Édition 17 - 26 Janvier 2015

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Édition du lundi 26 janvier 2015 | VOLUME LXXXII N O 17 - Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca Violation des droits de la personne à l’U d’O ACCUSATIONS

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Édition du lundi 26 janvier 2015 | VOLUME LXXXII NO 17

- L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a -

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Violation des droits de la personne à l’U d’OACCUSATIONS

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TABLE DES MATIÈRES

Actualités

Désafilliation de McGill de la FCÉÉ 3 Groupe de travail sur le respect et l’égalité 3 Étudiants en situation de handicap 4La FÉUO à la recherche de suggestions 6 Accomplissements de la FÉUO 7Chronique 8Défi hivernal 8Simulation parlementaire de l’U d’O 9

Arts et culture

Festival des neiges 10Art de rue 11Mieux connaître sa scène 12Improtéine 13Calendrier de la semaine 13

Sports et bien-être

Nage synchronisée 14 Résumés de fin de semaine 16Basketball masculin 18SIC : démission de Pierre Lafontaine 18Trois étoiles de la semaine 19

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ÉditorialDidier Pilon [email protected]

L’obligation d’accommodementLe Service d’appui au succès sco-

laire (SASS) est un réseau de ser-vices et de programmes mis en place pour favoriser la réussite. Au centre de ce réseau, le Service d’accès sug-gère des mesures d’adaptation pour les étudiants en situation de han-dicap qui font face à des obstacles particuliers. Les experts du centre évaluent leur situation particulière afin d’établir et de mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’inté-gration.

Certains seront donc surpris d’apprendre que les recommandations du SASS ne sont pas définitives. Au contraire, les mesures d’adaptation sont négociées avec les facul-tés qui se réservent toujours le droit de les refuser. Dans les derniers mois, cette poli-tique s’est prouvée particulièrement pro-blématique à la Faculté de droit qui, selon ses annonces envoyées la semaine dernière, refuse maintenant d’accorder du temps sup-plémentaire pour les examens maison.

Expertise médicaleUne question se pose toujours à l’égard

des personnes qui sont en position de refu-ser les mesures d’accommodement suggé-rées par le SASS : Quelle est leur expertise?

Pour la Faculté de droit, le SASS entre-prend présentement des négociations avec Joanne St. Lewis, professeure adjointe, et Amanda Turnbull, doyenne adjointe aux affaires scolaires et relations externes. D’un point de vue juridique, St. Lewis a une longue expérience en ce qui concerne les droits des groupes minoritaires, mettant l’accent sur l’égalité raciale. Toutefois, ni une ni l’autre ne comptent sur leur curriculum vitae de l’expérience en matière médicale. Pourtant, la santé mentale est un domaine complexe qui nécessite une certaine expertise. Com-ment justifions-nous mettre en arrière-plan le témoignage d’experts dans le domaine pour y substituer l’avis d’un avocat?

Les étudiants qui veulent différer une évaluation doivent se justifier en dévoilant leur condition médicale à la doyenne ad-jointe, Mme Turbull. Ce bris systématique de la confidentialité constitue une violation profonde des droits fondamentaux qui enca-drent l’accommodement.

Stigmatisation psychologiqueUn stigmate à l’égard des problèmes de

santé mentale perdure dans la conscience populaire. Alors que l’on reconnait certes les problèmes de nature plus physiologique, les troubles de santé mentale sont encore sou-vent traités comme des caprices aisément surmontables.

L’argument de la Faculté de droit – « Les examens faits à la maison constituent déjà une mesure d’accommodement » – semble bien se situer dans cette tradition. En effet, les examens à domicile accommodent plu-sieurs groupes, tels que les personnes à mo-bilité réduite par exemple. Toutefois, il est absurde de croire qu’une seule solution peut s’appliquer universellement à l’ensemble de la population étudiante. Notamment, il est difficile de concevoir comment l’examen fait à la maison aide les personnes souffrant de problèmes d’anxiété généralisée.

Lorsque l’anxiété est si forte qu’elle par-vient à paralyser le fonctionnement de la personne, l’étudiant qui souhaite demeurer compétitif nécessite une plage horaire éten-due afin de compléter son examen. Certes, c’est toujours mieux d’avoir 24 heures que d’en avoir seulement trois, mais ce n’est pas assez pour ramener l’étudiant en situation de handicap sur un pied d’égalité avec les autres étudiants qui bénéficient eux-aussi

du même horaire. Bref, avec une personne sur dix qui souffre de troubles anxieux au Canada, il semble que la politique de la Fa-culté de droit néglige bien des cas.

La stigmatisation des personnes souffrant de problèmes de santé mentale a mené à une situation socioéconomique troublante. Sans même mentionner l’épidémie de sans-abrisme qui affecte les gens ayant des pro-blèmes plus sérieux, ce groupe fait face à un taux de chômage ahurissant. L’université, au-delà d’être un lieu de recherche et de par-tage du savoir, est un outil de changement. En étudiant, on espère développer les habili-tés et acquérir les accréditations nécessaires pour se sortir de ces situations défavorables. Dans cette optique, une politique qui désa-vantage les gens déjà dans les situations les plus délicates ne sert qu’à perpétuer des iné-galités. D’un point de vue juridique, les per-sonnes en situations de handicap sont par-ticulièrement bien informées pour défendre cet enjeu. Il est impératif que ces dernières aient un accès égal à l’enseignement de la discipline du droit.

PronosticPour un processus d’appel qui n’est pas un

labyrinthe pour les étudiants, un règlement clair doit s’imposer. De plus, pour que les recours soient évalués sans être influencés par les dédales de la gouvernance univer-sitaire, les ressources appropriées doivent être mises en place. Le SASS répond bien à ces deux exigences. Les caprices des facultés ne doivent plus altérer les jugements médi-caux ; les prescriptions du SASS ne doivent plus être négociables.

« Toute personne a droit à un traitement égal en matière de services, de biens ou d’installations, sans discrimination fondée sur […] un handicap ».

- Code des droits de la personne de l’Ontario

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Actualités

3www.larotonde.ca

Christopher Bernard [email protected]

Participation historique

McGill se désaffilie de la FCÉÉ Christopher Bernard [email protected]

Après une longue lutte judiciaire qui a débuté en 2010, l’Association étudiante des cycles supérieurs de l’Université McGill (AÉCSUM) a massivement décidé de se séparer de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ).

Plus de 2000 étudiants se sont rendus aux urnes et de ce nombre, 97 % d’entre eux ont voté pour la désaffiliation. La par-

ticipation au référendum représentait le double du quorum exigé.

L’Association, qui compte environ 8000 membres, avait entrepris des dé-marches pour se retirer du syndicat étu-diant pancanadien, il y a déjà près de cinq ans. Un référendum avait été tenu en 2010 concernant la désaffiliation de l’AÉ-CSUM à la FCÉÉ. Ce dernier, remporté par les tenants de la désaffiliation par une écrasante majorité de 86 %, n’avait pas été reconnu par la FCÉÉ.

Relation tendueDepuis la tenue de ce référendum, les

relations entre la FCÉÉ et l’AÉCSUM étaient au point mort. L’Association étu-diante de McGill avait aussi refusé de payer les cotisations annuelles requises par la Fédération, qui représentent 100 000 $ par année. L’AÉCSUM n’a

toujours pas payé de cotisation à la FCÉÉ depuis le référendum tenu en 2010. La FCÉÉ réclame toujours ces cotisations qui atteignent maintenant 300 000 dol-lars.

Depuis le référendum de 2010, la ten-sion entre les deux associations a aug-menté au point où la FCÉÉ a intenté un recours judiciaire contre l’AÉCSUM. Le syndicat étudiant de McGill estime que son aventure de désaffiliation lui aura couté au moins 400 000 $. De son côté, la FCÉÉ n’a toujours pas confirmé le ré-sultat, indiquant simplement qu’elle res-pecte le droit de ses membres de voter des questions à l’intérieur des procédés dé-mocratiques instaurés par les règlements.

Réactions nuancées à l’U d’OLes deux associations étudiantes prin-

cipales du campus de l’Université d’Ot-

tawa, la Fédération étudiante de l’Univer-sité d’Ottawa (FÉUO) et l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD), sont toutes deux membres de la FCÉE. En entrevue à La Rotonde, Anne-Marie Roy, prési-dente de la FÉUO, a avoué ne pas avoir suivi le processus de désaffiliation de très près.

Cette dernière s’est aussi montrée pru-dente lorsque confrontée à la question d’une future désaffiliation de la FÉUO à la FCÉÉ. « À mon avis, c’est une bonne organisation, on gagne beaucoup à res-ter avec la FCÉÉ », mentionne Mme. Roy. Elle a tout de même voulu souhaiter bonne chance à l’association étudiante pour le futur. Selon la présidente, en fonction des règlements de la FCÉÉ, un vote de désaffiliation devrait rejoindre 20 pour cent des étudiants pour rejoindre le quorum nécessaire.

Samuel [email protected]

Le rapport attendu pour l’automne dernier devrait finalement être ren-du public à la fin du mois, selon Caroline Andrew, la présidente du Groupe de travail sur le respect et l’égalité. En mars 2014, le recteur Allan Rock annonçait donc coup sur coup la création du Groupe et la composition de ce dernier.

Depuis lors, Caroline Andrew et son équipe ont rencontré différents acteurs de la communauté universitaire. Par exemple, Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO, a été rencontrée en novembre dernier. Cette dernière explique ne pas savoir ce qui figu-rera dans le rapport final, mais réaffirme néanmoins ses critiques faites au printemps dernier et parle des idées qu’elle a soumises.

« Il n’y avait pas assez d’étudiants. On aurait pu avoir une plus grande voix sur le Groupe de travail, car nous sommes les meil-leurs experts pour juger de notre expérience étudiante sur le campus », soutient-elle.

« Une approche uniforme ne fonctionne-rait pas. J’ai proposé une approche à deux niveaux. Premièrement, prévenir les inci-dents de violence sexuelle en parlant du sexisme sur le campus, et deuxièmement, il faudrait avoir une politique claire et précise

et avoir un mécanisme flexible pour déposer des plaintes ». Lors de la création du Groupe de travail, Mme Andrew anticipait « des propositions concrètes pour apporter de vé-ritables changements ».

La Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et l’Association des étu-diant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD) affirmaient à l’époque que le Groupe devrait plutôt s’inté-resser à la manière de combattre la culture du viol plutôt que de débattre de son exis-

tence, et critiquait le choix de l’administra-tion de les écarter du Groupe de travail. Ni la FÉUO ni l’GSAÉD ne sont représentées parmi les membres du Groupe de travail, ce qui les a poussées à mener leurs propres initiatives.

La FÉUO a notamment tenu diverses ac-tivités telles que des ateliers et une réunion de type Town Hall en partenariat avec le Centre de ressources des femmes, le Centre de la fierté et la GSAÉD.

Aucun professeur membre du Groupe de travail sur le respect et l’égalité n’était dis-ponible pour répondre à nos questions à l’exception de madame Elizabeth Sheehy, ti-tulaire de la Chaire Shirley-Greenberg pour les femmes et la profession juridique à la Fa-culté de droit.

Mme Sheehy a refusé l’entrevue. Son seul commentaire fut : « Je ne peux rien dire à ce point-ci. Je crois que le rapport sera déposé à la fin du mois ».

Groupe de travail sur le respect et l’égalité Un rapport sera dévoilé sous peu

Crédit photo : élise VaillanCourt

La chancelière de l’Université d’Ottawa, Michaëlle Jean, et le recteur de l’Université d’Ottawa, Allan Rock.

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Actualités [email protected] janvier 2015

[email protected]

Accommodements des étudiants en situation de handicap

La Faculté de droit accusée de brimer les droits de la personne Marc-André Bonneau [email protected]

L’accommodement des étu-diants en situation de handicap, bien qu’il soit garanti par les Droits des personnes, est un pro-cessus particulièrement difficile dans la Faculté de droit de l’Uni-versité d’Ottawa. Un courriel de la Faculté a récemment indiqué aux étudiants qu’ils n’ont plus le droit à du temps supplémen-taire pour accomplir leurs exa-

mens maison, bien que ce droit ait été respecté dans les dernières années. Le processus d’accommo-dement pose des problèmes sys-tématiques en termes d’équité et de confidentialité. Portait d’une situation critique.

La Faculté limite les accommo-dements

« Les examens faits à la maison constituent déjà une mesure d’accom-modement à l’intention de toute la po-pulation étudiante », pouvait-on lire dans le courriel envoyé par la Faculté de droit aux étudiants de la section Com-mon Law.

Les étudiants ont été informés deux semaines avant les examens finaux de la dernière session, malgré le fait que

les extensions aient été accordées dans le passé. Mireille Gervais, directrice du Centre de recours étudiant, argumente que le changement va à l’encontre des droits de la personne. « C’est une me-sure qui, selon moi, brime les droits de la personne des étudiants, parce que la Faculté dit que les examens maison sont des examens qui sont adaptés de facto parce qu’ils sont plus longs que les exa-mens réguliers ». Mme Gervais défend que l’ensemble des méthodes d’évalua-tion devrait offrir des accommodements aux étudiants en situation de handicap.

« Le droit à plus de temps, c’est pour répondre aux contraintes de temps de trois heures qui sont normalement exi-gées. […] Un examen maison, c’est un examen normalement de trois heures, mais qui peut se faire en 24 heures. Ce n’est pas un examen de 24 heures », dé-fend Nathalie Des Rosiers, doyenne de la Faculté de droit.

Mme Gervais revendique que la situa-tion requiert tout de même des accom-modements. « Ce que les étudiants me disent, c’est que ces examens prennent vraiment sept ou huit heures à rédiger », réplique cette dernière. Face à la question, Mme Des Rosiers avoue que la décision est controversée. « C’est un débat. […] Mais si tu as 24 heures, et parfois plus que ça, tu as le temps », renchérit-elle.

Les enjeux de cette nouvelle mesure ne se limitent pas à la durée. « Les étu-diants qui ont droit à du temps supplé-mentaire pour leurs examens, incluant leurs examens maison, ont toujours eu ce temps supplémentaire jusqu’à cette année. Le nouveau processus a été an-noncé aux étudiants le 24 novembre. Ce n’est pas quelque chose que les étu-diants ont su dès le début du semestre », critique Mme Gervais. Conséquem-ment, les étudiants touchés ont eu des options limitées suite à l’annonce.

Contrairement à ce qu’indique le courriel envoyé par l’équipe du bureau des Affaires scolaires, Mme Des Rosiers a précisé que certains arrangements de-meurent possibles. « Il y a quand même [de l’adaptation]. Ça dépend toujours des besoins de la personne. On veut ré-gler ces cas de façon individuelle », a expliqué la doyenne.

Toutefois, lorsque les décisions ne répondent pas aux recommandations du Service d’appui au succès scolaire (SASS), les motifs qui encadrent la prise de décision demeurent flous. « Quels sont les critères sur lesquels on se base [pour décider] alors que les services d’accès recommandent des accommo-dements? », questionne la directrice du Centre de recours étudiant.

Des changements justifiés par une nouvelle approche

Cette nouvelle mesure s’explique par les efforts de la Faculté d’adopter une approche qui vise à créer un environne-ment d’apprentissage déjà adapté pour tous les étudiants, peu importe leur besoin. Cette approche, d’une concep-

tion dite universelle, est actuellement coordonnée par Joanne St-Lewis, pro-fesseure adjointe à la Faculté de droit. Le directeur du SASS, Murray Sang, déclare fermement que « la conception universelle [des évaluations] est bonne ».

Toutefois, la façon dont l’approche a été appliquée ne fait pas l’unanimité. « Il faudrait demander à chaque et unique professeur qui utilise des exa-mens maison si l’examen est vraiment un examen de trois heures pour lequel plus de temps est donné. Je ne peux pas spéculer à savoir si la Faculté a vrai-ment été voir tous les profs […], mais considérant que les examens sont sou-vent similaires d’une année à l’autre, j’ai une inquiétude », soutient la directrice du Centre de recours étudiants.

Consciente des enjeux que cette nou-velle approche a apportés, Mme Des Ro-siers rappelle que « toutes les périodes de transition sont difficiles ». Cette der-nière demeure optimiste quant à cette nouvelle méthode.

« Ce que je trouve excitant dans la perspective de la conception univer-selle, c’est d’essayer d’adapter la pé-dagogie [aux accommodements]. C’est plus compatible, notamment avec la convention internationale sur les droits des personnes handicapées », affirme Mme Des Rosiers.

Cette dernière précise que la Faculté de droit fait déjà des accommodements à l’admission en acceptant des étudiants qui ne seraient pas acceptés ailleurs au pays. « On a un fardeau supplémentaire, dans ce contexte-là, pour bien répondre à leurs besoins », argumente Mme Des Rosiers.

L’adaptation influencée par l’ordre professionnel

Bien que les mesures d’adaptation soient identifiées par le SASS, les facul-tés ont le pouvoir d’accepter ou de re-fuser les recommandations. Ce pouvoir est surtout utilisé par les facultés liées à un ordre professionnel, telles que la Fa-culté de droit et la Faculté de médecine. Les facultés ont ainsi le pouvoir de re-fuser des adaptations qui permettraient d’inclure des étudiants qui ne corres-pondent aux standards d’un ordre pro-fessionnel. C’est présentement Joanne St-Lewis qui s’occupe, avec Amanda Turnbull, la doyenne adjointe, d’appli-quer les recommandations du SASS.

« La Faculté de droit et la Faculté de médecine, à cause de ces professions, ont [leur propre] bureau d’accessibilité », explique Murray Sang. « Ce n’est pas la Faculté qui connaît votre situation, c’est le bureau. Toute la documentation reste avec nous. Nous travaillons avec des personnes à la Faculté pour mettre en place des accommodements. C’est plus compliqué à cause des demandes professionnelles », explique ce dernier.

« Avec [la Faculté de] droit, j’imagine qu’il y a des exigences pour la prise de note ou pour ce qui se déroule en cour. Je ne suis pas un expert du Common

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Actualités [email protected] 26 janvier 2015

larotonde.ca [email protected]

Law, mais ça demande que certaines choses soient faites dans un temps réa-liste », affirme M. Sang.

Mme Gervais conteste ces exigences en présentant qu’une multitude d’op-portunités de carrière s’offrent aux étu-diants en droit. De la sorte que le milieu professionnel ne devrait pas influencer l’accommodement des personnes en si-tuation de handicap.

« Ce que j’entends, c’est que le pro-blème cette année a été au niveau de l’attitude avec les étudiants avec un handicap », ajoute la directrice du Centre de recours. Selon cette dernière, « le manque de communication des dé-cisions et des changements de proces-sus à l’avance » témoigne du problème.

« Dans toutes les facultés, c’est la fa-culté qui a le dernier mot », précise le directeur du SASS. « C’est nous qui fai-sons les recommandations et avons le mandat de faire des recommandations. Après, il peut y avoir des négociations avec une Faculté. C’est compliqué », explique M. Sang. Ainsi, l’avis médical n’a pas de suprématie dans la prise de décisions.

Un double rôle critiquéLes recommandations du SASS sont

habituellement évaluées par l’adjointe à l’Équité et succès scolaire, Jessica Simmons. Or, puisque cette dernière est temporairement absente, son poste est présentement occupé par Amanda Turnbull, doyenne adjointe de la Facul-té de droit. Le double rôle que joue cette dernière pose des problèmes de confi-dentialité, selon Mme Gervais.

« Un de mes étudiants s’est plaint du fait que quand Jessica Simmons est par-tie, son dossier s’est retrouvé entre les mains de Mme Turnbull. Si un jour elle a un problème dans une autre sphère de son expérience universitaire, elle devra encore une fois se retourner vers Mme Turnbull qui a, soudainement, toute l’information par rapport à la condition médicale de l’étudiant, ou au moins, aux mesures d’accommodement auxquelles l’étudiant à droit », critique Mme Gervais. « Quand quelqu’un a un double rôle, ça peut créer des difficultés », constate la directrice du Centre de re-cours étudiant.

Questionnée sur l’expertise de Mme Turnbull et Mme St-Lewis pour éva-luer les besoins des étudiants liés à une condition médicale, Mme Des Rosiers a assuré que « Mme Turnbull a beau-coup d’expérience et Joanne St-Lewis est une experte en équité, alors ce n’est vraiment pas une question d’expertise. Dans les cas où les étudiants se sentent à l’aise, ça peut très bien fonctionner. Ça permet une adaptation beaucoup plus fine, surtout si on veut aller vers une conception universelle », explique Mme Des Rosiers.

Les règlements facultaires bri-ment la confidentialité

Pour demander un examen différé

pour des raisons de santé, la partie 7.2 des règlements scolaires de la Faculté de droit indique que l’étudiant doit re-mettre au doyen adjoint « un certificat médical signé par le médecin, qui in-dique clairement l’état de santé de l’étu-diant ». Inquiète par le bris de confiden-tialité qu’implique le règlement, Mme Gervais a communiqué ses inquiétudes à la doyenne de la Faculté de droit, Mme Des Rosiers.

Cette dernière a répondu à ces inquié-tudes près de deux mois plus tard en in-diquant que « le problème doit être dis-cuté sous un Comité d’Équité ». De plus, la doyenne a indiqué que « le règlement est interprété de façon conforme au Code des droits de la personne et que d’aucune façon les étudiants doivent ex-poser leur information médicale ». De-puis cet échange, le règlement demeure inchangé.

Des recours étudiants difficilesLe Bureau des droits de la personne

permet aux étudiants insatisfaits de la décision de la Faculté de déposer une plainte formelle. Cependant, le proces-sus peut s’avérer complexe et difficile,

rappelle Mme Gervais. Le Centre des droits étudiants offre aux étudiants un encadrement dans les procédures.

« Pour aller se plaindre jusqu’à la doyenne, souvent les étudiants sont dans un état de détresse », explique Mme Gervais. « [Pour en être à cette étape], l’étudiant a vécu des problèmes à plusieurs reprises pour obtenir des ac-commodements. Il y a déjà eu des pro-blèmes », indique cette dernière, qui précise que c’est particulièrement diffi-cile pour les handicaps invisibles.

« Si l’étudiant est mal pris, il y a tou-jours l’Ombudsman et le vice-recteur », explique M. Sang. « Il y a une hiérarchie. Quand c’est refusé par la faculté, c’est le vice-recteur qui a le dernier mot. Mais le vice-recteur peut avoir un comité de conseil », ajoute ce dernier.

Un nouveau règlement se fait attendre

« On travaille sur un règlement pour l’accommodement des étudiants. […] Il y a un document qui est en consultation, depuis presque un an et demi. La FÉUO l’a déjà vu. [Un règlement] nous aiderait pour certains cas », a déclaré M. Sang.

Anne-Marie Roy, présidente de la Fé-dération étudiante de l’Université d’Ot-tawa (FÉUO), affirme que « souvent, l’Université écrit des politiques qui ont des bonnes intentions mais qui ne ré-pondent pas aux besoins ». Cette der-nière précise que l’appui de la FÉUO dé-pendra de la formulation du règlement.

Mme Roy ajoute qu’elle « aimerait que quelque chose soit fait de ce côté », en rappelant que le règlement avait fait partie des revendications d’un pamphlet intitulé « cinq raisons importantes pour ne pas étudier à l’Université d’Ottawa », distribué en octobre dernier.

« Il y a beaucoup de travail qui a été fait, mais comme d’habitude, ça prend énormément de temps. La dernière consultation était en septembre ou en octobre », a précisé M. Sang.

« On va évaluer ce qui a bien été et ce qui a moins bien été. Je suis certaine que les étudiants vont se faire entendre », conclut Mme Des Rosiers. Cette der-nière ajoute que « si des étudiants ne comprennent pas pourquoi [il y a des changements], ça va me faire plaisir de les rencontrer et de leur expliquer ce qui se passe ».

illustrations : andrey Gosse

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Actualités [email protected] janvier 2015

[email protected]

Vie communautaire

La FÉUO à la recherche de suggestions d’événements Frédérique Mazerolle [email protected]

Les étudiants sont invités à sou-mettre leurs idées d’évènement par l’entremise du Concours pour la meilleure idée d’événement, qui mènera à l’organisation de l’événe-ment gagnant. Un budget de 9000 $ sera allouer à l’événement.

Le projet, organisé par la Fédération étu-diante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), est vu par certains comme un manque d’initiative, particulièrement dans le contexte où une pétition circule pour la destitution d’Ikram Hamoud, vice-prési-dente aux affaires sociales. Les étudiants ont jusqu’au 29 janvier pour déposer leur suggestion. « Cette idée faisait partie de ma plateforme lors de mes dernières élec-tions », explique Mme Hamoud, vice-pré-sidente aux affaires sociales de la FÉUO. « Je voulais trouver un moyen de faire participer la population étudiante à mon portfolio. Je travaille pour les étudiants, donc je veux pouvoir organiser les événe-ments qu’ils veulent voir sur le campus ».

Le concours, dont la promotion s’est majoritairement faite sur les médias so-ciaux, comme Facebook, invite les étu-diants de l’U d’O à soumettre leurs idées à la FÉUO. Même si la portion créative de l’idée revient à l’étudiant en question, cer-tains critères doivent être respectés.

L’évènement doit se dérouler sur le cam-pus ou dans les environs et ne doit pas dé-passer le budget alloué de 9000 $. L’évè-nement doit également être accessible à tous. « Nous encourageons les partici-pants à contacter le Centre des étudiants ayant une incapacité pour s’assurer que leur évènement est accessible », ajoute la vice-présidente aux affaires sociales.

Après avoir compilé toutes les idées qui respectent ces critères, un comité com-posé de trois étudiants du Parti Party, d’exécutifs des corps fédérés et ainsi que d’Ikram Hamoud elle-même choisira les

trois meilleures idées. Dès lors, le choix de la meilleure idée reviendra aux étudiants, qui pourront voter en ligne pour l’idée qu’ils préfèrent.

Même si ce projet est vu par certains étudiants comme étant une bonne initia-tive de la FÉUO, plusieurs ont rétorqué que la tâche de trouver des idées d’évè-nements qui sont non seulement intéres-sants, mais également accessibles, devrait revenir à la vice-présidente aux affaires sociales, dont le travail a été largement critiqué cette année.

« L’exécutif de la FÉUO a non seule-ment une responsabilité démocratique de faire son possible pour réaliser la plateforme pour laquelle ils/elles ont été élu(e)s, mais aussi de s’assurer que les activités et initiatives entreprises par l’or-ganisation reflètent les priorités des étu-diants », enchaîne Ikram Hamoud. « Cer-tains étudiants m’ont élue parce qu’ils voulaient saisir une occasion de partager leurs idées pour un événement social et je tiens à tenir cette promesse. Selon moi, plus nous créons d’occasions pour les étu-diants de s’engager avec la FÉUO et de partager leurs idées, plus nous pourrons améliorer l’expérience étudiante ».

Les critiques ont majoritairement été retrouvées sur Facebook, notamment dans le groupe « SFUO Does Not Repre-sent Me », qui discute également d’autres problèmes reliés à la Fédération étu-diante, ainsi que sur la page du Concours de la meilleure idée d’évènement.

Jordan Linton, étudiant en génie, ne s’est pas gêné pour exprimer son mé-contentement face à cette initiative de la FÉUO. « Le rôle de la v.-p. sociale est d’or-ganiser des événements et de trouver des idées par elle-même. Elle n’a presque rien organisé cette année et maintenant elle demande à d’autres personnes de l’aide pour trouver des idées », déplore-t-il.

Cependant, des étudiants comme Jamie Lafrance, qui termine son baccalauréat en sociologie, croient que c’est une excellente façon d’intégrer la population étudiante dans ce processus.

« J’aime bien l’événement parce qu’il y beaucoup de gens, moi y compris, qui pensent que la FÉUO ne fait pas un assez bon travail et ça donnerait une chance aux gens de faire eux-mêmes quelque chose. Cette idée de concours a également été

prévue l’an dernier sous un autre v.-p. so-cial qui ne pouvait pas l’ajouter sous son calendrier et je crois tout de même qu’il n’a pas reçu le même genre de réaction que maintenant. Je suis très excité de voir ce que les gens vont soumettre comme idée et j’espère que le résultat plaira à tous », confie l’étudiant.

Dans la foulée de critiques faites à l’ins-tar de la vice-présidente aux affaires so-ciales, une pétition pour ssa destitution circule sur le campus depuis le mois de décembre. L’initiative a été conduite par

trois vice-présidentes aux affaires sociales des corps fédérés, soit Hanna Fazal de l’Association des étudiants en arts, An-ne-Marie Cookie de l’Association des étu-diants en science et Stéphanie Meloche de l’Association des étudiants en littérature anglaise.

Ikram Hamoud a dit ne pas être au cou-rant de cette pétition avant cette année et a laissé savoir au public qu’elle n’allait pas se présenter aux prochaines élections de la FÉUO qui se dérouleront du 10 au 12 février prochain.

Crédit photo : ayoub ben sessi

Ikram Hamoud lors du premier événement de l’Assemblée activiste organisée par la FÉUO.

Projet avec Arbres Canada: Promouvoir un environnement sain et accueillant dans une école de la région d’Ottawa

Projet avec Ottawa Centre EcoDistrict : Évaluation du recyclage des secteurs industriel, commercial et institutionnel (ICI) dans le centre-ville

Date limiteParticipants: 16 février 2015À la recherche de chefs d’équipe!

Université d’Ottawa | University of Ottawa

Le programme des leaders en environnement de TDOffre aux étudiants des opportunités de bénévolat dans la communauté!

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Actualités [email protected] 26 janvier 2015

larotonde.ca [email protected]

Accomplissements de la FÉUO

Action étudiante satisfait de son bilan Christopher Bernard [email protected]

Les campagnes électorales ap-portent leur lot de promesses et d’idées. Arrivés à leur mi-man-dat et presqu’un an après leur campagne électorale, La Rotonde a fait un retour sur les promesses électorales du comité exécutif de la Fédération étudiante de l’Uni-versité d’Ottawa (FÉUO).

Les dernières élections de la FÉUO ont été fructueuses pour le parti Action étudiante. De l’actuel exécutif, le parti a raflé cinq des six postes disponibles, soit la présidence, la vice-présidence aux finances, la vice-présidence aux communications, la vice-présidence aux affaires sociales et la vice-prési-dence aux affaires universitaires.

Seule Maya McDonald, qui se pré-sentait comme indépendante au poste de vice-présidente aux affaires de l’équité sans opposition de la part de l’équipe d’Anne-Marie Roy, ne repré-sente pas Action étudiante.

Bien que l’équipe Action étudiante présentait une plateforme unifiée, chaque membre de l’exécutif, en en-trevue avec La Rotonde lors de la campagne électorale, avait identifié un certain nombre de projets qu’il

souhaitait accomplir si élu. Alors qu’elle se présentait pour

une troisième fois lors d’une élection de la FÉUO, et une deuxième fois pour le poste de présidente, Anne-Marie Roy avait mis l’accent sur la conti-nuité des projets entamés lors de son mandat précédent. Entre autres, elle visait l’augmentation d’espaces étu-diants sur le campus.

« Il y a des salons étudiants qui vont être rénovés au Centre univer-sitaire près de la cafétéria et au troi-sième étage. On travaille aussi pour avoir un espace multifonctionnel au Centre universitaire ».

Anne-Marie Roy avait aussi beau-coup parlé de frais de scolarité lors de la dernière campagne. Elle visait no-tamment l’abolition des frais univer-sitaires cachés.

L’exécutif d’Action étudiante avait notamment réussi l’année dernière à faire abolir les frais de 0,25 $ pour les transactions par carte de débit sur le campus.

« On révise souvent les prix avec le service du registraire. Cet été, on n’était pas certains qu’il allait respec-ter la nouvelle loi du gouvernement où l’on ne peut plus pénaliser un étu-diant qui paye ses frais de scolarité en deux versements », explique la prési-dente du syndicat étudiant.

Négociations en coursAlors que Chris Hynes briguait le

poste de vice-président aux affaires universitaires, il avait choisi d’abor-der deux dossiers importants. Pre-

mièrement, il voulait voir la date li-mite d’abandon de cours sans échec repoussée et il souhaitait aussi voir la Société de transport de l’Outaouais être incorporée au système du lais-sez-passer universel (U-Pass).

Sur le premier dossier, la présidente de la FÉUO critique toujours le peu de flexibilité qu’offre l’Université d’Ot-tawa en termes d’abandon de cours. « C’est une discussion qu’on a avec le registraire. On ne voit pas beaucoup de mouvements de ce côté. On aime-rait voir un modèle comme celui de Carleton, où il est possible d’abandon-ner un cours jusqu’à la veille de l’exa-men sans échec », soutient Mme Roy.

Pour ce qui est de la venue de la STO parmi la gamme de services prévus par la U-Pass, la présidente semble plus confiante.

« On est en discussion avec la STO. Ça fait plusieurs années qu’elle vient cogner à notre porte concernant la U-Pass, donc cette année je suis opti-miste », indique-t-elle. Il s’agit d’une addition au service de la U-Pass que certains étudiants jugent nécessaire, étant donné la proximité de la ville de Gatineau.

Dossiers réglésLe reste des membres de l’exécutif

ont pour leur part accompli déjà plu-sieurs objectifs fixés lors de la cam-pagne de 2014.

C’est notamment le cas pour Dave Eaton, vice-président aux finances. Celui-ci voulait voir la mise en place d’un fonds d’urgence pour étudiants

internationaux ainsi que la tenue d’un comité budgétaire. Le fonds d’urgence est maintenant en fonction alors qu’à la dernière session, Eaton a tenu des audiences publiques pour son comité budgétaire.

Nicole Desnoyers a aussi accompli l’une de ses promesses électorales, soit son souhait de voir la Banque ali-mentaire offrir un programme de pe-tit déjeuner, une fois par semaine. Ce programme a été mis en place, bien qu’il ne soit disponible qu’une se-maine sur deux.

Ikram Hamoud a pour sa part, selon la présidente de l’Association, tenu ses engagements électoraux. Alors que Mme Hamoud se retrouve dans l’embarras dernièrement compte tenu d’une pétition pour destitution, le dernier événement lancé par la FÉUO n’a fait qu’ajouter de l’eau au moulin de ses détracteurs.

La FÉUO demande présentement aux étudiants de leur soumettre une idée d’événement, mais plusieurs étu-diants considèrent qu’il s’agit d’une délégation du travail rémunéré de la vice-présidente aux affaires sociales.

Anne-Marie Roy a tenu à rétablir les faits, compte tenu de cette initiative. Il s’agissait, explique-t-elle, d’un en-gagement présent dans la plateforme électorale.

Toujours selon elle, Mme Hamoud s’est bien acquitté de ses tâches en or-ganisant des événements culturels et en travaillant actuellement sur le dos-sier d’un Gala des clubs, deux engage-ments électoraux.

Crédit photo : ayoub ben sessi

Les membres du comité exécutif de la FÉUO à l’Assemblée générale.

Page 8: Édition 17 - 26 Janvier 2015

Actualités [email protected] janvier 2015

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Défi hivernal

La FÉUO modifie l’organisation des activités Frédérique Mazerolle [email protected]

C’est la semaine dernière qu’a eu lieu le Défi hivernal, évène-ment organisé annuellement par la Fédération étudiante de l’Uni-versité d’Ottawa (FÉUO). Cette année, les étudiants intéressés ont eu droit à une série d’acti-vités, individuelles et en groupe, ainsi qu’à une variété de prix, comme des appareils iPad ou bien des billets pour assister à la conférence de l’actrice et mi-litante des droits LGBT, Laverne Cox, le 25 mars prochain.

Certains changements ont été appor-tés à la structure du Défi hivernal. L’an-née dernière, les étudiants devaient s’inscrire avec une équipe et participer à toutes les activités de la semaine pour gagner le grand prix.

« Cette année, les participants n’ont pas besoin de s’inscrire au Défi hivernal pour toute la semaine, mais ont le choix de participer au nombre de défis qu’ils veulent », explique Ikram Hamoud, vice-présidente aux affaires sociales de la FÉUO. Nous avons aussi un prix par jour. De plus, nous avons des dé-fis individuels et des défis d’équipe, ce

qui permet aux participants qui n’ont pas d’équipe de quand même participer au Défi hivernal. Nous avons opté pour cette structure pour permettre à plus d’étudiants de participer et aussi de ga-gner des prix ».

Chaque jour, le défi de la journée était affiché sur la page de l’évènement sur Facebook, avec l’heure et le lieu. La première activité individuelle du lundi s’est déroulée au Terminus du Centre universitaire. Esteban Pinzon et Jonah Robotham ont tous deux remporté une carte cadeau d’une valeur de 100 $ du Centre Rideau.

L’activité du mardi s’est également déroulée au Centre universitaire et de-mandait la participation en équipe de deux participants. Ceux-ci devaient ré-pondre à des questions du type Family Feud, jeu télévisé américain populaire. Deux équipes ont remporté une sortie en ski.

Pour Jasmine Lyn et Dawn Torres Padiernos, toutes deux étudiantes de première année en génie civil, c’était la première fois qu’elles participaient à ce genre d’activité.

«Nous étions juste en train de mar-cher à l’extérieur du UCU et nous avons vu le panneau qui disait qu’il y avait une activité et que l’on pouvait gagner une sortie en ski. Alors, on s’est dit qu’on devrait essayer », explique Jasmine Lyn.

Les deux étudiantes ont eu besoin de participer à quatre rondes de ques-tions pour gagner le jeu. « Les ques-tions étaient assez claires et selon Dawn, nous avons eu l’un des meilleurs temps de réponse, soit 52,6 secondes »,

ajoute-t-elle. Même si elles ont toutes deux trouvé

le jeu très amusant et intéressant, elles ont tout de même dit que le jeu sem-blait assez simple en comparaison avec la valeur du prix. Elles ont également noté que la participation n’était pas si grande, alors cela aurait amélioré leur chance de gagner le prix.

Pour les activités de mercredi et du vendredi, les participants ont été invités à utiliser les médias sociaux pour tenter de gagner des appareils le mercredi et des écouteurs de la marque BEATS le vendredi.

Pour participer, les joueurs devaient prendre plusieurs photos, par exemple avec un serveur ou une serveuse au 1848 ou bien avec le logo de l’Université d’Ottawa, et devaient les mettre en ligne sur Twitter accompagnées du mot-clic #DéfiHivernal2015. Les premiers ou premières qui avaient réussi toutes les étapes recevaient alors les prix.

Dana Abu-Hammad, étudiante de deuxième année en mathématiques et économie, et son amie Tia Tom, étu-diante de troisième en génie électrique, ont remporté le prix du mercredi grâce à leur chasse aux trésors électroniques. Pour Dana, c’était la première fois qu’elle participait à une activité phy-sique organisée par la FÉUO.

« Sur une échelle de 1 à 5, nous don-nons toutes les deux un 5. C’était une activité vraiment amusante, pas trop difficile et probablement notre exercice de la semaine », explique Dana. « Nous avons pensé qu’il était assez bien plani-fié et la partie la plus amusante a été la recherche du Yéti autour du campus! ».

ChroniqueFrancophones hors-Québec, franco-phones sans Québec

Christopher [email protected]

La semaine dernière était une semaine importante pour tous ceux qui s’intéressent aux droits linguistiques au Canada. En ef-fet, la plus haute cour du pays a entendu un recours du gouvernement territorial du Yukon pour tenter de restreindre l’accès à l’école en français aux non francophones. Les 1700 francophones du Yukon ont enta-mé un recours contre le territoire pour avoir la permission d’accueillir d’autres étudiants que ceux qui se conforment aux critères de l’article 23 de la Charte des droits et liber-tés. Cet article confère le droit constitution-nel à certains enfants parlant la langue offi-cielle minoritaire d’avoir le droit d’obtenir leur éducation dans cette langue. Celui-ci permet trois conditions selon lesquelles on peut avoir accès à cette éducation. De façon générale, pour avoir le droit d’étudier en français au Yukon (et partout au Canada) il faut soit avoir le français comme langue maternelle, soit avoir été à l’école en fran-çais ou soit avoir un frère ou une sœur qui soit allé à l’école en français. Les Franco-Yu-konnais demandent donc à la Cour suprême l’autorisation de pouvoir, par l’intermé-diaire de leur seule et unique commission scolaire, décider qui peut être admis dans ses institutions hormis les élèves y ayant un droit constitutionnel. Le gouvernement de l’Ontario a prévu une permission de la sorte à ses écoles francophones, ce qui a entraîné une augmentation marquée de la fréquen-tation de ces écoles. Or, le Yukon s’y oppose. Cette opposition n’est pas très surprenante ne serait-ce que d’un point de vue utilitaire. Un plus grand nombre d’élèves admis équi-vaut automatiquement un plus grand coût pour un système d’éducation somme toute marginale en ce territoire. Ce qui est sur-prenant par contre, c’est l’intervention du procureur général du Québec, mercredi dernier. Celui-ci a plaidé en faveur de la décision du territoire. Le gouvernement du Québec a en effet jugé qu’un jugement qui ordonnerait au gouvernement yukon-nais de laisser les commissions scolaires francophones décider qui elles acceptent donnerait des munitions jurisprudentielles aux anglophones du Québec qui réclament une plus grande accessibilité à l’école an-glaise au Québec. D’une seule plaidoirie, le gouvernement du Québec vient de tourner le dos à 1 million de francophones partout au Canada. L’argument du Québec : moins vous aurez de droits, mieux on pourra se protéger des anglophones. Cette déci-sion du Québec est lâche et pathétique. Le contexte québécois a été reconnu par la Cour suprême et le régime en place établit par la Loi 101 permet amplement aux Qué-bécois de s’épanouir sans avoir peur de voir leurs écoles françaises se vider au profit des écoles anglaises. Les diverses organisations représentantes des droits des francophones présentes lors de la plaidoirie du Québec se sont dites estomaquées par celle-ci. On ne peut leur reprocher leur naïveté, mais à quoi d’autres s’attendre d’une province qui a peine à reconnaître que, à l’ouest de la rivière des Outaouais et au sud des Ap-palaches, on ne se bat pas simplement pour la pérennité du fait français mais bien plus pour sa simple survit.

illustration : andrey Gosse

Page 9: Édition 17 - 26 Janvier 2015

Actualités [email protected] 26 janvier 2015

larotonde.ca [email protected]

Simulation parlementaire de l’U d’O à la Chambre des communes

Le manque de sérieux s’amplifie Samuel [email protected]

La simulation parlementaire, organisée par l’Association étu-diante des études internationales et politiques (AÉÉIP), avait lieu dans l’enceinte de la Chambre des communes du 16 au 18 jan-vier. Bien que l’évènement soit connu pour son côté fantaisiste, il semble que cette année le peu de sérieux de la simulation ait soulevé des questions parmi les participants.

Gabriel Vermette est étudiant à la maitrise et participait à la simula-tion parlementaire pour la quatrième fois. Lorsqu’on lui demande de nous décrire la simulation parlementaire, il en parle comme d’un « bon évène-ment social » qui ne se révèle cepen-dant « pas vraiment éducatif » pour un étudiant en sciences politiques. « Parfois, on travail fort sur nos pro-jets de loi et on arrive à la simulation et ça tourne en blague », affirme-t-il.

Mais cette année, la simulation au-rait atteint un tel manque de sérieux que les traducteurs de la Chambre des communes auraient fait part de leur frustration concernant le faible niveau du langage.

Sabrina Sotiriu en était à sa cin-quième participation et officiait cette année à titre de présidente de la Chambre. C’est elle qui a fait part aux participants des commentaires qu’elle a reçus des traducteurs.

Mais à son avis, ce n’est pas seule-ment le niveau du langage mais aussi la qualité du débat qui faisait défaut cette année. « Avant, il y avait plus de préparation et cette année, ça a dimi-nué. Chaque parti a baissé son niveau de préparation », déplore-t-elle tout en ajoutant que « le but premier c’est d’avoir du plaisir et de moins en moins d’étudiants semblent savoir que leur présence dans la Chambre est comme un privilège plutôt qu’un droit ».

À un certain moment, la situation a même dégénéré lorsqu’une étudiante de première année a dû quitter la

Chambre en sanglots après avoir mal reçu les commentaires de ses cama-rades suite à son allocution.

Plusieurs facteurs semblent expli-quer ce relâchement. Selon Taylor Brown, qui tenait le rôle de premier ministre cette année, l’exercice était loin d’être catastrophique. Cependant, il reconnait que la simulation a ten-dance à ne pas être sérieuse. Selon lui, cet aspect s’explique par deux raisons. D’abord, la Chambre des communes soumet chaque année une longue liste

de sujets qu’elle ne veut pas que les participants abordent et ensuite, la coutume veut que chaque année les étudiants créent leurs propres forma-tions politiques plutôt que de repré-senter les véritables partis fédéraux.

« Puisque l’on ne peut pas utiliser les vrais partis politiques canadiens, c’est sûr que les partis que l’on crée vont être plus ridicules, mais je crois que c’est davantage plaisant et c’est un bon exercice pour augmenter sa confiance en soi et sa capacité à s’ex-primer en public », raconte Taylor.

Le PÉQ cité en exempleMaxime Doucet-Benoit est origi-

naire d’Ottawa et réside maintenant à Kitchener après avoir fait ses études à Montréal.

C’est à cette époque qu’il s’est im-pliqué avec le Parlement étudiant du Québec (PÉQ) à cinq reprises avant d’en joindre le conseil d’administra-

tion. Au PÉQ, les participants sont re-groupés autour des rouges, des bleus et des journalistes afin d’éviter de re-prendre les partis politiques existants et pour ne pas avoir à en créer de nou-veaux chaque année.

Selon M. Doucet-Benoît, il s’agit d’une bonne chose car « vu que les deux partis [rouges et bleus] sont per-manents, il se crée une sorte de parti-sannerie qui nous pousse à travailler sérieusement pour battre l’autre cau-cus ».

Les participants, par désir de ga-gner, ont alors tendance à suivre la procédure parlementaire de très près afin de marquer des points sur leurs adversaires de l’autre côté de la Chambre.

Une opinion avec laquelle est d’ac-cord Mme Trottier, une ancienne dé-putée et journaliste du PÉQ. « C’est une compétition », croit-elle.

Pour Marie-Christine, le côté sé-rieux de la simulation est une bonne chose car elle se révèle bien plus for-matrice ainsi. « Si je n’avais pas eu le PÉQ dans ma vie, je ne ferais pas le métier que je fais aujourd’hui. [NDLR : Mme Trottier est désormais journaliste politique]. Mon patron a vraiment remarqué ma participation et le PÉQ m’a aidée avec la procédure parlementaire », ajoute-t-elle.

L’AÉÉIP ouverte au changement Stéphane Mukunzi est président

de l’AÉÉIP, l’Association étudiante en charge de l’organisation de l’évè-nement. S’il croit qu’il serait difficile de reprendre les vrais partis poli-tiques fédéraux, il se montre cepen-dant ouvert à l’idée d’utiliser des partis comme les rouges et les bleus. « Je pense ça serait intéressant de l’essayer », affirme-t-il.

Aussi, il serait ouvert à l’idée d’in-clure à la simulation un cadre plus académique, mais le plus important pour lui serait que l’étudiant qui joue le rôle de président de la Chambre puisse relire les projets de loi avant la simulation « pour voir si c’est accep-table ou non ».

Ayant lui-même participé aux quatre dernières éditions de la simulation parlementaire de l’Université, il voit une baisse du sérieux depuis quelques années mais ne considère pas que c’est une tendance irréversible, ni que cela diminue le plaisir des participants.

Crédit photo : Katiya MoussatoVa

Plusieurs ont remis en question le sérieux des participants de la simulation parlementaire, organisée par l’AÉÉIP.

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« Avant, il y avait plus de préparation et cette année, ça a diminué. Chaque parti a baissé son niveau de pré-paration »

- Sabrina Sotiriu, présidente de l’Assemblée

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Alexandre Millaire et Didier Pilon [email protected]

Arts et culture

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Festival des neiges

Culture d’ici à travers les âges Didier Pilon [email protected]

Question de remonter le moral de la population étudiante en ce temps hivernal, le Service de vie communautaire organise, chaque année, le Festival des neiges. Toute la semaine dernière, du 19 au 23 janvier, le campus était parsemé d’activités saisonnières. Tire sur neige, queue de castor, traîneau de chevaux, sculptures de glace, bref, c’était l’occasion de finalement ap-précier le grand froid ottavien.

Ouverts à toute la communauté universitaire, les événements du Fes-tival semblent toujours susciter une participation plus enthousiaste de la part des étudiants étrangers. En effet, pour plusieurs nouveaux arrivants, le Festival offre une première chance de savourer la haute gastronomie ca-nadienne en forme de sirop d’érable bouilli et versé sur de la neige et de pâte frite saupoudrée de sucre et de cannelle.

Le mercredi midi, dans le Termi-nus au centre universitaire, quelques étudiants se sont rassemblés pour un

dîner de cabane à sucre et le concert de Road Runners. Pour 5 $, les parti-cipants ont eu le droit à des crêpes an-glaises, œufs, bacon, saucisses, jam-bon et patates frites, le tout enrobé de sirop d’érable. Les Road Runners, de leur côté, ont survolé les classiques du rock country sur des leads de violon. Malheureusement, le taux de partici-pation laissait un peu à désirer.

L’un des événements remarquable du Festival était le concours une nuit dans le tipi. Animés par Stéphane Lévesque, plus d’une douzaine d’étu-diants aventuriers ont affronté le froid de pleine force, acceptant de passer une nuit entière dans un tipi.

Alors que tous les étudiants s’as-semblaient à l’intérieur du tipi, Lé-vesque a expliqué les mesures de sé-curité. Des couvertures de laine et des sacs de couchage bien résistants au froid, ainsi que de la soupe chaude et du chocolat chaud étaient disponibles en tout temps pour les participants.

Après avoir expliqué ce qu’il fallait faire si l’on ne pouvait plus tolérer le froid, il a raconté des moments impor-tants dans l’histoire des Autochtones, touchant les atrocités des écoles ré-sidentielles, les questions sociopoli-tiques contemporaines et le respect des cultures de ces peuples.

« Ce n’est pas le thème de la soi-rée », s’exprime-t-il, « mais ce sont des choses que les gens devraient sa-voir ».

« Alors que les Autochtones dorment habituellement dans leur maison bien

au chaud », raconte Lévesque, « le tipi demeure un lieu pour transmettre le savoir et les traditions ». L’événement célèbre cette coutume en présentant un invité d’origine métis pour discu-ter de la culture autochtone et mon-trer des jeux traditionnels.

Lorsque l’on dort dans un tipi sans feu de camp – impératif du service de sécurité incendie –, son corps est sa seule source de chaleur. Ce retour vers soi démontre la connexion qui unit toutes nos actions : ce que l’on mange, comment l’on dort, si l’on sort

trop dans les bars. Un corps bien reposé, qui a consom-

mé 4000 à 5000 calories, une bonne quantité d’eau et peu d’alcool, peut habituellement dormir confortable-ment de cinq à six heures à -25°C, se-lon le témoignage de Lévesque.

À travers un compromis remar-quable entre l’emprunt et l’éducation, le guide arrive à facilement dépasser les critiques mal informées d’appro-priation culturelle. Toutefois, la pré-sence du logo de l’Université d’Ottawa demeure un choix questionnable.

Crédit photo : ayoub ben sessi

Des promenades en traîneaux à chevaux étaient offertes sur le campus.Crédit photo : ayoub ben sessi

Plus d’une douzaine d’étudiants ont participé au concours une nuit dans le tipi.

Page 11: Édition 17 - 26 Janvier 2015

Arts et culture [email protected] 26 janvier 2015

larotonde.ca [email protected]

Art de rue

Des tags pour « un moment de paix » Marc-André Bonneau [email protected]

Une série de tags faits par po-choir ont intrigué les étudiants qui gravitent autour du campus. L’image d’un homme en médita-tion en face de l’édifice Fauteux ainsi que devant la bibliothèque a pu capter l’attention des pas-sants. Bien qu’ils aient été effacés après quelques jours, La Rotonde a rencontré l’artiste, étudiante en arts visuels, pour dresser un por-trait de son parcours et découvrir pourquoi elle expose l’art à la rue.

La Rotonde : Comment as-tu commencé à faire de l’art de rue?

Rad Child : Ça l’a commencé par une soirée où je suis sorti [pour taguer] avec un habitué. Il m’a enseigné la base. La première fois qu’on est sorti, il m’a dit « les règles, c’est de ne pas taguer sur des propriétés privées, et de respecter les autres tags. » […] J’ai commencé en écrivant This is Art partout.

LR : Les tags résistent-ils long-temps?

RC : J’en ai fait un sur le campus à côté de l’édifice de génie. […] Mais ils les font disparaître assez rapidement. Celui-là, on l’a fait un vendredi soir, et quand je suis retourné lundi, c’était plus là. […] Après, j’ai continué avec cette idée d’art public. Les choses ont changé quand je suis parti pour faire du Tree Planting.

LR : Comment cette expérience t’a-t-elle influencée?

RC : Là-bas, j’avais envie de peinturer et quelqu’un m’a suggéré de peinturer des arbres. C’est ce que j’ai commencé à faire. […] Mais la peinture ne s’absorbait pas bien. J’ai commencé à mettre plus de peinture, et la peinture dégouttait. […] Je me suis dit « ça, c’est de la sève ». Quand la peinture descend avec la gravité et que les couleurs se mélangent, c’est comme si ça prend vie. Je l’ai fait sur plein d’arbres, et j’ai réalisé que ça allait être un gros projet. Je vais appe-ler ça sapping. Après, j’ai fait un road trip jusqu’en Colombie-Britannique, en faisait du sapping un peu partout. […] Quand je suis revenue à Ottawa, j’ai fait une exposition avec mes photos de sapping. Après, j’ai senti que c’était la fin de ce projet-là.

LR : Après, tu t’es tournée vers quoi?

RC : Quand j’étais en Colombie-Bri-tannique, j’ai rencontré un ami avec qui je suis revenue à Ottawa. On a commencé à faire des tags ensemble. […] Mon ami utilise des po-choirs, ça fait un travail très précis. […] J’ai aussi commencé à utili-ser des pochoirs. Après la fusil-lade, à Ottawa, on entendait le mot « radical » partout. C’est peut-être parce que mon nom d’artiste est Rad que j’ai ai plus prêté attention. Mon ami a fait un pochoir [avec l’inscription] « radicalized love », il voulait changer la connotation du mot. […] Après, il a commencé à ta-guer un homme en pleine méditation.

LR : Cela fait partie du même projet, suite à la fusillade?

RC : Oui. À certains endroits, on a aussi commencé à utiliser le hashtag #lovepropaganda à côté de nos tags. […] Il n’y a pas si longtemps, j’haïssais les médias sociaux. Mais là, j’ai réali-sé le pouvoir d’un hashtag. […] C’est la démocratie d’aujourd’hui et c’est comme ça qu’on exprimer notre liberté. […] L’art touche les gens d’une façon ou d’une autre, et c’est ce que j’aime avec l’art de rue.

LR : Et le mettre sur les médias sociaux est une façon de le pré-server?

Rad : Oui, complètement. Il faut docu-menter son art pour le partager.

LR : Quel a été l’influence de tes études en arts visuels?

RC: Avant, je n’avais pas confiance en mon art. C’est une des premières fois que le l’avoue. Je pense que je ne m’étais pas encore trouvée comme une artiste. C’est pour ça que mon nom d’artiste est Rad. […] Un de mes professeurs dont j’avais ce qu’il faut pour devenir un ar-tiste. […] Les gens stressent à cause de l’école, mais ma préoccupation, c’est trouver comment je pourrais faire un chef-d’œuvre. C’est vraiment chill. J’adore l’école, ça m’a appris beaucoup. […] L’école m’a rendue plus critique, et j’ai maintenant plus conscience de pour-quoi l’art est intéressant.

LR : Selon toi, à quoi pensent les étudiants quand ils voient tes tags?

RC : Personnellement, quand je les vois, ça me donne un moment de paix. Une occasion de respirer et d’être dans un état d’esprit un peu plus contemplatif. J’espère que ça donne ce moment de paix.

LR : Plusieurs édifices, comme la bibliothèque, incarnent une architecture brutaliste. Quelle influence ça a sur ton art?

RC : C’est une grosse raison pourquoi je fais des tags sur le campus. C’est pour ça que je veux continuer à en faire ici.

Crédit photo : ayoub ben sessi

Rad Child, étudiante en arts visuels.

Page 12: Édition 17 - 26 Janvier 2015

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Arts et culture [email protected] janvier 2015

MIEUX CONNAÎTRE SA SCÈNE

Galerie 115

Un petit coin à découvrir Didier Pilon [email protected]

Bien dissimulée au premier étage de la Faculté des arts visuels (100 rue Laurier, pièce 115), la Galerie 115 est un joyau caché de la com-munauté artistique de l’U d’O. Ouverte du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30, elle permet aux étudiants de s’immerger dans l’art sans même quitter le campus.

Il est facile de faire ses études à l’Université sans jamais croiser cette galerie. Toutefois, ceux qui s’aven-tureront dans la petite pièce seront étonnés de la qualité et de la diversité des œuvres qui s’y trouvent. Gérée par un conseil administratif fait entière-ment d’étudiants bénévoles, Galerie 115 ne présente que des étudiants de l’Université. Toutes les deux semaines s’ouvre une nouvelle exposition. « Cette année », raconte Anna Eyler, directrice du conseil administratif, « nous essayons de bien représenter l’art sous toutes ses formes ». Ainsi, depuis mercredi dernier, les murs de la Galerie sont vêtus des grandes peintures abstraites de Gillian King,

qui marie poudre de cendre, couleurs vives et textures bétonnières. Toute-fois, la prochaine exposition, lancée le 4 février, mélangera sculpture et arts médiatiques. La Galerie s’est même prêtée pour une performance artis-tique en direct le semestre dernier.

En plus des expositions bihebdo-madaires, la Galerie accueille annuel-lement deux grands événements : la vente d’art du temps des fêtes et l’ex-position des finissants. Quoique Ga-lerie 115 soit un organisme sans but lucratif, elle se permet de vendre des œuvres d’art lors de la solde du temps des fêtes, en début décembre. Elle présente ainsi les œuvres d’étudiants de premier et de deuxième cycles et se sépare les profits. L’exposition des

finissants, en revanche, est organi-sée par l’ensemble des étudiants de quatrième année. Pour l’occasion, la Galerie déborde de la petite pièce et s’empare de l’édifice en entier. Cette année, l’événement aura lieu le 24 avril.

La programmation artistique de la galerie relève du comité administra-tif. Puisqu’il est formé entièrement de bénévoles, le comité change d’enver-gure d’une année à l’autre, essayant d’accommoder tous les gens qui veulent s’impliquer. Le comité reçoit les propositions des étudiants, jointes d’exemples de leurs œuvres et d’un énoncé de commissaire, et établit un programme qui promeut la diversité des styles et des médias.

Gillian King

Animal à la recherche d’humanité – humain à la recherche d’animalité

Maude-Érica DesjardinsBénévole

Originaire de Winnipeg, Gillian King est une artiste qui cherche à transmettre la symbolique exis-tante entre le monde animal et humain. Sa dernière exposition, Skinned, est présentée à la Gale-rie 115 jusqu’au 3 février, de 8 h 30 à 16 h 30.

Gillian King explore avant tout les similitudes entre les organismes en insistant sur les conflits et les contra-dictions perceptibles dans la relation homme-animal. Son corps tout entier devient un outil dans son processus créatif afin d’obtenir un résultat plus brut et violent, ses toiles plus récentes tentant même l’élimination de pinceaux à cette fin. « Dans un état de transe », explique-t-elle, « les parties de mon corps volent sur le canevas, surtout mes mains ».

Diplômée d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Manitoba, cet artiste multidisciplinaire entame à présent une maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa. Après avoir ex-périmenté différents médiums tels la photographie, la céramique, la peinture et la sculpture, l’artiste découvre Son mode d’expression de prédilection est devenu la peinture dans sa forme abs-traite.

Lors de sa formation créative, Gillian

King a été influencée par trois artistes majeurs : Francis Bacon, Charline von Heyl et Dana Schutz. Elle décrit les œuvres de Francis Bacon comme étant une influence constante dans l’expres-sion de la cruauté et de la tragédie. La majorité des œuvres qui ont influencé Gillian King ne ressemblent pas du tout à sa propre expression artistique, son style est différent et l’aura entourant ses tableaux l’est également. Charline von Heyl a influencé l’artiste avec une conception spécifique de l’espace et par les éléments conflictuels qui sont pré-sents dans ses œuvres. Dana Schutz, quant à elle, utilise des couleurs hors du commun qui permettent de trans-poser un côté ludique et passionnant de l’art figuratif. King insiste sur la force du message qui est présent dans les ta-bleaux de Dana Schutz lorsqu’elle peint des individus qui se reconstruisent eu même avec leurs propres excréments.

L’artiste cherche avant tout le dé-pouillement des contrastes, raison pour laquelle la majorité de ses œuvres ne contiennent aucun élément observable dans la réalité. Ce dépouillement est un élément central dans Skinned, exposi-tion qui lui permet d’approfondir les métaphores qui existent entre la sen-sualité et la violence de la séduction ; les processus biologiques et la mortali-té ; et la fragilisation des êtres face à la destruction de la nature humaine. Son public attend avec hâte l’annonce d’une nouvelle exposition à la prestigieuse ga-lerie d’art, La Petite Mort.

Pour ceux qui aimeraient contribuer à la vision de l’artiste, elle est à la re-cherche d’individus qui auraient en leur possession des cendres d’animaux afin de les intégrer dans de futurs tableaux. Crédit photo : ayoub ben sessi

L’artiste Gillian King.

Page 13: Édition 17 - 26 Janvier 2015

Arts et culture [email protected] 26 janvier 2015

larotonde.ca [email protected]

LUNDI 26

Calendrier de la semaine | du 26 janvier au 1er février 2015 MARDI 27 MERCREDI 28 JEUDI 29 VENDREDI 30 DIMANCHE 1erSAMEDI 31

21 h : Hello Hello, No-valatte, Tribe Royal et Blast From The Sun. Rainbow Bistro.

13h à 17 h : Classe de maître de dharma yoga : Winter Maha Sadhana. Adishesha Yoga Zone.

10 h : Levée defonds pour Causeway et tentative de fracassement de record Guiness : le plus de bonhommes de neige bâtit en 1 heure.

11 h à 15h : Bibliothèque humaine. Bibliothèques Principale, Hazeldean, Alta Vista, Gloucester Nord et Ruth E. Dickinson.

21 h : Art Uncorked. Pressed.

19 h 30 : Chris Timms Comedy Cabaret avec Danielle Allardet Brendan McKeigan. CNA.

20 h : Thirteen Strings Chamber Orchestra: Troisième voie! Église St. Andrew’s.

20 h : The John Carroll Show.Château Lafayette.

12 h à 13 h 30 : Confé-rence, The New Face of Developing Country Debt, FSS 4006.

19 h. Death From Above 1979, METZ et PS I Love You. Bronson Centre. Afterparty au Ritual avec MSTRKRFT.

21 h 30 : Lowell et Noah. House of Targ.

20 h 30 : Songster Soundquake avec Syd Perry, Mr. Choops et Basil Park. Avant-Garde Bar.

14 h 30 à 16 h : UOt-tawa sans fossiles 101, UCU 215.

19 h 30 : Words to Live By avec le poète V. Pressed.

19 h : Opéra étudiante: Die Fledermaus. Auditorium des anciens.

19 h 30 : Bal de neige: Bosveld. Parc Lands-downe, bâtisse de l’horticulture.

17 h : Festibière. Musée canadien de l’histoire.

17 h 30 à 19 h 30 : Composer la musique avec les autres arts, conférence de Maxine McKinley. Pavillon des arts, local 509.

19 h : Méditation guidée: ‘Find the Light Within’. Tropi qua Café.

19 h : Tutorat de poésie: Authentic Poetic Voice avec Brandon Wint. 159 ave. First.

22 h : 3e anniver-saire: The Mix avec G.Grand, Edgar Eddie Quotez Piol, Buck N’ Nice, Missing LinX et Goliath Paw. Babylon Nightclub.

18 h : August Burns Red, Miss May I, Northlane, Fit For A King, et ERRA. Centre Bronson.

20 h : Grownups Read Things They Wrote as Kids. Bytown Tavern.

19 h : Soirée Open Mic. Pressed.

16 h à 17 h 30 : Qui est le plus affecté par le changement climatique? Une discussion de groupe, FSS 4006.

17 h 30 à 19 h 30 : Prix Nobel 2014 en science économique : La contri-bution de Jean Tirole à l’étude du pouvoir de marché et de la régula-tion, FSS 4007.

13 h à 14 h : Ripostes, UCU.

Improtéine Le plaisir de l’imprévu

Gabrielle PoulinBénévole

Cette troupe d’improvisation théâtrale et musicale est composée de cinq Franco-Ontariens. Fraiche d’une tournée de 700 spectacles à travers le pays, elle s’est arrêtée au Centre national des Arts pour of-frir un spectacle rempli d’humour intelligent et léger à la salle comble.

Dans l’intimité de la quatrième salle du CNA, le public fait partie intégrante du concert offert par Improtéine. Les spec-tateurs sont encouragés par l’hôte, Ti-Jo Charbonneau – alias Ti-Jo Une Gosse – à collaborer aux jeux d’improvisation tels « On veut le voir! », où un extrait de l’histoire doit être interprété par Improté-ine, ou encore « Chante-le! », où le public demande de chanter la dernière phrase prononcée. Une suite de sketchs inspirés d’événements récents dans les médias et joués à la manière d’une émission pour enfants est proposée en deuxième par-tie. Les improvisateurs racontent donc, à la suggestion des spectateurs, l’histoire de l’abandon du « Chevalier Lisée » à la course à la chefferie du Parti québécois.

Le public, majoritairement franco-on-tarien, a raffolé de l’ajout d’expressions telles « Popo Marois » et « Le royaume du nombril » en faisant référence au Québec.Les trois improvisateurs, Vincent Poirier, Stéphane Guertin, Olivier Nadon, ainsi que leur maître de jeu, Martin Laporte, et leur musicien, Jean-Michel Ouimet, sont tous anciens de l’Université d’Ottawa. Ayant été adversaires et coéquipiers de la ligue d’impro au secondaire, ils sont ra-pidement devenus amis une fois arrivés à l’université. « Après avoir obtenu notre diplôme, on a réalisé qu’il n’existait pas de ligue d’improvisation pour adultes », ex-plique Guertin, « alors on a décidé de s’en partir une ». Voilà déjà 10 ans de passés sur scène et, dans ce temps, Improtéine

a été finaliste aux Prix de reconnaissance de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario pour le Prix Horizon franco-on-tarien. Chacun des membres de l’équipe amène sa saveur au spectacle : Vincent Poirier ajoute ses références artistiques, Stéphane Guertin impressionne avec ses talents en chant et Olivier Nadon sait in-sérer ses connaissances historiques à tous les coups. Chacun d’entre eux est certaine-ment « vite sur le piton », comme on dit en bon français canadien. Ce spectacle interactif et musical au style de Whose Line Is It Anyway? est improvi-sé dans son entièreté et, comme l’a si bien énoncé Olivier Nadon, « on peut prédire le spectacle comme Iron Maiden peut faire de la poterie ».

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Sports et bien-êtreMoussa Sangaré-Ponce [email protected]

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Nage synchronisée

Une équipe à découvrir Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

La Rotonde s’est entretenue avec deux nageuses de l’équipe de nage synchronisée de l’Université d’Ottawa pour en apprendre plus à propos du programme.

Comme Katherine Hassan-Legault et Chloé Di Tomasso Massé le dé-montrent, l’expérience n’est pas un atout nécessaire pour faire partie de l’équipe de nage synchronisée de l’Université d’Ottawa. Hassan-Le-gault, étudiante en génie chimique, nage avec le Gris et Grenat depuis deux ans, sport qu’elle exerce depuis l’âge de dix ans. De son côté, Di To-masso Massé nage avec l’équipe de-puis septembre. Les deux athlètes se sont tournées vers la nage synchroni-sée de deux façons très différentes. La vétérane, qui a pris des cours de nata-tion dès un jeune âge, a eu des troubles avec son cours de la Croix Rouge. Au lieu de continuer ce processus frus-trant, sa mère et sa marraine, toutes deux anciennes de la nage synchroni-sée, ont recommandé qu’elle essaye le sport. « C’était tough. Je n’étais pas trop bonne », partage Hassan-Legault à propos de ses débuts en nage syn-chro. Tout de même, elle a continué, malgré les frustrations, parce qu’elle aimait faire un sport qui était à la fois physique et artistique.

Di Tomasso Massé, quant à elle, était gymnaste depuis qu’elle avait trois ans. Des blessures ont fait en sorte qu’elle ne pouvait plus parti-ciper à des compétitions. Ne faire aucune activité compétitive l’année dernière était un vrai cauchemar pour elle. Lorsqu’elle a vu sur le site web des Services de sports que l’équipe de nage synchronisée de l’Universi-té d’Ottawa recrutait, elle a tout de suite sauté sur l’occasion. Lors de sa première pratique, elle s’est presque noyée, ce qui est quelque chose qui fait encore rigoler elle et ses coéqui-pières.

Fonctionnement de l’équipeChaque année, en septembre, il

y a des essais ouverts pour devenir membre de l’équipe. Bien que le pro-gramme ne recrute pas comme tel, il est représenté dans des nages prélimi-naires à des compétions où des clubs de l’Outaouais participent en espérant donner de la visibilité à l’équipe ain-si que de convaincre certaines jeunes nageuses de choisir l’Université d’Ot-tawa. Avec 37 nageuses, les Gee-Gees forment le plus gros club de nage syn-chronisée au Canada.

Lors de la saison régulière, l’équipe s’entraine trois fois par semaine, mais seulement deux de ces entrainements sont obligatoires. Di Tomasso Massé, qui est une recrue, nage quatre fois par semaine. Les équipes compéti-tives passent au moins cinq heures par semaine dans l’eau et il ne faut pas oublier les heures dépensées dans la salle de conditionnement physique.

Pendant les entrainements, il y a deux haut-parleurs, un à la surface et un sous l’eau. Les différents groupes font des rotations pour les utiliser. Lorsqu’on attend son tour pour s’en-trainer avec sa musique, les nageuses font leurs routines en essayant de ne

pas les faire au rythme de la musique qui est jouée. Cela mène parfois à la confusion lors des entrainements.

Compétitions Il y a trois types de compétitions en

nage synchronisée : en solo, en duo et en équipe. Les nageuses essayent de faire le plus de mouvements synchro-nisés possibles lors de la routine. Tout est jugé, incluant le choix du maillot et la musique. Par contre, ce n’est pas seulement la quantité des mouve-ments lors d’une routine qui est jugée, mais également la qualité.

Les Gee-Gees sont dans la LUCNS (Ligue universitaire canadienne de nage synchronisée) et comme beau-coup des équipes interuniversitaires à Ottawa, leurs plus grands rivaux sont les Ravens de l’Université Carleton.

Amoureuses de la nage

Puisque la nage synchronisée n’est pas diffusée régulièrement sur les chaines télévisées, les deux nageuses ne manquent jamais une chance de regarder des compétitions lorsqu’elles

sont diffusées, que ce soit les Jeux olympiques ou les autres champion-nats internationaux. Elles ont toutes deux les coffrets DVD des Olympiques pour qu’elles puissent les regarder et apprendre des nageuses de calibre international. Si on veut continuer la nage synchronisée après le circuit universitaire ou après l’âge de 18 ans, il y a une catégorie maître où il est possible de continuer à faire de la nage synchronisée compétitive, peu importe l’âge ou le niveau.

Moments mémorables

Bien qu’une soit une vétérane et que l’autre soit une recrue, Katherine Hassan-Legault et Chloé Di Tomasso Massé partagent le même moment mémorable. Après avoir pratiqué la nage synchro pour seulement un mois et demi, Di Tomasso Massé et sa par-tenaire ont gagné une compétition de style duo à l’Université McGill. Pour Hassan-Legault, « c’était merveilleux! De les voir gagner par 1,5 points, ça sonne pas comme beaucoup, mais des fois ça se joue sur 0,001 ».

Crédit photo : MayseM atyaoui

Katherine Hassan-Legault et Chloé Di Tommasso Massé.

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Sports et bien-être [email protected] 26 janvier 2015

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Résumés de fin de semaine

Résultats mitigés pour les Gee-GeesNikita KirnerBénévole

Volleyball féminin

Derrière les efforts de Kaly Soro et des sœurs English, l’équipe de volleyball féminin a vaincu les Badgers de l’Université Brock en trois manches. Les Gee-Gees n’ont pas per-du un set contre des adversaires de l’Ontario depuis le nouvel an.

Basket féminin

Les Gee-Gees ont remporté leur match contre les Mustangs, à London, 79-43. Malgré le fait que les Mustangs menaient après le premier quart, Ottawa s’en ait rapidement remis. Les clés de la victoire ont été les 24 points lors du deuxième quart pour Ottawa ainsi que la défensive qui n’a rien laissé passer.

Le samedi 24 janvier, pourtant déterminées à défaire l’équipe des Lancers classée pre-mière au pays, la formation d’Andy Sparks s’est inclinée 74-44. Les Lancers ont réussi 60 % de leurs paniers de trois points et gardent ainsi leur place en tête du classement.

Athlétisme

Ce samedi a lieu la plus grande compétition intérieure d’athlétisme, à l’Université McGill. Les Gee-Gees ont concouru auprès d’environ 900 autres athlètes. Les athlètes féminins ont tout de même pu obtenir la huitième place, tandis que ceux masculins ont fini neuvièmes. Steve Nkutsi s’est placé en seconde position au saut en hauteur, avec un saut de 1,93 m. Nelson Cecereu a battu son record personnel et obtienu la troisième position en saut à la perche, avec un saut 4,63 m. À trois reprises, les femmes ont fini troisièmes au relais. La fin de semaine prochaine, l’équipe voyage à New-York pour participer au Armory Collegiate Invitational.

Hockey Féminin

Les Gee-Gees ont joué samedi contre les Carabins de Montréal, classées premières dans le pays. Les femmes n’ont pas réussi à faire face à l’énergie débordante des Carabins, qui ont infligé à Ottawa une défaite de 6 à 3. La gardienne Maude Lévesque-Ryan a repous-sé avec talent 56 tirs lors de la défaite.

Basket masculin

Avec une victoire le vendredi 23 janvier contre l’Université Western, l’équipe de bas-ketteurs d’Ottawa compte 12 victoires et toujours aucune défaite. Les Mustangs ont bra-vement réussi à suivre les Gee-Gees avec acharnement, jusqu’à la fin. C’était en vain, car c’est finalement vers les dernières minutes, grâce aux derniers lancers d’Agada, Gill et Berhanemeskel, que le Gris et Grenat a vaincu Western par un pointage de 90-82.

Samedi dernier, c’était contre les Lancers de Windsor que jouaient les Gee-Gees. Ces derniers ont su imposer avec détermination une défaite de 81-70 à leurs adversaires, restant ainsi en première place du classement. C’est à partir de la deuxième demie qu’Ottawa a réussi à se séparer des Lancers. Marque finale : 81-70 pour le Gris et Gre-nat.

Crédit photos : MayseM atyaoui

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Sports et bien-être [email protected] janvier 2015

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Basketball masculin

Quel équivalent du niveau professionnel pour les Gee-Gees?

Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

Gabriel Gonthier-DubuePosition : centre/ailier fort

Joueur comparable dans la NBA : Marcin Gortat des Wizards de Washington

Analyse :

Tout comme Gortat, Gonthier-Dubue est l’ancre et le joueur le plus physique de l’équipe. Tous les deux sont des vétérans qui apportent une voix forte et de l’expérience à leur équipe. Les ef-forts des deux basketteurs ne sont pas toujours reconnus sur la fiche des statistiques, mais sans eux, leur équipe aurait de la difficulté à protéger le panier. Bien que Gortat et Gonthier-Dubue ne soient pas les meilleurs marqueurs, quand il est nécessaire pour eux de marquer des points en nombre, ils sont capables de le faire sans problème.

Johnny BerhanemeskelPosition : garde, arrière

Joueur comparable dans la NBA : Stephen Curry des Warriors de Golden State

Analyse :

Malgré leur petite figure, Curry et Berhanemeskel sont sans doute les meilleurs marqueurs dans leurs ligues respectives. Certains diraient même qu’ils sont les meilleurs joueurs de leur ligue. Ils ne sont pas les plus grands ou les plus athlétiques, mais ils sont capables de marquer à volonté. De plus, derrière la ligne des trois points, les deux gardes sont de véritables assassins.

Matt PlunkettPosition : ailier, ailier fort

Joueur comparable dans la NBA : Shane Battier (retraité)

Analyse :

Battier, qui a joué pour les Grizzlies de Memphis, les Rockets de Houston et le Heat de Miami, n’était pas le meilleur joueur sur son équipe, par contre, il était excellent du côté défensif, à avoir des rebonds et avec les tirs de trois points. La défense, les rebonds et des trois points sont exac-tement ce que James Derouin, entraineur des Gee-Gees, demande de Plunkett. L’émergence de Plunkett donne aux Gee-Gees une autre présence du côté défensif et un autre joueur avec lequel Derouin peut s’amuser lorsque son équipe est à l’attaque.

Bien qu’il y ait tellement de différences entre les joueurs de la NBA et ceux de l’équipe de basketball mas-culin de l’Université d’Ottawa, certains des Gee-Gees nous font penser à certaines des vedettes du niveau professionnel.

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Sports et bien-être [email protected] 26 janvier 2015

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Mike L’AfricainPosition : garde, meneur

Joueur comparable dans la NBA : Chris Paul des Clippers de Los Angeles

Analyse :

Depuis le secondaire, Paul et L’Africain ont été perçus comme étant deux gardes avec des talents spéciaux. Dès son entrée dans la ligue, Paul est rapidement devenu l’un des meilleurs gardes de toute la NBA. Il est de même pour L’Africain, qui était très dépisté en sortant du secondaire et qui s’est rapidement inséré dans la formation partante après avoir choisi Ottawa. Paul et L’Africain montrent la même qualité sur le terrain ; ils jouent sans peur. Ils mènent leur équipe sur le terrain et que ce soient des passes, des points, des rebonds ou simplement s’assurer que le ballon se retrouve dans les mains du joueur qui est en feu, ils font ce qui leur est demandé.

Mehdi TihaniPosition : garde, meneur

Joueur comparable dans la NBA : Greivis Vàsquez des Raptors de Toronto

Analyse :

Vàsquez est un joueur de rotation qui fait des fois partie de la formation partante. C’est un passeur habile qui peut marquer si on le lui demande. Bien qu’il serait un partant pour certaines autres équipes, il est conscient et heureux de son rôle avec son équipe. Tihani est un joueur de rotation qui fait également partie de la forma-tion partante à l’occasion. C’est aussi un passeur habile qui peut marquer si on le lui demande. Bien qu’il serait un partant pour certaines autres équipes, il est de même conscient et heureux de son rôle avec son équipe. Il faut aussi ajouter qu’il y a une grande ressemblance physique entre les deux joueurs.

Caleb AgadaPosition : garde, arrière, ailier

Joueur comparable dans la NBA : Damian Lillard

Analyse :

Agada est peut-être le membre du Gris et Grenat qui a le plus de comparaisons à des joueurs de la NBA. C’est un monstre du double-double, comme Lebron James, explosif comme Rus-sell Westbrook et il est une véritable peste du côté défensif, comme Tony Allen ou Rajon Rondo. Cependant, le style de jeu du jeune basketteur ressemble le plus à Damian Lillard des Trailblazers de Portland. Les deux sont des joueurs complets et sont capables de marquer près du panier ou à distance. De plus, leur style de jeu agressif est électrisant et ils sont tous les deux le cœur de leur équipe. Quand on pense aux joueurs élites du SIC ou de la NBA, Lil-lard et Agada ne sont pas les premiers noms auxquels on pense, mais à la vitesse à laquelle ils progressent, il sera bientôt impossible de les ignorer plus longtemps.

illustrations : andrey Gosse

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Sports et bien-être [email protected] janvier 2015

[email protected]

Pour d’autres renseignements, visitez-le edugala.ca/fr.

Connaissez-vous une éducatrice ou un éducateur hors pair? Proposez sa candidature pour le Prix d’excellence en enseignement de la capitale.

La date limite pour soumettre les candidatures est le 27 février 2015.

Les noms des récipiendaires seront dévoilés lors d’un gala qui aura lieu le 21 mai 2015.

MISE EN CANDIDATURE 2015Prix d’excellence en enseignement de la capitale

Université d’Ottawa | University of Ottawa

Sport interuniversitaire canadien

Pierre Lafontaine annonce son départ Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

Dans un récent communiqué de presse datant du 19 janvier, le Sports interuniversitaire canadien (SIC) a choqué la communauté du sport universitaire en annonçant le départ immédiat de son directeur général Pierre Lafontaine.

Lafontaine, qui s’est joint à l’organisa-tion au printemps 2013 après avoir été chef de Natation Canada, est celui qui est derrière plusieurs des nouvelles stratégies de développement du SIC. Lafontaine a connu certains succès en tant que direc-teur général, notamment le succès de la cinquantième Coupe Vanier et la télédiffu-sion du championnat national de basket-ball masculin. Il est aussi l’architecte d’un nouveau programme pilote de bourses qui cherche à donner plus de soutien financier aux équipes sportives féminines.

Dans le communiqué de presse, Lafon-taine affirme que : « Je sens qu’il est temps pour moi de relever de nouveaux défis et d’envisager de nouvelles opportunités. […] Je suis fier du travail accompli par notre équipe ».

Même avec la croissance de la demande de diffusion du football et tout récemment du basketball masculin universitaire ca-nadien, Lafontaine et son successeur au-ront le même défi principal : comment empêcher les meilleurs talents au pays de faire leur carrière universitaire aux États-Unis?

Malgré le fait que la qualité des sports se soit améliorée sous Lafontaine, des cen-taines d’athlètes décident encore chaque année de rejoindre la National Collegiate Athletic Association (NCAA) au lieu du SIC. De plus, malgré le fait que les cham-pionnats de certains sports soient diffu-sés à l’échelle nationale, le manque de

temps télévisuel pour les autres sports est un autre défi qui hante le SIC depuis longtemps. Reste à voir si la personne qui remplacera Lafontaine aura une solution au problème, ou si elle pourra au moins nous en rapprocher.

Les recherches pour un nouveau direc-teur commencent immédiatement.

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Édition du lundi 26 janvier 2015Volume LXXXIII NO 17

109, rue OsgoodeOttawa, OntarioK1N 6S1TEL: 613-421-4686

RÉDACTIONCo-Rédacteurs en chefSara Ghalia et Marc-André [email protected]

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ActualitésChristopher [email protected]

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Arts et cultureDidier Pilon et Alexandre [email protected]

SportsMoussa Sangaré[email protected]

WebGabrielle [email protected]

Directrice de productionVéronique [email protected]

Directeur artistiqueAyoub Ben [email protected]

PhotographeMaysem [email protected]

IllustrateurAndrey [email protected]

VidéasteAntoine [email protected]

Direction généraleJérôme Simon et Simon-Nicolas Grandmaî[email protected]

Prochaine parutionLundi 2 février 2015 La Rotonde est le journal étudiant de l’Uni-versité d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 000 copies dans la région d’Ottawa. Il est fi-nancé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffamatoires de ses articles ou éléments graphiques, en to-talité ou en partie.

L

19

souhaite remercier les contributeurs de la semaine

Maude-Érica Desjardins | Katya Moussatova | Élise Vaillancourt | Nikita Kirner | Gabrielle Poulin

Merci de la part de l’équipe de La Rotonde

Sports et bien-être [email protected] 26 janvier 2015

ÉTOILES DE LA SEMAINE

Bienvenue chez Tim Horton’s, puis-je prendre votre commande?- Oui, je voudrais un Caleb Agada… je veux dire un double-double.Avec 14 points et 10 rebonds contre Windsor cette semaine, le joueur reste de loin l’un des meilleurs de l’équipe.

Le joueur de quatrième année a connu deux solides performances sur la route pour son équipe. Gill a fini avec 17 points et neuf rebonds contre Western et 13 points et sept rebonds contre Windsor.

Gardner en est à sa deuxième année pour le Gris et Grenat. Elle a couru le 4x400 m relais et le 4x800 m relais, alors que les deux fois, son groupe a fini en troisième position. Si elle continue à avoir de bons résultats individuels et en groupe, il ne serait pas surprenant de revoir Gardner aux championnats nationaux.

Caleb Agada (Basketball)

Vikas Gill(Baskteball)

Charlotte Gardner (Athlétisme)

Page 20: Édition 17 - 26 Janvier 2015

SFUO.FEUO

@FEDELECTIONSBUREAU DES ÉLECTIONSDE LA FÉDÉRATION ÉTUDIANTEELECTIONS.FEUO.CA / [email protected] 613-562-5966

QUESTION RÉFÉRENDAIRE« Êtes-vous en faveur de contribuer un prélèvement de 1.00$ pour les étudiants et étudiantes à temps plein et 0.50$ pour ceux et celles à temps partiel à chaque semestre, prélèvement qui sera ajusté selon l’in�ation mesurée par l’indice des prix à la consommation, qui sera mis envers la création d’un Centre des étudiants racialisés en tant qu’un service de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa? » OUI / NON

FAITESENTENDREVOS VOIX!

VOTEZ!DU 10 AU 12 FÉVRIER

Vous trouverez en ligne les plateformes électorales, des candidat(e)s, les stations de vote et les heures de vote :

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2015

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L’HistoireMois de BACK TO BLACK: EXPOSITION D’ART ET MICRO OUVERT AVEC SHAUN BOOTHE

DATE: DIMANCHE LE 1ER FÉVRIER, DE 14H À 17HLIEU: CAFÉ ALTERNATIF

VIN ET FROMAGES DES PROFESSIONNELS NOIRSDATE: JEUDI LE 26 FÉVRIER, DE 18H À 20HLIEU: DMS 12102des Noirs