L’IMPLIQU’ACTION - AQDR · tout comme d’autres milieux de vie collectifs (HLM, ... bris et...
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Volume 9, numéro 2
Septembre 2018
L’IMPLIQU’ACTION
Nouveau conseil
d’administration
2
Dernière heure
Marcher pour le loge-
ment
4
La pauvreté chez les
aînés 5
Les antipsychotiques 6-7
Regard de la société 8
La gériatrie sociale 9
Éducation populaire 10
Divertissement 11
Dans ce numéro :
Mon dernier mot...
C’est maintenant à titre d’administratrice de l’AQDR
Lévis-Rive-Sud que je m’adresse à vous! Toujours
convaincue que l’art de céder sa place dans une
organisation témoigne d’une volonté de la voir
continuer s’épanouir et accueillir de nouvelles
idées, j’ai, le 14 juin 2018, lors de la réunion du
conseil d’administration, cédé ma place à la
présidence de notre organisme.
C’est maintenant Monsieur Denys Côté qui exercera
ce rôle, j’en suis certaine, avec détermination et en apportant toutes
ses compétences au service de la mission de l’AQDR.
J’ai été fière de porter cette mission avec la collaboration de tous les
administrateurs et du personnel de l’AQDR que j’ai eu le plaisir de
côtoyer, au cours des 8 dernières années de présidence.
D’ailleurs il me fait plaisir de les saluer et de les remercier.
Même si, ce texte sera mon
dernier à la première page
du Journal, sachez que je
n’ai pas dit mon dernier
mot quant au mieux-être
des personnes aînées. Je
crois tout aussi fort à
l’importance de bien les
d é f e n d r e e t l e s
accompagner dans leur
quotidien. C’est ce que je
continuerai de faire et ce,
par tous les moyens qui
sont et seront mis à ma
disposition.
De gauche à droite: Réjeanne Grondin, présidente Maurice Boucher, président
fondateur, Judith Gagnon, présidente de l’AQDR nationale et Martine Rodrigue,
directrice, le 29 mai 2018. Monsieur Boucher s’est vu remettre, par la
présidente, le Premier prix Reconnaissance remis à un membre de l’AQDR
pour sa contribution exceptionnelle au mouvement à Lévis.
Réjeanne Grondin
Page 2 L’IMPLIQU’ACTION
L’Impliqu’Action
ISSN 1923-7340 (imprimé)
ISSN 1923-7359 (en ligne)
Dépôt légal, Bibliothèque et
Archives Nationales
Édition : AQDR Lévis-Rive-sud
Impression : Buro Plus
Distribution : Postes Canada
Site web: www.aqdr-levis.org
Équipe du journal :
Raynald Gagnon
Martine Rodrigue
Les bénévoles du c.a.
Infographie : Martine Rodrigue
Date de parution :
30 juin, 30 sept, 22 déc, 31 mars.
Date limite pour les articles du prochain no. :
10 décembre 2018
Faites parvenir vos textes à Martine Rodrigue
à:
6150, rue St-Georges bureau 306
Lévis (QC) G6V 4J8
"Les opinions émises dans les
articles publiés par l'AQDR Lé-
vis-Rive-Sud n'engagent que la
responsabilité de leur auteur"
Assem
blée générale 2018
42 personnes présentes (membres, partenaires et invités d’honneur)
Nouveau conseil d’administration
Denys Côté
Thérèse Blondeau
France Desjardins
Guy Lemay
Karole Labrie
Réjeanne Grondin
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Dernière heure… Dès le 17 octobre 2018 le gouvernement du Canada rendra l’usage du cannabis légal
partout au pays. Connaissez-vous ce qui dit la loi à ce sujet ?
Saviez-vous que les municipalités ont de nouveaux règlements concernant la consommation de
cannabis ?
Cliquez sur les deux liens qui suivent pour en savoir plus:
La règlementation de la Ville de Lévis et Les grandes lignes de la loi
Les résidences pour personnes aînées tout comme d’autres milieux de vie collectifs (HLM, Coopératives etc.) se sont donnés des règles à l’égard de l’usage du cannabis. Il est prudent, si
vous avez à signer un bail avec un tel milieu de vie, de prendre connaissance de ce qu’il en est avant de signer.
Le directeur de la santé publique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale, dans un communiqué publié jeudi dernier, affirme qu’en
confinant les fumeurs à leur domicile, dans des lieux fermés, les règlements municipaux exposent davantage les proches des consommateurs (enfants, personnes vulnérables, voisins) à la fumée secondaire. Cela pose aussi un problème « d’équité sociale », selon lui. « Les jeunes
sont plus nombreux à être locataires et à fumer. » Ils auraient « moins accès à un lieu légal pour fumer, contrairement aux propriétaires ». » selon un article paru dans Le Devoir du 28
septembre. Ce dossier n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre.
Les clauses illégales dans les Résidences pour aînés... Un article paru le 30 septembre dernier dans LA PRESSE+, nous rappelle que,
malheureusement encore, on retrouve encore dans les baux et les règlements des résidences
des clauses illégales. En voici quelques exemples :
« Le résidant dégage le propriétaire, ses mandataires et ses employés de toute responsabilité en cas de perte, bris et vol dans l’exécution de la présente entente et dans l’opération de la
résidence », n’est pas une clause légale. « Le locataire devra verser 200$ pour la remise en état du logement à son départ » La loi
prévoit que le locateur a la responsabilité de livrer le logement en bon état d’habitabilité. Cette responsabilité ne revient pas au locataire, et ne peut lui être transférée. « Le résident s’engage à respecter les conditions et les avis écrits et verbaux » est une clause
abusive !
Sachez aussi que la loi prévoit qu’est sans effet la clause limitant le droit du locataire d’acheter des biens ou d’obtenir des services de personnes de son choix, suivant les modalités qui lui
conviennent.
Un conseil: exigez de recevoir et d’avoir le temps de lire : le règlement de l’immeuble et le
code d’éthique avant la signature du bail. Si on ne vous laisse pas le temps de lire
attentivement votre bail avant la signature, vous devriez vous poser des questions!
Page 4 L’IMPLIQU’ACTION
Marcher pour le droit au logement...
C’est le 30 septembre que de
valeureux marcheurs ont
franchi la distance Ottawa-
Québec pour revendiquer le
droit au logement!
560 km et 28 jours!
Pourquoi cette marche?
Pour interpeller le
gouvernement Trudeau
afin qu’il reconnaisse
formellement le droit au logement dans la loi de mise en œuvre de la Stratégie canadienne
sur le logement, attendue à l’automne;
Parce que ce ne sont pas moins de 244 000 ménages locataires qui souffrent d'un « besoin
impérieux de logement », c'est-à-dire des gens « qui paient trop cher, qui ont un logement
en mauvais état, ou trop petit »;
Pour dénoncer l'insuffisance de l'aide financière octroyée par le gouvernement pour favoriser
la construction d'un plus grand nombre de logements abordables;
Parce que, avec un nouveau surplus anticipé de 2,4 milliards de dollars, le Québec peut
donner un vrai coup de barre et démarrer un chantier de logements coopératifs et sans but
lucratif »;
Pour réclamer la construction de 50 000 nouveaux logements sociaux en cinq ans,
l’amélioration du programme AccèsLogis et des investissements supplémentaires de
30 millions $ dans le soutien communautaire. Il demande aussi une reconnaissance formelle
du droit au logement dans un code provincial du logement et un contrôle obligatoire des
loyers;
Parce que si on maintient le cap sur 3000 nouveaux logements sociaux par année au
Québec, ça va prendre plus de 80 ans pour régler les besoins actuels les plus criants!
AccèsLogis Québec est un programme d’aide financière qui encourage le regroupement des
ressources publiques, communautaires et privées. Il vise à favoriser la réalisation de logements
sociaux et communautaires pour les ménages à revenu faible ou modeste, ou encore pour des
clientèles qui ont des besoins particuliers en habitation.
Grâce à AccèsLogis Québec, les coopératives d’habitation, les offices d’habitation et les
organismes ou les sociétés acheteuses à but non lucratif peuvent réaliser des projets
d’habitation sociale et communautaire avec une contribution de leur milieu.
Saviez-vous qu’à Lévis, il y a plusieurs OBNL en hébergement, coopératives et HLM
qui sont destinés en tout ou en partie aux personnes aînées? Qu’ils offrent une
solution abordable au logement, mais que leur nombre n’est pas suffisant? C’est
pourquoi l’AQDR a donné son appui à cette marche.
Saviez-vous que vous pouvez consulter le répertoire à http://www.logislevis.com/
pour trouver ces immeubles. Vous y ferez d’intéressantes découvertes.
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La pauvreté chez les aînés : mythe ou réalité?...
Il semble que loin de s’améliorer, la situation économique des aînés se détériore. On déplore un
taux de pauvreté considérablement plus élevé chez les personnes aînées vivant seules,
principalement des femmes, dont 30% sont pauvres. On constate également que la situation
financière des aînés n’est pas rose, alors que le nombre de faillites a fait un bond de 20 %
depuis cinq ans chez les 65 ans et plus.
Les programmes gouvernementaux destinés à soutenir les personnes vulnérables sont
nettement insuffisants.
«Si tout le monde rêve d’une vieillesse à l’abri des soucis financiers, ce n’est pas la réalité de
chacun», affirme Eve-Lyne Couturier, chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations
socio-économiques (IRIS) dans un rapport publié en 2018.
Ce n’est pas sans raison que les personnes âgées de 65 à 69 ans sont deux fois plus actives sur
le marché du travail aujourd’hui qu’elles ne l’étaient en 2002. Une personne sur cinq dans ce
groupe d’âge fait partie de la population active, révèle un rapport de l’IRIS.
Vous pouvez consulter la publication : LE REVENU VIABLE : INDICATEUR DE SORTIE DE
PAUVRETÉ EN 2018 Des données pour différentes localités du Québec
Par PHILIPPE HURTEAU chercheur à l’IRIS Consulter ici
On y apprend que le Coût du panier de consommation viable pour une personne seule
selon les différents postes de dépenses en 2018, serait pour une personne habitant à Québec,
de 25 082$ par année pour un loyer annuel d’à peine plus de 8 300$. Il est assez facile de
constater que l’accès aux Résidences privées pour aînés n’est pas à la portée de tous, alors que
nous savons que plusieurs personnes ne peuvent compter que sur la Pension de la sécurité de
la vieillesse et le supplément de revenu garanti. D’où l’importance, tel que mentionné en page
4, de réclamer une bonification du programme AccèsLogis pour le logement social et
communautaire.
La SCHL, dans sa publication RAPPORT SUR LES RÉSIDENCES POUR PERSONNES ÂGÉES
Québec 2018 estime le coût moyen du loyer en résidence pour aînés à 1729$ par mois.
Un montant qui s’élève en moyenne à 3180$ lorsque le locataire requiert des soins assidus.
Si vous êtes inquiet quant à votre santé financière, le site www.toutbiencalcule.ca pour propose un Test
éclair pour une évaluation rapide.
Pour prévenir l’endettement ou trouver une solution,
contactez votre ACEF locale…une consultation
budgétaire pourrait être nécessaire. Composez le
418-835-6633 à Lévis.
Page 6 L’IMPLIQU’ACTION
Les antipsychotiques : une nécessité?… Tout d’abord clarifions deux points: les antipsychotiques sont prescrits pour le traitement
symptomatique des psychoses de l'adulte et de la personne âgée (agitation, agressivité,
troubles psycho-comportementaux des démences), par exemple. Est considérée maltraitance
organisationnelle: toute situation préjudiciable créée ou tolérée par les procédures
d'organisations (privées, publiques ou communautaires) responsables d'offrir des soins ou des
services de tous types, qui compromet l'exercice des droits et des libertés des personnes.
En janvier 2018, la presse s’empare d’un cas où des proches d’une personne aînée décédée
pointent du doigt un usage abusif de médicaments antipsychotiques. Il n’en fallait pas plus
pour susciter discussions et questionnements autour de cette question.
Sans statuer sur ce cas particulier, l’usage abusif d’antipsychotiques plutôt que l’utilisation de
thérapies alternatives pourrait être qualifiée de maltraitance organisationnelle selon certains.
Les orientations ministérielles relatives à l’utilisation exceptionnelle des mesures de contrôle :
contention, isolement et substances chimiques (2002) soulignent que tout usage de contention,
d’isolement ou de substances chimiques à titre de mesure de contrôle, même s’il est guidé par
l’intérêt même de la personne, pour sa sécurité et celle des autres, constitue une entrave à sa
liberté de mouvement et qu’en conséquence le souci de limiter de façon minimale et
exceptionnelle la liberté et l’autonomie de la personne doit guider l’intervention.
On y parle du consentement ainsi: toute personne, ou son représentant légal doit être informée
et impliquée dans le processus décisionnel menant à l’utilisation exceptionnelle des mesures de
contrôle afin de pouvoir donner un consentement libre et éclairé. C’est-à-dire: elle doit être
informée du contexte d’application, de la durée de l’utilisation, de la fréquence de révision de la
mesure, de ses effets positifs et négatifs, des risques et des mesures de remplacements
possible.
Or, l’Institut d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), dans un avis (décembre
2017) constate une utilisation de ces médicaments trop souvent prescrits en dehors des
indications reconnues, notamment pour traiter des symptômes de la démence. Le rapport
souligne également qu’il est reconnu depuis plusieurs années que les antipsychotiques sont
associés à des effets indésirables graves.
Certains enjeux en CHSLD tels: le vieillissement de la population jumelé aux restrictions
financières imposées au réseau de la santé et des services sociaux, les manque généralisé de
ressources humaines (médecins de famille, pharmaciens, infirmiers, préposés aux bénéficiaires,
ergothérapeutes etc..) la formation insuffisante, le manque de temps, sont pointés du doigt.
À cet effet, l ’INESSS a émis ses recommandations. Consulter l'avis de l'INESSS
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En cherchant à en savoir plus sur l’usage des antipsychotiques nous avons découvert que:
Au Canada, 20% des résidents des établissements de soins de longue durée prennent des
antipsychotiques sans avoir reçu un diagnostic de psychose. Bien que les antipsychotiques
soient souvent prescrits pour traiter les symptômes comportementaux liés à la démence,
ces médicaments sont peu efficaces pour gérer les troubles comportementaux et sont
associés à une détérioration des fonctions cognitives.
Au Québec, 40 à 60% des personnes âgées de 65 ans et plus hébergées prennent des
antipsychotiques sans avoir reçu un diagnostic de psychose. Il y a matière à s’inquiéter pour
le sort des aînés hébergés. Pourquoi une telle différence au Québec?
On sait maintenant qu’entre 5% et 15% SEULEMENT des personnes âgées hébergées
devraient prendre des antipsychotiques.
Une expérience auprès de 416 résidents en 2014-2015 par la FCASS (Fondation
canadienne pour l’amélioration des soins de santé) a permis de réduire ou supprimer les
médicaments chez 54% des résidents chez qui on a constaté: une réduction de 20 % du nombre de chutes; une réduction de 33 % de la violence verbale; une réduction de 18 % de
la violence physique; une réduction de 26 % des comportements socialement inacceptables;
une réduction de 22 % de la résistance aux soins.
Le ministre Barrette annonce un financement de 1,2 M$ pour améliorer l’usage des
antipsychotiques en centre d’hébergement et de soins de longue durée le 30 novembre
2017. Le projet OPTIMISATION DES PRATIQUES, DES USAGES, DES SOINS ET DES
SERVICES-ANTIPSYCHOTIQUES (OPUS-AP) est lancé. C’est le CIUSSS de l’Estrie-CHUS qui
est mandaté pour diriger le projet au nom de l’ensemble des CISSS et des CIUSSS de la
province.
Pour la phase 1 du projet, avril 2017 à octobre 2018 : 24 CHSLD québécois sont
impliqués, pour la région Chaudière-Appalaches c’est le CLSC et CHSLD de Lac-Etchemin
qui est touché. Pour la Phase 2, janvier 2019 à avril 2020 : 136 CHSLD de plus et pour la
Phase 3, mai 2020 à août 2021 : 140 CHSLD de plus
Il est plus que temps que ça bouge! Il n’y a aucun bon argument pour le statu quo!
Si vous êtes un proche d’une personne hébergée et que vous sentez
que les droits de celle-ci ne sont pas respectées vous avez des recours.
Le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes est là
pour vous : 418-387-8414
Page 8 L’IMPLIQU’ACTION
Regard de la société sur les aînés… Un article du journal Le Devoir, signé par un collectif et paru le 10 septembre 2018, ne nous
laisse pas indifférent tant son titre est éloquent. L’isolement social des personnes âgées,
un réel gaspillage humain. On parle même d’épidémie silencieuse!
Comment en sommes-nous arrivés là? Se pourrait-il que le regard que porte la société sur les
aînés y soit pour quelque chose? Comme mentionné par les auteurs, il faudrait cesser de
considérer les personnes aînées comme un passif. Ne les voit-on pas comme un fardeau, un
coût pour la société? Nul besoin de chercher longtemps pour trouver une accusation envers
cette génération qui a, rappelons-nous, bâti « notre richesse collective, nos programmes
sociaux, nos entreprises, nos universités, nos fonds de recherche, nos héritages ».
Ne pourrait-on pas plutôt examiner la réalité: ils sont un actif pour la société. Les 65 ans et
plus offrent le plus d’heures de bénévolat. Ensemble, ce groupe offre, pendant 1 seule semaine,
500 000 heures à un proche...et ce sans compter le dépannage et le gardiennage des petits
enfants.
Il serait peut-être temps de songer aussi à ces façons que nous avons de plus en plus à les
isoler. Ce qui semble à première vue la solution idéale aux besoins des aînées : les milieux de
vie collectif , seraient-ils devenus une forme de ghettoïsation, où les contacts
intergénérationnels sont de plus en plus absents?
Dans ces milieux, oui il est possible de se sentir seul et isolés. Resterons-nous indifférents?
Nous sommes tous concernés. Le fait d’être isolé, de se sentir seul ou de vivre seul, quel que
soit son âge, augmente de presque 30% ses probabilités de mourir prématurément. Si cette
perspective pour notre propre avenir nous répugne, pourquoi fermerions-nous les yeux sur
ceux qui vivent aujourd’hui de l’isolement social?
Sommes-nous entrain de devenir une société qui maltraite ses aînés et qui se donne bonne
conscience en trouvant des solutions aux maux physiques tout en négligeant tous les aspects
psychologiques du vieillissement? Ne tournons pas le dos à nos devoirs envers eux.
C’est une erreur grossière que de croire qu’un homme affaibli physiquement est, du même fait,
diminué intellectuellement. Il n’en est rien. La vieillesse affecte beaucoup moins le cerveau qu’on
ne le pense généralement. -Agatha Christie
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La gériatrie sociale, une voie prometteuse?... Qui n’a pas entendu parler du Docteur Gilles Julien qui, au début des années 90, interpellait
les partenaires des milieux de vie des enfants vulnérables afin de mettre au point un modèle
clinique en pédiatrie sociale pour mener, en 1997, à la création du premier centre de
pédiatrie sociale au Québec. Cette formule a fait ses preuves et s’est répandue à travers le
Québec.
Voilà que presque 20 ans plus tard, le Docteur Stéphane Lemire à Québec, avec son équipe
a tenu un premier forum sur la gériatrie sociale dans la capitale. Attirant plus de 140
personnes, l’événement avait pour but de développer les assises d’une discipline encore
relativement marginale, à partir de l’expérience des patients dans le milieu de la santé.
Selon lui, pour faire grandir la gériatrie sociale, il est nécessaire de multiplier les liens entre les
intervenants dans le milieu du patient. «Notre but, c’est aussi de ramener toutes les ressources
dans l’écosystème de l’aîné. Donc on parle de l’entourage, des organismes communautaires,
des services du CIUSS, des CLSC, bref d’aller chercher tout ce dont la personne a besoin et de
la connecter aux bons endroits», dit-il.
« L’essentiel, selon M. Lemire, est d’offrir une alternative au réseau actuel pour les personnes âgées, qui ont beaucoup trop à perdre dans le milieu hospitalier actuellement. Il y a tellement de barrières à franchir actuellement pour avoir un service, dit-il. Ça fait en sorte, et je le vois
dans mon travail, que plusieurs patients sortent plus amochés ou moribonds de l’hôpital qu’ils ne l’étaient avant. On les tire de leur milieu, on enlève leurs repères, donc nécessairement,
c’est déboussolant pour eux et elles.»
« Sa jeune discipline propose notamment de procéder par évaluations conjointes, une
nouvelle manière de faire auprès des personnes âgées qui commence à faire ses preuves », ajoute-t-il. «C’est simple : on arrive au domicile à plusieurs professionnels et même parfois une travailleuse sociale, donc ça nous permet d’identifier le problème de manière beaucoup
plus globale. Au bout du compte, ça fait une grosse différence.»
Sans exclure la pratique de la gériatrie en milieu hospitalier, «une pratique tout autant nécessaire», le Dr Lemire espère voir la gériatrie sociale gagner en influence un peu partout au Québec d’ici les prochaines années. » Lire l'article du journal Le Soleil
Espérons que sa vision suscitera l’adhésion de la communauté et que nous pourrons, à court terme
voir les pratiques changer. Le 2e forum sur la gériatrie sociale aura lieu le 25 octobre
prochain. Nous y serons, car nous croyons que nous pouvons faire autrement pour le mieux-être
des aînés et de leur entourage!
Page 10 L’IMPLIQU’ACTION L’IMPLIQU’ACTION
Éducation populaire : nos activités cet automne
Le Programme d’information aux aînés:
Il offre aux aînés et leurs proches les informations essentielles au
choix d’un milieu de vie : rester chez soi ou choisir une autre op-
tion.
Inspiré des formations de préparation à la retraite, il est destiné à
un public cible qui souhaite avoir en mains les clés nécessaires
lorsque pourrait survenir un éventuel changement nécessitant une
adaptation: deuil, perte d’autonomie, maladie etc..
Il est offert en 6 périodes de 3 heures chacune et fait le tour aus-
si bien des pertes et des deuils, du budget, des soins à domicile,
des droits et obligations des locataires, du choix d’une résidence
etc.
Pour une première fois cet automne, nous tentons une nouvelle formule: si au moins 10 per-
sonnes s’inscrivent, nous déterminerons avec elles les dates où seront offerts les ateliers. Pour
une session cet automne la date limite pour donner son nom est le 26 octobre. Appelez-
nous au 418-835-9061.
Nos déjeuners conférences:
Offerts le dernier vendredi du mois, ils se tiennent au Restaurant Normandin, 206, route du
Président-Kennedy. Vous avez raté le déjeuner de septembre?
Sachez que le Dr Jacques Potvin reviendra en octobre et en novembre probablement aussi.
Vous voulez connaître le thème des conférences: les membres abonnés à l’infolettre reçoivent
l’invitation; pour les autres: consultez l’agenda communautaire du Journal de Lévis ou bien té-
léphonez-nous!
418-835-9061
SOLUTION DU MOT CROISÉ
Dr Jacques Potvin, psychogériatre, à Lévis le 28 septembre
Volume 9, numéro 2 Page 11
Divertissement... Horizontalement :
1 : Extase
2 : Réseau
3 : Asseau
4 : En matière de
5 : Lancer - Vieux
6 : Futur simple de aller - Minute
7 : Version originale – cherche à
reproduire
8 : Association étudiante -animal
invertébré - Point de départ d'une
chronologie particulière
9 : Néon - Métal jaune - En matière de
10 : Compositeur du Honduras -
Interjection
11 : Ouverture d'une table - Roue -
Interjection
12 : Former - Article défini
Verticalement :
1 : Roman du Moyen-âge
2 : Plantes vivant au bord des eaux
3 : Gravure ionique réactive
4 : Regarder
6 : Conditionnel présent de aller - Partie dure des
dents
7 : Adjectif possessif - Enfermer
8 : User de détours- Argon - Gallium
9 : Saison pluriel- Montana
10 : Terme de tennis - D'une seule couleur -
Interjection
11 : Être conscient de – Cap de la Bretagne
12 : Divinité infernale - En matière de - Pronom
personnel
Sagesse populaire
La politique est l'art d'obtenir de l'argent des
riches et des suffrages des pauvres, sous
prétexte de les protéger les uns des autres.
Le meilleur moyen de savoir si votre député
ronfle en dormant, c'est d'écouter les débats
parlementaires.
On s'aperçoit qu'on vieillit quand on voit son
médecin plus souvent que ses enfants.
Quand la vérité sort de la bouche d'un
politicien, c'est parce qu'il a été mal cité par
un journalisme.
Si on vous laisse poireauter aussi longtemps
dans les urgences, c'est que le temps guérit
L’IMPLIQU’ACTION Page 12
AQDR Lévis-Rive-Sud
6150 rue St-Georges, bureau 306
Lévis (Québec) G6V 4J8
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Coût :20$ par année, renouvelable à la date anniversaire
de l’adhésion. Par téléphone, au numéro sans frais:
1-877-935-1551
Notez bien que l’AQDR ne partage ni ne diffuse les infor-mations concernant ses membres.
Pour les personnes désirant se rendre à nos bureaux, voici
notre adresse : 6150, rue St-Georges à Lévis, bureau 306 (Patro de Lévis) G6V 4J8 (prendre rendez-vous)
Nous écrire: [email protected]
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