Larousse - Dictionnaire Des Óperas

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  • Dictionnaire des opras(dictionnaire lyrique) :

    contenant l'analyse et lanomenclature de tous

    les opras et [...]

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

  • Clment, Flix (1822-1885),Larousse, Pierre (1817-1875). Dictionnaire des opras (dictionnaire lyrique) : contenant l'analyse et la nomenclature de tous les opras et opras-comiques reprsents en France et l'tranger, depuis l'origine de ce genre d'ouvrages jusqu' nos jours... / par Flix Clment,... et Pierre Larousse,.... 1881.

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  • DICTIONNAIRE

    DES OPRAS(DICTIONNAIRE LYRIQUE)

  • DICTIONNAIRE

    DES OPRAS(DIGilOKNAIRE LYRIQUE)

    CONTENANT

    L'ANALYSE ET LA NOMENCLATURE DE TOUS LES OPRAS ET OPRAS^GMIQUES 1

    REPRSENTS EN FRANGE ET A L'TRANGERDEPUIS L'ORIGINE DE GE GENRE D'OUVRAGS JUSQU' NOS JOURS

    Complt par ds Supplments priodiques.--MAINTENANT A CET OUVRAGE UN CARACTRE D'ACTUALIT

    ]' \A yfUX CLMENT\ \ \ Matre, de chapelle Honoraire de la Sprbonne et du collge Stanislas

    ^\. .'''''{^ J Titulaire du lyce l.ottis-le-Grand.-vK>fcimimandeur de l'ordre de Saint-Grgoir-le- Grand!

    PIERRE LAROUSSEAuteur et diteur du Grand Dictionnaire universel 4u xix si cle

    PARISADMINISTRATION DU GRAND DICTIONNAIRE UNIVERSEL

    19, RUE MONTPARNASSE, 19

    Tous droits rgorvs

  • PREFACE

    Les ouvrages lyriques affectent des formes nombreuses parmi les-

    quelles j'en distinguerai cinq principales : 1 l'Oratorio ou Drame sacr,avec ou sans les dtails de la reprsentation thtrale ; 2 la Tragdielyrique, qui a t la forme de l'opra pendant le grand sicle littrairede la France ; elle s'est appele en Italie, jusqu'au commencement dudix-neuvime sicle, Dramma pr musica et depuis Opra sria; 3 leDrame lyrique, ou l'Opra semi-seria, dans lequel l'auteur s'est af-franchi de la coupe classique et a donn un plus libre essor son

    inspiration, soit srieuse, soit comique ; 4P la Comdie mle d'ariettesou opra-comique, dont la forme quivalente en Italie est celle de

    l'Opra bu/fa, avec cette diffrence que les rcitatifs de l'Opra buff'asont remplaces en France par un dialogue ; S0 l'Oprette bouffe, ou

    plutt burlesque, appele Farsa en Italie.Je ne considre pas comme appartenant un genre lyrique les pices

    auxquelles on a longtemps dolin le nom d'opras-comiques et quiont t joues sur les thtres de la foire; ce n'est pas qu'on n'ychantt souvent; mais l'air des couplets tait la plupart du tempsemprunt au rpertoire de la rue. Ces pices appartiennent donc, quelque soit leur mrite, au genre du vaudeville. J'ai cependant donn placedans ce dictionnaire quelques-unes de ces pices; mais seulementlorsque des compositeurs de talent, tels que Philidor par exemple,avaient crit pour elles une musique spciale.

    Pour mieux faire comprendre cette division, je vais donner des exem-ples : le Messie, Judas Macchabe, de Hoendel, Mos liberato dal Nilo,de Gasparini, sont des oratorios qui ont t excuts sans actionthtrale. La Morte di Abele, de Mtastase et Valentini, le Mos inEgitto, de Tottola et Rossini, Joseph, d'Alexandre Duval et Mhul,ont t crits au contraire pour la scne, et quoique appartenant parle sujet au genre de l'oratorio, ils doivent tre classs parmi les dramessacrs. La partition du Mos porte en sous-titre : Azione tragico-sacra.

    Perse, de Q.uinault et Lulli, est une tragdie lyrique, commel'Olimpiade de Mtastase et de Caldara, comme YOtello de Rossini(opra sria), la Reine de Chypre, d'Halvy.

    Le Freischtz, Obron, deWeber, Masaniello, deGarafa, le Pr auxClercs, d'Hrold, Hayde, d'Auber, Mignon, de M. AmbroiseThomas, appartiennent la catgorie des drames lyriques; la Figliadel regimento, de Donizetti, celle des obras semi-seria.

  • VI PREFACE.

    Le genre italien de l'opra buffa et celui de l'opra-comique franaisont entre eux beaucoup de rapport, comme nous l'avons dit plus haut.Cependant il importe de tenir compte des diffrences assez notablesque le gnie des deux nations a tablies. Ainsi, dans les pices fran-aises, la raison et l'intrt dramatique conservent des droits que lelibrettiste italien abandonne volontiers aux caprices du musicien. Ilest juste de reconnatre que l'opra-comique a conserv, malgr ledveloppement des morceaux qui, deptiis longtemps, ne sont plus desariettes, le c&ractre de la comdie, et que la suppression de la musi-que n'affiblirpit pas sensiblement l'intrt littraire de la pice, tandisque, dans l'opra buffa, le canevas sans la musique n'offrirait gurequ'une suite de scnes dcousues et la plupart du temps intolrables.En raison mme d cette diffrence essentielle et de cette infrioritlittraire, l'opra buffa italien offre dans l'ordre musical une impor-tance plus grande que l'opra-comique. Les exemples suivants achve-ront d'expliquer ma pense : Il Matrimonio segreto, de Cimarosa, IlBarbiere di Siviglia, de Rossini, l'Elisire d'amore, de Donizetti, sont desopras buffas ; Joconda, de Nicolo, la Dame blanche, de Boieldieu, leDomino noir, de M. Aubor, sont des opras-comiques.

    Nous arrivons enfin ce genre qui a pris dans notre pays, depuisvingt ans, de si regrettables dveloppements, l'oprette burlesque ;malgr la vogue dont il jouit, les encouragements qui lui ont t pro-digus, il ne tardera pas tomber devant la lassitude, le dgot et lempris du public. L'absence d'esprit, la vulgarit du langage, la pein-ture continuelle et systmatique des mauvaises moeurs, qui sembleavoir pour objet de les conseiller et, de les propager, tout cela esthonteux, et le musicien qui honore et aime son art se dtourne avectristesse de ces profanations. Ce n'est pas que je sois enclin considrerl'opra buffa comme le point d'arrt des ouvrages lyriques. Le nombreconsidrable des farces italiennes montre le parti qu'on peut tirer, endehors de l'opra buffa, du fonds inpuisable des ridicules humains.Il est naturel que la gaiet de l'homme soit intarissable ainsi que sasottise. La besace de devant et celle de derrire fournissent leur perp-tuel contingenta la satire. Mais encore faut-il conserver ces fantai-sies les qualits ncessaires, indispensables d'une oeuvre d'art. Au pointde vue littraire, les pices joues sur les thtres de la foire Saint-Laurent et de la foire Saint-Germain taient crites avec beaucoup plusde soin, et elles ptillaient d'esprit. Les farces italiennes ne manquentassurment pas de verve ni de hardiesse, surtout sur les scnes napo-litaines ; mais elles ne dgnrent jamais en grossirets obscnes ; ellesne servent pas de prtexte des exhibitions plastiques. Et encore, on nese contente pas de ces lments; on a imagin de parodier la musiqueelle-mme, de contrefaire les inslruments et les voix, de tirer deseffets comiques d'un mauvais aloi des timbres, de la sonorit, en un

  • PREFACE. Vit

    mot, de la partie acoustique de cet art. Mais on a eu beau faire ; cesartifices ne tiennent pas lieu de l'esprit, du got et de l'inspiration quimanquent presque absolument dans ces oeuvres. Cet esprit, ce got,cette inspiration ne faisaient pas dfaut Nicolo lorsqu'il crivait lesRendez-vous bourgeois, Rossini dans le trio Papatacci de l'Italienne

    Alger, h Cimarosa dans le duo Se un' fiato in corpo avete, Mhuldansle quatuor de l'Irto, Ricci dans le trio des trois basses de Grispinoe la Comare.

    Pour achever de faire connatre les diverses formes sous lesquellesLes oeuvres lyriques se sont produites, je mentionnerai le Ballet, danslequel les scnes chantes taient suivies de pantomimes et de danses,tel que les Voyages de l'amour, de Boismortier; la Comdie-ballet,telle que la Vnitienne, de La Barre ; la Comdie avee des divertissements,telle que la Princesse de Navarre, de Voltaire et Rameau ; le Ballethroque, tel que le Temple de la Gloire, des mmes auteurs; l'Inter-mde, tel que le Devin du village, de Rousseau.

    Il faut ajouter encore la Tragi-comdie, l'Opra romantique, l'Oprafantastique, et, dans le rpertoire italien : l'Opra scenica, la Festateatrale, la Favola in.musica, la Favola rno?'ale, la Pastorale per mu-sica, il Componimento musicale, il Melodramma, il Scherzo pastoi^ale,la Favola boschereccia, il Scherzo scenico, VEgloga rusticale, l'idiliodrammatico, il Trattenimento musicale; et, pour le rpertoire espagnol,les Sayntes et les Zarzuelas, etc.

    On se demandera peut-tre : quoi bon s'tre donn tant de peinepour rappeler un nombre si considrable d'ouvrages oublis, de par-titions qui sont restes manuscrites, d'opras allemands, anglais, polo-nais, tchques, italiens mme qu'on ne joue plus dans les pays o ilsont t crits? La rponse sera facile. Il" est vrai, la peine a t grande.Dix annes d'un travail assidu n'auraient mme pas suffi l'achve-ment de sa tche, si l'auteur n'avait eu ds sa jeunesse le got de lalecture des partitions et la passion indiscrte d'interroger le pass surles secrets du prsent. Qui peut rpondre que ce qui tait obscur hierne sera pas clbre demain? N'est-ce pas dans des partitions manu-scrites et depuis longtemps enfouies dans la poussire qu'on a trouvcette pavane charmante du temps des Valois qui, sous le nom de laRomanesca, a fait le tour du monde trois sides aprs? et ce choeur duxv sicle Alla Trinita? et cet air d'glise Piei Signore, attribu Stra-della? N'est-ce pas des manuscrits du xni sicle, appels par Boileaviun Inutile ramas de gothique criture, que j'ai tir ces Squences, cesChants de la Sainte-Chapelle, cantilnes si profondment religieusesdont plusieurs font partie depuis plus de quinze ans du rpertoire detant d'glises, en France, en Angleterre, en Italie et jusqu'au Canada?

    La plupartdes Lieder publis Paris depuis quelques annes n'taientplus connus des Allemands eux-mmes. Croit-on que l'art musical per-

  • VIII PRFACE;.

    drait la publication des vingt-deux partitions d'opras d'Haydn et desouvrages dramatiques d Franois Sehubert qui n'ont jamais t repr-sents et dont la Croisade des Dames nous a rvl dernirement lemrite ? C'est d'un trs-petit et trs-obscur opra anglais de Dibdinque nous est venue cette touchante romance : Poor Jack! {PauvreJacques!) An moment o la noble et chrtienne Pologne, touffe dansles bras de son ennemie, ne peut plus mme jeter un cri, j'ai voulu faireconnatre qu'elle aussi a compt parmi ses enfants des compositeurs dra-matiques et que les ouvrages des Elsner et des Kurpinski ajoutent destitres de plus sa gloire nationale. Les ouvrages italiens indits sontinnombrables ; mais les partitions sont rpandues par les copies qu'onavait l'habitude d'en faire, plus abondamment que dans les autres pays,de telle sorte que leur titre seul, dans cette Histoire des opras, pourraaider efficacement en faire la recherche, augmenter leur nombredans la bibliothque des amateurs et les Classer. Il y a l aussi unemine prcieuse exploiter au profit du got et des tudes vocales.Ainsi je pense qu'on m'absoudra du reproche d'avoir cherch donnerau public une nomenclature aussi complte qu'il m'a t possible de lafaire.

    Les compositeurs contemporains n'auront pas l'occasion de se plain-dre ; car j'ai signal toutes leurs oeuvres, mme les plus lgres, englissant rapidement toutefois sur celles dont le sort a t fugitif. Jeserai trop heureux si, en rappelant les succs qu'ils ont obtenus autre-lois, j'ai pu contribuer faire remonter quelques-uns de leurs ou-vrages; dans tous les cas, j'ai lieu d'esprer que les noms de plusieurs,dj emports par l'oubli avec les feuilles qui les mentionnaient, revi-vront sous une forme plus durable. Infortuns compositeurs 1 (et jen'excepte pas les plus grands). Pendant qu'on admire encore l'art desPharaons, les dbris du'palais de Perspolis, les marbres antiques,les bas-reliefs du sicle de Pricls, les peintures de Pompi, il estbesoin de recourir aux plus grands efforts pour conserver la pos-trit les oeuvres musicales qui ont charm les cours les plus l-gantes de l'Europe pendant les trois derniers sicles 1

    Dans mon Histoire gnrale de la musique religieuse, j'ai consacr unlong chapitre l'exposition et l'analyse des Drames liturgiques et desreprsentations dans les glises pendant le haut moyen ge ; j'en aiarrt la srie au xme sicle, n'ayant que peu de got pour les excsqui suivirent cette poque aussi remarquable par ses oeuvres d'art queoar sa littrature et sa posie. Une fois sorties de la cathdrale, lesreprsentations ont perdu leur grand caractre et sont devenues peu peu un plaisir entirement profane, auquel les sujets tirs de l'Ancien etdu Nouveau Testament ont servi de prtextes. Les Mystres des Actes desAptres, les pices joues par les Enfants sans-souci, les Confrres de laPassion et les Clercs de la Basoche, ainsi que toutes les reprsentations

  • l'UBFACE. IX,

    thtrales qui ont rempli l'intervalle jusqu'au xvnc sicle, ont t l'obj etde travaux estimables, mais incomplets et pars. Il serait utile d'y intro-duire l'ordre et la lumire et de runir en un seul ouvrage tous les ma-triaux relatifs ces essais d'art dramatique. Peut-tre tenterai-je deraliser cette pense. Quoique j'aie cru devoir signaler quelques ou-vrages lyriques d'une poque antrieure, nanmoins c'est, propre-ment parler, la fin du xvi sicle que commence l'histoire desopras. Je l'ai conduite jusqu' l'hiver de 1866. L reprsentation deYAfricaine, de Meyerbeer, a donc t comme le terme et la conclusionde la plus grande partie de mon travail d'audition, de lecture et derdaction. Celui de la composition typographique concide avec cettepoque. Il suffit d'ouvrir le volume pour comprendre combien il a dtre long et minutieux, d'autant plus que, jusqu'au dernier moment,j'ai corrig mon travail primitif et ajout des renseignements au furet mesure que des documents nouveaux tombaient entr mesmains.Pendant ce laps de temps, plusieurs ouvrages trs-distingus furentreprsents, et les oprettes-bouffes se succdrent avec une fconditcontagieuse sur les principaux thtres de l'Europe. Un supplmentdevenait indispensable. Je l'ai ajout la suite de cette premiredition. Il contient l'analyse des ouvrages saillants et l'indication detoutes les oeuvres lyriques reprsentes depuis l'hiver de 1866 jusqu'aulor janvier 1869.

    Enfin trois autres supplments, embrassant chacun une priodede quatre annes, contiennent les ouvrages reprsents jusqu'aulor janvier 1881, ainsi que des notices complmentaires pour lesannes prcdentes.

    Ce serait un nouveau moyen de satisfaire notre gnrationsi curieuse,si avide des expositions universelles, des collections et des oprations syn-thtiques, que de lui offrir l'occasion d'entendre les ouvrages reprsentsdans les palais italiens, dans les petites cours allemandes, Versailles, Fontainebleau, pendant le cours du xvi, duxvn

    0 et du XVIII 0sicle,comme aussi les ouvrages des matres de deuxime ordre jous Paris la fin du xvnr 3sicle. En ma qualit de membre du comit de la Socitdes compositeurs, depuis l'origine de cette socit, j'ai pu constater latension des rapports qui existent entre mes confrres et les directeursdes thtres, la vivacit de leurs plaintes, surtout au sujet de l'emploides subventions accordes par le gouvernement. Il y aurait donc aumoins inopportunit proposer de surcharger encore un rpertoireencombr de pices du domaine publie de nouveaux emprunts faits lamusique archaque. Mais, de mme qu'il existe un muse du Luxem-bourg et des expositions annuelles, publiques et particulires, pourles; tableaux des peintres vivants, et qu'il existe aussi un muse duLouvre, un muse de Cluny, un muse d'antiquits nationales pourles tableaux et les sculptures des peintres et des statuaires morts, pour

  • s PREFACE.

    les oeuvres des arts spciaux et anciens, il serait trs-utile qu'il y etun Thtre rtrospectif o l'on fit reprsenter exclusivement les anciensopras franais et trangers. Si le principe des subventions subsistaitencore, l'appui que l'Etat accorderait une telle entreprise auraitl'approbation gnrale, car il en rsulterait plusieurs avantages : l'in-struction musicale du public agrandie et amliore; des modles etds objets d'tudes offerts aux compositeurs ; une cole de style pourles chanteurs qui, nous ne craignons pas de le dire, ne peuvent trebien forms l'interprtation intelligente et forte de leurs rles quepar l'tude du rpertoire ancien. L'organisation spciale de ce thtrertrospectif permettrait de monter ces ouvrages sans qu'il ft nces-saire de recourir des frais considrables de mise en scne.

    Les directeurs des autres thtres, subventionns ou non, renonce-raient bientt puiser des pices dans le domaine public, qui seraitdevenu l'apanage naturel du thtre rtrospectif, et les auteurs contem-porains auraient ainsi plus de chances de voir accueillir et reprsenterleurs ouvrages.

    La critique musicale trouvera dans le Dictionnaire des opras unvaste champ d'observations, des remarques de toute nature. Elle ypourra suivre les des tines del'art musical, la marche du gnie des ma-tres, l'aptitude, les tendances, les gots de chacun d'eux. Elle verrapar le choix des sujets quelles sources tel compositeur puisait de pr-frence ses inspirations. Les uns se sontcantonns dans le mme cercled'ides etpendant toute leur carrire ontpitin sur place ; d'autres ont

    agrandi le cadre de leur toile, ont mont toujours, et. chacun de leurspas a t signal par une victoire. C'est ainsi que Rossini s'est lev deYEquivoco stravagante h Guillaume Tell; Spontini, de YEroismo ridicolo la Vestale; Mhul de YAnacron, de Gentil Bernard, Joseph. De tels

    exemples sont-ils frquents de nos jours? Il semble, au contraire, qu'oncherche quelque abaissement nouveau ,du got et qu'on se dfie de ce

    qui est beau, simple et grand. Le ddain des sentiments honntes, lasubstitution presque gnrale du libertinage la passion, et par suitela recherche de l'effet, vulgaire et du succs d'argent en dehors de l'artet de la littrature, voil ce qui parat avoir t dans ces derniers temps-le caractre propre des productions du thtre moderne.

    La chronologie a aussi ses enseignements. On remarquera quel at le grand caractre des oeuvres lyriques reprsentes en Autriche,en Italie et en France pendant le xvne et le xvin

    0sicle, et en suivra les

    pripties du got public depuis cette poque jusqu' nos jours. Cettetude comparative sera trs-propre combattre cette infatuation, cette

    complaisance envers nous-mmes et cette confiance nave dans la

    supriorit de l'tat social, moral et artistique pendant la seconde moitidu xix sicle.

    Le but principal qu'on s'est propos dans l'Histoire des opras a t

  • PREFACE. xi

    celui d'tre utile. Nanmoins j'avoue qu'il ne m'a pas t possibled'adopter la devise de l'historien : Scribitur ad narrandum, non adpro-bandum. Cette maxime, plus ou moins suivie dans les travaux histori-ques, ne saurait convenir un ouvrage tel que celui-ci, o l'auteurconsidre comme un devoir d'appeler l'attention du public sur lesoeuvres qui lui ont paru belles et intressantes, et de le mettre en garde,en mme temps, contre celles dont l'inspiration a t puise dessources peu dignes de l'art, et qui ont pu en arrter le progrs.

    Les doctrines artistiques mises dans ce livre ne sauraient diffrer decell es que j'ai adoptes dans mon ensei gnement, dans mes publications etparticulirement dans mon ouvrage sur les Musiciens clbres. On verraqu'en prsence de cette multiplicit d'oeuvres diverses, de la fconditde ces inspirations musicales, aussi varies que les traits du visagehumain, ces doctrines sont bien loin d'tre exclusives, ainsi qu'on mel'a reproch, en abusant avec lgret de la nature austre de mes au-tres publications et en tournant contre moi les travaux mmes quim'ont servi m'orienter dans toutes ces questions d'esthtique soule-ves depuis quelque temps et, comme autant de nues, obscurcissantle ciel radieux de l'art.

    Les lecteurs qui ont du got pour les dtails biographiques, ceux quiaiment s'garer dans les sentiers perdus de la vie artistique, ceux quisont l'afft des scandales, des anecdotes plus ou moins apocryphesconcernant les acteurs et les actrices, ceux enfin qui sont disposs nerechercher dans l'exercice de l'art musical qu'un prtexte de plaisir, et s'intresser plus au spectacle des coulisses qu' celui de la scne,n'ont rien voir dans ce livre. Il n'a pas t fait pour eux. D'autrescrivains n'ont que trop cherch les satisfaire. J'ai mis en relief et enlumire les grands cts de l'art; j'ai laiss dans l'ombre ses dfail-lances et ses misres, en cela imitant l'architecte qui consacre les effortsde son dessin, prodigue les couleurs et les ornements la faade, l'lvation, la coupe du monument qu'il imagine, et qui en dissimuledans la pnombre les parties vulgaires.

    Nous esprons qu'on nous pardonnera les imperfections de notretravail, en considration de son tendue et des difficults qu'offrait-l'excution de ce vaste plan. Nous pensons aussi qu'on nous tiendracompte de l'intention que nous avons eue de transmettre la postritle souvenir d'un grand nombre d'ouvrages remarquables et de con-tribuer au progrs de l'art musieal lyrique en prsentant son his-toire d'une manire plus complte qu'on ne l'a fait jusqu'ici, soussa forme la plus varie et la plus brillante.

    FLIX CLMENT.

  • AVERTISSEMENT

    DE L AUTEUR

    DU GRAND DICTIONNAIRE UNIVERSEL DU XIX SICLE

    Le Dictionnaire ds opras porte deux noms sa premire page,celui du savant auteur de l'Histoire gnrale de la musique religieuse,et celui du courageux diteur du Grand Dictionnaire universel duXIXe sicle. Or, comme ce dernier est surtout connu par ses modesteslivres classiques, o le grand art qui remonte Linus n'entre abso-lument pour rien, il tient bien dterminer la part qui lui revientdans l publication du Dictionnaire des opras.

    Quand il eut conu l'ide de son travail encyclopdique, qu'il enet arrt les bases, trac le plan sur les plus larges assises, il jetales yeux autour de lui, dans ce riche domaine que fcondent aujour-d'hui les savants dans tous les genres, dont les travaux illustre-ront jamais le XIX 0 sicle. Il fit appel des philosophes, desmathmaticiens, des historiens, des conomistes* des mde-cins, etc., etc.; la partie concernant les oeuvres lyriques chut M. Flix Clment et les deux collaborateurs songrent former decette branche importante des arts libraux un Dictionnaire spcial.Dans la prface magistrale que l'on vient de lire, le musicien a apprisau lecteur tout ce qu'il lui convient de savoir. A mon tour maintenantde prendre la parole et de bien dterminer la part qui me revientdans ce travail : je veux dire l'ide, le plan, et de faire connatre 1lesavantages qu'offre cette histoire des opras, sortie des vastes flancs duGrand Dictionnaire universel.

    Le Dictionnaire des opras est le premier de ce genre qui ait parujusqu' ce jour. Toutes les branches si diverses de la science, deslettres et des arts, ont leur dictionnaire : il existe des dictionnairesd'histoire, de gographie, de physique, d'architecture, de droit, demdecine, etc., etc., et jusqu' des dictionnaires qui ne traitent que

  • XIV AVERTISSEMENT.

    certaines subdivisions de ces branches principales, comme ceux degologie, de minralogie, de politique, etc.

    Ces ouvrages rpondent un besoin direct et imprieux; chacuna son objet, et quand il se prsente une de ces circonstances oun renseignement devient ncessaire, on est heureux d'avoir sondictionnaire sous la main. Essayons quelques hypothses : la compa-raison fait souvent toucher la vrit du doigt :

    J'ai un procs avec mon voisin; il s'agit de savoir si mon murest ou non mitoyen, s'il me donne ou non droit au tour d'chelle ;

    Je suis affect d'une toux dsagrable ; Mon jardinier a, pour la taille de mes arbres, une certaine rou-

    tine qui me parat ne s'accorder que faiblement avec la mthodeDubreuil.

    Je pourrais multiplier ces' exemples l'infini. J'ouvre mes dic-tionnaires de droit, de mdecine, d'horticulture ; je cherche les mots :

    Mur, Mitoyennet, Tour, Echelle, Hberge.Bronchite, Catarrhe, Emphysme, etc.;Patinette, Eventail, Espalier, Ebourgeonner, Pincer, etc.

    Et me voil fix sur les points qu'il m'importait de savoir.Je ne me risquerai dans un procs qu'avec connaissance de cause ;Ma caisse ne payera son tribut la mdecine que dans les cas

    vritablement graves ;Enfin je pourrai parler ex professo Antoine, mon jardinier,

    ..Passons un autre ordre d'ides; arrivons au Dictionnaire lyrique.Je dsire savoir, avant d'aller au thtre entendre ces ouvrages,

    quel est le sujet de Don Giovanni, de la Sonnambula, de Norma, deFreyschutz, de l'Africaine, du 'Irouvre, etc.

    On me demande la date de la premire reprsentation de VAr-rnide de Lulli, de Castor et Pollux de Rameau, de la Dame blanche,du Domino noir ;

    Une discussion s'engage sur les noms des compositeurs de telsopras qui, bien qu'oublis depuis longtemps, ont nanmoins fixl'attention publique et ont laiss quelques traces dans l'histoire del'art musical ;

    Je veux savoir par quels chanteurs ont t crs les rles d'Or-phe dans l'opra de Gluck, et de Bertram dans Robert le Diable,quelles cantatrices se sont le plus distingues dans les rles de Des-desmone, d'Alice et de Rosine ;

    Je tiens constater que tel opra franais a t reprsent d'abordsur telle scne italienne ou allemande ;

    J'ai besoin de connatre le nombre des opras ou opras-comiquescrits par Paisiello, Gimarosa, Grtry, Donizetti ou Hrold ; quellepoque ont vcu ces compositeurs; quel a t le caractre de leur

  • AVERTISSEMENT. XV

    talent et quels sont les fragments de leurs ouvrages qui se recom-mandent notre admiration ou notre intrt.

    Le Dictionnaire des opras me fournit tous ces renseignements etbeaucoup d'autres encore. Mon intelligence musicale se dveloppeet s'claire. Des comparaisons s'tablissent dans mon esprit et si mammoire est fidle, la sret de ma critique et l'exactitude de mescitations puises dans ce seul volume feront peut-tre dire de moi :timeo hominem unius libri.

    Pour nous rsumer, le Dictionnaire des opras donne le titre del'oeuvre, l'anne et le lieu de la premire reprsentation, la trame dusujet, et surtout l'numration des morceaux les plus saillants ; ilcite le nom des artistes qui ont cr les rles ; enfin il donne uncompte rendu exact, complet et surtout impartial des principalesoeuvres lyriques. Il serait donc difficile qu'un livre se prsentt sousdes auspices plus favorables et avec des garanties de succs plus cer-taines : c'est le desideratum attendu jusqu' ce jour par tous les ama-teurs de musique.

    Le Dictionnaire des opras est un extrait indit, une sorte d'preuveavant la lettre du Grand Dictionnaire universel du XIX 0sicle. L'ideappartient celui qui signe ces lignes. Quant la mise en oeuvre,la recherche et la disposition des matriaux, l'analyse et la rdac-tion, en un mot, de cet immense travail, elles sonLds^u savantcompositeur et au laborieux auteur de lHistoir&j^)\te\m?ia mu-sique religieuse ; j'ai nomm M. Flix Clmente .^'^ ""--x^A

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  • DICTIONNAIRE

    DES OPRAS^>V"

    '^

    '^PCTIONNAIRE LYRIQUE)

    A

    ABARIS ou LES BORADES, tragdie lyri-que, musique de Rameau, crite vers l'anne1762. Sur les trente-six ouvrages dramati-ques composs par le clbi-e musicien dijon-nais, quatre seulement ne furent pas repr-tonts : Samson, dont Voltaire avait fait lolivret; Linus; le Procureur dup, et Abaris,(Voyez ces noms.)

    ABBATE DELL' PE (L'), opra italien,musique do J. Mosca, reprsent Naples en1886. Cefutle dernier opra critpar le fcondcompositeur napolitain dont les ouvrages, fortmdiocres pour la plupart, dfrayrent pen-dant vingt ans les principales scnes de l'Italie.A l'apparition du Barbier de Rossini, Moscaprtendit, et prouva presque, que le jeunemaestro s'tait appropri le procd du cres-cendo appliqu au rhythmo dont il avait lepremier fait usage dans un de ses opras jouon 1811, et ayant pour titre : I Prelendenlidelusi. Rossini a fait comme Molire ; il a prisson bien o il l'a trouv.

    ABB DE SAINT-GAIA (i/),opraallemand,musique de M. Herther, reprsent au th-tre Victoria, Berlin, en juillet 1861. Hertherest un pseudonyme du docteur Gunther, deLeipzig.

    ABDALASIUS, MAURORUMIN HISPAKIAREx, drame. Cette partition a t excute

    par les tudiants du couvent des Bndictinsdo Salzbourg le 2 et le 4 septembre 17S4. Lamusique a t compose par Ebcrlin (Jean),le savant organiste.

    ABDALONIMO, opra, musique de Buorion-cini, reprsent Vienne eh 179.

    ABDERKAN, opra en trois actes, parolesd'Andrieux, musique deBoieldiou,reprsent Saint-Ptersbourg en 1806. On sait qu'aprsson mariage inconsidr avec la danseuseClotilde Malfieuroy, Boieldiou pritle parti dos'expatrier pourquelquetemps. Il accepta lelitre do matre de chapelle do l'empereurAlexandre. Ce fut Saint-Ptersbourg qu'ilcrivit la musique 'Abderkan, sur un livretd'Andrieux, ancien auteur du thtre Favart.Cet ouvrage n'eut pas de succs.

    ABDUL ET EREUNICH, OU LES DEUXMORTS, opra allemand, musique de Cursch-mann, reprsent Cassel vers 1825, avec,quelque succs. Curschmann a crit la mu-sique d'un grand nombre de chansons popu-laires.

    ABELAZOR, opra anglais, musique de Pr-cell, reprsent Londres, en 1677. C'est undrame en prose pour lequel ce compositeur,aussi original quefcond.crivitune ouvertureet des airs. Sa musique affecte losformesde la

  • 2 ABIT ABDFbelle et svre cole napolitaine du commen-cement du XVIIO sicle. On peut; se rendrecompte du style large, peut-tre un peu em-phatique de Purcell dans 'Orpheus britanni-cus, publi Londres en 1702.

    ABENCRAGE (L'), opra en deux actes, pa-rcles de M"' 0 Colet, ne livoil, musiquede Colet; reprsent, au mois d'avril 1S37,au thtre de l'htel Castellane. On pouvaitattendre des poux collaborateurs des oeuvresdistingues, car tous deux avaient beaucoupde talent. La partition do l'Abencrage ren-ferme de fort belles scnes traites avecscience et dveloppes dans un bon style.Bile a t interprte par le comte de Lu-cotte, le vicomte Bordesoullo, le baron Chris-

    tophe, amateur distingu et dou d'une bellevoix de basse, Junca et Mme Valkin.

    ABENCRAGES (LES), opra en trois actes,paroles de Jouy, musique do Chrubin! , re-prsent l'Opra, le G avril 1813. Quoique cetouvrage ne soit point rest au rpertoire, desfragments ont obtenu un succs durable. L'ou-verture, labelle scned'Almanzor : Suspendez ces murs mes armes, via bannire, dans la-

    quelle on a souvent applaudi l'excellent pro-fesseur Delsarlo ; les deux airs : Enfin, j'aivu natre l'aurore, et Poursuis tes belles des-

    tines; sont au nombre des oeuvres musicalesclassiques.

    ABENHAMET E ZORAIDE, opra italien,musique de J. Niccolini, reprsent Milanen 1806,

    ABENTETJER DER RITTER DONQUIXOTTE DE LA MANCHA, etc. (DIE) [lesAventures du chevalier Don Quichotte de laManche), drame burlesque en cinq actes, mu-sique do Louis Seidel, reprsent, le 20 mai1811, au Thtre-National de Berlin.

    ABENTHEUER IN GUADARAMA GEBIRGE(DAS) {l'Aventure dans les Montagnes de Gua.daram], opra-comique, musique deRoeth,reprsent au thtre An der "Wien (sur laVienne) en 1826.

    ABIATARE, opra italien, musique de Araja,reprsent la cour de Saint-Ptersbourg en1737.

    ABIGAIL, opra italien, musique de Bacci,reprsent Citt dlia Pieve on 1691. M. F-tis a signal, comme fort remarquable danslapartition, l'air : Pensa guest' ora.

    ABITATORE DEL BOSCO (i/), opraitalien,

    musique de Pavesi, reprsent la Fenice, Venise, en 1806.

    '

    ABOU-HASSAN, opra-bouffe en un acteparoles de MM. Nuitter et Beaumont, d'aprsle livret allemand, musique de Charles-Marie de Weber, reprsent-au Thtre-Lyrique le il mai 1859. Cet bpra, l'un despremiers ouvrages dramatiques du clbremusicien, fut crit Darmstadt, en 1810pour le Thtre du grand-duc. Il est tou-jours fort intressant de suivre un hommede gnie dans les phases successives que par-court son esprit; mais on doit constater lesingalits tranges de cette oeuvre originale.Le choeur des cranciers d'Abou-Hassan, leduo qu'il chante avec Fatime, la Polonaise enut majeur que celle-ci excute, l'air d'Hassan,et l'ouverture, sont des morceaux dans les-quels on pressent l'auteur de Freysehiltz etd'Oberoyi, travers les harmonies confuses,non encore assouplies, et un style heurt quisemblent au premier abord offrir plus de d-fauts que de qualits. Cette pice a eu pourinterprtes: Meillct, "Wartel et Mlle Mari-mon.

    ABRADAME DIRCEA, opra italien, mu-sique de J. Niccolini, reprsent Milan en1811.

    ABRADATA E DIRCEA, drame lyrique,reprsent Turin en 1817, musique de Bon-fichi.-

    ABRAHAM, drame lyrique, musique doRollo (Henri), reprsent en 1777, Leipzig.

    ABROAD AND AT HOME (En ville et lamaison), opra-comique anglais, musique doSbield, reprsent Covont-Gardon en 1796.

    ABSENTS (LES), opra-comique on un acte,'paroles de M. Daudet, musique de M. F. Poise,reprsent l'Opra-Comique le 26 octobre1864.

    ABU-KARA, opra, musiquedeDorn (Henri-Louis-Edmond) , reprsent Loipzig en1831.

    ABU LE NOIR, mlodrame, musique du baron do Lannoy, reprsent Vienne vers 1830.Le baron de Lannoy, n Bruxelles, tait unlittrateur distingu, passionn pour la mu-sique. Il crit une dizaine d'opras qui ontt reprsents avec un succs d'estime.

    ABUFAR, opra, musique do Carafa (Mi-chel), reprsent Vienne en 1823.

    ABUFAR, opra espagnol, musique de Gar-

  • ACIII ACPII 3

    cia (Manuel-dol-Popolo-Viconte), reprsent Mexico, on 1828.

    ACADEMIA DEL MAESTRO CISOLFAUT

    (L'J, 0])i'a,musiqUe de Weigl, reprsent Vienne vers 1704.

    ACADEMIA Dl MUSICA (i/), opra italien,musique de J.-S. Mayer, reprsent San-

    Benedetto, Venise, en 1799.

    ACANTHE ET CPHISE OULA SYMPATHIEpastorale hroque en trois actes, compose l'occasion de la naissance du dac de Bour-

    gogne, musique de Rameau, paroles de Mar-

    montel, reprsente par l'Acadmie royalede musique le 19 novembre 1751. Le chan-teur Jlyotte, qui n'avait pas moins de suc-cs dans le monde qu'au thtre, comme on

    peut le voir dans les Mmoires de M" d'E-

    pinay, joua le rle d'Acanthe, tandis que Ves-tris et sa fille figurrent dans les divertisse-ments.

    ACCIDENTI D'AMORE (GLI), opra, musi-que de Vincent Bernabei, reprsent Viennevers 1689.

    ACCIDENTI DELLA VILLA (GLl), Opra-boufle, musique de Dutillieu, reprsent Vienne en 1794.

    ACCIDENTI INASPETTATI (GLl) , Opraitalien, musique de Marinelli, reprsent surdivers thtres d'Italie vers 1800. Marinellitait sorti du conservatoire de Naples.

    ACCIDENTI INASPETTATI (GLl), Opra,musique de Piccinni (Louis), reprsent Naples vers 1791.

    ACCIDENTS DE L'AMOUR (LES), Opraallemand, musiquo de Kraus, reprsent Weimar vers la fin du xvinc sicle.

    ACCORDES DE VILLAGE (LES), Opra-comique en trois actes, paroles traduites de laCosarara, musique de V. Martini, reprsentau thtre Montnsier le 3 novembre 1797.

    ACCORTA CAMERIERA, opra - bouffe ,musique de Martin y Solar, reprsent Turin en 1783.

    ACCORTEZZA MATERNA (L*), opra ita-lien, musique dePavesi, reprsent Veniseen 1804.

    ACENDI, opra espagnol en deux actes,musique de Garcia ( Manuel-del-Popolo-Vi-cente), reprsent Mexico en 1828.

    ACHILLE, opra allemand, musique deKeiser, reprsent Hambourg on. 1716.

    ACHILLE, opra italien, musique de Paer,reprsent Dresde en 1806. Deux scnes docet ouvrage ont t composes par Elsner.Cuiqe suwn.

    ACHILLE A SCYROS, ballet en trois actes,de Gardel jeune, musique d Cherubini, re-prsent l'Opra, le 18 dcembre 1804. Lascne de la bacchanale a t juge admirablepar tous les connaisseurs. C'est par exceptionet cause dit nom de Cherubini que nousmentionnons ce ballet. Nous ne citerons dansce livre que les opras-ballets et les panto-'mimes mles de chant.

    ACHILLE SCYROS, oprette en un acte,bouffonnerie mis eii musique par M. Lu-'rent de Rill, reprsente aux Folies-Nou-velles en septembre 1857.

    ACHILLE ET DIDAMIE, tragdie-opraen cinq actes, avec prologue, pome de Dn-chet, musiquo de Cmpra, reprsente l'Acadmie royale de musique le 24 fvrier1735. Le prologue est consacr une ftedonne Quinault et Lulli, qui, les pre-miers, avaient fait d'Achille un personnaged'opra. Danchet et Gampra taient dans unge avanc lorsqu'ils donnrent cette pice.Ce qui fit dire plaisamment Roy le pote :Achille et Didamiel peste! ce ne sont pasl des jeux d'enfants t La chute de cet oprasuggral'abbDesfontaincs les observationssuivantes : Tous les Achilles chantants onteu un dostin aussi malheureux, qu'a t bril-lant le sort de ce mme Achille, quand il s'enest tenu a dclamer. Le premier sortit enpartie des cendres de Lulli, recueillies parColasse; mais on les trouva bien refroidiesentre les mains de ce dernier musicien, quiavait ajout trois actes do sa faon. Colassene se dcouragea point, et, croyant russirmieux de son chef, environ trente-cinq ansaprs, sa muse plus mrie, soutenue d'unpote sage et grave, fit paratre Achille dansla compagnie de Polyxne et de Pyrrhus.Cet opra n'eut que trois ou quatre repr-sentations , et le malheureux Achille se re-

    plongea dans son tombeau. On l'en a vu res-sortir cette anne sous de meilleurs auspices ;mais, comme s'il y avait une fatalit atta-che ce sujet, Achille, amant do Didamie,n'a point t plus heureux qu'Achille amantde Polyxne. J'en conclus qu'Achille, enfant,et Achille, pre et vieux, ne sont pas dansleur point do vue, et qu'il n'y en a qu'un seul peindre, qui est celui que Racine a mis surla scne.

    ACHILLE ET POLYXENE, tragdie lyrique

  • 4 ACHI ACIDen cinq actes, pome de Campistron, repr-sente le 7 novembre 1687. Le sujet de cettepice a t trait sur l scne franaise parplusieurs auteurs, entre autres par Alex.Hardi et Benserade. La musique fut composepar Lulli et Colasse. Mie eut quelques suc-cs, quoi qu'en ait dit l'abb Desfontaines,que nous avons cit plus haut ; car cet oprafut repris le il octobre 1712. Deux artistesqui ont laiss un nom dans ls annales duthtre s'y firent remarquer : Mlle Poussin,dans le rle do Vnus, et Mlle Antier, danscelui de Junon. . .

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musiquede Legrenzi, reprsent Venise en 1664.

    ACHILLE IN SCIRO, opra, musique deCaldra, reprsent Vienne en 1736.

    ACHILLE IN SCIRO, opra napolitain, mu-sique de Arena, reprsent Rome en 1738.

    ACHILLE IN SCIRO, opra, musique deChiarini; reprsent en 1739 Brescia.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de Lo, reprsent a Turin vers 1743.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de Sciroli, reprsent en 1751 Naples.(Trois actes.)

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de Manna, reprsent en 1755 Milan.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de Bertoni, reprsent en 1764.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de Jomelli, reprsent Vienne en1745. C'est le seul ouvrage portant ce titrequi ait obtenu un grand succs.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de A. Mazzoni, reprsent Naples vers1756.

    ACHILLE IN SCIRO, opra allemand, mu-sique de Jean-Frdric Agricola, reprsent Berlin en 17B8.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-quo de Naumann, reprsent Palerme en1767.

    ACHILLE IN SCIRO , opra italien, musi-que de Paisiello, reprsent Saint-Pters-bourg vers 1780 avec succs.

    ACHILLE IN SCIRO, opra italien, musi-que de Sarti, reprsent Florence en 1781.

    ACHILLE IN SCIRO, opra srieux, musi-quo de Lugnani, reprsent en 1785 Turin,

    ACHILLE IN SCIRO, opra, musique deCapeHi, reprsent vers la fin du xvme si-cle. Il ne faut pas confondre cet auteur avecle chanoine de Parme, Capelli, qui l'on doitla composition de plusieurs opras*

    ACHILLE IN SCIRO, opra, musique deCoppola (Pierre*Antoin), reprsent vers1825, au thtre del Fondo, Naples.

    ACHILLE IN TESSALlA, opra, musiquede Draghi (Antoine), reprsent en 1681 Vienne.

    ACHILLE NELL' ASSEDIO DI TROJA,opra italien, musique de Franois Basili,reprsent, Florence, au thtre de la Per-gola, en 1798.

    ACHILLE NELL' ASSEDIO DI TROJA,opra, musique de Cimarosa, reprsent Rome en 1798, pendant le carnaval.

    ACHILLE PLACATO, opra italien, musi-que de Lotti, reprsent en 1707 Venise. -

    ACHILLES IN PETTICOATS {Achille Scyros), opra anglais, musique de Arne, re-prsent Londres vers 1767.

    ACHMET ET ALMANZINE, opra alle-mand, musique de Schenck, reprsent en1795 au Thtre-National de Vienne.

    ACHMET ET ZNIDE, opra, paroles deIffland, musique de M. Henkel, n en 1780,mort en 1851 ; reprsent Fulde, o le com-positeur remplissait les fonctions de direc-teur de musique et d'organiste de la cath-drale.

    ACHMET ET ZNIDE, drame d'Iffland,musique de Schenck, reprsent Vienne en1797.

    ACI E GALATEA, opra, musique de Blan-chi, reprsent Londres en J797.

    ACI E GALATEA, opra italien, musiquede Naumann, reprsent Dresde le 25 avril1801.

    ACI, GALATEA E POLIFEMO, pastorale,musique de Haendel, reprsente Naples en1710.

    ACIDE E GALATEA, opra italien, musi-que do F.-J. Haydn, reprsent Vienne vers1780. Le vieux matre de la symphonie n'a

    pas crit moins de vingt-deux opras, au-

    jourd'hui entirement oublis, mais dont lesairs dtachs pourraient tre chants avecun grand intrt dans les concerts.

  • ACTE ,ADEL 5'

    ACIS AND GALATHEA, opra anglais, mu-

    sique de Hoendel, reprsent Londres en

    1719. .

    ACIS ET GALATE, pastorale hroque entrois actes, paroles de Canipistron, musiquede Lulli, reprsente au.chteau d'Anet, de-

    vant le Dauphin, le 6 septembre 1686, et

    l'Opra en 1087. La musique eut du succs,et l'ouvrage fut repris huit fois, jusqu'en1752.

    ACIS ET GALATE, opra allemand, mu-sique de Stvelzel, reprsent Prague vers1715.

    A CLICHY, opra-comique en un acte et en

    prose, paroles de MM.: Dennery et Grange,musique d'Adolphe Adam , reprsent au

    Thtre-Lyrique, le 24 dcembre 1854. :

    AOMATO, opra, musique de J.' Giordani,reprsent Pise en 1783.

    ACONCIUS ET CYDIPPE, opra allemand,musique' de Agthe, reprsent Ballenstedtvers 1784.

    ACTON, opra, musique de Charpentier(Marc-Antoine), n en 1634, mort en 1702.Charpentier avait t l'lve de Carissimi. Onne connat plus de lui que sa musique d'-glise. Il t organiste de la Sainte-Chapelledu palais pendant de longues annes^

    ACTON, opra-comique en un acte, pa-roles de Scribe, musique d'Auber, reprsent l'Opra-Comique, le 23 janvier 1836. Cettepartition; quoique infrieure d'autres pluspopulaires du mme matrei renferme plu-sieurs morceaux fort lgants et remarqua-bles divers titres, entre autres l'air : Il estdes poux complaisants; la romance : Jeunesbeauts, charmantes damoiselles, et le qua-tuor : Le destin comble mes voeux. Mme Damo-reau excitait l'enthousiasme gnral' lors-qu'elle chantait la Sicilienne, qui est un chef-d'oeuvre de grce et de finesse dans ce petitacte.

    ACTOEA, LA JEUNE FILLE DE CORINTHEopra en trois actes, paroles de M. Roden-berg, musique de A. Bott, reprsent auThtre-Royal de Berlin le 11 avril 1862.

    ACTRICE CHEZ ELLE (LAVJKA OU L'),opra-comique en un acte, paroles de Mar-sollier, musique de Dalayrac, reprsent l'Opra-Comique en 1799. Cette pice a tfaite pour Mme Saint-Aubin. L'actrice rpteses rles, reoit des visites, entre autres

    celle d'un jeune et timide auteur qui a peintsa flamme dans une scne dont ..,l'actrice

    prend connaissance. Le pre arrive,, se laisse

    toucher,, et-,ramant obtient la, main de :S>matresse. Si Dalayrac n'avait mis en musiqueque dejsemblables, livrets, il et tfort.plaindre; ]- _- :,.,: ,. .,.._....:..,....,,.--..

    AD ALBERTO, OVVERO LA FORZADLL'ASTUZIE FMININE',' opra j'musiqu doDrghi (Antoine), reDrsnt Vienne en1697.

    ADEANA, opra, musique de Gomis, re-

    prsent Madrid vers 1818.

    ADELA DE LUSGNANO, opra, musiquode Carnicer, compositeur espagnol, repr-sent l'Opra italien de Barcelone n-1818.

    ADELADE, opra italien^ musique de Sar-torio, reprsent .Venise ri; 1672;:

    ' ''

    ADLADE, opra italien, musique de" Por-pora, reprsent Rome en 723;; ''-'' -'-' "

    ADELADE (h'), opra italien, musique deBuini, reprsent Bologne en 1725.

    ADELADE (L'), opra italien, musique deOrlandini, reprsent Venise en 1729.

    ADELADE, opra," musique deiCoccbi (Joa-rchim), reprsent Rome en 1743.. ."- '.; ,'.'

    ADELADE DI BORGOGNA.opl'a de.ROS-sini, reprsent- pour,' lai premire, fpis.authtre Argentna, Rome; pendant: le: car-naval de 1818. Cet ouvrage n'a pas t repr-sent Parisl C'est, par ordre de date,

    1le

    virigt-deuxim opra du grand composi-teur.

    ADELADE DIBORGOGNA, opra italien,musique de Generali, reprsent en Italie en1821.

    ADELADE DI BORGOGNA, opra italien,musique de Gandini, reprsent au thtreducal de Modne en 1842.

    ADELADE DI FRANCONIA, opra, mu-sique de Conibi, reprsent Trieste en1838.

    ADELADE E GUESCLINO, opra sria,musique de J.-S. Mayer, reprserjt la Fe-nice, Venise, en 1799.

    ADELADE E COMINGIO, opra italien.endoux actes, de Tottola, musique deFipryanti,reprsent Milan on lsio.Les ouvrages..dra?matiques composs on Italie cette poqueont perdu beaucoup de leur intrt depuis la

  • 6 ADL ADELrvolution radicale que Rossini a faite, parti-culirement dans l'opra srieux. Les oprasde Fioravanti pre ne sont pas sans mrite.Il y a mme, dans Adlade e Comingio, unexcellent duo trs-expressif et un rle bouffedont Lablache a tir un bon parti lors de lareprsentation qui eut lieu au Thtre-Ita-lien de Paris, le 12 mars 1832. Mais le pu-blie ne pouvait plus supporter un intermi-nable rcitatif coup par des airs, des duoset des choeurs se succdant avec une mono-tonie languissante. Le sujet (L'Adlade e Co-mingio est d'une couleur assez sombre; Mal-gr le talent de Rubini et de Mme Sehroeder-Devrient, cet opra n'a pu rester au rper-toire.

    ADELADE E COMINGIO, opra italien,musique de J. Pacini, reprsent au thtreRe de Milan en 1818.

    ADLADE ET MIRVAL OU LA VEN-GEANCE PATERNELLE, opra-comique entrois actes, paroles de Patrat, musique deTrial ( Emmanuel ), reprsent au thtroFavart le 6 juin 1791. (Non imprim.)

    ADELADE, REGIA PRINCIPESSA DI SUSA,opra italien, musiquo de Riva (Jules), re-prsent en 1670 au thtre Alli-Saloni deVenise.

    ADELASIA, OSSIA LA FIGLIA DELL' AR-CIERO, opra italien, musique dDonizetti,reprsent Rome en 1841.

    ADELASIA ED ALERAMO, opra sria,musique de J.-S. Mayer, reprsent la

    Scala, Milan, on 1807.

    ADLE DE FOIX, opra en trois actes,musique de Reissiger, reprsent Dresdeon 1S41.

    ADLE DE PONTHIEU, tragdie lyriqueen trois actes, paroles de Saint-Marc, mu-sique de Dolaborde et Berton, reprsente l'Opra, le 1er dcembre 1772. Ce sujet che-valeresque, quoique trs-got des littra-teurs cause sans doute de sa ressemblanceavec le Tancrde de Voltaire, ne russit pointaux compositeurs qui le traitrent. Reprisele 27 octobre 1781, en cinq actes, avec unenouvelle musiquo de Piccinni, puis rduite trois actes, cette tragdie ne se releva point.Le compositeur ne trouva que de froidesinspirations lorsqu' deux fois diffrentes iltraita ce pome.

    ADLEDE PONTHIEU, oprette, musi-

    que de Jos. Lange, reprsente Vienne en1796.

    ADLE DE PONTHIEU, opra allemand entrois actes, musique de Kerpen, reprsent Mayence en 1798.

    ADELE DI LUSGNANO, opra italien deCarfa, reprsent sur le thtre de Saint-

    Charles, , Naples, en 1817. La cavtine Gr-zie vi rendo, amici, appartient au rpertoiredes chanteurs. Elle a t crite dans le stylelgant et mlodieux, qu'on retrouve plustard dans les opras du mme matre : dansle Solitaire, la Prison d'Edimbourg et surtoutdans Masaniello.

    ADELE ED EMERICO, opra semi-sria,musique de Mercadante, reprsent Milanen 1822.

    ADLE ET DIDIER, opra-comique, musi-que de Deshayes, reprsent au thtre de

    Beaujolais en 1790.

    ADLE ET DORSAN, drame en trois actes,ml d'ariettes, paroles de Marsollier, musi-

    que de Dalayrac, reprsent l'Opra-Comi-que, le 27 avril 1795. Pice intressante, dans

    laquelle une pauvre fille, sur le point "treabandonne par son sducteur, sait triompherd'une rivale redoute et toucher le coeur du

    pre de son amant. Le personnage d'Adle a

    inspir Dalayrac des mlodies heureuses et

    expressives..

    ADLE ET EDWIN, opra, musique deCambini (Jean-Joseph), reprsent au th-tre do Beaujolais en 1789.

    ADELHEIT VON VELTHEIM (Adlade deVeltheim), opra allemand, musique de Neefe,reprsent Bonn en 1781.

    ADELICHE TAGELOEHNER (DER) [le Jour-nalier noble], oprette, musique de Barta,reprsente Vienne en 1795.

    ADELINA (L'), opra italien (farce), musi-que do Generali, reprsent Venise en

    1810, et Paris le 20 juin 1812.

    ADELINA, opra, musique de Degola (Gio-condo), reprsent Gnes en 1837.

    ADELINA (L'), opra italien, musique deF. Moretti, reprsent au thtre Nuovo,

    Naples, en 1846.

    ADELSON E SALVINA, opra, musique deFioravanti (Valentin), reprsent vers 1804en Italie.

  • DOL ADEA 7ADELSON E SALVINA, opra italien, mu-

    sique de Bellini, reprsent Naplessur le

    petit thtre du Collge-Royal en 1824,Tel

    fut le modeste dbut du matre sicilien dans

    la carrire lyrique.

    ADELSON E SALVINA, opra italien, mur

    siqne de Savj (Louis), reprsent Florenceen 1839.

    ADELSTAN ET ROSCHN, opra, musiquede Fribertii, reprsent Passaw. Cet.ar-tiste tait a Vienne en 1770 en qualit dechanteur de la chapelle impriale.

    ADELSTAN ET ROSETTE, opra allemand,musique de Ohlhorst, n en 1753, mort vers1812.

    ADELSTAN ET ROSETTE, opra-comique,musique deF.-A. Hiller, reprsent au th-tre de Sohwrin en 1796.

    ADEMIRA, opra italien, musique de Luc-

    chesi, reprsent Venise en 1775.

    ADEMIRA, opra italien, musique de Tar-

    chi, reprsent Milan vers 1784 au thtredo la Canobbiana.

    ADILM ANO NELL A SCOZI A, opra italien,musique de Luigi-Somma, reprsent authtre royal Carolina, Palerme, en 1834.

    ADIMIRA (L'), opra italien, musique deNasolini, reprsent on Italie de 1792 1799.

    ADLERS HOB.ST (DES) [l'Aire de l'Aigle),opra, musique de F. Glseser, reprsent authtre Koenigstadt, Berlin, en 1833. ...

    ADMTE, opra allemand, musique deHoendel, reprsent Londres en 1727.

    ADOALDO FURIOSO, opra, musique deMacari, reprsent Venise en 1727.

    ADOLFO, opra italien, musique de J. Nic-colini, reprsent en Italie vers 1816.

    ADOLFO DI GERVAL, OSSIA I MONTA-NARI SCOZZESI, opra, musique de Bruno,reprsent Naples, au thtre du Fondo,en 1843.

    ADOLFO E CHIARA, opra italien, musi-que de Puccita, reprsent k Rome en 1801,puis au thtre italien de Paris le 10 juin1811. Interprtes : Tachinardi, Porto, ngri-sani, Benelli; Mmea Fest, Benelli.

    ADOLPHE DE NASSAU, opra, musique deMarschncr, reprsent au thtre royal doHanovre en 1844.

    ADOLPHE ET CLARA ou LES DEUX PRI-SONNIERS, opra-comique en un acte, pa-roles de Mrsollier, musique de Dalayrac, re-

    prsent l'OprarComique le 10 fvrier 1799.Cet ouvrage a fourni son contingent au r-

    pertoire des mlodies populaires. D'un pouxchri la tendresse est une jolie romance, dontle refrain tient plus du vaudeville que de

    l'opra-comique :

    Hommes cruels, sans loyaut,Ah! que vous nous causez d'alarmes!Gar l meilleur, en vrit.Ne vaut pas une de nos larmes.

    Nous devons citer aussi les couplets : Pre-nons d'abord l'air bien mchant, dont ls vau-devillistes se sont empars, et le rondeau deClara : Jeunes filles qu'on marie.

    La sensibilit et la vrit d'expression sontles qualits qui ont valu l'opra-comiqued'Adolphe et Clara un long succs. La picede Mrsollier tait intressante, et la musi-que de Dalayrac, en lui donnant encore plusd'attraits,n'en ralentissait paslamarche.Lepublic de cette poque, encore peu musicien,apprciait beaucoup cette discrtion du com-positeur.

    ADOLPHE ET CLARA, oprette, musiquede Fraenzl, reprsente & Francfort en1800.

    ADONE, pastorale, musique de Monte-Verde, reprsente au thtre Saint-Paul-et-Saint-Jean de Venise en 1039. Ce fut le pre-mier ouvrage dramatique de ce compositeurqui fut reprsent en public, quoique depuisvingt ans ses opras fissent les dlices desprinces et de la noblesse italienne.

    ADONE E VENERE, opra srieux, mu-sique de Lugnani, reprsent Naples en1784.

    ADONE IN CIPRO, opra italien, musiquede Legrenzi, reprsent Venise en 1676.

    ADONIS, opra allemand, musique de Kei-ser, reprsent Hambourg en 1897.

    ADONIS, monodrame, musique do Wa-gner (Charles), reprsent Darmstadt en1772.

    ADOPTED CHILD (l'Enfant adoptif), opraanglais, musique de Attwood, reprsent

    Drury-Lane en 1793.

    ADRASTE, grand opra, musique de Preu

    (Frdric), reprsent en Allemagne vers1785.

    ADRASTE ET ISIDORE, opra allemand.

  • 8 ADEI ADEImusique de Kospoth, reprsent Berlinvers la fia du x.vme sicle.

    ADRASTE ET ISIDORE, opra, musiquede De Mitscha, reprsent Vienne en 1790.

    . ADRASTO, opra srieux italien, musiquede Tarchi, reprsent Milan en 1792.

    ADRIANO, opra, musique de Duni, re-prsent vers 1737 en Italie.

    ADRIANO, opra italien, musique de Abos,"

    reprsent au thtre Argentina, Rome,en 1750.

    ADRIANO, opra, musique de Bernasconi,reprsent la cour de Bavire en 1755.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien sria,musique de Pergolse, reprsent Naplesen 1734.

    ADRIANO IN SIRIA, opra, musique deCaldara, reprsent Vienne en 1735.

    ADRIANO IN SIRIA, opra, musique deFerandini, reprsent la cour de Munichen 1737.

    ADRIANO IN SIRIA, opra, paroles deMtastase, musique de C.-l-I. Graun, repr-sent Berlin en 1745.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-quo de Ciampi (Franois), reprsent Ve-nise en 1748.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de Ciampi (Legrenzio-Vincenzo), repr-sent Londres on 1750.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de Adolfati, reprsent Gnes en 1751.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, mu-sique de Perez, reprsent, Lisbonne en1752.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musiquede Scarlatti (Joseph), reprsent Naplesen 1752.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de J.-A.-P. liasse, reprsent Dresdeen 1753.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, mu-sique de Galuppi, reprsent en Italie en1760.

    ADRIANO IN SIRIA, opra, musique deChrtien Bach, reprsent en 1764.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-

    que de P. Guglielmi, reprsent en Italie en1766.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de Majo, reprsent Naples en 1766.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, mu-sique de Sacchini, reprsent Venise vers1770.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-- que de J. Holzbauer, reprsent Mannheim

    en 1772.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de Sclrwanberg, reprsent Brunswicken 1772.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de Cabalone, mort Naples en 1773.

    ADRIANO IN SIRIA (h'), opra italien,musique do Mysliweczer, n en 1737, morten 1781.

    ADRIANO IN SIRIA, opra en trois actes,musique de Cherubini, reprsent l'ouver-ture du nouveau thtre de Livourne auprintemps de 1782.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-quo de Nasolini, reprsent Milan en 1790.

    ADRIANO IN SIRIA, opra sria, musiquede J.-S. Mayer, reprsent San-Bencdetto, Venise, en 1798.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, mu-sique de Migliorucci, reprsent Naples en1811.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-sique de Portogallo, reprsent Milan en1815.

    ADRIANO IN SIRIA, opra, musique doJoseph Farinelli, reprsent Milan en 1815.Ecrit avec cette facilit et cette entente de lascne qu'on rencontre chez presque tous lescompositeurs forms au conservatoire (leNaples, l'opra 'Adriano eut du succs. Imi-tateur de Cimarosa, Farinelli eut l'honneurde voir longtemps attribuer l'illustrematre un duo de sa composition, qu'on a in-tercal dans II Matrimonio segreto.

    ADRIANO IN SIRIA, opra italien, musi-que de D. Mombelli (n en 1751, mort en1835), reprsent pour l'ouverture du thtrede Como.

    ADRIANO IN SIRIA, opra srieux, musi-que de Airoldi, reprsent Venise vers 1852.

  • AFRI AFEI 9

    ADRIANO PLACATO, opra italien, mu-

    sique de Manna, reprsent Ferrare en

    1748.

    ADRIANO SUL' MONTE CASIO, opra,

    musique de Draghi (Antoine), reprsent Vienne en 1677.

    ADRIEN, opra en trois actes, parolesd'Hoffmann, musique de Mbul, reprsent

    pour la premire fois sur le thtre de la R-

    publique et des Arts le 16 prairial an VII

    (4 juin 1799). Le pome reproduit peu prsVAdriano de Mtastase. La musique est dignedu gnie de Mhul. Les choeurs sont admira-

    bles; le style gnral de l'ouvrage est nobleet soutenu; le rcitatif, crit la manirede Gluck, est toujours parfaitement appro-pri aux situations. Malheureusement, ces si-tuations n'taient gure en harmonie avec lesides rpublicaines de l'poque. Les rpti-tions de l'opra d'Adrien avaient commencds l'anne 1792; la Commune de Paris lesfit cesser, sous prtexte que le pome tait

    crit dans des principes royalistes; on all-

    gua mme que les chevaux qui devaienttraner le char d'Adrien avaient appar-tenu Marie-Antoinette. Le peintre David,consult, rpondit que la Commune de Parisbrlerait l'Opra plutt que d'y voir triom-

    pher des rois. Au bout de sept annes, ces

    prventions n'avaient pas encore disparu, et

    l'opra d'Adrien eut de la peine se soutenir,malgr les grandes beauts qu'il renfermait.Cette pice, suspendue aprs la quatrimereprsentation, par ordre du gouvernement,fut reprise le 4 fvrier 1800, et, avec des

    changements, le 26 dcembre 1801. Elle n'euten tout que vingt reprsentations.

    ADRIEN,opra italien, musique de M. Ben-vonuti, reprsent Milan en dcombro1857.

    ADRIENNE LECOUVREUR, opra italien,livret tir de la pice de Scribe, musique deVara, reprsent Rome en aot 1856.

    AFFAMATO SENZA DANRO (L'), Opraen un acte, musique du comte Nicolas Ga-brielli, reprsent au thtre Nuovo de Naplesen 1839.

    AFFETTI PI GRANDI VINTI DAL PIGIUSTO, drame musical, musique d Buo-noncini, reprsent Vienne en 1701.

    AFRICAINE (L'), opra en cinq actes, pa-roles de Scribe, musique de G. Meyerbeer, re-prsent l'Opra le vendredi 28 avril 1865.

    Le livret de l'Africaine fut propos au clbrecompositeur en mme temps que celui duProphte, c'est--dire en 1840. Ce dernier eutla prfrence; nanmoins, Meyerbeer travaillasimultanment la musique des deux ou-vrages, et, en 1849, peu de jours aprs l pre-mire reprsentation de l'opra &a Prophte,la partition de l'Africaine tait entirementcrite, d'aprs l'assertion de M. Ftis, qUjjouissait de. l'intimit et de l'entire con-fiance du matre. Le livret laissait beaucoup dsirer, et Scribe fut invit l retoucher.QU'tait-il donc alors, puisque les amliora-tions l'ont laiss aussi pitoyable que nous leconnaissons! Ce-fut en 1852 que le nouveaumanuscrit fut livr Meyerbeer. Il y conform asa partition, et son travail fut entirementachev en 1860. Tout compte fait, la gestationde l'Africaine dura vingt ans, et son closionsembla coter la vie son auteur, car le

    grand compositeur mourut, au milieu des

    prparatifs de l'excution, le lundi 2 mai 1864,le lendemain du jour o la copie de sa par-tition venait d'tre acheve dans sa maisonmme de la rue Montaigne et sous ses yeux.

    Vasco de Gama est le hros du livret ; tristehros 1 Depuis deux ans qu'il est parti pourexplorer le nouveau monde, Ins, sa fiance,lui garde un fidle souvenir. Elle espre lerevoir ; mais don Diego, son pre, cdant auxordres du roi, lui ordonne de renoncer sonamour et d'accepter pour poux le prsidentdu conseil, l'ambitieux et tratre don Pedro.

    D'ailleurs, celui-ci montre sur une liste fu-nbre le nom de Vsco de Gama parmi ceuxdes marins engloutis dans un rcent nau-frage. Le conseil s'assemble, et qui paratdevant lui? Vasco lui-mme chapp latempte. Cependant, plein de confiance: dansle succs d'une nouvelle entreprise, il exposeses projets, et, pour convaincre les membresdu conseil, il demande qu'on introduise deuxesclaves qu'il a amens.

    Il n'y a qu'un instant, Scribe nous disaitque Vasco tait le seul survivant du nau-frage; maintenant voil deux esclaves qui,au lieu de profiter de la circonstance pourreconqurir leur libert, suivent docilementleur matre la nage, et jusque dans la salledu conseil.

    Deux esclaves, qui sont d'une race inconnue,Sur le march des noirs avaient frapp ma vue

    En Afrique. Ils sont la.Des peuples ignors ils prouvent l'existence.Sous le soleil d'Afrique ils n'ont, pas pris naissance,

    -Ni dans ce nouveau monde aux Espagnols soumis.Voyez-les.

    Ainsi s'exprime le navigateur sans penser

  • 10 AFRI AFEI

    qu'il se met en contradiction avec le titre Imme de l'opra. Commentl Slika, cettebelle esclave qui s'appelle l'Africaine, n'estpas ne en Afrique? Le genre dramatiquecomporte bien des licences, mais celle-l passela mesure.

    Tout en appartenant une race inconnue,Slika et Nlusko ne parlent pas moins cou-ramment la mme langue que les membresdu conseil, et Slika serait assez dispose revendiquer son titre de fille d'Eve, si sonfarouche compagnon ne l'invitait au silence,en lui rappelant qu'elle est reine quoique es-clave :

    Pour tre dans les fers, n'es-tu plus souveraine?Par les dieux que notre lie adore, par Brahma,Ne trahis pas.ton peuple, reine Slika!

    Don Pedro use de son influence pour fairerepousser par le conseil la demande de Vasco.Celui-ci s'emporte, cite l'exemple de Chris-tophe Colomb, insulte le tribunal et s'crie :

    Si la gloire de ma patriePar vous est lchement trahie,Tribunal aveugle et jaloux,La honte un jour retombera sur vous.

    Des vers si plats, proposs l musiquo de

    Meyerbeer, mritent.... la prison. Aussi le

    grand inquisiteur y fait conduire immdia-tement l'orgueilleux et peu potique Vasco deGama. Malgr les tautes du livret, et grce la musique, ce premier acte a de la grandeuret de l'intrt. C'est le meilleur de l'opra.

    Au second acte, Vasco est endormi dans sa

    prison. Slika veille auprs de son matre,pour lequel elle a conu une violente passion.Nlusko, cdant un accs de jalousie, veutpoignarder Vasco. Slika arrte son bras, ets'acquitte ainsi envers son bienfaiteur au-tant par amour que par reconnaissance. Ellene fait pas mystre de ses sentiments :

    De sa souffranceJe nie sens mourir.

    Puisse le calme revenirDans ton coeur agit, toi qui, voyant mes larmes,Pour m'acheter vendis tout, jusques tes armes.Voil qui est bien mal crit en franais.

    Quand on est acadmicien, on devrait avoirplus de souci de sa gloire.

    Il y a une carte de gographie accroche anmur de la prison, et lasauvagesse Slika pa-rat l'avoir tudie fond. Elle dmontre aunavigateur portugais qu'il n'est qu'un igno-rant, qu'il doit suivre telle route et arriver une grande le. Vasco, touch'de la leonde gographie plus encore que des charmesdel'institutrice,jureSlil[a un amour ter-nel. Il est surpris au milieu de sa dclara-tion par la visite d'Ins qui, pour le sauver, I

    a consenti pouser le prsident du conseil ;ce qui est d'une invraisemblance choquante.Vasco s'aperoit qu'Ins est jalouse de Slika.Que fait-il pour calmer ses soupons ? Il a labassesse de la lui cder titre d'esclave ainsique Nlusko. Voila un hros d'Opra la faonde M. Scribe.

    Le troisime acte se passe sur le fameuxvaisseau dont la construction a retard deplusieurs mois la premire reprsentation del'ouvrage. Don Pedro, accompagn d'Ins,commande l'expdition ; mais, en ralit, ilsuit les conseils de Nlusko qui, pour assou-vir sa soif de vengeance, fait faire do faussesmanoeuvres, et envoie le navire se brisercontre les cueils. Vasco a frt un btiment ses frais ; il a suivi Don Pedro ; effray dupril qui menace son rival, il l'aborde et l'eninforme. Don Pedro mconnat le sentimentqui le fait agir, et ordonne que Vasco soitattach au grand mt et fusill. Au momento il donne cet ordre, le vaisseau se brise surdes rochers, et une troupe de sauvages l'en-vahit aussitt. D'o viennent ces sauvages?Comment ont-ils pu arriver jusqu'au bti-ment sans qu'on se soit dout de leur pr-sence? C'est ce qu'on ne s'est pas mis enpeine d'expliquer.

    Slika a repris, dans le quatrime acte, lesattributs de sa royaut insulaire. Tous lesprisonniers, au nombre desquels se trouventVasco de Gama, vont tro gorgs. Poursauver un amant aussi lche qu'infidle, S-lika imagine de dclarer qu'il est son poux.Pour le prouver, tous deux accomplissent lescrmonies en usage chez ces peuplades bar-bares. Non-seulement Vasco s'y soumet; ilrenchrit oncore sur ses protestations d'a-mour du second acte :

    Vers toi, mon idole,Tout mon coeur s'envole,Et pour toi j'immoleMa gloire venir.D'amour frmissanteMon me est brlante,L'espoir et l'attenteMe font tressaillir.

    Les vers ne sont pas meilleurs, ni les ser-ments plus sincres. La voix d'Ins se faitentendre, et les feux de Vasco changent dedirection pour la quatrime fois.

    Quant la pauvre Slika, il ne lui reste'plus qu' mourir. Comme Didon, une vraieAfricaine au moins celle-l, elle ne se percepas le sein d'un glaive sur un bcher, en mau-dissant le perfide Troyen qui l'abandonne ;elle choisit un genre de mort plus bizarre etaussi impossible que les circonstances qui

    ! ont amen ce tragique dnom'ent. Elle or-

  • AFB.I AFEI 11

    donne Nlusko de favoriser le dpart d'Ins'

    et de Vasco. Ds qu'elle voit le navire gagnerla pleine mer, elle se couche sous un manee-

    nillir, et, s'abandonnant son dsespoiramoureux, elle meurt. Le fidle et incom-

    pris Nlusko accourt pour recueillir le der-nier soupir do sa souveraine adore. A son

    tour, il aspire longs traits les fleurs dumaneenillieretsubitlemmesorti L'ombragede cet arbre est-il donc mortel? M. Scribe adit oui, les naturalistes disent non. Si l'ana-

    lyse que nous venons de faire du livret de

    l'Africaine dmontre les dfauts les plus sail-lants d la conception littraire de la pice,que serait-ce donc si on relevait les pensesridicules mises par chaque personnage, etles expressions grotesques, et ls fautes de

    franais?Meyerbeer plus qu'un autre intervenait

    dans la composition du livret. Il donnait desindications, demandait des scnes, ds chan-gements , des mots mme appropris sespenses musicales. Il n'tait pas toujours heu-reux ; car le sens littraire n'tait pas chez luitrs-exerc ; cependant c'est cette volontindpendante et ferme que nous devons la ma-gnifique scne de la conjuration,- des Hugue-nots, le duo du quatrime acte, composs surla demande du musicien par M. Emile Des-champs au dfaut de Scribe. En gnral, lasolidarit du pote et du musicien ne sauraittre dcline par ce dernier. C'tait l'avis de"Weber, qui s'exprimait ainsi dans une deses lettres : Un compositeur est responsa-ble du sujet qu'il traite : vous ne vous ima-ginez peut-tre pas qu'on mette un librettodans la main d'un compositeur, comme danscelle d'un enfant l'on met une pommo. *

    "Une fois ces rserves faites, il ne nous resteplus qu' admirer ce merveilleux effet desdeux forces de l'art : le rhythme et l'harmo-nie mlodieuse. La nature des ides nousreporte plus volontiers l'poque des .fla-guenots qu' celle du Prophte; mais le styloest devenu d'une clart suprme sous laplume exerce de l'infatigable - matre, et,sous ce rapport, le mme fait se remarqueentre les Huguenots et l'Africaine qu'entre leDon Juan do Mozart et sa Flte enchante.Dans les premiers ouvrages, plus de forcedramatique, plus de souffle inspir; dansceux do la dernire heure, un exercice plusmagistral de la facult d'crire, une expres-sion immdiate et limpide de la pense, laperfection de la forme en un mot. Les preu-ves de cette thse nous entraneraient troploin. Le lecteur bnvole supplera par l'-

    tude de la partition ce que nous ne pou-vons qu'indiquer ici.

    Personne n'a gard plus constamment queM. Ftis une foi robuste dans le gnie deMeyerbeer et n'a plus contribu que lui consolider sa gloire. Ce fut lui que la fa-mille du compositeur s'adressa pour dirigerl'tude du chef-d'oeuvre et prsider sonexcution. Le vieil athlte musical se vouapendant de longs mois cette tche ardueavec une activit que son amiti pour l'il-lustre matre et ses quatre-vingts ans ren-daient admirable et touchante. Le principalinterprte choisi par Meyerbeer, le tnorNudin, a failli compromettre le succs del'Africaine par son jeu insuffisant, son accenttranger, sa dclamation ridicule.

    Voici la premire distribution de l pice :Vasco de Gama ..... MM; NAUDIN.Don Alvar . - "WALOT.Nlusko FAURE.Don Pedro BELV,.Don Diego CASTELMARY.Le grand inquisiteur. . . . DAVID.Le grand-prfitre de Brahma. OBIN.Slika Mme Marie SASSE.Ins Mlle Marie BATTU.Le tnor Villaret remplaa Naudin vers la

    fin de 1866, et le r&le do Vasco y gagna. Soncaractre, mal dessin par Scribe, l'empchedo devenir meilleur.

    Si nous voulions signaler les beauts musi-cales que renferme cette belle partition, ilnous faudrait presque tout citer, fjus de-vons nous borner rappeler les morceauxprincipaux. Dans lo premier acte, la romanced'Ins : Adieu, mon doux rivage, gracieusementaccompagne parla flte et lo hautbois; logrand finale, qui renferme cinq scnes dve-loppes, et dont l'effet puissant peut trocompar celui de la bndiction des poi-gnards dans ls Huguenots.V&ita sommeil,qui ouvre le second acte : Sur mes genoux,fils du soleil, est ravissant. C'est une ber-ceuse originale, pleine d'abandon, et cepen-dant entrecoupe d'accents trs-dramatiques.L'air de Faure : Fille des rois, toi l'hom-mage, a bien le caractre sombre qui con-vient ce sauvage fanatique. Le finale de cesecond acte est sans exemple au thtre.C'est un septuor vocal sans accompagne-ment, dont l'effet est aussi neuf qu'imprvu.Dans l'acte du vaisseau,' on ne remarqueque trois morceaux : le gracieux choeur dofemmes: Le rapide et lger navire; la prire :0 grand saint Dominique, et la ballade chan-te par Faure: Adamastor, roi des vaguesprofondes, qui est bien suprieure au Piffpafe&Huguenots,et au chant analogue dans

  • 12 AFRI AGNEle Prophte : Aussi nombreux que les toiles.

    La grande marche indienne, qui accompa-gne la

    '

    crmonie' du couronnement de S-

    lika, ouvre le quatrime acte. Par l'origina-lit du rhylhme, la disposition des massesinstrumentales, le got avec lequel sontgroupes les diverses sonorits de l'orches-tre, cette marche indienne est le chef-d'oeu-vre de Meyerbeer, et ne le cde en rien l'effet de l'ouverture si admirable de Siruen-se. Nous passons: rapidement sur l'air, deVasco : Paradis sorti du sein de fonde ; les

    phrases mlodiques en^ sont: ravissantes;mais la situation d hros au milieu des sau-vages, les paroles qu'il leur' adresse :' Eli !par piti pour ma mmoire, laissez-moi. la-vie ; me priver de la gloire d'avoir dcouvertvotre le I Vous ne le voudrez pasl toutcela est ridicule. L'oreille est charme; maisle sourire est sur les lvres.-Nous'arrivonsau grand duo : ici, tout est admirable, eni-vrant, suave. La passion tendre, l'extase del'amour, ont rarement t exprimes aveccette.force. On a eu tort de le comparer auduo du quatrime, acte des Huguenots. Il n'ya d'analogie que dans les phrases : Nmt d'i-vresse, GtTu l'as, dit : oui, lu m'aimesl Toutle reste est aussi dramatique que le duo del'Africaine l'est peu. Au dbut du cinquimoacte, l'arioso chant par Mil Battu -.Fleursnouvelles, arbres nouveaux, a. t supprim,ainsi qu'un tiers de la. partition originale.Les parties supprimes ne sont pas moinsbien traites et moins intressantes que lesmorceaux conservs. L'impossibilit de fairedurer une reprsentation sept ou huit heuresa fait consommer ce sacrifice. La grandescne du mancenillier est annonce par lefameux prlude l'unisson qui lectrise lasalle. Cette phrase vigoureuse est dite parles violons, altos, violoncelles, clarinettes etbassons. Lanaturede l'effet produit tientpluslasonorit et labonne excution qu' l'in-vention mlodique; il en rsulte une sensationpluttacoustiquequemusicale. Slika chante,pendant ce dernier tableau, des mlodies tour tour suaves, vhmentes,plcines de caresseset de passion. L'orchestration dialogue ad-mirablement avec cette sauvagesse qui veutmourir non de dsespoir, mais d'amour.Cette situation imagine par les auteurs estsi force que le spectateur est peu mu.Pourquoi n'avoir pas simplement donn Slika abandonne les sentiments de dou-leur, d'garement, de passion dsespre desDidon, des Sapho, des Ariane? Meyerbeer jn'aurait pas t moins puissant, moins in- ;

    spire, et cette dernire scne, traite par lui,aurait certainement fait plir les quinze ouvingt opras consacrs peindre une dou-leur toujours sympathique, parce qu'elle estnaturelle et lgitime.

    Le publie prfrera probablement Robertet ls Huguenots, peut-tre mme le Pro-phte kl'Africaine; mais cette, dernire par-tition offre aux; musiciens, une, telle abon-dance de' richesses: rhythmiques,,de combi-naisons harmoniques; et: ; instrumentales,qu'elle sera . leurs yeux .le. monument; leplus imprissable de la gloire de Meyerbeer.

    AFRICANO GENEROS0 (iJ), opra, musi-que de Fioravanti (Valentin), reprsenten Italie en 1804.

    AGAMEMNON, tragdie burlesque, mlede prose et de couplets, paroles et musiquede M. Herv, reprsente aux Folies-Nou-velles en mai 1856.

    AGAR NA PASZCZY (Agar dans le dsert),scne lyrique, musique de Kurpinski, repr-sente S Varsovie en 1814.

    AGATINA (h') [Cendrillon], opra italien,musique do Pavesi, reprsent . Milan en1814.

    AGELMONDO, opra, musique de Ber-nasconi, reprsent la cour de Bavire en1700.

    AGES (LES), opra-ballet en trois actes avecprologue, paroles de Fuzelier, musique deCampra, reprsent l'Opra le 9 octobre1718.

    AGESILAO, opra italien, musique de'An-dreozzi, reprsent au thtre Sn-Benedettode Venise en 1781.

    AGESILAO, opra, musique de Perotti(Jean-Dominique), reprsent Rome en1789.

    AGIDE, RE DI SPARTA, opra italien,musique de Porta (Jean), reprsent Ve-nise en 1725.

    AGIS, parodie en un acte, prose et vaude-villes, d'Agis, tragdie de Laignolot, parolesde Goulard, reprsente la Comdie-Ita-lienne le 2 aot 1782.

    AGNEAU DE CHLO (L')( opra-comiqueen un acte, paroles de-M. Clairville, musiquede M. Montaubry (frre du tnor),: repr-sent au Thtre-Lyrique le 9 juin 1858. Pas-torale joue par "Wartel, Mlles caye etGirard.

  • AGJNE AGNE 13

    AGNS, opra allemand, musique deKrebs, reprsent Dresde, au thtre de la

    Cour en janvier 1828.

    AGNS BERNAUERIN, mlodrame,' mu-sique de Gleissnr, reprsent Munich vers

    1790. :'

    ' >

    AGNS BERNAUERIN, opra, musique deKrebs, reprsent Hambourg en 1828.

    AGNS DE CHTILLON OU LE SIGE DESAINT-JEAN-D'ACRE, opra-hroque entrois actes, paroles de Planterre, musique de

    Loise, reprsent au thtre Louvois vers1792.

    AGNS DE HOHENSTAUFEN, opra entrois actes, paroles de Raupaeh et du baron deLichtenstein, musique de Spontini, repr-sent sur. le Thtre-Royal de Berlin dansle mois de janvier 1838. L'histoire s'estmontre avare de dtails en ce qui concernel'union de Philippe-Auguste avec Agns deMrahie. On sait seulement que ce prince,aprs avoir pous Ingelburge, princesse deDanemark, aussi remarquable par sa beaut

    que par ses vertus, conut contre elle unesi invincible aversion le jour- mme doson mariage (aot 1193) , qu'il divorapour pouser Agns de Mranie, fille doBerchtold, et qu'il encourutpour ce fait l'ex-communication. Plusieurs auteurs dramati-ques, avant notre pote Ponsard, s'empar-rent de cesujetetledvelopprorit avec toutelibert. Dans le livret trait par Spontini,Raubach et le baron de Lichtenstein mirenten scne Henri le Lion,Henri son fils, un ar-chevque, Philippe roi de Franco, Agns otsa mre Irmengarde. Leur pome offre debeaux caractres, dos situations fortes etvaries, en un mot les lments bien propres inspirer le compositeur. Celui-ci n'est pasrest au-dessous de sa tche. 'Son. oeuvro aobtenu les suffrages de tous les esprits culti-vs de l'Allemagne, et si lo succs n'a pas t plus gnral, il convient peut-tre dol'attribuer aux tendances de l'poque, quiloignaient de plus en plus le public dos su-jets hroques et des conceptions simples etgrandioses". Il est possible que l'opra d'A-gns soit infrieur ceux de la Vestale, deFernand Cortez et d'Olympie. Dans tous lescas, c'est un beau soleil couchant. L'ouver-ture se compose d'un andanto majestueux enr majour et d'un allegro appassionato on rmineur. Dans le premier acte, le duo dos iAmis en' la rappelle celui de la Vestale, jSpontini tait seul capable de faire expri- i

    mer la musiquo ce sentiment fort et simplede la sainte'amiti. Le genro hroque luitait naturel. Un rapprochement que nousCroyons juste se prsente notre pense -.quoique les coles nouvelles aient dpr-ci, ridiculis mme le peintre David sans

    produire aucun artiste qui le remplatdans ce genre ni mme qui l'galt, ilreste encore celui qui a su le mieux mon-trer au spectateur le grand ct dos sen-timents et dos ides des vieux Romains ;or Spontini a t le David de la musique.

    La romance do Henri est ravissante. Commecelle que le compositeur . a crite dans .sonopra de Millon, elle a la couleur qu'on sup-pose aux lais des troubadours. Le quatuoren si bmol et le finale du premier acte, avecses gammes chromatiques descendantes, sontd'un effet saisissant. Nous citerons, dans lesautres parties de l'ouvrage, le magnifiquechoeur des Nonnes, un autre quatuor, l'air

    d'Irmengarde, lo choeur dos Juges du combat,l'imitation do l'orgue par les instruments

    vent, et enfin les airs de ballet. L'oprad'Agns a t chant par Fischer, tnor doude moyens extraordinaires, jouant le rled'Henri IV. Distribution : Eichborger, Henrilo fils ; Badcr.laplus bolle voix de l'Allemagne,Philippe; Zschiesche,l'archevquc; Botticher,le roi de France ; M"e de Fasmann, bolle tra-

    gdionno comme Mlle Falcon, Irmengarde ;et MU Grunbaum, dont la voix tait suavoot lo jeu plein de grce, qui donnait au per-sonnage sympathique d'Agns un charme

    inexprimable.C'cstsurtout notre poquo,olo public assiste bien plus nombreux qu'au-trefois ces ftes do l'esprit et du got, qu'ilserait utile de lui faire connatre ces grandesconceptions.

    AGNS ET FLIX OU LES DEUX ESPI-GLES, opra-comique en deux actes, parolesdo Demoustier, musique de Devienne, repr-sent Feydeau le 24 aot 1795. Los doux

    jeunes gens voulurent so marier malgr la vo-lont do leurs parents. On les surprend en-semble. Le pre de Flix, qui est juge, motson fils en prison. Agns se dguise en gar-on, gagne le guichetier qui en fait une sen-tinelle. Los doux espigles trouvont moyend'enfermer lo juge et lo gelier, do s'vaderet de so faire pardonner. La musique estd'une insignifiance complte.

    AGNS ET OLIVIER, opra-comique oni trois acles, de Monvol, musique do Dalayrac,j reprsent l'Opra-Comique le 10 octobre! 1791.

  • 14 AHNE AKEB

    AGNS SOREL, opra en trois actes, mu-sique de Gyrowetz, reprsent Vienne en1808.

    AGNS SOREL, opra anglais, musique deMme Becket, reprsent sur le thtre de

    Saint-James, sans succs.

    AGNS SOREL, opra en trois actes, mu-sique de De Pellaert, reprsent Bruxellesen 1823.

    AGNESE, opra italien en deux actes, chef-d'oeuvre de Par, reprsent Paris le24 juillet 1819. Cet ouvrage, qui renfermedes choeurs et un finale admirables, fut sou-vent repris, et toujours avec un immensesuccs. Il a eu pour interprtes Pellegrini,Galli, Lablache, Tamburini; Mines Min-vielle-Fodor et Pasta.

    AGREABLE SURPRISE (THE) , opra an-glais, musique de Stevenson, reprsent Dublin vers 1795.

    AGRMENTS CHAMPTRES (LES), diver-tissement

    , musique de Chauvon, musicienordinaire de la musique du roi vers 1740 ; ila publi cet ouvrage.

    AGRICOL VIALA OULE JEUNE HROS DELA DURANCE , fait historique, paroles doPhilippon de la Madeleine, musiquo de Jadin,reprsent sur lo thtre des Amis de la Pa-trie (salle Louvois), le lor juillet 1794.

    AGRICOL VIALA OU LE HROS DETREIZE ANS, opra-eomiquo en un acte,en prose, d'Audouin , musique de Porta(Bernardo), reprsent l'Opra-Comique le1er juillet 1794. (Non imprim.)

    AGRICOL VIALA OU LE HROS DE LADURANCE, opra-comique en un acte et en

    prose, paroles do C.-F. Fillette, dit Loraux,musique de Berton, reprsent sur le thtreFeydeau le 9 octobre 1794. (Non imprim.)

    AGRIPPA, opra italien, musique de Porta(Jean), reprsent Venise en 1717.

    AGRIPPINA, opra italien, musique deHamdel, reprsent Venise en 1709.

    AGRIPPINA, opra italien, musique dePorpora, reprsent vers 1742.

    AGNILE ROMANE, opra italien, musiquede Chelard, reprsent la Scala de Milanen mars 1804.

    AHNENSCHAETZ (DER) [le Trsor desaeux], musiquo de Reissiger, reprsent Rome.

    AHRNLESERINN (DIE) [la Glaneuse],opra allemand, musique de Schubert (Fer-dinand), n en 1794, compos pour des en-fants.

    AEULE (i,'), opra-comique en un acte,paroles de M. de Saint-Georges, musique d'A-drien Boieldieu, reprsent l'Opra-Comi-que le 17 aot 1841. On y remarque desmlodies agrables, une harmonie l-gante. Cette partition, une des premires deM. Adrien Boieldieu, tait dj digne d'tresigne d'un nom qui rappelait de glorieuxsouvenirs. Roger chantait en fausset unopartie de son rle; il reprsentait tour tour un jeune homme et une ingnue.

    AILES DE L'AMOUR (LES), divertissementen un.acte, paroles et musique de Beffroyde Reigny, reprsent le 25 mai 1786.

    AIM POUR LUI-MME, oprette on unacte, paroles de M. de la Chosneraye, musi-

    que de M. Laurent de Rill, reprsent auxFolies-Nouvelles en fvrier 1857.

    AIRE DE L'AIGLE (L'), opra allemand,paroles de Holtey, musique do Glaeser. Lopome est uno des oeuvres littraires lesplus estimes; la partition renferme de belleschoses. Cet ouvrage a t repris Francforten fvrier 1845, et dans la salle Kroll, Ber-lin, en juillet 1862.

    AJACE (i/), dramma per musica, en troisactes, paroles de A. d'Averara, reprsent Rome vers 1697.

    AJAX, tragdie lyrique en cinq actes avecprologue, paroles de Mnesson, musique doBertin, reprsent l'Opra lo 30 avril 1716.

    AJAX, tragdie do Sophocle, avec leschoeurs de Bellermann, directeur du gym-nase de Berlin, reprsente en mars 1856 Berlin.

    AJO NELL' IMBARAZZO (i/) [le Prcep-teur dans l'embarras], opra, musiquo do Dc-nizetti, reprsent Rome en 1824.

    AJO NELL' IMBARAZZO (i/) [lo Prcep-teur dans l'embarras], opra, musiquo doCelli (n en 1782, mort en 1856), reprsentsur plusieurs scnes de l'Italie.

    AKBAR, ROI DU MOGOL, tragdie lyri-que, pome et musique do l'abb Mailly, re-prsente au palais d'Alessandro Bichi, car-dinal-vque de Carpentras, en fvrier icio.Cet ouvrage peut tre considr comme lopremier opra franais.

  • ALAR -A-LCA 15

    AKEBAR, opra en un acte, paroles de

    Lon Guillard, musique de Victor Roger.C'est un pisode de la rvolte des strelitz,

    dans lequel figurent le czar Pierre le Grand

    et son favori Menzikoff.

    ALADIN OU LA LAMPE MERVEILLEUSE,

    opra en cinq actes, paroles d'Etienne,musi-

    que de Nicolo Isouard. Cet ouvrage fut le der-

    nier du gracieux compositeur, et encore le

    laissa-t-il inachev. Benincori le mit en tatd'tre reprsent, ce qui eut lieu le 6 f-

    vrier 1822. Quoique la musique se ressenttde la dfaillance physique de Nicolo, l'opradAladin obtint un des plus grands succs

    qu'on ait vus. jusque-l au thtre. On citesurtout l'air : Venez, charmantes bayadres.Parmi ces bayadres se faisait remarquer lafameuse Mlle Bigottini, une des clbrits

    chorgraphiques de l'poque. Du reste, lamise on scne tait splendide. C'est la pre-mire reprsentation de la Lampe merveil-leuse qu'on vit briller le gaz l'Opra pourla premire fois. Nous ne voudrions pas af-fimer que cet clairage alors merveilleux aitt tranger la vogue dont a joui Aladin.

    ALADIN OU LA LAMPE MERVEILLEUSE,opra en trois actes, musique de Adafbort

    Gyrowetz, reprsent Vienne vers 1822.Les compositions dramatiques de ce musiciendistingu sont moins estimes en Allemagneque ses symphonies, qui ont souvent t ex-cutes dans les concerts avec celles d'Haydn.

    ALADIN, opra anglais, musique do Bisb-op , reprsent au thtre de Covent-Gar-den, Londres, en 1826.

    ALADIN OU LA LAMPE MERVEILLEUSE,opra en trois actes, musique de C. Guhr,reprsent Francfort en 1830.

    ALADINO, opra italien, musique de Ricci(Louis), reprsent Naples en 1835.

    ALAHOR IN GRANATA, opra, musique deDonizetti, reprsent Paenne en 1826.

    ALAIN ET ROSETTE OU la LA BERGREINGNUE, intermde, paroles de Boutillier,musique de Pontoau, reprsent l'Opra lo10 janvier 1777. Ce musicien, n h Chaumes,en Brie, tait un organiste assez en.renomdans les glises de Paris.

    ALARic, opra en trois actes, musiquo deSchiefferdeckor, reprsent en 1702 Ham-bourg.

    ALARico IN BALTHA, opra allemand,

    musique de Steffani, reprsent Brunswicken 1687.

    ALARICO, RE DE' GOTI, opra italien,musique de Bassani, reprsent Ferrreen 1585.

    ALBACORNELIA,opra, musique de Conti(Franois), reprsent Vienne en 1714.

    ALBERGA DELLA SPERANZA (i/) [l'a-berge de l'Esprance), opra italien; musiquode M. Lombardini, reprsent San-Carlode Naples en mars 1864.

    ALBERGATRICE VIVACE (if), opra, mu-sique de Caruso, reprsent Milan en 1781.

    ALBERGO NCANTATA (L'), opra buffa,musique de Mazza, reprsent Florence en1828.

    ALBERGO MAGICO (i/), opra italien, mu-sique de Bigatti, reprsent Milan, au th-tre de Sainte-Radegonde, en isn.

    ALBERO DI DIANA (L'), opra, musiquode Bresciani, reprsent Trieste en 1832.

    ALBERT III, opra, musique de Vogler,reprsent au thtre de Munich en 1781.

    ALBIN, opra allemand en trois actes, mu-siquo de M. de Flotow, reprsent pour lapremire fois Vienne le 12 fvrier 1856, otensuite au thtre grand-ducal do Schwerin,dont le compositeur tait alors l'intendant.

    ALBINA DI LERIDA, opra italien, musi-que de Bruno , reprsent sans succs authtre del Fondo, Naples, en octobre 1855.

    ALBION AND ALBANIUS, opra, parolesde Drydon, musique de Grabu, reprsenten 1085 au thtre de Dorset-GardOn, Londros.

    ALBOIN ET ROSAMNDE, opra, musi-que de Miltitz, reprsent Dresde vers1S3G.

    ALBOINO, opra italien, musique de Ziani,reprsent Vienne en 1707.

    ALBOINO IN ITALIA, opra italien, mu-sique de Tosi, reprsent en 1691 au thtreSaint-Jean-et-Saint-Paul de Venise.

    ALBOINO IN ITALIA, opra italien, mu-sique de Pollarolo, reprsent Venise on1691.

    ALBUMAZAR, opra italien, musiquo deBuini, reprsent Bologne en 1727.

    ALCADE (L'), opra-comique on un acte

  • 16 ALCE ALOEparoles de MM. E. Thierry et Denizet, musiquede M. Uzpy, reprsent au Thtre-Lyriquele 9 septembre 1864. Le pome n'est pas fortet la musique est faible. Il s'agit d'un alcaderidicule, qui veut marier sa fille un certainnigaud nomm Fabien, et d'un Lorenzo,amantprfr, qui se dguise en corrgidor, intimidele pre et emporte la place d'assaut. Cetteoprette est reste au rpertoire comme leverde rideau. Il est regrettable qu'au Thtre-Lyrique, o l'on excute des oeuvres d'uncaractre lev et gnralement distingu,on tolre des procds extra-musicaux, em-prunts aux cafs-concerts ou aux Varits.A quoi riment ces rptitions de syllabesdans la chanson de Fabien : Sous la dentelle,telle, telle; Quelle prestance, tance, tance;Qu'il est bien, monsieur Fabien? S'il taitbgue encore ; mais il vaudrait assurmentmieux qu'il ft muet, Il y a un petit bolroassez bien tourn. En somme, c'est une tristepice, quoique Gerpr soit assez comiquedans le rle de Fabien. Gabriel joue celui del'alcade avec les restes d'un vritable talent.La pice a obtenu un certain nombre de re-prsentations, mais elle n'a pas t impri-me;