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La Tribune hippique 1 La Tribune hippique LA VIE EN ROSE ! Ils avaient bien caché leur jeu : les dirigeants des sociétés de course, du PMU et même de bon nombre d’associations professionnelles, depuis Juin dernier se sont convertis comme par miracle au PS à ses pompes et à ses œuvres. Ayant oublié leurs liens à Sarko et à l’UMP. Personne n’est parfait, et cette mutation parait d’autant plus excusable qu’ils n’ont apparemment rien à craindre des nouveaux gouvernements et parlement. Pour s’en convaincre il n’était que de voir l’évidente et orgueilleuse satisfaction des ministres du budget et de l’agriculture, Mr Cahuzac et Le Foll à parader sur le podium de l’arc de triomphe lors de la remise des Trophées aux lauréats du jour. Ils se trouvaient en bonne compagnie s’inclinant à défaut de baiser les babouches devant les princes du Qatar richissimes sponsors de la journée et pratiquement maîtres de tout ce qui brille à Paris. Ceux-ci accompagnés pour la circonstance de Monsieur de Margerie, Président du trust Total dont ils sont actionnaires. Rien que du beau monde ! Le grand chic, pour les uns et les autres, est de se saluer par son prénom ou « cher ami ». Avouez que cela sonne quand même mieux que le « camarade socialiste » d’antan. Pour mieux comprendre la teneur actuelle des rapports entre la « gauche » ou dite elle, et le monde hippique au sens le plus large du terme, revenons trois décennies en arrière. Une époque que j’ai vécue au centre des turbulences en tant que responsable sous la houlette de Jean-Luc Lagardère de la revue l’Actualité Hippique déjà réputée pour son indépendance informative totale et son engagement à tenter à faire « bouger les lignes ». Lorsque François Mitterrand avait été élu Président de la République une véritable panique s’était emparée du microcosme particulièrement les caciques du Jockey Club. Ils tremblaient ! Certains annonçaient même l’invasion de Longchamp par les chars et troupes communistes. Il n’en était rien évidement et quelques mois plus tard grâce à la tempérance et la diplomatie du Président de la société d’encouragement, Hubert de Chaudenay et de Michel Rocard nommé à l’agriculture en 1983, ainsi que des médiateurs tel le regretté Jacques Gelliot l’arrivée d’une nouvelle majorité avait au contraire des effets bénéfiques. Plus précisément la mise en place d’un décret instillant un peu plus de démocratie : notamment un GIE PMU, non plus seulement simple service des sociétés de courses, des élections de socioprofessionnels aux comités, un début de régionalisation, un calendrier équilibré entre les deux spécialités, impliquant principalement la parité de réunions et de recettes pour les uns et les autres, ce que souhaitaient depuis longtemps les dirigeants et professionnels du cheval français, beaucoup moins conservateurs. Ces réformes restent incontestées, tables de la Loi actuelles. Pour autant tous les problèmes de fond ne sont pas résolus, et des dossiers importants et nouveaux restent en suspend. Notamment l’augmentation de la TVA aux différents taux qui constitue une forte inquiétude pour tous les acteurs du terrain et les propriétaires, de même que la fixation et le montant de la taxe affectée permettant un meilleur matelas de ressources aux sociétés organisatrices. Mais là, c’est l’Europe qui commande et nos chers ministres, de quelque tendance politique qu’ils soient ne peuvent rien ou presque contre les diktats de Bruxelles. Par contre, pour ce qui concerne la révision de la Loi sur les paris en ligne, que la gauche avait promis de réformer lorsqu’elle était dans l’opposition il y a deux ans, l’exécutif et le législatif auront leur mot à dire. De même, quelques trublions à l’Assemblée Nationale, pourraient être enclins à demander, en période de crise …/… N° 32 Décembre 2012 SOMMAIRE • Reportage : Immersion au cœur d’Equidia 3 • Cheval Français : un bilan positif 5 • Enquête : Les conseils des chevaux 7 • PMC : Réussir ensemble 11 • Les inédits de la Tribune : 13 - Recrutement à France Galop - Remous dans la presse hippique - Un Préfet à « recaser » - Les bons chiffres de l’Arc • Vous ne le lirez nulle part ailleurs : dans les coulisses de l’Institution 16

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La Tribune hippique 1

La Tribune hippique

LA VIE EN ROSE !Ils avaient bien caché leur jeu : les dirigeants des sociétés de course, du PMU et même debon nombre d’associations professionnelles, depuis Juin dernier se sont convertis commepar miracle au PS à ses pompes et à ses œuvres. Ayant oublié leurs liens à Sarko et à l’UMP.Personne n’est parfait, et cette mutation parait d’autant plus excusable qu’ils n’ontapparemment rien à craindre des nouveaux gouvernements et parlement. Pour s’enconvaincre il n’était que de voir l’évidente et orgueilleuse satisfaction des ministres dubudget et de l’agriculture, Mr Cahuzac et Le Foll à parader sur le podium de l’arc detriomphe lors de la remise des Trophées aux lauréats du jour. Ils se trouvaient en bonnecompagnie s’inclinant à défaut de baiser les babouches devant les princes du Qatarrichissimes sponsors de la journée et pratiquement maîtres de tout ce qui brille à Paris.Ceux-ci accompagnés pour la circonstance de Monsieur de Margerie, Président du trustTotal dont ils sont actionnaires. Rien que du beau monde ! Le grand chic, pour les uns et les autres, est de se saluer par son prénom ou « cher ami ».Avouez que cela sonne quand même mieux que le « camarade socialiste » d’antan.

Pour mieux comprendre la teneur actuelle des rapports entre la « gauche » ou dite elle, et le monde hippique au sens leplus large du terme, revenons trois décennies en arrière. Une époque que j’ai vécue au centre des turbulences en tantque responsable sous la houlette de Jean-Luc Lagardère de la revue l’Actualité Hippique déjà réputée pour sonindépendance informative totale et son engagement à tenter à faire « bouger les lignes ». Lorsque François Mitterrandavait été élu Président de la République une véritable panique s’était emparée du microcosme particulièrement lescaciques du Jockey Club. Ils tremblaient ! Certains annonçaient même l’invasion de Longchamp par les chars et troupescommunistes. Il n’en était rien évidement et quelques mois plus tard grâce à la tempérance et la diplomatie du Présidentde la société d’encouragement, Hubert de Chaudenay et de Michel Rocard nommé à l’agriculture en 1983, ainsi que desmédiateurs tel le regretté Jacques Gelliot l’arrivée d’une nouvelle majorité avait au contraire des effets bénéfiques. Plusprécisément la mise en place d’un décret instillant un peu plus de démocratie : notamment un GIE PMU, non plusseulement simple service des sociétés de courses, des élections de socioprofessionnels aux comités, un début derégionalisation, un calendrier équilibré entre les deux spécialités, impliquant principalement la parité de réunions et derecettes pour les uns et les autres, ce que souhaitaient depuis longtemps les dirigeants et professionnels du cheval français,beaucoup moins conservateurs. Ces réformes restent incontestées, tables de la Loi actuelles.

Pour autant tous les problèmes de fond ne sont pas résolus, et des dossiers importants et nouveaux restent en suspend.Notamment l’augmentation de la TVA aux différents taux qui constitue une forte inquiétude pour tous les acteurs duterrain et les propriétaires, de même que la fixation et le montant de la taxe affectée permettant un meilleur matelas deressources aux sociétés organisatrices. Mais là, c’est l’Europe qui commande et nos chers ministres, de quelque tendancepolitique qu’ils soient ne peuvent rien ou presque contre les diktats de Bruxelles.Par contre, pour ce qui concerne la révision de la Loi sur les paris en ligne, que la gauche avait promis de réformerlorsqu’elle était dans l’opposition il y a deux ans, l’exécutif et le législatif auront leur mot à dire. De même, quelques trublions à l’Assemblée Nationale, pourraient être enclins à demander, en période de crise …/…

N° 32 Décembre 2012

SOMMAIRE

• Reportage : Immersion au cœur d’Equidia 3

• Cheval Français : un bilan positif 5

• Enquête : Les conseils deschevaux 7

• PMC : Réussir ensemble 11

• Les inédits de la Tribune : 13- Recrutement à France Galop- Remous dans la pressehippique

- Un Préfet à « recaser »- Les bons chiffres de l’Arc

• Vous ne le lirez nulle partailleurs : dans les coulisses del’Institution 16

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132 PAGES TOUS LES DEUX MOIS un grand dossier

une saga

une interview choc

une journée avec

les courses de Groupe au crible

les statistiques professionnelles

les qualifi és

ELEVEURS, ENTRAîNEURS, PROPRIÉTAIRES, JOCKEYS-DRIVERS, PASSIONNÉS DU TROT

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100 Jeunes étalons analysés

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UNE SEMAINE AVEC... READY CASH

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DOMINIQUE DE BELLAIGUE

Président du Cheval Français

N ° 2 1 2 - M A R S / A V R I L 2 0 1 2 - 1 3

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infosLE ROI ET

SON DAUPHIN

UNE JOURNÉE AVEC

JOËL SÉCHÉINDUSTRIEL PASSIONNÉ

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MAIS AUSSI... DOSSIER ETALONNAGE :

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un fabuleux destin

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N ° 2 1 4 - J U I L L E T / A O Û T 2 0 1 2 - 1 3

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LE GUIDE : MATTHIEU ABRIVARD

LA NOUVELLE VAGUE EST BIEN LÀ

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COURSES : Tous les classiques du Printemps FORMATION : les enseignements des écoles des courses

JEAN-PHILIPPE DUBOIS : LES BASES DE SON ELEVAGE

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économique, un prélèvement supplémentaire sur le chiffre d’affaires du PMU, notamment sur les gros gagnants. D’autresremises en question des règles de l’institution sont espérées par les uns, craints par les autres. Par exemple, la participationdes turfistes à titre consultatif aux séances des comités, la création d’un corps de commissaires professionnels, l’arrêt dela « fuite en avant » des courses et réunions PMU, qui conduisent forcément à l’addiction des populations faibles et enrecherche de gains faciles et de paris tentants. Certains plaident aussi pour la présence de fonctionnaires du Ministèrede l’intérieur au Conseil d’Administration du PMU.En résumé pour une tutelle qui joue pleinement son rôle.Mais actuellement, et l’on peut résumer ainsi notre propos général : la gauche aime… normalement les courses et le luimanifeste peu ou prou.Quitte à décevoir les uns, ou à réconforter les autres, je n’hésite pas à le parier.Le changement ce n’est pas pour maintenant. Contentons nous donc de voir la vie en rose !PS : Faut-il prendre notre titre évoquant la fameuse chanson d’Edith Piaf au pied de la lettre ou au second degré ? Noslecteurs, ayant une opinion sur ce sujet peuvent nous l’écrire. Les meilleures réponses, de toutes tendances évidement,seront publiées.

Guy de la Brosse

Reportage : Equidia, côté coulissesQuel que soit le domaine d'activité, il existe toujours une partie invisible de l'iceberg que l'on peut percevoir uniquementsi on se glisse dans les coulisses dudit domaine. Equidia ne déroge pas à la règle. A l'image du travail de l'ombre effectuédans les écuries pour préparer les compétitions futures, l'activité est intense, à Colombes, au siège de la chaîne dirigéepar Eric Brion, pour tenter de répondre aux attentes des amoureux de la chose hippique.Jérôme Lenfant, directeur de la rédaction, et Emmanuel Roussel, rédacteur en chef, gèrent les plannings et les activitésde trente-cinq journalistes titulaires et quarante nantis du statut de pigistes. Tout au long de la journée, ces derniers serelaient, que ce soit au siège ou sur les hippodromes. L'augmentation des courses a entraîné une réorganisation et unenécessaire réductions des coûts. Un nouveau studio a donc été crée. Et depuis le 23 mars, il accueille le « Multiplex ». « Nous avons gagné en fluidité, la coordination étant plus facile depuis Colombes que depuis l'hippodrome. Et puis, celan'avait pas de sens d'envoyer quelqu'un à Bordeaux ou Toulouse pour commenter des courses à l'étranger. » Cettemodification, qui a permis de faire des économies et de rentabiliser le studio, entraîne donc un accroissement desactivités à Colombes. Même si chacun des journalistes a ses préférences quant aux différents rôles possibles sur Equidia,Jérôme Lenfant prône pour une certaine polyvalence afin de ne pas s'installer dans une sorte de routine. De laprésentation des infos au reportage en passant par la voltige ou le commentaire sur l'hippodrome, les journalistes sontsouvent amenés à changer de casquette.

Comme dans les écuries…La Matinale constitue le premier gros morceau de la journée. Débutant désormais à 8h30, l'émission animée par JulienMarcy (du mardi au jeudi) et Laurent Broomhead (du vendredi au lundi) est « une grosse mécanique », selon les termesde celu-ci. Le parallèle avec les écuries de courses n'est pas vain. A l'heure où celles-ci s'éveillent et où le travail débute,la personne en charge de l'information rejoint les locaux d'Equidia aux alentours de 5h30. Céline Maussang et CécileMartineau, les plus souvent concernées par ce rôle, décortiquent alors l'actualité hippique pour constituer leur journal.Libre dans leurs choix rédactionnels, elles décident de la hiérarchie des informations qu'elles délivreront et se penchentégalement sur les sites ou journaux étrangers afin de ne pas omettre les événements importants qui se seraient dérouléshors des frontières hexagonales. Hormis à l'occasion des nocturnes, le principal de l'actualité hippique ayant lieu l'après-midi, elles utilisent surtout les sujets montés la veille par leurs collègues et souvent déjà vus dans l'édition du soir.A 7 heures, soit une heure et demie avant la prise d'antenne, les choses sérieuses commencent, comme l'explique LaurentBroomhead : « A ce moment-là, nous effectuons toutes les vérifications avec la scripte. Le choix des courses traitées a été fait

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à J-2, au moment de la déclaration des partants. Le conducteur de l'émission du jour est toujours établi la veille, avec le choixdes éléments (courses références, fiche des chevaux, incrustations diverses, tableaux, pronostics etc.), et a déjà été vérifié unepremière fois, ainsi que les infographies, la veille à midi. Mine de rien, une quantité énorme d'informations est délivrée chaquejour, et tout doit être au point afin d'avoir l'esprit libre pour le divertissement lors du direct, car les gens suivent les courses parplaisir et passion ; nous ne sommes donc pas là pour les ennuyer. Cela n'a l'air de rien mais répétons-le, La Matinale est unegrosse mécanique. »

Garder le cap !Le week-end, et notamment le dimanche, cette Matinale se transforme en Grande Matinale. Si, en semaine, l'émissionest désormais sur les rails, les simulcastings avec les hippodromes organisant les courses à diffuser, ne sont pas de toutrepos et nécessitent une rapide réactivité des équipes en raison d'horaires pas toujours respectés. « Il s'agit soitd'amateurisme soit d'une volonté d'amasser le plus d'enjeux possibles de la part des organisateurs », estime LaurentBroomhead. « Ce qui me gêne le plus, c'est lorsqu'on ne nous dit pas la vérité. » Il faut le voir s'agiter lors des pauses oupendant les courses desdits hippodromes. Les « tant pis pour eux », « s'ils ne rattrapent pas le retard, nous allons directementà Vincennes », « ils se moquent de nous », sont monnaie courante mais le navire Grande Matinale garde toujours le cap,raison pour laquelle ces péripéties sont quasiment invisibles lorsqu'on se trouve derrière son petit écran. Et LaurentBroomhead de conclure : « Le pire, c'est l'annulation ! » Dans ces cas-là, l'expérience de cet homme de télé se révèle êtreprécieuse : rediffusion de certaines séquences, adaptées à la seconde près, extension de la durée de certaines rubriquesen direct, etc., tous les atouts présents dans sa manche y passent.Pour faire fonctionner, « cette grosse machine », une petite armée de techniciens est indispensable, comme c'est le caspour tous les programmes effectués depuis Colombes. En régie, le réalisateur est assisté d'une scripte. Cette dernièredonne régulièrement de la voix pour les lancements et les retours à l'antenne : « 5, 4, 3, 2, 1, top ! » ; « retour plateaudans une minute » ; « à venir, un off avec la réaction de l'entraîneur de Riskaya », etc. Un chef d'édition est égalementprésent : c'est une sorte de coordinateur, le relais entre les équipes techniques, les hippodromes et le plateau. La télévisionn'étant plus muette, un ingénieur son et son assistant se chargent des micros ainsi que de la qualité des communicationsavec les intervenants extérieurs. Deux autres personnes s'occupent des divers tableaux et des montages vidéos, commela diffusion d'une « course référence » par exemple.A peu de choses près, les autres émissions fonctionnent de la même manière et avec quasiment le même nombre de « personnes invisibles » à l'écran, qu'il s'agisse de programmes diffusés en direct comme « L'Avant-Course », « Le passeportdu vendredi » ou encore les « Multiplex » ou d'émissions enregistrées comme « Prono + ».

EQUIDIA TURF CLUB : LE DÉBAT

Il est 10 heures en ce lundi matin lorsque Jérôme Lenfant et Gilles Chopard se réunissent pour commencer àpréparer l'émission Equidia Turf Club (ETC), qui se tournera un peu plus tard dans l'après-midi. Entourés d'unassistant très impliqué et d'une scripte, ils épluchent les événements importants de la semaine écoulée pour établirle sommaire, le tout en tenant compte de l'invité hebdomadaire. Echanges, suggestions, statistiques sur lesquelless'appuyer, question de la semaine en partenariat avec Paris-Turf, ordre des sujets, pendant plus d'une demi-heure,la petite équipe décide donc collégialement du menu. Ensuite, tout le monde se disperse : l'assistant va préparerles images de courses à diffuser, les tableaux sur lesquels les participants vont s'appuyer ; la scripte établit leconducteur à la seconde près ; Gilles Chopard chapeaute tout cela tout en préparant le sommaire qu'il lira en débutd'émission ; Jérôme Lenfant centralise tous les sujets au menu afin de ne jamais être pris au dépourvu dans sonrôle de chef d'orchestre.Une fois l'invité présent dans les locaux de la chaîne, une nouvelle réunion est organisée avec les intéressées ainsique le consultant de la chaîne et les deux journalistes concernés (l'un d'Equidia, l'autre d'un média extérieur). Ysont alors évoqués les sujets du jours et chacun des protagonistes peut alors préciser s'il compte évoquer un pointprécis ou soulever quelle question que ce soit. Une fois passés par la case maquillage, tous les acteurs rejoignentle studio tandis que Gilles Chopard, rédacteur en chef, coordonne le tout en régie. L'émission est enregistrée

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mais tournée dans les conditions du direct. Sauf problème technique (micro défaillant, vidéo qui ne se lance pasou autre), Jérôme Lenfant et ses intervenants échangent donc pendant plus de cinquante minutes de façonininterrompue.Au début du mois de décembre, l'émission a fêté sa « centième ». C'était pourtant loin d'être gagné. « Il n'y a pasde débat sur Equidia », telle avait été la réponse d'un éminent dirigeant à Jérôme Lenfant lorsque le directeur dela rédaction avait évoqué le projet. Persuadé qu'une émission de ce genre avait sa place dans la grille desprogrammes, il revient à la charge au printemps 2010 avec un pilote. Cette fois, tout le monde est convaincu. « Nous avons réussi à leur montrer que le débat pouvait être intéressant sans tomber sur des polémiques de comptoir,indique l'intéressé. Au fur et à mesure, nous avons obtenu le respect des amoureux des courses, que ce soit lesprofessionnels ou le grand public. C'est une grande satisfaction. » Un nouveau pari gagné par Equidia !

Halim Bouakkaz

Dossier

Le Cheval Français : un bilan positifDe l’extérieur comme à l’intérieur de l’Institution,et même parmi ceux qui parlent et écrivent sur cesujet, le schéma des flux financiers de l’économiehippique apparait souvent complexes. Or, il n’enest rien ou presque au moins sur les principes. Plusde 95 % des recettes qui font vivres les salariés del’Institution, et reviennent aux propriétaires,entraîneurs, éleveurs, jockeys etc… proviennent duPari Mutuel (et maintenant des jeux en ligne). Ellessont ensuite redistribuées selon des pourcentagesqui n’ont guère fluctué ces dernières années (voirgraphiques ci-joints). La part de chacun en 2010s’établissait ainsi : sur un total de 9,5 milliards :Retour aux parieurs : 75 % - prélèvement légal : 25% répartis de la sorte : - sociétés de courses : 57 %- Etat : 42 % - autorités étrangères : 1 % sur le quart du gâteau. Les chiffres de 2012 ne seront pas connus avant quelquessemaines minimum. Par contre, pour l’an dernier nous sommes en mesure de publier des informations très précisespuisées auprès de différentes sources après que l’exécutif du trot en ait eu connaissance.

NB : Il s’agit des donnés 2010. Depuis, la masse a augmenté mais les pourcentages de ventilation restent pratiquementidentiques à l’infographie ci-dessus.

De bons résultats • Le chiffre d’affaires du PMU l’an dernier était en hausse de 697,5 M€ et le chiffre d'affaires Hippique en hausse de

4,5 %.• Le Trot et le Galop sont à parité quasiment identique, grâce au calendrier des réunions Premium, sur le chiffre

d'affaires hippique du PMU. Le chiffre d'affaires des paris sportifs est en progression de 129,3 % et celui du Poker, de141,5 %. Il y a des effets calendaires, puisque ce sont des activités qui ont démarré tardivement en 2010. Au final, le

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produit net des paris de toutes ces activités est en hausse de 128,9 M€, soit + 9,6 %, et les charges d’exploitation duPMU sont en progression de 6,5 %, malgré le transfert de 6 M€ de charges vers les Sociétés-Mères.

• Le résultat net du PMU est de 876,2 M€, en progression de 10,8 % par rapport à 2010.• L'augmentation des charges d'exploitation provient en grande partie de la diversification des activités du PMU et

porte essentiellement sur les charges commerciales (+ 25,3 M€), qui représentent près des 2/3 de la totalité, le tiersrestant concernant des hausses sur les projets informatiques.

• Les principales actions commerciales menées en 2011 par le PMU, justifiant cette hausse des coûts, ont porté sur ladensification du réseau, sur des actions commerciales toujours importantes sur internet et la communication hippiquerenforcée en 2011, avec un discours axé sur les gros gains de la Tirelire du Quinté+.

• Sur les 10,8 % d'amélioration du retour aux Sociétés de courses, la moitié est liée à la diminution des taxes de l’Etat.• Les Sociétés de courses ont bénéficié, entre le 1er janvier et la mi-mai 2011, en comparaison à son équivalent en 2010,

d'une différence de fiscalité. La loi a baissé le niveau de la fiscalité, affectant sensiblement le produit net des paris. Laprogression du produit net des paris, puis du résultat du PMU sont liés à cette baisse de fiscalité, ainsi qu'à la haussedu chiffre d'affaires et donc du produit brut associé.

• Pour le Trot, il est enregistré une augmentation du chiffre d’affaires PMU de 0,5 %, malgré une baisse de 1,2 % desenjeux sur les courses organisées sur les hippodromes de la SECF, compensée par une hausse de 4 % sur cellesorganisées en Province qui a bénéficié de la densification du programme dit Premium. Les enjeux sur les coursesétrangères sont en progression de 128,3 % et représentent, avec une progression à hauteur de 115 M€, une part trèsimportante de la hausse du chiffre d'affaires du Trot.

• LE PMH continue sa dégringolade (moins 7 %), d’où si l’on peut dire un niveau record à moins de 52 M€ sur leshippodromes du trot.

• La part de marché du PMU sur Internet, pour la spécialité, est de 85,6 % (Zeturf et Genybet sont respectivement2ème et 3ème) mais loin derrière, de même que Turf.fr.

• Le rapport que nous avons pu nous procurer faisait état ensuite du Compte d’Exploitation dans ses différents créneaux.• Le Trot, est en progression de 8,4 % au PMU. Cette progression inclut la quote-part des résultats déficitaires d’Internet,

pour 15,9 M€ (paris sportifs et poker), puis dans la comptabilité séparée tenue par le PMU, d'une activité internethippique légèrement déficitaire également.

• Sur leurs ressources au PMU, les Sociétés de courses de Province sont rémunérées, conformément aux conventionssur les courses Premium. Grâce à la densification du programme, cette rémunération est en progression de 9,5 %,conformément à l'application de ces conventions et des taux de rémunération fixée au niveau de la FédérationNationale.

• Pour en revenir au PMH il était constaté malheureusement un déficit accru de 20,7 % et une perte double de cellede 2010 (soit moins 6 M€).

• Quant aux charges elles sont en forte progression, de 9,9 %, soit 10,7 M€ de plus qu'en 2010.

Les raisons d’une hausseIl s’agit de la conséquence de 4 effets : • le transfert de charge entre le PMU est les Sociétés-Mères, pour 3,6 M€ ;• l’impact de la hausse du Fonds Eperon, pour 3 M€, c'est à dire de 1,5 M€ pour chaque Société-Mère ;• la prise en compte directe des coûts AFASEC, + 2 M€, pris en charge jusqu'en 2009 par la Fédération et, depuis 2010,

imputés dans les comptes de la Société, pour justifier la mission de service public inscrite dans la loi, sur le fondementdes coûts de la formation professionnels ;

• enfin, des hausses de charges directes d’exploitation, pour 4 M€, c'est à dire un peu moins de 40 % de la hausse decelles de la Société à savoir :

> des travaux de maintenance et d’entretien sur les hippodromes, de façon importante, légèrement au-dessusdu budget pour certaines lignes, notamment, suite aux épisodes de froid, puisque plusieurs travauxsupplémentaires non budgétés sur les voiries ont dû être repris ;

> des honoraires d'avocats en hausse en 2011, dus au dossier de lobbying européen, sur la redevancenotamment ;

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> des dépenses de communication en légère augmentation, mais toujours en dessous du budget initial ;> des coûts de prestations télévisuelles (production et de diffusion) en baisse en 2011, principalement en raison

de l'arrêt de la Minute Epique sur France 3. D’ou une charge en moins qui compense largement la haussedes coûts de production sur les réunions Premium supplémentaires, supportées directement ; ces coûts vontcontinuer de baisser, sous l'effet de l'investissement consenti en début d'année dans un car vidéo, et sous l'effetde la négociation maintenant concrétisée sur la production et la diffusion d’une émission de 45 mn ensemaine sur la chaîne TNT de l’Equipe ;

• un plan de soutien à l'élevage (primes de retrait des juments + budget de la Cellule Internationale) ;• une aide sociale en hausse ;• des coûts de personnel maîtrisés ;• des placements financiers en légère hausse en raison notamment des taux monétaires.

Volontairement… optimiste !En définitive, le résultat avant versement des encouragements a finalement augmenté de 19,46 M€, soit une progressionde 7,5 %, malgré la hausse et le transfert de charges.L’année dernière et c’est un chiffre qu’il faut retenir, 263,716 M€ d’encouragements ont été versés, en parfaite conformitéavec les engagements pris par le Conseil d'Administration sur l’augmentation des allocations, qui était de 3 %. Au final,les encouragements ont augmenté de 2,8 %. Les dirigeants du trot, très volontaristes ont décidé de renouveler l’anprochain leur pari gagnant soit à nouveau 3 points de mieux pour l’enveloppe globale des prix et primes de course.Mr de Bellaigue a tenu à le confirmer lors d’une conférence de presse très intéressante à Vincennes, le mercredi 28Novembre. Enfin, dernier chiffre à retenir et à mettre en exergue : le résultat net de la SECF toujours pour le mêmeexercice est de 16,291 M€, en progression de 12,330 M€.

Enquête : les Conseils des Chevaux, une forcetranquille et utile Transformer un concept en réalité, telle peut être définie lacréation en 1997 de l’Association type Loi 1901 LesConseils des Chevaux de Basse Normandie. Uneinitiative correspondant parfaitement à l’éthiqueet à la ligne de conduite de Paul Essartial soninstigateur qui a toujours œuvré pour que la filièreface preuve de cohésion, d’esprit d’initiative, depragmatisme, de l’unité dans la diversité entre les espèceséquines et leurs utilisateurs. Cette naissance a fait école, puisquedepuis à travers la France, toutes les régions sous l’égide d’uneFédération nationale, ont tour à tour concrétisé le même type degroupement. Le père fondateur en devenait tout naturellementPrésident national, mais alors que les différents conseils sontà présent bien implantés, fidèle à sa ligne de conduite PaulEssartial a tenu à passer le relais, à un homme également trèsimpliqué mais non ressortissant des courses là encore dansun esprit d’œcuménisme (voir carte ci-contre).Ainsi le Président de la région Champagne, Mr Aubertin, vétérinaire,a-t-il été élu Président National tout récemment.

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Du particulier au généralDepuis 1997 le Conseil des Chevaux de Basse Normandie a su se positionner comme le référent régional des activitésdu cheval, celles-ci particulièrement nombreuses et importantes dans les trois départements concernés, Calvados, Orneet Manche. Cette création a été reconnue comme le fait le plus marquant depuis une décennie pour les acteurs de lafilière. On notera que son siège est basé à Caen, à la Maison du Cheval qu’il faut connaître et visiter, cela au côté de siègesd’autres associations à vocations tout aussi probantes par exemple : le Pôle de compétitivité, le Comité Régionald’Equitation ou technique le Réseau d’Epidémio-surveillance en pathologie équine. L’entité est située 6, avenue duMaréchal Montgomery. Elle est dirigée au mieux par Nicolas Bourgault.Pour mieux cerner et mettre en exergue et en relief l’importance multiple de la filière équine en Basse Normandie,quelques chiffres doivent être cités relatifs aux hommes et aux animaux.5.588 entreprises emploient 12.612 personnes dont 44 % de femmes et 56 % d’hommes, trois quart étant des emploisdirects.

Mieux encore si l’on peut dire, 14.800 personnes sont impliquées dans la filière et participent à ces activités. Pourl’élevage : 59 %, pour l’équitation : 17 %, pour les courses : 18 % et pour les activités connexes : 6 %.Sans être exhaustif, il faut énumérer quelques un des vecteurs auxquels il a été apporté assistance technique ouadministratif, par exemple : en faveur du développement rural la création d’un label environnemental et l’assistance aulaboratoire vétérinaire. Pour mieux faire connaître le cœur du sujet, si l’on peut dire, il est accueilli des délégations aussibien du Mexique que des Etats-Unis, ou l’Azerbaïdjan. Tous concernés par ce qui sera indéniablement le grandévènement de l’année à venir l’organisation des Jeux équestres mondiaux en Normandie en 2014. Une opportunitéunique pour positionner la filière équine et plus largement le territoire bas normand au niveau international. Les acteurssoutiennent là encore cette manifestation économique avec la mise en place d’un véritable projet territorial. Des visiteursou acteurs de tous les continents y compris l’Asie (Chine) sont déjà annoncés et ont été contactés pour leur expliquerl’intérêt de l’évènement. Certains projets donneront lieu à labellisation. En revenant à notre propos initial, on constate donc combien l’entité cheval bas normand implique quantité, diversitéet qualité. Les chiffres ci-contre en sont la preuve et l’illustration de même que l’énumération des résultats obtenus parle Conseil l’an dernier.

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Réussir ensembleLe Groupe Carrus célèbrera, en 2013, son 125ème anniversaire, et cela, dans un environnement de crise économiqued’une rare violence qui secoue l’ensemble de la planète et qui nous secoue directement sur plusieurs marchés, enparticulier dans notre activité paris sur les hippodromes qui connait une forte accélération de son déclin.Cependant, nous restons confiants. Le Groupe Carrus a déjà traversé deux guerres mondiales et, il y a 80 ans, unepremière secousse économique internationale. Mais ces épreuves de gros temps obligent à tenir la barre avec encore plusde fermeté et,surtout, incitent à s’accrocher aux valeurs fondatrices et fédératives. Revenir aux fondamentaux, en quelquesorte. Quels sont-ils, en ce qui nous concerne ? Ou plutôt, quel est-il ?

La valeur fondatrice et, par conséquent, fondamentale de notre activité sous toutes ses composantes - recherche,développement, industrialisation, services - est qu’elle s’inscrit dans un partenariat sans faille et réciproque avec la filièrehippique française.

Désormais, le principal levier de développement de la filière se trouve à l’international. La plateforme développée et miseen oeuvre par la BU-solutions de PMC et opérée, depuis 18 mois, pour le compte du PMU, par CPM, la BU-services duGroupe, a permis de raccorder au PMU pas moins d’une vingtaine d’opérateurs internationaux. Ainsi, l’objectif fixé pour2015 en termes d’enjeux collectés aura été dépassé dès fin 2012.

De même, continuant sa prospection de nouveaux clients à l’international, le Groupe a signé mi-2012 un contrat avecla filière hippique hongroise portant sur la fourniture d’un serveur STAR 3000 et de 440 terminaux PMC 2020 Omni.A ce jour, TOUS les terminaux déployés par PMC à l’étranger collectent, outre les éventuels paris sur les courses locales,des paris sur les courses françaises. Ce sera le cas, en Hongrie, dès 2013.

Afin de conquérir puis de satisfaire tous les segments de la clientèle, l’accès aux paris doit être simplifié. La BU-technologie, en améliorant sa compétitivité par des gains de productivité, a pu réduire les coûts de production desbornes interactives de plus de 20 %. Mi-2013, plus de 4 700 bornes PMC seront ainsi utilisées quotidiennement par lesparieurs dans le réseau du PMU.La BU-solutions, quant à elle, a développé une plateforme internet à laquelle sont raccordés deux des principauxopérateurs licenciés alternatifs et qui devrait, dans les prochains mois, rassembler d’autres opérateurs séduits par unsystème fiable et opéré par un groupe pérenne et neutre puisque non opérateur lui-même.

Enfin, après plus de « trente peu glorieuses » années de baisse de la fréquentation des hippodromes et, par conséquent,des paris qui y sont enregistrés, le Groupe Carrus a décidé de mettre en œuvre tous les métiers qu’il maîtrise et detravailler à l’unisson avec tous les acteurs de la filière pour retourner cette tendance. Une large étude a déjà été menéeauprès des turfistes. Le site parionssurhippodrome.com a été lancé en 2012 pour animer leur communauté.De nouveaux moyens diversifiés pour servir au mieux les différents segments de clientèle identifiés sont déjà en réflexiondans les bureaux d’études mécaniques, électroniques et logicielles du Groupe.

Aucun tabou ou dogme ne devra faire obstacle à la réussite de ce challenge qui est vital pour l’avenir des courses. Lalecture de ce nouveau numéro de notre journal vous éclairera sur les actions que nous menons et vous persuadera, jel’espère, sur notre détermination à franchir avec succès la période chaotique que le monde traverse. Mais nous nepourrons pas la franchir seuls. Pour réussir, l’équipe française des courses hippiques avec tous ses acteurs doit être unieet faire front ensemble.

Jérôme CarrusPrésident du Groupe Carrus

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Sur quatre hippodromes test, des initiatives pourstopper la décroissance !Le texte ci-contre a été publié dans le numéro 9 d’un journal, au demeurant de qualité dans sa présentation comme dansses textes, du à l’initiative de Jérôme Carrus et de sa Société. Depuis des décennies la famille Carrus, un patronymemythique dans le monde des courses a été à l’origine du succès des paris mutuels en France et maintenant aussi àl’étranger où elle conquière des parts de marché. Actuellement les responsables du secteur dans le monde entier font lemême constat d’une baisse constante de la fréquentation des hippodromes jugés « inquiétant mais pas irréversible ». Selonles derniers chiffres à notre connaissance, cet été notamment il a été enregistré jusqu’à 20 % de diminution des jeux enrégion. Le mauvais temps de Juin et Juillet y était certainement pour beaucoup.

Mais il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, ni même imputer ce phénomène à la crise économique nationaleet internationale. L’ensemble de la filière doit se mobiliser. En 2012, l’aggravation de la chute des paris sur hippodromea mobilisé l’ensemble de la filière. Bien décidé à ne pas voir les courses finir par se disputer en huis clos, le Groupe Carrusne laisse de côté aucune piste. Pour ce dossier, quatre hippodromes ont été choisis pour leurs démarches différentes, maistoutes gagnantes : Côte d’Azur, qui ne se contente pas passivement de profiter d’une situation rare ; Clairefontaine, quis’est imposé de manière originale dans un contexte très concurrentiel ; Feurs, hissé dans le top 10 alors qu’il semblaiten chute libre et Corlay, hippodrome de campagne qui a su voir ses forces. Les résultats d’une grande enquête de pluslarge spectre dans le même numéro de la publication menée en 2012 auprès de 1500 parieurs sur plus de 20 hippodromesdes six coins de l’hexagone en tire des enseignements afin de tracer ensuite des pistes pour mieux répondre aux besoins« de la clientèle ». Et « Parions sur l’hippodrome » vise à rassembler la communauté de ceux-ci en un même site, informatifet interactif.En suite logique de son éditorial (cf. p10), le numéro 9 de cette même publication étudie des pistes pour l’avenir afinde réconcilier, si l’on peut dire, les turfistes et leurs hippodromes. Ceux-ci ayant su parallèlement se moderniser égalementau point de vue informatique où là encore la société PMC va toujours de l’avant avec, entre autre, une nouvelle générationde bornes encore plus compétitives, et pour ce qui est de l’ « humain » le développement de la formule « parions surhippodrome » un site communautaire des « passionnés » pour échanger et s’informer sur les réunion hippiques, la filière,les paris, consulter et partager chroniques, photos et vidéos. Cette formule a déjà fait ses preuves et devrait recueillirencore plus d’adhésions dans l’avenir proche et lointain.

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Les Inédits de la Tribune

LE STADISTE ET LE SAINT CYRIENDepuis son arrivée à la Présidence de France Galop, le Président Belinguier a évité évidement la chasse auxsorcières, mais a procédé cependant à une certaine restructuration des services majeurs de la société mère. Deuxnominations à des postes de Direction primordiaux retiennent particulièrement l’attention :

Communication marketing et développement : Jean-Christophe Giletta, 50 ansUn CV tout à fait probant : formation à l’IAE de Nice puis à l’ESCG. Il a débuté dans une agence de sponsoringà Monaco puis a gravi les échelons de marketing et promotion dans une société spécialisée. En 1997 il « débarque »au Stade de France, d’abord Directeur de la programmation et du développement, puis Directeur général adjointchargé particulièrement des évènements. Apparemment il ne connaît pas particulièrement le nouveau secteur deson activité, mais il ne risque pas de faire pire que certains de ses prédécesseurs.

Directeur des Sites : Hervé Buffard, 53 ansPlus de 20 ans dans l’armée, après une formation à l’ESM de Saint Cyr Coetquidan, ce gradé a œuvré à l’écolemilitaire, puis à la Direction de l’Immobilier de l’Armée de Terre jusqu’en 2007. Dans la foulée, il optait pour lecivil, probablement plus rémunérateur pour un jeune retraité. Il rejoignait le monde de l’entreprise au sein de lasociété Nexity (immobilier), il était chargé (sic) : « d’amener de la transversalité et de créer des synergies au seindu Groupe ». Tout un programme pour celui qui comprend ce langage. Bonne chance aux deux novices qui ont intégré France Galop fin Octobre… juste après l’Arc de Triomphe.

DES PROPOSITIONS CONVENABLES !

A la suite de leur Assemblée Générale, le Président de l’Association Nationale des Turfiste, Eric Hintermann a adresséune lettre éditoriale à ses adhérents, dont l’énumération de ces paragraphes parle d’elle-même : privés de dialogue et derespect – des mini multis – contre les courses loteries – pas désirés sur les hippodromes – pour un dialogue et laparticipation aux instances dirigeantes.

Dans la même correspondance, relatant les sujets débattus au cours de leur réunion, il était fait état du rapport Augereau,maintenant tombé aux oubliettes, des économies qui pourraient être faites par le PMU. L’ANT propose notamment « de terminer l’expérience du journal GENY Courses », et préfèrerait une augmentation des crédits d’Equidia la chaînedes courses « si importante pour les turfistes, et l’image de l’hippisme français ». Il était souhaité encore un audit du PMUet sur le chapitre toujours d’actualité et brulant de la régularité des courses, « au trot et au galop la mise en place decommissaires indépendants sur le modèle en vigueur à Hong Kong ».

Toutes ces suggestions précédemment étaient évoquées à l’intérieur d’un comité parieur à France Galop.Malheureusement cette instance a été supprimée par Mr de Rothschild son successeur Bertrand Belinguier pourrait leréinstaurer. Sur tous les points, l’association demande la transparence, et plus particulièrement la communication deschiffres de jeux pour chaque type de paris.

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LA GUERRE DES TITRES AURA-T-ELLE LIEU ?

La presse nationale et régionale pour différentes raisons, connaît une crise sans précédent, encore accentuée par des grèvesde la distribution. Des titres ou des groupes sont à vendre notamment ceux de l’ancien empire Hersant sur lequell’heureux millionnaire Bernard Tapie aurait des vues. La famille Hersant a été un moment propriétaire de Pari Turf. Lesjournaux spécialisés comme d’information générale connaissent tout autant de grosses difficultés, le papier étantconcurrencé par le net et toutes formes nouvelles de communication. Le numéro un des quotidiens hippiques a vu sesventes diminuer de façon considérable (50.000 exemplaires contre 150.000 à la belle époque). En raison d’une gestion rigoureuse, de son regroupement avec des publications hippiques low-coast décentréesprincipalement à Aix en Provence, l’équilibre reste cependant maintenu mais certains acquéreurs lorgnent vers le titrequalifié fort justement de « bible des turfistes ». Pour l’instant il ne semble pas avoir été donné suite à une approche dupropriétaire boulimique et richissime Augustin Normand (plus de 200 chevaux à l’entraînement). Le groupe Pari Turf,propriété du fond d’investissement Montagu poursuit donc sa route, avec un management sérieux et en se diversifiantvers la diffusion par l’informatique. Toutefois, la moindre concurrence peut détruire l’équilibre : d’où la guerre déclaréeau titre Gény Courses. Un quotidien créé et entièrement financé par l’Institution et la ferme volonté de PhilippeGermon, Président du PMU, d’aller chasser sur les terres de Pari Turf, considéré comme insuffisamment docile auxorientations de l’organisme collecteur de paris de ses pompes et de ses œuvres. Avec l’assentiment des sociétés de courses,ses actionnaires, Geny Courses a été lancé il y a un an. Le titre emploie des journalistes professionnels et s’efforce dedonner les programmes et les performances de toutes les courses PMU, mais ses ventes restent très inférieures au pointd’équilibre : de l’ordre de 8000 par jour pour 1 € le numéro. Le déficit se compte par millions... La question se pose desavoir combien de temps durera le « bras de fer », et si des dirigeants du trot et du galop continueront de soutenir leur« enfant adoptif » pour un maigre résultat d’audience et d’impact.

Réponse au prochain numéro peut être !

HARAS NATIONAUX : CHANGEMENT EN DOUCEUR, PRÉFET SURLA SELLETTE !

On a souvent dit que l’administration des Haras Nationaux datant de Colbert était archaïque, ce qui pour certainsjustifiait une modification de son statut. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy par décret une réforme était édictée sansgrande concertation de la base comme des intéressés à tous les niveaux (Directeurs, personnels ou utilisateurs). Unjumelage était institué avec l’école d’équitation de Saumur (Cadre Noir) et une entité créée « l’Institut Français duCheval et de l’Equitation ». L’Elysée nommait à sa tête le Préfet des Rosées qui n’avait pour titre de gloire que d’être unami du « locataire de l’Elysée », précédemment à ses côtés au Ministère de l’Intérieur, et de façon plus anecdotique notregalonné se targuait d’avoir « une épouse montant à cheval ».

Actuellement, le Préfet est toujours en poste, mais sur la sellette, faute de lui trouver une « porte de sortie ». Le Ministèrede l’agriculture, tutelle de cette nouvelle entité, peut être avec celui des armées, veut cependant faire bouger les lignes,et c’est pourquoi à défaut d’un nouveau Président a été nommé Directeur Général Christian Vanier (X et ancien élèvede l’Ecole Nationale du Génie rural des eaux et des forêts). Un homme du sérail diplômé en outre de l’Institut Supérieurde l’Agroalimentaire, il a effectué toute sa carrière au sein du Ministère de l’agriculture : en service déconcentré avantde rejoindre France agri mer en tant que Directeur de l’animation des filières. Pour information France agri mer estl’Etablissement National des Produits de l’Agriculture et de la Mer, il est issu de la fusion de cinq offices agricoles. Sesmissions consistent principalement à favoriser la concertation au sein des filières de l’agriculture et de la pêche, à assurerla connaissance et l’organisation des marchés ainsi qu’à gérer des aides publiques nationales et communautaires. Le nouveau patron du « cheval national » a heureusement, si l’on peut dire, au cours de sa carrière travaillé… sur leterrain, dans plusieurs régions – en Champagne Ardennes – en Bourgogne (Direction départementale de l’agricultureet de la forêt) et également des responsabilités similaires dans l’Ain jusqu’en 2000, dans l’Aisne de 2000 à 2005, en

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Bourgogne et en Côte d’Or (2005-2008). La cinquantaine, marié et père de 4 enfants, il va à présent pouvoir exercer sestalents et son éclectisme dans un secteur très spécialisé. Son prédécesseur Philippe de Guenin, a été transféré en régionavec comme titre de gloire d’avoir été le premier Directeur Général (ce qui n’était pas une sinécure) de l’IFCE nouvelleformule, dont le siège est à Pompadour avec une antenne centralisatrice à Paris.

Tout ce jeu de chaises musicales ou de faux fuyants pour autant ne devrait pas remettre en question la refondation : pourdes raisons d’économie les effectifs continueront d’être rétrécis surtout dans les stations régionales, et celles-ci plus oumoins privatisées se rapprochant pour leurs financements des Conseils Régionaux. La plupart de ceux-ci étant présidéspar des personnalités du PS se montrent favorables à subventionner les Haras Nationaux de leur territoire, dont certainsbâtiments (classés ou non) sont en vente sur le marché de l’immobilier privé « à la découpe ».

Pour ce qui est des chevaux l’étalonnage est également réduit comme « peau de chagrin ». Seules les races « folkloriques »ou espèces rares, continueront d’être soutenues. Par contre, pour ce qui est des reproducteurs hippiques, ils vontdisparaître les uns après les autres, après avoir pourtant fourni bien des champions du trot mais également du galop(obstacles AQPS).Sans que cela soit véritablement anecdotique, il est à noter que lors du Salon des Maires et des Collectivités Locales (enNovembre), puis également au Salon du Cheval, les Haras Nationaux ont mis en exergue « l’émergence de l’utilisationdu cheval attelé dans les territoires ». Il ne faut pas confondre avec le trotteur français ou sulky, mais malgré tout seféliciter du soutien officiellement apporté à ce type d’utilisation : une enquête menée auprès des collectivités indiqueque 76 de celles-ci utilisent le cheval attelé doit 203 emplois directs et 1000 chevaux utilisés en ville pour la tractionéquine.

L’ARC CÔTÉ COUR ET CÔTÉ JARDIN

Tout a été dit ou presque sur l’édition 2012 du prix de l’Arc de Triomphe. Son caractère international, le déroulementet le résultat d’une course particulièrement spectaculaire et concrétisant le succès d’une pouliche de 4 ans à grosse cote,mais représentant l’une des casaques classique les plus renommées : l’Ecurie Wertheimer qui depuis quatre générationsreste fidèle à son implantation en France au plan de l’élevage notamment. On n’avait craint un moment que les héritiersdu groupe Chanel abandonnent peu ou prou. Il n’en est rien. Ils restent fidèles à la France et à la Normandie au plande l’élevage. Les deux frères ont pour autres qualités de même que son Altesse l’Agha Khan de rester simples dans lavictoire comme dans la défaite. Peu à peu ils se sont pris au jeu au sens propre et figuré du terme puisque sans se cacherà Deauville par exemple, ils viennent au guichet du pari mutuel engager quelques centaines d’euros sur les chevauxportant leurs couleurs ou même le cas échéant celles de leurs adversaires.

Ici abordons un autre aspect du weekend end de Longchamp des 6 et 7 Octobre, pour mettre en exergue quelqueschiffres inédits : 570 journalistes ont été accrédités le dimanche. On évalue l’assistance à 52.000 personnes le dimancheavec une majorité ou presque de britanniques et de japonais suivis des italiens et des qataris, les sponsors d’une journéeou d’un après midi dont la dotation totale recors en France atteignait 6.770.000 M€ hors primes. La plus grosse partdu gâteau étant évidement celle de l’Arc : 2.285.600 M€ pour le 1er et 114.000 € au 6ème. Les purs sangs arabes, par lagrâce des donateurs, exigents en la matière, comme d’ailleurs sur bien d’autres aspects de leur sponsoring avaientsouhaités que ce groupe 1 des purs sangs de leur race soit porté à 700.000 €.

Autre chiffre à retenir, le nombre des partants très élevé pour les 9 épreuves de la journée 127 chevaux au départ.Mais il faut donner un « coup de chapeau » mérité à tous ceux qui, du haut en bas de l’échelle, ont travaillé ce jour là.Certainement plus de 1.000 personnes, y compris les « boucheurs de trous » et les danseuses orientales contribuant àcréer l’ambiance du public à l’arrivée.Selon des chiffres qui nous ont été communiqués par le GTHP, 606 personnes étaient actives et vigilantes à différentspostes.

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Dimanche 7 octobre

SERVICES PERSONNEL TOTALResponsable ADM 7Secretariat 4Accueil (dont 243 Hotes(ses) Ext.) 319Balances 26Juges Arrivée 4Juges Départ 2Parking 61Quartier Chevaux 35Docteurs Vétérinaires 3Vétérinaires (Employés) 10Maréchal Ferrant 2Médical 9Vidéo Production 69Vidéo Technique 55TOTAL 606

Sachez-le vite : vous êtes concernés

Les commandants du PMU : Sont actuellement membres du Conseil d’Administration du GIE PMU :

- Philippe GERMOND, PMU- Xavier HÜRSTEL, PMU- Bertrand BÉLINGUIER, France Galop- Noël FORGEARD, France Galop- Dominique de BELLAIGUE, Cheval Français- Paul ESSARTIAL, Cheval Français- Patrick FALCONE, Ministère de l'Agriculture - Philippe de GUENIN, Ministère de l'Agriculture- Guillaume GAUBERT, Ministère du Budget- Henri HAVARD, Ministère du Budget

Il s’agit en principe, de la liste de l’Exécutif de l’organisme collecteur de paris en France.Il subira probablement quelques modifications bientôt et notamment le remplacement de Philippe de Guénin parChristian Vanier (voir plus haut). Un successeur pourrait être nommé tôt ou tard au fauteuil de Mr Noël Forgeard.Quant aux représentants du Ministère du budget ils sont susceptibles également de transferts selon la compositionmouvantes des différents services de Bercy suite au changement de majorité.Il faut savoir que les orientations stratégiques, techniques, politiques et financières sont prises le plus souvent en amontou en aval par les principaux dirigeants du PMU et des deux sociétés mères. Ils fixent la politique générale et particulière,y compris le budget du PMU. Celui-ci – et c’est nouveau semble-t’il – est attribué maintenant, dans une enveloppe fixeannuelle, dont messieurs Germond et Hurstel assument ensuite la ventilation (600.000.000 € pour l’exercice) selon nosinformations.

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Dupont… pas la joie !Après son rejet par l’ancien gouvernement du rapport Augereau, une autre piste a été empreintée pour analyser l’étatde l’Union et tenter de définir les orientations financières, techniques voire structurelles de l’avenir. Celui-ci n’a rien defolichon car la crise générale aura surement des conséquences et des retombées particulières sur le secteur. En outre,l’augmentation des taux de TVA apparaît comme absolument inéluctable (voir notre édito).Pour tenter dans un esprit œcuménique d’analyser et de synthétiser la situation, un comité stratégique a été institué. Ilest présidé par un homme diplomate et consensuel qui connaît à la fois le secteur puisqu’il est lui-même éleveur dans leCalvados à Victot-Ponfol (Pays d’Auge) mais surtout et mieux encore Sénateur et l’un des principaux animateur duGroupe cheval au Parlement. On lui souhaite bien du plaisir car même avec le renfort des principaux responsables destrois entités maitresses, il va lui falloir de la détermination et de l’imagination pour trouver les solutions qui permettrontde passer les mauvais caps. Cela d’autant plus que depuis quelques semaines on note une montée d’adrénaline chez lessocioprofessionnels du galop surtout. Des rivalités entre régions, des jalousies entre petits et grands, une mise en causedes décisions de la société mère. Les contestataires s’expriment publiquement dans les tribunes libres de Paris Turf quijoue ainsi le rôle de « défouloir ». Bien conscient de ce climat, Amboise Dupont a déjà décidé de reporter à fin Févrierle bouclage du rapport général du Comité. Il faut souhaiter et demander que le texte intégral en soit présenté etcommuniqué à la presse. La transparence est plus que jamais une ardente obligation actuellement, dans l’intérêt général.

Le mérite des deux amis L’époque est révolue des Haras Nationaux d’antan, très militaristes et un peu guindés mais assurant cependantsérieusement le service public. Une première réforme intervenait il y a une dizaine d’années, avec la création d’unEtablissement Public Administratif et Agricole. La Présidence d’un conseil d’Administration mixte (fonctionnaires etutilisateurs) en était assumée, pendant trois mandats par Jean Lesne qui se révélait à la fois diplomate et efficace dansune période de cohabitation. Il savait arrondir les angles et faire avancer les dossiers ayant des amis à droite, à gauche etsurtout au centre. Notamment très proche de Jean-Louis Borloo, Président du Parti Centriste, formation récemmentcréée. C’est ce dernier qui par une opportunité remarquée, décorait le 02 Décembre à Vincennes, Jean Lesne de laCroix de Chevalier du Mérite Agricole. Une réception qui concordait en début d’après midi avec le déjeuner et la finaledu Grand National du Trot dont on fêtait les trente ans. L’échange de bonnes paroles entre le récipiendaire et le Ministreétait au premier comme au second degré, sympathique mais également significatif des prises de position des deuxhommes : sérieux, sans se prendre au sérieux. Jean Louis Borloo déclarait entre autres « Jean est la personne qui m’a faitle plus découvrir l’importance de certains éléments de la ruralité, comme cette extraordinaire filière hippique. Il est une institutde sondage à lui seul. »Jean Lesne répondait « Oui, je me suis beaucoup investi dans le monde associatif dès ma jeunesse, et particulièrement à laSECF pendant 40 ans, avec les Présidents successifs, sachant toujours maintenir l’unité et contribuer à faire croitre et sipossible embellir la filière du cheval. » Nos félicitations personnelles vont au récipiendaire.

Les bonus du PMHLe PMU a relativement bien tenu la route cette année atteignant ses objectifs ; quitte pour y parvenir à organiser le 25 décembre, une réunion supplémentaire à Deauville. Les salariés des écuries obligés de se déplacer un jour de fêtefamiliale vont être les « dindons de la farce ».Par contre, au PMH, la situation est de plus en plus alarmante. Pour Paris et hippodromes assimilés, la baisse du chiffred’affaires atteindrait jusqu’à 20 %. Pour tenter de redonner aux parieurs le goût de trouver ou retrouver la route del’hippodrome, un bonus a été créé sur les enjeux gagnants d’une course de la journée, quinté excepté. Le résultat del’initiative sera intéressant à analyser dans les semaines à venir en prenant en compte le nombre d’entrées, le chiffred’affaires et le volume des sommes supplémentaires redistribuées à plus 20%.En région où la baisse du chiffre d’affaires continue également (moins 11 %) avec une très mauvaise période estivale,Jérôme Carrus et son équipe du PMC (voir plus haut) étudient également une « astuce » du même concept susceptiblede « booster » le chiffre d’affaires. Il pourrait s’agir, sur une masse commune inter fédérations d’augmenter le rapportdes paris simples, les plus attractifs pour les gros joueurs, mais aussi les parieurs du dimanche qui viennent sur le terrain.15% de mieux seraient distribués ou redistribués pour toutes les réunions « Premium » de province, de plus en plusnombreuses. Le projet sera présenté et discuté par les instances intéressées, mais la piste semble très intéressante.

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Les filles de VincennesAppréciée pour son efficacité, son ouverture d’esprit et sa disponibilité, peut-être parce que son staff est majoritairementféminin, sans être féministe, Isabelle Coltier-Spira lance cet hiver une campagne de sensibilisation tout à fait sympathique,amusante et originale : à partir du slogan « celles qui adorent les sorties entre filles, savent pourquoi elles aiment le trot ». Un message en direction d’une nouvelle clientèle, marqué de beaucoup d’humour. Cette initiative s’adresse aussiaux femmes des professionnels de la spécialité, qui sont souvent responsables de la gestion de l’entreprise. Tout au long du meeting d’hiver, ce sont non seulement « dames et demoiselles » qui sont invitées à venir assisterprincipalement aux grandes journées classiques, mais d’autres campagnes médiatiques sont également conçues demanières originales insistant sur le concept familial et sportif aux principales réunions ; y compris le Grand Prixd’Amérique, la course la plus populaire, la plus suivie de l’année. Pour l’édition 2013 il n’y aura pas de sponsor,Marionnaud ayant stoppé ses investissements. Il paraît cependant certain que, pour les éditions suivantes, un parrainagede qualité mais également de grande audience jouera sûrement gagnant sur le Championnat du Monde des trotteurs.

Les travaux d’Hercule ou d’AuteuilNous avons eu connaissance fortuitement du document ci-dessous qui comportait également un descriptif des différentesphases des travaux prévus ou possibles à Auteuil dans les mois et années à venir. En effet, on sait que le propriétaire, laVille de Paris, a exigé pour le renouvellement du bail l’installation sur la pelouse centrale de terrains de sports qui serontmis à la disposition des électeurs parisiens. Tout cela va demander du temps et de l’argent et on en a la preuve justementdans les chiffres en référence que nous vous livrons sans commentaires et sans précisions supplémentaires, d’autantplus que selon ce tableau, ils varient beaucoup en fonction des options qui seront retenues.

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La Tribune Hippique, revue mensuelle est éditée par lasociété Sepique, société d’édition de publication hippique.Sarl au capital de 10.000 €. Siège social : Centre Regus29 rue de Bassano, 75008 Paris. Directeur gérant : Guy de la Brosse, tél. : 06 80 40 65 91 Code siret : 490.058.781 Isnn : 1959 - 7142

Référence Inse G75529294830Commission paritaire : 0110-I-89251 Dépôt légal à parution.Imprimerie : Créanova 6, rue Mollien 92100 Boulogne-BillancourtDiffusion : Inter Routage 49, rue des Ecoles 93321Aubervilliers• Prix au numéro 20 €

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