L'AUBERGE DES ADRETSdoc.rero.ch/record/144713/files/1871-10-19.pdfLe Libéralisme de .11. Kaiser...

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Le Libéralisme de . 11. Kaiser Après M. B-ellcr , après M. Anderwert , voici M. Kaiser occup é à susciter dc mau- vaises chicanes an clergé. Il faut bien en ar- river à parer le canton de Soleure du dio- cèse dc Biile. Les lauriers du satrape argo- vien font des jaloux. Tel est probablement le noble but pour- suivi par M. Kaiser. L' entrefilet suivant fait le tour des jour- naux : « M. Kaiser, conseiller national , écrit au » Solothurner-Bote pour l'informer que des » plaintes nombreuses sont parvenues à » l'autorité , concernant l'ingérance des cu- « rés dans des affaires purement civiles , des " sermons prononcés du haut des chaires » contre les journaux libéraux , obstacles » aux mariages mixtes , récusation do par- » rains , etc. On rappelle à ce propos quo » les églises , les écoles , les cimetières , sont « propriétés de l'Etat , et que l'Etat saura y » faire la police II suffira à l'avenir de si- p gnaler chaque cas particulier , ot l'Etat » interviendra efficacement. » Cette note doit être textueliement tra- duite du Solothurner-Bote ; c'est pâteux , sans st yle , comme tout ce qui sort de la plumo de M. Kaiser. Voilà pour la forme. Le fond mérite un plus long examen. " Ce qui nous frappe d'abord , c' est la voio empruntée par M. Kaiser pour si gnaler les prétendus abus du clergé soleurois. Les convenances , qui devraient être observées , même dans un Etat démocrati que , prescri- vaient une toute autre marche. Dans son texte , la note de M. Kaiser est purement et simplement uno déclaration de guerre aux autorités ecclésiastiques , et tout d' abord à l'évêque, puisqu 'il est complètement prêté- rite , lui à qui il appartiendrait surtout de •onnaître et do réprimer les abus , s 'il s' en produit. M. Kaiser commence par déclarer que Feuilleton de la LIBERT é. I —«32XXJ— L'AUBERGE DES ADRETS Très-suspecte et fort mal famée jusqu' en 1820 , date de l' exp iation finale , l'au- berge des Adrets est aujourd'hui un honnête tmiï£ï lbl0 T reildez - vous de chasseurs ot de rin FfiS. L' au i> er e iste actuel , le vieux Ma- ïï" fin soX. 1°° Ute de bonno 8 1&ce et «"ee GSelaues-ùn?i 03 o pr0p ? s ^ lui adref *ent quelques uns do ses visiteurs . imbus de la légende populaire des proue ^ se8 de R ^ Macaire , et de la lecture de Misé Erun , inté- ressant récit de -Mme Charles Reybaud. En pareil cas, Marins Gazoron vous montro d'un geste expressif les deux seuls bâtiments qui partagent , avec son auberge, l'honneur d'oc- cuper cette pittoresque solitude ; un pavillon d' assez bolle apparence , propriété d' un pro- fesseur dc droit à la Faculté d'Aix , et un vaste édifice qu'habite une bri gado de gen- darmerie ; la gendarmerie et la jurisprudence Veillant , à un demi-siècle de distance , sur ce Çgis il n ' y a plus ni voleur à poursuivre , - 0 ** assassin à arrêter. Un peu en retard I... « do nombreuses plaintes sont parvenues aux autorités. » Sans révoquer en doute la véracité do l'honorable conseiller national , il nous sera permis de supposer que cea plaintes n 'étaient pas bien sérieuses. La preuve c' est que l'Etat n 'a point sévi. Croire quo ces messieurs du gouvernement de So- leure auraient négli gé do donner suite à une plainte fondée contro n'importe quel ecclésiastique , ce serait i gnorer les senti- ments qu ils nourrissent a l'égard du clorgo. M. Kaiser fait un appel direct et formel aux dénonciations. « Il suffira , dit-il , à l'a- venir , dc signaler chaque cas particulier , et l'Etat interviendra efficacement. » Est-ce assez clair ? Le premier mauvais garnement venu pourra s'emparer des paroles do son curé , en dénaturer ou cn exagérer le sens, et provoquer contro lui les riguours do MM. Kaiser et Vi gier. * * Qu»ls sont les griefs de M. Kaiser , et sur quoi ont porté les plaintes adressées à l' au- torité ? C'est d' abord o l'ingérance du clergé dans dos affaires purement civiles. » Si le clergé soleurois a fait cela , nous convenons qu 'il a eu tort , au point de vue des fruits de son ministère. Mais au point de vue légal , ost la loi ou l'article constitutionnel qui dé- fend© au prêtre de s'intéresser aux affaires politi ques de son pays ? N' est-il pas citoyen suisse? Ne paie-t-il pas les impôts , et n'a-t- 11 pas dès lors quelque titre à s' occuper de la gestion des affaires publi ques P Tel est lo point do vue de droit , et si le gouvernement soleurois punit pour cela un prêtre du canton , il dépasse ses attributions , il n' est plus lo représentant de la loi , il se lance dans la voio do l' arbitraire. Nous avons dit quo lo clergé , du moins le clergé paroissial , donnera plus do fruit à aon ministère , en ne s'ingérant point dans les questions purement politi ques. C'est ù, l'évêque et non au gouvernoment à donner au clergé des directions h cet égard , ct nous sommes moralement certains que s 'il y a eu des imprudences dans le canton de So- monsicur le professeur I un peu eu retard , monsieur le bri gadier ! De cetto p ériodo orageuse dont on retrouvo encore les traces dans l'histoire do Gaspard do Bosse et dans lo Journal des Débats du 7 avril 1820 , il no reste que les deux ormeaux trois ou quatre fois centenaires dont l' abbé C... m' avait parlé . Ils masquent do leurs troncs rugueux et de leurs branches touffues presque toute la façade , dont Io portail , qui a voir passer de bien mauvaises . figures , date do 1663. Je m' en approchai , et sur le tronc do l' or- meau à gauche de la porte , je lus distincte- ment les denx initiales A. C. L'entaille , au liou de disparaître sous l'écorce , s'était agran- die et creusée avec les années. —-Ah I vous regardez nos doux arbres et nos deux lettres ! me dit l'hôte qui m ' avait SUIVI... Oui , monsieur Gazeron , ct je ne serais pas fâché... Vous savez mon nom? reprit-il avec uno satisfaction mal dissimulée. Votre nom no pout être inconnu à un ami de l' abbé C.. . Il m' a recommandé... y Mais j' avais compté sans mon hôte , qui gavait pas le temps do m'écouter et de mc répondre par uno histoire. Les chasseurs leure , elles ont ete rares ot sans consé- quence. * * * Lo second grief de M. Kaiser , ce sont « les sermons contre les journaux libé- raux. » Il faut savoir que partout cn Suisse , et surtout dans le canton de Soleuro , la presse libérale soutient le schisme des vieux- catholi ques , attaque les croyances définies par le concile et prêche la révolte contre l' autorité ensei gnante do l'Eglise. Cetto presse s'intitulerait à tort politi- que , elle est irréli gieuse, héréti que, anti-ca- tholi que ; et vous ne voudriez point qu'un prêtre , qui a charge d'âmes , dise à ses pa- roissiens: Défiez-vous de ce journal? Mais un prêtre qui ne ferait point cela manque- rait à son devoir I Est-co que lo clergé n' a pas pour première mission de conserver la foi de l'Eglise au sein du troupeau? Quant aux mariages mixtes ot aux récu- sations de parrains , il y a des règles cano- niques que lo prêtre est tenu d'observer. Ces gles n' ont rien qui lèso l' autorité lé- gitime de l'Etat , et en particulier , qu' est-ce quo cela fait à M. Kaiser que M. X. puisse ou ne puisse paa àtro parrain ? TI nous suffira de signaler . en terminant , cetto étrange assertion que a les églises , les écoles ot les cimetières appartiennent à l'Etat. » Nous aurions aimé quo M. Kaiser exhibe les titres do propriété de l'Etat sur les ég lises. Peut-être serait-il embarrasse , à nioius de citer des décrets signés par ses précurseurs ou ses amis. Mais nous lui fe- rons remarquer qu' on droit : Je prends , ne signifie pas : J' ai la propriété ; autrement il n'y aurait plus do voleurs. Fribourg, le 18 ootobre 1871. BULLETIN POLITIQUE L'Europe est aux. p ieds des forls.Elle com- mente le discours dc l' empereur Guillaume comme naguère elle s ' efforçait do pénétrer avaient annoncé qu'ils roviondraient à l'au- bergo vers midi , avec encore plus d'appétit que do gibier. Tout bon disci plo do saint Hubert est ou so croit bon cuisinier , ot nos provisions , au lieu d'engager l'aubergiste à se croisor les bras , le piquaient au jeu. Il nous déclara que nos précautions l'humi- liaient , et que , pour nous faire roug ir do no- tro méfiance , il nous servirait trois plats dont il possédait la spécialité et dont nous lui dirions des nouvelles : un salmis do bé- casses tuées dans le vallon do Maupas ; une friture aux truites pêchées dans lo ruisseau de l'Argentière , et uno omelette aux cham- p i gnons cueillis dans la bruy ère dos Avela- niers ; il lui étail donc impossible de s'éloi- gner de ses fourneaux , ot il s ' enfuit on mur- murant quel ques mots inarticulés qui signi- fiaient indifféremment : « Vous êtes trop curieux , » —ou : « Nous verrons plus tard I » Cependant le temps s'écoulait , midi ap- prochait , ct nos chasseurs no revenaient pas. Nous leur avions promis do les attendro ; promesse bien fâcheuse chez des gens qui , depuis huit heures du matin , aspiraient l'air vif de ces belles montagnes! Los nerfs so contractaient , les figures s' allongeaient. Par- fois il nous semblait bien entendre , au ver- sant sud-est du mont Vinai gre, quelques dé- les mystères des discours de Napoléon III. Lo Times publie un article sur co discours ot lo télégrap he s' empresse de nous en don- ner le résumé. La feuille de la Cité est d'avis que l'Allemagne acceptant franchement l'u- nité sous l'é gide de la Prusse, ne souffrira plus de discordes intérieures. Le Times approuve l'établissement du sys- tème monétaire uniforme 8t la politique libé- rale que l'Allemagne se propose de suivre envers la France. Celle-ci , ayant M. Thiers pour la gouverner , saura , d' après le journal anglais , remplir tous ses engagements. La partie la plus remarquée du discours impérial a été le passage consacré à la ré- conciliation avec l'empereur d'Autriche. La lecture de ce passage a été saluée par de nombreuses marques d'approbation. La cour de Vienne fera bien , malgré cela , de ne pas compter outre mesure sur les dispositions do M. de Bismark et de son souverain. Les séances du congrès espagnol sont consacrées à des explications , c ' est-à-diro à de stériles discussions. Dans la séance du 17, M. Zorilla ot les ministres ent échangé des exp lications au sujet des principes républi- cains et monarchiques ; puis M. Hovia a dé- veloppé son interpellation relative à l'Inter- nationale. M. Candau , ministre du fomento , a répondu à cette interpellation on attaquant vivement l'Internationale , qu 'il a déclaré être hors la loi. Il a ajouté que les principes de cette association sont condamnés. lis n ' en font pas moins leur chemin. Plus tard , M. lo général Bassols , ministre de la guerre , répondant â une interpellation , a dil que les militaires no doivent pas pren- dre part aux manifestations publi ques et que des ordres ont été donnés dans ce sens. Nous doutons que l'armée fasse grand cas des conseils ot même des ordres de gens qui doivent leurs titres et leur fortune politiquo A quelquo pronunciamenlo couronné de suc- cès. Une réunion des sociétés industrielles de tout le "Wurtemberg a eu lieu à Canstatt. Cette réunion , dans laquelle trente-trois so- ciétés étaient représentées , s est déclarée â l'unanimité des voix opposée à la réforme monétaire , telle que la propose lo Conseil fédéral , ot par 23 voix contre 10 , elle a donné son adhésion au Bystèmo monétaire français. Les élections complémentaires qui ont eu lieu dimanche en France pour les conseils généraux , ont été favorables on somme au parti radical. Cependant co parti sera en- core cn minorité dans la plupart des par- tements. tonations dont les gélinotes et les lièvres étaient sans cloute fort incommodés. Mais c'était bien lointain ot bion vaguo. Au jugé , nous en avions encore au moins pour une heure. En co moment , l'aubergiste eut l'impru- dence de se montrer dans la p écombro de co portail âgé do deux cent huit ans. Monsieur Gazeron , lui dis-je , uno très- grande dame , à peu près contemporaine de ces ormeaux et do ces pierres do taille , avait la bonno habitude , quand lo rôti manquait, d' y supp léer par une histoire Cos messieurs meurent de faim ; ils parlaient déjà de rom- pre la consi gne et do dévorer lo déjeuner sans attendre les chasseurs ; ce serait gâter une journée agréablo et exposer nos retar- dataires au supp lico d'Ugolin. Il pend do vous d' emp êcher ce désastre... Ah! los initiales , n' est-co pas? Les let- tres A. C. gravées sur le tronc de l' ormeau n" 2 ? Une page do l'histoire de cette vieille maison , qui aurait bien dos choses à dire , si elle pouvait parler f... Justement... La curiosité , l'émotion peut-être foront taire notre appétit... Soit ! mais à une condition ; c' est qu , quand mémo je seraiB arrivé au moment le plus intéressant do mou récit , je m'interrom-

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Le Libéralisme de .11. Kaiser

Après M. B-ellcr , après M. Anderwert,voici M. Kaiser occupé à susciter dc mau-vaises chicanes an clergé. Il faut bien en ar-river à séparer le canton de Soleure du dio-cèse dc Biile. Les lauriers du satrape argo-vien font des jaloux.

Tel est probablement le noble but pour-suivi par M. Kaiser.

L'entrefilet suivant fait le tour des jour-naux :

« M. Kaiser, conseiller national , écrit au» Solothurner-Bote pour l'informer que des» plaintes nombreuses sont parvenues à» l'autorité, concernant l'ingérance des cu-« rés dans des affaires purement civiles , des" sermons prononcés du haut des chaires» contre les journaux libéraux , obstacles» aux mariages mixtes , récusation do par-» rains, etc. On rappelle à ce propos quo» les églises , les écoles , les cimetières , sont« propriétés de l'Etat , et que l'Etat saura y» faire la police II suffira à l'avenir de si-p gnaler chaque cas particulier , ot l'Etat» interviendra efficacement. »

Cette note doit être textueliement tra-duite du Solothurner-Bote ; c'est pâteux ,sans style , comme tout ce qui sort de laplumo de M. Kaiser.

Voilà pour la forme. Le fond mérite unplus long examen.

" Ce qui nous frappe d'abord , c'est la voioempruntée par M. Kaiser pour signaler lesprétendus abus du clergé soleurois. Lesconvenances , qui devraient être observées ,même dans un Etat démocratique, prescri-vaient une toute autre marche. Dans sontexte , la note de M. Kaiser est purement etsimplement uno déclaration de guerre auxautorités ecclésiastiques , et tout d'abord àl'évêque, puisqu'il est complètement prêté-rite, lui à qui il appartiendrait surtout de•onnaître et do réprimer les abus, s'il s'enproduit.

M. Kaiser commence par déclarer que

Feuilleton de la LIBERTé. I—«32XXJ—

L'AUBERGE DES ADRETSTrès-suspecte et fort mal famée jusqu'en

1820, — date de l'expiation finale , — l'au-berge des Adrets est aujourd'hui un honnêtetmiï£ïlbl0T reildez-vous de chasseurs ot derin FfiS. L'aui>ereiste actuel , le vieux Ma-ïï"fin soX. 1°°Ute de bonno 81&ce et «"eeGSelaues-ùn?i

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pr0p ?s ̂lui adref*entquelques uns do ses visiteurs . imbus de lalégende populaire des proue^se8 de R^Macaire , et de la lecture de Misé Erun , inté-ressant récit de -Mme Charles Reybaud. Enpareil cas, Marins Gazoron vous montro d'un

geste expressif les deux seuls bâtiments quipartagent, avec son auberge, l'honneur d'oc-cuper cette pittoresque solitude ; un pavillond'assez bolle apparence , propriété d'un pro-fesseur dc droit à la Faculté d'Aix , et unvaste édifice qu'habite une bri gado de gen-darmerie ; la gendarmerie et la ju risprudenceVeillant, à un demi-siècle de distance , sur ceÇgis où il n'y a plus ni voleur à poursuivre ,

-0** assassin à arrêter. Un peu en retard I...

« do nombreuses plaintes sont parvenuesaux autorités. » Sans révoquer en doute lavéracité do l'honorable conseiller national ,il nous sera permis de supposer que ceaplaintes n 'étaient pas bien sérieuses. Lapreuve c'est que l'Etat n'a point sévi. Croirequo ces messieurs du gouvernement de So-leure auraient négligé do donner suite àune plainte fondée contro n'importe quelecclésiastique , ce serait ignorer les senti-ments qu ils nourrissent a l'égard du clorgo.

M. Kaiser fait un appel direct et formelaux dénonciations. « Il suffira , dit-il , à l'a-venir, dc signaler chaque cas particulier , etl'Etat interviendra efficacement. » Est-ceassez clair ? Le premier mauvais garnementvenu pourra s'emparer des paroles do soncuré, en dénaturer ou cn exagérer le sens, etprovoquer contro lui les riguours do MM.Kaiser et Vigier.

* *Qu»ls sont les griefs de M. Kaiser , et sur

quoi ont porté les plaintes adressées à l'au-torité ?

C'est d'abord o l'ingérance du clergé dansdos affaires purement civiles. » Si le clergésoleurois a fait cela , nous convenons qu 'il aeu tort , au point de vue des fruits de sonministère. Mais au point de vue légal , oùost la loi ou l'article constitutionnel qui dé-fend© au prêtre de s'intéresser aux affairespolitiques de son pays ? N'est-il pas citoyensuisse? Ne paie-t-il pas les impôts , et n'a-t-11 pas dès lors quelque titre à s'occuper dela gestion des affaires publi ques P

Tel est lo point do vue de droit , et si legouvernement soleurois punit pour cela unprêtre du canton, il dépasse ses attributions ,il n'est plus lo représentant de la loi , il selance dans la voio do l'arbitraire.

Nous avons dit quo lo clergé , du moins leclergé paroissial , donnera plus do fruit àaon ministère , en ne s'ingérant point dansles questions purement politiques. C'est ù,l'évêque et non au gouvernoment à donnerau clergé des directions h cet égard , ctnous sommes moralement certains que s'il ya eu des imprudences dans le canton de So-

monsicur le professeur I un peu eu retard ,monsieur le brigadier !

De cetto périodo orageuse dont on retrouvoencore les traces dans l'histoire do Gasparddo Bosse et dans lo Journal des Débats du 7avril 1820, il no reste que les deux ormeauxtrois ou quatre fois centenaires dont l'abbéC... m'avait parlé. Ils masquent do leurstroncs rugueux et de leurs branches touffuespresque toute la façade , dont Io portail , quia dû voir passer de bien mauvaises .figures ,date do 1663.

Je m'en approchai , et sur le tronc do l'or-meau à gauche de la porte , je lus distincte-ment les denx initiales A. C. L'entaille , auliou de disparaître sous l'écorce, s'était agran-die et creusée avec les années.

—-Ah I vous regardez nos doux arbres etnos deux lettres ! me dit l'hôte qui m'avaitSUIVI...

— Oui , monsieur Gazeron , ct je ne seraispas fâché...

— Vous savez mon nom? reprit-il avecuno satisfaction mal dissimulée.

— Votre nom no pout être inconnu à unami de l'abbé C... Il m'a recommandé...

y Mais j'avais compté sans mon hôte , quigavait pas le temps do m'écouter et de mcrépondre par uno histoire. Les chasseurs

leure , elles ont ete rares ot sans consé-quence.

** *Lo second grief de M. Kaiser , ce sont

« les sermons contre les journaux libé-raux. » Il faut savoir que partout cn Suisse,et surtout dans le canton de Soleuro , lapresse libérale soutient le schisme des vieux-catholiques, attaque les croyances définiespar le concile et prêche la révolte contrel'autorité enseignante do l'Eglise.

Cetto presse s'intitulerait à tort politi-que, elle est irréligieuse, hérétique, anti-ca-tholique ; et vous ne voudriez point qu'unprêtre , qui a charge d'âmes , dise à ses pa-roissiens: Défiez-vous de ce journal? Maisun prêtre qui ne ferait point cela manque-rait à son devoir I Est-co que lo clergé n'apas pour première mission de conserver lafoi de l'Eglise au sein du troupeau?

Quant aux mariages mixtes ot aux récu-sations de parrains , il y a des règles cano-niques que lo prêtre est tenu d'observer.Ces règles n'ont rien qui lèso l'autorité lé-gitime de l'Etat , et en particulier , qu'est-cequo cela fait à M. Kaiser que M. X. puisse oune puisse paa àtro parrain ?

TI nous suffira de signaler . en terminant ,cetto étrange assertion que a les églises , lesécoles ot les cimetières appartiennent àl'Etat. » Nous aurions aimé quo M. Kaiserexhibe les titres do propriété de l'Etat surles églises. Peut-être serait-il embarrasse ,à nioius de citer des décrets signés par sesprécurseurs ou ses amis. Mais nous lui fe-rons remarquer qu'on droit : Je prends , nesignifie pas : J' ai la propriété; autrement iln'y aurait plus do voleurs.

Fribourg, le 18 ootobre 1871.

BULLETIN POLITIQUE

L'Europe est aux. pieds des forls.Elle com-mente le discours dc l'empereur Guillaumecomme naguère elle s'efforçait do pénétrer

avaient annoncé qu'ils roviondraient à l'au-bergo vers midi , avec encore plus d'appétitque do gibier. Tout bon disciplo do saintHubert est ou so croit bon cuisinier, ot nosprovisions , au lieu d'engager l'aubergiste àse croisor les bras , le piquaient au jeu. Ilnous déclara que nos précautions l'humi-liaient , et que , pour nous faire rougir do no-tro méfiance , il nous servirait trois platsdont il possédait la spécialité et dont nouslui dirions des nouvelles : un salmis do bé-casses tuées dans le vallon do Maupas ; unefriture aux truites pêchées dans lo ruisseaude l'Argentière , et uno omelette aux cham-pignons cueillis dans la bruy ère dos Avela-niers ; il lui étail donc impossible de s'éloi-gner de ses fourneaux , ot il s'enfuit on mur-murant quel ques mots inarticulés qui signi-fiaient indifféremment : « Vous êtes tropcurieux, » —ou : « Nous verrons plus tard I »

Cependant le temps s'écoulait , midi ap-prochait , ct nos chasseurs no revenaient pas.Nous leur avions promis do les attendro ;promesse bien fâcheuse chez des gens qui ,depuis huit heures du matin , aspiraient l'airvif de ces belles montagnes! Los nerfs socontractaient , les figures s'allongeaient. Par-fois il nous semblait bien entendre , au ver-sant sud-est du mont Vinaigre, quelques dé-

les mystères des discours de Napoléon III.Lo Times publie un article sur co discours

ot lo télégraphe s'empresse de nous en don-ner le résumé. La feuille de la Cité est d'avisque l'Allemagne acceptant franchement l'u-nité sous l'égide de la Prusse, ne souffriraplus de discordes intérieures.

Le Times approuve l'établissement du sys-tème monétaire uniforme 8t la politique libé-rale que l'Allemagne se propose de suivreenvers la France. Celle-ci , ayant M. Thierspour la gouverner , saura , d'après le journalanglais, remplir tous ses engagements.

La partie la plus remarquée du discoursimpérial a été le passage consacré à la ré-conciliation avec l'empereur d'Autriche. Lalecture de ce passage a été saluée par denombreuses marques d'approbation. La courde Vienne fera bien , malgré cela , de ne pascompter outre mesure sur les dispositions doM. de Bismark et de son souverain.

Les séances du congrès espagnol sontconsacrées à des explications , c'est-à-diro àde stériles discussions. Dans la séance du 17,M. Zorilla ot les ministres ent échangé desexplications au sujet des principes républi-cains et monarchiques ; puis M. Hovia a dé-veloppé son interpellation relative à l'Inter-nationale. M. Candau , ministre du fomento,a répondu à cette interpellation on attaquantvivement l'Internationale, qu'il a déclaré êtrehors la loi. Il a ajouté que les principes decette association sont condamnés.

lis n'en font pas moins leur chemin.Plus tard , M. lo général Bassols, ministre

de la guerre , répondant â une interpellation ,a dil que les militaires no doivent pas pren-dre part aux manifestations publiques et quedes ordres ont été donnés dans ce sens.

Nous doutons que l'armée fasse grand casdes conseils ot même des ordres de gens quidoivent leurs titres et leur fortune politiquoA quelquo pronunciamenlo couronné de suc-cès.

Une réunion des sociétés industrielles detout le "Wurtemberg a eu lieu à Canstatt.Cette réunion , dans laquelle trente-trois so-ciétés étaient représentées , s est déclarée âl'unanimité des voix opposée à la réformemonétaire , telle que la propose lo Conseilfédéral , ot par 23 voix contre 10, elle adonné son adhésion au Bystèmo monétairefrançais.

Les élections complémentaires qui ont eulieu dimanche en France pour les conseilsgénéraux, ont été favorables on somme auparti radical. Cependant co parti sera en-core cn minorité dans la plupart des dépar-tements.

tonations dont les gélinotes et les lièvresétaient sans cloute fort incommodés. Maisc'était bien lointain ot bion vaguo. Au jugé,nous en avions encore au moins pour uneheure.

En co moment , l'aubergiste eut l'impru-dence de se montrer dans la pécombro de coportail âgé do deux cent huit ans.

— Monsieur Gazeron , lui dis-je, uno très-grande dame , à peu près contemporaine deces ormeaux et do ces pierres do taille, avaitla bonno habitude , quand lo rôti manquait,d'y suppléer par une histoire Cos messieursmeurent de faim ; ils parlaient déjà de rom-pre la consigne et do dévorer lo déjeunersans attendre les chasseurs ; ce serait gâterune journée agréablo et exposer nos retar-dataires au supplico d'Ugolin. Il dépend dovous d'empêcher ce désastre...

Ah! los initiales, n'est-co pas? Les let-tres A. C. gravées sur le tronc de l'ormeaun" 2 ? Une page do l'histoire de cette vieillemaison , qui aurait bien dos choses à dire, sielle pouvait parler f...

— Justement... La curiosité , l'émotionpeut-être foront taire notre appétit...

— Soit ! mais à une condition ; c'est qu ,quand mémo je seraiB arrivé au moment leplus intéressant do mou récit, je m'interrom-

Page 2: L'AUBERGE DES ADRETSdoc.rero.ch/record/144713/files/1871-10-19.pdfLe Libéralisme de .11. Kaiser Après M. B-ellcr , après Anderwert, voici M. Kaiser occupé à susciter dc mau-vaises

NOUVELLES SUISSES

U__ ler. vj_l<l-It* -Bn.. . Le Vaterland an-nonce que la landsgemeinde a accordé di-manche dernier , pour l'entreprise du Gol-thard, uno subvention de 20,000 fr. au lieude 30,000 qui étaient proposés par ïe grandconseil.

_L.1c0rj .i-. (Corresp. part.). — Lundi der-nier, les instituteurs du canton ont eu âSompach lour conférence annuelle, présidéepar M. Nick , instituteur â Lucorne. Commeles années précédentes , l'assemblée com-mença par assister au service divin , qui futSHIVI d un sermon de Mgr Hiedweg, prévôtdo Munster . Après la lecturo du rapport surles conférences de district , M. Bûcher , deLucerne , exposa Io résultat des examenssubis pur les recrues. 11 ressort de son dis-cours que ce résultai est très-peu satisfaisant;il s'osl trouvé parmi les recrues , surtoutparmi celles du Hinterland et do l'Enllobuch,beaucoup do jeunes gens qui no savaientplus érire leurs noms. L'orateur prio les in-stituteurs de remédier à ce mal , surtout pardes cours de répétition pour ceux qui doivententrer dans le service militaire. 11 accentueaussi la nécessité d'introduire dos écoles.

M. le Dr Brandstetler parla avec beaucoupde succès du soin quo l'on doit prendre de lasanté des enfants qui fréquentent les écoles.Son discours sera imprimé.

Pendant le repas, qui fut égayé par deschants variés ot des discours do tous genres.M. Nick porte un toast à la patrie; M. le cha-noine _Ehy, anx instituteurs; M. Kaafmann,directeur do chant, à 1'iindônendance duchant; ML liiedwey, à l'union des instituteurs.

La fôte se passa tranquillement. On re-gretta seulement que tous les membres dela Direction do l'Instruction publique n'aientpas voulu y prendre part. Puisqu'il s'agitd'introduire certaines réformes dans les éco-les, il eût été à propos de s'occuper davan-tage do l'activité des instituteurs , surtoutquand ils étaient réunis en conférence can-tonale.

(Vaterland.)ItAle-Ville. — On écrit de Bâle :En vertu de la nouvelle loi sur les fabri-

ques, loi d'après laquelle les ouvriers neROU I puRîmlnri - uV- A quittât, leeir travail mainnn avertissement préalable de 15 .jours , qua-rante-six ouvriers do la fabrique Horandtviennent d'être condamnés par le tribunalde police à une amende de 5 fr. Cello con-damnation , qui laisse intacte la queslion dubien-fondé do leurs réclamations , n'a été ap-pliquée qu 'à ceux qui , malgré toutes losexhortations , ont refusé do reprendre lourtravail.

CHRONIQUEHier, en m'inlroduisanl dans son salon ,

mon ami me conduisit droit â un petit tableauqu'il a rapporté d'une do ses périgrinationstransatlantiques. Le peintre a représenté d'unpinceau large et hardi , une scène commenous en ont si souvent décrit les coureursdo mondes nouvoaux : un navire cle guerreso tient calme et majestueux nu milieu des

prai brusquement , au premier signe, au pre-mier bruit qui nous avertira do. l'approchedes chasseurs.

— C'est convenu.— Vous saurez donc, pour ne pas remon-

ter plus haut quo le commencement do ceBÏèclo , — que , eu 1802 ou 1803 , cotto au-berge , absolument isolée et presque sanscommunication avec lo village des Adrets,assez mal habité d'ailleurs , .jouissait d' unefort mauvaise réputation. Les propriétaires ,— Mathieu Boulari et sa femme Madeleine— venus on ne sait d'où , s'y étaient établis,dix ans auparavant , à l'époque la plus sinis-tre do la Kévolution et dc la Terreur. Nu]no s'était informé de lours antécédents et dcleurs origines. S'il arrivait parfois qu'unvoyageur, entré le soir, no reparût plus lelendemain , l'attention publ i quo ne se dé-rangeait pas pour si pou. Le crime et la morts étaient si complètement empares de laFrance, que personno 110 s'inquiétait des dé-tails au iniliou do leur œuvre d'ensemble.Eu outre , les bois cle l'Esterol, quoique mieuxconservés quo beaucoup d'autres , ne peu-vent pas vous donner une idée do ce qu'ilsétaient il y a soixante ans. A cent pas dol'auberge , figurez-vous une forêt compara-ble aux plus épais fourrés dc Fontainebleau

flots soulevés par la tempête; l'équipage esttout entier sur lo pont , le fusil en joue contreune bande do Caraïbes qui s'approchent àtoutes rames, barbouillés d'affreux tatouagesrouges et agitant leurs lourds casse-têtes.Dans le lointain , ù l'embouchure d'nn fleuveou d une rivioro , la chaloupe du navire me-nacé fait do grands efforts pour refouler versles hautes herbes du rivage dos crocodilesen quête de pùlure humaine.

— Voilà un tableau, me dit mon ami, aprèsquo j'on eus fouillé do l'œil les plus petitsclêluils , — un tableau qui est aujourd'hui de-venu un symbole pour moi. Co navire deguorro , impassible et superbe au milieu desdois hurlants, attendant avec sangfroid lallotlile do sauvages qui court l'attaquer , —n'est-ce pas la Liberté? —La lÀberld, jour naldo combat, est un navire do guerro. 11 a étélancé sur la mer orageuse de la publicitépour garder ot surveiller los côtes du catho-licisme, infestées par les pirates de la déino-oralie et menacées nuit et jour par l'arméoies Caraïbes rouges , en habits à queue demorue. Leurs descentes étaient d'une inso-lence trop fréquente et le pillage des libertésreli gieuses par trop grand : il fallait unebonne fois une bonne police pour la sécuritédes pauvres chrétiens honnis, insultés , per-sécutés, livrés sans morci aux corsaires , auxcaraïbes et aux bêtes. L'équipage de la LiberUesl debout pour signaler l'invasion humaineet bestiale, pour la combattre et fe repousser.Vaillants et habitués à la bataille, puisqu 'ilsportent sur la poilrine la croix du Christ ,amiral , pilote et matelots sauteront plutôtque de reculer ou do so rendre.

— lout cela esl parfait , fls-je ; mais , moncher ami , dans lo tableau que nous avonsdovant nous , il y a une chaloupe ; la biberl.n'en a pas ; el les crocodiles qui ornent , pourl'agrément des touristes , les bords des fleu-ves de l'Amérique et de l'Afrique , no son!pas aussi dangereux que ceux qui so lamen-tent à nos portes , pour que nous leur ou-vrions — et pour qu'ils nous croquent. Lescrocodiles de la démocratie pullulent dansles marais de la Confédération.

— C'ost vrai... Le Palais fédéral en est unsuperbre réceptacle. Je comprends , il fau-drait la chaloupe. .. la petite chaloupe quis'insinue jusque dans les ruisseaux , quifouille Jes endroits mystérieux et écartés, quifî liaao màtao eut- i« race afin d'en fairo uàrlieles reptiles malfaisants qni s'y cachent.

Il y eut une pose. Mon ami sc gratta l'o-reille ; jo continuai à regarder le tableau quiservait do sujet, â notre conversation.

— Que nous sommes naïfs! m écriai-jc ,toul h coup. La Liberté aura sa chaloupequand elle voudra... Son nom est la Chroni-que ... La Chronique , non pas armée pour semesurer aux grands navires , mais arméelégèrement , de flèches el de javelots. Lepoids d'un canon la ferait virer bas. Le ma-niement du fusil lui ôlorail la souplesse el lagrâce. Ello 110 doit pas chercher à tuer;pourvu qu 'elle tire un peu do sang et arra-che des cris de rage el d'angoisse aux bêlesfarouches qu 'elle attaque , c'est assez. De-main , dis-je en quittant le salon do mon ami ,je mettrai la chaloupe â flots.

Puisse-t-ello rencontrer quel que vieuxgros crocodile I me répondit-il en me sou-haitant bonno chance.

ct de Ccrcotto.Mathieu et Madeleine étaient arrivés avec

uno petite fillo qui s'appelait Emilie ouMélic , et qui devint , eu grandissant , le vi-vant portrait de ses père ot mère. Ello n'eutpas mémo ce qu'on nomme la beauté du dia-ble , quoique le diable pût réclamer sa partdans ce front bas , ces chovoux fauves , cesyeux louches , ces dents de louveteau , ces lè-vres grossièrement sensuelles, dans l'expres-sion ù la fois sournoiso et méchante do cevisage patibulaire.

Eu 1802 , soit caprice do la nature, soitbienfait de la Providence , Madeleine , quisemblait avoir dépassé l'âge de la maternité,eut une seconde fillo , qui fut baptisée sousle nom de Catherine. Le curé des Adrets ,qui serait aujourd'hui centenaire , mais quej' ai connu dans ma jeunesse , me disait à pro-pos de celte délicieuse enfant : « Une co-lombe dans un nid de vautours , un lis dansune touffe de plantes vénéneuses , telle étaitCatherine en 1813 , quand je m'occupai dolui faire fairo sa première communion. Quen'aurais-je donné , ajoutait lo saint homme,pour la dérober à l'atmosphère de cette mai-son maudite , sur laquelle on ne savait rien depositif , mais d'où sortaient quelquefois , com-me par bouffées , do vagues et effrayantes

O Chronique , petite chaloupe de la gros-seur d'uno coquille de noix , le voilà donc enmer, par un temps bien gros el bion Iristeet bien sombre ! Les ilols sout glauques com-me l'œil du ligro , l'horizon est noir , le ventmugit,et l'on entend , pardessus les plaintes elles menaces des vagues , les hurlements dcla bande sauvage , tatouée de rouge , dansantautour do l'Eglise attachée au poteau do tor-ture, la danse de l'enfer! Il y a aussi, dans lelointain , comme dos ricanements de sorciè-res qui sont satisfaites de l'orgie anti-chré-tienne. Du haut de mon mât , jo voix distinc-tement la silhouette pointue du meneur decette joyeuse danse. 11 est placé sur une es-trade ; il bat la mesure , ot l'orchestre desjournaux impies joue ses airs perçants otodieux : lo Confédéré' bal sur sa caisse quisonno creux; lo Journal de, Fribourg tourneson mirliton , le Bund soufflo dans son sor-pénl; le Progrès agite ses grelots. C'est unemusique â fairo hurler toute la damnation.Bravo , 0 préfet Borrual l Tes coûtersionsdémocratiquos prouvent que tu es saoul depoison ot tes ordonnances sont dignes deMourawieff— lo bourreau do la Pologne!

L'inlrôpido général Garag lia , colui qui asi vaillemmcnt travaillé de la pince et dulevier à la porte d'un couvent de femmes àRome, et qui s'est, par cet acte héroïque, at-tiré dos compliments si flatteurs de la partdo l'onctueux correspondant italien du Jour-nal de Genève, — l'intrépide général est fati-gué. Car la besogne esl rude , quand même ils'agit de monastère do nonnes , et pour l'en-treprendre , it faut avoir le cœur dans le le-vier el la pince. Quel dommage que M. lecompère fédéral Kaiser n'ait pas vu le jourdans le doux pays où flouronne le gros Vic-tor'etjoù l'on crochète los maisons de Dieu! Laballe italienne semble avoir été relappôo pouvce pied plat qui se balance balourdoment surles clochers des églises, les toits des écoleset les tombes des cimetières du canton deSoleure, dans l'intention idiote et bien arrê-tée de les fouler et do les écraser. Au milieude la lassitude de l'intrépide Garaglia, dil leBras-de-Fer, M. le compère fédéral Ivaisoteût fait le plus beau gendarme du corps degarde italien. La lettre au Sololhurner-Boltest un pur chef-d'œuvre de liberlé démocra-tique; Raoul Rigaull. lo Garaglia de la Com-mune, l'aurait signée des deux mains. Mal-heureusement , le compère Kaiser , qui , sousle règne de Cluserel ou du gros Victor , cùlpu devenir un policier éminent, ne resterachez nous qu'un polisson vulgairel

flANTOiV DE FRIBOUItt

Mardi matin, 17, lo nommé Joseph Marthe ,vieillard do 04 ans , assisté 'par la communedo Ferpieloz, a été trouvé mort sur la roule ,non loin de son domicile. Cet accident esldû û l'ivresse.

Au 30" tirage des obligations de 15 fr. con-lre l'Etal de Fribourg, opéré hier 10 courant ,les séries suivantes sonl sorties :

613, 982, 1037, 1102, 1565, 1035, 2108,2126, 2378, 2719, 8834, 2910, 3252, 3588.

rumeurs? Catherine no so démentit pas unmoment ; aussi sage quo jolio , son innocence ,sa piété , égalaient sa gentillesse. Pourtant ,telle était la prévention universelle contrel'auberge ot lo village des Adrets , que lors-que j' essayai, après sa première communion ,do la placer comme servante ou gardeusode chèvres dans quelque ferme des environs ,je îus constamment repoussé. C'est à cettedate quo la pauvre Catherine reçut le surnomdo VÂdrète, qui lui est resté .. »

Cependant lo temps marchait. L'enfantétait devenue jeuno fillo , et la jeuno filletouchait à sa seizième annéo , quand vints'établir dans lo voisinage uno famille debûcherons. Je dis bûcherons , ct j'ai tort.Dominique Crouzat était plutôt entrepre-neur do coupes de bois dans les forêts del'Etat. Il construisit fort ar.tistciuent , à unquart de lieue de l'auberge , dans une clai-rière que je pourrais vous montrer , unemaisonnette , moitié pisé, moitié chône-liége,où il se logea avec sa femme Baptistino etson fils André. André , beau et robuste gar-çon de dix-huit à vingt ans, l'aidait dansses travaux d'abattage , ct l'accompagnait ùFréjus où à Aix quand il allait régler sescomptes avec lo gardo général ou l'inspoc-tour des eaux ot forêts. Suivant l'usage du

3679, 3819, 3822, 3890, 3893, 3949, 4239,4362, 4424, 4576, 4849, 4962, 5019, 5102,5320, 5697, 6231, 6304, 6532, 6851, 7006,7137, 7155, 7308, 7324, 7438, 7698, 7709.Le tirage avec primes , des numéros do ces

séries aura lieu le mercredi 15 novembreprochain , â 8 heures , à la salle cle la Gre-nelle , â Fribourg.

MM. Auguste Marmier el Edouard Biel-mann , licenciés on droit , viennent d'acquérirl'imprimerie de M. Ch. Marchand , ainsi quela propriété du journal le Confédéré, dont ilsseront , dès ce jour , les éditeurs.

NOUVELLES DE L'ETRANGER(Correspondance particuliè re.)

ROME, 14 oclobre 1871. ¦Votre excellente feuille du 10 octobro m'ar-

rive à l'instant el j'y trouve un télégrammedu 7 où l'on vous dit : « Les couvents do» Sle-Thérôse et de St-Antoine, expropriés» en août dernier , ont été occupés paisible-B ment aujourd'hui. Les religieuses ont obéi» à l'ordre venu du Vatican de ne céder qu'à» la force. » n est difficile , vous en convien-drez , de concilier ce paisiblement avec l'em-ploi de la force. En celte détestable affairenul n'a élé paisible du côlé de la force. Lesreligieuses seules ont gardé la paix qui leurvient de la conscience. Celles de Sle-Thérèseso sont réfugiées paisiblement dans le mo-nastère des Barberines, carmélites qui pren-nent leur nom de la famille des princes Bar-borini. propriétaires des bâtiments et jardinsqu'elles occupent; celles de Sl-Anloine serendent aujourd'hui môme au monastère deSle-Susanne, sur le mont Quirinal , en atten-dunl qu 'elles on soient chassées avec les Bé-nédictines qui y sont enfermées a cette heurePlusieurs patriciens romains ont tenu à hon-neur de mettre leurs équipages de gala à ladisposition des sœurs do St-Antoine , afin deprotester par là contre la brutalité sacrilègedu gouvernement de Victor-Emmanuel.

Hier les agents du roi se sonl présentés aucouvent do St-André du Quirinal , propriétéaméricaine habitée par los élèves du collègeaméricain et, malgré le drapeau des Etats-Unis, arboré sur la porte principale, ils ontdéclaré les bâtiments et les jardins expro-priés el intime aux Américains de partir dansun bref délai.

La question do 1 abolition radicale des or-dres reli gieux , des collèges et séminaires ca-tholi ques sera résolue au profil de l'Italie ré-vol ulioimairo derrière ce masque de . expro-priation, el les notes des gouvernements au-ront élé écrites pro forma et n'empocherontrien. Co sorait so faire une étrange illusion decroire que L'Italie peut s'arrêter devant dotelles notes, quand elle a pu impunément ,depuis 1859, mépriser toutes les réservesdes Puissances cl s'emparer successivementde tous los Etals cle la Péninsule pour arri.vor û l'unité nationale. Il faut donc lui tenircompte do sa fourberie ol de ses hypocrisies,Au lieu de preijdro toute choso d'un coup,elles procède par degrés ot vante sa modérai-lion. C'ost celte inodéralion qui dislingue lagent officielle de la gent avancée.

pays qui superpose sans cesso un sobriquetsur un nom , on les surnomma les fardéjfiïré,parce que Domini que ot André , dans leursmoments perdus , faisaient des fardes ou fa-gots, qu'ils allaient vendre ù Vallauris ou kMoug ins.

Que vous dirai-je ? André et Cathorine 110tardèrent pas à ao rencontrer; ils s'aimè-rent ; jamais amour ne fut plus profond ,plus bonnôte et plus pur. Mal surveillée parsos parents , maltraitée par sa sœur Mélie ,Cathorino se gardait elle-même, André unis-sait à une vi gueur d'athlète une candeurd'enfant. Il eût assommé un bœuf d'un coupde poing, et l'idée dc coûter uno larme âCathorine l'eût rendu fou cle désespoir.

Ils pouvaient d'ailleurs s'aimer au grandjour , sans réticence et sans mystère. Pourdes raisons trop faciles â deviner , Mathieuet Madeleine ne demandaient qu'à so dé-barrasser de leur fille cadette , et André ,dont lo pèro , laborieux et sobre , était entrain d'amasser uno petite fortune , leur pa-raissait un gendre à souhait.

Il n'y avait donc aucun motif — sauf leurextrême jeune sse , — pour interdire â nosamoureux de songer au mariage et dc formerdes projets. .

(A suivre).

Page 3: L'AUBERGE DES ADRETSdoc.rero.ch/record/144713/files/1871-10-19.pdfLe Libéralisme de .11. Kaiser Après M. B-ellcr , après Anderwert, voici M. Kaiser occupé à susciter dc mau-vaises

En substance l'une ot l'autre ont le mêmebut , l'anéantissement de l'Eglise el la suppres-sion du Pape lui-même.

Et à propos de la suppression du Pape,les journaux reprennent les uns , le thème dosa maladie, les autres celui de son départ :deux thèmes également faux. Le Pape jouittoujours de son excellente santé et il nesonge nullement â s'éloigner de Borne.

Le sens commun indi que la convenanceparfaite do la conduite de Pie IX , ne cédantpas la place entière û la Révolution. Etd'abord où irait-il 1 Quelle puissance luioffre un asile . Puis quel avantage retirerait-il de son départ , quand il est prouvé quo saprésence est une gêne pour ses ennemis etet les force à user de celle modération rela-tive donl jo parlais toul-à-l'heure ?

On a dil que M. Lanza avait eu divers en-trel.ifins avec, le cardinal Antmielli ofi lo mi-nistre aurait fait do larges concessions auSaint-Siège pour la Domination des évêquesaux diocèses vacants en Italie. C'esl absolu-ment faux. Le Pape a pris le parti do nom-mer directement des évoques sans aucuneimmixtion officielle ni officieuse du pouvoircivil. Seulement , il a usé d'une grande sa-gesse dans le choix des Pasteurs. Aux dio-cèses vacants , il transférera des évêques desièges occupés et remplacera ces évêquesdéjà connus du gouvernement par des évê-ques nouveaux qu'on ne pourra repoussersans user de violence. Au reste, l'on sait auVatican que les populations catholiques dela péninsule accueilleront avec enthousiasmeles envoyés du Souverain Pontife.

C'est hier que le roi tenant conseil des mi-nistres au palais du grand-duc de Toscane,à Florence, a dû fixer définitivement la datede l'ouverture du Parlement à Rome , maison ne sait encore n'en ici de la décision sou-veraine. Seulement il y a ceci d'élrange , quosur 508 députés , à peine 30 ont choisi leurdomicile à Rome. Un certain nombre , il estvrai , sont venus du nord et du midi pour seconcerter sur diverses questions d intérêtspolitiques , mais ils appartiennent au partiradical , et ont le dessein de soulever l'opi-nion , si le roi et le ministère mettent encoredes retards dans la convocation du Parlement.

Quoiqu 'il en soit , il est probable que le 20novembre , comme j'ai eu l'honneur de vousle dire, mettra le sceau officiel à l'usurpation.Le roi en personne ou par l'organe de sonfils déclarera à l'Europe que l'Italie est ache-vée, el dira -k l'Italie qu 'il est on paix avecl'Europe , que le ciel toujours favorable â larévolution a comblé les aspirations natio-nales

Il y a en ce moment à l'étude ces projetsde remaniement de tout le corps diplomati-que italien. On croit cette mesure destinée àcolorer le rappel de M. Nigra. Certains jour-naux d'opposition disenl crûment que l'Italien'enverra do représentant à Paris , qu'aprèsque le gouvernement français aura envoyéses diplomates â Romo, tant colui prôs lo roique celui près le Saint-Siège. Le gouverne-ment français , de son côté, paraît devoir nom-mer de nouveaux diplomates. M. d'Harcourtet M. do Choiseuil estimeraient que la posi-tion que leur fait M. Thiei'K est incompatibleavec leur dignité personnelle.

La commission générale dos budgets estconvoquée â MoutrCilorio pour le 20 de comois, afin do rédiger son rapport à la Prési-dence du Parlement sur le bucteet définitifdo 1871

Pendant ce temps, M. Sella mot son esprità la torture pour inventer de nouveaux im-pôts: il n'est pas suffisamment éclairé parles difficultés qu 'il ft rencontrées dans le re-couvrement des impôts existants. Uno com-pagnie vient de se f ormer sous ses auspicespour exiger les payements en retard.

là H».?1*1'" le 1)ape a a(lmis il *'audience dansbit™. ?°nsisloriale une députation des ha-de Rome

0 ïolJaferrftta* vill »go des environsprésente "coUe ï£Ç"( Gavallolli - sé»i> t<-»'-. ¦Adresse, à la;ieKtteL\:

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be110des paroles pleinesd̂ CÏ*r

Wupartion _ adresse el d'édifica-

S. S.

(Correspondance de la Lorraine allemande.)

Je viens de lire les premiers numéros dela Liberté. Je félicite la Suisse catholi que d'a-gir trouvé un organe si bien insp iré qui lui~,aiSail défaut depuis si longtemps. Nouscom.

1'8 P-a' uotre tI 'ste exP,5nence acluelle

les iur"*!1 0s1, ne<;essairo cle nos jours , pour¦uerols catholiques , d'êlre défendus par

une fouille qui puisse paraître aussi souventque les journaux de nos adversaires.

Est-ce uniquement afin d'étouffer lout sen-timent patr iotique , toute marque do sympa-thie pour là France, que la Prusse bâillonnela presse catholique eu Alsace-Lorraino f Jene le pense pas. On veut proteslantisér lepays par la presse, par l'éducation , par l'ad-ministration; et l'on veut agir sans être con-trôlé ni censuré. Voilà pourquoi nous som-mes inondés de feuilles protestantes el offi-cielles. Chaque ville a ses fonctionnaires enmajeure partie protestants , chaque collège otchaque institut devient un établissementmixte. La séparation des cultes dans lesécoles, tant promise, n'existe plus que là oùl'on ne peut pas y substituer autre chose;les Frères enseignants sont tracassés de millemanières ; les Sœurs sont tolérées parcequ'on n'a pas le moyen de ies remplacer, etc.

En Lorraine nous avons eu moins maille àpartir avec lu nouvelle administration quelos Alsaciens. Cela lient à doux causes : Ona voulu (oui, d'alioi'd doter l:i <_hr.t- p . Al_ uic.-__ .rl --loules les perfections du régime prussien,attendu que le nombre des protestants y estplus considérable tout en restant l'infinie mi-norité ; ensuite une parlie de la Lorraineannexée est française et ne comprend pas unmot d'allemand , ce qui rend la besogne pluslente.

En ce moment on dispense les fonction-naires de la Lorraine de s'abonner à la Slrus-bwrger Zeilung, mais ils doivent prendre leJournal (fondé à Metz) pour la Lorraine al-lemande. Tous nos administrateurs sont tel-lement occupés à fonder des collèges, qui nereçoivent pas d'élèves, et à remanier lesécoles sur un pied qui ne plaît guère aux po-pulations , qu'ils n'ont pas le temps de nousinonder d'autres arrêtés officiels.

A plus tard donc quelques détails sur lesnouvelles faveurs dont nous allons être en-core l'objet.

(Correspondance du Tyrol.)

L'impératrice n'est pas encore venue et lebruit de son arrivée ici le 8 n'était pas fondé.Une personne assez bien renseignée m'assu-rait ce matin que sa Majesté serait ici vers le15 et qu'une partie des bagages avaient déjàété transportée à Méran.

Jeudi , 5 courant, son Altesse royale, lecomte de Bari , ost arrivé de Bavière où ils'était arrêté quelques jours chez son frèrele roi de Naples. Mercredi 4, nous avons euune double fêle on l'honneur de saint Fran-çois d Assises ; lune officielle pour fêler saMajesté catholique François-Joseph; l'autretoute de dévolion au grand saint. Le con-cours des fidèles a été grand , surtout dansles églises de l'ordre Séraphique où les com-munions ont été nombreuses. La parlie offi-cielle, je renome à voas la raconter, ce genredo fôto étant le mémo partout : il y avait debrillants uniformes el une bello musique; lamesse a été ponlifiée par lo prélat abbé desBénédictins de Gries (jadis habitant d'Uri).

Dans la partie sud du Tyrol so trouve uncharmant petit pays , appelé Calaranicce, quis'esl distingué le l" octobre par la pompeavec laquelle il a célébré le 3" centenaire dela victoire dc Lôpante, fêle qui coïncide avecl'agrégation do cette paroisse à la confrériedu Sl-Rosuire. Plus de 7,000 pèlerins sontaccourus de toute part pour fêler leur mèreet le matin de la fêle plus de 000 porsonnosso sonl approchées de la sainte lablo.11 y eutmesse en musiquo , sermon , procession el lasoirée s'esl terminée par un joli petit foud'artifice.

Passant à la politique , il est de mon de-voir de reo'tïiler l'opinion que j'ai émise surla noblesse autrichienne , car les électionsont donné d'autres résultat s que ceux quej'attendais. Les électeurs de la noblesse duTyrol ont donné aux libéraux 14 voix deplus qu'aux conservateurs, co qui porte en-viron à deux tiers de mauvais conlre un tiersde bons dans l'ensemble de l'Autriche , lapvopoTlion change. Les nobles conservateurssont à peu près en nombre égal aux nobleslibéraux. Je ne croyais pas la noblesse aussigâtée ; tant pis pour elle. Une seule chosepeut l'avoir lancée dans celle fausse voie :Auri saora faines. Dieu veuille qu 'ils nes'en repentent pas.

Vous ayant parte des élections , je vaisvous donner un aperçu des lois électorales ,quant à la parlie qui doit ôtre réformée, vu

'"just ice criante do ces lois soi-disant libé-râtes, q U i ne sont e„ sommo gU *un voil8grossier pour couvrir les menées des sec-taires.

Les fermiors et cultivateurs n'étant pastoujours pour los meneurs un instrumentdocile, ceux-ci traitent les campagnes en paysconquis , sous le prétexte que les campa-gnards ne comprennent pas la politique. Ilsont trouvé moyen do faire nommer deux dé-putés par les villes là où les campagnes n'ennnmmcnl même pns vn. Dans un dislricl desenvirons, compluntGO .OOOélecteurs , on nom-me un seul député , tandis que la villo do Bol-zariô, qui compte au plus 10,000 votants , ennomme deux de ,1a manière suivante : tousles électeurs de la ville nomment d'abord uureprésentant , puis la chambre de commerceun autre.

Or, de quoi se compose la chambre docommerce t de négociants domiciliés en vil-le! ces messieurs ayant déjà voté une pre-mière fois , pourquoi à eux seuls peuvent-ilsencore envoyer un député à la diète?

Mais ceci n 'esl pas loul : Les employés dosadministrations gouvernementales , fussent-ils du Japon et arrivant à peine de là veillo,oni droit de voter dans la ville de leur rési-dence , n'en connaîtraient-ils pas môme lalangue ; tandis que les prêtres perdent parle fait cle leur honorable profession le droitd'électeur.

Comme vous le voyez , ce système de li-berlé ressemble beaucoup à de l'oppression;c'est aussi ce qu'en pensent l'empereur etson ministre, et d'après l'initiative du gou-vernement , cet abus , comme plusieurs au-tres, doit être aboli à la première session duReichstag.

Je passe aux inventions libérales dont unea paru dans volro numéro d'aujourd'hui. Joveux parler de la nouvelle à effet publiéepar l'Allgemeine Zeilung et la Nette WienerTag blat , journaux libéraux , qui parlant sui-vant leurs désirs, annoncent la démission del'empereur par suite de la mauvaise marchode son gouvernement. Il on ost do celte nou-velle comme en général de tant d'autres : ilfaut prendre juste l'opposé do ce qui so dit.Dans ce cas surtout , la démission do l'empe-reur ne se comprendrait point , car c'est 1 em-pereur qui a nommé le présent ministre et lepousse dans la voie où il est entré, et où ilmarche avec succès, au grand contentementdu peuple, du ministre ot du souverain. Jene peux comprendre la raison d'une abdica-tion et encore moins admettre que le régentsoil justement un archiduc libéral qui n'au-rait rien de plus pressé que de rétablir l'or-dre mauvais existant et contre lequel l'empe-reur emploie toute son énergie, A ce sujet jodois vous dire que je tiens de sources certai-nes que noire empereur travaille souventavec son ministre et qu'il le comble do mar-ques dc confiance et le soutient do toute ma-nière dans sa tûche ardue et pénible.

Uno autre nouvollo qui sort du libéralis-me et publiée par un de sos organes, la A'uou riSlampa TAbera de Vienne , est l'intention prê-tée au ministre des finances , de remettre àla banque l'or et l'argent de l'Etal , soi-disantpour augmenter le numéraire. Je vous avoueque jo ne comprends rien à cette manièred'augmenter lo numéraire , à moins que lacaisse do la ttanque nationale n'ait la pro-priété, jusqu 'à ce jour inconnue , de multi-plier les pièces qui y sont enfermées, ce dontje me permettrai do douter jusqu 'à nouvelordre.

Ceci,selon moi , est un autre essai, une autretentative pour essayer do soutirer à l'Etat lenuméraire qu'il possède el au moment venule laisser sans moyen d'action ; mais je necrois pas que le ministère soil assez simplede so laisser prendre à un tel traquenard.

Ce sont là do vains efforts du parti libéral ,protestant ot juif , qui chercha à tout démolirpour pouvoir pécher on eau Irouble. Mais,avec le secours de Dieu el la prière , ils neréussi ron l pas.

Je Unis celte lettre un peu longue par despetites histoires publiées clans les feuilles dupays sur l'honorabilité du maçon Beust.

Co monsieur jouit d'un traitement de25,000 florins annuels qui sont loin de suffireà son luxe.

A son entrée en Autriche , il était à la tètede 067 florins el 80 kreùzer de dettes , ce quenon-seulement il a payé peu de temps aprèssont entrée au ministère , qui eut lieu en 1866 ;mais il a trouvé le moyen en 1869 d'acheterpour Ja modi que somme de 100,000 florinstout un village près do Vienne.

Expliquez-moi comment , sur lo revenu dedeux ans, soit 50,000 florins , cei industriel atrouvé moyen de payer 100,067 florins el 80kreuzers. C'est à croire que cet honnête mi-nistre ressemble aux caisses do la banque etque l'argent se triple dans sos poches. Làpourt ant n'est pas le secret.

Ce charmant bomme, par lo moyen de sonhonnête moitié , vendait les biens do l'Etat,vendait les décorations , les titres , anx Juifset même aux ennemis de son pays.

Ceci n'esl pas une invention ; car un cer-tain banquier allemand , unitaire prussien ,ennemi notoire de l'Autriche , demeurant àDresde, est devenu M. le baron de Cbaskelpar la grâce du maçon de Beust , grand maî-tre et légitime propriétaire du Saint Empireromain.

Kome. — On écrit de Rome , le 13 octo-bre:

Vous vous souvenez du grand succès ob-tenu par Ja société pour les intérêts catholi-ques , lorsqu'elle parvint à recueillir , en dépitcle la pression exercée par lo gouvernementsubalpin , plus de 27,000 signatures de ci-toyens romains en faveur du pape. Eh bienco plébiscite organisé par les cléricaux n'estrien, absolument rien auprès des brillantsrésultats quo vient do fournir un autre plé-biscite préparé par les soins de nos adversai-res au profit du gouvernement pontifical. Leslibéraux , secondés dans cette œuvre par lesautorités municipales , ont imaginé , commebien vous savez, de marquerles maisons descléricaux d'emblèmes et d'inscriptions patrio-tiques. Le chiffre des maisons ainsi désignéesà la vindicte populaire s'élève à environ16,000. Or, en admettant que ces maisons nesoient habitées chacune que de quatre hom-mes ayant droit de voter — nous ne parlonspas dés femmes ni des enfants — chiffre ex-trêmement modeste, on en conviendra , nousarrivons à un total de 64,000 cléricaux offi-ciellement reconnus tels par ceux-là mêmesqui nous ont gratifiés du ridicule plébisciteaux 40,000 oui de l'année passée.

-Belgique. — La fédération des sociétésouvrières catholiques belges tiendra cetteannée sa huitième session à Louvain , et seréunira dans cette ville , en assemblée géné-rale, te dimanche 22 octobre prochain.

Voici lo programme des travaux do cetteréunion. Une première séance aura Jieu à IIheures du matin, à la salle des Promotions ,aux Hallos. L'ordre du jour porte : A. Rap-port du bureau central; B. rapports desmembres correspondants ; C. rapports dessociétés fédérées ; D. rapport aur ce qui sepratique en Allemagne et en France (suivantune décision prise par lo bureau central danssa séance du 25 juin dernier , les membresdes fédérations ouvrières allemande et fran-çaise sonl invités à l'assemblée générale deLouvain) ; E. choix du lieu do la neuvièmesession.

La deuxième séance aura lieu lo mêmejour à 3 heures de relevée au môme local.L'ordre du jour porte : Question de la presseouvrière ; A. Quoi devrait être le programmed'une presse populaire pour avoir une in-fluence sérieuse sur noiro pays? B. Par quelsmoyens pourrait-on créer celte presse popu-laire ?

D'autres dispositions générales ont étéprises par le comité organisateur , pour lajournée du 22 octobre. A 2 1/2 heures, unsalut solonnel sera célébré en l'église deSaint-Michel par Mgr Laforêf , recteur magni-fique do l'Université catholiquo et exécutépar le cercle de Pio IX. A 5 ï/2 heures , auralieu lo dîner de la fédération , à 2 francs partête. A 7 heures, so fera la visite des œuvresfédérées : école d'adultes et sociélé d'ouvriers.A 8 heures, une « fête populaire » sera don-née au Grand Auditoire du Collège du Pape.

DÉPÊCHES mniPUIOUES(Service spécial.)

LONDRES, 18 octobre.MM. Yautrain ot Say sont arrivés et ont

remis au lord maire la grand' croix de la Lé-gion d'honneur.

Des lettres du taarquis Lorne, du comteDerby, de Gormaron , de Calhorne et de Hardydémentent le bruit d'après lequel ces person-nages auraient conclu une alliance avec lesreprésentants de la classe ouvrière.

BERLIN, 18 octobre.Le projet relatif à la subvention pour le

St-Golhard sera soumis au Conseil fédéraldans sa séance d'aujourd'hui.

NEW-YORK, 18 octobre.Grand a proclamé la suspension de l'acte

d'habeas Corpus dans neuf districts de la Ca-roline du Sud , où les associations du Kukluxbravent constamment les lois.

Le bureau d'agriculture évalue à 3 mil-lions de balles la récolte des cotons.

Page 4: L'AUBERGE DES ADRETSdoc.rero.ch/record/144713/files/1871-10-19.pdfLe Libéralisme de .11. Kaiser Après M. B-ellcr , après Anderwert, voici M. Kaiser occupé à susciter dc mau-vaises

FAITS DIVERSUn propriétaire bien embarrassée , c'est

celui qui possède l'immeuble portant le n»21 rue Jean-de-Boulogne, à Paris. Dans lacheminée d'une chambre on a découvert l'e-xistence d'un obus chargé, qui est venu s'yinstaller du temps de la Commune. Un con-seil de fumistes a été réuni et a reconnuqu'il était impossible do tenter l'extractiondu projectile sans s'exposer à une explosion.La perp lexité du propriétaire est , dit-on, fortgrande , mais elle n'ost pas comparable ce-pendant aux angoisses du locataire qui aactuellement la jouissance dos lieux, la vuede l'obus y comprise.

La maison pénitentiaire modèle de Bruch-sal , vient d'êtro presque complètement dé-truite par un incendie : la partie centrale ,comprenant l'église, l'école , les bureaux desdeux ecclésiastiques et des instituteurs , labibliothèque et quelques magasins sont com-plètement détruits; les deux ailos ont puêtre préservées de la ruine. Le sinistre ostl'œuvre d'un dangereux criminel nomméSchwœble, du Wurtemberg, qui était par-venu déjà une fois à s'évader de l'établisse-ment au péril de sa vie. Cetto fois-ci, ilavait réussi â sortir de sa cellule , a so glis-ser dans la chambre d'un gardien absentpour cette nuit, s'y est affublé de ses ha-bits , et a cherché h gagner le large. Re-connu malgré son déguisement et aussitôtpoursuivi, Schwa.ble, qui s'était muni do laclef de la tour de l'église, parvint h y mon-ter avant d'être atteint. Là, après avoircommencé à bombarder les toits et les lan-ternes des ailes , il finit par mettre le feudans les combles. Malgré tous les effortsdes pompiers, accourus à la première alarme,on n'a pu s'en rendre maître. Los prison-niers avaiont toua été conduits dans lessouterrains , où U B étaient gardés par lessurveillants et des soldats.

On croyait que Schwffîble avait péri dansl'incendie, lorsque vers deux heures de l'a-près-midi on l'aperçut tout à coup sur lefaîte de la muraille de là galerie , d'où ilcommença à lancer une grêle do pierrescontre ceux qui le poursuivaient. Après unelutto corns à coms avec un détenu , quiréussit à lui arracher un sabre dont il s'é-tait armé et à lui en assener nn coup surla tête , et , avec l'aide de doux soldats ,Schwœble fut enfin précipité do la hauteuroù il so trouvait sur lo sol , d'où il fut re-levé encore vivant , mais si grièvementblesBé qu'il a succombé à 6 heures du soir ,non sans avoir pu encore raconter au juged'instruction ses faits et gestes sur ses pré-paratifs d'évasion et la manière dont il s'yétait pris pour mettre le feu.

M. SOUSSENS ÉDITEUR.

ANNONCESEmprunt pontifical

MM. les porteurs de [certificats de rentepontificale en remp lacement des obligationsromaines cle 1800 ot 1864 sont prévenus que,suivant décret du gouvernement italien, cestitres doivent êlre convertis , sous peine deperte d'iulérèls, on renie ilalieuno jusqu'au1" janvior 1872. Nous nous mettons à la dis-position de MM. les porteurs, tant pour opé-rer la conversion que la vente de ces titres.

Scb. (Yivelli Cl C", banquiers,Lucerne.

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GERMANIAJournal pour le Peuple catholique

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10 francs pour la Suisso.

Berlin étant Ja résidence de l'Empereur etle siège du Beiclislag allemaud, la nécessitéd'y être représenté dans la presse devientimpérieuse pour les catholiques cle l'Alle-magne.

Le succès suno exemple de la Gcramuiapendant les derniers mois, est la meilleurepreuve de la nécessité absolue de 1 existenced'un Journal caUwlique à Berlin.

Au dehors, te nombre de nos collaborateursdistingués s'augmente tous les jours ; à Berlinle nombre de noa rédacteurs s est accuru parl'adjonction d'écrivains exp érimentés. Entreautres nous nous sommes adjoint un rédac-teur spécial , très-versé dans les affaires dupays, pour défendre les droits des popula-tions de Y Alsace-Lorraine et revoir les nom-breuses correspondances qui nous arriventjournellement de ces provinces.

La 4-4. î -m-i n ia esl le journal qui publie lepremier in-extenso et d'après son propre sté-nographe les discowrs des dépulés catholiquesdu lïeichstag allemand et du iAtndlag prus-sien.

Les affaires, le commerce el l'agriculturesont l'objet d'une attention particulière.

Sur le terrain religieux ot politique la Gcr-man in continuera comme par le passé à dé-fendre les droits des catholiques avec toutel'énergie possible, mais sans jamais se dépar-tir la modération, ce signe distinctif de labonne cause par excellence.

Berlin , le 22 septembre 1871.(Pour recevoir la Gevitiuuia envoyer

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contient des primes de fr. 300,000 ,25,000 10,000, 2,000, 1250,1000, etc.etc., qui en seront forcém ent gagnées.

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