LE COCU CRACHERAIT-IL SUR LA CHIRO? - uqtr.caJustement/DEC2007.pdf · Journal Étudiant...

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Suite à un ajustement vertébral voici ce qui s’est produit : on voit une grande photo d’une jeune femme toute intubée qui est couchée sur un lit d’hôpital avec un peu de bave et une grimace à la bouche. Et ensuite Dr Katz affirme : Voyez ce que cause la chiropratique!! De plus, si un Volume 14 - Numéro 2 Décembre 2007 Journal des Étudiants en Chiropratique [email protected] Par Ariane Desmarais À la fin novembre, nous étions 7 étudiants de 5e année en chiro à avoir fait un aller-retour à Montréal pour assister à la fameuse conférence du Dr. Murray Katz. Celle-ci s’intitulait: «The good, the bad and the ugly chiropractic». À bien y penser, je crois qu’une erreur s’est glissée dans le titre, car à mon souvenir la partie «the good» n’a pas vraiment eu lieu. Nous avons tout de même assisté à cette brève conférence de 30 minutes dont l’assistance était composée d’une centaine de médecins voulant en apprendre davantage sur la chiropratique. Avant de commencer, Dr. Katz nous a avisé de la grande objectivité de son discours. Alors! Selon Dr Katz, la chiropratique a été introduite à l’UQTR par une FAMILLE et ne repose sur aucun fondement scientifique. C’est une formation vide de 5 ans où les étudiants se font nourrir de fausses croyances. Leur théorie est basée sur la subluxation et ils font entrer tous ce qu’ils apprennent en 5 ans dans ce cadre. Pour ceux qui ne connaissent pas la subluxation, et bien c’est un «bone out of place», une vertèbre complètement désalignée. Ils prennent des radiographies sur lesquelles ils ne voient rien et peuvent être interprétées par 10 DC, mais aucun ne verra la même affaire. La chiropratique existe depuis plus de 100 ans, mais elle n’a jamais évoluée. Aucune recherche scientifique n’a été faite sur ce sujet. Toujours selon Dr Katz (et toujours sans aucune références que nous attendions patiemment), les manipulations vertébrales sont très dangereuses et devraient être évitées à tout prix. Dans de rares cas, 1 personne sur 30 (aucune référence) va se pencher et rester bloquée. Seulement dans ce cas, si cette personne va voir un chiro et qu’il lui ajuste L3, il va ressentir un certain soulagement, mais à long terme étant donné que les chiropraticiens n’ajustent et ne s’acharnent que sur L3, celle-ci devient hypermobile et encore une fois cela devient problématique. Les ajustements vertébraux sont encore plus dangereux au niveau des hautes vertèbres cervicales. Et maintenant, la partie qu’on attendait: les AVC. Évidemment, il est impensable d’effectuer des manipulations des hautes cervicales, car celles-ci TUENT! Regardez AMY, une jeune fille de 28 ans sur la plage avec son copain tout sourire (et là il y a une grande photo d’elle). DANS CE NUMÉRO Parole aux Rédac’Chefs Les aventures des Internes à la CUC Chronique du Gothique Le mot de l’Asso Kinêma Z’inutiles Sudokiro Des nouvelles du WCCS 2 La page à Julien Horoscope Réaction 1 à LPAJ Réaction 2 à LPAJ 2 4 11 13 6 15 2 3 9 14 8 10 LE COCU CRACHERAIT-IL SUR LA CHIRO? Le Dr. Murray Katz tente de convaincre un groupe de médecins que la chiropratique est dangereuse Suite en page 3

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Suite à un ajustement vertébral voici ce qui s’est produit : on voit une grande photo d’une jeune femme toute intubée qui est couchée sur un lit d’hôpital avec un peu de bave et une grimace à la bouche. Et ensuite Dr Katz affirme : Voyez ce que cause la chiropratique!! De plus, si un

Volume 14 - Numéro 2 Décembre 2007

Journal des Étudiants en Chiropratique [email protected]

Par Ariane Desmarais À la fin novembre, nous étions 7 étudiants de 5e année en chiro à avoir fait un aller-retour à Montréal pour assister à la fameuse conférence du Dr. Murray Katz. Celle-ci s’intitulait: «The good, the bad and the ugly chiropractic». À bien y penser, je crois qu’une erreur s’est glissée dans le titre, car à mon souvenir la partie «the good» n’a pas vraiment eu lieu. Nous avons tout de même assisté à cette brève conférence de 30 minutes dont l’assistance était composée d’une centaine de médecins voulant en apprendre davantage sur la chiropratique. Avant de commencer, Dr. Katz nous a avisé de la grande objectivité de son discours. Alors! Selon Dr Katz, la chiropratique a été introduite à l’UQTR par une FAMILLE et ne repose sur aucun fondement scientifique. C’est une formation vide de 5 ans où les étudiants se font nourrir de fausses croyances. Leur théorie est basée sur la subluxation et ils font entrer tous ce qu’ils apprennent en 5 ans dans ce cadre. Pour ceux qui ne connaissent pas la subluxation, et bien c’est un «bone out of place», une vertèbre complètement désalignée. Ils prennent des radiographies sur lesquelles ils ne voient rien et peuvent être interprétées par 10 DC, mais aucun ne verra la même affaire. La chiropratique existe depuis plus de 100 ans, mais elle n’a jamais évoluée. Aucune recherche scientifique n’a été faite sur ce sujet. Toujours selon Dr Katz (et toujours sans aucune références que nous attendions patiemment), les manipulations vertébrales sont très dangereuses et devraient être évitées à tout

prix. Dans de rares cas, 1 personne sur 30 (aucune référence) va se pencher et rester bloquée. Seulement dans ce cas, si cette personne va voir un chiro et qu’il lui ajuste L3, il va ressentir un certain soulagement, mais à long terme étant donné que les chiropraticiens n’ajustent et ne s’acharnent que sur L3, celle-ci devient hypermobile et encore une fois cela devient problématique. Les ajustements vertébraux sont encore plus dangereux au niveau des hautes vertèbres cervicales. Et maintenant, la partie qu’on attendait: les AVC. Évidemment, il est impensable d’effectuer des manipulations des hautes cervicales, car celles-ci TUENT! Regardez AMY, une jeune fille de 28 ans sur la plage avec son copain tout sourire (et là il y a une grande photo d’elle).

DANS CE NUMÉRO Parole aux Rédac’Chefs Les aventures des Internes à la CUC Chronique du Gothique Le mot de l’Asso Kinêma Z’inutiles Sudokiro Des nouvelles du WCCS 2 La page à Julien Horoscope Réaction 1 à LPAJ Réaction 2 à LPAJ

2 4 11 13 6 15 2 3 9 14 8 10

LE COCU CRACHERAIT-IL SUR LA CHIRO? Le Dr. Murray Katz tente de convaincre un groupe de médecins que la chiropratique est dangereuse

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2 Journal Étudiant Chiropratique

JOYEUX NAËL! La 3e saison ignoble du Cœur a ses raisons est finie, et la 1re partie de biochimie aussi. Bientôt vous serez en clinique, bientôt vous aurez

Charlotte, bientôt vous serez chez vous. Revenez en forme et continuez d’écrire pour votre journal!!!

Yé!!! C’est la fin de la session!!! On dira ce qu’on voudra, malgré les embûches, les examens et le stage

d’intervention 3, on en est finalement tous venus à bout! Et j’ajouterais que je suis extrêmement fière de voir que je m’étais trompée sur le devenir du journal. Comme vous pourrez le constater ce mois-ci, il n’est pas encore mort! Yé! Julien est revenu nous écrire sa chronique pour brasser les esprits, David revient pour jouer dans vos cerveaux (au sens figuré bien sûr…) et Andrea a réussi à soutiré des anecdotes aux internes borderline dépressifs de la clinique. C’est la joie dans les cœurs! Mais d’autres défis nous attendent au retour… Ne gâchons pas le plaisir de dire que c’est terminé pour cette année! Place à un mini-bilan maintenant:: le journal est toujours aussi lu, sinon plus que par les années passées, vous semblez toujours autant apprécier les articles, et pour une fois, on a eu une bonne participation pour ce mois-ci! Tout ce que je souhaite pour l’an prochain, c’est que ce petit regain d’énergie se poursuive, pour vous divertir, vous informer, vous questionner et vous faire réfléchir sur l’avenir de la chiropratique. Sur ce, je vous

ÉQUIPE DU JOURNAL Rédacteurs en chef Joannie Dupont Simon Lupien

Monteur Simon Lupien

Correcteurs Mademoiselle C. David Carignan

Trésorier Joannie Dupont Simon Lupien

Journalistes David Boyer Joannie Dupont Julien Crête-Piché Simon Lupien Andrea Simon Collaboration spéciale Ariane Desmarais Étienne Masson Chany Desgroseillers Jean-Alexandre Beaumont Justine Viens Jean-Philip Hudon-Dionne

Le Journal Ah! Justement est le mensuel relatant l’actualité et les préoccupations des membres de l’Association des Étudiants au Doctorat en Chiropratique (AEDC). Volume 14 No 2 Tiré à 175 exemplaires

PAROLE AUX RÉDAC’CHEFS

SUDOKIRO - QUAND LES GEISHAS S’EMMERDENT

Difficulté: À s’arracher les cheveux Solution du Sudokiro précédent

3 Journal Étudiant Chiropratique

chiropraticien voit un patient en convulsion sur sa table, il va s’efforcer d’essayer de le réajuster de plus bel. Voilà pourquoi il est important de ne JAMAIS référer à un chiropraticien. Suite à cela, Dr Katz à eu une petite pensée pour nous DC. Il renchérit par affirmer que si, malgré tout ce qu’il vient d’exposer sur la chiropratique, un MD voudrait encore référer à un chiropraticien, il a préparé une grille dans le document distribué à tous, avec quelques questions adressées au chiropraticien. Les voici : 1. Il ne doit en aucun cas ajuster des enfants 2. Il ne doit faire aucune manipulation des hautes cervicales 3. Il ne doit jamais faire l’utilisation de l’Activator ou des tables de drop 4. Il ne doit pas demander à revoir le patient plus qu’un certain nombre de fois Malgré tout, il faut se l’avouer, Dr Katz possède un excellent talent d’orateur, car même avec toute cette objectivité, à la fin de la séance, une femme s’est exclamée : Mon Dieu! Je ne référerai jamais à un chiropraticien. C’est tellement dangereux! Dr Katz a même formé son propre groupe de praticiens : les orthopracteurs qui EUX font des manipulations de manière sécuritaire! Ce groupe est composé de médecins et même de certains chiropraticiens qui ont compris le danger de la chiropratique! Notre cher MD semblait prôner avec ardeur l’importance d’une pratique basée sur les évidences scientifiques, mais lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait de plusieurs articles sur les manipulations vertébrales il a répondu ceci : «Bah, on peut faire dire ce que l’on veut à un article, il ne faut pas s’y fier! » Que peut-on répondre à cela. À mon avis, cette réplique parle d’elle-même. À la fin de cette conférence, nous avons eu la chance d’avoir un entretient privé avec lui. Après quelques argumentations sur la littérature scientifique, il nous a fait part que de toute manière tout est basé sur l’anatomie et qu’il est ainsi anatomiquement impossible de penser qu’un ajustement aurait un effet sur le système nerveux. Par contre nous avons eu beaucoup

Par Étienne Masson

C’est l’histoire de trois petits DC to be, Marie-

Hélène Pilon-Choquette, Jean-Alexandre

Beaumont et Étienne Masson, partis cet été loin

de leur patelin pour représenter les étudiants en

chiropratique de l’UQTR au « World Congress of

Chiropractic Students » en Afrique du Sud. Le

WCCS, qui a pour but l’unification de la

profession, l ’élévation des standards

d’éducation et de la reconnaissance de la

chiropratique un peu partout à travers le monde,

tenait son congrès annuel du 3 au 11 août à

Johannesburg. Nous sommes donc partis le 31

juillet pour ne revenir que le 23 août, question

de profiter un peu de tout ce que l’Afrique a à

offrir. Pour commencer, l’attrait principal du

voyage pour les deux nouvelles recrues que

nous étions Johnny et moi : les filles! Mais non,

gardons le plus juteux pour la fin, les choses

sérieuses d’abord : le congrès, de 8h30 à 18h

tous les jours. Chaque délégation amène des

propositions qui ont pour but de faire avancer la

chiropratique, la recherche, leur statut, etc. Les

propositions sont débattues, modifiées au

besoin, et finalement acceptées ou rejetées

selon le vote de chaque délégation. Bien

entendu, le WCCS se voulant être une

organisation reconnue et sérieuse, le

déroulement des débats et du congrès en

général est régi par plusieurs règles très

Suite de la Une

Suite en page 5

de misère à nous entendre sur «l’anatomie» car, selon Dr Katz, le nerf phrénique est un nerf crânien et il nous pointait le tronc cérébral au niveau de l’hémisphère gauche du cerveau… Il a conclut en nous disant que nous devrions changer de prof d’anatomie… Je me demande ce qu’en dirait Dr Bronchti… Finalement, à la lumière de cette conférence, une seule question demeure…

DES NOUVELLES DU WCCS PART 2

4 Journal Étudiant Chiropratique

Bon, bon… quoi de neuf dans le sous-sol chiro? La routine… lavage « hebdomadaire » de l’hydrocolateur avec du vinaigre (c’est tout un buzz quand tu mets ta tête là-dedans!) car les méchantes bactéries peuvent

proliférer. Et les pochettes qui trempent dans cette eau depuis Dieu seul sait quand, quelqu’un y a pensé? Atelier dirigé sur comment parler à un patient qui a des métastases, alors qu’il nous est légalement interdit de le dire. Hum, on dit que 80% d’une conversation, c’est du non verbal… ahhhhhhh! Il est vrai que les autres idées d’atelier étaient « Comment choisir la bonne jaquette pour le bon patient et 3 manières de les attacher » ou « Comment cuisiner un lunch qui ne sent pas »… le choix a été difficile, je dois vous avouer. Finalement, il y a jouer avec la fameuse déchiqueteuse qui ne déchiquette que lorsque ça lui tente et qui aime bien les notes de cours déchiquetées par erreur… et, nous, on aime bien regarder l’interne recoller ses notes page par page, bande par bande… ça, c’est le double noir des puzzles! Et l’Halloween??? Conseil: évitez la salle de radiographies si vous ne voulez pas engraisser… Mr. Pétrin est encore en train de faire des tournées de restants de réglisse dans la clinique! FUYEZ! L’idée de se déguiser en pyjama n’est pas très bonne non plus, principalement si vous avez des patients très âgés. Ils pourraient penser que vous habitez à la clinique et ils se sentent gênés car ils pensent qu’ils vous ont réveillé! Pour détendre l’atmosphère, vous pouvez aussi avaler un 25

cents et profiter de vos droits d’interne et prendre des radiographies pour voir où c’est rendu. (AVIS : ne vous donnez pas trop pour votre vidéo de soins d’urgence sur l’étouffement car cela pourrait vous arriver!) Mais le plus cool, c’est de pouvoir faire signer son traitement par « SUPERMAN » en costume moulant. En vous promenant dans la clinique vous trouverez sûrement le patient d’un certain interne qui se promène en jaquette car il s’est perdu et ne sait plus dans quelle salle entrer. Ou vous entendrez ce cher et timide Étienne crier « COMMENT ÇA VA MONSIEUR UNTEL? NON, ÇA, C’EST LA MAUVAISE SALLE… J’AI DIT, C’EST LA MAUVAISE SALLE » à son patient octogénaire sourd en marchette. Ou vous verrez une certaine interne se promener avec le partiel de sa patiente qui l’a oublié et est partie. Et si vous croyez que le high volume, ça n’existe pas à la CUC… et bien, nous sommes sur le point d’emménager une salle d’attente à part pour cette petite boule d’énergie qui est sur le point de faire l’équivalent de deux internats! Thérapies complémentaires : si vous croyez que la glace, c’est inoffensif, et bien restez quand même à côté de votre patient… j’en connais une qui tend à oublier et qui en a glacé plus d’un! Pour tous ceux qui pensent que l’ajustement n’a pas d’effet sur les viscères… je les défie de venir assister à certains de nos roulés lombaires qui savent bien faire fonctionner les gros intestins de nos patients!!! Finalement, il y a les nombreux courriels sur les « En passant le rapport chiro-légal, c’est là qu’il

faut le remettre » ou les «Oh oui, vous avez un travail sur telle condition à remettre pour la semaine prochaine »… et surtout chers étudiants, n’oubliez pas, à la clinique « les styles

LES AVENTURES DES INTERNES À LA CUC

formelles et une constitution qui ne cesse de

s’améliorer. Un bilan des propositions acceptées

cette année est d’ailleurs disponible en tout

temps au comité WCCS.

Et maintenant passons à ce qui nous intéresse

le plus: potins, potins! Pour ce qui est du

voyage, je dois avouer que la première chose

que nous avons remarqué, ce sont les

immenses clôtures et/ou murs surmontés de

barbelés qui entourent chaque maison. Ça

inspire vraiment confiance! Le deuxième

élément intéressant, ce sont les clubs et bars

qui pullulent un peu partout. Je ne vous mentirai

pas, nous y sommes allés plus souvent qu’à

notre tour, en fait, je dirais approximativement

10 à 11 fois dans les 12 premiers jours. Je tiens

également à préciser qu’il y avait souvent de

charmantes personnes qui pensaient à apporter

des entonnoirs et tout… C’est à ce moment-là

que je me suis dis que nous étions bien tous

pareils. Les chiros, peu importe d’où ils

proviennent, restent des chiros! Mises à part les

sorties, nous avons été en mesure de vivre des

expériences de toutes sortes, en commençant

par jouer avec des lionceaux, visiter des

townships de centaines de milliers de personnes

n’ayant même pas accès à l’eau ou à l’électricité

ou bien apprendre à faire du surf dans une des

capitales mondiales de ce sport. Nous avons

également eu droit au plus inusité : rencontrer

un québécois pure laine à des milliers de

kilomètres de l’endroit où avait lieu le congrès,

dans une auberge de jeunesse ma foi oh

combien sympathique. Lorsque nous y

sommes arrivés, la musique qui jouait au bar

n'était nulle autre que celle des Cowboys

Fringants! Je crois que le fait de tomber en

amour avec un petit poisson jaune qui faisait

une course contre la montre dans un bassin

rempli de requins peut également sembler

étrange.... Alors si vous entendez des “VAS-Y

ARTHUR LE JAUNE” qui fusent aux tables du 2,

vous comprendrez un peu mieux pourquoi! Le

plus étrange, a sans doute été de voir Jean-

Alex, à sa première soirée, se faire cruiser

comme j’ai rarement vu ça par une petite blonde

plutôt très jolie! C’est seulement dommage que

tu ne comprenais rien de ce qu’elle te disait

Johnny Boy!! (OK, les Sud-Africains ont

probablement le pire accent au monde, mais

tout de même… t’aurais pu te forcer un peu

plus!) Je pourrais probablement vous raconter

des anecdotes pendant des heures, toutes plus

croustillantes les unes que les autres!

Cependant, ce qui m’as le plus surpris et ce que

j’ai le plus apprécié, c’est sans doute les autres

étudiants, la facilité d’entrer en contact avec des

chiros peu importe où nous sommes. Tout le

monde le sait, à l’UQTR, nous sommes ceux qui

« se tiennent le plus », plusieurs parlent d’une

deuxième famille. Je vous précise que ça

s’étend beaucoup plus loin que vous ne le

pensez! Nos préférés? Sans aucun doute, Life

West et les ex-colocs Palmer Davenport pour

Marie-Hélène, Mexique pour Jean-Alex et

probablement South Africa pour moi! Pour ceux

voulant des relations sexuelles immédiates et

sans trop de préliminaires, bien vouloir

s’adresser à RMIT, une grosse délégation de

filles qui aiment les hommes… heh!

Trêve de plaisanteries plus ou moins douteuses,

c’est une expérience extraordinaire, qui ouvre

les yeux sur plusieurs

réalités qui semblent loin

l o r s q u ’ o n f a i t d e

l’histologie ou du TLM!

C’est pourquoi j’en profite

pour lancer l’invitation à

tous ceux et celles qui

voudraient faire partie du

comité du WCCS. Il n’est

jamais trop tard, ne soyez

pas gênés de venir à une

5 Journal Étudiant Chiropratique

Suite de la page 3

6 Journal Étudiant Chiropratique

KINÊMA

CRITIQUE DE JOANNIE La soirée avait bien commencé: on était d’humeur à aller voir une comédie, et Simon était presque pas en retard, pour une fois! Sitôt les premières notes du générique d’entrée entendues, ça y était, j’étais transportée dans mes années de Cendrillon, la Belle et la Bête, Aladin et Blanche-Neige! Disney ressort ses planches à dessin pour le début de ce bonbon, mais bien vite, la petite princesse niaise se métamorphose en 3D et atterrit dans les rues glauques de New York et dans les bras du sublime Patrick Dempsey. À partir de là, c’est un pur délice pour petites filles (et pour les drogués qui en voyant Giselle, se disent que Paul ou Robert va finir par retontir… Et qui voit-on apparaître?? Patrick Dempsey, alias ...Robert!! C’est l’hilarité générale dans la salle!). En bref, si voir quelques clichés et un film typiquement dysnéyen ne vous dégoutent pas, c’est un excellent choix pour se mettre de bonne humeur! À mettre sur la liste des films à écouter en pyjama avec de la crème glacé Ben & Jerry’s Cherry Garcia ou Cookie Dough! 8 robes taillées dans les rideaux sur 10

CRITIQUE DE SIMON OMG! Si je pensais m’être amusé le mois passé avec Good Luck Chuck, je n’avais rien vu encore! Je pensais bien que Disney et moi c’était fini depuis l’horrpilant Pocahontas 2 et les Espions en Herbe, mais bon ce film est pour moi la relance de studios qui manquaient d’originalité depuis trop longtemps. La dernière fois que j’ai vu quelque chose d’aussi inattendu, le chat nonagénaire de mon coloc avait sauté sur le divan (à noter qu’elle est en phase terminale d’arthrite rhumatoïde). L’histoire mais aussi les images de ce film, sans bien sûr oublier les chansons, qui sont l’âme et la touche sucrée de ce chef-d’œuvre font en sorte que ce film fera partie de ma collection de DVD aussitôt sa sortie, aux côtés de classique du genre comme le Journal d’une princesse 2, Anna et le Roi et le Prince et moi. Seule ombre au tableau, le fabuleux et sexy (mes yeux saignaient pendant le film) James Marsden a l’air d’un imbécile profond alors qu’on nous a habitués à son comportement de séducteur pétard gentil.

IL ÉTAIT UNE FOIS..., v.f. de Enchanted Avec Amy Adams, Patrick Dempsey et James Marsden, un film de Kevin Lima, par Walt Disney Pictures Il était une fois raconte la folle épopée de Gizelle (Adams), une jeune rousse folichonne vierge conne fille de campagne qui en un seul jour est promise à marier au prince Edward (Marsden). Or, la méchante belle-mère veille au grain et, à l’aide d’un puits

magique, elle expédiera la roussasse (voire rousse avec QI de blondasse) directement à Manhattan. Plusieurs péripéties, écureuils épileptiques et plusieurs rideaux scrapés plus tard aussi, Patrick Dempsey et elle échangeront-ils un vrai baiser d’amour bien mouillé?

7 Journal Étudiant Chiropratique

CRITIQUE DE JOANNIE Sitôt votre dernier examen terminé, précipitez-vous au club vidéo le plus proche pour vous louer une copie de ce film! Si le moindrement vous avez une oreille musicale, ou que votre aspiration la plus grande aurait été de naître il y a 50 ans, vous allez vous délecter de Hairspray. Cette époque où les cheveux étaient plus raides que vos trapèzes en fin de session, et où les gars qui dansent le poulet en cavale étaient les plus cool de la ville, est dépeinte en couleurs pastels et paillettes. Des grandes rivalités aux déclarations (d'amour ou de lutte anti-raciste), toutes les excuses sont bonnes pour pousser la chansonnette. Le résultat est pimpant, vivant et hilarant. Ça donne le goût de danser le shimmy! Pour les amateurs de Grease, mixé avec Mean girls et Cendrillon. 10 shakes de hanche de Zac Efron sur 10

CRITIQUE DE SIMON BON MATIN BAAAAAALTIMORRRRE!!! En finissant Hairspray, on a tous la même réaction. Mais qu’est-ce que c’était que ça!!! On recommence tout de suite. Reprise d’un film des années 80, je pense que pour une fois cela dépasse l’original. Je suis vendu aux fesses de James Marsden direz-vous. Et bien sûr, comme d’habitude quand je termine une phrase par «direz-vous», vous aurez bien raison. Le film tape beaucoup moins sur les nerfs que R.E.N.T., du même genre, et il convient aussi aux enfants en bas âge. À noter que c’est un excellent moyen de redonner confiance en soi à toutes celles qui se privent de plaisirs dans la vie pour cause de possession de grosses cuisses. Bon là pensez pas que vous pourrez frencher Zac Efron juste parce que vous vous déhanchez bien, c’est un ptit snob dans la vraie vie. Par contre, c’est le message de Hairspray qui doit vous rester en tête: à bas le racisme, à bas les barrières, tout le monde s’aime, tout le monde pogne les MTS de tout le monde (quoique l’herpès n’existait pas vraiment dans les années 60). Enfin, le maquillage seul de John Travolta mérite l’Oscar des meilleurs effets spéciaux. Courez tout de suite vous acheter ce DVD!

HAIRSPRAY , v.f. de Hairspray Avec Nikki Blonsky, Amanda Bynes, John Travolta, Michelle Pfeiffer, Christopher Walken, Zac Efron et James Marsden, un film de Adam Shankman , par WGA Baltimore. 1962. Les noirs sont au ghetto ce que les grosses sont au Dunkin’ Donuts. Et pourtant, le rythme s’apprête à renaître directement sous les jupes bien amples de Tracy Turnblad (Blonsky). Teenager depuis peu, Tracy a décidé de devenir une vraie dancing queen en participant à la très populaire mais si ségrégationniste émission de télévision «The Corny Collins Show», animée par James Marsden. Quelles sont alors les chances pour qu’une adolescente toutoune au nez croche puisse battre une immaculée blonde sortie tout droit d’un magazine frivole aux pages collantes (Snow) dans un concours de beauté? Tout dépendra du potentiel de bitchage de l’une et du cholestérol sanguin de l’autre.

8 Journal Étudiant Chiropratique

Par Jean-Alexandre Beaumont et Justine Viens

C'est avec beaucoup de procrastination et de remise au lendemain que nous nous sommes attelés à

la confection de cet essai en réponse à l'invitation de Julien dans le Ah!Justement du mois dernier.

Nous voilà donc fin prêts à jaspiner (merci dictionnaire de synonymes) une incroyable diatribe chiro-

pratique. Commençons!

D'abord, qu'est-ce que la Chiropratique? Il nous semble essentiel de définir ce concept avant d'aller

plus loin. Est-ce seulement l'ajustement vertébral, ou est-ce plutôt la vision de globalité et de pri-

mauté du système nerveux? D'ailleurs, si vous vous réferez à votre magnifique volume de CPR-1001

(Histoire et Théories Chiropratiques pour les néophytes ou ceux qui ne l'ont jamais ouvert), la chiro-

pratique et les approches vitalistiques ont principalement été développées en réponse à la médecine

héroïque. Vous devez comprendre ici que cela n'a pas été créé dans le but de « craquer des os »,

mais bien parce que l'approche allopathique en répugnait plus d'un. Où veut-on en venir? Selon

nous, la Chiropratique, c'est d'abord et avant tout une approche qui reconnaît les capacités du corps

humain de s'auto-réguler, de se régénérer et de se guérir. Les ajustements structuraux, eux, n'ont été

que le moyen qu'a utilisé le Père de la Chiropratique pour y parvenir. D.D. ne se définissait-il pas lui-

même de "Vital Healer" bien avant de « découvrir » les vertus des ajustements structuraux? Cette

distinction est importante, car de cela découle toute la polémique au sujet des approches jugées par

certains plus ou moins chiropratiques, telles que A.K., B.G.I., Network, etc. Si on adhère au modèle

visant à optimiser le corps et à lui permettre de se guérir, pourquoi des approches de ce

type seraient-elles jugées ésotériques? Pourquoi certains s'empêchent-ils, comme le dénote Julien,

d'aller explorer ces approches eux-mêmes? Surtout si celles-ci permettent d'obtenir des bénéfices

notables. Ne vous contentez pas seulement de vous informer sur ladite approche, mais vérifiez vous-

mêmes. Allez vous mettre la main sur le rond pour voir si ça brûle vraiment! Vous pourriez être sur-

pris.

On dit que les gens qui rejettent en masse les trucs nouveaux ont peur, mais la question c'est de sa-

voir pourquoi ça fait peur. On croit que la profession est encore considérée fragile et on estime que

de s'associer à une approche non soutenue par la communauté scientifique pourrait donner des ar-

mes aux militants anti-chiropratique. N'allons pas nous réfugier dans la douce certitude du "Evidence

Based "(ne vous méprenez pas, cela ne signifie pas croire en tout ce qui passe), mais servons-nous

de notre tête et de notre jugement pour tirer nos propres conclusions. Et si vous tenez mordicus à

n'utiliser que des évidences, et bien patientez, car sachez que les promoteurs de ces approches tra-

vaillent déjà à produire des études permettant un jour d'accéder au « tant convoité » "Evidence

Based". Gardons en tête l'idée d'explorer nos craintes plutôt que d'y renoncer, car de l'apprentissage

naît la compréhension et de là, l'acceptation est désormais possible (merci Arno). À la manière de

l'homme préhistorique craignant la foudre et de l'homme moderne maîtrisant l'électricité, il n'y a pas

RÉPONSE À LA PAGE À JULIEN DU MOPIS PRÉCÉDENT 1

9 Journal Étudiant Chiropratique

Déception! Je n’ai eu que deux réponses à mon article. Une chance qu’il y avait une belle bande dessinée pour me divertir dans le dernier journal. Johnny Boucher m’a même complimenté sur cette bande dessinée que je

n’ai malheureusement pas faite. D’ailleurs, je trouve ça très triste que l’auteur(e) se cache, car je crois qu’il y aurai eu une belle réplique écrite qui aurait pu alimenter le journal. Bon, revenons à ma déception. Ce qui me déçoit le plus, c’est que les «straights» ne se sont pas manifestés. Leur absence me laisse croire qu’il n’en existe plus… ou qu’ils n’ont pas de bonnes raisons de penser de la sorte puisqu’ils n’ont pas pu se justifier. En attendant, je vais lancer la balle dans le camp des gens «plus ouverts d’esprit», les adeptes de Network. Cette approche est à la fois très intéressante et nébuleuse. Je l’ai expérimentée et je peux vous dire qu’il y a plein de choses qui se produisent lors de ce type d’ajustement. Le problème, ou l’aspect particulier, est qu’on ne sait jamais trop ce qui va se passer… Il devient donc difficile d’expliquer les mécanismes de ceux-ci. L’esprit cartésien en prend un coup. Même s’ils ont une belle théorie, j’ai encore de la difficulté à comprendre certains concepts (sont-ils tous prouvés?). Cette technique élabore une théorie autour de l’impact des émotions sur les tensions dans le corps. Par contre, je me questionne sur la compétence des chiros dans la sphère

psychologique. Nous n’avons aucune connaissance sur les théories dans ce domaine. L’approche Network, tout comme une panoplie d’approches de la santé alternative, amène des concepts intéressants au sujet du psychosomatique qui semblent nouveaux (probablement en raison de la sortie des films «What the bleep do we know?» et «The Secret»). Par contre, la lecture de la littérature en psychologie permet de constater que plusieurs concepts ont été élaborés depuis bien longtemps. Ils sont tout simplement repris et vulgarisés en une sorte de psycho pop. Par exemple, si nous parlons de l’effet d’ajustement en groupe, il y aurait probablement un moyen de l’expliquer par les études faites sur la notion de transfert lors de thérapie de groupe. D’un autre côté, l’effet de suggestion par l’éducation faite au patient pourrait induire un effet placebo, malgré que c’est aussi vrai pour le reste de la chiropratique (ça sent le débat!). Par contre, le fait que l’ajustement Network soit fait dans un état de détente prolongé, il pourrait créer un certain effet d’hypnose favorisant cette suggestion. En gros, il y a beaucoup de facteurs et de connaissances qui sont à explorer par le chiropraticien Network. Je trouve que cette approche est formidable pour ouvrir les horizons, mais je crois qu’elle ne doit pas être prise à la légère. Si on veut prétendre agir sur l’aspect psychologique, il faut explorer la littérature de ce domaine. J’ai parlé de Network, mais je sais qu’il y a beaucoup de gens qui ont une philosophie semblable. Alors, espérons que

LA PAGE À JULIEN

de doute que les chiropraticiens du futur utiliseront des outils qui tiennent encore pour nous du divin

ou de la magie.

Nous vous laissons donc sur cette petite pensée trouvée à la fin d'un magnifique cours d'Intervention

Chiropratique (Merci Danica), en espérant que vous méditerez dessus.

All truth passes through three stages:

First it is ridiculed.

Then it is violently opposed.

Finally, it is accepted as self-evident. - Arthur Schopenhauer, philosopher, 1788-1860

10 Journal Étudiant Chiropratique

Par Chany Desgroseillers

En réponse aux réflexions de Julien, je m’élance bien humblement pour partager les miennes suite à

la lecture de son article.

Premièrement, je dois acquiescer concernant notre identité. Nous avons tellement peur de la perdre

que nous nous fermons totalement à ce qui est autour de nous. Mais pouvons-nous la définir avec

consensus ? Chacun ayant son propre paradigme, cela s’avère être toute une épreuve ! Et parlant

de paradigme, comme il y en a tant de différents au sein de notre profession, je crois que la clef pour

arriver à un consensus est le respect. Pas seulement le respect à travers notre profession, mais le

respect pour les autres professions. Pour arriver à nous identifier, nous devons prendre du recul, se

regarder dans un miroir et à travers une fenêtre comme nous le partageait Julien.

J’ai pris le temps de réfléchir en dehors de mon petit univers de chiro et pour partager avec vous

clairement où j’en suis arrivée, je dois partager une tranche de vie avec vous…

Mon premier contact indirect avec la chiropratique fut à travers ma sœur, qui, il y plusieurs années,

avait consulté en chiropratique pour une cervicalgie. Malheureusement, son expérience ne fut pas

bonne et cela vint renforcer mon idée préconçue des chiros. Je me rappelle encore disant à ma

sœur :«Ouais, ce sont des charlatans qui te replacent, mais juste pas assez, pour être sûrs que tu

aies encore besoin d’y retourner !» Quel SACRILÈGE, brûlez-moi sur le champ !!! Et oui, moi, étudi-

ante en chiropratique, j’ai bel et bien dit ces choses et je les pensais vraiment à cette époque.

Plusieurs années plus tard, mon deuxième contact indirect avec la chiro fut à travers mon mari qui,

un matin, s’est levé plié en deux, incapable de se redresser. Il appela toutes les cliniques dans le

bottin jusqu’à ce qu’il réussisse à avoir un rendez-vous d’urgence, puis se fit ajuster et depuis, il

marche bien droitement !!! Par contre, ce chiro était le plus cher en ville, et malgré que les frais cou-

verts par nos assurances aient été dépassés, le chiro insistait pour continuer à voir mon mari

régulièrement… Ah ces chiros !! Tous à l’argent me disais-je à ce moment-là.

Puis, un jour, c’est moi qui me blessai à la colonne lombaire, et bon, comme le chiro avait fait du bien

à mon mari, je me suis dit pourquoi pas, je vais essayer et je verrai bien. Alors, j’ai commencé à y

aller, mais bien que c’était pour une lombalgie, je me faisais ajuster au niveau cervical et thoracique

aussi… Je dois vous dire qu’à l’époque où j’ai commencé mes soins chiropratiques, j’avais des mi-

graines incapacitantes régulièrement et des sinusites à répétition d’octobre à mars chaque an-

née. Après quelques mois d’ajustements réguliers, je réalisai que je ne me rappelais pas la dernière

fois que j’avais eu une migraine ou même un simple mal de tête, et je demandai à mon chiro si le

«craquage» dans mon cou pouvait avoir un lien. Vous connaissez la réponse… En passant, ma

lombalgie et mes sinusites aussi sont réglées !

RÉPONSE À LA PAGE À JULIEN DU MOPIS PRÉCÉDENT 2

Suite en page 12

11 Journal Étudiant Chiropratique

Bonjour encore cher lectorat et

merci pour tous les jolis commen-

taires que vous m’avez adressés

au sujet de mon dernier article.

Lors de celui-ci, j’avais avancé quelques réflex-

ions sur les causes de la maladie et les impacts

que nos conceptions avaient sur nous.

J’aimerais cette fois pousser un peu plus loin la

question de l’origine de la maladie.

Il y a déjà plus d’un siècle, notre bien-aimé D.D.

Palmer se posait cette classique question: «

Pourquoi, de deux personnes vivant dans les

mêmes conditions, l’une tombera malade et

l’autre pas? » Pourquoi, effectivement, le corps

laissera-t-il un cancer se développer à un cer-

tain moment alors qu’il en a déjà éliminé des

centaines auparavant? Pourquoi développerait-il

soudainement une infection de staphylocoques

alors qu’il en est constamment couvert de mil-

lions sans problème? Il trouva partiellement ré-

ponse à ces questions en la subluxation verté-

brale, ce qui donna naissance à notre chiro-

pratique adorée et causa d’innombrables maux

de tête à des étudiants surchargés.

Je voudrais cependant vous relancer la question

(puisque le Dr. Palmer est incapable de me ré-

pondre pour le moment): «Pourquoi, de deux

personnes vivant dans les mêmes conditions,

l’une sera subluxée et l’autre pas? » Ou encore

« Pourquoi ce sont toujours les mêmes subluxa-

tions qui reviennent lorsque je me fais traiter

chez mon chiro préféré?»

Vous pourriez me répondre que c’est une ques-

tion de posture, de position de sommeil, de

chutes, d’alimentation, etc. Je voudrais toutefois

vous dévoiler un autre horizon qui, quoique plus

cryptique, est beaucoup plus universel. Pour

cela, nous devons nous intéresser à un médecin

allemand du début du XXe siècle, nommé

Georg Groddeck. Groddeck est aujourd’hui con-

sidéré comme le père de la médecine psychoso-

matique (et d’une partie importante du Ça psy-

chanalytique), mais sa vision de la chose ne se

limitait pas uniquement aux placebos et aux «

maladies imaginaires ».

En fait, Groddeck considérait que toute maladie

et même tout accident étaient directement les

expressions symboliques de blocages de notre

inconscient. Bref, que notre inconscient pro-

voquait des défaillances dans notre homéosta-

sie, notre système immunitaire ou nos réflexes,

pour exprimer des souffrances trop longuement

refoulées. L’idée peut sembler choquante ou

farfelue pour certains d’entre vous, mais je vous

propose de la mettre à l’épreuve en portant une

attention particulière à votre vie intérieure lor-

sque vous ressentez des symptômes physiques.

L’inconscient s’exprime dans une logique sym-

bolique qui peut être difficile à saisir au début,

surtout si vous l’analysez avec un esprit pure-

ment rationnel (pensez seulement à vos

rêves…). Mais avec un peu d’entraînement et

beaucoup d’écoute de soi, vous pouvez parvenir

à comprendre son langage et sa logique toute

particulière. Sans vouloir faire de généralisation

(les symboles ont une signification personnelle

pour chacun d’entre nous), un mal de gorge

pourrait signifier que vous avez de la difficulté à

«avaler» une situation ou à exprimer quelque

chose.

LA CHRONIQUE DU GOTHIQUE

Suite en page 12

12 Journal Étudiant Chiropratique

Il est également intéressant de considérer, dans

cette optique, le lien entre l’inconscient collectif

et les épidémies. En tant que chiropraticiens,

nous avons une position privilégiée pour con-

stater la puissance de ce genre de phé-

nomènes, car le dos (en plus d’exprimer les

postures de défense, d’accumuler le stress en

tensions musculaires et ainsi de suite)

représente symboliquement ce que l’on cache

aux autres et à soi-même ou encore ce qui est

«derrière nous». C’est pourquoi il n’est pas rare

qu’un massage ou un ajustement, et encore

plus particulièrement avec les techniques

tonales (Network, BGI, etc.), provoque d’inexpli-

cables crises de larmes, de rires ou l’émergence

spontanée de souvenirs « oubliés ».

Les causes potentielles de ces blocages sont

vastes et complexes: stress journalier, événe-

ments traumatiques, problèmes psycho-

généalogiques, insatisfactions et frustrations,

problèmes identitaires, etc. Mais je maintiens

que nous pouvons tous apprendre à écouter

notre corps pour s’approcher un peu plus de la

paix, la liberté et l’intégrité personnelle.

Le notoire psychanalyste Carl G. Jung affirmait

que « Vous ne guérirez pas de vos maladies, ce

sont vos maladies qui vous guériront. » Pou-

vons-nous réellement prétendre considérer l’être

humain dans sa globalité si l’on sépare le corps

de l’esprit? Je ne vous demande pas d’adopter

intégralement la vision de Groddeck, mais sim-

plement de la considérer comme une éventu-

alité et de l’explorer par vous-mêmes. Vos pa-

tients et vous-mêmes ne vous en porterez que

grandis.

Pour m’écrire: [email protected].

Où je veux en venir avec tout ça ? Bien, mon

point est que les idées, les paradigmes, ça se

change. Pour reprendre ce que je disais plus

tôt, la clef, je crois, est dans le respect des dif-

férents paradigmes tout en gardant une ouver-

ture d’esprit. Bien sûr, ce ne sont pas toutes les

techniques qui nous rejoignent dans notre para-

digme, et c’est normal. Je crois par contre que

nous nous devons de respecter et surtout de ne

pas discréditer ceux qui adhèrent à des tech-

niques auxquelles nous n’adhérons pas. Je

dois avouer que certaines choses que j’ai vues

m’ont laissée perplexe. Je me suis alors de-

mandée comment un patient ignorant de l’envi-

ronnement chiropratique peut bien percevoir

cela si moi, une future chiro, je reste perplexe?

Oui, il faut se regarder de l’extérieur et avec

d’autres yeux.

Quelqu’un qui m’est cher m’a dit un jour : «Si tu

as un problème avec quelqu’un ou quelque

chose, ne regarde pas ce qui doit changer chez

cette personne ou cette chose, mais bien ce

que TOI, tu peux changer pour améliorer la

situation.» Je crois qu’en tant que chiroprati-

ciens ou futurs chiros, nous devons arrêter de

chercher à changer les autres et nous regarder

n o u s - m ê m e s

pour voir ce que

NOUS pouvons

changer. Cet ex-

ercice nous per-

mettra non seule-

ment de nous

définir, mais les

gens qui nous

observent pour-

ront nous recon-

naître.

Suite de la page 10 Suite de la page 11

13 Journal Étudiant Chiropratique

LE MOT DE L’ASSO Yo! ∗ Alors, j’espère que tout va bien et que la session se termine dans le stress et l’allégresse. J’espère que vous êtes en train de devenir de véritables zombies! Parce que l’AEDC va en profiter tout comme l’AGEUQTR pour «flauber» toutes vos cotisations en escortes déguisées en fées des neiges (que voulez-vous, on est une majorité de gars, on se gâte!) Sérieusement, je profite de cet article pour souligner l’effort de plein d’étudiants qui s’impliquent dans divers comités et qui rendent la vie étudiante t r é p i d a n t e ! Voici les quelques projets en cours au doctorat en chiropratique: - Horizons chiropratiques : Ça va être l’évènement chiropratique de l’année au Québec. À ne pas manquer! - Possiblement: Une machine à café et une murale aux tables du 2! - Le développement d’un kiosque incroyablement bien fait pour visiter les écoles avec le comité CRIA. - Mo n r e to ur da n s l e jo u rna l ! - Le développement fulgurant du site internet de l’AEDC! - Le retour en force du club de techniques cet hiver! - Et bien plus!!! À part de ça, l’AEDC vous invite à développer le site internet en participant au concours Parle-moi de Chiro! Tout le monde a le droit de

participer. Vous devez écrire un texte d’environ 500 à 750 mots qui sera publié dans le journal et sur notre site internet. Il y aura un prix de 100$ pour le gagnant et 50$ comme prix de participation. Notre but est d’avoir une description de la vie dans le programme, de la chiropratique pour nous et de ce qui vous a poussé à venir en chiropratique. Ainsi, lorsqu’un étudiant du cégep va vouloir en savoir plus sur le programme, il pourra venir sur notre site et voir comment c’est merveilleux! Sujets pouvant être abordés: - Expliquez ce qu’est la chiropratique? Où en est la profession : la recherche, les possibilités de traitement (jusqu’où peut-on aller?). (sujet principal) - Décrivez votre cheminement qui vous a mené jusqu’ici. Parlez des étapes par lesquelles vous êtes passés pour faire votre choix. - Expliquez pourquoi, si vous aviez su comment était le programme (les cours, l’atmosphère générale, la chiropratique comme vous la voyez aujourd’hui), vous n’auriez jamais hésité à vous inscrire. Vous avez tout le temps des Fêtes pour pondre votre texte et vous le remettrez pour la date de tombée du prochain journal, soit le 15 janvier 2008! Soyez créatifs, charmeurs et professionnels! Envoyez-moi vos textes! Que le meilleur gagne! ∗ C’est un moyen pour nous rapprocher des

14 Journal Étudiant Chiropratique

sorties. N’hésitez pas à venir vous déchirer les ligaments croisés antérieurs avec nous sur les pentes du Québec! 12 janvier - Chanteclerc 19 janvier - Owl's Head 26 janvier - La Réserve 2 février - Bromont (Nuit Blanche) 9 février - Mont Belle-neige 16 février - Mont Garceau 23 février - Mont Edelweiss 1 mars - Mont Orford 8 mars - Mont Gabriel 15 mars - Stoneham

Capricorne : Vous entrerez bientôt dans le cercle vicieux du temps des Fêtes… congé = + de temps = party = visite = peu de sommeil = fatigue et pour couronner le tout, le retour à l’école ! Bonnes vacances. Verseau : Faites attention aux dindes… On ne sait jamais quand elles peuvent attaquer. Poisson : N’oubliez pas que le Père Noël n’existe pas… Peu importe ce qu’on tente de vous faire croire. Bélier : Révisez votre liste de cadeaux, il manque certainement quelque chose. Taureau : Tenez-vous loin des boules rouges, pour ne pas foncer dans le sapin. Gémeaux : Peu importe votre signe, les cadeaux ne viendront pas en double. Cancer : Comme on ne sait pas où les gens laissent traîner leur mains, assurez-vous de laver les vôtres. Vous aurez à en serrer plusieurs lors des partys de famille. Lion : Ne mordez pas les gens qui vous offrent du bacon, ils sont vos amis. Vierge : Le papier d’emballage bleu vous sied à merveille, vous devriez le porter… Balance : Prenez toujours le cadeau de gauche… c’est toujours un meilleur choix! Scorpion : Ne restez pas sous le gui si vous ne voulez pas être embrassé! Sagittaire : Ton foie hurle grâce… Après le temps des Fêtes, il faudrait diminuer un peu… 2 semaines avant le Carnaval!

PETITES ANNONCES Tournée Glisse à l'os De janvier à mars prochain, pendant dix semaines consécutives, l'ACQ parcourra les stations de ski alpin du Québec afin d'éduquer les skieurs québécois des bienfaits de la chiropratique et de contribuer à améliorer leurs connaissances en matière de prévention en ski. La tournée Glisse à l'os est réalisée en collaboration avec la station de radio CKOI 96.9. De plus, deux étudiants de l’AEDC font officiellement partie de l’équipe de ce programme, soient Julie Piché en 3e et Jean-Philip Hudon-Dionne en 4e. Tous sont invités à nous accompagner pour chacune de nos

HOROSCOPE

15 Journal Étudiant Chiropratique

Z’INUTILES—UN CONTE DE NOËL Comme le veut la tradition, voici mon

fabuleux conte de Noël chiropratique.

Cette année, je vous emmène dans le

monde enchanté de:

LA PETITE INTERNE DE GARDE AUX JAQUETTES

Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis

le matin; il faisait déjà sombre; le soir

approchait, le soir du dernier jour de clinique. Au

milieu des rafales, par ce froid glacial, une

pauvre petite interne de garde marchait dans le

corridor de la salle des cliniciens: elle n'avait

rien sur la tête, elle était pieds nus. Elle avait le

droit, car c’est une fille… Lorsqu'elle était sortie

de chez elle le matin, elle avait mis un vieux

sarrau beaucoup trop grand pour elle,

probablement celui de Mark-André Lauzon.

Aussi le perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver

devant une file de stagiaires; les juniors passés,

elle chercha son sarrau; un méchant 4e année

sans scrupule s’était enfui en riant en

l’emportant pour son stage d’intervention.

Voilà donc la malheureuse enfant n’ayant plus

rien pour abriter le décolleté plongeant sur ses

culottes de pyjama (nous vous rappelons que

selon le MIC, elle a le droit de porter tout cela)

Dans ses mains, elle portait des jaquettes de

patients. Mais en ce dernier jour de clinique, tout

le monde était affairé; par cet affreux temps,

personne ne s'arrêtait pour considérer l'air

suppliant de la petite interne de garde qui faisait

pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas

encore pu donner une seule de ses jaquettes.

Tremblante de froid et de faim (car elle se

préparait déjà au nouveau règlement du MIC

interdisant le premier besoin vital de manger),

elle se traînait de salle en salle, l’air désespéré.

Des flocons de poussière de tapis sale

couvraient sa longue chevelure blonde. De

toutes les 2 fenêtres du bunker brillaient des

lumières: de presque toutes les salles sortait une

délicieuse odeur de Deep Cold, qu’on appliquait

voluptueusement sur les dos des gens pour bien

les graisser. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses

pas errants.

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain

une jaquette, l'interne aperçut une encoignure

entre les salles 6 et 7. Harassée, elle s'y assit et

s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle

grelottait et frissonnait encore plus qu'avant et

cependant elle n'osait rentrer chez elle. Elle n'y

rapporterait pas la plus petite monnaie, et son

banquier la battrait.

L'enfant avait ses petites mains toutes transies.

«Si je prenais une jaquette, se dit-elle, une seule

pour réchauffer mes pieds?» C'est ce qu'elle fit.

Quelle chaleur merveilleuse c'était! Il sembla tout

à coup à la petite interne qu'elle se trouvait

devant un grand lit IKEA, avec des édredons

d’oie. L’interne allait étendre ses pieds pour les

réchauffer, lorsque la jaquette de qualité B se

déchira brusquement: le lit disparut, et l'interne

restait là, tenant en main un morceau de vieille

reggine en coton délavé.

Elle prit une seconde jaquette: une nouvelle

XXXXL pour éléphants obèses. Elle s’imagina

alors sur un grand divan. Devant, un grand

mokaccino fumait sur une table design dernier

cri. Mais encore une fois, la petite s’étant assise

sur le cordon de la jaquette, celui-ci se déchira

et exposa encore une fois le popotin de l’interne

à nouveau transie de froid, les oreilles pleines de

Rock-Matante de Sherbrooke.

L'interne prit une 3e jaquette, pour enfant cette

fois (elle fut chanceuse car il y en a environ 3

dans la clinique) et elle se vit transportée près

de sa famille dans une contrée lointaine de

Suite en page 16

16 Journal Étudiant Chiropratique

Trois-Rivières. Mais encore une fois, l’image de

sa famille s’éteint lorsque Anna vint lui arracher

sa jaquette de sur le dos (Interne Afanasieva a

beaucoup de patients juniors) De sur l’agenda

d’Anna se décolla un autocollant d’étoile. La

petite étendit la main pour saisir la surprise

rabougrie: elle se mit à émettre une jolie lumière

bleue, l’interne de garde se dit que c’était

sûrement la lumière de l’au-delà, et qu’une

personne chérie de son cœur avait sûrement

trépassé. Elle se souvint de DD Palmer, le seul

être qui en ce moment ressentait probablement

pour l’interne une compassion sans borne

devant son statut d’esclave. En effet, en

installant sa 209e ruche, DD avait dit ces paroles

pleines de sagesses, relatées dans un ancien

grimoire appelé «HISTOIRE ET THÉORIES

CHIROPRATIQUES VOL 1 PAR A-M

GONTHIER CPR-1001»: «Lorsqu'on voit une

étoile qui file, d'un autre côté

une âme monte vers le

paradis.» L’interne se mit

encore sous une autre

jaquette: une grande clarté se

répandit et, devant l'interne de

garde, se tenait le vieux DD.

- DD, s'écria-t-elle, DD,

emmène-moi. Tu vas me quitter quand la

jaquette rendra l’âme: tu t'évanouiras comme le

lit si chaud, le mokaccino et l’image de ma

famille. Reste, je te prie, ou emporte-moi là où la

vraie chiropratique a le droit d’exister.

Et l'enfant mis une seconde jaquette, puis une

autre, et encore une autre et enfin elle eut fini

tout le sac blanc, pour voir DD le plus longtemps

possible. DD prit l’interne dans ses bras et il la

porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni

de froid, ni de thérapies complémentaires, ni de

poussière, ni de case report: c'était devant la

source du Innate.

Le 3 janvier, les internes Simon et François (les

chanceux qui ont été pigés pour venir à la

clinique pendant 8 h alors qu’il n’y aura pas un

maudit chat) trouvèrent dans l'encoignure le

corps de la petite; ses joues étaient rouges, elle

semblait sourire; elle était morte de lassitude,

pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres

des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa

petite main toute raidie, les restes décapités de

plusieurs jaquettes.

Tous versèrent des larmes sur l'interne; c'est

qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses

qu'elle avait vues pendant la nuit de la dernière

journée de clinique, c'est qu'ils ignoraient que, si

elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant

dans les bras de DD la douce félicité de la vraie

chiropratique.

Suite de la page 15