1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

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Remis à jour 2018, le 9 avril. Lot n°8 Chenal Tardif La pointe de terre 1 er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard. Jean Niquet fils, voyageur pour la traite des fourrures, décédé à 35 ans en 1703 -1694-09-04 : Adhémar, engagement de Jean Niquet, de Saint-François-du-Lac, au S r Charles Dazé pour faire le voyage des 8ta8ais (Outaouais). Fils de Pierre Niquet et de Françoise Lemoine. Durant la guerre franco- iroquoise. Jean Niquet en société ou compagnie -1695-06-10 : Adhémar, «Société entre Mad me . de Lamothe de Cadillac, Arrivé, Niquet et Joseph Gaultier». Jacques Arrivé, Jean Niquet, de Saint-François-du-Lac, et Joseph Gaultier. «... furent presents en leurs personnes Dame Marie Therese Guyon espouse de Anthoine de La Motte escuyer sieur de Cadillac Capitaine dans le Detachement de la marine commandant pour le Roy a Missillimakinac dune part, Et Jacques Arrivé, Jean Niquet, et Joseph Gauthier (2 mots) de presents audit ville marie (2 mots) lesquels ont fait les marchés (1 mot) et conventions quy ensuivent scavoir que ladite Dame de Lamotte promet de metre incessamment ez mains desdits Arrivé, Niquet et Gauthier un congé de traite de trois hommes et dun cannot pour aller en traicte aux ota8ois et nations voisines en la maniere accoutumée et lesdites parties prendront les marchandises de traicte et (1 mot) necessaires pour equipper ledit cannot Lesquelles marchandises lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier seront tenus de conduire audit pais des Ota8ois le plus promptement (1 mot) et fidellement que ils ce pourront et de redessendre en cette ville les castors et pelleteries quy en proviendront Et estants arrivés en cette ville sera partagé sur leurs pelleteries les marchandises et autres choses quils auront prises pour leur equippement, Et le surplus sera partagé en deux lots egaux dont lun sera et appartiendra audit S r de laMotte et lautre sera et appartiendra auxdits Arrivé, Niquet et Gauthier Et en cas de perte desdites marchandises en montant ou desdites pelleteries en dessendant sera commune et pour moittié entre ledit S r de la motte et lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier , promettant ladite Dame de Lamotte de (1 mot) sur la part qui leur reviendra audit S r de lamotte la moittié de la personne quilz engageront pour aller avec eux dans ledit cannot attandu que lesdits Arrivé et Gauthier ont heu un congé de traite dudit S r de lamotte par (1 mot) passé par devant ledit notaire le 10 7bre 1694/ Lesdits Arrivé et Niquet quy leur tiendra lieu de (2 mots) quilz appartiendront (---------------------------------------------------------------------- -------------------------------------------------------------4 lignes---------------------------------------) audit ville marie (1 mot) avec ladite Dame de lamothe et no re lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier ont declaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellez apres lecture faite suivant Lordonnance Aprouvé seize mots & ratures de nulle valleur Marie Therese Guyon Cabazier Pruneau Adhemar No re » «Et a Linstant lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier ont de leur bon grez fait les (1 mot) quy ensuivent scavoir quilz ont fait les societtez quy ensuivent scavoir quilz ont mis le congé de traite que ledit S r de lamothe a mis ez mains le 10 e 7 bre 1694 par acte passe devant ledit notaire avec celluy que ladite Dame de Lamothe leur baille par le susdits actes pour les faire valloir Ensembles; faire en consequence diceux (1 mot) le plus promptement quils le pourront conformement audit marchez et le proffit et la perte sera commun entre eux, Et seront obligez de prendre les marchandises pour leur equippement conformement audit marchez dudit (1 mot) 10 e 7 bre 1694 et (1 mot) conformement (1 mot) ledit de lamothe, Lesdits associez ne pourront (5 mots), et touttes les marchandises et autres choses necessaires pour lequippement de lauthonne passé que celluy quiz vont (2 abréviations) lesusdit cannot sera comme dit est a frais communs a la reserve que ledit Niquet ne sera tenu aux faux frais faits par lesdits Arrivé et (1 nom) Lauthonne dernier Lesquels ils supporteront a eux deux seuls comme aussy que (1 mot) que ladite Dame de lamothe a accordé audit Arrivé et Niquet sera partagé entre eux trois, Car ainsy (4 mots) fait et passé audit ville marie estude dudit no re le dixiesme Juin mil

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Remis à jour 2018, le 9 avril.

Lot n°8 Chenal Tardif

La pointe de terre

1er propriétaire :

Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

Jean Niquet fils, voyageur pour la traite des fourrures, décédé à 35 ans en 1703

-1694-09-04 : Adhémar, engagement de Jean Niquet, de Saint-François-du-Lac, au Sr Charles Dazé pour faire le voyage des 8ta8ais (Outaouais). Fils de Pierre Niquet et de Françoise Lemoine. Durant la guerre franco-iroquoise.

Jean Niquet en société ou compagnie

-1695-06-10 : Adhémar, «Société entre Madme. de Lamothe de Cadillac, Arrivé, Niquet et Joseph Gaultier». Jacques Arrivé, Jean Niquet, de Saint-François-du-Lac, et Joseph Gaultier.

«... furent presents en leurs personnes Dame Marie Therese Guyon espouse de Anthoine de La Motte escuyer sieur de Cadillac Capitaine dans le Detachement de la marine commandant pour le Roy a Missillimakinac dune part, Et Jacques Arrivé, Jean Niquet, et Joseph Gauthier (2 mots) de presents audit ville marie (2 mots) lesquels ont fait les marchés (1 mot) et conventions quy ensuivent scavoir que ladite Dame de Lamotte promet de metre incessamment ez mains desdits Arrivé, Niquet et Gauthier un congé de traite de trois hommes et dun cannot pour aller en traicte aux ota8ois et nations voisines en la maniere accoutumée et lesdites parties prendront les marchandises de traicte et (1 mot) necessaires pour equipper ledit cannot Lesquelles marchandises lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier seront tenus de conduire audit pais des Ota8ois le plus promptement (1 mot) et fidellement que ils ce pourront et de redessendre en cette ville les castors et pelleteries quy en proviendront Et estants arrivés en cette ville sera partagé sur leurs pelleteries les marchandises et autres choses quils auront prises pour leur equippement, Et le surplus sera partagé en deux lots egaux dont lun sera et appartiendra audit Sr de laMotte et lautre sera et appartiendra auxdits Arrivé, Niquet et Gauthier Et en cas de perte desdites marchandises en montant ou desdites pelleteries en dessendant sera commune et pour moittié entre ledit Sr de la motte et lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier , promettant ladite Dame de Lamotte de (1 mot) sur la part qui leur reviendra audit Sr de lamotte la moittié de la personne quilz engageront pour aller avec eux dans ledit cannot attandu que lesdits Arrivé et Gauthier ont heu un congé de traite dudit Sr de lamotte par (1 mot) passé par devant ledit notaire le 10 7bre 1694/ Lesdits Arrivé et Niquet quy leur tiendra lieu de (2 mots) quilz appartiendront (-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------4 lignes---------------------------------------) audit ville marie (1 mot) avec ladite Dame de lamothe et nore lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier ont declaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellez apres lecture faite suivant Lordonnance Aprouvé seize mots & ratures de nulle valleur Marie Therese Guyon Cabazier Pruneau Adhemar Nore» «Et a Linstant lesdits Arrivé, Niquet et Gauthier ont de leur bon grez fait les (1 mot) quy ensuivent scavoir quilz ont fait les societtez quy ensuivent scavoir quilz ont mis le congé de traite que ledit Sr de lamothe a mis ez mains le 10e 7bre 1694 par acte passe devant ledit notaire avec celluy que ladite Dame de Lamothe leur baille par le susdits actes pour les faire valloir Ensembles; faire en consequence diceux (1 mot) le plus promptement quils le pourront conformement audit marchez et le proffit et la perte sera commun entre eux, Et seront obligez de prendre les marchandises pour leur equippement conformement audit marchez dudit (1 mot) 10e 7bre 1694 et (1 mot) conformement (1 mot) ledit de lamothe, Lesdits associez ne pourront (5 mots), et touttes les marchandises et autres choses necessaires pour lequippement de lauthonne passé que celluy quiz vont (2 abréviations) lesusdit cannot sera comme dit est a frais communs a la reserve que ledit Niquet ne sera tenu aux faux frais faits par lesdits Arrivé et (1 nom) Lauthonne dernier Lesquels ils supporteront a eux deux seuls comme aussy que (1 mot) que ladite Dame de lamothe a accordé audit Arrivé et Niquet sera partagé entre eux trois, Car ainsy (4 mots) fait et passé audit ville marie estude dudit nore le dixiesme Juin mil

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sept cent quatre vingt quinze avant midy en presence de Sr pierre Cabazier et (1 prénom) Pruneau (1 mot) demeurants audit ville marie soussignés avec nous ledit Nore Lesdits associez ont declaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellez suivant Lordonnance aprouvé deux mots et rature de nulle valleur Cabazier Pruneau Adhemar Nore»

Lamothe de Cadillac, un protégé de Frontenac

«Cadillac fut peut-être un piètre commandant, mais il se révéla fort adroit dans la traite des fourrures. À son arrivée à Michillimakinac, vers la fin de 1694, sa fortune se montait en tout et pour tout à sa solde de capitaine, soit 1 080# par an. Trois ans plus tard il envoie en France des lettres de change dont le montant s’élève { 275ffl 4s., et cela ne représente qu’une partie de ses profits nets. Il réalisait de tels bénéfices de deux façons : en vendant aux Indiens toute l’eau-de-vie qu’ils voulaient, ce qui irritait et chagrinait les pères Étienne de Carheil et Joseph-Jacques Marest, et en exploitant les coureurs de bois, dont la plupart n’osaient pas se plaindre, sachant que Cadillac était le protégé de Frontenac. Louis Tantouin de La Touche, commissaire des troupes royales, résume bien la façon dont Cadillac s’acquitta de ses fonctions de commandant : « Jamais homme n’a amassé du bien en sy peu de temps et qui ait tant fait de bruit par les torts qu’en reçoivent les particuliers qui font les avances de ses sortes de traittes ». Source : extrait de l'article Laumet, dit Lamothe Cadillac, Antoine, par Yves F. Zoltvany, Dictionnaire biographique du Canada, vol II (1701-1740), version en ligne.

Concession d'une terre déjà arpentée à Jean Niquet au chenal Tardif

vers la fin de la guerre avec les Iroquois.

-1698-07-04 pm : concession de terre par Joseph Crevier à Jean Niquet, fils de Pierre Niquet et de Françoise Lemoine. Notaire Ameau. Terre située entre des terres non concédées au chenal Tardif. Cette terre avait déjà été arpentée.

«... a Jean Nicquet demeurant en laditcte seigneurie de St. francois a ce present et acceptant preneur et retenant audict tiltre pour luy ses hoirs et ayant cause a ladvenir, Une concession size dans ladite seigneurie de St. francois de la consistance de ce qui se trouvera de front sur le bord de la riviere du chenal tardif d'un bout au sorouest, dun costé en montant au sudest aux terres non concedées et bornée par l'arpenteur par une ligne qui court nordest & sorouest, dautre costé au norouest en descendant aux terres aussi de laditte seigneurie non concedées, bornée aussi par larpenteur suyvant le procez verbal darpentage quil en a faict datté du trente et un de Mars mil six cens nonante & cinq signé Michel lefebvre, et de profondeur au nordest en ce qui se trouvera de terre jusques a lalignement de Lussaudiere... faict et passé audit St francois maison seigneurialle dudit seigneur bailleur Ce jourdhuy quatriesme jour du mois de Juillet mil six cens quatre vingts dixhuit apres midy en presence des Srs Claude pinard et Jacques Jouiel dict bergerat tesmoins qui ont signé avec ledit Sr Crevier et moy Nottaire Royal susdit et soubzsigné, avec aussi ledit preneur droit de la commune aux mesmes conditions que les autres habitans de ladite seigneurie. Jouiel Clpinard St françois Ameau Nottaire Royal»

Mariage de Jean Niquet et Angélique Niquet

-1699 : vers la fin de la guerre contre les Iroquois, mariage de Jean Niquet et d'Angélique Pinard. Le mariage ne figure pas dans les registres de Saint-François-du-Lac. Le premier de leurs trois enfants (1 garçon et 2 filles), Pierre, est né le 16 mai 1700 et fut baptisé le 21 mai 1700 à Saint-François-du-Lac.

-1703-08-11 : Décès et inhumation de Jean Niquet âgée de 35 ans. Une épidémie de petite

vérole sévissait en Nouvelle-France en 1702 et 1703 et fit de 2000 à 3000 morts dans toute la colonie.

Famille de Jean Niquet et Agathe Pinard NIQUET, Jean. Père: Pierre NIQUET. Mère: Françoise LEMOINE. Naissance: 1672. Nom au baptême: Jean NIQUET-MONTY. Décès et sépulture: 11 août 1703, Saint-François-du-Lac. PINARD, Angélique. Père: Louis PINARD. Mère: Madeleine HERTEL. Note: Aussi Madeleine-Angélique Pinard. Naissance: 1677. Sépulture: 18 mars 1732 à Sorel.

Mariage: 1699

Enfants:

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1. NIQUET, Pierre. Naissance: 16 mai 1700, Saint-François-du-Lac. Baptême: 21 mai 1700, Saint-François-du-Lac. Par/mar: Pierre Niquet et Marie Mainville. Établi sur la terre Jean Niquet, à Sorel 2. NIQUET, Madeleine-Angélique. Naissance: 7 octobre 1702, Saint-François-du-Lac. Baptême: 22 octobre 1702, Saint-François-du-Lac. Par/mar: François Niquet et l'épouse de Despins. 1er conjoint : Pierre BLETTE-GAZAILLE (m. 3 février 1726, Saint-Pierre, Sorel). 2e conjoint : ANTOINE BAILLARGEON DIT BOCAGE* (m. 15 septembre 1732 à Saint-Pierre, Sorel). *Bocage : Antoine Baillargeon dit Bocage demeurait à Saint-François-du-Lac en 1729. Il était le neveu de Louis Arel marié à Marie-Claude Minville veuve de François Niquet. Il a épousé Madeleine Niquet, fille de Jean Niquet-Monty et d'Angélique Pinard 1732-09-15 à Sorel. Il est mentionné dans un acte de la cour de la juridiction de Trois-Rivières, suite à une requête de Jean-Baptiste Caillé contre le curé Jean-Baptiste Dugast concernant le bornage de leurs terres : c'est à lui que le curé Dugast aurait demandé d'abattre le gros pin dans lequel était enchâssée une statue de la Vierge Marie qui aurait servi de borne. Il a épousé Marie-Madeleine Niquet, veuve de Pierre Blette et fille de Jean Niquet et Angélique Pinard dans la paroisse Saint-Pierre à Sorel. Voir 1727-05-28.

Propriétaires suivants de «la pointe» (lot n°8):

- 2e propriétaire : André Bonin dit Delisle, farinier, de 1705 à 1709,

marié à la veuve de Jean Niquet. Établi à Saint-Ours vers 1710.

- 3e propriétaire : Louis Véronneau père vers 1713.

- 4e propriétaire : Jean-Baptiste Pinard dit Lauzière.

Détail de la carte 1:20 000, 31i02 200 0101 Gouvernement du Québec. Voir la 2e pointe au lot n°12.

Le seigneur Crevier concède à Angélique Pinard, veuve Niquet, une partie de la terre

appelée «la pointe» (partie lot n°8). Il y avait une autre pointe plus haut sur le chenal Tardif.

-1704-01-30 : Normandin, concession d'une pointe de terre par Joseph Crevier à Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet. Cette terre restera une propriété non saisissable d'Angélique Pinard car cette terre lui est ici concédée, après le décès de son mari Jean Niquet, d'autant plus que cette terre ne faisait pas partie de la communauté de biens d'avec son défunt mari, Jean Niquet, car ce dernier l'avait acquise avant son mariage avec Angélique Pinard (1698-07-04 notaire Ameau). Après le décès de son mari, la veuve Niquet fut sujette à une poursuite pour dette. Angélique a donc renoncé à la succession de son mari le 4 février 1704, biens et dettes (Normandin notaire). Puis elle se fit concéder à son nom cette partie de la pointe de terre. Voir 1704-02-04, 1704-10-06. Jean Niquet possédait une autre terre à Sorel, laquelle passera à son fils et à sa fille (voir aveu et dénombrement de Sorel, 7 juin 1724). Avec l'orthographe moderne :

«Par devant Daniel Normandin notaire Royal fut présent Joseph Crevier Écuyer seigneur de Saint-François y demeurant lequel a reconnu et confessé avoir baillé et concédé à titre de cens et rente seigneuriale du tout dès maintenant et à toujours à Angelique Pinard veuve du défunt Jean Niquet demeurant audit St. françois à ce présente et acceptante pour elle ses hoirs et ayant cause à ladvenir, une concession de terre située au chenal

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Tardif contenant de largeur une pointe depuis une grosse (p...) marquée en descendant, et d'autre côté en montant aux terres non concédées d’un bout par le devant audit chenal Tardif et d’autre bout par derrière à l'alignement de la Lussaudière … fait et passé audit Saint-François maison seigneuriale apres midy le trentiesme jour de janvier mil sept cent quatre en présence de Gilles Laurent dit Saint-Laurent et Guillaume Cartier demeurant audit Saint-François témoins que ledit Cartier déclaré ne savoir signer de ce enquis suivant l’ordonnance. Attendu que sur ladite terre il y a environ cinq arpents de terre désert lesquels ont été estimés par quelqu’un { ce connaissant a trente livres larpent faisant pour lesdits cinq arpents la somme de cent cinquante livres, approuvé le renvoi. Angelique Pinard, Crevier de Saint-François, G.Laurent, D. Normandin notaire Royal». -1704-02-04: Notaire Daniel Normandin, renonciation à la communauté de biens avec son défunt mari, par Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet, de Saint-François. Le 27 octobre 1705 elle se remarie avec André Bonin trois semaines plus tard.

Les créanciers de feu Jean Niquet poursuivent la veuve

-1704-10-06 : Requête de Pierre Dutaut (Duteau), marchand de Trois-Rivières, demandeur, comparant par Madeleine Baudouin (Beaudoin), femme de maître Séverin Ameau, notaire, contre Angélique Pinart (Pinard), veuve de feu Jean Niquet vivant demeurant à Saint-François, défenderesse, pour que cette dernière déclare exécutoire une certaine obligation qu’il lui avait consentie de la somme de 204 livres que son défunt mari devait et donc qu’elle soit condamnée { payer la somme de 102 livres et 8 sols restant { payer avec les intérêts suivant l’ordonnance; la défenderesse répond qu’elle a renoncé { la communauté d’entre son défunt mari et elle suivant l’acte qu’elle en a fait devant Normandin le 4 février dernier ayant fait faire un inventaire du peu de biens que son mari a laissés après son décès par les sieurs Saint-François et Labonté, demeurant à Saint-François, en conséquence de quoi elle requiert d’être renvoyée absoute; la défenderesse est ordonnée { produire dans quinzaine le prétendu inventaire au greffe de la Juridiction de Trois-Rivières où le défendeur en prendra communication avec la renonciation et son contrat de mariage; dépens réservé (signé Lechasseur). - 6 octobre 1704. Note : Il semble que le demandeur a été permuté en défendeur { la fin de l’acte. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 107. BAnQ en ligne Cote : TL3,S11,P2731.

-1704-10-06 : Requête de Jean Crespin (Crépin), marchand à Québec, au nom et comme étant aux droits cédés de Nicolas Janvrin Dufresne, marchand à Montréal, par transport sous seing privé du 5 janvier dernier, demandeur, comparant par l'huissier Pottier (Pothier), contre Angélique Pinard, veuve de feu Jean Niquet, vivant demeurant à Saint-François, défenderesse, pour que cette dernière déclare exécutoire une certaine sentence rendue en la Juridiction de Montréal le 6 juillet 1700 au profit du sieur Dufresne contre son défunt mari et donc qu’elle soit condamnée { payer au demandeur. - 6 octobre 1704 . La cause semble incomplète. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 107. BAnQ en ligne Cote : TL3,S11,P2732.

-1705-08-27: Normandin : vente par Angélique Pinard, veuve Jean Niquet, de Saint-François-du-Lac, au sieur Étienne Véron Grandmesnil, notaire pour les Jésuites de la seigneurie de Nicolet et de Saint-François, la 5e partie des 4 arpents située à Trois-Rivières et à elle échue par la succession de feu Marie Marguerie, veuve de feu Quentin Moral.

La veuve de Jean Niquet se remarie avec André Bonin dit Delisle.

-1705-10-25 : Saint-François-du-Lac, conventions de mariage entre André Bonin et Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet. -1706-01-25 : Normandin, ratification par André Bonin dit Delisle, farinier, et Angélique Pinard, sa femme, de Saint-François, des clauses de mariage faites entre eux le 25 octobre 1705. Angélique Pinard a trois enfants vivants issus de son mariage avec Jean Niquet.

«... consentant aussy par lesdites presentes conventions de leur mariage laditte pinard comme elle a fait par ledittes conventions de leur mariage sy dessus dattées que ledit bonnin son espoux jouisse sa vie durant seullement de trois arpants de front de la (3 mots) Tardif scise audit st. francois (une ligne de 8 mots) deffunct Jean Niquet sondit premier mary ... fait et passé audit lieu de st. François maison seigneurialle apres midy, Le vingt cinquiesme jour de janvier mil sept cent six en presence de guillaume cartier et de Gilles Laplante demeurant audit lieu de st. Francois tesmoins et ont lesdits bonnin, Cartier, Laplante declaré ne scavoir signé de ce enquis suivant Lordonnance Angelique Pinard L Normandin Nore Royal»

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-1705-10-26 : chapelle de Saint-François-du-Lac, mariage entre André Bonin, originaire de l'île de Ré de l'évêché de La Rochelle, et Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet. Présents : Joseph Crevier, Jean-Baptiste Crevier et François Renou. -1705-10-27 : Normandin notaire, billet d'André Bonin dit Delisle et d'Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet, par lequel ladite Pinard donne 3 arpents de terre à son futur mari. Le lieu de cette terre n'est pas indiqué. Signatures : St. François Jean Crevier et Lachapelle (François Renou dit Lachapelle).

«Aujourdhuy vingt sept octobre 1705 andré bonain se voulant marier avec angelique pinard veuve defunct Jean niquet sont convenu ensemble par devant tesmoing que La dicte angelique pinard donne trois arpans de sa terre au dit andré bonnain son futur espoux que Le dit futur espoux jouyra pandant sa vie en cas quils nusse point danfans et sils ont des anfans des senfans de leur segond lit Il partageront egallemant comme ceux du premier lit et Le dict andré bonnain promet de faire inserer le present billet au greffe des trois Rivieres le plus tost quil poura Faict a St. François jour et an que desus St François Jean Crevier* LaChapelle**» * Jean Crevier : Jean-Baptiste-René Crevier sieur Deschenaux. ** LaChapelle : François Renou sieur de Lachapelle.

-1705-09-26 : Lacetière notaire, contrat de mariage entre André Bonin dit Delisle et une future épouse nommée Françoise Pinguet au lieu d'Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet. Présents outre le notaire : Louise Esnard, fille de défunts Simon Esnard et Louise Loubier, et Marie-Madeleine Pinguet (Niquet) résidente de Québec.. L'époux est dit demeurer à Cap-de-la-Madeleine et «de present en cette ville». -1705-10-26 : Saint-François-du-Lac, mariage d'André Bonin dit Delisle, veuf de Marie Loubier, et Angélique Pinard, veuve de Jean Niquet. Sont aussi présents : Joseph Crevier, Jean-Baptiste Crevier-Deschenaux et François Renou et le célébrant, le Père jésuite Jacques Bigot, curé résident de la paroisse.

Nicolas Janvrin poursuit toujours la veuve de Jean Niquet pour dettes non remboursées.

-1708-11-26 : Instance entre Jean Crespin (Crépin), marchand à Québec, au nom et comme ayant les droits cédés de Nicolas Janvrin Dufresne, marchand demeurant à Montréal, demandeur, contre Angélique Pinard, veuve de feu Jean Niquet, vivant demeurant à Saint-François, défenderesse, selon une sentence contradictoire qui portait la défenderesse à produire au greffe dans une quinzaine le prétendu inventaire fait après le décès de son mari avec l’acte de renonciation { la communauté d’entre eux et leur contrat de mariage; après quelques pièces justificatives vues et faute d’avoir par la défenderesse communiqué l'inventaire, cette dernière est réputée commune en bien avec son défunt mari et, en cette qualité, elle est condamnée à payer au demandeur la somme de 228 livres en castor ce qui sera signifié à maître Étienne Veron de Grandmesnil, notaire, étant aussi condamnée aux dépens liquidés à 10 livres. - 26 novembre 1708. Registre no 7 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières, p. 197-198. BAnQ en ligne Cote : TL3,S11,P2835. VOIR JEAN NIQUET, SOREL.

-1709 : la terre d'André Bonin dit Delisle figure sur la carte de 1709 dressée par Gédéon de Catalogne et de Couagne.

André Bonin, farinier, et Angélique Pinard

déménagent à Saint-Ours vers 1710

Famille d'André Bonin et Angélique Pinard, ancienne veuve de Jean Niquet

BONIN, André. Père: Pierre BONIN. Mère: Françoise VÉRON. Veuf de Marie Loubier qu'il avait épousée à Trois-Rivières le 10 novembre 1688. Occupation: meunier. Naissance: vers 1654, originaire de La Flotte, Île-de-Ré, La Rochelle, Aunis, France. Nom au baptême: André BONIN DIT DELISLE. Sépulture sous le nom de «André Bonet Delile» le 20 avril 1714 à L'Hôtel-Dieu à Montréal : il est dit avoir 60 ans.

PINARD, Angélique. Père: Louis PINARD. Mère: Madeleine HERTEL. Notes: Aussi Madeleine-Angélique Pinard. Naissance: 1677. Sépulture: 18 mars 1732, Sorel. Mariage: 26 octobre 1705, Saint-François-du-Lac. Contrat de mariage 1705-09-26 notaire Lacetière.

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Enfants:

1. BONIN-DELISLE, Antoinette. Conjoint: Ange AUSSANT (m. 5 février 1731, Saint-Pierre, Sorel). Décédée 25 septembre 1776 à Sorel. 2. BONIN, Marie.-Anne. Naissance: 1710. Décès: 11 mars 1730, Saint-Ours. Conjoint: Louis CHAPDELAINE (m. 2 mai 1729, Saint-François-du-Lac. 3. Bonin, Augustin, né 1712-03-02. Baptisé le 4 mars suivant. Inhumé le 22 mars suivant à Sorel. 4. Bonin, André, né et baptisé 1714-02-16, décédé 1714-05-29 et inhumé 1714-05-30 à Sorel.

Angélique Pinard impliquée dans la cause du fief La Pinardière à Champlain

-1711-04-20 : Requête présentée par André Bonin dit Delisle, farinier demeurant en la seigneurie de Saint-Ours et Angélique Pinard, sa femme et fille des défunts Louis Pinard, de son vivant chirurgien demeurant à Champlain et Marie Hertel, sa première femme et ordre aux requérants de présenter au Conseil le contrat de mariage desdits défunts, dans la cause en appel de leurs héritiers, au sujet du fief de Champlain vulgairement appelé la Pinardière et d'un morceau de terre situé audit fief. - 20 avril 1711. Pièce provenant du Registre no 21 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil supérieur de la Nouvelle-France (20 avril 1711 au 23 mai 1712), f. 1v-2. BAnQ cote TP1,S28,P8965. -1711-04-27 : Permission de faire intimer les enfants héritiers de feu François Chorel de Saint-Romain, de son vivant marchand de Champlain, dans la cause d'André Bonin dit Delisle, farinier demeurant en la seigneurie de Saint-Ours et Angélique Pinard, sa femme, au sujet d'une partie d'un fief situé à Champlain. - 27 avril 1711. Pièce provenant du Registre no 21 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil supérieur de la Nouvelle-France (20 avril 1711 au 23 mai 1712), f. 5v-6v. banq.qc.ca cote TP1,S28,P8970. -1713-04-03 : Appellation et sentence d'adjudication mise à néant, et condamnation de François Chorel d'Orvilliers (Dorvilliers), comparant tant pour lui que pour ses frères et sœurs, intimé, { payer { André Bonin dit de L'Isle (Delisle), farinier demeurant en la seigneurie de Saint-Ours, et à Angélique Pinard, sa femme, fille de feu Louis Pinard, de son vivant chirurgien demeurant à Champlain, et Marie Hertel, sa première femme, appelants de la sentence d'adjudication rendue à Trois-Rivières le 29 novembre 1696, une somme d'argent au sujet d'une certaine maison située à Champlain et d'un douaire coutumier. - 3 avril 1713. Pièce provenant du Registre no 22 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil supérieur de la Nouvelle-France (30 mai 1712 au 12 juin 1713), f. 164-169. BAnQ cote TP1,S28,P9263.

-1713-08-04 : Poulin, ratification par Claude et Louis Pinard, de Saint-François, Martin Giguère dit Despins, époux de Françoise Pinard, dudit lieu, Angélique Pinard, femme d'André Bonin dit Delisle à Martin Rémy, Sieur de Monmidy, d'une vente à Champlain. -1713-10-02 : Défaut accordé à André Bonin dit de Lisle (Delisle) et Angélique Pinard, sa femme, fille de feu Louis Pinard, vivant chirurgien demeurant à Champlain, et de Marie Hertel, sa première femme, demandeurs, comparant par l’huissier Huber (Hubert), contre François Chorel Dorvilliers, tant pour lui que pour ses frères et sœurs, héritiers de feu François Chorel de Saint-Romain, leur père, défendeur et défaillant, pour que ce dernier soit nommé arbitre pour faire l’estimation des fruits et revenus d’une maison, emplacement et dépendances sises à Champlain dans la portion de fief sans rente seigneuriale appelée La Pinardière, sinon qu'un autre arbitre soit nommé à sa place; Joseph Prou (Proulx) et le nommé Bigot dit Duval, habitant proche du fief, seront nommés arbitres pour l’estimation et ils devront prêter serment et dresser un procès-verbal de l’estimation. - 2 octobre 1713. Portée et contenu : pour mieux comprendre la cause, se référer à la requête du 29 septembre dernier, { l’ordonnance du 30 septembre dernier, { l’arrêt rendu au Conseil souverain de Québec du 3 avril dernier et à une quittance de la somme de 653 livres du 30 septembre. Est aussi mentionnée une procuration du 2 juillet dernier et du 17 juin dernier. Apparait également le nom de maître Florent de la Citière (Lacetière). BAnQ : cote TL3,S11,P2957. JURIDICTION ROYALE DES TROIS-RIVIERES. -1715-03-18 : Ordre aux parties de procéder devant le lieutenant général des Trois-Rivières, dans la cause de François Chorel, sieur Dorvilliers, tant en son nom que comme faisant pour ses frères et sœurs cohéritiers, contre Angélique Pinard, veuve du défunt André Bonin dit Delisle, au sujet de la saisie d'une certaine somme d'argent. - 18 mars 1715. Pièce provenant du Registre no 25 des arrêts, jugements et délibérations du Conseil supérieur de la Nouvelle-France (24 septembre 1714 au 9 mars 1716), f. 62-63v. BAnQ : cote TP1,S28,P9588.

Page 7: 1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

Angélique Pinard a gagné ce procès civil.

Montant dû à la veuve d'André Bonin dit Delisle, Angélique Pinard :

274 livres en argent et nature.

-1715-03-20 : Estimation faite par Pierre Caillard (Cailla) et Michel-Ignace Disy (Dizy), experts nommés par le lieutenant-général des Trois-Rivières, conformément { l’arrêt des seigneurs du Conseil supérieur en date du 3 avril 1713, pour estimer le fruit et le revenu de la maison et des dépendances par portion de fief situées à La Pinardière, ainsi que le cens et les rentes seigneuriales. Après visite, la Cour déclare que lesdites maison et dépendances doivent donner 36 livres de louage et, pour Angélique Pinard, 18 livres. Pour la portion de fief, la Cour dit que celle-ci doit rendre 38 minots de blé, lequel blé est estimé à trois livres le minot, alors que les rentes seigneuriales sont estimées à 4 minots de blé, à 3 livres le minot, et 24 chapons pour toutes les années que le sieur de Saint-Romain en a joui, lesquels chapons sont estimé à 20 sous la pièce. Pour les bois qui ont été pris sur ledit fief, la Cour déclare qu’ils ont été pris { tort sur ladite portion du fief de La Pinardière pour la somme de 70 livres. - 20 mars 1715. Signatures de Pierre Cailla et de Michel-Ignace Disy. Pièce provenant du Registre no 8 des audiences de la Juridiction royale des Trois-Rivières (15 février 1715 au 15 mars 1725 ), p.11. BAnQ : cote TL3,S11,P3027.

1714, le 20 avril, à Montréal, sépulture d'André Bonin dit Delisle.

Sa veuve, Angélique Pinard, ne se remaria pas et demeura à Sorel avec ses

enfants sur une terre acquise par le défunt Jean Niquet.

Pierre Niquet, fils de Jean, établi à Sorel

Pierre Niquet, fils de défunt Jean Niquet et d'Angélique Niquet, s'est joint aux autres

habitants pour demander l'érection de la paroisse de Saint-Pierre de Sorel.

-1721 (20 septembre). La paroisse Saint-Pierre de Sorel est officiellement créée par l'évêque de Québec, Mgr de Saint-Vallier, à la demande de Mathurin Blet, Jean-Baptiste Désorcy (Deshoussy), Jean-Baptiste Du Clos (Duclos), Pierre Élie, Louis Fafard, Estienne Hus, Jean Hus, Joseph Hus, Louis-Paul Hus, Marc-Antoine Hus, Paul Hus, Pierre Hus, Michel Lamy, Pierre Lamy dit Defond, François La Roche (Laroche), Jean-François Lepine (Lépine), Jean Mandeville, Pierre Niquet, Richard Ossan, Michel Pelletier, François Peloquet (Péloquin), Jacques Raimbault, Charles de Ramezay, Antoine Salvaille (Salvail), Pierre Salvaye (Salvail) et Charles Vanet dit Parisien ; en plus du territoire de la seigneurie de Saurel (y compris l'île Saint-Ignace et l'île Ronde), elle dessert celui de l'île Madame, et de l'île à l'Ours (ou aux Ours), ainsi que la partie de la seigneurie d'Yamaska bornée par le Chenal du Moine et la baie du Febvre à l'exclusion des îles de Grâce, de la Pierre, du Moine et des Barques. -Sorel, aveu et dénombrement de 1724, Seigneurie de Sorel, du côté de Tracy sur la rivière Richelieu, (ou côté gauche en descendant la rivière), à son entrée, et joignant le domaine du seigneur, sont les habitants qui suivent : «Jean Niquet a quatre arpents sur quarante, une maison, une grange, une étable, dix arpents de terre labourable» (BAnQ en ligne). Il est né vers 1668, du mariage de Pierre Niquet et de Françoise Lemoine. Cette ferme de Sorel deviendra la propriété de son fils Pierre Niquet.

Propriétaires suivants du lot n°8 :

Louis Véronneau et Jean-Baptiste Lauzière.

Note : rien n'est facile dans le cas des Véronneau, car il manque des actes notariés comme, entre autres, la vente à Véronneau de la terre appelée «la pointe».

1er propriétaire : Louis Véronneau père, vers 1713, possédait cette «pointe de terre»

Page 8: 1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

mais il n'y habitait pas, voir plus bas.

2e propriétaire : Jean-Baptiste Lauzière en majeure partie. Voir aussi son habitation

dans l'île Saint-Jean.

-1713-08-07 : Louis Véronneau père est propriétaire de l'ancienne terre de Jean Niquet et d'André Bonin. Preuve : concession de terre à Louis Arel d'une terre située entre une terre de Louis Véronneau et celle de Nicolas Cartier au chenal Tardif. Louis Arel conserva cette terre. Autre preuve 1735-06-29. -1723 Aveu et dénombrement de la seigneurie de Saint-François-du-Lac : Louis Véronneau père et fils n'habitaient pas sur cette terre (lot n°8). Au chenal Tardif «Louis Véronneau : 4 arpents de front sur 15 de profondeur; grange; 4 arpents de terre labourable». Il habitait plus haut que le village des Abénakis, sur l'ancienne terre de Jean-Baptiste Gamelin dit Launière dont il a épousé la veuve : 6 arpents de front sur 40 de profondeur, maison, grange, étable, 4 arpents de terre labourable.

Louis Arel fut le voisin de Louis Véronneau père,

du côté d'en bas, soit au nord-ouest. En bas et en haut : selon la direction du courant de la rivière. En Haut signifie en montant la rivière.

-1713-08-07 am : Normandin notaire, Joseph Crevier concède à Jean-Baptiste (Louis) Arel, de Saint-François, une terre en bois debout au chenal Tardif entre Louis Véronneau père et Nicolas Cartier. Il conserve cette terre. «Par devant Daniel Normandin Nore Royal... fut present en personne Joseph Crevier sieur de st françois seigneur en partye de la seigneurie St. francois faisant tant pour luy que pour ces coherittiers y demeurant; Lequel a Reconnu et Confessé avoir baillé et conceddé a tiltre de cens et rentes seigneurialles non Racheptables, des maintenant et a toujours a Jean baptiste arel demeurant audit St. françois a ce present et acceptant pour luy ses hoirs et ayant cause a lavenir, scavoir est une concession de terre size en laditte seigneurie sur le chenal Tardif consistant en tout ce quy se trouve de terre entre les bornes du sieur Veronneau et Nicollas Cartier et de profondeur jusques a la lignement de la Lussaudiere; joignant des deux costes audit Sr veronneau et cartier, dun bout par devant audit chenal Tardif et dautre bout par derriere a la ligne de lussaudiere... fait et passé audit St francois maison seigneurialle avant midy le septiesme jour Daoust mil sept cent Treize en presence de Nicollas cartier; et francois bibaut demeurans audit st francois tesmoins qui ont avec ledit arel declaré ne scavoir signé de ce Enquis suivant Lordonnance. St François D Normandin Nore Royal»

Autre preuve que la terre des Véronneau père était voisine de celle de Louis Arel, du

côté d'en haut au chenal Tardif

-1741-08-26 : Pillard, vente de sa quotte part des biens de Louis Arel, son père, par Marguerite Arel, femme de Louis Lampron, de Nicolet, à Pierre Gagnon, de Saint-François-du-Lac dans une terre bornée du côté d'en haut à Louis Véronneau père et du côté d'en bas aux héritiers Harel. Cote part acquise devant Pressé 1736-05-25. Extrait : «... A pierre gagnon habitant de St. francois a ce present et acceptant Scavoir est la cotte part qui est escheue en partage a ladite margueritte arel des biens dheritages de deffunt Louis arel son pere joignant ladite terre du costé du nordest au sieur Veronneau pere dautre costé au sorouest du costé den bas aux heritiers dudit deffunt Louis arel dun bout par devant au chenal tardif dautre bout par derriere jusquau fief La Lusaudiere ...»

Le 28 septembre 1746, décès et sépulture de Marguerite Maugras,

femme de Louis Véronneau père.

On procéda à l'inventaire et au partage des biens. (Extrait)

-1746-10-25 : Pillard, inventaire et partage entre Louis Véronneau père à Saint-François-du-Lac, veuf de Marguerite Maugras, et ses enfants. Voir acte intégral au lot n°21 plus bas. Acte très peu lisible, l'encre ayant transpercé le papier. Plus les billets d'Agathe Véronneau et de Pierre Gagnon annexés. L'arpent de terre dans l'île Saint-Joseph et l'emplacement qu'il comporte ainsi que la terre du chenal Tardif ont été partagés entre les

Page 9: 1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

sept héritiers soit 1° le père Louis Véronneau, 2° François Launière, 3° Marie-Claude Gamelin, veuve de Guillaume Cartier, 4° Madeleine Lauzière, veuve de Louis Véronneau fils, 5° Catherine Véronneau (Jean-Baptiste Toupin-Dussault), 6° Agathe Véronneau (sœur religieuse) et 7° Thérèse Véronneau (Jean-Baptiste Lauzière). Extrait d'un manuscrit dont l'encre a transpercé le papier: «Et le vingt sept octobre mil sept cens quarante six avant midy (-------3 mots-------) presence que dessus a eté procedé a la continuation du present inventaire ainsy quil suit____

... Et la terre du chenail tardif estant un conquest a eté partagée ainsy que dessus joignant ( ------- 4 mots ----------------------) requerant (----------------- 4 mots) -------------) ensuite (---------------- 4 mots) -------------------) Catherine Veronneau (------------- 3 mots----------------) Catherine (------------------- 4 mots ------------------); Et pour la (------------------ 4 mots) l'usage (--------- 4 mots -----------------) au prorata (------2 mots ------) avoir payé (1 mot) desdits (--------------------------------------------------- 12 mots------------------------------------------------------------------------------------) echanges la veuve (----------------------------------- 6 mots ----------------------) a elle echu (---------------------------------- 5 mots ------------------------) du tout volontairement (1 mot) faisant de bonne foy sans (1 mot) ny rembour aux (1 mot) chacun (--------------- 5 mots --------------------) que lesdits (------------------- 6 mots ----------------------------) des autres suivant les (1 mot) Car ainsy etc renoncant etc soussignés (1 mot) ne scavoir signer ainsy que (---------------------------------------------7 mots ----------------------------------)» Suivent les signatures dont «Veronneau Dusault Launiere»

Billet d'Agathe Véronneau annexé, religieuse chez les Sœurs Grises de Montréal, et daté de Montréal 8 octobre 1747 : «je prie mon cousin (1 nom et 3 mots) le plaisir de tenire ma place ost partage que mont cher pere veux fere Me obligera votres humble ser vante Agathe veronneau de montrealle ce 8 ocobre 1747.»

Les héritiers de Marguerite Maugras, défunte femme de Louis Véronneau

et ancienne veuve de Jean-Baptiste Gamelin-Launière.

Ces sept héritiers ont donc acquis chacun 25 pieds français et 5 septièmes de front dans la terre d'un arpent de front (180 pieds français ou 192 pieds anglais) dans l'île Saint-Joseph. La terre du chenal Tardif a aussi été partagée en sept parts entre les Véronneau et les Gamelin- Launière comme le prouve la vente de 1759-03-25. La veuve Cartier : Marie-Claude Gamelin dite Launière, veuve de Guillaume Cartier, sœur de François Launière et fille de feu Jean-Baptiste Gamelin dit Launière et de feu Marguerite Maugras. Les sept partageants de cet arpent de terre de front sont : 1° Louis Véronneau père, requérant; 2° et 3° : les 2 enfants du premier mariage de Jean-Baptiste Gamelin-Launière et Marguerite Maugras : Marie-Claude Gamelin (veuve Guillaume Cartier) et François Launière; 4° à 7° : quatre enfants survivants du 2e mariage de Louis Véronneau et Marguerite Maugras : Louise-Agathe, religieuse, sœur Auguste, Madeleine Pinard (veuve de Louis Véronneau fils), Thérèse Véronneau mariée à Jean-Baptiste Lauzière et Catherine Véronneau mariée à Jean-Baptiste Toupin-Dussault.

André Allard acquiert une part dans la terre appelée vulgairement «la pointe», part

appartenant à Joseph Launière, héritier Véronneau.

-1759-03-25 : Notaire F.P. Rigaud, vente part de terre située au chenal Tardif; par Régis Brisebois, major, de Yamaska, procureur de Joseph Launier (ou Launière), interprète en cette colonie et Marie-Catherine Brisebois, sa mère, à André Allard, de Saint-François. «... cest a scavoir une part et portion de terre sise et située au chenail tardif suivant que telle part de terre ce pousuit et comportent et etant de toutes part et de tout Fond ?) ensemble joignant icelle part et portion de terre dun coté le Sr duGas* et dautre coté le restant dune pointe gagnon (1 mot) de tous ce que dessus (sans) en rien excepter reserver ny retenir comme pareillement dans un endroit vulgairement apelez la pointe et ce suivant le partage fait ou a faire de tous ce que dessus ...». Témoin «Michel Tabuy** dit bel Rose soldat de la Compagnie de Mr matissard regiment de languedoc en cartier d'hiver lequel a signé...». Prix : 550 livres. Le même jour et devant le même notaire, le soldat Michel Tabuy dit Bel Rose (Bellerose) de la compagnie Matissard du régiment du Languedoc en quartier d'hiver à Saint-François-du-lac, fut témoin dans la maison d'Antoine Bibeau, à la vente d'une part de terre dans l'île Saint-Joseph par Régis Brisebois, major de milice d'Yamaska, procureur de Joseph Launière à Antoine Bibeau. Le régiment de Languedoc a quitté ses quartiers d'hiver à Saint-François-du-Lac et Yamaska pour aller combattre les Anglais sur les plaines d'Abraham en 1759.

Page 10: 1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

«Par devant le notaire Royal gardenottes du Roy notre Sire en la jurisdiction Royale des Trois Rivieres resident a maskinongé soussigné, Et a St francois fut present le sieur francois regis brisebois Major d'yamaska et autres lieux circonvoisins fondé de procuration du Sr joseph loniere interprete pour le Roy de cette colonie passé par devant notaire en datte du vingt quatre mars present mois et an Et ledit Sr loniere pareillement fondé de Madame marie catherine brisebois sa mere en datte du quatorze du present mois et an passé par Me

panet notaire a quebec lequel Sr Brisebois esdit nom a reconnu et confessé avoir esdits nom vendu et par les dittes presentes sans division discussion ni fidejussion renoncant au dit bénéfices (1 mot) garanties de tous troubles dettes hipoteques dons douaires eviction alienation et tous autres empechements generalement quelconques, reconnoit avoir vendu et vend cest a scavoir une part et portion de terre size et située au chenail tardif suivant que telle part de terre ce poursuit et comportent et etend de toute part et de fond en comble et de profondeur (3 mots) du titre de concession de la totalité dycelle terre joignant icelle part et portion de terre dun coté le Sr duGas et dautre coté le restant dune pointe gagnon (1 mot) de tous ce que dessus (sans) en rien excepter reserver ny retenir comme pareillement dans un endroit vulgairement apelez la pointe et ce suivant le partage fait ou a faire de tous ce que dessus (3 mots) a André alard habitant dudit lieu de St francois a ce present et acceptant acquereur pour luy ses hoirs et ayant causes a lavenir Cette vente cession transport et delaissement ainsy fait a la charge des cens et droits seigneuriaux deub envers le seigneur duquel elle releve auprorata de toute la totalité de cette terre OUTRE pour et moyennant le prix et somme de cinq cent cinquante livres en billet dordonnance (1 mot) monoye ayant cour en ce païs que ledit Sr procureur reconnois et confesse avoir eu (1 mot) recevoir par ledit Sr Loniere avant la passasion des presentes dont quitte & AU MOYEN de quoy iceluy procureur fondé de ce que dessus vendu a transporté et transporte au susdit acquereur tous et tels droits de propriété fond tres fond nom raison et action quil pourrait avoir pretendre et demander (2 mots) ce que dessus vendu dont et du tout il sest demis et devetu pour et au profit dudit acquereur ces hoirs et ayant cause a lavenir pour en jouir de ce jour comme chose a luy appartenant voulant consentant et accordant quil en soit vetu mis et recu en bonne et suffisante saisine et possession par qui et ainsy quil apartiendra constituant a cette fin pour son procureur general special le porteur des presentes auquel tout pouvoir den requerir acte car ainsy Etc promettant Etc obligeant Etc renoncant Etc fait et passé a St francois le vingt cinq mars apres midy mil sept cent cinquante neuf maison dantoine bibaut habitant dudit lieu en presence des Srs michel Tabui dit bel Rose Soldat de la Compagnie de M. matissart Regiment de languedoc en cartier dhiver lequel a signé avec ledit procureur et de francois bibaut aussy y demeurant lequel a signé avec nous notaire de ce Enquis lecture faite suivant L'ordonnance. Brisbois michel tabuiz Francois bibeau Rigaud notaire Royal.»

«j'ay reçu les lozes et ventes de laditte somme mentionné cy dessus d'andré alard fait a St françois le vingt cinq mars 1759. St francois»

* Pierre-Joseph Dugast, neveu de l'abbé Jean-Baptiste Dugast, curé de Saint-François-du-Lac. ** Ce patronyme a eu différentes orthographes : Thabuis, Tabuis etc. Ce soldat fut aussi témoin à la signature d'un acte de vente le même jour, d'une part de terre dans l'île Saint-Joseph, par Régis Brisebois procureur de Joseph Launière et de Marie-Catherine Brisebois, à Antoine Bibeau. Voir les soldats du régiment de Languedoc qui ont fait leur quartier d'hiver à Saint-François-du-Lac et Yamaska en 1759, dans le chapitre sur les habitants de la seigneurie de Saint-François-du-Lac.

Le 7 juin 1759, décès de Louis Véronneau père à 88 ans. Le voisin

du côté nord-ouest en 1761 était toujours Pierre Gagnon, lequel

Gagnon a demandé copie de l'inventaire le 15 février 1761 puisqu'il

avait un litige avec les héritiers Véronneau.

Billet de Pierre Gagnon daté du 15 février 1761, signé 18 mois après la date du décès de Louis Véronneau survenue le 7 juin 1759: «A Monsieur La framboise capitaine des milices de la ville des trois Rivieres administrateur de la Justice Supplie humblement pierre gagnon habitant de St. françois disant que ce jourd'huy il a requis Me Pillard de luy faire delivrance par extrait d'un inventaire quil a fait a feu Louis veronneau et dont il luy fait refus disant quil ne pouvoit le faire sans votre permission A ces causes attendu que suppliant est voisin des heritiers dudit deffunt veronneau et en litige pour leur terrain il a un besoin extreme de lextrait quil vous requiert il vous plaise ordonner audit Me Pillard en le satisfaisant de ses droit de luy faire delivrance de lextrait requis et ferez droit

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Permis de delivrer lextrait requis aux trois Rivieres 15e fevrier 1761 Laframboise» Paraphe de Pillard.

Échanges de parts dans l'héritage de Véronneau père

-1761-01-09 : Pillard, échange de portions dans les terres de la succession de Louis Véronneau père. La fille de ce dernier, Thérèse Véronneau, avait hérité de 25 et 5/7 pieds de front dans la terre Véronneau de l'île Saint-Joseph. Elle cède cette part dans l'île Saint-Joseph contre la part de Madeleine Lauzière, veuve Véronneau, dans la terre Véronneau du chenal Tardif. Son mari, Jean-Baptiste Lauzière, cherche à agrandir la terre du chenal Tardif. De son côté Madeleine Lauzière, veuve de Louis Véronneau fils, veut élargir sa terre de l'île Saint-Joseph. Les terres dont héritent les Véronneau ont été divisées entre les sept héritiers. Comme la terre de l'île Saint-Joseph ne mesurait qu'un arpent en largeur sur environ 14 en profondeur, chacune des sept parts mesurait 25 5/7 pieds (français ou 27 pieds et 3 septièmes anglais) de front sur la rivière, 180 pieds français divisés par sept. Quant à la terre du chenal Tardif, l'aveu et dénombrement rapporte qu'elle mesurait 6 arpents de front sur 15 en profondeur. Cette terre est désignée comme étant la terre appelée «la pointe».

«Par devant le notaire Royal en la Jurisdiction Royale des trois Rivieres y residant soussigné et temoins cy apres nommés furent presents Jean Baptiste Pinard dit Lauziere et Therese Veronneau sa femme quil authorise a leffet des presentes habitant de St françois d'une part et Magdelaine pinard Lauziere veuve de feu Louis Veronneau au nom et comme tutrice aux enfants mineurs issus de son mariage avec ledit deffunt son mari aussy residante a St françois dautre part lesquels ont fait les traités eschanges et mutations qui ensuivent Cest a sçavoir que lesdittes parties ont eu en partage en deux terres sise a St françois, chacun une part et pour lesdittes deux parts separés nen faire qu'une ledit Pinard Lauziere et sa femme ont par ces presentes a titre d'eschanges baillé quitté, cedé, transporté et delaissé la part avenue et echu a la ditte therese veronneau en la terre sise en lisle Joseph telle et ainsy que mentionné en lacte de partage circonstances et dependances sans du tout en rien reserver ny retenir laditte portion sus cedé telle et ainsy quelle se pousuit et comporte a laditte veuve veronneau audit nom a ce presente et acceptante laquelle a dit et declaré le tout bien scavoir et connoitre dont content et satisfait laquelle ditte veuve veronneau audit nom a baillé quitté, cedé, et transporté pareille quantité de terre en superficie que celle a elle cedé cy devant mesure pour mesure en une terre a sesdits enfants echus par le deces du Sr Louis Verronneau leur grand pere sise sur le chenail tardif en laditte seigneurie de St. françois a prendre le long dudit Jean Baptiste Lauziere circonstances et dependances sans en rien reserver ny retenir iceluy Lauziere ce acceptant pour luy ses hoirs et ayant cause a lavenir lequel a dit et declaré bien scavoir et connoitre dont content et satisfait les eschanges et mutations a la (charge) des droits seigneuriaux a lavenir qui competent audittes parts sus cedées quitte du passé, que lesdits biens seront et resteront respectivement garants les uns des autres et outre attendu que lesdits biens sont d'egales valeur sans soulte ny rembours de part ny d'autre au moyen de tout ce que dessus lesdittes parties se sont lun a lautre transporté tous et tels droit de proprieté fond, trefond, nom, raison et action quils peuvent avoir et pretendre en et sur lesdits biens sus eschangés dont acte Car ainsy & promettant & obligeant & renonçant & fait et passé a St françois apres midy le neuf janvier mil sept cent soixante un en presence de Joseph Crevier seigneur principal dudit lieu et antoine bibault habitant y residant qui ont signé avec laditte therese veronneau et notaire et ont lesdits Jean baptiste pinard et magdelaine pinard declaré ne sçavoir signer de ce enquis lecture faite suivant Lordonnance Joseph crevier antoine bibeau therese veronneau (signature illisible) Pillard Nore Royal»

Dans la pointe de terre de feu son beau-père Louis Véronneau père,

Jean-Baptiste Lauzière acquiert plusieurs parts dont celle de sa belle-sœur

religieuse puis celle des enfants de feu Louis Véronneau fils.

-1764-04-20 : Rigaud, cession de ses droits et prétentions sur les biens de feu Louis Véronneau, son père, par Antoine Gamelin-Châteauvieux, de Saint-François, procureur d'Agathe Véronneau, sœur Grise de Montréal, à Jean-Baptiste Lauzière. -1764-04-24 : Rigaud, abandon de leurs prétentions sur la succession de feu Louis Véronneau, leur père, par Jean-Marie Véronneau, de Saint-François, Jean-Baptiste Cartier* et Marie Véronneau, sa femme, à Jean-Baptiste Lauzière, leur oncle, de Saint-François. * Jean-Baptiste Cartier, fils des défunts Guillaume Cartier et de Marie-Claude Gamelin, et de plus gendre de feu Louis Véronneau fils et petit-fils de Louis Véronneau père. Il a épousé une fille héritière de Louis Véronneau fils.

Page 12: 1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

-1764-05-13 : Rigaud, renonciation à leurs prétentions sur la succession de feu Louis Véronneau, son aïeul, par Catherine-Antoinette Véronneau, femme de Barthelemy Faribault, notaire, en faveur de Jean-Baptiste Lauzière. C-1764-08-23 : Rigaud, renonciation et abandon, de sa part de la succession de Louis Véronneau, son aïeul, par Catherine-Antoinette Véronneau, femme de Barthelemy Faribault, notaire à Berthier, à Jean-Baptiste Lauzière.

Jean-Baptiste Cartier acquiert une part au chenal Tardif

-1765-05-30 : 2 actes Pillard, vente d'une portion de terre revenant et léguée à feu la religieuse Agathe Véronneau (Sœurs Grises de Montréal), décédée le 21 avril 1764 { l'Hôpital Général de Montréal, de la succession de Marguerite Maugras, sa mère, à Saint-François, chenal Tardif, par Antoine Gamelin-Châteauvieux, procureur de Marguerite Dufrost de Lagemmerais, veuve de François-Madeleine d'Youville et directrice de l'hôpital général de Montréal, à Jean-Baptiste Cartier, de Saint-François. «...sise et située à Saint-François sur le chenal Tardif du côté du nord-est d'iceluy entre en une terre en total entre feu monsr. dugast curé et le nommé Gagnon...». Donc il s'agit d'une part dans la terre appelée «la pointe de terre» concédée à l'origine à Jean Niquet puis passée à André Bonin, 2e mari de sa veuve. Voir 1767-05-25 plus bas. Note : l'Hôpital Général venait d'être détruit par un incendie survenu le 18 mai 1765. Sa mère, Marguerite Maugras, est décédée le 28 septembre 1746 et son père, Louis Véronneau, le 7 juin 1759, tous deux à Saint-François-du-lac. -1765-07-18 : Rigaud, vente des prétentions de feue Catherine Véronneau, sa femme, sur les biens de ses feus père et mère, au chenal Tardif et dans l'île Saint-Joseph, par Jean-Baptiste Dussault à Jean-Baptiste Lauzière. Acte de Nadaud déposé le 10 août. -1767-05-25 : Rigaud, échange de terres, reçues en héritage, entre neveu et oncle, soit 1° le neveu Jean-Baptiste Cartier, maître menuisier, et Marguerite Véronneau sa femme, et 2° son oncle Jean-Baptiste Lauzière marié à Thérèse Véronneau sa femme. Le défunt Louis Véronneau père, leur aïeul et beau-père, a laissé des parts de terre à ses filles, et donc à ses gendres, parts de terre qu'ils se sont par la suite échangées.

Jean-Baptiste Cartier, autorisé par sa femme Marie Véronneau, cède à son oncle

Lauzière des portions dans la terre du chenal Tardif (lot n°8). Voir aussi 1765-05-30 Pillard.

«Cest a scavoir que ledit baptiste Cartier sa femme susdits ont abandonné et abandonnent transportent et delaissent audit titre dechange des maintenant et a toujours tels part et portion de terre quils ont sur la terre sidevant appartenant a Mr. Veronneau deffunt size et située au lieu vulgairement appelé le chenail tardif au gré et desir du partage fait dudit terrain, à eux provenue tant par succession du coté de leur mere et belle mere qu'aussy par acquisition quiceux en ont fait de leurs frere sœur baufrere et bellesoeur et sous tels droits et obligation de garanties de tous troubles dettes ...»

En contre-échange, Jean-Baptiste Lauzière et sa femme Thérèse Véronneau, cèdent

à leur neveu J.-B. Cartier les portions qu'ils détiennent dans la terre près du village

des Abénakis, ainsi que le quart dans la terre du chenal Tardif.

«... Et en contre echange de ce que dit si dessus ledit jean baptiste lauziere et aussy son epouse susditte abandonnent cedent quittent delaissent et transportent sous tels clauses et conditions sus dessus tant de garanties pareilles qu'autrement pour suite de ce que dessus echangées, les pretentions generalement quelconques quils ont sur tels portion de terre en haut provenant de la succession de feu Mr. Véronneau audessus du village Sauvage* cejourd'huy et ce quelle contient tant largeur que profondeur au gré et desir de tels actes de partage, concession et autrement, ainsy que le quart d'une (terre ?) situé au chenal Tardif, voisine et contigue à ce que par ledit échangeur et changée par lesdites présentes» (suite dans le paragraphe qui suit) * village sauvage: village d'Odanak.

En conséquence Jean-Baptiste Lauzière devient propriétaire de presque toute la

terre Véronneau dans le bas du chenal Tardif, appelée «la pointe» :

«Veu que le tout desdittes parts et portion de terre fesoit une terre audesir du contrat de concession quen avoit les premier possesseurs ce qui fait audit Jean baptiste lausiere sidevant dit (au present ?) acte cinq

Page 13: 1er propriétaire : Jean Niquet marié avec Angélique Pinard.

arpents et vingt cinq pieds de frond sur toute la profondeur mentionné au titre de concession le tout pareillement donné en lautre echange sans en rien excepter reserver ni retenir quitte de tous arrérage pareillement du passé jusqua ce jour... »

Enfin Jean-Baptiste Lauzière cède à son neveu Cartier le restant de la terre près du

village des Abénakis contre 50 livres en travaux.

«Et pour avoir le surplus de ce qui reste sur tels portion en la terre dEn haut ledit Sr et dame echangeur acepte pour la valeur de cinquante livres en travaux que luy promet fair ledit Baptiste Cartier au desir dun Ecrit entre eux signé nadau en datte de ce jour et an ... fait et passé a St francois le vingt cinq may apres midy maison du Sr lausiere mil sept cent soixante sept en presence du Sr Jane Smitte negociant a St francois et francois janelle Me

decole y demeurant lequel avec les epouses desdits echangeurs ont signéz avec moy notaire de ce enquis lecture faite aux parties suivant l'ordonnance lesdits echangeurs ayant declaré ne scavoir ecrire ni signer quils ont pouvoir den requerir acte les deschargeant de frais et pieces a la (1 mot) sous quelques pretextes que ce soient Therese veronneau marguerite veronno Jane Smith francois janelle Rigaud notaire Royal» * Le village des Abénakis, Odanak.

-1862-01-24 : la terre appelée la pointe appartenait à Godefroy Lemaître selon le Cadastre abrégé de la partie de la Seigneurie de St. Francois du Lac possédée par les héritiers Wurtele, Legendre et Delisle et par Michel Lemaître, Écuyer, fait le 24 janvier 1862, par Henry Judah, Écuyer, Commissaire, page 31. Publication disponible en ligne.