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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 468- Semaine du 29 au 04 février 2016 - Prix: 5 DH (Page12-13) Editorial (Page 03) Balle au centre La priorité c’est l’emploi Globalement, il faut bien relever qu’il y a un accord de tous les acteurs sur le tronc commun des réformes à entreprendre. Cela fait une quinzaine d’années qu’une convergence s’est faite, en effet, autour des défis et des enjeux du développement. Et les différents cabinets, qui se sont succédé depuis, ont inscrit leurs programmes respectifs dans ce cadre-là, avec cependant des inflexions propres suivant les législatures et les conjonctures. Mais ce qui continue à poser problème c’est bien la question du chômage. Son taux a dépassé les 10 % ; il en sera probablement de même en 2016. Que faire ? L’ancien président français, François Mitterrand, avait fait cet aveu un jour : « On a tout essayé, on n’a pas réussi ». Est-ce donc une fatalité, un paramètre structurant dans les politiques de croissance ? Pas vraiment. En Angleterre, aux Etats-Unis, il tourne autour de 5 %, un chiffre considéré pratiquement comme celui d’un plein emploi. Alors ? L’état des lieux est préoccupant : forte prévalence de la précarité, taux élevé de chômage des jeunes, faible croissance de l’économie, non-adéquation formation / emploi, faible scolarité des enfants de 5 à 7 ans (30 % seulement) et taux médiocre d’activité des femmes avec seulement 27 %. Ce gouvernement a défini une stratégie de l’emploi pour 2015-2025. Elle se décline autour de leviers déclencheurs de changement embrassant des politiques macro- économiques et sectorielles favorables à l’emploi, la valorisation du capital humain, l’élargissement de la protection sociale et enfin le développement de la gouvernance. Cela suffit-il ? C’est la question du modèle économique et social qui se repose. Référence est faite ici à la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des plans sectoriels, de diversifier l’économie et de promouvoir à la filière industrielle qui contribue le plus fortement à la création d’emplois. Et, dans cette perspective, le rôle de l’entreprise est décisif dans de nouveaux secteurs d’activité créateurs de valeur et d’emploi. (Page12-13) (Page 04) (Page10) (Page 16) (Page 09) Le système de santé, une précarité inquiétante SM le Roi : Le Maroc, précurseur dans le dialogue interreligieux Marrakech, les droits des minorités religieuses en terre d'Islam L’école en souffrance, le malaise des profs La réforme de l'éducation L’histoire politique refait ses comptes dans l’histoire Un développement social bien intégré Pierre Nkurunziza, après moi le déluge Khénifra-INDH Burundi Monde rural Par Lahcen BROUKSY* Par Mamady SIDIBE Par Driss AZIM Par Driss LYAKOUBI Assurance agricole… et gouvernance Est-ce donc si difficile de gouverner, ou plutôt de bien gouverner ? On se le demande. Cette histoire d’assurance agricole entre Saham et les deux ministères des Finances et de l’Agriculture pose problème et nourrit une polémique. Pourquoi ? Il se trouve que le ministre de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy est aussi…président du groupe Saham. Conflit d’intérêt ? En tout cas, face à la levée de boucliers des professionnels du secteur et au- delà, Saham a décidé d’annuler l’accord portant sur une enveloppe de 1.2 milliard de DH. Tout cela fait désordre, non ?

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Page 1: La voix du centre 468 (1)

Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 468- Semaine du 29 au 04 février 2016 - Prix: 5 DH

(Page12-13)

Editorial

(Page 03)

(Page 03)

B a l l e a u c e n t r e

La priorité c’est l’emploi

Globalement , i l faut bien relever qu’i l y a un accord de tous les acteurs sur le t ronc commun des réformes à entreprendre. Cela fa i t une quinzaine d’années qu’une convergence s’est fa i te , en effet , autour des déf is e t des enjeux du développement . Et les différents cabinets , qui se sont succédé depuis , ont inscr i t leurs programmes respect i fs dans ce cadre- là , avec cependant des inf lexions propres suivant les légis la tures e t les conjonctures .

Mais ce qui cont inue à poser problème c’est bien la quest ion du chômage. Son taux a dépassé les 10 % ; i l en sera probablement de même en 2016. Que faire ? L’ancien président f rançais , François Mit terrand, avai t fa i t cet aveu un jour : « On a tout essayé, on n’a pas réussi » . Est-ce donc une fatal i té , un paramètre s t ructurant dans les pol i t iques de croissance ? Pas vraiment . En Angleterre , aux Etats-Unis , i l tourne autour de 5 %, un chiffre considéré prat iquement comme celui d’un plein emploi .

Alors ? L’état des l ieux est préoccupant : for te prévalence de la précar i té , taux élevé de chômage des jeunes, fa ible croissance de l’économie, non-adéquation formation / emploi , fa ible scolar i té des enfants de 5 à 7 ans (30 % seulement) e t taux médiocre d’act ivi té des femmes avec seulement 27 %. Ce gouvernement a déf ini une s t ra tégie de l ’emploi pour 2015-2025. El le se décl ine autour de leviers déclencheurs de changement embrassant des pol i t iques macro-économiques et sector ie l les favorables à l ’emploi , la valor isat ion du capi ta l humain, l ’é largissement de la protect ion sociale e t enf in le développement de la gouvernance.

Cela suff i t - i l ? C’est la quest ion du modèle économique et social qui se repose. Référence est fa i te ic i à la nécessi té de poursuivre la mise en œuvre des plans sector ie ls , de divers i f ier l ’économie et de promouvoir à la f i l ière industr ie l le qui contr ibue le plus for tement à la créat ion d’emplois . Et , dans cet te perspect ive, le rôle de l ’entreprise es t décis i f dans de nouveaux secteurs d’act ivi té créateurs de valeur e t d’emploi .

(Page12-13)

(Page 17)(Page 15)(Page 17)

(Page 04)

(Page10)

(Page 16)

(Page 09)

Le système de santé, une précarité inquiétante

SM le Roi : Le Maroc, précurseur dans le dialogue interreligieuxMarrakech, les droits des minorités religieuses en terre d'Islam

L’école en souffrance, le malaise des profs

La réforme de l'éducation

L’histoire politique refait ses comptes dans l’histoire

Un développement social bien intégré

Pierre Nkurunziza, après moi le déluge

Khénifra-INDH

Burundi

Monde rural

Par Lahcen BROUKSY*

Par Mamady SIDIBE

Par Driss AZIM

Par Driss LYAKOUBI

Assurance agricole… et gouvernance

Est-ce donc si difficile de gouverner, ou plutôt de bien gouverner ? On se le demande. Cette histoire d’assurance agricole entre Saham et les deux ministères des Finances et de l’Agriculture pose problème et nourrit une polémique. Pourquoi ? Il se trouve que le ministre de l’industrie, Moulay Hafid Elalamy est aussi…président du groupe Saham. Conflit d’intérêt ? En tout cas, face à la levée de boucliers des professionnels du secteur et au-delà, Saham a décidé d’annuler l’accord portant sur une enveloppe de 1.2 milliard de DH. Tout cela fait désordre, non ?

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LA VOIX DU CENTRE

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Reporter-

A C T I V I T é s R O y A L E s

Sommaire 05. Forum économique mondial de Davos : la quatrième révolution industrielleActualité 07. Forum de la coopération arabo-indienne-Comité d'Al Qods : le rôle éminent de SM le Roi Mohammed VI mis en exergueEvènement12. SM le Roi : Le Maroc, précurseur dans le dialogue interreligieux

Politique03. L’école en souffrance, le malaise des profs04. L’histoire politique refait ses comptes dans l’histoire

SM le Roi lance des chantiers structurants à CasablancaUn projet de développement d'un système de vidéo surveillance urbain…

Et… de grands projets de transport et de voirie

Assemblée générale ordinaire de la saison 2015

SM le Roi Mohammed VI a procédé, lundi à la préfecture de Casablan-ca-Anfa, au lancement du projet de

développement d'un système de vidéosur-veillance urbain, intelligent et optimisé, de-vant garantir une plus grande sécurisation de l'espace public et une régulation dynamique du trafic.

Mobilisant des investissements de l'ordre de 460 millions de dirhams, ce projet pilote, le premier du genre au niveau du Royaume, s'inscrit dans le cadre des efforts visant à as-surer la sécurité des personnes et des biens, à réduire le taux de criminalité, à réguler les flux de transport et à protéger les bâtiments et installations publics et leurs abords. Ce système, qui consistera en l'installation de 760 caméras de vidéosurveillance à utilisa-tion variable, la mise en place de 220 km de fibres optiques, l'aménagement de deux postes centraux et de 22 postes déportés, in-

tégrera également les caméras du Tramway et d'autres caméras déjà existantes (aéroport, ports de Casablanca et Mohammedia, gran-des surfaces et banques).

Financé conjointement par le ministère de l'Intérieur et la commune de Casablanca, ce projet avant-gardiste permettra, grâce à des techniques d'intelligence artificielle, la régu-lation du trafic routier, la détection automa-tique d'incidents (conduite à contresens, ob-jets abandonnés, stationnement interdit), la mobilisation à temps des forces de l'ordre et l'identification des objets, personnes et vé-hicules suspects. Il participera également à l'identification des véhicules volés, le calcul de la vitesse de circulation, le suivi automa-tique des objets mobiles, la gestion dynami-que de la cartographie, outre la constitution d'une base de données de reconnaissance fa-ciale.

SM Roi Mohammed VI a procédé, dans la même journée, à la préfecture des arrondis-sements d'Ain Sbaa-Hay Mohammadi, au

lancement de plusieurs projets structurants de trans-port et de voirie, destinés à améliorer le cadre de vie de la population locale et à accompagner le dévelop-pement démographique et urbain de la capitale éco-nomique du Royaume. Ainsi, le Souverain a lancé les projets de réalisation de la deuxième ligne du tram-way de Casablanca et d'extension de la première ligne du tramway, d'aménagement de la voirie de la ville, de construction d'un échangeur (nœud A) près du siè-ge de l'OCP et de trémies sur la RN1 vers El Jadida

au niveau des carrefours des « Préfectures » et « d'Al Qods », et d'aménagement d'un échangeur au niveau du carrefour de Sidi Maârouf (1ère phase).

Mobilisant des investissements de plus de 8,5 mil-liards de dirhams (MMDH), ces projets traduisent la volonté constante de S.M. le Roi de doter la métropo-le du Royaume d'infrastructures modernes, aux nor-mes internationales, en mesure de donner un souffle durable au renouveau de la ville et de répondre aux aspirations légitimes de ses habitants. En effet, les projets de réalisation de la deuxième ligne du tram-way de Casablanca et d'extension de la première ligne (4,280 MMDH), devront respectivement contribuer à

la résolution de la problématique du transport au ni-veau des axes Ain Diab Bernoussi et Terminus Facul-tés Lissasfa, en assurant une certaine complémenta-rité entre les réseaux bus et taxis.

Faisant partie intégrante du programme global de développement du réseau du tramway de Casablanca, doté d'une enveloppe de 16 MMDH et visant à attein-dre progressivement 110 kilomètres exploitables à l'horizon 2022, ces deux projets portent sur la réalisa-tion d'une seconde ligne du tramway d'une longueur de 15 km (20 stations d'arrêts des voyageurs), ainsi que l'extension sur deux kilomètres de la première ligne, avec la réalisation de deux stations d'arrêt.

La Fédération Royale Marocaine de Pétan-que porte à la connaissance de ses mem-bres et tous ses partenaires publics et pri-

vés qu’elle tiendra son assemblée générale ordinaire à la salle des réunions du Complexe Sportif My Ab-

dallah (Palais des Sports) à Rabat, le samedi 30 Jan-vier 2016 à 09h30. Cette Assemblée traitera diffé-rents points dont la vérification du quorum qui sera suivi de l’allocution de Monsieur le Président. Elle procédera également à la lecture du rapport moral et

du rapport financier ainsi que celui du Commissaire aux Comptes. Au terme de ses travaux, l’Assemblée élira les membres fédéraux, au scrutin de liste majo-ritaire, conformément à l’article 22 du Statut de la Fédération.

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LA VOIX DU CENTRE

3p O L I T I q U E

Par ABDELAAZIZ JERMOUNI

L’école en souffrance, le malaise des profsLe triste constat dégagé par le nouveau rapport sur la formation et l'emploi des

jeunes dans les pays méditerranéens en dit long sur la crise que traverse notre système éducatif et dont le professeur n’est qu’un maillon et probablement le plus faible. Une étude qui a pour objectif de tirer des enseignements sur la situation des jeunes dans six pays méditerranéens (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Liban, Jordanie) en termes d'éducation et d'emploi

Abdellah Benkirane n'a pas désamorcé la colère des élèves-professeurs. Les concessions mini-mes qu'il leur a accordées, lors de leur rencon-

tre avec les responsables du département de l’intérieur, ne sont pas à la mesure du désarroi qui a progressivement en-vahi les rangs des élèves-professeurs et de l'éducation na-tionale. Le prolongement des grèves dans les centres des métiers de l’éducation et de la formation témoigne d'un malaise bien plus profond que la réprobation suscitée par la seule réforme de faire une séparation entre la formation et le recrutement en application des deux décrets ministé-riels (2-15-588 et 2-15-589) adoptés par le gouvernement le 23 juillet dernier.

Depuis plusieurs années, le monde enseignant est en crise. Et les différents ministres qui se sont succédé n'ont pas perçu l'étendue du mal-être d'une profession en quête de reconnaissance, désabusée par l'affaiblissement de son statut social. Les profs ne constituent plus la référence culturelle et sociale qu'ils ont longtemps représentée. Ils ne sont plus les seuls dépositaires et diffuseurs du savoir. Révolue également l'époque qui les voyait respectés par tout le monde au point d’en faire une catégorie aux mérites qui leurs valent une certaine analogie avec des prophètes.

Ils ne constituent, cependant, que l’une des facettes d’un mal qui va crescendo d’un système éducatif en proie à une crise dont tout le monde s’accorde. Crise d'une édu-cation nationale qui n'est plus aussi performante qu'aupa-ravant, surtout compte tenu de son caractère budgétivore et de sa traine dans classement par les organismes nationaux et internationaux. En témoigne le rapport, dernier en date, de l'OCEMO (Office de Coopération Economique pour la Méditerranée et l'Orient).Alors, l'école ne joue plus son rôle d'ascenseur social. Et les enseignants vivent cette évo-lution comme une régression.

Tirer des enseignements sur la situation des jeunes

Le triste constat dégagé par le nouveau rapport sur la formation et l'emploi des jeunes dans les pays méditerra-néens en dit long sur la crise que traverse notre système éducatif et dont le professeur n’est qu’un maillon et pro-bablement le plus faible. Une étude qui a pour objectif de tirer des enseignements sur la situation des jeunes dans six pays méditerranéens (Maroc, Algérie, Tunisie, Egypte, Li-ban, Jordanie) en termes d'éducation et d'emploi.

L'étude souligne que l'enseignement primaire obliga-toire a concerné, en 2012-2013, 4 millions d'élèves, dont 48% sont des filles. Le nombre d'élèves inscrits a légère-ment augmenté de 2% par rapport à 2005-2006. Le taux de scolarisation pour la tranche d'âge 6-11 ans est ainsi passé de 89% en 2005 à 100% en 2012. La progression la plus sensible concerne les filles des zones rurales, leur taux de scolarité est ainsi passé de 80 % à 98 %. Un autre fait remarquable concerne la montée en puissance des écoles privées : leurs poids dans l'enseignement primaire a doublé entre 2005 et 2012 pour atteindre 14% des élèves. Ainsi, près de 550 000 élèves fréquentent les écoles primaires pri-

vées en 2012. Les effectifs des écoles primaires publiques ont reculé de 5% depuis 2005 alors que ceux des écoles privées ont augmenté de 90 %.

S'agissant de l'enseignement secondaire, le taux de sco-larisation des enfants de 11 à 14 ans est ainsi passé de 68 % en 2005 à 85 % en 2012. La progression la plus forte concerne les filles des zones rurales, dont le taux de scola-risation est passé de 37 % à 57 %. Malgré cette hausse, la part des filles dans les effectifs des collèges est restée sta-ble à 45 % sur la même période du fait d'une forte hausse du taux de scolarisation des garçons. Comme pour l'en-seignement primaire, les écoles privées connaissent une forte croissance dans l'enseignement de niveau collège : leurs effectifs ont été multipliés par 1,7 entre 2005 et 2012 alors que dans le même temps ceux des collèges publics ont augmenté de 14 %.

Financement des universités Le taux de scolarisation de la tranche d'âge 15-17 ans

est ainsi passé de 46% en 2005 à 58 % en 2012. Ce chiffre global cache, cependant, de très fortes disparités entre les habitants des zones rurales et des zones urbaines. Le taux de scolarisation n'est que de 27% pour les jeunes des zo-nes rurales contre 86% en zones urbaines. Autre élément important soulevé par l'OCEMO, en matière de taux de réussite, les disparités régionales sont marquées. En effet, plus de 20 points d'écart séparent le taux de réussite régio-nal le plus élevé à Marrakech-Tensift-Al Haouz, 67% du plus faible à Tanger-Tétouan, avec seulement 46%.L'étude en question révèle, par ailleurs, qu'un million d'enfants de moins de 15 ans ne sont pas à l'école, et que le taux d'anal-phabétisme des 15 ans et plus constitue, avec 44 %, un taux suffisamment élevé.

Dans l’enseignement supérieur, l'OCEM indique que notre pays compte actuellement 15 universités publiques

en plus des universités privées dont le nombre augmente rapidement (5 étaient accréditées en 2013). Le système uni-versitaire marocain est, cependant, marqué par une dualité entre d'un côté les formations à accès libre (les formations généralistes des universités) pour lesquelles l'étudiant n'a pas à subir de sélection à l'entrée, seul le baccalauréat suf-fit. De l'autre côté, les formations à accès régulé pour les-quelles il existe un concours d'entrée, essentiellement les grandes écoles. L'accès à l'enseignement supérieur public est quasiment gratuit (sauf pour certaines formations à ac-cès régulé). Par conséquent, le financement des universités est en très grande partie assuré par le budget de l'Etat.

Face à ces défis, poursuit la même source, il est im-portant de donner une formation et une qualification professionnelle minimale aux jeunes «décrocheurs» à travers notamment la formation professionnelle. Cette dernière n'est pas suffisamment développée et structu-rée au Maroc pour faire face à la demande importante et répondre aux attentes du marché du travail en termes de qualité de la formation, estime l'OCEMO. Constat per-tinent. L'école est en souffrance, elle est devenue le ré-ceptacle des enfants d'une société en mutation. En outre, avec une organisation et un fonctionnement en perpétuelle évolution, des non-remplacements de professeurs, et des effectifs d'encadrement à géométrie variable, elle peine à s’acquitter de sa tâche. C'est tout un fonctionnement de la société qui est à revoir si l'on veut que l'école retrouve une certaine qualité.

Eléments incontournables dans toute réforme, quoi qu'en pense le gouvernement, les enseignants aiment leur travail et ont la vocation de transmettre l’instruction. On n'ose même plus parler de grogne, c'est le mot de déses-poir qui convient le mieux, tant les enseignants voient tout l'édifice scolaire s'écrouler autour d'eux. On aban-donne les projets éducatifs. On supprime des classes, on supprime des postes, on supprime la formation, on supprime...

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LA VOIX DU CENTRE

4 p O L I T I q U E

L’histoire politique refait ses comptes dans l’histoire

On ne se méfie pas souvent de l’Histoire, de ses péri-péties, de ses retournements, de ses conjonctures et des leçons qu’elle donne aux générations successives, dont elles tirent profit pour refaire l’histoire, la réécrire, la re-penser. On croit souvent que plus le temps passe, l’his-toire ancienne, proche, serait une vieille femme ridée qui n’a plus de prise sur la réalité, qu’elle ne séduit plus et qu’il faut tout au plus la mettre dans le placard de la mémoire pour la sortir de temps en temps sous forme de contes, d’anecdotes imaginaires dont se délecte la pres-se marocaine de seconde main. On a beau se tordre les méninges en ces temps de 2015-2016 pour savoir , ana-lyser scruter, décrypter, pourquoi les temples de 1958, l’Istiqlal, l’USFP, le Mouvement populaire, le PPS qui ont rempli les pages de l’histoire politique, heureuse, tragique, théâtrale, comique, des institutions marocai-nes, n’arrivent pas à trouver des solutions intelligentes, sages, intelligibles, à leurs discours qui n’accrochent plus les citoyens ni les jeunes électeurs.

Décadence des vieilles lunes

Pourtant ces partis ne manquent pas de professionna-lisme ni d’expérience en matière électorale parlemen-taire, gouvernementale. Ils ont eu un grand atout en se frottant au makhzen, quelque fois durement. Ils sont connaisseurs des dits et des non dits. Ils ont joué avec lui, s’y sont opposés longuement, ont cohabilité ensem-ble. Mais voilà que brusquement, au moment où la dé-mocratie marocaine se trouve de belles couleurs aussi bien dans les médias que dans la société civile, les as-sociations culturelles, l’inverse, se produit dans les ins-tances politiques qu’il s’agisse des partis traditionnels ou du parlement, devenu un « théâtre des ombres » où les invectives se sont substituées au travail de voter les lois qui accompagneront le Maroc du progrès en cette mondialisation des bouleversements et des tragédies. Il y a bien des causes à cette décadence des vieilles lunes politiques.

Personne ne sera pas surpris si l’on écrit que de 1977 à aujourd’hui 2016, il y eu trois alternances démocrati-ques successives, celle « des alternatives » que néces-sitait la conjoncture du moment, entre un parlementa-risme à demi-teinte et une technocratie intelligente, un mélange des deux. Dans ce tohu-bohu historique, le makhzen intelligent était désireux de garder ses marques en n’ouvrant que quelques fenêtres historiques pour le libéralisme parlementaires à travailler, à assumer. Mais voilà la grande affaire : l’avènement souhaité, souhai-table de l’arrivée de la Koutla et du Mouvement popu-laire à la fameuse alternance historique a fait long feu. L’histoire en ce moment a été une vaste comédie. Elle a

servi aux Marocains des mets, sociaux et des nourritu-res peu digestes. Les Marocains ont eu droit dans cette longue alternance à de superbes noms connus des ma-rocains dans l’histoire du Maroc, depuis 1956 qui n’ont pas cessé de formuler mille exigences démocratiques, de proposer des programmes tantôt socialisants, tantôt socio-démocratiques tantôt libéraux.

Mais dans l’exercice du pouvoir, ce qui aurait été une belle histoire, s’est terminée en farce. Voici une histoire qui a été insultée, parce qu’il lui a été demandé de re-hausser au rang de la grandeur légendaire le vieux Ma-roc. Pour Jaurès comme pour Marx, ce sont les hommes de l’héritage du passé qui font l’histoire, alors que cette histoire a fini par des coups de théâtre qui a renvoyé les acteurs au vestiaire. Puis, l’histoire, n’a pas fini de nous rire au nez. Après l’expérience ratée de l’alternance, on s’attendait à l’arrivée au pouvoir d’hommes d’Etat capables de prendre en charge le Maroc en vue d’af-fronter les défis du chômage du sous-emploi, de l’école moderne, de la santé pour tous. Que pensez-vous qu’il l’arriva ? L’histoire nous a inventé un islamisme politi-que parlementaire et encore pour nous narguer, elle l’à propulsé à la tête du gouvernement, des municipalités. On aurait pu penser que l’Histoire enregistre unique-ment, mais elle punit, sanctionne, élève, abat.

L’histoire du Maroc et ses clefs

L’histoire à tout le temps pour elle. Cependant, l’his-toire à son moteur qui la fait agir dans un sens ou dans un autre. Essayons de voir en plus clair quels ont été les clefs de l’histoire du Maroc institutionnel qui s’est bien amusée avec les Marocains, mais tout en ne sortant pas de son lit que les anciens marocains lui ont tracé, la me-sure en tout, garder le cap des « médianes », essouffler les grosses ambitions, donner le pouvoir à un autorité su-périeure qui siffle le début d’une compétition et qui sif-fle sa fin. Et ensuite, ouvrir d’autres chapitres des pages, de l’histoire. Alors, les nouvelles pages qui ont entrainé le basculement de la vieille classe politique se résume en la génération de la Marche Verte, la génération des associations du mouvement Amazigh, la génération de l’Islam tempéré marocain, la génération du 20 février. Selon la chronologie de ces mouvements, on s’aperçoit qu’ils forment l’ossature de la substance des électeurs de 2015 et de 2016. Ces mouvements s’inscrivent dans la logique, la dialectique des changements dans la conti-nuité des valeurs que vient de formuler la Constitution de 2011. L’histoire s’est cherchée une fixité, une bous-sole, la voici pourvue d’un cadre constitutionnel dans lequel les jeux démocratiques clairs doivent en principe s’y jouer. Mais que lui-t-il a pris à l’histoire de nous avoir inventé un « monde réel » et un monde « virtuel ». On veut parler du Facebook où ses trois générations

font un monde et démolissent un autre. L’histoire cette fois-ci est visible, lisible, a désacralisé sur son passage dans une nudité surprenante, les élites consommatrice du passé. C’est une autre histoire que se font, ceux, de cette génération facebook qui se considèrent hors du système, ou à sa marge, qui veulent rester « entre-soi », sur leurs propres réseaux.

Que veulent-ils ? des discours de VERITE, et d’hom-mes COURAGEUX capables de PROPOSER et de réa-liser les meilleurs chances pour des générations qui ne trouvent pas leur place sur le marché du travail ou dans la fonction publique. En faisant entendre leurs voix de procureurs des combinaisons, ils veulent des politiques neuves. Ces jeunes-là qui votent veulent savoir où le Maroc va et quels seront les hommes politiques qui peuvent être à la hauteur des urgences des réformes de l’appareil de production, de la fiscalité juste, équitable, de l’Etat. Il y a une génération des fondateurs, il faut maintenant celle des grands gestionnaires. Le clef de la recomposition politique est là. Il ne faut guère se trom-per du siècle ; celui d’avant, a été gâché pour l’excès des égos d’une élite qui se croyait providentielle, mais qui ne laisse sur son passage qu’une non histoire faite de bras de fer entre elle et la monarchie jusqu’à épuisement de l’élite incapable d’offrir au peuple une insurrection forte de la générosité du cœur des sentiments, héritage des ancêtres. En ce siècle, les générations des jeunes ne regardent pas dans le rétroviseur, dans une histoire que l’école ne lui a pas apprise, comme le font toutes les démocratie du monde qui honorent leurs hommes politiques vaillants.

Dépassement de soi

L’histoire de ce siècle porte sur ses ailes l’empreinte d’une histoire politique à méditer dans laquelle il ne faut pas jouer avec le temps, mais le maitriser pour exalter la Patrie, vue comme le pacte d’un destin commun. Parce que l’histoire contemporaine refuse la rigidité des dog-mes, qu’elles est un dépassement de soi. En incarnant un Maroc pour tous, et se mettre au dessus de son clan, de son camp. Le peuple a une intuition de la démocra-tie participative. Cette culture politique de l’histoire politique est autre que celle que l’élite consommatrice nous offre. C’est un « roman national » à écrire à faire pour sortir de l’histoire ancienne du Corbeau et du Re-nard qui croit faire l’histoire du Maroc, en ressortant les vieilles cartes alors qu’en politique, en économie, en culture, tout est mouvement. SM le Roi Hassan II avait l’habitude de dire « agissez-agissez, et ne restez pas im-mobiles. Sur 10 actions, si 6 sont bonnes, le pays avance en mieux, en plus, en plus fort, en plus grand ».

Par Lahcen BROUKSY*

*Ecrivain

Les législatives à la rentréeLe suspense n’aura pas trop duré. Les élections législa-

tives pour le renouvellement des membres de la Chambre des représentants auront lieu à la prochaine rentrée politi-que. En tout cas, la date exacte pour l’organisation de ce rendez-vous électoral sera fixée, ce jeudi, par le Conseil de gouvernement. En effet, ce dernier « planchera sur un projet de décret relatif à la fixation de la date des élections des membres de la Chambre des représentants », indique un communiqué du Chef de gouvernement.

De même, le Conseil examinera un projet de loi modi-fiant et complétant la loi relative aux listes électorale géné-rales, aux opérations de référendums et à l’utilisation des moyens audiovisuels publics lors des campagnes électora-les et référendaires, précise le communiqué. C’est dire que la cinquième année législative de la neuvième législature sera achevée avec la clôture de la session du printemps du parlement. Celle-ci sera, à coup sȗr, surchargée. Les dépu-tés comme le gouvernement sont appelés à mettre au point

toutes les dispositions constitutionnelles avant la fin de ce mandat pour être en harmonie avec la Constitution de 2011. D’ailleurs, le secrétaire général du gouvernement, Driss Dahak avait déjà attiré l’attention du chef de gouver-nement sur cette question. Et en plus des lois organiques qui devaient être concrétisées, le gouvernement et le par-lement avec ses deux Chambres sont appelés à élaborer, et à temps, l’arsenal juridique devant régir les prochaines échéances législatives.

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LA VOIX DU CENTRE

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Forum économique mondial de Davos

La quatrième révolution industrielle

Le Forum économique mondial est une orga-nisation à but non lucratif créée en 1971 et dont le siège est à Coligny en Suisse. Son

objectif est « d’améliorer l’état du monde ». Ses moyens d’action sont la rencontre annuelle à Davos fin Janvier de chaque année, et les rencontres régio-nales en Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique latine et Moyen-Orient. Il procède également à des études qui donnent lieu à des rapports sur la compétitivité, la technologie, les risques, le tourisme, le commerce et la parité féminine.

Il organise également des programmes et des ini-tiatives pour encourager l’entreprenariat surtout des jeunes, les entrepreneurs sociaux, les pionniers tech-nologiques. Il s’intéresse également à la problémati-que de la santé, de l’éducation, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Sur le plan institu-tionnel, il est dirigé par un Conseil de la Fondation composé de 22 membres qui sont des Présidents de grandes sociétés, des Représentants d’organisations internationales, et des personnalités d’envergure mondiale.

Il est financé par ses mille entreprises membres, et par ses partenaires industriels et stratégiques qui lui versent annuellement des sommes très importantes.

L’événement phare du Forum économique mondial est la réunion à Davos fin Janvier de chaque année qui attire un grand nombre de personnalités mondia-les. C’est aussi un lieu de rencontre pour les leaders politiques.

Réduire les injustices dans le monde

On peut citer à titre d’exemple la rencontre en 1992 de Frederik de Klerk d’Afrique du Sud avec Nelson Mandela, ou en 1994 celle de Yasser Arafat avec Shi-mon Peres. C’est à Davos également que Bill Clinton a lancé en 2008 le « Creative capitalism » qui certes a pour vocation de faire des bénéfices, mais qui a aussi pour souci de réduire les injustices dans le monde et de répondre aux besoins des plus démunis. La 46ème session du Forum économique mondial s’est dérou-lée du 20 au 23 Janvier 2016 à Davos en présence de 40 Chefs d’Etat et de gouvernement et de 2500 participants, dont des chefs d’entreprises, des leaders politiques, des universitaires, des responsables des ONG et des médias.

Les personnalités présentes les plus en vue étaient Joe Biden Vice-Président des Etats-Unis, Manuel Valls Premier Ministre de France, David Cameron Premier Ministre britannique, et Christine Lagarde Directrice du FMI. Le thème principal de cette 46ème session a été « Comment maîtriser la quatrième révo-lution industrielle ».

Le concept de quatrième révolution industriel-le exprime l’idée que le monde se trouve au stade

d’une quatrième phase. En effet, le XVIIIème siècle a connu la première phase avec la machine à vapeur et la mécanisation. A la fin du XIXème siècle ce fut la seconde phase avec l’électricité, puis la troisième au XXème siècle avec l’automatisation. La quatrième révolution industrielle est fondée sur l’usine intelli-gente, caractérisée par une interaction des machines et des systèmes au sein des sites de production, mais aussi entre eux et l’extérieur (clients, fournisseurs, autres partenaires).

Le concept a été mis en évidence pour la première fois au Salon technologique de Hanovre. Ce sont évi-demment les pays développés qui se sont emparés de ce nouveau concept. Aux Etats-Unis le projet de « Coalition pour le leadership dans la fabrication in-telligente » travaille sur ce concept. Général Electric travaille sur le projet intitulé « l’internet industriel » qui cherche à associer la multiplicité de machines, de dispositifs et de réseaux, aux évolutions des systèmes d’information et de communication apportées par la révolution de l’internet.

Développement de l’usine intelligente

En France « l’Alliance industrielle du Futur » créée en Juillet 2015 travaille aussi sur la quatrième révolution industrielle, en associant les organisations professionnelles de l’industrie et du numérique, aux Etablissements académiques (Arts et Métiers, Paris Tech, Institut Mines- Télécoms). Des sociétés comme Dassault, EADS, Astrium sont déjà très impliquées

dans le développement de l’usine intelligente. Plus précisément, le concept consiste à la numérisation de l’usine à travers le recours à l’internet des objets et aux systèmes cyber-physiques, c'est-à-dire aux ré-seaux virtuels servant à contrôler des objets physi-ques.

Grâce à la flexibilité de l’usine, il est possible de proposer une production à la fois grande échelle et personnalisée. Le concept permet également d’échan-ger les informations plus rapidement avec les acteurs logistiques extérieurs au lieu de production. Il est possible également de produire une réplique virtuelle de tout ou partie de la chaîne de production, afin de générer des simulations de postes ou de tests. Avant tout investissement matériel, il est possible de repré-senter virtuellement un site de production ou logisti-que. Le concept permet enfin d’économiser l’énergie et les matières premières.

Notre pays le Maroc doit d’ores et déjà s’intéresser à cette quatrième révolution industrielle pour ne pas prendre du retard. Certes, il ne s’agit pas de rendre tout de suite nos usines intelligentes, mais nos Cen-tres de recherche doivent s’impliquer dans ce nou-veau concept. De même le Ministère de l’Industrie et la CGEM doivent créer des Centres de réflexion et d’action, pour sensibiliser les industriels à ce nouveau concept, et les aider à acquérir les équipe-ments nécessaires et à mettre en œuvre l’organisa-tion appropriée. Cela sans oublier l’intégration de ce concept dans les Ecoles d’ingénierie marocaines et la formation continue dans les entreprises.

Par Jawad KERDOUDI (*)

(*) Président de l’IMRI(Institut Marocain des Relations Internationales)

Notre pays, le Maroc, doit d’ores et déjà s’intéresser à cette quatrième révolution industrielle pour ne pas prendre du retard. Certes, il ne s’agit pas de rendre tout de suite nos usines intelligentes, mais nos Centres de recherche doivent s’impliquer dans ce nouveau concept.

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Tentative d'extorsion de fonds du Maroc

Commémoration-Soulèvement de janvier 1944Une épopée historique de bravoure et de fidélité

PAM/PJD : Ilyas El Omari aux commandes, la polémique rebondit

La Cour d'Appel de Paris rejette la requête des avocats des deux journalistes

Le peuple marocain, et à sa tête la Famille de la ré-sistance, de l'Armée de libération et du mouvement national, célèbre le 72ème anniversaire du soulève-

ment populaire du 29, 30 et 31 janvier 1944, qui constitue une épopée historique illustrant la bravoure, la noblesse et la fidé-lité dans la lutte nationale pour la liberté et l'indépendance. Le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération a indiqué, dans un communiqué pu-blié à cette occasion, que ce soulèvement est venu confirmer la détermination du Maroc à aller jusqu'au bout dans sa lutte pour s'affranchir du joug du colonialisme. Ce mouvement, ajoute le Haut-commissariat, constituait une réponse des plus claires aux agressions et aux actes d'oppression dont ont fait l'objet les membres du mouvement national à la suite de la présentation du Manifeste de l'indépendance qui a donné corps aux aspirations du Trône et du peuple à la liberté.

Le 29 janvier 1944, les habitants de Rabat ont organisé de grandes marches populaires pour dénoncer l'arrestation des leaders du mouvement national par les autorités du protec-torat. Ces manifestations ont été portées à la connaissance de feu SM Hassan II, alors Prince héritier, qui se trouvait au collège royal et qui n'a pas hésité à escalader le mur de l'en-ceinte du collège pour aller rejoindre les manifestants. Plus tard, le regretté Souverain, exprimant ses impressions sur cet événement, avait souligné que ce jour, au cours duquel les manifestants ont envahi les rues de Rabat pour réclamer l'in-dépendance, a marqué à jamais sa mémoire, rappelant qu'il était accompagné ce jour-là par trois de ses camarades du collège royal et qu'ils criaient tous d'une seule voix : « Nous obtiendrons l'indépendance ».

Feu SM Mohammed V, réagissant à la répression menée par les autorités du protectorat et qui a suivi la présentation du Manifeste de l'Indépendance, a demandé, avec insistance, la libération de tous les détenus. Mais les autorités du pro-tectorat, invoquant la mort d'un Européen, ont choisi la fuite en avant en déployant leurs forces pour encercler la ville de Rabat et tirer sur les manifestants, dont un certain nombre ont été tués, alors que d'autres ont été arrêtés et condamnés à des peines d'emprisonnement.

La ville de Salé a grandement contribué à ce soulève-ment populaire contre l'oppression coloniale, en soutien au Manifeste de l'indépendance et pour la défense des sacrali-tés religieuses et des piliers de la nation. Ainsi, les valeureux nationalistes de cette ville ont battu le pavé défiant les for-ces d'occupation et leur attaque sauvage qui a coûté la vie à des martyrs qui n'ont pas hésité à se sacrifier pour défendre leur pays. Le cadre de cet événement historique s'est élargi à d'autres régions du Royaume et des manifestations ont gagné plusieurs villes du pays, notamment Fès, Meknès et Marra-kech.

Les événements se sont succédé et la confrontation entre les autorités du protectorat et le Palais Royal, s'est intensifiée pour aboutir, le 20 août 1953, à l'exil forcé du Héros de la libération et Père de la nation, feu SM Mohammed V, dans une tentative désespérée d'étouffer l'esprit nationaliste. Cette initiative coloniale a donné un nouveau souffle à la lutte ar-mée et aux opérations de l'armée de libération qui se sont in-

tensifiées, et aux manifestations qui ont continué de plus belle jusqu'à la réalisation de la volonté du Trône et du peuple et le retour du regretté Souverain de l'exil le 16 novembre 1955, accompagné de feu SM Hassan II et des autres membres de la Famille Royale, annonçant ainsi la fin de l'ère du protecto-rat et de l'oppression et avènement de l'ère de la liberté et de l'indépendance.

En commémorant le 72ème anniversaire de ce soulève-ment populaire, dans une atmosphère de joie et de fierté, la famille du mouvement national, de la résistance et de l'armée de libération entend éclairer les générations montantes sur la profonde signification et la portée de ce grand événement et leur rappeler les multiples étapes de l'histoire de la lutte du peuple marocain pour l'indépendance, et ce dans le droit fil des Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI visant à raviver davantage l'esprit nationaliste et ancrer les valeurs de citoyenneté au Maroc.

Son élection, dimanche, comme SG du PAM, est venue nourrir l'hostilité de ses détracteurs. Alors qu'Ilyas El Omari évoque d’emblée l’impossible

rapprochement avec les islamistes, les amis d’Abdelilah Benkirane disent tout le mal qu’ils pensent de lui.

Il a fallu qu’il soit élu à la tête du PAM pour faire mon-ter d’un cran la tension politique qui règne entre son parti et le PJD. Alors qu’Ilyas El Omari, fraîchement élu, a dé-claré impossible un rapprochement avec les islamistes, la direction du parti de la lampe a, quant à elle, refusé caté-goriquement de lui adresser des félicitations, au risque de

consommer la rupture entre les deux formations. Cité par le journal arabophone, un membre de la direc-

tion du PJD, qui refuse d'accorder une quelconque impor-tance à l’élection d’Ilyas El Omari, affirme qu’on ne peut adresser de félicitations protocolaires à une personne deve-nue symbole de la mainmise politique. «Les gens ont peur de le concurrencer et personne n’ose lui tenir tête», ajoute encore ce même dirigeant.

Pour sa part, Ilyas El Omari, lors de sa première sortie médiatique en tant que Secrétaire général du PAM, diman-che après-midi, à Bouznika, a souligné qu’il aspirait à une

victoire aux législatives de 2016, en insistant sur le fait que tout rapprochement avec le PJD était de l'ordre de l'im-possible. "Nous sommes venus faire face aux islamistes et défendre les musulmans", a-t-il par ailleurs ajouté.

Par ailleurs, El Omari a dénoncé le caractère ambigu des interventions d’Abdelilah Benkirane et fait savoir que son parti pensait présenter une proposition de loi interdisant aux secrétaires généraux des partis de postuler au poste de Chef de gouvernement, ce dernier, une fois élu, devant normalement se hisser au-dessus de la mêlée politique.

La chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Paris a rejeté, mardi, la requête des avocats des deux journalistes français Eric Laurent et Cathe-

rine Graciet, poursuivis pour tentative d'extorsion de fonds du Maroc, d'annuler les enregistrements selon lesquels ils auraient réclamé une somme d'argent en contrepartie de la non publication d'un livre critique sur le Royaume. Dans une déclaration à la MAP à l'issue de cette audience, l'avo-cat de la partie marocaine Ralph Boussier, a indiqué que les enregistrements, dont le premier d'une qualité moyenne et les deux autres d'une excellente qualité, établissent de façon « incontestable » l'opération de chantage, qualifiant de « maîtres chanteurs » les deux journalistes français.

Après cette décision de la Cour, « nous allons passer aux choses sérieuses », a-t-il souligné, notant qu'outre les enregistrements, les deux journalistes ont été arrêtés avec chacun 40.000 euros en poche et signé un document recon-naissant qu'ils sollicitaient deux millions d'euros pour arrê-ter de « nuire systématiquement au Maroc par leurs écrits et actions ». Interrogé sur un éventuel recours des avocats des deux journalistes, Me Boussier a estimé que "ca va être compliqué pour eux de trouver matière à soutenir un pour-voi en cassation", expliquant que les enregistrements sont des pièces à conviction et non des actes de procédures que chacune des parties peut les utiliser largement.

Le journaliste français Eric Laurent avait contacté le ca-binet royal pour annoncer qu'il se préparait à publier, avec

Catherine Graciet, un livre sur le Maroc, mais qu'il était prêt à y renoncer en échange de trois millions d'euros.

Après une première réunion entre le journaliste et un avocat représentant la partie marocaine, le Royaume du Maroc a décidé de déposer une plainte auprès du procureur à Paris. Une nouvelle réunion avec le journaliste français a été organisée sous le contrôle de la police et du parquet au cours de laquelle les propos d'Eric Laurent ont été enregis-trés et des photos ont été prises. Au cours d'une troisième réunion tenue, sous le contrôle de la police, des sommes d'argent ont été remises aux deux journalistes, qui les ont acceptées et signé un document dans lequel ils s'engagent à ne plus rien écrire sur le Maroc.

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LA VOIX DU CENTRE

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Forum de la coopération arabo-indienne-Comité d'Al Qods

Le rôle éminent de SM le Roi Mohammed VI mis en exergueLa première réunion ministérielle du Forum de la

coopération arabo-indienne, tenue dimanche à Ma-nama, a salué le leadership de SM le Roi Moham-

med VI à la tête du Comité Al-Qods, se félicitant du rôle émi-nemment important de l'Agence Bayt Mal Al Qods Acharif et de l'assistance qu'elle apporte au peuple palestinien. La réu-nion s'est réjouie également de la signature en juillet dernier par la majorité des forces politiques libyennes de l'Accord de Skhirat (Maroc) pour une solution politique de la crise en Libye, rendant un vibrant hommage aux efforts du Maroc en vue de faciliter la signature de cet accord.

Dans « La Déclaration de Manama » qui a sanctionné les travaux de cette réunion, les deux parties ont insisté sur l'im-portance d'une solution globale et durable du conflit arabo-israélien sur la base des résolutions des Nations-Unies, des principes de la Conférence de Madrid pour la paix de 1991 et de l'initiative arabe pour la paix adoptée lors du sommet de Beyrouth en 2002.

Cette réunion a connu la participation des ministres des affaires étrangères des pays arabes, dont le ministre des Af-faires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, de la chef de la diplomatie indienne, Sushma Swaraj et du secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi. La dé-claration met l'accent sur la nécessité de la concrétisation du principe d'une solution à deux Etats et la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain, avec Al-Qods-est com-me capitale, vivant côte à côte avec l'Etat d'Israël dans la paix, sur la base des frontières de 1967, et dans des frontières sûres et reconnues. Elle plaide, de même, pour une solution juste et globale de la question des réfugiés palestiniens conformé-ment à la résolution 194 de l'Assemblée générale des Nations Unies et à l'initiative arabe pour la paix, de manière à garantir la sécurité, la stabilité et la paix pour l'ensemble des pays de la région.

La déclaration appelle Israël à mettre fin à son occupation de l'ensemble des terres palestiniennes arabes depuis 1967 et au démantèlement des colonies à Al Qods-est, considérées il-légales et illégitimes au regard du Droit international, tout en plaidant pour la tenue d'une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient et en rejetant la construction du mur de séparation à l'intérieur des territoires palestiniens, conformé-ment à l'avis consultatif de la cour internationale de justice.

Les deux parties pressent, à ce propos, Israël de libérer tous les prisonniers et détenus arabes et palestiniens, de faire cesser les agressions des colons israéliens à l'encontre des ci-vils palestiniens, d'œuvrer en vue d'assurer la protection in-ternationale au peuple palestinien, de mettre fin à toutes les mesures visant à attenter au statut juridique de la ville d'Al Qods-est occupée et à altérer son identité culturelle arabe, et d'arrêter les tentatives cherchant à modifier le statut histori-que de la Mosquée bénie d'Al-Aqsa, rappelant que ces tenta-tives constituent une violation flagrante du droit international, des résolutions pertinentes des Nations Unies et des quatre conventions de Genève.

Au sujet de la situation en Syrie, les deux parties insistent sur la nécessité de préserver l'unité et la souveraineté du pays, ainsi que sa stabilité et la sécurité de ses territoires, soulignant l'importance de parvenir à une solution politique à la crise de manière à préserver la vie des Syriens et à aboutir à la formation d'un organe de gouvernance transitoire sur la base de la déclaration de Genève 2012, des deux déclarations de Vienne 2015 et de la résolution du Conseil de sécurité 2254. Par ailleurs, elles appellent au respect de l'unité nationale au Liban, de sa souveraineté, de son indépendance et de la sé-curité de ses territoires, plaidant pour l'application intégrale des résolutions du Conseil de sécurité à ce propos et appelant Israël à se retirer du reste des territoires libanais occupés et à mettre fin immédiatement aux violations de la souveraineté libanaise.

La Déclaration de Manama met l'accent sur le respect de l'indépendance et de la souveraineté de l'Irak, la sécurité de

ses territoires et la non-ingérence dans ses affaires internes, tout en condamnant vigoureusement les crimes commis par toutes les organisations terroristes, notamment Daesh contre le peuple irakien.

Elle appelle, par la même occasion, la communauté inter-nationale, à apporter toutes les formes de soutien au gouver-nement irakien dans sa guerre contre le terrorisme et à l'appli-cation des résolutions onusiennes adoptées à cet effet.

Complémentarité et pacificationD'autre part, les deux parties insistent sur le respect de

l'unité du Yémen, de la sécurité de ses territoires et du respect de sa souveraineté et de son indépendance, le rejet de toute ingérence dans ses affaires internes, le soutien au peuple yé-ménite pour la concrétisation de ses aspirations à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale. Elles mettent l'accent sur les résolutions du Conseil de sécurité y afférentes, notamment la résolution 2201 et la résolution 2216 (2015) qui insiste sur le soutien des autorités légitimes au Yémen, représentées par le président Abderabbou Mansour Hadi et le rejet des mesures unilatérales prises par les Houthis et qui sont de nature à saper le processus de transition politique dans le pays.

Les deux parties expriment leur soutien à l'ensemble des efforts pacifiques, hautement louables, dont ceux entrepris par l'Etat des Emirats Arabes Unis, en vue de parvenir à une solu-tion pacifique au différend des trois ïles de Petite et la Grande Tunb et d'Abou Moussa avec l'Iran à travers des négociations bilatérales et sur la base des règles du droit international.

Elles insistent que les relations de coopération entre les pays arabes et l'Iran soient basées sur le principe de bon voisi-nage, de non-ingérence, du respect de leur indépendance et de la sécurité de leurs territoires, de la résolution des différends par les voies pacifiques et conformément aux principes de la Charte des Nations Unies et du Droit international, et l'absten-tion du recours à la force ou à la menace d'y recourir.

Dans le même sillage, la déclaration de Manama dénonce les agressions contre l'ambassade du Royaume d'Arabie saou-dite à Téhéran et son consulat général à Mashhad en Iran, im-putant aux autorités iraniennes la responsabilité entière de la protection de ces bâtisses, tel que prévu dans les conventions internationales.

Les deux parties se réjouissent de la Conférence du dialo-gue national au Soudan, exhortant les mouvements armés à cesser la guerre et à adhérer au processus de dialogue national

conformément à l'initiative du président Omar Hassan El Ba-chir. Elles ont apporté leur soutien à l'unité et à la souverai-neté de la Somalie et à la sécurité de ses territoires, saluant les succès enregistrés dans l'opération politique et la réconcilia-tion nationale, ce qui est de nature à consolider la paix et la stabilité du pays.

S'agissant des questions d'ordre international, les deux parties appellent à une réforme du conseil de sécurité des Nations Unies à travers l'élargissement de sa composition à de nouveaux membres permanents et non-permanents, sou-lignant que la composition actuelle du Conseil ne représente pas l'ensemble des peuples du monde et ne fait que pérenniser un ordre révolu. Elles se félicitent du rôle pionnier des pays arabes et de l'Inde dans le domaine de la préservation de la paix dans la mesure où ils constituent les plus grands contri-buteurs aux forces des missions des Nations Unies, plaidant pour l'élargissement de la participation des pays contributeurs en forces à l'élaboration des résolutions onusiennes dans le domaine de préservation de la paix.

Les deux parties dénoncent le terrorisme dans toutes ses formes et ses aspects, rejetant toute tentative de l'associer à une quelconque religion, ethnie ou culture et soulignant la nécessité de la conjugaison des efforts régionaux et inter-nationaux pour y faire face, remédier à ses causes, et mettre en place des stratégies pour assécher ses sources de finance-ment, outre l'incrimination du paiement de rançons et la lutte contre le crime organisé transfrontalier. Elles réitèrent leur engagement en faveur de l'élimination des armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive.

Concernant la coopération bilatérale, les deux parties font part de leur satisfaction quant aux résultats accomplis dans le cadre du programme exécutif du forum au titre des années 2014 et 2015, mettant l'accent sur l'importance du développe-ment des relations de coopération durables dans des secteurs déterminés à moyen et à long termes. Elles insistent sur la poursuite des consultations politiques bilatérales en vue de coordonner leurs positions vis-à-vis des questions politiques, économiques, régionales et internationales. Les deux par-ties ont fait part de leur volonté de consolider la coopération dans les différents domaines économiques, commerciaux et d'investissement, plaidant en faveur du développement de la coopération entre les organisations non gouvernementales à travers l'intensification des échanges entre les deux parties sur les plans académique, scientifique, culturel, littéraire, artisti-que, médiatique et dans les différents domaines de formation et de développement des ressources humaines.

A C T U A L I T E

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LA VOIX DU CENTRE

8 E C O N O m I E

Le Maroc, 35ème meilleur pays au monde... Sur 60 pays

Risque pays: le Maroc bon élève

Investissement

Ministère de la jeunesse et des sports

Le Maroc se classe à la 35e place des meilleurs pays du monde, sur les 60 pays répertoires, entre le Pérou (34e) et le Costa Rica (36e), selon le "Best

countries", dévoilé lors de l’inauguration du Forum économi-que mondial de Davos (Suisse) mercredi 21 janvier. Parmi ses points forts, le royaume glane la 12e place en matière de dy-namisme économique et la 17e en matière d’héritage cultural (diversité des attractions culturelles, accessibilité culturelle, richesse de l’histoire et de la gastronomie).

Quant aux talons d’Achille du Maroc, le civisme, qui en-

globe l’égalité des sexes, le respect de l’environnement et des droits humains et droits patrimoniaux, le royaume occupe le 54e rang. Pour ce qui est de l’influence sur la scène interna-tionale, mesurée entre autres à travers la puissance militaire et celles des alliances internationales, le Maroc recueille la 52e place. Sur le front de l’entreprenariat, dont les critères ciblent notamment la corruption, la bureaucratie et la trans-parence des actions gouvernementales, le royame campe à la 46e place.

Au sein de la région MENA (Middle East and North Afri-

ca), Israël (25e) arrache la meilleure place, suivie de l’Arabie saoudite (29e), la Tunisie (37e), l’Egypte (39e), la Jordanie (51e) et l’Iran (58e). L’Allemagne figure à la première place, suivie du Canada et du Royaume-Uni, tandis que l’Algérie ar-rive dernière (60e). Chapeautée par BAV Consulting et l’Uni-versité de Pennsylvanie en collaboration avec USNews and World report, l’étude "Best countries" réunit 24 classements effectués auprès de 16.000 personnes issues de 36 pays diffé-rents et quatre continents.

En dépit d'une conjoncture internationale très mo-rose, le Maroc conserve sa note A4, la meilleure du continent africain. Parmi ses points forts, l'équili-

bre de la balance commerciale, de plus grosses recettes bud-gétaires et des exportations au top. Les détails.

En 2016, la conjoncture économique ne sera pas meilleure que l'année écoulée. Lorsqu'elle a dévoilé ses prévisions an-nuelles, le 26 janvier, à Paris, Coface a annoncé une croissance mondiale limitée à 2,7%. En cause, le ralentissement chinois et la chute vertigineuse du cours du pétrole, sans compter les risques politiques. Ainsi, sans surprise, l'assureur-crédit a revu à la baisse la note d'un certain nombre de pays, souligne L'Economiste dans son édition du 27 janvier.

Au beau milieu de ce marasme, le Maroc tire plutôt bien

son épingle du jeu. En effet, le royaume conserve sa note A4, la meilleure notation parmi les grandes économies africaines. Fragilisés par la baisse du cours du pétrole, l'Algérie et le Ni-géria, par exemple, sont notés respectivement B et C, tandis que la note de l'Afrique du Sud a été rétrogradée à B.

Malgré cela, Coface crédite le Maroc d'une croissance li-mitée à 2,7% en 2016, contre 4,3% en 2015. Un pronostic qui s'aligne sur ceux des autres institutions nationales ou interna-tionales (HCP 2,6%, BAM 2,1%). Cette perspective résulte bien évidemment de l'incidence du facteur climatique sur la production agricole. L'économie marocaine se jouera donc, cette année, sur les secteurs non agricoles. Parmi eux: les télé-coms, les services de santé, l'automobile et le BTP (regain des commandes publiques liées à l'année électorale, lutte contre

l'habitat insalubre...), qui vivent un “raffermissement”. Côté inflation, celle-ci connaîtra une hausse de 0,5 point pour se hisser à 2%. La tendance haussière des investissements de-vrait, en revanche, se renforcer.

Du côté des finances publiques enfin, l'élargissement de l'assiette fiscale, opéré dans le cadre de la loi de finances 2016, devrait aider à consolider les recettes budgétaires. Le compte courant réduira, quant à lui, son déficit à -3,7%. La baisse de la facture énergétique et la reprise des échanges extérieurs favoriseront la diminution progressive du compte courant. Ainsi, l'équilibre de la balance commerciale devrait également s'améliorer, les exportations des secteurs automo-bile et aéronautique étant promis à une forte hausse.

Sécurité, Stabilité, et Souplesse, tels sont les 3 « S » sur lesquels le Maroc s’appuie depuis une quinzaine d’années afin de porter le développement de son économie au niveau supérieur. Ce faisant, le Royaume a réussi à accroitre son at-tractivité en matière de réception des Investissements Directs Etrangers (IDE), dont le volume est en croissance continue lors de la dernière décennie. Pour l’année 2015, ce ne sont pas moins de 38 milliards de dirhams, soit près de 3,5 Milliards d’euros, qui ont été drainés vers le pays et validés par la com-mission d’investissements.

S1 : Une sécurité physique et institutionnelle établieLe Maroc jouit d’une double sécurité physique et insti-

tutionnelle qui lui confère un cadre idoine pour recevoir les investissements étrangers. Ceci permet de se projeter avec sé-rénité dans des temps longs, et donc d’envisager des projets de taille importante sans craindre certains aléas conjoncturels.

Au niveau des cadres expatriés, ce niveau de sécurité consti-tue également un atout pour leur permettre de conduire leur activité professionnelle dans la sérénité, et donc de se dédier pleinement à la création de valeur pour leur entreprise.

S2 : Une stabilité macroéconomique et politique conso-lidés

Considéré par les institutions multilatérales comme le FMI ou la Banque Mondiale comme un « bon élève » en matière de gestion de son cadre macroéconomique, le Maroc a choisi d’entreprendre des réformes de fond afin de stabiliser ses équilibres budgétaires et renforcer sa résilience aux chocs ex-ternes. Gage de cette montée en puissance, le déficit commer-cial du Maroc, structurellement déficitaire, est à son plus bas niveau depuis dix ans en 2015, du fait de la double conjonc-tion de l’augmentation des exportations et de la baisse du prix des matières premières.

S3 : Une souplesse portée par les plans sectorielsDepuis le milieu des années 2000, le Maroc mise sur des

plans sectoriels structurants – dont le récent Plan D’accéléra-tion Industriel (PAI)- qui ont permis au pays de redéfinir sa vocation industrielle et de se positionner comme un maillon important sur la chaîne de valeur mondiale des secteurs auto-mobiles, aéronautiques, électroniques, ou de l’Offshoring. Regroupés en Métiers Mondiaux du Maroc (MMM), ces sec-teurs ont fortement contribué à la croissance marocaine au cours de la décennie écoulée, avec une moyenne qui frise les 5%. Au coeur de cette stratégie, l’adaptabilité et la souplesse afin d’offrir aux investissements le cadre le mieux adapté à travers notamment un pack intégré d’incitations fiscales et un accompagnement par l’Etat des projets.

Les équipes de Driss Jettou finalisent un rapport «noir» sur le département de Lahcen Sekkouri. La gestion du foot-ball et de l’athlétisme a particulièrement attiré l’attention des auditeurs. Harcèlement sexuel, résultats décevants des équipes nationales, scandale de la «raclette» du Complexe Moulay Abdellah… Depuis quelque temps, le département de la Jeunesse et des sports traîne plusieurs casseroles. Mais l’heure des comptes semble sur le point de sonner. Les magistrats de la Cour des comptes peaufinent un rap-port «noir» sur la mauvaise gestion du département de La-hcen Sekkouri.

Les équipes de Driss Jettou ont passé à la loupe les fi-nances du ministère et toutes ses composantes. Le football et l’athlétisme, filières qui connaissent nombre de dys-fonctionnements, ont particulièrement attiré l’attention des auditeurs. Les contrôles portent sur les salaires faramineux

versés généreusement aux entraîneurs des équipes nationa-les, sans que le résultat soit au rendez-vous. L’athlétisme n’est pas en reste avec le phénomène des fonctionnaires «fantômes » qui plombent les comptes du ministère. Les hauts cadres et anciens athlètes, généreusement payés pour encadrer les jeunes, se rendent rarement au ministère pour s’acquitter de leurs obligations.

Les délégations du ministère, dont la gestion laisse à dé-sirer, devront également répondre de leurs actes. Les ma-gistrats de la juridiction financière devront, par exemple, élucider les conditions douteuses qui ont entouré la rénova-tion du complexe Moulay Abdellah. La gestion chaotique de ce dossier a terni l’image du royaume avec le «sandale de la raclette» qui a fait le tour des chaînes internationales, lors de la Coupe du monde des clubs qui s’est tenue au Maroc en décembre 2014.

Les 3 « S » sur lesquels s'appuie le Maroc pour booster son économie

La Cour des comptes prépare un rapport accablant La société Saham Assurance a décidé de stopper l'ap-

plication de la convention, signée le 20 Janvier avec le ministère de l'Economie et des finances, le ministère de l'Agriculture et la MAMDA, pour le lancement d'un nou-veau produit d'assurance agricole couvrant les risques climatiques, baptisé « Taamine Al Mahssol ». « Au re-gard de la polémique infondée engendrée par la signature de cette convention, Saham Assurance décide de stopper l'application de la convention, en attendant l'adhésion à ce produit de l'ensemble des autres compagnies intéres-sées, suite à l'appel lancé par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime », indique la société dans un com-muniqué publié dimanche. « Cette décision de Saham As-surance, opérateur national de référence, côté à la bourse de Casablanca, est motivée par sa volonté de contribuer de façon constructive, à la réussite de la libéralisation de ce secteur », ajoute le communiqué.

Après la polémique, Sahamstoppe le lancement de son assurance agricole

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LA VOIX DU CENTRE

9A F R I q U E

Coopération Maroc- République de Sao Tomé et PrincipePour la protection des investissements et la non double imposition

Côte d’Ivoire, les 50 milliards de FCFA de Maroc Télécom

Tchad, les 5 milliards de francs CFA pour le climat

RDC-Viol, les chiffres de la honte

Notre continent

Rien n’y fait. Pierre Nkurunziza, le président de Burundi, persiste et signe : moi ou le chao. Et apparemment, rien ne l’arrêtera. L’Onu, à travers ses médiateurs, lui a tout

proposé pour une sortie de crise. Obama lui aussi fait les gros yeux, l'Union européenne le critique. Pierre Nkurunziza reste sourd et muet, au fait de marbre. Sa doctrine : après moi le déluge. A chaque médiation, le président burundais rétorque par sa méthode dictatoriale : moi ou rien.

Comme en témoigne la dernière médiation de la forte délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies, jeudi 21 janvier 2016 à Bujumbura, la capitale du pâys. Une délégation forte de 33 personnes, dont les Représentants des 15 pays membres de l’Organe décisionnel des Nations Unies. Une délégation qui s’est retournée bredouille car Pierre Nkurunziza a dit tout simplement niet : pas de prise de langue avec les opposants, pas de déploiement de forces d’interposition pour protéger la société civile.

Pire : aux manifestations de Bujumbura, organisées par la société civile, comme aux pétitions qui circulent au sein de son parti, le chef de l’État contesté se contente d’opposer une « fin de non-recevoir ». Seul contre tous, Pierre Nkurunziza semble défier le monde entier. D’ailleurs, l’Union européenne, début mars, avait confirmé son opposition de principe à cette tentative de briguer un nouveau mandat.

Cet entêtement à toute épreuve, pour certains, ressemble fort à de la provocation. Car comment peut-on continuer à gouverner dans la terreur ? À moins que cet évangélique « born again » ne croie tout simplement en sa bonne étoile. Celle qui lui a permis, pendant les années de rébellion, de coiffer au poteau des officiers aux états de service bien plus fournis que les siens pour prendre les rênes du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) et de négocier en son nom l’accord d’Arusha, en 2000.

Que reste-t-il donc à faire, dans ces conditions, étant donner que le risque d’un génocide est patent ? La seule formule appropriée est et reste le langage de la force. L’Union africaine qui tient son assemblée annuelle, ce weekend, entendra-il de cette oreille ? L’espoir est permis car il y va de la crédibilité de cette institution continentale.

Par Mamady Sidibé

Pierre Nkurunziza, après moi le déluge

Deux accords portant sur la Promotion et la Protection réciproques des investissements et sur la non double imposition entre le Ma-

roc et la République de Sao Tomé et Principe ont été signés, lundi à Rabat, entre le ministre de l'Economie et des finances, Mohamed Boussaid et le ministre sao-toméen des Finances et de l'Administration Publique, M. Américo de Oliveira Ramos.

L'accord de Promotion et de Protection réciproques des Investissements entre le Maroc et la République de Sao Tomé et Principe a pour objectif de promouvoir le flux d'investissements entre les deux pays. Il prévoit ainsi des garanties supplémentaires en termes de pro-tection des investissements effectués par les investis-seurs marocains et saotoméens dans les deux territoires respectifs.

Quant à la Convention de non double imposition, elle vise à éliminer les obstacles financiers qui peuvent restreindre les mouvements de capitaux et les échan-ges commerciaux entre les deux pays. Elle permettra également de lutter contre l'évasion et la fraude fiscales internationales par le développement de la coopération entre les administrations fiscales en matière d'échange de renseignements et d'assistance au recouvrement des impôts et taxes. Lors de la cérémonie de signature marquée par la présence du ministre des Affaires étran-gères et des Communautés de la République de Sao Tomé et Principe, Manuel Salvador Dos Ramos et les ambassadeurs des deux pays, les deux responsables se sont félicités de la qualité des relations politique et d'amitié liant les deux pays et ont formé le souhait de voir ces accords insuffler un nouvel élan aux relations de coopération bilatérale notamment dans les domai-

nes économique et commercial.Dans une déclaration à la presse, M. Américo de

Oliveira Ramos a souligné que ces conventions qui assurent désormais une protection juridique aux in-vestissements dans les deux pays, constituent une op-portunité pour les hommes d'affaires marocains et sao-toméens. La République de Sao Tomé et Principe, un petit pays d'Afrique, pourra désormais bénéficier des investissements du Maroc, qui a cumulé une excellente expérience dans ce domaine, a-t-il ajouté, formant le vœu de voir ces conventions ouvrir la porte aux finan-cements marocains à Sao Tomé.

Les accords signés sont un appel aux investisseurs et une opportunité pour les deux pays afin de bénéfi-cier de l'investissement privé, a fait savoir le ministre saotoméen. Pour sa part, M. Boussaid a indiqué, dans une déclaration similaire, que le Maroc et la Républi-que de Sao Tomé et Principe sont liés par des relations d'amitié et de coopération qui s'inscrivent dans le cadre des orientations royales visant à élargir la coopération Sud-Sud, ajoutant que cette coopération est fondée sur de nouveaux principes et valeurs à savoir la solidarité, le partenariat solide et le partage d'expériences et d'ex-pertises.

Après avoir mis en avant les relations politiques distinguées entre les deux pays, il a souligné que la si-gnature de ces importantes conventions vise à renfor-cer l'attractivité des investissements et promouvoir les échanges commerciaux entre le Maroc et la Républi-que de Sao Tomé et Principe, notant qu'à la faveur de ces accords les relations commerciales et économiques entre les deux pays connaitront un saut qualitatif.

Le groupe Maroc Télécom a décaissé 50 milliards de FCFA au profit de l'Etat de Côte d'Ivoire, représen-tant la première tranche dans l'acquisition d'une licence de téléphonie mobile, a révélé, lundi, le président du directoire dudit groupe au sortir d'une audience avec le président ivoirien, Alassane Ouattara, au palais de la présidence, à Abidjan. A cette occasion, M. Abdeslam Ahizoune a annoncé plusieurs autres investissements

qui permettront à son groupe de « densifier » la 3G et la 4G et d'investir dans le très haut débit et la fibre optique. Moov-CI est le 3ème opérateur du secteur de la téléphonie mobile en Côte d'Ivoire, avec environ 3,6 millions d'abonnés, représentant 16,94 % de parts de marché, derrière Orange CI (38,93 %) et MTN CI (36,07 %), souligne-t-on.

Il y a deux ans, le Tchad signait une convention de financement avec la Commission de l’Union Européenne pour entreprendre des actions d’adap-tation aux effets du changement climatique à l’échelle nationale. Un projet inscrit dans les ac-tions de l’Alliance Mondiale contre le Changement Climatique (AMCC) au Tchad est formulé pour ce

faire et financé à hauteur de huit millions d’Euros, soit un peu plus de cinq milliards de francs CFA. Sa mise en œuvre est officiellement lancée par le Ministère de l’Environnement et de la Pêche, à l’occasion d’un atelier réalisé le 22 janvier 2016 à l’Hôtel La Résidence de N’Djaména.

3061 cas des viols ont été enregistrés en 2014 contre 2414 en 2015, soit un recul de 25 %, a annoncé lundi à Kinshasa Mme Jeanine Mabunda, représentant per-sonnel du chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants, au cours d’une séance de restitution de la veille judiciaire

sur les violences sexuelles. Selon ces statistiques, dans les juridictions civiles, 2765 cas ont été documentés en 2014 contre 2219 en 2015, soit 19,7% de baisse tandis que dans celles des militaires, 296 cas ont été enregis-trés en 2014 contre 195 cas en 2015, soit un recul de 34, 12%.

Chiffres

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LA VOIX DU CENTRE

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Khénifra-INDH

Un développement social bien intégréL’INDH à Khénifra a accordé une importance capitale au secteur de l’éducation.

Ce volet a bénéficié, durant la période 2005-2015, de la réalisation de 122 projets, dont notamment 46 maisons d’étudiantes et l’étudiants, 13 internats, 18 projets d’informatique, 38 réalisations au niveau du secteur primaire et de l’éducation informelle et 7 acquisition des moyens pour le transport scolaire.

Le secteur de l’enseignement Depuis le lancement par Notre Auguste Souverain en 2005 de l’Ini-tiative Nationale pour le développement Humain

(INDH), les communes urbaines et rurales ainsi que le tissu associatif au niveau de la province de Khénifra, ont béné-ficié, durant la période entre 2005 et 2015, de 869 projets et activités. Le tout pour une enveloppe budgétaire globale de l’ordre de 314.952.596,00 dh, avec la participation de l’INDH d’un montant total de 213.275.234,00 dh. Cette importante manne financière a été répartie entre 69 pro-jets au profit de 724.090 bénéficiaires avec un crédit total de 293.477.131,00 dh, et 179 activités au profit de 18.382 bénéficiaires dont l’enveloppe budgétaire est de l’ordre de 21.475.465,00 dh.

Durant la même période, les différents projets concréti-sés ont touché la construction de routes pour le désencla-vement des douars et des petites agglomérations, le secteur de l’enseignement par la construction d’unités scolaires, la mise en valeur de l’agriculture exercée par les petits fel-lahs. Il ont également porté sur la construction de centres sociaux, l’ouverture de dispensaires et centres de santé ru-raux, la construction et l’équipement de terrains de proxi-mité pour la pratique des différentes disciplines sportives, l’adduction des douars en eau potable et l’électrification rurale, entre autres.

Le volet de l’éducation nationale a bénéficié, quant à lui, durant la période 2005-2015, de la réalisation de 122 projets, dont notamment 46 maisons d’étudiantes et l’étu-diants, 13 internats, 18 projets d’informatique, 38 réa-lisations au niveau du secteur primaire et de l’éducation informelle et 7 acquisition des moyens pour le transport scolaire.

Le coût global de ces 122 projets s’élève à 62.003.481,00 dh dont 39.004.490,00 dh financés par l’INDH, au pro-

fit de 27.021 bénéficiaires. Au niveau du secteur de la santé, 35 projets ont vu le jour au cours de la même période, pour un coût total de 16.568.936,00 dh dont 8.591.541,00 dh par l’INDH, 107.153 personnes ont bé-néficiés de ces importants projets. Pour ce qui est de l’adduction d’eau potable, il est à noter que 48 projets ont été réalisés durant la période 2005 -2015 au profit de 38.806 personnes, dont l’enveloppe budgétaire s’élève à 12.034.476,00 dh avec une participation de l’INDH pour un montant de 8.726.375,00 dh. Ces projets concer-

nant notamment au creusement de puits, l’extension et l’aménagement du réseau d’adduction d’eau potable, la réalisation de stations et de châteaux d’eau.

Nous donnerons à nos lecteurs, lors d’une prochaine édition, les importantes réalisations qui ont touché les routes pour le désenclavement des localités lointaines, les secteurs de l’électrification rurale, le social, les AGR et les différentes formations tenues au profit des asso-ciations sociales et culturelles.

Vision « Oujda 2020 »Une ville qui se met au vertLa ville d'Oujda devra disposer bientôt d'une

ceinture verte qui permettra d'adoucir le cli-mat de la région, diminuer les effets indési-

rables de la pollution et fournir des espaces de détente et de divertissement à la population, grâce à un nombre de projets qui s'inscrivent dans le cadre de la vision « Oujda 2020 ».

Le projet de ceinture verte de la ville d'Oujda, considéré comme un défi écologique important pour la ville, vise à respecter tous les aspects notamment architectural et esthétique qui répondent aux exigen-ces du développement durable et à créer une attracti-vité digne de la cité orientale, selon un communiqué de la préfecture d'Oujda Angad.

Parmi les projets qui seront réalisés au cours de la période 2016-2017, la construction d'un parc près du

technopôle pour un coût estimé à 63,4 millions de di-rhams (MDH), la réhabilitation du parc de Sidi Maafa (environ 34 MDH) et un projet de plantation d'arbres sur 25 km pour un coût estimé à 24 MDH. Dans ce sens, Le Wali de la région de l'Oriental, gouverneur de la préfecture d'Oujda Angad, Mohamed Mhidia, a souligné l'importance d'effectuer une étude détaillée des terrains destinés à ces nouveaux espaces verts, avant de choisir le design et les plantes adéquates, en prenant en compte les spécificités de la ville notam-ment le déficit des ressources hydriques. Les principes de qualité et de l'esthétique doivent également être pris en considération dans le choix des équipements de ces espaces, l'objectif étant de garantir une ambiance de dé-tente et de confort aux visiteurs, a précisé le communi-qué.

La priorité dans ces projets sera accordée à l'embel-lissement des entrées de la ville et d'une partie de la rocade (quelque 25 km), ainsi qu'au nouveau parc qui sera un espace de divertissement pour les familles et pour exercer des activités sportives. Le futur parc dispo-sera de plus de trois hectares de terrains couverts de ga-zon, environ 13.000 arbres de différentes espèces, trois fontaines et un système propre d'éclairage, répondant aux critères environnementaux, qui s'étend sur 8 km. « 'Oujda 2020 » prévoit également un parking construit sur près de 11.200 m2, des équipements d'irrigation (système d'arrosage par goutte à goutte), un canal de 4,9 km, destiné à drainer les eaux traitées depuis la station d'assainissement, une station de pompage d'eau, un ré-servoir de stockage et une unité de traitement des eaux, a expliqué la même source.

Par Driss AZIM

R E G I O N

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LA VOIX DU CENTRE

11T O U R I s m E

Fitur 2016Le Maroc met en avant son offre touristique riche et variée

Signature à Rabat de la nouvelle Charte nationale pour le tourisme durable

La 36ème édition du Salon international du tou-risme FITUR (Feria Internacional de Turismo), organisée du 20 au 24 janvier à Madrid, a été

une nouvelle occasion pour le Maroc de mettre en avant son offre touristique riche et variée et de confirmer le positionnement du pays en tant que destination forte et privilégiée. En effet, le Maroc a été fortement repré-senté à l'édition 2016 du FITUR avec une importante délégation conduite par le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, et formée d'opérateurs et de professionnels ma-rocains du secteur touristique.

Ouvert à l'ensemble des marchés émetteurs et récep-teurs des quatre coins du monde, le salon FITUR, qui constitue un point de rencontre mondial entre les profes-sionnels du tourisme, offre une occasion idéale pour les opérateurs touristiques marocains de faire du Networ-king ciblé, de renforcer leurs relations d'affaires et d'or-ganiser des réunions avec les fournisseurs potentiels.

L'objet de la participation marocaine a été aussi d'im-prégner les visiteurs de ce salon de la culture du voyage marocain, ainsi que de confirmer le positionnement du Maroc en tant que destination forte qui offre un produit riche et diversifié et de nouer des accords avec les opé-rateurs touristiques espagnols et d'autres nationalités. Lors de sa participation au FITUR, M. Haddad a entre-pris des actions ciblées auprès des médias et des leaders d'opinion espagnols pour donner une plus grande visibi-lité et une meilleure projection à la destination Maroc.

Le ministre a présenté ainsi les atouts et la diversité du produit touristique marocain, avec pour objectif de consolider l'image du Maroc en tant que destination sûre, compétitive et mature répondant aux exigences de touristes en quête de découverte, de qualité et de nou-veautés. Des rencontres avec les opérateurs espagnols ont été tenues par M. Haddad pour mieux positionner le Royaume sur le panorama touristique mondial, no-tamment à travers les produits MICE, Golf, Aventure, Luxe, et pour prospecter de nouvelles pistes de partena-riats pour le renforcement du positionnement du Maroc en Espagne.

Deuxième marché émetteur pour le Maroc, l'Espagne revêt une grande importance pour le secteur du tourisme national, eu égard particulièrement à son climat modéré et à sa proximité géographique qui favorise le choix du Maroc par les visiteurs espagnols, dont 43 revisitent le Royaume suite à un précédent voyage, à la faveur no-tamment de la richesse du produit du Royaume et de la qualité des services touristiques offerts. Selon des étu-des, 64 pc des touristes espagnols, dont la plupart pro-viennent des régions de Madrid (18 %), de la catalogne (16,5 %), de l'Andalousie (15 %) et de Valence (10 pc), préfèrent les établissements d'hébergement touristique classés (EHTC).

En termes d'achat, 50 % des touristes espagnols op-tent pour Internet pour organiser leurs voyages au Ma-roc, une tendance qui est marquée par une importante croissance des réservations de dernière minute, d'où la

nécessité de promouvoir la destination Maroc sur l'espa-ce virtuel et les réseaux sociaux pour attirer notamment les touristes espagnols les plus jeunes. Pour rappel, le Maroc a maintenu le cap en termes de flux touristiques espagnols, avec 1,9 million de touristes espagnols à fin octobre 2015, l'objectif étant d'augmenter ces flux pour atteindre 2,3 millions à l'horizon de 2017, soit un taux de croissance de 7 %.

L'édition de 2016 du FITUR a vu la participation de plus de 9.400 exposants de 165 pays. Plus de 125.000 visiteurs professionnels et 97.000 du grand public ont afflué à ce salon. Cette manifestation touristique de renommée internationale, qui a été couverte par 7.300 journalistes en provenance de 60 pays, a connu égale-ment l'organisation de plus de 600 conférences et événe-ments spécialisés.

La nouvelle charte nationale pour le tourisme du-rable a été signée, lundi à Rabat, avec l'objectif de fédérer les efforts de l'ensemble des interve-

nants du secteur pour le développement d'un tourisme res-ponsable et durable. La nouvelle charte, signée à l'occasion de la première édition de la +Journée Marocaine du Tou-risme Durable et Responsable+, est un cadre de référence pour un tourisme durable et responsable qui formalise clai-rement pour chaque partie prenante le type d'engagement qu'elle devra relever.

Dans une déclaration à la MAP à l'occasion de la cé-rémonie de signature de ce document, le ministre du tou-risme Lahcen Haddad a souligné que cette charte illustre l'engagement du secteur du tourisme dans une dynamique de développement durable qui prend en considération les aspects économiques, sociaux et environnementaux, ac-tuels et futurs. La charte s'inscrit en droite ligne avec les engagements du Royaume en matière de développement durable dans les divers secteurs, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI, avec l'objectif de hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations au niveau mon-dial, d'en faire une destination de référence pour le touris-me durable au niveau du bassin méditerranéen, en plus de renforcer les préparatifs à la veille de la conférence sur les changements climatiques (COP 22), prévue en novembre

prochain à Marrakech, a-t-il dit.La nouvelle charte permettra d'inscrire dans les faits

cette orientation en intégrant le facteur durabilité à l'en-semble des projets touristiques en termes d'impact sur l'en-vironnement, aux stratégies de réforme et à la législation relative au secteur, ainsi qu'aux efforts de renforcement des compétences des professionnels du secteur, a-t-il expliqué. Concernant l'effort d'investissement, le ministre a évoqué un programme d'investissement de l'ordre de 2,8 milliards dh pour la promotion du tourisme en milieu rural sur 10 ans, en plus d'un montant équivalent pour la valorisation des circuits touristiques dans les villes.

La nouvelle charte se décline en quatre principaux vo-lets. Le premier porte sur la protection de l'environnement et de la biodiversité, à travers la rationalisation de l'ex-ploitation des ressources naturelles, la protection de la di-versité biologique et des espèces menacées d'extinction au niveau de l'ensemble des produits touristiques, la réduction de l'impact des activités touristiques sur l'environnement, notamment au niveau des réserves naturelles, des zones côtières et des sites à intérêt écologique et naturel. Le deuxième volet concerne la préservation des traditions et du patrimoine à travers la promotion des activités culturel-les porteuses des spécificités distinctives de chaque région, la conservation et la valorisation du patrimoine matériel

et immatériel, la promotion des différents aspects des arts marocains, l'encouragement des produits locaux, et la pré-servation des expressions artistiques et des traditions ora-les locales.

D'autre part, le troisième volet de la charte concerne l'implication des opérateurs touristiques dans le dévelop-pement local et le respect des sociétés d'accueil, confor-mément aux engagements internationaux du Maroc en la matière.

Le quatrième volet concerne un engagement aux prin-cipes d'intégrité et de responsabilité sociale en assurant la liberté des circuits touristiques sans aucune entrave ni discrimination, un libre accès aux activités touristiques y compris pour les personnes handicapées, l'approche genre dans la promotion du secteur touristique, en plus de la pro-tection des enfants contre toutes les formes d'exploitation. A l'occasion de cette cérémonie, plusieurs conventions ont été signées entre le ministère du tourisme et plusieurs autres départements, ainsi que divers organismes représentant les opérateurs du secteur touristique. Les conventions portent sur « la découverte de nouveaux métiers du tourisme », « la promotion de l'autonomisation socio-économique des femmes" et "la promotion des droits des personnes à mo-bilité réduite ».

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LA VOIX DU CENTRE

12 E V E N E m E N T

Marrakech-Congrès sur « Les droits des minorités religieuses en terre d'Islam » SM le Roi : Le Maroc, un pays précurseur en matière de dialogue interreligieux

L’appel des ministres et des responsables chargés des affaires religieuses

Marrakech a abrité, du 14-16 Rabi’ al-Thânî 1437, 25-27 janvier 2016, le Congrès sur « Les Droits des Minorités Religieuses dans les Pays musulmans : Le Cadre Légal et l’Appel à l’action». Une conférence placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Amir al-Mouminine, et organisée par le Ministère des Habous et des Affaires islamiques et le Forum pour la Promotion de la paix dans les sociétés musulmanes. De nombreuses personnalités ont part à cette rencontre dont des Ministres, Ouléma, chercheur(e)s et représentant(e)s des religions concernées par la question relative au statut des minorités en terre d’islam ainsi que des organisations internationales. Ce congrès a lieu au Maroc, terre de modération et du juste milieu et pays soucieux de l’avenir de l’humanité, des droits humains ainsi que la diversité culturelle et religieuse.

SM le Roi s’est adressé aux participants de cette conférence. Dans ce message, SM le Roi Mo-hammed VI, Amir Al Mouminine a souligné que

« le Maroc, qui a connu au cours de son histoire un mo-dèle civilisationnel singulier de coexistence et d'interac-tion entre les musulmans et les adeptes d'autres religions, a toujours été un pays précurseur en matière de dialogue inter-religieux ».

Parmi les pans lumineux de l'histoire de cette concorde s'affirme la civilisation maroco-andalouse issue de cette convergence inter-religieuse, a expliqué SM le Roi dans un message adressé aux participants au congrès sur « Les droits des minorités religieuses en terre d'Islam: Le cadre juridique et l'appel à l'action », ouvert lundi matin à Mar-rakech, ajoutant que les échanges entre les adeptes des différentes religions se sont d'autant plus intensifiés qu'un grand nombre de musulmans d'Andalousie se sont dépla-cés au Maroc dans des conditions difficiles, accompagnés de juifs venus rejoindre leurs coreligionnaires installés dans le pays bien avant l'avènement de l'islam.

Le Souverain a fait remarquer dans ce cadre que les mu-sulmans marocains n'ont jamais traité les juifs comme une minorité, lesquels étaient présents dans toutes les activités et dans tous les domaines, précisant que le Maroc perpétue actuellement la même tradition en permettant aux chré-tiens, toutes communautés et églises confondues, résidant légalement au Maroc, d'accomplir leurs devoirs religieux.

« En Notre qualité d'Amir Al-Mouminine et de protec-teur de la religion et de la communauté des adeptes, Nous nous chargeons de préserver les droits des musulmans et des non-musulmans sans distinction entre eux », a sou-ligné SM le Roi, mettant l'accent sur Son attachement « à ce que les Marocains de confession juive jouissent des mêmes droits que la Constitution attribue aux musulmans », à travers leur adhésion aux partis, leur participation aux élections et leur contribution méritoire à l'activité éco-nomique. « Rien ne nous paraît justifier, au Royaume du Maroc, que des minorités religieuses soient privées de l'un quelconque de leurs droits », a poursuivi le Souverain as-surant que « Nous n'acceptons pas que ce déni de droit soit commis au nom de l'islam, ou à l'encontre d'un musulman, quel qu'il soit ».

Le Souverain a fait remarquer que « Notre gestion ac-tuelle des affaires religieuses au Maroc vise, entre autres objectifs clés, à s'opposer à toute désinvolture dans l'in-terprétation des textes religieux, notamment en ce qui concerne le Jihad au sujet duquel nos oulémas ont publié une déclaration énergique il y a quelques semaines ». Le message royal attire l'attention sur le fait que le monde où nous vivons aujourd'hui a besoin des valeurs de la reli-gion, qui recèlent les vertus dont nous devons nous armer pour être dans les bonnes grâces de Notre Créateur, Dieu Tout-Puissant, et qui renforcent en nous la propension à la

tolérance, à l'amour et à la coopération marquée du sceau de la charité et de la piété humaines.

« Nous avons besoin de ces valeurs communes non seu-lement pour nous inspirer de l'idéal de tolérance dont elles sont porteuses, mais aussi pour y puiser les ressources né-cessaires à une construction renouvelée de l'humain, et la capacité de mobilisation pour jouir d'une vie exempte de guerres, de convoitises et d'inclinations à l'extrémisme et à la rancœur, où l'humanité verrait s'estomper ses souffran-ces et ses crises en prélude à l'élimination des risques d'un clash des religions », note SM le Roi.

Des ministres et des responsables chargés des af-faires religieuses de plusieurs pays musulmans participant à la Rencontre sur « Les Droits des

Minorités Religieuses dans les Pays musulmans: Le Cadre Légal et l'Appel à l'action » ont salué, lundi à Marrakech, le modèle marocain du vivre ensemble et de cohabitation en-

tre les religions et son rôle dans la diffusion des valeurs de tolérance et de lutte contre toutes les formes d'intégrisme.

Lors de la cérémonie d'ouverture de cette rencontre, or-ganisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, les intervenants ont relevé que ce rôle distingué du Maroc au niveau international tire ses

fondements des principes et préceptes de la religion islami-que, de la sunna, ainsi que les orientations de SM le Roi. S'exprimant à cette occasion, le ministre égyptien des wa-qfs, Mokhtar Jomaâ, a mis en relief la place éminente du Royaume du Maroc à travers le monde dans la diffusion des valeurs de tolérance et de lutte contre toutes les for-

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LA VOIX DU CENTRE

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Marrakech-Congrès sur « Les droits des minorités religieuses en terre d'Islam » SM le Roi : Le Maroc, un pays précurseur en matière de dialogue interreligieux

mes d'intégrisme, son respect des droits des minorités, et sa défense du pluralisme et du dialogue entre les cultures et religions.

Dans ce contexte, il a noté que l'Egypte a transcendé le concept des minorités et en son sein cohabitent différentes religions monothéistes, appelant les organisations interna-tionales, dont l'Organisation des Nations-Unies (ONU), et les gouvernements locaux à adopter le concept de la ci-toyenneté complémentaire et à consacrer le principe de co-habitation pacifique entre les religions et les civilisations, à œuvrer à promulguer une loi internationale criminalisant la fustige des religions et à diffuser les valeurs de tolérance à la place de la discorde et de l'exclusion. Le ministre pakis-tanais des affaires religieuses, Serdar Mohammad Youssef,

a, pour sa part, exprimé sa grande gratitude pour le Maroc,

qui a pris l'initiative d'organiser cette rencontre marquée par la participation d'oulémas et responsables chargés des affaires religieuses. M. Serdar a souligné que la religion islamique, qui admet la diversité des religions, appelle à adopter "une politique tolérante" et à respecter les autres religions, appelant les pays non musulmans à préserver les droits des minorités musulmanes vivant sur leur sol.

Dans ce cadre, il a relevé que le Pakistan défend les minorités qui exercent leurs droits légitimes et contribuent à l'édification de la nation conformément à la constitution du pays. Le ministre sénégalais chargé des affaires reli-gieuses, Baba Cissé, a, de son côté, souligné que le Maroc demeure un modèle exemplaire dans le domaine de la pro-motion des valeurs de tolérance et du dialogue entre les religions et les civilisations, relevant que tous les respon-sables chargés des affaires religieuses s'inspirent des Hau-tes instructions Royales visant à rejeter toutes les formes d'intégrisme et de violence.

M. Cissé a appelé, à cet égard, les responsables politi-ques et ceux chargés des affaires religieuses dans tous les pays du monde à lutter contre toutes les formes de radica-lisation, d'œuvrer à la diffusion des valeurs de tolérance et du dialogue entre les religions et de respecter les droits des minorités. Dans le même sens, le président de l'Instance générale des affaires religieuses et des wakfs aux Emirats arabes unis, Mohamed Matar Salem Al Kaâbi, a souligné que les civilisations musulmanes ont toujours représenté des modèles du vivre ensemble constructif entre les mu-sulmans et les non musulmans conformément aux précep-tes du Saint-Coran et de la Sunna.

La religion musulmane garantit aux non musulmans la liberté du culte et l'égalité et leur préserve leurs biens dans

les pays musulmans, a-t-il ajouté. M. Mohamed Matar Sa-lem Al Kaâbi a mis en relief le rôle pionnier joué par le Royaume du Maroc dans la diffusion de ces nobles valeurs à l'intérieur et à l'extérieur, notant que les Emirats arabes unis instaurent dans sa constitution les libertés de culte, de lutte d'exclusion et de la haine. Organisé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques et le Forum pour la Promotion de la paix dans les sociétés musulmanes du 25 au 27 janvier, ce congrès connaît la participation de nombreuses personnalités dont des ministres, Oulémas, chercheur(e)s et représentant(e)s des religions concernées par la question relative au statut des minorités en terre d'Is-lam ainsi que des organisations internationales.

Au menu de cette rencontre des ateliers et trois pléniè-res axées notamment sur « le cadrage et la fondamentalisa-tion de la question des minorités religieuses dans les pays musulmans", "la citoyenneté et l'Autre dans la vision isla-mique » et « le vivre ensemble dans l'expérience historique de l'Islam ». Les participants débattront de thématiques se rapportant aux « bases de la citoyenneté contractuelle à partir du document de la Médine », aux « travaux d'orien-talistes sur le document de Médine », aux « perspectives de la citoyenneté dans la pensée islamique contemporaine », à « l'Autre dans la vision islamique », à « l'expérience ottomane et le système millets (communauté confession-nelle) », et à « l'expérience marocaine du vivre ensemble des religions ».

Les travaux de cette rencontre seront sanctionnés par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et la publication par l'organisation « Religions pour la paix » d'un document de soutien à la Déclaration de Marrakech et la lutte contre l'islamophobie.

Le ministre des Habous et des affaires islamiques Ah-med Taoufiq, a affirmé lundi à Marrakech que les reli-gions ont vocation de promouvoir les valeurs universel-les de l'équité et de la modération et non pas les luttes intercommunautaires. Dans son intervention devant les participants à la rencontre internationale sur « les droits des minorités religieuses dans les pays musulmans: le ca-dre légal et l'appel à l'action », le ministre a souligné que la religion est le seul recours pour trouver des réponses aux questions existentielles, estimant que les religions doivent cohabiter en harmonie pour convaincre. Il a, par ailleurs, indiqué que les oulémas et les politiques dans les pays musulmans œuvrent dans un même élan pour défendre les droits des minorités, relevant aussi le rôle des médias dans cette œuvre collective comme cela a été souligné dans le message Royal adressé aux participants à cette rencontre, message dans lequel le Souverain af-firme que « Rien ne nous paraît justifier au Royaume

du Maroc que les minorités religieuses soient privées de l'un de leurs droits ».

Tout en faisant savoir que seuls les oulémas ont le droit d'interpréter les textes et de corriger les concepts, M. Taoufiq a noté que le statut des minorités musulma-nes à l'étranger diffère d'un pays à l'autre, oscillant entre négation de leurs droits, neutralité et pleine reconnais-sance. Pour sa part, le président du forum pour la promo-tion de la paix dans les sociétés musulmanes, Abdellah Ben Biya, a estimé que la cause des minorités dans les pays musulmans devrait inciter les oulémas à abandon-ner leur tour d'ivoire pour bien comprendre les réalités et être à même d'apporter les bonnes réponses et la bonne parole. Tout en estimant que la question des minorités non musulmanes dans les pays musulmans se pose avec urgence en raison de son importance dans la consolida-tion de la cohésion sociale, il s'est dit alarmé par la re-crudescence des actes de violence et de xénophobie dans

le monde, allusion aux organisations terroristes qui tuent d'innocentes gens et osent même mettre à feu et à sang des lieux de culte.

Organisée pendant trois jours par le ministère des Habous et des affaires islamiques, cette rencontre met en présence de nombreuses personnalités dont des mi-nistres des affaires islamiques, des oulémas, des cher-cheurs, des représentants des religions monothéistes ainsi que des organisations internationales. Au program-me, des ateliers ainsi que trois séances plénières axées notamment sur « la question des minorités dans les pays musulmans", "La citoyenneté et l'autre dans la vision is-lamique » ou encore « la cohabitation à travers l'histoire de l'Islam ». Les travaux de ce conclave de la tolérance seront couronnés par la proclamation de la déclaration de Marrakech et la publication d'un document soutenant cette proclamation et la lutte contre l'islamophobie.

Promouvoir l'équité et la modération

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

14 I N T E R N A T I O N A LAlgérie

Mohcine Belabbas (RCD) plaide pour la construction d’un « ensemble nord-africain »

Le Maroc met-il K.O l’Algérie?

Le maire marocain de Rotterdam élu meilleur dirigeant aux Pays-Bas

Mohcine Belabbas a appelé, dimanche 24 janvier depuis le Maroc, à la construction d’un « ensemble nord-africain » qui né-

cessite de « mettre un terme au sectarisme de nos di-rigeants à l’origine des tensions permanentes entre nos deux pays et de la fermeture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc ». « Notre proximité avec l’Europe qui désormais constitue une entité régionale forte avec laquelle nous partageons une longue histoire nous pousse à la construction d’un ensemble nord-afri-cain, seul à même d’impulser la synergie nécessaire qui

nous permettra d’occuper une place en phase avec notre temps », a déclaré le président du RCD dans un discours prononcé à l’ouverture du troisième Congrès du Parti authenticité et modernité (PAM). « La violence et le ter-rorisme sont un fléau qui risque de régenter pour une période beaucoup de comportements et de réflexes de repli et de rejet par rapport à notre région. Nous savons tous que les valeurs qui ont fondé l’Afrique du nord sont celles de l’apaisement, de la tolérance et du destin com-mun », a-t-il ajouté

Dans un article intitulé « Pendant ce temps, le Maroc…» publié le 19 janvier, le journal en ligne Le Matin Algérie tente de démontrer,

statistiques à l’appui, que l’Algérie a pris ces dernières années beaucoup de retard sur le Maroc en matière de développement économique. « Après 17 ans d’immo-bilisme, notre pays n’est plus dans le ‘ tempo ‘ des na-tions qui avancent », débute le papier. Le média, comme beaucoup d’analystes, explique que l’Algérie se trouve dans une mauvaise situation à cause de la chute du cours du pétrole étant donné que le pays n’a pas anticipé en diversifiant ses sources de revenus. Il s’agit d’un média d’opposition, que valent ses arguments ?

Plus d’investissements publics : oui et non

Le Matin Algérie vante « une stratégie basée essen-tiellement sur l’expansion de la demande intérieure, sou-tenue par une forte augmentation des investissements publics » pour le Maroc. Attention, en valeur absolue, la Loi de finances 2016 marocaine prévoit moins d’in-vestissements publics que le texte algérien équivalent (environ 189 milliards de dirhams contre environ 220 milliards de dirhams). Mais il est vrai que le PIB algé-rien est deux fois plus élevé que le PIB marocain.

Un salaire minimum plus élevé : vrai

« L’augmentation de la demande intérieure a été éga-lement soutenue par des hausses de salaire liées à l’ajus-tement du salaire minimum » écrit le journal, toujours à propos du Maroc. Il est vrai que le SMIG marocain

est nettement supérieur à celui en vigueur en Algérie : environ 2 500 dirhams contre l’équivalent d’un peu plus de 1 600 dirhams.

Davantage d’innovations : Oui« Le Maroc, lui, réfléchit [...] à pénétrer le monde des

nouvelles technologies, à favoriser l’innovation [...] ». Il est vrai que d’après les statistiques 2013 de la Banque mondiale, le ratio des exportations de haute technologie sur le total des exportations de biens manufacturés est nettement supérieur au Maroc : 6,6 % contre 0,2 % pour l’Algérie.

Et aussi un meilleur environnement des affairesLe papier élabore une liste évidemment non exhaus-

tive. Une autre grande différence entre les deux voisins est leur capacité à attirer des investisseurs étrangers.

Investissements, création d’entreprises… Un journal algérien dresse les louanges du Maroc en matière d’économie.

La popularité du maire d’origine marocaine de Rotterdam ne cesse de croitre. Pour la deuxiè-me année de suite, Ahmed Aboutaleb a été élu

meilleur dirigeant de l’année aux Pays-Bas, selon un sondage réalisé par le magazine Binnenlands Bestuur.

"Le fait qu’il gagne pour la deuxième fois prouve que les dirigeants néerlandais ne l’apprécient pas seu-lement pour cette intervention (Coup de gueule remar-qué au lendemain de l’attentat de Charlie Hebdo), mais qu’ils voient en lui un dirigeant cohérent qui n’a pas peur d’utiliser des mots forts pour clarifier son point de vue. Un dirigeant qui défend ses idées et sa ville", selon le rédacteur en chef du magazine néerlandais, cité par Bladi.

Selon un précédent sondage mené auprès des Néer-landais, l’homme politique d’origine marocaine ferait même un bon chef du gouvernement. Aboutaleb avait également été désigné politicien le plus populaire des Pays-Bas.

Né au Maroc et arrivé aux Pays-Bas à l'âge de 15 ans, cette figure connue du paysage politique néerlandais

avait acquis une notoriété internationale après l'attaque jihadiste contre Charlie Hebdo en janvier dernier.

Les positions du maire du premier port d'Europe lui

avaient aussi valu d'être invité à la Maison blanche et à l'assemblée générale de l'ONU pour parler de la montée en force de Daech.

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

15s O C I E T E

Journée internationale des Douanes

Hassan Halou, directeur régional du Nord-Ouest de l'ADII

Une célébration en mode « numérique »

Le numérique, un outil incontournable dans notre travail

Outre sa vocation fiscale, ou encore sa mission de contribuer à la protection des citoyens, de l’environnement et du patrimoine national, la

Douane marocaine est plus que jamais appelée à allier sé-curisation de la chaîne logistique internationale et facilita-tion du commerce licite. L’enjeu consiste ainsi pour elle à fluidifier les échanges économiques, tout en continuant à renforcer sa vigilance notamment aux frontières. Objectif ultime, contribuer à la sécurité du pays. Face à cette situa-tion dichotomique, la poursuite des efforts de simplifica-tion des procédures douanières, au même titre que l’essor exponentiel que connaissent les technologies de l’informa-tion et de la communication (TIC) spécialement conçues à cet effet, s’impose d’ores et déjà.

C’est pourquoi l’Organisation mondiale des Douanes (OMD) dédie l’année 2016 à la promotion de la numéri-sation des procédures douanières, en choisissant comme thème pour la célébration, ce mardi, de la journée inter-nationale des Douanes “La douane numérique: pour un engagement progressif”. Ce sera ainsi pour ses membres, l’occasion de promouvoir l’utilisation des TIC pour une gestion optimisée de leurs douanes. Un appel leur a été lancé, d’ailleurs, par le Secrétaire Général de l’Organisa-tion, Kunio Mikuriya, en vue de promouvoir leurs initia-tives dans ce domaine tout au long de cette année, et de partager leurs expériences quant à la manière de mettre en oeuvre les technologies numériques pour renforcer leurs capacités à atteindre leurs objectifs.

“L’OMD a un vaste portefeuille d’instruments et d’outils visant à soutenir les efforts entrepris par ses membres en matière d’adoption des technologies numériques”, a ras-suré le Secrétaire général dans son message à l’occasion de cette journée mondiale.

Le Maroc, à travers l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII), ne cesse d’adhérer activement et incessamment à de vastes chantiers de numérisation de ses différentes procédures douanières. L’Administration dont les choix stratégiques consistent, ces dernières années notamment en la mise à contribution des TIC à des fins d’amélioration continue du service rendu à ses usagers, avait lancé sa Base Automatisée des Douanes en Réseau, « BADR ». Répondant aux exigences fonctionnelles aussi

bien internes qu’externes, « BADR » couvre tous les mé-tiers douaniers, liquidation, paiement, autorisation d’enlè-vement des marchandises, gestion des sorties des enceintes douanières, ou encore contrôle des opérations.

Ainsi, en contribuant clairement au passage d’une ges-tion administrative classique à une gestion électronique des services publics, ce système assure aussi bien une meilleu-re maîtrise des process de dédouanement et des facilités pour les usagers de la douane qu’ils soient des citoyens, des entreprises, des administrations, mais également pour les douaniers eux-mêmes. Concrètement, le déclarant peut réaliser plus d’une trentaine d’opérations directement à par-tir de chez lui. Cela va de l’enregistrement de sa déclaration, au paiement des droits et taxes, tout en passant par les deman-des de rectificatifs, les demandes de mainlevée ou encore la consultation du stade où se trouve son opération.

Dans le cadre de la poursuite de ce chantier de dématéria-lisation totale des formalités de dédouanement, une nouvelle forme de la déclaration en douane a été adoptée, en 2014, per-mettant aux opérateurs économiques d’éditer, via toujours le système « BADR », sur papier au lieu du papier pré-imprimé

utilisé jadis. Il s’agit, selon l’ADII, d’une avancée supplémen-taire vers la dématérialisation via l’abandon des pré-imprimés et l’intégration de la signature électronique.

Plus récemment et dans le cadre de la mise en continuité de dématérialisation de ses process douaniers, la même Adminis-tration avait lancé, en août 2015, un nouveau mode de règle-ment des créances douanières. Il s’agit d’un nouveau moyen de paiement électronique sécurisé qui permet aux opérateurs économiques accédant au système « BADR » d’acquitter les droits, taxes et redevances en douane simplement par carte bancaire. La finalité est de permettre à tous les opérateurs éco-nomiques qui accèdent audit système et qui sont détenteurs d’une carte bancaire de payer n’importe quelle créance doua-nière sans frais supplémentaires.

De ce fait, le Maroc, assurant notamment la présidence du Conseil de l’OMD, a ainsi fait de la simplification et la déma-térialisation des procédures douanières un chantier permanent et en constante évolution. De bonnes prémices se dessinent alors pour accélérer, dans les années à venir, le processus de perfectionnement de sa douane numérique.

Le numérique constitue un outil incontournable dans le travail de l'administration des douanes et impôts indirects (ADII), en raison de son rôle

dans le renforcement de l'efficacité de l'activité douanière aux niveaux national et régional, a affirmé, lundi à Tan-ger, Hassan Halou, directeur régional du Nord-Ouest de l'ADII. S'exprimant lors d'une cérémonie organisée à l'oc-casion de la célébration de la Journée internationale de la douane (JID), placée cette année sous le signe « la douane numérique pour un engagement progressif », le responsa-ble a souligné que le thème choisi cette année donne un signal très fort aux administrations des douanes au niveau international qui veulent se moderniser, afin de les encou-rager à adopter des nouvelles techniques d'information et de communication, à même de leur permettre à la fois de communiquer avec les usagers particuliers et les opérateurs économiques et de limiter le déplacement des usagers vers la douane pour accomplir leurs transactions.

Dans ce cadre, M. Halou a assuré qu'aujourd'hui, les dé-clarations douanières au Maroc se font via le réseau élec-

tronique de la douane (base automatisée de dédouanement en réseau -BADR-), qui gère 95 pc de l'activité douanière, notant que le numérique offre l'avantage de facilitation de l'activité douanière, de mise à la portée des usagers plu-sieurs services en ligne et de gestion des ressources hu-maines et financières de l'ADII. « L'automatisation et la dématérialisation des procédures constituent désormais les principaux défis à relever par l'ADII aux niveaux national et régional », a-t-il estimé, notant que le système électro-nique permet également à l'administration de disposer des techniques d'analyse des risques et de sélectionner les mar-chandises à être contrôlées.

Le responsable a saisi cette occasion pour saluer les ef-forts inlassables ainsi que le dévouement dont ne cessent de faire preuve les douaniers dans leurs missions de lutte contre la fraude et la contrebande, la promotion du com-merce licite, le contrôle des zones franches et l'accompa-gnement des projets lancés dans le cadre du programme Tanger-métropole, dont la nouvelle marina, le port de pê-che et l'implantation de nouvelles zones industrielles. La

célébration de cette journée par les directions régionales du Nord-Ouest et de Tanger Med, à l'instar d'autres direc-tions à travers le Royaume, qui a commencé depuis le 21 janvier, a été ponctuée d'une programmation riche, portant sur l'organisation d'une opération humanitaire de don de sang, en coordination avec le centre régional de transfu-sion sanguine, et d'une série d'activités à caractère caritatif, artistique et culturel.

Cette cérémonie a été marquée par la remise des Wis-sams royaux de mérite national à des douaniers, décernés à l'occasion du 16ème anniversaire de la Fête du Trône, outre des hommages rendus à des fonctionnaires retraités de l'ADII.

Aussi, des trophées seront décernés, mardi, aux meilleu-res équipes douanières, qui ont pu faire preuve d'esprit d'initiative et d'innovation et réaliser des opérations de contrôle avec excellence, notant que les directions de l'ad-ministration des douanes de Tanger Med et de Tétouan re-cevront le trophée de la lutte contre la fraude.

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LA VOIX DU CENTRE

16 s O C I E T E

Monde rural

Le système de santé, une précarité inquiétante Si, d’une manière générale, équipements médicaux et dotation en médicaments sont à un

niveau jugé relativement satisfaisant par les acteurs de santé, ce qui semble poser le plus de problème touche à l’entretien, à l’organisation des locaux, à l’hygiène et à la sécurité de centres de santé souvent peu accueillants, ainsi qu’au manque de médecins.

Le ministre de la Santé, Elhoussaine Louardi, a récem-ment déclaré que 32 % de l'enveloppe budgétaire allouée par son département aux médicaments, est dédiée, depuis 2013 au monde rural. « La carte sanitaire du Royaume vise à garantir l’accès équitable tant aux équipements biomé-dicaux qu'aux ressources humaines. Depuis 2012, plus de 67 % des médecins ont été affectés dans le monde rural » a-t-il précisé en substance.

Sans minimiser les efforts qui ont été déployés ces der-nières années pour améliorer la qualité des soins au ni-veau du monde rural, il n’en demeure pas moins vrai que la situation sanitaire demeure préoccupante. Selon un rap-port du Groupe de travail « Disparités socio-territoriales et accessibilité aux biens et services de base » de l’ONDH, le manque de ressources humaines dans les centres de santé publics est chronique. Cette situation est encore par-fois aggravée (notamment à Figuig et Azilal) par le peu d’empressement de certains personnels à se maintenir en permanence dans des villages très éloignés des quelques centres urbains de la zone.

Si, d’une manière générale, équipements médicaux et dotation en médicaments sont à un niveau jugé relative-ment satisfaisant par les acteurs de santé, ce qui semble poser le plus de problème touche à l’entretien, à l’organi-sation des locaux, à l’hygiène et à la sécurité de centres de santé souvent peu accueillants, ainsi qu’au manque de mé-decins. Selon le CNDH, le médecin généraliste est consi-déré comme la « porte d’entrée » dans le système de

santé et joue un rôle primordial dans le renforcement de la performance des systèmes de santé.

Le Ministère de la santé, conscient de l’importance du médecin généraliste s’est orienté ces dernières années vers la médicalisation des services de santé de base, particuliè-rement du monde rural, et dans une réflexion sur la valori-sation de la médecine générale et le renforcement des soins de santé primaires. L’importance de la médecine générale dans le système de santé soulignée par les responsables du ministère contraste cependant avec la place qu’elle occupe en tant que discipline au sein des facultés de médecine.

Tous les acteurs institutionnels rencontrés (ministère de la santé et facultés de médecine) reconnaissent que la formation telle qu’elle est dispensée dans les centres hos-pitaliers universitaires n’est pas adaptée à la pratique de la

médecine générale dans les structures de première ligne. D’un autre côté et d’après un avis sur l’accès équitable et généralisé aux soins de santé de base, émis par le Conseil économique, social et environnemental «sur saisine du chef de gouvernement en date du 28 novembre 2012», l’instance consultative n’a pas fait mystère de la difficulté de réformer le secteur de santé.

Priorité aux régions défavorisées

Selon cette instance, il faut d’abord commencer par élaborer une politique nationale de santé qui s’inscrit dans une politique de développement global. Préalable qui com-mande de privilégier une politique nationale de développe-ment qui accorde la priorité aux régions défavorisées du monde rural et aux populations vulnérables et qui agit sur les déterminants de la santé (éducation, accès à l’eau po-table) dans le cadre d’une convergence des interventions sectorielles.

Le CESE appelle également à une coopération organi-que entre les secteurs privé et public. De surcroît, ajoute l’avis du Conseil, cette régionalisation doit être érigée en principe fondamental de planification, d’organisation et

de gestion des services de santé en transférant aux régions les moyens humains, financiers et matériels adéquats. Le Conseil a aussi préconisé de mettre en place des stratégies sectorielles de prévention tenant compte de la transversa-lité de la prévention non transmissibles, des déficiences et du handicap. Et surtout, les experts du CESE ont invité à rendre effective la loi cadre 34-09 relative au système de santé et à l’offre de soins et à l’élaboration d’une carte sanitaire nationale et à celle de schémas régionaux d’offre de soins.

En plus du déficit en matière d’équipements et d’infras-tructures de santé, la situation est encore aggravée par la faiblesse des ressources humaines. Le Maroc est l’un des 57 pays souffrant d’une pénurie aiguë en professionnels de santé avec un ratio de 1,86 pour 1 000 habitants. Ce ratio est inférieur au seuil critique de 2,37 personnels pour 1 000 habitants, calculé par l’OMS pour permettre d’assurer une couverture vaccinale de 80 % des enfants de moins de deux ans, garantir des accouchements assistés pour 80 % des femmes enceintes et assurer une amélioration durable des indicateurs de santé pour l’ensemble de la population. Le ministère de la Santé estime, dans son plan d’action 2012-2016, que le déficit en médecins est de 6 000 et celui des paramédicaux s’élève à 9 000. Selon une autre estima-tion, le Maroc a besoin d’environ 15 000 infirmiers sup-plémentaires pour que le ratio Personnel paramédical par habitant soit optimal. Il est tout à fait normal que dans ces conditions que le monde rural qui en pâtira le plus.

Il est à souligner que l’’intégration des médecins dans le système de soins, notamment dans les zones éloignées et enclavées, selon une véritable approche participative fondée sur la négociation, la définition de missions clai-res limitées dans le temps, ainsi que la mise en œuvre de mesures incitatives, serait sûrement plus productive. A ce propos, l’OMS insiste sur l’importance des incitations fi-nancières et surtout professionnelles. Parmi les obstacles à l’affectation et à la rétention des médecins dans les zones rurales éloignées et enclavées il y a, à tort ou à raison, le sentiment d’injustice et la conviction qu’il est possible d’y échapper en faisant intervenir des relations. Pour essayer de contourner cette difficulté il serait souhaitable d’amé-liorer et de rendre plus transparents les critères d’affecta-tion, par des mesures incitatives.

Par Driss LYAKOUBI

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LA VOIX DU CENTRE

17C U L T U R E

Exposition collectiveHommage à Mohamed KacimiLa Galerie Khmissa du Complexe culturel Sidi

Belyout à Casablanca abrite une exposition collective d'artistes autodidactes intitulée

« Droit de créer », en hommage à l'artiste Mohamed Kacimi. Dédiée aux créateurs autodidactes, cette ex-position collective, qui se poursuit jusqu'au 31 janvier, s'inscrit dans le cadre de la 1ère édition du Forum des artistes autodidactes, initiée par l'Association Création et Communication. Dans une déclaration à la MAP, la présidente de l'Association, Zahra Algo, a indiqué que ce forum artistique, premier du genre au Maroc, est une plateforme qui affirme que les artistes autodidactes font beaucoup de sacrifices pour rejoindre leurs confrères en matière de compétences et de savoir-faire.

Aujourd'hui, les artistes autodidactes sont devenus « une règle d'or voire une exception », a-t-elle dit, notant que l'autodidactisme est la volonté qui engendre l'har-monie intérieure des âmes et que c'est cette harmonie qui a animé le parcours créatif de l'artiste autodidacte Mohamed Kacimi, dont l'œuvre « a brisé les limites en-

tre abstraction et figuration ». « Au titre de cette pre-mière édition, nous voulons bien rendre un hommage à sa mémoire étant donné qu'il compte parmi les plus il-lustres artistes autodidactes à la recherche de nouvelles voies », affirme Mme Algo. Et d'jouter qu'en dehors de la solitude de son art dans son atelier de Rabat, Kacimi a été un personnage social impliqué dans le devenir de son pays, militant actif des Droits de l'Homme y com-pris le droit de la créativité.

L'homme préoccupait Mohamed Kacimi. Il n'a peint pratiquement que des hommes. Hommes sans visages, hommes dont rien n'atteste l'appartenance à notre épo-que. Ils sont plongés dans une éternité qui en fait les contemporains de toujours. L'idée de l'universalisme de l'art était chère à Kacimi et les hommes qu'il peignait représentaient une réalité commune à de nombreux habitants de la Terre. Kacimi a continué à travailler jusqu'aux limites de ses forces.

Le peintre Mohamed Kacimi (1942-2003) a acquis une importance considérable à partir des années 70. Il

était connu non seulement au Maroc, mais en Europe et dans les pays arabes. C'est l'un des rares peintres ma-rocains dont les œuvres étaient vendues par la galerie parisienne Florence Touber. « La Revue noire » lui a consacré un numéro spécial. Le Monde diplomatique faisait régulièrement paraître des reproductions de ses peintures à la première page. Féru de poésie, l'homme avait également publié des livres et avait aussi un sens aigu de l'engagement pour les droits de l'Homme et les causes justes. En dépit de la maladie et d'une fatigue très visible, Mohamed Kacimi n'a jamais cessé son combat pour un monde meilleur.

Prennent part à cette exposition collectives plusieurs artistes autodidactes venus de différentes régions du Royaume : Zaïnab Akrich, Mohamed Afif, Mustapha Asaad Eddine, Loubna Bellamine Janat, Khadija Bent Ahmed, Mohamed Bouafia, Hassan Cheikh, Nada Al Iraqi, Nadia Ouchatar, Halima Slika et Abdeladim Zouin Charkaoui, en plus d'artistes en provenance de Tunisie (Chaima Rihani) et de Suède (Suzan Strandanjer).

Art contemporainLe musée Farid Belkahia ouvrira ses portes en février à Marrakech

La Chine devrait avoir sous peu son centre culturel au Maroc

L 'une des figures emblématiques de l'art contem-porain au Maroc aura bientôt son musée. La Fondation Farid Belkahia vient d'annoncer

l’inauguration du musée Mathaf Farid Belkahia le 12 fé-vrier à Marrakech.

Pendant un an, le nouveau musée exposera les oeuvres de l'artiste mort en 2014 et mettra en lumière ses différen-tes périodes et influences artistiques, "avec un large aperçu sur ses multiples expressions artistiques et la variété des supports et matériaux qu’il a utilisés durant sa carrière", indique la fondation dans un communiqué.

Un colloque sur le thème "Farid Belkahia dans l'his-toire de l'art et les musées" se tiendra le lendemain de l'inauguration.

De nombreuses personnalités marocaines et étrangè-res seront présentes, dont l'artiste et collectionneur qatari Hassan bin Mohamed bin Ali Al Thani, le président de l'Institut du monde arabe Jack Lang, le politologue et écri-vain Gilles Kepel, ainsi que des représentants du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat, du Musée d'art moderne de Doha, de la Tate Gallery de Londres et du Centre Georges Pompidou de Paris.

Seront aussi présents des intellectuels tels que l'histo-rien d'art Brahim Alaoui, l'écrivain et chercheur Moulime Laaroussi, l'historien Jean-Hubert Martin (commissaire de

l'exposition "Le Maroc contemporain" en 2014 à Paris) et le chercheur spécialiste des musées Hamid Triki.

Après des études à Paris et Prague, Farid Belkahia, né en 1934 à Marrakech, a été nommé directeur de l'Ecole des beaux arts de Casablanca en 1962. Il est considéré comme

l'un des fondateurs de l’art moderne et contemporain et icône de la révolution culturelle au Maroc. Il a notamment été contributeur de la revue emblématique Souffles aux côtés de Mustapha Nissaboury, Mohamed Melehi, Moha-med Chebaâ et Abdellatif Laâbi.

B onne nouvelle pour les fans marocains de la culture chinoise. Le premier Centre culturel chinois au Maroc devrait prochai-

nement ouvrir ses portes. C’est ce qui ressort d’une rencontre tenue jeudi 21 janvier à Rabat entre le mi-nistre marocain de la Culture Mohamed Amine Sbihi et le vice-ministre chinois de la Culture, directeur-général de l'administration nationale du patrimoine culturel, Liu Yuzhu.

Un centre chargé de "constituer une passerelle vi-sant la consolidation des relations entre les deux pays dans le domaine du patrimoine culturel (…) tout en incitant le Maroc à ouvrir, à son tour, un centre cultu-rel marocain en Chine afin de faire connaitre la créa-tivité, la culture et les artistes ainsi que les intellec-tuels marocains", a souligné Mohamed Amine Sbihi.

Une ouverture loin d'être anodine puisque le man-darin est très à la mode au Maroc. Il est enseigné non

seulement dans les écoles privées, mais aussi dans les universités. Le premier institut Confucius au Maroc avait ouvert ses portes en 2009.

La rencontre s'est déroulée en présence notamment de l'ambassadeur de la République de Chine au Maroc et s'inscrit dans le cadre d'une visite qu'effectue une délégation chinoise au Maroc (20-24 janvier), avec au menu plusieurs rencontres avec des responsables marocains.

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LA VOIX DU CENTRE

18 s p O R T

La Marocaine des Jeux et des Sports

Fédération Royale Marocaine de Ski et Montagne

Fédération Royale Marocaine de Cyclisme

« NT7ARKO », promouvoir la pratique sportive

Lancement d’un stage de préparation physique

La fête des champions cyclistes

La Marocaine des Jeux et des Sports (MDJS) affirme son soutien au nouveau programme « NT7ARKO » qui a pour objectif d'encourager

la pratique sportive par tous, en présentant le très large éventail des disciplines offertes au Maroc.

Le programme NT7ARKO ambitionne de promou-voir l'exercice physique en mettant à la disposition des téléspectateurs des informations pratiques relatives no-tamment à l'équipement requis, à la nutrition adaptée ainsi qu'au coût financier, souligne MDJS dans un com-muniqué diffusé mardi.

Durant deux mois, à compter du 25 janvier 2016, une capsule quotidienne de 3 minutes sera diffusée le soir en prime time sur la chaîne télévisée 2M, proposant aux Marocaines et aux Marocains de découvrir, chaque jour, un sport différent.

Vingt-cinq disciplines seront présentées lors de cette première vague de diffusion. Les téléspectateurs pour-ront ainsi apprécier des sports populaires et grand public comme le football, le basketball ou le cyclisme, mais également découvrir ou mieux connaître d'autres disci-plines comme la boxe thai, le cross fit, le yoga, l'escrime ou la zumba. Une deuxième vague d'émissions relatives à vingt-cinq autres sports est prévue pour le mois de septembre 2016, précise-t-on de même source.

En permettant, via le soutien à ce nouveau program-me, aux Marocaines et aux Marocains de découvrir de nouvelles disciplines sportives ou d'en démystifier cer-taines, la MDJS réaffirme son statut en tant que parte-naire du sport national conformément à la mission qui

lui a été dévolue par les pouvoirs publics depuis plus de cinquante ans. La Marocaine des Jeux et des Sports a pour mission de soutenir le sport marocain en ver-sant l'intégralité de ses bénéfices au Fonds National de Développement du Sport (FNDS). Ces ressources financières sont destinées à financer les actions des

fédérations sportives et à accompagner les sportifs de haut niveau dans leur formation et leur préparation aux compétitions internationales. Ces ressources permettent également de financer de nombreux projets d'infrastruc-tures sportives, de proximité notamment.

La Fédération Royale Marocaine de Ski et Montagne (FRMSM) a lancé, lundi à Azrou, un stage de préparation physique au profit de

24 skieurs. Selon la FRMSM, ce stage, qui se poursuivra jusqu'au 31 janvier, profite à 6 athlètes de l'équipe nationale locale de ski et 18 athlètes parmi les meilleurs skieurs de clubs des Ligues du nord et du sud dans les catégories U14, U16, U18 et U21, sélectionnés suivant leur classement général de la saison sportive précédente.

Ces skieurs sont encadrés par les membres de la Commission Technique Nationale du Ski Alpin au Centre d'accueil du ministère de la Jeunesse et des Sports à Azrou.

Le programme de ce stage concocté par des

techniciens du ski alpin avec à leur tête Mohamed Oujebbad, président du département ski au sein de la FRMSM, sera axé sur le travail de l'endurance fondamentale notamment le Footing, les accéléra-tions sur distances courtes, les courses en peloton et l'étirement musculaire.

Au menu figure également une préparation phy-sique générale, notamment le traçage d'un circuit qui combine différentes phases: slaloms, accélé-rations, sauts, décélérations et récupérations, re-laxation en fin de séance. Le programme comprend aussi des cours théoriques sur le ski et le règlement de la FRMSM et de la Fédération internationale du Ski, le matériel et son entretien, le règlement d'une

compétition de ski du tirage au sort jusqu'aux déli-bérations et affichage des résultats officiels.

Ces cours comportent aussi une analyse techni-que et biomécanique des différents types de vira-ges en ski alpin suivant la nature du slalom et une projection vidéo des compétitions et commentaires. Ce stage est initié en préparation aux différentes compétitions prévues au calendrier fédéral au titre de la saison 2015-2016 aussi bien au niveau natio-nal qu'au niveau international sachant que la plu-part de ces épreuves restent tributaires des ennei-gements qui font grand défaut cette année, précise la FRMSM.

La Fédération Royale Marocaine de Cyclisme (FRMC), réunie samedi à Fès en assemblée générale ordinaire, a fêté ses champions

cyclistes qui se sont distingués dans différentes échéances nationales et continentales. Le président de la FRMC, Mohamed Belmahi, a fait savoir que cette assemblée qui réunissait l'ensemble des clubs affiliés sous l'égide la Fédération, constitue une occasion propice pour fêter notamment la brillante prestation de l'équipe nationale de cyclisme qui, grâce à son parcours sans faute, a pu décrocher son ticket pour les jeux olympiques prévus à Rio (Brésil 2016) et les championnats du Monde prévus à Doha (Qatar).

Pour M. Belmahi, la tenue de l'assemblée générale de la FRMC loin de l'axe Rabat-Casablanca reflète son adhésion et sa contribution à la réussite de la régionalisation avancée, soulignant dans ce sens que la ville de Fès regorge de cyclistes en herbe, auteurs de bons résultats avec l'équipe « A » ou la sélection nationale « Juniors ». Il a appelé les élus et toutes les potentialités de la cité idrisside à ne ménager aucun effort en vue de donner corps aux pratiquants de la discipline de cyclisme et contribuer à la prospection de jeunes champions capables porter haut le flambeau du cyclisme national.

De son côté, le représentant du comité national olympique marocain (CNOM), Noureddine Benabdenbi,

a souligné la volonté du CNOM visant à accompagner et soutenir la FRMC, notamment après la brillante prestation des équipes nationales dans différentes compétitions locales ou internationales. M. Benabdenbi a, dans ce cadre, fait savoir que la FRMC a réalisé tous les objectifs (100pc) de son contrat-programme avec le ministère de la Jeunesse et des sports, et ce grâce aux résultats précieux décrochés par les équipes nationales et la qualification du Maroc aux jeux olympiques de Rio (Brésil 2016). Cette assemblée a été rehaussée par l'adoption des rapports moral et financier ainsi que la présentation du bilan des activités initiées par la FRMC au titre de la saison 2015.

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

19T E C h N O L O G I E s

Attention, les contrefaçons de fitbit sont légiont !

Cop21 : la technologie au secours du climat?

La liste 2016 des logiciels libres recommandés par l'Etat

Gadget

Evénement

Insolite

Depuis une bonne année, les bracelets connectés ont clairement la côté. Bien souvent avec le succès, arrivent les contrefaçons. Aussi si vous craquez pour un Fitbit, faites attention, 35 000 dollars de faux appareils

ont été saisis à la frontière américaine. Soyez en assuré : si la marchandise a été dénichée chez l’oncle Sam, dans le port de Philadelphie, elle doit certainement être présente sur le territoire Européen, la vigilance est donc de mise. L’US Customs and Border Protection a saisi une cargaison de 350 appareils contrefaits en provenance de Hong Kong, ayant une valeur marchande de 35 000 dollars. Ceux ci auraient sans doute été vendus moins cher que les originaux, mais mieux vaut ne pas prendre le risque. S’ils ne sont pas une menace directe pour l’usager – le plastique peut toutefois causer des allergies – il va de soi que la précision des capteurs n’est pas aussi qualitative qu’avec un modèle certifié. Ce ne sont pas les seules marchandises captées, smartboards et casques Beats furent aussi de la partie. Mais c’est là une situation malheureusement banale : à chaque fois qu’un nouveau gadget devient populaire, les contrefaçons du monde entier pullulent !

Un Mois après la clôture de la COP21, René Trégouët signe cette tribune dans laquelle il revient sur les pistes concrètes pour tenir les engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le 12 décembre dernier, à Paris,

les 195 états participant à la COP21 sont parvenus à un accord qui peut être qualifié d’historique pour lutter contre le réchauffement climatique sans précédent en cours. Dans le texte, l’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2°C. Il prévoit de le maintenir « bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels » et de « poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C ». Et ce « en reconnaissant que cela réduirait significativement les risques et impacts du changement climatique ». A plus long terme, « dans la seconde moitié du siècle », l’objectif est de parvenir à « un équilibre » entre les émissions d’origine anthropique et leur absorption par des puits de carbone (océans, forêts ou, sans que le texte le formule explicitement, enfouissement du CO2). Rappelons que le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a confirmé, après plusieurs études convergentes, l’objectif de baisser de 40 % à 70 % les émissions mondiales d’ici à 2050, pour éviter un emballement climatique incontrôlable. L’accord final est bien sûr le fruit d’un inévitable et difficile compromis entre pays développés et pays émergents et précise que les efforts doivent être accomplis « sur la base de l’équité », et qu’« un soutien doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées. Pour prendre en compte la « dette climatique », les pays du Nord ont promis à ceux du Sud, en 2009, de mobiliser en leur faveur 100 milliards de dollars (91 milliards d’euros) par an, d’ici à 2020. Le texte confirme ce montant mais en fait un plancher, qui est donc appelé à être relevé. De plus, « un nouvel objectif chiffré collectif » d’aide financière devra être présenté « avant 2025 ».

Travailler avec des logiciels libres demandent une bonne dose de travail en amont. Il faut s'assurer que ledit logiciel ne soit pas en fin de vie, qu'il soit compatible avec les documents et le matériel

existants, qu'il soit suffisamment stable, etc. L'État vient ainsi de publier une liste officielle de logiciels libres recommandés pour ses administrations. Le socle interministériel des logiciels libres (SILL) est un document qui référence tout un tas de logiciels libres, dans des catégories diverses, pouvant être utilisés « sans crainte » par les administrations – et par nous, simples particuliers, si l’envie nous en prenait -. Validé le 11 Décembre dernier et tout juste publié, ce sont au total plus d’une centaine de logiciels qui sont proposés, avec leur statut et leur type de licence notamment : de LibreOffice à The Gimp en passant par Thunderbird, pour les plus connus. D’autres, bien plus spécialisés, sont aussi présents : OCS, FreePlane, LibreCAD, GLPI. Pour la petite histoire, le SILL est publié depuis Mai 2013, grâce à Jean-Marc Ayrault, alors Premier Ministre, qui voulait implanter durablement le logiciel libre dans l’administration française.

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

20 A G E N D A

La santé à l’honneurLa 17ème édition de Médical Expo

et la 3ème édition du Salon de la Santé des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) se tiendront, du 24 au 27 mars prochain à la Foire internationale de Casablanca, apprend-on vendredi auprès des orga-nisateurs. Placée sous le thème « Ren-forcement de la coopération islamique pour le développement de la santé », cette édition est initiée par l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC), en partenariat avec le Centre Islamique pour le Développement et du Commerce (CIDC) et sous l'égide du ministère de la Santé et du ministère délégué chargé du Commerce extérieur. Le Centre islamique a invité 56 pays membres de l'OCI pour prendre part aux activités de Médical Expo 2016 et plusieurs pays ont confirmé leur partici-pation, dont la Jordanie, l'Egypte, la Pa-lestine, la Tunisie, la Turquie, l'Inde, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la République du Congo, les Emirats Arabes Unies, le Koweït et le Liban.

SIEL 2016

Le « Waqa » d’Errachidia

Nouvelliste

L'association Al Amal pour l'en-vironnement et le développement à Guelmima (Errachidia) organise du 28 au 31 janvier courant son festival culturel et sportif annuel sous le signe « La valorisation du patrimoine culturel local ». Selon les organisateurs, cette manifes-tation culturelle s'inscrit dans le cadre de la dynamisation du mou-vement culturel et artistique local, la mise en avant et la valorisation du patrimoine culturel et musical de la région, ainsi que la promo-tion des différents produits du ter-roir. Au menu de ce rendez-vous culturel, divers rendez-vous sont programmés. Il connaitra aussi la participation de plusieurs coopé-ratives et associations locales et provinciales. Plusieurs troupes et groupes de musique prendront part à ce festival, alors que, côté sport, des compétitions des arts martiaux, cross-country, pétanque et football sont prévues.

La 13è édition du Prix Mohamed Zefzaf de la nouvelle se tiendra le 5 février prochain à El Jadida, à l'initia-tive de l'Union des Ecrivains du Maroc (UEM), section El Jadida, et la Fon-dation Abdelouahed El Kadiri. Cette édition traitera du « raisonnement il-logique dans les oeuves de Mohamed Zefzaf », dont les travaux littéraires continuent, même après sa dispari-tion, de susciter l'intérêt du monde de la littérature, indique un communiqué de l'UEM-section El Jadida.

Les textes de Zefzaf, tout comme les dialogues contenus dans ses récits, sont toujours d'actualité et contribuent à l'explication de la situation au Ma-roc et dans le monde arabe. Cette ma-nifestation culturelle sera marquée par la participation d'un parterre d'écri-vains et de critiques, dont Abdelmajid Noussi, Al Mustapha Ajmahri, El Ha-bib Daim Rabi, Ali Aït Said et Azzed-dine Maizi.

Festival Forum

Pour un guide éducatif Les participants au 1er Forum

national sur les crèches et les garderies, dont les travaux ont

pris fin dimanche à Marrakech, ont ap-pelé à l'élaboration d'un guide éducatif pour les éducateurs afin d'unifier le cur-ricula des les établissements de l'ensei-gnement préscolaire.

Dans des recommandations ayant sanctionné les travaux de cette rencon-tre organisée sous la présidence d'hon-neur de SA la princesse Lalla Zineb, présidente de la Ligue marocaine pour la protection de l'enfance, les participants ont souligné que ce guide constitue une référence pédagogique pour tous les pro-fessionnels du secteur dans le cadre de l'échange des expertises et du savoir-fai-re entre les intervenants du secteur.

Les participants à ce forum initié par le Bureau régional de la Ligue maro-caine pour la protection de l'enfance à Marrakech ont aussi mis l'accent sur la nécessité de renforcer le partenariat, la coopération et la coordination entre tou-tes les parties œuvrant dans le secteur conformément aux principes et objectifs de la Charte nationale d'éducation et de formation. Ils ont également relevé l'im-portance de motiver les éducateurs et les éducatrices du secteur de l'enseigne-ment préscolaire et la promotion de leurs conditions matérielles à même de leur permettre de contribuer efficacement à

la réalisation des objectifs éducatifs es-comptés.

Les participants à ce forum ont aussi plaidé pour la création d'une cellule permanente de communication pour renforcer la proximité régionale entre les bureaux de la Ligue ainsi que tous les acteurs éducatifs du secteur, à tra-vers les différents réseaux de commu-nication, de sites électroniques, les re-vues, les publications et les documents publiés par la Ligue, appelant à associer la Ligue marocaine pour la protection de l'enfance dans tous les programmes, plans et projets éducatifs relatifs à l'en-seignement préscolaire aux niveaux na-tional et régional.

Les participants ont également appelé à élargir le réseau des crèches et des gar-deries au niveau des bureaux régionaux et locaux de la Ligue marocaine pour la protection de l'enfance à travers toutes

les régions du Maroc, selon des critères objectifs avec comme finalités la pro-motion de l'enseignement préscolaire et l'amélioration de sa qualité. Ils ont aussi mis l'accent sur l'importance de généra-liser l'expérience de la formation conti-nue et de l'encadrement orienté à travers des sessions de formation et des ateliers dont l'objectif consiste à développer les compétences des éducateurs.

Les participants ont aussi insisté sur la nécessité d'augmenter la capacité d'ac-cueil des crèches et des garderies pour être en mesure d'attirer un maximum de bénéficiaires dans le cadre de la gestion rationnelle et la bonne gouvernance du secteur, relevant l'importance de sou-tenir financièrement, pédagogiquement et techniquement la Ligue pour la réa-lisation de ses projets éducatifs dans le cadre de programmes intégrés. Les par-ticipants ont appelé à la réalisation de recherches et des études de terrain dans le domaine de l'éducation et l'enseigne-ment préscolaire et à la création d'une banque de données et de statistiques sur le bilan des réalisations et le développe-ment du secteur en général.

Les travaux du Forum, dont le thème principal porte sur la gestion rationnelle de l'enseignement préscolaire, ont été notamment consacrés à l'examen du rôle des acteurs de la société civile et leur contribution à la réforme du système de

l 'enseignement préscolaire conformé-ment à la Charte nationale de l 'éduca-tion et de la formation, aux moyens de renforcer les relations de coopération entre les différents bureaux régionaux de la Ligue marocaine pour la protection de l 'enfance dans le domaine de l 'édu-cation de la petite enfance, ainsi qu'à l 'échange d'expertise et d'expériences en matière d'enseignement préscolaire, outre le suivi des recherches scientifi-ques et pédagogiques dans le secteur de l 'enseignement préscolaire et le développement des capacités des édu-cateurs de la petite enfance. Le forum a connu la participation des représen-tants des différents bureaux régionaux et locaux de la Ligue, ainsi que des spécialistes et acteurs gouvernemen-taux et non gouvernementaux opérant dans le domaine socioéducatif.

Enseignement préscolaire

Le Caire accueille des Marocains

Des éditeurs marocains partici-pent, avec l'appui du ministère de la Culture, à la 47è édition du Sa-lon international du livre du Caire, prévue du 27 janvier au 10 février. Cette participation s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la culture visant à apporter un appui au livre, à travers notam-ment la promotion de sa présence aux salons internationaux, indique un communiqué du ministère de la culture. Un pavillon de 63 m2, consacré à cette occasion au minis-tère de la culture dans le cadre de l'échange entre le Salon du Caire et le Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (SIEL), sera mis à la disposition des édi-teurs marocains bénéficiant de la politique d'appui du ministère qui prend en charge les frais de fret des livres et de transport des éditeurs.

Salon

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

21Grille Programmes TV / LVC N°468/ 29, 30, 31 janvier-2016

Vendredi

Samedi

Dimanche

13h30 : Mawi’d maâ al majhoul14h15 : JT en dialectes + JT en espagnol14h50 : Fi dilal al islam15h20 : Fi rihab al quora’an15h35 : Amdah nabawiya16h30 : Chooun barlamaniya -R-17h00 : Dessins animés18h00 : Ala bal18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji

19h15 : Khfif drif19h45 : Al hyani20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Adiab la tanam RDV à ne pas manquer 22h50 : Afficher détail Al âam twil RDV à ne pas manquer 23h20 : Dernier bulletin d’information23h35 : Musique des festivals

13h00 : Akhbar addahira + Météo13h15 : Mawa’id riyadiya13h30 : Khir w slam14h00 : JT en dialectes + JT en espagnol14h30 : Majalat al baher

15h00 : Al botola17h00 : Musique des festivals18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji19h15 : Khfif drif19h45 : Une heure en enfer -R-20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Taghrida

23h15 : Afficher détail Sounaâ al fourja RDV à ne pas manquer 23h45 : Dernier bulletin d’information

p R O G R A m m E T V

Vendredi

Samedi

13h10 : Moujaz Riyadi13h39 : Pri14h08 : Taman Al Houb14h23 : Eco News14h24 : Journal Amazigh14h39 : Samhini

15h53 : Qubol hai16h57: Just For Laughs17h14 : Addine Wa Annass18h00: Tourouq Al 3arifine18h18 : Ch'hiwate Maa Choumicha18h28 : Masterchef Le Magazine

19h05 : Samhini20h15 : Info soir20h42 : Que du sport20h49 : Eco news20h56 : Bulletin M21h09 : Capsul21h15 : Almassaiya21h36 : Bulletin M21h44 : Khoud ou jib21h49 : Rachid show23h06 : Houb wa khayl wa Achyaa Vendredi

13h50 : Al mouhtaloune

15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam

13h50 : Film egyptien15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine18h30 : Une heure avant le ftour19h00 : Masrah al jarima

19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : wa9ila houwa

22h05 : Darat liyam22h40 : Caméra Cachée23h30 : Film égyptien

samedi

16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine17h50 : Fatéma18h30 : Une heure avant le ftour19h25 : man dar ldar19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : La 4ème épouse22h05 : Darat liyam22h40 : Countdown23h30 : Film égyptien

13h00 : JT en français + Espagnol13h15 : Khir wa slam13h45 : JT en dialectes + JT en espagnol14h20 : Taghrida -R-16h05 : Téléfilm SNRT : Attoâm -R-17h35 : Canal atlas18:30 : JT en français

18h45 : Choôune barlamania19h15: Khfif drif19h30 : Afficher détail Sada al Ibdâa RDV à ne pas manquer 20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail 45 minutes RDV à ne pas manquer

22h15 : Afficher détail Al aalam arriadi RDV à ne pas manquer23h15 : Dernier bulletin d’information23h30 : Chouk sedra -R-00h15 : Khir lah -R-

14h18 : Journal amazigh14h55 : Plateau sport14h26 : nghaniwha maghribiya15h00 : Championat national de foot17h18 : zina17h56 : natlakaw tama18h44: wach fahamtouna18h53 : Ajyal19h05 : Koune kane19h11: Nikach19h45 : Dar wa Décor

20h15 : Info Soir20h38 : Bulletin Meteo20h41 : Que du Sport21h00 : Al Massaiya21h23 : Bulletin Meteo21h29 : La grande voix de la chanson arabe22h34 : Ntlakawe tema22h36 : KORSA LIVE23h16 : CIN23h19 :Miracle en Alaska

Dimanche

Dimanche

14h50 : Masrah Al jarima – Magazine In-vestigation15h45 : Génération News

16h40 : The Chicago Code – Série Américaine18h15 : Al Mouha9i9oun - Magazine19h10 : Milaf Lini9ach – Magazine20h20 : Journal en arabe20h50 : Nablioun wa Lamhroussa22h10 : L’match – Magazine sportif

23h20 : Journal dernière édition

14h33 : Journal Amazigh15h00 : Festival de Fes de la culture Soufie17h18 : Al Khayt Al Abyad18h13 : Doumou3 Arrijal – Bab Al Khayma19h06 : Nidae19h25: Addine Wa Annass

20h15 : Info Soir20h34: 3lia vs 3alia

20h41: Que Du Sport21h29 : Nghaniwha maghribita

23h50 : Soins à domicile01h06 : Cinestars

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

22 p R O G R A m m E T V

Dimanchesamedi

Vendredi 12h00 :Le bar de l'europe12h10 :Internationales13h00 :Pardonnez-moi13h30 :Le journal de la RTBE14h00 :Coup de pouce pour la planète14h05 :Ccomplètement d'enquête15h15 :Les chefs, la revanche !16h05 :Hélène et les animaux16h59 :Destination phroncophonie17h03 :Kiosque18h00 :64' Le monde en françaus - 1re partie18h23 :LE JT des nouvelles technos18h26 :Météo

13h30 :Le journal de la RTBF14h00 : Le dimanche14h40 :Vivement dimanche16h12 :Tendance XXI16h38 :Acoustic17h06 :300millions de critiques18h00 :64' le monde ne français 1ère partie18h23 :teriennes18h26 :Météo18h30 :64' le monde ne français - 2ème partie18h50 :L'invité19h00 :64' le monde en français - 3ème partie19h05 :Hélène et les animaux

07h00 :Le journal de radio -Canada07h30 :télématin08h00 :télématin08h30 :TV5monde le journal08h42 :Météo08h45 :Le design est partout09h15 :Itineris09h30 :C'est du begle10h00 :Flash info10h04 :Une vie dans les alpes11h00 :TV5monde le journal11h14 :Tout le monde veut prendre ca place11h59 :Les escapades de petitrenaud

Séléction Programmes TV

Magazine Magazine DivertissementFaut pas rêver – Dimanche 31 janvier à 19h, sur TV5

Thalassa – Vendredi 30 janvier à 19h45, sur France 3

Qui chante le plus juste – Vendredi 29 janvier à 19h45, sur France 4

B h o u t a n , un royaume en Himalaya - Au sud la jungle, au nord les sommets de l'Himalaya, et pourtant seuls 150 kilomètres séparent

les deux extrêmes. Nous sommes au Bhoutan, pays du dragon et du yéti. Ce royaume bouddhiste, jamais colonisé, farouchement indépendant, interdit aux étrangers jusqu'en 1970, est toujours géographiquement difficile d'accès mais le voyage en vaut véritablement la peine.

Thalassa vous raconte cette semaine l’une des cités les plus maritimes du monde, là où finit l’Europe et où commence l’Asie. Une ville entre deux continents, où l’histoire s’est écrite depuis l’antiquité, et dont le nom s’est transformé

au gré de ses conquérants : Byzance, Constantinople et aujourd’hui Istanbul… Istanbul est traversée par le détroit du Bosphore, l’axe majeur qui relie la mer noire à la mer de Marmara et à la méditerranée. Une situation exceptionnelle qui a fait d’Istanbul une cité rayonnante, cosmopolite et aujourd’hui résolument moderne.

Cent chanteurs amateurs participent à un karaoké géant. Tous sont munis d'un micro, relié à un ordinateur qui analyse leur chant. Les deux meilleurs candi-dats, ceux qui sont les plus justes et les plus fidèles à la chanson ori-

ginale, se retrouvent dans un match en tête-à-tête. Ils ont alors à interpréter cinq chansons, de la manière la plus juste possible. Le vainqueur gagne une machine à chan-ter et le titre de meilleur chanteur amateur.

Cinéma Magazine DocumentaireLes anges gardiens – Dimanche 31 janvier à 21h10, sur France 4

Les voyages de Leïla – Dimanche 31 janvier à 22h00, sur 2M

Accès privé – samedi 30 janvier à 16h35, sur M6

Antoine Carco, un riche patron de cabaret, doit discrètement transporter de Hongkong à Paris quarante millions de dollars en bons du Trésor. Son vieux copain La

Pince, mortellement blessé par des gangsters asiatiques, lui a fait promettre de remettre à sa mère le petit orphelin de 5 ans qu'il laisse derrière lui, Bao. Antoine se passerait fort bien du bambin, d'autant que la mafia chinoise ne le lâche pas d'une semelle. Aussi remet-il son encombrant petit compagnon à un prêtre français, le père Tarain, cache-t-il son butin dans l'agenda du digne ecclésiastique et regagne-t-il Paris par le même avion. C'est alors que les anges gardiens des deux hommes, chargés de fustiger leurs péchés, interviennent...

Thalassa vous raconte cette semaine l’une des cités les plus maritimes du monde, là où finit l’Europe et où commence l’Asie. Une ville entre deux continents, où l’histoire s’est écrite

depuis l’antiquité, et dont le nom s’est transformé au gré de ses conquérants : Byzance, Constantinople et aujourd’hui Istanbul… Istanbul est traversée par le détroit du Bosphore, l’axe majeur qui relie la mer noire à la mer de Marmara et à la méditerranée. Une situation exceptionnelle qui a fait d’Istanbul une cité rayonnante, cosmopolite et aujourd’hui résolument moderne.

Cette jeune casaouie qui vit de ses passions que sont la photographie et la réalisation, partage avec enthousiasme cha-que moment vécu au gré de ses incroyables voya-ges et aventures. Leïla

Ghandi a été partout : Li-ban, Sénégal, Mali, Brésil, Turquie et la liste est longue, la fièvre des voyages ne la quitte jamais, sa démarche consiste à jeter des ponts entre les différentes civilisations en nous faisant voyager aux quatre coins du globe tout en gardant les pieds sur terre.

Au sommaire Syrie : Ariha, la rebelleLe long de la route de la mort, entre Damas et Alep, la petite ville d'Ariha (100 000 habi-tants) est assiégée par l'armée syrienne.Espagne : après la peur, la co-lère

Depuis le début de la récession, les Espagnols vivent dans la peur constante de l'expulsion. Le marché immobilier s'est effondré et il ne suffit pas de rendre les clés pour s'affranchir de sa dette.Omar Yassine : la résilience par le dessinEn 2003, pendant la guerre, l'Irakien Omar Yassine a perdu son bras droit dans une explosion. Dessinant d'une seule main, il est devenu un artiste reconnu.

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

23D I V E R T I s s E m E N TMots fléchés

L’horoscope

Sudoku

Bélier Taureau Gémeaux Cancer Lion Vierge

21mars - 20 avril 21 avril- 20 mai 22 mai - 21 juin 22 juin - 23 juillet 24 juillet - 23 août 24 août - 2 3 septembre

Balance Scorpion Sagittaire Capricorne Verseau Poisson

24 sept. - 23 octobre 24 octobre. - 22 nov. 24nov. - 21 des. 22 des. - 20 janvier 21 janvier. - 19 fév. 20 fév. - 20 mars

Quelques turbulances sur le plan affectif. Seul moyen de limiter les dégâts : soyez conciliant, gardez l’esprit ouvert et ouvrez votre coeur au dialogue. Célibataire, un événement inattendu viendra animer la fin de la semaine. Professionnellement, votre esprit d'initiative et d'entreprise se manifestera pour soutenir votre ambition. Vous n'aurez pas peur du risque, et cela vous réussira.

Trouvez votre équilibre. Vous passerez cette semaine, d’un état à un autre sans vous sentir apaisé. Ce comportement anarchique risque de vous épuiser et de désorienter votre entourage. En couple, quelques nuages survolent votre Ciel, il faudra privilégier le dialogue et la compréhension mutuelle pour que tout rentre dans l’ordre.

Faites-vous confiance. Vous risquez ces jours-ci de perdre un peu d'autonomie ou de vous sentir critiqué. Entourez-vous de personnes optimistes. Vous apprécierez plus que d’habitude votre petit confort. En couple, faites l'effort de laisser vos soucis sur le paillasson et n'ennuyez pas votre conjoint avec vos préoccupations professionnelles.

Une joyeuse exaltation vous saisira. Profitez de ce courant offert par Mercure pour faire la part de l'illusion et de la réalité et pour garder votre lucidité en toutes circonstances. Vous tiendrez absolument à tout diriger dans votre foyer. Votre idéal sentimental pourrait enfin voir le jour. Si vous êtes célibataire, une rencontre pourrait intervenir cette semaine et faire prendre un tournant nouveau à votre existence.

Petit passage à vide à prévoir. Mais vous retrouverez immédiatement après un dynamisme percutant qui vous permettra de repartir sur les chapeaux de roues. Vous vous ferez même un plaisir d'entrer en compétition avec autrui. Vous aurez de la chance dans le domaine de l'amitié et dans vos restions professionnelles. Santé, prenez garde à une petite fragilité.

Votre chance sera meilleure que d'habitude. Voilà qui devra vous réjouir un peu et vous aider à combattre le sentiment de défaitisme qui vous assaille depuis un certain temps. Dans la foulée, prenez quelques bonnes résolutions. Vous serez généreux et magnanime. Continuez dans cette voie : c'est celle du bonheur. Cherchez à faire

Foncez ! Professionnellement cette semaine, vous pourrez mettre la dernière touche à vos projets les plus importants et élaborer une stratégie basée sur l'efficacité. Vous aurez les meilleures chances de mener à bien vos entreprises et saurez habilement convaincre les plus sceptiques.

Tout roule côté coeur ! Vous profiterez d'une vie affective harmonieuse, paisible et sécurisante. La ferveur ne sera pas exclue, bien au contraire. Certains mettront à profit d'aussi heureux soutiens pour se fiancer, se marier, ou redonner un peu de folie à leur couple déjà formé. Vous pourrez beaucoup plus facilement renoncer

Bonne nouvelle. Les Astres favorisent les activités intellectuelles cette semaine. Vous pourrez mettre en valeur votre vivacité d'esprit, votre sens des contacts. Vous serez plus tenace, plus accrocheur que jamais. Pourtant, des contretemps imprévus risquent de retarder certains projets professionnels importants. Malgré votre bon caractère et votre gentillesse

Votre Ciel s’éclaircit. Professionnellement, il faut vous attendre à des évolutions rapides des situations en cours. Prudence toutefois si vous vous déplacez, attendez-vous à des retards, contretemps, ou bien à des perturbations. Socialement, vos relations avec vos proches seront peut-être plus compliquées que d’habitude.

Prenez soin de votre santé. Votre alimentation sera au centre de vos préoccupations cette semaine. Ce sera le bon moment pour prendre de bonnes résolutions et vous mettre à manger plus sainement. L’équilibre est la clef de voute d’une bonne santé. Professionnellement, ne vous laissez pas désorienter par les changements dans votre travail.

Le Soleil brille. Rien de plus positif que ce climat astral, qui permettra des actions spectaculaires. Vous pourrez prendre des risques... sans grand risque, car la chance s'entêtera à rester avec vous. Si vous êtes en pleine bagarre, réjouissez-vous, car vous aurez tous les atouts en main. Votre vie familiale sera plutôt calme : non pas ennuyeuse,

Solutions N°467

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N°468 Du 29 au 04 février 2016

LA VOIX DU CENTRE

24 m I C R O T R O T T O I R

LVC vous recommande…Lumière du monde La hantise des paysages sublimes

En vacances avec sa famille dans le sauvage Montana, Dave Robicheaux est troublé par une succession d'événements étranges qui laissent penser qu'une présence vénéneuse hante ces paysages sublimes. Dans cette vingtième aventure, Dave Robicheaux affrontera son adversaire le plus diabolique. Traduit de l'anglais (États-unis) par Christophe MERCIER ; Genre : Policier ; Collection : Rivages/Thriller ; Grand format | 750 pages. | Paru en : Janvier 2016 ; Editions : Rivages.

Burke naît le 5 décembre 1936 au Texas et passe son enfance sur la côte entre le Texas et la Louisiane. Il est issu d'une famille pauvre: son père, comme celui de son personnage Dave Robicheaux, est ouvrier dans une raffinerie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fréquente l'école catholique, où il découvre sa vocation d'écrivain. Il poursuit ses études à l'Université de Louisiane du Sud-Ouest ainsi qu’à l’Université du Missouri-Columbia d’où il sort diplômé d'un baccalauréat en arts puis d'une maîtrise en arts dans les domaines de la littérature et du journalisme. A l'université, Burke rencontre Pearl, native de Pékin qui a fui le communisme. Le mariage a lieu en 1960.

James Lee BURKE

Quels remèdes à ce fléau ?Hécatombes sur la route

Zoubida Ait Batahar

Fatima Guendoufi

El Housaine Oulmouden

Najib Litefti

Mohamed Haida Mouiss

Hassan Id El Mouden

Femme au foyer

Femme au foyer

Jeune commerçant

Gérant de société

Cadre associatif

Agriculteur

Pour ma santé, j’aime beaucoup marcher et j’uti-lise rarement les moyens de transport. Personnellement, je constate qu’on n’est plus en sécurité sur le trottoir, pourtant il s’agit d’un es-pace où en principe on doit se sentir à l’aise. Malheu-reusement, ce n’est pas le cas. Le piéton ne se sent plus en sécurité à cause de comportements inciviques de certains chauffeurs qui n’hésitent pas à garer leurs voitures sur le macadam ou certains propriétaires de cafés qui inves-tissent illégalement cet espace public en obligeant les gens à marcher sur la route à leurs risques et périls. Il est temps d’appliquer les lois en vigueur pour ne pas exposer la vie des milliers de piétons en danger.

Malheureusement, plusieurs personnes ont perdu la vie à cause de l’irresponsabilité de certains conducteurs, de l’état vétuste des moyens de trans-ports et du délabrement du réseau routier. On ne peut pas arriver à bout de ces tragédies sans prendre, comme on dit, les taureaux par les cornes. Il est devenu urgent d’appliquer la loi dans toute sa rigueur et d’être intraitable avec les fous du volant. Il est impardonnable que les responsables des drames de la route ne répondent pas de leurs actes qu’on peut qualifier de criminels. Il est temps de multiplier les campagnes de sensibilisation de choc en vue de secouer les consciences.

Le Maroc est un pays qui se développe et qui est même cité en exemple comme l’un des pays du sud en pleine mutation. Cette belle image est un peu écornée par le grand nombre d’accidents enre-gistrés annuellement et ce, malgré un code de la route contraignant et les cam-pagnes de sensibilisation. Les responsables concer-nés ne cessent de déployer de grands efforts pour mettre un terme à cette hécatombe, mais pour le moment sans résultats probants. A mon humble avis, la priorité doit être donnée à la sensibilisation. Il faut agir et sans tar-der sur les mentalités. On constate malheureusement que plusieurs chauffards, de tous âges, sont peu respectueux de l’application du code de la route.

Malgré les efforts entre-pris et les mesures prises en matière de sécurité routière, le nombre d’acci-dents de la circulation est en nette progression. On constate aussi que ces acci-dents font de plus en plus de victimes. Les causes de cette guerre des routes sont nombreuses. On peut citer en premier lieu l’irrespon-sabilité de certains conduc-teurs qui mettent en danger leur vie et celle des autres. En plus, certaines routes sont dans un état vétuste alors que d’autres ne sont plus adaptées au trafic compte tenu du nombre de véhicules qui ne cesse d’augmenter au fil du temps. D’un autres côté, il est devenu indispensable d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.

Le Maroc occupe une place peu enviable dans le domaine de la sécurité routière. Les ac-cidents graves de la circulation sont devenus quasi-quotidien-nes. Toutes les mesures prises n’ont pas réussi à endiguer ce phénomène inquiétant. Nous ne disposons pas d’études et de recherches scientifiques et sociologiques pour expliquer les raisons réels de cette triste réalité aux conséquences psy-chologiques, sociologiques et économiques désastreuses. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi le nombre d’accidents ne cesse d’augmenter alors que les contrôles sont devenus plus nombreux et plus rigoureux. Il est très facile d’imputer la responsabilité à telle personne ou tel responsable, alors que nous sommes tous responsables. Changeons de com-portements et le résultat ne sera que meilleur.

Au niveau du monde rural les accidents de la circu-lation ne sont pas aussi nombreux qu’en ville. Ce-ci-étant, certains chauf-feurs roulent à vive allure en campagne sans se sou-cier des pauvres passants. Chez nous les piétons sont en danger de manière per-manente, notamment au moment ils veulent tra-verser la route d’un endroit à un autre. Les agents chargés de la circulation établissent des contrôles au niveau de plusieurs villages, mais ils ne peuvent pas se trouver par-tout. J’estime que le nombre des accidents de la circulation ne peut pas être réduit tant qu’il y a plusieurs conducteurs inconscients. C’est en changeant de comportement, qu’il y aura moins d’accidents et de victimes.