Le canot de sauvetage La cabane du douanier Le port de...
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Le sémaphore Le sentier des douaniers se prolonge vers Perros- Guirec, au flanc de la falaise, en direction de la plage de Trestraou. Le sémaphore est situé sur une colline haute de plus de 50 m, alors qu'à Ploumanac'h le sentier des douaniers serpente à une dizaine de mètres d'altitude. Plus bas les rochers en bord de mer ne sont ni du granite rose, ni du gneiss. Il s'agit d'une troisième roche: un granite beige fissuré, dit "granite de Perros" vieux de 600 millions d'années environ. Le sémaphore est un bâtiment de la Marine Nationale chargé de surveiller les côtes et d'alerter les bateaux en cas de mauvais temps au moyen de signaux météo conventionnels. La Bastille Après avoir traversé un boisement de châtaigniers, troènes, etc., le chemin arrive à une petite plage appelée la Bastille. On dit que dans les parages, il y avait un château (d'où le nom de Bastille) pour défendre l'entrée du port. Il aurait été démantelé en 1594, à la fin des guerres de la Ligue. Ses pierres auraient servi à la construction du château de Costaérès. Ce nom provient peut-être tout simplement du magnifique tombant granitique à gauche de la plage qui rappelle quelque château fort imprenable. La roche semble découpée en gros parallélépipèdes plus ou moins réguliers de plusieurs mètres de côté délimités par des fissures, appelées diaclases, où parfois l'eau suinte. Le phare de Menruz Le premier phare construit en 1860, a été détruit en 1944; il était en granite gris de l'île Grande, comme le prouvent encore quelques pierres taillées que l'on trouve en contrebas de l'actuel phare; il a été reconstruit en granite rose en 1947 et automatisé en 1980. Au loin, nous apercevons d'autres phares: celui des Triagoz, sur votre gauche en pleine mer, construit également en 1860, automatisé en 1980 ; celui de l'île aux Moines, encore desservi par 2 gardiens relayés tous les 15 jours. Le chenal du port Le chemin à flanc de coteau, tourne le dos au port, longe et par endroits surplombe le chenal d'accès étroit (parfois moins de 30 mètres) bordé d'énormes blocs de granite. Il est délimité par des balises conformes aux normes internationales : en venant de la mer ; on doit laisser les cylindres rouges à bâbord et les cônes verts à tribord. Au delà du chenal, nous découvrons le château de Costaérès construit vers 1895 Le moulin à marée Profitant de la forte dénivellation entre les pleines mers et les basses mers (10m en grande marée), de la situation exceptionnellement abritée et du resserrement des rives, les hommes ont construit des digues et implanté 2 moulins à marée. Le moulin à marée de Trégastel construit en 1384 a servi à moudre le grain jusqu'à une date récente. Le moulin de Ploumanac'h a rempli les mêmes fonctions : au début de ce siècle il servait encore à hacher la glace pour la conservation des poissons. La digue et le bâtiment lui-même sont bien conservés, mais le mécanisme a presque totalement disparu. Le canot de sauvetage Dans une anse abritée, avec des fonds importants, le canot de sauvetage de la station de Ploumanac'h peut être mis à l'eau à tout moment, quelle que soit l'heure de la marée. Il descend sur un chariot sur des rails jusqu'à la mer. Il est ensuite remonté grâce à un treuil jusque dans son abri. Pour y rentrer, il doit baisser ses superstrucutures. La cabane du douanier Plusieurs bâtinients attestent de l'occupation humaine de ce site dont cette cabane de douaniers en forme de tour avec toiture en granite et petite meurtrière dans laquelle les douaniers se cachaient pour surveiller la côte et empêcher les trafics illicites, notamment le tabac. Le port de Ploumanac'h, Le plus abrité de toute la Bretagne Nord, accueille 400 bateaux. Son entrée se fait par un étroit chenal situé au Nord à l'opposé de la digue. Il est situé au confluent de 2 vallées profondes : les Grand et Petit Traouïero où coulent 2 ruisseaux. Ces vallées ont été creusées dans le granit rose. Le port de Ploumanac'h a bien cette forme de « trou » que l'on retrouve dans l'étymologie primitive du nom « Poulmanac'h » (poul = trou marécageux / manac'h = moine) = le trou du moine. Par une erreur de transcription, ce nom devient Ploumanac'h (plou = paroisse). Mais il n'y a jamais eu ici de paroisse, Ploumanac'h est un hameau de Perros, au même titre que La Clarté. Quant au moine, il s'agit probablement de Saint Guirec, originaire du Pays de Galles qui aurait débarqué au VI ème siècle et vécu sur le site avant d'évangéliser la population et de fonder une paroisse à Perros. La couverture en tuiles de certains toits est typique du XIX ème siècle, époque d'échanges commerciaux intenses entre la Bretagne et l'Angleterre. Ces tuiles sont même devenues caractéristiques des ports de Bretagne Nord où elles étaient débarquées.
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Le sémaphoreLe sentier des douaniers se prolonge vers Perros-Guirec, au flanc de la falaise, en direction de la plage de Trestraou. Le sémaphore est situé sur une colline haute de plus de 50 m, alors qu'à Ploumanac'h le sentier des douaniers serpente à une dizaine de mètres d'altitude. Plus bas les rochers en bord de mer ne sont ni du granite rose, ni du gneiss. Il s'agit d'une troisième roche: un granite beige fissuré, dit "granite de Perros" vieux de 600 millions d'années environ. Le sémaphore est un bâtiment de la Marine Nationale chargé de surveiller les côtes et d'alerter les bateaux en cas de mauvais temps au moyen de signaux météo conventionnels.
La BastilleAprès avoir traversé un boisement de châtaigniers, troènes, etc., le chemin arrive à une petite plage appelée la Bastille. On dit que dans les parages, il y avait un château (d'où le nom de Bastille) pour défendre l'entrée du port. Il aurait été démantelé en 1594, à la fin des guerres de la Ligue. Ses pierres auraient servi à la construction du château de Costaérès. Ce nom provient peut-être tout simplement du magnifique tombant granitique à gauche de la plage qui rappelle quelque château fort imprenable. La roche semble découpée en gros parallélépipèdes plus ou moins réguliers de plusieurs mètres de côté délimités par des fissures, appelées diaclases, où parfois l'eau suinte.
Le phare de MenruzLe premier phare construit en 1860, a été détruit en 1944; il était en granite gris de l'île Grande, comme le prouvent encore quelques pierres taillées que l'on trouve en contrebas de l'actuel phare; il a été reconstruit en granite rose en 1947 et automatisé en 1980. Au loin, nous apercevons d'autres phares: celui des Triagoz, sur votre gauche en pleine mer, construit également en 1860, automatisé en 1980 ; celui de l'île aux Moines, encore desservi par 2 gardiens relayés tous les 15 jours.
Le chenal du portLe chemin à flanc de coteau, tourne le dos au port, longe et par endroits surplombe le chenal d'accès étroit (parfois moins de 30 mètres) bordé d'énormes blocs de granite. Il est délimité par des balises conformes aux normes internationales : en venant de la mer ; on doit laisser les cylindres rouges à bâbord et les cônes verts à tribord. Au delà du chenal, nous découvrons le château de Costaérès construit vers 1895
Le moulin à maréeProfitant de la forte dénivellation entre les pleines mers et les basses mers (10m en grande marée), de la situation exceptionnellement abritée et du resserrement des rives, les hommes ont construit des digues et implanté 2 moulins à marée. Le moulin à marée de Trégastel construit en 1384 a servi à moudre le grain jusqu'à une date récente. Le moulin de Ploumanac'h a rempli les mêmes fonctions : au début de ce siècle il servait encore à hacher la glace pour la conservation des poissons. La digue et le bâtiment lui-même sont bien conservés, mais le mécanisme a presque totalement disparu.
Le canot de sauvetageDans une anse abritée, avec des fonds importants, le canot de sauvetage de la station de Ploumanac'h peut être mis à l'eau à tout moment, quelle que soit l'heure de la marée. Il descend sur un chariot sur des rails jusqu'à la mer. Il est ensuite remonté grâce à un treuil jusque dans son abri. Pour y rentrer, il doit baisser ses superstrucutures.
La cabane du douanierPlusieurs bâtinients attestent de l'occupation humaine de ce site dont cette cabane de douaniers en forme de tour avec toiture en granite et petite meurtrière dans laquelle les douaniers se cachaient pour surveiller la côte et empêcher les trafics illicites, notamment le tabac.
Le port de Ploumanac'h,Le plus abrité de toute la Bretagne Nord, accueille 400 bateaux. Son entrée se fait par un étroit chenal situé au Nord à l'opposé de la digue. Il est situé au confluent de 2 vallées profondes : les Grand et Petit Traouïero où coulent 2 ruisseaux. Ces vallées ont été creusées dans le granit rose. Le port de Ploumanac'h a bien cette forme de « trou » que l'on retrouve dans l'étymologie primitive du nom « Poulmanac'h » (poul = trou marécageux / manac'h = moine) = le trou du moine. Par une erreur de transcription, ce nom devient Ploumanac'h (plou = paroisse). Mais il n'y a jamais eu ici de paroisse, Ploumanac'h est un hameau de Perros, au même titre que La Clarté. Quant au moine, il s'agit probablement de Saint Guirec, originaire du Pays de Galles qui aurait débarqué au VI ème siècle et vécu sur le site avant d'évangéliser la population et de fonder une paroisse à Perros. La couverture en tuiles de certains toits est typique du XIX ème siècle, époque d'échanges commerciaux intenses entre la Bretagne et l'Angleterre. Ces tuiles sont même devenues caractéristiques des ports de Bretagne Nord où elles étaient débarquées.
L'ancienne poudrière (XVIIe siècle)Elle est cachée du large par un gros rocher, servait à alimenter des canons abrités derrière un talus de terre. Ces canons protégeaient le chenal entre les Sept Iles et la côte, en liaison avec les constructions militaires de l'île aux Moines. On voit dans la partie gauche de l'île la masse du fort dit de "Vauban", construit en 1746. Il faisait partie du réseau de défenses contre les Anglais qui avaient réussi à se rendre maîtres de l'île aux Moines. L'archipel des Sept Iles est isolé de la côte par un chenal d'environ 5 km de large et dont la profondeur atteint 60 mètres.
Granite et gneissLa grève, à marée basse, révèle un contact géologique remarquable : à gauche le granite rose de Ploumanac'h, à droite une roche de couleur sombre finement hachée de fissures : le gneiss. Le contact est net et franc, il n'y a pas de mélange entre ces roches. Des enclaves de gneiss sont enrobées de granite et des filons de granite pénètrent dans le gneiss, ce qui signifie que celui-ci est plus ancien que le granite. Les datations donnent effectivement 2 milliards d'années pour le gneiss, plus vieille roche datée de France, et environ 300 millions d'années pour le granite.
La plage de Saint GuirecD'après la légende, c'est là qu'aurait débarqué St Guirec. Sur un rocher de la plage a été construit au XIlème siècle un oratoire qui abrite la statue du moine. St Guirec était invoqué pour guérir les abcès, calmer les tempêtes, faire marcher les enfants retardataires et marier les jeunes filles. Si l'une d'entre elles plantait une aiguille dans le nez du Saint et que celle-ci tienne le temps d'une marée, elle était sûre de se marier dans l'année. L'actuelle statue est en granite. La statue originelle était en bois polychrome. La petite chapelle de St Guirec desservait le hameau de Ploumanac'h. Construite au XIVème siècle, elle fut par la suite restaurée et agrandie, notamment au XXème siècle. Elle est précédée au Sud par un calvaire, l'un des plus vieux de Perros Guirec.
D.BRUNET
