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La réflexion sur le rôle du travail social dans les quar5ers exclus: Le cas du quar5er de Mina
Violeta Quiroga, Manuel Aguilar, Marta Llobet,
Andres Lorenzo, Ferran Cortes École de Travail Social. Unité de FormaAon et de recherche.
Sommaire
1. Introduc5on 2. Objec5fs 3. Méthodologie 4. Éléments de contexte 5. Caractéris5ques de la popula5on 6. Plan de transforma5on 7. Résultats préliminares 8. Résultats Aps Ville de Sant Adrià del Besós
Introduc5on
§ L’étude prétend répliquer l’étude réalisée pendant l’année 2000 Vivre la Mina. Analyse socioéconomique et socioanthropologique (Doncel, Quiroga, Giner y Díez, 2001). Une des trois proposiAons qui s’étaient réalisées sur le quarAer de la Mina pour de développement de la planificaAon urbaine agréé (ModificaAon PGM Litoral-‐Besòs) pour le forum de la culture de l’an 2004.
§ Ce travail naît d’une demande des mouvements sociaux du quarAer à Travail Social Université de Barcelone.
§ C’est un quarAer exclus et mul5intervenu, avec une
inversion de 218,66 millions d’€ (2000-‐2014).
§ Recherche-‐ac5on à travers de l’Aps.
Objec5fs Généraux
§ Connaître l’évolu5on sociale et culturelle de la Mina Nueva
depuis l’année 2000 jusqu’en 2015. L’étude prétend connaître ce]e réalité sociale à parAr des différents agents et acteurs sociaux qui forment parAe du Assu social, associaAf ou pas, formel et informel, de la Mina Nueva.
§ Analyser les interven5ons publiques urbanis5ques et sociales réalisées dans le quarAer de la Mina Nueva, surtout depuis l’an 2000 jusqu’en 2015 sur la populaAon qui habite le quarAer.
§ Analyser les processus de par5cipa5on réalisés dans le quarAer, surtout de l’an 2000 jusqu’en 2015. Élaborer des recomendaAons d’intervenAon sociale pour améliorer la prévenAon de situaAons de risque avec ce collecAf.
Méthodologie I § Recherche-‐acAon longitudinale (année 2000, année 2015)
§ Méthodologie de caractère qualita5f et quan5ta5f § Techniques u5lisées: l’observaAon, l’interview individuel et
collecAf, les groupes de discussion et les quesAonnaires § Par5cipa5on: Retour diagnose aux professionnels et aux services
pour construire une diagnose collecAve et des proposiAons de futur.
§ Deux phases de travail de camp: § Premiere phase. À travers de l’ApprenAssage Service: 4 professeurs et 39
étudiants (Licence de Travail Social); 2 étudiants (TFG, TFM) (septembre 2016 -‐juin 2016)
§ Deuxième phase. À travers de l’ApprenAssage Service: 4 professeurs et 32 étudiants (Licence de Travail Social); 1 étudiant (TFM) (en cours)
Méthodologie II Évalua5on Aps
Auprès des 39 étudiants de la première phase § Fiche basique § QuesAonnaire. Catégories (contact avec la réalité,
apprenAssage, compétences acquises, compromis social, saAsfacAon et proposiAons d’amélioraAon)
§ 4 groupes de discussion
Méthodologie III
Tableau 1. Resumé du travail de camp
Première phase
55 agents clé
32 interviews aux voisins
35 questionnaires
Deuxième phase
45 agents clé
37 interviews aux voisins
50 questionnaires
Total
100 agents clé
69 interviews aux voisins
85 questionnaires
Éléments de contexte I
Ville de Sant Adrià del Besòs
§ En 1972, 2152 logements ont été construits. Les immeubles ont été édifiés d’urgence et étaient de basse qualité.
§ L’intervenAon s’est réalisée avec la prétenAon de créer un nouveau quar5er-‐dortoir pour les barraquistes de différentes zones de Barcelone, comme el Campo de la Bota, Poble Sec, Ca Tunis ou Perona, entre d’autres.
§ Ces immeubles commencèrent à s’occuper sans que le quarAer puisse offrir les services basiques et les equipements nécessaires.
Éléments de contexte II
§ La populaAon passa du barraquisme horizontal à un barraquisme ver5cal.
§ À parAr des années 80, la Mina devient de plus en plus marginale.
§ Les médias aidèrent à créer une vision s5gma5satrice
du quarAer.
§ Pendant les années 80 et 90, l’héroïne fait des ravages dans le quarAer. La vente et la consommaAon change la vie des voisins.
Caractéris5ques de la popula5on II
§ 30% de la population est d’ethnicité gitane.
§ En 1996, 32,96% de la population avait seulement l’EGB complétée. En 2015, 27,50% avaient seulement l’ESO. L’abandon et l’échec scolaire sont néanmoins encore très significatifs.
§ Chômage de longue durée qui favorise l’exclusion.
§ Beaucoup de familles remplacent les aides publiques par le travail informel ou ilégal comme le “trapicheo", la vente de drogues, la vente de produits volés, la vente ambulante...
§ La crise économique a affecté intensément le quartier. La vente de drogues a beaucoup augmenté ces trois dernières années, comme elle ne l’avait jamais fait à cette escale.
§ 60% des PIRMIs de la ville sont pour la population de la Mina.
Plan de transforma5on II
Interven5ons – Invers5ssements 2000-‐2014 ÉXÉCUTÉ Montant %
Plan de Actuació Social Programas sociales
Equipamentos sociales, educa5vos, culturales depor5vos Mejora de accessibilidad de las viviendas y rehabilitación
Urbanitzaciones espacios públicos y connec5vidad Vivienda de protección oficial y derrumbar edificios
Amor5tzación prestamo
Intereses prestamo hipotecario Proyecto de reparcelación, Indemnitzaciones
Projectos de expropiación Suelo cedido por las administraciones
Estructura
141,76 64,83% 32,64 14,93% 22,40 10,24% 10,59 4,84%
26,89 12,30% 49,24 22,52%
4,37 2,00% 4,44 2,03% 31,65 14,47% 4,80 2,20% 22,59 10,33% 9,05 4,14%
TOTAL 218,66 100,00%
Tableau 2: Interven5ons du Plan de transforma5on de 2000-‐2014
Services Sociaux
1. Changement du modèle organisa5f § D’une organisaAon par équipes territoriales à une organisaAon pour
l’ensemble de la ville en quatre catégories/équipes: premier accueil, famille-‐enfance, promoAon sociale et dépendance-‐handicap. Les équipes partent du quarAer. La populaAon se distance des équipes de premier accueil.
§ Les professionnels vivent ce départ du quarAer “comme une libéra5on”, plus de sécurité, une meilleure distribuAon des cas en nombre et difficulté entre les professionnels...
§ Les voisins le vivent avec un “sen5ment d’abandon”.
§ Le fait d’aller dans un territoire “étranger” aide à ce que les demandes de certains voisins se fassent d’une autre façon (“ils ne viennent plus en pyjama et en chaussons, ils y réflechissent, aller à la mairie les impressionne”).
Services Sociaux
2. «Intensité» et contenu des interven5ons § La logique qui domine dans les trois grandes équipes spécialisées est:
§ Demande de prestaAons pour couvrir les besoins basiques ( 90% des demandes)
§ TramitaAon de prestaAons dans les équipes § Suivi et/ou dérivaAon à d’autres domaines (formaAon dans les services
d’emploi).
§ “Une interven5on «légère», formale/burocra5que qui provoque la «reeducaAon» disciplinaire”
§ Le discours d’a]enAon individuelle est chargé d’une vision de l’usage des presta5ons (et de son re5rement) pour essayer de travailler avec les familles.
Quelques réflexions de SS § Équipe aprapée dans la logique tutélaire/disciplinaire de ges5on des
présta5ons pour couvrir les besoins basiques (logique imposée par les administraAons publiques).
§ Les travailleurs rencontrent une popula5on avec des comportements «déviés» en ce qui concerne l’acAvité économique (entre l’abscence de celle-‐ci, les acAvités marginales et les délicAves, avec peu d’expectaAves d’obtenir un emploi ordinaire), en ce qui concerne la valorisaAon et l’uAlisaAon du système éducaAf (abandon à 12 ans, peu de valorisaAon de son uAlité sociale), en ce qui concerne le foncAonnement des familles (adultes, couples et en occasions avec des enfants dans l’adolescence).
§ Tout celà créé une situa5on avec peu de sor5es et explique le besoin de se re5rer du quar5er et les incidents quelquefois violents qui se sont produits ces dernières années contre les professionnels.
Quelques réflexions de SS § C’est un cas extrême de distor5on d’un modèle
quesAonnable qui, dans ce contexte, se trouve dans une voie sans issue. Avec ce]e populaAon, il ne marche pas.
§ La réac5on (si innacceptable) d’une parAe de la populaAon de La Mina est en fait très lucide: c’est le professionnel “qui donne ou enlève selon bon lui semble”, et par conséquent, “je fais autant de pression sur le professionnel que je peux”.
§ Ce piège dans lequel est a]rappée l’équipe difficulte
amplement le développement d’une offre de travail social (socioéducaAf si on préfère) à niveau individuel, collecAf et communautaire avec la populaAon qui en a besoin.
Apporta5ons SS § Il est nécessaire de séparer l’accès (et la limita5on ou re5rée) des
presta5ons économiques et l’a]enAon sociale individuelle, groupale et communautaire. Le professionnel ne doit pas et ne peut pas être qui “donne” ou “reAre” l’aide.
§ Il conviendrait de réviser à fond la logique des diverses presta5ons. Quand plus objecAvables soient les exigences d’accès, mieux ce sera. Les prestaAons pour couvrir les besoins basiques ne devraient pas avoir de relaAon avec la conduite. S’il est consideré uAle d’établir des presta5ons-‐incen5f (payer pour assister à une acAvité, ect.) il faut être clair en ce que ces presta5ons sont très différentes à celles de subsistance.
§ La spécialisaAon de l’équipe (assez raisonnable dans son actuelle configuraAon) devrait perme]re une majeure spécialisa5on des professionnels dans chaque domaine.
Apporta5ons SS § Le plan de réforme, dans le domaine social, a été “une chance
perdue”. Une intervenAon temporaire comme celle-‐ci a du sens pour introduire une réorientaAon forte dans la façon d’aborder les choses. Dans le terrain urbanisAque, ça c’est fait ainsi, avec plus ou moins de succès.
§ La clé d’aborder des comportements comme ceux du manque d’usage de l’éducaAon, spécialement avec des populaAons qui peuvent avoir quelque chose de réfractaires, passe par des stratégies à long terme de valorisa5on de l’éduca5on (en faisant voir son uAlité, mais aussi en la faisant uAle). De même pour les styles parentaux. Il semble que lorsque quelque chose ce soit fait dans ce]e perspecAve les choses se sont bien passées. Évidemment, il s’agit de processus lents. Les stratégies de confrontaAon et celles de “chantage” ou pénalisaAon servent de peu quand elles sont reje]ées, quand les infracAons abondent tellement et lorsqu’on dédie tant d’efforts à les pénaliser sans changer la conduite des infracteurs.