La voix du centre 465

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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 465- Semaine du 08 au 14 janvier 2016 - Prix: 5 DH Balle au centre Editorial Associations : de la transparence ! Faut-il que les choses restent en l’état et laisser le système associatif en jachère ou plutôt en déshérence ? Certes, non ! C’est pourquoi il faut saluer la décision – annoncée pour l’heure – du gouvernement de revoir son statut et de mettre en place un cadre juridique aménagé autrement. Des textes sont en vigueur, une façon de parler si l’on ose dire tant leur application se distingue par une grande plasticité. Tout paraît se passer depuis des décennies même, comme si le respect de la législation devait s’accommoder d’une grande souplesse, voire d’un certain laxisme. Fonctionnement, respect des procédures, financement oui bien sûr : mais l’Etat était-il tellement sourcilleux ? Pas vraiment. Il laissait faire, fermant les yeux – ou faisant semblant… - et n’intervenant qu’à l’occasion lorsqu’il estimait qu’il fallait un coup de sifflet assorti le cas échéant d’une mesure administrative d’interdiction d’une manifestation. Les associations dites progressistes avaient ainsi droit à un traitement personnalisé compte tenu de leurs débordements. Ce système a ainsi fonctionné cahin- caha, suivant des codes spécifiques et il présentait à cet égard certains traits. Le premier, c’est que les pouvoirs publics ne se penchaient pas vraiment sur le financement étranger des associations alors que la législation imposait à celles- ci sa déclaration. L’Union européenne est le premier contributeur ; elle est suivie par une nébuleuse, notamment des associations des pays nordiques, allemandes, espagnoles et même américaines. En principe, il n’y aurait rien à y redire pour peu que ces fonds aient une traçabilité et qu’ils soient consacrés à des projets et à des programmes répondant pleinement à l’objet même des associations nationales. Mais est-ce toujours le cas ? Il faut être naïf et autiste pour répondre de manière affirmative. C’est qu’en effet, par-delà le paravent « associatif », ce sont des menées militantes, « activistes » même qui sont organisées. Le dessein est clair : nourrir sous couvert de la défense et de la promotion des droits de l’homme, une sensibilisation de foyers de contestation. Depuis des années, l’on sait qui est derrière le rideau, dans les coulisses, pour servir tel ou tel agenda diplomatique ou autre ; l’on n’ignore pas non plus la connexion avec des réseaux proches des milieux séparatistes et de leurs relais, ici et là. C’est dire que l’Etat porte une part de responsabilité à cet égard et qu’il n’a que trop tardé à faire respecter la loi. Il faut donc œuvrer résolument à distinguer le bon grain de l’ivraie, séparer le lot des associations affairistes, mues par des préoccupations par ailleurs insidieuses pour certaines d’entre elles et celui du tissu associatif qui, lui, honore la société par son dévouement et sa probité. Le SMIG… à « 2 francs » La revendication syndicale va-t-elle être relayée et confortée par la sortie de l’actuelle ministre déléguée à l’Eau qui s’est dernièrement distinguée en déclarant qu’une retraite parlementaire de 8.000 DH ce n’était que « 2 francs ». Du coup, les syndicats ont saisi cette nouvelle cotation, reprise massivement sur les réseaux sociaux, pour faire pression sur le gouvernement dans le bras de fer qu’ils ont toujours avec lui. Pour les élections législatives de l’été 2016, un seul mot d’ordre donc valant programme national : l’alignement de tous sur ces « 2 francs» ! Vite, vite, aux urnes citoyens ! (Page 03) (Page 04) (Page12-13) (Page09) (Page 15) (Page06) Une consécration mondiale pour le Club VEGA d’astronomie Développement et gestion Réorganisation du secteur de l’aquaculture L’année 2016, le droit d’inventaire L'OMDH présente son mémorandum 2015, le repli Participation citoyenne à la gestion de la chose publique Bourse de Casablanca Recherche-Lycée Militaire Royal de Kénitra L’administration marocaine, outil de l’Etat Par Lahcen BROUKSY*

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Directeur de la publication: Mahmoud ARCHANE N° 465- Semaine du 08 au 14 janvier 2016 - Prix: 5 DH

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B a l l e a u c e n t r eB a l l e a u c e n t r e

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Par Lahcen BROUKSY*

EditorialAssociations :

de la transparence !Faut-il que les choses restent en l’état

et laisser le système associatif en jachère ou plutôt en déshérence ? Certes, non ! C’est pourquoi il faut saluer la décision – annoncée pour l’heure – du gouvernement de revoir son statut et de mettre en place un cadre juridique aménagé autrement.

Des textes sont en vigueur, une façon de parler si l’on ose dire tant leur application se distingue par une grande plasticité. Tout paraît se passer depuis des décennies même, comme si le respect de la législation devait s’accommoder d’une grande souplesse, voire d’un certain laxisme. Fonctionnement, respect des procédures, financement oui bien sûr : mais l’Etat était-il tellement sourcilleux ? Pas vraiment. Il laissait faire, fermant les yeux – ou faisant semblant… - et n’intervenant qu’à l’occasion lorsqu’il estimait qu’il fallait un coup de sifflet assorti le cas échéant d’une mesure administrative d’interdiction d’une manifestation. Les associations dites progressistes avaient ainsi droit à un traitement personnalisé compte tenu de leurs débordements.

Ce système a ainsi fonctionné cahin-caha, suivant des codes spécifiques et il présentait à cet égard certains traits. Le premier, c’est que les pouvoirs publics ne se penchaient pas vraiment sur le financement étranger des associations alors que la législation imposait à celles-ci sa déclaration. L’Union européenne est le premier contributeur ; elle est suivie par une nébuleuse, notamment des associations des pays nordiques, allemandes, espagnoles et même américaines. En principe, il n’y aurait rien à y redire pour peu que ces fonds aient une traçabilité et qu’ils soient consacrés à des projets et à des programmes répondant pleinement à l’objet même des associations nationales. Mais est-ce toujours le cas ? Il faut être naïf et autiste pour répondre de manière affirmative. C’est qu’en effet, par-delà le paravent « associatif », ce sont des menées militantes, « activistes » même qui sont organisées. Le dessein est clair : nourrir sous couvert de la défense et de la promotion des droits de l’homme, une sensibilisation de foyers de contestation.

Depuis des années, l’on sait qui est derrière le rideau, dans les coulisses, pour servir tel ou tel agenda diplomatique ou autre ; l’on n’ignore pas non plus la connexion avec des réseaux proches des milieux séparatistes et de leurs relais, ici et là. C’est dire que l’Etat porte une part de responsabilité à cet égard et qu’il n’a que trop tardé à faire respecter la loi. Il faut donc œuvrer résolument à distinguer le bon grain de l’ivraie, séparer le lot des associations affairistes, mues par des préoccupations par ailleurs insidieuses pour certaines d’entre elles et celui du tissu associatif qui, lui, honore la société par son dévouement et sa probité.

Le SMIG… à « 2 francs »La revendication syndicale va-t-elle être relayée

et confortée par la sortie de l’actuelle ministre déléguée à l’Eau qui s’est dernièrement distinguée en déclarant qu’une retraite parlementaire de 8.000 DH ce n’était que « 2 francs ». Du coup, les syndicats ont saisi cette nouvelle cotation, reprise massivement sur les réseaux sociaux, pour faire pression sur le gouvernement dans le bras de fer qu’ils ont toujours avec lui.

Pour les élections législatives de l’été 2016, un seul mot d’ordre donc valant programme national : l’alignement de tous sur ces « 2 francs» ! Vite, vite, aux urnes citoyens !

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Une consécration mondiale pour le Club VEGA d’astronomie

Développement et gestionRéorganisation du secteur de l’aquaculture

L’année 2016, le droit d’inventaire

L'OMDH présente son mémorandum

2015, le repli

Participation citoyenne à la gestion de la chose publique

Bourse de Casablanca

Recherche-Lycée Militaire Royal de Kénitra

L’administration marocaine, outil de l’Etat Par Lahcen BROUKSY*

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

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Reporter-

A C T I V I T é s R O y A L E s

Sommaire Economie07. Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières : Hausse de 7,4 % de l'encours global en 201408. Prévision de la croissance en 2016 : Boussaid table sur un taux de 3 %Evènement12. Réorganisation du secteur de l’aquaculture : développement et gestionSociété14. Mutuelle générale du personnel des administrations publiques : Réalisation de plus de 3.000 consultations médicales

Politique03. L’année 2016, le droit d’inventaire04. L’administration marocaine, outil de l’EtatActualité05. Régime des retraites : Six projets de loi au Conseil de gouvernement06. Participation citoyenne à la gestion de la chose publique : L'OMDH présente son mémorandum

Masen assure désormais le pilotage des énergies renouvelables Sur Hautes instructions de Sa Majesté le Roi Mo-

hammed VI, une session de travail consacrée au secteur de l'énergie a réuni, dernièrement, plu-

sieurs hauts responsables de ce secteur au Cabinet Royal à Casablanca, indique un communiqué du Cabinet Royal. Le Souverain a précédemment pris acte du rapport sur une vision globale et intégrée de la gouvernance du secteur énergétique national qui lui avait été remis suite à la séance de travail tenue le 13 octobre dernier au Palais royal de Tanger, consacrée au suivi du programme national de dé-veloppement des énergies renouvelables, ajoute la même source.

Sa Majesté le Roi a ainsi transmis ses instructions aux différents acteurs concernés afin que le pilotage des énergies renouvelables, notamment solaires, éoliennes et hydroélectriques, soit désormais assuré par MASEN. Le processus de convergence de la politique énergétique du Royaume permettra le renforcement de l'ambition natio-nale en matière de développement des énergies renouve-lables, en ligne avec l'objectif de porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42 pc en 2020 à 52 pc en 2030, souligne le communiqué.

Tout en conservant leur autonomie de gestion respec-tive, l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) et MASEN seront appelés à travailler en symbio-

se afin de confirmer le leadership continental et mondial du Maroc en matière de transition énergétique. Ils devront ainsi opérer à travers des liens organiques plus forts et un pilotage stratégique unifié.

Cette collaboration, souligne le communiqué, vise à donner des moyens institutionnels et économiques renfor-cés aux acteurs nationaux afin que les objectifs annoncés soient tenus et que les synergies attendues soient à la hau-teur de la vision stratégique énoncée.

Cette session de travail a réuni le Chef du gouverne-ment, M. Abdelilah Benkirane, les conseillers de S.M. le Roi , MM. Fouad Ali El Himma et Yassir Znagui, le minis-tre de l'Economie et des Finances, M. Mohamed Boussaid, le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Envi-ronnement, M. Abdelkader Aamara, le directeur de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable, M. Ali Fassi Fihri, la directrice de l'Office national des Hydrocarbures et des Mines, Mme Amina Benkhadra, et le Président du Directoire de (MASEN), M. Mustapha Bakkoury, conclut le communiqué du Cabinet Royal.

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LA VOIX DU CENTRE

3p O L I T I q U E

L’année 2016, le droit d’inventaireEn ce début d’hiver estival austère en pluie, alors que l’agriculture

constitue l’échine dorsale de l’économie du pays, et à quelques mois de la fin du mandat gouvernemental, le droit d'inventaire, comme il est de coutume, est nécessaire pour purger le passif et préparer l'avenir sur de nouvelles bases. Aujourd'hui, c'est la majorité gouvernementale qui est confrontée fort logiquement à ce périlleux exercice.

Les vacarmes, lumières et senteurs de la fête à peine estompés, l'année 2016 toute neuve commence par l'hommage à 2015, année dé-

bonnaire, année de consolidation des acquis et de pour-suite des chantiers ouverts dans les différents domaines. Politique d’abord par des réalisations démocratiques et la mise en place des nouvelles régions et de la Chambre des Conseillers. Année faste pour un pays qui en ressort conforté dans sa politique étrangère par un déploiement diplomatique, une coopération sud-sud et par une vision et une stratégie innovante en lutte contre le terrorisme. Économique ensuite par le lancement de projet de dé-veloppement des énergies, particulièrement celles re-nouvelables, par la mise en place d’infrastructures et la poursuite des travaux des grands chantiers structurants.

Socialement, l’année est marquée par l'absence de dialogue social. En effet, le gouvernement avait préféré miser sur une conception verticale et étatiste de la poli-tique plutôt que de faire confiance aux mécanismes per-mettant aux acteurs de la société que sont les syndicats de discuter et de participer aux solutions requises. L’af-faiblissement du pouvoir d’achat du citoyen, lui-même causé par les décompensations forcées par le gouver-nement, demeure un des éléments caractérisant cette année. Pas de plan de rigueur, nous dit-on, alors même qu'en ces premiers jours de l'année, la rigueur s'abat déjà sous la forme habituelle des tarifs de l'électricité, du gaz butane, et, pour que la coupe soit pleine, de nos sodas trop sucrés !

Bonnes intentions

En ce début d’hiver estival austère en pluie, alors que l’agriculture constitue l’échine dorsale de l’économie du pays, et à quelques mois de la fin du mandat gouverne-mental, le droit d'inventaire, comme il est de coutume, est nécessaire pour purger le passif et préparer l'avenir sur de nouvelles bases. Aujourd'hui, c'est la majorité gouvernementale qui est confrontée fort logiquement à ce périlleux exercice.

2016, année politique. Ce n'est pas à proprement par-ler une révélation. Depuis 365 jours déjà, nous sommes en campagne électorale ; les impétrants n'en font pas mystère, et les apparatchiks des partis politiques ne nous lâchent pas. On les a vus, depuis quelques mois, traver-ser en tous sens le pays, le saupoudrer de leurs bonnes intentions, de leurs messages souvent répétitifs et des flatteries d'usage au point qu'on se demande bien quelle catégorie de la population n'a pas encore eu droit à leur sollicitude.

Comment échapper toutefois aux contradictions qui opposent réformes et promesses électorales ? Par quel artifice nos artistes de la politique vont-ils calmer les angoisses populaires sans pour autant mentir au peuple ? Les réformes, qui s'inscriront dans l'histoire comme un événement majeur du pays, portent déjà et porteront davantage encore une exigence de vérité qui n'est gé-néralement pas toujours bonne à dire, ne serait-ce que

pour éviter d'ajouter aux doutes présents les probables et douloureuses décisions de demain. Sur ce chapitre, essentiel pour le destin de pays et l'avenir des citoyens, pour la croissance et pour l'emploi, il faudra sans doute écouter ce que disent les composantes de la majorité et de l’opposition, les syndicats et le citoyen mais se souvenir d'abord qu'en la matière le bilan ,jusque-là est d'une consternante débilité.

La mise en œuvre de la Constitution de 2011, celle-là même qui a présidé à l’avènement du gouvernement actuel dirigé par le PJD, requiert la promulgation de lois et la réalisation des différentes réformes des caisses de compensation et de retraites des systèmes, fiscal, sani-taire et éducatif. Qu’en est-il en réalité à moins d’un an des élections législatives ? A ce jour, seule l’indexation des prix des carburants a été réalisée. D’autres pro-duits tels le gaz butane, le sucre ou la farine attendent d’être programmés pour clore cette réforme de la caisse de compensation. Les réformes des systèmes éducatif peinent à se frayer un chemin. Il est de même pour les systèmes sanitaire et fiscal. La promulgation des lois or-ganiques, dont la date butoir fixée par la loi suprême à la fin de cette législature, se voit renvoyé aux calendes grecques.

Travailler plus2016, année de tous les défis. Dans ce marathon ré-

formateur, en ce jeudi 7 janvier, le Conseil de gouver-nement examinera six projets de loi portant réforme de la retraite. L'essentiel concerne le relèvement de la date de départ à la retraite, la hausse des cotisations, le relè-vement du seuil et surtout l'instauration des régimes de retraite et de la couverture médicale obligatoire pour les

indépendants. Les quatre principaux syndicats, quant à eux, annoncent une série de mouvements de protestation et un sit-in devant le Parlement la semaine prochaine.

C’est donc une page d'histoire qui se tourne dans l'affrontement et vraisemblablement dans la rancœur. Le droit à la retraite à 60 ans sera effacé. Alors que jusqu'à présent le progrès social était identifié à une réduction du temps de travail, la réforme des retraites engage le monde du travail dans la voie opposée, celle d'une déclinaison du «travailler plus»... mais pas forcément «pour gagner plus». Certes, le Maroc n'est pas le seul à suivre cette politique qui allie compétitivité et rigu-eur budgétaire dans une potion d'austérité aussi amère qu'impopulaire. Car il est normal de tenir compte aussi des évolutions démographiques et de l'augmentation de l'espérance de vie.

Ainsi, et ce n'est pas une surprise, le gouvernement et sa majorité sont à l'unisson. Tous deux souhaitent faire de 2016 une « année utile ». En clair, une an-née de réformes. Le Chef du gouvernement n'a pas lésiné sur les annonces tout au long de ses vœux. Il devrait décliner ce programme de l'année, et peut-être même ajouter quelques propositions de son cru. La machine gouvernementale tourne à plein régime. On peut donc prévoir que l'année parlementaire sera chargée. Ce sera la dernière occasion pour Benkirane de colorer un bilan jugé bien pâle, et de densifier son œuvre gouvernementale qui doit servir de viatique pour les prochaines élections législatives. Même s’il n'est pas certain que ce forcing de l'exécutif se tra-duise pour autant par une plus grande efficacité. Car, fréquemment, une grande partie des décrets d'appli-cation n'est pas publiée ou est officialisée avec un retard considérable nuisant à l'entrée en vigueur des dispositions votées.

Par ABDELAAZIZ JERMOUNI

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LA VOIX DU CENTRE

4 p O L I T I q U E

Par Lahcen BROUKSY*

*Ecrivain

L’administration marocaine, outil de l’Etat

Les publicistes, les politologues, s’interrogent peu sur l’administration vue comme l’expres-sion du service public. Et pour cause. Car il

faut connaître l’administration du dedans, l’avoir prati-quée pendant longtemps pour en parler. Si au Maroc on peut considérer les partis politiques comme des varia-bles parce qu’ils changent parfois d’identité, de camp, de programme, de positionnement, l’administration par contre est une institution permanente quels que soient le régime des partis ou la couleur du gouvernement. Ce rôle-là, l’administration marocaine l’a prouvé à travers les cycles de l’histoire. Elle n’a pas été ébranlée alors qu’elle était encore balbutiante, en 1958, quand les an-tagonismes politiques s’empoignaient jusqu’à la vio-lence. Elle a été debout, pendant les deux tentatives de coup d’Etat de 1971 et 1972. Bien plus, en cette période cruciale et tragique, les personnes politiques sollicitées pour gouverner, s’étaient excusées pensant que le Ma-roc allait connaître l’ébranlement de l’Etat.

L’administration continuait son service public en de-hors des événements qui ont secoué tout le pays. Quand SM le Roi Hassan II a dit « je peux nommer mon chauf-feur ministre », ce n’était ni une caricature, ni une bou-tade. Le travail se fait de façon continue par l’admi-nistration qui par nature brasse avec compétence tous les dossiers. Les ministres trouvaient dans leurs bureaux toutes les questions traitées par les hauts fonctionnaires, secrétaire généraux, ou chefs des divisions.

Une administration de synthèse et de mission

D’aucuns pourraient penser que le Maroc vivait avec cette administration, un régime technocratique. En fait, la deuxième génération du Maroc indépen-dant, lauréate des universités françaises et de l’Ecole nationale d’administration, s’était mise à la tâche sans se préoccuper des atmosphères des partis d’op-position. L’Ecole marocaine d’administration depuis 1958 n’a pas cessé de fournir à l’Etat des fonctionnai-res prestigieux. Par ailleurs, la fournée des commis greffiers qui ont reçu une grande expérience de traiter les affaires ont rejoint les rangs de l’administration générale. C’est que l’administration marocaine en ces époques n’était pas un fourre-tout ou un refuge facile mais une institution qui reflète l’Etat debout. En ce sens servir dans l’administration, c’est mettre utile-ment ses compétences au service de l’Etat.

La fonction de fonctionnaire est un sacerdoce, car on n’oblige personne à être fonctionnaire, mais quand on choisit cette carrière, c’est se mettre en si-tuation de l’exécuter des tâches dans l’intérêt général et la responsabilité. L’engagement des étudiants pour l’administration en fin d’études était qu’elle était per-çue comme une institution sérieuse de promotion qui pouvait déboucher sur des perspectives et des ambi-tions plus légères et plus vastes. Comme il s’agit d’un pays en pleine construction, la politique des cadres administratifs était la priorité des plans de dévelop-

pement économique des décennies de 1960 à 1970. Outil de l’Etat, l’administration s’est spécialisée

dans des secteurs strictement économiques dans de but de séparer l’administration de gestion, de l’ad-ministration, de développement. C’est ainsi que plus de 60 offices ou établissements publics étaient sortis de son sein, diversifiés selon les secteurs d’activité à promouvoir. Petit-à-petit l’administration marocaine - et au fur à mesure qu’elle grossissait en volume en personnels en affaires à brasser - découvrait l’utilité de décongestionner, de déconcentrer des pans entiers de l’administration centrale. C’est ainsi que le Mi-

nistère de l’agriculture était sectionné en de multiples offices de développement, d’irrigation, en secteur des Eaux et Forêts. L’administration périphérique se renforçait pour exécuter les plans du développement dont les options étaient choisies sur le plan national, mais dont l’exécution est confiée aux fonctionnaires des territoires. Plus la décongestion à son tour gros-sissait, plus il s’est avéré nécessaire de concevoir une « administration de synthèse et de mission ».

C’est dans ces conditions que lors de la création des nouvelles provinces en 1973, il fut décidé d’éri-ger le gouverneur en autorité de coordination de l’ad-ministration territoriale chargée de synthétiser les travaux de l’administration sectorielle dans la co-hérence et de les traduire sur le territoire avec une efficacité plus grande. L’administration mobile fut ordonnée pour suivre les travaux sur le terrain ren-dant compte aux ministres de tutelle. Le gouverneur était constamment sur les chantiers comme un chef d’entreprise. Les fonctionnaires locaux étaient solli-cités et tenus en mains par l’autorité de synthèse et de mission. Le gouverneur représentant de SM le Roi était là pour renforcer ce qu’il y avait dans le son champ d’action comme dans une chaîne de comman-dement, de gestion, coordonnée où chacun des hauts et des moyens fonctionnaires, savait selon son travail à qui il devait rendre compte en aval et en amont. La spécialisation de l’administration s’est accrue avec le rush des techniciens ingénieurs des travaux publics de l’agriculture de l’urbanisme, des architectes. De sorte que le Maroc administratif se présentait comme un grand secteur qui produit du travail.

C’est ainsi que l’administration marocaine est un outil important de l’Etat qui se faisait respecter par les fonctionnaires de la Banque mondiale du Fonds monétaire international. Dès lors, toutes les bourras-ques politiques de 1963 à 1977 tombaient sur le ro-cher de l’administration marocaine, stable, efficace. Mais voilà que le diable de la politique allait entrer par les fenêtres des ministres des organisations poli-tiques engagées. L’une des priorités du ministre était de satisfaire une partie de ses électeurs et de les in-jecter, sans concours dans les circuits administratifs. L’exception devient une habitude, puis une pratique pour faire en règle commune. Voilà que l’incompéten-

ce chassée des rangs de l’administration, entrait sous forme de nominations irrégulières. Un des piliers de l’Etat fut ébranlé. Puis, plus les ministres trouvaient leur force dans la démocratie parlementaire, plus ils introduiront la pratique de donner l’autorité à leur chef de cabinet. Ce personnage hors administration bénéficiait de la confiance du ministre, coiffera le se-crétaire général permanent, et les chefs des directions et de divisions.

Redresser l’Etat

La politique pénétrait dans la roche dure de l’ad-ministration. Les recrutements sur concours seront déviés parce que la main du politique sera là pour dé-cider qui sera ou ne sera pas fonctionnaire. A travers cette lente érosion de l’administration, le ministère de la fonction publique ne sera qu’une caricature et ne sera pas en mesure de veiller à la régularité de normes juridiques qui régissent les corps d’Etat. Ce ministère ne veille même pas sur la tutelle de l’Ecole d’administration publique qui a suivi elle aussi la dé-gringolade des secteurs de l’Etat. Le secrétaire géné-ral du gouvernement sera le temple de l’Etat unique-ment parce qu’il décide de la régularité et de la non régularité des actes juridiques des administrations et qu’il est maître pour fixer l’ordre du jour des conseils de gouvernement et de ministres, et publier dans le journal officiel les lois votées par le parlement. Quand on parle de l’autorité de l’Etat, d’un Etat fort, crédi-ble, impartial, c’est en vérité de l’administration dont il s’agit. Elle n’a pas été protégée étant le fleuron de l’Etat. La voici à son tour dévaluée par « le départ vo-lontaire » sans stratégie de substitution et la mise à la retraite à 60 ans des chevronnés du service public.

Quelle est donc la physionomie du Maroc en cette mondialisation ? Voici des partis vieillissants consom-mateurs, un syndicalisme moribond, une administra-tion dévitalisée. Le rebond est de ne pas croire que la démocratie parlementaire est le remède miraculeux contre les chocs du présent et du futur. Il faut redres-ser l’Etat : c’est une ardente obligation du pouvoir démocratique.

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

5A C T U A L I T ERégime des retraites

Six projets de loi au Conseil de gouvernement

Le projet de loi en débat au Parlement

En matière de réforme des régimes de retraite, le Chef du gouvernement a visiblement l’intention de trancher le nœud gordien. Après des mois de polémiques et de débats houleux, et nonobstant l’opposition des centrales syndicales, Abdelilah Benkirane semble déterminé à entamer cette réforme, douloureuse, certes, mais ô combien nécessaire. Plusieurs projets de loi relatifs à cette question seront examinés ce jeudi lors du Conseil de gouvernement.

Le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, est bien décidé à entamer le processus de réforme des retraites malgré la forte opposition

des centrales syndicales. Dans ce sens, le Conseil de gouvernement, prévu jeudi prochain à Rabat, examinera une série de projets de loi relatifs à cette réforme «urgente». Selon un communiqué du département du Chef du gouvernement, il s’agit dans un premier temps d’un texte modifiant et complétant la loi instituant le régime des pensions civiles, alors que le deuxième texte modifie et complète la loi instituant le régime des pensions militaires. Le troisième projet de loi à examiner par les ministres modifiera et complètera le Dahir portant loi créant un Régime collectif d'allocation de retraite.

S’agissant du quatrième texte sur cette liste de projets de loi, il concernera l'assurance maladie obligatoire (AMO) pour les travailleurs indépendants et les non-salariés exer-çant une profession libérale. Cette même catégorie de tra-vailleurs sera concernée par un texte portant création d'un régime de retraite dédié. Le Conseil procédera finalement à l’examen en vue de l’adoption d’un sixième projet de loi modifiant et complétant la loi fixant la limite d'âge de départ à la retraite des fonctionnaires et agents de l'État, des municipalités et des établissements publics, affiliés au régime des pensions civiles.

Un projet de réforme controverséLors de son dernier passage devant les membres de la

Chambre des représentants à l’occasion de la séance men-suelle relative à la politique générale du gouvernement, le Chef de l'exécutif avait souligné que concernant les pen-sions civiles, le déficit résultant de l'écart entre les coti-sations et les pensions est passé de 1 milliard en 2014 à 3 milliards de dirhams en 2015 et devrait atteindre 6 mil-liards de dirhams en 2016. Quant aux réserves de la Caisse marocaine des retraites (CMR), qui s'élevaient à 84 mil-

liards de dirhams à fin 2014, elles seront totalement épui-sées en 2022, avait relevé M. Benkirane. Selon le ministre de l’Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, «une étape décisive sera franchie jeudi prochain avec l’examen prévu par le Conseil de gouvernement des projets de loi ayant trait à cette réforme».

M. Boussaïd, qui s’exprimait hier lors du forum de la MAP, a rappelé que cette réforme concernait surtout les fonctionnaires de l’État affiliés à la Caisse marocaine de

retraite estimés à 800.000 employés. Et d’ajouter que l’examen de ce dossier épineux qui traine depuis plus de trois ans «fait perdre à l’État une somme colossale qui augmente d’une année à l’autre. De 236 millions de di-rhams, qui est le montant du déficit affiché par ces caisses en 2014, on passera 8,6 milliards de dirhams en 2016, ce qui est quand même alarmant et exige une intervention im-médiate du gouvernement», conclut M. Boussaïd.

Huit mois après son adoption en Conseil de gouverne-ment, le projet de loi relatif à la traite des êtres humains trouve enfin sa place dans le calendrier de la commission de justice, de législation et des droits de l'Homme de la première Chambre du Parlement. Transféré au bureau de l’hémicycle le 24 juillet dernier, puis à la commission le 29 du même mois, le texte qui prévoit plusieurs mesures pour lutter contre ce phénomène, portant notamment sur la pro-tection des victimes et des témoins, a été discuté ce mardi pour la première fois en commission. S’inscrivant dans la droite ligne des Hautes Orientations royales en matière d'élaboration et de mise en application d'une nouvelle po-litique nationale dans le domaine de la migration et d'asile, le nouveau texte a pour objectif d’adapter la législation nationale à celles internationales, en relation notamment avec les protocoles relatifs à la lutte contre la traite des êtres humains. Selon ses élaborateurs, ce projet de loi s'ins-crit également dans le cadre des différentes recommanda-

tions issues des mécanismes de convention et des mesures y afférentes, essentiellement celles du rapporteur spécial des Nations unies sur la traite des êtres humains.

Plus concrètement, le projet propose des définitions lar-ges de la traite des êtres humains et des concepts de l'ex-ploitation et de la victime, conformément aux orientations adoptées à l'échelle internationale, notamment le Protocole de Palermo. En adoptant le principe qui consiste à proté-ger les victimes au lieu de les poursuivre, tout en condam-nant les coupables et en aggravant les sanctions contre les auteurs de crimes sur les enfants, les femmes enceintes et les personnes en situation précaire, le législateur a prévu des peines d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans et des amendes de 10.000 à 500.000 dirhams à l’encontre des personnes inculpées dans des affaires de traite. Ces sanc-tions peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison et un million de DH d’amende en cas circonstances aggravantes (traite accompagnée de menaces, de torture ou de séquestration).

De même, si le crime est perpétré contre un mineur, le législateur prévoit des sanctions plus lourdes, puisque la peine peut aller jusqu’à 30 années de prison ferme et jusqu'à deux millions de dirhams d’amende. Sur le plan institutionnel, le texte prévoit la création d'une commis-sion consultative auprès du Chef du gouvernement avec pour mission de présenter des propositions au gouverne-ment relatives aux questions de la lutte contre la traite des êtres humains. Ladite commission devra veiller à présenter les mesures nécessaires pour appuyer les projets des asso-ciations d'aide aux victimes. Elle sera également chargée de l’encouragement des études et des recherches sur ce phénomène et de proposer différentes formes de coordi-nation pour renforcer le partenariat et la coopération entre les autorités concernées, les organisations internationales ainsi que les organisations non gouvernementales nationa-les et internationales œuvrant dans les domaines de la lutte contre la traite des êtres humains.

Droits de l’Homme- Lutte contre la traite des êtres humains

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LA VOIX DU CENTRE

6 A C T U A L I T é

Participation citoyenne à la gestion de la chose publique L'OMDH présente son mémorandum

Le mémorandum repose sur le référentiel international des droits de l'homme se rapportant à la promotion de la participation citoyenne dans la vie publique, notamment pour ce qui a trait à l'élaboration, la préparation et l'évaluation des politiques publiques. Il s'inspire également des dispositions constitutionnelles relatives à la promotion de la démocratie participative.

L 'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a présenté, mercredi à Rabat, son mémorandum de plaidoyer sur les projets de lois

organiques relatifs au droit de présentation des pétitions aux autorités publiques, et au droit de présentation des doléances dans le domaine législatif.

Ce mémorandum, qui a été présenté lors d'une confé-rence de presse organisée avec l'appui de l'ambassade de Grande-Bretagne à Rabat, est le résultat d'une étude menée par l'OMDH sur les deux projets en cours d'examen par la Commission de justice et de législation à la Chambre des représentants, et des conclusions des débats menés entre l'OMDH et ses partenaires parmi les organisations, asso-ciations et acteurs intervenant en matière de législation, aussi bien parmi les représentants que les conseillers.

En soumettant ce mémorandum, l'OMDH vise à « ap-porter une contribution positive dans le débat législatif en cours à propos de ces deux projets de loi, proposer des amendements qu'elle juge nécessaires à l'édification d'une démocratie participative conforme à l'esprit de la Constitu-tion et des traités des droits de l'homme, et répondant aux attentes et espoirs des marocains et marocaines », indique-t-on auprès des organisateurs.

L'OMDH « souhaite exprimer ses préoccupations par rapport à ces deux textes de loi qui accordent aux indivi-dus et associations le droit de présenter des doléances, re-vendications et motions aux deux chambres du parlement, aux pouvoirs publics et collectivité territoriales, lesquelles couvrent les domaines de législation et de gestion publique », a relevé le président de l'Organisation, Boubker Largo, dans une allocution de circonstance.

Le mémorandum compte les principaux observations et amendements proposés, communs aux deux projets de loi, et qui concernent essentiellement la nécessité de rédiger un préambule pour les deux projets qui s'inspire des disposi-tions internationales et constitutionnelles relatives au ren-forcement de la démocratie participative et de la participa-tion citoyenne en matière de gestion de la chose publique, a noté M. Largo, ajoutant que ce préambule doit présenter les objectifs et philosophie générale de chacun des projets. Le document propose également de faciliter les conditions

procédurales de la présentation facile et large des pétitions et la suppression de tout ce qui est de nature à constituer des entraves à cet exercice.

De même, il est question d'élargir le concept des autori-tés publiques aux collectivités territoriales en plus du gou-vernement et du parlement. Il s'agit aussi de permettre aux réfugiés et demandeurs d'asile résidant de manière légale au Maroc de jouir de ces droits. Du reste, les propositions portent sur l'examen des conditions de forme de recevabi-lité des pétitions et motions et, dans le cas échéant, ouvrir la possibilité aux initiateurs de corriger les erreurs et lacu-

nes qui les entachent, avant de leur permettre de se lancer dans la collecte du nombre requis de signatures.

Le mémorandum propose aussi de procéder à l'ex-plication des décisions de rejet des pétitions, motions et doléances, avec l'ouverture, dans ce cas, de la possibilité de recours devant les juridictions compétentes. De plus, l'OMDH appelle à créer des sites électroniques approuvés, dédiés à la diffusion des pétitions, motions et doléances, et à assurer le suivi de leur sort, ainsi qu'à fournir l'apport technique et financier aux initiateurs desdites pétitions et motions. Il s'agit en outre de garantir la gratuité des ser-vices et travaux liés à l'exercice du droit de présenter des pétitions et motions, et réduire les délais concernant toutes les étapes procédurales relatives aux pétitions et doléan-ces.

Le mémorandum propose de réduire le nombre requis de signatures de personnes appuyant la pétition, de 25.000 à 6.000, tout en prenant en compte, selon les cas, de la proportionnalité de ce chiffre avec le nombre des électeurs et électrices. De même, il est proposé de créer des struc-tures organisationnelles auprès des autorités publiques concernées, chargées de la réception et du traitement des doléances et pétitions, outre autoriser des signatures élec-troniques et créer des outils informatiques simplifiés pour cette fin. De surcroît, le document propose de clarifier et préciser les exceptions à l'exercice du droit à présenter des pétitions, motions et doléances, et ce afin de limiter tout pouvoir discrétionnaire.

Ce mémorandum repose sur le référentiel international des droits de l'homme se rapportant à la promotion de la participation citoyenne dans la vie publique, notamment pour ce qui a trait à l'élaboration, la préparation et l'éva-luation des politiques publiques. Il s'inspire également des dispositions constitutionnelles relatives à la promotion de la démocratie participative.

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LA VOIX DU CENTRE

7E C O N O m I E

Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières

Hausse de 7,4 % de l'encours global en 2014L 'encours global des valeurs admises auprès du

dépositaire central des titres, Maroclear, s'est établi à près de 1.365 milliards de dirhams

(MMDH), à fin 2014, soit une progression de 7,4 % par rapport à l'année 2013, selon le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). Dans son Rapport annuel au titre de l'année 2014, le gendarme de la bourse souligne que l'analyse de cet encours révèle une hausse générale au niveau de tous les compartiments, notamment, les compartiments OPCVM (organismes de placements collectifs en valeurs mobilières), FPCT (fonds de placements collectifs en titrisation) et obligations qui ont connu respectivement une augmentation de 28,2 pc, 18,34 % et 8,05 % par rapport à l'encours réalisé en 2013.

S'agissant du compartiment « actions », il en-registre une progression de 7,3 % avec un encours de 489,2 milliards de dirhams MMDH) poursuit le Conseil, notant qu'une seule baisse a été enregistrée en 2014 au niveau du compartiment TCN (titres de créances négociables), dont l'encours a baissé de 4,77 % par rapport à une année auparavant. Pour sa part, la structure de l'encours global des valeurs admises auprès du Dépositaire central est restée comparable à celle observée en 2013. En termes de nombre de valeurs, Maroclear a géré, en 2014, 1.216 valeurs dif-férentes, souligne le CDVM dans son rapport récem-ment mis en ligne, notant que ce nombre a augmenté de 41 lignes comparé à l'année 2013, essentiellement en raison de la hausse de 20 % du nombre des obli-gations.

La majeure partie du nombre des mouvements dé-noués quotidiennement par Maroclear en 2014 (soit 83 %) a concerné les opérations boursières (filière Bourse). En revanche, en termes de volumes traités, la filière de gré à gré est prépondérante avec 98 % des échanges, comme en 2013. Durant l'année 2014, l'activité de dé-nouement a légèrement augmenté par rapport à l'année précédente. La moyenne quotidienne des flux dénoués

par Maroclear s'est établie à 2.617 mouvements par jour, contre 2.298 en 2013, ajoute la même source, relevant que cette augmentation de 13,8 % est due essentielle-ment à la filière Bourse.

Par ailleurs, en termes de volumes dénoués par Ma-roclear en 2014, la moyenne quotidienne a baissé de 15,4 % par rapport à celle de 2013, enregistrant ainsi un volume quotidien de l'ordre de 38 MMDH, échangés essentiellement sur la filière de gré à gré. Le CDVM a également indiqué que le Dépositaire central a géré 763 opérations sur titres, dont 94 pc ont concerné des paiements d'intérêts et des remboursements de capital,

ajoutant que les opérations de distribution de dividen-des réalisées par 45 sociétés ont atteint un montant glo-bal de près de 9,5 MMDH.

Créée le 1er juillet 1997, le Dépositaire central, Ma-roclear, est un organisme chargé d'assurer la conserva-tion des titres pour le compte de ses affiliés et de gérer le système de règlement livraison. Il s'agit d'une com-posante centrale dans l'organisation des flux des titres dans un marché financier et, en particulier, dans un en-vironnement de titres dématérialisés, lequel apporte la sécurité et la fluidité nécessaires au bon fonctionnement des processus post-marché.

Développement de photovoltaïque au Maroc

L'IRESEN finance un projet de recherche L'Institut de Recherche en Energie Solaire

et Energies Nouvelles (IRESEN) finance un projet de recherche impliquant toutes les

universités publiques marocaines pour le développement d'une cartographie du productible photovoltaïque au Maroc. Ce projet, financé par IRESEN dans le cadre de l'appel à projets InnoPV à hauteur de 5 millions de dirhams, a été lancé en 2013 afin de développer une cartographie pour la prédiction du productible photovoltaïque au niveau du Royaume pour différentes technologies de modules photovoltaïques, précise un communiqué de l'Institut.

En effet, ce projet de recherche ambitieux et d'enver-gure nationale, intitulé « Productivité Photovoltaïque à l'échelle régionale dans tout le Maroc » « PROPRE.MA », a abouti à la conception de cartes du productible pho-tovoltaïque réel au niveau du Maroc, relève l'IRESEN. Cette réalisation représente une innovation majeure et

diffère des méthodes conventionnelles puisqu'elle per-met l'obtention de cartes calibrées aux sols avec un taux de corrélation élevé grâces à 3 technologies de modules photovoltaïques, implémentées au niveau de 20 établis-sements d'enseignement supérieur.

Les cartes permettent de générer des données qui serviront aux développeurs et aux investisseurs comme outil d'aide à la décision quant aux performances des modules photovoltaïques et ainsi assurer une rentabilité du projet photovoltaïque à réaliser. Elles permettront aussi aux opérateurs d'avoir un outil de prévision an-nuel du productible photovoltaïque au Maroc. Afin de permettre au consortium d'atteindre ses objectifs, IRE-SEN a équipé les établissements d'un réseau de centra-les photovoltaïques de 2 kW chacune, au niveau des 20 établissements d'enseignement supérieur.

Chaque centrale se compose de 3 générateurs pour chacune des 3 technologies de modules photovoltaïques

(silicium monocristallin, polycristallin et amorphe). Trois autres installations sont prévues en 2013 pour être installées au niveau des provinces du sud. A travers « PROPRE.MA », ce sont 42 étudiants qui bénéficient chaque année de bourses pour leur participation au pro-jet et plus de 20 enseignants chercheurs qui œuvrent à travers leurs travaux de recherche pour la réussite du projet.

Le fonctionnement de ces centrales permet égale-ment aux établissements partenaires d'économiser près de 10.000 dirhams d'électricité par an et d'éviter annuel-lement le rejet de 900 tonnes de gaz à effet de serre.

« PROPRE.MA » est, à cette date, le seul projet de recherche collaboratif impliquant toutes les Universités publiques du Royaume. Il est porté par la Faculté des Sciences Semlalia de l'Université Cadi Ayyad de Marra-kech, en partenariat avec 20 établissements d'enseigne-ment supérieur ainsi que l'entreprise RESING.

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LA VOIX DU CENTRE

8 E C O N O m I E

Prévision de la croissance en 2016

Secteur des services marchands non financiers

Boussaid table sur un taux de 3%

Une progression notoire de 35%

P our le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, le taux de croissance prévisionnel de 3 % en 2016 devrait être impacté

par le recul prévu de 1,8 % des activités agricoles en prévision d'une année agricole moyenne, a indiqué mardi. C’était lors du forum de la MAP autour du thème « Loi de Finances : Quelles perspectives pour l'économie marocaine en 2016 ? ». Le PIB agricole explique en partie la baisse de la prévision de croissance économique de 5 à près de 3 % entre 2015 et 2016. S'agissant de la Loi de Finances 2016, le ministre a précisé qu'elle intervient dans un contexte international en évolution avec un PIB mondial devant passer à 3,6 % en 2016 contre 3,1 % en 2015.

La loi de Finances 2016 vise la poursuite de la récu-pération des équilibres macroéconomiques en ramenant le déficit budgétaire de -4,3 % en 2015 à -3,5 pc en 2016 et les comptes courants de -2 % à -1,5 %, a-t-il ajouté. Une bonne gestion des finances publiques et la récupération des équilibres macroéconomiques renforcent l'attractivité de l'économie nationale et encouragent l'investissement étranger, a fait valoir M. Boussaid. A propos du taux d'en-dettement, le ministre a indiqué que ce ratio devra se sta-biliser à 63,4 pc à fin 2015, avec une tendance baissière en 2016 et un taux prévisionnel de 60 pc à l'horizon 2020.

La Loi de Finances 2016 prévoit la réalisation d'un taux de croissance de 3 pc, la poursuite de la réduction du défi-cit budgétaire à 3,5 pc et la maîtrise de l'inflation à hauteur de 1,7 pc, dans le cadre d'un prix du pétrole à 61 dollars le baril, sur la base de dépenses à hauteur de 388 milliards de dirhams (MMDH) et des recettes devant atteindre 364 MMDH. Le Forum de la MAP est un espace de débat sur les questions d'actualité aux plans politique, économique et social.

Des représentants d'instances gouvernementales et des médias, ainsi que des personnalités de divers horizons y sont conviés.

Par ailleurs, selon le ministre, le taux d'endettement devra se stabiliser à 63,4 % à fin 2015, avec une perspec-

tive baissière pour 2016 et un taux prévisionnel de 60 % à l'horizon 2020. « Pour ce faire, le gouvernement compte poursuivre le redressement des équilibres macroécono-miques, soutenir la croissance et améliorer le recours à des ressources exceptionnelles, notamment les dons », a précisé le ministre qui était l'invité du forum de la MAP autour du thème "Loi de Finances: Quelles perspectives pour l'économie marocaine en 2016 ? ».

Relevant la stabilité de la dette du trésor en 2015, M. Boussaid a noté l'importance de prendre en considération plusieurs facteurs de risques avant de recourir à l'endette-ment, à savoir les risques du taux, de change et de matu-rité.

En effet, il a fait savoir que l'endettement à court terme

représente 14 % de la dette publique, ajoutant que 77 % de cette dette se fait au niveau intérieur et 23 pc au niveau extérieur. Par devise, l'euro s'accapare la part du lion avec 77 % de la structure de la dette extérieure publique, alors que le dollar détient 17 % de ladite dette, a-t-il indiqué, formant le vœu de parvenir à atteindre les pondérations des devises du panier de cotation du dirham fixées à 60 % pour l'euro et 40 % pour le dollar US. Par type de taux d'intérêt, c'est la dette à taux d'intérêt fixe qui domine avec 62 %, alors que la dette à taux d'intérêt variable représente 38 %. Sur un autre registre, M. Boussaid a expliqué que la croissance de l'économie nationale reste tirée par les inves-tissements publics, qui malheureusement ne génèrent pas assez d'emplois.

L 'activité globale du secteur des services marchands non financiers aurait marqué, au troisième trimestre 2015, une progression

selon 35 % des patrons, indique le Haut-commissariat au plan (HCP). Cette hausse aurait été principalement le fait de l'amélioration de l'activité au niveau des branches de « Transport terrestre et transport par conduite » et des « Télécommunications », selon l'enquête trimestrielle de Conjoncture des Secteurs des Services marchands non financiers et du Commerce de gros du décembre 2015.

La hausse de l'activité globale des services mar-chands non financiers aurait été en ligne avec son évolution au niveau de l'extérieur et à celle de la de-mande, précise l'enquête.

Les carnets de commande du secteur ont été, en ef-fet, jugés d'un niveau normal par 82 % des patrons et peu garni par 16 %. Quant à l'emploi, il aurait connu une stabilité, selon les trois quarts des chefs d'entrepri-ses. Dans ce contexte, le taux d'utilisation de la capacité des prestations (TUC) se serait établi à 81 pc au 3ème trimestre 2015. Pour les anticipations du 4ème trimestre 2015, les entreprises opérant dans le secteur des servi-ces marchands non financiers s'attendent à une amélio-

ration de l'activité globale selon 41 % des patrons, alors que 11 % anticipent, plutôt, une baisse.

Cette augmentation concernerait principalement les branches du « Transport aérien », des « Activités d'ar-chitecture et d'ingénierie » et de la « Restauration », relève le HCP. Quant à l'emploi, 51 % des chefs d'en-treprises prévoient une hausse de leurs effectifs pour le 4ème trimestre 2015 et 45 % une stabilité.

Les ventes sur le marché local dans le secteur du Commerce de gros auraient connu, au troisième tri-mestre 2015, une hausse selon 44 pc des patrons et une baisse selon 31 %.

Ce mouvement de hausse aurait été attribuable prin-cipalement à une augmentation des ventes dans les sous-branches d'activités du « Commerce de gros d'autres équipements industriels » et des « Autres commerce de gros spécialisés ». Quant à l'emploi, il aurait connu, se-lon 52 % des chefs d'entreprises, une stabilité, et selon 40 %, une hausse. Par ailleurs, les grossistes estiment que leurs stocks se seraient situés à un niveau normal selon 76 % d'entre eux, alors que seuls 7 % jugent leur niveau supérieur à la normale.

La tendance observée des prix de ventes dans le secteur révèle, selon 80 % des chefs d'entreprises, une

stabilité notée principalement dans les sous-branches du « Commerce de gros de produits alimentaires et de boissons » et des « Autres commerces de gros spécia-lisés ». Les anticipations des grossistes pour le 4ème trimestre 2015 révèlent une hausse du volume global de leurs ventes, pour 59 % d'entre eux, et, selon 13 %, une baisse. Cette amélioration concernerait, principalement, les activités des « Autres commerces de gros spéciali-sés » et du « Commerce de gros d'autres équipements industriels ».

Quant à l'emploi, 51 % des chefs d'entreprises pré-voient une stagnation des effectifs et seulement 4 % une baisse. Les commandes à passer pour le 4ème trimestre 2015 seraient d'un niveau normal selon 85 % des chefs d'entreprises et supérieur à la normale selon 4 % d'entre eux. Pour sa part, la tendance prévue des prix de ventes dans le secteur, s'orienterait vers la stabilité selon 79 % des grossistes et une baisse d'après 15 % d'entre eux. Il est à noter que les enquêtes de conjoncture trimestrielles auprès des secteurs des Services marchands non finan-ciers et du Commerce de gros couvrent tout le territoire national et ciblent respectivement un échantillon repré-sentatif d'environ 600 et 450 entreprises organisées.

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LA VOIX DU CENTRE

9

Bourse de Casablanca

2015, une année sous le signe du repli Dynamiser la bourse Après avoir renoué avec

la hausse en 2014 à l'issue de trois an-

nées de baisses consécutives, et un début d'année promoteur qui laissait croire à une éventuelle reprise du marché boursier ma-rocain, la Bourse de Casablan-ca efface l'ensemble des gains engrangés et clôture l'exercice 2015 dans le rouge. La place casablancaise, qui a commencé l'année sous de bons auspices, a aussitôt écarté ses espoirs de re-prise pour s'inscrire, à partir du mois de mars, dans une spirale baissière, plaçant ainsi la contre-performance du Masi à -0,43 % à l'issue du premier semestre, à -5,26 % au terme du 3ème trimestre, pour que l'indice global termine 2015 sur un repli de 7,22 % à 8.925,71 points.

C'est ainsi que le marché a annulé l'ensemble des gains amassés depuis le début d'année pour rejoindre, in-extremis, la zone rouge en l'absence de tout relais de croissance susceptible de sortir le marché de sa pro-fonde léthargie, selon les analystes du Crédit du Maroc Capital (CDMC). Cette contre-performance de l'indice général s'explique notamment par la dégradation de 32,1 % de la masse bénéficiaire semestrielle des socié-tés cotées à 9,77 milliards de dirhams (MMDH). Pour le CDMC, cette dépréciation importante intervient sui-te aux malaises subis par un nombre non négligeable des sociétés cotées, plus particulièrement le raffineur SAMIR et le promoteur immobilier Alliances, dont les pertes ont lourdement impacté le Masi durant le S1 2015.

Réforme importanteL'indice, qui est parvenu péniblement à s'extirper

une hausse en novembre dernier, a capitalisé durant ce mois la conjonction de plusieurs événements, notam-ment, la constitution du nouveau tour de table de la So-ciété Gestionnaire de la Bourse de Casablanca. Ce der-nier compte, désormais, les banques (39 %), la Caisse de Dépôt et de Gestion (25 %), les sociétés de bourse (20 %), les compagnies d'assurance (11 %) ainsi que Casablanca Finance City (5 %).

Cette étape, qui marque le lancement d'une réforme importante pour le développement de la place casa-blancaise, vise entre autres, à rationaliser l'actionnariat de la Bourse et impliquer les principaux intervenants du marché des capitaux dans la définition de sa straté-gie de développement, tout en améliorant la structure de gouvernance, le processus de prise de décision et l'efficacité opérationnelle.

Cette opération devra aussi permettra à la Place, à travers la mise en place des infrastructures nécessai-res, la gestion du marché au comptant et la prise de participations en tant qu'actionnaire de référence dans les différentes institutions du marché (la future société gestionnaire du marché à terme, la chambre de com-pensation), affirmer sa vocation de bourse régionale pour l'Afrique du Nord et de l'Ouest, et renforcer son attractivité pour les investisseurs internationaux.

L'année écoulée a été également marquée par l'adop-

tion, en mois de septembre par le Conseil de gouver-nement, du projet de loi N 19-14 relatif à la bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers en investissement financier (CIF).

Ce texte, qui constitue une étape importante dans le lancement de la nouvelle phase de réforme du marché des capitaux, vise à mettre en place de nouvelles struc-tures répondant aux besoins exprimés par les opéra-teurs de marché et à rapprocher ce marché aux normes et standards internationaux. Ce projet de loi évoque la création de deux marchés, principal et alternatif, le-quel sera dédié aux PME avec des conditions d'accès au marché adaptées aux spécificités de cette catégorie d'entreprises. Le projet de loi 19-14, qui prévoit égale-ment la création des compartiments réservés à la négo-ciation des fonds collectifs, notamment les Exchange Traded Funds (ETF), et les fonds immobiliers, parle aussi de la cotation des entreprises étrangères, en per-mettant aux organismes ou personnes morales n'ayant pas leur siège au Maroc d'être cotés à l'un des compar-timents des marchés.

Le nouveau texte prévoit, par ailleurs, l'encadre-ment de l'activité des conseillers en investissement et les services d'investissement, à travers l'énumération et la définition des services d'investissements, et l'élar-gissement des domaines d'action des sociétés de bour-se pour toucher aux activités connexes au domaine de l'intermédiation. S'agissant des introductions en bourse (IPO), la Bourse de Casablanca a terminé l'année sur un match nul, avec deux nouvelles recrues, à savoir: Total Maroc et le spécialiste du courtage en assuran-ces, AFMA, et la radiation des titres du spécialiste de la manutention et du levage, Médiaco Maroc et de la Compagnie générale immobilière (CGI).

Il convient, toutefois, de souligner que le retrait, le 30 septembre dernier, du titre de la CGI, l'une des plus importantes sociétés du marché avec plus de 13 MMDH de capitalisation, de la cote, constitue une grosse perte pour la Bourse de Casablanca et pour le secteur immo-bilier coté, qui n'est plus désormais représenté dans le top 10 des plus grandes capitalisations de la place.

Au moment où le holding industriel marocain, Mu-tandis, a déjà annoncé son intention de rejoindre la cote casablancaise pour financer son expansion en Afrique où il réalise plus de 20 pc de son chiffre d'affaires, le marché guette toujours l'introduction en bourse de l'opérateur portuaire, Marsa Maroc, une des plus at-tendues.

F I N A N C E s

Et si, en ce début d’année, l’on lais-sait de coté la vie parlementaire et politique pour se pencher sur un

dossier particulier : celui de la Bourse des Valeurs de Casablanca. Elle est l’un ver-sants du système financiers. Plus encore : elle traduit l’état d’une économie, ses ré-sultats comme ses perspectives.

Premier constat : l’année écoulée n’a pas été encourageante, tant s’en faut – un mau-vais cru. L’exercice 2015 a fini avec une contre-performance de 8%. Pas de quoi pavoiser. La MASI, avec 8.900 points, a reculé de plus de 7% ; le MADEX, lui, de 7.5%. Ce n’est pas tout : la capitalisation boursière (soit l’ensemble des capitaux placés) a fondu de 31 MMM de DH pour tomber à hauteur de 453 MMM de DH. Ajoutons que le volume annuel des tran-

sactions n’a été que de 40 MMM de DH, soit une moyenne quotidienne de quelque 100 MM de DH.

A quoi tient donc cette situation ? A des radiations, à des suspensions, à la décote aussi de certains titres, notamment dans le secteur de l’immobilier. Avec tout cela l’affaire de la SAMIR n’a pas arrangé les choses, loin de là. C’est donc un climat morose qui a finalement prévalu, mémé si des valeurs ont continué à animer la mar-che, telles Attijariwafabank, Maroc Tele-com, la BCP, BMCE Bank et Addoha.

Malgré tout, dans un contexte écono-mique difficile, le marché boursier doit gagner progressivement en attractivité en 2016, selon les analystes spécialisés. Des mesures doivent être mises en œuvre à cet égard. Des textes sont annoncés pour les prochains mois. Des signes forts attendus par les opérateurs et les investissements. Un compartiment sera dédié aux PME. Les fondamentaux macroéconomiques sont pourtant solides mais c’est un climat de confiance qui doit être conforté dans le marché boursier. 2016, l’année de la sur-prise ? Tout le monde le souhaite.

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LA VOIX DU CENTRE

10 s O C I E T E

Rapport égalité-parité du CNDH

Lutte contre la corruption

L’appel d’El Yazami aux hommes politiques

L’invite d’Abdessalam Aboudrar : aux acteurs d'assumer leurs responsabilités

C ’est une sortie peu habituelle de Driss El Ya-zami, Président du Conseil. En effet, il vient de déclarer que l'ensemble des acteurs, no-

tamment politiques, ont le droit légitime d'exprimer leur opposition à telle ou telle recommandation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), c'est même de leur responsabilité. Cette déclaration faite en réaction à la polémique suscitée par la recommandation sur l'égalité en matière successorale contenue dans le Rapport Egalité-Pa-rité du CNDH.

Dans ce cadre, M. El Yazami a assuré respecter ce droit, se disant toutefois étonné par la « sélectivité entre les recommandations ». La polémique a porté sur quatre mots d'un rapport qui en compte près de 40.832 et dont le résumé exécutif compte 6.149 mots, a-t-il dit, estimant « injuste de réduire un rapport qui propose 97 recomman-dations portant sur différents domaines à une seule re-commandation qui appelle à l'ouverture d'un débat public, serein, pluriel, constructif et pluridisciplinaire sur l'égalité des hommes et des femmes dans les droits économiques y compris en matière successorale ».

Et d'expliquer que ledit rapport, le septième que le CNDH consacre à la question de l'égalité depuis sa créa-tion, « est un exercice d'analyse de l'état de l'égalité et de la parité sur dix ans (2004-2014), rédigé à partir de rapports officiels ou de travaux scientifiques tant nationaux qu'in-ternationaux ». Pour M. El Yazami, ce travail, qui s'est fixé comme ambition d'étudier à la fois les avancées et les limi-tes, les opportunités et les contraintes en matière d'égalité des sexes, « propose également une analyse préliminaire du processus de mise en œuvre des nouvelles garanties constitutionnelles en matière d'égalité, de parité et de lutte contre les discriminations ».

Après avoir rappelé que le rapport couvre un large éven-tail de thématiques qui portent sur les droits civils, politi-ques, économiques, sociaux et culturels des femmes, où l'héritage est un point parmi d'autres, le président du CNDH

a souligné que la recommandation ayant suscité la polémique appelle également « à accorder aux femmes les mêmes droits dans la formation du mariage, dans sa dissolution et dans les relations avec les enfants (...), à appliquer avec rigueur les dispositions du Code de la famille relatives à la pension alimentaire, à élargir les bénéfices du fonds de la solidarité familiale aux enfants nés hors mariage et adopter un plan de mesures destinées à sensibiliser, former et responsabiliser l'ensem-ble des intervenants du secteur de la justice ».

Plusieurs parties intéressées par le sujet de l'égalité en matière successorale ont également tenté de se faire entendre, telles les as-sociations, notamment féministes, qui ont à diverses occasions, exprimé leur souhait de contribuer à l'émer-gence d'une lutte pour la réforme juste et consciente des discriminations à l'égard des démunis, des exclus et des femmes stigmatisées par la domination masculine.

Un autre organisme directement concerné par la question de l'égalité en matière successorale, à savoir le Conseil supérieur des oulémas (CSO), a déclaré pré-parer sa réplique aux recommandations du Conseil na-tional des droits de l'Homme relatives à l'amendement du Code de la famille afin de permettre aux femmes de bénéficier des mêmes droits successoraux que les hom-mes.

Une source proche du CSO, citée par la presse, a affirmé que les oulémas seraient en train de préparer leur réponse afin qu'elle soit claire et directe « mais sans tomber dans les dérives de certaines réactions

». Le CSO s'était déjà exprimé sur le sujet en 2008

en affirmant que les « constantes religieuses et les préceptes de la Charia énoncés par le Saint Coran ne peuvent faire l'objet d'Ijtihad comme c'est le cas notamment pour les préceptes régissant l'héritage ». Quelle que soit la position des uns et des autres, le président du CNDH a jugé saine la dynamique engen-drée par cette question.

Pour lui, « les réactions sociétales suscitées par cette recommandation, indépendamment des posi-tionnements divergents des acteurs, témoignent non seulement de la vitalité de notre société mais nous renseignent sur la priorité de lancer le débat public sur la question dans un cadre serein qui permet l'échange rationnel des arguments en faveur du renforcement des garanties des droits économiques des femmes ».

L a société civile, avec ses nouveaux rôles consti-tutionnels, est appelée plus que jamais à s'impli-quer dans le chantier de la lutte contre la corrup-

tion, de l'amélioration de la gouvernance et de la gestion de la chose publique, a affirmé le président de l'Instance Cen-trale de Prévention de la Corruption (ICPC), Abdessalam Aboudrar. La nouvelle Constitution consacre la société civile en tant que force de proposition et partenaire à part entière des pouvoirs publics, a expliqué M. Aboudrar, dans une déclaration, à l'occasion de la célébration de la journée nationale de lutte contre la corruption (6 janvier).

Revenant sur le bilan 2015 en matière de lutte contre la corruption au Maroc, M. Aboudrar a indiqué que trois événements phares ont marqué l'année qui s'est achevée, à savoir la publication « tant attendue » du texte de l'Instance Nationale de Probité, de Prévention et de Lutte contre la Corruption, créée par la Constitution de 2011 en remplace-ment de l'actuelle ICPC, le lancement par le ministère de la Justice et des Libertés du numéro vert pour dénoncer les actes de corruption à l'échelle nationale et l'adoption par le gouvernement de la stratégie nationale de lutte contre

la corruption. Les objectifs, les moyens, les responsabilités et les dé-

lais sont maintenant clairs et les indicateurs d'évaluation fixés, a noté M. Aboudrar. Commentant les mesures entre-prises par le gouvernement, le responsable a souligné que celles-ci vont dans le bon sens, mais « faute d'une stratégie d'ensemble, les résultats,- quand il y en a,- sont difficile-ment mesurables ». Il a, à cet égard, rappelé que certains organismes commencent à faire de la publicité pour les sanctions prises (police, gendarmerie, magistrature), sou-lignant que cela devrait être systématisé. C'est par ailleurs un des rôles de l'Observatoire de la corruption, à mettre en place par la nouvelle Instance Nationale de Probité, de Prévention et de Lutte contre la Corruption, a-t-il dit.

Le président de l'ICPC a également relevé que la stra-tégie nationale prévoit 239 mesures couvrant les différents aspects du phénomène et s'étale sur 10 ans, soulignant qu'il faudrait récupérer la confiance des citoyens ainsi que leur soutien. Pour cela, a-t-il estimé, il est important de s'orien-ter vers eux à commencer par des actions les touchant directement. A ce sujet, la stratégie accorde la priorité au

renforcement des instruments de réception et de traitement des plaintes, à la simplification des procédures, à l'installa-tion des caméras dans les lieux de travail, à l'amélioration du système d'accueil dans les administrations et à la sen-sibilisation.

Concernant les secteurs les plus touchés par la corrup-tion, M. Aboudrar a indiqué que les enquêtes et les indices publiés reflètent l'ampleur du phénomène dans des secteurs tels la justice, la santé, la sécurité et les communes. Cela est dû au fait qu'ils sont en relation directe avec le public au sens large et gèrent chaque jour un flux considérable de citoyens, a-t-il fait savoir. « Nous privilégions la sys-tématisation de la cartographie des risques, seule à même d'aider à déceler et traiter les points les plus névralgiques, secteur par secteur », a-t-il indiqué.

Selon M. Aboudrar, pour remédier à cette situation, cha-cun des acteurs doit assumer ses responsabilités, y compris la société civile qui a un rôle important à jouer, notamment en matière de sensibilisation, vu son travail de proximité par nature ainsi que ses actions de plaidoyer, de suivi et d'évaluation des politiques publiques.

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

11E C O N O m I E

Par Driss AZIM

Khénifra-Faits divers

Football/Division 2/14ème journée

Deux suicides inexpliqués

Le CAK bat le CODEM

D eux suicides ont été constatés dernière-ment, le premier suicide concerne une femme nommée Zahra El-H, âgée de

trente ans, mariée, sans profession et domiciliée au quartier Assaka, ville de Khénifra, qui s’est suicidée, samedi dernier, par pendaison à l’intérieur de son do-micile conjugal. Le corps de la défunte a été évacué sur la morgue de l’hôpital provincial de Khénifra pour autopsie et une enquête est ouverte par les services de la Sûreté Provinciale. Le second suicide est survenu au Douar « Chab Makla », Caïdat de Moulay Bouaz-za, province de Khénifra. Il s’agit d’un jeune homme nommé Bouchta K., âgé de 23 ans, aliéné mental se-lon l’entourage de sa famille, qui s’est donné la mort à l’aide du fusil de chasse appartenant à son père. Le corps du défunt a été évacué sur la morgue de l’hôpi-tal provincial de Khénifra et une enquête est ouverte par les services concernés.

Par ailleurs, une jeune femme nommée Atika B., âgée de 32 ans, mariée et domiciliée au centre de la localité d’Ait Ishaq, province de Khénifra, a trouvé la mort par asphyxie du gaz butane. La défunte était en train de se baigner dans une coupole construite en roseaux pour abriter une salle de bain. Le corps de la défunte a été évacué sur la morgue de l’hôpital de Khénifra pour autopsie.

C ’est sur le score de 2 buts à 1 que la CAK s’imposé devant le CODEM lors de la 14ème journée de la Division 2. Ce fut une rencontre

palpitante même la première mi-temps a été caractérisée par un jeu lent et sans ambitions, avec des frappes longues mises, la plus part du temps, en touches. A la quinzième minute, le jeu a été dominé par les Meknassis, qui a abouti à une combinaison technique et profitant d’une faute grave du gardien du CAK. Celui-ci a remis facilement la balle à Mohamed Tsouli du CODM, lequel, face au gardien Bou-naga, à mis la balle dans les filets de ce dernier avec une facilité absolue.

A l’issu de ce but, les codémistes ont instauré un mur de défense bien garni. Les Zayanis qui n’ont pas avalé ce but marqué avec facilité, ont multiplié des attaques féroces. Ce qui leur a permis de concrétiser un but à la 25ème mns, sous la signature de Khalid El Ouahabi, suite à une passe bien placée par Baha Ahmed.

A la suite de cette égalisation, les deux formations ont pratiqué un jeu rude qui se concentre la plus part du temps en milieu du terrain. A la 44ème mns et suite à un corner dont la balle fut bien exécutée par El Ouahabi Khalid du CAK, que Baha Ahmed n’a trouvé aucune difficulté pour concrétiser un deuxième but au profit du CAK. La pre-mière mi-temps a été clôturée par deux buts à un, au profit du CAK. Le second half a connu, quant à lui, une légère domination de la part des codémistes, domination qui fut caractérisée par des actions dangereuses, mais qui s’avè-

rent toujours sans résultat, cherchant à tout prix un match nul dans le but de garder la même échelle du classement que le CAK. L’arbitrage de M. Badre El Azizi, fut sans faille, malgré les contestations des spectateurs.

Avec le recrutement par le CAK d’un nouvel entraîneur, en la personne de Mohamed Bouther, figure très connue par les supporters du club Zayani, nous pensons que ce nouvel coach n’épargnera aucun effort pour relever le ni-veau de cet ancien club de deuxième Division.

Ce club a goûté, au cours de la saison écoulée (2014-2015) aux techniques des différentes équipes de première Division. Espérons de bons résultats au cours de la phase

retour. Avec l’actuel aller, les dirigeants du CAK doivent assumer leur responsabilité pour recruter des joueurs compétents sous la conduite du coach Mohamed Bouther. Selon certaines informations des milieux footballistiques Zayanis, Mohamed Bouther ne ménagera aucun effort pour que le CAK reprend la bonne voie qu’il mérite, au sein des grands clubs nationaux, d’autant plus que M.Bouther n’est pas singulier au CAK, puisqu’il a rempli, durant quatre saison, les fonctions d’entraîneur adjoint au sein de CAK, et qui a démontré à plusieurs reprises, ses qualités tech-niques supérieures. Nous souhaitons à M.Bouther un bon parchemin./.

Arbitre du centre : Badre EL AZIZI ; 1er Assistant : Jawad SAHMOUDI ; 2ème Assistant : Farid JOUILAL ; 4ème Arbitre : Mustafa ZARGOUNI ; Délégué: Larbi AGDAI. Contrôleur : Larbi AL MOUDINE. Spectateurs : 2.800

Formations CAK :Bounage Reda, El Achir Mouhssine, Amloud Ayoub,

Noaman Aarab (Mame Saher Thioune), Bassaine Abdelha-kim, El Ouahabi Khalid, Amhaouch Mohamed, Baha Ah-med, Coly Pierre, Ettahiri Mohamed, El Mesyaf El Mehdi (Semami Abdelghani). Entraineur : Bouther Mohamed ; Entraineur des gardiens de buts : Brahim Bougrine ; Secré-

taire Général : Hami Bernit

CODM :Ismail Kouma, Adil El Farjani, Ayoub Bourhim, Zou-

hair Benouahi, Nabil Hammas, Reda Faouzi, Mouad Taleb, Hassane Abdelouahad (Abdelkamel Ghali), Mohamed Ed-daou (Brahim Ouchrif), Mohamed Tsouli Aoual, emmanuel Mruyekure (El Mehdi Naaoua). Entraineur : Hassan Faijil

Buteur : CODM : 20ème mns par Mohamed Tsouli ; CAK : 25ème mns par El Ouahabi ; 44ème mns par Baha Ahmed

Fiche technique :

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

12 E V E N E m E N T Projet de loi sur la réorganisation du secteur de l’aquaculture- Libéralisation des filets de pêche- De nouveaux concepts régionaux de développement et de gestion

Conditions d’installation des fermes aquacoles

Le gouvernement entend réorganiser le secteur de l’aquaculture. En la matière, un projet de loi régira cette activité qui occupe des centaines de milliers

de nos concitoyens. Selon la nouvelle réglementation, l’aqua-culture marine disposera d’un statut juridique propre, « dis-tinct et complet qui l’érigera en activité économique, classée dans la section de l'agriculture, de la sylviculture et de la pê-che, conformément à la réglementation en vigueur relative à la nomenclature des activités économiques ». L’aquaculture sera ainsi soustraite aux dispositions du titre VII du dahir portant loi n° 1-73- 255du 27 chaoual 1393 (23 novembre 1973) formant règlement sur la pêche maritime qui ne sont plus applicables aux activités et aux établissements de pêche maritime répondant aux définitions de «aquaculture marine» et de «ferme aquacole» établies par le projet de loi y afférent.

Le schéma des structures aquacoles introduit par le projet de loi est tout agencement des espaces d'exploitation aquacole prévus dans un plan d'aménagement et de gestion aquacole. Le schéma comprend les différents éléments qui constituent les exploitations prévues, en particulier, leurs dimensions, leur surface, la nature de leurs activités et leurs spécificités techniques. Les dispositions de la présente loi s'appliquent aux activités d'aquaculture exercées en mer, sur le domaine public, tel que défini par la législation en vigueur en la matiè-re où les eaux sont salées et permettent d'abriter des activités d'aquaculture marine, ainsi que sur des propriétés privées.

Les plans régionaux de développement et de gestion aqua-coles (plans aquacoles) sont élaborés pour une ou plusieurs zones situées en mer, dans les espaces publics et sur des pro-priétés privées. par l’administration compétente, autant que de besoin, dans le cadre de la politique gouvernementale en matière de développement durable de l'aquaculture marine, des plans régionaux de développement et de gestion aqua-

colesA cet effet, l'Agence Nationale pour le Développement de

l'Aquaculture (ANDA) prépare, à la demande de ladite admi-

nistration, des avant-projets de plans aquacoles. Elle consulte l'INRH (Institut national de recherches halieutiques), les pro-fessionnels de l'aquaculture concernés, ainsi que les collec-tivités territoriales dans le ressort territorial duquel est com-pris le projet de plan aquacole et les établissements publics concernés, lorsque ledit plan doit occuper des espaces sur le littoral, notamment terrestre. Les plans aquacoles définissent les priorités selon lesquelles les objectifs de la politique de développement durable des ressources aquacoles sont mis en œuvre dans la ou les zones considérées.

Ils fixent les mesures permettant de promouvoir le déve-loppement et la gestion responsables de l'aquaculture marine et l'utilisation rationnelle, équilibrée et équitable des espaces disponibles pouvant abriter les activités aquacoles, compte tenu des autres activités d'aquaculture déjà exercées dans la même zone, ainsi que des activités de pêche maritime et des autres activités économiques.

L'installation et l'exploitation d'une ferme aquacole sont subordonnées à l'obtention préalable d'une autorisation, (autorisation de ferme aquacole, déli-

vrée à cet effet par l'autorité compétente, et donnent lieu à la perception d'une redevance, sauf lorsque la ferme aquacole concernée est intégralement implantée sur des propriétés pri-vées.

L'autorisation de ferme aquacole est délivrée selon l'un des modes d'attribution suivants : 1) après appel public à la concurrence, lorsqu'il s'agit d'une personne morale attributai-re ; 2) par attribution directe, dans le cas d'une ferme aquacole marine : a) implantée sur une propriété privée ; b) exploitée par une coopérative de petits producteurs locaux traditionnels

; c) attribuée à un organisme public, dans un but expérimental de protection et de réhabilitation des espèces halieutiques ou à des fins de recherche scientifique et d'essais techniques ou de repeuplement ; d) dont l'investissement à réaliser par le de-mandeur de l'autorisation de ferme aquacole est égal ou supé-rieur à 200.000.000,00 dirhams. 3) par recours à la procédure négociée, lorsque, après mise en concurrence, aucune offre n'a été proposée ou aucune offre n'a été retenue, parce que pré-sentée de manière non conforme aux critères fixés dans l'ap-pel à la concurrence. Nonobstant le mode d'attribution adopté, pour pouvoir bénéficier de l'autorisation de ferme aquacole le demandeur doit être une personne physique domiciliée sur le territoire marocain ou une personne morale ayant son siège

au Maroc, dont le représentant responsable est une personne physique ayant sa résidence sur le territoire marocain.

Toutefois, les dispositions relatives à l’obtention de l’auto-risation ne s'appliquent pas à l'aquaculture marine : - pratiquée avec des moyens rudimentaires dans le cadre de l'exercice des activités traditionnelles et dont la production est destinée ex-clusivement à l'autoconsommation ; -pratiquée dans les aqua-riums à des fins pédagogiques, ludiques ou d'animation tou-ristiques. Selon le texte, les activités aquacoles sus-indiquées font l'objet de déclaration auprès de l'autorité compétente et sont soumises, à ce titre, à un régime juridique particulier fixé par voie réglementaire.

- La reconnaissance de l'identité particulière et du sta-tut juridique distinct et complet de l'aquaculture, en tant qu'activité du secteur primaire qui consiste dans l'élevage des animaux aquatiques marins et la croissance des plantes aquatiques marines; -l'élaboration de plans de développe-ment et de gestion de l'aquaculture et de schémas des struc-tures aquacoles, établis et révisés en concertation avec les utilisateurs publics et privés des espaces pouvant abriter des activités aquacoles ;

- L'institutionnalisation du principe de l'appel public à

la concurrence pour le choix des bénéficiaires des autorisa-tions d'installations et d'exploitations de fermes aquacoles, afin de tirer le meilleur profit de la technologie de valo-risation des espaces relevant du domaine public affecté à l'aquaculture marine;

-La focalisation sur l'encadrement scientifique et techni-que à travers les institutions spécialisées, ainsi que la valo-risation des ressources humaines et la professionnalisation des personnels de l'aquaculture marine.

Les apports juridiques de la nouvelle organisation

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

13Projet de loi sur la réorganisation du secteur de l’aquaculture- Libéralisation des filets de pêche- De nouveaux concepts régionaux de développement et de gestion

Exploitation des unités et commercialisation des produits

L'autorisation de ferme aquacole indique l'identité du bénéficiaire et reprend les principales conditions figurant dans les clauses du cahier des charges y annexé. Ce cahier des charges, établi conformément au modèle fixé par voie réglementaire, prévoit notamment : -les renseignements permettant l'identification du bénéficiaire de l'autorisation ; -la zone et les limites d'implantation de la ferme aquacole ; -les limites de sa zone de protection et les équipements de signalisation de celle-ci, lorsque la ferme aquacole est implantée en mer ou totalement ou partiellement sur le lit-toral ; - a nature des activités aquacole ainsi que le type

et les techniques d'élevage, de culture ou de conservations utilisées dans la ferme aquacole ; -les espèces halieutiques concernées et l'origine de leur provenance ; -les fréquen-ces des prélèvements d'échantillons effectuées par l'INRH, pour le suivi et le contrôle, compte tenu de la nature de l'ac-tivité de l'espèce ou des espèces concernée( s) ; -la descrip-tion des aménagements, structures et autres installations et moyens prévus ; -la consistance des structures éventuelle-ment construites à terre pour les nécessités d'exploitation de la ferme aquacole marine implantée en mer ou sur le littoral etc.

Le contenu du cahier des charges

Toute ferme aquacole implantée en mer ou sur le littoral comportant une partie maritime béné-ficie d'une zone de protection située autour de

ses limites d'implantation maritime, destinée à protéger ses installations. Cette zone de protection, dont la largeur est fixée selon le type d'activité de la ferme aquacole et mentionnée dans l'autorisation, doit être signalée par des dispositifs permanents, visibles de jour comme de nuit, conformes aux spécifications techniques fixées par voir réglementaire et rappelées dans le cahier des charges y annexé.

Dans la zone ainsi signalée, la pêche et la navigation maritimes, ainsi que toute autre activité de nature à en-traver l'installation et l'exploitation de la ferme aquacole sont interdites. Dans une ferme aquacole, il ne peut être introduit, élevé ou conservé aucun organisme aquatique provenant de la pêche maritime, exogène ou génétique-ment modifié, sans l'autorisation écrite et préalable de l'administration compétente. Dans une ferme aquacole, il ne peut être utilisé que des navires inscrits sur un registre spécial dénommé «registre des navires aquacoles» créé et tenu à cet effet par l'autorité compétente.

Ces navires doivent répondre, selon leur tonnage, aux obligations légales de nationalité, de jaugeage, d'imma-triculation, de documents de bord, de sécurité, de préven-tion de la pollution de la mer, de propriété, d'assurance et de travail à bord que celles prévues par la législation en vigueur pour les navires de pêche. Les navires, utilisés exclusivement pour les besoins des activités d'aquacul-ture, ne doivent pas disposer d'équipements, d'engins ou d'instruments destinés à la pêche maritime.

Les fermes aquacoles doivent employer, dans leurs ins-tallations, en mer comme à terre, y compris dans les éta-blissements de purification des coquillages, les écloseries et les nurseries, ainsi que pour les opérations de manipula-

tion et/ou de conditionnement, des personnels techniques et scientifiques, selon le cas, qualifiés ou disposant d'une expérience suffisante pour effectuer toutes les opérations, dans des conditions de sécurité, d'hygiène et de profes-sionnalisme nécessaires. La commercialisation des pro-duits de l'aquaculture marine importés ou issus de fermes aquacoles implantées au Maroc, s'effectue conformément à la législation et la réglementation applicables en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires.

Ces produits doivent être accompagnés, à toutes les étapes de leur commercialisation, des documents sanitai-res ou vétérinaires réglementaires et leur étiquetage doit être conforme à la réglementation en vigueur. Chaque lot doit, en outre, contenir, dans son étiquetage, la mention de la zone maritime d'où il provient, avec la mention, pour ladite zone, de la catégorie du point de vue de la salubrité dans laquelle elle est classée.

Les modalités et procédés particuliers d'étiquetage des produits de l'aquaculture marine sont fixés par voie régle-

mentaire.Tout transporteur de produits halieutiques vivants, is-

sus de fermes aquacoles marines, doit tenir un registre indiquant : -La mortalité constatée au cours du transport, en fonction du type de transport et des espèces transpor-tées ; -Les fermes aquacoles, les zones d'élevage et les établissements de manipulation, de conditionnement ou de transformation où il s'est rendu ; -Les échanges d'eau intervenus au cours du transport, en précisant notamment l'origine des eaux nouvelles et le site d'élimination des eaux anciennes.

Ce registre doit être tenu à la disposition des agents de l’administration. Conformément à la législation en vi-gueur, les produits issus des fermes aquacoles marines en tant que produits d'élevage, peuvent être commercialisés directement par leurs producteurs et distributeurs, sans obligation de les faire transiter par une halle au poisson ou un marché de gros.

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

14 s O C I E T E

Mutuelle générale du personnel des administrations publiques

Réalisation de plus de 3.000 consultations médicales P lus de 3.000 consultations médica-

les dans plusieurs spécialités ont été réalisées par la Mutuelle gé-

nérale du personnel des administrations pu-bliques (MGPAP) dans le cadre d'une cam-pagne organisée dans les provinces du Sud du Royaume, du 21 au 31 décembre dernier. Cette caravane, fruit d'un accord de partena-riat entre la MGPAP et le Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération a bénéficié aux membres dudit Haut-commissariat, aux adhérents de la Mutuelle générale et aux membres des autres mutuelles constituant la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS), indique dimanche un communiqué de la MG-PAP.

Organisée à l'occasion de la commémora-tion du 40è anniversaire de la Marche verte et du 60è anniversaire de l'indépendance, cette caravane médicale a concerné plusieurs vil-les et provinces du sud, à savoir Tiznit, Sidi Ifni, Guelmim, Tan-Tan, Smara, Tarfaya, Boujdour, Laâyoune et Dakhla, précise le communiqué. Les prestations médicales, dis-pensées lors de cette campagne, portent sur

les spécialités liées à la chirurgie dentaire, à l'ophtalmologie, au dépistage du diabète et de la pression artérielle, à la radiologie et aux prescriptions et à la distribution des lunettes médicales, selon la même source.

Cité par le communiqué, le président du Conseil d'administration de la MGPAP, Ab-delmoula Abdelmoumni, a indiqué que la Mutuelle Générale organise, de manière ré-gulière, des campagnes médicales au profit des anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, en reconnaissance à leurs efforts louables pour l'indépendance du Maroc, sous la conduite de feu SM Moham-med V. Il a, par ailleurs, souligné que ce pro-gramme médical consacre le rôle que joue le secteur de la mutuelle dans le développement des services de santé au niveau des provinces du sud, conformément aux Hautes Orienta-tions de SM le Roi Mohammed VI. Suite à sa décision prise lors de la 67è Assemblée générale, la Mutuelle Générale procédera au renforcement de ses services de santé de proximité au profit des populations du sud, en particulier dans les régions désenclavées.

U n total de 348 projets ont été program-més dans le cadre de l'Initiative natio-nale pour le développement humain

(INDH) jusqu'à fin 2015 dans la province de Be-rkane, bénéficiant à près de 100.000 personnes pour un montant global de 279 millions de dirhams (MDH), dont 148 MDH de contribution de l'INDH, soit un taux de 53 %. Ces données ont été présen-tées, jeudi, lors de la quatrième réunion du comité provincial de développement humain à la province de Berkane au titre de l'année 2015, présidée par le gouverneur de la province de Berkane, Abdelhak Haoudi, indique un communiqué de la préfecture de Berkane.

Cette réunion s'inscrit dans la mise en oeuvre des valeurs et des principes de l'INDH visant la réalisa-tion du développement global à travers la promotion du secteur social au niveau de la province et dans le sillage des précédentes rencontres tenues depuis novembre dernier pour la préparation des plans d'action 2016-2018. A cette occasion, M. Haoudi a appelé l'ensemble des acteurs à l'intensification des efforts et à la coordination entre les composantes de l'INDH, ses programmes et ses comités provin-ciaux et locaux, considérés comme l'un des piliers de la bonne gouvernance à même de consolider les bases du développement humain durable.

Dans ce cadre, le plan d'action 2016-2018 au niveau de la province de Berkane a compris 126 projets, inscrits dans le cadre de quatre program-mes, nécessitant une enveloppe budgétaire d'envi-

ron 169 MDH, dont la part de l'INDH s'élè-ve à environ 63 MDH, selon la même source. Parmi ces projets, 43 s'inscrivent dans le programme de lutte contre la pauvreté dans le milieu rural, avec une contribution d'environ 25 millions 460 mille DH, dont la part de l'INDH se chiffre à 15 millions 970 mille DH et 24 projets dans la lutte contre l'exclusion sociale en milieu ur-bain, pour un montant global d'environ 34 millions 830 mille DH et une contribution de 16 millions 919 mille DH de la part de l'Ini-tiative.

S'y ajoutent 12 pro-jets inscrits dans la lutte contre la précarité avec une enveloppe globale d'environ 20 millions 300 mille DH et une contribution de 7 millions 425 mil-le DH de l'INDH, et 47 projets horizontaux pour un montant de 88 millions 324 mille DH (21 millions

989 mille DH de l'INDH). Cette réunion s'est tenue en présence du président du Conseil provincial et du secrétaire général de la préfecture, ainsi que des élus, des présidents des collectivités territoriales et des services publics extérieurs ainsi que des repré-sentants de la société civile.

Berkane-Programmes de l’INDHPrès de 100.000 bénéficiaires en 2015

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LA VOIX DU CENTRE

15s C I E N C E s E T R E C h E R C h E s

Recherche-Lycée Militaire Royal de KénitraUne consécration mondiale ̀pour le Club VEGA d’astronomieL e club VEGA d’astronomie du 1er Lycée

Militaire Royal de Kénitra a remporté le concours international NameExoworlds

de nomination des exoplanètes et leurs étoiles hôtes. Il s’agit d’une première dans l’Histoire de l’astronomie au Maroc, une étoile sur la carte du ciel baptisée officiellement Titawin, par l’union astronomique internationale (U.A.I), ainsi que les noms des grandes astronomes : Saffar, Samh et Majriti pour les exoplanètes orbitant autour de cet astre. A cette occasion une cérémonie d’hom-mage aux membres du club VEGA a été organisée par l’Académie régionale de l’enseignement et de la formation de Kénitra.

Cette célébration prend une importance capita-le, surtout lorsqu’on sait que le club d’astrono-mie VEGA du 1er Lycée Militaire Royal, a parti-cipé à un concours mondial, organisé par l’Union Astronomique Internationale (UAI), pour mar-quer l’année internationale de la lumière 2015.

L’enjeu du concours était de soumettre au vote public, et pour la première fois dans l’histoire de l’Astronomie, des propositions pour nommer 5 exoplanètes et 14 étoiles avec les exoplanètes

qui gravitent autour de chacune d’elles.

Ce concours a connu une large participation d’organisations astronomiques, de groupes d’as-tronomes amateurs, de clubs scolaires, d’univer-sités et de planétariums, représentant 45 pays, à travers le monde et ayant formulé 274 propo-sitions pour la nomination des astres désignés. L’opération de vote était ouverte au grand public sur le site officiel de l’UAI. Elle a duré du 11/08 au 31/10/2015 et a connu la participation de plus de 573000 votants de différents pays du monde.

La proposition du Club VEGA du 1er Lycée Militaire Royal a visé l’attri-bution du nom de Titawin à l’étoile Upsilon Andromedae et les noms des savants Saf-far, Samh, et Majriti à ses 3 exoplanètes. L’astre Upsilon Andromedae est une étoile binaire brillante de faible ma-gnitude (4,1), donc visible à l’œil nu, 6 mois par an à partir de la saison d’automne.

L’annonce officielle des résultats a été prononcée sur le même site, le Mardi 15/12/2015 à 09heures GMT. La proposition du Club VEGA a reçu le plus grand nombre de votes, parmi les 16 sugges-tions faites par d’autres pays, pour nommer l’étoile Upsilon Andromedae. Cet astre porte-ra désormais et pour l’éterni-té, grâce à ce vote, le nom de Titawin et ses 3 exoplanètes les noms de Saffar, Samh, et Majriti.

Il est à signaler que Titawin est un mot d’origine amazigh. Il signifie les yeux. C’est le

nom de l’ancienne médina de la ville de Tétouan,

inscrite par l’UNESCO comme patrimoine mon-dial de l’Humanité. Une cité considérée comme un centre culturel et scientifique historique, ber-ceau de l’astronomie au Maroc et carrefour de civilisations hispano-marocaine. Quant à Saffar, Samh, et Majriti, ce sont les noms de savants Arabes qui ont enrichi les recherches en géomé-trie, et en astronomie.

Saisissant l’occasion de cet éclatant succès réalisé par le Club VEGA, le Directeur du 1er Ly-cée Militaire Royal, Colonel-Major Mohammed Thajjit a adressé ses vives félicitations aux parti-sans de cet exploit, en l’occurrence, les membres du Club et leur encadrement. Il a aussi exprimé ses profonds remerciements à tous ceux qui ont contribué au succès, particulièrement, Monsieur Hatim Madani, coordinateur de projet AL DE-BARAN avec l’UNESCO, l’Académie Régionale de Kénitra, l’Association ASMIR, les universi-tés Ibn Tofail de Kénitra, Abdelmalek Assaâdi de Tétouan, Hassan II de Casablanca, Hassan 1er de Settat, et Al Akhawaïn d’Ifrane, ainsi que les écoles supérieures d’Ingénierie de Casablanca, Rabat et Mohammedia.

Il est à préciser que les clubs d’astronomie de Rabat, Béni Mellal, Azrou et Agadir, qui ont également participé à cette compétition interna-tionale avec d’autres propositions de noms, ont dignement représenté le Maroc en obtenant des scores plus qu’honorables et en donnant à la par-ticipation nationale une dimension à la hauteur de ce rendez-vous unique dans les annales de l’astronomie.

Cette occasion historique a mis en relief la capacité de mobilisation du grand public, des élèves et étudiants qui ont participé en masse au concours apportant chacun leur précieuse contri-bution à l’édifice et démontrant la capacité de mobilisation de nos concitoyens pour des causes à dimension nationale.

Le Club VEGA d’astronomie du 1er Lycée Militaire Royal a débuté ses activités scientifiques en 2013. Depuis cette date, les jeunes astronomes en herbe se sont fixés com-me objectif primordial d’être à la hauteur de la renommée de leur établissement. Le club a eu l’opportunité d’intégrer le projet Aldebaran de l’UNESCO au Maroc pour la pro-motion de l’astronomie et, ainsi, bénéficier de nombreuses formations et activités dans le domaine de l’astronomie.

Club VEGA d’astronomie

Par Driss LYAKOUBI

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

16 C U L T U R E

Académie régionale Souss Massa-Drâa

Institut supérieur de l'information et de la communication

Ouverture sur le secteur privé

Hommage des lauréats à Mohamed Idrissi Alami Machichi

L'Académie régionale de l'éducation et de la formation Souss Massa-Drâa et la ligue de l'enseignement privé au Maroc- section

Souss Massa-Drâa, ont signé, récemment, un accord de partenariat et de coopération en vue d'améliorer la qualité du travail éducatif dans les établissements de l'éducation et de la formation au niveau de la région. L'accord a été signé par Ali Berrad, directeur de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation et Souad Arib, présidente de la section régionale de la ligue de l'enseignement privé au Maroc.

Les deux parties signataires tendent à réaliser certains objectifs, à travers l'activation des termes de cet accord afin « d'encourager la scolarisation dans le milieu rural, de soutenir les activités éducatives, culturelles et sportives et de fournir des services consultatifs », souligne un commu-niqué de l'Académie régionale. La section régionale de la ligue de l'enseignement privé au Maroc s'engage, en vertu de cet accord, à soutenir les établissements d'enseignement publics dans les milieux ruraux en répertoriant leurs be-soins au cours de la rentrée scolaire et en prenant en charge la scolarisation des élèves défavorisés dans des établisse-ments privés en fonction des ressources disponibles.

Il sera également question de mettre à la disposition de l'académie des bus pour le transport scolaire des établisse-ments privés et d'encourager, dans la mesure du possible, des activités culturelles, éducatives et sportives dans les établissements publics en collaboration avec l'académie. Un comité mixte composé d'un nombre égal de membres

chargés d'assurer le suivi et l'application des termes de la convention a été mis en place conformément à l'article 6 du présent accord, visant à mettre au point des mécanismes de suivi et d'évaluation des activités prévues.

Parmi les membres dudit comité sont désignés un pré-sident (à tour de rôle) et un rapporteur de la session. Ils se réunissent une fois au moins tous les six mois ou à l'invita-

tion de son président. Ce comité rédige en outre un rapport périodique sur la mise en œuvre des termes de l'accord, qui comprend des cartes techniques portant non seulement sur les résultats obtenus mais aussi sur les échecs enregistrés et sur les moyens de les surmonter en identifiant les parties concernées.

U n vibrant hommage a été rendu, samedi à Rabat, au Pr Mohamed Idrissi Alami Machichi, par les lauréats de l'Institut

supérieur de l'information et de la communication (ISIC) à l'occasion de la tenue de la session ordinaire de l'assemblée générale de leur association, en reconnaissance aux services qu'il a rendus à l'Institut, à ses étudiants et à ses enseignants. Les intervenants lors de cette cérémonie, ont été unanimes à mettre en exergue les contributions intellectuelles et scientifiques de Pr. Machichi et son rôle prépondérant dans la promotion du secteur médiatique.

Dans ce sens, le président de l'association des lauréats de l'ISIC, Abdellatif Lambaraa, a indi-qué que cet hommage vient en reconnaissance des contributions de Pr. Machichi, « une sommité scientifique et une personnalité distinguée ».

Et d'ajouter que cet hommage illustre une volonté collective et sincère de célébrer Pr. Machichi qui se distingue par « l'humilité des savants, la sagesse des enseignants et la sincérité des patriotes ». De son côté, le directeur de l'ISIC, Abdelmajid Fadel, a re-levé que cette initiative constitue un hommage aux valeurs et principes illustrés par Pr. Machichi en tant qu'enseignant, directeur de l'Institut, et ministre.

Le professeur Machichi, qui a toujours œuvré en faveur de la justice, de la dignité et des valeurs pa-triotiques et humaines, n'a jamais considéré l'ensei-gnement comme un métier mais comme une mission de vie, a souligné M. Fadel. Sa modestie, son inté-grité et ses compétences dans le domaine des sciences juridiques, lui ont valu le respect et l'estime de tous, a noté le directeur de l'ISIC. S'exprimant lors de cette cérémonie, des acteurs dans les domaines du droit, de

la politique et des médias ont salué, de leur côté, les efforts du Pr. Machichi, l'une des grandes figures in-tellectuelles au Maroc, dans les domaines juridique, médiatique et des droits de l'Homme, mettant la lu-mière sur ses grandes connaissances et sur sa présen-ce distinguée dans les manifestations scientifiques.

Il a exprimé à cette occasion ses remerciements et sa gratitude à l'association des lauréats de l'ISIC pour cet hommage et s'est dit fier de voir les efforts,

qu'il a consentis pour contribuer à l'organisation de la profession de journaliste et l'élaboration des nouvelles lois relatives aux médias audiovisuels, porter leurs fruits. Il a également passé en revue les étapes les plus marquantes de son parcours, en par-ticulier son expérience à la tête de l'ISIC. A l'ordre du jour de cette session ordinaire figure la présen-tation des rapports financier et moral et l'élection des membres du bureau exécutif.

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LA VOIX DU CENTRE

17C U L T U R E

Parution du beau-livre de Mahi Binebine

3ème Concours francophone international « Ma thèse en 180 s »

« Les Hommes meurent mais ne tombent pas »

Les inscriptions ont débuté

« Les Hommes meurent mais ne tombent pas », est l'intitulé d'une suite poétique de Youssef Wa-hboun, accompagnée de 36 peintures, sculptures

et lithographies de Mahi Binebine, qui vient de paraitre aux éditions « Marsam », dans la collection « Poésie & Peinture ». Inspiré de l'univers artistique du plasticien ma-rocain Mahi Binebine, ce document, de 72 pages et en huit parties, peut être lu comme un récit poétique autonome réinventant le destin de ces hommes que montrent les œu-vres où il a pris naissance.

S'interposant entre le regard du poète et le monde, les tableaux et sculptures de Binebine donnent le départ à une puissante évocation du drame de l'homme contemporain, portée par la force du souffle et la gravité des images poéti-ques. Le poète brosse une vision tourmentée de l'itinéraire existentiel de l'homme, met en scène la blessure intérieure d'un être à la fois meurtri et stoïque, qui, lesté de ses désil-lusions, s'obstine à voir ce monde implacable comme une « géante promesse ». Selon le poète et romancier Abdel-hadi Saïd, « ce long poème est le voyage sans fin des corps en eux-mêmes. La peau des hommes et leur chair ne font qu'un avec ce chemin tour à tour limpide et abscons, peu-plé d'ombres brisées, de lumières qui doutent ».

Considérée comme une « expérience authentique et novatrice » par le romancier et poète Rachid Khaless, « cette suite poétique offerte en don majeur par Youssef Wa-hboun, qui contemple la création de Mahi Binebine, est une écriture qui ne renonce pas à la voix, au hoquet d'une poitrine chargée d'humanité, et dit, avec splendeur et rete-nue, l'ontologie de la présence ». « Les Hommes meurent mais ne tombent pas » est le deuxième livre de poésie pu-blié par l'auteur, après « Etreintes creuses », recueil paru aux éditions l'Harmattan en 2001.

En 2004, Wahboun a publié aux éditions Aïni Bennaï "Il faut assassiner la peinture", un recueil de nouvelles vi-vement salué par la critique et qui suscite encore beau-

coup d'admiration auprès des lecteurs, notamment dans les milieux de l'art. Neuf ans plus tard, en 2013, l'auteur fait paraître aux éditions Marsam « Trois jours et Le Néant », un premier roman « cruellement beau » (Mokhtar Chaoui), considéré par le romancier Réda Dalil comme « un ovni dans la scène littéraire marocaine ». Youssef Wahboun a soutenu deux thèses universitaires à mi-chemin entre l'histoire de l'art et l'esthétique comparée, disciplines qu'il enseigne à l'Université Mohammed V-Agdal de Rabat. Il est aussi artiste peintre et collaborateur au magazine d'art contemporain "Diptyk". Auteur de plusieurs réflexions sur

la littérature et la peinture en Occident et en Afrique, il donne régulièrement des conférences sur la correspondan-ce des arts et sur l'art contemporain au Maroc.

Mahi Binebine est peintre, sculpteur et romancier. Il ex-pose régulièrement au Maroc, en Europe et aux Etats-Unis. Ses romans, notamment « Cannibales » et « Les Etoiles de Sidi Moumen » (Prix du Roman Arabe et Prix La Mamou-nia), sont traduits dans plusieurs langues. Avec le cinéaste marocain Nabil Ayouch, il fonde en 2014 à Casablanca le Centre Culturel Les Etoiles de Sidi Moumen.

Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) et l'Université Mohammed V de Rabat ont

annoncé, lundi, le lancement dans les douze uni-versités publiques marocaines des inscriptions à la 3-ème édition du Concours francophone inter-national « Ma thèse en 180 s » (MT180), jusqu'au 03 février prochain.

Ce concours, destiné aux doctorants de toutes disciplines confondues, sciences humaines et so-ciales, sciences de la santé, sciences et techno-logie et sciences de l'ingénieur, permet à chaque candidat retenu de présenter son travail de thèse en trois minutes devant un auditoire profane et di-versifié en respectant des règles strictes de com-munication scientifique, indique un communiqué des organisateurs. Il offre la possibilité aux parti-cipants de parfaire leurs aptitudes et compétences en communication scientifique en exigeant d'eux de s'exprimer en termes simples à travers un ex-posé clair, concis et convaincant de leurs travaux de recherche, ajoute le communiqué.

Chaque université organisera son propre

concours en mettant en compétition 24 de ses doctorants présélectionnés parmi la liste des ins-crits, fait savoir le communiqué, ajoutant que chaque lauréat de chaque université participera à la finale nationale du concours, qui aura lieu le jeudi 26 mai prochain à Rabat.

Les trois lauréats de la finale nationale pren-dront part à la finale internationale du concours qui va regrouper, le 29 septembre prochain à Rabat, vingt pays francophones, note la même source. L'organisation de ce concours au Maroc a pour objectifs la mise en valeur de la relève scientifique marocaine, la formation des jeunes chercheurs à la communication et à la médiation des sciences, la facilitation de l'insertion profes-sionnelle des doctorants et le développement de leurs échanges avec des chercheurs d'autres dis-ciplines et d'autres pays.

Les inscriptions se font via le site web de l'uni-versité d'appartenance du candidat en renseignant un formulaire téléchargeable et en le retournant à l'adresse électronique indiquée sur le site web de l'université d'inscription du candidat.

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LA VOIX DU CENTRE

18 s p O R T

Rabat capitale de la jeunesse arabe en 2016

Sporting Club Fassi de tennis

Une consécration des efforts pour la promotion de la jeunesse

L'année 2016, une saison par excellence

L a proclamation de Rabat en tant que capitale de la jeunesse arabe en 2016 est une consécration des efforts déployés en matière de promotion

de la jeunesse, ce qui s'est traduit par le lancement et l'initiation de projets sociaux, culturels et sportifs au profit de la jeunesse à travers toutes les régions du royaume, a affirmé, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Lahcen Sekkouri.

Dans un entretien accordé à la MAP, M. Sekkouri a souligné que cette manifestation sera organisée sous le thème : « pour une jeunesse créative » en partenariat avec la ligue des pays arabes en présence de 3.500 jeu-nes arabes.

Il a fait savoir, en outre, que les différentes régions du royaume connaitront, en marge de cette manifesta-tion, l'organisation de plusieurs activités et festivals ar-tistiques, à l'instar du festival arabe de la musique des jeunes, le forum arabe des artistes peintres et des jeunes photographes, le festival de la musique des jeunes et du patrimoine arabe, la rencontre internationale des jeunes et le festival arabe des jeux sportifs traditionnels ainsi que les journées d'étude sur les instances de la société des jeunes et leurs rôles en matière de développement de la société et le triathlon de Rabat.

L'année 2016 connaitra également, a-t-il indiqué, la mise en oeuvre des objectifs de la stratégie nationale intégrée des jeunes, autant qu'elle marquée par l'amé-lioration de la qualité des services fournis aux jeunes à travers la mise en place d'espaces dédiés à des activités culturelles, sportives, sociales et éducatives.

La prochaine année sera également marquée par la prise d'une série de mesures pour élever le niveau des services apportés aux enfants et aux jeunes, à travers la mise à niveau et la modernisation des infrastructures, le promotion de la politique de proximité envers les ha-bitants par l'inauguration d'établissements relevant du secteur, l'accompagnement des associations au niveau national et leur aide pour poursuivre leurs activités dans

le cadre des prérogatives du ministère, a ajouté Sekkou-ri.

Le ministre a évoqué dans ce cadre le projet de loi du conseil consultatif des jeunes et de l'action associative, qui a été élaboré par une équipe de travail composé de représentants des secteurs gouvernementaux et de la so-ciété civile, ainsi que des experts en matière de jeunesse et de l'action associative. Il a aussi fait état de projets de loi en matière d'estivage, en cours de préparation, et qui s'inscrivent dans le cadre d'une vision qui concrétise le rôle de l'estivage dans la mise en place de stratégies citoyennes et intégrées en faveur des jeunes, en appli-cation aux hautes orientations royales contenues dans le discours de SM le Roi du 20 août 2012.

Le conseil, une instance consultative dans les domai-

nes de la protection de la jeunesse et de la promotion de la vie associative, sera chargé du suivi des actions entreprises en faveur des jeunes et la présentation de propositions sur les différentes activités économique, sociale, culturelle ou environnementale visant à assu-rer la promotion du secteur associatif, a-t-il expliqué. Le ministre a déclaré que la politique du gouvernement en matière de jeunesse est basée sur la mise en place d'infrastructures à même de promouvoir l'émergence de jeunes talents sportifs et artistiques aussi bien dans le monde rural qu'urbain, soulignant que le gouvernement veille à développer la pratique du sport et sa généralisa-tion en coordination avec le comité national olympique marocain pour garantir la participation des sélections aux compétitions internationales.

L es membres du bureau dirigeant du Sporting club Fassi (SCF) oeuvrent de concert pour faire de l'année 2016 une saison tennistique

par excellence, à travers l'organisation d'un grand nombre de tournois aux niveaux local, régional et international. La fin de ce premier mois de l'année en cours sera ainsi rehaussée par un tournoi national réservé aux pratiquants du petit ballon jaune dont l'âge varie entre 11 et 14 ans, indique un communiqué du SCF, relevant qu'un deuxième tournoi est également prévu les 06 et 07 février prochain.

Un rassemblement national des 07-10 ans aura lieu les 13-14 ainsi que les 20-21 février, alors que le tour-noi national grade 2 sera disputé sur la terre battue du SCF au cours du mois d'avril prochain. Outre un tour-noi local et régional des jeunes et des vétérans prévu fin avril prochain, le bureau dirigeant du club compte clôturer l'année 2016 par un tournoi international qui devra réunir des tennismans de renom de différents

pays. Cette compétition sera initiée en collaboration avec la Fédération royale marocaine de tennis.

Selon le SCF, la saison tennistique a démarrée dé-but octobre avec l'ouverture de l'école de tennis et du centre de formation qui comptent une centaine de jeu-nes sous la supervision d'un staff technique compé-tent (un directeur technique et 4 entraîneurs titulaire du diplôme BAES 1).

Un programme d'entraînement en plus de celui déjà établi a été élaboré en faveur des jeunes qui par-ticipent aux compétitions et qui arrivent à s'imposer dans le tableau final, à l'instar de la sociétaire du club fassi, Yasmine Kabbaj (championne du Maroc et vice-championne arabe en simple dans la catégorie des 12 ans). Le Sporting club fassi qui dans le cadre du programme de labélisation des clubs établi par la fédération royale marocaine de tennis fait figure de "bon élève", compte tenu de son évolution tant en matière de gestion sportive que structurelle.

Le club participe aussi au championnat par équipe des seniors et des vétérans ainsi qu'au championnat du Maroc des jeunes. Le SCF regroupe des dirigeants motivés qui veulent œuvrer en vue de partager leurs réflexions et leurs perspectives d'avenir et donner ainsi l'envie de faire du sport et d'encadrer dans un climat de convivialité et de rigueur, a déclaré à la MAP, le 2è vice-président du club (section tennis), Zakaria Zemrani. Cette infrastructure sportive, a-t-il dit, pourra contribuer sans doute à la prospection des jeunes étoiles montantes et permettra aux sportifs en herbe locaux de progresser d'une manière constante en perspective de différentes compétitions locales, nationales ou internationales.

Cet espace permettra également aux jeunes et moins jeunes d'acquérir un bagage supplémentaire grâce au savoir-faire de coachs professionnels et pé-dagogues, rompus aux méthodes d'apprentissage les plus modernes.

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LA VOIX DU CENTRE

19T E C h N O L O g I E s

Bientôt 100% de l'élécticité issue des énergies Renouvelable ?

Orange ne veut pas sauver voilà.fr

Irobot roomba 980, l'aspirateur intelligent et connécté

Gadget

Evénement

Insolite

A quelques jours de l'ouverture de la COP21 et alors que les enjeux énergétiques continuent de déchirer le proche et le moyen orient, René Trégouet se penche sur la production d'électricité qui pourrait désormais reposer intégralement sur des énergies renouvelables. Actuellement,

la consommation totale d’électricité représente environ 22 % de la consommation finale d’énergie en France (154 millions de TEP) mais cette consommation a globalement triplé depuis 40 ans et surtout sa structure a complètement changé : alors qu’en 1970 l’industrie consommait plus de la moitié de l’électricité utilisée dans l’Hexagone, c’est aujourd’hui la consommation résidentielle qui domine, à 35 %, devant le sectaire tertiaire et l’industrie (à 30 % chacun). Les transports représentent 3 % de la consommation finale d’électricité et l’agriculture 1 %.

Il y a quelques semaines, l’Ademe a dévoilé son étude exploratoire envisageant la possibilité en France d’un mix électrique reposant jusqu’à 100 % sur les énergies renouvelables (EnR) à l’horizon 2050 (voir ADEME). L’étude souligne que le potentiel énergétique renouvelable exploitable serait, en 2050, de 1 268 TWh. Cette étude envisage 14 mix électriques « techniquement possibles » selon l’Ademe, avec une part d’EnR dans la production électrique de 40 %, 80 %, 95 % ou 100 % en 2050. Ces différents scénarios comportent également des variantes en fonction de l’état des progrès technologiques et de l’acceptabilité sociale. Dans son scénario de référence « 100 % EnR », l’Ademe prend comme hypothèse de départ une consommation d’électricité de 422 TWh par an, contre 470 TWh en moyenne au cours de ces dernières années. Ce niveau de sobriété de la consommation nationale en électricité implique donc une forte maîtrise de la demande d’électricité mais celle-ci est tout à fait à la portée de notre Pays quand on sait qu’elle représente une diminution de la consommation électrique intérieure de seulement 10 % sur 35 ans, soit moins de 0,3% par an en moyenne

Nous vous en parlions il y a peu, Orange a décidé de mettre fin, purement et simplement, à la messagerie Voila.fr. Problème, les utilisateurs français sont encore assez nombreux. Rapidement, la grogne est montée, une pétition lancée, une association

créée. Selon elle, Orange ne veut tout simplement pas sauver le service. L’Association pour la Sauvegarde de la Messagerie VOILA.FR avait envoyé un courrier en recommandé à M. Stéphane Richard, président d’Orange, le 12 Décembre, ainsi que plusieurs e-mails. Tous restés sans réponse. Pourquoi un tel traitement ? D’après le service de presse d’Orange, la sauvegarde de la messagerie Voila.fr était impossible à cause d’un risque de sécurité, un argument bien difficile à comprendre pour l’association… Difficile en effet de croire qu’Orange, l’un des leaders des télécoms français, n’est pas en mesure d’assurer une continuité de service pour les adresses e-mails de 500 000 personnes… Orange avait aussi expliqué que le service n’était plus utilisé au moment de la décision de fermeture. D’après l’Association, c’est un véritable mensonge. Et à en juger par Mediamétrie, notamment, plusieurs centaines de milliers de personnes s’en servaient encore. L’Association pour la Sauvegarde de la Messagerie VOILA.FR enjoint donc, une fois encore, Orange à accepter la solution de sauvegarde des adresses email de Voila.fr proposée par Net-C ou, à défaut, de suspendre la décision de fermeture le temps de trouver une solution pérenne…

Cela fait quelques années maintenant que les robots aspirateurs sont proposés dans les rayons. S'ils se perfectionnent avec les générations, ils restent généralement plutôt gauches lorsqu'il s'agit d'explorer

les pièces de votre logement. Avec son Roomba 980, le spécialiste iRobot passe dans une autre dimension... La plupart des robots aspirateurs actuels établissent leur « zone » de travail, et s’y cantonnent. Leurs capteurs leur permettent ensuite de détecter les obstacles et de s’en souvenir pour pouvoir les éviter par la suite. Mais le Roomba 980, lui, va plus loin. D’après son constructeur, il est capable de faire de lui-même une cartographie de la pièce à nettoyer et de s’y atteler seul. Mieux encore, cet aspirateur est connecté. Il peut être piloté via l’application dédiée HOME. De quoi démarrer, ou arrêter, un cycle de nettoyage à n’importe quel moment, même lorsque vous êtes loin de chez vous, en vacances par exemple, pour trouver une maison propre à votre retour. Malheureusement, ces innovations technologiques se paient le prix fort. Le iRobot Roomba 980 est commercialisé dès à présent aux États-Unis et au Canada pour la jolie somme de 899$ ! Pas de date, ni de tarif – pour le moment – pour la France.

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

(Gizmodo.fr)

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LA VOIX DU CENTRE

20 A g E N D A

Songes méditerranéens

L’Atelier 21, jusqu’au 8 janvier 2016 d’Oujda.

Inscriptions : jusq’au 09 janvier 2016Cours : du 12 janvier au 28 mars

2016Le 09 Janvier 20165 au Conser-

vatoire Régional de Musique et de Danse d'Oujda

Arts plastiques

Fériel KaddourL’originalité du parcours mu-

sical de Fériel Kaddour vient de sa double formation. Forte de ses études menées conjointement à l’Ecole Normale Supérieure (rue d’Ulm), au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, et à l’Ecole Normale de Musique, la jeune musicienne mène aujourd’hui une double carrière de pianiste et de musicologue. Fériel Kaddour a suivi l’enseignement de Victo-ria Melki, et s’est perfectionnée auprès d’Anne Queffélec, Chris-tian Ivaldiet Pascal Devoyon. Elle doit sa formation de musicologue àIsabelle Duha (écriture et harmo-nie au clavier) et Rémy Stricker (esthétique). Elle s’est également initiée à l’accompagnement vocal auprès de François Le Roux, Jeff Cohen et Noël Lee.

Intitulée « Songes méditerranéens », cette exposition revêt un caractère historique dans la carrière de l’artiste, dans la mesure où il a peint deux toi-les monumentales, d’une taille jamais exécutée au préalable. Ces deux œu-vres ressemblent à un abécédaire du génie créatif de Saâd Ben Cheffaj et concentrent ce qu’a de meilleur l’in-timité de l’artiste avec la peinture qui dure depuis plus d’un demi siècle. Uniques, rares et magnifiques, ces deux peintures ont nécessité deux ans de travail à Ben Cheffaj.

SpectacleL’appel de L'OPEMH pour Tanger Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO

L'Observatoire de la protection de l'environnement et des mo-numents historiques de Tanger

(OPEMH) a appelé à inscrire la ville du Dé-troit sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité, établie par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), afin de permettre aux monuments historiques de jouer le rôle qui leur échoit dans le développement ter-ritorial et économique.

Selon un communiqué de l'Observa-toire, parvenu jeudi à la MAP, l'appel de classification de Tanger au patrimoine de l'humanité vient accompagner les progrès économiques que connait la région, liés au développement des infrastructures touristi-ques et culturelles, et vise à tirer profit des potentiels que regorge la région, dont les monuments historiques et le patrimoine ci-vilisationnel riche et varié constituent un levier fondamental de développement et un facteur important d'attraction touristique.

Dans ce cadre, l'Observatoire prévoit d'organiser plusieurs activités et rencon-tres nationales et internationales, afin de mettre en exergue les potentiels culturels et civilisationnels de la région, jeter une lu-mière crue sur son patrimoine historique et de renforcer le réseautage des efforts de la société civile et des institutions publiques, afin de préserver et de valoriser le patri-moine civilisationnel de la région, mettre à niveau ses monuments historiques et favo-riser la complémentarité et l'harmonie entre

les projets de développements régionaux.Il a ainsi considéré que l'inscription de

Tanger sur la liste du patrimoine mondial, à l'instar de certaines villes marocaines, est de nature à valoriser les monuments histo-riques de la ville du Détroit et à préserver la mémoire collective de la région, notant que cette préoccupation est partagée par plusieurs acteurs de la société civile, en raison de la place qu'occupe Tanger en tant que pôle économique stratégique.

L'Observatoire a, dans ce sens, souligné que, grâce à la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la ville de Tanger, des chantiers structurants ont été lancés, dont le programme Tanger-métro-pole et des projets visant à mettre à niveau le patrimoine culturel local et à renforcer les infrastructures culturelles, dans le cadre d'une approche globale et intégrée, mettant en exergue les efforts déployés pour réha-biliter et hisser la ville du Détroit au rang des grandes métropoles internationales.

L'Observatoire a aussi recommandé de généraliser les données sur le patrimoine historique et culturel de la région, afin de soutenir la gouvernance locale et la gestion de la chose publique, notant que l'inscrip-tion de Tanger sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité puise son essence dans la prise de conscience des habitants de la région et des instances élues de l'im-portance de ce patrimoine culturel et civili-sation riche et varié.

Essaouira, ville spirituelle

L’Institut français d’Essaouira vous donne rendez-vous chaque mois pour une visite guidée de la ville 1 mois - 1 thème. Troisième rendez-vous : Es-saouira, ville spirituelle. La visite dé-marre à partir de l'IF Essaouira à 15h. L’objectif de cette visite est d’explorer les sédiments religieux de la ville d’Es-saouira. Nous sillonnerons la ville, pour y découvrir ses lieux chargés en spiritua-lité, en symboles et traces de pratiques religieuses. Cette visite sera notamment l’occasion de redécouvrir le mellah et les cimetières de la ville.

Echappée belle

Première édition du Festival Aswar de courts-métrages

La première édition du Festival Aswar (Murailles), dédiés aux courts-métrages primés en 2015

lors des différentes manifestations cinéma-tographiques nationales, aura lieu du 18 au 20 mars prochain à Taroudant, indique-t-on auprès des organisateurs. Ce festival est un concours national de courts-métra-ges réalisés par des Marocains, amateurs ou professionnels, ayant déjà remporté un grand prix lors d'une manifestation ciné-matographique organisée au Maroc en 2015, explique un communiqué de l'Asso-ciation de cinéma amateur de Taroudant. Les films en lice concourent pour l'obten-tion de deux prix: le "Prix du Borj d'Or" et le "Prix du Borj d'Argent" assorti, chacun, d'une récompense financière, ainsi que d'un écu conçu spécialement à cet effet.

Un site web dédié pour la réception des demandes de participation a été mis en place par le comité d'organisation, qui précise que la date limite de dépôt des dos-

siers est fixée pour le 28 février prochain. Les candidatures seront examinées par un jury spécialisé composé d'enseignants-chercheurs, artistes, critiques, et d'acteurs du monde de la culture et des médias. Outre la projection de courts-métrages, qui sera ponctuée de nombreuses activités artistiques et culturelles parallèles, cette rencontre sera aussi l'occasion de rendre hommage à des intervenants dans divers domaines du développement local.

Selon ses initiateurs, le Festival Aswar ambitionne de s'ouvrir sur l'environnement de Taroudant, à travers des rencontres en faveur des étudiants de la Faculté poly-disciplinaire, sachant que les habitants de la ville auront à suivre des projections en plein-air à la « Place des Alaouites ». Cet-te initiative se veut aussi un rendez-vous culturel et artistique national et un lieu de rencontre et d'échange entre les réalisa-teurs marocains dans le but de renforcer la créativité du septième art.

Inscriptions : jusq’au 09 janvier 2016

Cours : du 12 janvier au 28 mars 2016

Session d’hiver 2015La session d’hiver des cours de

français est ouverte !Trouvez le cours qui vous corres-

pond et profitez des "plus" de l’ensei-gnement de la langue française à l’IFR : un accueil personnalisé, des groupes à petits effectifs, des professeurs di-plômés en français langue étrangère et français de spécialité, un apprentissa-ge adapté au Cadre européen commun de référence des langues, une charte qualité exigeante, un diplôme de fran-çais quel que soit votre niveau (DELF/DALF) et la possibilité de passer des tests de niveaux (Test de connaissance en Langue Française – TCF).

Formation

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

21Grille Programmes TV / LVC N°465/ 08, 09, 10 janvier-2015

Vendredi

Samedi

Dimanche

13h30 : Mawi’d maâ al majhoul14h15 : JT en dialectes + JT en espagnol14h50 : Fi dilal al islam15h20 : Fi rihab al quora’an15h35 : Amdah nabawiya16h30 : Chooun barlamaniya -R-17h00 : Dessins animés18h00 : Ala bal18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji

19h15 : Khfif drif19h45 : Al hyani20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Adiab la tanam RDV à ne pas manquer 22h50 : Afficher détail Al âam twil RDV à ne pas manquer 23h20 : Dernier bulletin d’information23h35 : Musique des festivals

13h00 : Akhbar addahira + Météo13h15 : Mawa’id riyadiya13h30 : Khir w slam14h00 : JT en dialectes + JT en espagnol14h30 : Majalat al baher

15h00 : Al botola17h00 : Musique des festivals18h30 : JT en français18h45 : Sir hta dji19h15 : Khfif drif19h45 : Une heure en enfer -R-20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail Taghrida

23h15 : Afficher détail Sounaâ al fourja RDV à ne pas manquer 23h45 : Dernier bulletin d’information

p R O g R A m m E T V

Vendredi

Samedi

13h10 : Moujaz Riyadi13h39 : Pri14h08 : Taman Al Houb14h23 : Eco News14h24 : Journal Amazigh14h39 : Samhini

15h53 : Qubol hai16h57: Just For Laughs17h14 : Addine Wa Annass18h00: Tourouq Al 3arifine18h18 : Ch'hiwate Maa Choumicha18h28 : Masterchef Le Magazine

19h05 : Samhini20h15 : Info soir20h42 : Que du sport20h49 : Eco news20h56 : Bulletin M21h09 : Capsul21h15 : Almassaiya21h36 : Bulletin M21h44 : Khoud ou jib21h49 : Rachid show23h06 : Houb wa khayl wa Achyaa Vendredi

13h50 : Al mouhtaloune

15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam

13h50 : Film egyptien15h05 : Nissae khalidate15h25 : Nablioune wa almahroussa16h10 : 3odamae al islam16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine18h30 : Une heure avant le ftour19h00 : Masrah al jarima

19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : wa9ila houwa

22h05 : Darat liyam22h40 : Caméra Cachée23h30 : Film égyptien

samedi

16h40 : Journal en arabe17h00 : Ismail Yassine17h50 : Fatéma18h30 : Une heure avant le ftour19h25 : man dar ldar19h55 : Caméra cachée20h05 : Mina20h20 : L’Irak21h00 : La 4ème épouse22h05 : Darat liyam22h40 : Countdown23h30 : Film égyptien

13h00 : JT en français + Espagnol13h15 : Khir wa slam13h45 : JT en dialectes + JT en espagnol14h20 : Taghrida -R-16h05 : Téléfilm SNRT : Attoâm -R-17h35 : Canal atlas18:30 : JT en français

18h45 : Choôune barlamania19h15: Khfif drif19h30 : Afficher détail Sada al Ibdâa RDV à ne pas manquer 20h30 : JT en arabe + météo21h15 : Afficher détail 45 minutes RDV à ne pas manquer

22h15 : Afficher détail Al aalam arriadi RDV à ne pas manquer23h15 : Dernier bulletin d’information23h30 : Chouk sedra -R-00h15 : Khir lah -R-

14h18 : Journal amazigh14h55 : Plateau sport14h26 : nghaniwha maghribiya15h00 : Championat national de foot17h18 : zina17h56 : natlakaw tama18h44: wach fahamtouna18h53 : Ajyal19h05 : Koune kane19h11: Nikach19h45 : Dar wa Décor

20h15 : Info Soir20h38 : Bulletin Meteo20h41 : Que du Sport21h00 : Al Massaiya21h23 : Bulletin Meteo21h29 : La grande voix de la chanson arabe22h34 : Ntlakawe tema22h36 : KORSA LIVE23h16 : CIN23h19 :Miracle en Alaska

Dimanche

Dimanche

14h50 : Masrah Al jarima – Magazine In-vestigation15h45 : Génération News

16h40 : The Chicago Code – Série Américaine18h15 : Al Mouha9i9oun - Magazine19h10 : Milaf Lini9ach – Magazine20h20 : Journal en arabe20h50 : Nablioun wa Lamhroussa22h10 : L’match – Magazine sportif

23h20 : Journal dernière édition

14h33 : Journal Amazigh15h00 : Festival de Fes de la culture Soufie17h18 : Al Khayt Al Abyad18h13 : Doumou3 Arrijal – Bab Al Khayma19h06 : Nidae19h25: Addine Wa Annass

20h15 : Info Soir20h34: 3lia vs 3alia

20h41: Que Du Sport21h29 : Nghaniwha maghribita

23h50 : Soins à domicile01h06 : Cinestars

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

22 p R O g R A m m E T VDimanchesamedi

Vendredi

13h50 Questions pour un super Champion15h00 Journal 15h30 C'EST ÇA L'EUROPE ?!16h00 KIOSQUE17h00 Journal 17h10 Internationales18h00 Artisans du Changement 19h00 Maghreb-Orient Express19h30 Journal 20h00 Faut pas Rêver / Magazine22h00 Journal 22h15 TV5 MONDE AFRIQUE22h30 Journal 23h00 Foot !00h00 Hôpital Vétérinaire

01h00 Journal

12h16 :Et si... vous me disiez toute la vérite12h30 :Afrique presse

13h00 :ZAP IN.CH13h30 :Le journal de la RTBF14h00 : le samedi14h36 :Magazine16h09 :Tendance XXI16h36 :Acoustic17h06 :300 millions de critique18h00 :64' le monde en français - 1re partie18h23 :Teriennes18h26 :Météo18h30 :64' le monde en français - 2ème partie

20h30 : Le journal de france 221h00 : 170 ans de la SPA, les plus belles histoires

22h55 : Le journal de la TRS23h21 : Météo23h24 : En directe du monde00h54 : Le journal de Dakar01h02 : Complèment d'enquête02h11 : TV5monde le journal d'afrique02h22 : Paysans du monde - la révolution d'agricule03h00 : TV5mone le jouranl03h20 : Météo03h22 : Peuple

Séléction Programmes TV

Cinéma

Musique

Découverte

Divertissement

Cinéma

Enquête

Tango, la vengeance du corbeau – Vendredi 08 janvier sur France 2, à 19h45

Birth of Rock – Samedi 09 janvier sur Arte, à 22h30

Thalassa – Vendredi08 janvier sur France 3, à 19h45

Simplement pour un soir – Samedi 09 janvier sur France 2, à 19h45

Comme un chef – Vendredi 08 janvier à 19h55, sur Canal+

Capital – Dimanche 10 janvier sur M6, à 19h50

L'administratrice de l'institut La Gréco vient d'être découverte morte en contrebas du clocher de la chapelle. Sauvage et Joana mènent l'enquête et sont témoins de faits troublants au sein de l'institut. Ils

s'aperçoivent rapidement qu'un corbeau semble prendre un malin plaisir à dévoiler les secrets des uns et des autres, quitte à détruire la réputation de l'institut, voire à mettre en danger la vie de son directeur ou des membres de son entourage.

Les années 1955 à 1966 ont été passionnantes pour l'histoire de la musique, avec l'éclosion du rock, du jazz cool, de la pop et du groove. En une mosaïque d'archives

rares ou inédites, d'interviews de témoins d'époque et de fans, cette série documentaire retrace les origines de ces styles musicaux. Le rock est un genre métissé. Elvis Presley s'est nourri de gospels, de country sentimentale et de blues. Wanda Jackson rappelle le côté macho du rock, tandis que Dick Rivers et Eric Burdon reviennent sur son odyssée. A l'origine, cette musique remuante était jouée dans les clubs réservés aux Noirs.

A la veille d'événements sportifs planétaires, la Coupe du monde de football de 2014 et les Jeux olympiques de 2016, la métropole carioca change de visage. Ce numéro part à la découverte de la ville à travers

les portraits de plusieurs habitants incarnant ce renouveau : Lenny Niemeyer, une femme d'affaires, a fait fortune avec ses bikinis vendus dans le monde entier ; Axel, un expatrié français, a construit une maison d'hôtes dans les favelas ; Feijao est responsable d'une piscine dans les favelas ; Katia, une jeune biologiste, œuvre pour la préservation des dauphins dans la baie de Sepetiba.

Lors des trois précédentes émissions, des artistes de tous les horizons sont venus pour une soirée unique avec leur public, auquel ils ont réservé de nombreuses surprises. Ce soir, les animateurs proposent une compilation des meilleurs

moments. Grâce à de multiples effets spéciaux, tout devient possible. Un chanteur peut interpréter un grand succès d'un de ses confrères tandis que certains artistes contemporains peuvent se produire avec des stars aujourd'hui disparues. L'humour trouve également sa place au milieu de l'émotion et du spectacle.

Jacky Bonnot, 32 ans, amateur de grande cuisine, au talent certain, rêve de succès et de grands restaurants. La situation financière de son couple le contraint cependant d'accepter des petits boulots de cuistot qu'il n'arrive pas à conserver. Jusqu'au jour où il croise le chemin d'Alexandre Vau-clair, grand chef étoilé dont la situa-

tion confortable est mise en danger par le groupe financier propriétaire de ses restaurants...

Ouvert le dimanche ! (Ou pas…) Aujourd'hui, certains veulent une libéralisation pour créer de l'activité et de l'emploi, d'autres n'en veulent pas pour protéger les salariés • France-Allemagne : comment nos entreprises peuvent-elles gagner le match ? Des

PME françaises arrivent à rivaliser avec des sociétés allemandes • Arrêts maladie : la grande gabegie. Selon un rapport parlementaire, les arrêts maladie couteraient 6,3 milliards d’euros chaque année à la sécurité sociale • Chômage des jeunes : la solution autrichienne. En Autriche, le taux de chômage des 18-25 ans est 3 fois plus bas que chez nous car 40 % des jeunes de moins de 18 ans ont fait le choix d'une formation rémunérée entre l'école et l'entreprise.

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

23D I V E R T I s s E m E N T

Mots fléchés

L’horoscope

Sudoku

Bélier Taureau Gémeaux Cancer Lion Vierge

21mars - 20 avril 21 avril- 20 mai 22 mai - 21 juin 22 juin - 23 juillet 24 juillet - 23 août 24 août - 2 3 septembre

Balance Scorpion Sagittaire Capricorne Verseau Poisson

24 sept. - 23 octobre 24 octobre. - 22 nov. 24nov. - 21 des. 22 des. - 20 janvier 21 janvier. - 19 fév. 20 fév. - 20 mars

Une surprise vient animer ce début d'année ! Il est très probable que celle-ci soit d'ordre professionnel et vous fasse passer un hiver mouvementé, ne vous laissant pas une minute à vous. Ce n'est pas pour vous déplaire. Exigeante, surtout avec vous-même, vous vous y mettrez à fond pour vous surpasser et ne décevoir personne. Cette agitation met votre vie amoureuse en attente.

Zen ! Une envie de ronronner au coin de feu vous fait voir la vie au ralenti. Chez les célibataires, cela se traduit par un romantisme à l'ancienne et un besoin de lâcher prise. Vous vous laissez draguer sans faire aucun effort pour rendre la pareille, et ça marche ! Prendre son temps, savourer l'instant sont des choses essentielles.

C'est le grand nettoyage ! En ce début d'année, les natives célibataires tournent la page sur un amour passé qui n'a que trop duré. Un très bon état d'esprit qui vous permet, en février, de passer définitivement à autre chose. En couple, vous interprétez peut-être un peu trop les signes que votre partenaire vous envoie.

Le calme plat. Au point de vous angoisser ! Profitez-en pour vous recentrer sur vos préoccupations profondes et pour vous poser les bonnes questions. Professionnellement d'abord : la voie que vous avez choisie est-elle la bonne ? Vous sentez-vous suffisamment utile ?... Ne sous-estimez pas les conseils de votre entourage et plus particulièrement d'une personne d'expérience qui pense avant tout à votre bien.

Gare à ne pas trop vous éparpiller en ce début d'année ! Boulot, amour, argent. Vous avez mille projets et mille envies différentes. Si vous êtes célibataire, vous courez plusieurs lièvres à la fois et recevez des déclarations en cascade ! Attention, toutes ne sont pas bonnes à prendre. En couple, vous fuyez l'ennui comme la peste et attendez de l'élu de votre cour qu'il vous surprenne.

On compte sur vous ! Vous avez besoin de toute votre concentration en ce début d'année. Professionnellement d'abord, une lourde pression pèse sur vos épaules. N'ayez crainte, vous vous sentez sûre de vous et prête à relever tous les challenges. Mars vous met sur la voie au début du mois de janvier et vous aide à gérer votre stress. Célibataire

Loin de vous glacer, le froid hivernal vous donne des envies de douceur, de réconciliation, de petits bonheurs simples et de feu de cheminée. C'est peut-être le bon moment pour rappeler ceux qui vous manquent et pour envoyer balader les relations superficielles qui vous parasitent la vie. Côté boulot, la routine est bousculée par une bonne nouvelle.

Tout vous réussit ! Vraiment, il se pourrait bien que 2016 soit votre année ! Côté boulot d'abord, vous débordez d'énergie créative et lancez projet après projet. Vous êtes débordée, mais trouvez malgré tout le juste équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Célibataire vous êtes irrésistible. Problème

Il y a du changement dans l'air. Pour votre plus grand plaisir, les planètes se mettent d'accord et vous offre un festival de nouveautés. Nouvelles responsabilités au travail, nouvel entourage professionnel, nouveau job. Vous ne chômerez pas en ce début d'année. Mars en janvier met le feu sur l'action. Foncez ! Côté cour, les Verseaux en couple s'apaisent et les problèmes, petits ou grands, trouvent enfin des solutions.

Petite baisse de régime. Plus chaton que lionne, vous aurez envie de ronronner cette saison. Si vous êtes célibataire, cela se traduit par un profond besoin d'isolement, de mettre le holà sur les sorties et votre vie sociale trépidante. Une jolie rencontre devrait toutefois avoir lieu à la fin de l'hiver. En couple la routine ne vous déplaît pas et votre fougue habituelle semble s'assagir

Petits conflits à l'horizon. Si vous êtes en couple votre ciel risque de rencontrer quelques orages. Un sujet en particulier vous divise. Il peut être matériel et met plus d'eau dans le gaz qu'il ne devrait. Il vous faudra savoir faire la part des choses et réfléchir à ce qui compte vraiment pour vous, sans pour autant faire de trop importantes concessions.

Le doute s'installe. Mercure mal luné s'incruste dans votre ciel et vous complique la vie. Au boulot, cela se traduit par un léger spleen, une envie de changement, mais de sécurité, un sentiment d'ennui, même si vous avez beaucoup à faire. N'ayez crainte, Mars vous offre, fin février, le dynamisme et la chance, de quoi vous remettre sur de bons rails ! Côté cour, Vénus fait fondre la glace des célibataires

Solutions N°464

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N°465 Du 08 au 14 janvier 2016

LA VOIX DU CENTRE

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Les effets bénéfiques des premières précipitations

Salem Oulmoudden

Fatima Guendoufi

Ahmed Erraqui

Brahim Dounrar

Hassan Id El Mouden

Ali Ait Lhaj

Marchand de journaux

Femme au foyer

Retraité

Enseignant à la retraite

Eleveur

Etudiant

Les Marocains ont une rela-tion très forte avec les pré-cipitations. Elle est à la fois le symbole de la fertilité et l’abondance. Dans notre mode de vie, la pluie est synonyme de sérénité et de paix. Le Maroc dispose de plusieurs millions d’hectares de terres cultivables et l’économie na-tionale dépend en grande par-tie de l’agriculture. Il ne faut

pas oublier qu’elle est la source majeure de revenus pour les populations du monde rural. Il ne faut pas oublier que la sécheresse des années 80 était qualifiée de structurelle. Elle avait entrainé durant près de dix ans un déficit hydrique énorme et les gens croyaient qu’elle s’installait dans une durée indéterminée.

Il est à rappeler qu’au Maroc, la pluie est sour-ce de joie indescriptible, pas uniquement pour les agriculteurs, mais aussi pour l’ensemble de notre société. L’économie na-tionale s’appuie en gran-de partie sur les activités agricoles. Ceci dit, une grande partie des terres agricoles sont de nature « bour » et dépendent

uniquement de la générosité du ciel. Comme chacun le sait, la pluie est source de joie et de sérénité, à la fois pour le Fellah et aussi pour l’ensemble de la société.

L’agriculture constitue l’un des domaines les plus im-portants de l’économie ma-rocaine. A cet égard, elle influe de manière l’activité économique nationale. Abs-traction faite du secteur agri-cole, l’électricité e produite en grande partie par l’énergie hydrique. Rappelons à cet ef-fet que la majeure partie des terres agricoles marocaines est de type « Bour ». Des ter-

res qui dépendent uniquement des eaux de la pluie. Les Marocains ont accueilli avec grande joie les précipita-tions pluviométriques. Au niveau du monde rural, quand il pleut, les gens se sentent bien dans leur peau. De ce fait, la pluie est source de bonheur pour l’agriculteur, qui en cette période de l’année, a les yeux rivés vers le ciel.

Les dernières pluies sont une source d’espoir pour les agriculteurs. Le retard des précipitations com-mence à vraiment à nous inquiéter. Nous avons foi en autre Dieu et nous es-pérons que la pluie sera abondante lors des pro-chains jours. Notre bon-heur est en grande partie basé sur les précipitations pluviométriques. Il suffit d’évoquer la pluie pour

entamer une discussion, notamment lorsqu’elle tarde à tomber. La pluie à des effets avantageux à la fois l’éco-nomie, l’environnement et le moral des populations. Compte tenu de son effet positif, la pluie entraine joie et bonheur chez l’ensemble des catégories sociales. Notre vie est rythmée par les quatre saisons.

Au Maroc, la pluie est syno-nyme de richesse et de ferti-lité. Faut-il rappeler que les Marocains se sentent mieux au début de l’hiver lors des premières précipitations. La pluie revêt à cet effet, une im-portance capitale. Notre éco-nomie est tributaire, en grande partie d’une bonne pluviomé-trie. J’espère que cette année, malgré le retard enregistré, s’annoncera par la grâce de

Dieu, prometteuse. On constate que chaque fois que la pluie tombe, nos concitoyens se sentent Heureux. Elle est une source de joie pour les Marocains. Il est à souligner qu’une bonne récolte encourage les agriculteurs a redoubler d’ef-forts, notamment lorsque les moyens appropriés sont mis à leur disposition.

Ce sera difficile de sau-ver la saison, même si la pluie s’abat sur l’ensemble du territoire lors des pro-chains jours et semaines. J’espère de tout cœur que les dernières précipitations vont limiter les dégâts à cause du retard enregistré. Dans notre culture, l’eau et l’agriculture sont source de vie. Compte tenu de son

importante, elle fait partie de notre patrimoine matériel et immatériel. Le manque ou la rareté des pluies dans pays comme le notre peut être une source de grandes tensions sociales. A cet effet, la pluie contribue de manière substantielle à créer un équilibre économique et social. Les récentes pluies, même si elles ne concernent que le nord de notre pays, ont des effets bénéfiques sur le mental des Marocains.

m I C R O T R O T T O I R

LVC vous recommande…Ténèbres, ténèbres

Au cœur de la grève des mineurs de 1984Dans cette douzième et ultime aventure de Charlie

Resnick, personnage emblématique qui a conquis un large public sur deux décennies, John Harvey se confronte à un événement majeur de l'histoire sociale de la Grande-Bretagne: la grève des mineurs de 1984. La découverte du cadavre d'une femme qui avait disparu pendant la grève remet l'inspecteur Charlie Resnick en scène et l'amène à se confronter à son passé de jeune flic. Trente ans plus tôt, Resnick était en première ligne en tant que policier chargé de la surveillance des grévistes. Déjà, à l'époque, son sens moral avait été mis à mal par les méthodes employées contre les mineurs. Aujourd'hui, c'est un homme âgé et il se souvient... Une histoire poignante qui s'achèvera sur des notes de Thelonious Monk.

Traduit de l'anglais par Karine LALECHERE ; Genre : Policier ; Collection : Rivages/Thriller ; Grand format | 336 pages. | Paru en : Novembre 2015.

Né à Londres, John Harvey a longtemps vécu à Nottingham qui lui a inspiré le cycle de l'inspecteur Charlie Resnick. Après avoir été enseignant de théâtre et de lettres dans un établissement du secondaire de 1963 à 1974, il démissionne et commence à écrire dès 1975. Boulimique de l’écriture, il publie à partir des années 1980, plus de 90 romans, des recueils de poésie, des romans pour la jeunesse et bon nombre d'adaptations pour la radio ou la télévision. Pendant sa carrière d'écrivain, pour écouler son abondante production, il utilise divers pseudonymes : John McLaglen, William S. Brady, J.-D. Sandon, L.-J. Coburn, J.-B. Dancer, W.-M. James, Thom Ryder, Jon Hart, Jon Barton, James Mann, Terry Lennox, John B. Harvey, Thom Ryder, John Barton. Il est l'auteur d'une oeuvre importante couronnée en 2007 par le prestigieux « Diamond Dagger ».

John HARVEY, le boulimique de l’écriture