Romain Canot: Interview de Tomer Sisley

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Je me fais complètement confiance… 46 CINÉMA Angélique avec Tomer Sisley En salle. Tomer Sisley Je ne recule devant aucunes sensations fortes… Sauf la roulette russe ! VAL THORENS LE 7 DÉCEMBRE 2 013. C’est à Val Thorens que je rencontre Tomer Sisley sur le prestigieux rallye Le Trophée Andros. Tomer est déjà au volant, le moteur tourne, juste le temps d’enfiler un casque, et nous voilà à fond sur la glace. Baptême du feu sur la glace inoubliable… Romain Canot : Tu as déclaré, lors de la conférence de presse, que « tu kiffais ta race. » Mais aujourd’hui, as-tu kiffé ta « race » (Course en Anglais ndlr.) ? Tomer Sisley : Ah joli ! Tu en as d’autres comme ça ? Oui, je n’ai pas cassé pas ma voiture et les prises de risques ont été payantes. J’ai amélioré mon temps à moins de 3 secondes des meilleurs pilo- tes. Et j’aime tellement la glisse ! Penses-tu remonter sur scène ? Je monte une fois par an, souvent cinq à dix minutes en première partie d’un co- pain, ou pour une émission de télé. Oui, la scène me manque mais un spectacle demande une organisation d’au moins un an en amont. Dans les films, tu réalises toi-même tes cascades. On te surnomme « le nouveau Belmondo » ? C’est extrêmement flatteur mais je n’ai pas encore la carrière de « Bébel » (Ri- res.) Quand j’étais enfant, deux acteurs me faisaient kiffer : Jean-Paul Belmondo et Gérard Lanvin. Ces deux mecs, je les regardais comme des mâles, des vrais ! Tu as justement tourné avec Gérard Lanvin dans le remake d’Angélique, marquise des anges. Impressions ? J’ai trouvé ça génial de tourner avec lui. Je ne veux pas paraître prétentieux mais je pense quand tu veux quelque chose, comme moi j’ai voulu faire le métier d’acteur, si tu ne lâches pas le morceau, tu y parviens un jour… Depuis, Largo Winch, tu sens que tu as pris une dimension internationale ? Pas aux États-Unis. En revanche, en Russie, j’ai du mal à marcher tranquille- ment dans la rue. C’est assez marrant du reste. Quelle passion veux-tu transmettre à tes enfants ? En sortant du lycée, j’ai réalisé que pen- dant des années, j’avais appris l’histoire, les maths, le Français… Mais jamais à être heureux ! Personne ne t’explique comment faire dans la vie pour acquérir le bonheur. Je vais essayer d’enseigner cela à mes enfants. Justement, aujourd’hui quelle est ta re- cette du bonheur ? Ca serait de faire certaines choses comme le jumper Jeb Corliss. Ce type a réussi à mettre des mots sur ce que je ressentais. Pour moi, la vie est une suc- cession d’expériences avant la mort. Du coup, je veux vivre des choses folles et incroyables. Tu es pilote d’hélicoptère, tu pratiques des sports mécaniques… Qu’envisa- ges-tu de plus extrême ? Aller dans l’espace… Et si tu me pro- poses de faire un saut pendulaire en- tre 2 ponts de 100 mètres au Ve- nezuela, j’accepte direct. Je ne recule devant aucunes sensations fortes… Sauf la roulette russe ! Je me fais com- plètement confiance pour relever tous les défis. Je n’ai pas encore la carrière de « Bébel ». Trophée Andros Le week-end du 7 et 8 décembre, Tomer Sisley a participé en « guest car », à la première étape du célèbre rallye. © INTERVIEW : 6E SENS Romain Canot

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Je me fais complètement confiance…

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CINÉMA Angélique avec Tomer SisleyEn salle.

Tomer SisleyJe ne recule devant aucunes sensations fortes… Sauf la roulette russe !

VAL THORENS LE 7 DÉCEMBRE 2 013.C’est à Val Thorens que je rencontre Tomer Sisley sur le prestigieux rallye Le Trophée Andros. Tomer est déjà au volant, le moteur tourne, juste le temps d’en� ler un casque, et nous voilà à fond sur la glace. Baptême du feu sur la glace inoubliable…

Romain Canot : Tu as déclaré, lors de la conférence de presse, que « tu kiffais ta race. » Mais aujourd’hui, as-tu kiffé ta « race » (Course en Anglais ndlr.) ?Tomer Sisley : Ah joli ! Tu en as d’autres comme ça ? Oui, je n’ai pas cassé pas ma voiture et les prises de risques ont été payantes. J’ai amélioré mon temps à moins de 3 secondes des meilleurs pilo-tes. Et j’aime tellement la glisse !

Penses-tu remonter sur scène ?Je monte une fois par an, souvent cinq à dix minutes en première partie d’un co-pain, ou pour une émission de télé. Oui, la scène me manque mais un spectacle demande une organisation d’au moins un an en amont.

Dans les films, tu réalises toi-même tes cascades. On te surnomme « le nouveau Belmondo » ?C’est extrêmement f latteur mais je n’ai pas encore la carrière de « Bébel » (Ri-res.) Quand j’étais enfant, deux acteurs

me faisaient kiffer : Jean-Paul Belmondo et Gérard Lanvin. Ces deux mecs, je les regardais comme des mâles, des vrais !

Tu as justement tourné avec Gérard Lanvin dans le remake d’Angélique, marquise des anges. Impressions ?J’ai trouvé ça génial de tourner avec lui. Je ne veux pas paraître prétentieux mais

je pense quand tu veux quelque chose, comme moi j’ai voulu faire le métier d’acteur, si tu ne lâches pas le morceau, tu y parviens un jour…

Depuis, Largo Winch, tu sens que tu as pris une dimension internationale ?Pas aux États-Unis. En revanche, en

Russie, j’ai du mal à marcher tranquille-ment dans la rue. C’est assez marrant du reste.

Quelle passion veux-tu transmettre à tes enfants ?En sortant du lycée, j’ai réalisé que pen-dant des années, j’avais appris l’histoire, les maths, le Français… Mais jamais à être heureux ! Personne ne t’explique comment faire dans la vie pour acquérir le bonheur. Je vais essayer d’enseigner cela à mes enfants.

Justement, aujourd’hui quelle est ta re-cette du bonheur ?Ca serait de faire certaines choses comme le jumper Jeb Corliss. Ce type a réussi à mettre des mots sur ce que je ressentais. Pour moi, la vie est une suc-cession d’expériences avant la mort. Du coup, je veux vivre des choses folles et incroyables.

Tu es pilote d’hélicoptère, tu pratiques des sports mécaniques… Qu’envisa-ges-tu de plus extrême ?Aller dans l’espace… Et si tu me pro-poses de faire un saut pendulaire en-t re 2 ponts de 10 0 mètres au Ve-nezuela, j’accepte direct. Je ne recule devant aucunes sensations fortes… Sauf la roulette russe ! Je me fais com-plètement confiance pour relever tous les défis.

Je n’ai pas encore la carrière de

« Bébel ».

Trophée AndrosLe week-end du 7 et 8 décembre, Tomer Sisley a participé en « guest car », à la première étape du célèbre rallye.

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