PRESENTATION

St REMY SUR DUROLLEUne valeur sure du triathlon

REPORTAGE

COUP DE PROJECTEURSUR ANAELLE

Les jeunes triathlètesHoudanais se mobilisent

COURSE

XTERRAPACIFIQUEActe 1, Allen & Patterson

vainqueurs aux PhilippinesActe 2, La victoire en couple

au Xterra de Saipan

TEST

CANNONDALESLICE RS

On accélère avec ce vélo contre-la-montre ?

TRIhebdoMARS 2013

www.triathlon-hebdo.com

N°112

TRIATHLON INTERNATIONAL

ABUDHABIDHABIRetour sur la 4e édition du triathlon international

RECIT

VICTORYPOCKETTHERMOREGULATION 6.6POSTURALALIGNMENTVENTILATIONZONEULTRALIGHT99GRSSHOCKABSORBERCOMPRESSIONGRIPBIKESILICONMASSAGINGFIBERHYDROPHOBE

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Encore une nouvelle saison qui pointe le bout du nez, et toujours les mêmes doutes, les mêmes interrogations qui re-viennent. Est-ce que mon entraînement hivernal portera ses fruits ? Quel état de forme vais-je découvrir lors de ma 1ere course ? On a beau se fier aux sensations ressen-ties à l’entraînement, rien ne remplace la compétition, et c’est toujours avec une certaine appréhension que l’on aborde le mois d’avril en se demandant si cette an-

née on va tout caser, ou si on va prendre cher !Ces premières courses sont toujours révélatrices de surprises, bonnes ou mauvaises, c’est ce qui fait le charme du début de saison, ah ce petit suspens en forme de petite boule au ventre quand on pense à son premier objectif.Pour conjurer le sort qui s’abat sur notre météo nationale, et pour vous donner un avant-goût de soleil, nous vous parlerons dans ce numéro des premières épreuves étrangères qui se sont déroulées sous la chaleur et le soleil  : première escale à Abu Dhabi, ensuite nous ferons route du côté de l’Asie où a eu lieu le coup d’envoi du XTerra Global Tour et pour éviter les coups de soleil et trop d’ex-otisme, nous vous présenterons le triathlon de Saint Remy Sur Durolle. Cela aurait pu être Jean Pierre Pernaud qui vous en parle dans son journal de 13 h, mais non ce sera une exclue TrimaX-heb-do !Niveau matos, nous avons chevauché le Cannondale Slice et vous rendrons compte en détail de ce galop d’essai. Pour finir, notre ru-brique « que sont-ils devenus » met à l’honneur Estelle Patou, qui fit vibrer Embrun ainsi que toute la vallée de la Durance en 2004, avant d’entamer une carrière dans le cyclisme.Allo ? Non, mais allo quoi ! Qu’est-elle devenue ?La réponse tout de suite et tout ce beau programme gratuitement et livré chez vous avec grand plaisir... bonne lecture.

La rédaction

Facebook TrimaX-hebdo@trimaxhebdo

CONTACTS

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soMMAIRE

ABU DHABI, Récit de course

Que sont-ils devenus:EstEllE pAtoU

FoCUsLa victoire en couple à Saipan

Cannondale Slice RStEst

TRIATHLON-HEBDO.COM

p8 CoUp DE pRoJoQuand les triathlètesse mobilisent !

p24 CoURsEAllen & Patterson, vainqueursau XTERRA des Philippines

p38 pREsEntAtIonTri St Rémy Sur Durolle

p10

p50p44

p30

MaRs 2013 n°112

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RepoRtage

COup de prOjeCTeursur AnaëlleÀ l’occasion du championnat d’académie de DUATHLON U.N.S.S à Richebourg (78), les jeunes triathlètes Houdanais se mobilisent pour la petite Anaëlle, handicapée moteur. Ils récoltent plus de 2.000 € !Sous la houlette de Didier Abauzit, Profes-seur d’EPS et responsable de « triathlon sco-laire » depuis 1985, l’U.N.S.S vient de vivre, le mercredi 20 mars dernier, un très grand mo-ment, grâce à la mobilisation exceptionnelle des 32 triathlètes scolaires du collège François Mauriac de Houdan épaulés par les collèges Victor Hugo d’Issy les Moulineaux (92), Furet d’Antony (92), Mercier St Paul de Meulan (78), la Vallée d’Epinay sous Sénart (91) des lycées Marie Curie de Versailles (78) et Descartes d’Antony (90).En effet, parallèlement au sélectif académique pour le Championnat de France de DUATH-LON, les jeunes triathlètes avaient décidé de répondre présent au défi lancé par leur profes-seur et entraineur qui consistait à se mobiliser pour permettre à une petite fille handicapée moteur — Anaëlle — de vivre un événement unique (participer au Marathon de Paris le 7 avril 2013 avec les pompiers de Chartres) et surtout de réunir les fonds indispensables (plus de 3.000 € !) à l’acquisition d’une « Joëlette », matériel qui lui permettra d’accéder à une au-tonomie inespérée.

Qui est Anaëlle ? Anaëlle, née prématurément et aujourd’hui âgée de 10 ans, est handicapée moteur. Ses rêves sont les mêmes que les au-tres enfants, mais pour les réaliser elle doit faire appel à des ressources insoupçonnables... Se déplacer de façon autonome est une véri-table épreuve. Anaëlle qui dispose déjà d’un fauteuil et d’un « Kay-Walker » pour marcher seule espère bien, grâce à la générosité de do-

nateurs, de sponsors mais aussi des triathlètes scolaires, acheter cette fameuse « Joëlette » !

Qu’est-ce qu’une Joëlette ? La Joëlette est un fauteuil tout terrain mono-roue qui permet la pratique de la randonnée à toute personne à mobilité réduite, enfant ou adulte même très lourdement dépendant, avec l’aide de 2 ac-compagnateurs.

Quel intérêt ? Cette « Joëlette » permettrait à Anaëlle de partager des activités sportives en famille, de découvrir des lieux jusque-là inac-cessibles et simplement de se promener dans la nature.

Actuellement, Anaëlle bénéficie de temps en temps du prêt d’une Joëlette. Aujourd’hui, les parents d’Anaëlle souhaiteraient lui acheter cet appareil. Dans cette optique, les triathlètes de Houdan se sont donc mobilisés aux côtés d’autres triathlètes de l’académie de Versailles, mais aussi des pompiers de Chartres, de l’équi-pe cycliste « Team Progress », et de donateurs anonymes.

En un peu moins de 3 semaines, ils ont réussi l’exploit de récolter un plus de 2.000 € de dons alors que l’objectif de départ était de réunir 300 € !À l’issue de cette compétition, Didier Abauz-it entouré de ses triathlètes a pu remettre un chèque de 2.222 € à Anaëlle en présence de Noëlle sa maman et Cédric son papa !Ce fut un grand moment d’émotion et de sol-idarité qui fait honneur aux élèves du collège François Mauriac de Houdan, au « Sport Sco-laire » et à l’UNSS !À signaler qu’Anaëlle a accompagné symbol-iquement le dernier participant de la course

À l’issue de cette compétition, Didier Abauz-it entouré de ses triathlètes a pu remettre un chèque de 2.222 € à Anaëlle en présence de Noëlle sa maman et Cédric son papa !Ce fut un grand moment d’émotion et de solidarité qui fait honneur aux élèves du collège François Mauriac de Houdan, au « Sport Scolaire » et à l’UNSS !À signaler qu’Anaëlle a accompagné sym-boliquement le dernier participant de la course des lycéens à bord d’une joëlette prêté pour l’occasion et conduite par son papa et plusieurs triathlètes Houdanais.Sur la lignée d’arrivée, Anaëlle a été saluée par des acclamations fournies de l’ensemble des participants et des spectateurs présents

en nombre sur le site de la compétition de la Fondation Mallet de Richebourg.En attendant les podiums de la compétition de duathlon, Noëlle, la maman d’Anaëlle a pris la parole avec émotion, car très touchée par cette mobilisation exceptionnelle ! Elle a remercié infiniment l’ensemble des jeunes et à annoncer en avant-première que grâce eux ils allaient enfin pouvoir acheter une « joëlette » à Anaëlle. Anaëlle, heureuse d’avoir bouclé à sa façon son duathlon, prenait le micro pour remercier à son tour les triathlètes.

Si vous voulez aider Anaëlle à RÉALISER SON RÊVE vous pouvez encore adresser vos dons par chèque à l’ordre de « Une Joëlette pour Anaëlle » et les faire parvenir directement à l’association 15, résidence Les Nouveaux Horizons, 78 990 Élancourt.

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Recit

à Abu DhabiLA puiSSANCe A pArLé

La quatrième édition du triathlon international a couronné Frederik Van Lierde qui n’a laissé aucune chance à la concur-rence et inscrit ainsi son nom au palmarès de la course pour la deuxième fois. Ce rendez-vous marquait également le retour à la compétition de Sylvain Sudrie qui se classe à la 5e place. Récit…

TexTe eT phoTos by Jacvan

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Recit

Abu Dhabi… Depuis quatre ans maintenant, cette destination a une résonnance toute par-ticulière pour les triathlètes. Il faut dire qu’en quelques années, la petite sœur de Dubaï a surpassé son ainée. Si Dubaï c’est le luxe et le business, Abu Dhabi s’est résolument tourné vers la culture et le sport tout en garantissant du haut de gamme.

Et c’est une prestation haut de gamme que vi-ennent cherche chaque année les plus de 2000 triathlètes qui s’alignent sur l’une des trois courses proposées par l’organisation labellisée IMG World.

Qui dit haut de gamme dit également prize money pour les professionnels. Les 250 000 dollars à partager sont toujours source de con-

voitise et parviennent à convaincre les élites à se montrer prêts à relever ce défi malgré une organisation placée tôt dans le calendrier.

Cette année n’a donc pas échappé à la règle avec d’une part un plateau élite qui ferait bien des envieux chez les organisateurs et d’autre part 2075 athlètes au départ venus s’offrir du rêve et de la chaleur à quelques heures seulement de l’Europe. Il faut d’ailleurs noter que les Français sont plus nombreux chaque année à répondre présents à ce rendez-vous.

Une température de 30 degrés fait bien des envieux pour ce début de mois de mars où la vague de froid continue de déferler sur tout l’hexagone (pour ne parler que de la France).

“2075 athlètes au départ venus s’offrir du rêve.”

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Recit

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Chez les professionnels, l’hiver a laissé égale-ment des traces et la majorité d’entre eux ont dû s’exiler sous des températures plus clé-mentes afin de pouvoir s’entraîner dans de bonnes conditions. C’est le cas notamment de Sylvain Sudrie qui a choisi de se rendre en Es-pagne afin d’être à son meilleur niveau pour son retour à la compétition. Même s’il a fait le déplacement sur Abu Dhabi, le champion de France LD sait qu’il ne sera pas à 100 % de ses capacités. Son objectif se situe quelques semaines plus tard, du côté de Melbourne en Australie pour l’Ironman du même nom. Ob-jectif KPR pour 2013 et une première quali-fication pour la Grand-Messe du triathlon à Hawaii.L’Espagne, c’est également la destination de Frederik Van Lierde pour préparer ce triath-lon international qui représente le premier objectif de saison du Belge et entrer dans l’his-toire de l’épreuve en remportant cette course à deux reprises. Un autre vainqueur, Eneko Llanos qui s’est également entraîné tout l’hiv-er en Espagne (du côté de Lanzarote) entend bien ne pas laisser le champ libre au Belge, même si lui aussi à l’IM de Melbourne en ligne de mire.

Sur le déroulement même de la course, on re-tiendra la « puissance »… C’est le maître mot de ce style d’épreuves qui se montrent avant tout très usantes, tant au niveau physique que psy-chologique. Très usante au niveau physique, car ce sont 200 km de vélo à réaliser sur un parcours certes plat, mais très exposé au vent du désert et quand il souffle à contresens, tout le monde semble à l’arrêt malgré l’énergie déployée. Usante au niveau psychologique, car c’est une course d’attente, comme l’ont montré les éditions précédentes : ne pas par-tir trop tôt à vélo pour ne pas se « griller » sur les 20 bornes à pied où il faudra en avoir gardé sous la semelle et ne pas trop attendre pour ne pas laisser le champ libre à ses adversaires… Et les triathlètes qui se sont déjà alignés sur cette course connaissent bien cette problématique. Mais pas Conrad Stoltz… Le Sud-Africain qui participait pour la première fois à ce triath-lon des Emirats Arabes entendait bien bou-

Sylvain Sudrie

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leverser certaines « habitudes ». Sorti en re-tard sur le pack de tête après la natation, il faisait le pressing pour revenir sur la tête. Une fois celle-ci atteinte, il entendait bien prendre les choses en main pour que la course d’attente se transforme en course d’attaque… Sauf qu’à y déployer autant d’énergie, il s’épuisait sans jamais pouvoir faire la différence et se retrou-vait à lutter pour puiser dans ses dernières forces pour retourner au parc à vélo.

Ayant mené raisonnablement la course pen-dant la majorité du parcours soutenu par Eneko Llanos et quelques kilomètres par Sylvain Sudrie, le Belge Frederik Van Lierde décidait d’attaquer au kilomètre 150. Seul Eneko Llanos semblait capable de le suivre sur les premiers kilomètres avant de relâch-er un peu la pression au fil des derniers ki-lomètres vélo. Le médaillé de bronze à Hawaii en 2012 n’entendait pas pour autant baisser sa garde et partait sur les 20 km comme il l’avait prévu : sur une base de 3.20 au kilo… Quand on sait qu’il venait de boucler les 200 km sur une moyenne de plus de 42 km, on comprend mieux ce qu’on veut dire quand on parle de « puissance » ! La suite de la course n’était qu’une formalité alors que pour d’autres, elle devenait bien plus difficile comme pour Syl-vain Sudrie qui avait les jambes coupées sur cette course à pied, discipline qui représente pourtant l’un de ses points forts en temps normal.

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Recit

Chez les féminines, la course tournait rapidement au duel entre la Suissesse Caroline Steffen et l’Australienne Melissa Haustchildt. Les 200 km à vélo ne parvenaient pas à les départager. C’est donc sur les 20 km que la victoire allait se décider. Si la Suissesse avait pris quelques précieuses minutes d’avance dans les derniers kilomètres avant la transition T2, elle avait tenté le tout pour le tout connaissant les redoutables qualités pédestres de Mélissa, championne du monde de 70.3 en 2010.Et elle avait raison d’avoir des craintes puisque dans les derniers kilomètres, elle voyait l’Australi-enne fondre sur elle pour l’emporter… et une nouvelle année, la victoire échappait à la champi-onne du monde LD 2010 qui cumule les podiums sur cette épreuve, mais sans jamais pouvoir s’imposer !!! Peut-être en 2014…

Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la cinquième édition, certainement début mars 2014.

Caroline Steffen

Mélissa Hauschild

Yvonne Van Vlerken était à Abu Dhabi afin de se préparer pour l'IM de Melbourne.Pari réussi puisqu'elle décroche une très belle 2e place en Australie trois semaines plus tard...

20 21

Recit

L’année dernière, c’est Nikki qui avait créé la surprise en rem-portant la victoire au nez des favorites de l’épreuve. Cette année, si Nikki n’a pu réitérer sa performance après une année cha-otique en proie au doute, c’est son mari Tyler, qui s’est particu-lièrement illustré en s’octroyant une probante troisième place.

À 30 ans, Nikki Butterfield a parcouru un sacré chemin dans le domaine du sport où elle a débuté en 1997 et obtenu ses premiers titres en 2003. Puis, elle a enchaîné les courses et les performances à compter de 2005 et s’est épuisée à parcourir le monde et les épreuves. La blessure était inévitable. Sans doute le déclic pour changer de cap d’autant que cela coïncidait avec son mariage avec Tyler Butterfield, originaire des Bermudes. Elle est devenue cycliste professionnelle. Et là encore, elle enchaînait les courses et les victoires et se mettait en tête de participer aux Jeux olympiques de Pékin en 2008. Une nouvelle blessure l’obligeait à en passer par la chirurgie, mais pas question pour cette battante de laisser tomber son rêve. Revenue à son plus haut niveau, elle répondait à tous les critères pour décrocher sa sélection olympique, mais ce n’était pas de l’avis des sélection-neurs qui lui préféraient d’autres athlètes par peur qu’elle n’ait pas assez récupéré de son intervention chirurgicale. Très déçue et lassée de ces stratégies qui la dépassaient, c’était le bon moment pour faire un break et répondre à l’un de ses rêves : construire une famille. Après la naissance de Savana Rose, elle reprenait le chemin de l’entraînement de triathlon avec succès, couronné

notamment par une victoire sur le triathlon international d’Abu Dhabi 2011.

Et puis, en juin 2011, quelques mois seulement après sa victoire dans les Emirats marquant pourtant son retour au plus haut niveau à la compétition. Elle voulait un autre enfant et surtout être une bonne mère et une bonne épouse. Elle estimait que cela ne pourrait pas se conjuguer avec son statut d’athlète de haut niveau. Après plusieurs mois d’arrêt, 8 kilos en plus et le temps de la réflexion, elle décidait de revenir sur sa décision : repren-dre la compétition et aviser le temps venu lorsque Tyler et elle auraient leur second enfant. Résultat : reprise de l’entraînement en décembre pour être prêt en mars. Une mission impossible même pour une battante comme elle !

Néanmoins, malgré son abandon lors de la partie cycliste (où elle ne parvenait jamais à être dans le coup), elle pouvait s’avérer satisfaite de son déplacement grâce à la 3e place de son mari Tyler, spécialiste du triathlon courte distance (il a participé aux JO de Londres sous les couleurs des Bermudes) qui s’alignait pour la première fois sur cette épreuve. « Nikki m’a tellement parlé de cette course que j’avais très envie d’y participer » et le résultat est là !

On attendait Nikki, on a eu Tyler… l’effet Butterfield…

rencontre avec

le couple ButterfieldC

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Recit

Top 5 hommes1. Yassine Amri (UAe) 01:47:202. Dmitrii Nosarev (RUs) 01:55:443. Glen osmond (omN) 01:58:094. Abdulla Aldeyabi (sAU) 01:58:125. sayed Jafer Alali (KUW) 01:58:19

Top 5 femmes1. Belinda o'Leary (UAe) 02:11:492. Zoe magrath (GBR) 02:12:093. Alice Wilson (UAe) 02:14:094. suzanne Newton (UAe) 02:14:445. Jessica Josselin (UAe) 02:16:21

résultatsaBu dhaBi

Courte distance1.5km/100km/10km

Top 5 hommes1. Alistair Brownlee (GBR) 03:20:182. Cesar Beilo (NeD) 03:25:343. Alexander Bryukhankov (RUs) 03:28:534. Duncan Clarke (UAe) 03:30:275. Lawrence fanous (JoR) 03:31:25

Top 5 femmes1. edith Niederfriniger (ITA) 03:58:07 2. Deirdre Casey (IRL) 03:58:563. Rebecca Grace (QAT) 04:00:544. maria Lemeseva (RUs) 04:03:355. Anastasia polyanskaya (RUs) 04:08:04

Distance3km/200km/20 km

Top 10 hommes1. frederik Van Lierde (BeL) 06:41:022. eneko Llanos (esp) 06:45:023. Tyler Butterfield (BeR) 06:47:494. Bart Aernouts (BeL) 06:48:145. sudrie sylvain (fRA) 06:49:286. David Dellow (AUs) 06:55:497. per Bittner (GeR) 06:58:578. paul Amey (GBR) 07:06:269. Kyle Buckingham (RsA) 07:07:5210. philip Graves (GBR) 07:08:38

Top 10 femmes1. melissa hauschildt (AUs) 07:20:292. Caroline steffen (sUI) 07:23:533. michelle Vesterby (DeN) 07:27:524. heather Wurtele (CAN) 07:30:525. Yvonne Van Vlerken (AUT) 07:31:276. Diana Riesler (GeR) 07:36:447. Rachel mcBride (CAN) 07:38:258. Tenille hoogland (CAN) 07:48:509. Joanna Lawn (NZL) 07:59:5010. Tiina Boman (fIN) 08:09:34

Distance sprint0.75km/50km/5km

Fred & manager

Alistair Brownlee

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couRse

PACIfIquELe guerrier australien Ben Allen et l’Américaine double championne du monde Lesley Patterson, se sont imposés sur la 3e édition du Xterra des Philippines, qui se déroulait le 2 mars dernier dans la province de Cebu.

TexTe eT phoTos organisaTion

Allen & pattersonVAiNQueurS aux philippines

Acte 1

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couRse

Pour Allen, cette victoire marque un 4e suc-cès d’affilé dans le Pacifique. Il y avait déjà été couronné l’année dernière sur les 3 épreuves : Philippines, Saïpan et Guam.

« Très fier et honoré de défendre mon titre ici aux Philippines, j’ai apprécié chaque min-ute du parcours ». S’il a pu apprécier chaque minute du parcours, chaque minute comptait, car la victoire n’a pas été aisée. Le Sud Africain Dan Hugo était continuellement sur ses talons. Finalement, ils n’ont terminé qu’à 51 secondes

à l’arrivée.

Sam Gardner complète ce podium grâce au meilleur temps vélo qu’il ait réalisé sur cette épreuve, devant le jeune Bradley Gun Weiss et Olivier Marceau qui prend la 5e place. Le Suisse a connu quelques déboires pour arriv-er jusqu’aux Philippines, avec l’annulation de son vol (qui lui a valu une arrivée à seulement quelques heures du départ) et le montage de son VTT en catastrophe.

Sam Gardner

Ben Allen

Dan Hugo

Bradley Gun Weiss

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couRse

Dans la course féminine, c’est Lesley Paterson, récemment couronnée athlète off-road de l’année, qui s’est particulièrement illustrée à vélo et en course à pied. Ca lui a non seulement permis de décrocher la victoire, mais avec la manière : avec 15 minutes d’avance sur la Suissesse Renata Bucher et en prenant la 3e place au classement général, juste derrière Allen et Hugo !

« J’ai vécu une course épique », commentait la double championne du monde. « J’ai presque écrasé un poulet, une chèvre, une vache et bien plus encore ! »

Ce que retenait la Suissesse de cette course c’était surtout la chaleur brutale qui rendait la course très difficile et lui permettait de se contenter de la 2e place.

Très attendue, Jacqui Slack devait se contenter de la 4e place en raison de nom-breux ennuis mécaniques, qui l’ont pénalisé sur toute la section cycliste. Des ennuis que connaissait également l’Autrichienne Carina Wasle, qui l’ont empêché de ter-miner la course.

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RésultatsTop 5 hommes1 Ben Allen, AUs16:53 1:37:10 42:10:00 2:37:40

2 Dan hugo, RsA17:23 1:37:49 42:00:00 2:38:31

3 sam Gardner, GBR19:30 1:35:26 51:53:00 2:48:19

4 Bradley Weiss, RsA18:39 1:41:58 46:24:00 2:48:46

5 olivier marceau, sUI18:18 1:45:33 51:13:00 2:56:54

Top 4 femmes1 Lesley paterson, GBR19:52 1:40:43 43:16:00 2:45:41

2 Renata Bucher, sUI21:26 1:45:33 51:28:00 3:00:03

3 Darelle parker, GBR23:49 1:57:38 53:31:00 3:17:03

4 Jacqui slack, GBR19:37 2:37:58 55:01:00 3:55:21

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Focus

PACIfIquE

la VictoireCOupLeen

Acte 2

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Focus

Tous les deux ont réalisé une course similaire en prenant les devants dans la partie natation, avant de conserver la tête sur une partie cy-clisme décisive et finir tous deux avec une con-fortable avance : +8 minutes pour Ben Allen et +7 minutes pour Jacqui Slack.

Mère Nature a exposé les participants à de véritables défis. Les courants d’eau chaude à Micro Beach étaient faussement forts, et dès que les pros ont enfourché leur vélo, Dame Nature a frappé ! Elle a déclenché des pluies torrentielles qui ont créé des sentiers lisses et glissants pour le vélo, réduisant en outre la vis-ibilité de course.

C’était la deuxième victoire d’Allen de l’année, après avoir remporté le XTERRA Philippines le week-end dernier et son second succès à Saipan. « C’est un rêve devenu réalité. Le sport m’a tellement offert. Je l’aime et je suis pas-sionné. J’ai fait une bonne course, j’ai pu rou-ler prudemment et en toute sécurité pour me

concentrer sur ma technique. J’ai eu quelques accidents. Il est facile de faire une erreur avec la vitesse et de vous pousser à la limite. Mais je n’ai pas laissé les fautes me vaincre, j’ai pu me recentrer et rebondir ».

« Gagner à Saipan est génial, surtout avec Ben ! », a déclaré Slack. « Nous sommes venus ici l’année dernière et je voulais acquérir de l’expérience dans ces courses. J’ai tellement appris et je me suis améliorée en un an. J’avais peur que ma condition physique ne soit pas au rendez-vous. J’avais quelque chose à prou-ver après avoir été déçue aux Philippines (où elle a terminé 4e), mais vous devez mettre ces courses derrière vous et progresser. Mon état d’esprit avant la course était d’en profiter et j’ai apprécié tout le long. Je suis très heureuse d’avoir gagné. »

Le couple a planifié un calendrier épuisant de quinze courses du championnat XTERRA en 2013 !

Les champions du monde des Globe-trotters triathlètes, Ben Allen et Jacqui Slack, se sont imposés sur le Xterra de Saïpan le 9 mars, dans le nord des iles Marianes. C’est seulement la deuxième fois que le couple est parvenu à remport-er la victoire le même jour, après le Xterra de Nouvelle-Zélande l’année dernière. Il s’agit de la 7e victoire pour Allen et de la 3e pour Slack, après celles obtenues l’an dernier en Nouvelle-Zélande et en Sardaigne.

TexTe eT phoTos organisaTion

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*Conformément à la réglementation, les analyses ponctuelles réalisées par un laboratoire indépendant montrent que les produits ne contiennent pas les principaux stéroïdes fi gurant dans le Code mondial antidopage en vigueur c’est à dire, DHEA, Testostérone, 4-Andros-tene-3,17-dione, Nandrolone, 1,4-Androstadiene-3,17-dione, 19-Nor-4-Androstene-3,17-dione, Androst-5-ene-3beta,17-beta-diol, 5-Alpha-androstane-3-beta,17-beta-diol, Androstérone, Stanolone, Estrone, Boldenone, Methandienone ni octopamine ni éphédrine.

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Focus

Carina Wasle était tout sourire quand elle a pris la deuxième place dans la course féminine. « Je me sentais bien et aujourd’hui était tout simplement incroyable », con-fiait-elle. « Je savais que si je n’avais pas perdu trop d’énergie sur le vélo, je pouvais rattraper Renata. »

Pour la Swiss Miss Bucher Renata, c’était une journée difficile. Saipan est pourtant sa course favorite, elle a remporté cette épreuve à sept reprises. « Je me débattais sur le vélo », dit-elle. « C’était très glissant et j’ai vraiment eu peur. J’ai dû ral-entir dans certaines sections, car je glissais trop et j’ai perdu beaucoup de temps. J’ai essayé, mais Jacqui et Carina avaient de meilleures jambes ».

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La course hommeLes conditions difficiles de cette course ne laissaient personne indifférent.

« Certaines courses restent à jamais gravées et vous en reparlez quelques an-nées plus tard autour d’un feu de camp. Cette course était au-dessus du tout ! Il y avait beaucoup de choses à gérer dans les dédales du courant lors de la natation et la pluie surprise sur le VTT » confiait Dan Hugo.Hugo était troisième après la sortie de l’eau, à une minute derrière Allen et du nouveau venu Rory Downie (Royaume-Uni), mais est rapidement passé à la deuxième place sur le vélo. « C’était une course assez mouvementée. Je ne m’attendais pas à la pluie, sinon j’aurais changé mes pneus. J’ai dû descendre à quelques reprises. »

Bradley Weiss a terminé troisième. Quatrième de l’épreuve de natation, il a pris le meilleur sur le triple vainqueur du XTERRA Saipan Champion, Sam Gardner.

Bradley Weiss reconnaissait avoir vécu une épreuve folle avec l’humidité et la pluie, il y avait tellement de boue que certaines parties étaient impraticables.

RésultatsTop 5 hommes1 Ben Allen, AUs 02:36:362 Dan hugo, RsA 02:44:183 Bradley Weiss, RsA 02:50:544 sam Gardner, GBR 02:52:045 Takahiro ogasawara, JpN 02:56:03

Top 5 femmes 1 Jacqui slack, GBR 03:06:002 Carina Wasle, AUT 03:13:303 Renata Bucher, sUI 03:16:494 mieko Carey, JpN 03:22:015 Daz parker, GBR 03:49:07

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TRIATHLON DE ST RéMy SuR DuROLLELe triathlon de Saint-Rémy sur Durolle est un incontournable du calendrier de triathlon français de par sa longévité dans les organisations en France. Pas besoin de label pour exister et le mot d’ordre pour garantir le succès de la manifestation c’est la bonne humeur. Rencontre avec Georges Rocher, organisateur.

propos recueillis par Jacvan, phoTos organisaTion

une valeur sure du triathlon

TRIATHLON DE ST RéMy

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TrimaX-hebdo : Pouvez-vous nous rappel-er comment est née l’épreuve de Saint Rémy sur Durolle ?Georges ROCHER : Jusqu’à 1999, nous avons organisé à Murol, au Lac Chambon. Nous avons dû arrêter suite au changement du Mairie, le nouveau Maire ne souhaitait plus accueillir un triathlon. De fait, la mairie de Saint Rémy sur Durolle était prête à nous aider à mettre en place une nouvelle organisation, le site est très adapté. Aujourd’hui, nous en sommes à notre 12e édition.

T.H. Cette année où en êtes-vous dans les in-scriptions ? G.R. Actuellement, il y a peu d’inscriptions, mais à 2 mois de l’épreuve il n’y en a jamais beaucoup. Le plus gros des inscriptions se fait dans les dernières semaines. C’est aussi ce qui fait le charme des « petites » épreuves.À noter aussi : A l’occasion de ce triathlon, Cl-ermont-triathlon reversera 1 € par participant à l’association ACTE AUVERGNE.L’association ACTE (www.acteauvergne.canalblog.com) a pour objectif d’amélior-

er les conditions d’hospitalisation des enfants atteints de cancer ou de leucémie et d’apporter un soutien moral aux parents des enfants con-cernés.

T.H. Est-ce qu’il y aura des nou-veautés pour cette nouvelle édition ?G.R. Non, il n’y a pas de changements, les courses et les parcours sont iden-tiques, car nous avons effectué pas mal de changement l’an dernier avec l’organisation d’un longue distance (2.5, 80, 20) et d’un courte distance (1.5, 40 et 10). Il y aura aussi toujours les trois épreuves Avenir.

T.H. Et au niveau du parcours, cela donne quoi ?G.R. Les parcours sont les mêmes que l’an dernier, sur des routes de moy-enne montagne. Les deux épreuves, courte distance et longue distance, emprunteront les mêmes parcours cyclistes et course à pied (Prudence,

petites routes de montagne). Un tour pour le « Distance M » (avec un dénivelé de + 717 m) et deux tours pour le « Distance L » (avec un dénivelé de + 1434 m).

T.H. Le temps prévu au moment de la course ?G.R. Quel que soit le temps, la bonne humeur est garantie !

T.H. Au niveau de la Start-List, est-ce que cer-tains professionnels vous ont annoncé leur venue ? G.R. Actuellement, on est en contact avec plu-sieurs athlètes de haut niveau, mais il n’y a rien de définitif.

T.H.Combien de participants l’an dernier ? Est-ce que c’est une épreuve qui accueille de nom-breuses nationalités ?G.R. On accueille environ 250 triathlètes sur l’ensemble des épreuves. On aimerait pro-gresser un peu plus, car c’est un triathlon qui vaut vraiment le coup entre bonne humeur et accessibilité du site.

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26mai 2013Dimanche

Retrait des dossards JeunesOuverture parc JeunesRetrait dossards Triathlon distance L (2,5/80/20)Briefing JeunesDépart Jeunes 6-9Ouverture parc Triathlon distance L (2,5/80/20)Départ Jeunes 10-13Départ Jeunes 14-17Briefing Triathlon distance L (2,5/80/20)Retrait des dossards Triathlon distance M (1,5/40/10)Départ Triathlon distance L (2,5/80/20)Ouverture parc Triathlon distance M (1,5/40/10)Briefing Triathlon distance M (1,5/40/10)Départ Triathlon distance M (1,5/40/10)Limite horaire fin 1er tour vélo triathlon distance L (2,5/80/20)Limite horaire d’arrivée vélo triathlon distance L (2,5/80/20)Récompenses.

TRIATHLON DE ST RéMy SuR DuROLLE

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Victorieuse à Embrun en 2004, championne de France LD en 1999 et 2005, Estelle Pa-tou était l’une de nos références tricolores sur longue distance. Après deux saisons blanches, sortie des listes de haut niveau, elle a souhaité saisir l’opportunité offerte par son contrat avec l’armée de terre. Une nouvelle vie qui lui a fallu embrasser plus tôt que prévu, mais qui aujourd’hui lui permet d’affirmer que sa re-conversion est réussie !

phoTos eT propos recueillis par Jacvan

Que SONT-iLS deVeNuS AVeC eSTeLLe pATOu

TrimaX-hebdo : Revenons tout d’abord à tes débuts. Comment es-tu venue au triathlon ? Estelle PATOU : Mon père en avait déjà fait quelques-uns. C’est lui qui m’a lancée dans cette discipline en 1993, sur le triathlon pro-mo d’Amiens. Auparavant, je faisais un peu de course à pied et de temps en temps du vélo avec mon père.Cela m’a plus et j’ai donc véritablement com-mencé le triathlon au Lycée, par le biais de l’UNSS de 1993 à 1995.En 1995, j’ai pris ma première licence fédérale au sein du club de Compiègne. En 1999 je suis partie au club de Beauvais qui m’a soutenue et m’a fait confiance jusqu’en 2008. Je tenais à le remercier une nouvelle fois !

T.H. Qu’est-ce qui t’a plu dans le triathlon ?E.P. Tout : la rigueur de l’entraînement, les voyages, la liberté, les émotions !Tu as commencé par des courtes distances avant de passer au long, pourquoi ce choix ?En junior forcément, il ne faut pas brûler les étapes, je faisais donc du CD (à l’époque les compétitions étaient sur des formats CD et non sur sprint, comme aujourd’hui pour les juniors). Dès que je suis passée senior, je me suis lancée sur MD et LD, bien plus attirée par cette distance. En outre, mon point fort étant le vélo et mon point faible était la nata-tion. L’autorisation officielle du drafting en 1997 sur les distances olympiques m’a con-fortée dans cette décision. Mon profil cor-respondait plus à faire du longue distance et la mentalité des triathlètes me ressemblait plus.

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20-24 juin 2013

T.H. Quand tu regardes en arrière ta car-rière pro en triathlon, quels moments forts te reviennent en mémoire et pour-quoi ?E.P. Des moments forts sont souvent liés à des victoires, mais pas toujours. Mes 3 participations à Embrun, mes victoires aux France LD (Gérardmer et Lorient), quelques triathlons régionaux où l’ambi-ance et l’accueil y sont très chaleureux.

T.H. Tu as participé à Embrun plusieurs fois, cette course était particulière pour toi ?E.P. Oui, j’y ai effectivement participé à trois reprises. Cette course m’attire plus que toutes les autres. C’est une course très particulière, une ambiance unique avec ce départ dans l’obscurité, le soleil qui se lève alors que l’on est à peine en selle et toutes ces émotions que l’on peut vivre en une journée. C’est inexplicable. Il faut le vivre pour comprendre.Certes, c’est dur, mais c’est magique !

T.H. Tu n’as jamais participé à Hawaii. Est-ce que cela restera un regret de ta part ?E.P. Non, je n’ai jamais participé à Hawaii,

même si en 2006 j’avais obtenu mon slot en allant faire l’IM d’Afrique du Sud. Mais je ne regrette pas du tout, du tout. Je n’ai jamais été attirée par Hawaï, même si les triathlètes en disent beaucoup de bien. Mais ça ne s’explique pas.Et puis, tout ce circuit Ironman est de-venu un tel business que cela perd son charme à mes yeux.

T.H. Est-ce que tu avais un surnom ?E.P. Un seul, non, mais plutôt quelques un : Patoche, Estelloche, Estellpat, patou-lachi

T.H. À quel moment est-ce que tu as décidé d’arrêter ta carrière en triathlon ?E.P. Ma carrière s’est arrêtée plus ou moins progressivement. En 2006, je n’ai pas obtenu trop de résultats. 2007 a été une année médiocre doublée d’un manque de conviction.En janvier 2008, j’ai été sortie des listes de haut niveau ministérielles. Au regard de mes deux saisons précédentes, c’était logique.Ayant un contrat avec l’armée de terre et prenant la décision de rester dans l’insti-tution militaire, je ne bénéficiais plus d’un

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stoRydétachement ; ma vie a radicalement changé. Au début, ça n’a pas été facile. Mais je n’étais pas malheureuse au bureau des sports de l’École d’Application de l’Infanterie à Mont-pellier.

T.H. Après le triathlon, tu as intégré une équi-pe cycliste. Peux-tu nous parler de cette ex-périence ?E.P. Oui, j’ai fait presque 2 ans, mais j’ai vérita-blement fait une année, la saison 2008.J’ai eu l’opportunité d’intégrer une équipe UCI : l’ESGL-GSD Gestion.Même si mon aisance dans les pelotons était à améliorer, j’ai vécu de très belles choses, nota-mment sur de très belles courses à étapes : la route de France, tours de Bretagne, du Limou-sin, de l’Ardèche, tour de l’Isle du Prince Ed-ward au nord du Canada, etc.Si je n’avais pas tenté le cyclisme pur, je pense que j’aurais eu des regrets. Alors maintenant c’est fait, je suis satisfaite de mon passage dans le vélo. Il est vrai que l’ambiance est particu-lière, mais c’est enrichissant aussi de découvrir d’autres sports.

T.H. Quel regard portes-tu sur le triathlon au-jourd’hui par rapport à tes débuts ?E.P. Je suis vaguement quelques résultats, mais de moins en moins.

Tu gardes toujours un contact avec le triath-lon ?E.P. De moins en moins ; même si ça m’arrive encore de temps en temps d’aller faire un tour sur onlinetri.com pour voir un peu ce qu’il se passe dans le monde du tri…Depuis 2 ans, je n’ai fait que 3 triathlons ; le Championnat de France militaire à Rennes en 2011(que j’ai gagné) et deux championnats du monde !En 2012, j’ai renforcé l’équipe de France mil-itaire de Triathlon pour le Championnat du monde militaire qui avait lieu à Lausanne fin aout, je termine 22e...Et l’année précédente, j’ai eu la chance d’être au départ des jeux mondiaux militaires à Copa Cabana au Brésil où je fais 29e ; En effet, chaque année, l’EFMT (équipe de

France Militaire de Triathlon) féminine n’est pas au complet alors je réponds présente si on me le propose. Et cette année encore peut-être…

T.H. Que fais-tu aujourd’hui ?Sur le plan professionnel, je suis militaire à part entière et je travaille au bureau des sports de l’ENSOA (École Nationale des sous-offi-ciers d’Active) à Saint Maixent l’école (Deux Sèvres, 79).Je travaille plus particulièrement à la piscine. J’enseigne la natation aux futurs sous-officiers de l’armée de terre. En raison de 7 cours par section, on les prépare au test final qui con-siste à nager 100 m et enchaîner par 10 m d’ap-née, cette épreuve étant chronométrée.

T.H. Quelle est la place du sport dans ta vie quotidienne ?E.P. Grâce à mon travail, si je m’organise bien je peux trouver le temps et la motivation pour faire un peu de sport à peu près tous les jours.Au niveau sportif, cela fait 3 ans que je suis en équipe de France militaire de course d’orien-tation. Parallèlement, je me suis lancée aussi dans le raid multisports.Depuis cet hiver, je suis membre de l’équipe de raid GMPA. On a un petit programme sym-pa, qui va me permettre de faire de très belles épreuves en France durant cette année 2013.

T.H. Une journée type d’Estelle Patou aujo-urd’hui, cela ressemble à quoi ?E.P. 7 h — 7 h 15 le réveil sonne, je fais mon lit « au carré » ! Heu en fait, non, le lit en bataille c’est plus vivant…7 h 45 je pars bosser en vélo ! Je suis à peine à 2 bornes du boulot, alors qu’il pleuve, qu’il neige, ou qu’il vente, le VTT sort tous les jours.8 h c’est le début du travail. On a les sections qui s’enchainent le matin et l’après-midi. Du-rant les créneaux libres, j’en profite pour aller m’aérer. Un petit footing, une petite séance de course à pied, une petite partie de manivelles avec les collègues, ça dépend.Les journées se succèdent, mais ne sont jamais identiques. C’est ça qui est sympa !

T.H. Est-ce que l’on peut dire aujourd’hui que ta reconversion est réussie ?E.P. Oui, je pense que ma recon-version est réussie. Et même si j’ai longue-ment hésité à rester à l’armée, avec le recul je ne regrette en rien mon parcours professionnel et sportif.

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test

Le TeSTCANNONdALeSLiCe rSMaintenant que la sortie de l’hiver est annoncée, certes sur le calendrier, mais pas encore dans toutes les régions de France, les vélos de contre-la-montre rutilants sont de retour sur l’asphalte. Mars est un mois important dans la préparation du triathlète et la réflexion sur le choix du vélo pour la saison 2013 n’est pas tou-jours terminée. Nous avons les moyens de vous faire accélérer, dans tous les sens du terme, avec le tout dernier CANNONDALE SLICE RS. Top Chrono ! TesT réalisé par Franky baTelier

Le dernier Cannondale Slice avait fait grand bruit dans le monde du triathlon, car c’était un vélo ac-cessible avec de larges possibilités de réglages, un confort affirmé et

un rapport qualité-prix des plus intéressants. Mais aussi en terme de performance, quand on se remémore le palmarès de ce vélo avec Chrissie Wellington sur Ironman. Et là, cou-rant 2012, les bases du Slice sont effacées et Cannondale travaille d’arrache-pied avec le Team Professionnel sur route, pour sortir un vélo encore plus performant. En 2013, le voici dans les magasins dépositaires de la marque et TrimaX-hebdo a eu la chance de « rider » sur cet avion de chasse depuis fin décembre 2012.

Un vélo pour le commun des mortels, c’est un cadre, un guidon, une selle, 2 roues et des pédales, mais un badaud dans la rue qui tourne la tête vers le SLICE RS ne peut rester indif-

férent. À mes yeux, ce vélo possède des lignes à tran-spercer le vent, pour ne lui offrir aucune résis-tance.Bien entendu, le carbone est roi en la matière pour façonner ces courbes, ce qui confère la ri-gidité ou le confort. Là, il y en a besoin.La boite de pédalier est « king size » afin de ne pas broncher quand on massacre les pédales à coup de Watts.Le système de direction est vraiment intelli-gent avec les câbles qui passent dans la douille de direction déportée du cadre. Ce travail de finesse pour une attaque frontale minimaliste a été possible grâce au montage de roulements de direction les plus petits jamais montés sur un vélo.Pour le fitting, une collection de coquilles permet d’ajuster la longueur de la potence en fonction de son gabarit (de 80 à 120 mm). La direction qui n’est plus gênée par la câblerie

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test

est d’une grande fluidité à l’usage, ce qui con-fère une grande légèreté à l’avant du vélo. Le cintre d’origine sur le modèle testé est un Vi-sion Trimax avec des extensions S-Bend, ce ne sont pas les extensions les plus confortables, mais elles restent avant tout aéro.L’atout principal de ce modèle est qu’il permet d’ajuster la hauteur des accoudoirs de 0 mm (ras du cintre) à 70 mm de hauteur. Cela vous permettra de trouver la bonne hauteur (ou le bon Drop) en fonction de votre souplesse et du profil de la course !

À l’opposé de la direction, la tige de selle est un sujet mouvementé sur ce vélo. Certains disent que la ligne du vélo est perturbée par cet élé-ment disgracieux, mais la raison technique est simple : « narrow is aero » ! Et oui, plus c’est

étroit et plus c’est aéro ! L’autre atout de cette tige de selle très fine est le fait qu’elle soit réversible, pour que la tolérance UCI de 50 mm de recul de selle soit possible et pour qu’elle puisse s’enfoncer pro-fondément dans le cadre et laisser toute am-plitude de réglage possible. Bien entendu, sur ce type de vélo où la concurrence fait rage, les freins sont noyés à l’arrière de la fourche com-me beaucoup et derrière la boite de pédalier pour devenir presque invisibles. Cela ne rend pas les réglages les plus aisés, mais une fois que c’est ajusté, on n’a pas besoin de revenir dessus.Pour que ce cadre batte correctement la me-sure, CANNONDALE l’a équipé du superbe pédalier carbone FSA Trimax et du groupe Shimano Ultegra 2X10 vitesses mécaniques.

CANNONDALE.COMCANNONDALE BICYCLE CORP0RATION USER/CDALEBRAD

De la fourche acérée comme une lame aux freins Windshadow intégrés en passant par la tige de selle minimaliste, il est conçu pour être le plus fi n possible afi n d’attenuer la prise au vent.Avec son cadre d’une rigidité exceptionnelle et le confort de sa technologie AERO SAVE à réduction de vibrations, le Slice RS est tout simplement la manière la plus rapide d’aller d’un point à un autre.

SLICE RSBLACK EDITION

SYSTÈME DE MICRO-SUSPENSION AERO SAVE

FREINSWINDSHADOW

ETROIT EST LE SYNONYME D’AERO.

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SUR LA ROUTE

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Sur la route, le Slice RS possède du répondant à toute épreuve. Peut être moins à l’aise que son ancêtre dans les portions escarpées, le vélo demeure très léger et inébranlable quand on

est debout sur les pédales. Les roues Mavic Cosmic Elite pour un vélo de cette gamme sont un peu en retrait, mais sont d’excellente facture, avec une fiabilité sans compromis

pour l’entrainement. Elles peuvent borner ! Le vélo s’exprime d’autant mieux qu’on le sollicite, c’est le commun des purs-sangs de l’asphalte. À partir du moment où l’on a trouvé la bonne position, celle où vous vous sentez à la fois ef-ficace et confortable pour avaler les heures de selle, ce vélo est un régal. On retrouve tout le confort relatif pour ce type de vélo grâce aux bases anti-vibrations « aero save ».

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SWIM 1.5 KMBIKE 40 KM RUN 10 KM

www.5150marseille.com

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CadreSlice RS, full carbon, AERO SAVE, PF30,

Naero-Tec

FourcheSlice RS Aero, Carbon w/ integrated external

steerer, Naero-Tec

PedalierFSA Trimax Alloy rings, BB30

Boitier de pédalierCannondale Aluminum PF30 BB Cup, FSA

BB30 Bearing

ManettesShimano Dura-Ace

CassetteShimano 105 5700, 12-25, 10 speed

ChaineShimano Ultegra 6700

Dérailleur avantShimano Ultegra 6700

Dérailleur arrièreShimano Ultegra 6700

JantesMavic Cosmic Elite

Moyeux

Mavic Cosmic Elite

RayonsMavic Cosmic Elite

PneusSchwalbe Durano S, 700X23c, folding

PédalesSans

FreinsCannondale Naero-Tec Integrated Mini-V

CintreVision 31.8mm, Vector Carbon extensions

PotenceIntegrated, adjustable 31.8mm

Jeu de directionTange Seiki Integrated

GuidolineFi'zi:k bar tape

SelleFi'zi:k Arione Tri2, w/ Mg rails

Tige de selleCannondale Slice RS Carbon Naero –Tec

PRIX 3999 euros complet, sans pédales.

CONCLUSIONEn conclusion, ce CANNONDALE est une excellente monture avec un cad-re haut de gamme, des périphériques bien placés et une paire de roues à toute épreuve. Pour optimiser cette excellente base, une paire de roues carbone à boyau fera de ce Slice RS une bête de contre-la-montre, à n’en pas douter.

Fiche technique

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