La rivalité universitaire Québec - Montréal · hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal....

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Septentrion

marcel j. rheault

La rivalité universitaire Québec - MontréalRevisitée 150 ans plus tard

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la rivalité universitaire

québec-montréal

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S e p t e n t r i o n

marcel j. rheault

La rivalité universitaire Québec - Montréal

Revisitée 150 ans plus tard

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Illustration de la couverture : Mgr Ignace Bourget, détail d’un tableau conservé au Musée des hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Peint en 1881 par Sr Marie-Arsène Poméla Latour, SSA, 1842-1930, hauteur, 83cm x largeur 65 cm. Photo Gilbert Langlois.

Chargée de projet : Sophie Imbeault

Révision : Solange Deschênes

Mise en pages et maquette de couverture : Pierre-Louis Cauchon

Index : Julien Del Busso

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À Violaine Marin

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« Le temps n’est peut-être pas encore venu d’écrire l’histoire du lent et difficultueux (sic) établisse-ment de l’Université de Montréal. Quoique le feu soit maintenant éteint des passions que souleva pendant près de soixante-dix ans cette question troublante, il faut un recul plus grand encore pour raconter les émouvantes péripéties avec toute l’impartialité requise. »

Ægidius Fauteux, 19221

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introduction

maintenant que cent cinquante ans et plus se sont écoulés depuis les débuts de cette querelle sur la

question universitaire entre Québec et Montréal, nous croyons que le temps est peut-être venu de nous pencher sur « les émou-vantes péripéties, avec toute l’impartialité requise », de cette lente et difficile histoire de la création de l’université de Montréal. Notre recherche a confirmé que, dans la seconde moitié du xixe siècle, la querelle universitaire n’a trouvé sa solution ni à Québec ni à Ottawa, mais à Rome. Le mélange de la religion, de la politique et de l’enseignement divisait profondément les francophones du Québec et provoquait le ralentissement de la scolarisation de la population. On comprend mieux pourquoi il a fallu attendre 70 ans avant que Montréal puisse obtenir une université francophone indépendante de l’université Laval de Québec.

Afin d’être le plus objectif possible, en tenant compte des mentalités de la société de l’époque, nous avons voulu revoir ces événements. Nous avons tenté de connaître la mentalité des prin-cipaux acteurs et leur motivation profonde. Pour atteindre notre but, nous avons consulté les écrits et les journaux de l’époque, les ordonnances des évêques, les décrets de Rome, de même que tous les autres documents que nous avons pu trouver sur la question. L’originalité de notre travail a été le souci d’approfondir l’examen de la correspondance des intervenants, soit celles des membres du clergé du Québec et des représentants du Vatican, les échanges épistolaires des Religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal, des médecins de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal, des médecins de la succursale de l’université Laval

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à Montréal, ainsi que ceux de leurs avocats et des politiciens engagés dans cette querelle. Plus nous prenions connaissance de la correspondance de tous les acteurs, plus nous avions l’impres-sion de connaître presque intimement les auteurs de ces lettres, leurs intentions et même leurs passions. Les lettres que nous avons eu l’occasion de consulter sont devenues véritablement ce que les historiens appellent des sources primaires. Elles nous ont renseignés de façon particulière et immédiate sur la menta-lité des auteurs. Nous avons eu l’extrême avantage de consulter les archives de l’archidiocèse de Montréal, des Religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal et du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal. tous les responsables de la garde de ces trésors patrimoniaux nous ont ouvert leurs coffres et offert généreusement leur appui dans la recherche des documents utiles à la compréhension des événements qui se sont déroulés pendant plus de 70 ans. Grâce à ce matériel unique, il a été possible de jeter un regard nouveau sur cette période sombre de notre histoire et de comprendre, jusqu’à un certain degré, les raisons profondes du comportement des différents acteurs.

Nous avons consulté, comme sources secondaires, un grand nombre d’ouvrages écrits et publiés depuis 150 ans par les historiens et d’autres personnes intéressées par l’importance de ces événements sur l’évolution de l’éducation universitaire des Canadiens français et, par voie de conséquence, sur l’évolution de toute la nation québécoise. Chaque auteur consulté, malgré son souci d’objectivité, propose sa propre interprétation des événements qui se sont passés lors de ces luttes épiques entre Québec et Montréal au sujet de la question universitaire. À nous de faire la part des choses, tout en essayant de conserver la plus grande neutralité. Notre travail n’est pas une thèse pour prouver qui avait raison ou qui avait tort. Nous ne cherchons qu’à savoir ce qui s’est réellement passé et à trouver la vérité dans ce chaos d’informations.

La deuxième moitié du xixe siècle a été une période trouble dans la province de Québec en raison des changements sociaux rapides qui ont suivi les événements sanglants de 1837-1838. La conséquence immédiate de la défaite des patriotes a été la

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décision du Parlement britannique de voter l’Acte d’union des deux Canadas, en 1842, contre la volonté des Canadiens français et même celle de son clergé. Cette union avait été suggérée par lord Durham qui espérait ainsi assimiler les Canadiens comme on appelait alors les habitants qui étaient restés après la défaite des plaines d’Abraham. Corollaire de cette union législative forcée, la responsabilité ministérielle s’ensuivrait.

En 1867, la Confédération canadienne est consacrée, appor-tant d’importants changements politiques et sociaux. L’arrivée en scène de deux partis politiques fédéraux divise la population canadienne-française entre tories et libéraux, provoquant souvent des dissensions irréconciliables, même à l’intérieur des familles. Le clergé lui-même est divisé, l’archevêque et le Séminaire de Québec favorisent le Parti libéral, alors que l’évêque de Montréal et ses disciples ultramontains favorisent le Parti conservateur. On peut comprendre alors l’importance de ce qui a été appelé l’influence indue du clergé au moment des élections, nouvelle source de division entre les Canadiens français.

une autre conséquence de 1837-1838 a été la recherche de plus grandes libertés de la part de la population francophone, libertés aussi bien civiles que religieuses. Nos compatriotes, influencés par les idées de la Révolution française et américaine, et par la pensée libérale et annexionniste de Papineau, ont alors été saisis par une certaine recherche de liberté. La création de l’Institut canadien de Montréal, ouvert en 1844 et qui mettra fin à ses activités en 1880, témoigne de cette recherche de liberté. Le but premier de cette institution était d’offrir à la population francophone montréa-laise un accès élargi au savoir et à la culture.

C’est donc dans cette période de grands changements sociaux, dans cette période de divisions nombreuses entre les Canadiens français, que se sont produits les événements qui ont entouré la querelle universitaire entre Québec et Montréal.

Afin de mieux comprendre le problème, il est essentiel de définir ce qu’on entend par la question universitaire au xixe siècle au Québec. Pendant plus de 70 ans, ce sujet a été important dans les esprits politiques, sociaux et religieux de la population de la province de Québec. La définition la plus succincte, mais

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peut-être simpliste, pourrait se lire ainsi : « La querelle entre l’archevêque de Québec, Mgr taschereau, et l’évêque de Montréal, Mgr Bourget, pour l’obtention à Montréal d’une université catho-lique francophone et indépendante de l’université Laval et les luttes épiques que cette querelle a engendrées, non seulement au Québec, mais aussi à Rome. » En résumé, pendant plus de 40 ans, avec une volonté opiniâtre, Mgr Bourget s’est battu contre l’oppo-sition farouche de Mgr taschereau qui refusait la fondation d’une université à Montréal. Cette opposition s’amorce dès 1852, prend de l’ampleur en 1862, atteint son zénith entre 1876 et 1883 et ne s’atténue qu’en 1890. Elle ne connaîtra sa conclusion qu’en 1920 avec la fondation de l’université de Montréal. C’est l’ensemble des péripéties qui ont mené à ce résultat final qu’on a qualifié de question universitaire ou de querelle entre Québec et Montréal.

À partir de 1876, la querelle universitaire se polarise surtout autour de l’enseignement de la médecine. Son épicentre est la coexistence, de 1876 à 1890, de deux écoles de médecine fran-cophones à Montréal, soit l’École de médecine et de chirurgie de Montréal fondée en 1843 et la succursale de la faculté de médecine de l’université Laval à Montréal instaurée en 1876 par l’autorité pontificale de la bulle Inter varias Sollicitudines. La présence simultanée de ces deux écoles de médecine provoque la bataille la plus acrimonieuse entre Québec et Montréal. La solution finale a été possible grâce au prestige et à l’intercession du premier ministre de la province de l’époque, Honoré Mercier, auprès de l’autorité suprême du pape Léon XIII.

Philippe Sylvain, historien à l’université Laval, résume très bien l’importance de cette querelle quand il écrit : « Parmi tous les litiges qui déchirèrent le Canada français dans la seconde moitié du xixe siècle, aucun sans doute n’a fait couler autant d’encre, immobilisé plus d’énergie : nul n’a davantage divisé les forces de l’élite et porté au loin, en particulier à Rome, le fâcheux renom de ces âpres querelles idéologiques que ce que l’on a appelé la question universitaire2. »

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chapitre 1l’enseignement supérieur au québec au xixe siècle

avant d’entrer dans les détails de la querelle universitaire, il est important de jeter un regard rapide sur

la situation de l’enseignement supérieur au Canada et en parti-culier au Bas-Canada. Au début du xixe siècle, il n’y a aucune université sur tout le territoire canadien. La première université canadienne est l’université McGill, fondée à Montréal en 1821, grâce à la générosité de James McGill ; c’est une institution protestante et anglophone. Il faut attendre 1852 avant d’assister à la fondation de l’université Laval, à Québec, pour voir naître les débuts de l’enseignement universitaire francophone. Jusqu’à sa création, le seul enseignement supérieur accessible aux Canadiens français se résumait au cours classique offert dans les séminaires et les collèges du Québec. En 1853, un collège anglican et anglo-phone situé à Lennoxville, dans les cantons de l’Est, obtient une charte royale qui lui permet de remettre des diplômes universi-taires. Cette institution devient l’université Bishops qui, quelques années plus tard, en 1871, aura une faculté de médecine dont les locaux seront à Montréal.

La Faculté de médecine de l’Université McGill

La première école de médecine au Canada est connue sous le nom de Montreal Medical Institution. Elle est fondée en 1823 par quatre médecins qui pratiquent leur art au Montreal General Hospital, soit les docteurs John Stephenson, William Caldwell,

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William Robertson et Andrew Fernando Holmes3. Ils ont reçu leur éducation médicale à l’université d’Édimbourg. En 1829, cette école de médecine devient la Faculté de médecine de l’université McGill, copie de la Faculté de médecine de l’uni-versité d’Édimbourg. Il s’agit d’une école unilingue anglaise où les étudiants francophones, peu familiers avec la langue de Shakespeare, ont de la difficulté à être admis. McGill est puis-sante auprès du gouverneur et des politiciens qui l’entourent. Elle détient le monopole de l’enseignement universitaire, non seulement au Bas-Canada, mais dans tout le pays. Elle est jalouse de ce pouvoir et même intolérante4. À la demande des représen-tants de McGill, en 1829, le gouverneur Kempt décide que les membres du Bureau des examinateurs de Montréal, créé en 1788, seront exclusivement des professeurs de la Faculté de médecine de McGill, donc uniquement des anglophones5. Cette situation n’est pas pour favoriser l’accès des Canadiens français aux études médicales. Ils doivent choisir entre s’inscrire à cette faculté ou commencer un apprentissage auprès de médecins reconnus par les Bureaux des examinateurs de Montréal ou de Québec. L’autre façon d’acquérir des connaissances médicales consiste à s’expa-trier pour aller étudier dans les facultés médicales d’Europe ou des États-unis.

La Faculté de médecine de l’Université Laval

À Québec, fondé sous l’impulsion du Dr François Blanchet, l’Hôpital de la Marine ouvre ses portes le 20 juillet 1834. Sa mission est de traiter les matelots malades et autres indigents non résidents. Le Dr von Iffland est nommé médecin résident et le Dr W. Hall, médecin visiteur. Il s’agit du premier centre d’enseignement de la médecine à Québec. En 1835, les étudiants de l’Hôpital de la Marine qui suivent les cours des Drs Painchaud, Morrin et Douglas font parvenir une pétition au gouvernement pour réclamer une école de médecine à Québec6. En 1847, l’École de médecine de l’Hôpital de la Marine reçoit son incorporation, et l’année suivante, au moment de son ouverture, le Dr Joseph

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Morrin est nommé président de l’école7. Cette dernière est intégrée à l’université Laval en 1852 quand elle reçoit sa charte royale signée par la reine Victoria. L’université prend le nom du fondateur du Séminaire de Québec, Mgr de Laval. L’abbé Louis-Jacques Casault, supérieur du Séminaire de Québec, est nommé recteur de l’université. La Faculté de médecine de l’université Laval obtient son incorporation en 1854 et son premier doyen est le Dr Jean Blanchet.

À la différence de l’université McGill qui est une université anglophone avec une direction laïque, Laval est une université francophone catholique dirigée par le Séminaire de Québec et l’archevêque de Québec sous la tutelle de Rome.

L’École de médecine et de chirurgie de Montréal

À Montréal, le monopole de la Faculté de médecine de l’univer-sité McGill et du Montreal General Hospital ne plaît pas à tous les médecins anglophones. En 1843, the School of Medicine and Surgery of Montreal8 est fondée par cinq médecins anglophones, membres du bureau médical du Montreal General Hospital. Ces médecins ne sont pas d’accord avec l’hégémonie des médecins de McGill et leur autorité quasi absolue sur toutes les questions touchant la médecine et la chirurgie dans les Canadas-unis. Ils sont inquiets de l’absence de bilinguisme à McGill, université fondée et dirigée par des médecins d’origine britannique et complètement anglophones. Les fondateurs de l’école considèrent que c’est une injustice pour les francophones de la province de Québec de ne pas avoir d’école de médecine pouvant former les médecins dans leur langue. L’école de médecine qu’ils fondent est donc initialement bilingue. Chaque professeur doit donner son cours deux fois, d’abord en anglais, puis en français. L’école n’est affiliée à aucune université puisque McGill est la seule université au pays et elle n’est certainement pas d’accord pour une affiliation. L’École de médecine et de chirurgie de Montréal reçoit son acte d’incorporation, signé par la reine Victoria, le 29 mars 1845.

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Acte d’incorporation de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal,

autorisé par la reine Victoria, le 29 mars 1845.Archives de la Faculté de

médecine de l’université de Montréal.

La fondation du Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada, en 1847, rend obligatoire l’affiliation de toute école de médecine à une université pour pouvoir décerner un diplôme valide à la pratique de la médecine. L’École de médecine et de chirurgie de Montréal perd donc son droit, reconnu par sa charte, de donner la licence pour la pratique médicale. Cela signifie égale-ment que, contrairement aux étudiants de McGill, les finissants de l’école doivent se soumettre à un examen devant des assesseurs nommés par le Collège des médecins. McGill obtient donc prati-quement le contrôle de la profession médicale.

La fondation du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec est le début des problèmes de l’école pour la recherche d’une université qui acceptera de l’affilier, recherche qui se poursuivra jusqu’en 1866, alors que l’université métho-diste Victoria de Cobourg, en Ontario, acceptera cette affiliation. Elle devient l’École de médecine Victoria de Montréal9. L’entente durera jusqu’en 1890. L’École de médecine Victoria à Montréal fusionnera avec la succursale de l’université Laval à Montréal

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pour devenir la Faculté de médecine de l’université Laval à Montréal. Il faudra attendre encore 30 ans avant que la nouvelle Faculté de médecine soit affiliée à l’université de Montréal, reconnue en 1920.

The St. Lawrence School of Medicine

En 1851, deux médecins anglophones, les Drs William Hingston et Aaron Hart David, ouvrent une école de médecine privée à Montréal. L’école s’appelle the St. Lawrence School of Medicine10. Elle est fondée pour permettre surtout aux étudiants catholiques anglophones, et en particulier aux Irlandais, d’avoir accès à l’étude de la médecine. Ses deux fondateurs, malgré leur religion respective, le premier est protestant et le second est juif pratiquant, sont nommés médecins permanents au nouvel hôpital catholique St. Patrick, fondé par Mgr Bourget en 1852 et confié à la direction des Religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal. L’hôpital comprend 70 lits pour l’hospitalisation des patients. Le Dr Hingston est nommé chirurgien en chef et apothicaire de l’hôpital. La nouvelle école de médecine survivra moins d’une année, les examinateurs du Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec, tous des médecins affiliés à McGill, refusent de reconnaître la compétence du Dr David, à cause de ses origines juives, et ils ne tiennent pas compte de la formation médicale de ses étudiants. L’école est donc forcée de fermer ses portes.

La Faculté de médecine de l’Université Bishop’s à Montréal

Le 31 janvier 1871, le Dr Aaron Hart David, celui-là même qui, vingt ans plus tôt, avec le Dr William Hingston, avait fondé la St. Lawrence School of Medicine, propose à son co-fondateur un ambitieux projet, soit la fondation d’une nouvelle école de médecine pour les étudiants anglophones qui serait basée à

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Montréal. Les deux initiateurs du projet contactent les autorités de l’université Bishop’s, un collège anglican situé à Lennoxville, dans les cantons de l’Est. En 1853, cette institution avait obtenu une charte royale lui permettant de décerner des diplômes universitaires. Ce collège universitaire n’a pas de faculté de médecine. Les Drs David et Hingston rencontrent les autorités de Bishop’s pour savoir si l’université consentirait à accréditer les élèves diplômés d’une école de médecine installée à Montréal. trois autres médecins assistent à cette rencontre, soit le Dr Francis Wayland Campbell, qui lui aussi avait eu cette idée originale, le Dr Edward trenholme, un diplômé de McGill, et le Dr Charles Smallwood, un médecin de Birmingham arrivé au Canada en 1833. Pour faire suite à cette rencontre, Hingston envoie un télégramme à thomas Edmond Campbell, membre du conseil d’administration de Bishop’s, pour lui demander officiellement la réalisation du projet. Le conseil d’administration de l’université est très intéressé. Hingston et David se rendent à Lennoxville et présentent une proposition formelle qui est acceptée. L’École de médecine affiliée à l’université Bishop’s ouvrira ses portes à Montréal en octobre 1871. Charles Smallwood est nommé doyen de la nouvelle école mais, en juin, il démissionne pour se joindre au Département de guerre du gouvernement américain à Washington. Le Dr Hingston est élu pour le remplacer. Des difficultés à trouver un hôpital pouvant recevoir les élèves de la nouvelle école à Montréal obligent Hingston à démissionner comme doyen et comme professeur à Bishop’s le 12 août 187111.

Il est à noter que la Bishop’s Medical School in Montreal a été la première école de médecine au Québec, en 1883, à accepter la candidature des femmes en médecine au Québec. Sa diplômée la plus éminente fut Maude Abbott à qui la Faculté de médecine de McGill avait refusé l’admission en 1889. Elle a reçu son diplôme de médecin en 1894. La faculté médicale de l’université Bishop’s à Montréal a cessé ses activités en 190512.

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chapitre 2le collège des médecins et chirurgiens

de la province de québec

Situation de la médecine dans le Bas-Canada en 1840

depuis la défaite des plaines d’Abraham, la composi-tion du corps médical s’était modifiée de façon radicale. Les

chirurgiens militaires britanniques, progressivement, occupent presque tous les postes importants du contrôle de la gestion et de l’enseignement de la médecine dans la province du Bas-Canada. Le nombre des médecins militaires dépasse de beaucoup celui des médecins civils parmi lesquels on retrouve surtout les médecins et les chirurgiens francophones. Cette rivalité très forte entre médecins militaires et médecins civils, en particulier dans la région de Montréal, sera une des conditions qui mènera à la prise de position agressive et à l’activisme des médecins lors des événe-ments sanglants de 1837 et 183813.

Entre 1760 et 1788, il n’y avait aucune loi pour contrôler la pratique de la médecine dans la province de Québec. On comptait plus de charlatans, de rebouteux et autres praticiens de même acabit que de médecins ou de chirurgiens ayant reçu une formation et une reconnaissance de leurs aptitudes à pratiquer leur profession. Aussi, pour évaluer la formation et la qualité exigées des futurs médecins et chirurgiens, devant l’insistance surtout des chirurgiens et des médecins militaires britanniques, le gouverneur émet une ordonnance qui crée les bureaux des examinateurs pour les districts de Québec et de Montréal. Le gouverneur se réserve le droit de nommer lui-même les membres de ces bureaux, d’où un certain favoritisme envers les candidats

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d’origine britannique. Cette loi est désignée sous le vocable de l’Acte médical de 1788. Cette ordonnance aura force de loi jusqu’en 1831 et sera remplacée par l’Acte médical de 1831. Par cette nouvelle loi, la nomination des membres des bureaux des examinateurs devient élective ; ce sont maintenant les médecins qui élisent leurs représentants, le gouverneur se réservant le droit d’accepter ou de refuser l’élection des nouveaux élus.

En mai 1837, à la suite de l’agitation révolutionnaire du Bas-Canada provoquée surtout par les médecins francophones et par une participation très active de médecins anglophones, sous la pression des bureaucrates et des médecins affiliés à McGill, le gouverneur Gosford décide de ne pas renouveler l’Acte médical de 1831 qui arrive à échéance. C’est donc un retour à l’Acte médical de 1788. Le gouverneur reprend son droit de nommer les membres des bureaux des examinateurs de Québec et de Montréal. Les membres de ces bureaux ne sont donc plus élus par leurs pairs. À Montréal, les médecins anglophones de la Faculté de médecine de l’université McGill remplacent les médecins aussi bien francophones qu’anglophones qui avaient été élus sous la loi de 1831. Comme McGill est la seule école de médecine au Canada, ses médecins reprennent le contrôle de l’éducation médicale publique et le contrôle du seul hôpital d’enseignement, le Montreal General Hospital. On enlève ainsi aux médecins civils canadiens tout pouvoir d’influencer les décisions relatives à la médecine au Bas-Canada. Cette situation prévaudra jusqu’à l’obtention de la charte du Collège des médecins en 184714.

Le Collège des médecins, sa naissance

Déjà en 1839 le gouvernement du Haut-Canada avait créé un collège des médecins et chirurgiens devant lequel tous les candidats qui voulaient obtenir le droit de pratique dans cette province devaient se présenter15. Malheureusement, cet ordre professionnel n’a jamais exercé de pouvoir efficace sur la pratique de la médecine dans le Haut-Canada, puisque les autorités de la profession médicale de cette province voulaient réduire les

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table des matières

Introduction 9

Chapitre 1L’enseignement supérieur au Québec au xixe siècle 13

La Faculté de médecine de l’université McGill 13La Faculté de médecine de l’université Laval 14L’École de médecine et de chirurgie de Montréal 15the St. Lawrence School of Medicine 17La Faculté de médecine de l’université Bishop’s à Montréal 17

Chapitre 2Le Collège des médecins et chirurgiens de la province de Québec 19

Situation de la médecine dans le Bas-Canada en 1840 19Le Collège des médecins, sa naissance 20

Chapitre 3Fondation de l’Université Laval de Québec, première université francophone au pays 24

Chapitre 4Vaines tentatives de Mgr Bourget pour obtenir une université catholique et indépendante de Laval à Montréal 27

Mémoire du Séminaire de Québec avec pièces justificatives aux évêques de la province de Québec 30

Nouvelle demande de l’EMCM de s’affilier à Laval, en 1862 36

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Nouvelle demande de Mgr Bourget auprès du Saint-Siège pour l’obtention d’une université catholique à Montréal 37

Chapitre 5Naissance et développement de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal 42

L’École de médecine et de chirurgie de Montréal éprouve des problèmes de reconnaissance avec l’incorporation du Collège des médecins de la province de Québec 43

L’École de médecine et de chirurgie de Montréal s’adresse à la Législature pour obtenir la reconnaissance de ses diplômes 44

Chapitre 6Les tentatives d’affiliation universitaire de l’École de médecine et de chirurgie de Montréal se multiplient 46

L’université Victoria de Cobourg en Ontario accepte d’affilier l’École de médecine 47

Nouvelle démarche de l’école auprès de la législature provinciale pour faire reconnaître ses diplômes 48

Chapitre 7Évolution de l’école Victoria de Montréal 51

Chapitre 8Quand religion, politique et éducation s’entremêlent 55

Chapitre 9Affrontement entre Mgr Bourget et Saint-Sulpice sur la division de la paroisse Notre-Dame 58

Mgr taschereau est nommé délégué apostolique pour enquêter sur le démembrement de la paroisse Notre-Dame et sur l’érection des nouvelles paroisses à Montréal 60

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Chapitre 10Reprise, à l’automne 1872, de l’offensive de Mgr Bourget en faveur d’une université à Montréal 62

Le Séminaire de Québec veut s’allier aux Sulpiciens pour contrer les efforts de Mgr Bourget et des Jésuites 65

Chapitre 11Mgr Édouard-Charles Fabre est nommé coadjuteur de Mgr Bourget en 1873 69

Chapitre 12Une lueur d’espoir illumine le ciel de Montréal pour l’obtention d’une université autonome 71

Chapitre 13Le problème de l’influence indue du clergé sur le résultat des élections 74

Les libéraux contestent l’élection du conservateur Philippe tremblay 75

Influence du clergé sur l’élection du conservateur Hector Langevin dans Charlevoix 76

Les libéraux contestent la défaite de leur candidat, Alexis tremblay 77

Le jugement du juge Routhier et son appel à la Cour suprême 78

Chapitre 14Rome décide de trancher la question universitaire et émet la bulle Inter varias sollicitudines 81

Chapitre 15La Sacrée Congrégation de la Propagande s’inquiète 87

La mission de Mgr Conroy, délégué apostolique et commissaire enquêteur 88

Extrait de la publication

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Chapitre 16Début des négociations entre l’École de médecine de Montréal et l’Université Laval 90

Installation de la succursale de l’université Laval à Montréal 91C’est la fin de la lune de miel 92

Chapitre 17Contre leur gré, les Religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu sont mêlées à la querelle 95

Supplique des RHSJ de l’Hôtel-Dieu à Mgr Fabre 97

Chapitre 18Des divisions internes s’amorcent parmi les médecins de l’école 99

Chapitre 19Début des cours de l’École de médecine et de chirurgie pour la session 1878-1879 et inauguration de la Faculté de droit de la succursale de Laval à Montréal 101

Inauguration de la Faculté de droit de la succursale de Laval à Montréal 101

Chapitre 20Abondance d’échanges épistolaires entre les partisans de l’école et ceux de la succursale 104

L’école se défend de désobéissance au Saint-Siège 105

Chapitre 21Mgr Fabre insiste de nouveau auprès des Religieuses hospitalières pour faire admettre les médecins de la succursale à l’Hôtel-Dieu de Montréal 107

La querelle se transporte à Rome alors que Mgr Fabre se rend à Rome 109

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Chapitre 22L’Université Laval rompt unilatéralement son contrat avec l’École de médecine 110

Chapitre 23Ouverture de la succursale de la Faculté de médecine de Laval à Montréal 112À la recherche d’un hôpital pour recevoir les professeurs

et les étudiants de la succursale 113

Chapitre 24Le Dr d’Odet d’Orsonnens est délégué de l’école à Rome 115

Chapitre 25La légitimité de la succursale de Laval à Montréal est remise en question à Ottawa et à Londres 118

Chapitre 26Mgr Fabre multiplie les démarches pour faire ouvrir les salles de l’Hôtel-Dieu aux élèves et aux professeurs de la succursale de Laval 121

Contenu de la lettre du 25 février 1880 du cardinal Simeoni à Mgr Fabre 122

Chapitre 27Fondation de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal 124

Chapitre 28L’Université Laval s’adresse à la reine Victoria pour faire amender sa charte de 1852 127

Laval se tourne vers la législature provinciale pour obtenir le droit d’ouvrir des succursales partout dans la province de Québec 128

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La querelle du bill privé est étalée dans les journaux de la province 129

Chapitre 29Présentation du bill privé de l’Université Laval pour faire reconnaître son droit d’ouvrir des succursales partout dans la province de Québec 131

Présentation de Me Siméon Pagnuelo devant le Comité des bills privés 132

Plaidoyer de l’Honorable F.-X.-A. trudel contre le bill de Laval 132

Plaidoyers de MM. thomas Hamel et Alexandre Lacoste devant le Comité des bills privés 135

Chapitre 30Le diocèse de Montréal veut avoir une délégation à Rome 139

La querelle se transporte à Rome 140Documents du Saint-Siège sur la conduite du clergé

dans la politique, l’influence indue et l’université Laval 142

Chapitre 31Le sénateur Trudel multiplie ses efforts auprès du cardinal Simeoni 145

Chapitre 32Querelles épistolaires à Montréal et à Québec en 1882 147

Chapitre 33Le décret Cum Universitas Lavallensis 149

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Chapitre 34Ordonnance du 19 avril 1883 de Mgr Fabre aux Religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu 152

Décision du Chapitre de la communauté après délibérations 157

Chapitre 35Mgr Fabre exige la soumission de l’école au décret 159

Nouvelle ordonnance et ultimatum de Mgr Fabre auprès des religieuses de l’Hôtel-Dieu 159

Réaction des médecins de l’école à l’ordonnance 160Pressions de Mgr taschereau auprès de la Communauté

pour le rachat du terrain vendu à l’école en 1873 162Insistance de Mgr taschereau et de Mgr Fabre pour obtenir

la soumission de l’école 163Décision des évêques désignés pour juger l’appel de l’école 167

Chapitre 36Les religieuses de l’Hôtel-Dieu font appel à Rome 168

Mémoire des religieuses de l’Hôtel-Dieu pour faire appel de l’ordonnance de Mgr Fabre 169

Chapitre 37Nouvel ultimatum de Mgr Fabre aux religieuses de l’Hôtel-Dieu 173

Chapitre 38Échange de correspondance entre l’Hôtel-Dieu et l’école 176

Chapitre 39L’École de médecine et de chirurgie de Montréal en appelle à Rome 180

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Chapitre 40Suspende omnia - Suspendez toutes choses. Que l’école continue l’année prochaine 183

Chapitre 41Session 1883-1884 des deux écoles de médecine francophones à Montréal 187

Chapitre 42La mission de dom Smeulders au Québec 189

Quelques-uns des mémoires présentés à dom Smeulders 192Dom Smeulders prend une décision sur la division du

diocèse de trois-Rivières 196

Chapitre 43Décès de Mgr Bourget, le 8 juin 1885, et pendaison de Louis Riel, le 16 novembre 1885 199

Coexistence de l’École de médecine et de la succursale de Laval à Montréal de 1885 à 1889 200

Chapitre 44La politique d’Honoré Mercier et son ascension 202

Chapitre 45La succursale de Laval veut accroître sa popularité à Montréal 204

Chapitre 46Mercier poursuit ses interventions auprès du Saint-Siège et reçoit l’appui du supérieur de Saint-Sulpice de Montréal 207

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Chapitre 47Constitutio Jam Dudum - Sanctissimi Domini Nostri Leonis Divina Providentia Papae XIII. Contitutio de Lycaeo Magno Quebecensi. Romae MDCCCLXXXIX (2 février 1889) 210

Chapitre 48Nomination de l’abbé Jean-Baptiste Proulx au poste de vice-recteur de la succursale de l’Université Laval à Montréal 212

École de médecine et de chirurgie de Montréal-Faculté de médecine de l’université Laval à Montréal 221

Chapitre 49Démarches pour remplacer le Syndicat financier de la succursale de Laval à Montréal par une corporation des administrateurs de l’EMCM-FMULM 222

Chapitre 50Décès du cardinal Simeoni en janvier 1892 225

Démission de l’abbé J.-B. Proulx à titre de vice-recteur de l’université Laval à Montréal 227

Chapitre 51Mémoire sur les garanties de catholicité et de succès de la constitution spéciale donnée par le Saint-Siège à l’Université Laval à Montréal 228

Chapitre 52Nécessité d’un nouvel édifice universitaire 229

Incident protocolaire entre Mgr Laflamme et le comité organisateur lors de l’inauguration de l’édifice de la rue Saint-Denis 230

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Chapitre 53Le décès de Mgr Fabre et son remplacement par Mgr Bruchési 232

Initiatives pour obtenir une université autonome à Montréal 232

Chapitre 54Après le décès de Mgr Taschereau, le 12 avril 1898, le rêve d’une université indépendante pour Montréal devient réalisable 234

Importance de l’aide financière apportée par le Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal 234

Entente entre le Séminaire de Montréal et l’université Laval à Montréal pour l’utilisation de la bibliothèque Saint-Sulpice par l’université 235

Chapitre 55Les médecins francophones de Montréal et la Faculté de médecine de l’Université Laval à Montréal participent à l’effort de guerre 237

Chapitre 56Démarches auprès de Rome pour l’obtention de l’autonomie complète de la succursale de l’Université Laval à Montréal 242

Conclusion 246

Remerciements 250

Abréviations 251

Notes 252

Bibliographie 268

Index 271

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cet ouvrage est composé en minion pro corps 12selon une maquette de pierre-louis cauchon

et achevé d’imprimer en novembre 2011sur les presses de l’imprimerie marquis

à cap-saint-ignacepour le compte de gilles herman

éditeur à l’enseigne du septentrion

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