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L’Université catholique de Lille s’engage dans la 3 ème Révolution Industrielle SCHÉMA D’ORIENTATION LILLE VAUBAN EN TRANSITION ENERGÉTIQUE, ECOLOGIQUE ET ECONOMIQUE

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L’Université catholiquede Lilles’engage dans la

3ème

Révolution Industrielle

SCHÉMA D’ORIENTATION LILLE VAUBAN EN TRANSITION ENERGÉTIQUE, ECOLOGIQUE ET ECONOMIQUE

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Contribuer à un nouveau modèle de société p. 03

Le Nord - Pas de Calais, au cœur de la Troisième Révolution Industrielle p. 05

Développement Durable et Responsable : les avancées de l’Université Catholique de Lille p. 07

La structuration de la démarche TRI en 2013 et 2014 p. 11

Les priorités du schéma d’orientation LIVE TREE p. 17

SOMMAIRE

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PIERRE GIORGINI Président-Recteur de l’Université Catholique de Lille

ÉDITO

Contribuer à un nouveau modèle de société

Dès novembre 2013, l’Université Catholique de Lille a décidé de s’engager résolument dans la Troisième Révolution Industrielle et contribuer ainsi à l’indispensable transition énergétique, écologique, économique et sociale de l’Université et de la région Nord - Pas de Calais.

Le schéma d’orientation « Live TREE » s’inscrit dans le projet régional « Université Zéro Carbone » qui concerne l’ensemble des Campus Universitaires du Nord - Pas de Calais.

Les premiers chantiers en 2005  L’Université a, dès 2006, en créant l’Institut du Développement Durable et Responsable, suscité, renforcé, animé un ensemble de chantiers intéressant tous les établissements, l’ensemble des personnels permanents (1  800) et des étudiants (25 000) :• première Université française à mettre en

place un Plan de Déplacement ;• bilan Carbone d’une partie des Facultés

et Écoles ;• développement des formations initiales

dans le domaine (4  000 étudiants concernés chaque année) ;

• soutien aux activités de recherche ;• implication dans les réseaux et projets

régionaux et nationaux.

Les objectifs de Live TREE Il s’agit de mettre en place une démarche globale concernant tous les aspects de la vie de l’Université, et en lien avec son environnement  : les collectivités, les habitants du quartier Vauban, les habitants du quartier Humanicité à Lomme-Capinghem, et les entreprises partenaires.

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Les objectifs visent à :Aménager un Campus universitaire en transition, véritable outil d’éducation pour les étudiants. À travers les formations initiales, la participation aux travaux de recherche-développement (projets co-élab) , la mobilisation au sein de quelque 30 associations qui se consacrent à la promotion du Développement Durable, les étudiants sont appelés à contribuer aux expériences, aux chantiers, aux progrès de la TRI.

Concevoir des bâtiments démonstrateurs et des îlots de quartier ;Sont concernés : • le bâtiment de l’ISA, rue Norbert Ségard à Lille ; • le RIZOMM (Facultés de l’Université Catholique de Lille), rue du Port à Lille ; • la Maison de la Recherche HEI-ISA- ISEN – rue Roland à Lille ; • l’Éco-Campus ICAM, rue Auber à Lille; • l’Hôpital Saint-Philibert à Lomme.

Par ailleurs, l’ensemble du quartier Humanicité à Lomme-Capinghem ainsi que l’îlot Aubert-Roland- Place Leclerc à Lille (projet AURORE) seront constitués en laboratoires vivants de la TRI.

Faire évoluer notre offre de formation initiale :licences, masters, diplômes d’écoles de management et d’écoles d’ingénieurs, mais aussi de formation continue pour les entreprises.

Densifier et focaliser les axes de recherche concernant la TRI ;Elle s’organise autour de : • l’énergie et sa gestion ; • les moyens de communication et traitement de l’information ; • le développement des approches interdisciplinaires ; • les nouveaux mécanismes économiques et de marché

Deux « chaires de recherche » sont créées :• A HEI-ISA-ISEN sur le thème «énergie, habitat, environnement» ; • A l’ICAM sur le thème «Transition écologique dans les entreprises et la société».

Maîtriser, voire diminuer, nos coûts de fonctionnement.

La transformation de l’UniversitéLive TREE est donc un projet global, qui traverse les différentes fonctions de l’Université  ; un projet de court terme (2015), moyen et long terme (2020-2030-2050)  ; qui associe toutes les familles d’acteurs  : enseignants, chercheurs, personnels, étudiants, entreprises, habitants, collectivités ; qui implique une transformation des modes de gouvernance et de gestion de l’Université.

A travers LIVE TREE, nous avons la volonté de renforcer notre rôle «  d’éducation globale  » des étudiants et notre responsabilité sociétale d’Université  ; d’engager nos étudiants, une fois lancés dans leur vie d’adulte et professionnelle, à agir et à construire les nouveaux modèles d’une société plus respectueuse de l’environnement et de la personne humaine, plus juste et équitable.

PIERRE GIORGINI Mai 2015

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LE NORD - PAS DE CALAIS, AU CŒUR DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

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La transition énergétique, l’absolue nécessitéLes questions énergétiques constituent un thème majeur de l’action publique et représentent pour les entreprises un enjeu de développement. Le débat national sur la transition énergétique, en 2013, a permis une large expression des différents acteurs et la formulation de propositions qui, pour une partie d’entre elles, sont reprises dans la loi.

Les Universités sont des acteurs majeurs et disposent de leviers importants dans la lutte contre le changement climatique et la maîtrise de l’énergie, parce qu’elles gèrent des bâtiments, qu’elles forment des jeunes et qu’elles développent des programmes de recherche.

La mise en place, en application du Grenelle 1, du référentiel Plan Vert a permis de sensibiliser les Universités sur les problématiques du développement durable, de les inciter à formaliser et mettre en œuvre une politique en la matière et d’évaluer leurs pratiques par le suivi d’une série d’indicateurs.

L’Université Catholique de Lille a participé activement aux travaux de la Conférence des Présidents d’Universités (CPU) en lien avec la Conférence des Grandes Écoles (CGE) portant sur la définition et la mise en œuvre de ce référentiel.

En région Nord-Pas de Calais, le Master PlanLe 25 octobre 2013, la CCI de région Nord de France et la Région Nord-Pas de Calais ont présenté le projet stratégique de Troisième Révolution Industrielle élaboré avec l’appui de Jeremy Rifkin. L’objet de cette démarche est d’« inventer un nouveau modèle économique pour faire du Nord-Pas de Calais, à l’horizon 2050, l’une des régions du monde les plus efficaces et productives en matière d’économie décarbonée ».

Le Master Plan est structuré autour des objectifs suivants :• accroître l’efficacité énergétique ;• passer aux énergies renouvelables

(pilier 1) ;• développer les bâtiments producteurs

d’énergie (pilier 2) ;• se doter de capacités de stockage

de l’énergie (pilier 3) ;• déployer l’internet de l’énergie (pilier

4) ;• réinventer la mobilité des personnes

et des biens (pilier 5) ;• s’appuyer sur de nouveaux modèles

économiques :• économie de la fonctionnalité,• économie circulaire.

La déclinaison opérationnelle du Master Plan repose sur différents types d’opérations :• des projets démonstrateurs,• des projets structurants : une dizaine

de projets (Plan 100 000 logements…) dont « Universités Zéro Carbone »,

• des démarches structurées à l’échelle de quartiers (Exemple : Mouvaux Escalette…).

Universités Zéro Carbone Le projet LIVE TREE rejoint l’engagement des Universités de la région Nord-Pas de Calais, qui se traduit par l’identification d’un objectif ambitieux : vers le Zéro Carbone à horizon 2050.

Des groupes de travail rassemblant 40 personnes issues des établissements d’enseignement supérieur de la région, des services de l’État, des collectivités territoriales et des institutions économiques du Nord-Pas de Calais se sont réunis à plusieurs reprises de mars à juin 2014.

Un document de pré-orientation du projet « Universités Zéro Carbone » (UZC) a été élaboré. Huit thématiques ont été identifiées : Bâtiments et campus démonstrateurs :les campus deviennent des réserves de biodiversité ; l’usage des bâtiments est rationnalisé et optimisé.Ouverture sur la ville et ville connectée :l’Université est un lieu à part entière dans la cité et intégré à la cité, elle est ouverte à tous et à toutes les générations et à toutes les cultures.Gouvernance du projet : les usagers (étudiants, personnels) sont co-producteurs et « éco-acteurs » du projet et de son suivi.Université, acteur du débat public :l’Université impulse et participe au débat citoyen.Mobilité : les déplacements des usagers de l’Uni-versité sont décarbonés ; le télétravail est préconisé.Energie/carbone : l’Université est autonome en énergie et productrice d’énergie renouvelable ; ses usagers deviennent des personnes « Zéro Carbone ».Recherche, innovation, formation :l’Université est un producteur DE SAVOIR « TRI » reconnu d’innovation scientifique et pédagogique, de lien social.Création de valeurs économiques et sociales et accompagnement des mutations : les citoyens sont formés, accompagnés et savent s’auto-évaluer tout au long de la vie sur leur sobriété énergétique et sur le développement de la culture Troisième révolution industrielle.Pour chacun de ces thèmes, sont énoncés des enjeux, des indicateurs et des objectifs de moyens.

Dans le cadre de la COMUE Lille Nord de France, les Universités et grandes écoles ont élaboré un projet de feuille de route «  Universités Zéro Carbone  » qui concerne plus de 150  000 étudiants et 20  000 personnels des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

L’objectif est d’aller vers des Campus :• démonstrateurs de la ville intelligente

et durable ;• à mobilité innovante et neutre

à l’horizon 2050 ;• démonstrateurs de la ville équitable,

douce à vivre et à travailler ;• laboratoires du changement guidés

par l’intelligence collective.

ÉCONOMIE DE LA FONCTIONNALITÉ

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

PILIER 3Hydrogène et stockage de l’énergie

PILIER 2Bâtiments

producteurs d’énergie

PILIER 1Énergies

renouvelables distribuées

PILIER 5Innovation

dans la mobilité

PILIER 4Réseaux

intelligents

EFFICACITÉENERGÉTIQUE

5 PILIERS

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DÉVELOPPEMENT DURABLE ET RESPONSABLE :LES AVANCÉES DE L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LILLE

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Dès 2006, la création de l’IDDRL’Université a créé, en 2006, l’Institut du Développement Durable et Responsable (IDDR).

Il a permis la définition et la structuration d’une stratégie de l’ensemble de l’Université en matière de développement durable, en assurant les fonctions suivantes :

• rassembler des enseignants-chercheurs dans différentes disciplines : éthiciens, économistes, juristes, sociologues, environnementalistes, écologues... ;

• coordonner la formation, la recherche et les études au service à la société, en favorisant les échanges et le développement de partenariats avec les entreprises, collectivités, Universités et institutions ;

• animer la mise en œuvre d’une démarche responsable de développement durable au sein de l’Université Catholique de Lille en favorisant l’émergence et la réalisation d’opérations transversales au sein des 5 facultés, des 6 grandes écoles, des instituts et du Groupe Hospitalier.

Depuis sa mise en place, l’IDDR a développé de nombreuses actions.On peut citer en particulier :• L’action collective de formation

à l’éco-conception associant plusieurs établissements de l’Université, avec le soutien financier de la Région Nord-Pas de Calais. Sept établissements de l’Université ont été impliqués dans cette démarche (FLST, FLSEG1, ISA, HEI, ISEN, IESEG, ICAM) qui a concerné 190 étudiants. Aujourd’hui, les établissements de l’Université continuent de former leurs étudiants à l’écoconception et renforcent leur investissement dans cette thématique (Analyse de cycle de vie, bilan produit,…).

• Une politique de management de la mobilité : diagnostic préalable et mise en œuvre d’un plan de déplacement de l’Université (travail avec Lille Métropole et Transpole pour l’amélioration de la desserte par les transports en commun ; avec Lille Métropole pour l’aménagement des voiries traversant le campus ; information des personnels et des étudiants ; création d’un site de covoiturage commun avec Humanis…). Cette politique de management de la mobilité s’est ensuite étendue au groupe hospitalier (Saint-Philibert) et aujourd’hui au quartier Humanicité.

• La réalisation d’un bilan carbone® dans le cadre de la COMUE2. L’Univer-sité Catholique de Lille a réalisé, en 2012, un diagnostic des émissions de gaz à effets de serre. Une opération collective a en effet rassemblé sur ce sujet les Universités de la région. Au-delà de cette démarche qui a couvert le périmètre de l’ensemble de l’Université, six établissements

ont réalisé leur propre bilan carbone® : IESEG, HEI, ISA, ICAM, ISTC, les facultés. Les déplacements et les consomma-tions énergétiques sont les deux postes les plus émetteurs.

• L’animation de la recherche afin de permettre aux chercheurs des différentes disciplines de dialoguer : organisation régulière de journées de valorisation des travaux de recherche de l’Université dans le champ du développement durable.

• Un appui aux associations d’étudiants. Une dizaine d’associations œuvre dans le champ du Développement Durable, avec des actions portant sur différents thèmes (gestion des déchets, énergies renouvelables, covoiturage…).

• L’organisation régulière de cycles de conférences sur le Développement Durable dans le cadre du programme du Centre Culturel Vauban.

• Le développement de prestations d’étude et l’apport des expertises en direction des acteurs de la région. L’IDDR offre un accompagnement aux collectivités et aux entreprises dans la mise en place de projets, d’études et de conseils en développement durable. Le plus souvent cette activité d’expertise est portée par le CRESGE dont c’est le métier principal. Les thèmes de l’énergie et de la mobilité sont les thèmes dominants.

1 - FLST : Faculté Libre des Sciences et Technologies / FLSEG : Faculté Libre des Sciences Economiques et de Gestion2 - COMUE : Communauté d’Universités et Établisse-ments Lille Nord de France.

L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LILLE

26 000 étudiants

1 800 salariés (enseignants, chercheurs et personnels administratifs)

200 000 m2(espaces pédagogiques, de recherche

et de vie étudiante)

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La place du développement durable dans les enseignementsLes filières qui concernent de manière significative le champ de la TRI :

• HEI :Domaine EHE (Energie Habitat Environ-nement). La construction de bâtiments respectant les normes environnementales et énergétiques est un défi pour les futurs ingénieurs.

Le domaine EHE (Rendre la ville intelligente) est axé sur le développement urbain des quartiers ou des villes tout en prenant en compte l’efficacité énergétique de l’habitat, l’emploi des nouvelles énergies et tech-nologies et la gestion environnementale des espaces.

La formation, dispensée en grande partie en anglais, traite notamment de l’aménagement urbain, de la gestion technique et de l’analyse énergétique des bâtiments. Elle est adossée à un pôle de recherche dont les travaux sont au service de l’innovation et du développement économique.Les compétences acquises à l’issue de l ’enseignement répondent aux préoccupations d’amélioration de la qualité de vie, autrement dit à ce qui rendra la ville plus intelligente : économie d’énergie, énergies renouvelables, recyclabilité, gestion des flux urbains de

transport et expansion des agglomérations, élaboration ou participation aux projets de développement locaux, financement des installations, développement de solutions innovantes et durables respectueuses de l’environnement avec les partenaires,…

• ISA et Faculté de Gestion, d’Economie et des Sciences :la Licence 3 et le Master Environnementa-liste (expertise et traitement de l’environ-nement) ont été créés en 2005.

Cette filière donne accès aux métiers liés aux déchets, à l’environnement, à l’aménagement du territoire, aux milieux naturels, à l’énergie, à la construction durable, à l’écoconception…

Des cours sont dispensés sur les enjeux climatiques et énergétiques (bilan carbone), sur les questions d’énergie (gestion énergétique des bâtiments, management des démarches HQE (Haute qualité environnementale) habitat et tertiaire, gisements d’énergies renouvelables) et de mobilité (mobilité durable et PDE), sur les dispositifs publics…

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• ISA : Filière Ingénieur. Une option longue (110 h) « bâtiment durable » existe depuis 2008 en dernière année de spécialité environnement  ; complétée dès 2009 par une option de même format dédiée « ACV-éco-conception ». Par ailleurs, les enjeux énergétiques et climatiques globaux sont enseignés en tronc commun depuis 2010… Une formation spécifique dédiée à l’économie circulaire (ACV, éco-conception, gestion des déchets) en lien avec le dispositif ADICODE (Ateliers de l’Innovation et du Co-Design) est à l’étude.

Enseignements dispensés dans le cadre des différentes filières et qui concernent le champ du Développement Durable en général, de l’énergie en particulier.

• Nombre de cours recensés : 63 cours « grandes écoles » et 29 cours « ICL ».• Nombre d’établissements concernés : 11 écoles – 4 facultés – 1 institut. • Volume horaire : environ 600 heures « ICL » et 1250 heures « écoles ». • Les thématiques sont très variables : droit, RSE, DD, environnement, économie du DD, écologie, gouvernance, éco-conception, mobilité, énergie renouvelables, gestion des déchets… • Les liens avec la TRI concernent essentiellement : économie circulaire et de la fonctionnalité, bâtiments économes et producteurs d’énergie, mobilité douce / électro mobilité.

A partir de ce recensement, on identifie une série de cours qui traitent de thématiques relevant des différents piliers de la TRI.

Ces cours sont dispensés principalement dans les cursus suivants : licence et maîtrise environnementaliste, ISA-FGES, filières ingénieur du groupe HEI ISA ISEN et de l’ICAM.

Le référentiel Plan VertL’Université Catholique de Lille a adhéré au réseau Campus Responsable initié par l’association Graines de Changement. L’IDDR est membre du comité développement durable piloté par la Conférence des Présidents d’Universités (CPU) en lien avec la Conférence des Grandes Écoles (CGE).

Ainsi, l’Université Catholique se met en conformité avec l’article 48 de la Loi Grenelle 1 qui stipule que « les établissements d’enseignement supérieur élaboreront, pour la rentrée 2009, un «Plan vert» pour les campus.

Chaque établissement d’enseignement supérieur définit et met en œuvre sa propre stratégie de développement durable.

Les Universités et grandes écoles pourront solliciter une labellisation sur le fondement de critères de développement durable. » L’Université Catholique de Lille a donc décidé de rejoindre les 30 Universités françaises pour tester ce référentiel « Plan vert ». Ce document constitue un « Plan Développement durable ».

Il recouvre toutes les dimensions du développement durable et vise à sa bonne intégration par les établissements d’enseignement supérieur y compris et d’abord dans leurs missions premières. L’activité même des établissements se trouve donc concernée, c’est-à-dire leur action pédagogique et de recherche, mais aussi leur gouvernance.

Le bilan CarboneL’Université Catholique de Lille est implanté sur plusieurs sites, le campus Vauban Lille étant le site principal.L’essentiel du patrimoine immobilier est ancien. Certains bâtiments ont été rénovés. D’autres doivent l’être dans les années qui viennent. Plusieurs sources d’énergie sont utilisées : électricité, gaz, fioul, réseau de chauffage urbain.La réalisation du bilan carbone en 2012 a permis d’identifier les consommations énergétiques d’une partie des bâtiments du campus et d’évaluer la part du poste énergie dans les émissions de gaz à effet de serre.

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LIVE TREEUNE DÉMARCHE STRUCTURÉE EN 2013 ET 2014

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Une gouvernance nouvelle et spécifique Fin 2013, l’Université Catholique de Lille prend la décision de s’engager résolument dans la TRI et met en place une gouver-nance assurée par :

• Pierre Giorgini, Président-recteur de l’Université Catholique de Lille, membre du Forum d’orientation de la TRI et chargé d’animer la réflexion du programme régional Université Zéro Carbone pour le Parlement du Savoir.

• Benoit Robyns, Vice-président « Transition énergétique et sociétale » de l’Université.

• Benoît Bourel, Vice-recteur en charge de la Responsabilité Sociétale d’Université, directeur de l’Institut du Développement Durable et Responsable.

• Francis Deplancke, Directeur des relations extérieures et des financements.

Un Comité de pilotage rassemblant des représentants de différentes entités de l’Université est mis en place.

L’IDDR voit ses attributions élargies. Une équipe de six personnes (4 ETP) continue à animer la politique de développement durable de l’Université en s’appuyant sur le concours des référents « développement durable » des établissements.Cette équipe est également en charge d’animer le programme LIVE TREE en relation avec les responsables d’établissements, les équipes de recherche, la direction immobilière et les autres directions et services concernés.

Une dynamique enclenchée et des premières réalisations18 décembre 2013 :Installation par Pierre Giorgini du Comité de pilotage de la Troisième Révolution Industrielle de l’Université Catholique de Lille .

1er avril 2014 :Journée dédiée aux recherches et pédagogies engagées dans la TRI au sein de l’Université catholique :• 5 séances de présentation de travaux

de recherche• 2 séances de travail collaboratif :

1) Vers quels contenus de formation ? 2) Vers quelles recherches

et quels démonstrateurs ?

25 avril 2014 :Soutenance du projet conduit par dix étudiants de HEI « Aide au développement de démonstrateurs dans le cadre de la Troisième Révolution Industrielle ».

7 juillet 2014 : Présentation au Parlement du Savoir par Pierre Giorgini du document de pré-orientation du projet « Universités Zéro Carbone (UZC) » commun à l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche du Nord-Pas de Calais.

24 juin 2014 : Conférence : « L’Université Catholique de Lille et les acteurs économiques au rendez-vous de la Troisième Révolution Industrielle », avec interventions de Pierre Giorgini, président-recteur

de l’Université Catholique de Lille, et de Philippe Vasseur, président de la CCI région Nord de France. Présentation du projet « LIVE TREE » (Lille Vauban en transition énergétique et écologique) et du film comme support de communication.

25 novembre 2014 : Journée de la recherche du groupe ICAM sur le thème « La transition écologique des entreprises ».

Septembre à décembre 2014 :• Écriture, dans le cadre d’une AMO

(Assistance à maîtrise d’ouvrage), du programme de rénovation du bâtiment Rizomm.

• Organisation de plusieurs ateliers (performance thermique et innovations visées en tant que bâtiment démonstrateur ; performance d’usage, bâtiment comme outil pédagogique).

Septembre à décembre 2014 :Définition du programme Sunrise Vauban et du projet de la Maison de la recherche du groupe HEI ISA ISEN, en tant que démonstrateur.

Septembre à décembre 2014 :Réécriture du projet COGENACT en réponse à l’appel à projet de recherche « Vers des bâtiments responsables, à horizon 2020 » de l’ADEME.

Janvier à mars 2015 :Cycle de conférences « La Troisième Révolution Industrielle » dans le cadre du programme du Centre Culturel Vauban.

Pierre Giorgini

Benoît Bourel

Benoit Robyns

Francis Deplancke

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LIVE TREE : une démarche globale qui implique tous les acteursL’implication dans la Troisième Révolution Industrielle constitue une démarche structu-rante pour l’Université Catholique de Lille.

• Une démarche globale qui traverse les différentes fonctions de l’Université (recherche, formation, immobilier…),

• Une démarche qui concilie différentes échelles géographiques (quartier/îlot/bâtiment) et temporelles (court/moyen/long termes),

• Une démarche qui associe différentes familles d’acteurs (enseignants-chercheurs, autres personnels, étudiants, habitants, collectivités, entreprises),

• L’inscription dans un réseau international : lancement du réseau européen Sun (Sustainable University Network) afin de définir un agenda et un réseau chargé de soutenir et mettre en œuvre une politique d’appui aux Universités en passe de devenir des acteurs centraux du développement durable.

L’implication des étudiants dans la TRI constitue un levier important pour le développement de cette ambition au sein de la région. Ce sont eux qui contribueront à la diffusion progressive de savoir-faire et de compé-tences nécessaires pour rendre effective la Troisième Révolution Industrielle. Les étudiants sont déjà des acteurs importants de ces changements de modèles, via leurs engagements associatifs, leurs stages, les projets entreprises qu’ils mènent ou l’engagement volontaire dont ils font preuve pour assurer certaines missions dans le cadre de notre système de management environnemental (audit terrain, opérations de sensibilisation…).

Vivre au sein d’un bâtiment démonstrateur TRI, ce sera aussi une occasion pour eux d’être acteurs de ce projet régional en le vivant en grande proximité.

Des exemples d’implication des étudiants sont nombreux :

• scénarisation de la Vidéo « Live Tree » ;

• exposition TRI réalisée par des étudiants en remise à niveau scientifique de la FLST en 2014 ;

• travaux de Groupes HEI / ISEN.

L’Université Catholique souhaite créer, avec le concours de la CCI Grand Lille, un fonds destiné à soutenir des initiatives d’étudiants de différentes natures : création d’entreprises (avec le support de l’Institut de l’entrepreneuriat de l’Université), projets associatifs…

L’implication des étudiants se traduit aus-si par le choix de projets ou de mémoires de fin d’étude centrés sur les thèmes de la TRI.

La mobilisation des différentes catégories de personnel de l’Université implique plusieurs types d’actions :• Des actions de management propres

à chaque établissement ,• Des actions de communication interne,

à l’échelle de l’ensemble de l’Université et de chacun des établissements ,

• Des actions de formation dans le cadre des dispositifs habituels de formation ,

• Une animation et un appui apporté par l’IDDR.

En direction des partenaires (entreprises, collectivités), l’Université inscrit la TRI comme thème central d’échange et de partenariat. Plusieurs modalités sont mises en œuvre :

• signature de conventions de partenariat ou de mécénat, traduisant un engagement commun dans le cadre de la TRI,

• intégration dans des groupements mis en place pour conduire des projets de recherche,

• ingénierie apportée par l’Université à des projets TRI conduits par d’autres acteurs prenant la forme d’accompagnement de projets, d’expertise, de contribution à l’évaluation.

Hélène Dehouck, master 1 économie gestion de l’environnement et du développement durable (ULCO) :« J’ai découvert le projet TRI à l’occasion d’un stage effectué dans le cadre de la licence 3 d’économie-gestion de l’Université Catholique de Lille. Cette démarche est une alternative à notre modèle économique actuel et ouvre les perspectives d’un monde meilleur. Nous ne pouvons rester indifférents aux dangers qui menacent l’environnement. La TRI apporte des réponses à cette situation d’urgence. Elle me permet de participer, y compris plus tard dans ma vie professionnelle, à un mouvement qui porte du sens et des valeurs que je partage complètement. »

Soline Hel Assani, diplômée ingénieur HEI :«  Dans le cadre de mon projet de fin d’étude à HEI, avec 10 autres étudiants, nous avons étudié le projet de trois bâtiments démonstrateurs de la TRI au sein de l’Université : quelles innovations technologiques peuvent être mises en place dans un bâtiment, selon sa fonction et son usage  ? Quels impacts sociétaux sont attendus sur les étudiants et usagers de ces bâtiments, mais aussi au sein de l’ensemble du campus universitaire  ? La TRI nous interroge, tant dans nos choix de société que dans nos perspectives professionnelles. »

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Live TREE s’inscrit dans les ambitions de l’Université Catholique en matière d’innovationL’Université Catholique a développé ces dernières années un éco-système innovant organisé autour de plusieurs lieux présentant chacun une spécificité et qui sont mobilisés dans le cadre du programme LIVE TREE:

Meeting Lab, Learning Lab, Media LabLe Meeting Lab utilise, pour la projection des informations, des technologies qui permettent de s’astreindre de contraintes filaires avec son ordinateur.

Cela permet à tout un chacun, orateur comme participant, de se mouvoir dans l’espace en interagissant avec les surfaces de projection. Il est possible à plusieurs utilisateurs de projeter simultanément sur plusieurs écrans ou sur le même écran. Cela facilite la comparaison et donc la collaboration entre pairs.

Un même écran de projection peut être divisé en quatre secteurs distincts.

Le Meeting Lab est équipé d’un système audio et vidéo ainsi que d’un système de visio-conférence permettant de réaliser des réunions avec des partenaires distants.

Le Médialab est un équipement, ouvert à la rentrée 2014, qui associe medias, numérique et pédagogie au service de l’étudiant.

C’est un laboratoire pédagogique multi-média, doté des outils suivants :

• studio de TV, studio de radio, desk, salle de montage,

• plateforme de production transmédias et cross-canal,

• studios mobile (television, radio, photo, transmédias).

Il permet ainsi :

• la couverture de grands événements, des émissions diverses notamment en Wiki Radio. (http://radiouclille.univ-catholille.fr) ;

• des possibilités de directs, la création de MOOCS, le tournage de films, les captations sonores, les webdocs…

Les ADICODE

(Ateliers de l’innovation et du Co-Design) constituent un dispositif d’accélération d’innovation et de formation pour les élèves ingénieurs et les entreprises. Le groupe HEI ISA ISEN en assure le portage.

Les bénéfices sont de plusieurs types :• pour les étudiants :

acquisition de compétences en conduite de projets d’innovation et d’une expérience grâce à des formats pédagogiques intégrant des sujets réels, en contact direct avec l’entreprise ;

• pour l’entreprise : mise en œuvre accélérée de démarches d’innovation en bénéficiant des dispositifs pédagogiques d’intelligence collective.

Les ADICODE se déclinent en séances de Co-Design (session de travail co-élaboratif utilisé en pédagogie et pour l’accompagnement des entreprises) et en projets co-eLAB (sur un trimestre ou un format de pédagogie par projet sur un sujet reel d’innovation confié par une entreprise).Deux nouveaux sites ont été aménagés en 2014, l’un à Euratechnologies, l’autre à Vauban dans les locaux de l’ISEN, ce dernier comportant un Fab Lab d’une soixantaine de mètres carrés accueillant des outils du type imprimante 3D.

Le LIP (Laboratoire d’Innovation Pédagogique)L’ambition du Laboratoire d’Innovation Pédagogique de l’Université Catholique de Lille est de développer dans le champ de la pédagogie universitaire, des recherches et des pratiques permettant à l’enseignement d’être un facteur « d’humanisation » de chaque personne et de la société au niveau local, national et international.Le LIP tend ainsi vers une dynamique « Living Lab ». Dans cette plateforme pour l’innovation ouverte, basée sur le partage et la co-élaboration, les enseignants, les chercheurs, les entreprises peuvent co-élaborer dans un environnement réel. Cela est rendu possible par la volonté de notre communauté éducative de développer un réseau « d’explorateurs pédagogiques » qui apprennent dans l’expérience et par leur mise en réseau.Les modes d’apprentissage de ces acteurs au sein du LIP ont donc pour objectif de structurer petit à petit les transformations qu’ils porteront dans une relation pédagogique renouvelée.

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Les Ateliers Humanicité

Les Ateliers Humanicité développent deux axes de travail :• La structuration d’un éco-système

propice à l’innovation, intégrant les parties prenantes ;

• L’accompagnement de projets innovants forcément complexes et pluridisciplinaires

Des experts disciplinaires ainsi que des personnes ressources du quartier sont mobilisés.Des méthodes d’animation co-élaboratives sont déployées (séances de co-design).

Cette participation des acteurs du quartier est une caractéristique essentielle des « Living Labs » : offrir aux utilisateurs finaux des innovations un vrai rôle dans la création, la mise en forme, le test par les usages et finalement la validation de l’innovation concernée. L’appellation « Living Lab » désigne autant des espaces physiques (ici les Ateliers) que des espaces sociaux (ici le quartier Humanicité), où co-élaborent les partenaires d’un projet.

Sur le quartier s’installent et naissent des nouvelles communautés de vie également (étudiants, personnes sourdes…) porteuses d’idées, de questions. Les ateliers accueillent les leaders de ces communautés pour élaborer avec eux des réponses à des questionnements, besoins ou attentes.

Au-delà du portage politique fort au sein de l’Université Catholique par le Président, le Vice-président TRI et le Vice-recteur RSU, l’enjeu est de mettre en place une organisation et d’assurer une gestion qui permettent de rendre effectifs les ambitions énoncées.

Cela implique une gouvernance plus partagée et une organisation déconcentrée, intégrant un fonctionnement en logique de projets. Concrètement, cela exige : • Un renforcement du rôle de l’IDDR comme structure d’appui

et de ressources, capable de favoriser les synergies entre les entités et les différentes catégories de personnel de l’Université ;

• Une intégration par la Direction Immobilière des objectifs de la TRI se traduisant dans l’exercice de programmation, le contenu des appels d’offre, le choix et le suivi des entreprises, autant d’éléments nécessaires à l’amélioration de la performance et de l’efficacité énergétiques ;

• Une transformation des modalités de travail du Groupement de services de l’Université en charge de l’entretien des bâtiments, du chauffage, de la collecte des déchets…

• Une coordination accrue avec les Directions du Mécénat et des Financements publics afin d’assurer la cohérence des interventions en direction des entreprises et des pouvoirs publics et d’y intégrer les enjeux de la TRI.

Un projet qui implique une transformation des modes de gouvernance et de gestion

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LES PRIORITÉS DU SCHÉMA D’ORIENTATION LIVE TREE

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L’implication de l’Université Catholique de Lille dans la Troisième Révolution Industrielle s’exprime à travers l’objectif Université Zéro Carbone commun à l’ensemble des Universités de la région Nord-Pas de Calais.

Les ambitions de l’Université Catholique sont structurées au sein du programme dénommé Live TREE (Lille Vauban en Transition Energétique, Ecologique et Economique).

A ce programme qui constitue l’élément central de la démarche de l’Université s’ajoutent des actions concernant d’autres sites d’implantation de l’Université : l’îlot Féron-Vrau à Lille, le campus de l’EDHEC à Croix-Roubaix.

Les enjeux de la formation : former aux métiers de demain Des projets de nouveaux masters :

HEI : master international H2ELe master H2E est une formation diplômante en anglais sur deux ans. Son objectif principal est d’apporter aux étudiants des compétences dans les domaines de l’efficacité énergétique des bâtiments et de la gestion de l’environnement de l’habitat.

Les compétences acquises doivent permettre une intégration professionnelle rapide et visent les métiers du développe-ment des quartiers et de la ville. La formation inclut la réalisation de deux stages professionnels rémunérés, en entreprise ou en laboratoire, en France ou à l’international, d’une durée cumulée de huit à dix mois.

FGES : master management de la performance énergétiqueLa mutation du secteur du bâtiment, la transformation des compétences et la créa-tion de nouveaux métiers sont à l’origine de ce diplôme. Pour répondre à ces nouveaux besoins de compétences, la FGES travaille à la mise en place d’un master formant au métier de manager de la performance énergétique.

Ce profil permet d’apporter une approche managériale innovante à tout professionnel de la construction et de la rénovation des bâtiments.

Le manager de la performance énergétique est un fédérateur. Il saura rassembler et animer des équipes composées de différents corps de métiers afin de transformer tout projet en un challenge créatif et collectif visant à garantir l’efficience énergétique et environnementale des bâtiments.

Le manager de la performance énergétique est un conseiller. Il sera capable d’apporter des solutions aux défis que posent les enjeux de la consommation énergétique dans le secteur du bâtiment.

D’autres métiers nouveaux nécessitant la mise en place de filières de formation, avec les branches professionnelles, vont émerger :

• gestionnaire de données (big data) ,

• chef de projet Efficacité énergétique des bâtiments ,

• agrégateur local de services.

L’action collective « économie de la fonctionnalité »L’économie de la fonctionnalité constitue un des piliers supplémentaires que les acteurs de la région Nord-Pas de Calais ont souhaité voir ajoutés à ceux proposés initialement par Jérémy Rifkin.

L’économie de la fonctionnalité vise à remplacer la vente d’un bien ou d’un service par la recherche d’une solution intégrée, éventuellement partagée, focalisée sur la valeur d’usage et la satisfaction d’un besoin fonctionnel plutôt que la propriété matérielle.

Sont mises en avant la performance d’usage et la performance territoriale. Ce nouveau modèle économique fait reposer la rentabilité de l’entreprise sur des ressources immatérielles (compétences, confiance, pertinence) plutôt que sur des ressources matérielles et intègre dans l’offre de l’entreprise des externalités sociales et environnementales.

En 2009, une première action collective d’accompagnement de PME vers l’économie de la fonctionnalité est initiée par le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais et animée par ATEMIS. Plus récemment, des actions d’accompagnement sont proposés aux dirigeants d’entreprise par le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) avec l’appui du Réseau Alliances, ainsi que par la CCI Grand Lille.

Le Club Noé « Nouveaux modèles écono-miques et développement durable vers l’économie de la fonctionnalité » consti-tue un lieu de ressources, de rencontres et de coopération pour les collectivités, entreprises, associations, enseignants- chercheurs. Il a été créé par, outre les acteurs déjà cités, le CERDD et le CD2E. L’Université Catholique de Lille participe aux travaux du Club Noé.

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Projet d’action collective de formation

L’enjeu pour l’Université est de favoriser une montée en compétence des formateurs sur les nouveaux modèles économiques, afin d’intégrer rapidement des enseignements sur le thème de l’économie de la fonctionnalité dans les cursus qu’ils soient en facultés, en écoles de commerce ou d’ingénieurs.

L’IDDR animera une action collective déclinée ainsi :• Formation de formateurs destinée

aux enseignants qui auront à mettre en place et de manière adaptée les modules « économie de la fonctionnalité » dans les cursus. Constitution d’un groupe de formateurs.

• Introduction dans les cursus de cours, modules et nouvelles formations « économie de la fonctionnalité ». Mobilisation pour les enseignements des entreprises du Club Noé et du réseau de consultants-formateurs en lien avec le Club Noé et Atemis.

• Transfert de compétences vers les entreprises sous la forme de stages ou projets pédagogiques.

• Valorisation des productions pédagogiques sous la forme d’un MOOC sur l’économie de la fonctionnalité, qui sera mis à disposition du Club Noé et de ses partenaires.

Mise en place par l’IESEG des premiers enseignements spécifiques• Cours « Economie de la fonctionnalité :

nouveaux modèles économiques » en 3ème année dès la rentrée septembre 2014, presté par un consultant (Stratégreen) formé par Atemis. Il s’agit d’un électif de 16 h, comptant pour 2 ECTS, avec 24 étudiants inscrits pour la 1ère année.

• Mémoire sur l’évaluation des retombées économiques de la TRI dans le Nord-Pas de Calais : démarrage prévu en novembre 2014.

La formation continueDes réflexions sont en cours au sein de l’ensemble « Les facultés » afin de développer et mieux structurer les actions en matière de formation continue, certaines facultés étant déjà bien positionnées sur ce champ.

L’IDDR et ses composantes (CRESGE…) ont noué un partenariat avec l’Institut de formation Auddicé et proposé, dans le catalogue de cet institut, une offre de formation sur deux thèmes :• manager la mobilité au travers

d’un plan de déplacement ;• mettre en œuvre des éco-gestes

dans son travail.

D’autres actions de formation continue sont proposées des entités de l’Université, comme par exemple :• formation par l’ICAM, en 2013,

d’auditeurs énergie environnement intervenant dans le cadre du Plan 100 000 logements ;

• formation par le CRESGE, en 2014, sur le thème « Accompagnement des ménages en situation de précarité énergétique : quelles pratiques professionnelles ? » à la demande de l’UROPSS Nord-Pas de Calais ;

• formation d’animateurs de living-lab mise en place par les Ateliers Humanicité.

• lutte contre la précarité énergétique,• les nouveaux métiers liés au

déploiement de la TRI (chef de projet Efficacité énergétique des bâtiments, agrégateur local de services…).

Les partenariats et l’accompagnement de démonstrateurs (écoquartiers…) régionaux

Ingénierie de projet, conseil, formation, recherche appliquée

L’Université Catholique de Lille dispose d’expertises importantes sur les questions énergétiques, portées par différentes disciplines aussi bien dans le champ des sciences humaines que dans celui des sciences de l’ingénieur.Plusieurs établissements proposent pour des entreprises ou des collectivités des missions d’étude et d’accompagnement. C’est le cas notamment du CRESGE, des Ateliers Humanicité et d’autres entités entre lesquelles l’IDDR a favorisé le développement de synergies.

L’Université Catholique peut apporter ainsi un accompagnement aux entreprises et collectivités de la région Nord-Pas de Calais engagées dans la Troisième Révolution Industrielle, dans le cadre des différents types de démarches : mise en place de démonstrateurs, implications dans des projets structurants ou éco-quartiers.

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Cet accompagnement qui peut conduire à un partenariat concerne différentes dimensions :• ingénierie de projet, appui au pilotage ;• animation du dispositif de concertation

que ce soit en direction des acteurs institutionnels ou des usagers ;

• mise en place de démarches d’observatoire, de tableaux de bord, avec production d’indicateurs utiles au pilotage et l’évaluation ;

• appui à la mise en place de démarches et de dispositifs d’évaluation ;

• organisation de retours d’expériences et de démarches de capitalisation ;

• appui à un échange d’expériences et de bonnes pratiques à l’échelle au minimum de l’ensemble de la région ou de territoires plus circonscrits ;

• identification des besoins en formation, des offres pouvant être mobilisées ou mise en place d’actions de formation susceptibles de répondre aux besoins non couverts ;

• apport d’expertises dans différents champs (solutions techniques, acceptabilité…).

Evaluation API citéAPI cité est un outil développé par le groupe Auddicé avec la contribution de l’Ecole des Mines de Douai, et de deux entités de l’Université Catholique (IDDR et CRESGE). C’est un support à l’évaluation des impacts d’un aménagement au regard des enjeux du développement durable, qui peut constituer un outil d’analyse et d’aide à la décision à chaque phase clé du projet (conception, réalisation, exploitation).

L’analyse est réalisée au regard des dimen-sions suivantes :• pilotage et montage du projet ; • participation et sensibilisation ;• gestion et organisation de l’espace ; • économie du territoire ;• vivre ensemble et cadre de vie ;• équipements et services ;• accessibilité et mobilité ;• énergie ;• ressources en eau ;• matériaux ;• nature et biodiversité ;• prévention des risques et nuisances.

Chacune de ces dimensions renvoie à de nombreux indicateurs.

API cité est lancé actuellement dans plusieurs territoires avec l’appui financier de l’ADEME. Le quartier Humanicité est un des sites de « rodage » de l’outil.

Pour les Ateliers Humanicité, l’utilisation de l’outil API cité constitue une des premières étapes de la mise en place d’un observatoire du quartier et est un support à la confrontation du point de vue des différentes parties prenantes sur le projet Humanicité. Dès le 1er semestre 2015, API cité pourra être utilisé par le groupe Auddicé et ses partenaires de l’Université Catholique pour l’évaluation de quartier démonstrateurs s’inscrivant dans la démarche TRI.

L’amplification des programmes de rechercheStructuration des activités de recherche sur les questions énergétiques Les différents établissements de Université Catholique de Lille travaillent depuis de nombreuses années sur les questions énergétiques. Des actions générales relevant de la politique de la recherche l’Université et de ses composantes et des actions plus ciblées sur les questions d’énergie ont permis une structuration et un développement de l’effort de recherche. Plusieurs aspects méritent d’être soulignés :• une Implication forte dans différents

programmes de recherche nationaux et régionaux, en particulier le programme de recherche initié dans le cadre de l’accord-cadre ADEME-Région Nord-Pas de Calais de « Lutte contre le changement climatique et maitrîse de l’énergie ». On compte neuf projets dans lesquels ont été engagées des équipes de l’Université Catholique3, principalement du groupe HEI ISA ISEN, de l’ICAM et du CRESGE ;

• le développement d’approches sociotechniques. Un élément spécifique à l’Université Catholique de Lille est de couvrir une palette étendue de disciplines et de rassembler en particulier des écoles d’ingénieur, des écoles de management et des facultés couvrant le champ des sciences humaines.

Dans le cadre des programmes cités ci-dessus, ont pu se développer des interactions fortes entre les ingénieurs, les sociologues, les économistes et les juristes ;3 - Il s’agit des recherches suivantes : APEBAP, URPACT, SPEE, ENTRe, GISEP, OCESE, GESEDMA, Ouest 2020, API cité. Les résultats de ces recherches ont été présentés lors d’une journée organisée, pour le compte de l’ADEME et de la Région Nord - Pas de Calais, par l’association Développement Durable et Territoires. Chaque recherche a donné matière à une synthèse de deux pages, l’ensemble de ces synthèses étant rassemblé dans un dossier qui est diffusable.

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Un développement des partenariats avec les autres Universités et /ou dans le cadre de laboratoires interuniversitaires (Lille 1, Université de Bourgogne, MESHS, LgCGE, Pôle MEDEE, autres Universités catholiques, Universités étrangères…). Parmi les coopérations existantes qui sont appelées à se développer, on peut citer :• l’appartenance de chercheurs du

groupe HEI ISA ISEN d’une part au L2EP (Laboratoire d’Electrotechnique et d’Electronique de Puissance de Lille), d’autre part au LGCgE (Laboratoire génie civil et géo-environnement) qui permet de participer comme partenaire essentiel du grand programme de recherche « SUNRISE » (Volet SUNRISE Vauban) ;

• la participation aux activités du Pôle MEDEE (Maîtrise Energétique des Entraînements Electriques) ;

• la participation de chercheurs du CRESGE à des échanges organisés par la MESHS (Maison Européenne des Sciences de l’Homme et de la Société) ;

• la coopération des sociologues du CRESGE avec les enseignants-chercheurs du groupe HEI ISA ISEN, de l’ICAM, des Arts et Métiers Paris Tech et de l’Ecole des Mines de Douai.

La création d’outils et de lieux de recherche et d’innovation. En complément des diffé-rents sites composant l’éco-système inno-vant de l’Université Catholique et contri-buant à l’innovation sociale (Humanicité) et technologique (Campus Vauban, Eura-technologies), l’Université de se dotent de deux lieux ressources importants pour la recherche :

La Maison de la recherche EHE mise en place par le groupe HEI ISA ISEN qui com-prend notamment des laboratoires dédiés à l’énergie électrique et à la thermique de l’habitat ;

Le plateau de recherche des facultés situé dans l’espace Robert Schumann qui a pour objet d’apporter un appui et de valoriser les recherches en sciences humaines.

Principaux axes de recherche et programmes mobilisant les équipes de l’UniversitéArchitecture des réseaux et gestion de l’énergie électrique dans les bâtiments : autoconsommation et mutualisation énergétique, Smart Building :• gestion Intelligente des sources

d’Energie électrique intégrant du Photovoltaïque (GISEP) ;

• optimisation du Couplage Energie Solaire et réseau d’Eclairage Leds au sein de bâtiments tertiaires (OCESE) ;

• gestion et Echanges de Services Energétiques Décentralisés Multi-Acteurs (GESEDMA) ;

• optimisation des usages énergétiques tertiaires et sociaux d’un îlot tertiaire (Ouest 2020) ;

• evaluation des coûts et bénéfices des nouvelles technologiques de réseau (ENTRe) ;

• réhabilitation Intelligente et Mutualisation Energétique des Bâtiments (RIMEB).

La mobilité des personnes et des biens• impact du management de la mobilité

sur la localisation des entreprises et des ménages (CoMMoCLES) ;

• optimisation de la sécurité électrique des réseaux d’alimentation, des installations de charge et des véhicules électriques, avec Renault ;

• intégration du véhicule électrique dans l’habitat, mobilité, Smart Grids et transports : - Véhicules Electriques et Energies Renouvelables dans un Réseaux de Distribution Intelligent (VERDI), - Contribution du Vehicle-to-Grid (V2G).

Performance thermique des bâtiments : innovation technique, analyse des usages, réhabilitation, biodiversité, acceptabilité, maîtrise de l’énergie :• étude de matériaux innovants

dans l’enveloppe des bâtiments - Impact de la ventilation sur la qualité de l’air intérieur ;

• analyse et modélisation de l’efficacité énergétique des bâtiments ;

• bâti et biodiversité positive : caractéristiques thermiques et acoustiques du végétal, acceptabilité ;

• amélioration de la Performance Energétique des Bâtiments Publics de la ville de Lille (APEBAP).

• réhabilitation durable du parc de logements anciens privés dans le Nord-Pas de Calais : outils d’aide à la décision et d’accompagnement des ménages aux revenus modestes ;

• conception et préfiguration d’un Service Public pour l’Efficacité Energétique (SPEE) ;

• co-élaboration d’une Gestion ENergétique durable rassemblant tous les ACTeurs à l’échelle du quartier (COGENACT).

Innovations, risques et incertitudes : nanotechnologies, TIC, droit immobilier :• les innovations et les risques liés

à l’utilisation des nanotechnologies (programme chercheur-citoyen).

Enjeux énergétiques et équité sociale :• repenser les villes dans une société

post-carbone : Lille bas carbone ;• la précarité énergétique dans la région

Nord-Pas-de-Calais : précarité dans l’habitat et vulnérabilité énergétique globale ;

• modalités de gouvernance.

Économie d’énergie et process industriels :• impact des normes environnementales

sur les solutions techniques et les process industriels ;

• économies d’énergie dans la fabrication des produits, la logistiques, les bâtiments.

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Deux nouvelles chaires de formation et de recherche

Chaire EHE (Energie, habitat, environnement) : Portage assuré par le groupe HEI ISA ISEN.

Le Groupe HEI ISA ISEN formalise les activités « Energie Habitat Environnement » qu’il conduit dans le cadre d’une chaire qui se décline sous différents volets : pédagogique, recherche, valorisation et transfert.

La thématique Energie Habitat Environnement s’inscrit dans les enjeux combinés des villes intelligentes et durables et ceux de la transition énergétique.

Cela induit des applications très larges : l’efficacité énergétique des bâtiments (BCC, RT 2020… y compris sur un volet de réhabilitation), les bâtiments intelligents, les smart grids/réseaux intelligents, la production, le stockage et la distribution de l’énergie, les EnR (énergies renouvelables), l’aménagement urbain, la gestion durable et la dépollution des sols, la qualité de l’habitat, l’acoustique, la mobilité (ex : véhicules électriques…), la domotique…

Ces enjeux se pensent de façon globale en empruntant aux principes de l’économie circulaire, de l’éco-conception et de l’économie de la fonctionnalité… Cela s’inscrit pleinement dans la logique de transition énergétique et de la troisième révolution industrielle en région Nord Pas-de-Calais.

La thématique « Energie Habitat Environnement » se positionne comme une approche transdisciplinaire au service des entreprises en s’appuyant sur des cœurs de métiers en R&D et en formation.

L’objectif est d’obtenir le soutien nécessaire pour développer plus encore ces activités et d’initier de nouvelles actions avec les partenaires de la chaire.

Les projets de démonstrateurs, émergeants dans le cadre de la troisième révolution industrielle, au sein du Groupe HEI ISA ISEN offriront la possibilité des tester en conditions réelles des innovations développées dans le cadre de cette chaire.

Chaire de transition écologique dans les entreprises et dans la société : portage assuré par l’ICAM Lille.

L’Institut Catholique d’Arts et Métiers (ICAM) souhaite s’associer à des entreprises et des organisations dans le cadre de cette chaire de transition écologique.

Ce partenariat repose sur des préoccupations communes en matière de développement durable et de justice sociale. L’ICAM veut, avec les partenaires intéressés, jouer un rôle de premier plan dans la recherche et la formation de futurs responsables conscients des enjeux du développement durable.

Les objectifs sont :• accompagner la transition écologique des entreprises

et des organisations,• articuler développement durable et justice sociale,• contribuer au débat public.La chaire vise une approche pluridisciplinaire de la transition écologique, et couvre différentes dimensions :

• gouvernance et stratégie d’entreprise et sociétale,• bilan énergétique global des entreprises et des organisations,• organisation du travail et ressources humaines,• aspects économiques.

Les axes de recherche envisagés à ce jour, qui se préciseront ou évolueront en fonction des besoins de nos partenaires industriels :• les modalités de gouvernance à l’ère de la « troisième

révolution industrielle » ;• l’impact des normes environnementales sur les solutions

techniques offertes, et donc sur les process industriels et les compétences ;

• les économies d’énergie : concernant les produits, les processus, la logistique, les bâtiments…

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La mise en œuvre de démonstrateurs L’enjeu est d’intégrer, dans les programmes de travaux de rénovation de plusieurs bâtiments, des innovations technologiques en matière d’énergies renouvelables, de stockage de l’énergie ou d’efficacité énergétique, innovations issues en premier lieu des travaux conduits par les équipes de recherche de l’Université, parfois dans le cadre de laboratoires interuniversitaires, et en partenariat avec des entreprises.

Les étudiants en fin de cursus sont amenés, par leurs travaux, à s’intégrer dans le développement de ces démonstrateurs.

Différentes échelles (quartiers, îlots, bâtiments) et différents horizons temporelsLe programme LIVE TREE est structuré à différentes échelles :DEUX QUARTIERS• Le quartier Vauban avec des démonstrateurs combinant une approche technologique

et une analyse des usages ;• Le quartier Humanicité caractérisé en premier lieu par une démarche d’innovation

sociale intégrant un dispositif participatif de maîtrise de l’énergie.

DES ÎLOTS

au sein de ces deux quartiers existent de nombreux îlots dont deux ayant une fonction de démonstrateurs. • L’îlot Auber / Roland / place du Maréchal Leclerc ayant une mixité fonctionnelle

(enseignement, recherche, habitat…),• L’éco-Campus ICAM qui est un sous-ensemble de l’îlot précédent,• L’îlot Vauban / Port / Roland / Norbert Ségard composé de bâtiments d’enseignement

et de de recherche.

DES BÂTIMENTS• La Maison de la recherche EHE, rue Roland, Lille ;• Des bâtiments de l’éco-campus de l’ICAM, rue Auber, Lille ;• Le RIZOMM (Les facultés), rue du Port, Lille ;• Le bâtiment principal de l’ISA, rue Norbert Ségard, Lille ;• L’hôpital Saint-Philibert, quartier Humanicité, Lomme.

Des actions concentrées sur quelques bâtiments dans la perspective d’élargissement et de reproductibilité (FMM…), et de mise en réseau.

Le schéma ci-dessus permet de visualiser l’emboîtement des échelles et la complémentarité des différents démonstrateurs.

Le pilotage de l’internet de l’énergie depuis les bâtiments de la Maison de la recherche EHE, rue Roland, contribue à l’intégration des différents démonstrateurs dans une démarche cohérente.

C’est ce maillage des démonstrateurs qui constitue le projet Sunrise Vauban, à l’image de ce qui est initié sur le campus de Lille1.

Qu’entend-on par démonstrateur ?

Le démonstrateur se différencie d’une plateforme d’essais en plusieurs points :• Echelle 1/1 pour les

grandeurs physiques et temporelles (et non échelle réduite)

• Conditions d’expérience : non complètement maîtrisées (conditions climatiques, comportements d’utilisateurs)

• Situations réelles• Que teste-t-on dans

un démonstrateur ? les produits industriels, les résultats issus des travaux de recherche et de R&D auxquels contribue l’Université.

Même si la priorité est donnée à l’expérimentation de solutions issues ou s’inscrivant dans les travaux de recherche de l’Université, le campus de l’Université est aussi un lieu d’expérimentation, ouvert aux entreprises, pour de nouveaux processus, de nouveaux matériaux ou de nouveaux produits.

LIVE TREE Lille Vauban en Transition Energétique, Ecologique et Economique

QUARTIER HUMANICITÉLomme - Capinghem

QUARTIER VAUBANLille

Campus Dalkia Nord EuropeCentrale de

chauffe

Ateliers Humanicité

Autres îlots

Autres îlots

DÉMONSTRATEUR

DÉMONSTRATEUR

DÉMONSTRATEUR

L’hôpital Saint-Philibert

DÉMONSTRATEUR

Bâtiment ISA

DÉMONSTRATEUR

Le Rizomm

Éco-campusde l’ICAM

L’îlot Auber / Roland L’îlot Vauban / Rue du Port

L’îlot 3

Maison de la recherche EHE

Pilotage de l’internet de l’énergie

Autres bâtiments

SunRise Vauban

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Le quartier Vauban à LilleIl s’agit principalement du campus Vauban et d’Humanicité, même si des initiatives et des innovations peuvent aussi concerner le campus de l’EDHEC à Croix-Roubaix et l’îlot Féron-Vrau à Lille (opération de démolition-reconstruction de deux EHPAD).L’Université Catholique veut mettre en place un véritable laboratoire vivant à une échelle du quartier Vauban composé de plusieurs démonstrateurs qui permettent, grâce à une nouvelle approche de l’éco-nomie regroupant étudiants et habitants, de réussir la transition énergétique et de pouvoir le montrer dans le monde entier. Il s’appuie sur une démarche RDI (Re-cherche/Développement/Innovation) d’envergure adossée à des laboratoires reconnus, démarche qui est orientée vers les entreprises afin de leur donner des avantages concurrentiels sur ce domaine pour les années à venir et ainsi créer une véritable valeur ajoutée génératrice d’em-ploi dans la Région.

Ce Living Lab 3ème Révolution Industrielle est constitué de bâtiments / démonstrateurs

à la fois producteurs d’énergie, utilisant des énergies renouvelables, stockant sous différentes formes cette énergie, intégrant une offre de transports décarbonée, et fonctionnant grâce à une nouvelle forme d’économie associant habitants et étudiants.

Il s’agit de rapprocher l’Université et le quartier Vauban à Lille : valoriser la présence de l’Université dans le quartier, construire et développer des actions conjointes (HLM, acteurs privés, entrepirses tertaires dont Humanis, la ville de Lille, habitants, écoles, collèges et lycées…) en s’appuyant sur les compétences déployées par les Ateliers d’Humanicité dans le domaine de l’Innovation Sociale et du CRESGE en matière de politique locale d’amélioration de l’habitat.

Les collaborations porteront sur la réhabi-litation thermique du bâti, le déploiement d’énergies renouvelables, les réseaux énergétiques, la mobilité douce dont la mise à la disposition du quartier

d’équipements installés par l’Université : points de recharge pour véhicules élec-triques (voitures, vélos …).

La Ville de Lille manifeste son intérêt pour la démarche de cartographie qui a été réalisée à Dunkerque dans le cadre d’un projet intitulé ReGES.

L’objet est de procéder à une analyse spatiale de la demande et des réseaux énergétiques dans une perspective de réduction efficiente d’émissions de gaz à effet de serre. Ont ainsi été identifiées des « zones d’intervention prioritaires climat-énergie ».

Le quartier Vauban pourra être une zone de test dans le cadre d’une déclinaison lilloise de cette approche cartographique, avec la contribution possible d’étudiants et d’enseignants-chercheurs géographes, ainsi que la mobilisation des ressources cartographiques dont dispose l’Université Catholique dans le cadre d’une convention signée avec l’IGN.

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Le Quartier Humanicité ( dont l’hôpital Saint-Philibert ) à Lomme-Capinghem, démonstrateur d’innovation socialeL’esprit qui préside à ce nouveau quartier de ville est constitué de mixité, de mutualisation, de citoyenneté, de convivialité, de solidarité et d’innovation sociale. La mixité sociale et générationnelle, la mutualisation des équipements, la convivialité au sein des espaces collectifs et des chemins piétonniers, l’harmonie et l’équilibre entre les espaces construits et les espaces naturels sont ici des réalités. La présence d’établissements et de services médicosociaux illustre d’ailleurs l’intégration réussie de leurs résidents dans cet ensemble urbain.

Les Ateliers « Humanicité » ont pour objectif d’accompagner et d’évaluer la construction de ce « vivre ensemble » sur ce quartier en expérimentant des dispositifs nouveaux et d’apporter des réponses innovantes aux questions soulevées par et avec les habitants du quartier, dont des personnes malades, ou âgées, ou en situation de handicap.

Les Ateliers Humanicité sont un outil d’innovation sociale immergés au cœur du quartier Humanicité, qui identifient et accompagnent les acteurs appartenant à des communautés d’intérêt ou d’usage du quartier (habitants, étudiants, personnes sourdes, …), puis les met tous en relation avec des personnes ressources (scien-tifiques, entreprises, financeurs…) pour développer des solutions in-situ.

Les Ateliers utilisent les méthodes de co-design développées depuis plusieurs années au sein de l’Université catholique de Lille.

Le quartier offre la possibilité d’un démons-trateur d’innovation sociale en lien avec l’énergie autour de trois axes :• faire émerger une gouvernance

du quartier, amener tous les publics à devenir acteurs du nouveau « vivre ensemble » ;

• expérimenter in-vivo et in-situ : aspects technologiques et sociologiques ( démonstrateur ) ;

• évaluer, approprier et diffuser : formation, sensibilisation, recherche (Ateliers Humanicité, enseignants et étudiants de l’Université Catholique, Campus Nord Europe, Dalkia).

Le caractère de démonstrateur attaché au quartier Humanicité se traduit par deux éléments principaux : la rénovation ther-mique de l’hôpital - point développé dans une section suivante – et le lancement de la recherche COGENACT (CO-élabora-tion d’une Gestion ENergétique durable rassemblant tous les ACTeurs à l’échelle d’un quartier).

Cette recherche a pour objet la co-construction à l’échelle d’Humanicité des outils et des méthodes innovants qui permettent une gestion énergétique performante, sobre et durable.

Elle propose la conception d’une méthodologie identifiant des facteurs clés sociotechniques d’une meilleure performance énergétique sur l’ensemble de la chaine énergétique montante et descendante d’un quartier en construction.

L’Université Catholique de Lille est lauréate en octobre 2014 des Trophées des campus responsables (1ère édition francophone des Green Gown Awards) pour le prix Responsabilité Sociale et Sociétale et récompensée pour son implication dans le pilotage du quartier Humanicité.

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A Vauban, deux îlots exemplaires sur le plan de l’efficacité énergétiqueLe projet « AURORE » sur l’îlot Auber / Roland / Place du Maréchal LeclercLe campus de l’ICAM est intégré dans un îlot formé par la rue Lestiboudois, la rue Roland, la rue Auber et la place du Maréchal Leclerc. Cet îlot est composé de locaux d’enseignement et de recherche, de résidences étudiantes, de logements HLM, de copropriétés en collectif et de maisons de ville occupées par leurs propriétaires ou par des locataires, certaines d’entre elles étant divisées en appartements.

Cet îlot constituera un cas d’école pour réfléchir aux conditions à réunir pour qu’il devienne à moyen terme exemplaire sur le plan énergétique (isolation des bâtiments, équipements économes…), ce qui implique la production d’énergie renouvelable et la distribution au sein de cet îlot et la recherche de solutions juridiques et tarifaires permettant des échanges entre utilisateurs multiples.

La démarche à engager à l’échelle de l’îlot implique une collaboration forte avec la Ville de Lille, le conseil de quartier, et Lille Métropole, en particulier pour les actions relevant de la rénovation thermique de l’habitat.

Des recherches conduites par le CRESGE, dans le cadre du programme de recherche ADEME-Région Nord-Pas de Calais « Lutte contre le changement climatique » ont permis d’identifier des freins et des leviers d’action :• La recherche relative à la conception et

la préfiguration d’un Service public pour l’efficacité énergétique qui a fait l’objet d’échanges importants avec les services de la Région Nord-Pas de Calais et Lille Métropole ;

• La recherche conduite avec HEI et l’Union Régionale des PACT Nord-Pas de Calais qui a débouché sur la conception d’outils d’aide à la décision et d’accompagnement des ménages aux revenus modestes, dans le cadre de projets de rénovation thermique.

Ces questions relatives à la rénovation thermique de l’habitat s’inscrivent dans le Plan 100 000 logements, dispositif régional qui fait l’objet d’une déclinaison locale dans le cadre d’une contractualisation avec Lille Métropole.

l’Éco-campus ICAMLe but de ce démonstrateur est d’améliorer l’efficacité énergétique de plusieurs bâtiments du campus en y associant des technologies de mesure, de comptage et de régulation des consommations, parallèlement à une évaluation des usages afin d’intégrer la mobilité des occupants dans le processus d’analyse.

Ce démonstrateur comportera plusieurs dimensions :• Utiliser notamment des matériaux

d’isolation issus de la recherche en laboratoire ou de la R&D pour tester en grandeur réelle leur performance énergétique ;

• Développer une méthodologie de détermination des performances énergétiques des bâtiments en mettant en œuvre des simulations thermiques dynamiques ( prise en compte des gradients de températures, flux d’échanges, ensoleillement,... ) ;

• Organiser un retour d’expériences pour la gestion énergétique ( chauffage et éclairage ) de bâtiments d’usages différents : bureaux, laboratoires, salles d’enseignement, logements étudiants et d’en tirer des préconisations en terme de stratégie de pilotage des installations ;

• Mesurer l’évolution dans le temps des performances des solutions mises en œuvre.

Le projet associera les entreprises régionales fournisseurs des technologies à tester pour leur apporter un retour d’expériences susceptible de leur procurer un avantage concurrentiel à l’horizon 2020.Ce projet de démonstrateurs comporte trois idées phare :• Améliorer l’efficacité énergétique

de bâtiments anciens ;• Évaluer le retour d’expérience avec

une diversité d’utilisations au sein du site (salles de cours, laboratoires, résidence étudiante… ) ;

• Développer un volet Recherche en s’appuyant sur l’expérience acquise par l’ICAM depuis plusieurs années en analyse et modélisation de l’efficacité énergétique de bâtiments.

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Quatre bâtiments démonstrateursSont identifiés comme bâtiments démonstrateurs un bâtiment existant, celui de l’ISA, et des bâtiments qui feront l’objet de rénovations importantes : l’Ecole des masters, rue du Port, et la Maison de la Recherche du groupe HEI ISA ISEN, rue Roland, situées sur le campus Vauban à Lille ; l’Hôpital Saint-Philibert, situé dans le quartier Humanicité, à Lomme.

Le bâtiment de l’ISA : certification ISO 14001, rue Norbert Ségard, Lille

Il s’agit du bâtiment principal de l’ISA, livré en 2003, d’une surface de 8 500 m2, sur 6 niveaux ouverts au public auxquels s’ajoute une terrasse technique en toiture, et de l’aile Norbert Ségard (NS), située de l’autre côté de la rue, au sein de l’hôtel académique, rénovée en 2013, qui compte 1500 m2, sur 6 niveaux.

L’ISA bénéficie d’une certification ISO 14001 pour ses activités de formation, de recherche et de conseil depuis juillet 2011.

Rappelons que cette norme définit une série d’exigences spécifiques à la mise en place d’un système de management environnemental.

La construction du bâtiment principal a été conforme à la norme RT 2000.

Concernant les aspects énergétiques de ce bâtiment, on peut noter les aspects suivants : un bâtiment correctement isolé, donc, aussi bien en paroi opaque que pour les surfaces vitrées (double-vitrage généralisé) ; récupération des calories des apports internes via des centrales de traitement d’air double-flux pour les amphis (disposition innovante pour l’époque) ; chauffage au gaz naturel ; large recours à la lumière naturelle ; relampings successifs depuis 2004 en faveur de LED.

- Depuis juin 2011, année de la première certification ISO 14001 (renouvelée en juin 2014) , le bâtiment principal de l’ISA est piloté (au sens Système de management) afin d’améliorer en continu la performance environnementale et énergétique.

L’énergie (chauffage, électricité), les émissions de CO2, les déchets, et les rejets atmosphériques constituent (avec la consommation de papier et l’eau) les cibles d’actions prioritaires intégrées à ce système de management environnemental.

A été mis en place un suivi des consomma-tions d’énergie ( gaz et électricité ) heure par heure ( télé-relevé à j+1 ), depuis trois ans pour le bâtiment principal, et depuis septembre 2013 pour l’aile NS, avec visuali-sation des impacts des opérations menées (que ce soit en termes d’équipements – nombreuses actions de relamping – ou de changement de comportements).

Pilotés opérationnellement, ces suivis permettent de détecter les fuites, les surconsommations anormales, d’analyser les performances et d’alimenter les opé-rations de communication-sensibilisation des usagers.

En termes d’exemples de résultats, la consommation totale d’électricité du bâtiment principal de l’ISA a baissé de 12,5% sur les trois dernières années. La consommation moyenne du talon résiduel de consommation électrique (bâtiment inoccupé) a baissé de 25% en trois ans. Par ailleurs, la flotte de véhicules de services a été diversifiée en intégrant depuis juin 2013 un modèle hybride… - Des projets d’implantations d’ENergies Renouvelables - ENR - sont étudiés pour le bâtiment principal depuis juin 2012. Des possibilités d’implantation d’ENR ont été analysées.Une pré-étude a notamment été réalisée entre juin 2012 et mai 2013 par un groupe d’étudiants, démontrant la faisabilité d’implantation d’un équipement solaire photovoltaïque en toiture-terrasse, permettant de couvrir une partie importante des consommations pour l’éclairage. Il est prévu de passer à l’étape de réalisation, tout en continuant à associer les usagers du bâtiment à des fins de sensibilisation (via de l’affichage permanent type Display Campaign®) ou à des fins pédagogiques.

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Le bâtiment du RIZOMM (Les facultés), 41 rue du Port, Lille : Les pédagogies contemporaines au service de la TRI

Le bâtiment situé au 41 rue du Port à Lille est dédié aux facultés de l’Université. Il est riche en espaces pédagogiques diversifiés : salles de cours, amphithéâtres, plateforme de travaux pratiques de sciences de la vie et de la terre. D’une surface développée de 7 000 m², situé face au jardin botanique de l’Université, ce bâtiment devait faire l’objet de travaux de mise en conformité. À la vue des potentialités qu’il représente, il a été décidé d’aller beaucoup plus loin dans l’ambition de cette rénovation afin d’accroître la performance énergétique du bâtiment, d’y intégrer des énergies renouvelables, des matériaux innovants et du végétal, dans une démarche globale intégrant usages, fonctionnement et bien-être.

Une démarche de production collective a été engagée dès la phase d’élaboration du programme. Les technologies utilisées et les aménagements seront supports d’interactivité entre les usagers, des objets et le bâtiment, à visée pédagogique, de R&D, et d’optimisation de son fonctionnement. Le but est de pouvoir tester grandeur nature des innovations issues de la recherche en lien avec les laboratoires et les entreprises ainsi que des nouveaux process de production d’énergies afin de donner aux entreprises régionales des avantages concurrentiels pour les années à venir.

Le RIZOMM, principal occupant des lieux, composera un nouvel écosystème dans lequel évoluent les étudiants de sept masters de la Faculté de gestion,

d’économie et de sciences. Les disciplines enseignées embrassent l ’écologie, l’informatique, les technologies, le e-commerce, l’économie, la gestion, les finances, le management, la sociologie et le développement durable. Il est prévu d’adjoindre un master en management de la performance énergétique des bâtiments.L’ensemble se veut un lieu d’innovation pédagogique et de mise en œuvre du projet éducatif global des Facultés. Outre le RIZOMM, le bâtiment hébergera l’IDDR, l’Institut Supérieur d’Expertise et d’Audit, le CRESGE, le Centre de Recherche sur le Capital Humain (membre du LEM) et le laboratoire Écologie et Biodiversité, tous trois impliqués dans les volets socio-technico-économiques de la TRI. L’ambition est de produire le premier bâtiment d’enseignement et de recherche à énergie positive en rénovation à coût standard. Les solutions utilisées, même si elles sont encore à l’étude aujourd’hui, seront choisies pour leurs apports dans le cadre de la TRI et pour être interconnectées par la suite avec les autres démonstrateurs du campus, notamment la Maison de la Recherche du Groupe HEI ISA ISEN. Les laboratoire d’HEI sont d’ailleurs mobilisés et seront amenés à utiliser ce démonstrateur pour diverses expérimentations (cf. chapitre Maison de la Recherche ci-dessous). Isolation par l’extérieur, production d’énergie photovoltaïque, stockage d’électricité seront notamment mis en œuvre.

Un autre volet expérimental mérite d’être souligné  : l’analyse des usages et des conditions d’appropriation du bâtiment et de ses fonctionnalités, avec la contribution des sociologues du CRESGE, qui seront situés sur place. Le suivi des usages, les enquêtes et autres observations auprès des usagers, permettront de comprendre les conditions d’appropriation des systèmes innovants testés et d’améliorer la performance globale. Par ailleurs, les facultés trouveront dans ce démonstrateur, un prétexte à étudier les nouveaux modèles économiques, telle l’économie de la fonctionnalité, ou encore les questions juridiques générées par le déploiement de la TRI (statut de l’innovation, démarches dérogatoires).

Enfin, et cela a toute sa pertinence, le site sera aussi un site de formation dans le domaine du management de la performance énergétique du bâtiment. Sous la forme d’un master, cette formation s’appuiera sur les expertises croisées des facultés et des Ecoles : technologies, management, économie, droit, sociologie, psychologie, communication, conduite du changement, animation, concertation, co-construction… Le démonstrateur sera donc réellement à la fois prétexte, produit et support de la TRI.

Étudiants, personnel, entreprises par-tenaires, habitants du quartier… seront acteurs du démonstrateur. Simples visiteurs à l’occasion de journées portes ouvertes ou parties prenante de la co-création du bâtiment et de ses usages, ils pourront être à la fois sensibilisés aux enjeux de la TRI et aux réponses apportées, mais aussi contributeurs durant les phases de vie du bâtiment.

Aujourd’hui un accompagnement à maîtrise d’ouvrage, a pour objet de :• déterminer les besoins en termes

d’usage des espaces (entités), de lien fonctionnel entre ces entités, d’effectifs et de surface,

• décliner en élément de programmation les ambitions et enjeux de la troisième révolution industrielle et du bâtiment comme outil pédagogique,

• définir la fonction d’espaces partagés et l’ambiance que l’on souhaite leur donner, sans oublier les liens fonctionnels avec l’ensemble des autres espaces.

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La maison de la recherche EHE – Groupe HEI ISA ISEN, 65 rue Roland, Lille

Le but de ce démonstrateur est d’accroître l’efficacité énergétique de la maison de la recherche EHE lors de sa rénovation, d’y intégrer des énergies renouvelables, notamment solaire voire éolien ainsi que de tester différentes formes de stockage d’énergie et de réaliser le centre de pilotage de l’internet de l’énergie des démonstrateurs du quartier Vauban entre eux. Cette efficacité énergétique devra se faire en lien avec les entreprises du secteur du BTP et de l’énergie de la région afin qu’elles puissent bénéficier des avancées en innovation sur les matériaux et la gestion de l’énergie, et pouvoir réaliser des tests grandeurs nature, et ce pour leur procurer des avantages concurrentiels pour l’horizon 2020-2030.

Il s’agit d’autre part de pouvoir déployer l’internet de l’énergie sur les différents démonstrateurs du quartier et en dehors du quartier. Ce projet est complémentaire au projet Sunrise SmartCity situé sur le campus de Lille1, qui intègre divers bâtiments situés sur un même site et gérés par une même entité. La Maison de la Recherche EHE est située au cœur de la ville et est entouré de bâtiments de différentes natures et gérés par des entités différentes : bâtiments d’enseignement et de recherche, bâtiment HLM, maisons privées,…

La Maison de la recherche du groupe HEI ISA ISEN est un bâtiment de 2 500 m2 dont 1 000 m2 sont déjà dédiés à des laboratoires et espaces de recherche dont la plateforme Energie électrique intégrant des systèmes de production réel (photovoltaïque), émulés (éolien, petite hydraulique) ou programmables, des systèmes de stockage, des charges (dont de l’éclairage led), des dispositifs de mesure et de pilotage. Des activités de recherche autour de la thermique de l’habitat y sont également organisées : 250 m2 de nouveaux laboratoires concernant les matériaux pour

l’habitat, les matériaux textiles, les procédés et l’énergétique sont en préparation.

Parmi les originalités de ce démonstrateur, on peut citer :

- Une réflexion couplée entre énergie thermique et électrique, tant du point de vue de la production (panneaux solaires produisant électricité et chauffage de l’eau, cogénération à partir de biomasse) que du stockage, qui peut être thermique sous la forme de chaleur latente (matériaux à changement de phase dans les murs) ou sensible (dans des ballons d’eau chaude par exemple), et électrique au moyen de stockage par batteries, par supercondensateur, par volant d’inertie ou par stockage d’hydrogène. Une approche par stockage hybride sera particulièrement testée, car la combinaison de deux technologies de stockage intelligemment gérées permet d’obtenir de nouvelles propriétés (durée de vie, rendement, donc meilleur cycle de vie) difficilement réalisable avec une seule technologie.- Le développement de solutions permet-tant d’augmenter l’autoconsommation et la mutualisation énergétique au sein du bâtiment et avec des bâtiments dans le voisinage :• analyse des usages et acceptabilité des

modifications de ces usages,• utilisation d’outils de prévision de la

production photovoltaïque et de la consommation d’énergie,

• programmation des charges du bâtiment (chauffage en particulier),

• analyse de la consommation des bâtiments considérés,

• décalage et/ou effacement des charges, contribution à des services pour le réseau (puissance réactive, réglage de la tension,…).

- L’intégration de la charge de véhicules électriques au réseau électrique du bâtiment en vue de piloter la recharge. L’objectif d’un tel pilotage est de favoriser une recharge à partir d’énergie renouvelable produite localement, s’effacer du réseau électrique lorsque celui-ci est chargé et tester les futures technologies du véhicule to building, to home et to grid amenant le véhicule à générer de l’énergie sur le réseau local (donc à se comporter comme un stockage). Des bornes de recharge pourront être installées, rue Roland, en façade de l’immeuble ainsi que dans l’atelier automobile de l’ICAM situé à l’arrière du bâtiment démonstrateur, au sein du campus de l’ICAM. D’autres charges moins consommatrices en énergie et à longue durée de vie tel que l’éclairage led seront intégrées dans le bâtiment en lien avec la production photovoltaïque et les systèmes de stockage, via un réseau innovant à courant continu.

- L’intégration de nouveaux matériaux dans la rénovation du bâtiment. Il s’agit de matériaux innovants textiles, à changement de phase et de murs végétalisés avec analyse des propriétés thermiques, hydriques, acoustiques et de l’impact sur la faune locale. Des microsystèmes pourront être intégrés dans les murs végétalisés comme micro sources d’énergie verte pour l’alimentation de capteurs autonomes.

- L’acquisition des nombreuses données nécessaires à l’analyse, la surveillance et le pilotage des divers dispositifs et systèmes innovants au sein du démonstrateur, et des échanges avec des bâtiments du voisinage, induira le déploiement de capteurs adaptés, de moyens de communication (TIC) et le traitement de grands nombres de données (big data). Le pilotage efficace des dispositifs et systèmes intégrés au bâtiment nécessitera un traitement de nombreuses données en temps réel, ce qui est une challenge des futurs smart grids. Les réponses à ce challenge intègreront des systèmes de supervision minimisant les informations nécessaires au déploiement d’un maximum d’intelligence d’une part, et le traitement optimisé d’un très grand nombre de données, au moyen de traitements délocalisés dans des capteurs intelligents par exemple, d’autre part.

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- L’analyse de l’acceptabilité des solutions techniques innovantes. Le suivi des usagers et des enquêtes auprès de ceux-ci, réalisées par des sociologues, devront permettre d’adapter les systèmes innovants testés et en particulier d’en faire évoluer le pilotage afin de permettre une meilleure appropriation par de futurs utilisateurs.

- L’étude de la viabilité économique des solutions proposées. De nouveaux modèles d’affaire seront à imaginer, par exemple afin de valoriser le stockage de l’énergie en lien avec les sources à énergie renouvelable aléatoire, de valoriser de nouveaux services, et de convaincre les différents acteurs du système, producteurs, transporteurs, gestionnaire de réseaux, consommateurs,…. De nouveaux métiers émergent et leur développement est encore un objet de recherche, par exemple celui d’agrégateur local de services… Des questionnements juridiques seront également à prendre en considération.

- L’ouverture au quartier. Le bâtiment au cœur du démonstrateur accueille de nombreux jeunes étudiants et chercheurs, dont certains seront impliqués dans le développement du démonstrateur. Des enseignements, des visites et démonstrations devront être organisés au sein du démonstrateur afin de sensibiliser les jeunes. Les habitants du voisinage dont certains seront des acteurs du démonstrateur seront également invités à des séances de sensibilisation et de formation.

L’hôpital Saint-Philibert, dans le quartier Humanicité à Lomme

Le bâtiment principal de l’hôpital Saint-Philibert construit il y a 40 ans doit faire l’objet d’une rénovation importante avec comme objectif l’amélioration de la performance thermique. Les travaux concerneront :• les menuiseries extérieures, afin de remplacer des équipements plus suffisamment

étanches, avec des vitrages peu performants ;• les habillages en briques en pignon qui se fissurent ;• les façades en béton de gravillon lavé, à très faible qualité d’isolation thermique ;• les toitures terrasses en intégrant une amélioration de l’isolation thermique ;• le système de chauffage et de ventilation ;• la ventilation double flux ;• le stockage de l’énergie ;• l’étude de mini-centrales ;• une étude de remplacement de quelques 30 véhicules par des véhicules électriques

sera menée.Par ailleurs, l’hôpital prévoit la construction d’un bâtiment destiné à recevoir les blocs opératoires. L’Université Catholique s’inscrit dans la dynamique régionale relative aux hôpitaux devant s’engager dans des opérations importantes de rénovation thermique.

Plusieurs hôpitaux de la région Nord - Pas de Calais dont l’hôpital Saint-Philibert mani-festent leur intérêt pour une réflexion commune afin de définir un standard de rénovation en cohérence avec les ambitions de la TRI.

Des choix immobiliers orientés vers la performance énergétiqueAu-delà de la mise en place de démonstrateurs, les choix réalisés en matière immobilière sont dictés par l’objectif d’amélioration de la performance thermique. D’importants programmes vont être lancés ou sont en cours sur des bâtiments de l’Université, autres que les démonstrateurs (Exemple : construction de nouveaux EHPAD sur l’îlot Feron-Vrau, boulevard Victor Hugo à Lille, rénovation de la Faculté Libre de Médecine et de Maïeutique, rue du Port à Lille…).Optimisation et rationalisation de l’usage des bâtiments Etant donné l’augmentation du nombre d’étudiants et des besoins en locaux, l’Université Catholique est contrainte d’optimiser et rationaliser les locaux. Cette démarche n’est pas conduite à l’échelle de chacun des établissements de l’Université, mais à une échelle globale, impliquant une mise à disposition temporaire ou sur la durée de locaux par un établissement à un autre établissement (exemples du groupe HEI ISA ISEN d’une part, de l’IESEG d’autre part qui utilisent des plateaux libérés par l’ICAM, de l’ISA qui s’est étendu dans une partie de l’hôtel académique…).

Cette optimisation de l’utilisation des locaux se traduit aussi par des relations avec des acteurs extérieurs à l’Université :• l’accueil tout au long de l’année de nombreux événements organisés par des

extérieurs ;• la location à un bailleur social d’un parking en sous-sol d’un immeuble de logement

afin d’élargir l’offre de stationnement pour les salariés et visiteurs sans procéder à des aménagements nouveaux.

Une étude sera conduite avec les acteurs du quartier Vauban pour envisager comment pourraient être partagés les espaces universitaires (200 000m²), et à quelles conditions, pour répondre à des besoins ponctuels ou plus réguliers d’occupation par des tiers (Economie de la fonctionnalité).

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Ont participé à l’écriture de ce schéma :

Loïc Aubrée, Benoit Bourel, Jacky Deboudt, Florie Delcour, Francis Deplancke, Jean-François Lécrigny, Aude Meunier, Benoît Robyns.Ce schéma a été adopté par le Conseil de l’Université Catholique de Lille le 13 novembre 2014.

Francis DEPLANCKE :[email protected]

Références – Contacts : Benoît ROBYNS : [email protected] Benoît BOUREL : [email protected]

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Université Catholique de Lille 60 boulevard Vauban

CS 40 109 - 59 000 LILLE Cedex Tél. : 03 20 13 40 00

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