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L’ECHO DE D epuis le mois de mai, l’association est inscrite sur le site Veosearch. Vous connaissez le principe ? Veosearch est un moteur de recherche qui a la particularité de financer des projets associatifs par vos recherches internet. Chaque recherche génère des revenus publicitaires, et 50 % de ces revenus financent des associations. Voilà un moyen gratuit pour tous les internautes de soutenir Pom Bao ! Il suffit de se connecter à Veosearch, d’y créer un compte en choisissant POM BAO, et chaque recherche faite sur ce site fera grimper la cagnotte de l’association ! Allez voir sur le site, tout est bien expliqué… Pour que cette démarche soit intéressante il faut un grand nombre de soutiens, alors diffusez cette information à tout votre répertoire d’internautes, un petit geste qui pourrait rapporter gros ! Quoi de neuf pour Pom’Bao ? L’Echo de Pom’Bao - n°2 Décembre 2008 - page 1 L’écho de l’Association Numéro 2—29 décembre 2008 Le mot de Mamma Bao Bonjour à Tous Nous voici au seuil d’une nouvelle année, et c’est pour nous l’occasion d’adresser à tous les membres de Pom’Bao nos meilleurs voeux pour 2009 : santé, travail et joies familiales. Nous souhaitons également une bonne année 2009 à nos amis du Burkina Faso avec pour eux aussi : santé, récolte abondante, pluie suffisante ,et pour tous un revenu suffisant pour vivre décemment. Voici donc le deuxième « écho de Pom’Bao » qui vous résume la mission d’octobre 2008. Cette fois encore nous avons eu l’occasion de partager des moments de fête, que ce soit à Cassou avec le 50iéme anniversaire de l’école, ou à Bouara lorsque les Femmes du village nous ont interprété des danses inconnues pour la plupart de l’assistance. En fin vous trouverez le récit du mariage de Mouni et Sadouna écrit par le marié. C’est dans ces moments d’échanges chaleureux et de joie que nous puisons la force et l’envie de faire avancer Pom’Bao. Bonne continuation donc sur la route du Burkina avec Pom’Bao, même si la piste est parfois « gâtée » ! C omme le roi de la brousse Comme le serpent migrateur Comme le bruit du tonnerre Le train passe et il n’a peur de rien Comme un lion blessé Comme un éclair dans le ciel Comme une vraie tornade Le train passe et il n’a peur de rien Au milieu des habitations Au milieu des collines Au milieu des forêts Le train siffle et il n’a peur de rien Au milieu des montagnes Au milieu des champs Au milieu du bruit Le train siffle et il n’a peur de rien « Parcourons le monde entier dans notre tête comme un train ». L’écho du Burkina Poème d’Auguste Nazaire Bado :Le Train Auguste (il a été le premier directeur de Bouara à travailler avec Pom’- Bao), sa famille, & Mamma Bao

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L’ECHO DE

D epuis le mois de mai, l’association est inscrite sur le

site Veosearch.

Vous connaissez le principe ? Veosearch est un moteur de recherche qui a la particularité de financer des

projets associatifs par vos recherches internet. Chaque recherche génère des revenus publicitaires, et 50 % de ces revenus financent des associations. Voilà un moyen gratuit pour tous les internautes de soutenir Pom Bao ! Il suffit de se connecter à Veosearch, d’y créer un compte en choisissant POM BAO, et chaque recherche faite sur ce site fera grimper la cagnotte de l’association ! Allez voir sur le site, tout est bien expliqué… Pour que cette démarche soit intéressante il faut un grand nombre de soutiens, alors diffusez cette information à tout votre répertoire d’internautes, un petit geste qui pourrait rapporter gros !

Quoi de neuf pour Pom’Bao ?

L’Echo de Pom’Bao - n°2 Décembre 2008 - page 1

L’écho de l’Association

Numéro 2—29 décembre 2008

Le mot de Mamma Bao

Bonjour à Tous Nous voici au seuil d’une nouvelle année, et c’est pour nous l’occasion d’adresser à tous les membres de Pom’Bao nos meilleurs voeux pour 2009 : santé, travail et joies familiales. Nous souhaitons également une bonne année 2009 à nos amis du Burkina Faso avec pour eux aussi : santé, récolte abondante, pluie suffisante ,et pour tous un revenu suffisant pour vivre décemment. Voici donc le deuxième « écho de Pom’Bao » qui vous résume la mission d’octobre 2008. Cette fois encore nous avons eu l’occasion de partager des moments de fête, que ce soit à Cassou avec le 50iéme anniversaire de l’école, ou à Bouara lorsque les Femmes du village nous ont interprété des danses inconnues pour la plupart de l’assistance. En fin vous trouverez le récit du mariage de Mouni et Sadouna écrit par le marié. C’est dans ces moments d’échanges chaleureux et de joie que nous puisons la force et l’envie de faire avancer Pom’Bao. Bonne continuation donc sur la route du Burkina avec Pom’Bao, même si la piste est parfois « gâtée » !

C omme le roi de la brousse Comme le serpent migrateur

Comme le bruit du tonnerre Le train passe et il n’a peur de rien Comme un lion blessé Comme un éclair dans le ciel Comme une vraie tornade Le train passe et il n’a peur de rien Au milieu des habitations Au milieu des collines Au milieu des forêts Le train siffle et il n’a peur de rien Au milieu des montagnes Au milieu des champs Au milieu du bruit Le train siffle et il n’a peur de rien

« Parcourons le monde entier dans notre tête comme un train ».

L’écho du Burkina Poème d’Auguste Nazaire Bado :Le Train

Auguste (il a été le premier directeur de Bouara à travailler avec Pom’-Bao), sa famille, & Mamma Bao

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La mission d’octobre à Bouara.

Du nouveau à l’école de Bouara !

L’écho de Bouara

L ’école de Bouara connaît du changement depuis la dernière

rentrée scolaire. En effet son équipe enseignante s’est renouvelée : deux enseignants sur trois sont nouveaux. Le directeur, et instituteur du niveau CM1 et 2 est désormais Bienvenue Zongo. Pour la classe de CP1 et 2 vient

de prendre ses fonctions Lucie Kiendé. Seul le jeune instituteur de CE1 et 2, Aboubakar Kaboré, est resté. Le passage de la mission Pom’Bao dans le village a permis de rencontrer cette nouvelle équipe et lui présenter le fonctionnement du parrainage et sa raison d’être.

C omme décrit ci-dessus, la dernière mission sur Bouara a été l’occasion

pour la présidente de Pom’Bao de rencontrer la nouvelle équipe enseignante. L’école avait bien repris et le nouveau directeur semble motivé.

Toutes les familles des parrainés ont pu être visitées pour la remise des parrainages. La récolte s’annonçant bonne cette année, chaque visite dans les familles a été l’occasion de relancer l’importance de la cantine endogène. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela consiste à ce que les familles apportent pour la cantine une assiettée (environ 3 kilos) de blé, haricots, ou maïs, et ce pour chaque enfant scolarisé. Les familles semblaient d’accord. Deux réunions avec le comité de liaison et les enseignants ont été tenues. La première s’est déroulée avec la pa r t i c ipa t ion de l ’ In spec t eur d’Académie, ce qui montre l’intérêt qu’il porte à l’action de Pom’Bao. Pendant cette réunion, le directeur de l’école a pu soulever certaines difficultés rencontrées. L’augmentation des effectifs d’abord, le manque de matériel (tables, chaises) le poussant à arrêter les inscriptions. Il évoque aussi le problème de l’eau. Le puits le plus proche est à deux kilomètres, ce qui

r e n d b i e n s û r d i f f i c i l e l’approvisionnement en eau de l’école et des logements des enseignants. A ce sujet les parents d’élèves expriment leur souhait d’un forage. Enfin la santé : les trousses fournies à l’école sont vides et les médicaments de base manquent. Nous verrons donc en février à amener des médicaments pour la trousse d’urgence. Leur demande de puits est prise en compte, mais l’association termine avant les latrines –douches, comme elle s’y était engagée. Quant aux tables et chaises, nous verrons s’il est possible d’en faire sur place et à quel coût. A la fin de cette rencontre des fournitures scolaires et maillots de foot ont été distribués.

Une autre réunion a eu lieu avant le départ de la mission. Ce fût un temps de bilan où chacun (Alassane, comité de liaison, enseignants, représentants de Pom’Bao) s’est exprimé sur ce qui lui avait plu ou pas, et ce qui pouvait être amélioré. Importance des rencontres enseignants-comité de liaison, richesse de l’action de l’association qui ouvre les enfants des différentes ethnies à la tolérance, ambiance de fête (et ces occasions ne sont pas si nombreuses au village) lors des missions… Des retours importants ont pu s’y faire, dans une ambiance apaisée entre l’école et le village. Le passage de la mission Pom’Bao a aussi été l’occasion de faire le marché pour la

cantine, comme il avait déjà été fait en février dernier : riz, haricot, huile, condiments.

La construction des latrines.

En 2007, le village avait exprimé le souhait que chaque famille d’enfant parrainé ait un coin douche et des latrines. Ceci revenant à dire que pratiquement toutes les concessions sur Bouara bénéficieraient alors d’un espace sanitaire correct. A cette date, seules quelques concessions, les logements des enseignants et l’école avaient ce « luxe » ! Cette demande avait été bien développée et défendue par Alassane Dagano, le coordinateur Pom’Bao de Bouara : il mettait en avant les bénéfices concernant la santé, l’hygiène, mais aussi l’intimité des enfants et de tous les villageois, ainsi que l’amélioration apportée pour l’environnement par de telles installations. En 2008, Pom’Bao a pu financer la construction de quatre blocs latrines-douche. Ce projet se poursuit, avec la réalisation de quatre autres blocs déjà en cours. Au total ce sont vingt blocs latrines-douches de prévus, en échelonnant les constructions sur les deux années à venir.

Mama Bao, Iao (du comité de liaison) et Alassane parcourent le

village avec des enfants.

Devant l’école de Bouara

Exemple de construction de latrine

L’équipe enseignante de Bouara

L’Echo de Pom’Bao - n°2 Décembre 2008 - page 1

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Le cinquantième anniversaire de Cassou A L’écho de Cassou M i n i s t r e d e

L’éducation. Le samedi 8 novembre était en effet la journée officielle. Dès 8 heures a eu lieu la remise de l’ambulance et de la salle de maternité. A 10 heures, nous avons

vu arriver Madame la ministre : discours qui mettait en avant la scolarisation des filles (« On vise zéro fille à la maison « ! ), repas officiel, danses ,défilés de toutes les promotions des élèves depuis l’ouverture de l’école se sont alors succédés. Le soir la buvette de Barkissou a accueilli un spectacle avec de jeunes talents qui montent au Burkina, ce qui a valu à Mamma Bao l’honneur de danser avec un artiste local, Nama jacky.

Une kermesse s’est ensuite déroulée dans la cour de l’école, des matchs de foot ont été organisés, ainsi que le cross de l’école dans le village, avec la participation des représentantes Pom’Bao ! Le soir, Denis de Pom’bao a projeté le film « Kirikou » de Michel Ocelot sur l’un des murs de l’école… Cette animation a connu un grand succès et comme d’habitude, aussi bien auprès des adultes que des enfants du village. Le lendemain, des groupes de danse ont continué à animer l’école A et différents points du village, puis le site a été préparé pour accueillir Madame la

L a mission Pom’Bao a pu prendre part au cinquantième anniversaire

de l’école A de Cassou. La fête a commencé le jeudi 6 novembre, avec le discours inaugural de Mr le Maire et la levée aux couleurs, les élèves alignés et défilant, dans un ordre tout militaire.

La dernière mission Pom’Bao à Cassou

major (l’infirmier) ont donc pensé à la construction d’une salle de maternité. Celle-ci se compose de deux pièces : une de six lits pour accueillir les femmes après accouchement (suites de couches), et une autre de quatre lits pour garder les femmes en observation avant accouchement, ou pour les grossesses difficiles. A la venue de Pom’ Bao il ne manquait à cette salle que les dalles au plafond ainsi qu’une passerelle pour faire jonction avec la sal le d’accouchement. Le maçon s’étant engagé à rattraper ce retard dans les quinze jours, la salle de suite de couches a été livrée officiellement pendant la dernière mission.

A cette occasion, le major (infirmier), a souhaité qu’avec un si bel outil, les femmes restent 72 heures hospitalisées. Ce délai est le temps légal pour se reposer et être surveillée dans de bonnes conditions, alors qu’actuellement les familles récupèrent la femme dès le lendemain, voire moins ! Une campagne de sensibilisation devrait d’ailleurs être lancée dans ce sens par ses soins.

Après bien des pérégrinations, dont grève des dockers en France, soucis mécaniques sur la route de Lomé à Ouagadougou, pluies diluviennes au Burkina... l’ambulance est arrivée à destination. Le vendredi 7 novembre à 21h30, ses « Pin-Pon » ont fait sortir la population des cases, jusqu’au commissaire lui-même. Le véhicule avait bien mérité un lavage au marigot… La remise des clés a eu lieu avec discours officiels de M. le Maire, la présidente de Pom’Bao, & Sadouna Diasso.

La salle de suite de couches.

Au dispensaire de Cassou, la maternité ne disposait que de deux lits pour accueillir les femmes après leur accouchement. La présidente de Pom’Bao, Sadouna, la sage femme et le

La dernière mission Pom’Bao a duré 7 jours sur Cassou. Les 3

premiers jours de ce séjour ont tout d’abord permis la visite des familles des 54 enfants parrainés, avec remise des parrainages. Ont également été tenues des réunions avec le comité de liaison : rappel pour la cantine endogène, dons aux écoles de fournitures scolaires, remise de la participation Pom’Bao pour la cantine. Puis ce fût la fête à Cassou (cf. cadre ci-dessus).

Remise officielle de l’ambulance.

Fin 2007 un membre de Pom’Bao, Tineke Boone, propose le don d’une ambulance, grâce à ses connaissances personnelles en France. Notre Mamma Bao saute évidemment sur cette occasion, connaissant l’effectif ambulancier actuelle de Cassou… Une civière remorquée par une mobylette... La mission de février est l’occasion de faire part de cette proposition à la commune de Cassou, bien sûr largement enthousiaste!

Ambulance première génération

Ambulance dernière génération

La salle de suite de couches

Que de public !

L’Echo de Pom’Bao - n°2 Décembre 2008 - page 3

Mme la Ministre

Ambulance deuxième génération

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« Au Burkina, le mariage se déroule en trois étapes : le

mariage coutumier, la mariage religieux, le mariage civil. Ce qui est important, c’est que chez nous, le mariage est réellement l’affaire de deux familles. Cela fait que ce n’est pas seulement la volonté et les décisions des mariés qui sont considérés durant le processus.

Comment Sadouna et Mouni ont vécu les trois étapes ?

Nous avons célébré le mariage coutumier le 24 décembre 2000 : il s’est déroulé simplement. Un oncle de Sadouna est venu de Cassou se joindre aux parents à Léo. Ils sont allés avec leurs présents (coq, cola, sel, pintades, tabac) demander officiellement la main de Mouni à sa famille. Sa famille nous a accordé sa main en nous indiquant la dote que nous devons payer (deux bœufs), sauf que la dote ne se paie pas sur place, mais elle peut être à tout moment réclamée par la belle-famille quand elle en a besoin (funérailles ou mariage d’un frère de la femme). Le mariage religieux et civil ont été célébrés le même jour à Cassou, le 2 août 2008. Nous avons beaucoup attendu ce jour. Mouni était pressée d’en finir avec son mariage. Il en était de même pour la famille de Sadouna et celle de Mouni qui relançaient chaque fois la même question : « A quand votre mariage ? ». La pression était régulière. Seulement beaucoup de contraintes faisaient attendre : les moyens, parce que Sadouna savait qu’il ne pouvait pas se marier clandestinement quelque soit le lieu (à cause de sa popularité), la santé de Mouni, la santé de Séverin en 2005, la stabilité du travail de Sadouna. Finalement la décision est prise en février 2008 que le mariage aura lieu en août 2008, avec la complicité de Nono et Mouni. Mais quand ? Courageusement, en février, Sadouna avance la date du 2 août. Enfin, un engagement est pris, il faut le tenir. Jusqu’en juin, on n’en parle plus. Mais Sadouna et Mouni y pensaient, et se demandaient s’il y aura report ou pas, surtout que Sadouna a perdu son oncle fin avril. Début juillet, la pression remonte : la question revient, le mariage aura-t-il lieu en août ou pas ? Encore une fois, courage : Sadouna répond oui à tout le monde. C’est là que commencent réellement les préparatifs. Il faut informer officiellement les familles à Cassou, Léo, Ouaga. Ensuite informer l’église protestante, trouver les témoins, faire les démarches administratives à la mairie de Cassou, commander des cartes d’invitation, choisir les tenues de mariage et les uniformes pour les familles et amis, préparer la salle de mariage et le lieu du culte religieux à Cassou. Commence alors une cavale pour Sadouna entre Cassou, Léo et Ouaga. Il est assisté dans ses voyages par le compagnon de tout le jour, Bénao. Mouni de son côté est assistée par des amies, sœurs et belle-sœurs. Elle effectue un voyage à Ouaga pour parfaire les choses : coudre sa tenue, choisir les alliances, informer ses frères. C’est à ce moment que nous nous rendons compte que ce ne sera pas facile. Les choses commencent à être claires. Il y aura du monde à Cassou (plus de 200 cartes d’invitation distribuées,

sans compter l’information orale, car au Burkina, pas besoin d’être invité pour être au mariage d’un parent ou ami, il suffit d’apprendre la nouvelle). La dernière ligne droite est là : plusieurs réunions sont tenues à Cassou entre Sadouna et les jeunes du village pour parfaire l’organisation et évaluer ce qu’il faut pour faire manger et boire les gens. Il fallait réaménager Cassou pour abriter le mariage : le mariage civil dans le magasin de l’Inspection, le mariage religieux sous les arbres à la mission protestante, la réception en trois endroits différents. Il en est de même à Léo où Mouni, ses amies, les femmes des églises et les familles se concertent pour prévoir les menus et les repas à préparer à Léo. Les deux parties les plus compliquées à planifier sont : les repas (quelle quantité ?) et le transport des gens de Léo à Cassou. Imaginez . Coté repas, le nombre de personnes qui ont mangé et bu : 5 sacs de riz de 50 kilos, 50 poulets, 1 bœuf, 7 moutons et chèvres, plus de 100000 francs CFA de boissons (bière, dolo, liqueurs). Côté transport de Léo à Cassou : deux voyages d’un car de 22 places mais qui en prenait plus de 30 à chaque voyage pour les parents de Sadouna et les femmes des églises, un voyage d’une trentaine de personnes de la famille de Mouni, une dizaine de voitures personnelles de Sadouna, ses parents et amis de Léo, Ouagadougou, Ouahigouya. Les deux cérémonies et la réception ont duré de 9h30 à 16h, il fallait de l’énergie pour tenir. Enfin aux deux cérémonies nous ne savons pas exactement combien de personnes étaient présentes. Ce qui est sûr, elles ont toutes mangé et bu. Nous pensons à plus de 300 personnes venues de Cassou, Léo, Ouagadougou, France, Ouahigouya, Tenkodogo. C’est ça un mariage au Burkina, surtout quand il est célébré dans le village natal du marié. Très sincèrement, nous avons paniqué à la dernière minute. Nous ne nous attendions pas à autant de monde à notre mariage. Nous saisissons l’occasion de cet écrit pour dire du fond du cœur merci à la famille Béduneau et à tous les membres de l’association Pom’Bao dont le soutien moral et surtout financier nous ont permis de bien terminer cette aventure. Car les différentes situations de soutien nous ont permis de savoir au soir du mariage, quand nous étions devant une montagne de cadeaux de mariage, que nous avions réussi un mariage de solidarité, qui nous enseigne que rien n’a de valeur plus que les relations humaines. Que Dieu remercie chacun de ceux qui a pensé à nous en ce moment unique et inoubliable de notre vie. »

Chez Mme Béduneau Marie-Thérèse 43 Lot. La Roquette

27500 Saint-Germain-Village

: : 02.32.41.36.75 : [email protected]

http://perso.wanadoo.fr/pombao

Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain.

« Difficile, difficile de se marier au pays des Hommes Intègres » L’écho du Burkina Texte de Sadouna Diasso

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