L’INFIRMIERE COORDINATRICE ET LE PROJET DE VIE DE LA...
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Madame Adeline Fele
Madame Antoinette Muamba
L’INFIRMIERE COORDINATRICE ET LE PROJET DE VIE
DE LA PERSONNE VIEILLISSANTE EN SITUATION DE
HANDICAP MENTAL VIVANT EN STRUCTURE
NON MEDICALISE
DIPLOME UNIVERSITAIRE INFIRMIER REFERENT EN EHPAD ET
EN SSIAD
Année 2016
Directrice de mémoire : Madame Brigitte Feuillebois
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
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Remerciements
Nous adressons nos remerciements à notre directrice de mémoire, Madame Brigitte
Feuillebois, pour sa lecture patiente de notre travail ainsi que pour ses remarques
judicieuses.
Nous remercions également les directeurs et chefs de service qui ont acceptés de
répondre à nos questions.
Merci à nos proches pour leur soutien et leurs encouragements.
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Sommaire
I. Contexte du projet
A) L’environnement de la structure
B) La Structure
C) Les patients résidents
II. Description de la Structure
1. Les professionnels
2. La réglementation
3. La Mise en oeuvre
III. Etat des lieux
A) La méthodologie
B) L’enquête
C) Les résultats de l’enquête
D) L’analyse
IV. Le rôle de l’IRCO
V. La Conclusion
VI. La Bibliographie
VII. Les résumés
VIII. Les Annexes
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I. Contexte du projet
Le point de départ de notre questionnement part du constat que les personnes en
situation d’handicap mental connaissent aujourd’hui une augmentation de leur espérance de
vie.
Force est de constater que du fait de cette longévité la question de la prise en charge adaptée
et de l’accompagnement de la personne en situation d’handicap est une problématique.
En 1991, des recherches effectuées par la Fondation Bost font apparaitre que l’espérance de
vie des personnes handicapées, tout handicap confondu aurait progressé de 12 ans en
moyenne entre 1970 et 1990, parfois même de 20 ans selon la nature du handicap.
A partir des années 2000, des nombreuses études soulignent l’importance de ce
phénomène du vieillissement et le nombre croissant de personnes concernées.
L’enquête HID (Handicaps-Incapacités-Dépendance) réalisé par l’INSEE entre 1998 et 2001
évalue à 63500 le nombre de personne en situation d’handicap âgés de plus de 40 ans, dont
260 000 âgés de 60 ans et plus et 140 000 âgées de 70 ans et plus.
De plus, l’enquête des établissements sociaux (ES) de 2006 établie que l’âge moyen des
personnes accueillies dans les établissements médico-sociaux a augmenté depuis 2001 et que
le vieillissement des publics accueillis entre 2001 et 2006 et plus important.
Enfin l’enquête ES de 2010, montre que l’âge moyen des adultes a continué d’augmenter, ce
vieillissement massif des publics handicapés interroge les pratiques professionnelles
d’accompagnement et l’organisation du médico-social. « Extrait de l’étude réalisée par le
CREAI du Nord Pas-Calais de Juin 2014 »
Si la question du vieillissement se pose dans les structures, alors qu’une équipe
médicale et paramédicale participe à l’accompagnement des résidents, qu’en est-il de
la continuité des soins dans les établissements, tels que les foyers de vie qui ne sont pas
médicalisés ?
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Quel rôle l’infirmière coordinatrice pourrait-elle avoir dans l’accompagnement de
ces personnes ? Comment peut-elle participer à leurs projets de vie afin d’améliorer
leurs prises en charge dans la globalité ?
Dans un premier temps nous vous présenterons, le Foyer de Vie Altitude qui fait face à
un vieillissement important de sa population. Une seconde partie sera consacrée aux
résultats des entretiens que nous avons réalisés auprès de la direction de foyers de vie,
faisant face à la même problématique. Enfin, nous analyserons les transmissions de 44
dossiers de résidents, afin de démontrer le rôle qu’une infirmière coordinatrice pourrait
apporter dans l’amélioration de leur prise en charge.
A) L’environnement de la structure
Définition du Foyer de vie :
Il s’agit d’un établissement qui accueille les personnes adultes en situation d’handicap, mais
avec une certaine autonomie et pour lesquels, il y a une recherche permanente d’occupation
des résidents, au travers d’activités sportives, ludiques, manuelles. Il y a aussi la possibilité
de proposer un hébergement ou non. Mais, il ne faut pas le confondre avec les autres
établissements de type ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail), de MAS
(Maison d’Accueil Spécialisée ou encore de FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé) qui
concernent d’autres types de publics. Le Foyer de vie insiste sur l’importance qui est donnée
au maintien d’une dynamique collective et individuelle
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B) La Structure
Le Foyer de Vie Altitude - Les Papillons Blancs de Roubaix-Tourcoing
a) L’historique :
L’association des Papillons Blancs de Roubaix-Tourcoing régie par la loi du 01 juillet
1901, accompagne aujourd’hui 2500 personnes déficientes intellectuelles, comprenant 1800
adultes et 700 enfants à travers diverses structures réparties dans les 23 communes sur la
zone de Roubaix-Tourcoing.
Cet établissement a été créé le 30 mai 1994 (son autorisation d’ouverture a été délivrée
par le Président du Conseil Général du Nord) a reçu la mission d’héberger et d’accompagner
dans leur vie quotidienne des adultes handicapés mentaux, avec l’idée de mettre en avant les
résidents, afin qu’ils comprennent qu’ils sont chez eux et non dans un Foyer de Vie. Le
Foyer Altitude est habilité à l’aide sociale, il est géré par l’association Les Papillons Blancs
Roubaix-Tourcoing.
Cela se concrétise par des studios individualisés comprenant des sanitaires dans chaque
logement, la possibilité de personnalisation de ceux-ci par les habitants (meubles, appareils
électroménagers, linges etc.), en limitant le nombre d’appartements pour que chacun se sente
pris en considération et pour faciliter les échanges, il y a des espaces communs pour le
partage.
Les habitants bénéficient aussi d’aides au logement, telles que l’Aide Personnalisé au
Logement (APL). Le Foyer de Vie a été conçu aussi comme un ensemble qui se doit de
créer le lien entre l’habitant et son environnement immédiat, il doit se sentir chez lui et paye
un loyer comme chacun peut le faire, c’est à dire, se sentir chez soi. Ainsi, les habitants
peuvent recevoir leur famille dans leur espace et ils ont aussi une boîte aux lettres
invidualisée.
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Depuis le 1er
janvier 2005, la capacité d’accueil est de 49 places, se décomposant de la
manière suivante :
- 44 places d’hébergement permanent, dont 7 réservées à des personnes vieillissantes
- 5 places d’accueil d’urgence
Ainsi, à partir de cette notion, les services rendus aux personnes se déclinent à plusieurs
niveaux :
- Offrir un habitat respectueux d’une vie d’adulte et de l’intimité de chacun
- Accompagner et développer pour chacun un projet personnalisé respectueux de sa
personnalité, de son histoire et de son projet de vie.
- Favoriser l’épanouissement et le développement de la personne accueillie
- Assurer aide, protection et qualité de vie à tous les moments de l’existence
- Veiller au maintien de la bonne santé tant au plan physique et psychique
- Promouvoir et s’assurer de l’exercice de la citoyenneté de chacun en proposant un
espace de vie intégré à la cité
- Favoriser l’accès des personnes aux loisirs et à la culture
- Soutenir et développer les relations familiales
b) Son implantation :
Conçu avec une architecture ouverte. L’établissement est implanté sur la commune
d’Halluin, une ville de 15 000 habitants.
Les limites ne sont pas matériellement délimitées. Les bâtiments sont articulés entre eux par
des ruelles reliées aux chemins et rues du quartier. L’espace peut être qualifié de semi-
public, dans la mesure, où il peut être traversé par les habitants. Le site principal se compose
de cinq bâtiments sur 1,2 hectare :
- Un bâtiment d’administration et de restauration
- Un bâtiment d’activités de jour
- Deux bâtiments d’hébergements (le Foyer rose et le Foyer bleu), comprenant chacun
18 studios individuels de 20 m2
avec salle d’eau (douche, lavabo, WC) des espaces
communs (salle à manger, salon, salle télévision, salles de bain avec baignoires
médicalisées). Deux studios par bâtiment sont adaptés pour des personnes en
fauteuils. Un autre bâtiment (foyer vert) pour l’accueil de personnes vieillissantes
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comprenant 7 studios individuels de 25m2
avec salle d’eau (douche, lavabo, WC) des
espaces communs (salle à manger, salon, salle télévision, salles de bain avec
baignoires médicalisées).
Les sites annexes se composent de quatre appartements dits de proximité répartis en
ville dans le parc locatif classique situés à moins d’un quart d’heure à pied du site principal.
L’architecture a été pensée de façon à concilier vie privée et collectivité. Chaque studio
possède une entrée collective à l’intérieur et une entrée privative à l’extérieur du bâtiment.
Cette dernière est associée à un jardin privatif.
A) Les patients résidents
L’établissement accueille des adultes associant à une déficience intellectuelle des
handicaps multiples d’ordre sensoriel, relationnel psychiatrique, épilepsie ou autres troubles.
On constate chez ces personnes vieillissantes en situation de handicap, l’apparition d’une
baisse de leurs capacités fonctionnelles déjà altérées du fait du handicap et une augmentation
des maladies liées à l’âge.
Le foyer Attitude compte actuellement 5 personnes de plus de 60 ans associant des
troubles de type neuro-dégénératif, démence et 2 personnes présentent des troubles
psychiques, survenue avec le temps. Une grande majorité de plus de 60 ans présentent des
troubles sensoriels.
Des difficultés visuelles apparaissent avec des hypothèses de cataracte, souvent difficile
à diagnostiquer au vue de la difficulté de coopérer ou les tests inadaptés. Des pertes
auditives sont souvent constatées mais les appareillages ne sont pas toujours supportés.
Parmi les 44 résidents 8 ont plus de 65 ans, 15 résidents sont âgés de plus de 60 ans, 20
ont entre 40 et 60 ans et une personne a moins de 40 ans.
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Tiré du document Vieillissement des personnes en situation de handicap mental de
Marion Gastineau 2015 sur le secteur des Papillons Blancs de Roubaix-Tourcoing
Ce graphique nous montre la répartition en fonction des âges des résidents dans les
différentes structures Des Papillons Blancs. On constate que le foyer de vie Altitude
n’accueille qu’une seule personne de 40 ans. Si les autres structures de l’association on fait
le choix de l’hétérogénéité des âges, lors des admissions force est de constater qu’au
contraire le foyer Altitude. A son ouverture, il a accueilli des résidents qui avaient tous la
même tranche d’âge et se retrouvent donc aujourd’hui confrontés en même temps au
vieillissement.
Présentement, Altitude est l’établissement le plus concerné par le vieillissement de ses
habitants. 98 % de ses habitants ont plus de 40 ans, tandis que 51% ont plus de 55 ans.
Actuellement, il y a 7 places consacrées principalement aux personnes vieillissantes or la
problématique concerne aujourd’hui la majorité de l’établissement.
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Tiré du document Vieillissement des personnes en situation de handicap mental de
Marion Gastineau 2015 sur le secteur des Papillons Blancs de Roubaix-Tourcoing
Dans ce second graphique nous voyons la répartition prévisionnelle de la part des
personnes de plus de 55 ans par établissement dans les prochaines années.
Une fois encore, en dehors du foyer d’hébergement Famchon qui accueille des
personnes retraitées le foyer de vie Altitude est la structure où le nombre de personnes
vieillissantes ira en s’accroissant.
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II. Description de la Structure
A) Les professionnels
a) L’équipe de direction :
1. Une directrice : par obligation de l’Association et sous l’autorité du Directeur
General, est chargée de la coordination de l’ensemble des personnes dans le respect
de leurs qualifications, compétences et les règles déontologiques et légales. Elle est
responsable de la bonne marche de l’établissement sur le plan administratif, financier
mais aussi sur le plan de la qualité des services rendus aux personnes accueillies par
l’accueil et l’admission. Elle est garante de l’éthique et de la philosophie, pour les
personnes, leurs familles.
2. Un chef de service : il est le remplaçant du directeur et sous son autorité, il a en
charge par délégation de la mise en œuvre du projet du service et son évolution. Il
élabore le suivi et l’évolution des projets individualisés des personnes accueillies. Il
entretient une relation avec la famille et les responsables légaux.
3. Un psychologue : Le psychologue élabore et met en œuvre les actions cliniques
préventives et curatives à travers une démarche prenant en compte chacune des
personnes accueillis dans son histoire, ses potentialités et dans son environnement
afin de promouvoir son autonomie et son projet de vie. Il apporte également son
soutien aux professionnels dans les réunions de service et offre un regard technique
lors de l’élaboration des projets personnalisés.
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b) L’Equipe administrative :
4. Une secrétaire de direction : elle collabore avec la directrice sur le plan administratif.
Elle est plus particulièrement chargée des tâches administratives, d’accueil, la
gestion de la caisse etc…
5. Un économe : il s’occupe de la gestion comptable de l’établissement, il comptabilise
les temps de congés, de récupération ainsi que les arrêts maladie des professionnels.
6. Un Agent administratif : il accueille et renseigne et assure le suivi administratif.
c) Les Services généraux:
7. Une équipe de restauration : elle assure la préparation des repas à destination des
résidents et du personnel en service.
8. Un agent d’entretien : il a pour mission la maintenance et les travaux du foyer de vie
intervient en urgence et à la demande des professionnels, sous forme de bons de
travaux.
9. Une maîtresse de maison pour chaque foyer : elle est chargée de l’entretien des
locaux et du service du petit déjeuner en semaine. Elle exerce son activité au sein de
l’équipe pluridisciplinaire dont elle fait partie et sous l’autorité du chef de service par
délégation du directeur. Elle joue aussi un rôle d’accueil important, elle assure
l’articulation entre les autres membres de l’équipe.
10. Une lingère pour les 3 foyers : elle assure l’entretien du linge personnel des
habitants.
11. Six postes de surveillant de nuit : Ils ont pour mission d’assurer la tranquillité, le
bien être des habitants en soirée et durant la nuit. Ils ont la responsabilité de la
sécurité des habitants, ainsi que dans l’accompagnement de la vie quotidienne, la
nuit. Ils ont aussi à signaler les éventuelles anomalies relatives aux locaux. Son
travail se fera en étroite collaboration avec l’équipe de jour et le cadre d’astreinte.
12. Un animateur socioculturel : Il contribue au maintien et au développement de la vie
des habitants. En leur proposant des activités, il les aide à garder le goût de la vie et à
améliorer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Il coordonne les animations
socioculturelles.
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d) L’Equipe d’accompagnement et d’hébergement :
Cette équipe a un rôle éducatif et d’accompagnement des résidents dans les actes de la vie
courante. Elle leur permet de maintenir une vie sociale par la mise en place d’activités au
sein et à l’extérieur de la structure. Ils sont également chargés de la commande des piluliers
sécurisés et de la distribution des traitements. Cependant ils ont tous un rôle qui leur est
propre.
Cette équipe est composée de :
13. Trois postes d’éducateurs spécialisés : sans lien hiérarchique, ils sont garants de la
mise en œuvre et du suivi du projet de la personne et du service. Ainsi que des
projets d’accompagnement. Ils sont aussi garants de la cohérence du projet de service
avec le projet d’établissement. Ils travaillent en étroite collaboration avec tous les
professionnels du service et devront notamment travailler avec l’infirmier pour que
soient inscrits et respectés, dans les pratiques et les projets personnalisées ou
collectifs, les indications et les prescriptions médicales. Ils jouent un rôle important
dans la cohésion d’équipe. Ils accompagnent la personne dans les actes de la vie
quotidienne où ils mettent en place les actions éducatives. Ils participent à
l’ensemble des tâches et activités. Ils sont responsables de la bonne organisation du
matériel du service en collaboration avec le chef de service.
14. Six postes d’Aide Médico-Psychologique (AMP) : ils accompagnent les résidents
dans les actes de la vie courante, leurs objectifs sont d’encourager le dialogue et
l’échange pour rompre isolement dans lequel certaines personnes s’enferment et sont
force de propositions d’activités. Ils les aident dans :
o Les aides à la toilette
o Accompagnement et surveillance de la prise des repas
o Aide à la prise des médicaments
o Accompagnent pour les loisirs et l’achat des vêtements
o Ils sont garants des prises de rendez-vous médicaux
o Ils organisent des activités culturelles et mettent en place des animations pour
toute la structure.
o Ils sont référents d’un ou plusieurs résidents et participent à l’élaboration de
leurs projets personnalisés et de son suivi.
o Ils mettent en place des projets de sortie ainsi que des activités.
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15. Trois moniteurs éducateurs : ils accompagnent les résidents dans les actes de la vie
courante. Ils aident à instaurer, restaurer et préserver l’adaptation sociale et
l’autonomie de la personne. Ils participent à l’action éducative, à l’animation et à
l’organisation de la vie quotidienne en liaison avec les autres professionnels.
e) Les partenaires :
Une convention avec un service de Soins Infirmiers à domicile (SSIAD) : une structure
médico- sociale, assurant sur prescription médicale, des prestations de soins infirmiers sous
la forme de soins techniques ou de soins de bases et relationnels auprès des personnes âgées
et plus, malades ou dépendant ou des personnes adultes présentant un handicap.
Depuis plusieurs années on constate une augmentation du nombre des hospitalisations
entraînant chez certains résidents des pertes motrices significatives et des désorientations
spatio-temporelles. Lors du retour d’hospitalisation, une aide technique avec la présence de
deux aides-soignants matin et soir est nécessaire.
1. Les infirmiers libéraux : ils exercent les actes relevant de leur compétence,
organisent le travail des aides-soignants. Les soignants réalisent les soins de bases
sous la responsabilité des infirmiers, et concourent à l’accomplissement des actes
essentiels de la vie correspondants à leur formation.
La structure n’étant pas médicalisée, des infirmiers libéraux interviennent sur
prescription médicale afin d’effectuer les actes relevant des soins infirmiers. (Bilan
sanguin, injections, pansement, lavement etc.). Les infirmiers libéraux interviennent
pour certain matin et soir
2. Une convention avec l’Etablissement Public de Sante Mentale : Suite aux difficultés
et face à l’apparition de troubles psychiques et au regard du nombre de suivi actifs en
psychiatrie il était important de faire appel aux professionnels du secteur
psychiatrique.
3. Il y a des passages réguliers d’infirmier psychiatrique une fois par semaine voire
toutes les deux semaines.
4. Des rendez-vous en Centre Médico Psychologique (CMP) réguliers voir dans la
semaine si nécessaire.
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5. La possibilité d’hospitalisation en journée ou répit et ou soins à l’hôpital en
psychiatrique.
B) La réglementation
a) Fonctionnement du foyer d’accueil médicalisé :
1) Un projet inscrit dans les orientations régionales de l’ARS
La demande de transformation de places de foyer de vie en FAM trouve son origine
dans plusieurs constats, à savoir :
- Une augmentation des besoins en soins pour les personnes accueillies au foyer de
vie
- Le vieillissement des personnes accueillies avec un effet multiplicateur des
pathologies liées à l’avancée en âge
- Des soins abordés principalement sous le mode curatif
- Un retard dans l’observation des besoins
- Un manque de compétence
- Un manque de coordination
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L’ARS du Nord-Pas-de-Calais émet de nombreux objectifs opérationnels au sein de son
Schéma Régional d’Organisation Médico-Social (SROMS) de 2012 à 2016. Parmi les
orientations transversales inscrites au sein de ce schéma, l’ARS (Agence Régionale de
Santé) prévoit d’améliorer l’accès aux soins, d’assurer la continuité des parcours à chaque
étape de la vie et d’adapter l’offre médico-sociale par la médicalisation de places pour
accompagner le vieillissement dans les structures.
La transformation de places en FAM s’inscrit pleinement dans ces objectifs.
2) Le Contrat Pluriannuel d’Objectif et de Moyens (CPOM)
L’association a signé en 2013 un Contrat Pluriannuel d’Objectif et de Moyens (CPOM)
avec le Département, le premier du Nord et a négocié et signé un CPOM ONDAM (Objectif
National de Dépense d’Assurance Maladie) avec l’ARS.
Dans le CPOM signé avec le Conseil Départemental il est fait état de besoins en matière
d’accompagnement des personnes vieillissantes du Foyer Altitude.
Le CPOM ONDAM préconisait la transformation de 5 places du Foyer Altitude en 5
places de FAM pour répondre à la problématique du vieillissement rencontrée au sein de
l’établissement. Et de répondre aux difficultés d’accompagnement aux soins et de
pathologies assez lourdes pour lequel une présence de personnel sanitaire est encore plus
indispensable.
3) Le fonctionnement de la partie spécifique FAM
Concernant le public accueilli à Altitude, différentes problématiques apparaissent
régulièrement en lien direct avec la déficience intellectuelle. Cependant, diverses
problématiques s’ajoutent pour certains habitants, relevant alors de troubles associés,
notamment du point de vue médical au sens large (santé somatique et santé mentale).
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Tout d’abord, nous constatons un vieillissement important de la population. Nous
observons ce vieillissement des personnes accueillies non seulement au niveau de l’âge
(même si par exemple 44% des habitants ont entre 43 ans et 59 ans et 45% a plus de 60 ans),
mais également au niveau des signes de vieillissement : augmentation des besoins
médicaux, augmentation du nombre de médecins spécialistes consultés, réduction du
rythme, réduction de la mobilité et éventuellement signes de vieillissement pathologique.
En parallèle, d’autres habitants présentent des troubles associés nécessitant un contact
très régulier avec le secteur sanitaire, un accompagnement comportant davantage de
spécificités, une vigilance sanitaire importante : épilepsie non stabilisée, troubles de
l’humeur, risque majeur de fécalome etc.
Au regard de ces difficultés liées au public accompagné, il a semblé important de
pouvoir renforcer l’équipe d’accompagnement en termes de compétences. Aussi, une
réorientation de 6 places de foyer de vie en places de foyer d’accueil médicalisé permettrait
le maintien au domicile des habitants concernés tout en permettant l’arrivée de nouvelles
compétences venant enrichir l’équipe pluridisciplinaire présente : infirmière coordinatrice,
médecin coordonnateur, aide-soignant, psychomotricien(ne) et ergothérapeute.
En effet, les foyers d’accueil médicalisés ont pour vocation d’accueillir des adultes en
situation de handicap dont la dépendance totale ou partielle les rend inaptes à toute activité à
caractère professionnel et rend nécessaire l’assistance d’une tierce personne pour la plupart
des actes essentiels de l’existence, ainsi qu’une surveillance médicale et des soins réguliers
sans toutefois justifier une prise en charge complète par l’assurance maladie.
L’accompagnement FAM proposé s’adresse donc à 6 habitants répartis sur les différents
lieux de vie proposée par Altitude. Cet accompagnement se ferait en immersion dans
l’établissement de manière à ce que le maintien au domicile reste possible grâce à la
dynamisation de l’ensemble de l’organisation sans que les habitants ne soient stigmatisés par
leur orientation.
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C) La mise en œuvre
L’accroissement de la dépendance des habitants a rendu nécessaire la médicalisation de
la structure qui va transformer 6 places de foyer de vie en foyer d’accueil médicalisé.
Après accord du conseil général pour la partie hébergement et de l’Agence Régionale de
Santé (ARS) pour la partie soins. La transformation de ces 6 places va permettre la création
d’un poste d’infirmière coordinatrice. Celle-ci garantira la qualité des soins des personnes
accompagnées et coordonnera l’intervention des partenaires médicaux et paramédicaux ainsi
que l’équipe éducative afin d’assurer la continuité des soins.
Dans le cadre de la transformation des 6 places de foyer de vie en Foyer d’Accueil
Médicalisé (FAM) l’établissement va recruter :
1. Un médecin Coordonnateur « géronto-psychiatre » (environ 5h par mois) : il assurera
la coordination avec l’ensemble des autres intervenants médicaux auprès de la
personne. (Généraliste, spécialiste dont le les gériatres, médecins hospitaliers).
2. Une infirmière coordinatrice à temps plein (IDEC) : l’infirmière coordinatrice
garantira la qualité des soins des personnes accompagnées et coordonnera
l’intervention des partenaires médicaux et paramédicaux afin d’assure la continuité
des soins. Il ou elle est garant de la sécurité des soins et le suivi logistique relatif au
matériel médical et contribuera à la sensibilisation aux soins, la prévention et l’accès
aux soins. Il ou elle permettra également d’être une personne ressource pour les
accompagnants et l’établissement afin d’améliorer la coordination entre les différents
acteurs et de favoriser la prévention. Cette fonction permettra d’informer, de rassurer
et d’accompagner les accompagnants dans leurs questionnent en matière de soins.
3. Des aides-soignants : qui auront pour rôle d’accompagner les personnes accueillis au
moment des toilettes et des soins, autres que ceux plus spécifiquement attribués à
l’infirmier, qui seront à prodiguer auprès de chacune des personnes. Son champ de
pratique ne se réduira pas pour autant à ses seules tâches. En collaboration avec les
autres professionnels de l’équipe, ils prendront part activement aux animations et
activités proposées aux personnes. Les aides-soignants accompagneront la personne
en situation de handicap dans les actes et les gestes de la vie quotidienne et
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effectuera les soins délégués par l’infirmier. Ils transmettront à l’IDEC et au
médecin coordonateur des informations relatives à la santé des habitants.
4. Un ergothérapeute : Il sera sous la responsabilité du chef de service. Il interviendra
principalement sous prescription médicale. Son rôle est de mettre en place des
accompagnements et interventions auprès des habitants. Il évalue et intervient pour
maintenir l’autonomie des habitants en proposant des aides techniques, des
installations et des activités. Il participe à l’élaboration du projet d’accompagnement
personnalisé. Il est en lien étroit avec le chef de service.
5. Une psychomotricienne: par délégation du directeur, le psychomotricien est sous la
responsabilité du chef de service auquel il doit rendre compte. Il intervient sous
prescription médicale. Son rôle est de mettre en place des accompagnements et
interventions auprès des habitants centrés sur les pratiques corporelles dans une
cohérence thérapeutique, éducative et psychopédagogique en vue d’un bien-être et
d’une revalorisation. Ses principales missions consistent à rééduquer les troubles liés
à des perturbations d’origine psychologique. En vue de préparer le projet
d’accompagnement de l’habitant, il rédige des écrits professionnels à destination des
autres membres de l’équipe, comprenant les objectifs et les moyens
d’accompagnement.
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III. III. Etat des lieux
A) La méthodologie
L’outil utilisé et population ciblée :
Notre enquête de terrain a pris la forme d’un questionnaire adressé aux des directeurs et
chefs de service en foyer de vie, 4 questionnaires ont été administrés auprès de ceux-ci en
face à face en entretien semi-directif. Il s’agit de notre zone de référence, soit Les Papillons
Blancs de Roubaix-Tourcoing, sur une période de deux mois, car nous avons eu du mal à
obtenir des rendez-vous. Ainsi que l’analyse de recueil de données dans les transmissions
faites par l’équipe éducative dans les dossiers de 44 résidents de l’un de ces foyers de vie.
(Cf. documents en annexe)
B) L’enquête
Nous avons fait le choix de rester sur le réseau des Papillons Blancs de Roubaix-
Tourcoing, car l’accès aux concurrents n’a pas été possible, ma directrice m’a demandé de
me focaliser sur notre association. Nous avons fait le choix de questions ouvertes
essentiellement pour laisser libre court au développement des données de la part de nos
interlocuteurs.
C) Les résultats de l’enquête
Les résultats sont reportés dans la partie des annexes, car ceux-ci sont trop volumineux,
cependant, nous pourrons exploiter ceux-ci dans les analyses de la partie qui suit.
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D) L’analyse
L’analyse du questionnaire :
A la question concernant l’avancée en âge des résidents, tous font face à la problématique du
vieillissement dans leurs structures. Elle s’organise sur une réflexion sur la coordination des
soins ainsi que sur le rythme des activités.
Suite à la question concernant la formation on peut voir que tous les professionnels n’ont pas
encore pu bénéficier d’une formation en gérontologie psychiatrique ou une formation en
rapport avec le vieillissement. Une formation avec un gériatre sur la prise en charge globale
des résidents vieillissants et les troubles du comportement serait à envisager, afin d’aider au
mieux les professionnels à appréhender les situations liées aux problématiques du
vieillissement. L’appui d’un médecin coordinateur, afin d’établir des diagnostics et la
présence de l’IDEC va permettre une observation quotidienne et ainsi permettre un échange
avec l’équipe pluridisciplinaire. L’IDEC pourra envisager dans sa gestion de formation
d’animer un groupe de parole avec un psychologue.
Certains professionnels ont pu bénéficier de formations telles que la bientraitance et la
communication bienveillante
Nous avons pu constater qu’à ce jour, il n’existe pas de projets de soins pour les résidents de
la structure, l’IDEC devra les élaborer avec le médecin coordonnateur ainsi que les
protocoles sur les conduites à tenir en cas de problèmes, afin d’organiser, coordonner et
d’évaluer les soins. Elle veillera à l’application des prescriptions médicales, l’organisation
de l’accompagnement des résidents.
Elle mettra en place des plans de soin spécifiques individuels, la planification des soins.
Elle pourra envisager des réunions de synthèse sur les résidents, afin d’identifier des
problématiques et définir et planifier les actions à mettre en place.
Les projets de vie de chacun devront être retravaillés en équipe pluridisciplinaire, afin de
s’adapter à la situation présente du résident et y intégrer le projet de soin.
L’IDEC devra assurer du suivi des protocoles de soins.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 22/47
Le projet d’établissement devra être réécrit, afin de spécifier les nouveaux objectifs qui
auront été pensés par la direction et les équipes, pour l’accompagnement de ces personnes
vieillissantes. Avec l’âge, les questions de santé sont plus présentes, l’accompagnement
devient médico-social.
En ce qui concerne la traçabilité des informations, il ressort que chaque foyer a son mode de
fonctionnement et ses propres outils, qui sont plus ou moins utilisés.
L’IDEC a charge d’élaborer un outil de traçabilité homogène, compréhensible et utilisable
par tous, afin qu’ils puissent être approprié par toute l’équipe.
L’un des problèmes majeur dû au vieillissement est l’augmentation des problèmes de santé,
perte d’autonomie, ce qui engendre l’accompagnement des résidents aux rendez-vous
médicaux, des partenariats avec des infirmières libérales et le service de soins infirmiers à
domicile.
L’avancée en âge des personnes en situation d’handicap mental engendre également
l’accroissement des besoins médicaux et paramédicaux, ainsi l’augmentation des aides des
professionnels pour les actes de la vie courante. Le rythme d’activités devra être aménagé
afin de respecter le rythme de chacun.
Le maintien des personnes vieillissantes dans la structure va nécessiter de mettre en place
des aides techniques (lits médicalisés,..,) et faire certaines modifications au niveau
architectural (aménagement des studios des résidents).
En ce qui concerne la fin de vie, on constate également la volonté des résidents et de leur
famille de rester sur leur lieu de vie le plus longtemps possible ce qui nécessitera d’adapter
la prise en charge. La formation des professionnels à l’accompagnement à la fin de vie va
s’imposer, ainsi qu’un travail en collaboration avec les services d’accompagnement à la fin
de vie. L’entrée en EPHAD pourrait être une alternative pour certains, mais aucun travail de
préparation n’a été fait dans ce sens.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 23/47
Pour ce qui est des réunions d’équipe et gestion d’équipe, elles sont assurées par le chef de
service. Les entretiens de recrutement sont menés par le chef d’établissement.
Au vu de ce qui ressort de ces différents entretiens, tous sont d’accord sur le fait qu’à l’heure
actuelle, avec le vieillissement, l’IDEC serait une personne ressource qui coordonnerait les
différents intervenants et faciliterait le suivi médical des résidents. Elle aurait de la
proximité autant avec les équipes que les résidents et la direction et les familles.
La fonction d’IDEC se révèle être au cœur du soin. Elle détient la capacité à organiser les
pratiques de manière pertinente. Elle est l’interface entre les professionnels, la direction et
l’extérieur.
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Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 24/47
IV. Le rôle de l’IDEC au sein du FAM :
Suite à l’analyse des différents dossiers et de l’enquête de terrain on fait le constat que
l’IDEC entrant en fonction au sein du FAM devra impulser des actions et travailler en
collaboration avec l’équipe pluridisciplinaire dans la réalisation et la mise en place des
divers projets, procédures et actions tels :
1) L’élaboration du projet de soin : Le Projet de vie du résident :
- Veille au respect des protocoles et orientations de soins
- Travaille avec une équipe pluridisciplinaire (médecin coordonnateur,
psychologue, kinés, médecins libéraux et intervenants extérieurs etc.)
- Planifie, évalue la mise en place du projet de vie individualisé en équipe, en
collaboration avec le résident et sa famille
- Planification de réévaluation des projets de vie tous les ans
- Participation à l’élaboration du projet d’établissement
2) L’organisation du travail et coordination des soins :
- La planification des soins
- Collaborer en équipe pluridisciplinaire :
- Les évaluations des soins requis à la création ou l’évolution des procédures et
protocoles selon les besoins de l’établissement
- Vérifier que les pratiques soient en cohérence avec le projet de soins, le projet de
vie individualisé
- Analyser les bonnes pratiques professionnelles
- Participer à l’élaboration du rapport médical annuel d’activité
- Participation au développement du dossier de soin informatisé pour optimiser et
harmoniser le suivi du résident.
- Veiller à la bonne tenue du dossier
- Gestion du matériel et dispositifs médicaux (lits médicalisés, des fauteuils...)
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3) Le circuit du médicament :
- En collaboration avec du médecin prescripteur et du médecin coordonnateur.
- Sécuriser les stockages et les conservations des médicaments
- Gestion des stocks des médicaments
- Gestion des stupéfiants et sa traçabilité
- Veiller à la conformité des piluliers sécurisés (Bons médicaments/ Bonne dose/
Bon résident / Bon moment / Bonne voie d’administration)
- Veiller à la traçabilité des médicaments donnés
4) Le management de l’équipe :
- Participer aux réunions de coordination animées par le médecin coordonnateur
- Assurer la diffusion de l’information
- Participer à l’évaluation et l’amélioration de la qualité des soins
- Veiller à la réalisation des objectifs en lien avec le projet d’établissement
- Animer des formations internes en partenariat avec le médecin coordonnateur
(Formation face aux troubles du comportement)
- Participer au plan de formation en lien avec les orientations du projet
d’établissement (Bientraitance, formation gérontologie-psychiatrie)
- Planifier les périodes de stage
- Accueillir les stagiaires
- Veiller à la qualité de l’encadrement
- Evaluer les pratiques, les acquis, les connaissances
5) La prévention des risques :
- Veiller aux risques infectieux : via des campagnes de vaccination, gestion des
épidémies, antibiothérapie
- Veiller à la mise en place de plan de soins spécifiques : fausse route, chutes,
nutrition.
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Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 26/47
- -Veiller à la mise en place des campagnes collectives comme le plan bleu, plan
blanc.
6) Le développement des partenariats et réseaux :
- Renforcer les partenariats existants comme les infirmiers libéraux, le SSIAD qui
interviennent déjà.
- Développer des nouveaux partenaires comme: HAD, L’équipe mobile de soins
palliatifs
- Renforcer et tisser des liens avec le centre hospitalier Tourcoing : signature
d’une convention sanitaire avec le centre Hospitalier afin de faciliter les
hospitalisations et les accueils d’urgence.
7) La communication :
- Etre une interlocutrice avec les familles : Ecoute, information
- Etre l’interlocutrice avec les intervenants extérieurs : Médecins traitants, les
professionnels paramédicaux.
- Etre l’interlocutrice avec l’équipe pluridisciplinaire
- Mise en relation avec les centres de formation
- Participation aux réunions d’équipe, de synthèse
8) Il est garant de l’éthique et de la déontologie :
- Veiller au respect des désirs des résidents
- Veiller au respect de la charte des droits et libertés de la personne accueillie
- Répondre aux demandes de la famille
- Veiller à l’obtention des consentements
- S’assurer d’avoir les directives anticipées, personne de confiance, les
coordonnées des tuteurs, des personnes à prévenir.
- Promouvoir la bientraitance : formation, vigilance à l’état de fatigue des
professionnels
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Les difficultés rencontrées par l’IDEC
La création du poste d’IDEC étant récente dans la structure, il m’a fallu mettre en place
une stratégie de communication pour faire des propositions aux équipes éducatives, afin
qu’elles n’aient pas le sentiment que cela, leur est imposé. Insuffler des initiatives, faire
prendre conscience à chacun de ses capacités à s’inscrire dans le projet.
- Le facteur temps
- La résistance au changement avec la peur d’une surcharge de travail pour y pallier
j’ai montré le bénéfice des résultats à court terme (l’intérêt de la mise en place de
protocole, l’utilisation de matériel adapté pour le confort du résident et du
professionnel)
Les bénéfices attendus
Permettre la continuité et la qualité des soins et une meilleure prise en charge du
résident, grâce à l’élaboration de protocoles, de la coordination avec les IDE libérales,
médecin traitant, SSIAD, médecin coordonateur et intervenants extérieurs :
Kinésithérapeute, CMP, services hospitaliers. Lors des réunions d’équipe prévoir des temps
de synthèses pour la mise à jour des projets d’accompagnement individualisés et projets de
soins.
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V. La conclusion :
La question du vieillissement des personnes en situation de handicap mental occupe
actuellement une place importante dans les structures de l’association des Papillons Blancs
de Roubaix-Tourcoing.
L’allongement de l’espérance de vie conduit le foyer de vie Altitude à s’adapter afin de
répondre aux spécificités du vieillissement de la personne en situation de handicap.
L’avancée en âge des résidents est une problématique à laquelle est confrontée l’équipe et
suppose une augmentation des soins. La prise en charge de ces soins nécessite de développer
des réseaux et partenariats avec les structures extérieures telles que les SSIAD et HAD. On
constate notamment que chaque intervenant (médecins traitants, infirmiers,
kinésithérapeutes, etc.) exerce de façon isolé dans le cadre de sa mission, sans actes
coordonnés amenant des lenteurs dans la réactivité d’accompagnement.
La médicalisation de quelques places de foyer de vie en FAM pourra répondre en partie au
travail d’accès aux soins et à la continuité des parcours de soins grâce à la création des
postes d’un médecin coordonnateur et d’une infirmière coordinatrice.
L’infirmière coordinatrice aura un rôle essentiel d’accompagnement et de coordination. Elle
sera garante de la qualité des soins et veillera en soutien au médecin coordonnateur à la
bonne coordination de l’intervention des partenaires qui gravitent autour du résident.
Même si les besoins en soins augmentent, le foyer de vie l’Altitude a choisi d’entretenir la
notion d’habitat et de rester un lieu de vie a part entière en faisant appel à des partenaires
externes en matière de soins médicaux et paramédicaux et en s’appuyant sur les
compétences et le savoir faire de l’IDEC pour une meilleure cohésion entre l’ensemble des
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 29/47
intervenants afin de fluidifier le parcours de soins et de vie du résident en situation de
handicap.
La création de ce poste d’IDEC prendra un certain temps. Elle devra prioriser des objectifs
à réaliser à court, moyen et long terme en incluant les membres de l’équipe dans la
réalisation des divers projets.
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VI. Les résumés
Le Résumé du Mémoire IRES (version française)
Avec l’avancée en âge des personnes en situation d’handicap mental se pose la question de
la coordination des soins dans les structures non médicalisées. En effet plusieurs
intervenants extérieurs médicaux et paramédicaux gravitent autour de la personne mais il
manque une personne ressource. Le foyer de vie Attitude a choisi de réorienter six places
foyer de vie en foyer d’accueil médicalisé afin de permettre la création d’un poste
d’infirmière coordinatrice. Celle-ci se situera au cœur de l’organisation et de la coordination
pour une prise en charge optimale du résident par le biais des projets de soin de vie, et des
procédures qu’elle devra élaborer en collaboration avec le médecin coordonnateur, la
direction et ainsi qu’avec son équipe pluridisciplinaire.
Le Résumé du Mémoire IRES (english version)
With advancing age of people experiencing mental disability facing the issue of
coordination of care in non-medical structures. Indeed several medical and
paramedical outsiders gravitate to the person but lacks a resource person. The home
life Attitude has chosen to redirect six home life places in foster care hospital to allow
the creation of a nurse coordinator. This will be at the heart of the organization and
coordination for optimal management of resident care through projects, life, and
procedures that will develop in collaboration with the coordinating physician, the
direction and with its multidisciplinary team.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 31/47
VII. La bibliographie
« Projet d’établissement Foyer de Vie Altitude 2011-2015 », Association des Papillons
Blancs de Roubaix-Tourcoing.
« Pré-projet d’Etablissement Foyer Attitude» Association des Papillons Blancs de Roubaix-
Tourcoing.
« Le vieillissement des personnes en situation de handicap mental », Marion Gastineau
2015.
« L’avancée en âge des personnes handicapées mentales », UDAPEI 2009
« Personne handicapée vieillissante, des réponses pour bien vieillir », Les cahiers du CCAH,
3 octobre 2011
« Evaluation interne 2013 Foyer de Vie Altitude », Papillons Blancs Roubaix-Tourcoing
« L’avancée en âge des personnes en situation de handicap : une vieillesse à inventer »,
ARS-CREAI Nord-Pas-de-Calais, Novembre 2014
« Cours Paris Descartes dans le cadre de la formation DU infirmier référent d’EHPAD et
SSIAD» : Le Rôle de l’IDEC 2016
Site Internet
http://www.directions.fr
http://www.ars.hauts-de-france.sante.fr
http://www.papillonsblancs-rxtg.org
http://www.creainpdc.fr
http://www.infirmiers.com
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VIII. ANNEXES
Annexe N°1
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Annexe N°2
Questionnaire n°1
Questionnaire à l’attention des directeurs et chefs de service en foyer de vie
I. Profil du résident
1. Combien de personnes en situation d’handicap mental compte votre
établissement ? 50
2. Combien sont âgés de plus de 65 ans ? 12 et 25 ont plus de 60 ans.
3. L’avancée en âge des résidents est- elle une problématique que vous
rencontrez dans votre structure ? oui non
Si oui, comment s’organise t’- elle ? Oui. Elle s’organise autour d’une
réflexion sur la coordination des soins et sur l’adaptation des activités
des résidents face au changement de rythme
4. Quels types de pathologies associées rencontrez-vous ? Cardiopathie,
épilepsie, déficience intellectuelle.
5. Existe-t-il un projet d’établissement ? Quels sont ces axes ? Oui.
L’accompagnement des résidents dans la vie quotidienne, l’habitat, la vie
sociale et culturelle.
6. Existe-t-il un projet de vie pour chaque résident ? oui non
Si oui, comment se décline t’il ? Oui. On y trouve les infos administratives,
l’histoire de vie du résident et ses habitudes de vie.
II. Soins
1. Existe-t-il un projet de soins pour chaque résident vieillissant ? oui
non
Si oui, comment se décline-t-il ? Non.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 35/47
2. Qui s’assure de sa mise en place et de son suivi ? Bien que les
encadrants accompagnent aux rendez-vous, il n’y a pas de documents qui
permettent un réel suivi au niveau médical.
3. Avez-vous des protocoles de soins ? oui non
Si non, pourquoi ? Non. Nous ne sommes pas une structure
médicalisée et de ce fait, nous ne travaillons qu’avec les médecins et
infirmières libéraux il manque une personne référentes pour les élaborer et
pour le suivi.
4. Quels types de soins réalisez-vous auprès de ces résidents ? Beaucoup
de nursing et accompagnement aux rendez-vous médicaux pour ce qui est
plus technique ont fait appel à l’IDE libérale (infections, pansements).
5. Existe-t-il des outils de support de traçabilité ? Oui mais
malheureusement tous les encadrants ne les utilisent pas et on ne sait pas
comment s’assurer qu’ils le fassent. Les documents sont à améliorer et on
doit faire un travail auprès des équipes.
6. Travaillez-vous avec d’autres partenaires ou réseaux ?
Si oui, avec qui ? Oui, les IDE libérales, le SSIAD, kiné et CMP
Si non, pourquoi ? et souhaiteriez-vous mettre en place une collaboration
avec les autres partenaires ou réseaux ? Oui avec des réseaux de soins palliatifs
ainsi qu’avec des médecins spécialistes plus sensibles au handicap.
III. Gestion du personnel
1. Quel est l’effectif au sein de la structure ? 36
2. Quels sont les professionnels qui exercent dans votre structure ? Educateurs, aide-
médicopsychologiques, des moniteurs éducateurs, des maîtresses de maison.
3. Qui assure les entretiens de recrutement ? Le directeur
4. Existe-t-il des réunions d’équipe ? oui ? non ? Oui
5. Qui anime la gestion de l’équipe ? La chef de service.
6. De quels types de formation ont bénéficiés les professionnels de votre structure ? La
bientraitance, la communication bien traitante, les transmissions écrites.
7. Avez-vous dans votre établissement des formations en rapport à la prise en charge de
la personne vieillissante ? En partenariat avec l’établissement public de santé
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 36/47
mentale il y a certains professionnels qui ont fait la formation gérontopsy, on
souhaite que tous puissent la faire.
Pour finir, pourriez-vous définir ce qu’évoque pour vous le vieillissement des
personnes handicapées mentales vivant en foyer de vie ? On constate un
changement dans leur rythme de vie il est beaucoup plus difficile de les faire
participer aux activités et sorties. Il y a également le nombre de rendez-vous
médicaux qui augmentent ainsi que les hospitalisations.
Selon vous quelles sont les attentes de fin de vie de ces résidents et de leur famille ?
Très souvent la famille souhaite qu’ils restent au foyer jusqu’à la fin. Ils sont
assez réfractaires quand on envisage l’idée d’accueil dans une autre structure.
L’entrée en EPHAD est- elle une alternative ? Je pense que certains pourraient
intégrer un EPHAD mis à part que pour beaucoup ils ne se voient pas vivre
ailleurs qu’au foyer.
Que pensez-vous du rôle d’une infirmière coordinatrice au sein de votre structure ?
La présence d’une infirmière dans l’établissement permettrait de coordonner
les différents intervenants (kiné, IDE libérale) pour une meilleure prise en
charge du résident. Elle aiderait également l’équipe qui se sent démuni dans la
prise en charge du fait du vieillissement. On manque cruellement d’actifs qui
faciliteraient le suivi des soins.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 37/47
Questionnaire N°2
Questionnaire à l’attention des directeurs et chefs de service en foyer de vie
IV. Profil du résident
7. Combien de personnes en situation d’handicap mental compte votre
établissement ? 50
8. Combien sont âgés de plus de 65 ans ? 12 et 25 ont plus de 60 ans.
9. L’avancée en âge des résidents est- elle une problématique que vous
rencontrez dans votre structure ? oui non
Si oui, comment s’organise-t-elle ? Oui. Partenariat avec des secteurs
spécialisés, réflexion sur les activités : adaptation et stimulation.
10. Quels types de pathologies associées rencontrez-vous ? Cardiopathie,
trouble neurodégénératif, déficience intellectuelle.
11. Existe-t-il un projet d’établissement ? Quels sont ces axes ? Oui. Il est axé
sur l’habitat, l’accompagnement à la vie quotidienne, la santé.
12. Existe-t-il un projet de vie pour chaque résident ? oui non
Si oui, comment se décline-t-il ? ? Oui. On y traite de la vie quotidienne du
résident au sein du foyer ses habitudes de vie et son histoire, les activités
socioculturelles, le suivi médical.
V. Soins
1. Existe-t-il un projet de soins pour chaque résident vieillissant ? oui
non
Si oui, comment se décline-t-il ? Non.
2. Qui s’assure de sa mise en place et de son suivi ? Personne pour le
moment car cela n’a pas encore été mis en place, l’équipe éducatif s’occupe
du suivi du résident.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
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3. Avez-vous des protocoles de soins ? oui non
Si non, pourquoi ? Non. Il faudrait l’appui d’une IDEC pour la mise
en place avec accord du médecin coordonnateur.
4. Quels types de soins réalisez-vous auprès de ces résidents ? Nursing,
accompagnement à des rendez-vous, traitements à donner.
5. Existe-t-il des outils de support de traçabilité ? Chaque lieu de vie a ses
propres outils qu’il utilise pour le suivi des résidents mais cela reste à
améliorer pour un meilleur suivi.
6. Travaillez-vous avec d’autres partenaires ou réseaux ?
Si oui, avec qui ? Oui, IDE libérales, le SSIAD, CMP
Si non, pourquoi ? et souhaiteriez-vous mettre en place une collaboration
avec les autres partenaires ou réseaux ?
VI. Gestion du personnel
8. Quel est l’effectif au sein de la structure ? 36
9. Quels sont les professionnels qui exercent dans votre structure ? Educateurs
spécialisés, AMP, des moniteurs éducateurs, des maîtresses de maison.
10. Qui assure les entretiens de recrutement ? Le directeur
11. Existe t’-il des réunions d’équipe ? oui ? non ? Oui
12. Qui anime la gestion de l’équipe ? La chef de service.
13. De quels types de formation ont bénéficiés les professionnels de votre structure ?
Bientraitance, les transmissions écrites, communication bienveillante.
14. Avez-vous dans votre établissement des formations en rapport à la prise en charge de
la personne vieillissante ? Oui gérontopsy avec l’EPSM mais tous les
professionnels ne l’ont pas faite.
Pour finir, pourriez-vous définir ce qu’évoque pour vous le vieillissement des
personnes handicapées mentales vivant en foyer de vie ? Le vieillissement entraîne
chez certains l’augmentation des troubles de comportement et les problèmes de
santé. Il y a une certaine fatigabilité qui modifie le rythme au niveau des
activités.
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Selon vous quelles sont les attentes de fin de vie de ces résidents et de leur famille ?
Peu souhaite quitter la structure, la famille souhaite qu’ils restent sur leur lieu
de vie jusqu’à la fin.
L’entrée en EPHAD est- elle une alternative ? Elle pourrait l’être pour certains
mais cela n’a pas encore été envisagé car aucun travail de préparation des
résidents n’a été faits dans ce sens et pas de convention avec le secteur
gérontopsy.
Que pensez-vous du rôle d’une infirmière coordinatrice au sein de votre structure ?
Cela serait nécessaire à l’heure d’aujourd’hui avec le vieillissement des
résidents. On a besoin d’une personne ressource qui coordonne les intervenants
et facilite le suivi médical des résidents. Elle aurait de la proximité avec les
équipes, les résidents et la direction.
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Questionnaire N°3
Questionnaire à l’attention des directeurs et chefs de service en foyer de vie
VII. Profil du résident
13. Combien de personnes en situation d’handicap mental compte votre
établissement ? 44
14. Combien sont âgés de plus de 65 ans ? 8 et 20 ont plus de 60 ans.
15. L’avancée en âge des résidents est- elle une problématique que vous rencontrez
dans votre structure ? oui non
Si oui, comment s’organise t’- elle ? Oui. On s’est appuyé sur le soutien des
personnels paramédicales (AS, IDE°.)du SSIAD,CMP et depuis peu le projet
du FAM qui permettrait le recrutement d’une IDEC et d’un médco
16. Quels types de pathologies associées rencontrez-vous ? Epilepsie, trouble du
comportement, démence sénile, faiblesse physique, perte de repères dans
le temps et l’espace.
17. Existe-t-il un projet d’établissement ? Quels sont ces axes ? Oui. Il doit être refait
cette année et il pointera les problématiques telles que le vieillissement,
l’augmentation des problèmes de santé et le suivi du soin.
18. Existe-t-il un projet de vie pour chaque résident ? oui non
Si oui, comment se décline t ’ il ? ? Oui. Il se décline autour des axes de la
santé, l’habitat, des relations familiales, relations sociales et citoyenneté,
vie culturelle.
VIII. Soins
1. Existe-t-il un projet de soins pour chaque résident vieillissant ? oui non
Si oui, comment se décline t’il ? Non. Cela a été évoqué dans le projet de vie
très succinctement.
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2. Qui s’assure de sa mise en place et de son suivi ? Personne pour le moment
mais éventuellement l’IDEC avec la création de poste et le médecin
coordonnateur.
3. Avez-vous des protocoles de soins ? oui non
Si non, pourquoi ? Plus ou moins, c’est individuel à chacun. Pas
d’infirmière dans l’établissement à l’heure actuelle.
4. Quels types de soins réalisez-vous auprès de ces résidents ? Soins d’hygiène,
accompagnement dans la vie quotidienne, pour les soins médicaux l’IDE
libérale passe.
5. Existe-t-il des outils de support de traçabilité ? Plus ou moins il existe un
cahier que les équipes remplissent parfois. Pendant plusieurs années on s’est
dit que c’était un foyer de vie donc non médicalisé, on a été un peu léger de ce
côté.
6. Travaillez-vous avec d’autres partenaires ou réseaux ?
Si oui, avec qui ? CMP, Jean XXIII (soins palliatifs), Etablissement Public de
Santé Mentale
Si non, pourquoi ? et souhaiteriez-vous mettre en place une collaboration avec
les autres partenaires ou réseaux ? Oui avec le secteur personnes âgées, gérontologie,
rencontre au niveau associatif.
IX. Gestion du personnel
15. Quel est l’effectif au sein de la structure ? Environ 38
16. Quels sont les professionnels qui exercent dans votre structure ? Educateurs spécialisés,
AMP, des moniteurs éducateurs, animateurs culturels, psychologues.
17. Qui assure les entretiens de recrutement ? La directrice
18. Existe t’-il des réunions d’équipe ? oui ? non ? Oui
19. Qui anime la gestion de l’équipe ? La chef de service.
20. De quels types de formation ont bénéficiés les professionnels de votre structure ?
Bientraitance, les transmissions écrites, gérontopsy.
21. Avez-vous dans votre établissement des formations en rapport à la prise en charge de la
personne vieillissante ? Certains professionnels ont bénéficié de la formation
gérontopsy proposée par l’EPSM.
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Pour finir, pourriez-vous définir ce qu’évoque pour vous le vieillissement des personnes
handicapées mentales vivant en foyer de vie ? D’abord la perte de repères, un
ralentissement dans la vie de tous les jours, un affaiblissement physique dû au
manque d’activité physique, l’augmentation des hospitalisations et consultations
médicales, l’augmentation des problèmes de santé.
Selon vous quelles sont les attentes de fin de vie de ces résidents et de leur famille ? Ils
souhaitent que leur vie se poursuive dans le foyer jusqu’à la fin.
L’entrée en EPHAD est- elle une alternative ? Pour la grande majorité la réponse est non
même si certaines personnes pourraient si un travail de préparation était fait mais on se
heurte au refus de la famille qui souhaite qu’ils restent dans la structure.
Que pensez-vous du rôle d’une infirmière coordinatrice au sein de votre structure ? Je
pense qu’à l’heure actuelle, elle manque dans l’organisation car elle pourrait
conseiller les autres professionnels, il y a également beaucoup d’outils à créer.
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Questionnaire N°4
Questionnaire à l’attention des directeurs et chefs de service en foyer de vie
X. Profil du résident
19. Combien de personnes en situation d’handicap mental compte votre
établissement ? 44
20. Combien sont âgés de plus de 65 ans ? 8 et 20 ont plus de 60 ans.
21. L’avancée en âge des résidents est- elle une problématique que vous rencontrez
dans votre structure ? oui non
Si oui, comment s’organise t’- elle ? En 2002, il y a eu l’ouverture du foyer vert
c’est une extension qui accueille particulièrement les personnes âgées la
transformation à venir de certaines places foyer de vie en FAM pour
permettre la création d’un poste médecin coordonnateur, IDEC
22. Quels types de pathologies associées rencontrez-vous ? Handicap physique
Epilepsie stabilisée ou pas, trouble neurodégénératif lié à l’âge,
problématique motrice.
23. Existe-t-il un projet d’établissement ? Quels sont ces axes ? Oui. Il doit être
retravaillé du fait du vieillissement des résidents. Ces axes sont l’habitat, la
vie socioculturelle, la santé.
24. Existe-t-il un projet de vie pour chaque résident ? oui non
Si oui, comment se décline t ’ il ? ? Oui mais il n’est pas forcément à jour. Il se
décline en 3 parties : Histoire de vie, réflexion piste de travail, synthèse
sous forme de tableau : objectifs et moyens.
XI. Soins
1. Existe-t-il un projet de soins pour chaque résident vieillissant ? oui non
Si oui, comment se décline t’il ? Non.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
Madame Adeline FELE et Madame Antoinette MUAMBA 44/47
2. Qui s’assure de sa mise en place et de son suivi ? Personne particulièrement
mais il existe des outils afin d’être plus vigilant à ce qui touche au médical,
outil peut-être pas forcément adapté ou peu utilisé par les professionnels.
3. Avez-vous des protocoles de soins ? oui non
Si non, pourquoi ? Non il n’y a personne pour les établir, manque un
médecin coordinateur et une IDEC
4. Quels types de soins réalisez-vous auprès de ces résidents ? Soins d’hygiène,
accompagnement aux rendez-vous médicaux, aide à la prise de traitement.
5. Existe-t-il des outils de support de traçabilité ? Oui cela dépend des différents
foyers et de leur mode de fonctionnement.
6. Travaillez-vous avec d’autres partenaires ou réseaux ? Oui
Si oui, avec qui ? Jean XXIII (soins palliatifs), EPSM, gérontopsy, domaine
loisirs et associatif
Si non, pourquoi ? et souhaiteriez-vous mettre en place une collaboration avec
les autres partenaires ou réseaux ? Oui avec le secteur personnes âgées, gérontologie,
rencontre au niveau associatif.
XII. Gestion du personnel
22. Quel est l’effectif au sein de la structure ? Environ 38 salariées.
23. Quels sont les professionnels qui exercent dans votre structure ? L’équipe pluridisciplinaire
est composée d’éducateurs, AMP, maîtresses de maison, psychologues avec
l’ouverture des places FAM on envisage le recrutement d’un médecin
coordonnateur, une IDEC, Aide soignante, ergothérapeute et psychomotricienne.
24. Qui assure les entretiens de recrutement ? La direction : Directrice et chef de service.
25. Existe t’-il des réunions d’équipe ? oui ? non ? Oui
26. Qui anime la gestion de l’équipe ? La chef de service.
27. De quels types de formation ont bénéficiés les professionnels de votre structure ?
Formation de groupe : communication bienveillante, autodétermination,
gérontopsy, bientraitance, transmissions écrites,…
28. Avez-vous dans votre établissement des formations en rapport à la prise en charge de la
personne vieillissante ? On commence les formations gérontopsy et vieillissement.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
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Pour finir, pourriez-vous définir ce qu’évoque pour vous le vieillissement des personnes
handicapées mentales vivant en foyer de vie ? A partir du moment où on observe des
changements durables dans le mode de vie : perte motrice, plus de sensibilité au
stimuli, au bruit, augmentation de la fatigabilité. Besoin plus important de repères
Selon vous quelles sont les attentes de fin de vie de ces résidents et de leur famille ? Le
cadre de vie, proximité relationnelle avec les accompagnants, ils souhaitent que la
fin de vie se passe au sein du foyer.
L’entrée en EPHAD est- elle une alternative ? Oui surtout dans le cas du vieillissement
pathologique ou quand il y a des gros besoins médicaux, mais pour le moment aucun
résident n’a intégré une EPHAD.
Que pensez-vous du rôle d’une infirmière coordinatrice au sein de votre structure ? Cela
serait super c’est important au niveau du suivi, elle a une vision globale. C’est une
personne qui serait à l’interface avec les différents interlocuteurs et le résident.
Elle a une prise de recul et un regard médical du fait de son expérience.
Mémoire de fin d’étude du DU IRES année 2016
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Annexe N°3
Recueil des données dans 44 dossiers :
(Transmissions de l’équipe d’Avril 2016 à Août 2016)
Circuit d’information :
- Des dossiers pas à jour
- Peu d’infos
- Transmissions orales, peu d’écrits
- Pas de projet de soins
- Projet de vie pas actualisé
Circuit du médicament :
- Erreur dans la distribution des médicaments (Pas le bon résident)
- Stockage sauvage des médicaments
- Traitement non donné
- Pas de traçabilité des stupéfiants
- Pas de sécurisation des médicaments
- Médicament donné non tracé
Trouble du comportement :
- -Héteroagressivité : agressif, s’emporte souvent sur les autres
- Triste
- Crie de plus en plus, se tape sur la tête
- S’arrache les cheveux
- Refuser de venir manger
- Déambule la nuit
Difficulté de l’équipe face à ces troubles
Soin de la personne
- Difficulté pendant la toilette
- Difficulté à se mobiliser
Suivi médical :
- Constipation : difficulté à aller à la selle depuis plusieurs jours (Pas de surveillance
des selles).
- Perte d’équilibre-Chute : tombé 2 fois cette semaine, tombe souvent ces derniers
temps
- (pas de recueil, pas de fiche de suivi)