La stéréoisomérie configurationnelle(Autosaved)

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    III. La stroisomrie configurationnelle (ou isomrie configurationnelle)

    La stroisomrie configurationnelle intresse lisomrie optique et lisomrie gomtrique. Elle concerne,

    spcifiquement, les drivs chiraux (les drivs dissymtriques) et les drivs thylniques et cyclaniques.

    1. La stroisomrie optique (ou stroisomrie strique)

    Notion de chiralit

    Celui qui nclate pas de rire, lorsquil se penche pour regarder ses pieds nus, celui-lna soit aucun sens de lhumour, soit

    aucun sens de la symtrie(cit dans larfrence bibliographique:C. Gros, G. Bonni, L actualitchimique, mars 1995, pp. 9-15.), ainsi

    Descartes (1596-1650) exprima, le premier, la notion de chiralit mais sans la nommer. De fait, lachiralit estdonc

    une proprit qui est lie lasymtrie. Elle sapplique aussi bien aux objets qui nous entourent quaux molcules.

    La plupart des objets de la vie quotidienne: le pas de vis, la paire de ciseaux, le tire-bouchon, les casseroles

    avec un bec verseur, les chaussures, les gants, lescalier enroul en spirale, etc., sont asymtriques et, par consquent,

    non superposables leur imagedans un miroir. En 1898, Lord Kelvin appela cette proprit chiralit, du grec

    Kheir qui veut dire la main. Les objets dous decette proprit sont ainsi qualifis de chiraux et ceux ne la

    prsentant pas sont dits achiraux.

    La chiralit nest pas, cependant, une proprit exclusive des seuls objets artificiels. Elle est aussi

    omniprsente dans la nature, dans le rgne tant animal quevgtal, ce qui poussa dailleurs Louis Pasteur (1893), car

    layant constat, dclarer : lunivers est dissymtrique. Ainsi, les mains, les pieds, les oreilles, les rotations des

    anticyclones, certaines plantes grimpantes (comme le chvrefeuille, le haricot rame, le houblon, etc.), la coquille

    descargot (figure 28a), les coquillages marins (tel le chank de lInde), etc., sont des exemples dobjets naturels

    chiraux. La chiralit sexprime aussi dans la nature lchelle molculaire. Ainsi, la molcule dADN, laquelle

    senroule de faon hlicodale, les enzymes des organismes vivants, les molcules participant aux processus de

    reconnaissance et de relais dinformation (telles les hormones), les glucides naturels, les acides amins naturels,

    constituants principaux des protines (figure 28b), etc., sont galement chiraux. Mais lon a remarqu que denombreux objets chiraux et leurs images spculaires peuvent exister naturellement de faon panache dans des

    proportions trs diffrentes. Par exemple, il est observ quun seul escargot sur 57.000 prsente en moyenne une

    spirale gauche. Aussi, linstar des glucides et des acides amins naturels qui possdent, pour la plupart, le mme

    arrangement asymtrique, un objet chiral peut parfois exister dans la nature sous une seule forme chirale(rfrence

    bibliographique: C. Gros, G. Bonni, L actualitchimique, mars1995, pp. 9-15.).

    Figure 28. a) La coquille descargot, un exemple dobjet naturel chiral ; b) Un couple dnantiomres dun acide amin chiral (R H COOH NH2)

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    NH2

    HOOCCH3

    H

    NH2

    COOHH3CH

    NH2

    HOOCH

    CH3

    NH2

    COOHH

    H

    NH2

    HOOCH

    H

    NH2

    HOOCH

    Ha)acide2-aminothanoque

    b)acide2-aminopropanoque

    a)acide2-aminopropanoque(chiral) b) acide2-aminothanoque(achiral)

    Fi gure 29 . Deux exemplesd'acides aminschiral et achiral

    retournement de180

    retournement de180

    mal apparis

    NH2

    HOOCCH3

    H

    NH2

    HOOCH

    CH3

    apparisNH2

    HOOCH

    Har

    2ccc

    O

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    groupements -CH3 et -CH(Et)NMe2 prsente la fois une chiralit centrale et une chiralit plane), les configurations

    sont nonces dans lordre de priorit suivant : chiralit centrale> chiralit axiale > chiralit plane.

    C

    A

    B

    C

    D

    Figure 30. Quelquesexemples de molcules prsentant une chir alitaxiale ouune chir alitplane.

    Bi phnyles

    A

    Ferrocnedisubstituen1,2-(chiralitplaneouchiralitmtallocnique)

    (chiralitaxiale)Al lnesnomb re pair de doublesliaisons

    A

    B

    C

    D

    Cyclophanemonsubstitu(chiralitplane)

    Fe

    A

    B Fe

    A

    B Fe

    B

    A

    NMe2

    EtH3C

    Fe

    H

    Fe

    A

    A

    B

    B

    Ferrocnedisubstituen1,3-suruncycle(chiralitplaneouchiralitmtallocnique)

    Ferrocnedisubstituen1,2-(chiralitplaneouchiralitmtallocnique+chiralitcentrale)Ferrocnedisubstituen1,2-surlesdeuxcycles(chiralitplaneouchiralitmtallocnique)

    A B et C D

    A B

    A B

    Fe

    B

    B

    A

    AFe

    A

    BA

    B

    Fe

    AB

    (chiralitaxiale)

    C C C

    A

    B

    C

    D

    NMe2

    Et CH3

    Fe

    H

    D

    C B

    A

    alkylidnescycloalcanes(chiralitaxiale)spiranes(chiralitaxiale)

    Il est important nanmoins de noter que dans le cas particulier de la chiralit centrale, la dissymtrie

    molculaire nest pas toujours matrialise par lexistence dun carbone asymtrique. Un centre asymtrique

    ttradriquepeut aussi tre symbolis par un lment du groupe 14de la classification priodique: Si, Ge, Sn, Pb,

    etc,. De plus, des centres strogniques de types htroatomes : N, P ou Ar sont aussi observs dans lescas de

    structures ttradriques, de type ammonium ou phosphonium, ou darchitecturespyramidales trois substituants

    diffrents(figure 31).

    O

    ArnPrHO

    Et

    ArnPrMe

    Et

    PnPrMe

    Et

    PMenPr

    Et

    NO

    Ph

    Ph R

    NO

    Ph

    Ph

    R

    R=Me; tBu

    NOCH3PhCH2O

    C(CH3)2

    CH2COOH

    BasedeTrger

    GeH

    Et

    Ph

    Si

    H3C

    Ph

    H

    Figure 31.Quelques exemples de divs du silicium , du germanium et d' amines, de ph osphines et d' arsines chiraux

    (Rfrencesbiblographiques :a) A . Collet, J. Crassous, J.-P. Dutasta, L. Guy, "Molculeschirales: Strochimieet Proprits", EdsEDP Sciences, 2006 ;b) M. Madsclaire, "Stroisomrie. Gnralitset IncidenceenChimieThrapeutique", EdsEllipses)

    Mais, dans les structures pyramidales asymtriques o latome dazote sert de centre chiral, la prsence du

    doublet liant est lorigine dun phnomne dinterconversion entre les deux images spculaires. Linversion du

    doublet non liant de lazote, qui est quelques fois appele flip-flop, est souvent trs rapide temprature ambiante

    au point quil est difficile disoler individuellement les deux images spculaires de lamme paire. On peut cependantralentir linversion du doublet en augmentant la barrire dnergie par refroidissement trs basse temprature ou

    en incorporant lazote dans un petit cycle. Dans les petits cycles asymtriques qui portent lazote sur un sommet,

    linversion est, en effet, ralentie par les contraintes angulaires cycliques. Mais le flip-flop peut tre compltement

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    annihil en prsence de substituants trs volumineux, tels ceux de la base de Trger figure 31, ou de substituants

    trs lectrongatifs. Les doublets non liants des phosphines et des arsines sinversent aussi, mais beaucoup plus

    lentement que celui des amines(figure 31).

    N

    N

    O

    O

    H

    H CH3

    H3C

    NH2

    HOOCH

    H

    NH2

    HH

    H

    H

    HH

    H

    1plan desymtrie(C-N et C-C)

    4plansdesymtrie(C-H et C-H)3plansdesymtrie

    (C-N et C-H)

    Fi gure 32. I den ti fi cati on d'lments de symtr ie dans quelques molcules achirales.

    1centredesymtrie(lemileudeC-C)

    HOOC

    H2NH COOH

    HNH2

    1centredesymtrie(lemileudecycle)

    OH

    H

    H

    HO

    OH

    H

    OH

    H

    Cis (achirale)

    1 plan de symtrie

    Trans (chirale)mais

    OH

    H

    H

    HO

    OH

    H

    OH

    H

    Cis (achirale)

    1 plan de symtrie

    Trans (achirale)

    1 plan de symtrie

    HO

    HO

    HO

    HO

    Cis (achirale)

    1 plan de symtrie

    Trans (chirale)mais

    Cis-cyclobutan-1,2-diol Trans-cyclobutan-1,2-diol Cis-cyclobutan-1,3-diol Trans-cyclobutan-1,3-diol Cis-cyclopropan-1,2-diol Trans-cyclopropan-1,2-diol

    Mais, en y regardant de trs prs, nous nous rendons lvidence que lachiralit de lacide 2-

    aminothanoque est cause par lexistence dun plan de symtrie dans la molcule. Celui-ci est dfini par les

    liaisons C-NH2 et C-COOH. Il est ainsi coplanaire au plan de la feuille. De la mme manire, lachiralit de la

    mthylamine ou celle du mthane (figure 32) sont provoques par lexistence de trois ou quatre plans de symtrie au

    sein des deux molcules. Ceux-ci sont dtermins, respectivement, par les couples de liaisons (C-N ; C-H) et (C-H ;

    C-H). Dans lexemple de lacide 2,3-diaminobutane-1,4-dioque, la prsence de deux strocentres na passuffit pas

    pour confrer une chiralit la molcule. La raison est que celle-ci est,en ralit,symtrique. Mais la symtrie, pour

    ne pas dire lachiralit du diaminodiacide, dans sa conformation dcale de la figure 32, est due cette fois-ci la

    prsence non pas dun plan mais plutt dun centre de symtrie, savoir le milieu de la liaison centrale carbone-

    carbone. Cest dire que la condition ncessaire et suffisante pour quune molcule soit chiraleest quelle ne prsente

    ni plan, ni centre de symtrie, encore moins un axe alternant Cn. Les deux premiers lments de symtrie sont,

    cependant, des cas particuliers du dernier, pour lesquelsnest gal 1 ou2, respectivement.

    Fi gu re 33.Un exemple de molcule achi rale prsentant u n axe de rot ati on-i nversion .

    (Rfrencebibliographique: P. Caubre, "Comprendreet A pprendrel aChimieOrganique", EdsPUN , 1987.)

    molcule achirale ded part

    N

    H3C

    N

    CH3

    CH3

    CH3 N

    CH3

    N

    CH3

    CH3

    H3Crotation de90autourdel'axeC2

    NH3C

    N

    CH3

    CH3

    CH3

    axealternC2

    molculeachirale

    symtriepar rapportau plan P

    Laxe alternantCnpermet de raliser deuxoprationsconscutives de rotation et dinversion, raison pour laquelle ilest aussi appel axe de rotation-inversion. Ainsi, une molcule est chirale si lissue dunerotation dun angle de

    Plan qui coupe un objet ou une molcule en deux moitisimages lune de lautre dans un miroir.

    Point partir duquel deuxsubstituants identiques sont joignables par une droite et par rapport auquel ceux-ci sont gale distance.

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    2/ nautour de laxeCnpuisdune symtrie par rapport un plan perpendiculaire celui-ci elle nest pas identique

    (ou nest pas superposable) elle-mme (figure 33). Et elle est achirale dans le cas contraire.

    Ds lors, pour estimer si une molcule (ou un objet) est chirale ou non, il ya lieu, dfaut de modles

    molculaires, de la dessiner avecson image spculaire et, ensuite, dessayer de superposer lesdeux. Mais, la faon la

    plus simple de savoir si elle est chirale ou non est de chercher la prsence de carbones asymtriques dans sa

    structure molculaire fondamentale et de marquer ceux-ci par un astrisque. Si un seul carbone asymtriqueest

    prsent, la molcule tudie est chirale sans aucun doute. Cependant, comme dans lexemple du diaminodiacide et

    decertains des drivs cycliques de la figure 32, si plus dun carbone asymtrique (cest--dire deux ou plusieurs

    carbones asymtriques)est prsent, la molcule peut tre chirale comme elle peut ne pas ltre. Aprs le reprage de

    plusieurs carbones asymtriques au sein dune molcule, il convient donc de chercher la prsence ou non dun

    lment de symtrie, entre un plan, un centreet un axealternantCn. Mais ce dernier est plus difficile identifier.

    Notionsdnantiomrie,dnantioslectivit et dexcs nantiomrique

    Les molcules chirales (de mme que les objets chiraux) sont lis leur image spculaire par une relation

    dnantiomrie. On dit, en consquence, que la molcule (ou lobjet) chiraleet son image dans un miroir sont des

    nantiomres, des nantiomorphes, des isomres configurationnels, des isomres optiques, des antipodes optiques

    ou des inversesoptiques. Dans le cas des molcules, en particulier, deux nantiomres ont la mme formule semi-

    dveloppe et la mme connectivit. Ils diffrent par leur configuration, cest--dire larrangement spatial ou la

    disposition des substituants autour du carbone ou des carbones asymtriques, ce qui correspond la dfinition

    donne la conformation. Chaque nantiomre est donc dans une configuration donne. Pareillement aux

    conformres, les nantiomres sont aussi des stroisomres. Ladiffrence entre ces deux types disomres rsulte

    dufait quunchangement conformationnel se fait par rotation autour dune liaison(sans rupture de liaisons), tandis

    que le changementconfigurationnel exigela rupture duneouplusieurs liaisons.

    Mlange racmique et mlange non racmique (ou mlange enrichi)

    Dans lescas de substances chimiques macroscopiques formesdun seul des deux nantiomresdune paire,

    on parle dhomochiralit et dit que la substance est homochirale, nantiopure, optiquement pure,

    nantiomriquement pureou nantiomriquement rsolue( raison de 100%). Et Louis Pasteur est souvent cit en

    exemple dans ce domaine: il fut, en effet, le premier avoir russi, en 1848, rsoudre (ou ddoubler) un

    mlange racmiquede tartrate dammonium et de sodium. Il en isola les deux nantiomres par tri manuel des deux

    types de cristaux nantiomorphes. Mais, il est possible quun nantiomre, ltat pur, puisse entrer dans une

    transformation progressive qui mne un quilibre avec son image optique. On dit alorsquil se racmiseou quil

    ya racmisation.

    Une substance chimique peut ainsi contenir les deux formes nantiomorphes dune molcule chirale. Si les

    proportions des deux nantiomres sont quimolaires ou sont dans le rapport 50/50 ou 1:1, cest--dire une

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    reprsentation moiti-moiti ou 50% de chaque, le mlange est appel mlange racmique, racmiqueou racmate.

    Un mlange racmique a des proprits physiques diffrentes de celles des nantiomres le composant, lorsque ces

    derniers sont considrs isolment.

    En revanche, si le mlange est non racmiqueou enrichi, cest--dire si lun des nantiomres de la mme

    paire est prdominant, on parle dans ce cas de mlange partiellement ddoubl ou partiellement rsolu etdnantioslectivit. Un tel mlange est compos dun racmate, qui est appel reste racmique, et dune part

    excdentaire qui est compose uniquement de lnantiomre majoritaire, cest--dire ne rentre pas dans la

    composition du reste racmique. Par exemple, considronsun chantillon dun produit chimique qui contient 70%

    dun nantiomreAet 30% de son image optiqueA. Celui-ci est alors form de deux parts dont lune estun reste

    racmique, dune composition 30% deAet 30% deA. La deuxime part est constitue uniquement de A . Elle

    reprsente40% du mlange initial de la part deAqui excdele reste racmique.

    Il est important toutefois de signaler que la notion dnantioslectivit se rapporte le plus souvent laraction qui a donn lieu la substance chimique enrichie elle-mme. Une telle raction est dite nantioslective

    pour la simple raison que la formation de lun des nantiomres est favorise sur celle de lautre. Et son

    nantioslectivitest mesure par lexcs nantiomrique(ou eeen abrg). Ce dernier permet de quantifier, dans

    un milieu ractionnel ou dans une substance chimique, la quantit delnantiomre majoritaireA qui excde celle

    de l'nantiomre minoritaireAou dpassele resteracmiquedu mlange(Rfrence bibliographique: Strochimie des

    Composs Organiques(Eliel& Wilen), Eds. TecDoc, 1996, p.216). Il est donn par la formuleee =100 (XAXA) oXdsigne

    les fractions molairesdeAetAdans le mlange. Ds lors,XA+ XA= 1, cette expression devient:ee= 100 (2XA1), avecXA, la fraction molaire de A dans le mme mlange. En passant aux pourcentages, nous crivons ee = %

    nant iomre A - % nant iomre A. Dans lexemple du paragraphe prcdent, lexcs nantiomrique du

    mlange en question est :ee= 40%.

    Activit optiqueet puret optique

    Les nantiomres dune paire ont les mmes proprits chimiques lgard dun ractif achiral. Celles-ci

    sont, cependant, diffrentesen prsence dun ractif chiral, cest--dire lorsque le strocentreest impliqu dans la

    raction. De plus, toutes les proprits physiquessont identiquessauf une, qui est la facult de faire tourner le plan

    de la lumire polarise avec le mme angle, mais lun vers la droite [dextrogyre: dou (+)] et lautre vers lagauche

    [lvogyre: lou (-)]. Cette proprit est appele activit optique. Cest lasymtrie des molcules chirales qui en est la

    cause. Les molcules achirales, lesquelles sont assujetties une certaine symtrie, ne prsentent donc pas cette

    proprit. Les mlanges racmiques ne la possdent pas aussi. Mais, la diffrence des molcules achirales, cest

    parce que ces derniers sont forms de quantits quimolairesdes deux nantiomres membres de la mmepaire,

    que les deux actions de dviation sannihilent mutuellement : + + (-) = 0. Cest pourquoi, ils sont toujours

    dsigns par dlou (), par exemple : dl-butan-2-ol ou ()-butan-2-ol. En revanche, les mlanges non racmiques

    dnantiomres dune paire dvient le plan de la lumire polarise proportionnellement leur composition en

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    lnantiomre majoritaire. Cette dernire est dans cecasdfinie par lapuret optique(p.o.), laquelleest sous forme

    depourcentage. Elle est numriquement quivalente lexcs nantiomrique (ee) et donne par la relation :p.o.

    (%) =([]mlangednantiomres/ []nantiomre pur) x100. Par exemple, titre dexercice dapplication,dterminonsla

    composition dun panach dnantiomres dune paire dont lepouvoir rotatoireobserv estgal la moiti de celui

    de lnantiomre dou (+) majoritaire considr individuellement. Le calcul de la puret optique donne unep.o.

    gale x 100 = 50%, soit donc un quivalent en excsnantiomrique (ee) de 50%. Celasignifie que la part

    excdentaire de lnantiomre majoritaire (+)est reprsente 50% de la composition totale du mlange. Le reste

    est par consquent un racmique qui formeledeuxime 50%. Ds lors quun racmique est form de deux parts

    gales de deux nantiomresdunepaire, la composition centsimale du mlange est constitue de50% + 25% =

    75% de lnantiomremajoritaire(+)etde 25% de son image optique (-).

    Cestvers 1815 que Jean-Baptiste Biot (1774-1862), un physicien franais,dcouvrit lactivit optique, alors

    que lon ne parlait pas encore, cette poque, dechiralit et de molcules chirales. Son exprience intervint la

    suite de la dcouverte de la polarisation de la lumire par Etienne-Louis Malus (1715-1812). En effet, il observa,

    pour la premire fois, que des cristauxde quartz, des liquides naturels tels que le gemme ou des solutions aqueuses

    de sucre de canne ou de camphreavaient la facult de dvier le plan de la lumire polarisequi les traverse dun

    angle appel rotation optique ou pouvoir rotatoire. Mais cest Louis Pasteur que reviendra le mrite des

    premiresexpriences ralises sur lactivit optique. I l utilisa des solutions prpares partir des cristaux dacide

    tartrique nantiomres quil spara un peu plus tt. Celles-ci lui permirent, en effet, de dcouvrir que lactivitoptique estune proprit des seules molcules asymtriques, douesdonc de chiralit.

    La rotation optique peut tredtecte et mesure par un polarimtre (figure 34). Celui est compos dune

    lampe au sodium, lequel met une lumire jaune uniformecorrespondant la raie D (celle du sodium mme) de

    longueur donde = 589 nm, dun polariseur sous formeprisme de Nicol, dune cellule contenant la solution de

    lchantillon et dun deuxime polariseur appel analyseur, qui nest autre quun deuximeprisme de Nicol plac

    dans loculaire du polarimtre.

    Fi gure 34. Reprsentati on schmati que dun polarimtre(Chimie Organique. Les Grands Principes. (John Mc Murry), Eds Dunod, p. 191.).

    Larotation optique est toutefois dpendante des conditions opratoires : la temprature, la longueur donde

    de la lumire utilise, la concentration de la solution et la nature du solvant qui a dissous lchantillon. Cest

    pourquoi, lactivit optique dune molcule chirale est quantitativement dfinie, de faon standard, par son pouvoir

    rotatoire spcifique. Gnralement dsign parDT (en dm-1g-1cm3), le pouvoir rotatoire spcifiqueest donn par la

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    loi de Biot : []DT=/ C.l , o dsignela rotation optique;C, la concentration en g/ cm3 ; l, lpaisseur (exprime

    en dm) de la cuve contenant la solution de lchantillon, et T, la temprature en C. Pour viter toute ambigit, la

    valeur delest conventionnellement retenue gale 1 dm (ou 10 cm)et T numriquement gale 20C. Toujours de

    faon conventionnelle, la lettre D en indice indiquela raie D du sodium. Il remplace cet effet la longueur donde

    = 589 nm de la raie D en soi. A linverse, il est aussi courant de voir le pouvoir rotatoirespcifique dsignsousla

    forme[]

    T. Pareillement pour qui est quelques fois remplac par 0. Ainsi, le pouvoir rotatoire spcifiqueest

    une grandeur physique qui caractriseles molcules chirales au mme titre que les points dbullition et de fusion,

    lindice de rfraction, la solubilit, etc.Il est donn par les tables desconstantesphysiques, du moinspour la plupart

    des produits organiques chiraux commerciaux(Rfrence bibliograph ique: Traitde Chimie organique(V ollhardt& Schore), Eds

    DeBoeck, 1995, pp.141-143.).

    Conf iguration relative et conf igurati on absolue des molcules chirales

    En prsentant, en introduction gnrale, les diffrentesbranches de la strochimie, nousavonsprsent la

    cristallographie aux RX (rayons X) comme une sous-branche de la strochimie statique. Elle est de nos jours la

    meilleure technique qui permet de dterminer la configuration absolue, cest--dire larchitecture ou la structure

    exacte des molcules.Elle renseigne donc sur la configuration ou larrangement spatial des atomes et groupements

    datomes des molcules. Ellene fut toutefois dcouverte quen1951 par Bivojet, un chimiste hollandais.

    Les descrip teurs D et L de Fischer (ou des configurations relatives)

    Fi gu re 35. Dtermi nat ion de la con fig urat ion relati ve de m olcul es chi rales par corrlat ion avec le D -(+ )-gl ycraldhyd e(Rfrence B ib li og raphi qu e: "I nitiationla chimieorganique" (Jonhson), EdsDeBoeck, p. 626.)

    COOH

    CH 2NH2

    D-(+)-Isosrine

    H OH

    COOH

    CH2OH

    OHH

    Acide D-(-)-lactiqueD-(+)-glycraldhye

    CHO

    CH2OH

    OHH

    COOH

    CH2Br

    OHH

    COOH

    CH3

    OHHHNO3 HNO2

    H2O

    HNO2

    HBr

    Zn/H+

    Avant la dcouverte de la mthode cristallographique, il tait impratif de mettre au point une mthode trs

    simpliste, certes, mais indispensable pour dterminer les configurations des acides amins et des glucides,

    relativement celle du dou (+)-glycraldhyde. Et cest Emil Fischer qui fut lorigine de la mthode utilise. Il

    commena, en effet, par attribuer au dou (+)-glycraldhyde la configuration arbitraireD. Pour cela, il utilisa la

    reprsentation qui porte aujourdhui son nom mais en sarrangeant placer, et ce de faon arbitraire, le groupe OH

    droite. Ainsi, lon attribua par la suite la configuration D tous les produits organiques optiquement actifs quifurent obtenus partir du glycraldhyde (ou de son driv) ou qui gnrrent celui-ci (ou lun de ses drivs)

    partir deractions nimpliquant pas directement le carbone asymtrique (figure 35). La configuration relativeL fut

    attribue par la suite aux antipodes optiques des drivs de configuration relativeD. La structure aux RX de lacide

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    9/25

    26

    (+)-lactique fut entretemps dcouverte par Bivojet. Lequel acide lactique fut au pralable corrl au glycraldhyde

    et prsenta la configuration relative L. La prdiction de la configuration relativeDdu glycraldhyde se rvla, et ce

    fort heureusement, conformes saconfiguration absolue. Ainsi, les configurations relatives des autres molcules,

    lesquels furent aussi corrles au glycraldhyde, se rvlrent, concomitamment, exactes.

    Lamthode de Fischer est aujourdhui courammentutilise, et mme tendue auxautres types de molcules

    chirales. Mais il est bon de noter que les lettres Det L qui dsignent les configurations relatives ont plus une

    signification structuraleque physique, linverse des lettres det l. I l nya aucun lien entre les deux notations. Une

    faon de direquune molcule qui prsente la configuration relative D nimplique pas forcment quelledoit tre

    dsigne par d. Elle peut aussi tre dsigne par l. Cela est aussi inversement valable pour toute molcule qui

    prsente la configuration relative L . Les proprits indiques par dou par lsont, pour ainsi dire, dtermines

    exprimentalement et non structuralement. Aussi, il est intressant de noter quepour dterminer la configuration

    relative de nimporte quelle molcule chirale, il convient, dans un premier temps, de reprsenter celle-ci selon

    Fischer. Le substituant de plus haute priorit (il est choisi daprs les rgles squentielles qui sont nonces plus

    loin) ducarbone asymtriquele plus basde la chane verticale(figure 36) est ensuite identifi. Sil se situe droite, la

    configuration relative est D. Celle-ci est ds lors L lorsque le substituant est situ gauche.

    D-mannose

    CHO

    CH2OH

    OHH

    OHH

    HHO

    HHO

    CHO

    CH2OH

    OHH

    OHH

    HHO

    H OH

    D-glucose

    Fi gu re 36. D term in ation de la config urati on relati ve du glu cose et du m anose

    Les descrip teurs R et S de Cahn, I ngold et Prelog (CIP)

    Laconfiguration absolue des molcules chirales est dtermine par la mthode cristallographique, avons-

    nous crit plus haut. Mais tout le monde na pas accs cette technique, laquelle savre, en plus, laborieuse

    laborer. Ainsi, Cahn, Ingold et Prelog (CIP) mirent au point un procd, quoique thorique, pour dterminer avec

    exactitude la configuration absolue autour dechaque carbone (mais pas seulement pour le carbonecomme centre

    chiral) asymtrique dunemolcule chirale.

    Le procd CIP consiste classer dabord les substituants par ordre de priorit, daprs des rgles appeles

    rgles squentielles, et ensuite regarder la molcule par le ct du carbone asymtrique et dans la direction du

    substituant de plus bassepriorit. Si les trois autres substituants dfilent de la priorit la plus haute celle la plus

    basse dans le sens des aiguilles dune montre, la configuration absolue autour du carbone asymtriquetudi sera

    diteRou rectus. Si, en revanche, les mmes substituants dfilent linversedu sens horaire, et toujours de la priorit

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    10/25

    27

    la plus haute celle la plus basse, la configuration absolue autour du mme carbone asymtrique sera appeleSou

    sinister(figure 37).

    ordre de priorit : a > b > c > d

    b)LaconfiurationabsolueestS( sinister) : lessubstituantsdfilent par prioritcroissantedanslesenscontrairedesaiguillesd'unemontre.

    a) Laconfiuration absolueestR( rectus): lessubstituantsdfilentpar prioritcroissantedanslesensdesaiguillesd'unemontre.

    a

    b

    c

    d

    a

    b

    c

    d

    a

    b c

    Figure37.MthodededterminationdesconfigurationsabsoluesR etS.

    A1B1

    a

    bc

    configuration R configurationS

    Le substituant le moins prioritaire est situ larrire du carbone asymtrique par rapport lobservateur,donc larrire dun plan perpendiculaire sa liaison avec le centre chiral. Dans lexemple de la figure37, le plan en

    question est perpendiculaire la surfacede la feuille. Ainsi, il peut se poser un problme didentification de ceplan

    mme. Cest pourquoi, il est plus confortablede prendre le plan de reprsentation de la molcule test comme plan

    de rfrence.

    ordredepriorit:a>b>c>d

    a). LaconfiurationabsolueducarboneasymtriquedudrivA2deA1estS.CommeA2estobtenudeA1eninterchangeantcetd, laconfigurationducarboneasymtriquedansA1estpar consquaentR.

    Figure38.Mthodededterminationdesconfigurationsabsolueseninterchangeantunnombreimpairdefoisdeuxsubstituants.

    detcsont interchangs

    d

    a

    b

    c

    betdsont interchangs

    d

    a

    b

    c

    configurationSconfigurationR

    A1

    A2

    B1

    B2

    b).LaconfiurationabsolueducarboneasymtriquedudrivB2deB1estR.CommeB2estobtenudeB1eninterchangeantbetd, laconfigurationducarboneasymtriquedansB1est parconsquaentS.

    a

    b

    c

    d

    a

    bd

    c

    configurationR configurationS

    Dans la molcule A1de la figure 37 que nous avons reproduite la figure 38a, le substituant le moins

    prioritaired est port par le plan de la feuille. I l peut tre interchang avec le substituant c situ larrire. Le

    schma de la molculeA2rsultante est symbolis la figure 38a. Et faisant de mme avec la molculeB1, mais en

    permutant cette fois-ci det b, nous obtenonsla molculeB2figure 38b. Ainsi, en appliquant la mthode CIP aux

    drivsA2et B2, nous obtenons les configurations absolues S et R autour de leur strocentre respectif. Celles-ci

    sont donc, respectivement, les rflchis des configurations absolues permirement dtermines pour les molcules

    A1et B1, lesquels ont gnrA2et B2. Si les configurations autour des strocentres deA1et B1ntaient pas au

    dpart connues, nous aurions dit que celles-ci sont, respectivement, R et S. Ds lors, nous pouvons riger cela en

    une rgle gnrale qui sapplique nimporte quelle molcule. Elle consiste dire quen permutant un nombre

    impair de fois conscutives deux substituants dun centre chiral dune molcule mre (mais pas toujours les mmes

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    11/25

    28

    substituants) pour obtenir une deuxime molcule fille, la configuration absolue autour du centre chiral (celui qui lie

    les substituants interchangs) de cette dernire est linverse de celle du centre chiral de la premire.

    Comme corollaire au premier postulat, il est bon aussi de retenir quen interchangeant un nombre pair de

    fois conscutives deux substituants qui sont lis un mme centre chiral, on obtient unemolcule fille dont le

    centre chiral prsente une configuration absolue identique celle du centre chiral de la molcule mre(figure 39).

    prioritcroissante: a>b>c>d

    a).LaconfiurationabsolueducarboneasymtriquedudrivA3deA2estR.CommeA3estobtenudeA1eninterchangeantcetdpuisaetb laconfigurationducarboneasymtriquedansA1estpar consquaentR.

    Figure 39. Mthode de dtermination desconf igurati ons absolues en interchangeant un nombre pair de fois deux substituants.

    detcsontinterchangs betdsontinterchangs

    d

    a

    b

    c

    A1B1

    b).LaconfiurationabsolueducarboneasymtriquedudrivB3deB1estS.CommeB3estobtenudeB1eninterchangeantbetdpuisaetc, laconfigurationducarboneasymtriquedansB1estparconsquaentS.

    aetcsontinterchangs

    d

    a

    b

    c

    configurationR configurationS

    aetbsontinterchangs

    configurationR

    B2

    a

    bd

    cconfigurationS

    A2

    a

    b

    c

    d

    A3 configurationR

    a

    b

    c

    d

    B3configurationS

    a

    bd

    c

    Ces deux rgles sont particulirement utilises si la liaison entre le carbone asymtrique et le substituantdde

    plus basse priorit est place dans le plan de reprsentation. En revanche, si celui-ci est dirig vers lavant, on na

    pas besoin de permuter deux substituants (on les permute quand mme mais seulement dans son imagination),

    encore moins si elle est lorigine dirige vers larrire du plan indiqu. Dans le dernier cas de figure, on a

    directement la bonne configuration absolue. Dans le premier cas, en revanche (cest--dire en laissant le substituant

    de priorit moindre lavant), il suffit de prendre linverse de la configuration absolue obtenue. Le premier cas de

    figure est particulirement rencontr lorsque la molcule est symbolise par une reprsentation de Fischer (figure

    40), mais condition que le substituant deplus basse priorit soit port par un segment horizontal. Si, dans la

    reprsentation de Fischer, il est port par lune des extrmits du trait vertical, on a directement la bonne

    configuration. Et la raison de cela est quil est dans ce cas situ larrire du plan de reprsentation.

    ordredepriorit:a>b>c>d

    d

    a

    b

    c

    configuration R

    d

    a

    b

    c

    a

    c

    d

    b

    a

    c

    db configuration R

    b)LessubstituantsdfilentdanslesensRmais,dtantsitul'arrireduplan,laconfigurationn'estpasinvers. Il resteR.

    a) LessubstituantsdfilentdanslesensSmais,dtantsitul'avantduplan,laconfigurationestR, l'inversedeS.

    Fi gur e 40. Dterm in ati on d e la confi gur ati on ab solu e d' une m olcul e reprsente par u ne rep rsentat ion de F isch er.

    Partant de lareprsentation de Cram dunemolcule chiralit centrale pour laquellele ou les substituants

    de plus basse priorit ne sont pas situs larrire du plan de reprsentation, on peut ne pas oprer des

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    12/25

    29

    permutations de substituants dun mme carbone asymtrique pour en dterminer la configuration absolue. Face

    une telle situation, on prend en considration le fait que laconfiguration absolue autourdes strocentresne change

    pas par rotation autour dune ou de plusieurs liaisons simples. La rotation autour dune ou de plusieurs liaisons au

    sein dune molcule donne nentrane pas de changement configurationnel mais uniquement un changement

    conformationnel (figure 41).a

    bd

    cd

    a

    b

    c

    rotationautourdelaliaisonC-a

    conformre1 conformre2

    prioritcroissante: a>b>c>d

    configurationSconfigurationS

    Figure 41. Dterminati on de la confi guration absolue aprs un changement conformationnel.

    Les rgles de R. S. Cahn, C. Ingold, V. Prelog

    Elles sont encore appeles rgles de squence (ou rgles squentielles), cest--dire rgles de priorit.

    Rgle 1. Lordre de priorit est dtermin en comparant dabord les numros atomiquesdes atomes directement

    lis au strocentre. Lapriorit est donneaux atomesqui ont lesnumrosatomiqueslesplus levs.

    Lesdoublets non liants des htroatomes strogniques sont en consquence considrs comme possdant

    un numro atomique nul. Exemple :

    I >Br>Cl>F>H > .

    Dans les cas de composs arniques chiraux (composs ou complexes demi-sandwiches dans lesquels les

    atomes de carbone du noyau aromatique, qui est dans ce cas appel arne, sont tous lis au mtal par des liaisons

    simple; de pareils composs sont appels composs organomtalliques), le cycle est considr comme un pseudo-

    atome de carbone dont le numro atomique est gal la somme des numros atomiques des atomes de carbonedirectement lis au mtal. Le symbole atomique du mtal est dans ce cas port en indice des lettres R et S qui

    dsignent les configurations absolues autour des centres de chiralit mtallique(figure 42).

    Fi gu re 42. O rd re de pri ori tdan s le cas de mtall ocnes sem i-san dw ich chi raux . Le cyclop ent adinyl e et le benzne sont , resp ecti vement , pen ta- et hexaco ord ins aumanganse et au c hrome par le biais des atomes de carbone(A . Collet, J. Crassous, J.-P. Dutasta, L . Guy, "Molculeschirales: Strochimie et Proprits" , E dsEDP Sciences, 2006.)

    Cr

    CO

    PPh3ON

    Mn

    PPh3COI

    Z (cyclopentadinyle,Cp)=6x5=30

    I >Cp>PPh3>CO Bz>PPh3>NO >CO

    configurationRMn configurationSCr

    Z (benzne,Bz)=6x6=36

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    13/25

    30

    Rgle 2. Le marquage isotopique peut rendre un atome de carbone asymtrique. On parle alors dnantiomrie

    isotopique(figure 43). Ainsi, pour ce qui concerneles composs radiomarqus, la priorit est donne aux isotopes

    qui prsentent un nombre de masse plus lev(figure 43). Exemple: 37Cl >35Cl ; 18O >17O >16O ;T (3H) > D (=

    2H) >1H ; etc.

    Figure 43. L' acide R-[1H , 2H , 3H ] acti que ob tenu part ir de la R-[2H ] glycine, un exemple d'nanti omre isotopi que.

    C1H

    2H

    3HCO2H

    C

    1H

    2H

    3HC3H2OH

    C

    1HBr

    2H

    CO2HC

    1HH2N

    2H

    CO2H

    NaNO2/ KBr LiAl3H4Cr2O7

    2-

    (A . Collet, J.Crassous, J.-P. Dutasta, L . Guy, "Molculeschirales: Strochimieet Proprits", EdsEDP Sciences, 2006.)

    mais configuration Rmais configuration Rmais configuration Rmais configuration R

    sens S sens S sens Ssens S

    Rgle 3.

    Lorsque deux atomes(lesquels atomes sont dits de premier rang) directement lis au centrechiral ont mme

    priorit, on compare lesensembles forms par les trois atomes qui leurs sont lis (atomes dits de second rang) et

    ainsi de suite jusqu' ce que l'on puisse trancher. Un ensemble sera prioritaire sur lautre et, par consquent, un

    atome de second rang sur son voisin, lorsque, aprs avoir classles substituants membres de chaquetriplet dans

    lordre de priorit dcroissante, on observe une diffrence en comparant les membres des deux ensembles terme

    terme(figure 44a).

    Rgle 4. Lesliaisons multiples sont clatesen liaisons simples. On attache chaque atome une rplique de l'atome

    qui lui estli jusqu saturer sa valence (figure 44b).

    prioritdcroissante: CH2NH2>nPr>Et>Me

    a) arboresenceet ordre de prioritde groupes alkyleset d'un groupe amin

    Figure44.Arborescenceetclassementparordredeprioritdcroissantedequelquesgroupes.

    b) A rboresenceet ordre de prioritaprs eclatement de groupespo rtant desli aisons mult iples.Lescarbones entre parenthses sont appels carbones fantmesou carbones fict ifs

    prioritdcroissante: -CHO >-CN >-CCH>-C=CH2

    0

    O

    C

    C

    C

    (C)

    C

    C

    (O)

    Rang 1 2

    H

    H

    H

    (C)

    H

    3

    (C)

    N

    C (N)

    (N)

    (C)

    (C)

    (C)

    (C)

    C

    H

    C*

    CH2

    C CC* H

    C NC*

    C*

    C*

    C*

    C*

    C

    H

    C*

    O

    (C)

    (C)

    H

    0

    H

    C

    C

    C

    H

    C

    C

    H

    Rang 1 2

    H

    H

    H

    C

    HH

    H

    3

    H

    N

    C H

    H

    H

    H

    H

    H

    EtC*

    nPrC*

    CH2NH2C*

    MeC* C*

    C*

    C*

    C*

    H

    HH

    4

    (A . Collet, J.Crassous,J.-P. Dutasta, L . Guy, "Molculeschirales: Strochimieet Proprits", EdsEDPSciences, 2006.)

    Rgle 5. Dans le cas des groupes cycliques, latome de carbone directement li au strocentre est considr

    comme prsentant deux groupes aliphatiques linaires. Ceux-ci sont obtenus en ouvrant le cycle de la faon

    indique sur la figure 45. Si le cycle porte des doubles liaisons, il ya lieu de procder dabord lclatement de

    celles-ci sur la base dela rgle3.Exemple: cas du phnyle et de lortho-fluorophnyle(figure 45).

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    14/25

    31

    Fi gure 45. Arborescence, aprs clatement, ouvertu re et classement par ordre de pr iori tdes groupes phnyle et ortho-fl uoroohnyle.

    Lesbranchessontidentiquesjusqu'aurang2inclus.Ellesdiffrentaurang3.Lacomparaisonaurang3metencomptition lessries(C,F, (C))et (C,(C),H). Celaconduit choisir labrancheA.

    aprioritsurortho-fulorophnyle phnyle

    4310 2 5 67

    C

    CC* C

    (C)

    (C)

    (C)

    C

    H

    C

    F

    (C)C

    H

    C

    (C)

    H

    C

    (C)

    H

    (C)

    (C)

    H

    (C)

    HC

    C

    C

    (C)H

    (C)

    H

    F

    (C)H C

    CC* C

    (C)

    (C)

    H

    C

    H

    C

    (C)

    4310

    (C)

    C

    H

    C

    (C)

    H

    2

    C

    (C)

    H

    (C)

    (C)

    H

    5 6 7

    (C)

    HC

    C

    C

    (C)H

    (C)

    H

    (C)

    (C)H

    C*

    F

    C*(C)

    H

    (C)

    H(C)

    H

    (C)H

    (C)

    F(C)

    C*

    C*

    (C) H

    (C)

    H

    (C)

    H(C)

    H

    (C)H

    (C)

    (A . Collet, J. Crassous, J.-P. Dutasta, L . Guy, "M olculeschirales: Strochimieet Proprits", EdsEDP Sciences, 2006.)

    Rgle 6. Un carbone asymtrique peut tre li des groupements possdant des chanes ou des ramifications

    diffremment structures. Ainsi, si, jusqu un certain niveau de la comparaison des chanes on ne peut pas

    conclure, on choisit dans ce casla brancheprioritaire qui correspond l'atome prioritaire des deux rangs identiques.

    Dans lexemple de la figure 46, chaque branche porte troisramifications, dont lune est forme uniquement

    de H. Il convient, ds lors, de commencer par comparer les ramifications portes par chaque branche(cest ce qui

    est fait avec lexemple figure 45). Que ce soit pour la brancheA que pour celleB, une diffrence est observe au

    rang 3en comparant les triplets (Br, C, H) et (F, C, H) des deux premires ramifications. Pour pouvoir distinguer

    les branches A et B, il importe donc de choisir la premire ramification et de comparer en consquence les

    membres des triplets (O, H, H) et (H, H, H) des rangs 4. Cest donc le triplet (O, H, H) de la brancheA qui a la

    priorit.Nous en dduisons ainsi que la brancheAest prioritairesur la brancheB. Mais, il est vident que si, dans le

    triplet (Br, C, H) des rangs 3 nous avions, par exemple, H la place de Br, ce sont lesdeuximesramificationsqui

    allaient tre prisesen considration et compares. Et, de ce fait, la brancheB allait lemporter sur la brancheA en

    comparant les membres des triplets (I, H, H) et (H, H, H) des rangs 4.

    Fi gur e 46. Arborescence, hirarch isati on et classement par pri ori tde groupes por tant des rami fi cati ons de stru ctu res di ffrentes.

    LesbranchesAetB sont identiquesjusqu'aurang3inclus.Ellesdiffrentaurang4. Lacomparaisonaurang4metencomptitionlessries(O,H, H) et (H,H, H).Celaconduitchoisir labrancheA.

    aprioritsurbranche A branche B

    C

    CC*C

    C

    CH

    C

    H

    C

    C

    F

    H

    Br

    HHHH

    HH

    I

    43210

    CH

    C

    BrO

    H

    F

    H

    H

    H

    H

    HH

    1234

    (A . Collet, J. Crassous, J.-P. Dutasta, L . Guy, "Molculeschirales: Strochimieet Proprits", EdsEDP Sciences,2006.)

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    15/25

    32

    Dtermination de la configuration absolue des allnes, des spiranes, des

    biphnyles,des alkylidnescycloalcaneset des cycloalcanone-oximes chiraux

    Le procd est le mme pour tous ces drivs. I l sagit dabord de reprsenter la molcule par une

    reprsentation de Newman comme indiqu la figure 47. Les lments de chaque couple de substituants sontensuite classs sur la base du systme CIP. La rgle complmentaire le proche prcde lloign est ensuite applique

    au systme quatre substituants, lequel a tout lair dun ttradre irrgulier. Sur la basedes rgles de priorit, les

    deux substituants directement lis au carbone frontal sont alors dsigns par les lettres aet b (avec a> b) non

    indexes et ceux lis au carbone arrire par les lettres indexesa et b(avec a >b). On regarde ensuite dans la

    direction de laxe carbone frontal-carbone arrire (ou laxe point-cercle) de la projection de Newman. Si en

    appliquant la rgle le plus proche prcde lloign le sens abade dfilement des substituants correspond au sens

    horaire, alors la configuration absolue est aR (axialrectus

    ). Et elle est aS (axialsinster

    ) dans le cas contraire. Ici, on fait

    prcder les lettres R et S de la lettre a en minuscule pour dire quon est en prsence dune chiralit axiale. Mais, il

    est intressant de noter que les configurations absolues aR et aS qui sont obtenues dans le cadre dune chiralit

    axiale se rapporte lensemble de la molcule tudie et non un lment de celle-ci, tel quand il est sagi de la

    chiralit centrale.

    C

    H

    CH3

    H

    Br

    alkylidnecycloalcane

    a'

    b

    Fig ure 47. I llustr ation de la mthod e de dterm inati on de la config urati on absolu e dans le cadre d' une chi ralitaxiale.

    HH3C

    H

    Br

    spiranne

    a

    b'

    a> b

    a' >b' configuration aR

    al lne

    C C C

    H

    CH3

    H

    Br

    ou

    ..

    cycloalcanone-oxime

    ou OH

    H

    CH3

    H

    Br

    NCH3

    H

    HO

    ..

    Dtermination de la configuration des mtallocneschiraux

    On applique les mmes principes que ceux prtablis pour la chiralit centrale comme indiqu la figure 48.

    Pour cela, on fait rfrence lun des carbones substitus ducycle qui a priorit sur ses voisins (ceux du mme

    cycle). Pour cela, on compare les substituants ports par les carbones substitus du cycle sur la base des rgles

    squentielles nonces plus haut. Et lon choisit comme pilote le carbone du cycle qui est li ausubstituant de plus

    haute priorit. On met ensuite en vidence les cinq liaisons Fe-C du cycle mais sans ouvrir celui-ci et sans faireclater les doubles liaisons quil porte en son sein. Le carbone pilote passe ainsi ltat de carbone pseudo-

    ttradrique et pseudo-asymtrique et la chiralit de plane pseudo-centrale. Et pour dterminer la configuration

    absolue autour du carbone pseudo-ttradrique, on classe ses substituants daprs le systme CIP. On regarde

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    16/25

    33

    ensuite dans la direction du substituantle moins prioritaire par lect du pseudo-strocentre. Si les trois autres

    substituantsdfilent de la priorit de la haute la plus basse dans le sens des aiguilles dune montre, alors la

    configuration sera R. Et celle-ci sera S, dans le cas contraire. La configuration qui est dtermine de la faon se

    rapporte au carbone substitu de plus haute priorit qui forme lun des sommets du cycle. Sa position dans le cycle

    est ensuite indique en faisant prcder lindice 1 aux lettres R ou S.

    Fi gur e 48. M th ode de dterm inat ion des conf igu rati ons absol ues dan s les mltal locnes ch irau x.

    C

    H3C

    O

    H

    Fe

    12

    C

    CH3

    O

    H

    Fe

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    17/25

    34

    optiques. Mais les choses deviennent plus corses lorsque nous sommes en prsence de deux ou plusieurs centres

    strrogniques.

    Prenons comme exemple trs simple une molcule deux centres chiraux, en loccurrence celle de la

    thronine (lacide 2-amino-3-hydroxybutanoque). Elle est dcrite dans sa conformation dcale par lesreprsentationsde Cram figure50. Les configurations absolues autour des carbones asymtriques sont obtenues sur

    la base du systme CIP commeprcdemment dcrit pour les molcules un strocentre.

    F ig ure 50. R eprsenta t ion de Cram d es stroi somres de la th ron ine.

    HOOC

    CH3H

    OHH

    NH 2

    R

    1

    2

    3

    4

    S

    HOOC

    CH3H2N

    OH

    H

    H

    1

    2

    3

    4

    S S

    COOH

    H3CH

    HOH

    NH2

    1

    2

    3

    4

    SR

    R

    HOOC

    CH3H

    HOH

    NH2

    1

    2

    3

    4

    R

    COOH

    H3CH

    HHO

    NH2

    1

    2

    3

    4

    SS

    HOOC

    CH3H2N

    HOH

    H

    1

    2

    3

    4

    S R

    retournement endehorsduplande180

    retournementendehorsduplan de180

    La figure 50 met en vidence lexistence de quatre stroisomres pour la thronine, lesquels sont tous

    chiraux. Nous avons deux paires de stroisomres dont les membres sont images lun de lautre dans un miroir.

    Les stroisomres de type (2R, 3S) et (2S, 3R) sont nantiomres, pareillement ceux de nature(2R, 3R) et (2S,3S). Ainsi, il existe pour chaque paire une relation de rciprocit entre les configurations sur les deux carbones

    asymtriques. Les lments (2R, 3S) et (2S, 3R) de la premire paire sont appels nantiomresunlike(qui signifie

    dissemblable), pour la simple raisonque lesconfigurations R et S des centreschiraux dun mme isomresont des

    opposs. Et les composs strotyps (2R, 3R) et (2S, 3S) sont dits nantiomres like(qui signifie semblable) eu

    gard aux configurations qui sapparententdeux par deux.

    La relation qui lie lun ou lautre descomposs (2R, 3S) et (2S, 3R) lun dentre ceux de la deuxime paire

    (2S, 3S) et (2R, 3R) ne peut tre une relation dnantiomrie: ils ne sont pas images spculaires. I l importe,ds lors,

    dintroduire la terminologie de diastroisomrie pour dsigner le lien entre les stroisomres de deux paires

    diffrentesde la mme molcule. Parce que ntant pas images lun de lautredans un miroir, les membres (2R, 3S)

    et (2S, 3S);(2R, 3S) et (2R, 3R) ; (2S, 3R) et (2S, 3S) ; (2S, 3R) et (2R, 3R) de chaque paire de composs sont des

    diastroiomres. Lesquelsdiastroisomres sont similairesmais non identiques, encore moins superposables.Mais

    lexamen minutieux de la srie prcdentervle quau sein dun couple de diastroisomres, si les configurations

    sont identiques sur deux atomes strogniques indexs de la mme faon, elles sont, en revanche, inverses sur les

    deux autres carbones indexs pareillement.

    Les diastroiomres se comportent presque de la mme manire que les isomres de constitution. I ls

    diffrent, en effet, par leursproprits physiques(temprature dbullition, temprature de fusion, solubilit, masse

    volumique, indice de rfraction, etc.) et spectroscopiques, ainsi que par leur ractivit chimique. De ce fait, ils

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

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    35

    peuvent tre spars par distillation fractionne ou par recristallisation. Deux diastroisomres dune mme

    molculenont pasparfois la mme facult dedvier le plan de la lumire polarise, ce qui fait quilsprsentent des

    angles de rotation optique diffrents tant en signe quen intensit. En outre, loppos des nantiomres, la barrire

    dnergie dinterconversion entre deux diastroisomres est trs grande. Cela fait quils sadsorbent diffremment

    sur les substances chirales et peuvent, en consquence, tre facilement spars lun de lautre par une simplecolonne chromatographique.

    Nombre de stroisomres possibles et dfinition dun compos mso

    Deux atomes asymtriquesproduisent quatrestroisomrespour deux paires dnantiomres, soit donc le

    carr de 2ou 22vs22-1. Chaque centrede chiralit pouvant tre dans une configuration R oudans une configuration

    S, trois atomes asymtriques produiraient les huit stroisomres ci-dessous, soit le triplede 2ou 23

    vs23-1 = 4 paires

    dnantiomres.

    Molculeobjet 3centresdechiralit

    Imagespculaire

    (R, R, R)

    (S, S, S)

    (R, R, S)

    (S, S, R)

    (R, S, R)

    (S, R, S)

    (S, R, R)

    (R, S, S)

    Cest dire que pour un nombren de centres de chiralitprsents dans une molcule, lenombre de stroisomres

    possiblesest gal 2n vs2n-1paires dnantiomres. Mais le nombre 2n est le maximum que lon peut avoir. I l nest

    pas, cependant, atteint dans les cas de molcules centrosymtriques, lesquellesprsententun lment de symtrie.Et cela nous amne considrer un autre exemple de molcule chirale: celle du 2-,3-dichlorobutane dans sa

    conformation dcale (figure 51). Pour seulement deux centres de chiralit, le nombre de stroisomres attendus

    pour le 2-,3-dichlorobutane est 4 = 22. Mais, larrive, nous nen avons obtenus que 3. La raison de cet impair est

    que les lments attendus de la paire dnantiomres B(2R, 3S) et B(2S, 3R) sont, en ralit, superposables. Comme

    indiqu la figure 51, B et B sont ainsi identiques de fait, tout loppos des membres de la paire dnantiomres

    likeA(2S, 3S) et A(2R, 3R). Lidentit observe dans les composs B(2R, 3S) et B(2S, 3R) se traduit par lexistence

    en leur sein dun lment de symtrie sous forme de plan. Celui-ci est perpendiculaire au plan de reprsentation des

    molcules et passe par le milieu de la liaison centrale carbone-carbone. Les groupes qui sapparentent sont ainsi

    deux par deux rflchis par rapport au plan indiqu. Le composB, de mme queB,est de ce fait dit composmso

    (du grecmesosqui veut dire mme) ou, parfois, compos centrosymtrique. LescompossB et B sontachirauxet,

    pour cela, optiquement inactifs. Mais cela ne voudrait nullement dire queB ou B, ou les deux la fois, sont un

    mlange racmique, par rfrence linactivit optique de ce dernier. Le composmsoest un stroisomre unique

    dans son genre qui a des proprits physico-chimiques qui lui sont propres. Tandis que le mlange racmique est

    constitu de deux stroisomres qui sont nantiomres lunde lautreet dans les mmes proportions:molculaires

    ou centsimales.

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

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    36

    B etB' prsententunplandesymtrie.Ils sontsuperposablesetdonc identiques.Ils sonttouslesdeuxdescompossmso.B etB' sontachiraux.

    rotationduC3de180autour deC-C

    H3C

    H

    Cl

    CH3

    HCl

    1

    2 3

    4 retournement delamolculede180en dehorsdu plan

    R

    CH3

    H3CH

    ClH

    Cl

    1

    2

    3

    4

    R

    rotationdu C3de180autour deC-C1

    2

    3

    4

    R

    H3C

    CH3Cl

    HCl

    H

    R

    1

    2 3

    4

    R

    H3C

    Cl

    CH3

    ClH

    H

    R

    CH3

    ClH

    H3C

    H

    Cl

    1

    23

    4retournementdelamolculede180 endehorsdu plan

    rotationduC3de180autour deC-C

    4

    H

    CH3

    Cl

    H3C

    Cl

    H

    32

    1

    retournementdelamolculede180endehorsduplan

    A A'A

    A' A'

    H3C

    HCl

    CH3

    Cl

    H

    1

    2 3

    44

    H

    CH3

    Cl

    H3C

    Cl

    H

    32

    1

    CH3

    H3CCl

    ClH

    H

    1

    23

    4

    rotationduC2de180autour deC-C

    H3C

    ClH

    CH3

    H

    Cl

    4

    3 2

    1

    CH3

    ClH

    H3C

    H

    Cl

    1

    23

    4

    BB

    B'B' B'

    B=B'B B'B'

    H3C

    CH3Cl

    Cl

    H

    H

    1

    23

    4

    H3C

    CH3H

    ClH

    Cl

    12

    3

    4

    S SS S

    A etA' sontnonsuperposables: ils sontnantiomres.

    Fuigure52.Exempledemolcule deuxatomesstrogniquesqui nedonnelieuqu' 3stroisomressur les4attendus.

    S

    R

    R

    S RS SR

    SR

    R S

    RS

    R S

    R S

    Dtermination des conf igurations relati ves Erytro et thro

    En dfinissant les relations nantiomriques, nous avons prcdemment utilis les lettres D et L pour

    attribuer les configurations relatives des strocentressur la base de la reprsentation de Fischer des composs pris

    en exemple. Mais celles-ci, mme dans les exemples du glucose et du mannose, ne se rapportaient qu un seul

    strocentre.

    COH

    CHOH

    H OH

    H OH

    1

    2

    3

    4

    1

    2

    3

    4

    COH

    CHOH

    HO H

    H OH

    1

    2

    3

    4

    CHO

    CH2OH

    H OH

    HO H

    D-rythrose L-rythrose D-rythrose L-throse

    CHO

    CH2OH

    HO H

    HO H

    1

    2

    3

    4

    1

    12

    2 2

    21

    1

    1

    12

    2 2

    21

    Figure53. a)Reprsentation deFischerdel'rythrose etduthrose

    Figure53. b)Attributiondesconfigurationsrythroetthrodelathronine.

    1>2dsignel'ordredeprioritdesdeuxsubstituantsdechaqueC*d'aprslesrglesCIP

    (2R,3R) (2S,3S) (2S,3R) (2R,3S)like unlike

    throninerythro-D throninerythro-L throninethro-D throninethro-L

    COOH

    CH3

    H NH2

    OH H

    1

    2

    3

    4

    COOH

    CH3

    H NH2

    H OH

    1

    2

    3

    4

    COOH

    CH3

    H2N H

    HO H

    1

    2

    3

    4

    1

    2

    3

    4

    COOH

    CH3

    H2N H

    H OH

    12 1

    12 1 1

    1

    1

    12

    2 2

    2 2

    2

    Pour attribuer les configurations relatives de deux atomes chiraux attenants, il convient dutiliser une autre

    nomenclature fonde sur les appellations rythro et thro. Mais celles-ci ne sappliquaient lorigine quaux drivs

    des monosaccharides, tels lrythrose et le throse (projections de Fischer dpeintes figure 53) qui ont fini par

    donner leur nom ce systme de nomenclature. Ainsi, sur la base de la projection de Ficher de lisomre tudier,

    on attribue la configuration relative rythro aux deux centres strogniques contigus pour lesquels les substituants

    de plus haute priorit dans la hirarchie tablie par les rgles CIP sont situs du mme ct. De la mme manire,

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

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    37

    les strocentres sont dclars thro si leur deux substituants de plus haute prioritsont situs de part et dautre de

    la verticale de la projection de Fischer. En consquence, on dit que les nantiomres dune paire sont rythro ou

    thro lorsque les deux strocentres adjacents prsentent une configuration relative du mme nom. Pour

    diffrencier ensuite les deux membres de chaque paire dnantiomres, on fait prcder lune des lettres D ou L

    rythro ou thro, suivant que le substituant deplus haute priorit du centre chiral le plus bas est situ droite (D)ou gauche (L). Sur la base de lattribution des configurations absolues, il est important de noter que les membres

    de la paire dnantiomres likeont tous les deux une configuration relative rythro et ceux de la deuxime paire

    dnantiomresunlikeprsentent la configuration thro.

    Aussi, il est intressant de souligner que les configurations relatives rythro et thro peuvent tre

    dtermines partir delareprsentation de Cram ou partir de la reprsentation de Newman.

    Dans le premier cas de figure, il convient de baser ltude sur les conformations clipses de la molcule

    test. Ainsi, si la conformation de dpart est une dcale, il est plus appropri de la transformer enune clipse par

    une suite doprations de rotation-retournement (retournement dans ou en dehors du plan). Dans les nantiomres

    A et A du 2,3-dichlorobutanal figure54, les atomes de chlore, lesquels sont plus haute en priorit que leur voisin

    atome dhydrogne, des carbones C2 et C3 sont situs loppos lun de lautre. A et A prsentent chacun une

    configuration relative thro. Les deux atomes de chlore tant situ du mme ct ( lavant du plan de

    reprsentation) dans B et B, ces derniers sont chacun dans une configuration de type rythro. Toutefois, pour

    connatre les configurations relatives D ou L qui vont avec, il faut imprativement partir dela reprsentation de

    Fischer qui correspond celle de Cram tudie.

    Figure54. Dterminationdesconfigurationsrythroetthropartird'une"Cram" oud'une"Newman".

    LesdeuxCl sontsitusdepartetd'autredu plan delareprsentationdeCram.Lesdeuxflches incurvesdelareprsentationdeNewmanvontdansdessensopposs.

    thro throA

    S S

    1

    2 3

    4HOC

    H

    Cl

    CH3

    HCl

    S S

    1

    2 3

    4HOC

    H

    Cl

    CH3

    ClH

    CH3HOC

    ClH Cl

    H

    23

    1

    234

    R

    H3C

    Cl

    CHO

    ClH

    H

    R

    A'

    CH3OHC

    HCl H

    Cl3 2

    CH3HOC

    HCl Cl

    H

    23

    1

    23

    4

    R

    H3C

    H

    CHO

    ClH

    Cl

    R

    B'rythro

    rythro

    CH3OHC

    ClH H

    Cl3 2

    B

    LesdeuxCl sontsitusdummectdelareprsentationdeCram.LesdeuxflchesincurvesdelareprsentationdeNewman vontdanslemmesens.

    La reprsentation de Newman de chaque stroisomre du 2,3-dichlorobutanal est galement donne la

    figure 54. Pour en dterminer les configurations relatives rythro et thro, il importe de classer dabord les trois

    substituants du point et ceux du cercle daprs le systme CIP. Les deux flches incurves sont ensuite obtenue en

    regardant dans la direction point-cercle et en faisant ensuite dfiler les substituants du mme strocentre de la

    priorit la plus haute celle la plusbasse par la moyenne. Ainsi, si les deux flches incurves vont dans le mme

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

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    38

    sens, lisomre est rythro. Mais si elles sont dans des sens opposs, alors lisomre est thro. Il est important,

    cependant, de souligner que, bien quelle permette la connaissance de la configuration relative rythro ou thro des

    stroisomres, la reprsentation de Newman ne renseigne pas sur les configurations absolues R et S, encore moins

    sur celles relatives D et L.

    Relationsde prochiralit(ou de prostrosimrie)

    La prochiralit estun concept dun grand intrt pour lasynthse nantioslective (ou synthseasymtrique)

    (Rfrence bibliographique : Strochimie des Composs Organiques(Eliel& Wilen), Eds. TecDoc, 1996.). Elle permet de prvoir les

    proprits spectroscopiques et chimiques ainsi que les arrangements spatiaux des atomes ou groupements datomes

    desmolculesachirales,ou lorigine chiralesmais qui prsenteun nombre limit de strocentres, pouvant donner

    lieu une autre molcule chiralepar lintroduction dune dissymtrie. La notion de prochiralit repose sur le fait que

    la plupart des molcules organiques biologiquement actifs, tant naturels que synthtiques, et de catalyseurs

    enzymatiques sont chirales.

    Une molcule achirale peut tre rendue chirale en remplaant lun ou lautre des coordinats identiques dun

    atome cible par un autre coordinat diffrent,et des remplacset desautres coordinats de latome cible. La molcule

    dorigine est alors dite molcule prochirale. Cest ce que lon devrait normalement dire mais, dans la pratique, on

    parle plutt datomeprochiral. On fait donc rfrence llment de la molcule qui est responsable de lasymtrie

    de celle-ci. Cest pourquoi, on parle aussi daxe, de plan ou de faces prochiraux (ou de prochiralit). Mais la

    prochiralit ne se rapporte pas seulement aux seuls drivs en mesure de gnrer des molcules chirales aprs

    lopration de remplacement indiqu ci-dessus. I l concerne aussi les alcnes et les cycloalcanes achiraux. Cest

    pourquoi, vu sous cet angle, le terme prostroisomrie (et ceux de ses corollaires) est souvent prfr au terme

    prochiralit(vsceuxde ses corollaires).

    Dans lexemple de la figure55, les coordinats sont des atomes dhydrogne. Ils sont semblables et dits en

    consquence homomorphes. Ils peuvent nanmoins tre diffrencis topologiquement en introduisant, et ce demanire hypothtique, une diffrence de priorit entre les deux. Pour cela, on utilise communment un

    radiomarquage isotopique en substituant, titre formel, lun ou lautre des deux atomes dhydrogne par le

    deutrium. Mais rien nempche de remplacer lun ou lautre des coordinats, dune manire gnrale, par une

    fonction, un halogne ou un groupe alkyl, par exemple. Nous obtenons lissue de cette opration de substitution

    les molculesAetB.

    Figure55.Illustrationd'uncasdeprochiralit

    a b

    H1

    H2

    a

    b

    a

    bD

    H2

    a

    b H1

    D

    a

    b 1HD

    a

    bD

    H2

    A B

    AetB sontnonsuperposables. Ilssontdoncnantiomressi a b

    carboneprochiral si a b

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    22/25

    39

    Les deux produits de substitutionAetB de la figure 55 sont strochimiquement diffrents. Ils sont images

    lun de lautre dans un miroir et non superposables,en supposant, bien entendu, queaest diffrent deb. Ainsi, les

    deux coordinats de la molcule de dpart sont lorigine topologiquement diffrents. Ds lors que les produitsAet

    B sont diffrents, dun point de vue strochimique bien entendu, les deux coordinats ou protons sont dits

    htrotopiques. Ils seraient appels homotopiques, dans le cas contraire, si les substituants aet btaient au dpartidentiques de la mme faon que lauraient tA et B. Dans le prsent cas particulier o aet bsont diffrents et,

    par ricochet, les nantiomres A et B, les protons mthylniques sont dits protons htrotopiques ou, plus

    prcisment, protons nantiotopiques.Deux coordinats sont donc nantiotopiqueslorsquele remplacement delun

    ou lautre par un coordinat achiral diffrent donne lieu deux nantiomres.

    Toujours pour illustrer la notion de prochiralit, supposons maintenant que lun des substituantsaoubest

    chiral. Mais pour traiter ce cas, il est plus commode dutiliser un exemple plus parlant comme celui de la molcule

    de 3R-chloroheptane (figure 56). La mme opration de radiomarquage isotopique au deutrium conduirait

    thoriquement aux molculesC et D. La configuration reste ainsi inchange R autour du carbone 3. Mais, ds lors

    que le carbone index 6 passe ltat de carbone asymtrique, la combinaison des configurations absolues autour

    des strocentres donne lieu aux lments des couples (3R, 6R) pour C et (3R, 6S) pour D. Les produits C et D

    issus de la substitution isotopique sont cette fois-ci des diastroimres. Les deux coordinats htrotopiques du

    carbone 6 de la molcule de dpart sont dits protons diastrotopiques, en rfrence la dfinition qui est donne

    plus haut aux protons nantiotopiques. Ainsi, les cas de diastrotopie sont observs lorsque le carbone prochiral

    est directement li uncentrechiral.

    Figure56.Illustrationd'uncasdediastrotopie.

    C (3R,6S) etD (3R,6R)sontnonsuperposablesmaispasimagesspculaires. Ilssontdiatrosiomres.

    protonsdiastrotopiques

    D C

    carboneprochiral

    H

    DC

    H

    Cl

    CH3

    H3C

    H

    HC

    H

    Cl

    CH3

    H3C

    D

    HC

    H

    Cl

    CH3

    H3C1

    1 1

    22 2

    333

    44

    45

    5 5

    66

    6

    7

    7

    7

    3R 6S 3R 6R

    Les coordinats diastrotopiques ragissent diffremment lgard dun ractif chiral. De mme, ils se

    comportent diffremment lgard de phnomne asymtrique comme la spectromtrie RMN (rsonance

    magntique nuclaire) et prsentent en consquence des proprits spectrocopiques diffrentes. Ils sont donc

    anisochrones en RMN 1H et/ou 13C, ce qui fait que leurs deux signaux apparaissent diffremment sur le spectre.

    Mais il peut arriver des situationso la mauvaise rsolution de ceux-ci ncessite lutilisation de champs trs levs.

    Et aussi des cas o la diffrence nest pas observe.

    Pareillement au centre prostrogne, on a aussi les faces prostrognes. Celles-ci sont observes lorsque

    laddition et non la substituation hypothtique dun agent auxiliaire achiral sur lune ou lautre facedunaldhyde ou

    dune ctone, par exemple, donne naissance la formation de deux molcules strochimiquement inquivalentes.

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    23/25

    40

    On parle alors de faces htrotopiques. Mais, plus prcisment, si les deux produits daddition sont nantiomresles

    deux faces sont dites nantiotopiques, telsAetB (figure57). Elles sont dites diastrotopiqueslorsque les produits

    daddition sont diastroisomres,commeC etD (figure57).

    CH3

    HCN

    OH

    C

    H3C

    H

    O + HCN

    CH3

    HOH

    CN

    C

    C6H5

    CH3

    H3C H

    O

    HCNHCN

    CH3

    C6H5

    H3C H

    NC OH

    CH3

    C6H5

    H3C H

    HO CN

    R S

    SSS

    SR

    Figure57. Illustrationd'unexempledemolculequiprsentedesfacesprochirales.

    AB

    D C

    De la mme manire que les coordinats diastrotopiques, les faces homologues sont aussi

    spectroscopiquement et chimiquement (cest--dire ont des ractivits diffrentes) diffrents.

    Dterm ination des configurations absolues dans les cas de proch irali t

    Figure58.Mthodededterminationdelaconfigurationabsoluedesprotonsdiastrotopiques.

    NMe2

    DH2H3C

    Feab

    cd

    R

    NMe2

    H1DH3C

    Feb

    d

    S

    a

    sensR maisoninversepouravoirS

    c

    La chiralit plane amne la configuration R. On a ainsi deux drivs frrocniques deutrs diastroisomres de configuration (R, R) et (R, S)Les protons sont donc des protons diastrotopiques.

    protonsdiastrotopiques

    NMe2

    H1H2H3C

    Fe

    pro-R pro-S

    C (3R,6S) etD (3R,6R)sontnonsuperposablesmaispasimagesspculaires. Ils sontdiatrosiomres.

    protonsdiastrotopiques

    carboneprochiral

    H1H2C

    HCl

    CH3

    H3C1

    2

    34

    5

    6

    7

    D

    H1DC

    HCl

    CH3

    H3C1

    2

    34

    5

    6

    7

    3R 6S

    C

    DH2C

    HCl

    CH3

    H3C

    1

    2

    34

    5

    6

    7

    3R 6R

    pro-S

    pro-R

    Pour dterminer la configuration absolue des coordinats et des faces prochiraux, on procde dabord

    comme dcrit plus haut (Rfrence bibliographique: Chimie Organique avance(Carey& Sundberg), Eds. De Boeck, p. 98;

    (Strochimie des Composs Organiques(Eliel& Wilen), Eds. TecDoc, 1996.)). On effectue ou bien un remplacement de lun ou

    lautredes coordinats htrotopiquesde la molcule test par un autre coordinat diffrent ouune addition deractif

    auxiliaire sur lune ou lautre facehtrotopique, dans loptique de crer un centre strogne. Ainsi, lecoordinat

    prochiral remplac oula face par laquelle lauxiliaire sest additionnauront la mme configuration absolue que celle

    du centre strognique gnr. Mais, pour marquer la prochiralitdes coordinats et des faces htrotopiques, les

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

    24/25

    41

    lettres R et S des configurations absolues des stroisomres correspondantes sont respectivement remplaces par

    pro-Ret pro-S, sagissant des coordinat htrotopiques (figure58), ou par re(de rectus) et si(desinister), pour ce qui

    concerne les faces prochirales(figure59).

    lesdeuxfacessontdesfacesnantiotopiques

    retournementde180

    C O

    Me

    Et

    H

    OHEt

    Me

    configuration S

    H

    HO Et

    Me

    Me

    OHEt

    H

    Me

    HO Et

    HsensR

    configuration R

    sensS

    COMe

    Et

    faceSifaceRe

    Fig ure 59. Dterm inati on de la confi gurat ion absolue de faces prochi rales d'un composachiral

    NaBH4NaBH4

    En examinant minutieusement la figure 59, il apparat que les configurations reet sides deux faces de la

    butan-2-onepeuvent tre obtenues directement partir de la reprsentation plane de la molcule. Ainsi, comme

    laccoutume, on commence par classer les trois substituants du carbone trigonal daprs les rgles de priorit. Si, en

    regardant par-dessus la face concerne, les substituants dfilent de la priorit la plus haute celle la plus basse dans

    le sens des aiguilles dune montre, la configuration absolue est re, etsiloppos(figure 60).

    facesnantiotopiques

    Figure 60. Dtermination desconfigurati on absolues des faces prochirales.

    retournementde180

    C OMe

    Et

    facesi

    COMe

    Et

    facere

    Le concept de prochiralit se rapporte aussi aux doubles liaisons et aux allnes qui sont substitus

    diffremment sur lun des atomes de carbone sp2 et identiquement sur lautre. Ds lors, il parat vident que,

    comme les alcnes ne sont pas dous de chiralit, lappellation prostroisomrie est plus approprie ici que la

    terminologieprochiralit.

    pro aS

    proaR

    Figure 61. Prochiralit des alcnes et des allnes : exemple de coordinats autre que H.

    C CH

    Cl CH3

    CH3

    C C C

    Br

    BrBr

    H

    groupesdiastrotopiques

    atomesnantiotopiquesaxe de prochiralit

    a'

    bBr

    Br

    Br

    a

    b'

    H

    a>b

    a' >b'

    aR

    aS

    ("Strochimie des Composs Organiques" (Eliel & Willen), Eds. TecDoc, 1996.)

    C CH

    Cl CH3

    Cl

    C CH

    Cl Cl

    CH3

    configurationEconfigurationZ

    proE

    proZ

  • 7/18/2019 La stroisomrie configurationnelle(Autosaved)

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    42

    En outre, dans les deux exemples dalcnes et dallnes prochiraux de la figure 61, il est mis en vidence que

    lhtrotopie peut galement sappliquer dautres atomes ou des groupements datomes et pas seulement aux

    atomes dhydrogne. Dailleurs, cest pourquoi, ds le dbut de ce paragraphe, nous avons choisi dutiliser le terme

    coordinat la place de atome dhydrogneou proton.

    2. Stroisomrie (ou isomrie) gomtrique