La voix du centre 467

24
Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 467- Semaine du 22 au 28 janvier 2016 - Prix: 5 DH (Page12-13) Editorial (Page 04-08) 2016, accélérer les réformes Il faut rappeler le calendrier, il est contraignant. Un nouveau gouvernement a été investi à la fin janvier 2012 sur la base d’un programme devant se décliner durant la présente législature. Celle-ci finit à la fin de l’été prochain. Où en est-on ? Et comment évaluer ce qui a été entrepris mais aussi ce qui l’a pas encore été ? Si ce cabinet proclame à l’envi ses réalisations dans différents domaines, il reste encore à faire. C’est le secrétaire général du gouvernement qui, dans son rapport annuel 2015, met le doigt sur ce dossier. Il a cité notamment, pour ce qui le concerne, l’achèvement de l’opérationnalisation de la Constitution de 2011 et ce à travers des instances et des conseils de divers ordres. Il faut donc redoubler d’efforts et accélérer le rythme pour pouvoir boucler ce chantier institutionnel encore au milieu du gué. Mais il y a plus. Référence est faite ici à des secteurs qui appellent une forte dose de volontarisme. La réforme fiscale est l’un d’entre eux. Des retouches ont été faites, ici et là, mais les orientations générales définies par les assises d’avril 2013 n’ont pas vraiment connu une traduction significative : tant s’en faut. Pour ce qui est de la lutte contre la corruption et de la moralisation de la vie publique, il est difficile d’identifier de grandes avancées ; d’ailleurs, même le discours officiel est devenu bien discret à cet égard. La démocratie participative – l’un des marqueurs de la philosophie de la Constitution – reste également à la peine. Et le déficit du dialogue social, si besoin était, témoigne bien de cette situation. C’est dire que pour les mois qui restent, il importe qu’une nouvelle méthodologie de gouvernance soit mise en œuvre. Ce sera à marche forcée, sans doute. Le consensus sera difficile, assurément. Mais il faut honorer son mandat et pouvoir se présenter devant les électeurs, avec une reddition des comptes, et les inviter à faire, le moment venu, un choix électoral conséquent. Une contrainte qui ne peut qu’aider à réhabiliter les citoyens avec la politique, les partis et leurs représentants. (Page 03) (Page10) (Page 11) (Page 09) Sahara : la Suède remet les pendules à l'heure Refonder l'école et renforcer la compétitivité de l'université Un livre de Taieb CHKILI Dynamisation des structures et mobilisation pour les élections Conseil national du MDS Où est la place de la société civile ? L'adhésion des salafistes au MDS Bilan globalement positif du Président Obama malgré quelques défaillances Discours sur l’état de l’Union Succès de la diplomatie marocaine El Pais (Madrid) Par Lahcen BROUKSY* Balle au centre Délire et hystérie L’islamophobie marche bien ; c’est désormais un marché électoral et politique commode. Pour une extrême droite française et européenne. Pour les néo-conservateurs américains du « Tea Party » qui en font un thème majeur de campagne électorale. Ainsi un certain Rand Paul, candidat à l’investiture républicaine, est allé encore plus loin en demandant la déchéance de nationalité pour terrorisme ou présomption de terrorisme des citoyens américains originaires de 30 pays jugés à « haut risque » dont le Maroc. Il y a plus extrémiste que lui, tel ce Donald Trump qui, lui, a proposé d’empêcher militairement tous les musulmans d’entrer dorénavant sur le territoire américain. Dialogue des cultures et des religions, disent-ils souvent ? Pour l’heure, le délire le dispute chez eux à l’hystérie ! Par Jawad KERDOUDI (*)

Transcript of La voix du centre 467

Page 1: La voix du centre 467

Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 467- Semaine du 22 au 28 janvier 2016 - Prix: 5 DH

(Page12-13)

Editorial

(Page 04-08)

2016, accélérer les réformes

Il faut rappeler le calendrier, il est contraignant. Un nouveau gouvernement a été investi à la fin janvier 2012 sur la base d’un programme devant se décliner durant la présente législature. Celle-ci finit à la fin de l’été prochain. Où en est-on ? Et comment évaluer ce qui a été entrepris mais aussi ce qui l’a pas encore été ?

Si ce cabinet proclame à l’envi ses réalisations dans différents domaines, il reste encore à faire. C’est le secrétaire général du gouvernement qui, dans son rapport annuel 2015, met le doigt sur ce dossier. Il a cité notamment, pour ce qui le concerne, l’achèvement de l’opérationnalisation de la Constitution de 2011 et ce à travers des instances et des conseils de divers ordres. Il faut donc redoubler d’efforts et accélérer le rythme pour pouvoir boucler ce chantier institutionnel encore au milieu du gué.

Mais il y a plus. Référence est faite ici à des secteurs qui appellent une forte dose de volontarisme. La réforme fiscale est l’un d’entre eux. Des retouches ont été faites, ici et là, mais les orientations générales définies par les assises d’avril 2013 n’ont pas vraiment connu une traduction significative : tant s’en faut. Pour ce qui est de la lutte contre la corruption et de la moralisation de la vie publique, il est difficile d’identifier de grandes avancées ; d’ailleurs, même le discours officiel est devenu bien discret à cet égard. La démocratie participative – l’un des marqueurs de la philosophie de la Constitution – reste également à la peine. Et le déficit du dialogue social, si besoin était, témoigne bien de cette situation.

C’est dire que pour les mois qui restent, il importe qu’une nouvelle méthodologie de gouvernance soit mise en œuvre. Ce sera à marche forcée, sans doute. Le consensus sera difficile, assurément. Mais il faut honorer son mandat et pouvoir se présenter devant les électeurs, avec une reddition des comptes, et les inviter à faire, le moment venu, un choix électoral conséquent. Une contrainte qui ne peut qu’aider à réhabiliter les citoyens avec la politique, les partis et leurs représentants.

(Page 17)(Page 15)(Page 17)

(Page 03)

(Page10)

(Page 11)

(Page 09)

Sahara : la Suède remet les pendules à l'heure

Refonder l'école et renforcer la compétitivité de l'universitéUn livre de Taieb CHKILI

Dynamisation des structureset mobilisation pour les élections

Conseil national du MDS

Où est la place de la société civile ?

L'adhésion des salafistes au MDS

Bilan globalement positif du Président Obama malgré quelques défaillances

Discours sur l’état de l’Union

Succès de la diplomatie marocaine

El Pais (Madrid)

Par Lahcen BROUKSY*

B a l l e a u c e n t r e

Délire et hystérieL’islamophobie marche bien ; c’est désormais un

marché électoral et politique commode. Pour une extrême droite française et européenne. Pour les néo-conservateurs américains du « Tea Party » qui en font un thème majeur de campagne électorale. Ainsi un certain Rand Paul, candidat à l’investiture républicaine, est allé encore plus loin en demandant la déchéance de nationalité pour terrorisme ou présomption de terrorisme des citoyens américains originaires de 30 pays jugés à « haut risque » dont le Maroc. Il y a plus extrémiste que lui, tel ce Donald Trump qui, lui, a proposé d’empêcher militairement tous les musulmans d’entrer dorénavant sur le territoire américain. Dialogue des cultures et des religions, disent-ils souvent ? Pour l’heure, le délire le dispute chez eux à l’hystérie !

Par Jawad KERDOUDI (*)

Page 2: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

2

Reporter-

A C T I V I T é s R O y A L E s

Sommaire05. « Redoubler d’efforts dans la mobilisation » : Mahmoud Archane, Président du Conseil de la Présidence du MDS06. « Appel à la mobilisation » : Naima MEKAOUI, membre de l'organisation de la femme MDSEvènement12. Un livre de Taieb CHKILI : Refonder l'école et renforcer la compétitivité de l'université

Politique03. L'adhésion des salafistes au MDS09. Où est la place de la société civile ?10. Discours sur l’état de l’Union : bilan globalement positif du Président Obama malgré quelques défaillancesSpécial : conseil national du mds04. « Servir les citoyens » : Khalla Saidi, Président du Conseil national

Le MDS rend hommage à la mémoire du défunt souverain

Commémoration du 17e anniversaire de la disparition de Feu S.M. le Roi Hassan IIS.M. le Roi, Amir Al-Mouminine, préside une veillée religieuse

SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mou-minine, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le

Prince Moulay Rachid et de S.A. le Prince Moulay Ismail, a présidé, mercredi au Mausolée Moham-med V à Rabat, une veillée religieuse en commé-moration du 17ème anniversaire de la disparition de feu S.M. le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme en Sa sainte miséricorde.

La veillée religieuse a été marquée par la récita-tion de versets du Saint Coran et la déclamation de panégyriques du Prophète Sidna Mohammed, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur Lui. A cet-

te occasion, le Souverain, accompagné de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de S.A. le Prince Moulay Is-mail, S'est recueilli sur les tombes des regrettés Souverains, feu S.M. le Roi Hassan II et feu S.M. le Roi Moham-med V. Le Souverain S'est également recueilli sur la tombe de feu S.A.R. le Prince Moulay Abdellah.

A l'issue de cette veillée religieuse, des prières ont été élevées pour le re-pos de l'âme de feu S.M. le Roi Hassan II et de feu S.M. le Roi Mohammed V, implorant le Très-Haut d'avoir les re-grettés Souverains en Sa sainte misé-ricorde.

Des prières ont également été dites pour préserver et assister Sa Majesté le Roi Mohammed VI et couronner de succès Ses actions et initiatives pour le bien-être et la prospé-rité de Son peuple fidèle. L'assistance a également imploré le Très-Haut pour combler le Souverain en les personnes de S.A.R. le Prince Héritier Moulay El Hassan, de S.A.R. le Prince Moulay Rachid et de l'ensemble des membres de l'illustre famille

Royale. Ont assisté à cette veillée religieuse, le Chef du gouvernement, le président de la Chambre des Conseillers, des Conseillers de S.M. le Roi, les membres du gouvernement, les présidents des ins-tances constitutionnelles, les représentants du corps diplomatique islamique accrédité à Rabat et plusieurs autres personnalités civiles et militaires.

La direction du MDS a rendu hommage à la mémoire de feu SM Hassan II. La délégation s'est recueillie sur la tombe de défunt souverain dont l'oeuvre et le règne ont édifié un Etat moderne engagé dans le développement et le progrès social.

S.A.R. la Princesse Lalla Meryem préside une veillée religieuse à la mosquée Assouna à Rabat

Page 3: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

3p O L I T I q U EL'adhésion des salafistes au MDS

Lors du conseil national du MDS en juin dernier, des dizaines de salafistes avaient athéré à cette formation. Cet acte continue de nourrir de nombreux commentaires dans la presse et les milieux politiques. Le quotidien madriléne El Pais a consacré le lundi 18 janvier courant un article à ce sujet signé par ce correspondant au Maroc Fransisco Peregil. Nous le publions ci-dessous avec sa traduction en français

lundi 18 janvier 1016

Page 4: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

4

Abdessamad Archane, Secrétaire général du MDS

Abdessamad Archane : Il s’agit d’une rencontre très importante car elle se tient dans une année d’élections. Dans cette optique, cette session a fait le bilan des dernières élections communales et régionales. Elle a été aussi l’occasion de faire une autocritique et d’établir une évaluation des résultats obtenus lors de ces élections, ainsi que celles relatives à la Chambre des Conseillers. Nous nous sommes également penchés, lors de cette réunion, sur les prochaines échéances électorales relatives à la Chambre des Représentants. A cet égard, nous avons demandé à nos militants au niveau des provinces et des régions de porter leur choix sur les personnes ayant la capacité de représenter dignement notre parti, le MDS, et surtout d’établir un contact permanent et direct avec les populations. Une action de proximité et de terrain. Nous leur avons, en outre, demandé de sensibiliser les populations afin de voter massivement lors des prochaines élec-tions législatives.

Abdessamad Archane : Les dernières élections ont été pour nous des motifs de fierté et de satisfaction même si nous pensons que nous pouvons encore faire mieux au-delà de bons résultats enregistrés lors de ces scrutins. A cet effet, je voudrais dire qu’il ne s’agit pas de recette magique. Cette évolution est le fruit d’un travail de proximité assidu et en profondeur que nous avons mené auprès des électeurs à travers un programme de développement intégré, de solidarité et d’entraide que prône notre parti. En effet, nous avons toujours mis l’accent sur le travail de proximité et nous saisissons chaque réunion, avec nos militants, pour leur demander d’être à l’écoute des requêtes et des doléances des popu-lations. Nous pensons que les résultats obtenus, lors des dernières élections, étaient satisfaisants. Cependant, j’ai l’intime conviction que nous pouvons mieux faire et obtenir de meilleurs scores. C’est d’ailleurs la volonté exprimée par l’ensemble des membres du bureau politique du parti. Nous estimons que la position actuelle du MDS augure un avenir meilleur et nous allons déployer plus d’efforts pour y aboutir.

Abdessamad Archane : Nous avons un programme qui s’inscrit dans la continuité car il s’articule autour du bien être social, l’entraide et la solidarité. Nos ambitions ne sont pas démesurées mais appropriées aux moyens dont nous disposons. Si nous arrivons à décrocher une dizaine de sièges lors des prochaines élections législatives nous aurons, peut-être, à ce moment-là, atteint les objectifs que nous nous sommes assignés. C’est un travail de longue haleine et je pense qu’avec la mobilisation de nos militantes et militants, nous réaliserons ce résultat.

La Voix du Centre : Quelle analyse faites-vous de cette 4ème Session ordinaire du Conseil national du MDS ?

La Voix du Centre : A propos des élections, les dernières consultations ont été couronnées de succès pour le MDS. A votre avis, comment expliquez-vous ce résultat ?

La Voix du Centre : Quelles sont vos ambitions pour les prochaines élections en cette année 2016 ?

C O N s E I L N A T I O N A L D U m D sSpécial

Khalla Saidi, Président du Conseil national

« Nous pouvons faire mieux »

« Servir les citoyens »

« C’est une réunion élargie du Conseil national du MDS qui s’inscrit dans la durée et de ma-

nière régulière. La réunion d’aujourd’hui s’est penchée sur plusieurs questions qui préoccupent les Marocains dont la ques-tion de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale. En effet, nous sommes tous appelés à œuvrer inlassablement pour la consolidation des acquis par le ren-forcement de la diplomatie parallèle. A titre indicatif, j’ai été membre de la délégation marocaine ayant participé au dernier Sommet +Africités+ de Johan-nesburg, en Afrique du Sud. Je me suis rendu compte, lors de cette rencontre internationale, que la diplomatie paral-lèle peut porter ses fruits. Il faut, à cet égard, que tous les militants et tous les partis politiques fassent autant. Il y aussi d’autres points qui étaient aussi à l’ordre du jour tels que la langue d’enseigne-ment. Aujourd’hui, certaines voix se sont élevées pour parler du retour à la langue française concernant l’enseignement des matières scientifiques au secondaire. A

cet effet, j’ai demandé, lors d’une réu-nion, à certains de nos concitoyens, qui ont inscrit leurs enfants à la mission fran-çaise, de ne pas participer à un débat qui ne les concerne pas car c’est à nous qui avons inscrit nos enfants à l’école publi-que d’en débattre. L’un des autres points essentiels qui a été débattu aussi, lors de notre réunion, a concerné les prochaines élections qui pointent à l’horizon. Ce sera l’occasion pour choisir des hommes et des femmes qui remplissent un certain nombre de conditions, parmi lesquelles la compétence, l’honnêteté, la probité et le patriotisme pour les présenter à l’électorat marocain. Notre message aux citoyens est de voter pour les candidats intègres et honnêtes, abstraction faite de leur appartenance politique. En ce qui nous concerne, les intérêts suprêmes de notre pays sont au-dessus de toute autre considération. Notre but ultime est de servir les intérêts des citoyens et nous n’avons pas de calculs politiciens pour cela ».

Dossier réalisé par Mamady SIDIBE et Driss LYAKOUBI

Page 5: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

5C O N s E I L N A T I O N A L D U m D s

« Redoubler d’efforts dans la mobilisation »Mahmoud Archane, Président du Conseil de la Présidence du MDS

Spécial

« Tout d’abord, je voudrais adresser mes vifs remerciements aux militantes et militantes du parti qui ont répondu

massivement à notre invitation. Je voudrais également saluer les candidats du MDS ayant réussi lors des élections communales et régio-nales de l’été dernier. Je rends aussi hommage aux frères et sœurs qui ont présenté leurs can-didatures à ces élections mais qui n’ont pas pu décrocher de sièges. Ils ont déployé d’énormes efforts pour faire connaître aux électeurs les valeurs du parti, son programme ainsi que ses préoccupations. Peut-être que la réussite pour certains candidats n’était pas au rendez-vous, mais c’était une étape où ils ont acquis une certaine expérience qui leur sera utile dans le futur. Je saisis cette occasion pour vous de-mander de redoubler d’efforts, sachant que les prochaines élections législatives se rappro-chent que je considère comme un nouveau dé-collage pour notre parti. Malgré l’importance des élections communales, régionales et celles de la Chambre des Conseillers, les prochaines élections législatives vont définir le véritable équilibre des forces au sein du paysage politi-que national. C’est pour cela que je m’adresse à l’ensemble des militants et des sympathisants pour dénicher les personnes disposant des qua-lités intellectuelles et morales requises qui peuvent donner au MDS la place qu’il mérite et répondre aux attentes des citoyens. Nous avons un parti connu pour sa probité et son in-tégrité grâce à ses responsables, ses militants et militantes, ses principes et ses orientations. Un parti très attaché à ses valeurs sacrées. De ce fait, notre parti est le mieux qualifié pour réaliser des résultats à la hauteur de ses espé-rances. Le but ultime de notre présence sur la scène politique nationale est de servir l’inté-rêt suprême de la Nation et également d’attirer

l’attention des responsables sur certaines déri-ves qui peuvent surgir comme c’est le cas du discours politique actuel de certains partis qui n’honore nullement l’action politique nationale dans le sens noble du terme. Nous estimons que le domaine politique doit être considéré comme une école pour éduquer les générations futures et les responsables de demain.

Je saisis, enfin, cette occasion pour demander à nos militantes et militants de redoubler de vi-gilance concernant la question de notre intégrité territoriale pour déjouer les manœuvres de nos

adversaires et de notre voisin l’Algérie. Nous de-vons renforcer notre front intérieur et nous mo-biliser derrière SM le Roi Mohammed VI pour relever tous les défis qu’affronte le Royaume. Les responsables politiques et gouvernementaux doivent être également à la hauteur pour que le processus démocratique de notre pays satisfasse les espérances et ne soit pas source de suspicion et de doute. La transparence doit être respectée lors des prochaines élections qui doivent refléter fidèlement le verdict des urnes ».

Abdelkrim Chadli, Coordinateur du MDS Grand Casablanca

« Réaliser un saut qualitatif et donner une nouvelle impulsion au parti »

« La réunion du Conseil na-tional du MDS constitue une occasion pour ren-

contrer les différentes sensibili-tés du parti, notamment ceux qui ont réussi lors des dernières élec-tions communales et régionales. C’est aussi une opportunité pour ouvrir un débat et d’établir un contact direct avec les différents militants du parti. La rencontre d’aujourd’hui constitue l’occa-sion idoine pour discuter les dif-férentes questions qui intéressent le parti, plus particulièrement les prochaines échéances électorales. Nous avons espoir, par la grâce de

Dieu, que nous allons, à ce sujet, enregistrer de meilleurs résultats, réaliser un saut qualitatif et don-ner une nouvelle impulsion au parti. L’avenir du MDS est pro-metteur et pour qu’il progresse il est important de conjuguer les efforts de tous les militants. La réussite est tributaire de la ferme volonté de l’ensemble des mili-tants et des sensibilités du parti d’aller de l’avant pour aboutir aux objectifs escomptés. Notre action doit s’inscrire dans la du-rée et nous devons nous armer de patience pour cela ».

Page 6: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

6

Mustapha Boumehdi, Secrétaire général de la Jeunesse MDS

« J’estime que cette quatrième réunion élargie du Conseil na-tional du MDS qui se tient sous

le thème « Les prochaines échéances électorales et le processus démocratique » est très importante à plusieurs titres et arrive à point nommé. Tout d’abord, nous sommes à quelques mois des pro-chaines échéances électorales législati-ves et cette rencontre nous a permis de mieux nous y préparer. A cet égard, nous avons abordé les prochaines élections parlementaires en mobilisant tous nos moyens matériels et humains, afin de donner à notre parti la place qu’il mérite

surtout que le MDS a enregistré, lors des dernières échéances électorales, des ré-sultats qui nous permettent d’espérer un avenir meilleur. Cette réunion a été aus-si l’occasion pour discuter de la tenue des prochains congrès des organisations parallèles de notre parti, parmi lesquels celui de la Jeunesse MDS. A cet effet, notre instance tiendra son 2ème congrès au mois de mars prochain pour renouve-ler ses structures dans le but d’appuyer les différentes actions du parti et qui vi-sent à contribuer à la promotion de la vie politique, sociale, économique et cultu-relle de notre pays ».

C O N s E I L N A T I O N A L D U m D sSpécial

Khadija Ben Rahhal, Présidente du réseau régional des conseillères d’El Jadida, coordinatrice du MDS

« Le MDS est un parti où je me suis vraiment retrouvée et où je me sens à l’aise. Il répond par-

faitement à mes convictions et mes at-tentes. Cette réunion élargie du Conseil national, qui a été consacrée aux pro-chaines échéances législatives, nous a permis de discuter de la participation de nos militantes aux prochaines élections législatives à la fois en tant qu’électri-ces mais aussi en tant que candidates. A cet effet, nous allons œuvrer au ren-forcement de la présence féminine, que

ce soit à l’intérieur des instances du parti ou au sein de la prochaine Cham-bre des Représentants. Nous sommes convaincus que cette réunion élargie va permettre à nos militantes de consoli-der davantage leur position au sein de notre parti pour mieux nous préparer aux prochaines élections parlementai-res. L’optimisme est de mise et notre parti ne cessera de progresser grâce à l’ensemble de ses militants, hommes et femmes ».

« Appel à la mobilisation »

« Mieux nous préparer aux prochaines élections »

« Notre 2ème congrès au mois de mars prochain »

Naima MEKAOUI, membre de l'organisation de la femme MDS

D ans son intervent ion Mme MEKAOUI Naima a tenu à fé l i -

c i ter M. Mahmoud ARCHA-NE jour son élect ion à la deuxième Chambre ainsi que M. Abdessamad pour sa réé-lect ion à la Présidence de la Commune de Tif le t . Ensui te , e l le a exprimé sa sa-t isfact ion quant à sa première expérience électorale en tant que candidate aux élect ions

régionales , au côté de res-ponsables e t des adhérents du MDS à la hauteur des déf is .Enfin, e l le a appelé à une for te mobil isat ion des mil i -tants e t sur tout de la femme faire de meil leurs résul ta t lors des é lect ions légis la t i -ves prochains , e t rappel lent qu’el le œuvre pour la tenue du congrès de la femme dé-mocrat ique avant ces é lec-t ions.

Page 7: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

7C O N s E I L N A T I O N A L D U m D s

Mustapha Seghiri, Membre du bureau politique et président du MDL

Ahmed Togui, Président de l’Association nationale de l’enfance et de l’éducation sociale du MDS

Ain Chems Baba Allah, Conseillère municipale MDS de Tiflet

« Poursuivre l’encadrement des jeunes »

« Le rôle de la militante dans le parti »

« Le MDS a une identité et des valeurs »

« Cette rencontre élargie est la pre-mière du genre ayant eu lieu après les élections communales et régio-

nales au cours desquelles nous avons obte-nu des résultats satisfaisants qui honorent le parti du MDS et les militants. Ce sont des résultats honorables en comparaison avec les précédentes échéances électorales communales. Cette réunion d’aujourd’hui revêt une importance capitale compte tenu de la nécessité d’établir un dialogue per-manent avec les militantes et militants de notre parti. D’un autre côté, il est impor-tant de renforcer la communication avec l’ensemble des composantes des organisa-

tions parallèles du parti, sachant que nous sommes à la veille d’échéances électorales déterminantes d’où l’importance de res-serrer nos rangs en vue d’être au rendez-vous. Il est à souligner que nous devons prouver à l’ensemble de l’échiquier politi-que national que le MDS est un parti qui dispose de sa propre identité et regorge de militants qui épousent ses valeurs. De ce fait cette rencontre a été l’occasion idoine pour donner un nouveau souffle aux diffé-rentes instances du MDS afin de répondre aux attentes de nos militantes et militants et renforcer notre positionnement sur la scène politique nationale ».

« Notre présence aujourd’hui aux tra-vaux de la réunion du Conseil natio-nal du MDS entre dans le cadre des

activités régulières de ce conseil considéré comme le parlement du parti. A cet égard, notre organisation, qui s’intéresse aux ques-tions relatives aux jeunes et aux enfants, participe à cette rencontre en vue d’appor-ter sa contribution par un ensemble de pro-positions qui vont être soumises au conseil national. L’enfance et la jeunesse marocai-nes ont grandement besoin, notamment lors de cette période difficile, d’encadrement et d’une formation de qualité pour les préparer

à assumer la responsabilité. Grâce à cet en-cadrement, plusieurs cadres et adhérents de notre association assument aujourd’hui des responsabilités dans divers domaines d’acti-vités, y compris dans le domaine politique. Certains parmi eux ont même réussi lors des dernières échéances électorales, ce qui est pour nous une source de fierté. Je voudrais aussi dire que nous coordonnons nos actions avec les autres organisations parallèles de notre parti du MDS dont nous sommes fiers de lui appartenir. Notre ambition est d’amé-liorer davantage nos actions pour servir les intérêts suprêmes de notre pays ».

Spécial

« La réunion du Conseil national re-vêt une importance capitale compte tenu de son ordre du jour. Parmi les

points évoqués lors de cette réunion figure le rôle de la militante MDS, en tant que ci-toyenne mais aussi en tant que candidate aux prochaines élections électorales. Notre parti a toujours donné à la femme une place importante au sein de ses instances et ne mé-nage aucun effort pour qu’elle soit représen-tée au niveau des collectivités territoriales et au Parlement. La réunion d’aujourd’hui constitue l’occasion idoine pour aborder les questions relatives à l’amélioration des performances de la femme MDS que ce soit

dans les instances du parti ou dans les or-ganisations parallèles. Personnellement, j’estime que notre parti ne cesse d’évoluer. Lors des dernières élections communales et régionales, nous avons obtenu plusieurs siè-ges. A titre indicatif, nous avons obtenu 12 sièges au niveau de la municipalité de Tiflet dont 4 sièges pour les femmes et je suis certaine que le MDS aura son mot à dire lors des prochaines élections législatives pour l’élection des membres de la Chambre des représentants. La militante MDS ne mé-nagera aucun effort pour que le parti attei-gne les objectifs qu’il s’est assignés ».

Page 8: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

8 C O N s E I L N A T I O N A L D U m D sSpécial

Reportage photos : Said CHIDMI

Page 9: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

9p O L I T I q U E

Où est la place de la société civile ?Depuis le début du cycle de la décennie 1990, la

société civile timidement, progressivement, cher-chait à se caser dans l’espace public, accaparé par les éternels « mastodontes » des partis politique traditionnels qui avec un art consommé du savoir-faire manœuvrier, ont emprisonné le jeu démocra-tique dans l’entonnoir des rapports de force perma-nents avec le pouvoir. La société civile avait à faire valoir des principes des « droits de l’homme », de la liberté d’opinion, d’expression et à les défendre, sans posséder les canaux démocratiques, au Par-lement, au gouvernement pour y être représentée. Elle cherchera les chemins de traverse à travers la presse engagée où elle faisait entendre sa voix. Elle était pourvue en compétences intellectuelles qui ont fini par imposer la liberté de la parole, li-bre, soutenue par les organisations mondiales qui préparaient la mondialisation des sociétés trans-versales.

Un espace à prendre

Cependant, tout à fait au début du déclenche-ment en 1990 de la société civile marocaine, elle était teintée de l’élitisme proche du libéralisme politique déjà anti-Etat-providentiel, anti-makhze-nien, sécuritaire. C’était un jeu hasardeux de vou-loir transformer un modèle d’Etat qui somme toute nous est familier en dehors du soutien des partis re-présentés dans les institutions démocratiques. Cet-te époque de la pensée en force de la société civile, correspondant à l’émergence du « PJD de l’asso-ciation Justice et Equité » et à la crise des partis. Il y avait alors un espace à prendre et à défendre par la société civile, celui de la laïcité démocratique, qui équivaut au changement des statuts politiques des citoyens et du peuple, censés être les déten-teurs de la souveraineté et non plus vus comme des éléments « apolitiques » dont il faut assurer la pro-tection. La société civile a compris que si on dé-politise les citoyens appelés la majorité silencieu-se, elle ne peut échapper à son engourdissement. Bien vite, la société civile a compris que son rôle n’était pas de donner uniquement des leçons dé-mocratiques, mais d’être des « éclaireurs », des « éveilleurs » des droits démocratiques. Ce chemin,

lui a été fermé par les partis qui ont verrouillé leurs statuts et ont fermé toutes les issues de l’aération de leur système, asphyxiant toute perspective de renouvellement, et de recomposition du champ po-litique.

D’un autre côté, le makhzen vigilant, n’allait pas laisser la société civile être des surveillants du système.

Récupération politique

Le makhzen impérial du Ministre de l’Intérieur Basri, en semi-guerre contre les syndicats, la koutla, ne pouvait laisser la société civile des cerveaux cavaler à sa guise et s’approprier tou-te seule les vertus de la démocratie. D’où un processus donc en marche pour phagocyter les membres les plus qualifiés de la société civile et en faire l’élite de gouvernement. Basri a eu un grand art de la récupération politique. Il en sortira des ministres des gouverneurs, de hauts fonctionnaires. Il généra aussi la koutla qui trou-vera devant elle des compétences affirmées. Ce qui n’était pas récupérable, se radicalisera dans un gauchisme intellectuel sans troupes. C’est

l’idée supérieure de la société civile qui à fait une progéniture d’acteurs qui s’étendra sur toute la géographie du Maroc, cette fois en éclaireur. Elle se construira un langage direct avec le peu-ple d’en bas dans une solidarité horizontale. Elle édifiera des ponts de « l’éveil politique ». Jusqu’au moment, où les partis qui ont brisé leurs digues se noient, connaissant une descente aux enfers. Alors, tout était à revoir.

La constitution de 2011 est venue au bon mo-ment pour ouvrir à la société civile les grands bou-levards constitutionnels. Les discours de 2015 du Roi Mohammed VI ont redynamisé l’action de la société civile sur le terrain, exhortant les intellec-tuels à apporter leurs idées dans la construction de la démocratie marocaine. Les élections du 4 sep-tembre 2015, municipales et régionales, ont démon-tré une grande capacité de la société civile à posi-tiver la force des idées, des actions qui vont dans le sens de l’histoire du réveil des sociétés. Pour le moment, elle est diffuse dans les mass-médias, dans les livres, les conférences, les grands débats. Alors, comment canaliser cette nouvelle force face à l’alternance des partis ? La dialectique historique inexorable va faire que les partis traditionnels vont se dissoudre dans une osmose politique qui ne leur est pas forcement favorable.

Dividendes

La société civile va engranger les dividendes d’une réalité sociale et culturelle en transformation en plus grand, en plus fort, en plus puissant. La na-ture ayant horreur, comme la politique, du vide, on est là, en face d’une alternance sociale sociologi-que, et on assistera à des révisions déchirantes. Par conséquent, il faudrait penser à une réécriture de l’Histoire politique. On est de plus en plus loin de l’hégémonisme et de la tutelle d’une communauté sur une autre. On est de plus en plus proche de la citoyenneté réelle. Les acteurs nouveaux émergent dans le système cloisonné et perturbent le jeu des élites traditionnelles. En cette période historique de la mondialisation. Au Maroc, ce sont moins les étiquettes qui comptent que les hommes qui ont la volonté d’innover.

Par Lahcen BROUKSY*

*Ecrivain

Page 10: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

10 p O L I T I q U E

Discours sur l’état de l’Union

Bilan globalement positif du Président Obama malgré quelques défaillances

L’histoire a montré que l’attaque anglo/française en Libye a certes fait disparaître Kaddafi, mais a plongé le pays dans le chaos. Son sens de compromis l’a poussé à rétablir les relations diplomatiques avec Cuba rompues depuis un demi-siècle, de même qu’il a demandé au Congrès de lever l’embargo contre ce pays. Le Président Obama a œuvré très efficacement pour la réussite de la COP21 à Paris qui est un accord universel pour réduire le réchauffement climatique de la terre.

Le Président Obama a prononcé le 12 Janvier 2016 devant le Congrès américain le traditionnel dis-cours sur l’état de l’Union. C’est le dernier dis-

cours du 44ème Président des Etats-Unis puisqu’il doit quitter le pouvoir après les élections présidentielles du 8 Novembre 2016, et après avoir exercé pendant deux mandats. Il convient à cette occasion de faire le bilan de la présidence Obama. Premier Président Afro-Américain à être élu aux Etats-Unis à l’âge de 47 ans, c’est dans l’enthousiasme qu’a commencé son premier mandat le 20 Janvier 2009. Tout le monde se rappelle son fameux slogan « Yes we can » et pensait qu’il allait résoudre la plupart des problèmes des Etats-Unis et du monde. En ce début de 2016, on peut constater que le bilan de la présidence Obama est globalement positif malgré quelques défaillances.

Sur le plan intérieur, son principal apport a été la réforme du système de la santé malgré une opposition farouche du Congrès. Le coût de cette réforme est estimé à 940 milliards de $ sur une période de 10 ans, et sera financé par un relève-ment des taxes sur les revenus les plus élevés et une baisse des dépenses de santé. Ce système va permettre à 32 millions d’américains de bénéficier d’une assurance maladie. Il fait obligation à tout américain de souscrire auprès dune com-pagnie privée une police d’assurance maladie sous peine de sanction. La loi prévoit une subvention publique aux familles les plus pauvres. Un autre élément positif de l’administration Obama a été la sortie de la grave crise économique 2008-2009, et la résorption du chômage qui n’est actuellement que de 5% de la population active. On peut noter également les efforts fournis pour la protection de l’environnement contre le changement climatique.

C’est ainsi que 20% des centrales thermiques aux Etats-Unis ont dû cesser leur activité. Des mesures ont été prises pour encourager la production des biocarburants et des éner-gies renouvelables. Un budget de 256 millions de $ a été adopté en 2009 pour améliorer l’efficience énergétique. Enfin a été abandonné le projet de construction d’un oléoduc pour transporter aux Etats-Unis le pétrole à partir de l’Alberta au Canada. Dans un autre domaine, l’administration Obama a accordé des fonds importants aux chercheurs pour encoura-ger la lutte contre la terrible maladie du cancer. Par contre, jusqu’à en verser des larmes en public, le Président Obama n’a pas pu s’opposer au 2ème amendement de la Constitution américaine donnant le droit aux américains de posséder des armes à feu. Alors que ce fléau cause des milliers de morts chaque année aux Etats-Unis dont des enfants, le Président Obama n’a pas pu convaincre le Congrès de légiférer sur cette question. Il n’a pas tenu non plus sa promesse de campagne de fermer la prison de Guantanamo.

En politique étrangère la doctrine du Président Obama est basée sur le pragmatisme, le compromis et le multilaté-ralisme. Le 9 Octobre 2009 le prix Nobel de la paix lui a été décerné. Et en effet, le Président Obama est un homme de paix qui a privilégié la négociation à la guerre. Ce n’est pas un va-t-en guerre comme son prédécesseur George Walker Bush. Il l’a démontré à plusieurs occasions. Alors qu’il était Séna-teur, Obama s’est opposé à l’invasion américaine de l’Irak en 2003, et a retiré les troupes américaines de ce pays pendant

son mandat présidentiel. Concernant la question du nucléaire iranien, alors qu’Is-

raël le poussait à la guerre, le Président Obama a préféré la négociation et a réussi à trouver un accord avec l’Iran pour empêcher pacifiquement ce pays d’accéder à l’arme nucléai-re. Suite à l’annexion de la Crimée par la Russie, Obama a préféré recourir aux sanctions économiques plutôt que de provoquer une guerre, ce qui aurait été catastrophique pour la planète étant donné que la Russie dispose de l’arme atomi-que. Pour ce qui est de Daech, il a aussi refusé d’envoyer des troupes au sol en Irak et en Syrie. Son Secrétaire d’Etat John Kerry se démène pour une solution politique de la question syrienne.

Partenariat Trans-Pacifique L’histoire a montré que l’attaque anglo/française en Libye

a certes fait disparaître Kaddafi, mais a plongé le pays dans le chaos. Son sens de compromis l’a poussé à rétablir les rela-tions diplomatiques avec Cuba rompues depuis un demi-siè-cle, de même qu’il a demandé au Congrès de lever l’embargo contre ce pays. Le Président Obama a œuvré très efficacement pour la réussite de la COP21 à Paris qui est un accord univer-sel pour réduire le réchauffement climatique de la terre. Sur la question de l’immigration, le Président Obama a tenté de régulariser les immigrés clandestins déjà installés aux Etats-Unis, et s’est déclaré favorable au regroupement familial et à l’augmentation du nombre d’immigrés réguliers. Suite à la vague d’immigrés syriens, il a annoncé que les Etats-Unis étaient prêts à recevoir 10.000 immigrés syriens. Sur le plan économique tout en lançant des négociations commerciales

avec l’Union européenne, il a signé le 5 Octobre 2015 l’Ac-cord de Partenariat Trans-Pacifique qui vise à intégrer les éco-nomies des régions Asie-Pacifique et américaine.

Le Président Obama dans son fameux discours du Caire du 4 Janvier 2009 a tenté de réconcilier les Etats-Unis avec le monde musulman. Il a qualifié les Etats-unis de « Grand pays musulman » et s’est déclaré contre toute réglementation dans le port du voile, et a marqué sa distance avec la laïcité. Tout dernièrement il a dénoncé les propos haineux du candi-dat républicain aux élections présidentielles Donald Trump, qui veut interdire aux Musulmans l’entrée aux Etats-Unis. Au Moyen-Orient, le Président Obama a rééquilibré les relations des Etats-Unis entre l’Arabie saoudite son allié traditionnel et l’Iran. Mais le grand échec d’Obama dans la région a été son incapacité à résoudre le conflit israélo-palestinien. Il s’est heurté au puissant lobby pro-israélien AIPAC et au Congrès largement favorable à Israël. Son antipathie vis-à-vis de Ne-tannyahou est évidente surtout après la visite de ce dernier au Congrès sans son accord.

Il faut comprendre que le système politique américain ac-corde de grands pouvoirs au Congrès, qui a l’exclusivité de l’initiative des lois, et qui peut s’opposer s’il a la majorité à toute décision de la Maison Blanche. Or le parti démocrate a perdu la majorité du Sénat pendant le premier mandat de Obama, et également la majorité de la Chambre des Repré-sentants pendant son second mandat. En conclusion, Obama laissera son nom dans l’histoire en tant que Premier Président Afro-Américain des Etats-Unis, un humaniste cherchant la paix et le compromis entre les nations.

(*)Président de l’IMRI(Institut Marocain des Relations Internationales)

Par Jawad KERDOUDI (*)

Page 11: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

11

Succès de la diplomatie marocaine

Sahara : la Suède remet les pendules à l'heureLe gouvernement suédois vient de remettre les

pendules à l'heure sur le dossier du Sahara en réaffirmant de la manière la plus solennelle

que le Royaume scandinave n'a nullement l'intention de reconnaître une entité qui ne répond point aux critères élémentaires d'un Etat tels que requis par le droit inter-national.

« Le gouvernement n'a pas l'intention de reconnaître le Sahara occidental et concorde avec les évaluations des gouvernements précédents en la matière », a an-noncé vendredi la ministre suédoise des Affaires étran-gères, Margot Wallstrom assénant un revers cinglant aux séparatistes et leurs soutiens.

Au nom de la légalité internationale et des exigences de la préservation de la paix et de la sécurité régionale,

le Royaume nordique rappelle son soutien au proces-sus de négociations en cours sous l'égide des Nations Unis en vue d'une « solution équitable et mutuellement acceptable » au différend sur le Sahara.

Cette décision est d'autant plus significative qu'elle intervient au terme d'un rapport d'évaluation interne engagée depuis plusieurs mois par Stockholm.

« Une reconnaissance ne favoriserait pas ce proces-sus », a affirmé, à la lumière de cet examen, la chef de la diplomatie du Royaume scandinave, relevant que « la situation au Sahara occidental diffère par ailleurs de celle des Etats que la Suède a reconnus par le passé ».

L'actuel gouvernement suédois, dirigé par les sociaux-démocrates et les Verts, douche ainsi les espoirs tant nourris par les séparatistes, leurs mentors et tous leurs soutiens politico-médiatiques, qui pariaient sur une déci-sion de Stockholm en faveur d'un Etat fantoche. Certes, le parti-pris de certains cercles gauchistes au pays nordi-que, aveuglement alignés sur les thèses algériennes, ne date pas d'hier: campagnes contre les produits originaires

des provinces du sud et boycott des sociétés marocaines et étrangères opérant dans cette partie du territoire du Royau-me sont, de longue date, des pratiques récurrentes.

En rappelant que la situation au Sahara est différente des autres contextes où le pays a été amené à reconnaître des Etats par le passé, le pays nordique a, en outre, balayé d'un revers les comparaisons fausses et sans fondements parfois mises en avant pour tordre le coup aux réalités sur le terrain et aux vérités historiques incontestablement têtues. Il faut rappeler que l'empressement de certains cercles suédois à conférer une certaine légitimité à la prétendue +Rasd+ a été contré par une offensive diplomatique tous-azimut de la part de toutes les composantes du peuple marocain. Fort de la légitimité et de la justesse de sa cause nationale, le Maroc a constamment mis en avant le risque des consé-quences dommageables d'une position hostile aux liens d'amitié et de coopération qui unissent les deux Royau-mes depuis plus de deux siècles.

La Suède n'a pas l'intention de reconnaître le « Sa-hara Occidental » en tant qu'Etat, a annoncé vendredi la ministre suédoise des Affaires étrangères, Mar-got Wallstrem réaffirmant le soutien de son pays au processus de négociations en cours sous l'égide des Nations-unies. « Les critères requis par le droit in-ternational pour reconnaître le Sahara occidental ne sont pas remplis », a précisé Mme Wallstrem dans un communiqué publié, à l'issue d'un rapport de consul-tation interne. « Une reconnaissance ne favoriserait pas ce processus (de négociations) », a ajouté la chef de la diplomatie du Royaume scandinave, relevant par ailleurs que « la situation au Sahara occidental diffère par ailleurs de celle des Etats que la Suède a reconnus par le passé ». L'actuel gouvernement sué-dois, dirigé par les sociaux-démocrates et les Verts, « se rallie plutôt à l'évaluation faite par les gouverne-ments précédents sur cette question », a insisté Mme Wallstrem.

La Suède n'a pas l'intention de reconnaître le « Sahara occidental »

La décision de la Suède de ne pas reconnaître la pseudo « RASD », est « en conformité avec le Droit international et en harmonie avec le processus politi-que mené dans le cadre des Nations-Unies », indique vendredi le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC). La ministre suédoise des Af-faires étrangères, Margot Wallstrom, a annoncé ven-dredi que son pays n'a pas l'intention de reconnaître le « Sahara Occidental » en tant qu'Etat, réaffirmant le soutien de la Suède au processus de négociations en cours sous l'égide des Nations-unies. « Il s'agit d'une position en conformité avec le Droit international et en harmonie avec le processus politique menée dans le cadre des Nations-unies, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable à ce différend qui n'a que trop duré », précise le MAEC dans un communiqué. Le ministère souligne que le Maroc a pris note de la présentation, ce vendredi, des conclusions du rapport « d'évaluation » effectuée par le Gouvernement suédois au sujet de la question du Sahara marocain. Au-delà de quelques appréciations contestables, le Maroc constate que l'analyse menée par le Gouvernement suédois durant 18 mois, a abouti à la conclusion inexorable que la chimérique "RASD" ne peut être reconnue alors que « au regard du Droit international, les exigences pour la reconnaissance ne sont pas remplies », poursuit le ministère.

Une décision en conformité avec le Droit international

Le président de la Chambre des Représentants, M. Rachid Talbi El Alami, a entamé mardi une visite de travail à Stockholm pour des rencontres avec de hauts responsables du gouvernement et du parlement sué-dois en vue de relancer les liens de coopération bi-latérale. Signe de l'importance cruciale accordée par le Royaume scandinave à imprimer une dynamique nouvelle à ses relations avec le Maroc, M. Talbi El Alami sera reçu en audience, au premier jour de cette visite, par le Roi Carl XVI Gustaf de Suède. Le dépla-cement du président de la Chambre des Représentants intervient en effet quelques jours après la décision des autorités suédoises de ne pas reconnaître le pseudo +rasd+, réaffirmant son soutien clair au processus de négociations en cours sous l'égide des Nations Unies. La coalition au pouvoir à Stockholm constituée des Sociaux-démocrates et des Verts "se rallie à l'évalua-tion faite par les gouvernements précédents sur cette question", a annoncé, vendredi, la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallstrom pour qui les critères requis pour une reconnaissance au regard du droit international ne sont pas réunis.

M. Talbi El Alami à Stockholm

p O L I T I q U E

Page 12: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

12 E V E N E m E N T Un livre de Taieb CHKILI

Pourquoi et comment ?

Refonder l'école marocaine et renforcer la compétitivité de l'université

Le présent ouvrage consacré à l’édu-cation, la formation et la recherche scientifique au Maroc, intitulé Re-

fonder l’école marocaine et renforcer la com-pétitivité de l’université a pour objectif de placer la problématique éducative au Maroc dans son contexte historique, politique, écono-mique, social, culturel, éthique et écologique. Il entend également contribuer au débat sur cette problématique en présentant le système éducatif marocain dans sa globalité, à travers l’analyse de ses composantes d’enseignement, de formation et de recherche, dans ses aspects quantitatifs et qualitatifs, en dégagent les ac-quis et les points forts qui doivent être renfor-cés, ainsi que les potentialités offertes, tout en soulignant les lacunes et dysfonctionnements qu’il devient urgent de corriger.

Ce faisant, l’auteur entend contribuer à re-lancer un débat approfondi, sérieux et serein sur une question cruciale de SM le Roi Mo-hammed VI disait « … Parler d’Education c’est parler de l’avenir, du développement, de la culture et du savoir, et c’est en fait parler des enfants d’aujourd’hui et des citoyens de demain, d’autant que l’Education constitue le socle et tout progrès, le rempart contre toutes les formes d’extrémisme, qu’elle est également le ciment de la cohésion sociale et de l’égalité des chances. Aussi, devrait-elle être dans le monde de demain, le vecteur de tolérance et de paix… »

Restées pendant longtemps une varia-ble d’ajustement budgétaire, l’éducation, la formation et la recherche scientifique sont aujourd’hui considérées par tout le monde, et partout à travers la planète, comme l’une des plus grandes priorités, tant leur rôle est devenu incontestable dans le développement politique, économique et social des pays, dans la quali-fication des ressources humaines, dans l’amé-lioration de la compétitivité, et dans la création des emplois et des richesses. L’investissement dans l’éducation et la recherche est dorénavant appelé « investissement d’avenir » dont la ren-tabilité ne peut être mesurée et constatée que sur les moyens et longs termes.

Au Maroc, plus personne ne déroge, du moins dans le discours, à cette conviction, et cette question est considérée, au plus haut ni-veau, comme l’instrument privilégié pour ga-

rantir le succès du projet de société tel qu’il ressort de la Constitution de juillet 2011. « Parler d’éducation c’est parler de l’avenir, du développement, de la culture et du savoir , et c’est en fait parler des enfants d’aujourd’hui et des citoyens de demain, d’autant que l’éducation constitue le socle de tout progrès , le rempart contre toutes les formes d’extré-misme, qu’elle est également le ciment de la cohésion sociale et de l’égalité des chances » dit SM Mohammed VI.

Plus personne ne conteste, non plus, l’état des lieux de notre système éducatif dans sa globalité :

- Tant les rendements de l’enseignement scolaire restent manifestement en deçà des attentes, aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif, et ce, en dépit d’efforts importants et de quelques progrès incontestables.

- Le système de formation profession-nelle est encore loin de répondre à la quali-fication des jeunes et de les préparer réelle-ment à l’insertion professionnelle, même s’il apporte une contribution très significative à l’effort de développement du pays.

- L’enseignement supérieur semble in-capable de transformer les avancées dues à la mise en place de la réforme de la première décennie de ce siècle, et de former les ingé-nieurs, les architectes, les médecins, les ma-nagers, les économistes, les sociologues, les cadres dont le pays a grandement besoin, en nombre et en qualité.

- La recherche scientifique et l’innovation restent totalement déconnectées des besoins, avec de surcroit une gouvernance inefficien-te, et ne semble pas être en mesure d’accom-pagner les différentes stratégies de dévelop-pement et les nombreux plans et programmes sectoriels.

- C’est dire que la question éducative ne se pose plus en terme de réformes partielles, ou de mesures de circonstances, mais qu’une vé-ritable refondation de l’école, une réelle mo-dernisation de l’université et une promotion volontariste de la recherche scientifique et de l’innovation, s’imposent.

Le Maroc est en effet à une phase cruciale de son développement et se trouve à un car-refour où le choix, n’est plus entre l’inertie pour garantir une paix sociale aux dépens de

Page 13: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

13Un livre de Taieb CHKILI

Pourquoi et comment ?

Refonder l'école marocaine et renforcer la compétitivité de l'université

l’avenir, et une réforme basée sur des consen-sus mous qui ne règlent rien mais qui mécon-tentent tout le monde et qui pérennisent la crise. Le seul choix qui s’impose est celui de la refondation globale du système, une refon-dation qui tient sa légitimité :

- des nombreux déficits éducatifs accumu-lés, et des faibles résultats obtenus, en dépit de moyens budgétaires non négligeables,

- de l’échec des multiples tentatives de ré-formes, dont le nombre et la succession ren-dent compte de leur inefficacité,

- des besoins en compétences et profils, cha-que jour croissants et aujourd’hui mieux cer-nés et exprimés, mais non satisfaits,

- es impératifs de contribuer à implémenter le projet de société tel qu’il se dégage de la Constitution, un projet qui ouvre la voie à la construction d’une démocratie moderne et so-ciale, l’émergence d’une société égalitaire, so-lidaire, attachée à ses racines culturelles avec l’ensemble de ses affluents et ses langues et cultures nationales et régionales, une société ouverte sur les autres cultures, langues et civi-lisations, attachée aux acquis de l’évolution de la civilisation humaine.

Cette refondation est la seule approche glo-bale pour la résolution des problématiques complexes et nombreuses que connait le systè-me éducatif dans son ensemble. Elle peut aussi servir de mobilisation nationale autour d’une question qui concerne le présent et l’avenir du Maroc, et partant, permettre aux Marocains de retrouver aujourd’hui, comme ils l’on fait autrefois, notamment lors de la Marche Verte, leurs capacités à affronter les défis de la mon-dialisation, à tirer avantage de ses opportuni-tés, tout en minimisant ses implications néga-tives en évitant ses méfaits.

La refondation du système éducatif maro-cain, la modernisation de son université et la promotion de sa recherche scientifique doi-vent être comprises comme un facteur majeur dans la garantie de notre avenir et le moyen essentiel pour en assurer le rayonnement ré-gional et international.

Cette refondation devrait être globale et concerner tous les aspects et tous les niveaux mis en cause :

- Les concepts philosophiques, politiques et sociaux de l’école et de l’éducation.

- Les aspects pédagogiques et didactiques à mettre en œuvre, ainsi que les rythmes scolai-res et les cycles à adopter.

- Les questions de la gouvernance du système ainsi que les principes de décentrali-sation et d’autonomie adaptée à chaque type d’établissement.

- Les exigences de la qualification et de la mobilisation des ressources humaines impli-quées.

- Les ressources financières nécessaires à même de contribuer à la mise en œuvre du pro-jet, dans le cadre des responsabilités de l’Etat, des collectivités territoriales et régionales, et du principe de l’égalité des chances et de la solidarité nationale.

- Les aspects de gouvernance relative à la méthodologie de conception, de concertation, de large participation, de définition des objec-tifs et des indicateurs de performance, l’expé-rimentation, l’évaluation en cours de mise en œuvre et de l’audit indépendante finale.

Aussi conçue, débattue, mise œuvre et éva-luée, la refondation contribuerait à réhabiliter le politique, à redonner aux responsables na-tionaux et locaux la crédibilité qu’ils commen-cent à perdre, à légitimer l’intervention des ac-teurs sur le terrain et de tous les partenaires sociaux. Ce faisant, c’est la réussite de tout un pays qui est en jeu, une réussite qui peut consti-tuer un symbole des capacités des politiques et des citoyens à dépasser leurs intérêts catégoriels ou conjoncturels, pour assurer un intérêt supé-rieur, certainement lointain, risqué et moins gra-tifiant dans l’immédiateté de la vie politique, mais combien exaltant et gratifiant.

Taieb Chkili, ancien professeur de neu-rologie et de psychiatrie à la faculté de Mé-decine de Rabat (1970-2010), membre rési-dant de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, depuis 2007, fut notamment ministre de l’Education, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (1988-1993). Il est entre autres, membre fondateur et président de la Fondation ma-rocaine pour la Promotion de l’Enseigne-ment Préscolaire(2007).

Bio-express

Page 14: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

14 R E G I O N

Khénifra-Circulation

L’occupation de la chaussée, un vrai casse-tête

Certes, de nos jours, chaque ville connaît des dif-ficultés de circulation et de stationnement, en fonction bien souvent de sa configuration et de

sa situation géographique. Khénifra, ville du moyen Atlas de 120.000 habitants environ, n’échappe pas à cette règle, d’autant plus qu’elle se situe à un carrefour de routes na-tionales et régionales. Cette position géographique suscite un trafic très important, à l’intérieur même de l’aggloméra-tion, aggravant les difficultés de circulation et saturant les places de parking.

Ce grand marasme que la cité rouge des Zayans rencon-tre chaque jour, et plus particulièrement en période d’été, nécessite une profonde réorganisation. C’est l’occasion de citer les cas des Bd Zerktouni, Prince MyAbdelah, Mo-hammed V, Hassan II et la majorité des ruelles du centre ville, dont la circulation doit être refaite et étudiée par des techniciens en la matière, afin d’augmenter la capacité des zones de parking et favoriser la circulation des piétons très souvent en conflit avec les automobilistes. Tout comme aussi les commerçants qui occupent les trottoirs du domai-ne public par l’étalage de leurs marchandises.

Certains même interdisent, sans commune mesure, aux automobilistes de stationner leurs véhicules devant leurs boutiques sur la chaussée non interdite par la loi. Ces commerçants, rusés et malicieux, prennent la peine même d’installer sur la chaussée des façades des boutiques de grosses pierres, des morceaux de bordures de trottoirs, des chaises, des bidons remplis de sable, des caisses de bou-teilles vides de limonade sans oublier des échelles de deux ou trois mètres, afin que l’automobiliste se trouve dans l’impossibilité de stationner son véhicule.

Comme tout un chacun peut le constater, la rue des com-merçants de tissus, en est l’exemple édifiant. Des commer-çants qui font du domaine public leur acquis personnel, il y a même l’espace de la devanture de leur magasin à des étalagistes qui pratique le commerce informel, moyennant une importante somme d’argent, qui varie, entre 1.000 et 2.000 Dh par mois.

C’est bizarre tout de même que l’on ne se demande pas où sont passés les verbalisateurs de la commune ? Sont-ils au courant de cette manœuvre illégale et juteuse, ou non ? Il est souhaitable que les responsables locaux (édiles, auto-rités locales, services de police et techniciens), qui ont une parfaite connaissance du terrain, pensent à l’instauration d’une commission qui sera chargée des problèmes de la circulation.

Son rôle et son action seront actionnés sur la fluidité du trafic et sur la capacité des aires de stationnement propres pour chaque quartier et chaque boulevard. Les résultats des travaux de cette commission, donneront sans aucun doute, une vitalité et un dynamisme aux valeureux élément du corps urbain de la sûreté provinciale, chargés de l’applica-tion du code de la circulation, et qui se trouvent confrontés avec certains problèmes fabriqués par des personnes mal-honnêtes et malintentionnées en matière de stationnement et de circulation.

Nous saluons les éléments de ce corps qui ne ménagent aucun effort pour solutionner quotidiennement l’épineux problème de la circulation et du stationnement, surtout en cette période d’été. Cette même commission doit pren-dre des mesures adéquates par l’aménagement d’espaces

public au niveau de chaque quartier où les automobilistes domiciliés dans ces mêmes quartiers, peuvent stationner leurs véhicules sans aucun problème, et d’interdire aux gé-rants des cafés et de certains commerçants qui étalent leurs tables et produits sur les trottoirs réservés au passage des piétons.

Nécessité d'une profonde réflexionUne occupation du domaine public qui nécessite une

profonde réflexion de la part des édiles communaux, car, il y ya de la sécurité des citoyens (enfants, femmes encein-tes, vieillards, handicapés physiques,etc…) qui se trouvent en danger lors de leur promenade en ville. Sur le plan du roulage, les automobilistes et les motocyclistes se plai-gnent également de la grave dégradation de la chaussée des principales artères qui comportent de multitudes nids de poules, des bosses et de grands trous, la plus part des cas présentent un état très dangereux pour tous les usagers de la route non aménagés à la suite des travaux entrepris, soit par la commune elle-même, soit par des particuliers.

Le comble, c’est que ces derniers, ont payé, lors de l’obtention de l’autorisation de construire une taxe mètre carré de la dégradation de la chaussée. Donc, il est du de-voir de la commune de procéder, dès la fin des dits travaux à la réfection et l’entretient de ladite voie en bonne et due forme, il y va, en général, de l’esthétique de la ville.

Il est du devoir, également, de la commune urbaine de Khénifra et des autorités locales, de se pencher sérieuse-ment sur le phénomène des marchands ambulants. Ces ambulants qui étalent à longueur de journées sur des char-rettes ‘’pousse-pousse’’,toutes sortes de légumes, desserts, des œufs, des olives, des bonbons, des petits pains, etc… exposés à la chaleur et aux poussières, occupent par force, les principales avenues, places publiques et ruelles de la ville, refusant de céder aux automobilistes de se stationner. Un vrai casse-tête que les autorités locales n’ont pas pu

régler cet épineux problème.Et gare à un automobiliste qui désir stationner son véhi-

cule en face d’une charrette, il aura le droit à des insultes de toutes conteurs et même plus. Y-a-t-il quelqu’un dans ce bled qui a le courage de briser cet état de fait néfaste qui défigure le visage de la cité rouge des zayants et trouver une solution adéquate à ces « commerçants », qui pullu-lent et polluent toute la ville, en quête de subvenir à leurs familles, tout en leur imposant des visites médicales avec un contrôle hygiénique des produits de consommation éta-lés, et de faire en sorte de les caser dans des endroits hors de la circulation. C’est de la santé des citoyens qu’il s’agit. L’occupation des trottoirs par les étalagistes pousse éga-lement les piétons par la force des choses à circuler sur la chaussée réservée aux voitures et aux motos qui roulent la plus part des cas en grande vitesse.

Ces pauvres piétons ont il vraiment le choix entre les trottoirs occupés par des marchands malhonnêtes et la chaussée qui est réservée pour la circulation d’engins mé-caniques. Ces commerçants qui outrepassent les lois et règlements en vigueur et sans se soucier des agents ver-balisateurs chargés de l’application de l’arrêté municipal portant taxes, le trottoir n’est ils pas fait pour épargner le piéton des dangers de la circulation routière ?

l faut penser aux personnes âgées, aux handicapés, aux jeunes, aux femmes enceintes qui courent un grand dan-gers en empruntant la chaussée malgré eux.

Espérons que les autorités locales et les édiles fassent leur travail comme il est stipulé par les lois, afin de décon-gestioner la circulation des véhicules et de permettre aux piétons de circuler avec aisance et tranquilité. Nous avons constaté également à travers les divers quartiers de la ville, des parkings sauvages et aux abords des voies principals que les automobilistes utilisent pour stationner leurs véhi-cules sans autorisations préalables, ce qui facilite, la plus part du temps, aux combrioleurs d’opérer leurs méfaits fa-cilement./.

Par Driss AZIM

Malgré l’organisation par la commune urbaine de Khénifra, des marchands ambulants de légumes et d’autres fruits, en les plaçant dans des endroits bien choisis, comme c’est le cas de ceux qui étaient installés aux alentours du marché couvert, le problème de l’occupation de la chaussée et des trottoirs par les cafés maures et les boutiquiers demeurent toujours, faisant fi des règlements en vigueur.

Page 15: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

15I N T E R N A T I O N A L

3ème forum économique Guinée-Maroc

De grandes opportunités pour les hommes d'affaires marocainsLe Premier ministre guinéen, Mamady Youla, a

affirmé, lundi à Conakry, que son pays offre de grandes opportunités d'affaires aux acteurs

économiques marocains. Le chef du gouvernement gui-néen, qui intervenait, lors de la réunion du 3éme Forum Maroc-Guinée qui se déroule actuellement à Conakry, a mis en exergue les potentialités minières que recèle son pays. Dans ce sens, il a précisé que son pays détient le tiers des réserves mondiales de la bauxite, 6,5 mil-lions de terres arables, dont à peine le quart est exploité jusqu'ici et la production de l'énergie hydraulique dans la mesure où la Guinée est considérée comme le "Châ-teau" de l'Afrique de l'Ouest, outre un grand potentiel en matière de développement de l'aquaculture avec un domaine maritime qui s'étend sur 30 mille hectares.

M. Youla a également fait état des besoins de son pays en matière de logement, d'aménagement urbain et d'extension des réseaux routiers et ferroviaires et des lignes aériennes, notant que le président guinéen, Alpha

Condé, ambitionne de faire de la Guinée un pays émer-gent à l'horizon 2020. Pour atteindre cet objectif, la Guinée entend mettre en place une politique basée sur trois axes: la mise en place d'un cadre juridique, régle-mentaire et financier incitatif et favorable au secteur privé, le développement des infrastructures routière, aéroportuaire et portuaire et l'implication effective du secteur privé dans l'activité économique avec le dé-sengagement de l'Etat et la privatisation d'entreprises publiques.

A noter que le Forum Maroc-Guinée s'inscrit dans le cadre du renforcement de l'axe de coopération entre Rabat et Conakry qui ne cesse de se développer grâce à la volonté et la détermination des chefs d'Etat des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et Son excel-lence Alpha Condé. Pour sa part, la ministre guinéenne chargée de l'Economie et des Finances, Malado Kaba, a exprimé sa profonde reconnaissance et gratitude au Souverain et au peuple marocain pour la main tendue en vue de consolider les relations de coopération bila-térale au moment même où la Guinée était frappée par le virus d'Ebola.

Selon Mme Kaba, le Forum Maroc-Guinée consti-

tue, de même, une occasion pour évaluer le processus de mise en œuvre des accords signés entre les gouverne-ments et les secteurs privés des deux pays et examiner les perspectives de coopération, ainsi que pour concrétiser les projets retenus, invitant les opérateurs économiques de part et d'autre à saisir cette opportunité qui permet-tra d'insuffler une nouvelle dynamique à cette coopé-ration. Co-organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l'Agence de promotion des investissements privés (APIP) de la République de Guinée, cette rencontre connait la participation d'une centaine d'entreprises marocaines intéressées par les opportunités d'affaires qu'offre ce pays de l'Afrique de l'Ouest dans des secteurs porteurs, notamment l'agricul-ture, la pêche, l'élevage, l'eau, l'énergie, les mines, les transports, les infrastructures, les télécommunications, le commerce, l'industrie, l'industrie pharmaceutique, l'immobilier, l'aménagement du territoire, le tourisme et l'artisanat.

Selon la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Miriem Bensaleh Chaqroun, le 3ème forum d'affaires Maroc-Guinée est l'occasion idoine de transformer les bonnes intentions en projets concrets de coopération entre les secteurs privés des deux pays. A cet égard, Mme Bensaleh Chaqroun a mis l'accent sur la nécessité de remonter l'information, en cas d'obstacles ou de problèmes dans la concrétisation des projets pour rendre plus efficace ce partenariat, tout en les sensibilisant sur la nécessité du respect des engagements. Elle a invité les opéra-teurs économiques à être à la hauteur de la confiance placée par SM le Roi Mohammed VI et le président de la République de Guinée, M. Alpha Condé, dans le secteur privé pour resserrer et promouvoir davantage la coopération entre les deux pays. En dix-huit mois, une quarantaine de conventions de coopération ont été signées entre les secteurs privé et public des deux pays, a rappelé Mme Bensaleh Chaqroun, mettant l'accent sur l'importance de la coopération entre les grandes et petites entreprises pour participer à cette chaine de valeur et de co-développement profitable à tous.

Des projets concrets de coopération

Plusieurs conventions portant sur divers domaines de coopération ont été signées, lundi soir, entre les repré-sentants du secteur privé marocain et leurs homologues guinéens dans le but de resserrer davantage les liens de coopération entre les deux pays. Signées au terme du 3ème Forum Maroc-Guinée qui a pris fin à Conakry, ces conventions portent sur plusieurs secteurs notamment l'investissement, la finance, l'industrie et les nouvelles technologies. Par ailleurs, la délégation officielle maro-caine qui a été reçue dimanche soir en audience par le président de la République de Guinée Alpha Condé, a eu plusieurs rencontres avec les opérateurs privés gui-néens dans le but d'insuffler une nouvelle dynamique à la coopération entre les deux pays et de présenter l'ex-

périence et l'expertise marocaines dans de nombreux secteurs porteurs en Guinée tels les infrastructures, la finance, le logement, l'urbanisme, l'industrie et la forma-tion des cadres. En outre, Le comité de suivi des accords guinéo-marocains s'est félicité, lundi à Conakry, de l'état d'avancement de la mise en œuvre des conventions si-gnées entre les deux pays, notant que 60 % des accords sont entièrement réalisés ou connaissent un avancement normal. Réunis dans le cadre du 3ème forum d'affai-res Maroc-Guinée, les membres de comité ont appelé à concrétiser dans les plus brefs délais les conventions restant dans la mesure où elles ne connaissent pas de pro-blèmes de fond.

Signature de plusieurs conventions

Page 16: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

16 s O C I E T EVie associative

Elargissement du corps électoral national

Jbel Ayachi renaît de ses cendres

Consolider la situation des personnes en situation de handicappersonnes en situation de handicap

Comme le dit proverbe, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Un adage qui vient bien à propos concernant l’Association Jbel Ayachi pour le déve-loppement socio-culturel économique et écologique qui, après une longue période de stagnation, a tenu son assemblée générale le samedi 16 janvier à l’Eco-le Mohammedia des Ingénieurs à Rabat. Et c’est dans une ambiance, comme elle sait le faire, que s’est dé-roulée la réunion. Naturellement, les congratulations et autres commodités d’usage ont marqué l’entame de l’assemblée.

C’est dans cette atmosphère de cordialité et de retrouvailles que le président sortant, Said Ihrai, a ouvert la séance. Dans son allocution de bienve-nue, M. Said Ihrai a présenté d’abord ses meilleurs vœux du nouvel an à l'assemblée tout en remerciant les membres de la commission qui ont préparé cette assemblée pour le travail effectué, basé sur une dy-namique et un volontariat sans lesquels cette mani-festation n’aurait pas pu se tenir. Dans son discours, il remercie également l'ensemble des adhérents pour leur implication et qui n’ont jamais cessé d’encoura-

ger l'association.Lors de son intervention, le président a aussi pré-

senté le compte rendu d'activité et le bilan financier de la période écoulée. Un discours bien applaudi compte tenu de l’esprit d’équipe et d’union qui a marqué cette allocution. Puis a commencé le débat enrichi par plusieurs interventions allant dans le sens de la bonne marche de l’association. Au terme de ces interventions, le rapport moral et financier ont été adoptés suivi de l’élection du Conseil administratif, composé de 42 membres. Un vote qui fut couronné par l’élection des membres du bureau exécutif de l’association pour un mandat de deux ans. Celui-ci est ainsi représenté par :

Président, EL MAMOUNE MOHA ;Premier vice-président,BAHEMOU ABDELLAH

;Deuxième vice-président,MIHAMOU ABDERE-

ZAQ ;Troisième vice-président, EL HARRANE MY AB-

DELAZIZ ;Secrétaire général, JERMOUNI ABDELAAZIZ ;Secrétaire général adjoint, AIT BELMADANI

GHITA ;Trésorier, AOURID NOUR EL HOUDA ;Trésorier adjoint, LAHDOUD ASSOU ;Assesseurs, HASSANI MOHAMED,

IBRAHIMI ISMAIL, EL HARROUNI, HADI MAMMOU,BOUZIANE ABDERRAHMANE, OUZERBANE ZAKARYA, ALLAOUI ABDELLAH, KHERDI HASSAN, ATMANI ADDI, RAHIOUI ILHAM, AIT ALI ALI, RBAIBI BOUTAYNA, LAMRANI ANAS, ZAHRANI HIND, BENADDOU MUSTAPHA, TAYEBI ALAOUI RACHID, BA-HEMMOU FATIMZAHRA, ACHAOUNE ABDEL-LAH, DADA MOHAMMED,BOUKIL AHMED, MAHNI MUSTAPHA.

La séance a été clôturée par la lecture du message de fidélité et du loyalisme adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste.

Les participants à un séminaire international organisé par le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) ont appelé, mercredi à

Rabat, à élargir le corps électoral national, consolider la participation politique des personnes en situation de handicap et à hisser la représentativité politique féminine. Les résolutions sanctionnant les travaux de cette conférence organisée en partenariat avec la fondation internationale pour les systèmes électoraux et l'association marocaine du droit constitutionnel, ont souligné la nécessité d'élargir le corps électoral national à travers l'adoption de l'inscription automa-tique sur les listes électorales, la révision des règles relatives à l'incapacité électorale et la réduction des délits engendrant la perte de la capacité électorale et ce, dans le cadre de la révision du code pénal, la mise en place des procédures concernant les personnes qui se trouvent dans une situation privative de liberté et l'accès au vote.

Les participants ont également été unanimes à re-lever l'obligation de renforcer la participation poli-tique des personnes en situation de handicap en fa-cilitant leur inscription sur les listes électorales et leur accès aux bureaux de vote et le renforcement des mécanismes de communication avec eux. L'ac-cent a été également mis sur l'impératif de hisser la représentativité politique des femmes à travers l'adoption de nouvelles mesures de discrimination positive lors des différentes échéances électorales, notamment celles relatives aux chambres profes-sionnelles, et l'augmentation des sièges réservés à la liste nationale.

Par ailleurs, les participants ont souligné la né-cessité de permettre aux organisations non-gou-vernementales internationales d'observer d'une manière indépendante et neutre les différentes étapes électorales au Maroc, de même qu'ils ont noté l'obligation pour l'administration en charge

du processus électoral de publier, préalablement, toutes les informations et données relatives à cette opération et les rapports financiers détaillés sur les montants décaissés. Ce séminaire international, or-ganisé sur le thème "Pour une législation électorale à la hauteur des exigences constitutionnelles et des engagements conventionnels du Maroc", a connu la participation d'experts marocains et internatio-naux.

Les travaux du séminaire de deux jours ont porté sur plusieurs thématiques, dont l'accès au droit de vote, la stabilité du droit électoral, la préparation du corps électoral national, le découpage électoral, la cohérence du système d'action affirmative et le principe constitutionnel de la parité, le cadre juri-dique de l'observation neutre et indépendante des élections, la régulation de l'économie électorale et la lutte contre la corruption, ainsi que les nouveaux défis de la communication électorale.

Page 17: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

17C U L T U R E

Musée de Bank Al Maghrib-Exposition

« Monnaie, prix et salaires au Maroc : De l'antiquité à l'instauration du protectorat »Le Musée de Bank Al Maghrib organise, du 15

janvier au 31 mars 2016 à Rabat, une exposi-tion sous le thème « Monnaie, prix et salaires

au Maroc: De l'antiquité à l'instauration du protectorat (118 av.J.C. à 1912) ». Initiée pour familiariser le public avec quelques concepts qui relèvent de la numismati-que, cette exposition vise également à lui donner des repères utiles à la compréhension des enjeux socio-poli-tico-économique qui ont marqué l'histoire du Maroc de l'Antiquité à l'avènement du Protectorat.

« Cette exposition couvre une période s'étalant sur 12 siècles », a indiqué le directeur du Musée de Bank Al Maghrib, Abdellatif Chaâbane, dans une allocution de circonstance précisant qu'elle « met en parallèle, pour la première fois, l'histoire monétique de notre pays et l'évolution des prix des denrées alimentaires, des ser-vices et des salaires moyens ». « Le visiteur va appré-hender d'une manière subtile et pédagogique la notion du pouvoir d'achat, une notion qui est aujourd'hui dans un contexte de crise mondiale est plus que d'actualité », a-t-il ajouté. Le professeur d'archéologie et d'histoire de l'art du patrimoine, Abdelaziz Touri, a loué, de son côté, cette initiative touchant un domaine « pas toujours facile à appréhender ». « C'est une première au Maroc et tout à l'honneur de Bank Al Maghrib », a dit M. Touri, faisant savoir « que l'étude de ce thème n'a pas été facile compte tenu de la rareté des sources historiques pour certaines périodes ».

Suivant une chronologie historique, cette ex-position permet aux visiteurs d'avoir une idée sur l'histoire de la frappe et de l'émission monétaire au Royaume et sur le pouvoir d'achat dont les fluc-tuations sont indissociables de la solidité du pouvoir en place. Ainsi, les plus anciennes monnaies connues en Maurétanie, ancien territoire joignant le Maroc et l'Algérie actuelle, remontent au règne du roi Bocchus 1er (118-80 av. J.C.). Frappées en bronze, au système pondéral phénicien, ces monnaies servaient à l'usage au quotidien aux nécessités de guerre contre les ro-mains et comme moyen de propagande royale.

Durant le règne de la dynastie des Bochii, le pouvoir d'achat en Maurétanie variait en fonction de la stabilité politique du pays, des moments de paix et de guerre. La

colonisation romaine de la Maurétanie tingitane (le quart nord-ouest du Maroc actuel) a débuté en l'an 40 sous le règne de l'empereur Claude et s'est perpétuée jusqu'en 285 pour la partie sise au sud de l'Oued Loukkos, et au Vème siècle pour la zone située au nord de ce fleuve. Le marché monétaire de la Maurétanie sera ainsi exclusive-ment alimenté par Rome et par ses ateliers auxiliaires.

Promotion et authenticitéAvec l'avènement des Idrissides, le dirham d'argent

fit son apparition dès 172 de l'Hégire. Pour qu'il soit ac-cepté dans les circuits commerciaux, Idriss Ier a frappé le dirhams à l'image de celui des Abbassides. Concer-nant le pouvoir d'achat sous les Idrissides, l'auteur de

l'ouvrage « Rawd al Qirtas », Ibn Abi Za'r, décrit une prospérité économique et une aisance financière de la ville de Fès, alors capitale des Idrissi-des. Ayant succédé aux Idrissides, les Almoravides qui ont pu s'emparer du riche royaume aurifère de Ghana, ont maitrisé les flux d'or et contrô-ler ses zones de pro-duction et ses voies d'acheminement du Ghana jusqu'en Mé-diterranée.

La monnaie almo-ravide à l'image de la puissance économi-que et politique de cet empire va dominer

tout le bassin méditerranéen. A l'arrivée des Almohades au pouvoir, au milieu du 12ème siècle, une crise moné-taire va se déclencher à partir du règne d'An-Nasir (595-619) et perdurer. Elle fut manifestée par la pénurie du métal or, la cessation d'activité de nombreux ateliers de frappe de monnaie ainsi que l'épuisement des ressources de l'Etat face à la mobilisation militaire au Maroc, en Ifriqiya et en Andalousie. Un numéraire appauvri fut le reflet de cette situation. A son avènement, la dynastie Mérinides n'a pas frappé de monnaie faute de ressources en or lors des guerres contre les Almohades. La situa-tion a perduré jusqu'à l'arrivée au pouvoir du Calife Abu Yusuf Ya'qub qui instaura un système monétaire d'or et d'argent. Par la suite, la frappe monétaire s'est intensi-fiée au nord comme au sud du pays et aussi en Ifriqiya.

La comparaison d'Ibn Battouta dans ses chroniques, entre les prix des denrées et viandes en Egypte et au Maroc, montre bien le pouvoir d'achat élevé de la mon-naie mérinide par rapport à celle de l'Egypte. Les salai-res aussi au temps des mérinides, même à écarts impor-tants, suffisaient à s'offrir un niveau de vie décent. Les Chérifs Saâdiens qui ont succédé aux Wattassides, ont rétabli les routes de l'or et créé un nouveau monnayage en substitution du dirham wattasside de mauvaise qualité et au troc qui avait refait surface.

Le Sultan Mohamed as Shaykh créa en 1548 le dirham d'argent carré et ses subdivisions. Le dinar en or fut émis en 1554. A leur arrivée, les Alaouites furent confrontés à une situation économique fragile ce qui a amené le Sultan Moulay Ar-Rachid à abolir les impôts et à émettre en 1669 une nouvelle monnaie d'argent, faute de ressources en or. Par la suite, le système monétaire va subir de grandes réformes du règne de Moulay Ismaïl à celui de Moulay El Hassan Ier. Le pouvoir d'achat de la monnaie alaouite des 18 et 19ème siècle reste difficile à saisir en l'absence de données explicites dans les sources écrites nonobs-tant la récence de cette époque.

Page 18: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

18

Casablanca, réhabilitation de la mémoire de Hay Mohammadi

C U L T U R E

Anniversaire-12 siècles d'histoire de Fès

Sauvegarder l’authenticité et s'orienter vers l'avenirL a ville de Fès, qui vient de souffler sa 1208ème

bougie, continue de sauvegarder son authenticité, tout en s'orientant vers l'avenir à travers une

maîtrise des leviers du développement.Fès, la plus ancienne des villes impériales du Maroc et

l'une des prestigieuses cités de l'Islam ne lésine pas sur les moyens pour donner un nouvel élan à son passé glorieux en lançant de grands travaux de restauration de son riche patrimoine. Dans ce cadre, une action tout azimut a été mise en place au service du patrimoine. Le chantier de la restauration de la médina de Fès a atteint son rythme de croisière dans la mesure où la majorité des 26 projets lancés sont achevés.

Ce programme, selon l'Agence pour le Développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER), a franchi des « pas importants » dans sa réalisation grâce à la sollicitude royale et aux efforts déployés par tous les partenaires tant au niveau local qu'au niveau central. Parmi les monuments restaurés figurent les ponts Khrachfiyine et Terrafine, les borjs Sidi Bounafae, Boutouil et Neffara, la bibliothèque Quaraouiyine, le mausolée Sidi Harazem, les murailles de Bab Makina, de jnan Drader, le foundouk Achich, les tan-neries d'Ain Azliten, de Sidi Moussa et la première tranche de Dar Dbagh Chouara, outre les medersas de Sbaiyine et de Seffarine.

Concernant le traitement du bâti menaçant ruine auquel ont été consacrés des investissements de plus de 615 MDH, le programme de restauration 2013-2017 concerne en tout 26 monuments et sites historiques de la Médina de Fès, près de 4.000 bâtisses menaçant ruine dont 1729 du 1er degré, ainsi que des tanneries, des ponts et des méder-sas édifiées par la dynastie mérinide entre les 13e et 14e siècles. Un effort particulier a été également déployé pour réunir les conditions propices à un décollage économique à la mesure de la grandeur de la ville. Elle a été, dans ce sens, l'une des premières cités à se lancer dans la prépara-tion de son plan développement communal et à de doter de programmes régionaux de développement dans les prin-cipaux secteurs productifs, dont le tourisme, l'artisanat et l'industrie.

« Fès Shore » ou « Fès Free Zone » et bien d'autres grands projets industriels à forte valeur ajoutée ont pu donner une nouvelle impulsion au processus de dévelop-pement de la ville. Avec plus de 12 siècles d'histoire, Fès continue de sauvegarder son authenticité tout en s'orientant vers l'avenir. « Fès Shore », qui se veut un pôle industriel

high-tech de compétitivité des territoires dédié à l'offsho-ring, a nécessité un coût global de 1,2 milliard de dhs dans l'objectif de générer quelque 15.000 emplois.

Il s'assigne pour principaux objectifs de bien position-ner Fès au sein de la stratégie nationale de développement industrielle « Emergence » et d'impulser le développement de nouveaux métiers. Fès-Shore, qui possède des espaces de bureaux et de services s'étendant sur 131.000 m2, of-frira des prestations aux plus grandes entreprises multina-tionales et aux sociétés marocaines spécialisées qui com-mencent à s'y installer.

Le nouveau site Acticall qui vient d'être implanté au sein de la zone Fès-Shore peut générer de nombreux emplois qualifiés et des perspectives de carrière. Ce 3è maillon du réseau de parcs intégrés dédiés aux activités de services informatiques, de traitement de données et de processus de métiers, devra accueillir dans un premier temps quelque 140 collaborateurs avec un objectif d'atteindre 250 d'ici la fin de l'année en cours. Les projets des pôles Oued Fès et Aïn Chkef seront, eux-aussi, d'un apport considérable dans

le développement de la ville.Le pôle d'aménagement touristique d'Oued Fès, qui

s'étend sur une superficie de 171 hectares, nécessite une en-veloppe de 682 millions de dhs (aménagement et construc-tion de terrains de golf) et devra drainer des investisse-ments estimés à 2,58 milliards dhs pour la construction d'hôtels et complexes résidentiels. L'optique culturelle est aussi toujours présente dans l'agenda du développement de la ville. La cité Idrisside qui abrite la plus ancienne uni-versité du monde "Al-Quaraouiyine", s'investit aussi plei-nement dans la promotion de la culture. L'organisation, chaque année, du festival de Fès des musiques sacrées du Monde en est une éloquente illustration.

Le Festival de Fès des musiques sacrées du Monde s'assigne pour objectifs de faire connaître à l'international l'image positive de l'Islam à la faveur du langage universel d'ouverture et de paix du soufisme, et à mettre en valeur la position du Maroc en tant que pays d'ouverture, de tolé-rance et de métissage culturel. (*)MAP

Par Mohamed El Kansouri*

« Les chemins de la mémoire », initiative citoyenne qui s'inscrit dans le cadre du projet « Traces d'espaces-Programme de

réparation communautaire de Hay Mohammadi », a été lancée récemment avec pour objectif de réhabiliter la mémoire de ce quartier de Casablanca au travers d'un circuit de plaques signalétiques. Projet soutenu par l'Union européenne (UE), mené? par le Conseil national des droits de l'Homme et mis en oeuvre par la Fondation Caisse de dépôt et de gestion, « les chemins de la mémoire » s'inscrivent dans la perspective de l'inscription de Casablanca sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité.

« Les chemins de la mémoire » constituent égale-ment une ressource essentielle pour le territoire de Casablanca. Cette initiative s'inscrit dans le proces-sus de réconciliation de la population locale avec sa mémoire. Plus que la population locale, tout le mon-de est concerne : Les casablancais, tous les Maro-cains, les africains, les européens, etc. En effet, tous les citoyens du monde aspirent a? recouvrir la mé-moire pour mieux appréhender le présent et l'avenir. Autant de plaques et de repères collectifs qui rappel-lent la mémoire des Marocains, héros et martyrs de la conquête de la liberté et de la dignité humaines.

Le Projet est actuellement soutenu par la Wilaya

de Casablanca, l'Agence Urbaine de Casablanca, les Communes de Hay Mohammadi et l'association Casa mémoire. Cette action a permis la sensibilisation des habitants du quartier au programme de réparation communautaire, à la question des Droits de l'Hom-me et a? la valeur patrimoniale et architecturale ex-ceptionnelle du paysage urbain emblématique de la modernité de Casablanca. Fruit de tables rondes et de féconds échanges, ce projet a permis l'émergence d'un débat démocratique et l'implication citoyenne dans le choix des lieux représentatifs de la mémoire collective.

Page 19: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

19T E C h N O L O G I E s

Les produits netatimo désormias compatible avec IFTTC

La sphère qui révolutionne l'énergie solaire

Wezzoo oombrella,le parapluie connecté… avec station météo !

Gadget

Evénement

Insolite

Si les objets connectés représentent un tel potentiel, c'est justement parce qu'ils sont connectés mais aussi, et surtout, parce qu'ils peuvent alors communiquer ensemble. Alors certes, pas nativement (très rarement tout du moins), mais grâce à des services tiers comme IFTTT. Et les produits Netatmo rejoignent désormais l'aventure. Thermostat, station météo, caméra d’intérieur… Tous peuvent donc être utilisés dans vos recettes. Imaginez un peu : « recevoir une notification lorsque quelqu’un change la température du Thermostat« , « allumer les lumières en rouge lorsqu’un inconnu est détecté par la caméra Welcome« , « envoyer un message Twitter à mes colocataires lorsqu’il y a trop de bruit à la maison« , « jouer la chanson préférée de quelqu’un qui arrive à la maison« … Tout est possible, désormais… pour peu que les services que vous souhaitiez utiliser soit disponible sur IF This Then That. Alors, à vos recettes. Et si vous cherchez de l’inspiration, pourquoi ne pas aller faire un tour sur la page des recettes partagées mettant en scène des produits Netatmo ?

I l fallait y penser, il l'a fait. L'architecte allemand André Broessel a inventé une sphère qui concentre l'énergie solaire pour démultiplier la puissance du panneau solaire placé dessous. Résultat: une énergie propre à grand

rendement. L’an dernier, son invention, la sphère Rawlemon faisait parler le monde du panneau solaire et des énergies vertes. Aujourd’hui, elle est commercialisée sous différentes formes, du format bureau de dix centimètres de diamètre pour recharger des petits appareils électroniques ( 9 Wh par jour) à l’immense « boule de cristal » monté sur un support design et qui ressemble ainsi à une sculpture, pour alimenter toute une maison en énergie, ou recharger une voiture, mesurant entre 1 mètre et 1,80 mètres. Et en effet, l’idée est d’une grande simplicité, moins la réalisation évidemment. L’architecte est parti du constat que les panneaux solaires ne sont pas efficaces à 100 % car ils ne suivent pas la course du Soleil, ne fonctionnent pas la nuit, ni par temps couvert (au moins pour ceux couramment commercialisés). Le rendement varie donc entre 5 % et 20 %, selon les modèles. Il fallait donc un système qui concentre les rayons, capte plus de lumière et suit le soleil, sans être fragilisé par les événements météorologiques, comme le vent et la pluie. Lui vint ainsi à l’esprit le dessin d’une sphère.

Les objets connectés font leur révolution. Lentement, mais sûrement, ils s'invitent dans nos vies, même si, pour l'heure, nous leur cherchons encore parfois une utilité véritable. À quoi pourrait donc bien servir

un parapluie connecté ? Faire penser à l'emmener lorsque la météo le demande ou ne pas l'oublier en rentrant, par exemple. Le Wezzoo Oombrella va plus loin. Wezzoo est une application météo pour iOS et Android, application qui offre la possibilité à ses utilisateurs de partager des données dans le but de proposer une information en temps réel. Un service tout à fait complémentaire des services météo existants parce que bien plus précis. Wezzoo peut ainsi savoir que l’orage annoncé sur la région passe en réalité bien loin de chez vous – si tant est, cela va de soi, que les utilisateurs soient au rendez-vous pour partager l’information -. Le parapluie Oombrella est donc en mesure de fournir à son propriétaire des informations météo très précises. Et il participe aussi à étoffer le service Wezzoo grâce à ses capteurs de température, de pression, de luminosité et d’humidité. Une vraie station mobile, en somme, qui partage ses données via la connexion de votre smartphone. Côté autonomie, grâce à sa pile classique CR2032, le Wezzoo Oombrella peut fonctionner deux années durant. Pour les intéressés, un prototype sera présenté au CES et une campagne Kickstarter sera lancée prochainement. Les contributeurs pourront réserver le leur au tarif préférentiel de 59€ – contre 79€ une fois commercialisé -.

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

Page 20: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

20 A G E N D A

La santé à l’honneurLa 17ème édition de Médical Expo

et la 3ème édition du Salon de la Santé des Etats membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) se tiendront, du 24 au 27 mars prochain à la Foire internationale de Casablanca, apprend-on vendredi auprès des orga-nisateurs. Placée sous le thème « Ren-forcement de la coopération islamique pour le développement de la santé », cette édition est initiée par l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC), en partenariat avec le Centre Islamique pour le Développement et du Commerce (CIDC) et sous l'égide du ministère de la Santé et du ministère délégué chargé du Commerce extérieur. Le Centre islamique a invité 56 pays membres de l'OCI pour prendre part aux activités de Médical Expo 2016 et plusieurs pays ont confirmé leur partici-pation, dont la Jordanie, l'Egypte, la Pa-lestine, la Tunisie, la Turquie, l'Inde, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, la République du Congo, les Emirats Arabes Unies, le Koweït et le Liban.

Médical Expo

Fès et la musique andalouse

Les artistes autodidactes

La 21ème édition du festival national de Fès de la musique an-dalouse sera organisée du 5 au 12 mars prochain sous le signe « La protection du patrimoine et son inventorisation ». Devenu un ren-dez-vous incontournable pour les mélomanes et les amateurs de la musique andalouse, cette mani-festation culturelle et artistique prévoit une multitude d'activités culturelles, de soirées artistiques, d'ateliers de travail à laquelle prendra part une pléiade de jeunes musiciens, désireux d'apprendre ce genre musical sublime, en tant que l'un des principaux affluents du patrimoine culturel marocain. Initiée par la Commune urbaine de Fès, ce festival tend à promouvoir et perpétuer ce genre musical hau-tement authentique et à consolider sa place parmi les manifestations nationales et internationales.

La 1ère édition du Forum des ar-tistes autodidactes et le vernissage d'une exposition collective intitulée « Droit de créer » en hommage à l'ar-tiste Mohamed Kacimi se tiendront, le 23 janvier au Complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca, à l'initiative de l'Association Création et Communi-cation.

Dédié aux créateurs autodidactes, ce forum artistique, premier du genre au Maroc, est une plateforme qui af-firme que les artistes autodidactes font beaucoup de sacrifices pour rejoindre les autres dans leurs compétences et leurs savoirs pratiques. Milan Kun-dira disait à ce propos que ce qui dis-tingue l'autodidacte de celui qui a fait des études, ce n'est pas l'ampleur des connaissances, mais des degrés dif-férents de vitalité et de confiance en soi.

Festival Forum

Les 150 ans d'histoire Une exposi t ion de photos mon-

tée actuel lement au Musée du ju-daïsme marocain à Casablanca met en lumière 150 ans d 'his toire des écoles juives au Maroc, à t ravers des portrai ts , des aff iches e t des photos en noir e t blanc, en plus de documents his tor iques et exhaus-t i fs qui permettent aux vis i teurs de se remémorer les différentes é tapes d 'exis tence de ces écoles au Maroc.

Cet te exposi t ion, la première du genre au Maroc organisée par la Fondat ion du patr imoine cul turel Judéo-Marocain et l 'Al l iance is-raél i te au Maroc, passe en revue les é tapes d 'é laborat ion du réseau des écoles juives dans le Royaume, fondé en 1860. Lors de l 'ouverture de cet te exposi t ion photographi-que, le Président-Exécut i f de la Fondat ion, Jack Toledano, a don-né un aperçu de l 'Al l iance Israé-

l i te Universel le , un Réseau d 'éco-les crée en 1860 à Par is e t ayant ouvert sa première école au Maroc dans la vi l le de Tétouan en 1862.

« A une époque où la plupart des écoles de l 'Al l iance israél i te ont é té fermées dans des pays is la-miques durant les années 1950 du s iècle dernier, ces écoles sont res-tées ouvertes au Maroc consacrant de ce fai t l 'except ion marocaine », a- t - i l fa i t remarquer. M. Toledano a soul igné, à ce propos, qu 'après l 'accession du Maroc à son indé-pendance, les écoles de l 'Al l iance israél i te avaient intégré la langue arabe dans leur cursus scolaire en 1961, notant que la major i té de la communauté juive marocaine a é tudié dans les écoles de l 'Al l ian-ce et ses membres sont demeurés a t tachés à leur marocani té .

Depuis sa créat ion, le Réseau des écoles de l 'Al l iance a é té un mo-dèle emblématique de coexis tence au Maroc qui peut a insi servir de source d ' inspirat ion pour une paix

juste e t durable entre Israél iens e t Palest iniens, es t ime-t- i l . Pour sa par t , Ariel Danan, Directeur-ad-joint de la Bibl iothèque de l 'Al-l iance Israél i te Universel le à Pa-r is , a indiqué que les écoles juives au Maroc dispensaient des cours à près de 20.000 enfants juifs e t non juifs dans la plupart des vi l -les marocaines , dans le s i l lage de la seconde guerre mondiale . Ces écoles ont grandement contr ibué à affranchir ces é lèves du joug de l 'analphabét isme, a- t - i l d i t .

Animant une conférence sur « L 'All iance Israél i te Universel le au Maroc, 150 ans de combat pour l 'éducat ion », M. Danan a indiqué qu 'après le recouvrement par le Maroc de son indépendance, les écoles juives ont é laboré un modè-le d 'enseignement var ié qui prend en compte le nouveau contexte social du Royaume. Et de préci-

ser qu 'actuel lement , l 'Al l iance is-raél i te gère 4 écoles à Casablanca accuei l lant 640 élèves (345 musul-mans et 295 juifs) , a joutant que le taux de réussi te au baccalauréat dans l 'Académie de Bordeaux, qui s 'é levai t à 100 pour cent , confirme la qual i té de l 'enseignement fourni par ces écoles .

L 'exposi t ion a aussi é té l 'occa-s ion pour la présentat ion par le Dr. Rafael Sifrai d 'un exposé sur ' 'L 'his toire ancienne d 'ornements amazighs, entre mémoire e t oubl i ' ' , met tant en lumière l 'h is toire de ces ornements qui , a- t - i l d i t , sont le pa-t r imoine commun entre musulmans et juifs marocains , en par t icul ier dans les régions montagneuses . Plusieurs personnal i tés ont ass is té à cet te exposi t ion parmi el les M. Mustapha Bakkoury, Président du Consei l de la région Casablanca-Set ta t e t M. Serge Berdugo, Secré-ta i re général du Consei l des Com-munautés israél i tes du Maroc.

Exposition des écoles juives au Maroc

MargueriteComédie dramatique de Xavier

Giannoli (France - 2015 - 2H07) avec Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau, Denis Mpunga, …

Paris, années 20. Une riche aris-tocrate vit dans l’illusion d’être une grande cantatrice. Autour d’elle, se presse un auditoire de mondains et d’obligés qui ne manquerait pour rien l’occasion de la flatter publi-quement tout en la moquant secrè-tement. Giannoli s’inspire de la vie de Florence Foster Jenkins et reprend ses thèmes favoris – l’im-posture, la transfiguration, le trou-ble narcissique, la réinvention de soi – dans une œuvre subtile qui tient autant de lacomédie que de la tragédie. à la fois ridicule et bou-leversante, cruelle et empathique, Catherine Frot est exceptionnelle !

Comédie

Dimanche 24 janvier à 11H00 I Théâ-tre 121-Casablanca

Page 21: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

21Grille Programmes TV / LVC N°467/ 22, 23, 24 janvier-2015

Vendredi

Samedi

Dimanche

13h30 : Mawi’d maâ al majhoul14h15 : JT en dialectes + JT en espagnol14h50 : Fi dilal al islam15h20 : Fi rihab al quora’an15h35 : Amdah nabawiya16h30 : Chooun barlamaniya -R-17h00 : Dessins animés18h00 : Ala bal18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji

19h15 : Khfif drif19h45 : Al hyani20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Adiab la tanam RDV à ne pas manquer 22h50 : Afficher détail Al âam twil RDV à ne pas manquer 23h20 : Dernier bulletin d’information23h35 : Musique des festivals

13h00 : Akhbar addahira + Météo13h15 : Mawa’id riyadiya13h30 : Khir w slam14h00 : JT en dialectes + JT en espagnol14h30 : Majalat al baher

15h00 : Al botola17h00 : Musique des festivals18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji19h15 : Khfif drif19h45 : Une heure en enfer -R-20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Taghrida

23h15 : Afficher détail Sounaâ al fourja RDV à ne pas manquer 23h45 : Dernier bulletin d’information

p R O G R A m m E T V

Vendredi

Samedi

13h10 : Moujaz Riyadi13h39 : Pri14h08 : Taman Al Houb14h23 : Eco News14h24 : Journal Amazigh14h39 : Samhini

15h53 : Qubol hai16h57: Just For Laughs17h14 : Addine Wa Annass18h00: Tourouq Al 3arifine18h18 : Ch'hiwate Maa Choumicha18h28 : Masterchef Le Magazine

19h05 : Samhini20h15 : Info soir20h42 : Que du sport20h49 : Eco news20h56 : Bulletin M21h09 : Capsul21h15 : Almassaiya21h36 : Bulletin M21h44 : Khoud ou jib21h49 : Rachid show23h06 : Houb wa khayl wa Achyaa Vendredi

13h50 : Al mouhtaloune

15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam

13h50 : Film egyptien15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine18h30 : Une heure avant le ftour19h00 : Masrah al jarima

19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : wa9ila houwa

22h05 : Darat liyam22h40 : Caméra Cachée23h30 : Film égyptien

samedi

16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine17h50 : Fatéma18h30 : Une heure avant le ftour19h25 : man dar ldar19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : La 4ème épouse22h05 : Darat liyam22h40 : Countdown23h30 : Film égyptien

13h00 : JT en français + Espagnol13h15 : Khir wa slam13h45 : JT en dialectes + JT en espagnol14h20 : Taghrida -R-16h05 : Téléfilm SNRT : Attoâm -R-17h35 : Canal atlas18:30 : JT en français

18h45 : Choôune barlamania19h15: Khfif drif19h30 : Afficher détail Sada al Ibdâa RDV à ne pas manquer 20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail 45 minutes RDV à ne pas manquer

22h15 : Afficher détail Al aalam arriadi RDV à ne pas manquer23h15 : Dernier bulletin d’information23h30 : Chouk sedra -R-00h15 : Khir lah -R-

14h18 : Journal amazigh14h55 : Plateau sport14h26 : nghaniwha maghribiya15h00 : Championat national de foot17h18 : zina17h56 : natlakaw tama18h44: wach fahamtouna18h53 : Ajyal19h05 : Koune kane19h11: Nikach19h45 : Dar wa Décor

20h15 : Info Soir20h38 : Bulletin Meteo20h41 : Que du Sport21h00 : Al Massaiya21h23 : Bulletin Meteo21h29 : La grande voix de la chanson arabe22h34 : Ntlakawe tema22h36 : KORSA LIVE23h16 : CIN23h19 :Miracle en Alaska

Dimanche

Dimanche

14h50 : Masrah Al jarima – Magazine In-vestigation15h45 : Génération News

16h40 : The Chicago Code – Série Américaine18h15 : Al Mouha9i9oun - Magazine19h10 : Milaf Lini9ach – Magazine20h20 : Journal en arabe20h50 : Nablioun wa Lamhroussa22h10 : L’match – Magazine sportif

23h20 : Journal dernière édition

14h33 : Journal Amazigh15h00 : Festival de Fes de la culture Soufie17h18 : Al Khayt Al Abyad18h13 : Doumou3 Arrijal – Bab Al Khayma19h06 : Nidae19h25: Addine Wa Annass

20h15 : Info Soir20h34: 3lia vs 3alia

20h41: Que Du Sport21h29 : Nghaniwha maghribita

23h50 : Soins à domicile01h06 : Cinestars

Page 22: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

22 p R O G R A m m E T V

Dimanchesamedi

Vendredi 12h00 :Le bar de l'europe12h10 :Internationales13h00 :Pardonnez-moi13h30 :Le journal de la RTBE14h00 :Coup de pouce pour la planète14h05 :Ccomplètement d'enquête15h15 :Les chefs, la revanche !16h05 :Hélène et les animaux16h59 :Destination phroncophonie17h03 :Kiosque18h00 :64' Le monde en françaus - 1re partie18h23 :LE JT des nouvelles technos18h26 :Météo

13h30 :Le journal de la RTBF14h00 : Le dimanche14h40 :Vivement dimanche16h12 :Tendance XXI16h38 :Acoustic17h06 :300millions de critiques18h00 :64' le monde ne français 1ère partie18h23 :teriennes18h26 :Météo18h30 :64' le monde ne français - 2ème partie18h50 :L'invité19h00 :64' le monde en français - 3ème partie19h05 :Hélène et les animaux

07h00 :Le journal de radio -Canada07h30 :télématin08h00 :télématin08h30 :TV5monde le journal08h42 :Météo08h45 :Le design est partout09h15 :Itineris09h30 :C'est du begle10h00 :Flash info10h04 :Une vie dans les alpes11h00 :TV5monde le journal11h14 :Tout le monde veut prendre ca place11h59 :Les escapades de petitrenaud

Séléction Programmes TV

Cinéma

Documentaire

Divertissement

Enquête

Magazine

Documentaire

Le bruit des glaçons – dimanche 24 janvier à 19h45, sur France 2

Dans la peau de Marie Curie – mercredi 27 janvier à 20h05, sur TV5

Les années bonheur – vendredi 22 janvier à 17h35, sur TV5

Irak, l’ombre de la guerre – lundi 25 janvier à 22h15, sur France 3

Thalassa – dimanche 24 janvier à 20h, sur TV5

Terre de glace – samedi 23 janvier à 19h45, sur France 4

Comédie dramatique de Bertrand Blier, avec Jean Dujardin, Albert Dupontel et Anne Alvaro

Charles Faulque, écrivain célèbre et alcoolique, a la désagréable surprise de recevoir la visite de son cancer dans sa belle villa du Sud de la France. Celui-ci, inquiétant et guilleret, le cheveu mal coiffé, lui annonce sa mort prochaine mais, bon prince, lui laisse le

choix de l'organe infecté. Louisa, la discrète servante de la demeure, s'inquiète des nouvelles...

L'histoire de Marie Curie-Sklodowska est intimement liée aux grands bouleverse-ments de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qui ont

vu la carte de l'Europe changer et les paradigmes des sciences profondément remis en cause. Ces bouleversements scientifiques ont commencé avec la découverte de la radioactivité...

Avec : Elisabeth Duda, Erick Deshors, Judyta Turan, Jerzy Rogulski.

Réalisation : Krzysztof Rogulski, 2011.Pays : France / Pologne

Nostalgie et bonne humeur au programme ! Patrick Sébastien reçoit de nombreux artistes, chanteurs, imitateurs et humoristes et égrène, pour notre plus grand bonheur, les petits secrets et les souvenirs des années passées...

Invités : Collectif Métissé, Serge Lama, M Pokora et Tal, Christophe, La Compagnie Créole et Moussier Tombola, Moody Blues, Annie Cordy, Shy'm, Adamo, Papi Sanchez, Éric Bamy, Khaled, Antoine, Douchka, Les Chevalier du Fiel, Thierry Garcia, Florent Peyre.

Présentation : Patrick Sébastien, avec la participation de Fabien Lecoeuvre, Claudia Tagbo, Stone.

Dix ans après l'invasion de l'Irak par une coalition interna-tionale menée par les Etats-Unis, comment la population a-t-elle vécu ce conflit et comment vit-elle aujourd'hui ? La grande reporter Anne Nivat, auteur de nombreux livres sur la question, est partie

retrouver des Irakiens de toutes les communautés quelle avait rencontrés lors de ses précédentes ex-péditions et nous apportera des éléments de réponses…

Qui n'a jamais rêvé de changer de vie ? « Thalassa » vous propose de larguer les amarres, de partir en mer avec des hommes et des femmes qui se sont choisis un nouveau destin. Parmi eux, il y a de vrais

aventuriers, des navigateurs au long cours recherchant la solitude et le danger. Mais il y a aussi des profils plus sages, qui s'inventent un nouveau quotidien, en famille et sous d'autres latitudes. « Partir ! » entrecroise cinq trajectoires, cinq nouveaux départs. En toile de fond : les paysages les plus variés, du pôle Nord à la Terre de Feu, de l'île de Ré aux îles du Pacifique.

Présentation : Georges Pernoud, Laurent Bignolas.

Au Pôle Nord, David At-tenborough est témoin du retour du soleil après les six mois de nuit polaire et d'hiver. C'est alors que les animaux et la nature se ré-veillent. Les ours polaires

entament leur cour, la banquise fond et de majestueuses cascades se déversent dans l'océan depuis les falaises glacées du Groënland.

Page 23: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

23D I V E R T I s s E m E N TMots fléchés

L’horoscope

Sudoku

Bélier Taureau Gémeaux Cancer Lion Vierge

21mars - 20 avril 21 avril- 20 mai 22 mai - 21 juin 22 juin - 23 juillet 24 juillet - 23 août 24 août - 2 3 septembre

Balance Scorpion Sagittaire Capricorne Verseau Poisson

24 sept. - 23 octobre 24 octobre. - 22 nov. 24nov. - 21 des. 22 des. - 20 janvier 21 janvier. - 19 fév. 20 fév. - 20 mars

Les Astres tournent autour de vous. Vous aurez besoin d'être l'objet de mille attentions et de mille prévenances. Parfois, cependant, les êtres que vous aimez se montreront distants, et vous en éprouverez une profonde amertume. Ne dramatisez pas la situation. Côté coeur, l’heure ne sera pas à la fête. Une séparation ou un éloignement, pourraient bien toucher les couples cette semaine.

Reposez-vous ! Un risque de surmenage plane sur votre ciel. Vous avez trop tendance à dépasser vos limites. Modérez vos ardeurs et prenez du temps pour vous. Ce sera aussi le bon moment pour prendre de bonnes résolutions alimentaires ou pour arrêter de fumer. Vie sociale, vous saurez communiquer votre joie de vivre et votre allant à tout votre entourage.

Un joli soleil brille sur votre ciel. Vous vivrez dans un état d'euphorie. Non seulement vous verrez la vie en rose, mais vous aurez la conviction qu'aucun problème n'est insoluble et que tout peut s'arranger d'une façon ou d'une autre. Il y aura un influx de chance exceptionnelle, d'optimisme et de bonheur, qui devra se traduire par des succès et des rentrées d'argent.

Charme, éclat, brio : tels sont les atouts dont les astres vous gratifieront. Autant dire que vous risquez de faire bien des envieux. Il faudra cependant vous garder d'un optimisme excessif qui vous pousserait à commettre des erreurs d'appréciation. Vous évoluerez avec plaisir dans une atmosphère de bonne entente avec votre grande famille.

Prenez du recul ! Ne cherchez plus systématiquement à occuper le devant de la scène. Vous gagnerez en profondeur, en lucidité aussi. L'attitude des êtres que vous aimez vous paraîtra bien négative. Il vous sera difficile de trouver un terrain d'entente, une harmonie. Et alors vous aurez tendance à vous replier sur vous-même.

Jaloux ? Pas le moins du monde ! Mais vous aimeriez que votre partenaire cesse de jouer avec vos nerfs. Faites-le lui comprendre, en prenant toutes les précautions nécessaires pour ne pas provoquer une dispute. Célibataire, tout vous sourit cette semaine. L’heure est à la fête et aux sorties, profitez-en pour faire de nouvelles rencontres.

Un petit dilemme. Vous aurez le coeur partagé entre la stabilité et le besoin de vivre de nouvelles aventures. Vous aurez le plus grand mal à trouver votre centre de gravité. Votre partenaire ou vos proches pourraient vous reprocher cette humeur volage. Restez positif ! Réagissez immédiatement avant que cette déprime ne dégénère et prenez du temps pour vous.

L’intellect est à l’honneur. Si vous devez passer un examen cette semaine, vous serez très favorisé par les astres. Votre esprit aura la capacité de s'investir avec succès dans de nombreux domaines différents sans pour autant perdre de son efficacité. Essayez de tirer pleinement parti des bonnes influences de la Lune pour vous donner une forme du tonnerre.

Gardez la tête froide. Vous serez tiraillé entre le désir d'agir, de foncer, et la peur de l'échec. Tant que vous n'aurez pas opté pour une attitude bien définie, vous vous trouverez dans une situation terriblement inconfortable et risquez de laisser échapper bien des opportunités. Allez, décidez-vous ! Ne donnez pas trop d’importance aux influences extérieures. Votre

Les astres vous offrent chance et protection. Ils provoqueront des changements heureux et des avantages matériels appréciables. Ne laissez pas passer toutes ces circonstances favorables. Côté santé, vos nuits risquent d’être courtes, essayez de vous détendre le soir venu, de manger léger et de boire une tisane de camomille ou de fleur d'oranger.

Il y aura des troubles dans votre vie familiale. En couple, vous aurez l’impression que le monde est contre vous. Essayez de relativiser et de voir les choses du côté positif. Célibataire, mettez un peu de miel dans vos relations. Côté travail, tout roule et votre hiérarchie vous fait confiance. Ayez confiance en vos chances et en vos capacités à réussir.

Soyez réaliste. Si les négociations que vous menez en ce moment traînent en longueur, sachez faire les concessions nécessaires pour les faire aboutir. Levez tout de même le pied. Votre vie trépidante ne peut déboucher que sur une fatigue nerveuse dont vous devez tenir compte. Vous serez contraint de vous reposer et de vous détendre.

Solutions N°466

Page 24: La voix du centre 467

N°467 Du 22 au 28 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

24 m I C R O T R O T T O I R

LVC vous recommande…La lumière de l’aubeDans les méandres d’un rêve enfoui

Aziz et Maha sont heureux. Mais en chacun d’eux vrille une tourmente : pour Aziz, c’est l’obsession inassouvie d’écrire un roman ; pour Maha, c’est l’amertume d’avoir perdu ses rêves d’adolescente. A travers l’incapacité de l’un et les désillusions de l’autre, c’est la vie d’un couple aux utopies éteintes qui est ici racontée, dans un pays où l’évolution de la société apporte son lot de contrastes.

Mamoun Lahbabi est professeur à l’université Hassan II de Casablanca. La lumière de l’aube est son douzième roman. Il a d'abord été un auteur de livres en sciences économiques. Puis, au détour d'un déclic imprévu, il fut atteint puis aspiré par la littérature. Son premier roman date de 1994, et depuis, il en publie régulièrement. L'épreuve de la passion est son dixième. Dans chacun de ses livres, et à travers les personnages qui les animent, l'auteur dévoile quelques pans de la société, parfois en empruntant des métaphores, souvent en essayant de sonder les âmes pour toujours plus comprendre. A bien des égards, Mamoun Lahbabi est un écrivain de l'intime qui cherche, par ses écrits, à mieux découvrir. 100dh ;13,00 €, en librairies ce vendredi 22 janvier 2016

Mamoun Lahbabi, la littérature dans le sang

Quelles langues d’enseignement ? Matières scientifiques

Reda El Maamour

Mohamed Kdioui

Adil Sakout

Sanaa Lagnaoui

M’hammed Elbaz

Allal Mlioua

Technicien spécialisé en automatisme industriel

Etudiant à la faculté de Sciences

Etudiant en Sciences physique

Lauréate de grande école de Commerce

Etudiant en sciences physiques

Correspondant d’un quotidien national

Le problème ne réside pas dans l’arabe en tant que lan-gue, mais dans la rareté des ouvrages scientifiques et livres de référence. Le pro-blème se pose avec acuité quand on prépare un travail de recherche ou une thèse. Les étudiants ou chercheurs qui préparent leur travail et qui ne maîtrisent pas les langues étrangères se heur-tent souvent à des difficultés de compréhension ou de traduction. A mon humble avis, il aurait été souhaitable de dispenser les matières scientifiques, dès le début du cursus scolaire en anglais par exemple ou en français. A cet égard, je voudrais souligner que les ouvrages scientifiques traduits en arabe sont rares.

La question de l’apprentis-sage des matières scientifi-ques en langues étrangères est d’actualité. Nous avons appris toutes ces matières au niveau du primaire et du se-condaire en langue arabe et nous n’avons pas trouvé des difficultés d’apprentissage. Mais une fois à l’univer-sité, nous avons commencé à apprendre les maths ou la physique en langue française, alors que plusieurs étudiants ne maîtrisent pas cette langue. Ce changement radical a été une source de préoccupation pour la majorité des étudiants. La pre-mière année d’études universitaires constitue parfois une étape infranchissable pour des étudiants, dont le seul tort est qu’ils ne maîtrisent pas les langues étrangères.

L’apprentissage par le biais de la langue maternelle est plus facile. Cependant, il serait souhaitable d’ap-prendre les matières scien-tifiques en langue anglaise. J’estime, qu’à ce niveau là, les termes et les concepts sont plus précis. C’est une réalité qu’on ne peut pas occulter, compte tenu que la production scientifique et technologique est plus importante dans les pays anglophones et anglo-saxons. Au niveau de l’enseignement supérieur les étudiants trouvent beaucoup de difficultés pour poursuivre leurs études, puisque les matières scientifiques sont enseignées en français, sachant qu’ils ont appris en langue arabe les mêmes matières au niveau de l’enseignement primaire et secondaire.

Le problème ne réside pas au niveau de la langue d’en-seignement, mais plutôt au niveau du système éducatif national. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi nos élèves apprennent les ma-tières scientifiques au pri-maire et au secondaire en arabe et quand ils arrivent à l’université ils sont obli-gés d’apprendre les mêmes matières en langue de Mo-lière ou en anglais. Cet état de fait est nuisible à notre système éducatif. A cet effet, il est urgent de mettre fin à cette situation anachronique. Nous devons nous ouvrir sur d’autres langues étrangères, pas uniquement le fran-çais. L’apprentissage d’autres langues ne peut que renfor-cer nos liens culturels et économiques avec le monde.

Je constate au niveau du sys-tème éducatif national que les élèves de l’enseignement privé sont privilégiés par rapport à ceux de l’enseignement public. Tout en apprenant les matières scientifiques en arabe, ils ont la chance d’étudier les langues étrangères de manière plus soutenue. Quand ils accèdent à l’enseignement supérieur, ils sont mieux outillés pour étu-dier les matières scientifiques que ce soit en anglais ou en français. Je pense qu’il s’agit là d’un « poids-deux mesures ». Le comble de l’ironie est que les élèves de l’enseignement public sont brillants, mais ils sont handicapés par la langue au niveau de l’université. Le renforcement des capacités linguistiques est primordial.

L’arabe comme l’ama-zighe c’est notre langue maternelle. Personne ne peut le contester. Cepen-dant cela ne nous empêche pas d’apprendre d’autres langues qui peuvent nous être utiles. L’anglais est une langue universelle et la majorité des ouvrages scientifiques sont édités dans cette langue. Quand il s’agit de l’avenir écono-mique et scientifique de notre pays, il ne doit pas y avoir de polémique. La réforme prônée par le Conseil supérieur de l’éducation, de la forma-tion et de la recherche scientifique peut-être sa-lutaire, puisqu’il s’est engagé au renforcement des langues étrangères aux côtés de l’arabe et de l’amazighe conformément à la Vision stratégique de la réforme 2015-2020.