La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 19 janvier – Volume LXXVI N o 16 Nouvel essai pour le vote électronique Élections SPORTS Josh Wright : la clé de l’énigme? Basket masculin « Au moins avec l’Internet, on connaît exactement les adresses problématiques, les infractions sont beaucoup plus faciles à prouver. » En 2004, à peine le premier jour de vote commencé, le système connaissait déjà des ratés, faisant disparaître, avec lui, plus de 150 votes. ARTS ET CULTURE Gros plan sur le phénomène Rockumentaire Photo Patricia Chica – patriciachica.com C ette année, le vote électronique sera mis en place et chaque étudiant pourra voter à dis- tance, par internet, rendant le vote plus accessible. C’est avec l’en- treprise américaine everyonecounts. com, que la FÉUO fera affaire. Idée avant-gardiste qui ne plaît cependant pas à tous les directeurs qui ont dû prendre cette décision lors du dernier Conseil d’adminis- tration de la FÉUO. Rappelons qu’en 2004, la FÉUO a utilisé un système de vote électronique conçu par des étudiants de l’Université d’Ottawa. Le premier jour de vote commencé, le système connaissait déjà des ra- tés, faisant disparaître avec lui plus de 150 votes. Certains directeurs se sont mon- trés réticents dont Seamus Wolfe, v-p aux affaires universitaires qui a affirmé ne pas avoir confiance en ce système-là. « Moi, je n’ai rien vu de la recherche, je n’ai pas accès aux informations. Je vais accepter les résultats, mais je ne crois vraiment pas que c’était la meilleure idée du monde.», soutient ce dernier. Cer- tains administrateurs ont dit trou- ver regrettable qu’aucune consulta- tion ne se soit tenue préalablement au vote de dimanche dernier, la directrice des élections n’ayant été embauchée que lors de la réunion précédente. L’augmentation du taux de participation était en effet l’un des arguments principaux avancés pour justifier l’introduction du vote électronique. D’autres directeurs soutenaient que l’augmentation du taux de participation s’enregistrait l’année de l’introduction du vote électronique en raison de toute la controverse que cela suscite mais que les suivantes la chute était iné- vitable. Un autre débat tout aussi pas- sionné a également fait surface : ce- lui des conflits d’intérêts. Plusieurs directeurs qui siègent actuellement se porteront candidats à un poste élu cette année. Selon le cas, ces directeurs-là pourraient bénéficier d’un taux élevé ou faible. Cette année, chaque étudiant recevra un code identificateur per- sonnel dans sa boîte de courriel universitaire et devra se rendre sur un site web sécurisé, entrer l’identi- fiant et voir apparaître les choix qui se présentent à eux pour chacun des postes à combler. La plate-forme de chaque candidat sera également dis- ponible. Mais si l’étudiant préfère voter dans un bureau de scrutin, il pourra également puisque plusieurs urnes seront disponibles pendant les 3 jours de vote. DOSSIER PAGES 6-7 ÉDITORIAL PAGE 19

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 19 janvier – Volume LXXVI No 16

Nouvel essai pour le vote électronique

ÉlectionsSPORTS

Josh Wright : la clé de l’énigme?

Basket masculin

« Au moins avec l’Internet, on connaît exactement les adresses problématiques,

les infractions sont beaucoup

plus faciles à prouver. »

En 2004, à peine le premier jour de

vote commencé, le système connaissait

déjà des ratés, faisant disparaître, avec lui,

plus de 150 votes.

ARTS ET CULTURE

Gros plan sur le phénomène

RockumentairePhoto Patricia Chica – patriciachica.com

Cette année, le vote électronique sera mis en place et chaque étudiant pourra voter à dis-tance, par internet, rendant le

vote plus accessible. C’est avec l’en-treprise américaine everyonecounts.com, que la FÉUO fera affaire.

Idée avant-gardiste qui ne plaît cependant pas à tous les directeurs qui ont dû prendre cette décision lors du dernier Conseil d’adminis-tration de la FÉUO. Rappelons qu’en 2004, la FÉUO a utilisé un système de vote électronique conçu par des étudiants de l’Université d’Ottawa. Le premier jour de vote commencé, le système connaissait déjà des ra-tés, faisant disparaître avec lui plus

de 150 votes.Certains directeurs se sont mon-

trés réticents dont Seamus Wolfe, v-p aux affaires universitaires qui a affi rmé ne pas avoir confi ance en ce système-là. « Moi, je n’ai rien vu de la recherche, je n’ai pas accès aux informations. Je vais accepter les résultats, mais je ne crois vraiment pas que c’était la meilleure idée du monde.», soutient ce dernier. Cer-tains administrateurs ont dit trou-ver regrettable qu’aucune consulta-tion ne se soit tenue préalablement au vote de dimanche dernier, la directrice des élections n’ayant été embauchée que lors de la réunion précédente. L’augmentation du taux

de participation était en effet l’un des arguments principaux avancés pour justifi er l’introduction du vote électronique. D’autres directeurs soutenaient que l’augmentation du taux de participation s’enregistrait l’année de l’introduction du vote électronique en raison de toute la controverse que cela suscite mais que les suivantes la chute était iné-vitable.

Un autre débat tout aussi pas-sionné a également fait surface : ce-lui des confl its d’intérêts. Plusieurs directeurs qui siègent actuellement se porteront candidats à un poste élu cette année. Selon le cas, ces directeurs-là pourraient bénéfi cier

d’un taux élevé ou faible.Cette année, chaque étudiant

recevra un code identifi cateur per-sonnel dans sa boîte de courriel universitaire et devra se rendre sur un site web sécurisé, entrer l’identi-fi ant et voir apparaître les choix qui se présentent à eux pour chacun des postes à combler. La plate-forme de chaque candidat sera également dis-ponible. Mais si l’étudiant préfère voter dans un bureau de scrutin, il pourra également puisque plusieurs urnes seront disponibles pendant les 3 jours de vote.

DOSSIER PAGES 6-7ÉDITORIAL PAGE 19

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ActualitésPhilippe Teisceira-LessardMathieu [email protected]

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Catherine Blanchard

En novembre dernier, Hillel Ot-tawa, un groupe sioniste se dé-clarant apolitique, présentait une conférence donnée par un

Juif ougandais. La conférence trai-tait d’un projet de développement durable mené auprès d’étudiants musulmans, catholiques et juifs. Afi n d’organiser cet événement, Hillel avait fait une demande de soutien auprès du Groupe de re-cherche d’intérêt public de l’Onta-rio (GRIPO) Ottawa, luttant pour la justice sociale et l’environnement. «La demande initiale était de pu-bliciser l’événement et non pas de le fi nancer», explique Daniel Cayley-Daoust, membre du conseil d’admi-nistration de GRIPO-Ottawa.

Dix jours après la tenue de l’évé-nement, et à la suite de recherches sur les positions du groupe sioniste, GRIPO répondait par la négative à la demande. «On n’avait pas de problème avec l’événement comme tel. [Le problème,] c’est que c’est écrit noir sur blanc dans le mandat de Hillel que le groupe promeut l’État d’Israël. Comme l’État a été condamné par l’ONU et par Amnis-tie internationale comme étant un État d’apartheid, on a décidé de ne pas supporter l’événement», infor-me Pete Blais, employé de GRIPO. Raphael Shainfarber, président de Hillel-Ottawa, qualifi e cette déci-sion de regrettable. «Hillel travaille pour la justice sociale, c’est dans no-tre Constitution. Ce refus de GRIPO est contraire à son mandat.»

Hillel a alors informé les jour-

naux de l’affaire. «Comme GRIPO «n’écoutait pas» et ne changeait pas son point de vue, on a voulu que cela soit entendu par le plus de monde possible», explique Shainfarber.

Le 3 décembre, Allan Rock, in-formé du litige, envoyait une lettre à Dean Haldenby, président de la FÉUO, s’inquiétant de la façon dont l’argent octroyé était dépensé. «Je vais examiner le rôle qu’a l’Univer-sité dans la collecte des frais payés par les étudiants pour GRIPO», écrivait-il plus tard sur son blogue. «La Fédération a le droit absolu de dépenser l’argent comme elle veut et les organismes qu’elle fi nance l’ont également. Mais j’assume que tout cela doit être en conformité avec les valeurs que nous partageons tous», a-t-il précisé lors d’une entrevue ac-cordée à La Rotonde.

Le 4 décembre, Haldenby répon-dait à Rock en mettant l’accent sur l’indépendance de GRIPO. «C’est une entité externe à la FÉUO. Ce n’est donc pas vraiment à nous de gérer les affaires des organisations externes», indique-t-il.

Mais il y a plus…

Alors que les uns crient à la dis-crimination, les autres se défendent en sortant le bouclier de la liberté d’expression.

Face à ces déclarations, Sylvie Paquerot, professeure de sciences politiques à l’École d’études politi-ques, freine les élans. «Le terme dis-crimination a un sens juridique très précis. On parle de discrimination quand des gens n’ont pas également

accès au même droit. Il y a sûrement d’autres causes que GRIPO a refusé de soutenir. Donc, où est la discri-mination ici ? Nous ne sommes pas dans un cas où GRIPO avait une obli-gation universelle de soutenir. Il faut prendre conscience qu’on n’a pas agi différemment dans ce cas-là que dans d’autres.» Blais soutient ces af-fi rmations en déclarant que GRIPO refuse toutes les semaines de donner son soutien à des événements.

Paquerot attribue la cause du problème à un manque de compré-hension. «Je trouve qu’on fi nit par ne plus comprendre ce que la liberté d’expression veut dire et ce des deux côtés. Dans une société libre et dé-mocratique, la liberté a des exigen-ces. On ne doit pas les mettre de côté. GRIPO reste libre de s’associer sur la base de la liberté de conscien-ce ; parallèlement, Hillel peut dé-fendre les positions qu’il veut.»

Robert Prazeres, du club étudiant « Solidarité pour les droits humains des Palestiniens », abonde dans le même sens. «On devrait traiter la question selon un point de vue de politique étudiante et non de discri-mination antisémite.»

Entrée en scène du recteur

«C’est un no case. Si le recteur ne s’était pas mêlé de ça, ça n’aurait pas fait d’histoire. Des histoires comme celle-là arrivent tous les jours, sans scandale», explique Paquerot. Cette soudaine ingérence du recteur dans l’affaire soulève bien des débats. «On a un peu de diffi culté à com-prendre la position qu’il a prise, sur-

tout aussi rapidement. Il n’a jamais essayé de communiquer avec nous pour avoir des éclaircissements», commente Cayley-Daoust. Shain-farber, quant à lui, appuie les pro-pos de Rock. «Il défend les intérêts des étudiants et la liberté de parole. Il veille à un traitement égal des ser-vices sur le campus.»

Mais c’est surtout son désir de garder un œil sur l’argent transféré à GRIPO qui suscite l’émoi. Blais qualifi e ce commentaire de déce-vant. «Il essaie d’aller au delà d’une décision que les étudiants ont prise par référendum, celle de supporter GRIPO.»

Paquerot, quant à elle, y voit une atteinte à la qualité de la vie démo-cratique. «Si des associations étu-diantes recevant de l’argent de l’ad-ministration devaient vérifi er avec elle chaque fois qu’elles s’expriment pour être sûres de ne pas perdre cet argent, c’est la liberté d’expres-sion au sens large qui serait mise en cause.»

La page n’est pas encore tournée

Même si la résolution offi cielle de l’affaire est toujours en suspens, les deux parties semblent ouvertes à des discussions. «Il doit y avoir un dialogue, car il y a un véritable pro-blème», affi rme Shainfarber. Blais informe que GRIPO est aussi prêt à une rencontre. «Il est important sur le campus d’avoir des groupes aux opinions différentes. Mais il serait bien aussi que Hillel respecte notre choix.»

CONFLIT GRIPO/HILLEL

Du désaccord

Di� érentes instances universitaires réagissent à la discorde entre deux organismes étudiants

Chronologie des événements»Novembre 2008Hillel fait sa demande de soutien à GRIPO pour la tenue de la conférence.

»20 novembre 2008Conférence organisée par Hillel.

»30 novembre 2008GRIPO donne sa réponse à Hillel : refus du soutien.

»2 décembre 2008Des articles condamnant la décision de GRIPO paraissent dans le Ottawa Citizen et leNational Post.

»3 décembre 2008Un second article soutenant Hillel paraît dans le Ottawa Citizen.Allan Rock envoie une lettre à Dean Haldenby a� n d’obtenir des éclaircissements sur l’a� aire.

»4 décembre 2008Dean Haldenby répond à la lettre d’Allan Rock en précisant que GRIPO est une entité indépendante de la FÉUO, mais que celle-ci proposera une tentative de conciliation entre les parties.

»9 décembre 2008Allan Rock publie sur son blogue un message déplorant la décision de GRIPO et a� rmant qu’il gardera un œil sur la façon dont l’argent distribué à GRIPO est utilisé.

»16 décembre 2008GRIPO envoie une lettre à Hillel tentant de lui expliquer à nouveau les motifs de leur décision.

...à l’épopée

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Mathieu Gohier

Une manifestation a été tenue mer-credi dernier, regroupant l’exécutif de la FÉUO et une poignée d’étu-diants et visait à dénoncer le man-que d’accessibilité sur le campus pour les étudiants handicapés en cette période hivernale. Menés par le Centre des étudiants handicapés et sa coordonnatrice Virginie Cor-neau St-Hilaire, les étudiants ont encombré le passage de l’escalier principal du pavillon Tabaret pour illustrer symboliquement le problè-me auquel font face les étudiants à mobilité réduite. Distribuant des tracts et scandant divers slogans, les manifestants ont dénoncé l’inaction de l’administra-tion et particulièrement le travail de Victor Simon, vice-recteur aux res-sources. Pour la coordonnatrice du centre, la manifestation devait rem-plir deux objectifs. Le groupe vou-lait, premièrement, sensibiliser les étudiants, handicapés ou non, aux diffi cultés que rencontrent les gens à mobilité réduite sur le campus et, deuxièmement, avoir l’occasion de discuter avec l’administration. Au lendemain de l’évènement, Corneau St-Hilaire avance que celui-ci a été une réussite, puisque les étudiants ralentis dans l’escalier de Tabaret comprenaient la situation et signi-fi aient leur soutien au groupe de manifestants sur place.

Après avoir limité l’accès de l’es-calier et distribué des tracts expli-quant leur action, les membres de l’exécutif de la FÉUO et les quelques étudiants qui les accompagnaient ont entrepris de remettre une pelle à neige sur laquelle était inscrit : « L’accessibilité, ça part d’ici ? » à Victor Simon. Après quelques trac-tations avec le secrétariat, une ad-jointe a fi nalement accepté de rece-voir la pelle pour Simon.

Réponses vagues et résultats

Interrogé au sujet d’une étudiante en fauteuil roulant restée prise dans la neige et que le Service de protection aurait refusé d’aider sous prétexte qu’il ne s’agissait pas de son man-dat, Victor Simon avance que « c’est malheureux, il n’y a pas de transport en commun, ce n’est pas toujours facile. » Quant à la qualité du dénei-gement sur le campus, le vice-recteur aux ressources avance que d’année en année, on tente d’améliorer le service et qu’ « on fait de notre mieux ».

Il semblerait que la manifestation ait porté fruit. En effet, contactée au lendemain du rassemblement, la coordonnatrice du Centre des étudiants handicapés, Virginie Cor-neau St-Hilaire, a annoncé qu’une rencontre était prévue avec le vice-recteur Simon au sujet du problème d’accessibilité sur le campus. Selon la coordonnatrice, cette rencontre devrait avoir lieu d’ici deux semai-nes. Malgré cette nouvelle encoura-geante, elle rappelle que le problème d’accessibilité est récurrent, et que seul le rétablissement du défunt co-mité permanent pour l’accessibilité pourrait résoudre la situation pour de bon.

Le Service de protection est présent

Rassemblés dans les escaliers du pavillon Tabaret, les manifestants ont reçu la visite de deux agents du Service de protection. Lorsqu’il a été demandé aux agents de commenter la situation de l’étudiante handica-pée prise dans la neige qui n’avait pu recevoir l’aide du Service, les agents envoyés à Tabaret ont dit ne pas être au courant de cette histoire, pour ensuite déclarer qu’ils ne fe-raient plus d’autres commentaires.

Céline Basto

Ce n’est que dix minutes après l’ouverture de la dernière rencon-tre du Sénat que la réunion a pris fi n. Une dizaine d’étudiants s’est présentée afi n d’enregistrer l’évène-ment, générant de la confusion dans la salle. Parmi les membres du pu-blic, on entendait des soupirs et des commentaires de surprise. « Nous ne réclamons que le droit d’enre-gistrer, ce n’est écrit nulle part que nous ne pouvons pas le faire », ont crié les étudiants, plusieurs étant munis d’une ca-méra.

Face aux propos des étudiants, Allan Rock a gardé son calme et a essayé de faire compren-dre son point de vue. « Ce n’est pas juste, pour les membres qui ne sont pas à l’aise, de continuer l’enregistrement », a-t-il expliqué. En entrevue avec La Rotonde, le recteur a réitéré son propos en affi rmant cepen-dant que, personnellement, il n’aurait pas de problème à ce que les réunions soient enregistrées.Y a-t-il alors une différence entre assister à une réunion publique ou la voir à travers un enregistrement ? « Je ne pense pas. […] Mais je suis habitué à être enregistré. Il y a des sénateurs qui ne le sont pas et il faut respecter leur choix », a-t-il ajouté.

Les sénateurs se prononcent

Rock a demandé l’avis autour de la table : deux sénateurs-étudiants se prononcent en faveur de la tenue de la réunion enregistrée, alors que le sénateur George Lang, doyen de la Faculté des Arts, affi rme ne pas se sentir à l’aise et estime que cela va à l’encontre des règlements. Aucun règlement à ce sujet n’est cependant disponible au public.

C’est à la suite de cette dernière

intervention que Rock a pris la dé-cision de clore la session. « En tant que président du Sénat, j’ai com-pris qu’on avait un consensus pour mettre fi n à la réunion. En fait, personne n’a questionné ma déci-sion ni avant, ni après. C’était mon jugement », a-t-il affi rmé en entre-vue. Toutefois, dans les enregistre-ments, on peut apercevoir Michael Cheevers (sénateur-étudiant) de-mander le vote, ce qui a été ignoré. « C’est pour cela qu’il faut fi lmer, c’est pour montrer qu’à l’Univer-sité d’Ottawa, il y a quelques per-sonnes qui dictent et le Sénat suit. Le Bureau des gouverneurs suit. On fi lme pour avoir des événe-

ments comme celui-là en vidéo et exposer comment fonctionne notre institution. Deux étudiants se sont prononcés favorablement. C’est la preuve que l’on n’a pas de mot à dire », déplore Mireille Gervais, une étudiante qui fi lmait l’événement. La Rotonde a tenté de recueillir des propos des sénateurs présents, mais une grande partie a préféré s’abs-tenir de tout commentaire. Seul le sénateur John Currie, professeur de la Faculté de Droit, s’est prononcé

sur ce sujet. « Ce sont des réunions publiques. Je ne vois pas de différence à ce que ce soit diffusé ou que les personnes viennent y assister », soutient-il.

Web-cast mis à part

Quelques minutes après ces évé-nements, Seamus Wolfe, v-p aux affaires universitaires de la FÉUO, a rencontré le recteur afi n de discuter de l’idée de diffuser la réunion via un site web. Cela permettrait d’ac-céder à ces rencontres à n’importe quel moment. Selon Wolfe, cette op-tion semblait faire consensus, mais en entrevue, Rock affi rme être reve-nu sur cette idée et préfère discuter d’autres alternatives avec son équipe. Rappelons que cette manifestation était tenue en réponse à l’arresta-tion par la police de la Ville d’Ot-tawa d’un étudiant, Mark Kelly, qui a enregistré une réunion du Sénat.

Quelques institutions post-secondaires permettant les enregistrements : University of GuelphUniversity of Manitoba University of North Dakota University of California (Berkeley)

SÉNAT

Caméra ?Action !

Des étudiants ont � lmé la réunion du Sénat et conduit Allan Rock à ajourner la rencontre.

« Ce sont des réunions publiques. Je ne vois pas de di� érence à ce que ce soit

di� usé ou que les personnes viennent y assister »

ACCESSIBILITÉ

Action pour l’accessibilitéDes étudiants se rassemblent à Tabaret et réclament plus d’accessibilité pour les étudiants handicapés

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Nouveaux prix au Nostalgica

Le café Nostalgica, appartenant à l’Association des étudiants diplô-més (GSAÉD), vient d’augmenter ses prix. Une affi che a été exposée dans le restaurant au cours des dernières semaines pour informer les étudiants de l’augmentation des prix dans son menu.

Ainsi, la plupart des hamburgers et des pizzas a augmenté de 1$. La plus grande augmentation se situe au niveau du plat de saumon, qui a augmenté de 3$. Toutefois, le rabais pour les étudiants diplômés a lui aussi été augmenté de 15% à 20%. Les bières restent au même prix !

On peut lire sur les affi ches que c’est la «situation économique dif-fi cile du moment» qui motive une telle décision. Néanmoins, les chan-gements de prix ne seraient que tem-poraires, puisque le Nostalgica est à la recherche d’un nouveau chef qui devra gérer l’organisation du menu, les coûts de la nourriture ainsi que

les ventes. Les prix ainsi que le menu seront donc révisés une fois de plus avec l’embauche du nouveau chef.

«Je n’ai pas senti de baisse d’achalandage», témoigne l’une des serveuses du café De plus, deux clientes interrogées à la fi n de leur repas insistaient sur le fait que les prix du Nostalgica restent tout de même très compétitifs.

CHUO disponible dans le salon des divans

CHUO, la radio campus et com-munautaire d’Ottawa, est mainte-nant disponible en direct du couch lounge (salon des divans) situé dans le centre universitaire Jock-Turcot. C’est au mois de décembre, un peu avant Noël, qu’ont été installés sept haut-parleurs dans la salle.

Pour Dave Aardvark, directeur de la programmation à CHUO, c’est une très bonne façon de se faire connaître, d’être plus visibles et ainsi aller chercher plus de bénévo-

les. «En raison de la localisation de nos bureaux dans le sous-sol de Mo-risset, plusieurs personnes ne nous connaissent pas. Il faut démontrer que l’on a une voix sur le campus et que cette voix est disponible. Les étudiants payent pour ce service, il faut que plus de gens puissent en bénéfi cier et avoir accès à leur radio.»soutient-il.

Le volume a été ajusté pour que le son ne soit pas trop fort, afi n de ne pas irriter les gens, mais assez fort pour être entendu distinctivement. «Nous ne voulions pas être un bruit de fond, la radio communautaire, c’est vraiment fait pour être écou-té», affi rme Aardvark.

Avec le succès de l’expérience dans le couch lounge, certains pour-parlers avec la FÉUO ont déjà com-mencé afi n de répéter l’expérience à travers le campus. En plus du Pivik, le café Alternatif aurait été désigné comme endroit potentiellement in-téressant.

Bruno Gélinas-Faucher

EN BREF

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Mathieu Gohier

Souvent représentées dans les fi lms populaires sur les universités, les fraternités et les sororités sont bien connues sur les campus américains, mais moins de ce côté-ci de la fron-tière. Qu’à cela ne tienne, ces diver-ses organisations se rendent actuel-lement très visibles sur le campus grâce à leurs affi ches et leurs kios-ques. Il se trouve en effet que ces fraternités et sororités se trouvent dans leur période appelée « Rush », moment où celles-ci recrutent de nouveaux membres pendant envi-ron deux semaines.

Une deuxième famille pour les membres

À quoi servent donc ces groupes qui, bien qu’actuellement visibles, restent un peu dans l’ombre le reste de l’année ? Interrogée à ce propos, Amanda Kingsley, présidente de la sororité Sigma Psi Alpha, indique que son groupe a d’abord pour but de créer un réseau de contacts et d’amies pour les étudiantes seules ou loin de leur famille. Même son de cloche de la part de Farheen Mandi, membre de la sororité Xi Delta Thê-ta, indiquant que sa sororité ainsi que les autres groupes semblables ont pour but de devenir une sorte de deuxième famille pour les étudiants en faisant partie. Mais comment de-vient-on membre d’un tel groupe ? Les réponses divergent d’un grou-pe à l’autre à ce sujet. Du côté de Sigma Psi Alpha, on dit seulement que les nouveaux membres doivent bien s’entendre avec les membres préexistants, alors que du coté de Xi Delta Thêta, Mandi avoue candide-ment que les membres sont choisis en fonction de leurs affi nités avec le comité de sélection et les valeurs du groupe.

Du côté de la FÉUO, Danika Bris-son, v-p aux affaires étudiantes, in-dique que ces groupes ont pour but de créer un sentiment d’apparte-nance chez les membres, autant en-tre eux qu’envers l’Université. Elle

indique par ailleurs que les diverses fraternités et sororités ont le statut de « club étudiant » et qu’elles peu-vent bénéfi cier, si elles le deman-dent, de ressources ou de fonds pro-venant de la Fédération étudiante.

Payer pour être membre

Même si elle avoue avoir des connaissances plutôt restreintes de ces groupes étudiants, Danika Brisson avance que pour être mem-bre desdits groupes, les étudiants doivent payer. Combien ? La pré-sidente de Sigma Psi Alpha n’a pas voulu donner de chiffres, expliquant que seuls les membres de la sororité sont concernés par ces coûts. Man-di est plus claire sur ce sujet. Il en coûte cent dollars par session pour les étudiantes membres de Xi Delta Thêta. Et la FÉUO là-dedans ? Bris-son nous dit que ces groupes sont très indépendants et demandent ra-rement des fonds, ou alors ne le font que pour des occasions spéciales, un bal par exemple. Amanda Kings-ley, présidente de Sigma Psi Alpha, a tenu à préciser quant à elle que si son groupe demande des fonds à la Fédération étudiante, c’est unique-ment lors de leurs activités caritati-ves. Les deux sororités interrogées ont d’ailleurs mentionné que le rôle charitable de leurs organisations oc-cupe une part importante dans les activités menées par le groupe.

Des sociétés secrètes ?

Encore une fois, une différence notable est observée entre les grou-pes. Kingsley ne veut pas décrire son groupe comme une société secrète, mais la décrit toutefois comme étant un « groupe social avec ses tradi-tions propres ». Du côté de Mandi, on trouve plutôt dépassée cette éti-quette de « société secrète » et rap-pelle la mission charitable de son groupe, ainsi que sa présence sur trois campus : l’Université Carleton, l’Université d’Ottawa et le Collège Algonquin.

VIE ÉTUDIANTE

« Rush » pour les fraternités et sororitésPériode de recrutement pour les fraternités et sororités

Avec près d’une demi-douzaine de ces frater-nités et sororités, l’Université d’Ottawa est bien desservie en la matière.

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Houda Souissi Philippe Teisceira-Lessard

La face des élections étudiantes à l’Université d’Ottawa est sur le point de changer drastique-ment. Le Conseil d’administra-

tion de dimanche dernier a entériné une proposition révolutionnaire sur les modalités du scrutin des 10, 11 et 12 février.

«Finie l’époque où il fallait avoir un cours entre 10h et 17h le mardi pour voter. Dès cette année, chaque étudiant pourra voter à distance, par Internet. Il faut rendre le vote aussi accessible que possible. C’est historique, c’est avant-gardiste et c’est cohérent avec les principes que défend la FÉUO», explique Wassim Garzouzi, en charge de la promo-tion pour le comité des élections.Grâce à un partenariat avec l’entre-prise américaine everyonecounts.com, chacun recevra un code iden-tifi cateur personnel dans sa boîte de courriel universitaire. De là, les étudiants pourront se rendre sur un site web sécurisé, entrer l’iden-tifi ant, puis verront apparaître les choix qui se présentent à eux pour chacun des postes à combler, avec la plate-forme de chaque candidat.

En plus du vote à distance, les étu-diants qui le désirent pourront aussi se prévaloir de leur droit de vote à un bureau de scrutin sur le campus, certains fi xes et certains mobiles. Dans ce dernier cas, «le scrutateur aura l’option de rester sur place ou de se déplacer (vers les gens)» pré-cise Michael Naim, un autre mem-bre du corps électoral.

De nombreuses réticences

Mais le nouveau système ne plaît pas à tous les directeurs. Pen-dant plus d’une heure et demie, le Conseil d’administration a écouté les réticences et questions de plu-sieurs membres qui ne souhaitaient pas voir s’implanter le vote par In-ternet.

«Je n’ai absolument pas confi ance

dans ce système-là.» s’insurge Sea-mus Wolfe, v-p aux affaires univer-sitaires, visiblement dérangé par ce changement. « Moi, je n’ai rien vu de la recherche, je n’ai pas accès aux informations. Je vais accepter les résultats, mais je ne crois vraiment pas que c’était la meilleure idée du monde.»

« Le comité se base beaucoup sur la bonne foi des gens», accuse My-riam Bérubé (Éducation), en faisant référence aux candidats qui pour-raient recueillir le numéro d’identi-fi cation personnel de leurs collègues et voter à leur place.

«Quand vous dites que les étu-diants donneraient leurs votes à d’autres, demandez-vous si vous fe-riez ca. Si la réponse est non, pour-quoi assumer qu’un autre étudiant ferait cela.» leur répond Garzouzi, excédé d’un débat qui s’étirait.

Wolfe a d’autre part soulevé des questions liées à la constitutionna-lité d’une telle réforme. Il a soutenu que le vote électronique excluait la possibilité pour un candidat défait de demander un recomptage des votes. Ce à quoi Garzouzi a répliqué que la fi abilité du système ne faisait aucun doute, selon lui, chaque bul-letin de vote électronique pouvant être retracé de façon individuelle.

Pour le Dean Haldenby, président de la FÉUO et membre du comité des élections, la question demeure épineuse et aurait mérité plus d’at-tention : « L’esprit du règlement électoral prévoit un scutin papier et non électronique », considère-t-il.

Aucune consultation

Certains administrateurs ont dit trouver regrettable qu’aucune consultation n’ait été tenue préa-lablement au vote de dimanche dernier, la directrice des élections n’ayant été embauchée que lors de la réunion précédente. Plusieurs d’entre eux ignoraient même que cette question fi gurerait à l’ordre du jour. C’est le cas de Becky Wallace, représentante de la Faculté de mé-

decine : « Les étudiants n’ont pas eu l’occasion de faire part de leurs impressions face à ce nouveau sys-tème. Aucune recherche, aucun budget n’avaient été mis à notre disposition au moment du vote », déplore-t-elle.

Disant s’être elle-même penchée sur la question, elle croit que des données bien différentes auraient alors été présentées au Conseil d’ad-ministration, notamment quant aux conséquences sur le taux de parti-cipation. L’augmentation de celui-ci était en effet l’un des arguments principaux avancés pour justifi er l’introduction du vote électronique. Or, selon Wallace, l’expérience dé-montre que le vote électronique a peu d’incidence sur le taux de par-ticipation à long terme. « Ce qu’on a observé sur d’autres campus, c’est une augmentation du taux l’année même de l’introduction du vote électronique en raison de toute la controverse que cela suscite. Les années suivantes toutefois, il chu-tait de nouveau. »

Pour Renaud-Philippe Garner, futur candidat à la présidence, la question est simple: «On avait des techno-sceptiques confrontés à des gens qui comprennent la technolo-gie. M. Wolfe a dit texto : «je com-prends pas, mais selon moi il n’y a pas de recompte, donc ce n’est pas constitutionnel.» Moi, j’ai énormé-ment confi ance dans le système. C’est très intelligent et on a prouvé que c’était une compagnie fi able.»

La question des confl its d’intérêts s’est aussi invitée dans les discus-sions, étant donné que plusieurs des directeurs actuels se porteront can-didats à un poste élu cette année et pourraient bénéfi cier d’un taux éle-vé ou faible, selon le cas. «Aux gens qui se présenteront aux élections, la situation dans laquelle vous vous mettez, c’est de dire : «nous serons de la course, mais nous allons aussi décider des détails du scrutin». Je crois que c’est un précédent extrê-mement dangereux», a averti Was-sim Garzouzi.

Philippe Teisceira-Lessard

La Rotonde - Pourriez-vous expli-quer le fonctionnement concret du système du vote électronique?

Wassim Garzouzi - Chaque étudiant recevra un courriel l’avisant qu’il détient un droit de vote et qu’il peut s’exprimer à travers une adresse électronique. Il re-cevra aussi un numéro d’identifi cation personnel qui est nécessaire pour voter. Pour voter, chacun devra se rendre sur le site web et procéder à ses choix. Ensuite, un écran de confi rmation s’affi chera avec un numéro d’attestation. On pourra, si on

La FÉUO se met à l’heure du vote électronique,

WASSIM GARZOUZI

Dans le feu de l’actionWassim Garzouzi n’a pas été choisi promoteur des élections sans raison. Aucun doute, le nouvel employé de la FÉUO connaît bien les médias ottaviens. On sait déjà que Garzouzi passera le test de l’entrevue. Mais qu’en est-il de son système de vote électronique ?

VOTEÉLECTRONIQUE

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Actualités

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Karine Hébert

Ce n’est pas la première fois que la FÉUO se risque vers la moder-nisation de son service de vote. La même tentative a eu lieu il y a cinq ans, lorsque Apoorve Chokshi, pré-sident de la FÉUO à l’époque, avait fait du vote électronique l’un de ses principaux projets. La FÉUO disait alors avoir instauré ce nouveau mé-canisme électoral afi n de donner la chance aux étudiants qui étaient en stage coop ou ceux qui ne pouvaient se présenter sur le campus durant les jours d’élection d’exercer tout de même leur droit de vote.

La Fédération n’aura pas chômé, puisque quelque huit mois après le scrutin de 2003, on annonçait le premier vote électronique pour février 2004. L’Université s’était basée sur l’exemple de l’Université McGill qui utilisait un système pro-duit par une agence privée similaire. Le système de l’Université d’Ottawa, quant à lui, avait été conçu par l’éta-blissement afi n d’économiser de l’argent.

Malheureusement, cette tentative d’économie ne se sera pas avérée bien fructueuse puisqu‘à peine le premier jour de vote commencé, le système connaissait déjà des ratés, faisant disparaître avec lui plus de 150 votes. « Les votes étaient attri-bués aux mauvaises personnes, le système indiquait à certains étu-diants qu’ils avaient déjà voté alors qu’ils ne l’avaient pas encore fait », avait alors expliqué Chokshi à La Rotonde. Le comité des élections avait dû à la hâte ajouter des bu-reaux de vote, embaucher davan-tage de scrutateurs et allonger la pé-riode de vote d’un jour pour pallier la panne inattendue du système.

L’échec avait affecté de beaucoup la crédibilité de la FÉUO, en plus de retirer la confi ance des étudiants dans un processus de vote en ligne à l’Université.

Au lendemain des élections, un groupe important d’étudiants s’est présenté devant le Comité d’arbitra-ge étudiant (CAÉ) pour contester la légitimité du résultat des élections et demander la tenue d’un nouveau vote. Le CAÉ donna raison à ce groupe et, quelques jours plus tard, était annoncée la tenue d’une se-conde élection qui se déroulerait du 7 au 17 mars 2004. Le vote en mars se déroula de façon conventionnelle avec bulletin de vote en papier.

Cette péripétie généra un défi cit de plus de 5000$ à la FÉUO qui, dès lors, abandonna jusqu’à aujourd’hui l’idée de rendre électronique le vote étudiant.

le désire, vérifi er que son vote a bien été enregistré grâce à ce numéro.

LR - Ce nouveau système change-ra-t-il la nature de la campagne ?

WG - Oui, et c’est quelque chose d’in-téressant. De plus en plus, les politiciens font un virage vers l’Internet, alors que certains partis ne prennent toujours pas ce média au sérieux. À présent, les gens sont continuellement sur leur ordina-teur : au bureau, dans leurs cours, dans leurs pauses.

LR - Ce que vous dites est seule-ment vrai pour une certaine partie de la population, non ?

WG - Je suis d’accord, et voilà une autre de nos forces. Cette année, on continuera à voir des bureaux de vote comme les années précédentes. Donc si quelqu’un ne peut se brancher facile-ment, ce ne sera pas un problème. Et ces gens viendront s’ajouter à ceux qui, entre deux cours, à la bibliothèque ou ailleurs, pourront voter à distance. Il faut aussi rappeler que c’est un grand pas pour l’environnement.

LR - Ce transfert de la réalité du campus vers l’Internet a aussi des inconvénients, non ? Il est, par exemple, beaucoup plus diffi cile d’imposer des règlements sur le web que dans un pavillon univer-sitaire.

WG - Oui et non. Chaque candidat aura un site offi ciel. Il est vrai qu’il y a toujours des bénévoles un peu zélés qui vont faire campagne pour leur candidat en allant trop loin. Donc même dans une campagne traditionnelle, il est impossible de contrôler tout un campus. Au moins, avec l’Internet, on connaît exactement les adresses problématiques, les infractions sont beaucoup plus faciles à prouver. Je ne suis pas du tout inquiet. La société évolue et nous avec.

LR - Quel genre de candidat sera avantagé par une campagne plus virtuelle ?

WG - Je crois que les présentations de classe vont toujours demeurer la meilleu-re façon de toucher les étudiants. Cette campagne-ci va avantager les gens qui sauront prendre le système et l’utiliser à leur avantage. Et on va les aider dans cette

démarche. L’un des membres du Conseil d’administration a dit : «Je n’aime pas la technologie». Dans nos formations, on va leur expliquer à quel point il est facile de faire un bon et un beau site Internet, sans aucune expertise et sans aucune pro-grammation.

LR - Qu’arrivera-t-il si un candi-dat décide de contester l’élection ?

WG - Ce serait exactement la même chose que pour les élections précédentes. On va faire un recomptage, on va vérifi er si le système a fonctionné. L’avantage avec l’entreprise que nous avons sélec-tionnée (everyonecounts.com), c’est que tous leurs logiciels sont ouverts de ma-nière à ce que chacun puisse l’analyser . Si

quelqu’un conteste, c’est évidemment son droit de le faire. On va faire un recomp-tage et j’ai pleinement confi ance dans le système. Je suis cent pour cent sûr que les résultats seront exacts.

LR - Finalement, quel sera le taux de participation selon vous ?

WG - 30%. Je crois que nous aurons 30%. Cette année, on a un partenariat avec l’Université, on s’éloigne du bureau interne de la FÉUO pour se placer entre l’Université d’Ottawa et l’association étu-diante. C’est pour cela que 30% me sem-ble raisonnable. Ce serait le plus grand nombre d’étudiants qui se prononcent dans une élection étudiante au Canada. C’est notre objectif.

La catastrophe de 2004Le vote électronique a déjà fait l’objet d’un essai en 2004, avec comme résultat une reprise manuelle du vote.

Wassim Garzouzi, du Bureau des élections, prévoit un taux de participation aussi élevé que 30%. Cela serait du jamais vu parmi les élections étudiantes au Canada.

Photo Guy Hughes

malgré les réticences de certains

électorale en vueRévolution

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Actualités

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Conseiller en diversité à Queen’s

L’association d’arts et sciences du premier cycle de l’Université Queen’s propose un nouveau poste au sein de son exécutif. En réponse aux propos racistes qu’il a tenus plus tôt cette année, le président de l’association, Jacob Mantle, avec l’aide de sa vice-présidente, a créé le poste de conseiller en diversité et équité. Ce conseiller travaillerait de concert avec le bureau des droits humains de Queen’s afi n de gérer les questions de justice sociale, de diversité et d’équité. On vise aussi à sensibiliser la population étudiante des deux Facultés représentées en s’assurant qu’elle reçoive une for-mation sur la diversité lors de leur semaine d’orientation. La proposi-tion passera au vote lors de l’assem-blée générale de l’association le 5 février prochain.

McGill : étudiants chargés de cours

Indyclass, le cours organisé par des étudiants de l’Université McGill, a débuté son deuxième semestre. Le fondateur, Cleve Higgins, vou-lait créer un forum où les étudiants pouvaient explorer leurs propres intérêts et besoins. Pour ce faire, il s’était inspiré d’un programme si-milaire à Berkeley, mais beaucoup plus développé : le campus compte plus de 100 cours gérés par des étu-

diants. Le cours s’adresse principa-lement aux étudiants qui suivent un cours de recherche indépendante, mais tous sont les bienvenus. Le seul hic demeure la participation des professeurs, qui hésiteront peut-être à prendre la charge d’un autre cours, même si leur rôle ne consiste qu’à superviser les étudiants.

McMaster : Brandon Hall ouvre ses portes

Les étudiants de McMaster qui avaient dû quitter leur résidence lors du semestre dernier sont fi nalement retournés au bercail. En effet, les étu-diants ont accès à Brandon Hall de-puis le 4 janvier dernier. Pendant les vacances, des déménageurs se sont

chargés de vider les entrepôts rem-plis d’objets personnels que certains étudiants ne voulaient pas durant leur séjour à l’hôtel et de les retour-ner dans leurs chambres respectives à Brandon Hall. L’édifi ce, qui a subi des dommages considérables à la suite de l’incendie du 18 octobre 2008, a aussi dû être rénové. Heureusement, la majorité des coûts a été couverte par l’assurance. Quelques travaux restent à compléter, dont la réparation de deux des ascenseurs, ce qui ralentit le retour des étudiants, mais des démé-nageurs sont encore sur les lieux afi n d’aider avec les pièces plus lourdes.

Un espace positif à l’U de Victoria

L’Université de Victoria envisage la création d’une alliance « espace posi-tif » sur son campus, afi n de recon-naître de façon concrète les étudiants de la communauté LGBT (lesbienne, gaie, bisexuelle et transsexuelle). L’al-liance, qui ferait ses débuts en sep-tembre prochain, travaillerait sous le Bureau de l’équité et des droits hu-mains. C’est depuis 2004 que le bu-reau mène la campagne pour la créa-tion d’une telle alliance, mais sans succès. Pamela Brown, conseillère en équité et avocate de l’alliance, pense que la population étudiante est enfi n prête pour mettre le projet en mar-che. Elle a d’ailleurs reçu beaucoup plus de soutien qu’elle ne le pensait : elle a dû réserver une salle pour leur première rencontre.

Revue de presse universitaireAlexa Biscaro

Calendrier Actualités

DIVERS

International Students Looking to Work in CanadaQuand ? 21 janvier de 10h à 11h30Où ? Vanier, 231

À la recherche d’un emploi d’été ? Commencez maintenantQuand ? 21 janvier de 13h à 14hOù ? UCU, 301

Recherche avancée en bibliothèqueQuand ? 21 janvier de 13h à 14hOù ? Morisset, 144

Recherche en bibliothèque 101Quand ? 22 janvier de 13h à 14hOù ? Morisset, 144

Conférence présentée par Stacy Churchill « The Language Sausage Factory: Canada as a Laboratory for Language Policy and Bilingual-ism »Quand ? 20 janvier de 13h30 à 15hOù ? Arts, 509

Conférence du midi en droit de l’en-vironnementQuand ? 21 janvier de 11h30 à 13hOù ? À déterminerCourriel : [email protected]

Séminaire étudiant en chimie (or-ganique)Quand ? 22 janvier de 13h30 à 15hOù ? D’Iorio, 214

Les Classiques des sciences socialesQuand ? 23 janvier de 14h30 à 16h30Où ? 30 Stewart, 105

CONFÉRENCES

Faculté d’éducationFaculty of Education

Université d’Ottawa

[email protected] 613-562-5804 I 1-800-860-8577

Séances d’informationL’enseignement, un défi à votre portée !La Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa offre une solide formation qui permet d’enseigner dans les écoles de langue française de l’Ontario.

Trois options2 mars 2009)

2 mars 2009)

1er juin 2009)

Des séances d’information auront lieu à Ottawa.Université d’Ottawa, pavillon Lamoureux, 145, rue Jean-Jacques-Lussier

La Rotonde embauche

La Rotonde est à la recherche d’un Chef de pupitre Arts et Culture

Les candidats sont priés d’envoyer CV et lettre de présentation à Caroline Bouchard, Directrice générale.

Pour plus de détails sur le poste, visitez le www.larotonde.ca

Pour toute question au sujet du poste, prière d’adresser vos questions à Céline Basto, à l’adresse [email protected]

Programme de formation estivale en entreprise – Date limite : le 31 janvier, 2009

Ce programme permet à des étudiant(e)s de premier cycle de participer à la recherche sur l’arthrite dans un laboratoire d’entreprise. Le salaire courant se situe entre 16 $ et 20 $ l’heure. Les frais de déplacement aller-retour par avion et les frais initiaux de demande de visa de travail seront couverts.

Programme de formation avec le Réseau canadien de l'arthrite

Pour plus de renseignements visitez www.arthritisnetwork.ca.

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L'Université de l'administration publique

Vous souvenez-vous du 23 novembre der-nier? Il n’y a pas encore deux mois, la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants (FCÉÉ) faisait une en-

trée remarquée sur le campus d’Ottawa avec une victoire par 3,6% des voix.

Depuis, rien du tout. En contrepartie, si notre adhésion à la FCÉÉ

semble déjà appartenir à l’histoire, la cam-pagne qui l’a précédée a laissé des marques durables dans le paysage politique ottavien. Depuis septembre, les camps pour et contre l’adhésion à l’association nationale s’étaient offi cieusement vite formé et les troupes se préparaient pour une bataille sans merci.

Et c’en fut tout une. La campagne réfé-rendaire a créé un fossé important entre les

étudiants qui ont milité pour l’une et l’autre des options. Deux petites semaines ont suffi à mettre le feu aux poudres et à créer des confl its qui sont là pour rester. Des confl its d’idées, c’est vrai, mais surtout des confl its personnels. Bref, beaucoup de gens qui ne s’aiment pas.

Malgré les appels répétés à «passer par-dessus» ces évènements, on a actuellement la meilleure preuve que ce référendum sera diffi cilement oubliable. Ce n’est pas par ha-sard que lundi, alors que vous lirez ce journal, plus d’une quinzaine de personnes viendront de déposer leur candidature aux différents postes de l’exécutif de la FÉUO. Si ce n’est pas du jamais vu, il s’agit tout de même d’un nombre impressionnant pour une génération

qu’on se plaît à décrire comme apolitisée et apathique.

Et ces deux coalitions offi cieuses ne se cachent qu’à peine. Mise à part la présence de deux fi gures de proue du NON à la pré-sidence (Liz Doneaghty et Renaud-Philippe Garner), les militants du référendum se sont partagés les postes et promettent ..

La campagne publicitaire agressive du Bu-reau des élections n’y est certainement pas pour rien non plus. À grand coup d’affi ches criardes tapissant les pavillons, le bureau des élections incite l’étudiant moyen à déposer un dossier de candidature en le convaincant que lui aussi peut changer les choses.

Personne ne se plaindra de cet afflux de sang nouveau dans une bulle politique qui

en avait bien besoin. Par contre, on peut se demander s’il est vraiment pertinent de remplir le bulletin électoral de candidats anonymes qui n’ont que très peu de chance de l’emporter. Ces étudiants non élus se-ront-ils vraiment intéressés à continuer de s’impliquer dans ce milieu après une (cui-sante) défaite?

Malgré toutes ces réserves, il n’en reste pas moins que ces élections s’annoncent très in-téressantes à couvrir. Un choix clair s’offrira aux électeurs dans trois semaines : un vote pour la continuité, avec beaucoup des actuels élus qui se représentent, ou un vote pour le changement, notamment incarné par les mili-tants du NON à la FCÉÉ. À vous de voir votre option!

Point d’ordre

Le fossé référendairePhilippe Teisceira-Lessard, Chef de pupitre Actualités

Photo Jessica Rose

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Caroline [email protected] Arts et Culture

Alex Sabourin

L’art de faire un rockumentaire... Que ce soit Metallica, Oasis ou les Stones, tout bon groupe de rock en est le sujet tôt ou

tard. Ce néologisme désignant une émission ou un fi lm documentaire portant sur un groupe de rock est devenu un phénomène de grande envergure et des plus répandus au cours des vingt dernières années.

Bien avant Some Kind of Mon-ster de Metallica, ou encore le roc-kumentaire sur les Stones signé Scorcese Shine a Light, c’était dans le magazine Rolling Stone que l’on a utilisé pour la première fois le mot rockumentary pour décrire l’émission radiophonique The His-tory of Rock and Roll. En 1969, au coeur de l’âge d’or du rock and roll, on y documentait la vie des artistes populaires de l’époque. Rapide-ment, le terme a gagné en popularité et fut utilisé pour décrire les fi lms de concert où l’on suivait de multiples musiciens lors de leurs déplace-ments de ville en ville. Que ce soit sur l’estrade ou dans les coulisses, ce genre de fi lm offrait un aperçu intime des débauches des musiciens les plus célèbres au monde.

Le cultissime This is Spinal Tap, fi lmé en 1984, fut certainement le premier long-métrage dédié au parcours d’un groupe de rock. Ce dernier étant beaucoup plus une parodie du genre qu’autre chose, les rockumentaires contemporains suivant une ligne directrice différ-ente. Aujourd’hui, c’est du sérieux. On suit les bands à travers leur quo-tidien en offrant un portrait juste de l’industrie actuelle. C’est un peu cette passion de vivre indirectement la vie de rock star qui a poussé la ci-néaste montréalaise Patricia Chica à faire un rockumentaire sur la scène rockabilly à Montréal. Pour le tour-nage de son fi lm Rockabilly 514, elle et son co-réalisateur Mike Wafer ont accompagné plusieurs artistes de ce

genre musical au cours de leur vie personnelle et professionnelle sur une période de trois ans pour offrir au spectateur une tranche de vie de ces derniers. Le résultat est celui d’un travail ardu qui demande beau-coup d’amour et de dévouement. Patricia Chica explicite sa spécialité dans les rockumentaires, bien qu’elle ait réalisé plusieurs autres types de fi lms dont le court métrage La Promesse, lauréat de plusieurs prix au Canada et à l’étranger. « Je suis naturellement attirée par l’univers créatif des musiciens, allant de la composition jusqu’à la performance, de leurs enjeux et de tout le mode de vie qui s’y rattache », dit elle. « C’est dans l’univers créatif et humain des musiciens que je me sens le plus in-spirée en tant que documentariste. Je ne suis pas musicienne, mais je crois que j’ai une sensibilité musi-cale quand je fi lme; j’utilise simple-ment un instrument différent pour m’exprimer. » En effet, le rockumen-taire est un médium vibrant de possi-bilités. Ce genre permet de compren-dre la vie d’artiste après les soirées de show où la batterie est défoncée, la guitare, pulvérisée, et les pantal-ons hyper moulants bien usés.

Le rockumentaire permet au pub-lic de jeter un oeil sur l’industrie à nu. On y apprend plein de choses. Com-ment peut-on vivre de sa musique ? Qu’est-ce qui peut fi nir par étrangler les membres d’un groupe ? Quelles sont les armes dont disposent ces musiciens pour accéder à la recon-naissance ? Ce sont les questions sur lesquelles on s’attarde. La probléma-tique du rockumentaire reste, d’une part, de comprendre comment les musiciens peuvent arriver à vivre de leur musique et, d’autre part, de savoir pourquoi, très souvent, ces derniers sont incapables de franchir le cap de la notoriété. Ce type de fi lm permet d’observer les rouages de la vie du musicien. Rivalité, aventure, drogue et bohème sont au rendez-vous.

Rivalité, aventure, drogue, bohèmeROCKUMENTAIRE

Le rockumentaire comme exutoire

La documentariste, Patricia Chica (ci-haut), s’inspire dans l’univers créatif et humain des musiciens pour produire le rockumentaire, un type de fi lm qui permet d’observer les rouages de la vie du musicien.

Photo Patricia Chica

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Camila Juarez

La pièce de théâtre Doubt, gagnante du prix Pulitzer, est maintenant sur grand écran. Le di-recteur et l’écrivain John Patrick Shanley (The Red coat, Papillons de nuit) a su conserver le sens de l’histoire durant la métamorphose de la pièce de théâtre au fi lm. Les acteurs qu’il a choisis sont excellents et interprètent leur per-sonnage invraisemblablement. Meryl Streep (Mamma Mia, The Hours) joue le personnage de Sœur Aloysius, femme rigide, froide et di-rectrice d’école. Philip Seymour Hoffman (Ca-pote, The Savages) est le prêtre Brendan Flynn, qui est un homme assez jeune et qui est prêt à mettre de côté les idées (traditions) de l’Église, qu’il juge rétrogrades. Il y a aussi de superbes performances par Amy Adams (Miss Pettigrew lives for a day, Enchanted) et Viola Davis (Dis-turbia, Antwone Fisher). Le mariage entre les acteurs est tout à fait époustoufl ant. L’histoire, le scénario, les scènes, les paroles, les acteurs, etc., au fond tout est parfait.

L’Église catholique a dominé comme institu-tion durant très longtemps. Auparavant, les ser-mons du dimanche étaient immanquables pour tout bon catholique. Les gens lui accordaient une si grande importance et confi ance qu’ils ne doutaient jamais de rien venant de leur prêtre. Les années 1960 ont vu un changement, même au cœur du catholicisme; les prêtres, ayant plus de liberté, ont entamé des relations plus famil-ières avec les personnes de leur congrégation. Il n’était pas en dehors des normes de recevoir le prêtre pour souper le dimanche soir, pour une interaction plus personnelle avec celui-ci. Ce rapprochement physique et psychologique entre prêtre et paroissiens a eu de graves con-séquences. Le fi lm est sans doute une réaction inédite à tous les scandales d’agressions sex-

uelles qu’a connus l’Église catholique au cours des dernières années. C’est un sujet extrême-ment délicat. La pédophilie est un problème présent dans la société d’aujourd’hui, tout com-me elle l’était dans ces années aussi. C’est avec une discrétion inédite que le directeur Shanley glisse le sujet dans le fi lm, sans jamais vraiment le mentionner, mais il y fait allusion.

L’histoire porte sur la recherche de la vérité, les forces du changement et les conséquences dévastatrices des injustices justifi ables, dans un temps qui était défi ni par les convictions morales. C’est en 1964, à l’église Saint-Nicholas dans le Bronx qu’un jeune prêtre charismatique, Brendan Flynn, (Philip Seymour Hoffman) essaie d’ouvrir l’école à de nouvelles méthodes d’enseignement. Celles-ci ne sont pas acceptables ni même tolérées par la directrice, Sœur Aloysius (Meryl Streep). Aloysius croit par contre au pouvoir de l’autorité et de la discipline. C’est une ère de changement à travers le pays et pour la première fois, l’école ac-cepte son premier élève noir, Donald Miller. Ce-lui-ci se retrouve seul, sans amis, dans un nouvel environnement dans lequel la seule personne qui lui prête attention est le prêtre Flynn. Lorsque son enseignante, Sœur James (Amy Adams), soup-çonne quelque chose de bizarre dans la relation qu’il maintient avec le prêtre Flynn, elle dévoile aussitôt ses préoccupations à Sœur Aloysius. C’est ainsi qu’Aloysius démarrera sa campagne contre Flynn, sans aucune preuve; cherchant à prouver sa culpabilité pour quelque chose qui peut ne s’être jamais produit. Elle suit son intuition et le débat entre les deux arrive même à menacer la re-lation entre l’Église et l’école.

Les scènes argumentatives entre Sœur Aloy-sius et le prêtre Flynn sont exceptionnelles. C’est l’art du débat à son paroxysme; laissant l’auditeur lire entre les lignes et en arriver à sa propre conclusion.

De la scène au grand écran : Doubt

CINÉMA

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Arts et Culture

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Calendrier – Arts et Culture

ARTS VISUELS

Les Grands Explorateurs : Arménie, terre de culture et d’émotionsQuand? Le 25 janvier à 13h30, 16h ou 19h30Où? Maison de la culture de Gatineau, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau

Mehri Abdollahi : À l’abri de la tech-nologie et de la modernitéQuand? Jusqu’au 17 févrierOù? Galerie d’art de Cumberland, 255, boulevard Centrum, Orléans

Kapacity Entertainment présente : DL Incognito, Reef The Lost Cauze, D-Sisive et invités Quand? Le 23 janvierOù? Babylon, 317, rue Bank, Ot-tawaInfos supplémentaires: www.kapacity.ca

MUSIQUE

SUR LE CAMPUS

Le fi lm Valkyrie du réalisateur Bryan Singer (The Usual Suspects, X-Men) est basé sur des évènements qui se sont réellement déroulés en Allemagne lors de la Deuxième Guerre mondiale. L’histoire est initialement celle du colonel Claus Schenk von Stauffenberg, inter-prété par Tom Cruise (Mission Impossible, Risky Busi-ness), qui se joint à une organisation secrète dont le but est d’assassiner Adolf Hitler. Des acteurs comme Bill Nighy (Love Actually, Notes on a Scandal) et Tom Wil-kinson (RockNRolla, Shakespeare in Love) sont parmi les grands noms qui partagent l’écran avec Cruise.

L’histoire débute avec l’attaque aérienne des Alliés en Tunisie, ou le colonel Stauffenberg (Cruise) perd un œil, son bras droit et des doigts de sa main gauche. Stauf-fenberg se fait alors transférer à Berlin, où il devient le chef de bureau de l’armée générale ainsi que le chef de

l’armée de réserve. C’est lors de ce retour qu’il adhère au Widerstand gegen den Nationalsozialismus où l’on re-trouve des politiciens et des militaires qui s’opposent à la dictature du Führer. Le but de l’organisation est d’ef-fectuer un coup d’État et d’assassiner Hitler. Stauffen-berg est le génie derrière toute l’opération Valkyrie et il est également celui qui l’exécute. L’attentat du 20 juillet 1944 fut le dernier avant la fi n de la Deuxième Guerre. Malgré la gamme d’acteurs renommés qui jouent dans le fi lm, il n’empêche qu’il est décevant. La performance de Tom Cruise en tant que Stauffenberg n’est pas convain-cante, ni d’un haut calibre. Les évènements historiques sont plutôt ceux qui font le fi lm et, même là, ils ne don-nent rien de plus que l’essentiel.

Camila Juarez

Royal Winnipeg Ballet : Peter PanQuand? Les 22, 23 et 24 janvier à 20hOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Groupe Lab de danse : Susanna HoodQuand? Les 23 et 24 janvier à 19hOù? La cour des Arts, 2, avenue Daly, Ottawa

DANSE

Ligue d’improvisation adulte la L.A.I.T.U.E.Quand? Le 23 janvier à 20hOù? MIFO, 6600, rue Carrière, Or-léans

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2009

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La Rotonde est à la recherche d’un Chef de pupitre Arts et CulturePrière d’envoyer CV et lettre de présentation à Caroline Bouchard, Directrice générale.

Pour toute information au sujet du poste, envoyez vos questions à Céline Basto à [email protected]

L’étrange histoire de Benjamin Button du réalisateur David Fincher (Fight Club, Panic Room) est une adap-tation libre de la nouvelle de F. Scott Fitzgerald publiée dans les années 1920. Brad Pitt tient le rôle principal, soit celui de Benjamin Button. Ce fi lm n’est pas la pre-mière collaboration entre Pitt et Fincher. Ils se sont re-trouvés ensemble sur plusieurs plateaux de tournage, notamment Fight Club et S7ven. Le génie de la techno-logie est ici à son meilleur, la transformation physique de Pitt est tout à fait époustoufl ante. Benjamin Button fait rééllement voyager les spectateurs dans le temps.

Né en 1918 à la Nouvelle-Orléans, le soir même de la fi n de la Première Guerre, Benjamin Button est aban-donné par son père. Sa mère est morte durant l’accou-chement et, répugné par l’apparence de son fi ls, son père l’abandonne sur le pallier d’une maison de retraite. La ligne de vie de Benjamin s’effectue à l’inverse de celle des autres. Né vieillard, il rajeunit chaque année.

Cependant, ce n’est que son apparence qui est touchée. Intellectuellement et émotionnellement, il est au même niveau que ceux de son âge. Comme n’importe quel être humain, Button affronte des problèmes comme la mort de ses proches, les angoisses de l’amour et les pertes d’amitiés. Sa relation amoureuse avec Daisy, interpré-tée par Cate Blanchett (I’m not there et récipiendaire d’un Oscar pour son rôle dans The aviator) est stupé-fi ante. Ne vivant pas dans la même ligne de temps, leur relation progresse tranquilement au fi l des ans jusqu’à ce qu’ils puissent se rencontrer au milieu du temps et vivre leur courte histoire. La chimie entre les personnes est tout à fait exceptionnelle. Malgré sa durée de pres-que trois heures, ce fi lm en vaut la peine. Une œuvre en son genre!

Camila Juarez

The Curious Case of Benjamin Button

David Fincher

CRITIQUES FILM

ValkyrieBryan Singer

Page 13: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

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le 19 janvier 2009

www.larotonde.ca • 13

Romain [email protected]

Sports

« Il fait de ces choses aux entraînements… C’est un athlète spécial. Il va faire des choses que personne n’a

jamais faites auparavant »

L’arrivée de Josh Wright vient-elle compléter l’arsenal ottavien pour se rendre aux Nationaux ?La dernière pierre ?BASKET-BALL MASCULIN

Romain Guibert

L’arrivée de Josh Wright sem-blait être un cadeau tombé du ciel pour Ottawa afi n de les aider à conquérir le titre ca-

nadien. Mais dans l’entourage de l’équipe, l’Américain était attendu depuis l’automne. Entre-temps, le Gris et Grenat n’a pas cessé de grimper au classement national, et il ne manque plus qu’une marche à gravir pour devenir numéro un au Canada. L’ajout du garde de Syra-cuse dans la division I de la NCAA peut-il permettre aux Gee-Gees de la franchir ?

« Est-il la dernière pierre de l’équi-pe ? J’aimerais avoir un autre gros joueur, pour remplacer Dax [Dessu-reault] un peu plus. Josh [Wright] nous permet d’avoir plus d’options : on peut jouer dur si on veut jour dur, ou on peut jouer fi nement si on veut jouer fi nement », avance l’en-traîneur Dave Deaveiro. L’arrivée de Wright permet de jongler avec les effectifs comme jamais.

L’an dernier, c’est un manque de profondeur qui a empêché Ottawa d’aller plus loin. Josh Gibson-Bas-combe et Sean Peter étaient suruti-lisés. Cette année, JGB a d’abord eu le soutien de son frère, Jacob, blessé au pied pendant la moitié de la der-nière saison, et de la recrue Warren Ward, qui fait des étincelles en atta-que, mais qui est le talon d’Achille de son équipe en défense.

« [Josh Wright] apporte de la vitesse, il a un très bon tir, c’est un autre très bon joueur. C’est vrai-ment bien, on a beaucoup plus de profondeur. L’entraîneur peut ten-ter plusieurs combinaisons et les gars peuvent se reposer. On peut jouer avec plus d’intensité », avoue JGB, qui devrait être plus frais en arrivant en séries.

Avec des joueurs de talent repo-sés, il ne manque plus grand-chose pour qu’Ottawa arrive au sommet de son art. Même si la venue de Wright vient dynamiser sa formation, l’en-traîneur et ses deux joueurs vedet-tes pensent tout de même qu’il reste plusieurs détails à régler lors des entraînements et qu’il faut prendre le tout une chose à la fois.

« Je vois cela au jour le jour. J’espère qu’on peut se rendre [à la fi nale nationale], mais cela requiert un effort quotidien », estime le nou-

veau venu. Dans cette optique, son arrivée devrait amener plus d’ex-périence au Gris et Grenat, et il n’a pas eu de mandat particulier pour amener ses coéquipiers à la vitesse supérieure.

« Il a quelques rôles. L’un, c’est de démontrer du leadership : il a joué dans des grands matchs, il comprend l’atmosphère d’un grand match. Ensuite, il a une très bon-ne compréhension du jeu : il sait lorsqu’il doit prendre le match en main, on l’a vu contre Toronto, il sait quand effectuer un gros tir ou distribuer le ballon », déclare Dea-veiro sur ses attentes.

Ce gros match devrait arriver sous peu. Ottawa trône au sommet de sa division, tout juste devant Carleton, mais ils sont leurs dauphins au clas-sement national. C’est la première fois depuis 2006 que les Gee-Gees sont classés si haut. Le 28 janvier, ces deux rivaux s’affrontent lors de la Classique de la capitale.

« C’est notre but, être numéro un au Canada. Ce sera un très gros match, et on veut voir à quel niveau on se trouve. Nous devons nous mesurer aux meilleurs, et Carleton est le meilleur », confi rme JGB. À ce moment-là, on aura une idée du véritable talent du Gris et Grenat et des pas qu’il reste à faire pour être numéro un au Canada.

Ottawa, mais pourquoi ?

Il ne semble pas avoir été diffi cile

de convaincre Wright de se joindre aux rangs ottaviens. L’ancien mem-bre de Syracuse semblait avoir des différends avec son entraîneur, et

voyait son temps de jeu s’émietter. Un changement d’air devait avoir lieu pour revigorer cet athlète spec-taculaire.

« Je voulais vivre une expérience complètement différente de celle à laquelle j’étais habitué, prendre cela comme un défi et sortir de ma zone de confort pour essayer quelque chose de nouveau et renouer avec le succès », relate Wright. Le joueur

américain ajoute fermement que le Gris et Grenat est la seule équipe dont il a entendu parler et à laquelle il était intéressé.

« Cela n’a pas nécessité beaucoup de persuasion. Il voulait avoir un nouveau départ, venir dans un pro-

gramme où il pourrait faire confi an-ce aux gens. Venir dans un autre pays est la meilleure chose pour lui. Il prend à nouveau du plaisir à jouer sans avoir la pression de jouer en Division I », avance le pilote otta-vien. Un plaisir à jouer qui déteint sur l’équipe, JGB le premier.

Quoi qu’il en soit, l’arrivée de Wright ne s’est pas réglée durant les seules vacances de Noël, alors que

son nom circule depuis la rentrée. « Au début de l’année, nous savions qu’il pourrait venir à l’Université. On l’a connu quelques mois avant, mais c’est la première fois qu’on le voyait », explique JGB.

Et l’an prochain... Josh et Josh continueront

d’éblouir les supporters ottaviens l’année prochaine. Néanmoins, les deux gradueront en même temps en 2010 et devraient laisser un trou béant dans la formation ottavienne. Deaveiro y pense déjà.

« Personne n’est irremplaçable, mais il est diffi cile de remplacer

des gars avec ce talent. Josh [Gib-son-Bascombe] va graduer en étant le meilleur marqueur de l’équipe de tous les temps, et peut-être le meilleur joueur qu’il n’y ait jamais eu. Josh Wright, pendant l’année et demie qu’il sera là, va apporter un engouement qu’on n’a jamais vu. »

C’est sans compter le départ de Donnie Gibson, que l’entraîneur ne veut pas négliger. JGB2 et Ward pourront aider à oublier ces départs, en partie. Côté recrutement, Dea-veiro pense aussi que l’arrivée de Wright donne encore plus de visibi-lité à sa formation, et avance même que certains joueurs ont manifesté leur intérêt de jouer avec lui.

Mais pour voir le tout une chose à la fois, il faut d’abord se concen-trer sur la présente saison et les sé-ries qui se profi lent à son terme. Et avant le départ de ces deux joueurs, il faudra remplir dès septembre ceux de Da X Factor et David La-bentowicz.

Photo Joël Côté-CrightJosh Wright n’a pas perdu de temps pour se faire connaître. À peine arrivé de Syracuse, une formation de première division du NCAA américain, il a tout de suite eu un impact positif sur la dynamique de son équipe.

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Sports

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Sports le 19 janvier 2009

14 • www.larotonde.ca

L’EXPRESS

Simon Cremer

Ottawa 86 York 57

L’effet Josh Wright se fait encore sentir une semaine après son arri-vée. Les Gee-Gees ont démoli les Lions de York vendredi, à Toronto. La troupe de Dave Deaveiro a pris une convaincante avance de 32-18 après les dix premières minutes, et a maintenu le cap pour enfi ler une 10ème victoire consécutive.

C’est l’autre Josh, Gibson-Bas-combe celui-là, qui a mené les siens sur le papier, mettant 20 points au tableau pour Ottawa. Dax Dessu-reault a connu une autre bonne sor-tie avec 18 points et 12 rebonds. En seulement 18 minutes de jeu, Josh Wright a marqué 12 points.

Ottawa 83 Laurentienne 64

Le Gris et Grenat a terminé son voyage parfait en ayant le meilleur sur les Voyageurs de Laurentienne 83-64, samedi soir.

La recrue Warren Ward a connu son meilleur match de la saison, menant les siens avec 22 points. Dax Dessureault et Josh Wright ont également apporté d’importantes contributions à la cause ottavienne, avec 18 et 17 points respectivement. Josh Gibson-Bascombe, quant à lui, s’est contenté de 13 points en 32 mi-nutes sur le court.

Il s’agit des dixième et onzième victoires d’affi lée pour la troupe de Dave Deaveiro, qui se retrouve tou-jours en tête de la division Est.

Romain Guibert

Ottawa accueillait une Série des super samedis au Dôme Louis-Riel. Des huit épreuves d’athlé-tisme où les Gee-Gees avaient des participants, deux coureurs et un relais se sont qualifi és pour les championnats nationaux.Sur 300m, Michael Robertson a réalisé un record du Dôme et de l’Université (33,21 secondes). Son coéquipier Ramon Monsour se joindra aussi à lui aux Nationaux grâce à un temps de 34,10 secondes.Enfi n, le relais 4x200m composé de Robertson, Monsour, Tyler Fawcett et Brian Cummings a aussi brisé les records du Dôme et de l’U d’O sur cette distance.

Romain Guibert

Avec trois victoires en 17 rencontres, l’UOIT ne représentait pas, à pre-mière vue, une très grosse menace pour le Gris et Grenat. Ottawa s’est néanmoins fait surprendre par les Ridgebacks, comme cela était arrivé face au CMR et à Ryerson. Grâce à 36 arrêts de Jeff Dawson, la forma-tion torontoise l’a emporté 4-2.

Grâce à trois buts en avantage numérique, dont deux de Brent Varty, l’UOIT s’est permis de pren-dre l’avantage, 3-0. Avec cinq se-condes restant à jouer dans la pé-riode médiane, Gabriel Houde a inscrit son premier but sous l’uni-forme du Gris et Grenat, là en-core à cinq contre quatre. Houde n’avait pas non plus marqué lors de son séjour dans la LHJMQ.C’est en pareille situation que Dan McDonald a réduit l’écart à un but

avec 31 secondes de jouées en troi-sième. Tony Rizzi a cloué le cercueil ottavien en fi n de match, cette fois-ci à forces égales.

Même scénario le lendemain

Samedi, les Gee-Gees ont subi le même sort face à York. Les Lions ont rugi de la même façon que les Rid-gebacks, en prenant l’avantage 3-0, et n’ont pas laissé Ottawa remonter la pente, gagnant 4-2. Il s’agit de la troisième défaite consécutive pour le camp ottavien.

Riley Brand a assommé la troupe de Dave Léger avec trois secondes restant à jouer en première période. Comme la veille, le Gris et Grenat a cédé en infériorité numérique, et ce but donnait un avantage de trois buts à York.

Corey Thibaudeau et Matthieu Methot, avec son quinzième but de

l’année, ont semblé remettre Ottawa sur le droit chemin, mais Jake Van Allen a marqué dans un fi let désert pour confi rmer la victoire des siens.

Après avoir cédé sa place à Martin Bricault la veille, qui n’a toujours pas de victoire à sa fi che, Riley Whitlock était de retour devant la cage otta-vienne. Le gardien de deuxième an-née a tout de même brillé, bloquant 43 tirs. Ses coéquipiers ne l’ont pas aidé, n’arrivant pas à profi ter des 56 minutes de punitions des Lions, dont quatre de dix minutes pour in-conduite.

Ces deux défaites envoient Ot-tawa au dernier rang du classe-ment de la section Est éloigné, une semaine après avoir remporté deux victoires dramatiques contre Brock et Guelph. Le Gris et Gre-nat se retrouve deux points der-rière McGill, qui a deux matchs en main.

Romain Guibert

Ottawa 1 Waterloo 3Ottawa 3 Laurier 2

Après deux rencontres solides contre Ryerson et Toronto, Ottawa a plié l’échine vendredi. L’équipe de Lionel Woods a trouvé chaussure à son pied, devant s’incliner 3-1 contre Waterloo.

Les Warriors sont sortis vain-queurs d’un long premier set (26-24), avant de voir les Gee-Gees se venger brièvement en l’empor-tant 25-17 au deuxième set. Mais Waterloo est revenu en force et n’a pas regardé derrière, gagnant les derniers sets 25-18 et 25-14.

Aminata Diallo et Ariane Thibault ont réussi 11 attaques décisives, mais leurs opposantes Kate Flanagan (18) et Bojana Josipovic (13) ont fait mieux. Plus alertes, les Warriors ont surtout réalisé 23 manchettes défen-sives de plus que le Gris et Grenat.

Ottawa gagne un marathon

Le lendemain, contre Laurier, les Gee-Gees ont réussi à dominer leur adversaire au terme de cinq sets chaudement disputés, profi tant en-core d’une Aminata Diallo en gran-de forme et faisant oublier quelque peu l’absence de Véronique Yéon.

Les deux équipes se sont échangé des sets, les Golden Hawks rempor-tant les premier et troisième 25-22 et 25-23. Entre-temps, Laurier a vu Ottawa gagner les autres 25-17, 25-22 et 15-12.

Diallo a ajouté 21 attaques décisi-ves à celles de la veille, tandis que Karine Gagnon (11) et Thibault (10) ont aussi contribué à l’attaque otta-vienne, permettant à leur équipe de conserver la deuxième place dans la conférence est du Sport universi-taire ontarien (SUO).

Athlétisme

Bons résultats pour le Gris et Grenat

Ottawa dans l’eau chaude ?HOCKEY MASCULIN

Calendriers, que je vous aime (la suite)

Il va sans dire que la section Sports au grand complet, aussi peuplée soit-elle, vit une traver-sée du désert, tel Carlos Sainz en Argentine et au Chili à l’instant même. Mais son désert de-

meure bien plus intéressant que celui au milieu duquel on est. À vrai dire, le seul avantage qu’on a dans notre désert, c’est qu’on ne risque pas notre vie à rouler sur du sable. Quoique…

Je vous l’ai déjà expliqué la semaine dernière, mais je ne me lasserai jamais de me plaindre de ce calendrier complètement insensé qui ne nous met rien sous la dent pendant deux semaines. Du coup, il nous oblige à faire du tourisme dans des villes comme Kingston… C’est le paradis, non?

Enfi n, à en croire Matthieu Methot, la vie noc-turne y est pas mal. C’est ce qu’on verra. Je pense qu’on peut se fi er aux paroles d’un athlète (et en-core plus un joueur de hockey) lorsqu’il s’agit de vie nocturne.

Pour en revenir à ce calendrier mal foutu. Le match de mardi dernier contre Carleton était le dernier match à domicile avant cette odyssée.

Mais… il était un mardi. Bien qu’il ait bénéfi cié de la rivalité Ravens-Gee-Gees, le match aurait pu attirer plus de monde en fi n de semaine.

La stratégie employée par l’Université pour augmenter la foule en ce jour de semaine a été d’instaurer les Mardis à deux dollars. C’est sûr que dans un milieu où les étudiants sont endet-tés jusqu’au cou, diminuer le prix des billets de quelques dollars pourrait marcher. Vraiment ? Je demande à voir les recettes de ce match et celles d’un autre disputé un samedi.

Je ne veux encourager personne à boire, mais en toute honnêteté, pouvoir acheter une brune, une blonde ou une rousse attirerait bien des jeu-nes fêtards, encore plus au football.

Cette absence de rencontres prendra fi n après la troisième édition de la Classique de la capitale qui aura lieu…un mercredi. Et là, ce ne sera pas deux dollars le billet. Un, parce que c’est dans l’antre des Sénateurs. Deux, parce que c’est orga-nisé par Carleton. J’ai tenté d’avoir des explica-tions de ce non-sens et, comme par hasard, c’est

encore une affaire de biftons.À cause de l’attention médiatique que ce choc

va avoir, les équipes qui jouaient le weekend sui-vant souhaitaient obtenir une compensation fi -nancière si le match se disputait le vendredi ou le samedi. Ce raisonnement fait tout de même réfl é-chir, puisque que le Sport interuniversitaire ca-nadien (SIC) a tout de même planifi é cinq autres rencontres le 28, et trois autres le lendemain.

De plus, aucun média d’envergure, autre que les traditionnels SSN Canada et The Score, ne prévoit couvrir cette rencontre, ni celles des autres équipes qui « penseraient » perdre de l’at-tention.

Je pense qu’il n’y a pas des millions de dollars en jeu ici. Ce n’est pas comme si la LNH deman-dait à la NFL de déplacer le Super Bowl de peur qu’il entre en confl it avec le Match des étoiles. Là, cela pourrait se comprendre, puisque l’ogre médiatique, économique et publicitaire qu’est la NFL aurait croqué tout rond l’événement du pau-vre circuit de Gary Bettman.

ProlongationRomain Guibert, Chef de pupitre Sports

Volley-ball féminin

Fin de semaine moins convaincante

L’EXPRESS

Dan McDonald et ses coéquipiers auront du pain sur la planche pour le reste de la saison. Les Gee-Gees sont rev-enus bredouilles d’un voyage de deux matchs, perdant contre l’UOIT et York.

Photo Simon Cremer

Basket-ball masculin

Les Gee-Gees ne font qu’une bouchée de York et de Laurentienne

Page 15: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

Sports

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le 19 janvier 2009 Sports

www.larotonde.ca • 15

Romain Guibert

Concordia n’a pas mis de temps à venger la défaite subie face aux Gee-Gees il y a une semaine. Jouant cette fois-ci à domicile, la formation montréalaise, pourtant dernière de la conférence québécoise, est venue surprendre Ottawa 2-1 vendredi.

Les Stingers ont piqué le camp ottavien en désavantage numérique, ce qu’elles n’avaient pas réussi à faire la semaine dernière, à mi-che-min en deuxième période, contre le cours du jeu. Pendant que le but de son équipe était bombardé de 18 rondelles, Kelly Feehan a donné les devants à Concordia.

Ashley Burrill a remis Ottawa sur les rails à la 47e seconde de la dernière période en inscrivant son deuxième but de la saison. Mais Emilie Luck a racheté ses trois pé-nalités deux minutes plus tard en marquant le but gagnant.

La gardienne des Stingers, Audrey Doyon-Lessard, a encore permis à son équipe de rester dans la partie et cette fois-ci de se sauver avec le match. La semaine dernière, elle avait connu une solide sortie dans l’antre du Gris et Grenat, mais avait dû se battre en désavantage numérique pendant une grande partie du match, cédant à deux re-prises.

Concordia a encore écopé de dix punitions vendredi, mais a pu comp-ter sur un manque d’opportunisme d’Ottawa lors de ses attaques à cinq et, surtout, du brio de leur gardien-ne, qui a réalisé 34 arrêts, dont 18 lors de la période médiane, pour permettre à Concordia de conserver l’avantage (1-0).

Il s’agissait seulement de la troi-sième victoire de l’année pour les Stingers, qui ont remporté deux de leurs rencontres face à la troupe de Shelley Coolidge.

Hockey féminin

Les Stingers se rebi� ent

Simon Cremer

Ottawa 84 York 75 (triple prol.)

Il aura fallu non pas une, non pas deux, mais bien trois prolongations pour que les Gee-Gees viennent à bout des Lions de York, vendredi soir. La troupe d’Andy Sparks a rem-porté le plus long match de l’histoire du programme de basket-ball fémi-nin de l’Université d’Ottawa. Menées par 10 points à la mi-temps, elles sont parvenues à revenir dans le match au

moment opportun. Hannah Sunley-Paisley et Émilie Morasse ont été les meilleures pointeuses des Gee-Gees, avec 20 et 15 points respectivement.

Ottawa 68 Laurentienne 66

Kelly Weir a été parfaite de la ligne de trois points – cinq paniers du cen-tre-ville dans le quatrième quart – et les Gee-Gees ont complété un week-end parfait en l’emportant sur les Voyageuses de Laurentienne samedi soir, à Sudbury.

Une fois de plus, le Gris et Grenat a

dû combler un défi cit à la mi-temps, cette fois de 33-30.

Weir a totalisé 21 points, suivie par Morasse, qui a de plus accumulé 10 rebonds.

Les Gee-Gees ont cependant per-du les services de Katie Laurie au dé-but de la première période en raison d’une commotion cérébrale.

Ottawa prendra le chemin de Kingston la semaine prochaine, avant de prendre part à la Classique de la capitale le 28 janvier prochain, à la Place Banque Scotia, contre les Ravens de Carleton.

Tirs de barrage

Certainement l’un des candidats pour la Recrue de l’année de La Rotonde, Matthieu Methot, dont le frère évolue avec les Blue Jackets de Columbus, se soumet cette semaine aux Tirs de barrage. Il nous dévoile quelle autre équipe du Complexe sportif il va voir le plus souvent, en plus de parler LNH (un peu) et politique étudiante (un peu moins).

Romain, trouve un meilleur titre que « Matthieu Methot lance et compte »

Vous aimeriez nous soumettre des questions pour Tirs de barrage, ou même un coéquipier? Écrivez-nous à [email protected]

Matthieu Methot a l’habitude de foudroyer les gardiens adverses avec son tir des poignets. Cette semaine, c’est nous qui tentons de le foudroy-er avec des questions percutantes.

Photo Romain Guibert

Utilises-tu ton frère dans NHL09 ? Oui, en fait, je fais quelques échanges pour aller le chercher, et le faire jouer en première ligne.Avec quelle équipe ?Les Sénateurs. Je suis fan des Sens, je viens du coin.

Qui est le meilleur trash-talker de l’équi-pe ? Dylan Garrioch.Quelle équipe fait le meilleur trash-talk ? Carleton, probablement parce qu’on est telle-ment proches. Quelle équipe a les meilleurs fans ? Carleton, encore une fois. J’ai été impressionné, ils avaient pas mal de monde.

La ville sur la route avec la meilleure vie nocturne ? Toronto, mais Kingston c’était bien aussi, on s’est bien amusé.

Quel joueur chug le mieux ? Martin Bricault. Martin Hérard est pas mal, aus-si.

Qui est le meilleur danseur de l’équipe ? Kevin Glode, et je pense que je suis assez bon.Et le pire ?Martin Hérard, sa façon de danser me fait peur, en fait.

Qui a le pire tir des Gee-Gees ? Hmm... Prochaine question [rires].Et le plus précis ?Glodie et [Mathieu] Desjardins ont des bons tirs

sur réception, mais pour être précis, je ne sais pas.Tu peux te nommer toi-même, si tu veux…[rires] Qui des Gee-Gees gagnerait le concours d’échappé devant jury ? Dan McDonald, Yannick Charron... Moi je pense je serais bon. J’ai quelques trucs que les gardiens n’ont jamais vu.

Qui va le gagner entre Ovechkin, Kovalev, Crosby, Kane et Getzlaf ? Kane, c’est sûr. Et Ovie ? Honnêtement, ses mains sont plus rapides. Ove-chkin est plus fort, son tir est meilleur, mais Kane a les meilleures mains, elles sont vraiment rapi-des. L’équipe des Gee-Gees que tu vas voir le plus souvent ? Je dirais soccer féminin. Plus belles fi lles: soccer féminin ou hoc-key féminin ? Soccer féminin, sans aucun doute.La plus belle fi lle dans cette équipe ? …Prochaine question. Vas-tu voter pour les élections de la FÉUO ? Absolument pas. Je ne sais pas qui sont les can-didats. [NDLR La section Sports encourage tous ceux qui, comme Matthieu, ne savent pas où se renseigner, à lire La Rotonde, et à visiter son site, www.larotonde.ca]

Qui de ton équipe devrait se présenter à la présidence de la Fédération étudiante ? Dylan Garrioch, ou sinon Ryne Gove. Ces deux-là parlent toujours, pas moyen de les arrêter. [NDLR Garrioch et Gove feraient sans aucun doute de bons présidents de la FÉUO, mais étant donné notre position de soutien à Dax Dessureault, la section Sports encourage Dylan et Ryne à se pré-senter au poste de VP Communications] Tavares ou Hedman ? Tavares, certainement. J’ai joué avec lui, c’est un joueur phénoménal [Methot évoluait avec les 67’s d’Ottawa alors que Tavares était à Oshawa]. Qui sera le premier gros nom à être échan-gé ? Lecavalier, peut-être. Sinon Spezza.

Crois-tu que Lecavalier ira à Montréal ? Je ne sais pas, on verra... Qui ira en fi nale de la Coupe Stanley cette année ?J’aimerais voir Chicago, mais je ne sais pas s’ils peuvent le faire. Quelle est la solution pour les Sénateurs d’Ottawa ? Aucune idée. Ils n’y a pas de quick fi x. Ils ont be-soin de repêcher de bons jeunes joueurs et puis de trouver du caractère.

Une chose que l’on ne sait pas sur Dave Leger ? Il a toujours de bonnes répliques, un peu comme certains entraineurs comme Pat Quinn ou Ken Hitchcock. Il a un vocabulaire très relevé, vrai-ment.

Basket-ball fémininDeux victoires à l’arrachée sur la route

Émilie Morasse, ici en action contre Brock, a connu une fi n de semaine fructueuse, jouant un rôle central dans les deux victoires des siennes contre York et Laurentienne.

Photo Simon Cremer

Page 16: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

Sports

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Sports le 19 janvier 2009

16 • www.larotonde.ca

Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

McGill 10 10 0 0 82 9 73 20

Ottawa 10 5 4 1 24 25 -1 11

Carleton 11 4 7 0 19 41 -22 8

Concordia 13 3 9 1 14 64 -50 7

Classements

Hockey masculin SUO Est – Division Est éloignée

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 20 18 1 1 86 36 50 37

Concordia 19 11 5 3 67 48 19 25

Carleton 21 11 8 2 77 65 12 24

McGill 19 10 7 2 62 57 5 22

Ottawa 20 8 8 4 64 79 -15 20

Volleyball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

York 13 13 0 39 5 26

Ottawa 15 11 4 34 21 22

Toronto 14 7 7 28 22 14

Queen's 13 7 6 28 20 14

Lakehead 15 2 13 10 40 4

Ryerson 14 2 12 10 38 4

RMC 13 0 13 3 39 0

Basketball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D DP PP PC +/- PTS

Toronto 14 9 5 .643 969 937 32 18

Carleton 13 9 4 .692 811 692 119 18

Ottawa 13 8 5 .615 813 799 14 16

Queen's 14 6 8 .429 900 916 -16 12

Laurentian 14 6 8 .429 942 965 -23 12

Ryerson 14 5 9 .357 834 955 -121 10

York 14 3 11 .214 855 937 -82 6

RMC 14 0 14 .000 732 1086 -354 0

Basketball masculin – SUO Est

Équipe PJ V D % V PP PC +/- PTS

Ottawa 12 11 1 .917 947 791 156 22

Carleton 12 11 1 .917 992 764 228 22

Toronto 13 8 5 .615 969 885 84 16

Ryerson 13 7 6 .538 1002 989 13 14

Queen's 13 6 7 .462 893 907 -14 12

York 13 4 9 .308 1007 1041 -34 6

Laurentian 13 2 11 .154 939 1141 -202 4

RMC 13 0 13 .000 525 1225 -700 0

WARREN WARD » BASKET-BALL MASCULINLa recrue du Gris et Grenat a en� n connu une grosse sortie et ce sont les Voyageurs qui en ont fait les frais. Ward a en� lé 22 points vendredi pour soulever les siens au-dessus de l’Université Laurentienne. Dix jours avant d’a� ronter leurs grands rivaux, les Ravens de Carleton, Ottawa les devance toujours en tête de la conférence est grâce à 11 victoires de suite.

AMINATA DIALLO» VOLLEY-BALL FÉMININL’ailière a saisi le message passé par Lionel Woods la semaine passée. Avec les pertes de Véronique Yéon et Karina Schwanke pour le reste de la saison, Woods souhaitait voir Diallo et Gagnon accélérer la cadence. Malgré une défaite contre Waterloo, elle a accumulé 32 attaques décisives et 24 manchettes défensives pour se retrouver à nouveau parmi les trois étoiles de la semaine.

ÉMILIE MORASSE » BASKET-BALL FÉMININL’athlète de Beauport a connu une autre solide � n de semaine. Auteure de 15 et 18 points face à York et Laurentienne, en plus d’ajouter un total de 19 rebonds, Morasse a permis à son équipe d’avoir une � che parfaite à Toronto. Grâce à une victoire en triple prolongation vendredi,et une par deux points contre les Voyageurs, Ottawa se retrouve seul au troisième rang dans l’Est.

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Les trois étoiles de La Rotonde

La Rotonde est présentement à la recherche d’un Adjoint au Chef de pupitre Sports.

Pour plus d’information, visitez le www.larotonde.caou écrivez à Romain [email protected]

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Page 17: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

Sports

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le 19 janvier 2009 Sports

www.larotonde.ca • 17

Inscrivez-vous en ligne à www.recteur.uOttawa.ca d’ici le 22 janvier 2009.

Université d’Ottawa

M. Phil Fontaine, chef national de l’Assemblée des Premières Nations, présentera une conférence (en anglais seulement) intitulée

Relationship, recognition and reconciliation:Aboriginal rights in a post-apology era

Concours : Les étudiants et étudiantes sont invités à assister à la conférence et à rédiger une dissertation sur les enjeux soulevés.

Prix à gagner :

Pour obtenir plus de renseignements au sujet du concours, veuillez communiquer avec l’Institut d’études canadiennes au 613-562-5111.

INTOLÉRANCETOLÉRANCE

The David Makow Lecture Series La Série de conférences David Makow

sur la

et l’

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&

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The David Makow Lecture Series

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Divertissement

Vous avez des commentaires, suggestions d’idées pour la Section Divertissement?

N’hésitez pas à nous les faire parvenir, soit par courriel

([email protected]) ou en personne, au 109

Osgoode.

SudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.

Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque carré de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Envoyez-nous vos idées d’énigmes, ou de jeux, et courez la chance d’avoir votre photo dans le journal, comme cet heureux individu. (Nota : ledit individu n’est pas consciemment contributeur de La Rotonde)

Ont contribué cette semaineAlexa Biscaro , Catherine Blanchard, Joanie Demers (correction), Bruno Gélinas-Faucher, Guy Hughes, Camila Juarez, Jessica Rose, Alex Sabourin La Rotonde vous remercie!

Page 18: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

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le 1er décembre 2008

18 • www.larotonde.ca

L’Université n’est plus une université et continue pourtant de prétendre l’être de-vant notre accord imbécile. Depuis les dix dernières années, le monde universitaire

a sombré dans la commercialisation et l’Uni-versité d’Ottawa s’est mise à agir comme une entreprise privée. Comme Roxanne Dubois, v-p fi nance à la FÉUO le remarquait, on ne voyait pas autant d’infl uence de la sphère pri-vée il y a dix ans. L’université s’est adaptée aux demandes du marché. On ne crée plus des pen-seurs, des mathématiciens ou des artistes : on crée des employés.

Cette capitulation irréfl échie de l’université est tangible; elle se voit dans le mouvement du fi nancement qui est dirigé non pas vers des recherches signifi catives au niveau de la connaissance, mais vers ce qui est commer-cialisable. C’est tout aussi palpable dans le fait que les espaces publics de l’université, autre-fois des oasis de pensée critique dans ce désert

aride qu’est le monde moderne bureaucratisé à mort, sont maintenant fl anquée de noms secs et vide de gloire comme Second Cup, Starbucks, Chartwell’s ou Tim Horton’s.

Pire encore sont les effets de ce que Roxanne Dubois dénonce comme étant « une guerre de relations publiques » que se livrent des gens comme Desmarais ou Telfer dont les noms sont laissés en grosses lettres d’or sur nos édifi ces qui ayant l’éternité d’un dossier judiciaire souille la réputation de l’Université et de tous ceux qui ont le malheur de vouloir étudier en gestion et qui voient ainsi leurs années d’efforts tatouées du doux nom de Telfer. Tout le monde sait qu’il ne faut jamais se faire tatouer le nom de ses amours, ses amants ou de n’importe qui en général…

Je me suis entretenue de ce problème avec Éric Martin, doctorant en pensée politique à l’Université d’Ottawa qui s’inquiète de ce que Michel Freitag a appelé « le naufrage de l’uni-versité » : « On assiste à un processus de dé-

sacralisation de l’université dans la mesure où on lui impose une vocation instrumentale. Elle n’est plus un lieu qui se tient à distance de la réalité économique pour permettre un sur-plomb, un recul critique. Elle est vue comme un instrument de plus dans une longue chaîne dont l’objectif fi nal est la production de valeur capi-taliste. La fonction conservatrice et critique de l’université est en train de disparaître au profi t d’une intégration complètement irréfl échie.»

Personnellement, la perte du rôle plus conser-vateur de l’université en société me force, tortu-rée par la peur angoissante du passager dans un avion sans pilote, à crier à notre société qui se fout de l’endroit où elle va à toute allure et dont la capacité de critique est littéralement en train de fondre que nous avons perdu notre radar!

On a oublié que l’on peut dire non aux exi-gences du capitalisme qui étourdit tout le mon-de dans une valse folle et frénétique de produc-tion de valeur. L’université se doit de rester ce

phare de la pensée critique capable d’éclairer les dangers que court notre société. Mais de-puis une dizaine d’année, notre phare ne se dis-tingue plus des bateaux qu’il est sensé éclairer. L’université est tranquillement en train de se liquéfi er en compagnie privée en suivant le fl ot des capitaux qui se jettent dans le vide avec la même rationalité qu’une vague. En tentant de répondre à un problème de sous-fi nancement, nous avons perdu la raison même de l’univer-sité. Le plus scandaleux dans toute cette affaire c’est, qu’en détruisant les anciens principes, on s’en est servi comme slogan. Comme le soulignait Éric Martin, «ce qui était le cœur de l’université auparavant est maintenant devenu pour eux un instrument de publicité ».

Roxanne Dubois et moi avons remarqué que ce double discours est contradictoire et nous demandons à Allan Rock de nous dire ce qu’est exactement l’université; une entreprise privée ou une université?

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Nous voulons vous lire!

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne doit pas dépasser 500 mots ou 3500 caractères. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres,

ni à justifi er leur non-publication. La Rotonde se réserve la possibilité de réduire la lon-gueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un

courriel à Céline Basto:

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Le cri du cancre

Question à Allan RockSonia Noreau

La Rotonde est présentement à la recherche de chroni-queurs pour garnir la Section Opinions.

Vous croyez avoir un sujet pertinent? Communiquez avec nous.

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Université d’Ottawa

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Découvrez toute la diversité des programmes o�erts par la Faculté des arts

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Les études supérieures

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Page 19: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009

www.larotonde.ca • 19

le 19 janvier 2009 • Vol. LXXVI No. 16

109, rue OsgoodeOttawa (Ontario)K1N 6S1613 421 4686

RÉDACTION

Rédactrice en chefCéline [email protected]

Secrétaire de rédactionRoman [email protected]

ActualitésPhilippe Teisceira-Lessard (Chef de pupitre)Mathieu Gohier (adjoint)[email protected]

Arts et CultureCaroline Morneau (Chef de pupitre)[email protected]

SportsRomain Guibert (Chef de pupitre)[email protected]

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WebHouda [email protected]

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PhotographeMartin Lalande

ProductionSimon [email protected]

WebmestreGuy [email protected]

ÉDITIONS ET VENTES

Directrice généraleCaroline [email protected] 562 5264

Représentant de la publicité[email protected]

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 5000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour inter-national des presses universitaires franco-phones (CIPUF) et de la Presse universi-taire canadienne (PUC).

La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fi ns diffamatoires de ses ar-ticles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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le 19 janvier 2009

Éditorial

Et surtout pas aux candidats qui se présentent pour un deuxième mandat. Cette clique, qui est élue par le nombre d’amis qu’elle détient, ne profi te surement pas d’un système de vote qui ferait augmenter le taux de participation. Lors du dernier Conseil d’administration (CA) de la Fédération

étudiante, certains membres, qui seront candidats lors du scrutin, ont décidé d’eux-mêmes le fonctionnement de leurs propres élec-tions. Trop, c’est trop.

D’après la Constitution de la Fédération, le CA n’a pas son mot à dire quant à l’ « horaire des bureaux de scrutin ». D’ailleurs, il s’agissait bien d’un point à l’ordre du jour. Mais lors des discus-sions, cette question a fait boule de neige et plusieurs décisions ont été prises. Des décisions qui ne revenaient pas au CA, surtout si certains de ses membres comptent se présenter, mais plutôt à la Directrice générale des élections que le CA a embauchée. Vote électronique, emplacement des stations de scrutin, toutes des questions décidées par des directeurs en confl it d’intérêts fl agrant.

D’un côté, en se prononçant en faveur du vote électronique, le Conseil a donné de la légitimité à ce mécanisme. Si ce dernier s’avérait une fois de plus ineffi cace, comme en 2004, lorsque la FÉUO a dû relancer des élections en raison des failles du système, c’est au CA que revient la responsabilité et non au Bureau des élections. D’autre part, ce même Conseil a perdu toute crédibilité envers la population étudiante en octroyant à quelques candidats siégeant sur le CA, le droit de décider du déroulement de leur pro-pre élection. Sur une telle question, les directeurs qui comptent se présenter auraient dû s’abstenir. Certains l’ont fait, d’autres non, et pourtant il s’agit d’un confl it d’intérêts fl agrant, un abus de pouvoir.

Le Conseil, bondé de candidats potentiels, a décidé de se pro-noncer sur une question qui n’était pas de son ressort. D’après l’article 4.5.1, les directeurs ne peuvent que ratifi er l’horaire des bureaux de scrutin. L’horaire. Cependant, l’emplacement des bureaux de vote a été discuté par certains candidats qui voulaient déterminer stratégiquement leur disposition. Le CA s’est même permis de changer de petites stations de vote en grandes stations, une décision purement émotionnelle et sans aucun fondement. En conséquence, le budget alloué à ces élections a été dépassé. Voilà une question sur laquelle le Conseil aurait dû se pencher, mais il a plutôt préféré façonner les élections à sa convenance. Telle sem-blait être la priorité.

Le vote électronique va sans doute faire grimper considérable-ment le taux de participation. En stage, malade, hors de la ville… La distance n’est plus une contrainte. Lors des années précéden-tes, le faible taux de participation a toujours créé un problème de légitimité pour ceux qui détiennent le pouvoir. Cette année, alors que ce problème pourrait fi nalement être solutionné, certains di-recteurs y voient des inconvénients, des préoccupations d’ailleurs tout à fait légitimes. Les événements de 2004 sont ancrés dans la mémoire collective et la peur de répéter cet épisode perdure. Cer-tains, ne se sentant pas assez informés, n’étaient pas à l’aise avec la tenue du vote électronique cette année. Dans ce cas-là, que l’on laisse la décision à ceux qui sont embauchés pour s’informer et prendre cette décision. Ce jugement n’appartenait pas au Conseil mais plutôt au Bureau des élections, qui a consacré son travail à trouver un système fi able.

Il semblerait qu’en ce moment, la clique de la FÉUO préférerait que seules les personnes informées, engagées et politisées votent et se présentent. Autrement dit, eux-mêmes. Ainsi, on permet que la même ligne de parti se conserve. On perpétue les mêmes idéaux, les mêmes projets au sein de la Fédération, fermant donc la porte aux voix dissidentes, aux nouveaux modes de pensée, aux nou-veaux projets. Le pouvoir reste le même, seuls les visages chan-gent. C’est ainsi que le vote électronique, considéré comme trop facile, devient problématique. Mais la démocratie veut que tous aient les mêmes opportunités : informés ou pas, politisés ou pas, que l’on se tienne au Centre étudiant ou au Café Alt… Tous partent sur un pied d’égalité.

À qui pro� te le vote électronique?

Pas à la clique de la FÉUO

Page 20: La Rotonde - Édition du 19 janvier 2009