L’art dans les chapelles 23e édition

17 artistes / 23 sites patrimoniaux / 4 circuitsDu 4 juillet au 21 septembre 2014Juillet et août : 14h-19h tous les jours, sauf le mardi (ouvert les 14 juillet et 15 août)Septembre : 14h à 19h les trois premiers week-ends

Chaque été depuis 23 ans, L’art dans les chapelles invite chaque année une vingtaine d’artistes contemporains, de renommée nationale et internationale, à investir des chapelles, pour la plupart des 15e et 16e siècles, dans la région de Pontivy en Centre Bretagne.Cette manifestation estivale s’articule autour de la relation entre art contemporain et patrimoine, et plus particulièrement le patrimoine religieux,

exceptionnellement dense en Centre Morbihan.Chaque artiste intervient dans une chapelle. Les œuvres sont choisies ou pensées spécifiquement pour les lieux. La grande majorité d’entre elles fait l’objet d’une production particulière et certaines sont réalisées in situ dans le cadre d’une résidence.

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Réalisation d’une peinture murale à l’école Saint-Julien, Le Sourn, 2014

Contact médiationMarie-Étoile d’Hendecourt mediation@artchapelles.com02 97 27 97 31

L’art dans les chapelles6 quai du Plessis - 56300 Pontivy www.artchapelles.com

Des lieux et des œuvres accessibles à tous les niveaux scolaires, toute l’année

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À travers des visites guidées, ateliers de découverte artistique et prêts d’œuvres aux établissements, L’art dans les chapelles propose un accompagnement dans l’approche des œuvres et des lieux patrimoniaux, axé sur l’échange et la confrontation des points de vue.De la maternelle à l’enseignement supérieur, chaque intervention est conçue en étroite collaboration avec l’équipe enseignante, dans le cadre d’une simple initiation ou d’un projet s’inscrivant dans la durée.

En juin, septembre et octobre, les scolaires peuvent découvrir les œuvres de la programmation. Visites et ateliers sont basés sur la rencontre directe avec les œuvres : l’observation, l’échange et l’expérimentation de matériaux et outils divers sont privilégiés (peinture, lithographie, argile...)

Adaptés au projet pédagogique de l’enseignant, ces ateliers de découverte permettent de sensibiliser les élèves à la création artistique tout au long de l’année. Ils peuvent être liés à la découverte de l’œuvre d’un artiste de la programmation, ou prendre appui sur les gravures et estampes éditées par l’association.Nous disposons également d’une presse lithographique* itinérante, pouvant s’installer

Les visites accompagnées et les ateliers de découverte artistique

Tout au long de l’année, nous nous tenons à votre disposition pour organiser des visites afin de découvrir une ou plusieurs chapelles (histoire, architecture, mobilier, environnement…).

Les ateliers de pratique artistique en classe

dans des lieux aérés et disposant d’un point d’eau. Elle permet de s’initier à la lithographie en réalisant plusieurs épreuves de dessins effectués par les élèves. Les différentes étapes de cette technique sont ainsi abordées au cours d’un atelier à la demi-journée.

* lithographie : étymologiquement « dessin sur pierre »

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Depuis 2002, L’art dans les chapelles invite des artistes de la programmation à constituer une collection de gravures et d’estampes. Ce fonds, édité par l’association, rassemble aujourd’hui une trentaine d’éditions d’art.Ces œuvres peuvent être empruntées gratuitement toute l’année et exposées

Des œuvres qui circulent toute l’année dans les établissements scolaires

dans votre établissement. Seules les actions de médiation permettant d’approfondir leur découverte restent à la charge de votre structure : présentation des œuvres, des différentes techniques de réalisation d’édition d’art, mise en exposition, etc.

Gratuité pour les écoles et les centres de loisirs de Pontivy Communauté et Baud Communauté, à l’exception d’éventuels frais de transport ou de consommables - dans le cadre d’un partenariat entre ces communautés de communes et L’art dans les chapelles.

Tarifs des interventionsÉtablissements scolaires hors Baud Commuanuté et Pontivy Communauté :

30 € / heure90 € / demi-journée (3h)150 € / journée (6h)

Atelier de lithographie

L’art dans les chapelles organise des résidences d’artistes en milieu scolaire. De l’école primaire au lycée, des artistes interviennent auprès des élèves, pour une durée d’une semaine à plusieurs mois afin de mener à bien un projet artistique collectif. L’artiste est invité à travailler

au sein de l’établissement scolaire permettant aux élèves de suivre sa démarche artistique.Les résidences artistiques peuvent faire l’objet d’un financement du Conseil Général du Morbihan et de la Région Bretagne (DRAC et KARTA).

Résidences artistiques en milieu scolaire

Un dialogue entre le patrimoine et la création contemporaineLe projet de L’art dans les chapelles s’articule autour de la relation entre art contemporain et patrimoine, et plus particulièrement le patrimoine religieux, exceptionnellement dense en Centre Bretagne.Chaque artiste présente une œuvre spécifique pour une chapelle. La majorité d’entre elles fait l’objet d’une production particulière.

« À l’heure où de nombreuses œuvres sont spécifiquement conçues pour l’espace muséal, la rencontre de l’art contemporain avec les chapelles pose des questions qui ne peuvent être expérimentées qu’ici : que produit, en termes sémantiques et formels, un saut visuel de cinq siècles ? Comment un artiste peut-il s’insérer dans un édifice qui, fondamentalement, n’a pas besoin de lui ? Des échanges de regards sont-ils possibles entre les fidèles qui ont un usage religieux de la chapelle et les visiteurs qui vont y voir d’abord un lieu d’exposition ? Dans quelle

mesure l’œuvre est-elle influencée, ou non, par cet espace singulier, ces matériaux, ces images, ces histoires ? D’une année à l’autre, comment deux artistes qui interviennent successivement dans une même chapelle vont-ils forger des visions parfois radicalement différentes de ce lieu ? »

Karim Ghaddab, commissaire d’exposition de L’art dans les chapelles

Expérimentation, confrontation, dialogue

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« Depuis vingt-trois ans, le choix des artistes se fait en fonction de la capacité qu’a leur œuvre à dialoguer avec l’espace. Ils doivent prendre en compte non seulement l’histoire et la temporalité des lieux mais également les contraintes des traces d’interventions passées,

Une chapelle, un artiste, une œuvredes cycles picturaux et sculpturaux anciens aux interventions contemporaines qui s’y sont succédées. »

Émilie Ovaere-Corthay, co-directrice artistique de L’art dans les chapelles de 2011 à 2013

« Nous privilégions la création éphémère pour faire vivre chaque année une œuvre en un lieu offrant d’autres regards, d’autres rencontres, d’autres lectures… »Bernard Delhaye, Président de L’art dans les chapelles

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Chapelle Saint-Gildas, Bieuzy

Maya Mémin, chapelle Saint-Nicodème, Guénin, 2003 © F.Talairach Réalisation à l’école de Malguénac, 2014

Karim Ghaddab est critique d’art, membre de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art). Il participe à de nombreuses publications dans des revues et des catalogues d’exposition. Parallèlement, il a assuré le commissariat scientifique de la première rétrospective de Marc Devade (musées de Coblence, Allemagne, et de Tourcoing en 2003-2004) et a conçu des expositions collectives : Céramiques et belles dentelles (Galerie Corinne Caminade, Paris, 2005), Hospitalité toi m’aime (Espace d’Art Contemporain Camille Lambert, Juvisy-sur-Orge, 2007), ConDom (Galerie du Haut-Pavé, Paris, 2009) et Memento (l’H du Siège, Valenciennes, 2012). Il enseigne l’histoire et la théorie des arts à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne où il est coordinateur de l’option Art et co-fondateur du LEM (Laboratoire d’Expérimentation des Modernités).

Le commissariat

Programmation 2014

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Le partenariat avec le Frac BretagneDepuis 2012, L’art dans les chapelles conduit un partenariat avec le Fond régional d’art contemporain de Bretagne. Une œuvre est choisie par le commissaire artistique dans les collections du Frac, en adéquation avec une chapelle séléctionnée.

Cette année, c’est l’oeuvre Arum # 1 de l’artiste Jean-Marc Ségalen qui sera présentée dans la chapelle Sainte-Tréphine de Pontivy. Cette oeuvre réalisée en 2006 est un triptyque vidéo, acquis par le FRAC Bretagne en 2007.

Élodie Boutry - Chapelle Saint-Tugdual, QuistinicLeïla Brett - Chapelle Saint-Jean, Le SournAnne Deguelle - Chapelle Notre-Dame de Joie, Saint-ThuriauChristelle Familiari - Chapelle Saint-Meldéoc, GuernIsabelle Ferreira - Chapelle Saint-Drédeno, Saint-GérandMatthieu Husser - Chapelle Saint-Nicolas, PluméliauDenis Laget - Chapelle de la Trinité, CléguérecStephen Maas - Chapelle Saint-Nicodème, GuéninAurélien Maillard - Chapelle de Locmaria, SéglienPierre Petit - Chapelle Saint-Laurent, SilfiacMatthieu Pilaud - Chapelle Sainte-Noyale, Noyal-PontivyAnne Rochette - Chapelle de la Trinité, BieuzySylvie Ruaulx - Chapelle Notre-Dame du Moustoir, Malguénac (2013 et 2014)Édouard Sautai - Chapelle Notre-Dame des Fleurs, Moustoir-Remungol (2013 et 2014)Jean-Marc Ségalen* - Chapelle Sainte-Tréphine, PontivyVéronique Verstraete - Chapelle Notre-Dame du Guelhouit, MelrandEmmanuelle Villard - Chapelle Saint-Gildas, Bieuzy*Œuvre issue de la collection FRAC Bretagne

L’espace picturalisé

Élodie BourtyChapelle Saint-Tugdual, QuisitinicAvec Élodie Boutry le parcours d’une pièce devient mural. Elle prend possession de la verticalité et l’investit sans la remplir, modifiant nos repaires en jouant de la couleur. Les notions d’intérieurs, extérieurs perdent leur immanence pour devenir espaces éphémères, voire se retrouver dépossédés de leur identité. Seule les entrecroisements de lignes aux perspectives fuyantes et les cercles colorés se croisent et s’imposent pour modifier notre rapport à l’espace. [...] Elodie Boutry « dérobe », investit des lieux pour les réveiller, les bousculer, les sortir de leur torpeur et le spectateur l’accompagne dans ses déambulations géométriques, ses espaces de jeux et ses troubles visuels.Sabrina Prez

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Née en 1982, vit et travaille à Pariselodieboutry.blogspot.com

Leïla BrettChapelle Saint-Jean, Le Sourn« À l’origine de mon travail, des préoccupations : le motif, la répétition de ce motif jusqu’à sa disparition, l’acte même de faire, à la main, la variation et parfois l’erreur, le temps du faire ou du défaire ; des procédés simples (recouvrement, découpe, copie, etc.), et parfois un texte en filigrane.Je mets en place un protocole d’actions, de gestes à exécuter. Puis je décide d’un format (ou d’un support) et d’un médium, uniques par œuvre. Il n’y a plus qu’à exécuter – bien que, dans l’exécution, des accidents, des imprévus peuvent intervenir. Aussi dans le geste répété, la main ne retrace pas exactement, parfois elle ripe et fait varier. La plupart de mes travaux sont des séries, qui peuvent être plus ou moins grandes ou longues à réaliser, tant dans le nombre de dessins rassemblés (8, 40, 1000, 1001) que dans leur temps de réalisation, segmenté et réparti dans une durée qui peut s’étirer. »Leïla BrettNée en 1979, vit et travaille à Pariswww.leilabrett.fr

Cent fois sur le métier

Création d’une peinture qui s’inspire de l’univers décoratif, jouant sur les formes géométriques répétées et l’application de la couleur. Évoquer un paysage en utilisant un motif abstrait.

Piste pédagogique

Travail de dessin sur la variation et la saturation du trait.

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RécitationsAnne DeguelleChapelle Notre-Dame de Joie, le Gohazé, Saint-Thuriau

Christelle FamiliariSaint-Meldéoc, Locmetro, Guern

« Le lieu qui intervient dans l’œuvre en est souvent l’élément déclencheur.D’abord lieu commun il s’entend comme territoire partagé et fondement d’un raisonnement. Dans la rhétorique du XVIIIe siècle, le lieu commun est, [...]l’articulation qui permet à tous de se retrouver. Il s’agit de pointer ce qui est là et simplement de l’éclairer et ce seul fait induirait une sorte de réenchantement.Ce lieu peut être aussi la relecture d’une œuvre ou d’un détail biographique souvent négligé, voir occulté car jugé anecdotique et sans intérêt. Ces relectures permettent la constitution de corpus constitués d’un feuilletage mêlant recherches, documents, dessin, vidéo, objets et dispositifs, et bien évidemment, le spectateur lui-même et sa temporalité.Elles permettent aussi de tester l’opacité de notre présent et sa grande mélancolie. » Anne Deguelle

L’œuvre de Christelle Familiari n’a rien à voir avec la vitesse, la trajectoire ou la distance parcourue. Elle provient de la patience, [...] une « patience obstinée », de la répétition, de la façon empirique qu’a l’artiste de ne pas envisager la création de manière linéaire et progressive. [...]L’oeuvre se déploie ainsi en boucles, en variations, en réinterprétations, permanents.Christelle Familiari construit son oeuvre à la mesure de son corps, de son énergie, de son endurance, de ses mouvements, de ses gestes favoris [...]. Il faut notamment souligner l’importance des mains et des doigts dans son travail. [...] On retrouve cette prédominance du toucher et du senti dans des pièces plus récentes, résolument sculpturales. Si les mains et les doigts n’y sont pas figurés, on les perçoit à travers des empreintes, des torsions de matériaux, de savants maillages, des entortillements d’éléments ; certaines sculptures semblent avoir été caressées, d’autres énergiquement pressées ou longuement pétries. Elisabeth Wetterwald (Extraits)Née en 1972, vit et travaille à Pariswww.christellefamiliari.com

La main à la pâte

Née en 1943, vit et travaille à Paris et en Aveyron. Représentée par la Galerie Dix9-Hélène Lacharmoise à Paris www.annedeguelle.com

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Qu’y a-t-il entre le volumeet la surface ?Isabelle FerreiraChapelle Saint-Drédeno, Saint-GérandLa production artistique d’Isabelle Ferreira s’articule autour [...] des disciplines traditionnellement séparées que sont la peinture et la sculpture [...] mise en relation avec l’architecture. Elle met en œuvre un engagement interdisciplinaire au moyen d’une pratique où les arts de la combinaison, de la couleur et de la mesure interagissent. Des constructions où la frontière entre la sculpture et la peinture y est ténue car l’artiste s’emploie à la déplacer pour en proposer de possibles redéfinitions. Elle examine plus particulièrement le volume, la surface et l’interdépendance de la matière avec le dessin de l’espace. Leon Battista Alberti considérait le tableau comme une fenêtre ouverte sur le monde. À partir de ce constat, Isabelle Ferreira a choisi d’enjamber le cadre afin d’examiner les porosités qui existent entre la planéité et la spatialité. Elle n’est pas peintre au sens classique du terme, elle s’octroie plutôt un statut transversal en inscrivant au cœur de sa pratique sculpturale des problématiques picturales fondamentales.D’après un texte de Julie CrennNée en 1972, vit et travaille à Pariswww.isabelleferreira.com

Une signalétique de la mémoireMatthieu HusserChapelle Saint-Nicolas, Pluméliau« Mon travail plastique se traduit le plus souvent par lasculpture et aborde en premier lieu les notions de patrimoine et de mémoire à travers une ville, un lieu, un territoire ou un paysage urbain. Je cherche à reproduire ou à réhabiliter certains vestiges urbains, qu’ils passent inaperçus, soient disparus ou en mutation. Mes projets et mes interventions dans l’espace public tentent notamment de revaloriser et redonner du sens à certains éléments urbains abandonnés, par le biais d’une nouvelle chromatique, ou par un changement d’échelle, [...] cette démarche m’a permis de mener des projets de sculptures, d’installations ou de peintures évoquant des changements urbains à travers différentes villes ou j’ai été amené à résider ou à exposer. »Matthieu HusserNé en 1972, vit et travaille à Lillewww.matthieu-husser.com

Travail à partir d’un lieu, d’un texte ou même d’un souvenir. Créer un collage ou une maquette en utlisant des objets et des images qui s’y rattachent.

Piste pédagogique

Piste pédagogiqueTravailler les gestes du sculpteur avec de l’argile : les marques, les mouvements, les pressions.

Piste pédagogiqueRéalisation d’un volume à partir de papier recyclé ou de papier maché sur une structure grillagée.

Piste pédagogiqueS’approprier notre environnement urbain en le modifiant. Intervention graphique sur une photographie.

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Jusqu’à la lie

Denis Laget Chapelle de la Trinité, CléguérecIllusions/DésillusionsEn des temps très anciens, Denis Laget peignit la décomposition du monde[...]. Il passa en douceur aux astres désastreux puis, aux désastres (paysages industriels désolés, plantes survivantes). Ces dernières peintures ne montrent pas la fin d’un monde mais plutôt les débuts fastidieux du suivant. La pâte épaisse et tourmentée de la matière picturale de Laget ne semble pas engloutir ses motifs. Ils donnent plutôt l’impression d’en surgir. Étrange. Suite à des paysages suggérant la Terre aux origines, (soleils multiples, croûte terrestre instable et atmosphère viciée), Laget, désillusionniste, peint des bouquets défraîchis dans des vases – évoquant des anamorphoses. Les fleurs sont absorbées par leur récipient comme un trou noir avalant sans pitié étoiles et galaxies. Le fangeux contenu des vases offre une lecture singulière : serait-ce notre Univers, comprenant bien sûr Le Monde de la Peinture, en train d’être mixé dans un vase/trou noir vu en coupe ? [...] Philippe Ducat (Extraits)Né en 1958, vit et travaille à Paris Représenté par la galerie Claude Bernard, Paris

Bricoler dans l’incurable

Stephen MaasChapelle Saint-Nicodème, GuéninLes sculptures présentées par Stephen Maas peuvent se réunir sous le signe du déplacement et de la transformation. Déplacements de mots, de lettres, de matériaux et de formes, mais aussi d’usages et de positions. Autant d’occasions de provoquer, d’observer et de retenir des états de matière et de signification paradoxaux. Dès lors, le sens se produit, non pas dans la correspondance, mais dans une tension au risque de la dislocation. […] Un certain nombre de matériaux et d’opérations retiennent l’attention de Stephen Maas : la cire, les métaux à couler, comme l’aluminium ou le bronze, le bois, le carton, la terre. La chaleur du feu ou du soleil permet de passer de la dureté au liquide, de couler et mouler, de trouer, de ployer, mais aussi de modeler et d’assembler. […] C’est alors que la malléabilité imposée à ces matériaux résistants rencontre celle du langage, de même que les pièces à assembler montrent leur association dans l’espace comme les lettres des mots dont elles prennent parfois la forme. […] Pascal Rousse, extraits, mai 2012Né en 1953, vit et travaille à Pariswww.stephen-maas.com

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Crash craftAurélien Maillard Chapelle Locmaria, SéglienAvec l’emploi de techniques issues de l’artisanat d’art ou de certaines autres volontairement approximatives, brutales et improvisées, Aurélien Maillard bouscule la territorialité clanique et statutaire d’activités éparses. Il joue avec l’idée de culte, contrarie la destination standard d’objets manufacturés ou fait émerger le spectre de formes immémoriales et sacrées.À travers la série des « impacts », il construit des sculptures ambiguës. À première vue, il s’agit d’éraflures, de coups portés avec force à la cimaise de l’espace d’exposition. Avec le recul, la netteté de la forme, l’absence de gravats et l’échelle intriguent. Les impacts sont de véritables trompe-l’œil qui jouent d’une séduction immédiate pour mieux susciter la réflexion. [...] La présence de ces puissantes empreintes virtuelles nous renvoie à ce que nous sommes peut-être : des êtres infiniment sophistiqués travaillés par des peurs et des pulsions sans âge, dans un monde aseptisé et contrôlé comme jamais auparavant.Aurélien Maillard Né en 1976 à NantesVit et travaille à Boulogne-sur-Mer et à Lillewww.aurelienmaillard.com

Rebattre les cartesPierre PetitChapelle Saint-Laurent, Silfiac«Dans mon travail, je me livre à un jeu d’association d’images, un télescopage d’idées où les souvenirs les plus divers se mêlent, l’authentique avec l’agréable, l’imaginaire avec le réel. J’invente un monde où l’impossible devient possible et tisse ainsi la toile de mon travail, et que la narration se développe. J’éparpille les histoires, je tisse un réseau dense où l’on distingue le récit, les événements sans importance apparente, ce qui semble ne rien valoir se déploie pour façonner un espace poétique. Je regarde le monde avec une loupe, lui donne une perspective et lui confère une aventure. Je récupère les moments les plus importants de ce monde, je les assemble jusqu’au moment où l’univers objectif devient poésie. L’identifiable devient une énigme. Cette énigme est constituée par le choix des formes, des matériaux, des objets de la technique, des codes. J’entretiens le décalage entre la réalité et le rêve, le raisonnable et le déraisonnable.» Pierre Petit Né en 1949, vit et travaille à Paris Représenté par la galerie Olivier Robert, Parispierre.petit.site.free.fr

Piste pédagogiqueReprésentation picturale d’une nature morte. Élaboration d’une composition avec des éléments du quotidien.

Piste pédagogiqueDessiner, peindre, coller sur une photographie et modifier une perception d’un lieu par un jeu d’assemblage.

Piste pédagogiqueRéalisation d’une peinture gestuelle qu’il faudra ensuite détruire pour la reconstituer minutieusement à la manière d’un puzzle.

Piste pédagogiqueDessiner les souvenirs d’un voyage, jusqu’à saturation. Possibilité de faire une édition individuelle ou collective.

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Jeux de déconstructionMatthieu PilaudChapelle Sainte-Noyale, Noyal-Pontivy« Ma pratique s’articule autour de la métamorphose de l’objet et de son caractère polymorphe. Objet-maquette, objet-industriel, objet-habitacle, objet-emballage, objet-poétique, objet-monumental….adjectifs ou qualificatifs qui définissent mon rapport tantôt sérieux, tantôt ludique, tantôt factuel à la forme et à sa composante.La plupart de mes œuvres sont pensées et construites selon un rapport d’échelle avec comme référent, l’homme. Cette mesure uniforme donnée exerce une influence sur la forme et sur les proportions des objets que je conçois. L’homme étant un module invariable mes œuvres n’excéderont pas la faisabilité humaine, le degré sera toujours praticable.La résultante de mes questions m’amène souvent à utiliser des techniques de moulage, d’empreinte, de fonte de métaux, qui génèrent des objets dont le sens n’est pas immédiat [...]. Je tente à travers cela de révéler cette énergie incarnée de la sculpture et m’autorise le jeu face à cette machine sans souffle. »Matthieu PilaudNé en 1981, vit et travaille à Pariswww.matthieupilaud.com

Hiératiques céramiquesAnne RochetteChapelle de la Trinité, Bieuzy« J’ai commencé par étudier à l’Ecole nationale supérieure des beaux Arts de Paris, en sculpture. [...]La sculpture est mon activité principale, mon travail est tactile, ancré dans le modelage, récemment principalement en céramique, ce qui n’exclue jamais la possibilité d’autres matériaux. Je me nourris de l’histoire de l’art occidental et non occidental, ainsi que de ce que j’observe passionnément du monde. Mon travail ne raconte pas d’histoires, mais cherche à susciter une présence, une altérité. » Anne RochetteNée en 1957, vit et travaille à Paris

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Partition de l’espace et circulation des regards

Sylvie RuaulxChapelle Notre-Dame du Moustoir, MalguénacGuidé le long de la nef par des purges de plastique semblables à d’étranges champignons, le spectateurse prend au jeu des grilles mouvantes fermant les transepts. Sylvie Ruaulx s’est rendue dans les entreprises locales pour récupérer les fantômes de l’industrie : grandes grilles métalliques où apparaissent en négatif les formes utiles au monde moderne. Les panneaux glissent le long du rail, en haut duquel se dessine le nom des entreprises qui ont participé à l’oeuvre. Le visiteur peut ainsi déplacer les motifs, les juxtaposer, recommencer sans cesse la composition inachevée de l’artiste. Tel un moucharabieh ou un claustra, une immense grille agrémente le portail ouest, laissant entrevoir par les formes absentes la nature verdoyante environnant la chapelle.L’art dans les chapelles, 2013 L’œuvre de Sylvie Ruaulx a été réalisée en 2013 avec le soutien des Amis de L’art dans les chapelles.Née en 1966, vit et travaille entre Paris et Loctudysrdlt777.canalblog.com

Sens dessus dessous

Édouard SautaiChapelle Notre-Dame des Fleurs, Moustoir-RemungolÉdouard Sautai habite l’espace et métamorphose le bâtiment en une oeuvre d’art totale. Ainsi, à Moric, “l’oeuvre a mangé la chapelle” et le visiteur ne sait plus ce qu’il doit admirer lorsqu’il contemple le reflet de la voûte dans l’eau sombre du bassin intérieur. L’étroitesse du passage qui rejoint les deux portes en longeant le mur accentue le malaise provoqué par l’abîme qui emplit la chapelle. Le bassin qui occupe presque toute la surface de la nef abolit les repères du visiteur et renverse l’architecture. Cette eau noire aux profondeurs insondables recèle un mystère opaque et n’offre au visiteur que le reflet de ce qui l’entoure et lasurplombe, tel un miroir entre deux mondes, ou les eaux du Styx.L’art dans les chapelles, 2013Né en 1965, vit et travaille à Bagnoletwww.edouardsautai.com

Piste pédagogiqueCréation d’un volume architectural à partir de modules similaires réalisés avec des matériaux récupérés ou des bandes de papier.

Piste pédagogiqueRéalisation d’une sculpture d’aspect organique en utlisant des matériaux facilement modulables comme la terre, le papier.

Piste pédagogiqueTravail plastique et photographique sur l’illusion d’optique et le trompe l’oeil.

Piste pédagogiqueRécupération d’objets manufacturés : travail sur l’emprunte, la découpe, la silhouette, le pochoir, la superposition des images, des formes et des couleurs.

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La forme des articulationsVeronique VerstraeteChapelle Notre-Dame du Guelhouit, MelrandLa participation de l’artiste Véronique Verstraete, en 1989, à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques, créé par Pontus-Hulten, la situe d’emblée dans la liste des artistes des années quatre-vingt-dix qui ont éprouvé le besoin d’être au plus près du réel. Ses recherches en sculpture [...] envisage l’oeuvre d’art dans certaines fonctionnalités, et s’établissent dans une constante relation avec le corps du regardeur. Le contexte architectural, social, humain, économique ou historique fait [...] partie des pièces réalisées. Sa production enquête par le biais de l’image, de la peinture, de l’architecture, de l’installation, du sonore, mais aussi du design ou de la scénographie. Lorsqu’elle convie des artistes d’autresdisciplines à travailler avec elle, sa démarche vient instancier et configurer une recherche entre les techniques propres aux enjeux, aux pratiques, [...]de différents domaines qui ont parfois tendance à s’exclure [...] Texte fourni par Veronique VerstraeteNée en 1961, vit et travaille à ParisReprésentée par la galerie Verney-Carronwww.veroniqueverstraete.com

La beauté racoleuseEmmanuelle VillardChapelle Saint-Gildas, Bieuzy« La peinture, en tant que matériau et domaine de références, est au centre de ma pratique. C’est le médium du trompe-l’œil par excellence, celui qui me permet d’explorer la surface, la séduction, la mascarade et l’ambivalence. Pour se faire, j’use de certains codes stéréotypés de la féminité ou du spectaculaire. Trop de matières, trop de couleurs, trop d’effets, trop d’ornements. J’en viens parfois à me demander si je ne travaille pas comme une drag queen se maquille. Tout est mis en place pour capter le regard : couleurs vives, fluorescentes et acidulées, paillettes en tout genre, strass et perles en toc, onctuosité des matières. Cette surenchère est pour moi à l’image de notre monde, mais Il ne s’agit pas de dénoncer la vacuité de la société à travers la mise en scène du culte de l’apparence et du luxe, mais plutôt d’en chercher le reflet, et de guetter le point où notre représentation résiste à l’amalgame, ou si, comme pour les vampires, notre image y disparaît. »Emmanuelle Villard. Née en 1970, vit et travaille à Paris, www.emmanuellevillard.com. Représentée par la galerie les filles du calvaire, Paris

L’art dans les chapelles éditions

Le catalogue : une mémoire des interventions d’artistes, au fil des ansChaque année, L’art dans les chapelles édite un catalogue d’une centaine de pages, qui comprend des photographies de chaque installation in situ et un ensemble de textes critiques. Cette collection de catalogues témoigne des

interventions successives dans chaque chapelle. Le catalogue 2014 et ceux des éditions passées, sont disponibles au Point Accueil, dans les chapelles, dans les librairies partenaires et par correspondance. (18 € )

Depuis 2002, L’art dans les chapelles invite un ou deux artistes de la programmation à créer une œuvre multiple afin de constituer une collection de gravures, d'estampes originales et de sculptures. Ce fonds est aujourd’hui constitué d’une trentaine d’œuvres disponibles à la vente (de 40 € à 600 €).Ces éditions circulent également toute l’année dans les écoles, les mairies, les entreprises, les lieux culturels en prêt gratuit, accompagnées d’une action de sensibilisation à l’art

Les éditions d’art : une collection sans cesse élargie

contemporain menée par notre médiatrice.Cette collection est enrichie en 2014 par des sculptures de l’artiste Matthieu Pilaud.

Les éditions d’art sont visibles et disponibles à l’achat au Point Accueil de la manifestation durant tout l’été et par correspondance le reste de l’année. Retrouvez l’ensemble de notre collection sur notre site internet, rubrique Éditions d’art.

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Annie-Paule ThorelCarborundum sur papier Vélin d'Arches 250 g 77 x 53 cm, 3 séries de 7 exemplairesTirage : atelier PASNIC - 2009Prix : 250€

Emmanuel RivièreRésonance sur fond bleu 294Sérigraphie sur velin BFK Rives, 56 x 76 cmTirage : Éric Seydoux, 30 exemplaires - 2010Prix : 350€

Piste pédagogiqueCréer un décor ou une maquette de mobilier avec des objets de récupération (conserves, carton, emballages).

Piste pédagogiqueJouer sur l’accumulation des couleurs et des formes pour réaliser une sculpture kitsch et ornementale.

Une association de communes

Président : Bernard Delhaye, membre des Amis de L’art dans les chapellesVice-présidents : Léon Quilleré, maire de Bieuzy (commune fondatrice), Christophe Marchand, délégué de la ville de Pontivy, Noël Le Loir, maire de Guénin, conseiller général du canton de Baud, Manfred Thiel, président des Amis de L’art dans les chapelles Secrétaire général : Gérard François, délégué

Bieuzy (commune fondatrice), Cléguérec, Guénin, Guern, Le Sourn, Malguénac, Melrand, Moustoir-Remungol, Noyal-Pontivy, Neulliac, Pluméliau, Pontivy, Quistinic, Saint-Barthélémy, Saint-Gérand, Saint-Thuriau, Saint-Aignan, Séglien et Silfiac ; Baud Communauté et Pontivy Communauté.

de la commune de PluméliauTrésorier : Roland Le Dizec, délégué de la commune de MalguénacTrésorière adjointe : Jeanine Burban, déléguée de la commune de Le SournMembres du bureau : Muriel Le Douaron, déléguée de la commune de Cléguérec, Jacqueline Benais, Michel Le Sage, membres des Amis de L’art dans les chapelles

Le bureau de l’association

Directeur artistique : Karim GhaddabAdministratrice : Murielle Schulze remplaçante de Priscille Magon jusqu’en juillet 2014Secrétaire-comptable : Denise Cordier

L’équipeRégisseur : Hervé Orhant Chargée de communication : Alice GauthierMédiatrice : Marie-Étoile d'Hendecourt

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Avec le soutien du Conseil général du Morbihan, du Conseil régional de Bretagne et du Ministère de la Culture – Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne, de Baud Communauté et de Pontivy Communauté ; de Goûters Magiques, de Yves Rocher, de l’Espace Culturel E.Leclerc de Pontivy, de la fondation du patrimoine et du magazine Télérama.

Les partenairesL’art dans les chapelles est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général. L’art dans les chapelles est membre du réseau ACB - Art contemporain en Bretagne.L’art dans les chapelles est partenaire de la marque Bretagne.

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Le logo de L’art dans les chapelles est un dessin de Rodolphe Le Corre.

Janos Ber, chapelle Saint-Nicolas, Pluméliau, 2005 © F.Talairach Réalisation école maternelle de Malguénac, 2014

Réalisation à l’école de Silfiac, 2014

Juillet et août :Tous les jours, 14h-19h, fermé le mardi (ouvert le 14 juillet et le 15 août)Septembre : les trois premiers week-ends, de 14h à 19h.

Du 4 juillet au 21 septembre - Entrée libreWeek-end de vernissage en présence des artistes les 4, 5 et 6 juillet 2014.Week-end de clôture les 20 et 21 septembre à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.

Accolé à la chapelle Saint-Nicodème, le Point accueil est au cœur des quatre circuits que peuvent emprunter les visiteurs. On y trouve toutes les informations utiles à l’élaboration de sa visite, notamment le catalogue et le Petit journal (guide de visite), mais également, de nombreux documents sur les artistes, des cartes postales et des éditions d’art.

Point accueil - information - boutique

L’art dans les chapelles23e édition

Suivez-nous !twitter : @artchapelles facebook : facebook.com/artchapelles site internet : www.artchapelles.com

Contact médiationMarie-Étoile d’Hendecourt mediation@artchapelles.com02 97 27 97 31

L’art dans les chapelles6 quai du Plessis - 56300 Pontivy www.artchapelles.com

Pour cette 23ème édition, L’art dans les chapelles continue de vous proposer en juin, septembre et octobre des visites accompagnées de la manifestation, suivies d’ateliers de découverte artistique.L’art dans les chapelles c’est aussi une riche collection d’oeuvres multiples qui circulent toute l’année dans vos établissements, médiathèques... Afin de permettre aux élèves de développer une approche analytique des œuvres, la médiatrice Marie-étoile d’Hendecourt, conçoit des présentations

dynamiques de la maternelle à l’enseignement supérieur. Nous sommes à votre disposition pour élaborer des projets artistiques avec l’équipe pédagogique. De longue ou courte durée, cette aventure peut également être menée avec un artiste contemporain dans le cadre d’une résidence artistique en milieu scolaire. Chaque projet se construit avec l’ambition, pour L’art dans les chapelles, de rendre accessible l’art contemporain et le patrimoine à tous, toute l’année.

Les actions de médiation en milieu scolaire,c’est toute l’année !

30 € / heure90 € / demi-journée (3h)150 € / journée (6h)

Tarifs des interventionsGratuité pour les écoles et les centres de loisirs de Pontivy Communauté et Baud Communauté, à l’exception d’éventuels frais de transport ou de consommables, dans le cadre d’un partenariat entre ces communautés de communes et L’art dans les chapelles.