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WWW.RENOUVELLE.ORG 01 sommaire FOCUS Edité avec le soutien de : Editeur responsable : Michel Huart - Rue Royale, 35 - 1000 Bruxelles L’ACTUALITé DE L’éNERGIE DURABLE Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août WEBMAG N°20 | JAN 2010 ACTUALITé BELGIQUE Une charte pour la compensation CO 2 02 Nouvelle centrale biomasse à Gand 02 Primes « Energie » bruxelloise 03 Le plan Marshall 2.vert se précise 03 ACTUALITé INTERNATIONALE Une centrale osmotique norvégienne 04 L’autonomie énergétique régionale ? 04 Maroc : 9 milliards $ pour le solaire 04 Un humain sur trois sans électricité 04 Succès des certificats blancs français 05 Europe : Un fonds « climat et énergie » 05 Réseau offshore en mer du Nord 05 DéBATS & OPINIONS Que penser de Copenhague ? 06 Les avions voleront-ils moins vite ? 07 TECHNOLOGIES ET APPLICATIONS L’énergie solaire de l’espace 08 Piles à combustible : du nouveau 08 Bruxelles : le photovoltaïque en 2008 09 Biométhanisation coopérative à Geer 09 OUTILS Sélection des revues de décembre 10 La météo du mois de décembre 10 La production biomasse solide en 2008 11 Gestion des certificats verts en ligne 11 STATISTIQUES Prix de l’énergie en janvier 2010 12 A nos 5 000 lecteurs ... ... et aux autres aussi ! Bonne année 2010 Les producteurs d’électricité verte contestent les nouveaux « tarifs à l’injection » et s’inquiètent des scé- narios envisagés sur le marché wal- lon des certificats verts. Tollé général ! La Commission de Régu- lation de l’Electricité et du Gaz (CREG) a approuvé les nouveaux tarifs GRD 2010-2012, qui incluent désormais une surcharge à l’injection pour les produc- tions décentralisées. Les gestionnaires de réseaux de distribution (GRD) pour- ront, dans certaines conditions, appli- quer cette « taxe » supplémentaire à tous les producteurs d’électricité d’ori- gine renouvelable ou par cogénération, décentralisés par définition ! Cette me- sure s’applique au niveau des intercom- munales mixtes, tant en Flandre qu’en Wallonie, pour des montants s’élevant de 1 à 5 € par MWh selon les GRD (près de 10 % des prix dans certains cas !). Une sacrée piqûre pour les producteurs qui n’avaient jamais inscrit cela dans leur business plan. Avec en prime quelques distorsions de concurrence en fonction de la localisation de leurs installations. Motif de cette nouvelle « taxe » : couvrir les coûts non prévus des pensions du personnel non statutaire (authentique!). Les associations du secteur contestent cette « décision injustifiée qui met à mal la rentabilité des projets et déforce les politiques régionales de promotion de l’électricité verte ». EDORA, ODE Vlaan- deren, Cogen Sud et Cogen Vlaanderen ont ainsi interpellé la CREG et les minis- tres Paul Magnette et Jean-Marc Nollet en vue de faire supprimer ces nouveaux tarifs ou en faire exonérer les produc- tions d’origines renouvelables et de cogénération de qualité. ADAPTER LES QUOTAS Une deuxième menace plane à moyen terme sur le secteur : l’effondrement d’ici 2012 du marché wallon des certificats verts. (suite en page 2) MENACES SUR LA PRODUCTION D’éLECTRICITé VERTE

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L’AcTUALITé DE L’éNERgIE DURABLE

Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août

wEBMAg N°20 | jAN 2010

AcTUALITé BELgIqUEUne charte pour la compensation cO• 2 02Nouvelle centrale biomasse à gand • 02Primes « Energie » bruxelloise • 03Le plan Marshall 2.vert se précise • 03

AcTUALITé INTERNATIONALEUne centrale osmotique norvégienne • 04L’autonomie énergétique régionale• ? 04Maroc : 9 milliards $ pour le solaire • 04Un humain sur trois sans électricité • 04succès des certificats blancs français • 05Europe• : Un fonds « climat et énergie » 05Réseau offshore en mer du Nord• 05

DéBATs & OPINIONsque penser de copenhague ? • 06Les avions voleront-ils moins vite ? • 07

TEcHNOLOgIEs ET APPLIcATIONsL’énergie solaire de l’espace • 08Piles à combustible : du nouveau • 08Bruxelles : le photovoltaïque en 2008• 09Biométhanisation coopérative à geer• 09

OUTILssélection des revues de décembre • 10La météo du mois de décembre• 10La production biomasse solide en 2008• 11gestion des certificats verts en ligne • 11

sTATIsTIqUEsPrix de l’énergie en janvier 2010• 12

A nos 5 000 lecteurs ... ... et aux autres aussi !

Bonne année 2010

Les producteurs d’électricité verte contestent les nouveaux « tarifs à l’injection » et s’inquiètent des scé-narios envisagés sur le marché wal-lon des certificats verts.

Tollé général ! La commission de Régu-lation de l’Electricité et du gaz (cREg) a approuvé les nouveaux tarifs gRD 2010-2012, qui incluent désormais une surcharge à l’injection pour les produc-tions décentralisées. Les gestionnaires de réseaux de distribution (gRD) pour-ront, dans certaines conditions, appli-quer cette « taxe » supplémentaire à tous les producteurs d’électricité d’ori-gine renouvelable ou par cogénération, décentralisés par définition ! cette me-sure s’applique au niveau des intercom-munales mixtes, tant en flandre qu’en wallonie, pour des montants s’élevant de 1 à 5 € par Mwh selon les gRD (près de 10 % des prix dans certains cas !). Une sacrée piqûre pour les producteurs qui n’avaient jamais inscrit cela dans leur business plan. Avec en prime quelques distorsions de concurrence en fonction de la localisation de leurs installations. Motif de cette nouvelle « taxe » : couvrir les coûts non prévus des pensions du personnel non statutaire (authentique!).

Les associations du secteur contestent cette « décision injustifiée qui met à mal la rentabilité des projets et déforce les politiques régionales de promotion de l’électricité verte ». EDORA, ODE Vlaan-deren, cogen sud et cogen Vlaanderen ont ainsi interpellé la cREg et les minis-tres Paul Magnette et jean-Marc Nollet en vue de faire supprimer ces nouveaux tarifs ou en faire exonérer les produc-tions d’origines renouvelables et de cogénération de qualité.

ADAPTER LEs qUOTAsUne deuxième menace plane à moyen terme sur le secteur : l’effondrement d’ici 2012 du marché wallon des certificats verts.

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MENAcEs sUR LA PRODUcTIOND’éLEcTRIcITé VERTE

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AcTUALITE BELgIqUE

Vous êtes propriétaire ou gestionnaire d’un bâtiment ? Vous souhaitez évaluer rapidement les dysfonctionnements énergétiques de votre bâtiment ? Et analyser pourquoi votre consommation est si élevée ?faites un quick scan énergétique succinct de votre bâtiment et disposez d’un plan d’amélioration par poste de consommation. cette analyse vous proposera des conseils pour, par exemple, réduire votre consommation la nuit ou renégocier vos contrats de fourniture d’énergie. ces mesures sont souvent simples à mettre en œuvre et vous permettent de réaliser des économies substantielles.Dans les bâtiments alimentés en haute tension, un cos φ < 0,9 (inscrit sur votre facture) est le premier signal de dysfonctionnement !

wEBMAg N°20 - jANVIER 2010

LE cONsEIL DU MOIs

Depuis le départ, le sujet faisait dé-bat : la compensation volontaire des émissions de cO2 constitue-t-elle un pas significatif vers la neu-tralité carbone ?

Après mûre réflexion, la fédération Inter-Environnement wallonie (IEw) estime que la formule a du bon pour autant qu’elle intervienne en complément d’ef-forts concrets de réduction des émissions et qu’elle soit valablement encadrée. Elle soumet à cet effet une charte aux opéra-teurs qui proposent ce type de solution.

celle-ci se fonde sur trois principes :des définitions et des formulations •harmonisées;une rigueur absolue dans les pro-•grammes proposés quant à la véracité des réductions de cO2 générées;une parfaite transparence dans la •communication les concernant.

Le document proposé constitue selon IEw une étape intermédiaire en atten-dant un cadre légal à formaliser par les pouvoirs publics.

IEw PROPOsE UNE cHARTE POUR LA cOMPENsATION cO2

www.cO2certify.be

Le groupe Electrabel/suez trans-forme une unité de la centrale au charbon de Rodenhuize pour l’alimenter en biomasse.

L’unité 4 de Rodenhui-ze, en région gantoise, ne brûlera plus de charbon pour produi-re de l’électricité. cette unité de 180 Mw sera désormais alimentée à 100 % par des pellets certifiés « durables ». Elle devrait consti-tuer par sa taille une première mondiale. Electrabel et le groupe gDf suez ont choi-si le même processus industriel que celui utilisé en 2005 pour la reconversion d’une unité de 80 Mw au sein de la centrale au charbon des Awirs, en région liégeoise. ces conversions, bénéfiques au niveau

du bilan cO2, représentent cependant un choix « minimaliste ». En effet, brûler de la biomasse dans une ancienne unité centra-lisée ne permet pas de valoriser la chaleur

résiduelle, c’est du gas-pillage ! La biomasse doit être valorisée dans des centrales à cogénération, modernes et au rende-ment bien plus élevé.Electrabel/suez réalisera cette nouvelle conver-sion biomasse dans le ca-

dre d’un programme d’investissement de 500 millions d’euros dans les énergies re-nouvelables. ce programme a été négocié et conclu avec l’Etat belge en contrepartie d’une prolongation de la durée d’exploi-tation de certaines unités nucléaires.

www.electrabel.be

cONVERsION BIOMAssE A gAND

(suite du focus)

ce mécanisme permet d’assurer la via-bilité des projets de production dès lors que l’équilibre de ce marché est garanti par des quotas adaptés. Or la fédération EDORA s’inquiète des actuels scénarios qui fixent les quotas de certificats verts pour la période 2010-2012. La commis-sion wallonne pour l’Energie (cwaPE) , régulateur du marché wallon de l’éner-gie, propose une augmentation annuel-le des quotas de 2,25 % à partir de 2010. Le gouvernement wallon a adopté en deuxième lecture un projet d’arrêté qui s’aligne sur cette proposition. sauf avis contraire du conseil d’Etat, les quo-tas atteindront donc 11,25 % en 2010, 13,50 % en 2011 et 15,75 % en 2012.selon EDORA, la croissance du secteur nécessite en réalité une augmentation annuelle des quotas de 3,5 % pendant 3 ans, soit : 12,5 % en 2010, 16 % en 2011 et 19,5 % en 2012. cet ajustement per-mettrait de résorber les stocks, de réé-quilibrer le marché et surtout d’intégrer des objectifs ambitieux de production verte. Dans son analyse, la fédération intègre notamment les nombreux pro-jets de production qui seront mis en service au cours des prochaines années, stimulés par l’objectif contraignant fixé par l’Europe (13 % d’énergies renouve-lables en Belgique d’ici 2020). Le secteur wallon devrait ainsi atteindre voire dé-passer une production de 8 Twh d’ici 2020, soit beaucoup plus que le poten-tiel évalué par la cwaPE (5,7 Twh) pour respecter le scénario de 2,25 %.EDORA plaide également pour que les exonérations octroyées aux entreprises dans le cadre des accords de branche ne soient pas augmentées. ces exonéra-tions réduisent déjà de 20 % les quotas réellement imposés à l’heure actuelle !Les gouvernements fédéral et régio-naux devront lever ces deux menaces s’ils souhaitent atteindre leurs objectifs européens d’ici 2020.

Pour mieux connaître le mécanisme des quotas de certificats verts en wallonie :

fOcUs

offert par

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ikim

edia

http://www.cwape.be

http://www.edora.be

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AcTUALITé BELgIqUE

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PRIMEs « éNERgIE » : PREMIèRE EsqUIssE BRUxELLOIsE

LE PLAN MARsHALL 2.VERT sE PRécIsELe gouvernement wallon injectera 2,7 milliards d’euros pour développer six axes prioritaires.

Le Plan de relance économique amorce une orientation qui s’appuie sur le déve-loppement durable. Il misera 1,6 milliards d’euros, couplé à un financement alterna-tif de 1,5 milliards d’euros, pour dévelop-per six axes : le capital humain, les pôles de compétitivité, la recherche scientifi-que, l’Alliance emploi-environnement et l’Alliance emploi-bien-être social.Le Plan confirme la création d’un 6ème pôle de compétitivité dédié aux nouvelles technologies environnementales. cette structure essentielle doit cependant enco-re préciser ses futures actions. selon l’APE-Re, ce pôle doit stimuler les innovations technologiques, d’une part au niveau des

systèmes de production, et d’autre part au niveau des infrastructures de transport, de stockage et de distribution. La conjugaison de ces deux logiques permettra d’assurer le déploiement massif des différentes fi-lières renouvelables et de faire évoluer le modèle centralisé et limitatif qui régit la gestion énergétique actuelle. selon l’APERe, la recherche au sein de ce pôle doit également se structurer vers deux axes cruciaux pour le développement d’un schéma économique durable au niveau de l’énergie : le stockage de l’énergie (thermi-que et électrique) et la gestion intelligente du réseau d’électricité.L’avis complet de l’APERe sur le Plan Marshall 2.Vert :

Les régimes de primes régionales 2010 sont en cours de définition. En wallonie, les nouvelles moda-lités qui entreront en vigueur en mai 2010 seront présentées fin février lors du salon Batibouw. A Bruxelles, une orientation géné-rale est dévoilée sur le site web de Bruxelles-Environnement.

A Bruxelles, malgré la réduction du bud-get régional, l’enveloppe pour les primes à l’énergie est augmenté de 13 % par rap-port à 2009 et passe ainsi de 10,4 millions d’euros à 11,7 millions d’euros. Par ailleurs, une majoration de 10 % du montant de la prime est attribuée pour les habitations situées en zone EDRLR (Espace de Déve-loppement Renforcé du Logement et de la Rénovation).Le photovoltaïque, dont le prix des équi-pements a chuté en 2009, voit sa prime passer de 3 €/wc (pour tous) à 1 €/wc (uni-quement pour la construction passive ou la rénovation basse énergie). grâce aux certificats verts, à la réduction d’impôt et à la compensation, la rentabilité du photo-voltaïque reste très intéressante pour tous : après 5 à 7 ans, l’installation est amortie et vous permet de produire gratuitement de l’électricité pour encore 25 ans. ce qui

revient à un taux de placement garanti de minimum 20 % par an pendant 30 ans.Le budget 2010 don-nera priorité aux me-sures de réduction de la consommation d’énergie. Ainsi, la prime « neuf passif - ré-novation basse énergie » de 100 €/m² est complétée, en 2010, de deux nouveaux incitant : la prime « rénovation très basse énergie » de 125 €/ m² et la prime « réno-vation passive » de 150 €/m². L’éco-cons-truction reste également une priorité. En 2010, le bonus de 5 €/m² d’isolant naturel et le bonus de 10 €/m² de châssis en bois labellisé viennent s’ajouter aux primes « neuf passif » et « rénovation basse éner-gie - très basse énergie - passive ».signalons également une augmentation de l’exigence de performance du vitrage, qui doit désormais atteindre un coeffi-cient k 1.0. Autre nouveauté : les commu-nes pourront également avoir accès aux primes à l’énergie en 2010.Nous reviendrons sur ce sujet lorsque les conditions d’octroi en wallonie et à Bruxelles seront précisées.

www.bruxellesenvironnement.be

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AcTUALITé INTERNATIONALE

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L’AUTONOMIE éNERgéTIqUE POUR LEs RégIONs ?

Les régions d’Europe veulent des moyens pour fournir l’Europe en énergie de manière responsable.

Une enquête de l’Assemblée des Ré-gions d’Europe (ARE) révèle que les ré-gions sont les mieux placées pour valo-riser les potentiels énergétiques locaux et mettre au point des solutions inno-vantes visant à répondre aux besoins en énergie de l’Europe tout en respectant l’environnement.couvrant 66 régions réparties dans 24 pays de la grande Europe, cette enquête

en cours, menée au moyen de ques-tionnaires approfondis, s’appuie sur un échantillon représentatif de la diversité territoriale en Europe. selon l’enquête de l’ARE, 91 % des régions européennes considèrent l’énergie comme l’une de leurs priorités-clés pour les 15 années à venir et 75 % d’entre elles ont d’ores et déjà mis en place une stratégie énergéti-que. ces stratégies comportent la plupart du temps un plan spécifique de dévelop-pement des énergies renouvelables.

www.aer.eu.

Un nouveau projet pharaonique de 9 milliards de dollars devrait permettre au Maroc de produire d’ici dix ans 42 % de son électricité avec des sources d’énergie renouvelables (14 % solaire, 14 % vent et 14 % hydroélectricité).

Avec 3 000 heures d’ensoleillement par an, le Maroc possède un gros potentiel en éner-gie solaire. Un constat qui a décidé le royau-me à investir lourdement dans l’un des plus importants projets au monde en la matière. Il s’agit d’un ambitieux projet de produc-tion électrique à partir de l’énergie solaire,

d’une capacité de 2 000 Mw et qui sera réa-lisé sur 5 sites (Ouarzazate, le plus impor-tant (500 Mw), Laayoune, Boujdour,Tarfaya dans la région sud d’Agadir et Ain Beni Mathar non loin de fès). Le coût global de ce projet est de 9 milliards de dollars, le montage financier associera fonds public et privé, marocains et étrangers. Un appel d’offre international pour la réalisation de la première station (Ouarzazate), sera lancé en juin 2010. Une agence spéciale va être créée pour piloter l’ensemble.

MAROc : 9 MILLIARDs DE DOLLARs POUR LE sOLAIRE

UN HUMAIN sUR TROIs VIT sANs éLEcTRIcITéPrès d’un tiers de l’humanité vit dans le noir faute d’accès à l’énergie, dont 80 % en Afrique sub-saharienne.

c’est la conclusion d’une étude du Programme des Nations unies pour le dé-veloppement (PNUD) sur la corrélation entre extrê-me pauvreté et manque d’accès à l’énergie. Moins de 3 % des Bu-rundais, des Tchadiens ou des Libériens ont le courant, moins de 5 % au Rwanda, en Ré-publique centrafricaine ou au sierra Leone, 13 % en Birmanie ou en Afghanistan.

Le rapport, réalisé avec l’aide de l’Organi-sation mondiale de la santé (OMs), concer-ne 140 pays en développement, dont 50 appartiennent à la catégorie des « moins

avancés » (PMA) avec un PNB inférieur à 750 UsD/habitant, situés pour 31 d’entre eux en Afrique sub-saharienne. Il en ressort que « 79 % des populations dans les PMA et 74 % en Afrique

sub-saharienne sont privées d’accès à l’électricité, contre 28 % en moyenne dans les pays en développement ».

www.undp.org

www.riaed.net

NORVègE : PREMIèREcENTRALE OsMOTIqUEstatkraft, leader norvégien des énergies renouvelables en Eu-rope, étudie depuis plus de 10 ans la possibilité de produire de l’électricité en exploitant la pression osmotique entre une eau douce et une eau salée. Un premier prototype de centrale osmotique a été inauguré le 24 novembre 2009 en Norvège.

Phénomène naturel, l’osmose se ca-ractérise par un transfert d’eau à tra-vers une membrane semi-perméable d’une solution d’eau douce vers une solution d’eau salée. La différence de salinité peut ainsi provoquer un mou-vement d’eau et donc développer une énergie qui peut être exploitée pour produire de l’électricité.D’une puissance de 10 kw, le prototy-pe testera la technologie et il aidera à développer des membranes plus per-formantes. Les membranes actuelles ont un rendement inférieur à 1 w/m². L’objectif est d’aboutir à un rendement de 5 w/m². si le test s’avère concluant, statkraft se fait fort de proposer un modèle de centrale commercialisable d’ici 2015. Pour une consommation de 1 m³/s d’eau douce et 2 m³/s d’eau salée, la centrale développerait une puissance de 25 Mw avec une surface de membrane de 500 ha (si 5 w/m²)!

www.statkraft.com

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AcTUALITé INTERNATIONALE

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NOUVEAU PRésIDENTDE L’EsTIf

L’EsTIf (European solar Thermal In-dustry federation) vient de se do-ter d’un nouveau président. Il s’agit d’Olivier Drücke, responsable des ventes et du marketing de la société KBB Kollektorbau gmbH, fabricant de capteurs thermiques basé à Berlin. Richard Loyen, secrétaire général d’ENERPLAN (Association française des Professionnels du solaire) a été reconduit comme administrateur de l’EsTIf.

RésEAUx INTELLIgENTsEREc (la fédération de l’industrie euro-péenne des énergies renouvelables) et greenpeace ont publié un rapport com-mun sur les développements nécessaires du réseau électrique afin d’intégrer large-ment les productions d’électricité verte. ce rapport dresse les enjeux et les solutions techniques disponibles pour doter l’Europe d’une gestion intelligente de ses infrastruc-tures électriques.

ALERTEs ROUgEs EN fRANcEDepuis décembre, les autorités françaises multiplient les « alertes rouges » à travers les medias, appelant la population à modé-rer sa consommation d’électricité et aver-tissant de risques « réels et imminents » de coupures d’approvisionnement dans certai-nes régions. En cause : la mise à l’arrêt pro-longé de 11 réacteurs nucléaires pour des opérations de maintenance ou de recharge-ment en uranium, limitant ainsi fortement la disponibilité du parc de production élec-trique en période de grand froid. Le parc nucléaire français (58 réacteurs) représente 78 % de la production électrique nationale. cette production fortement centralisée se voit aujourd’hui critiquée. Le ministère de l’énergie a réagi en insistant sur les actuels investissements pour intégrer l’éolien et le photovoltaïque sur le réseau national.

Lancé en france en 2006, le sys-tème des certificats d’économies d’énergie (cEE) démontre toute son efficacité.

ce n’est encore qu’un premier bilan partiel (Ile-de-france - 95 % des dossiers), mais le système français qu’on a appelé un temps les certificats blancs, connu désormais sous le nom de certificats d’économie d’énergie, a bel et bien permis en trois ans une économie de 51,3 Twh. selon la Direction Régionale de l’Industrie, de la

Recherche et de l’Environnement (DRIRE) d’Ile-de-france, cette disposition légale qui imposait aux fournisseurs d’énergie de réaliser un quota d’économies d’éner-gie pour la période 2006-2009 aurait même d’ores et déjà dépassé ses objectifs nationaux de 26 %. D’où l’intention du gouvernement français de muscler en-core le système en multipliant les futurs objectifs d’économies d’énergie par cinq pour la nouvelle période 2010-2013.

sUccès POUR LEs cERTIfIcATs BLANcs fRANçAIs

AccORD INTERNATIONAL sUR LE fUTUR RésEAU D’INTERcONNExION EN MER DU NORDLe projet, initié par la Belgique, jette les ba-ses d’une coordination efficace des produc-tions renouvelables des pays jouxtant la mer du Nord.

Il s’agit de coordonner les efforts belges, britanni-ques, irlandais, scandinaves, français, néerlandais, allemands et luxembour-geois en mer du Nord afin de faciliter

le développement d’un réseau visant à relier par des câbles marins les pays de la mer du Nord. De quoi tirer profit d’un ter-ritoire plus large afin de compenser les variations locales de production éo-liennes en même temps que d’autres technologies

renouvelables, contrôlables cette fois, comme l’immense potentiel hydro-électrique en scandinavie.

UNE MARgUERITE à 600 MILLIONs D’EUROs POUR LE cLIMAT ET L’éNERgIELes principales institutions finan-cières publiques européennes viennent de lancer un fonds d’in-frastructure paneuropéen, baptisé Marguerite et doté d’un capital initial de 600 millions d’euros.

Régi par le droit luxembourgeois, le fonds Marguerite entend servir de ca-talyseur aux investissements dans les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre des politiques clés de l’UE dans les domaines du changement cli-matique, de la sécurité énergétique et des réseaux transeuropéens. Le fonds, qui s’est fixé un objectif de collecte de

1,5 milliard d’euros pour la dernière levée en 2011, a choisi de combiner principes du mar-ché et soutien aux objectifs des politi-ques publiques et se veut un exemple pour d’autres fonds similaires qui pour-raient voir le jour dans l’Union euro-péenne. Marguerite a reçu le soutien ac-tif de la commission européenne depuis que l’initiative a été lancée il y a un an sous l’égide du conseil européen, dans le cadre du plan européen de relance économique.

www.estif.org

http://www.rte-france.com/

http://www.erec.org/

http://www.industrie.gouv.fr

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Durant deux semaines, du 7 au 18 décembre 2009, tous les es-poirs climatiques semblaient rivés sur la conférence de co-penhague. D’où une décep-tion à la hauteur des enjeux. justifiée ?

Nous n’allons pas refaire ici la chroni-que de ce qui fut incontestablement, avec 193 pays représentés et la par-ticipation d’un nombre impression-nant de leaders mondiaux, « le plus grand sommet de chefs d’Etat et de gouvernement que nous ayons jamais connu ». Ni revenir sur la modicité des engagements obtenus à travers cet accord non contraignant a minima qui tenait en quelques pages, ce qui aura au moins facilité sa médiatisation. Et elle fut de taille.

UNANIMITé MéDIATIqUEAvec une telle unanimité dans la co-lère et la désillusion, on en oublierait de prendre la mesure du contexte comme l’ont fait heureusement sans doute quelques observateurs avertis dont nous reprenons les propos ici.En tête jean-Marc jancovici, ingé-nieur et spécialiste de premier plan des questions climatiques qui n’hésite jamais à bousculer les idées reçues. Dans le journal « Les Echos » il s’éton-ne de l’immense déception manifes-tée par la majorité des observateurs. « Mais qu’est-ce qu’aurait été un suc-cès ? L’élaboration d’un texte aussi bien ficelé que Kyoto… sur lequel la moitié des signataires auraient ensuite quand même pu s’asseoir sans autre forme de procès ? » Et de rappeler que « ce protocole histori-que, adopté en séance plénière en 1997 et signé par tous les pays ensuite, n’a en fait pas vraiment changé la trajectoire des signataires : les Etats-Unis ne l’ont jamais ratifié, la Russie l’a fait huit ans après, l’Australie plus de dix ans après et les engagements de réduction de nombreux pays, même européens sont restés lettre morte (canada, Australie,

Espagne, grèce, Danemark, japon, fin-lande, Portugal, Autriche…).Et ils n’en ont subi aucune mise à l’in-dex sur le plan commercial ou politi-que, ni aucun inconvénient de court terme particulier (...) En quoi un nouvel accord « juridiquement contraignant » aurait-il eu une efficacité garantie, si les chiffres qu’il contenait étaient irréa-listes au regard des possibilités qu’ont les dirigeants de ce monde à forcer les consommateurs et les producteurs, c’est-à-dire nous, à réduire les émis-sions à la bonne vitesse ? »

LIRE ENTRE LEs LIgNEsjancovici nous invite donc à nous dé-fier d’une perspective forgée unique-ment par les débats techniques qui ont précédé la conférence :« juger copenhague à la seule lumière d’une analyse ligne à ligne du texte signé serait donc une erreur, surtout si cette analyse est faite à chaud par ceux qui ont été sortis du jeu (ONg et négociateurs techniques) et qui ont été les premiers à confier leur amertume. L’accord de copenhague, selon le ter-me consacré, ne peut pas être dissocié du contexte dans lequel il prend place.Un exemple parmi d’autres : quand Ba-rack Obama explique que l’accord est bon pour la sécurité énergétique des Etats-Unis, il dit implicitement qu’il va mettre les bouchées doubles pour li-miter les émissions de cO2, car 40 % de la consommation d’énergie américaine

est liée au pétrole, dont la production mondiale est désormais au maximum.quand le document final parle d’une commission qui doit réfléchir à la mise en place de source alternatives de fi-nancement pour dégager des fonds, il faut peut-être comprendre, entre les lignes, que l’avènement d’une taxe To-bin souhaitée par la grande-Bretagne et la france n’est plus impossible : qui l’aurait cru il y a seulement un an ? »Le ministre Paul Magnette rejoint en somme le même raisonnement lorsqu’il constate dans une interview au soir : « si on considère copenhague par rap-port aux attentes énormes de l’opinion, c’est très faible. Mais si on le replace dans l’ensemble des étapes – de Rio en passant par Kyoto et Marrakech – il y a un progrès. certains principes sont re-connus : le maintien de la température sous les 2 º c, une référence aux connais-sances scientifiques… Par ailleurs, les chinois et les Américains rentrent dans le processus. On a créé un fonds doté de montants financiers. ce sont des acquis au plan multilatéral; uniques jusqu’à présent. je suis frappé : tous les climato-logues que j’ai entendus disent que co-penhague est une étape importante. »

sIx MOIs POUR TRANsfORMER L’AccORD EN INsTRUMENT jURIDIqUEL’un de ces experts confirme : « si on nous avait dit, il y a deux ans, qu’on arriverait au résultat de copenhague, personne n’y aurait cru. Rappelons-nous que, à l’époque, le président amé-ricain george Bush niait jusqu’à l’exis-tence même du réchauffement. Il n’y avait rien à attendre de washington. Aujourd’hui, les Etats-Unis annoncent des réductions d’émissions via une loi discutée au congrès et se porte si-gnataire un accord mondial sur le cli-mat ». Pour sa part, jean-Pascal Van Ypersele conclut : « Il faut maintenant prendre les politiques au pied de la lettre et transformer l’accord en ins-trument juridique dans les six mois. » qui vivra verra.

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DéBATs & OPINIONs

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qUE PENsER DE cOPENHAgUE, EN DéfINITIVE ?

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DéBATs & OPINIONs

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Le transport aérien, gros émetteur de cO2, est régulièrement montré du doigt pour sa part de responsa-bilité dans le dérèglement climati-que. Du coup, le secteur aéronau-tique multiplie les annonces sur des alternatives au kérosène. Les autres carburants représentent-ils pour autant des solutions ? Patrick Hendrick, professeur en sciences appliquées à l’ULB, suit de près l’évolution de l’aéronautique et nous résume l’état de la question.

Dernièrement, qatar Airways nous an-nonçait son premier vol commercial au gaz naturel. que faut-il en penser ?Patrick Hendrick : que c’est aller un peu vite en besogne. Ils n’ont pas volé au gaz naturel mais avec un carburant synthéti-que produit pour partie avec du gaz na-turel. On est clairement dans l’effet d’an-nonce. Airbus a fait pareil alors qu’un seul de ses moteurs était alimenté avec du carburant synthétique.

circulez, il n’y a rien à voir, alors ?P.H. : Il faut savoir que le procédé dit « fis-cher-Tropsch » utilisé pour produire ces carburants synthétiques (dits synfuels ou fT-fuels) date de la seconde guerre mon-diale. A l’époque, on l’utilisait surtout avec du charbon alors qu’ici on part de gaz pour produire un carburant liquide. On ne peut donc pas vraiment parler de révolution. Maintenant, s’il s’agit de sa-voir si l’on tient LA solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ma réponse est clairement non. Avec ce type de carburant synthétique on émet à peu de choses près les mêmes quantités de cO2 et de NOx,... qu’avec un kérosène traditionnel. De récents tests ont été réa-lisés sous le couvert de l’Organisation de l’Aviation civile Internationale (OAcI),

un organisme garant du développement sûr, sécuritaire et durable de l’aviation civile. ces tests ont montré une augmentation des NOx

produits avec l’utilisation de synfuel. cela dit, si l’on parle de coût du carburant, le carburant synthétique pourrait être moins cher. Mais ce qui est intéressant, c’est que ces expériences montrent que les turboréacteurs se révèlent très flexi-bles au niveau des carburants utilisés. c’est même leur gros avantage en ce qui concerne la recherche de carburants de substitution.

A ce propos, précisément, quelles sont les pistes en présence ?P.H. : Un rapport de l’OAcI, débattu tout récemment à Rio, examine les différents carburants alternatifs actuellement à l’étude. On y trouve bien sûr les carbu-rants synthétiques dont nous venons de parler, mais aussi les bio-carburants mélangés, le méthanol, l’éthanol, etc. On y trouve également l’hydrogène qui fait se dresser les cheveux sur la tête de nombre de spécialistes de l’aéronau-tique mais que bien d’autres tiennent pour la meilleure réponse actuelle au problème de l’effet de serre. Le gaz na-turel stocké sous forme liquide est aussi une solution possible.car ce qui compte avant tout, quel que soit le carburant considéré, mis à part le vo-lume et le poids dont on mesure aisément l’importance dans l’aéronautique, c’est son pouvoir calorifique. L’hydrogène n’échappe pas à ces difficultés bien sûr et y en ajoute d’autres comme le coût de liquéfaction et

de stockage et la sécurité pour n’en citer que deux. Mais il a l’énorme avantage d’un pouvoir calorifique massique trois fois su-périeur au kérosène (120Mj/kg contre 45 Mj/kg, ce qui est loin d’être le cas de toutes les autres solutions proposées.

qu’est-ce qui rend ici la recherche tellement plus complexe que dans l’automobile ?P.H. : c’est qu’il faut soulever cet avion et l’amener souvent à dix ou douze kilomè-tres d’altitude. ce qui constitue en soi un sacré pari. jusqu’ici, seul le kérosène ar-rive à le faire dans des conditions techni-ques et économiques acceptables.

Donc pas encore de solution « miracle » ?P.H. : Au stade actuel, non. Un pas dans la bonne direction consisterait à essayer de consommer moins. Mais, à ce niveau là, le développement aéronautique atteint certaines limites. Les moteurs actuels consomment environ trois fois moins de carburant qu’au début des années cin-quante. On ne va pas pouvoir aller beau-coup plus loin si l’on tient à rester dans le même « produit »que celui qu’on pro-pose actuellement...

qu’est-ce à dire ?P.H. : qu’on peut encore réaliser de gros gains en volant moins vite. Non plus à Mach 0,82 ou un peu plus, mais autour de Mach 0,70 *. Avec à la clé, malheureuse-ment, 15 à 20 % de temps de vol supplé-mentaire. La clientèle y est-elle prête ?

* La vitesse des avions se mesure par rapport à la vitesse du son. Mach 1 = la vitesse du son soit 1224 km/h, Mach 2 = 2 fois la vitesse du son etc.

LEs AVIONs VOLERONT-ILs MOINs VITE ?

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TEcHNOLOgIEs ET APPLIcATIONs

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PRODUIRE DE L’éNERgIE sOLAIRE à PARTIR DE L’EsPAcEDébut 2009, l’opérateur d’énergie californien, Pg&E (Pacific gas & Electric) corporation avait annoncé qu’il allait acheter dès 2016 de l’élec-tricité produite à partir d’énergie solaire captée dans l’espace.

Dans l’espace, le rayonnement solaire an-nuel est de l’ordre de 12 000 kwh/m² soit 8 à 10 fois supérieur à l’énergie disponi-ble sur Terre (en californie). Il pourrait être capté en permanence, et produire ainsi de l’électricité de base.Vite dit mais pas facile à réaliser : amener le système en orbite à un coût aborda-ble, le rendre opérationnel et garantir un transfert de l’énergie vers la terre en toute efficacité et sûreté, voilà le pari! La technologie, encore expérimentale, fera appel à des satellites en orbite équi-pés de cellules solaires capables de trans-former l’énergie du soleil en électricité. L’électricité produite par ces cellules sera

ensuite convertie et transmise au sol par radio-fréquence vers une station de ré-ception à fresno, en californie.solaren s’attend à ce que le projet génère une puissance électrique permanente de l’ordre de 200 Mw et produise ainsi 1 700 gwh d’électricité par an pendant toute la durée du contrat. Pg&E n’a pas voulu révéler le coût du contrat sur 15 ans mais, selon les documents déposés à la commission california Public Utilities, le prix serait supérieur au marché de plus de 12,9 cents par kilowatt-heure.

PILE à cOMBUsTIBLE : REMPLAcER LE PLATINE PAR UNE ENzYME DE sYNTHèsE

Des chercheurs français ont mis au point une méthode de pro-duction et d’utilisation d’hydro-gène en remplaçant le platine par une enzyme de synthèse.

Les scientifiques du Laboratoire de chimie et de biologie des métaux (LcBM) de grenoble et de l’Institut du rayonne-ment de la matière de saclay (Iramis) se sont inspirés des hydrogénases, des en-zymes naturelles présentes notamment dans des bactéries, qui utilisent ou pro-duisent de l’hydrogène à partir de fer et de nickel, deux éléments abondants dans la nature.L’hydrogène (H2) est l’un des éléments chimiques les plus abondants dans la na-ture. Mais pour en produire ou pour l’uti-liser afin de produire de l’électricité, il faut un catalyseur, dont le meilleur est et reste encore le platine, un métal rare et très cher. si la pile à combustible devait se dévelop-

per à grande échelle, les réserves mondia-les de ce minerai s’épuiseraient en 15 ans.Pour fixer leurs catalyseurs synthétiques sur des électrodes sur une surface ré-duite, les chercheurs ont eu recours à des nanotubes de carbone qui permettent d’utiliser une grande surface d’électrodes tout en ayant une bonne connectivité des électrons.Pour l’heure, le rendement du catalyseur de synthèse est de 50 à 100 fois moins bon que celui du métal précieux, mais le laboratoire a démontré qu’on pouvait se passer de platine. Il s’agit maintenant d’accroître la performance… Le rempla-cement du platine n’est donc pas pour tout de suite, mais si la démarche s’avère concluante, elle pourrait ouvrir une nou-velle perspective de rentabilité à la pile à combustible, selon l’étude publiée dans le magazine science.

www.livescience.com

UNE BRIqUE DANs LE cHANVRELe groupe coopératif français Euralis (Béarn) a entamé une production de chanvre à l’échelle industrielle. Depuis 2008, les sur-faces cultivées sont ainsi passées de 700 à 2 900 hectares. Pour les producteurs, cette culture sans pesticide ouvre une activité de diversification. Pour Euralis, cette stratégie vise à intensifier ses innovations dans les matériaux à partir de chanvre. Le groupe a notamment développé une brique de chè-nevotte (45 % du poids de la paille de chan-vre) pour la construction de maisons à basse consommation d’énergie. Le lancement de cette brique contenant un liant issu de la chimie végétale pourrait intervenir en 2011. En ce qui concerne la fibre (35 % du poids de la paille de chanvre), Euralis travaille éga-lement avec des chercheurs toulousains à la mise au point de matériaux composites pour l’industrie automobile et aéronautique.

Précisions utiles concernant Renouvelle 19 :

Prêt vert : Voici le tableau complet et le com-mentaire ad hoc.

Le coût total de l’emprunt sera moindre avec un crédit logement (1 637 € au lieu de 1 996 €).

Vieillissement nucléaire : suite à la prolon-gation nucléaire de 10 ans, les centrales de Doel 1, Doel 2 et Thiange 1 auront 50 ans lors de leur mise à la retraite (et non 40 ans). Les risques liés au vieillissement nu-cléaire en sont d’autant plus élevés.

Les articles complets et actualisés sont disponibles sur la version webmag :

www.renouvelle.org

crédit-logement

prêt-logement

Mensualité (60) 538,52 € 555,44 €coût total intérêt 2 311,20 € 3 326,40 €Réduction impôts40 % intérêts -924,48 € -1 330,56 €coût net intérêt 1 386,72 € 1 995,84 €frais de dossier 250,00 € 0,00 €coût total 1 636,72 € 1 995,84 €

www.valbiom.beERRATUM

http://www-dsv.cea.fr

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BIOMéTHANIsATION cOOPéRATIVE à gEERLa société Biogaz Développement a reçu son permis d’exploitation pour développer une unité dans la commune hesbignonne. Deux cogénérations produiront 8 400 Mwh électrique et 8 200 Mwh thermique.

Après quatre années de persévérence, gaëtan de seny se voit enfin récompensé : sa société Biogaz Développement a enfin reçu un permis d’exploitation pour déve-lopper une unité de biométhanisation à geer, au cœur de la Hesbaye. ce projet réu-nit 32 agriculteurs de la région, qui trou-vent ici de nombreux avantages collectifs : des économies d’échelle, une meilleur va-lorisation de leurs sous-produits agricoles, une diversification des cultures, des éco-nomies d’engrais grâce au digestat, etc. Ils géreront le projet au sein de la société coo-pérative Biogaz du Haut geer. Deux autres partenaires y participent : la société de lé-gumes surgelés Hesbayefrost, qui fournira également de la biomasse, et la commune de geer, qui soutient la valorisation des tontes de pelouses des particuliers.La biomasse qui sera injectée dans le di-gesteur sera composée de 12 000 t de maïs, 12 000 t de fumier et 5 400 t de lisier de porc issus des exploitations agricoles, 7 500 t de

purée de carottes, 1 500 t de purée de pom-me de terre et 5 400 t de boue d’épuration issus des activités de Hesbayefrost et enfin 750 t d’herbe provenant des tontes des par-ticuliers de la commune de geer. Au total, quelques 49 150 t de matières seront col-lectées et recyclées chaque année. Le pro-jet vise à remplacer à court terme le fumier et le lisier par des sous-produits de culture (feuilles de betteraves, fanes de fèves de marrais, résidus d’épinards, de choux de Bruxelles, etc.). En se dégradant, ces matiè-res vont produire du biogaz, qui alimentera deux installations de cogénération. cha-cune développe une puissance électrique de 537 kw et une puissance thermique de 522 kw. La production totale est estimée à 8 400 Mwh électrique et 8 200 Mwh ther-miques (déduction faite de l’auto consom-mation pour la production de biogaz).L’électricité sera principalement venue sur le réseau tandis que la chaleur sera valorisée de deux manières distinctes. Premièrement, un système d’évaporation sous vide de la fraction liquide du digestat, qui va valoriser la moitié de la chaleur pro-duite par la cogénération et va ainsi permet-tre de réutiliser 75 % du digestat (aux norme de rejet des eaux de surface) pour l’irrigation

des cultures via le réseau d’irrigation mis en place par Hesbayefrost. Le solde du digestat sera utilisé sous deux autres forme, une frac-tion solide (30 % Ms) qui sera stockée en bord de champs et une fraction liquide concentrée à 20 % d’azote et pourra être épandue via un pulvérisateur, grâce à sa concentration.Deuxièmement, un séchoir à plaquettes de bois sera installé pour sécher environ 6 000 t de plaquettes fraîches. En effet, les co-pro-duits forestiers récoltés par les cantonniers de la commune, les particuliers et les entreprises de jardin, seront transformés en plaquettes de bois, séchées, calibrée et valorisable soit en chaudière biomasse, soit en fabrication de bûchettes pour les particuliers. Enfin, le digestat – le produit ultime de la « digestion » des matières premières – sera épandu com-me fertilisant sur les terres des agriculteurs, remplaçant ainsi les engrais chimiques.Il reste à débloquer huit millions d’euros nécessaires au financement du projet. La centrale devrait être opérationnelle d’ici fin 2010 et atteindre son potentiel optimal en juin 2011. ce projet de qualité est conçu comme tremplin pour développer d’autres unités de biométhanisation en wallonie.

www.valbiom.be

d’installation a explosé : Brugel estime la puissance installée à 3 Mwc en fin d’année. Le nombre d’installateurs a fortement augmenté aussi (plus de 70), avec une pré-dominance de Renove electric, sunswitch, soltis, Ekowatt, green et Belpower qui prennent 2/3 du marché bruxellois. La baisse des prix continue avec des valeur de 6,4 €/wc. La taille moyenne augmente légèrement avec 16 m² - 2,4 kwc.

TEcHNOLOgIEs ET APPLIcATIONs

ANALYsE sTATIsTIqUE DEs PRIMEs « PHOTOVOLTAïqUEs » BRUxELLOIsEs

Du point de vue des installationsEn 2008, 275 installations solaires photo-voltaïques ont bénéficié d’une prime dont la grande majorité (270) chez des parti-culiers. Un peu plus de 3 800 m² ont été installés pour une puissance de 532 kwc. Hormis st-josse, Koeckelberg, st-gilles et Haren, toutes les communes de Bruxelles se sont équipées de plus de 5 unités. Les 5 communes les plus actives sont Uccle (28 unités, 460 m²), Auderghem (23 uni-tés, 334 m²), Berchem-sainte-Agathe (24 unités, 284 m²), woluwe-st-Lambert (17 unités, 250 m²), Anderlecht (17 unités, 247 m²). Ensemble, elles constituent 40 % de la superficie installée. La taille moyenne des installations est de 13 m², 1,9 kwc.

Du point de vue du marchéTrois marques de modules ont fourni la moitié du nombre d’installations : Tene-

sol (24 %), solar fabrik (20 %) et sanyo (8,4 %). Du point de vue des installateurs, le marché est très dispersé avec des ins-tallateurs qui réalisent moins de 5 instal-lations sur l’année. Huit installateurs ont réalisés plus de 5 installations en 2008 : Renove Electric (118), sunswitch (25), Izen (24), Voltaïque (18), Belpower (7), sunlight Electricity (7), gTs (6) et solic (6).

Du point de vue des prixLe prix est passé de 8,1 €/wc en 2006 à 6,9 €/wc en 2008. soit une diminution de 15 % sur une période de 2 ans. Malgré cette baisse, le prix à l’installation est plus élevé en région bruxelloise par rapport à la région flamande et la région wallonne.

Tendances pour 2009En 2009, porté par des mécanismes de soutien très favorables, le rythme

sur base des statistiques fournies par Bruxelles-Environnement pour 2008PV_RBC_091231 Graph Surf An RB Imprimé le 2/01/2010

kWc 38 kWc 78

kWc 610

kWc 3.000

0

4.000

8.000

12.000

16.000

20.000

24.000m²

Photovoltaïque installé en RB

APERe asbl

2006

2007

2008

(200

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OUTILs

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séLEcTION DEs REVUEs DU MOIs DE DécEMBRETableau synoptique des principaux dossiers et articles épinglés dans les revues spécialisées en énergie, ainsi que des articles traitant de la thématique énergétique issus d’autres revues disponibles en Belgique. Abonnez-vous ou venez les consulter au centre de documentation de l’APERe.

58 kWh

16 %

380.000 logLes provinces de Namur

et du Brabant Wallon

Périodique N° Dossiers et articles épinglés

436 Dossier : Le réchauffement s’accélère

437Dossier : Davantage de recherches sur l’énergie - Actualité : Baisse du facteur carbone européen - france : La corse cherche son autonomie - La parole à : Patrick Piro, journaliste indépendant, auteur du guide des économies d’énergie

861spécial cogénération : Dimentionnement d’installations - Application à tous les besoins thermiques et électriques d’un home - quand une unité devient-elle rentable ? - Dans quels cas recourir à la cogénération ?

6 focus : climate : the carbon diet - solar power : suppliers : inverting business - Bio power : Pellets : green coal

24Enquête : La financiarisation du solaire : dérives ou opportunités ? - Tourisme : Douches solaires : l’atout nature des campings - Point de vue : joël de Rosnay, le visionnaire du solaire

62

focus : Rentable et continu : l’éolien déjoue la rumeur (Nuisances, réseaux intelligents, éoliennes citoyennes, « oser » le petit éolien, vade-mecum du petit éolien, questions pour un champion) - Photovoltaïque : Photovoltaïque et agricul-ture : un bel avenir même sans primes / Les aides et spécificités d’un projet PV en milieu agricole - Energies communes : formation de responsable Energie : retour positif

V12 / 6focus : A climate for renewables : the renewable energy transition starts now - concentrating PV : Eyeing up the competition : concentrating PV comes into focus - concentrating solar Thermal : Utility-scale solar power : key players in csP - wind : Optimism in offshore wind : a market buzzing with activity

12/2009solar thermal : world map / Dimensioning aids in practice - Photovoltaics : New developments in cPV systems - wind Energy : wind-assisted diesel power - country special : Australia

16 L’éolien participatif citoyens-communes !

537 stand-by = consommation en baisse / site fédéral www.energivores.be : quelle consommation par an ?

255 guide d’achat foyers et poêles : chaudement recommandés !

Autr

esRe

vues

spé

cial

isée

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Ener

gie

»

Il s’est caché où, le soleil ? En ce mois de solstice, il est parti faire la fête sous d’autres latitudes. Et voici donc le mois le moins productif de l’année pour les technologies solaires. qu’à cela ne tien-ne ! 2009 signa néanmoins une année bien plus solaire que 2008. Pour le pho-tovoltaïque, les 1 960 kwh produits par notre installation de référence (2 kwc) ont permis de couvrir la consommation annuelle des électroménagers. 960 kwh par kwc, donc, alors que 2008 en avait affiché 900. sur l’année, 54 % des be-soins moyens d’une famille ont été couverts. Pour le thermique, 4,6 m² de capteurs plan associés à un réservoir de 300 l ont donné une couverture solaire de 68 % sur toute l’année, avec six mois consécutifs à 100 %, chaudière coupée,

pour les ménages URE. 2009 vit également le développement spectaculaire du parc éolien wallon, de 140 à 271 Mw. La production d’électri-cité a bien sûr augmenté en parallèle, permettant aux éoliennes wallonnes de produire plus de 500 gwh sur l’année. c’est l’équivalent de la consommation de 145 000 logements (Liège et la Haute Ardenne). saluons la production record du mois de novembre, qui amena un décembre normalement venteux. Avec 4 m/s de moyenne, le parc wallon a livré plus de 73 gwh. Allez voir le site pour les statistiques com-plètes... et gageons que 2010 verra des énergies renouvelables au beau fixe !

http://www.meteo-renouvelable.be

BON AN MAL AN, 2009 A BRILLé

38 kWh

9 %

237.000 logLiège + Namur + Charleroi

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AgENDA

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14 au 16/01/2010Intersolution, le salon de l’énergie solaire - gand - http://www.intersolution.be/fr/

19/01/2010formation : Audit chauffage in situ -Bruxelles - www.curbain.be

19, 20, 21 et 26/01/2010formation de 40 heures sur le photovoltaïque Uccle - http://efpme.be/fc/energies.pdf

du 20/01 au 17/03/2010formation de 32 heures sur le solaire thermi-que combiné avec les autres énergies - Uccle http://efpme.be/fc/energies.pdf

23/01/2010formation : Récupérer rime-t-il toujours avec bonne idée ? zoom : les vêtements - Liège - www.education-environnement.be

du 23/01 au 20/03/2010formation de 60 heures sur le solaire ther-mique (Brusoltherm) - Uccle - http://efpme.be/fc/energies.pdf

24/01/2010Visite d’une maison passive - Orthowww.maison passive.be

26/01/2010formation au logiciel PHPP - Bruxelleswww.curbain.be

26/01/2010 (germany)1st International conference on PV Module Recycling - Berlin - http://www.epia.org/

29/01/2010conférence : L’exploitation des ressources naturelles - Modave - www.criedemodave.be

9, 10, 11 et 12/02/2010 (france)Interclima + elec : salon de l’efficacité éner-gétique des bâtiments - Paris - www.inter-climaelec.com

15/02/2010 (france)Expoforum « solutions énergie » - charle-roi - http://www.solutions-energie.be/

D’autres manifestations professionnelles :www.apere.org > agenda

OUTILs

La crise économique et financière n’a pas eu raison de la croissance de l’énergie biomasse solide. La production d’énergie primaire a augmenté en 2008 de 2,3 % dans les pays de l’Union européenne, soit un gain de 1,5 million de tonnes équiva-lent pétrole par rapport à 2007. cette croissance a particulièrement profité à la

production d’électricité qui a augmenté de 10,8 % par rapport à 2007, soit un gain de 5,6 Twh.

www.eurobserv-er.org

BAROMèTRE EUROBsERV’ER : BIOMAssE sOLIDE : +2,3 % EN 2008

Les producteurs photovoltaïques wallons pourront désormais en-coder en ligne les index du comp-teur « vert » et du compteur réseau grâce au nouvel outil informatique mis en place par le régulateur.

L’outil se compose d’une interface web où le producteur est invité à encoder son identifiant et mot de passe (reçus par la poste préalablement). Arrivé dans l’es-pace réservé, il accède alors à 5 onglets distincts. Le premier reprend les coordon-nées de son site de production, le deuxiè-me est une rubrique contact. ces deux onglets contiennent des données qui ont été directement transférées dans cette in-terface lors de la délivrance du certificat de garantie d’origine (cgO), et sont non modifiables. D’autres sont adaptables en fonction de l’évolution du site de produc-tion et de ses éventuelles modifications. Le troisième onglet permet d’encoder di-rectement les relevés d’index des comp-teurs pour une période donnée. Une fois l’encodage des relevés réalisé, une série de contrôles vérifie divers paramètres du site de production concerné, la justesse des relevés et la vraisemblance du ré-sultat. L’apparition de messages d’erreur (statut « relevé erreur » ou « incident ») peut par exemple signifier qu’une pro-duction aberrante a été encodée pour la période considérée. si aucun message d’erreur n’apparait, les certificats verts sont automatiquement octroyés sur le compte vert de l’autoproducteur.

Le statut lié au relevé précédemment encodé passe en « octroyé ».Le quatrième onglet permet à l’utilisateur de consulter son « compte-titre » à tout moment. Le cinquième onglet est dédié aux transactions (achats/ventes) qui per-mettront notamment de vendre les certifi-cats verts à un fournisseur ou de les trans-férer à un intermédiaire. Les producteurs qui font appel au service de courtage des compagnons d’Eole voient leurs certificats verts directement transférés sur le compte de ceux-ci par ordre permanent.A ce jour, 250 identifiants et mots de passe ont été envoyés et cette cadence hebdo-madaire devrait se poursuivre jusque fin mars. ce système informatisé a fait l’ob-jet de nombreux tests depuis septembre 2009 mais des améliorations seront néan-moins encore apportées en vue d’amé-liorer la compréhension de l’utilisateur. Les utilisateurs sont bien entendu invités à s’inscrire à la newsletter du régulateur pour être régulièrement informés.

LA cwAPE INAUgURE UNE gEsTION DEscERTIfIcATs VERTs EN LIgNE

Les relevés des 2 compteurs peuvent être encodés dans l’outil de la cwaPE

www.cwape.be

Page 12: L’AcTUALITé DE L’éNERgIE DURABLE · en vue de faire supprimer ces nouveaux -tions d’origines renouvelables et de cogénération de qualité. ADAPTER LEs qUOTAs Une deuxième

NEwsLETTER03 AVRIL08

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wEBMAg N°20 - jANVIER 2010

AcHAT DE L’éNERgIE PAR LEs MéNAgEscomparaison du prix de l’énergie achetée en janvier 2010

janvier 2010Prix achat

énergie TVAC

UnitéPrix achat énergie /

kWh

Autres frais

Données sources

Forme d’énergie achetée c€ TVAC

Soleil, vent, cours d’eau 0,0 c€/kWh 0,0

bois

Bûches séchées (sous abri 1 an) 78,0 €/stère 4,0 Livraison ValBiom

Plaquettes (30% HR) 16,0 €/map 2,3 Livraison ValBiom

Granulés (vrac, min. 4 t) 240,0 €/t 4,8 Livraison ValBiom

Granulés (sac, min. 1 palette) 265,0 €/t 5,3 Livraison ValBiom

ma-

zout Livraison

supérieure à 2000 l 53,7 c€/l 5,3 Livraison FPB

Pro-

pan

e Vrac 54,1 c€/l 8,0 Livraison FPB

Bouteille 174,9 c€/kg 12,7 Livraison FPB

gaz

nat

ure

l Marché RW Marché RBC Marché RF

4,3-7,3 4,9-7,2 4,5-7,4

c€/kWh (PCI)

4,3-7,3 4,9-7,2 4,5-7,4

Redevanceincluse

CWaPE BRUGEL VREG

Ele

ctrici

bi-

hora

ire

Marché RW Marché RBC Marché RF

17,6-24,8 18,4-20,5 16,0-20,7

c€/kWh

17,2-24,8 18,4-20,5 16,0-20,7

Redevanceincluse

CWaPE BRUGEL VREG

Ele

ctrici

sim

ple Marché RW

Marché RBC Marché RF

16,6-25,9 19,5-21,7 15,3-21,7

c€/kWh

16,6-25,9 19,5-21,7 15,3-21,7

Redevanceincluse

CWaPE BRUGEL VREG

Le bois reste le combustible le moins cher. Mais selon le lieu d’achat, l’essence et le condition-nement, de grandes différences de prix sont observées. (Ne pas oublier d’y ajouter les frais de livraison).Les prix des produits pétroliers présentent de grandes variations car ils subissent directement les effets des cotations internationales (pétrole brut et dollar). Le tableau présente les prix maxi-ma du sPf Economie, hors frais de livraison.Depuis la libéralisation des marchés du gaz et de l’électricité, il n’y a plus de prix de référence. seuls les coûts des réseaux et les surcharges sont réglementés pour chaque gRD. Vous êtes donc libre de choisir uniquement votre fournisseur. Les régulateurs (cwaPE, BRUgEL, VREg) mettent à disposition des calculateurs qui, sur base de la consommation annuelle et du code postal, vous donnent les prix des produits du marché. Dans ce tableau nous présentons pour chacune des Régions, la fourchette de prix min – max calculé pour les consommations annuelles d’un ménage de 4 personnes : gaz naturel 23 300 kwh; Electri-cité (simple comptage – 13/18 kVA) 3 500 kwh; Electricité (bihoraire – 13/18 kVA) 3 200 kwh (jour) et 1 600 kwh (nuit).

Dernières évolutionsLe prix de l’énergie est influencé par le prix du pétrole et le cours du dollar/euro. Après la chute du prix du baril de pétrole jusqu’en mars 2009 (140 $ en juillet 2008, 40 $ en janvier 2009, 45 $ en mars 2009), aujourd’hui le prix est remonté à 80 $ (65 $ en juin 2009, 70 $ en octobre 2009). Le cours du dollar étant passé de 1,35 en décembre 2008 à 1,50 en décembre 2009, l’influence sur les prix de l’énergie du doublement du prix du pétrole a donc été atténuée.sur la période d’un an, de janvier 2009 à janvier 2010, le prix du mazout a aug-menté de 15 %, l’électricité a retrouvé les valeurs d’il y a un an et le gaz naturel affi-che une diminution de prix de 22 %, mais la tendance est nettement à la hausse.La stabilité des produits issus du bois res-te un atout pour ce choix énergétique.

8,0

20,2

20,9

10

15

20

cEUR/kWhBois plaquettes (30% HR) Bois bûches (sechées 1 an)Bois pellets ou granulés (vrac) Mazout (2000 l)Propane vrac Electricité tarif bi-horaireElectricité tarif simple Gaz naturel tarif B

2,34,04,85,35,9

0

5