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culturel
élément
L'e
au, La valeur symbolique
de l’eau
L’eau est un des quatre éléments naturels mythiquesavec le feu, la terre et l’air. Elle a souvent été vue comme l’élément de base de l’Univers, symbole de vieet de régénérescence.
Synonyme de pureté et de fécondité, l’eau a donné naissance à des mythes dans le monde entier.
Dans la tradition des contes africains, la légende de Mami Wata symbolise la puissance suprême.Mami Wata est la mère des eaux, la déesse hybride, la femme-poisson vénérée en Afrique occidentale et centrale. Figure mythique et très populaire du culte Vaudou, elle devient l’objet de rites propitiatoires, de magie noire et de sorcellerie, mais est aussi source d’espérance pour une vie meilleure. Cette déesse, crainte des pêcheurs, symbolise aussi bien la mer nourricière que l’océan destructeur.
Le sais-tu ?
L’eau fait partie intégrante de la culture antillaise. Manman Dlo est présente dans les croyances et les mythes de tous les peuples des Petites Antilles.Cette sirène mythique de la Caraïbe, aussi protectrice qu’impitoyable, aussi belle que dangereuse, rappelle le rôle vital de l’eau.
En Martinique, on la retrouve aussi bien dans la mer qu’à proximité des mares et des rivières. Mi-femme, mi-poisson, elle est décrite comme une très belle femme mulâtresse qui, à l’approche des humains, disparaît aussitôt dans les profondeurs des eaux où elle aurait un palais rempli d’or et de richesses.
Croyances et mythes
dans la Caraïbe
?Pour les anciens, la mer était
un espace incertain et énig-
matique, un milieu mouvant et
sans frontière. Cette perception
a engendré un certain nombre
de croyances.
Le sais-tu ?Les « Djab-lanmé » sont des
mauvais esprits hantant
les abysses marines. Ils n’ont
pas de forme précise et leur
rencontre entraîne la perte du
matériel de pêche, le naufrage
des embarcations et même
la mort des pêcheurs.
culturel élément L'eau,
culturel
élément
L'e
au,
?Les blanchisseuses lavaient le linge à la
main dans les cours d’eau. Leur travail
demandait un savoir faire précis rythmé par
des gestes quotidiens :
• mouiller et trier le linge,
• savonner le linge,
• battre et frapper le linge (tcho tcho rad-la),
• blanchir le linge (ou ka mété rad-la lablanni),
• rincer le linge,
• traiter le linge par l’eau bleue
ou l’amidon,
• étendre le linge à la maison.
L’eau, lien entre
les populations
L’eau véhicule une image socio-culturelle au sein des populations.
Rivières, puits, sources, fontaines, mares… Les points d’eau étaient des lieux où les gens se retrouvaient afi n d’accomplir les tâches quotidiennes. C’étaient aussi des lieux de vie et de rencontres où toutes les générations se réunissaient.
Ces points d’eau avaient une fonction bien précise, servant soit à la lessive, à l’alimentation en eau potable, à la baignade, à faire boire les bêtes, à la pêche...
Certaines personnes possédaient un métier étroitement lié à l’eau, telles que les lavandières ou les porteurs d’eau.
Le sais-tu ?
en Haïti
Le gouverneur de la rosée
était le maître de l’arrosage
« mèt lawouze ». Il était chargé
de la distribution de l’eau et de la
répartition entre les paysans des
travaux d’irrigation.
Défin
ition de l'eau
L’eau,
élément
chimiqueUn composé
différent des autres
L’eau est un corps simple incolore, transparent, inodore et insipide. L’eau est l’élément chimique le plus répandu et le plus facile à recueillir sur Terre. Elle se trouve presque partout.
Indispensable à la vie, l’eau est d’ailleurs le constituant majeur de notre corps (60 à 75 % selon l’âge).
L’eau sert à transporter les substances nutritives, éliminer les déchets et les toxines, réguler la température, participer aux réactions chimiques de l’organisme… Notre corps élimine chaque jour environ 2,5 litres de son eau via la respiration (les poumons), la transpiration (la sueur) et les excrétions (l’urine).
Il est donc impératif de compenser ces pertes en buvant et en mangeant des aliments riches en eau.
À 10 % de perte
d’eau, la santé est
gravement compromise
15 % de perte
d’eau corporelle peut
entraîner la mort
On ne survit pas
plus de 3 jours sans
consommer d’eau
En climat chaud,
un adulte doit boire
3 litres d’eau
par jour
Les apportsMétabolisme
Boissons
Aliments
Les pertesFèces
Transpiration
Urines
cerveau76 %
poumons78 %
coeur79 %
sang79 %
estomacintestins
75 %
reins81 %
muscles75 %
os22,5 %
peau70 %
La composition en eau des différents organes
?La « soif » est le signal
d’alarme de l’organisme.
C’est déjà un début de
déshydratation.
Le sais-tu ?
Source : CNRS
L’eau,
élément
chimique
Défin
ition de l'eau
?
La molécule d’eau,
H2O
Un gramme d’eau liquide contient 33 000 milliards de milliards de molécules ayant toutes les propriétés physiques et chimiques de l’eau. La molécule d’eau représente la plus petite quantité d’eau possible !
Une molécule est un ensemble stable, constitué d’un nombre fi ni d’atomes, liés entre eux par des liaisons chimiques.
La molécule d’eau n’est pas ronde. Elle est constituée de 3 atomes : 1 atome d’oxygène, noté O, relié à 2 atomes d’hydrogène, notés H, par des liaisons chimiques simples.
Sa forme ressemble à une « tête de mickey ». Les deux « oreilles » sont des atomes d’hydrogène et la tête est un atome d’oxygène.
Sa formule chimique est : H2O.
Hydrogène en grec signifi e
« qui engendre l’eau »
La liaison hydrogène
Est une liaison chimique
Permet aux molécules
d’eau de se lier entre
elles
Permet de construire
un « pont » entre les
molécules et d’autres
substances
Le sais-tu ?
L’eau,
élément
chimique
Défin
ition de l'eau
L’eau sous toutes ses formes
Sur notre planète, l’eau peut changer d’état sous l’action du soleil, de la pression atmosphérique et de la température.
L’eau est le seul composé naturel, qui existe sous 3 états, à la surface de la planète.
GazeuxAu-dessus de 100oC, l’eau se transforme en gaz appelé la vapeur d’eau. On dit que l’eau s’évapore. La vapeur est un gaz transparent, incolore et inodore.
Lorsque la température augmente, les molécules se mettent en mouvement et les liaisons hydrogène entre les molécules se cassent : c’est le phénomène d’agitation thermique.
LiquideEntre 0oC et 100oC, l’eau est à l’état liquide. C’est sous cette forme qu’elle est la plus répandue sur
Terre et qu’on la voit le plus souvent.
Entre ces températures, l’agitation thermique est « douce » et certaines liaisons hydrogène résistent.
Plus on s’approche de 100oC et moins il y a de liaisons hydrogène.
SolideAu-dessous de 0oC, l’eau se transforme en glace. Elle devient solide : on dit que l’eau
gèle. Les molécules d’eau ne peuvent plus se déplacer et forment une structure hexagonale régulière, visible dans les cristaux de glace.
Le sais-tu ?Les différents changements
d’états de l’eau ont des
noms bien spécifi ques :
L’eau est un solvant : elle a le pouvoir de dissoudre de nombreux éléments solides (sel, sucre, calcaire…) et gazeux (oxygène, CO2 …), de diluer des éléments liquides.
À l’état naturel, l’eau n’est jamais vraiment pure. Elle contient toujours d’autres éléments en plus de l’oxygène et de l’hydrogène. Mais l’eau ne dissout pas tout ! Les corps gras – tels que la cire, la paraffi ne, l’huile, le beurre – sont insolubles dans l’eau.
Un super solvant
Hydrophile ou Hydrophobe ?
Un composé hydrophile est un composé qui est
soluble dans l’eau.
Un composé hydrophobe est un composé qui
est insoluble dans l’eau. C’est-à-dire qu’il n’a pas
la capacité de créer de liaison hydrogène avec
les molécules d’eau.
Le sais-tu ?
L'eau
dans
tous ses états
L’eau,
élément
chimique
Ses particularités
physiques
L’eau possède des caractéristiques physiques qui lui sont propres.
Elle ne peut pas se compresser, ni augmenter de volume. Il s’agit du Principe de Pascal.
Lorsque l’on enfonce un objet dans l’eau, on remarque que l’eau le repousse vers le haut. « Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée vers le haut équivalente au poids du liquide déplacé ». On appelle cela la Poussée d’Archimède.Si le corps est plus dense que l’eau, il coule ; et s’il est moins dense, il fl otte. Si la densité est la même, le corps reste fl ottant à n’importe quelle profondeur.
?Le sais-tu ?Pourquoi la glace fl otte-t-elle ?
C’est à cause de la différence de densité
entre l’eau sous forme liquide et solide.
C’est parce que la glace est moins dense que
l’eau liquide. Elle est plus légère que l’eau et va
donc fl otter à sa surface.
La densité est le rapport de la masse d’un corps
homogène (ici la glace) à la masse du même
volume d’eau pure liquide.
Densité (d) = masse corps homogène
masse eau liquide
Si d<1, le corps homogène va fl otter.
L'eau
dans
tous ses états
L’eau,
élément
chimique
L’eau,
élément
chimique
L'eau
dans
tous ses états
La force de l’eau est fonction de la pente, de la vitesse et de la masse de l’eau.
L’énergie cinétique est créée par l’écoulement de l’eau. Cette force engendre de l’énergie hydraulique qui est utilisée pour faire tourner des turbines et ainsi créer de l’énergie électrique.
Sous l’effet de la chaleur, l’eau a aussi la capacité d’emmagasiner énormément de calories. On parle d’énergie thermique.
Une formidable
source d’énergie
?Le sais-tu ?
L’océanothermie :
Dans les régions tropicales, la tempé-
rature de l’eau en surface atteint 26o C
et à 1 000 mètres de profondeur, près
de 4o C.
Une centrale OTEC (Océan Thermal
Energy Conversion) est une machine
thermique utilisant cette différence
de température. Elle peut produire de
l’électricité, de l’eau douce et de l’eau
de mer de qualité pour l’aquaculture.
Des programmes d’étude et de cons-
truction de centrales sont en cours au
Japon, en Inde et aux Etats-Unis.
L’eau
sur Terre
L'eau
denotre planète
L’apparition de l’eau
sur Terre
La totalité de l’eau
contenue sur la Terre forme
l’hydrosphère.
Océans et mers97 %Calottes glaciaires
et glaciers
Eaux souterraines
Lacs et rivières Atmosphère
Cela représente
un volume de 1,4 milliards de
km3 !
La Terre
est appelée « Planète bleue » car 71 % de sa surface
est recouverte par de l’eau à l’état
liquide…
Le sais-tu ?
2 %
0,7 %
0,3 % 0,001 %
Source : UNESCO
L’eau
sur TerreLe cycle naturel
de l’eau
Il s’agit d’un cycle fermé qui se renouvelle sans cesse…
Chauffée par le soleil, l’eau des océans, des rivières et des lacs s’évapore. A cela, il faut ajouter les quantités d’eau perdues par l’évapotranspiration des plantes et des forêts.Toute cette vapeur d’eau s’élève et, au contact de l’air plus froid en altitude, se condense en minuscules gouttelettes, qui poussées par le vent, se rassemblent en nuages.
Les nuages laissent échapper leur contenu sous forme de précipitations (pluie, neige ou grêle). La plus grande partie de l’eau tombe directement dans les océans.
Le reste s’infi ltre dans la terre et forme les nappes d’eaux souterraines, ou ruisselle et rejoint les rivières et les fl euves pour retourner ensuite à l’océan.
Et le cycle recommence… C’est le mouvement perpétuel de l’eau.
?En Martinique, une goutte
d’eau peut séjourner :
• Quelques heures
à quelques jours
dans les rivières
• Quelques jours
dans l’atmosphère
avant d’aller grossir
un nuage de pluie
• Plusieurs siècles
dans l’océan avant
de s’évaporer
• Quelques années
dans une nappe
souterraine
• Quelques mois dans
un lac d’eau douce
Le sais-tu ?
L'eau
denotre planète
L’eau
sur Terre
Le sais-tu ?
Salée, pas salée
ou mélangée ?
L’eau douce est une eau qui contient peu de matières solides dissoutes par litre, comme les sels, les métaux et les éléments nutritifs. On parle aussi d’eau douce pour une eau peu calcaire (une eau dure est une eau fortement calcaire).
L’eau salée est constituée de 96,5 % d’eau pure et 3,5 % d’autres substances comme les sels, les gaz dissous, les substances organiques et les particules solides. L’ensemble de l’eau des océans est salée.
La salinité est la teneur en sels dissous. La moyenne de l’eau de mer est de 35 g de sel/kg d’eau de mer. Elle peut aussi être plus faible comme par exemple 6 g/kg pour les eaux de surface de la Mer Baltique (Nord de l’Europe) ou plus élevée comme 330 g/kg pour la Mer Morte (Moyen Orient).
L’eau saumâtre… se dit d’une eau moins salée que l’eau de mer, composée en général d’un mélange d’eau de mer et d’eau douce (de fl euve ou de source). On trouve ce type d’eau au niveau des zones intermédiaires, dites de transition, comme par exemple, la mangrove, les zones lacustres.
La mangrove, formation végétale, caractérisée par les
palétuviers, est typique des côtes marécageuses des pays
tropicaux. C’est une zone littorale de transition entre la terre
et la mer, entre l’eau douce et l’eau salée.
Trois conditions sont requises à l’existence d’une mangrove :
• Une température moyenne de l’eau au dessus de 20o C,
• Des côtes basses protégées des vagues,
• L’apport d’eau douce et d’éléments terrigènes en quantité modérée.
Les mangroves assurent un rôle écologique fondamental puisqu’elles sont
un lieu de reproduction des poissons et des crustacés, protègent le littoral de l’érosion
marine et sont de véritables épurateurs naturels. Il s’y développe une biodiversité
spécifi que et très riche.
Actuellement, il existe 1 840 ha de mangroves en Martinique (soit 1,5 % de la surface de
l’île) dont 1 200 ha dans la baie de Fort-de-France et 640 ha dans les baies
de la côte Atlantique.
Les mangroves sont
très sensibles aux pollutions
et sont souvent l’objet
d’agressions de l’homme
telles que les déchets,
l’urbanisation non maîtrisée…
L'eau
denotre planète
L’eau
sur Terre
?Le sais-tu ?
En Martinique, on dénombre plus de 70 cours d’eau permanents.
A l’échelle du territoire, les ressources en eau sont inégalement réparties :
• Dans l’espace : entre le Nord, fortement arrosé grâce à son relief plus accentué, et le Sud plus sec ;
• Dans le temps : entre l’Hivernage (de juillet à novembre) et la période de Carême (de février à mai).
En effet, 80% des ressources sont localisées sur 60% du territoire (Nord et Centre). Par ailleurs, seulement 15 à 20% des écoulements annuels ont lieu durant la période de Carême.
Les ressources souterraines représentent un potentiel mobilisable, à l’abri des aléas naturels (séïsme, cyclone, glissement de terrain), pour l’approvisionnement en eau.
Une richesse pour
la Martinique
Qu’est-ce qu’un
bassin versant ?
Le bassin versant est un
territoire recueillant les eaux
qui s’écoulent vers une même
rivière. Il comprend la rivière et
tous ses affl uents, de la source
à l’exutoire.
L'eau de notre île
Source : Diren
L’eau
sur TerreLes cheminsde l’eau
Ruisseaux, rivières et lacs, alimentés par les pluies, représentent la partie visible des chemins de l’eau. Mais les pluies s’infi ltrent aussi dans le sol et rejoignent les nappes d’eau souterraines.
Les cours d’eau prennent naissance dans les hauteurs sous la forme de torrents irréguliers, qui s’associent pour former les rivières. En Martinique, ces dernières se jettent directement dans la mer.
?Le sais-tu ?
Une source est l’endroit précis où
l’eau souterraine sort de terre.
L’eau, qui pénètre dans le sol,
continue de s’infi ltrer jusqu’à ce qu’elle
rencontre une couche imperméable.
Elle s’accumule devenant ainsi une
nappe phréatique. Là où la couche
imperméable affl eure, l’eau peut
apparaître à la surface et former une
source. Cette dernière alimente les
cours d’eau même lorsqu’il ne pleut
pas ou peu. Elle fi nit par atteindre
la mer.
L'eau de notre île
Les risques liés à l’eau
L’eau est un élément essentiel pour les activités et le bien-être des populations. Pourtant dans la nature, l’eau peut se révéler très dangereuse.
En Martinique, le risque «inondation» compte parmi les risques naturels majeurs les plus importants.
Une inondation peut être causée soit par le débordement des rivières soit par une submersion des zones littorales (marées de tempêtes, raz de marée).
Les inondations survenant dans les zones habitées exposent la population à des dommages matériels importants et parfois à de graves dangers pour les personnes.
?Le sais-tu ?Le Plan de Prévention des Risques,
qu’est-ce que c’est ?
Le Plan de Prévention des Risques (PPR) est un
outil réglementaire qui permet de garantir la
sécurité des personnes et des biens (enjeux)
face aux phénomènes naturels (aléas
que sont les inondations, les séïsmes, le
volcanisme, les mouvements de terrains et
les cyclones). Le PPR, approuvé par le Préfet,
s’impose à tous.
Zone violette : Pas de construction autorisée,
aucune exception
Zone rouge : Pas de construction autorisée,
sauf exceptions précisées au règlement
Zone orange : Application de prescriptions
particulières et nécessité de réaliser
au préalable un aménagement global pour
mise en sécurité vis-à-vis des aléas.
Zone jaune : Application de prescriptions
particulières
Zone blanche : Pas de prescription particulière
(sauf parasismiques et paracycloniques)
L'eau de notre île
L’eau sur Terre
Le risque est la conjonction
d’un aléa naturel et d’un enjeu.
Ce croisement a donc permis l’établissement de
cartes de zonages des risques en 5 zones :
Source : DDE - extrait PPR du Lorrain
De l’eau et
des hommes
Quelques valeurs limites
des substances indésirables
et toxiques dans les eaux
potables destinées à
la consommation
Le sais-tu ?
Une eau potable est une eau que l’on peut boire sans risque pour la santé. Elle doit aussi être « agréable à boire » : elle doit être claire, avoir une bonne odeur et un bon goût.
Le contrôle de l’eau potable est en constante amélioration. Il est régi par des normes de potabilité, qui évoluent vers une plus grande exigence.
Aujourd’hui, la qualité de l’eau potable est évaluée réglementairement par 63 paramètres. Ils sont répartis en 6 catégories :
• Organoleptiques : saveur, odeur, couleur.
• Physico-chimiques : acidité, sels minéraux, oligo-éléments…
• Microbiologiques : l’eau potable doit être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus) et d’organismes parasites.
• Substances indésirables : nitrates, hydrocarbures, chlore, fer…
• Substances toxiques : plomb, arsenic, et autres métaux lourds…
• Pesticides : diuron, chlordécone, fosthyazate…
Les substances indésirables, toxiques, et les pesticides ne doivent être contenus qu’en quantité limitée. Pour ces substances, on parle de « concentrations maximales admissibles » pour garantir la bonne qualité de l’eau.
Les
norm
esde
potab
ilitéet les pollutions
Source : Décret 2001-1220
Un élément naturel
sous surveillance
Les
norm
esde
potab
ilitéet les pollutions
De l’eau et
des hommesLes pollutions...
Un milieu aquatique est dit pollué lorsque son équilibre naturelest modifi é par l’apport de substances extérieures dites exogènes.
Si l’abondance de ces substances dépasse un seuil critique, les capacités d’auto-épuration naturelle du milieu aquatique ne suffi sent plus et l’agent polluant ne peut plus être éliminé assez rapidement. Il s’accumule et peut devenir toxique. On dit alors qu’il y a pollution.
Les pollutions sont souvent d’origine anthropique (créées par l’homme et ses activités) et nuisent à l’environnement. Les pollutions peuvent être liées aux activités domestiques, agricoles ou industrielles.
En Martinique, la situation est de plus en plus préoccupante : ponctuelles ou chroniques, localisées ou diffuses, les pollutions sont assez fréquentes.
Le Principe Pollueur-Payeur est l’un des grands principes du
droit de l’environnement français.
Selon ce principe, celui qui pollue, paie. Il participe ainsi aux
dépenses occasionnées par les mesures de prévention et de réduction
des pollutions qu’il a causé. Cela vise à limiter les nuisances sur
l’environnement dues aux activités humaines.
En Martinique, ce principe est mis en œuvre par l’Offi ce De l’Eau à
travers diverses redevances (prélèvement, pollution, protection des
milieux aquatiques…).
Le sais-tu ?
Les
norm
esde
potab
ilitéet les pollutions
De l’eau et
des hommes... et leurs conséquences
Les écosystèmes, riches en espèces animales et végétales sont naturellement capables de transformer et d’éliminer les substances biodégradables qu’ils reçoivent. Ils assurent ainsi le maintien de leur équilibre et de la qualité de leurs eaux.
Mais lorsque ces substances sont peu ou pas biodégradables, elles ne sont pas éliminées et s’accumulent dans le milieu.
L’effet des pollutions sur les écosystèmes dépend à la fois de la nature et de la concentration du polluant ainsi que des caractéristiques de l’écosystème considéré. Certaines matières sont sans risque pour la santé en dessous d’une certaine concentration, d’autres sont toxiques même à l’état de traces.
Les pollutions entraînent divers types de nuisances telles que :
• l’augmentation de la mortalité de certaines espèces animales et végétales, allant parfois jusqu’à les faire disparaître ;
• l’altération des capacités physiologiques de ces espèces ;
• la détérioration de la qualité de l’eau, la rendant impropre à la consommation ;
• la contribution au phénomène global de réchauffement climatique. ?La « pollution verte » est provoquée par
l’excès de nutriments organiques,
de nitrates et de phosphates dans
l’eau. Ceux-ci favorisent la prolifération
d’algues, qui monopolisent l’oxygène
présent dans le milieu et asphyxient
toute autre forme de vie. L’eau prend
alors une couleur verte ou brune : on
appelle cela l’eutrophisation.
Elle peut atteindre les milieux
continentaux (lacs, étangs, cours d’eau
à faible débit) comme les milieux marins
(golfes, baies, étendues semi-fermées).
A ce phénomène est liée
l’hypersédimentation ; il s’agit
de l’accumulation de matières en
suspension dans le milieu, due
généralement à la déforestation.
Le sais-tu ?
Ges
tion
de
l'eau
à la Martinique
De l’eau et
des HommesL’utilisation de l’eau
au quotidien
Les Martiniquais consomment annuellement plus de 60 millions de m3 d’eau.
Cette demande en eau correspond à différents usages :
• 64 % concerne l’usage domestique – Alimentation en Eau Potable (AEP) des foyers – soit 40 millions de m3 d’eau ;
• 23 % sert à l’usage agricole, soit 15 millions de m3 d’eau ;
• 13 % est destiné à l’industrie, soit 8 millions de m3 d’eau (prélevée à 85 % sur le réseau AEP).
Le prélèvement de l’eau à destination de l’AEP se fait à 95 % dans les rivières. Le reste est prélevé par forage ou directement à la source.
Pourtant, les prélèvements d’eau dans le milieu naturel pourraient être moindres. Il faudrait pour cela :
☞ Réparer les nombreuses fuites présentes dans les réseaux de distribution (eau potable et irrigation) ;
☞ Utiliser de l’eau brute au lieu de l’eau potable pour les besoins industriels et agricoles ;
☞ Economiser l’eau d’irrigation des cultures (goutte à goutte) ;
☞ Récupérer l’eau de pluie pour l’arrosage des jardins particuliers.
La population mondiale augmente sans cesse,
la quantité d’eau disponible pour chacun diminue.
Dans le monde, on ne consomme pas partoutla même quantité d’eau par jour :
Le sais-tu ?
Source : Centre d’information sur l’eau
Ges
tion
de
l'eau
à la Martinique
De l’eau et
des Hommes
La gestion réglementaire de l’eau à la Martinique est assurée par différents organismes :
Le Comité de bassin est un véritable « espace de concertation ». Il doit être consulté pour toutes les grandes questions se rapportant à la gestion de l’eau et des milieux, il élabore le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) de la Martinique.
L’Offi ce De l’Eau (ODE) a pour mission d’améliorer la connaissance et fédérer des actions autour de la ressource en eau, des milieux aquatiques et littoraux et de leurs usages. Selon le principe pollueur-payeur, l’Offi ce collecte des redevances qui permettent le fi nancement d’actions de préservation de la ressource en eau.
La Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) de la Martinique est un service déconcentré du Ministère de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durable. Dans le domaine de l’eau, la DIREN collecte des données hydrologiques, hydrobiologiques et physico-chimiques. Elle assure l’animation de la Mission Inter-Service de l’Eau Élargie (MISEE) qui permet de coordonner et d’harmoniser la politique de l’Etat dans le domaine de l’eau. Enfi n, elle assure le secrétariat technique du Comité de Bassin et lui apporte ses compétences techniques.
?Le SDAGE,
qu’est-ce que c’est ?
C’est le Schéma Directeur
d’Aménagement et de
Gestion des Eaux, outil de
planifi cation des usages de
la ressource « eau ».
Il coordonne et oriente
les initiatives de gestion
collective de l’eau et des
milieux aquatiques.
Le sais-tu ?
Un bien commun
à usage réglementé
État MISEE, DAF, DIREN, DSDS, DDE,
DRIRE, ONF
Collectivités localesConseil Régional, Conseil Général,
communes ou leur groupement
Organismes de BassinComité de Bassin, ODE
Professionnelsagriculteurs, industriels, pêcheurs...
Associationsde protection de l’environnement et des consommateurs
Organismes AnnexesAgence des 50 pas, Conservatoire du littoral, CCIM
Eau,bien commun
Bassin hydrographique martiniquais
Ges
tion
de
l'eau
à la Martinique
De l’eau et
des Hommes
40 % environ de la population martiniquaise est raccordée à un réseau d’assainissement collectif (station d’épuration) via le tout-à-l’égout.
60 % environ de la population soit 240 000 habitants non raccordés, utilisent un système d’assainissement autonome (fosse septique souvent défaillante) ou rejettent directement les eaux usées dans le milieu naturel, sans traitement !
L’assainissement des eaux usées urbaines est une compétence communale. La commune est garante de la qualité et du coût du service. Chaque commune peut choisir d’assurer directement le service d’assainissement des eaux usées ou faire appel à des prestataires privés.
La gestion de l’eau est une compétence partagée.
ÀÀ quoi correspond notre quoi correspond notre
facture d’eau ?facture d’eau ?
Ce n’est pas l’eau que l’on
paie, c’est le service de l’eau :
• Traitement de potabilisation ;
• Collecte et dépollution des
eaux usées ;
• Acheminement jusqu’aux
robinets ;
• Redevances et taxes
réservées aux organismes
publics.
Le sais-tu ?
Pour une gestion
opérationnelle
de l’eau
Quelques valeurs limites
des substances indésirables
et toxiques dans les eaux
potables destinées à la
consommation :
Ammonium : 0.1 mg/l;
Pesticides :0.5 µg/l ;
Cyanure : 50 µg/l ;
Plomb : 10 µg/l ;
Mercure : 1 µg/l ;
Arsenic : 10 µg/l ;
Nitrates : 50 mg/l ;
Chrome : 50 µg/l
L’eau douce est le bien le plus précieux sur la Terre, nous devons l’économiser, la protéger et la partager.
Nous avons tous besoin d’eau, pourtant nous n’avons pas tous accès à l’eau. Dans de nombreux pays encore, « aller chercher l’eau au puit, à la rivière ou à la source » est bien souvent une tâche quotidienne dévolue aux femmes et aux enfants.
L’eau, inégalement répartie à la surface du globe, devient un bien très convoité et stratégique. Elle s’imposera comme le problème majeur de l’humanité au 21ème siècle.
La croissance démographique, l’augmentation des besoins et l’extension des pollutions feront que les hommes auront de moins en moins d’eau de qualité à partager. Préserver l’eau, c’est protéger les générations futures.
« Cette ressource rare, essentielle pour la vie, doit être considérée comme un trésor naturel faisant partie de l’héritage commun de l’humanité. » Federico Mayor, UNESCO.
• Plus d’ 1 milliard de personnes
ont moins de 20 l d’eau par jour
• L’eau polluée tue chaque année
plus de 5 millions de personnes
• 1 habitant sur 5 n’a pas
accès à l’eau potable
• 2,3 milliards de personnes
vivent dans des zones où l’eau
manque fréquemment
• 2 habitants sur 3 rejettent
leurs eaux usées dans
la nature sans traitement
• 2 milliards de personnes
n’ont pas l’eau courante
Le sais-tu ?
« Eau » si fragile
àpr
éserverun
élément
?Certaines habitudes
quotidiennes permettent
d’économiser jusqu’à 30 %
de notre consommation
en eau.
Un robinet qui goutte
correspond à 50 m3
d’eau par an.
Il est interdit de laver sa
voiture dans les passages
à gué.
Il est obligatoire de faire
contrôler sa fosse septique.
Le sais-tu ?
Des gestes simples
pour changer
des habitudes
Au quotidien, nous gaspillons et polluons sans cesse l’eau, parfois sans vraiment le savoir.Il faut donc « apprendre » à économiser et à protéger l’eau.
Cela impose des changements dans les comportements et les mentalités de chacun. Éduquer et responsabiliser les citoyens, quant à leur utilisation en eau, est impératif, surtout dans les pays où l’eau est si facile d’accès et où chacun est accoutumé à la consommer sans retenue, juste en tournant le robinet.
Les gestes écocitoyens sont des gestes simples permettant de diminuer notre consommation en eau et de protéger cette ressource.
Ces gestes profi tent à la fois, à nous-mêmes et à la planète car l’eau, c’est la vie.à
prése
rverunélément
Quelques valeurs limites
des substances indésirables
et toxiques dans les eaux
potables destinées à la
consommation :
Le sais-tu ?
Les enjeux pour
la Martinique
La connaissance de la ressource eau en Martinique s’est améliorée ces dernières années. Pourtant de nombreux efforts restent à fournir afi n que nos rivières et notre littoral soient véritablement sains.
Le raccordement au réseau d’assainissement collectif et l’entretien de la fosse septique sont à améliorer et doivent devenir une préoccupation pour chacun de nous.
Contrairement à d’autres îles de la Caraïbe, les eaux souterraines sont très mal connues en Martinique. Sur cette île volcanique, de nombreuses couches géologiques se superposent. Il est donc diffi cile d’exploiter l’eau souterraine (coût très élevé). Pourtant cette solution permettrait de diversifi er la ressource.
De nombreux rejets industriels sont encore non conformes à la réglementation, ce qui génère une pollution importante. Les engrais agricoles quant à eux provoquent la pollution des nappes d’eau souterraines et des sources. Dans ces domaines des solutions existent (contrôles plus fréquents, amélioration des procédés : circuits fermés, bio-insecticides, ...). Elles devraient être mieux expérimentées et plus appliquées.
Eduquer et sensibiliser la population au respect du milieu naturel est une des clés de la préservation de l’eau.
…ET POUR LA CARAÏBELa mer des Caraïbes est le réceptacle ultime de toutes les pollutions d’origine terrestre. De ce fait, la gestion de l’eau doit être un objectif commun pour tous.
La mer des Caraïbes est située à l’est de l’Amérique centrale et au sud-est du golfe du Mexique.
Elle s’étend sur environ 2 400 km d’est en ouest et environ 1 200 km du nord au sud, et couvre
une superfi cie de 2 640 000 km².
Au coeur du bassin caribéen chaque île est une île-bassin.
Pour une protection et une préservation effi cace de l’eau, l’un des grands enjeux pour
la Martinique est de mener des actions communes avec l’ensemble des îles caribéennes.
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