La Rotonde - Édition du 26 janvier 2009

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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 26 janvier – Volume LXXVI N o 17 ACTUALITÉS ARTS ET CULTURE D epuis l’aube de la saison, le 28 janvier est inscrit en rouge dans le calendrier de basket- ball. Les Gee-Gees iront dans l’arène des Sénateurs pour tenter d’arrêter l’envolée des Ravens. Cette année, les astres se sont alignés d’une telle façon qu’ils rendent ce duel de titans plus alléchant et im- portant que jamais. La Classique de la capitale prend maintenant tout son sens: les deux équipes de la capitale nationale oc- cupent les deux premiers rangs au Canada. Ce sera une première que de voir Carleton, numéro un depuis maintes années, accueillir une équi- pe qui est maintenant son dauphin à ce niveau. Sauf qu’Ottawa prime encore au classement provincial, trônant au sommet de la division est ontarien- ne, à égalité avec les Ravens. Inutile de mentionner que l’affrontement de cette semaine servira à départa- ger ces deux gros canons du basket- ball canadien. Ces affiches devraient permettre d’établir de nouveaux records nationaux au niveau de la foule. Ce week-end, le Gris et Grenat, comme Carleton, est allé prolonger sa série de victoire à 13. Queen’s et le CMR ont été les proies des protégés de Dave Deaveiro et de Dave Smart. Si les équipes de Kingston ont servi d’entrée, la question est maintenant de savoir quelle équipe sera le plat de résistance pour qui? L’an dernier, les Ravens s’étaient envolés avec une victoire de 70-66, vengeant l’affront qu’ils avaient subi en 2007, perdant 64-62. Outre cette Classique, la rivalité s’étend aux sé- ries éliminatoires. La saison passée, Carleton avait aussi vaincu Ottawa en demi-finale. La revanche se fait maintenant sentir dans le camp des Gee-Gees. Et le scénario est le même chez les femmes. Les joueuses d’Andy Sparks, qui flottent sur une série de quatre victoires, ont encore en tra- vers de la gorge la défaite crève-cœur infligée par les Ravens en levée de rideau de cette saison 2008-2009. Le sort du match s’était décidé avec moins de cinq secondes à jouer. Depuis, les deux équipes ont pris des chemins différents. Mais une défaite de Carleton face à Queen’s samedi, pendant qu’Ottawa conser- vait une fiche parfaite face à ces mê- mes Gaels et face aux Paladins, a fait que les deux équipes arrivent mer- credi en étant au même stade. Elles sont à égalité en deuxième place derrière Toronto. Là encore, l’enjeu est de taille. Il y a un an, les Ravens avaient gagné 53-43 à la Place Banque Sco- tia. Néanmoins, le Gris et Grenat est une équipe métamorphosée. À cette époque, elles étaient arrivées au match toujours en quête d’une vic- toire. Cette année, elles en ont déjà 10 et chercheront à grimper les mar- ches du podium ontarien pour s’ins- taller sur l’une des deux premières. Rien ne sera pris à la légère. La Rotonde vous offrira ces matchs en direct au www.laroton- de.ca BASKET EN PAGES 15-16 Ottawa royal Carleton attendu Warren Ward, des Gee-Gees profite d’une brèche dans la couverture des Gaels de Queen’s pour drainer un tir de loin. Ward et ses coéquipiers semblent fin prêts pour le match de l’année, quand Carleton et Ottawa s’affronteront à la Place Banque Scotia. Photo Simon Cremer L’Opéra pourquoi pas? Élections Record canadien 87 Candidats Photo Martin Lalande

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La Rotonde est le journal indépendant de l'Université d'Ottawa.

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Le journal indépendant de l’Université d’OttawaÉdition du 26 janvier – Volume LXXVI No 17

ACTUALITÉS

ARTS ET CULTURE

Depuis l’aube de la saison, le 28 janvier est inscrit en rouge dans le calendrier de basket-ball. Les Gee-Gees iront dans

l’arène des Sénateurs pour tenter d’arrêter l’envolée des Ravens. Cette année, les astres se sont alignés d’une telle façon qu’ils rendent ce duel de titans plus alléchant et im-portant que jamais.

La Classique de la capitale prend maintenant tout son sens: les deux équipes de la capitale nationale oc-cupent les deux premiers rangs au Canada. Ce sera une première que de voir Carleton, numéro un depuis maintes années, accueillir une équi-pe qui est maintenant son dauphin à ce niveau.

Sauf qu’Ottawa prime encore au classement provincial, trônant au sommet de la division est ontarien-

ne, à égalité avec les Ravens. Inutile de mentionner que l’affrontement de cette semaine servira à départa-ger ces deux gros canons du basket-ball canadien. Ces affi ches devraient permettre d’établir de nouveaux records nationaux au niveau de la foule.

Ce week-end, le Gris et Grenat, comme Carleton, est allé prolonger sa série de victoire à 13. Queen’s et le CMR ont été les proies des protégés de Dave Deaveiro et de Dave Smart. Si les équipes de Kingston ont servi d’entrée, la question est maintenant de savoir quelle équipe sera le plat de résistance pour qui?

L’an dernier, les Ravens s’étaient envolés avec une victoire de 70-66, vengeant l’affront qu’ils avaient subi en 2007, perdant 64-62. Outre cette Classique, la rivalité s’étend aux sé-

ries éliminatoires. La saison passée, Carleton avait aussi vaincu Ottawa en demi-fi nale. La revanche se fait maintenant sentir dans le camp des Gee-Gees.

Et le scénario est le même chez les femmes. Les joueuses d’Andy Sparks, qui fl ottent sur une série de quatre victoires, ont encore en tra-vers de la gorge la défaite crève-cœur infl igée par les Ravens en levée de rideau de cette saison 2008-2009. Le sort du match s’était décidé avec moins de cinq secondes à jouer.

Depuis, les deux équipes ont pris des chemins différents. Mais une défaite de Carleton face à Queen’s samedi, pendant qu’Ottawa conser-vait une fi che parfaite face à ces mê-mes Gaels et face aux Paladins, a fait que les deux équipes arrivent mer-credi en étant au même stade. Elles

sont à égalité en deuxième place derrière Toronto. Là encore, l’enjeu est de taille.

Il y a un an, les Ravens avaient gagné 53-43 à la Place Banque Sco-tia. Néanmoins, le Gris et Grenat est une équipe métamorphosée. À cette époque, elles étaient arrivées au match toujours en quête d’une vic-toire. Cette année, elles en ont déjà 10 et chercheront à grimper les mar-ches du podium ontarien pour s’ins-taller sur l’une des deux premières. Rien ne sera pris à la légère.

La Rotonde vous offrira ces matchs en direct au www.laroton-de.ca

BASKET EN PAGES 15-16

Ottawa royalCarleton attendu

Warren Ward, des Gee-Gees profi te d’une brèche dans la couverture des Gaels de Queen’s pour drainer un tir de loin. Ward et ses coéquipiers semblent fi n prêts pour le match de l’année, quand Carleton et Ottawa s’affronteront à la Place Banque Scotia.

Photo Simon Cremer

L’Opérapourquoi pas?

ÉlectionsRecord canadien

87Candidats

Photo Martin Lalande

ActualitésPhilippe Teisceira-LessardMathieu [email protected]

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Houda Souissi

La mise en place d’un système de scrutin électronique en vue de l’élection de février à la FÉUO ne cesse de provoquer des re-

mous. La semaine dernière, le débat s’est transporté devant le Comité d’arbitrage étudiant (CAE), qui se réunissait pour la première fois de-puis deux ans.

La constitutionnalité remise en question

Au retour du congé hivernal, le Bureau des élections avait annoncé son intention de recourir à un systè-me de vote électronique, en plus des bureaux de scrutin traditionnels. Décision qui fut appuyée le 11 jan-vier dernier par le Conseil d’admi-nistration suite à un débat animé.

Malgré cela, plusieurs adminis-trateurs ont maintenu des réticences face à cette nouvelle mesure, ques-tionnant notamment sa conformité à la Constitution de la FÉUO. Ce fut le cas de Myriam Bérubé, direc-trice de la Faculté d’éducation, qui a déposé quelques jours plus tard une plainte au Comité d’arbitrage

étudiant, l’enjoignant à étudier la question : « Ce n’est pas parce que je suis contre le vote électronique. Je veux simplement m’assurer que le CAE tranche sur la constitutiona-lité de ce processus, pour éviter que les résultats ne soient contestés plus tard », a expliqué Bérubé.

Bérubé s’inquiétait notamment de la facilité avec laquelle un étu-diant pourrait concéder son vote à un autre - en lui transmettant son numéro d’identifi cation personnel - allant ainsi à l’encontre du principe « une personne, une voix ». Elle a également demandé au CAE de dé-terminer si le processus de vérifi -cation que permet le système de la compagnie Everyone Counts pou-vait effectivement être considéré comme une forme de recomptage, au sens de la Constitution.

Le CAE donne sa bénédiction

En raison du calendrier électoral, la procédure a été accélérée, donnant à peine 24 heures au Bureau des élec-tions pour présenter une défense et fi xant l’audience à la journée même du dépôt de celle-ci, bien que Bérubé

en ait demandé l’ajournement.Dean Haldenby, président de la

FÉUO, et Wassim Garzouzi, direc-teur de l’information pour le Bureau des élections, se sont alors efforcés de démontrer que l’absence de bul-letins de vote en papier n’affecte-rait pas la légitimité des résultats. Répondant à l’argument de Bérubé selon lequel le risque de fraude aug-menterait, Garzouzi a d’autre part soutenu que la possibilité qu’il y ait des abus ne justifi ait pas le refus d’adopter le système électronique.

En rendant leur décision le len-

demain, les arbitres ont à chaque fois souscrit aux arguments du Bu-reau des élections, donnant ainsi leur approbation à l’utilisation d’un système de scrutin électronique : « Rien dans la Constitution ne pré-voit que le procédé de vote doive avoir une forme particulière », ont-ils écrit.

Un appel encore possible

Bien que la décision du CAE soit en principe fi nale, le CA conserve le droit de demander, par un vote una-nime, que soit de nouveau étudiée la question. Certains administrateurs envisageraient également la possi-bilité de simplement ramener le dé-bat au CA, en tentant de renverser la décision prise lors de la réunion du 11 janvier.

D’ici là, le Bureau des élections compte tout de même aller de l’avant avec la signature du contrat de Eve-ryone Counts. « Il est inimaginable que le CA agisse d’une façon aussi irresponsable, c’est-à-dire de renver-ser sa propre décision. Une telle dé-cision pourrait avoir des conséquen-ces désastreuses sur les élections, » soutient Garzouzi.

Vote électronique : La controverse se poursuitLe Comité d’arbitrage étudiant tranche en faveur de l’utilisation du système informatisé.

« Rien dans la constitution ne prévoit que le procédé de vote doive avoir une

forme particulière. »-CAE

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Photos Mathieu LangloisMyriam Berubé (en haut à gauche) a remis en question la constitutionalité du système de vote électronique. Après deux ans d’inactivité, le Comité d’arbitrage étudiant (CAE) s’est rencontré pour fi nalement donner sa bénédiction à ce système.

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Philippe Teisceira-Lessard

La Rotonde : T r o u v e z - v o u s que l’audience s’est bien dé-roulée ?

Myriam Bérubé : Honnêtement, le processus a tellement été ra-pide, que si j’avais pu avoir plus de temps pour pré-parer les répliques aux documents que Wassim a dé-posés, j’aurais été capable de le faire. Mais considérant que j’ai eu une demi-heure pour voir tous ces docu-ments-là, qui font plus de cent pa-ges d’appuis, d’argumentations, je trouve que cela s’est bien passé.

LR : Les deux parties n’ont-elles pas accepté de procéder à cette vitesse-là ?

MB : J’ai fait une demande d’ajournement au tout début de la rencontre. Elle a été refusée par manque de temps pour se rencon-trer avec les arbitres. Le CAÉ a dit qu’ils ne pourraient pas se rencon-trer jusqu’à après les élections et, dans ce cas, la demande tomberait. C’était aujourd’hui, ou alors je dé-posais encore une nouvelle requête après les élections.

LR : Êtes-vous sûre de l’em-porter ?

MB : Ce n’est pas une question de l’emporter ou pas. Je crois qu’ils vont pouvoir prendre en compte toutes les informations, car eux aus-si ont été bombardés de beaucoup d’informations. Avec ces renseigne-ments et tous les documents qu’ils ont, je pense qu’ils seront capables de trancher. Je ne saurais pas dire si c’est d’un côté ou de l’autre, jus-tement parce qu’il y a beaucoup d’information à analyser. Je suis persuadée qu’ils sauront prendre une bonne décision et pourront ju-ger de la constitutionnalité du vote électronique.

LR : À vous entendre, on se demande si vous croyez réel-

lement que le vote électroni-que est incons-titutionnel, ou encore si vous voulez simple-ment avoir un avis indépen-dant.

MB : Moi je considère que ce n’est pas consti-tutionnel.

LR : Si le CAÉ vous donne rai-son, souhaitez-vous reprendre les modalités classiques de vote, malgré

les coûts ?MB : Oui, je souhaite qu’ils re-

prennent le processus avec les bul-letins de vote en papier, comme par les années passées. Si le budget de l’année passée était correct pour ce système, je ne vois pas où serait le problème des coûts pour cette an-née. En plus, Wassim Garzouzi m’a affi rmé qu’ils n’étaient pas si avan-cés que cela dans l’entente et que peu d’argent serait perdu.

LR : Wassim Garzouzi sem-blait avancer des arguments plus légaux, alors que vous sembliez jouer sur le terrain politique. Est-ce vrai ?

MB : Une constitution est sujette à interprétation. Par exemple, je n’avais pas remarqué la différence entre les versions anglaise et fran-çaise [de l’article 4.10.2 de la consti-tution de la FÉUO]. Je n’avançais pas des arguments politiques, ce n’est pas une question de politique. La question de la bonne foi, par exemple, c’est ce que j’ai compris de ce que Wassim Garzouzi a présenté comme système. Lui a dit « Si tu ne donnes pas ton vote, pourquoi pen-ses-tu que quelqu’un d’autre va le faire ?». C’est lui qui apporte l’argu-ment politique de la bonne foi.

LR : Vous êtes candidate à ces élections. Allez-vous de-mander un recomptage ?

MB : Non, pas pour ma candida-ture.

Dans le feu de l’action

Myriam Bérubé a récemment déposé une plainte au méconnu Comité d’arbitrage étudiant, a� n de remettre en question la constitutionnalité du vote électronique. Rencontrée quelques minutes après son audience, elle répond aux questions de La Rotonde.

La plainte de Myriam Bérubé demandait au Comité d’arbitrage étudiant de se prononcer sur deux questions :

» Est-il possible d’avoir la certitude qu’aucun membre de la FÉUO ne pourra voter à plus d’une reprise pour chacun des postes de l’exécutif avec le système de vote électronique proposé ?

» Le processus d’audit prévu par le système de vote électronique proposé peut-il être considéré comme un recomptage ?

Entrevue Myriam Bérubé

Mathieu Gohier

» Bon Appétit ! Service de plus en plus sollicité, la banque alimentaire réclame une aide supplémentaire. Par l’en-

tremise d’une question référendaire, « Bon Appétit ! » souhaite que la cotisation étudiante passe de 0,25 $ par session par étudiant à temps plein à 0,75 $. Le rôle de la banque alimentaire est de suppléer aux besoins des étudiants qui ne peuvent joindre les deux bouts.

»Service de ressources et de counselling par les aînées autochtones (SCRAA)

Proposé par Michael Brown, directeur de la Faculté de Common Law, le camp du OUI à ce référen-dum a pour objectif d’offrir des services de soutien et de conseil aux étudiants autochtones ou non, de la part d’aînés des Premières Nations. Avancée au CA du 27 novembre dernier, la proposition a sou-levé un débat parmi les représentants des Facultés. Certains exécutifs ont exprimé leur désaccord avec cette mesure qui selon eux, dédoublerait des services déjà offerts par le SASS et le Centre d’entraide étudiant. «Les services de la FÉUO sont supposés être par les étudiants, pour les étudiants. Nous de-vrions arrêter de nous occuper des choses entrant dans le mandat de SASS», s’opposait alors Mélissa Borduas, directrice de la Faculté de sciences de la santé.

»Service de la vie étudianteLa troisième question référendaire à se trouver sur le bulletin de vote portera sur le statut des

services offerts par la FÉUO. Si le OUI l’emporte, tous les services offerts par la Fédération étudiante obtiendront le statut de « service de la vie étudiante ». Ce statut a l’immense avantage de pouvoir bénéfi cier du fonds d’urgence de la FÉUO pour les services.

»Interdiction de la vente de tabac sur le campusComme il en avait été question dans l’édition du 17 novembre dernier, le groupe « Campus sans

fumée » mène une bataille contre le tabagisme. À la suite d’une campagne de pétition qui a porté ses fruits, le groupe, mené par Sarah Burke et Ryan Kennery, pose deux questions aux étudiants. La première porte sur l’interdiction pure et simple de la vente de tout produit du tabac sur le campus. Seul commerce concerné par la question, le Pivik, propriété de la FÉUO, pourrait toutefois y voir un important manque à gagner, puisque, selon l’administration du commerce, il se vend en moyenne 4000 paquets de cigarettes chaque semaine. À cela, Burke répond que le mandat du Pivik n’est pas la recherche du profi t à tout prix, mais plutôt de respecter les principes de la Fédération étudiante.

»Délimitation de zones pour fumeursLe deuxième volet de la campagne « Campus sans fumée » est axé sur la délimitation, sur le cam-

pus, de zones strictes où il sera permis de fumer. Même si un règlement interdit déjà de fumer à moins de neuf mètres des portes, le groupe dénonce le laxisme dans l’application du règlement. Selon « Campus sans fumée », seule une réglementation ferme, soumise par référendum, pourrait limiter au maximum les impacts négatifs du tabagisme pour les non-fumeurs. Pour étayer son point de vue, le groupe donne en exemple les universités Carleton et Brock où les zones fumeurs et non-fumeurs sont très clairement indiquées.

»Villages du millénaire

La question référendaire sur les Villages du millénaire est bien loin de la vie sur le campus, mais reste néanmoins l’une des propositions les plus avant-gardistes. La question est simple : «acceptez-vous de payer 6 $ par année, 3 $ pour les étudiants à temps partiel, pour fi nancer un Village du Millénaire ?» Lancé conjointement par diverses ONG humanitaires et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ces Villages du Millénaire sont choisis parmi les pays d’Afri-que sub-saharienne les plus démunis afi n des les extirper du cycle de la dépendance. Avec les coti-sations étudiantes, un village d’Afrique recevra une aide complète pour acquérir son indépendance. Selon Nadia Lemoine, représentante du camp du OUI, le village en question bénéfi ciera de soutien dans tous les domaines, que ce soit en agriculture, en santé, en éducation ou autre. Lemoine assu-re que le programme, s’échelonnant sur cinq ans, est très transparent et que les donateurs peuvent faire un suivi étroit des fonds tout au long du processus. Elle rappelle aussi que pour le prix d’un latte par session, les étudiants ont la capacité de faire une réelle différence en matière de dévelop-pement. La militante conclut que si la proposition est acceptée par la population étudiante, l’Uni-versité d’Ottawa deviendrait la première université nord-américaine à parrainer un Village du Millé-naire.

Référendums en vue !Parallèlement aux campagnes électorales de l’exécutif de la FÉUO et du conseil d’administration se tiendront six campagnes référendaires dont les questions sont très variées.

photo Mathieu Langlois

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le 26 janvier 2009

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Karine El Hanbli

Se rendre en classe fait générale-ment partie du quotidien usuel et banal de tout étudiant. Cependant, depuis le 10 décembre dernier, cette activité autrefois si ordinaire est devenue une mission impossible pour un grand nombre d’étudiants. La grève des autobus, des routes congestionnées par le trop grand vo-lume de véhicules et les compagnies de taxi toujours surmenées affectent toute la population universitaire.

Héberger un étudiant

Avec la grève d’OC Transpo qui s’éternise et Dame Nature qui nous rappelle sans cesse les joies de l’hi-ver, la situation est loin d’être sur le chemin de l’amélioration. De ce fait, Allan Rock a suggéré l’idée d’offrir aux étudiants un service d’héberge-ment gratuit durant cette paralysie du système des transport en com-mun. L’idée lancée, les employés du service du logement ont dû se retrousser les manches pour met-tre ce projet en œuvre en quelques jours. « Nous avons dû nous retour-

ner sur une pièce de dix sous pour mettre cette idée en marche », af-fi rme Michelle Ferland, du Service du logement, fortement satisfaite de ce nouveau service mis rapidement en place pour venir en aide aux étu-diants. Plus d’une centaine de de-mandes d’hébergement auraient été déposées.

À la source du projet, le recteur Rock met lui-même la main à la pâte et accueille deux étudiants depuis jeudi dernier. «C’est vrai, il y aura deux personnes de plus à la maison ! Debbie est préparée, il reste un soir pour mettre les nouveaux draps sur le lit et après, nous serons absolu-ment prêts. Je suis très heureux de pouvoir aider. J’espère que la grève va se régler bientôt, mais jusqu’à ce jour, on ne peut pas être optimiste là-dessus», a-t-il commenté mer-credi, à la veille du déménagement.

Un système simple

Il s’agit d’un service qui crée des liens entre les étudiants affec-tés par la grève des transports en commun et ayant des diffi cultés à se rendre à l’Université et des

gens pouvant leur offrir un héber-gement accessible. Le service offre des chambres soit à distance de marche, accessibles avec le service de navette, soit des ententes qui incluent le transport pour les of-fres plus éloignées. En fait, toute personne qui, de façon volontaire, désire accueillir un étudiant chez elle pour lui permettre de se rendre en classe est éligible. Cela crée donc des possibilités d’accueil multiples et variées. Des professeurs, des em-ployés, des étudiants ou encore des gens de la communauté offrent leur hospitalité.

De plus, il est important de mentionner que ce service est sans aucun frais pour tous les étudiants désirant en profi ter.

Comment s’inscrire ?

Les étudiants désirant bénéfi -cier de ce service ou encore toute autre personne prête à participer et à offrir leur hospitalité n’ont qu’à contacter le Service des logements hors campus. Le site web du Service fournit toutes les informations né-cessaires : www.residence.uottawa.

Dormir chez son professeurGRÈVE TRANSPORT EN COMMUN

L’Université met en place un service d’hébergement gratuit pour les étudiants fortement dérangés par la grève.

Philippe Teisceira-Lessard

Seize candidats à l’exécutif, vingt-deux pour le Sénat, dix pour le Bu-reau des gouverneurs et trente-neuf pour le Conseil d’administration : c’est le compte fi nal d’une impres-sionnante liste d’étudiants qui se feront la course pour accéder aux différents sièges décisionnels.

«Nous pouvons annoncer, avec fi erté, que nous avons un nombre record de candidats au Bureau des gouverneurs… Dix ! C’est un record canadien », clame Wassim Garzouzi sur son site web jemepresente.ca. Il faut rappeler qu’un seul poste de gouverneur est réservé pour les étu-diants du premier cycle.

Test de bilinguisme réussi

Sauf pour un candidat à l’exécu-tif, tous les autres aspirants élus ont réussi leur test de bilinguisme. Mal-gré les appréhensions de plusieurs après leurs séances respectives, seul Tristan Denommée, sur la liste pour la vice-présidence aux communica-tions, voit sa course se terminer ici. Cela signifi e aussi que Julie Séguin, qui se représentait à son propre poste, n’aura pas à affronter d’op-posant pour la reconduction de son mandat.

Julien de Bellefeuille est aussi sor-ti de la course, volontairement cette fois-ci. On se rappelle que l’ancien membre de l’exécutif avouait candi-dement ne se présenter qu’au cas ou Seamus Wolfe, actuellement v-p aux affaires universitaires, échouait son évaluation de bilinguisme. «Ça a été pas pire, on a jasé. C’était facile et c’était confortable», a déclaré Wolfe avant d’avoir les résultats. Son pou-lain à présent offi ciellement bilin-gue, de Bellefeuille a pu retirer son nom de la liste l’esprit tranquille.

Courses à surveiller

Avec un si grand nombre de can-didats, plusieurs courses retiendront l’attention des étudiants intéressés par la politique étudiante. D’abord, notons que quatre aspirants feront la lutte pour le siège de Dean Hal-denby. Si Seamus Wolfe part favori, il faudra tout de même surveiller Renaud Philippe Garner, qui pour-rait créer des surprises. Contraire-ment à ce qu’on avait entendu plus tôt, Liz Doneathy, actuelle présiden-te de l’Association des étudiants de la Faculté des Arts (AÉFA), ne fera pas course contre Renaud Philippe Garner.

La vice-présidence aux affaires étudiantes sera aussi l’objet d’une

chaude lutte entre Michèle Lamar-che et Eve Ferreira-Aganier. On se rappelle que Lamarche est celle qui a signé la campagne percutante de Julie Séguin aux dernières élec-tions ; les attentes seront donc éle-vées à son endroit. Pour sa part, Ferreira-Aganier est actuellement responsable du Centre de bilinguis-me pour la FÉUO.

Dans le cas des Affaires universi-taires, c’est le nombre de candidats qui surprend. En effet, cinq étu-diants s’affronteront pour le siège laissé vacant par Seamus Wolfe. Deux d’entre eux, Ted Horton et Ca-meron Montgomery, occupent pré-sentement des postes de directeurs aux Conseil d’administration. Cette relative visibilité pourrait leur être utile.

Finalement, on ne saurait pas-ser sous silence la course qui aura lieu pour le poste de gouverneur de l’Université d’Ottawa, la plus grande instance de l’appareil administratif. Dix étudiants, dont la plupart sont inconnus à ce jour, se pressent au portillon pour être élu. Parmi ces étudiants, on retrouve Amy Kishek, proche de l’actuelle FÉUO, et Austin Menyasz, le controversé ex-prési-dent de l’Association des étudiant(e)s en études politiques, internationa-les et développement.

CANDIDATS AUX POSTES ÉXÉCUTIFS

MICHÈLE LAMARCHE

MARC KELLY

CAMERON MONTGOMERY

ALLISON ENRIGHT

JEREMY STUART

RENAUD GARNER

ALEXANDRE CHAPUT

SEAMUS WOLFE

ROXANNE DUBOIS

TYLER STEEVES

EVE FERREIRA-AGANIER

JULIE SEGUIN

JEAN-S GUILLAUME

TED HORTON

MAUREEN HASINOFF

SYDNEY LOKO

Nombre record de candidatsLa campagne pour les postes à la FÉUO, au Sénat et au Bureau des Gouverneurs verra s’a� ronter un grand nombre de candidats.

ÉLECTIONS FÉUO

ca.Et pour ceux qui préfèrent res-

ter dans leur logis, plusieurs autres services sont également en place pour tenter de faciliter la mobilité des étudiants. Le service de navette

offert conjointement par les ins-titutions d’enseignement post-se-condaire, les stationnements à tarif réduit ou le réseau de contact pour le covoiturage constituent aussi des alternatives.

Allan Rock et son épouse accueillent chez eux deux étudiants de l’Université d’Ottawa affectés par la grève des autobus.

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le 26 janvier 2009

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Les oreillons sont unemaladie très contagieuse qui peut causer des complications graves.Si tu l’attrapes, tu en aspour neuf jours de quarantaine.Quatre jeunes gens sur cinq ne sont pas entièrement protégés.À toi de vérifier.Fais-toi faire ton vaccin de rattrapage contre les oreillons.

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Point d’ordre

Comité d’improvisation constitutionnellePhilippe Teisceira-Lessard, Chef de pupitre Actualités

Un évènement très inhabituel a eu lieu cette semaine à l’Université d’Ottawa. Comme vous pourrez l’apprendre en lisant le texte de ma collègue Houda

Souissi, le comité d’arbitrage étudiant s’est réuni pour la première fois en deux ans, afi n de donner son avis sur le cas du vote électro-nique. Le CAE a, entre autres, comme mandat de vérifi er si les décisions et actes de la FÉUO se plient à la constitution de l’organisme.

C’est Myriam Bérubé qui a eu l’ingrate tâ-che de tenter de prouver l’inconstitutionnalité du vote électronique devant le comité. Le cas fut vite réglé puisqu’alors qu’on nous annon-cait un délai de quelques jours, le rapport du CAE est signé au jour même de l’audience.

Ce qui est peut-être encore plus intéressant que le résultat lui-même, c’est la façon dont la

décision a été prise qui dérange. Je veux bien comprendre que l’utilisation de ce comité est exceptionnelle. Il n’en reste pas moins que l’audience de cette semaine a été improvisée sur toute la ligne et contrevient à nombre de dispositions de la constitution que le CAÉ lui-même est supposé mettre en place.

D’abord, le choix des arbitres. Même si l’on veut bien croire la parole de l’arbitre-en-chef qui nous jure qu’elle a un comité permanent de 7 membres (alors que la constitution en de-mande 9), on peut tout de même soulever des interrogations sur son choix de juges.

En guise d’exemple, un collègue de classe avait envoyé, il y a quelques semaines, un message pour faire connaître son intérêt à faire partie de ce comité qui lui semblait per-tinent. Sans réponse pendant plus d’un mois,

il reçoit subitement des nouvelles mercredi (date de dépôt de la plainte) lui laissant savoir qu’il était nommé comme arbitre remplacant au cas ou l’arbitre en chef ne trouvait pas de membre du comité disponible. Il lui men-tionne qu’il est présentement candidat pour le Sénat : «pas de problème!» lui répond-t-on en substance, en autant qu’il se croit capable d’émettre un jugement impartial.

Le lendemain, la même personne voit sa nomination annulée. Il a fait des commentai-res sur larotonde.ca, et est donc disqualifi é de l’arbitrage.

Plus important encore, les arbitres qui sié-geaient vendredi ne semblaient pas réellement connaître les procédures qui les gouvernaient. Lorsque la FÉUO et le Comité des élections ont demandé s’ils pouvaient poser des questions à

celle qui venait de déposer la plainte, Guillau-me Pellegrin leur a répondu que l’audience «n’était pas un débat», violant ainsi clairement le droit aux parties de contre-interroger leur adversaire (prévu à l’article 8.4.3 (d)).

Bien sûr, on pourra toujours argumenter ce cas était urgent, que peu de délai avait été accordé à tous pour remettre en marche un comité rouillé par deux ans d’inactivité. Il n’en reste pas moins qu’après la séance tu-multueuse du Conseil d’administration d’il y a deux semaines, une petite lumière rouge aurait dû allumer sur le tableau de bord de l’arbitre en chef. Il s’agit d’un dossier qui pourrait amener, au mieux, à des contesta-tions internes, au pire, à des poursuites judi-ciaires : ce n’est pas normal qu’il ne soit pas pris au sérieux.

Mathieu Gohier

Nouvel épisode dans la saga impli-quant les activistes Marc Kelly et Denis Rancourt. Alors que le profes-seur Rancourt est interdit de séjour sur le campus, celui-ci s’est quand même présenté à l’événement Ci-nema Politica où un autre activiste bien connu du campus, Marc Kelly, y présentait quelques courts métra-ges. Au beau milieu de la projection, Kelly et Rancourt furent cueillis par quatre policiers de la ville d’Ottawa. Les deux furent arrêtés et emmenés au poste de police de la rue Elgin. Suite à ces arrestations, une ving-taine d’étudiants ainsi que le pro-fesseur Claude Lamontagne se sont déplacés au poste de police pour dé-noncer ces arrestations. Marc Kelly fut fi nalement libéré sans qu’aucu-ne charge n’ait été retenue contre lui. Pour sa part, Rancourt a été accusé d’avoir enfreint la propriété d’autrui.

Il faut noter que Nathalie Desro-siers, nouvelle secrétaire de l’Uni-versité, avait demandé à Rancourt de «respecter les directives du vice-recteur» dans une réponse à l’an-nonce de sa venue. Pour sa part, le professeur suspendu évoquait des «opinions légales indépendantes» pour justifi er sa décision.

Lobby israélien après Rancourt

Dans sa tentative d’expliquer les

mesures disciplinaires prises contre lui, Denis Rancourt considère que des considérations politiques se ca-chent derrière les raisons invoquées par l’administration. Le professeur avance que l’administration est sous l’infl uence du lobby juif et que celui-ci a constitué un véritable réseau de pouvoir infl uant dans des domaines variés. Le professeur explique qu’il serait normal pour le commun des mortels de ne pas comprendre toute cette question, puisque, toujours se-lon lui, ce réseau pro-israélien ferait tout pour rester discret et laisser les gens dans l’ombre lorsqu’il est ques-tion de connaître toutes les ramifi -cations du pouvoir.

Conférencier

Invité à Edmonton, Québec et Kingston, Denis Rancourt donne des conférences portant sur les li-bertés académiques et sur le rôle des professeurs universitaires. Selon lui, plusieurs professeurs lui auraient raconté vivre des situations similai-res à la sienne. Rancourt dit parti-culièrement apprécier l’intérêt que lui portent les étudiants présents à ces conférences. Alors que l’Uni-versité lui reproche l’attribution systématique de A+ pour un de ses cours, Rancourt cite le professeur Paul Hamel du Département de mé-decine, qui, toujours selon ses dires, appliquerait la même méthode tout en recevant le plein appui de l’Uni-versité de Toronto.

Le professeur activiste est arrêté sur le campus par les forces de l’ordre après s’être fait interdire l’accès à l’Université.

Rancourt arrêté et poursuivi SAGA RANCOURT

La Rotonde s’excuse

La Rotonde voudrait s’excuser pour son choix d’illustration pour l’article « Du désaccord à l’épopée », paru dans l’édition du 19 janvier.

La Rotonde n’avait pas l’intention d’impliquer la religion musulmane dans le confl it Hillel et Gripo.

Actualités

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le 26 janvier 2009

6 • www.larotonde.ca

La Rotonde vous offre un liveblog exclusif de la Classique de la Capitale.

Mercredi soir, dès 18h, sur lewww.larotonde.ca

Philippe Teisceira-Lessard

À la suite de la suspension et de la recommandation de congédiement signifi ées au professeur Denis Ran-court vers la mi-décembre, une de-mi-douzaine d’étudiants aux cycles supérieurs se retrouve dans une situation pour le moins inusitée, forcés de se trouver un nouveau su-perviseur dans le vif de son travail. «C’est plus que grave, c’est drama-tique, c’est catastrophique», avait déclaré Rancourt en parlant de leurs diffi cultés, à l’occasion d’une précé-dente entrevue.

C’est notamment le cas de Joey Hickey, étudiant à la maîtrise du Dé-partement de physique. Il travaillait avec le professeur Rancourt sur un projet concernant l’environnement dans l’Arctique et sur certaines pré-cipitations nano-particulaires qui prennent place dans cette région isolée. Après la suspension de son superviseur, Hickey a été convoqué à une rencontre à quelques jours de Noël. «On m’a demandé de me pré-senter seul, sans jamais m’offrir le droit d’être soutenu par mon super-viseur de recherche, un représen-tant de la GSAÉD, un membre de mon groupe de recherche ou n’im-porte quel accompagnateur», écrit-il dans une lettre largement diffusée la semaine dernière.

Intimidation, manipulation et mensonge

En outre, une fois entré dans cette réunion, Hickey dit avoir été victime d’intimidation, de manipulation, de mensonges et de bris de contrat, des

actes qu’il impute aux doyens André Lalonde (Sciences) et Garry Slater (Études supérieures). «À cette réu-nion, vous m’avez dit que je devais choisir un nouveau superviseur de recherche puisque le mien, Denis Rancourt, était suspendu pour des motifs académiques. Par la suite, vous m’avez dit que si je n’en choi-sissais pas un nouveau avant le 20 janvier 2009, vous contacteriez le CRSNG [Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada] afi n de faire retirer ma bourse de recherche», avance-t-il dans la même lettre. Federico Car-vajal, responsable de l’Association des étudiants diplômés, était aussi présent à la rencontre entre Hickey et les doyens. «C’était une réunion incroyable, je ne pouvais pas croire ce qui se passait. Il était assez clair qu’ils faisaient chanter Joey avec sa bourse», a-t-il commenté.

Or, après des recherches pour son propre compte, Hickey a appris qu’une fois la bourse attribuée par l’organisme fédéral, tout change-ment dans le travail de l’étudiant devenait un problème de l’Univer-sité et n’avait aucun lien avec eux. Autrement dit, les doyens l’auraient faussement menacé afi n qu’il change de superviseur rapidement. «Cette bourse est mon moyen de survie, mon moyen de fréquenter l’Univer-sité d’Ottawa», commente-t-il. Joey Hickey réclame maintenant des ex-cuses de la part de Slater et de La-londe.

Carvajal déplore l’attitude de l’administration. Pour lui, on assiste à une bataille politique entre l’ad-ministration universitaire et l’un de

ses professeurs, Denis Rancourt. En outre, il croit que l’Université a pris des décisions qui affectent grande-ment les étudiants diplômés et qui les empêchent même de poursui-vre leurs recherches. «Avec leurs actions, ils violent le droit des étu-diants diplômés à choisir un super-viseur, le droit de choisir leur pro-pre sujet de recherche, et c’est là que cela devient un grand problème.»

«Les mesures seront évidemment déterminées au cas pas cas, selon le degré d’avancement des travaux ou de la thèse de l’étudiant. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider ces étudiants à terminer leur programme à l’Université d’Ot-tawa.», déclare Slater, en refusant de commenter ces cas en particu-lier.

Des cas plus heureux

À la décharge de l’Université, d’autres étudiants s’en sortent beaucoup mieux. Jean-François Meunier, pour sa part, estime avoir été bien traité par l’Université. «Ils ont assumé leur responsabilité en-vers moi, ils m’ont changé de su-perviseur. Je n’ai vraiment pas de plainte à formuler», raconte-t-il. Candidat à la maîtrise, Meunier étudiait la diffraction des rayons- x avec le professeur Rancourt. Au sujet de la recommandation de congédiement, l’étudiant préfère ne pas s’avancer, se limitant à rap-peler la longueur du confl it et sa nature politique. «Disons que cela ne donnait pas un climat de recher-che très agréable», laisse-t-il fi na-lement tomber.

CAS RANCOURT : LES CONSÉQUENCES

Mensonge et intimidation aux études supérieures

«Les étudiants sont utilisés comme outils politiques par l’administration pour faire la guerre à Denis Rancourt», dénonce Federico Carvajal.

Centre - Eau Terre Environnement

Centre - Énergie Matériaux Télécommunications

Centre - INRS−Institut Armand-Frappier

Centre - Urbanisation Culture Société

Étudier à l’INRS :

Acquérir une formation multidisciplinaire de 2e ou 3e cycle dans des domaines stratégiques pour le développement de la société.

Une approche d’avant-garde !

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Actualités

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le 26 janvier 2009

www.larotonde.ca • 7

Consommation responsable à Dalhousie

Un groupe d’étudiants en méde-cine de l’Université Dalhousie a mis en place un comité dont le but est de promouvoir la consommation responsable. Selon eux, les tactiques du gouvernement, comme fi xer un prix minimum pour les boissons al-coolisées (fi xé à 2.50$ par le gouver-nement provincial le mois passé) et augmenter le nombre d’étudiants qui passent la nuit dans le « drunk tank » ne contribuent aucunement à amé-liorer les habitudes dangereuses des étudiants. Le comité s’est donné trois objectifs : collecter des recherches, développer une liste de solutions et faire pression auprès des leaders com-munautaires afi n de mettre en œuvre les solutions proposées. Surtout, on ne veut pas aliéner les étudiants : le comité insiste sur le fait que son but n’est pas d’interdire l’alcool sur cam-pus, chose qui serait non seulement controversée, mais irréaliste. C’est la sécurité des étudiants qui est la prio-rité, tant sur le campus que lorsqu’ils sortent au centre-ville.

UDM : la FÉUQ s’inquiète de l’alimentation étudiante

Face à la crise alimentaire qui touche nombre de ses étudiants, la Fédération des étudiants universi-taires du Québec (FEUQ) veut que

les prêts et bourses versés aux étu-diants soient indexés sur le coût de la vie. À la cafétéria de l’Université de Montréal, un repas complet santé coûte maintenant 0,35$ de plus, que l’an passé, soit 7,10$. Selon la FEUQ, cela représente le budget dont les étudiants doivent se contenter pour fi nancer leurs trois repas quotidiens. Ceux qui doivent compter sur une

bourse ou un prêt à l’UDM vivent donc sur une somme d’argent qui aurait été suffi sante en 1999. Afi n de remédier au problème, la FÉUQ de-mande au gouvernement provincial que le montant mensuel accordé à l’alimentation passe de 207$ à 241$. Concrètement, cela représente une augmentation de 0,18$ par jour, mais toute augmentation sera gran-

dement appréciée, selon l’organisa-tion. La FÉUQ espère que plus d’étu-diants pourront alors se permettre de manger un peu plus sainement.

Des détectives rusés à l’U de Winnipeg

Des étudiants de l’Université de Winnipeg ont utilisé du « duct tape », un casque de Star Warset un système de surveillance fait maison afi n d’attraper un garde de sécurité la main dans le sac… Et peut-être dans son pantalon. Le tout a commencé lorsque quelqu’un a re-marqué qu’on visitait des sites por-nographiques pendant la nuit sur un des ordinateurs dans le local de l’association des étudiants en phy-sique. L’ordinateur n’est pas bran-ché sur le réseau universitaire donc l’accès à ces sites n’est pas bloqué. Le coupable ne cachait aucunement ses activités : la fenêtre avec les si-tes suspects était souvent laissée ouverte et une fois, les étudiants ont trouvé un essuie-tout suspect sur le plancher. Ils ont donc organisé une embuscade et ont vite obtenu les images qu’ils recherchaient. Le gérant du département de sécurité insiste sur le fait que le garde en question n’était que sous contrat et non pas un employé de l’Université. Il s’est aussi empressé de féliciter l’ingénuité et la créativité des étu-diants en physique…

Revue de presse universitaireAlexa Biscaro

Calendrier Actualités

DIVERS

Soirée du Nouvel an chinoisQuand ? 26 janvier de 18h à 20hvOù ? Arts, 509

Connaissez-vous ou avez-vous les bons outils et techniques appro-priées pour faire la recherche d’em-plois ?Quand ? 27 janvier de 10h à 11h30Où ? Vanier, 133

RefWorks : l’essentiel - atelier de bibliothèqueQuand ? 27 janvier de 13h à 14hOù ? Morisset, 144

Cinéma : Up the Yangtz (2008)Quand ? 28 janvier de 19h à 21hOù ? Lamoureux, 223

Atelier sur la rédaction aux études supérieures : Rédiger une proposi-tion de thèse : une approche systé-miqueQuand ? 30 janvier de 11h à 12hOù ? 101 Université

Collecte de nourriture non-périssa-bleQuand ? 27 au 30 janvierOù ? Un véhicule de PROTECTION sillonnera le campus !

Marriage Migrants Meet Ethnic Politics in Taiwan: Beyond Econo-mic CompetitionQuand ? 28 janvier de 12h à 13hOù ? Desmarais, 3102

Budget 2009 : La politique et l’éco-nomie d’une récessionQuand ? 29 janvier de 12h à 13h15Où ? Tabaret, 112

« Genre et confl its: Pourquoi les mé-canismes des droits de la personne des Nations unies ne protègent-ils pas effi cacement les femmes dans les situations de confl its armés ? Avec une attention spéciale sur la femme réfugiée africaine.»Quand ? 29 janvier de 12h30 à 14hOù ? Tabaret, 083

Documentaire et discussion Les 50 premières années de la révolution cubaineQuand ? 29 janvier de 19h à 22hOù ? Fauteux, 147

From the Solidus to the Wizard of Oz and Back Again: Refl ections on the Late Roman Monetary SystemQuand ? 30 janvier de 14h30 à 16h30Où ? Arts, 114

How Do We Know What Our Hu-man Rights Are ?Quand ? 30 janvier de 15h à 17hOù ? Arts, 509

Entre l’étang gelé et le Centre Bell... Comment aujourd’hui retricoter le mythe de la Sainte-FlanelleQuand ? 30 janvier de 15h à 17hOù ? Montpetit, 220

CONFÉRENCES

Université d’Ottawa

Renseignements : www.residence.uOttawa.ca

Ça vous intéresse? Communiquez avec le Bureau du logement hors campus! 613-564-5400 poste [email protected], rue Université, pièce 145 du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h

Deux possibilités :

de l’un ou l’autre des campus de l’Université jusqu’à la reprise du transport en commun à Ottawa.

ville, mais prêtes à assurer le transport de l’étudiant ou de l’étudiante jusqu’à l’Université ou jusqu’à l’un des points d’embarquement de nos navettes.

Programme d’hébergement temporairepour aider les étudiants touchés par la grève d’OC Transpo

SénatQuand ? 2 février à 15hOù ? Tabaret, 083

GOUVERNANCE

La Rotonde embauche

La Rotonde est à la recherche d’un Chef de pupitre Arts et Culture

Les candidats sont priés d’envoyer CV et lettre de

présentation à Caroline Bouchard,

Directrice générale.

Pour plus de détails sur le poste, visitez le www.

larotonde.ca

Pour toute question au sujet du poste, prière d’adresser vos questions à Céline Basto, à l’adresse [email protected]

Actualités

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le 26 janvier 2009

8 • www.larotonde.ca

L'Université de l'administration publique

Phillipe Pépin

Cette année, le Centre de ressour-ces des femmes est passé de la tutelle du Service de la vie com-munautaire à celle de la FÉUO. « C’est surtout une question de fonds, de promotion et de philo-sophie », énonce Sarah McKin-non, un membre du personnel. En effet, il depuis ce changement ad-ministratif, le Centre bénéficie de meilleures ressources financières. De plus, ces ressources sont in-vesties dans le personnel (main-tenant quatre coordonateurs) et dans la promotion, ce qui réjouit tout le monde. « On croyait que le service aurait une image plus pro-che des gens et plus disponible s’il était entièrement manœuvré par des étudiants et non l’adminis-tration de l’Université », ajoute la même responsable. L’afflux de femmes et de bénévoles au Cen-tre a effectivement augmenté : « Les gens viennent surtout pour la bibliothèque féministe, mais éga-lement pour relaxer et passer du temps ». Côté restrictions, la seu-le grande limite relevée serait que tout doit maintenant passer par la FÉUO, ce qui ne gêne pas trop le

personnel jusqu’à présent.

Les mêmes services

« Ce remaniement administratif n’a pas affecté la gamme de servi-ces offerts par le Centre », affirme le personnel. Encore aujourd’hui, on retrouve un espace de jeux (ca-hier à colorier et activités éduca-tives) pour les mères étudiantes et professeures voulant se déten-dre avec leur jeune, ou simple-ment pour celles qui souhaitent pouvoir allaiter paisiblement en compagnie d’autres femmes. Le Centre offre toujours des ateliers comme le tricot autour de quel-ques biscuits et un thé, ce qui semble plaire à certaines dans cette ère moderne caractérisée par le stress. Finalement, il y a toujours un bénévole au Centre prêt à écouter les femmes en dif-ficulté : « Nous ne prenons pas de notes, nous sommes seulement ici pour donner des outils décision-nels face à la grossesse, les abus sexuels, etc. ». L’organisme en-tend donc continuer à bien rem-plir sa mission, mais avec plus de ressources.

SERVICES ÉTUDIANTS

Nouveau protégé à la FÉUO

Et l’année ne fait que commencer

Le centre planifie beaucoup d’évènements cette session, beau-coup de dates importantes donc.

En vedette : Les Monologues du vagin, un spectacle d’humour mettant en vedette une quaran-taine d’actrices, le féminisme et l’égalité sociale. Également, une semaine d’activités diverses dans

le cadre de la Journée internatio-nale de la femme est prévue au mois de mars. Le centre se situe au pavillon du Centre universi-taire, pièce 220.

Le Centre des ressources des femmes, bénéfi cie de meilleures ressources fi nancières depuis qu’il est passé sous la tu-telle de la FÉUO. Selon Sarah Mckinon (ci-haut) le Centre continue de à remplir sa mission mais avec plus de ressources.

Photo Martin Lalande

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le 26 janvier 2009

www.larotonde.ca • 9

[email protected] Arts et Culture

Véronique Strasbourg

Breakcore, drum’n’bass, IDM, glitch…Ces termes vous sont inconnus? La musique élec-tronique et ses sous-genres

sont effectivement souvent anony-mes pour la plupart des gens. Sty-les associés à l’undeground donc à un public restreint, un collectif de la région s’est formé l’été dernier afi n d’unir ses forces et ses passions pour les arts et la musique électro non-conformiste : The Meat Parade Collective.

Meat Parade, le duo

Jesse Os-borne et Jared Lebel sont les membres du groupe Break-core Meat Pa-rade, ainsi que les créateurs du collectif du même nom. Dans une en-trevue donnée à La Rotonde, Osborne expli-que d’où lui est venu cet intérêt pour ce style de musique parti-culier.

« Personnellement, mon intérêt pour le Breakcore m’est venu après des années à écouter divers styles de musique comme le grindcore, le jazz, le noise, le post-rock, le sludge, le math-rock, l’électro français, le jungle, le IDM... tous des styles ex-périmentaux qui m’apportaient (et m’apportent encore) quelque chose de plus important à mes yeux que ce que la musique «connue» pour-rait jamais m’offrir. » Cet amateur de musique non-conventionnelle a alors débuté ses propres expérimen-tations avec des synthétiseurs et des ordinateurs en s’inspirant beaucoup de l’artiste Otto Von Schirach qui lui a permis de découvrir les possibili-tés infi nies des sons et des bruits. Avec son partenaire et leur groupe, ils se sont produits dans la région, à Montréal et aussi aux Etats-Unis. C’est lors de leurs visites dans diffé-rentes villes qu’ils ont pu créer des liens, se faire des contacts et ren-contrer d’autres artistes du même environnement musical.

Meat Parade, le collectif

En regroupant les bands et les dee-jays rencontrés sur leur route et qui oeuvraient dans le milieu du Break-core, et qui sont très peu nombreux au Canada, le collectif s’est créé. Par le bouche-à-oreille, le Meat Parade Col-lective (MPC) a rapidement recueilli ses 22 membres du moment (dont 16 actifs dans la région d’Ottawa-Ga-tineau), qui se composent d’artistes visuels (peinture, murale, photo, vi-déo, dessin, sculpture), de deejays, de veejays et de musiciens, tous baignant dans le milieu marginal de leur art. Le but du MPC. est tout d’abord de pro-

mouvoir les arts actuels sous tou-tes leurs formes. En collaborant et en s’alliant avec des artistes d’ici et d’ailleurs, ce qui est au départ un petit groupe d’individus isolés devient alors une masse plus im-portante qui peut se faire voir et en-tendre plus facile-ment. La promo-tion est l’élément clé du Meat Pa-

rade Collective pour se faire connaître auprès du public : macarons, auto-collants, chandails et autres produits distribués pendant la performance de ses artistes et, bien évidemment, l’uti-lisation des nouveaux médias tels que MySpace et Facebook.

Les membres du clan offrent beaucoup leurs services dans les galeries d’art lors de vernissages ou de soirées exclusives, ainsi que dans les collectes de fonds, mais tout évé-nement qui désire se distinguer et intégrer une ambiance visuelle ou musicale originale a tout intérêt à faire appel aux services du M.P.C. La Nouvelle-Orléans, Miami et la France accueilleront bientôt des artistes du Meat Parade Collective, mais plus localement, si votre curio-sité a été piquée par ce groupe hors normes, il vous sera possible de vous rendre à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) à la fi n février lors d’une collecte de fonds pour encou-rager le collectif.

Allez consulter leur calendrier si la musique de tous les jours vous ennuie.

Le clan des arts actuels

The Meat Parade CollectiveMUSIQUE

Karine LimogesQuartier Libre (Université de Mon-tréal)

MONTRÉAL (PUC) – Le dis-que compact est en crise. Certains disquaires indépen-dants réussissent à survivre

par la voie du numérique. Ils suivent la tendance des groupes indépen-dants qui distribuent leur musique par Internet. Un choix qui ne se solde pas toujours par un succès.

Plusieurs disquaires font face à la crise du disque compact en oeuvrant par la bi-platefor-me : un magasin physique et un site web d’où il est pos-sible de télécharger la musique. Les al-bums se téléchar-gent pour environ 1 $ par chanson ou sont reçus par la poste. Cheap Th-rills, ouvert depuis 1971, est le premier magasin montréa-lais de disques in-dépendants usagés à avoir fait le saut sur Internet. Son catalogue musical est en ligne depuis 1994. Les bouti-ques Free Son et Atom Heart ont aussi opté pour la même approche.

Selon Réjean Potvin, adminis-trateur de Distweb Music Stores, une boutique musicale en ligne, les gros vendeurs de CD (tels que HMV et Archambault) ne nuisent pas aux distributeurs indépendants en ligne. « Nous offrons un produit différent qui n’est souvent plus dis-ponible sur le marché », soutient le disquaire qui se spécialise dans les albums parus de 1990 à 2002. Guy Lavoie, de Cheap Thrills, abonde dans le même sens. « Nos albums, par exemple ceux de Tom Waits, se détaillent de 2 à 8 $ moins cher que dans les chaînes de disquaires com-me Archambault. Le vinyle est aussi très en demande. » Les diffi cultés des disquaires indépendants sur In-ternet viennent d’ailleurs. « Au Ca-nada, les gens ont peur de payer par carte de crédit sur Internet », sou-tient Potvin, de Distweb Music Sto-res. Pourtant, Jacques Mignault et lui, webmestre de 123jam.com, s’en-tendent pour dire qu’avec les systè-mes de paiement en ligne comme Paypal, il n’y a aucun risque de vol. « Mes clients à Montréal préfèrent toujours effectuer la transaction en personne », indique Potvin. Selon

ces disquaires, leur chiffre d’affai-res se maintient grâce aux marchés européen et américain.

La situation critique des distribu-teurs de disques n’aide en rien les dis-quaires en ligne, qui dépendent d’eux pour l’approvisionnement en CD. Fu-sion III, distributeur montréalais spé-cialisé dans l’importation, a fait faillite au début de décembre 2008. EMI, un autre distributeur important, prévoit bientôt offrir un accès direct aux in-ternautes et ainsi éliminer l’intermé-diaire des commerçants. Quant à Pin-doff, un autre joueur dans le domaine

de la distribution, il est en diffi culté fi nancière, selon Potvin. Même si Dis-tweb Music Stores travaille avec une vingtaine de distributeurs, ce serait un fournisseur canadien de moins à son actif. Cheap Thrills est moins tou-ché par ce phénomène, étant donné qu’il fait affaire avec un nombre plus élevé de fournisseurs, une quaran-taine en tout.

Tous les disquaires n’arrivent pas à s’adapter aux mutations du mar-ché. Les Anges vagabonds n’ont pas résisté au « bouleversement du mon-de de la musique », selon Michèle Méthot, co-fondatrice du magasin. L’entreprise a fermé ses portes en 2006. L’une des dernières victimes est L’Échange de la rue Saint-Denis. Le commerce a cessé ses activités à la fi n de décembre dernier, après 32 ans d’existence.

Les artistes choisissent aussi l’op-tion de faire affaire en ligne. Jac-quesMi g n a u l t e s t we bme s t r e d e 123jam.com, en même temps qu’artisan et distributeur de sa pro-pre musique ainsi que de celle de trois ou quatre autres groupes. En échange du téléchargement gratuit de sa musique, il demande l’adresse électronique des internautes. « Cel-le-ci a une valeur marchande», sou-

tient Mignault. «On garde ensuite les gens informés des nouveaux pro-duits, des concerts à venir et les ven-tes augmentent lors des spectacles. C’est un outil de marketing formida-ble. » Il y a un an, une vingtaine de groupes distribuait sa musique sur son site dans un but lucratif. Le suc-cès de l’opération s’est avéré « mi-tigé », selon Mignault, qui a décidé de mettre sa musique à la disposi-tion des amateurs sans compensa-tion fi nancière depuis quatre mois. Il teste l’évolution de sa stratégie de marketing. À ce jour, le nombre de

courriels recueillis a augmenté signifi -cativement et 30 à 45 % des visiteurs du site téléchar-gent maintenant leur musique. De son côté, la forma-tion Your Favorite Enemies s’est créé son propre la-bel indépendant, Hopeful Tragedy Records. « On uti-lise les forces de chacun» , confi e Jeff, le guitariste du groupe. «Sef s’occupe de la web télé, Alex, du côté créatif, et moi, de l’aspect business.

Je pars chaque matin porter nos CD au bureau de poste. » Les profi ts serviront à planifi er leurs prochains concerts à l’étranger.

Le phénomène se répand comme une traînée de poudre. Josée Du-four, impresario du guitariste ins-trumental Érik Mongrain, s’est ins-crite à l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo, (ADISQ) sous le la-bel Alter Ego Musique. La musique d’Erik Mongrain ainsi que ses tabla-tures de guitare sont disponibles sur le site Web, en même temps que ses CD sont disponibles chez Archam-bault et chez plusieurs disquaires indépendants et à l’étranger. Josée Dufour affi rme cependant que « les ventes directes de mp3 sont beau-coup plus payantes. Les ventes de CD sont en diminution et pas uni-quement parce que la génération montante vole la musique par Inter-net. Elle préfère le format mp3 ».

Tous distribuent à travers le monde. « L’Europe est souvent un meilleur marché », confi rment tour à tour Réjean Potvin de Distweb Music et Guy Lavoie de Cheap Th-rills. Internet démocratise et inter-nationalise de la musique pour les artistes comme pour les vendeurs.

Migration vers le Web

Arts et Culture

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le 26 janvier 2009

10 • www.larotonde.ca

Calendrier – Arts et Culture

ARTS VISUELS

Exposition « L’Envers des noms »des étudiants de 3ième année du Département d’arts visuelsQuand ? Jusqu’au 30 janvierOù ? Galerie de l’Alliance française, 352, rue Maclaren, Ottawa et Ga-lerie 115, 100, avenue Laurier Est, Ottawa

One night stand avec Darren Grain-gerQuand ? Le 30 janvier de 19h à 22hOù ? Galerie La Petite Mort, 306, rue Cumberland, Ottawa

Expositions : Disco Sec de Christof Migone et Playher de Jennifer Cam-pbellQuand ? Jusqu’au 15 février Où ? Galerie AXENÉO7, 80, rue Hanson, Gatineau (Secteur Hull)

Lancements des albums des grou-pes J’envoie et Ferris WheelsQuand ? Le 31 janvier à 21h30Où ? Le Petit Chicago, 50, rue du Portage, Gatineau (Secteur Hull)

Gob et The JohnstonesQuand ? Le 31 janvier, portes à 20hOù ? Mavericks, 221, rue Rideau, Ottawa

MUSIQUE

SUR LE CAMPUS

Royal Winnipeg Ballet : Peter PanQuand? Les 22, 23 et 24 janvier à 20hOù? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

Groupe Lab de danse : Susanna HoodQuand? Les 23 et 24 janvier à 19hOù? La cour des Arts, 2, avenue Daly, Ottawa

DANSE

Festival des neiges 2009Quand ? Du 26 au 29 janvier Où ? Diverses activités sur le cam-pus de l’université

ACADÉMIE DE MUSIQUESTAGES DE PERFECTIONNEMENT

EN MUSIQUE

Inscrivez-vous en ligne !Visitez notre site internet pour connaître tous les détails

concernant les programmes offerts en 2009.

Dates limites pour une demande d’admission :

13 février 2009 Avec demande de bourse

3 avril 2009 Sans demande de bourse

FONDATION J. A. DE SÈVE

3165, chemin du Parc, Orford (Québec) J1X 7A2, CANADA T 819 843-3981 | 1 800 567-6155 (sans frais au Canada)F 819 843-7274 | [email protected]

www.arts-orford.orgÉ T É

2009

BroueQuand ? Du 30 janvier au 1er fé-vrier à 20hOù ? Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ottawa

THÉÂTRE

Regard sur le théâtre étranger : Wa-jdi Mouawad reçoit Marie-Hélène FalconQuand ? Le 31 janvier à midiOù ? Quatrième salle du Centre national des Arts, 53, rue Elgin, Ot-tawa

AUTRES

Guillaume Ballantine Roberto Morane

Qui est-tu et pourquoi?[rires]Oui…

Quel est ton type sanguin?Je suis A+

Parle-nous un peu de ton rituel matinal?Réveil, snooze, réveil, habillement et déjeuner.

Si tu avais à faire violence à des fruits, lesquels et pourquoi?Je ferais violence au pamplemous-se, parce que je trouve que c’est le moins agrume du groupe. J’aime la lime, le citron et l’orange, mais le pamplemousse me fait chier parce qu’au goût, il est amer.

As-tu des allergies?Beaucoup… Poisson, fruits de mer, noix, kiwi, dinde, pois, céleri, carot-te et fi nalement, au soya.

Quelle a été la première impro de ta carrière?Un match au MIFO contre l’équi-pe de Hawkesbury avec Katherine Levac [joueuse chez les bleus], où j’ai sacré à tour de bras, et je me suis fait expulser lors de ma

première impro de mon premier match

Tu n’en avais jamais fait à l’élé-mentaire? Genre ta première impro jamais jamais.Ah ok! J’étais en 5e année et il y avait une fille dans ma classe, nommée Miléva, qui prenait des cours d’impro au Patro de St-Hya-cinthe. Elle a dit: «Ok gang on va faire des fusillades», et j’ai répon-du tout excité que je voulais faire le policier, mais ils m’ont ensuite expliqué que la fusillade était un type d’impro et non un scénario [rires].

Quel est ton rituel d’avant-match?Une pratique avec ma très chère équipe [les jaunes], l’enfi lement de mon jersey #5 et distribuer de l’amour.

Quelle est la fi lle de la LIEU que tu inviterais au cinéma en es-pérant pouvoir lui effl eurer le bras sous le arm-rest? Soit Mé-lanie Bourgon ou Stéphanie Desro-siers [joueuses ches les rouges]

Qu’est-ce qui joue sur ton i-Pod maintenant?Il y a beaucoup de The killers, mes

Aîeux, Cœur de pirate et Sam Ro-berts.

Quelle est la pire humiliation que tu aies jamais vécue?En 11e année, j’animais un Pep-rally où le metteur en scène m’a dit que je devrais me vêtir uniquement d’un drapeau franco-ontarien… Durant les festivités, le drapeau est tombé et j’étais à moitié-nue devant l’école, vêtu uniquement de sous-vêtements.

Association de mots :Énergie : PatateFlèche : FeuCaramel : ChevalierPerle : ChâteauUtérus : HierMichelle Obama : HotMalia Obama : SUPER hotTrudeau : GentilJon Benét Ramsey : Aurait été la prochaine Marilyn MonroeLévesque : GentilMarois : ReineDenise Bombardier : DrôleArmand Bombardier : RandomHome Alone 2: Mon quatrième fi lm préféré

Questions à choix de répon-ses :Trois Accords ou Cowboys Frin-

gants? Trois Accords.Yelle ou Cuizinier? Yelle.Katherine Levac ou Cynthia Berge-vin? Katherine Levac.Luge à deux ou squelleton à deux? Squelleton à deux!La Rotonde ou Fulcrum? La Ro-tondeCHUO ou Hot 89.9? Hot 89,9

Quelle est ta boisson de choix?La Heineken.Quelle est ta drogue de choix? Euh… Benylin.Qui sont les deux animateurs de Body Break?Euh… Chuck Norris et Alanis Mo-risset.

Comment veux-tu mourir?J’aimerais mourir de façon glo-rieuse, c’est-à-dire sous la torture, comme des paper cuts partout sur mon corps pendant le générique de fi n du fi lm Titanic.

Avant de terminer cet entre-vue, peux-tu nous raconter une légende urbaine de ta ville natale?Je suis originaire de l’Estrie, bin y’a la légende de Rose Latulipe. Un soir de Mardi gras, tout le monde était réunis chez M.Latulipe pour une soirée dansante. Cet homme

Certainement, l’un des candidats pour la Recrue de l’année de La LIEU, Pascal Boyer, se soumet cette semaine à la Fusillade où deux journalistes intrépides et renégats tentent de lui tirer les vers du nez. Il nous dévoile son groupe sanguin, en plus de nous révéler quelle � lle de la LIEU il serait le plus susceptible à inviter au cinéma.

Pascal Boyer ne connaît pas le nom des animateurs de Body Break!

Pascal BoyerFusillade

avait une fi lle nommée Rose, qui était très belle. Vers minuit moins quart, un grand étranger apparaît à la porte et commence à danser avec Rose. Mais, lorsque la soirée était terminée à minuit, Rose était toujours enlacée avec l’étranger et ils disparurent dans un nuage de fumée. C’est alors que les gens ont compris que l’étranger était bel et bien le Yâble et que Rose était maintenant en enfer.

2-5 février 2009

Auditorium des Anciens Alumni Auditorium

Feb. 2-5, 2009

12e Conférence Interdisciplinaire annuelle

Conférenciers d’honneur — Keynote Speakers

12th Annual Interdisciplinary Conference

Pour le programme complet des conférences, incluant les 24 sessions d'étudiant.e.s diplômé.e.s, visitez le:

For the complete program of conferences, including the 24 sessions of grad student presentations, visit: http://www.gsaed.ca/conference2009/

— 17h, le lundi 2 février — 5:00 pm, Monday February 2nd—

Dr. Tofy Mussivand University of Ottawa's Heart Institute

18h: Vin et fromage — 6 pm: Wine and Cheese

— 19h30, le mardi 3 février — 7:30 pm, Tuesday, February 3rd —

Dr. Maude Barlow Senior Advisor on water issues to the United Nations

*Cosubventionnée par la Semaine de développement international — Co-Sponsored by International Development Week

— 19h30, le mercredi 4 février — 7:30 pm, Wednesday, February 4th —

Jöel Plouffe Chaire Raoul-Dandurand (UQAM)

Études stratégiques et diplomatiques sur la souveraineté dans le passage du Nord-Ouest

Arts et Culture

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le 26 janvier 2009

12 • www.larotonde.ca

Je fais le calendrier culturel pour La Rotonde depuis un peu plus d’un an et à chaque semaine, c’est plusieurs recherches décevantes qui font en sorte que peu d’événements culturels de l’Outaouais s’y retrouvent, la

majorité des activités proposées venant de la région d’Ottawa. Du côté musical, le Petit Chicago et le bar Où…Quoi! sont deux impor-

tantes plates-formes pour les artistes émergents. Pour ce qui est du théâtre en français, la promotion de celui-ci en Outaouais est peu encouragée, le Théâtre de l’Île, dans le secteur Hull, étant la seule scène pour cette forme d’art. Sinon, c’est à Ottawa, avec la Nouvelle Scène, que l’on peut retrouver du théâtre francophone de qualité. Le seul emplacement où il est possible de voir des productions de danse est le Centre national des Arts. Lorsqu’il y en a. Sans être des galeries d’art à la base, le 4 Jeudis et le Troquet expo-sent souvent d’intéressantes créations locales sur leurs murs. Idem pour la galerie AXENÉO7. Encore une fois, Ottawa possède les galeries les plus at-tractives pour le public universitaire avec, entre autres, la Galerie La Petite Mort et Canteen qui présentent des œuvres d’art contemporain et de design industriel.

Je crois sincèrement que notre génération est à la recherche de diver-tissement culturel, car si nous ne regardons que la scène musicale, beau-coup se déplacent jusqu’à Montréal lorsqu’un bon concert s’y produit. La distance est rarement problématique lorsqu’un intérêt est suscité. Nous sommes habitués à devoir aller dans une autre ville pour aller voir un spec-tacle, puisque la programmation de la région est rarement intéressante et que Montréal est à peine à deux heures de route de nous. Justement, cette ville cosmopolite étant si près, beaucoup d’artistes de notre région s’exilent là-bas dans le but de percer. Cette situation est très dommage et doit laisser un goût amer dans la bouche des artisans : votre ville ne vous offre aucun, ou très peu de support, vous allez réussir dans une ville autre que la vôtre, et où la scène est disponible. Et vous devez revenir dans votre patelin af-fi rmer votre fi erté d’appartenance envers celui-ci pour ne pas passer pour snob? Si l’artiste réussi à percer à l’extérieur, quel serait le but de revenir ici par la suite si son marché est déjà ouvert et plus vaste ailleurs? Je pense à Xavier Caféine d’ailleurs qui est originaire d’Aylmer et qui a dû faire carrière à Montréal faute d’opportunité dans sa région natale. Puis s’il vous plaît, n’en voulez pas à Pierre Lapointe, qui ne mentionne jamais qu’il a habité plusieurs années à Gatineau. Quel artiste de ce niveau en serait fi er?

Gatineau n’est pas Shawinigan ou Victoriaville : ce n’est pas une ville iso-lée. Elle est voisine de la Capitale nationale du pays, endroit qui attire plu-sieurs touristes pendant toute l’année. Économiquement, ne serait-il pas profi table d’attirer les jeunes visiteurs de notre côté en offrant des arts et de la culture diversifi és, frais et locaux?

Jusqu’à ce que l’Outaouais se découvre une culture qui lui est propre, le ca-lendrier de cette section vous offrira une sélection plus axée sur la région fran-cophone d’Ottawa. Mes sincères excuses.

Culturellement parlant

ChroniqueVéronique Strasbourg

Réunion des bénévoles

La Rotonde tient sa réunion des bénévoles ce mardi, à midi, au 109 Osgoode.

Venez discuter du journal, rencontrer l’équipe et connaître les évènements à

venir!

Nedggy Mauricin

C’est dans une adaptation du fameux opéra français Carmen, de Georges de Bizet, que les étudiants de l’en-semble « Atelier d’opéra 2009 » du département de musique ont inter-prété l’opéra de Bizet à l’Université. Le contexte de cette représentation se situe à la fi n des années 1950 d’après la décision de la metteur en scène Sandra Graham, qui a décidé de souligner le 50e anniversaire de la Révolution cubaine. Carmen raconte l’histoire épique d’une jeune chan-teuse de cabaret qui fait aussi une contrebande d’armes. Cette histoire raconte une histoire d’amour tragi-que lors de la Révolution cubaine. De plus, il y a la présence de Che Gueva-ra qui est symboliquement retrouvé sous la forme d’Escamillo, l’amant et héros de Carmen.

Pourtant, on peut remarquer que l’opéra est un art classique qui n’est pas autant apprécié qu’avant, ou que dans les années 1800. Pourquoi ce désintéressement? Selon l’opinion de certains étudiants sur le campus, plu-

sieurs n’ont jamais assisté à un opéra soit pour une question monétaire, car les billets sont quand même dispen-dieux, ou ils n’ont jamais eu la chance d’y aller. De plus, l’opéra ou le chant classique est souvent vu comme un stéréotype, car il est souvent associé aux personnes âgées ou aisées. Ce-pendant, selon beaucoup d’étudiants, la raison principale pour laquelle les gens ne s’intéressent pas à l’opéra est le fait que souvent, les opéras sont interprétés dans les langues qui ne sont pas couramment employées ici à Ottawa, telles que l’italien ou l’alle-mand. Cela demande alors une cer-taine discipline et ouverture d’esprit pour se concentrer sur un art auquel on n’est pas habitué pour essayer de comprendre la langue.

Pour ce qui est de l’opéra Car-men, les étudiants du Département de musique ont très bien interprété cette populaire pièce de Bizet. Les décors étaient très minimalistes, ce qui rendait l’atmosphère plus intime avec le public, car les spec-tateurs n’étaient pas attirés à porter leur attention sur les décors, mais

sur le jeu des personnages. De plus, les costumes nous faisaient sentir comme dans un cabaret, car les fi lles portaient soit des robes de danseu-ses de fl amenco, soit des vêtements de styles bohémien, gitan. Les hom-mes, de leur côté, portaient des vê-tements de style militaire. Il faut aussi souligner le jeu des personna-ges et la danse fl amenco qui étaient bien exécutés. Finalement, pour ce qui est de la qualité du chant, les voix étaient éblouissantes, preuve qu’il faut beaucoup d’assiduité pour pouvoir performer comme cela. De plus, la tonalité et la justesse des « pitch », étaient impressionnantes, car elles envahissaient la salle.

Finalement, les étudiants et étu-diantes devraient avoir une plus grande ouverture sur le chant clas-sique et l’opéra, car c’est un art qu’il faut apprendre à découvrir. Et cette pièce est l’opportunité idéale pour initier les étudiants de l’Université d’Ottawa à l’opéra, car Carmen de Bizet est un opéra qui est tragique mais aussi comique, et en plus, cette représentation se fait en français.

L’Opéra, pourquoi pas?Carmen, de George de Bizet, présenté par Sandra Graham. Une adaptation qui souligne le 50e anniversaire de la Révolution cubaine, présentement à l’affi che au Département de musique de l’U d’O.

Photo Martin Lalande

MUSIQUE

Artistes locaux? Vous voulez faire parler de vous?On peut voir ce qu’on peut faire.

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Arts et Culture

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le 26 janvier 2009

www.larotonde.ca • 13

Un jeune homme de 12 ans nommé Oskar (Kåre He-debrant) est tyrannisé régulièrement par ses camarades de classe, qui sont plus forts que lui. C’est la raison pour laquelle il ne se défend jamais. Oskar, désireux de se faire un ami, voit son vœu exaucé lors de l’arrivée de sa nouvelle voisine Eli (Lina Leandersson), une jeune fi lle âgée de plus ou moins de 12 ans avec un teint très pâle.Son arrivée coïncide avec le début d’une horrible série d’attaques et de morts. Malgré le fait qu’Oskar découvre qu’Eli est un vampire, leur amitié ne fait que s’appro-fondir. La crainte est mise de côté et oubliée.Eli vient lui donner autre chose que sa simple amitié: elle lui donne du courage qui lui permet d’affronter ses cama-rades de classe. C’est l’histoire d’une amitié qui n’aurait jamais dû être. Une amitié qui nous emporte dans un monde d’enfants pas tout à fait comme les autres. Le directeur de ce fi lm suédois, Thomas Alfredson, s’est basé sur le roman « bestseller » de John Ajvide Lindqvist, qui a aussi écrit le scénario pour le fi lm. C’est une équipe géniale. Entre les deux, ils ont créé une œuvre d’art, avec

un scénario qui, en peu de mots, laisse tout entendre. Alfredson ne se gêne pas pour incorporer les clichés des histoires de vampire, mais avec un style complètement différent dans lequel il n’y a aucun manque d’origina-lité. Alfredson utilise l’environnement à son avantage, ayant fi lmé en hiver. Cela renforce l’aspect sombre et macabre du fi lm. La couleur rouge, comme dans toute autre histoire de vampire, est essentielle. Tout ce qui se rapporte aux scènes a été très bien pensé avant d’être réalisé. Lindqvist a su mélanger le drame et l’hor-reur, sans apporter à l’histoire la moindre complexité.La relation entre les personnages est accrochante, elle donne envie d’être parmi eux. Kåre Hedebrant interprè-te Oskar. Let the right one in est son premier rôle dans un fi lm, tout comme sa compagne Lina Leandersson, qui joue le rôle d’Eli. D’après leur performance dans ce fi lm, on ne peut que s’attendre à de bonnes choses de leur part. L’un des meilleurs fi lms de l’année. Une œu-vre unique en son genre.

Camila Juarez

Ajà Besler

Le boom culturel qui a lieu en On-tario français culmine actuellement dans un événement à ne pas man-quer. Tous les deux ans, Association des professionnels de la chanson et de la musique, (APCM) organise les Galas Prix Trille Or. Ce gala, essentiellement les Grammy’s fran-co-ontariens, se déroule le 19 mars prochain, à la Cité collégiale. Ce sera la cinquième édition.

Les nominations ont été dévoilées lundi dernier à la 4e salle du Centre Nationl des Arts (CNA). Ce qui dif-férencie ce gala des éditions précé-dentes, c’est la qualité des nominés dans les catégories. Après avoir reçu des centaines de mises en candida-ture, les nominations sont mainte-nant très compétitives: il ne suffi t plus d’être artiste francophone en Ontario pour être au Gala. De plus, il y a une diversité au sein des ca-tégories. Il est donc peu probable qu’un ou deux artistes remportent tout comme en 2007. Le Gala de cette année va dépasser de loin tou-tes les éditions précédentes.

Chaque semaine, l’un des sept no-minés dans la catégorie « Meilleur album » sera critiqué. Commen-çons avec :

SWING - Tradarnac

Après plus de cinq ans d’attente, les fans du groupe Swing peuvent fi nalement déguster leur nouvel album. Le groupe, au son unique de folklore urbain, suscite chez les

Låt den rätte komma in(Let the right one in)

auditeurs deux réactions : amour ou haine. Tradarnac ne dévie pas beaucoup des deux albums précé-dents, même si le tout se présente de façon plus professionnelle. La majorité des chansons reste dans la voie que Swing maîtrise le mieux : une musique qui fait bouger avec des paroles qui parlent de belles

fi lles : « elle avait les yeux clairs et une voix d’ange qui vient de l’enfer » ou « ton petit tattoo dans le bas du dos, maudit qu’il est beau». Deux chansons font exception: « One day » qui explore la chicane cultu-relle entre les deux langues offi ciel-les ici en Ontario, et « La goutte », une chanson sur notre dépendance

à la technologie. Au niveau de l’écriture et de la

composition, Swing est allé cher-cher les expertises dans la commu-nauté, et on retrouve sur la pochette quelques noms de classiques fran-co-ontariens : Éric Dubeau, Jean-Marc Lalonde (de Deux Saisons et La ligue du bonheur) et même

Robert Paquette. La pochette, comme le reste du disque paraît beaucoup plus professionnelle que leurs autres produits, mais retient toujours un côté kitsch. Cet album plaira sûrement à ceux qui aiment déjà la musique de Swing, mais ne franchit pas beaucoup de territoire nouveau pour le groupe.

Trille Or

Nominé dans la catégorie « Meilleur album » du Gala Prix Trille Or, Swing nous a fait attendre plus de cinq ans avant de lancer son dernier album intitulé Tradarnac, qui nous fait bouger avec des paroles qui parlent de belles fi lles.

Photo Swing

Swing

MUSIQUE

La Rotonde embauche

La Rotonde est à la recherche d’un Chef de pupitre Arts et CulturePrière d’envoyer CV et lettre de présentation à Caroline Bouchard, Directrice générale.

Pour toute information au sujet du poste, envoyez vos questions à Céline Basto à [email protected]

CRITIQUE FILM

[email protected]

le 26 janvier 2009

14 • www.larotonde.ca

Romain [email protected]

SportsRomain Guibert

Ottawa 73 Queen’s 58

Le Gris et Grenat a enchaîné les tirs de trois points au premier quart-temps pour prendre de l’avance sur ses rivaux en un

minimum de temps. Avec 19 points et malgré les attaques du public, l’aîné des Gibson-Bascombe a enco-re été le fer de lance de son équipe, qui l’a emporté 73-58.

Les deux équipes ont ouvert le bal avec un festival de tirs de trois points, les 18 premiers points de la rencontre étant inscrits à partir de l’extérieur du demi-cercle. Ce duel a tourné en faveur des Gee-Gees (12-6) grâce à Warren Ward et Josh Gibson-Bascombe. Un partisan a tenté de jeter un sort sur JGB, mais la vedette d’Ottawa s’en est moqué. Il lui a dédié les deux tirs du centre-ville qui ont suivi.

Ward et Donnie Gibson ont pour-suivi la tendance si bien que seuls quatre des 22 points ottaviens après 10 minutes étaient inscrits à l’in-térieur du demi-cercle (22-6). La même chose s’est produite du côté de Queen’s, et Baris Ondul a été le premier à marquer dans la bouteille après 14 minutes de jeu (29-11).

Ottawa n’a rien concédé à ses adversaires en défense, limitant les Gaels à 22 points avant de rentrer au vestiaire. Pendant ce temps, JGB (16 points à la mi-temps) a frustré les supporters en dirigeant brillam-ment les assauts ottaviens.

Après avoir marqué 48 points dans la première moitié du match, les Gee-Gees ont paru blasés en re-venant des vestiaires. Profi tant d’ un manque de réalisme fl agrant chez leurs visiteurs, les hôtes ont réduit l’écart, même si le fossé séparant les deux équipes était encore grand (55-37).

Furieux d’une faute siffl ée contre son équipe, l’entraîneur de Queen’s a lui aussi écopé d’une faute techni-que. Ottawa a réussi trois des quatre lancers francs conséquents pour se remettre sur les rails (66-39).

À croire qu’elles avaient épuisé toutes leurs cartouches en première mi-temps, les deux équipes ont ra-lenti l’allure et ont manqué d’op-portunisme, ratant la majorité de leurs tirs. Les Gaels ont été les seuls à se remettre en marche, diminuant l’écart de 17 points, mais la pente était encore trop longue à remonter pour empêcher Ottawa d’empocher

BASKET-BALL MASCULIN

Ottawa royal à Kingston

une 12e victoire de suite.« Quand tu joues à domicile de-

vant tes partisans, tu dois connaî-tre une solide sortie, mais c’est une équipe jeune et sous peu, ils offri-ront plus de compétition. Il y a eu quelques fautes siffl ées contre moi. Je suis jeune et je fais encore beau-coup d’erreurs. J’étais frustré, mais cela fait partie du match », avouait Warren Ward en évoquant sa per-formance et celle de son équipe en deuxième demie.

Ottawa 89 CMR 36

Le Collège militaire royal n’a tout simplement pas fait le poids face aux Gee-Gees. Ottawa a profi té de toutes ses chances de marquer, sans vouloir trop en mettre, et a été étan-che en défense; en route vers une victoire écrasante avec 53 points

d’écart.Avec Josh Wright et David La-

bentowicz blessés, et JGB absent de la formation de départ, c’est Don-nie Gibson qui a pris les rênes de l’équipe. Après six minutes, ses huit points ont permis à Ottawa de se détacher du CMR, même si les nu-méros deux au Canada paraissaient hésitants (17-4).

Alignant cinq joueurs différents sur le terrain au quart-temps sui-vant, Ottawa a continué à ne faire qu’une bouchée des pauvres Pala-dins. Les protégés de Dave Deaveiro ont instauré le même rideau défen-sif qui s’était dressé face aux Gaels, les limitant à huit points après un quart d’heure de jeu (35-8), et 16 en une demie (43-16).

Il y avait déjà peu d’ambiance dans les petites tribunes du gymna-se, mais le match n’a rien donné aux

partisans à se mettre sous la dent. Seul un slam dunk de Warren Ward, pour donner une marge de manœu-vre de 30 points aux Gris et Grenat, a illuminé le jeu pendant une bonne partie du troisième quart-temps.

Cette illumination a aussi sem-blé réveiller ses coéquipiers, qui ont profi té de forces fraîches sur le terrain pour accroître cette avance de neuf points. C’était avant qu’Ot-tawa continue de se promener dans le parc à l’aube du quatrième quart-temps (70-29).

Dax Dessureault allait accroître cette avance, s’échappant tout seul, mais le joueur qui était sur ses talons lui a passé le bras autour du cou. Frustré, Dessureault a écopé d’une faute technique. Après concerta-tion, les arbitres ont déterminé que les deux fautes s’annulaient, malgré le mécontentement de Deaveiro.

Louis Gauthier, qui a enfi lé 10 points, a vengé la tentative ratée de son coéquipier et a marqué à sa fa-çon le plateau de 50 points d’écart qui s’est établi entre les deux forma-tions. À deux contre un, il a récupé-ré le rebond d’un layup de JGB pour dunker (82-32).

À part cela, le Gris et Grenat s’est limité à des jeux simples et n’a pas tenté d’épater la galerie. « Lors des quatre ou cinq derniers matchs, Louis a bien joué. Cela nous offre une chance de donner du repos à Dax, et il fait de bonnes choses sur le terrain, notait Deaveiro. On est venu ici en voulant être profession-nel, sans tenir compte de contre qui l’ont jouait, et on l’a fait. »

« On a eu beaucoup de chance de marquer, on a profi té d’être ouvert pour prendre des bons tirs, déclarait Donnie Gibson à son bureau du cen-tre-ville, auteur de 19 points, dont 15 . A chaque match, on essaie de jouer de la même façon, peu impor-te l’adversaire, on joue pour avoir du succès. »

La table est mise pour un duel de titans

Deux équipes qui ont enchaîné 13 victoires. Deux équipes qui oc-cupent les deux premiers rangs du classement national. Deux équipes d’une même ville. C’est le scénario rêvé pour les organisateurs de la Classique de la capitale.

Et, comme chez les fi lles, l’enjeu est de taille. Ottawa et Carleton s’affronteront mercredi soir au do-micile des Sénateurs, la Place Ban-que Scotia, pour le premier rang de leur division, les deux équipes étant à égalité depuis maintes semaines. Les joueurs ottaviens salivent à l’idée de se frotter aux Ravens, ga-gnants de cinq des six derniers titres nationaux et éternels rivaux.

Ce sera l’occasion idéale de voir ce que les joueurs de Dave Deaveiro ont dans le ventre. « Ce sera une rude bataille. Le passé a démontré que, lorsque ces deux équipes s’af-frontent, ce sont des matchs âpre-ment disputés et décidés par un ou deux points. Ce sera dur », anticipe le pilote du Gris et Grenat.

Il y a une semaine, JGB avait lan-cé : « C’est notre but, être numéro un du pays. Ce sera un très gros match, et on veut voir à quel niveau on se trouve. Nous devons nous me-surer aux meilleurs, et Carleton est le meilleur ».

La table est mise.

Josh Gibson-Bascombe tire la langue à la défensive de Queen’s, en route vers une convaincante de 73-58 à Kingston. Les Gee-Gees étaient parfaits dans ce dernier test avant d’affronter la seule équipe les devançant encore au classement national, les Ravens de Carleton, mercredi soir, à la Place Banque Scotia

Photo Simon Cremer

Sports

[email protected]

le 26 janvier 2009 Sports

www.larotonde.ca • 15

Romain Guibert

Ottawa 71 Queen’s 50

Ottawa a connu une poussée époustoufl ante en attaque en pre-mière demie pour mettre le match hors de portée de Queen’s vendredi soir. En plus d’avoir à affronter une défense alerte, la formation de Kingston a manqué de fi nition autour du panier, n’ayant plus que le choix de s’avouer vaincue 71-50.

Les Gee-Gees se sont assuré un solide début de rencontre en limi-tant les Gaels à cinq points au bout des sept minutes. À ce moment-là Kelly Weir a réussi un long tir de trois points pour donner une avance de dix points à Ottawa, que l’équipe a presque conservée jusqu’à la fi n du premier quart-temps (19-11).

Weir, qui avait déjà été l’auteure d’une belle performance samedi dernier malgré une blessure, a ré-cidivé après la pause pour accroître l’avantage du Gris et Grenat à 13 points. Cela a forcé Queen’s a pren-dre un temps d’arrêt.

La troupe d’Andy Sparks, pour-tant privée des services de Katie Laurie à cause d’une commotion, a continué d’appliquer le rouleau compresseur en attaque et de dres-ser un rideau défensif presque par-fait, creusant l’écart avec les Gaels 36-16 avec deux minutes restant et 43-22 à la mi-temps.

L’équipe hôtesse n’a pas aidé sa cause, ne réussissant que 24% de ses lancers de deux points, contre 54,5% pour Ottawa après 20 minu-tes. C’est sans compter les déboires de leur meilleure joueuse de la sai-son. Brittany Moore, qui avait une moyenne de 19,9 points par match, n’a été que l’ombre d’elle-même, étant blanchie de la feuille de poin-tage.

Moore a inscrit son premier pa-nier dans les quatre dernières minu-tes du troisième quart-temps, mais Kaitlin Long a répliqué avec l’arme favorite des Gee-Gees vendredi : les tirs de trois points (52-30).

Mené par Courtney Berquist, auteure de 15 points vendredi et 13 autres samedi, Ottawa n’a pas laissé Queen’s revenir dans le match. Les visiteuses ont pris jusqu’à 25 points

d’avance dès le début du dernier quart-temps (63-38) pour l’empor-ter sans jamais avoir été inquiétées, même si elles ont levé le pied en fi n de partie.

« Les fi lles ont eu une très bonne semaine à l’entraînement, donc c’est compréhensible et je suis fi er. L’exé-cution des jeux était solide en atta-que, on n’a pas commis beaucoup de revirements. Et en défense on les a empêchées de faire ce qu’elles vou-laient. On va dans la bonne direc-tion », se réjouissait Andy Sparks.

Ottawa 55 CMR 42

Après une impressionnante victoire la veille, Ottawa a paru déboussolé tout au long de la ren-contre mais s’en est fi nalement tiré avec une victoire, une quatrième d’affi lée, avant d’affronter Carleton mercredi.

Les deux équipes ont mis du temps à ouvrir le feu, si bien que huit maigres points avaient été ins-crits après six minutes. S’inquiétant du problème, Andy Sparks a pris un temps d’arrêt pour tenter de mo-tiver ses troupes. Les fi lles ont ré-pondu présentes en marquant sept points sans réplique avant la fi n du quart-temps.

Même si elles ont accru leur avan-ce après la pause, les Gee-Gees ont paru à court de munitions en atta-que, un jour seulement après avoir récolté 43 points en 20 minutes. Un total que les deux équipes réunies n’ont pas réussi à atteindre avant de se retirer aux vestiaires samedi (24-14).

Les matchs se suivent et ne se ressemblent pas pour le Gris et Grenat. C’est une tendance obser-vée depuis le début de la saison et les joueuses ont pu se comp-ter chanceuses de tomber sur un adversaire comme le CMR, une équipe toujours à la recherche de sa première victoire.

Les Paladins ont tout de même dominé 10-5 lors des cinq premières minutes de la deuxième mi-temps pour donner des frissons à la forma-tion ottavienne. Dirigé par Sharlene Harding (17 points) et Anna Dupuis (13 points), le CMR ne s’est pas ar-rêté là et a continué sur sa lancée

Inspirées puis fatiguées, les Gee-Gees trouvent quand même

un moyen de gagner

Deux autres victoires en pocheBASKET-BALL FÉMININ

pour se rapprocher à deux points d’Ottawa (30-28).

Kelly Weir a finalement repris le travail qu’elle avait commencé la veille. Alors que les Paladins menaçaient toujours au tableau, elle a enfilé un tir de l’extérieur du demi-cercle pour redonner une avance de sept points aux Gee-Gees (37-30).

Fouettées par la menace constan-te du CMR, les fi lles ont accru la ca-dence dans les dernières minutes. Hannah Sunley-Paisley, bien placée sous le panier, a fi nalement permis à Ottawa d’atteindre le plateau des 43 points, alors qu’il restait un peu moins de quatre minutes au match (48-36).

« On a moins bien exécuté notre offensive, on n’a pas joué au basket-ball aussi bien qu’on sait le faire. On aurait dû garder le plan de match en tête, reconnaît Marie-Ève Caouette. On n’est pas sorties aussi fortes qu’il aurait fallu ».

« Elles n’étaient pas prêtes à

jouer, et c’est la responsabilité de l’entraîneur de les préparer. J’ai échoué, déclarait un Andy Sparks qui acceptait de prendre le blâme pour cette courte victoire. On avait besoin de la victoire, et on l’a eue. On devra quand même se reprendre mercredi. Arriver là-bas avec une fi che de 2-0 ce week-end c’est bien, mais on ne pourra pas jouer comme ça contre Carleton. »

Tout est en place pour la Clas-sique de la capitale

« Comme toute la publicité est faite pour le match de mercredi, il a fallu se concentrer sur toutes les éta-pes qu’il y avait avant. Le match de mercredi prendrait toute sa signifi -cation si on gagnait les deux matchs cette fi n de semaine. On jouera pour la première ou la deuxième place », expliquait Caouette.

Le scénario est maintenant plus clair. Ottawa a réussi à remporter ses deux matchs de la fi n de semai-

ne, mais Carleton a fl échi samedi face à Queen’s. Les deux équipes se retrouvent désormais à égalité en deuxième place de la conférence est-ontarienne, derrière Toronto, qui a disputé un match de plus. L’enjeu est donc maintenant la pre-mière place.

Les Ravens avaient remporté de façon dramatique le match inaugu-ral de la saison, 52-50. Si Ottawa l’emporte à la Place Banque Scotia mercredi soir et que les deux sont à égalité à la fi n de la saison, elles se-ront départagées par le différentiel de points lors de ces deux duels. Les Gee-Gees doivent donc l’emporter par au moins trois points pour s’as-surer d’avoir le dessus, si ce scéna-rio se concrétise.

Les Gee-Gees arriveront avec le vent dans les voiles à cette Clas-sique, alors que Carleton tentera d’oublier cette surprenante défaite aux mains des Gaels. Le duel s’an-nonce alléchant.

Photos Simon Cremer

Dans le sens horaire, en partant d’en haut à gauche : Allison Forbes, Courtney Berquist (laissant pour Kelly Weir) et Émilie Morasse ont toutes brillé à divers moments de la fi n de semaine, qui s’est soldée par deux victoires pour les Gee-Gees.

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Sports le 26 janvier 2009

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Alex Sabourin

Au cours des années, le Excalibur Fencing Club, situé sur le campus de l’Université d’Ottawa, s’est forgé une forte réputation comme étant un endroit propice au progrès pour les jeunes escrimeurs de la région. Dédiés à forger les armes de demain Paul Apsimon et Manuel Guittet, entraîneurs de l’équipe, se livrent à un travail d’entraînement acharné auprès de leurs athlètes.

En effet, effort, persévérance, endurance, passion et un fort es-prit d’équipe sont le leitmotiv des sabreurs et des épéistes du Ottawa Fencing Club. Le niveau de per-formance remarquable atteint par plusieurs des membres de l’équipe, de même que leur participation aux tournois nationaux et interna-tionaux majeurs, sont une source d’inspiration pour toute nouvelle recrue s’intéressant au sport.

Ce n’est que tout récemment que l’on a appris que le pilier de ce sport au Canada devra, après onze ans, quitter son centre d’entraînement habituel au Ontario Early Years Cen-tre (OEYC). Ce dernier sera démoli sous peu. « Cela fait onze ans qu’on est là, mais on est quand même bien

content de pouvoir continuer à s’en-traîner dans un endroit réservé à l’escrime », lance Apsimon, avant d’ajouter : « Les services sportifs ont rapidement offert un nouveau centre d’entraînement pour notre club, qui se trouvera dorénavant au 200, avenue Lees. »

Guittet, qui s’est rendu aux Jeux Olympiques à quatre reprises, et Apsimon, qui a dirigé l’équipe ca-nadienne lors des Jeux olympiques de Sydney en 2000, n’en sont pas à leurs débuts dans ce milieu.

Entraîneur d’escrime depuis vingt-deux ans, Apsimon se sou-vient d’une époque moins reluisante pour l’équipe d’escrime de l’Univer-sité d’Ottawa. « En 1990, on faisait partie d’un circuit universitaire national nettement moins fort. On pouvait gagner la première place lors de cette compétition, mais cela ne prouvait manifestement pas grand-chose. »

Plus récemment, les tireurs ca-nadiens ont rafl é de près les grands honneurs lors de compétitions in-ternationales. Cinq tireurs cana-diens se sont démarqués en mon-tant sur le podium lors de la Coupe nord-américaine d’escrime organi-sée à Louisville, Kentucky, du 16 au

19 janvier dernier.L’épée a été l’épreuve de pré-

dilection des athlètes canadiens, qui ont remporté trois médailles. Marc-André Leblanc, membre se-nior de l’équipe du Excalibur Fen-cing Club, a obtenu la deuxième place. Ce jeune Acadien, qui s’est déjà qualifié deux fois dans l’équi-pe canadienne junior, 32e lors de sa première année et 16e lors de sa seconde, affiche quelques très bons résultats depuis ses débuts. Comme Apsimon l’a dit à son su-jet, « le potentiel est là ».

La Rotonde s’est entretenue avec le jeune as du Excalibur Fencing Club.

La Rotonde : Qu’est-ce qui t’a poussé dans un premier temps à te lancer dans un sport com-me l’escrime ?

Marc-André Leblanc : Je me suis lancé là-dedans plus ou moins par accident, puisque quand j’étais jeune, mon père m’avait inscrit au basket-ball, sport qui ne m’inté-ressait pas vraiment. Après avoir vu une présentation à l’école sur certains sports olympiques comme le kayak et l’escrime, j’ai expliqué

à mon père que le basket n’était pas pour moi. Il a été me chercher un entraîneur et je me suis joint à d’autres gens qui pratiquaient l’es-crime dans la ville de Shediac, au Nouveau-Brunswick, où j’ai grandi. J’ai continué à m’entraîner et fi nale-ment, j’ai réussi à accéder aux Jeux du Canada et c’est un peu là que c’est devenu sérieux. Me voilà, huit ans et demi plus tard...

LR : Comment se passent les compétitions ? Le niveau est-il très relevé ?

M-A: Il y beaucoup de compé-titions chaque année. Je reviens justement des Nanos, en Italie, et un peu avant j’étais, à Louisville au Kentucky pour participer à la coupe nord-américaine. J’ai réussi à me classer deuxième, sur 250 tireurs. Comme c’est un sport qui dépend beaucoup de la tactique et de la stra-tégie, il prend beaucoup de temps à apprendre. Il est très rare qu’on soit l’un des meilleurs du monde avant d’atteindre vingt-cinq ans. En plus, mon arme de choix est l’épée, qui prend encore plus de temps à déve-lopper.

LR : Comment réussis-tu à

fi nancer tout ça ?M-A : C’est un peu le même

problème que plusieurs autres sports : les athlètes ont beaucoup de talent, mais on a très peu d’ar-gent à donner. La force mondiale en escrime, c’est l’Europe, et pour se rendre aux compétitions en avi-on, cela coûte très cher. Lorsque j’ai atteint le top 16 des tireurs ju-niors, j’ai obtenu un financement du gouvernement de 900$ par mois, mais il est clair que je pour-rais difficilement vivre de cela. En toute honnêteté, je dois finan-cer une partie des coûts avec mes prêts étudiants. C’est une sorte de cercle vicieux, parce que si on veut de l’argent, il faut gagner des mé-dailles, et si l’on veut en gagner, il faut de l’argent.

LR : Quel genre d’entraîne-ment est nécessaire pour faire de l’escrime ?

M-A : Je fais un peu de muscu-lation générale, mais ce qui compte le plus, c’est être rapide et explosif. Je fais du cardio jusqu’à un certain niveau, mais puisque les assauts du-rent à peu près 15 minutes, faire de l’aérobie est la meilleure chose. Je joue au squash, je m’attarde sur les leçons techniques, mais il faut aussi développer son propre style et utili-ser son instinct naturel.

LR : As-tu des tireurs que tu admires au niveau internatio-nal ?

M-A : J’admire beaucoup le Français Fabrice Jeannet, champion du monde et médaillé d’argent à Pé-kin. Il est extrêmement aisé dans ses mouvements et il garde toujours son sang-froid. C’est comme mon style un peu.

LR : Espères-tu aller aux Jeux olympiques un jour ?

M-A : Nos entraîneurs sont très bons, alors on a toutes les ressources pour aller loin en compétition. Pendant quelque temps, je trouvais vraiment important de gagner une médaille aux Jeux olympiques, mais lorsqu’on pense que subir une seule défaite dans un premier tour peut ruiner ce rêve et que les méthodes de classement ne sont pas toujours parfaites, il ne faut pas trop s’accrocher à cela ! J’aimerais bien gagner le championnat mondial, mais l’an dernier, j’ai eu une mauvaise année parce que je pensais trop à mes résultats. Il me semble que, plus je pense à mes résultats, moins je réus-sis. Ma philosophie est donc devenue simplement de bien tirer et d’aimer ce que je fais. Si les choses vont bien pour moi, c’est que cela découle de mon amour pour le sport.

Le surpassement au � l de l’épée En garde !ESCRIME

Photos Exaclibur Fencing ClubSans faire trop de bruit parmi la population étudiante, le Excalibur Fencing Club est une organisation de haut niveau.

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le 26 janvier 2009 Sports

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L’EXPRESS

Tourisme à Kingston ProlongationRomain Guibert, Chef de pupitre Sports

Faisant face à une pénurie de match à domicile, deux vaillants journalistes se sont lancés à la conquête de Kingston avec les équipes de basket-ball.

Vendredi 12 h 00: Le car est retardé. Jaloux des performances d’Andy Sparks à la tête d’une équipe qui ressemble étrangement à la sienne il y a un an, Carlos Brown s’allonge devant les roues.

12 h 12 : Dave Deaveiro convainc faussement Brown que c’est grâce à sa présence sur le banc que ses joueurs ont tant de succès. Il ne voyagera même pas avec l’équipe.

12 h 26 : Le car part.

14 h 25 : À peine arrivé à l’hôtel, Nemanja Baletic se rue devant un miroir pour voir s’il n’a pas été décoiffé dans le car.

14 h 37 : Kyrie Love n’a pas de chambre. Elle nous explique que le Service des sports se trompe toujours lors des réservations. On n’est pas étonné.

15 h 00 : Josh Wright va manger au Wendy’s. Il n’a pas joué le soir. Ni le lendemain.

15 h 31 : Dave Deaveiro et Andy Sparks se réunissent dans une chambre à part.

16 h 15 : Nemanja Baletic n’est toujours pas sorti de la salle de bain.

16 h 26 : Andy Sparks sort sans un mot de la chambre. Il n’a plus de voix. Dave Deaveiro va faire un somme. On les suspecte de répéter leurs insultes aux arbitres.

17 h 11 : Dave Deaveiro est réveillé par le cri de Nemo. Il n’arrive pas à ordonner sa coiffure.

17 h 30 : Simon prédit une victoire de 3-2 en prolongation de l’équipe masculine de hockey face à l’UQTR.

21 h 55 : À part l’odeur de la victoire, ça ne sent pas bon dans le bus.

22 h 34 : Ottawa gagne 3-2 face à UQTR.

23 h 40 : Sans lit, Kyrie Love préfère dormir dans le car qu’aller dans la dernière chambre où il reste une place : celle des journalistes. Simon fulmine.

23 h 55 : On s’inquiète. On n’a pas d’accréditation médiatique pour le match

contre le CMR. Simon prédit qu’on devrait pouvoir rentrer facilement. C’est juste le CMR.

Samedi 8 h 00 : Après avoir lu les propos de Davie Mason dans La Rotonde, Dax Dessureault tente de manger plus que le déjeuner des champions. Après 11 pancakes et trois bols de Wheaties, Dax tombe de sa chaise. Personne ne peut le relever.

13 h 30 : L’entraîneur de basket-ball de CMR se moque de nous quand on lui demande des accréditations médiatiques. Personne ne va nous embêter, qu’il nous dit. C’était trop vrai. C’est juste le CMR.

13 h 35 : S’exerçant depuis une heure, les fi lles attendent toujours Kyrie Love. Elle n’arrive pas à mettre son recourbe-cils.

15 h 36 : JGB ne s’est pas présenté à l’entraînement. Tout comme Nemanja Baletic.

15 h 51 : Josh Wright distribue une substance douteuse à ses coéquipiers dix minutes avant le match. Il nous explique que cela est monnaie courante aux États-Unis. On n’est pas étonné. Il tente d’expliquer que c’est pour ne pas perdre leurs cheveux.

17 h 50 : Après le match, on demande à JGB pourquoi il ne s’est pas entraîné avec son équipe. Il nous répète 20 fois : « We are just talking about practice. Not a game. PRACTICE. What are we talking about? Practice? »

18 h 45 : Pause bouffe avant de prendre la route. Josh Wright retourne au Wendy’s. Sera-t-il là face aux Ravens?

18 h 50 : L’équipe mange santé : Harvey’s, Wendy’s, McDonalds et A&W. Dans le bus, ça sent la graille.

20 h 18 : Les fi lles apprennent que Carleton a perdu. C’est la fête. On est prêt pour mercredi.

22 h 30 : Jamais deux sans trois. Simon réussit une troisième prédiction. Par sympathie et compassion avec l’équipe en cause, on n’en fera pas mention.

*Ce voyage a été permis grâce au Service des sports. On aimerait néanmoins saluer l’hospitalité et le professionnalisme de ceux de Queen’s et du CMR. Merci aux joueurs d’avoir accepté deux étrangers dans le bus.

Volley-ball féminin

ExpéditivesOttawa 3 Ryerson 0

Ottawa n’a pas tremblé face à Ryerson, samedi leur infl igeant une correction lors de leur dernier match à domicile. Les Rams, en po-sition précaire avec seulement deux victoires depuis le début de l’année, n’ont pas été en mesure de renver-ser les Gee-Gees, qui les ont battues 3-0 (25-23, 25-16, 25-17).

Ryerson a inquiété le Gris et Gre-nat dès les premiers instants du match avant de s’incliner. Menant 8-4, ils ont laissé leurs visiteurs égaliser à 22-22 et prendre défi niti-vement les devants. Ottawa a mené 20-13 au deuxième set, puis 9-2 au troisième set, écartant les Rams de leur chemin pour remporter aisé-ment la victoire.

Aminata Diallo et Joanie Beau-regard-Veillette ont chacune réussi sept attaques défensives.

Hockey FémininExpédiées

Ottawa 0 McGill 8

Les Martlets ont été fi dèles à leur habitude et n’ont fait qu’une bou-chée de leurs adversaires, les Gee-Gees, cette fois-ci. McGill, qui a une fi che parfaite cette saison, a explosé en troisième période avec six buts, pour concrétiser une victoire de 8-0.

Après avoir limité les Martlets a deux buts sur 24 tirs lors des deux premières périodes, Marie-Hé-lène Malenfant s’est effondrée. Les championnes nationales en titre ont marqué quatre buts en trois minu-tes en milieu de troisième période, chassant Malenfant du match. Jess Audet a été parfaite sur les quatre tirs auxquels elle a été confrontée.

Cathy Chartrand et Marie-Andrée Leclerc-Auger ont récolté deux buts et une passe chacune.

McGill a dominé 39-8 au chapi-

tre des tirs au but. Le Gris et Gre-nat, blanchi à ce chapitre en période médiane, n’a pas trouvé un moyen de déranger Charline Labonté. La formation montréalaise n’a encaissé que neuf buts en 11 rencontres cette saison. C’est dix fois moins que les buts qu’elle a marqués, ayant un dif-férentiel de +81.

Hockey MasculinUne surprise et puis s’en vont

Ottawa 3 UQTR 2Ottawa 2 McGill 5

Vendredi soir, Ottawa est allé surprendre Trois-Rivières, classé deuxième au Canada, mais n’a pas su confi rmer son exploit le lende-main à McGill.

Les Gee-Gees ont mis le match dans leur poche dès la première période. Keven Gagné a brisé la glace avec moins de deux minutes écoulées au match. Alexandre Blais a nivelé le pointage quelques mi-nutes plus tard, mais Ryne Gove a

repris les devants avec les siens 50 secondes après. Matthieu Methot, la recrue des 67’s, a continué son im-pressionnante saison en marquant le but décisif en toute fi n de pre-mière, pendant que le Gris et Grenat évoluait à cinq contre trois.

Étienne Bellavance-Martin a été le seul autre joueur à tromper la vigilance de Riley Whitlock. Le gar-dien de deuxième année a très bien fait face aux canons trifl uviens, blo-quant 33 lancers.

Fait rare, cette saison, et élément clé de cette victoire, Ottawa a visité le banc des punitions à deux reprises seulement. Même si cela a permis aux Patriotes d’inscrire un but, cela a montré le potentiel de l’équipe de Dave Léger à rivaliser avec l’UQTR à forces égales.

La formation ottavienne a paru moins bien samedi à Montréal. Il y avait égalité 2-2 après 40 minutes de jeu grâce aux buts de Mathieu Desjardins et de Dan McDonald quand Ottawa s’est écroulé, en troi-sième période.

Whitlock a concédé trois buts sans réplique aux Redmen, qui gar-dent deux points d’avance sur les Gee-Gees tout en ayant deux matchs en main. Ottawa, bien qu’étant der-nier de la division, est toujours dans le portrait des séries, puisqu’ils oc-cupent pour l’instant la sixième et dernière place donnant accès aux éliminatoires. Ils ont six points d’avance sur Queen’s.

NatationBonne performance des Gee-Gees

Ottawa a bien paru à domicile vendredi. Les nageurs d’Iain Mc-Donald ont été parfaits lors de leurs trois duels. Ils l’ont emporté face à Queen’s, Waterloo et McGill, classé sixième au Canada. Les représen-tantes féminines de McGill ont vengé l’échec de leurs homologues masculins en gagnant face aux Gee-Gees. Les nageuses ottaviennes ont néanmoins remporter la victoire contre les Gaels et les Warriors.

LiveblogSuivez chaque panier, chaque passe, chaque faute, chaque minute de la Classique de la Capitale

sur le www.larotonde.ca dès 18h, mercredi.

Photo Simon Cremer

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Sports le 26 janvier 2009

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Tirs de barrage

À la veille du match de football le plus attendu de l’année, nous nous sommes tournés vers Sébastien Tétreault, pilier de la défensive ottavienne, pour discuter du Super Bowl, des talents en danse de ses coéquipiers (ou de l’absence desdits talents), et de politique étudiante, pour changer un peu.

Big Tet se libère

Vous aimeriez nous soumettre des questions pour Tirs de barrage, ou même un coéquipier? Écrivez-nous à [email protected]

Simon Cremer

Ton surnom? Tet, ou Big Tet.

Qui a le meilleur surnom de l’équipe? Hmm... Joe Barnes Pourquoi? On avait l’habitude, l’année derniè-re, d’inverser les noms des joueurs. Pour lui ça fait Bo Jarnes.

Qui sont les meilleurs pla-queurs: les quart-arrières, ou les botteurs? Je dirais les quart-arrières, ils sont plus athlétiques, ils ont plus besoin de courir.

Quelle a été la pire prononcia-tion de ton nom? [rires] Quand j’étais au mondial junior 2006, sur internet, les com-mentateurs ont essayé de pronon-cer mon nom, ça a sorti... c’était in-croyable. C’était presque devenu un nom grec. Ils parvenaient à pronon-cer le « Tet », et après ce n’était rien qu’un paquet de consonnes.

Quel est ton pronostic pour le Super Bowl? Je suis fan des Ravens, donc je suis un peu déçu de ce côté-là. Je suis un gars défensif, donc j’aime bien les Steelers. Mais j’aime l’idée de l’équipe cendrillon. Je vais prendre pour les Cards.Et le score? Ça va être diffi cile, les attaques amè-nent du monde au stade, mais c’est la défensive qui gagne les cham-pionnats. Ça sera probablement un score bas. 17-10. Arizona.

Qui a les plus beaux cheveux: Larry Fitzgerald ou Troy Pola-malu? Polamalu. J’aime le style poilu, sur-tout la photo avec la barbe et tout le reste.

Qui a le meilleur temps au sprint de 40 verges de l’équi-pe? Ezra Millington.

Qui a le contrôle de la musique dans le vestiaire? C’est par section maintenant, mais

avant on avait une radio, ça chan-geait chaque semaine. Un jour c’était de la country, l’autre du rock, le suivant du rap. Maintenant, cha-que groupe a son propre système. Pour la ligne défensive, c’est pas mal Brendan Low et Ian Jennings. C’est les Noirs qui s’occupent de ça [Rires]. Qui est le meilleur danseur de l’équipe? Je dois avouer que je ne regarde pas trop les gars danser, je ne pourrais pas te dire... Le pire? Qui est-ce que je pourrais énerver en mettant son nom dans le journal... James McNaughton. Il n’est pas souple du tout. Il s’améliore un peu, mais... ses hanches et ses épaules sont comme des barres de métal. Est-ce que tu comptes voter pour les élections de la FÉUO? Non. Qui ferait un bon président? Un président dictateur ou démo-cratique? [rires] Je vais dire dans la lignée d’Obama: Cyril Adjeity. C’est un gars posé, brillant, calme, très motivé. Si j’avais à mettre mon avenir dans les mains d’un de mes coéquipiers, ce serait lui.

Qui est le meilleur joueur de Madden de l’équipe? Morgan Johnson est plutôt bon, mais je ne suis pas mauvais. Fau-drait faire un tournoi pour voir... Qui est-ce qui « trash-talk » le plus: les joueurs de hockey, ou les joueurs de football? Ça s’entend plus au hockey, au foot-ball on a toujours notre masque, c’est moins visible. Quel est le meilleur trash-talk que t’as entendu? Cette année, à Kingston, contre Queen’s en demi-fi nale, un des tac-kle offensifs des Gaels ne s’arrêtait pas. À un moment, il a dit « tu ne peux pas me faire de feinte ». La meilleure façon de répliquer, c’est par les actions…. Deux jeux plus tard, j’étais en train de plaquer son quart. C’est un moment assez fort dans ma carrière de chirper.

Un joueur avec qui tu as joué cette année qui pourrait se rendre à la LCF? Mon coloc, Mike Cornell. Tout le monde le sait, c’est de loin le gars avec le plus de potentiel. Je le vois chaque jour, je vis avec lui. Il est classé 9e par la LCF chez les espoirs canadiens, premier secondeur, pre-mier joueur de ligne. Et il a été in-vité au camp d’évaluation de la LCF, tout comme Craig Bearss, Davie Mason et Maxime Bédard. Les deux joueurs de l’an passé qui ont été re-pêchés par des équipes de la LCF n’ont pas été invités, donc... Quelque chose qu’on ne sait pas de Denis Piché? Wo... Qu’est-ce que vous savez de lui? Qu’il a l’habitude de « casser » les journalistes de La Roton-de... [NDLR : On ne vous donnera pas d’exemples. On tient à notre di-gnité.] [rires] Derrière son attitude de pitbull, il n’est pas si méchant que ça... C’est un très bon père de fa-mille. Il s’occupe beaucoup de ses fi lles [NDLR : une règle d’or en football est de laisser Denis voir ses fi lles avait de l’interviewer après un match].

Sébastien Tétreault fait d’habitude face aux joueurs de ligne adverses. Cette semaine, c’est plutôt des questions de La Rotonde, pas tout à fait aussi imposantes..

Photo Charlotte Guibert

Rotonde_Jan26-30_3x8_UninvitedAllied Advertising • 3.9” x 8.9” La Rotonde

DES PRODUCTEURS DE«THE RING» ET «DISTURBIA»

À L'AFFICHE LE 30 JANVIER PARTOUT DANS LES CINÉMAS

LA FINALE LA PLUS BOULEVERSANTE

À LAQUELLE VOUS AUREZ ASSISTÉ!

(Version française de «The Uninvited»)

HORREUR

Réunion des bénévoles

La Rotonde tient sa réunion bi-hebdomad-aire des bénévoles ce mardi, à midi, au 109 Osgoode.

Venez discuter du journal, rencontrer l’équipe et connaître les évènements à venir!

Sports

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le 26 janvier 2009 Sports

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Hockey féminin - Conférence québécoise

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

McGill 11 11 0 0 90 9 81 22

Ottawa 12 5 5 2 25 35 -10 12

Carleton 12 5 7 0 21 42 -21 10

Concordia 13 3 9 1 14 64 -50 7

Classements

Hockey masculin SUO Est – Division Est éloignée

Équipe PJ V D DP BP BC +/- PTS

UQTR 22 19 2 1 94 42 52 39

Concordia 22 12 6 4 74 58 16 28

McGill 21 12 7 2 72 61 11 26

Carleton 22 11 8 3 78 67 11 25

Ottawa 22 9 9 4 69 86 -17 22

Volleyball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D SG SP PTS

York 15 15 0 45 6 30

Ottawa 16 12 4 37 21 24

Toronto 16 9 7 34 22 18

Queen's 15 8 7 32 23 16

Lakehead 17 2 15 10 46 4

Ryerson 15 2 13 10 41 4

RMC 15 0 15 3 45 0

Basketball féminin – SUO Est

Équipe PJ V D DP PP PC +/- PTS

Toronto 16 11 5 .688 1112 1064 48 22

Carleton 15 10 5 .667 934 780 154 20

Ottawa 15 10 5 .667 939 891 48 20

Queen's 16 7 9 .438 1003 1039 -36 14

Laurentian 16 7 9 .438 1066 1097 -31 14

Ryerson 16 6 10 .375 966 1080 -114 12

York 16 3 13 .188 983 1080 -97 6

RMC 16 0 16 .000 809 1212 -403 0

Basketball masculin – SUO Est

Équipe PJ V D % V PP PC +/- PTS

Ottawa 14 13 1 .929 1109 885 224 26

Carleton 14 13 1 .929 1210 910 300 26

Toronto 15 10 5 .667 1131 1014 117 20

Ryerson 15 9 6 .600 1209 1166 43 18

Queen's 15 6 9 .400 1026 1080 -54 12

York 15 4 11 .267 1167 1222 -55 6

Laurentian 15 2 13 .133 1085 1329 -244 4

RMC 15 0 15 .000 632 1432 -800 0

DONNIE GIBSON» BASKET-BALL MASCULINOriginaire de Kingston, l’athlète de quatrième année a connu l’une de ses meilleures � n de semaine de l’année face à Queen’s et au CMR. Gibson a réussi au total sept de ses dix tirs de trois points, et a dominé les siens, samedi, avec 19 points contre les Paladins. Grâce aux deux victoires acquises contre les équipes de Kingston, Ottawa demeure sur une séquence de 13 victoires avec le match de l’année, mercredi soir, contre les Ravens.

MATTHIEU METHOT» HOCKEY MASCULINLe proli� que marqueur des Gee-Gees a inscrit un autre but important vendredi soir. En déplacement à l’UQTR, Ottawa est allé l’emporter 3-2 grâce à son but gagnant en � n de première période. Même si son compteur est bloqué à trois sur le site web du Sport interuniversitaire canadien (SIC), celui du Sport universitaire ontarien (SUO) lui en donne 18 en 22 matchs. Il est à égalité avec quatre joueurs pour le premier rang au Canada.

COURTNEY BERQUIST» BASKET-BALL FÉMININUtilisée à profusion par Andy Sparks depuis le début de l’année, Berquist connaît une bonne séquence en attaque. Jouant sur le cinq partant ce week-end, elle a connu des matchs de 15 et 13 points respectivement contre les Gaels et les Paladins. Les Gee-Gees sont aussi sur une lancée avec quatre victoires consécutives. Elles ne devront pas ralentir pour espérer déloger Carleton du deuxième rang mercredi, à la Place Banque Scotia.

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Les trois étoiles de La Rotonde

La Rotonde est présentement à la recherche d’un Adjoint au Chef de pupitre Sports.

Pour plus d’information, visitez le www.larotonde.caou écrivez à Romain [email protected]

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Sports le 26 janvier 2009

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Divertissement

Vous avez des commentaires, suggestions d’idées pour la Section Divertissement?

N’hésitez pas à nous les faire parvenir, soit par courriel

([email protected]) ou en personne, au 109

Osgoode.

SudokuRemplissez les cases vides

pour compléter le casse-tête.

Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque carré de neuf cases.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Envoyez-nous vos idées d’énigmes, ou de jeux, et courez la chance d’avoir votre photo dans le journal, comme cet heureux individu. (Nota : ledit individu n’est pas consciemment contributeur de La Rotonde)

Ont participé à cette éditionAlexa Biscaro Karine El HanbliPhilippe Pépin

Véronique Strasbourg«Guillaume Ballantine» «Roberto Morane»

Nedggy MauricinAjà BeslerCamila Juarez

Charlotte GuibertJessica RoseMathieu Langlois

Joanie Demers

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

[email protected]

le 26 janvier 2009

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Nous voulons vous lire!

La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commen-

taires de ses lecteurs et lectrices. La longueur des textes ne

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Le cri du cancre

Trahis et tout nus dans la neigeSonia Noreau

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A vec la grève d’OC Transpo je n’ose pas dire qu’on est en janvier; on est en Germinal et c’est à peine exagéré. Tels les ouvriers du roman de Zola, les étudiants de l’Université se lèvent tous

les matins pour avancer dans le noir du petit matin sans savoir s’il y aura une place pour eux à l’usine… euh, je veux dire dans la navette glaciale et frigorifiée.Mon lecteur, tu es probablement réduit toi aussi à la douleur quotidienne de « V » qui étudie à l’Uni-versité d’Ottawa et qui doit se réveiller à 4H50 du matin, chaque matin, (véridique) pour plonger son corps dans le froid poignardant et la nuit inquiétan-te, portant toute la misère du monde dans son sac d’école. « V », c’est Oliver Twist dans plus de neige. « V » ne sait même pas si une place dans la navette accueillera sa fatigue ou si elle sera évincée et rejetée de la famille humaine. Si tel est le cas, il faudra at-tendre la promesse d’une autre navette dont l’heure d’arrivée est une information classée confidentielle. « V » sera ostracisée et seule devant les éléments, comme le fut Agaguk. Lorsque la navette l’aura vo-mie devant l’Université, c’est sous le couinement de chaussettes mouillées que « V » et les pauvres étu-diants arriveront peut-être à l’heure, les chaussettes aussi mouillées que leur âme sera rongée de colère : jusqu’aux fibres.

Et c’est sans parler de ceux qui n’ont carrément pas de navette et qui ont dû abandonner leur ses-sion ou encore de ceux qui doivent quitter leur classe en plein milieu, sous l’œil désespéré de leur ensei-gnant et le regard compatissant des autres élèves.La dernière chose que je souhaite faire est d’incriminer

ou même d’insinuer quoi que ce soit à propos de ceux qui organisent ou participent au service de navette. Non, ce sont de braves gens que je remercie du plus profond du cœur. Je souligne d’ailleurs l’initiative prise par les gens du quartier qui accueillent chez eux les étu-diants; geste qui redore le blason de la race humaine et qui les honore. Ce geste de solidarité sublime qui ne s’était pas produit depuis la fameuse tempête de verglas en 1996 devrait faire réaliser à nos élus que nous som-mes plus que durement frappés : c’est une catastrophe.Alors pourquoi ?! Pourquoi est-ce que la FÉUO soutient les grévistes? De tout temps, les grèves d’autobus ont toujours été catastrophiques pour les étudiants et voilà que comme dernier majeur brandit au visage des étu-diants, leurs représentants soutiennent la grève!

C’est symptomatique, la FÉUO revêt le rôle d’agent po-litique, alors qu’elle devrait défendre les étudiants coin-cés dans une lutte qui ne les concerne pas. Pourquoi est-ce que la FEUO va contre les étudiants? On m’a dit que c’était afi n de faire pression sur la ville pour faire débloquer les négociations. Or , la situation ne s’est absolument pas améliorée : les deux fronts refusent même de se parler.Donc, non seulement la prise position des dirigeants de FÉUO est ineffi cace, mais en plus, elle est moralement inacceptable. Comment peut-on réconcilier le fait d’être une fédération étudiante et de préférer la solidarité syndicale au droit à l’éducation? N’oublions pas que les chauffeurs d’OC Transpo ont bloqué l’accès à leurs exa-mens à nos frères et sœurs du Collège Algonquin. Ne de-vrions-nous pas être solidaires avec ceux qui participent à nos manifestations étudiantes plutôt qu’avec ceux qui entravent le droit à l’éducation?

Photo Martin Lalande

Opinions

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Opinions le 26 janvier 2009

22 • www.larotonde.ca

Amanda Belande

Pour certains étudiants, l’année universitaire s’est ter-minée en décembre, alors que pour d’autres, elle ar-rivera à sa fi n en avril. Pourtant, plusieurs restent confrontés à la même réalité : J’ai mon diplôme, et

puis après? Quelles sont mes options de carrière? Les étu-des supérieures, le marché du travail, une année de ré-pit? Étant donné la condition de l’économie canadienne, il est raisonnable pour les étudiants de se demander si leurs démarches sur le marché du travail seront fructueuses.Quand j’ai commencé à étudier en développement internatio-nal en 2006, on m’a souvent questionnée sur ce que j’enten-dais faire après mes études. À l’époque, je n’en avais aucune idée. Aujourd’hui, alors que j’entame ma dernière session d’étude, c’est toujours le cas. Quoi faire avec un diplôme pour lequel il y a si peu de débouchés clairement défi nis?

Cette question est d’autant plus importante pour les étu-diants dans les domaines qui ne sont pas directement liés à un emploi spécifi que tels que les huma-nités ou les sciences sociales. Contraire-ment à leurs homo-logues dans les pro-grammes à caractère professionnel dans les facultés de droit, gestion, sciences et éducation, il n’est pas toujours certain que les diplômés de ces programmes trouvent chaussure à leur pied ou bien qu’ils sachent même où chercher. Par contre, j’aimerais que ce court article rassure ceux qui sont dans cette situation. Les efforts que vous avez investis ces dernières années ne sont pas du temps perdu. Les compétences que vous avez acquises sont très es-timées aujourd’hui.

Les employeurs ne recherchent plus seulement des em-ployés qui peuvent « faire la job », mais des gens qui possè-dent aussi une bonne capacité d’analyse critique ainsi que des habiletés en communication, en résolution de problèmes et en recherche. La fl exibilité de ces compétences dites « trans-férables » permettront à ceux qui les possèdent et qui sauront les mettre à profi t d’évoluer dans n’importe quel domaine. La clé est de déterminer vos intérêts ainsi que le type d’emploi et d’environnement de travail que vous préférez. Avec un peu d’imagination et de la créativité, ces compétences peuvent être adaptées à tous, sinon plusieurs contextes de travail.

Je me suis souvent demandé s’il n’aurait pas été plus sensé de ma part de faire une technique collégiale ou de choisir un programme avec des débouchés plus concrets. Je crois qu’en écrivant cet article, j’ai répondu en partie à ma question et peut-être celles d’autres étudiants. En bout de ligne, vous n’êtes pas perdants. Vous avez les qualités essentielles pour affronter la réalité du marché du travail et progresser dans le domaine qui vous intéresse.

Serge Miville

La grève à OC Transpo persiste depuis plus de six semaines et la ville roule au ra-lenti. Les étudiants se dévelop-pent les mollets en marchant

parfois 16 km par jour, selon le té-moignage d’un étudiant de Carleton travaillant dans une boutique à Va-nier. Les étudiants sont en furie, et l’impasse comme la grogne ne cesse de se jumeler avec l’impuissance et la détresse. Qui plus est, la FÉUO s’est mêlée du confl it à deux repri-ses. Quel est ce rôle et quel est le rai-sonnement?

La FÉUO : une prise de posi-tion démasquée

La FÉUO avait, dès le début de la grève, créé un événement Facebook (en anglais seulement) offi cieuse-ment pour encourager les étudiants à appuyer les grévistes. Quelques heures après, on changea le tout, puisque la FÉUO n’avait pas offi ciel-lement pris position, et on encou-ragea néanmoins les étudiants qui ont joint l’événement « SFUO Flying Squad » a néanmoins se rendre de-vant l’Hôtel de Ville d’Ottawa.

Depuis, la FÉUO, particulière-ment certains membres du comité exécutif, par leurs actions et dis-cours, ont pris position en faveur de façon offi cielle, malgré le fait que celle-ci, en toute logi-que, est désastreuse pour la population étudiante. Nul ne devrait être surpris, car la FÉUO cherche désespéré-ment à se départir de son sigle d’association apathique et veut absolument, comme le veut la tradition depuis deux ans, s’imposer comme un syndicat de travailleurs. Il en suit un double discours : représenter les étudiants et appuyer les causes dites « progressistes ». Dans le cas de cette grève, voilà une contradiction qui se prononce.

Entre la grève et l’étudiant : le paradoxe du pseudo-syndicat

Alors que la FÉUO peut se déclarer défenderesse des droits étudiants à l’Université d’Ottawa, le fait d’appuyer de façon si fl agrante les grévistes alors que la grève pose

de sérieux problèmes d’horaires, de santé et de sûreté pour ceux à qui les déplacements sont encombrés (la grande majorité des étudiants prennent l’autobus, voir la saga du U-Pass) semble être en complète contradiction avec la mission même de la Fédération. Comment appuyer quelque chose qui nuit à la plupart des membres et comment justifi er des prises de position publiques par les individus à la tête de la Fédé? Sommes-nous en guerre contre la ville ou tout simplement des appuie-tout en matière de syndicalisme (grévistes agréés si on veut)? Et en-core, si la FÉUO appuie les grévistes, comment peut-elle justifi er le fait qu’elle ait aidé à organiser et payer le service de navettes avec l’Univer-sité (mesure briseuse de grève) pour servir les étudiants habitant à de longues distances du campus? C’est un double discours et un paradoxe de contradictions profondes. À y penser, la FÉUO remplit son man-dat auprès des étudiants (navettes) tout en tentant d’agir comme un syndicat (appui aux grévistes) sans avoir consulté ses membres (par une assemblée générale). Pourtant, c’est bel et bien une crise du transport en commun que vivent les étudiants de

l’Université d’Ottawa!

Séparer l’individu de l’institution

Inutile de demander si nous sommes pour ou contre les grévistes. Demandons-nous plutôt si la FÉUO a dé-veloppé un double discours. Ensuite, posons-nous la question : est-ce que l’exécutif de la FÉUO doit être tenu responsable de leurs actions hors du bureau, sachant qu’ils sont l’esprit même de notre association et que leurs actions sont interprétées comme des politiques offi cielles de notre association?

Prises de positions inquiétantes

À y penser, la FÉUO remplit son

mandat auprès des étudiants (navettes)

tout en tentant d’agir comme un syndicat

(appui aux grévistes) sans avoir consulté ses membres (par

une assemblée géné-rale). Pourtant, c’est bel et bien une crise

du transport en com-mun que vivent les

étudiants de l’Univer-sité d’Ottawa!

Que puis-je faire avec mes études en…?La transition de l’université vers le marché du travail

Les employeurs ne recherchent

plus seulement des employés qui peuvent

« faire la job », mais des gens qui possèdent aussi

une bonne capacité d’analyse critique ainsi

que des habiletés en communication, en

résolution de problèmes et en recherche.

Photo Jessica Rose

www.larotonde.ca • 23

le 26 janvier 2009 • Vol. LXXVI No. 17

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le 26 janvier 2009

Éditorial

87 se réveillent

La liste des candidats aux élections a été pu-bliée. Seize étudiants brigueront les 6 postes à l’exécutif, vingt-deux pour le Sénat, dix pour le Bureau des gouverneurs et trente-neuf pour

le Conseil d’administration. Une liste impression-nante, du jamais vu à l’Université d’Ottawa. Ce sont au-delà de 80 étudiants qui comptent s’impli-quer, mettre en place une campagne et donner une voix à leurs camarades. Plus précisément, 87.

Pendant longtemps, nous nous sommes sen-tis complexés, on nous faisait sentir lâches. Aux yeux des autres, nous étions parmi ceux qui se tenaient en dehors de la FCÉÉ, parmi ceux qui ne participaient pas aux manifestations, parmi ceux qui n’étaient aucunement préoccupés par le sort de nos camarades. « Université apathique ». Gra-vée sur notre mémoire collective, cette désigna-tion accusatrice nous a longtemps pesé sur le dos. Mais, cette année, ce sont 87 étudiants qui sont prêts à consacrer leur temps pour faire connaître leurs idées et démontrer comment il est possible d’améliorer la vie étudiante. 87. Nous ne pouvons cesser de le répéter. 87.

Ce nombre impressionnant force une remise en question. Comment se fait-il que dans les an-nées passées, nous arrivions à peine à combler tous les postes? « Université apathique »? Que l’on arrête de pointer les étudiants du doigt, re-gardons plutôt ceux qui les représentent. Rare-ment entend-on parler de la FÉUO sur le cam-pus. Ce n’est que lors des élections que celle-ci

fait surface et qu’elle se rappelle qu’elle se com-pose d’étudiants. Rarement voit-on des étudiants participer aux rassemblements, pourtant, c’est en eux que réside le pouvoir du changement. 87.

Lors des manifestations pour le laissez-passer universel, la FÉUO a réuni quelques uns des ses employés. Lors de la hausse des droits de scola-rité, un moment crucial cette année, ce sont une majorité d’employés et proches de la FÉUO qui ont fait acte de présence. Lors du rassemblement pour l’accessibilité, c’est une quinzaine d’étu-diants dont une majorité d’employés qui sont venus manifester. Enfi n, ce sont des employés et des bénévoles d’autres campus qui ont fait la campagne pour l’affi liation à la FCÉÉ. Rarement voit-on de nouveaux visages se mobiliser pour une cause que la FÉUO défend. Désintéresse-ment des étudiants ou manque de force mobilisa-trice de la Fédération? 87.

Ce n’est pas parce qu’on est à Ottawa que l’on adopte une attitude désintéressée. D’ailleurs, si c’était le cas, ce serait aux dirigeants de mobiliser les étudiants et de les impliquer. Mais malheu-reusement, la FÉUO se tient à l’écart de la popu-lation qu’elle représente. Tellement à l’écart, que si l’étudiant ne tient pas le même discours que la fédération, celle-ci s’avère un club (de fans) aux portes fermées à 7 clés et dont le mot de passe reste méconnu au commun des mortels. 87.

Au cours des dernières années, la Fédération s’est confortablement assise sur la désignation

d’ « Université apathique » pour justifi er son incompétence. L’incompétence de son service de promotion et de son pouvoir de rassemble-ment. Le nombre de candidats qui se présentent aux élections de cette année a démontré que les étudiants de l’Université d’Ottawa ne sont pas in-différents et qu’une fois informés et stimulés, ils s’impliquent. Ceci est un réveil pour la FÉUO qui devra poursuivre dans cette lancée. 87.

En informant ses membres des enjeux du campus et en les tenant au courant des grandes batailles à venir, la FÉUO devrait être en mesure rallier plus d’étudiants. Lorsqu’on prévoit aug-menter les droits de scolarité, il faudrait que la FÉUO elle-même prenne cette question au sé-rieux et en informe la communauté étudiante.

La Fédération souffre d’un manque de visibilité chronique. Elle devrait miser sur les présentations de classes ou les campagnes continues. Celles-ci peuvent s’avérer de bons outils afi n de rallier les troupes. Pour que les étudiants connaissent les visages des représentants, il serait intéressant de diffuser des vidéos, entretenir un vrai blogue ou envoyer des courriels que les membres vont avoir envie de lire. Surtout, créer un sentiment d’ap-partenance à la Fédération étudiante pour que tous sentent le devoir de s’impliquer. 87.

Le nombre de mises en candidature pour les élections de cette année vient de prouver que les étudiants peuvent et veulent s’impliquer et qu’il possible de rallier les « désintéressés »… 87.

30 000 choisiront

Conférence d’Alexandre Sacha Trudeau

suivie d’un débat sur le droit à la sécurité avec des invités spéciaux

VENDREDI 6 FÉVRIER, 19 h

Auditorium des anciensBillets 10 $ (en vente au UCU-318)

Conference with Alexandre Sacha Trudeau

followed by a debate on the right to secutiry with special guests

FRIDAY FEBRUARY 6th, 7pm

Alumni AuditoriumTickets $10 (on sale at UCU-318)

THIS EVENT WILL BE IN FRENCH. QUESTION PERIOD WILL BE BILINGUAL.

[email protected] 4705

pièce UCU-318

www.communitylife.uottawa.caextension 4705room UCU-318