La petit'esclave
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Transcript of La petit'esclave
Hank Vogel
La petit’esclaveet autres touch’
La petit’esclave
Une petite filleAssise sur une grosse pierre
Attend une montagne
Un serpent vertTraverse la route
Rouge
Qui sommes-nous ?Où allons-nous ?
Les loups se déguisent en brebis
J’ai soifJ’ai faim
Lave-toi les mains!
7
Le chemin de l’écolePasse par une rue
A sens unique
Lèvres pincéesJambes serrées
Une maîtresse enfante à nouveau
Vieux livresTrop sacrés
Ils sentent l’urine
Des mots, des motsCongelés
Un iceberg vient de naître
8
Mains liéesOn lui raconte des histoires
D’esclaves
Elle a malAux mains surtout
On lui caresse ses petits seins
Malade au litOn lui raconte des histoires
De théâtre
Elle fuitUn prince la poursuitLes prisons se vident
9
La nuit des nocesElle remplace sa vieille chandelle
Par une lanterne, magique
NueElle traverse la route Infestée de serpents
Un livre ouvertLes poings fermés
Elle relit son enfance
Elle regarde Au loin une montagne
Blanche comme une mariée
10
Parfum d’Asie
Un visage d’enfantElle pince mon sexe
Des larmes coulent de mes yeux
Méo, me dit-elleOu presque
Et je caresse son squelette
Chemisettes blanches, pantalons noirsLégères, légers comme le vent
La nudité flotte comme un drapeau
Le bol videElle m’offre
Tous ses grains de beauté
13
Vierges encoreElles dévorent des oeufs
Fécondés
SexeAprès un repas piquant
Il refuse de faire la sieste
Je me coucheElle se glisse dans mes draps
Comme un serpent
Je me lève à peineAccroupie déjà
Elle me verse du thé
14
Les ruines d’un templePeut-être
Elle écarte ses jambes et pisse
Rouge de colèreUn bouddha me sourit
Blanc
Femme voiléeElle traverse le village
Comme un ange de la mort
Cimetière abandonnéUn mort entre en voitureUn ange sort en courant
15
Femme pudiqueDans une église désaffectéeElle me montre ses cuisses
toutes bleues
Bouddha, en peluche Shiva, en pluche
Un touriste se perd dans le dictionnaire
Brahma, Vishnou, ShivaCréer, conserver, détruire
Ils traversent l’Himalaya, pieds nus
MoralitéIl cherche une page blanche
Dans un livre noir de préjugés
16
Le bouddha bleu
Le roi est mortVive la reine
Nue et généreuse
Une femme met au mondeUn fruit du ciel
Le bouddha bleu
Un enfant suit un hommeSur une route
Obscure et déserte
Voici des fleurs, des motsUn poète livre
Sa joie et sa tristesse
19
Qui es-tu ?Son silence est plus réfléchissant
Qu’un miroir
Dieu, où es-tu ?Cria le désespéré
En espérant
Femme légèreElle s’envole
En levant sa jambe, gauche
La femme est trop bellePour la négliger
Au profit d’une religion, stérile
20
ProstituéesElles protègent l’humanitéDu bavardage des prêtres
Un marchand de glacesRêve de mettre en boîte(s)
Un iceberg
Elle transforma sa plus belle robeEn pantalon
Pour séduire le pouvoir
On explose des bouddhasUn bouddha souritSous la poussière
21
Trop savoir Ne mène qu’au savoir
Un ignorant sourit
Le désertLa soif
Tous les je se mélangent au sable
Où est la vérité ? lui demandai-jeIl baissa la tête
Et regarda mes souliers cirés
Il cherchait la réponse (à toutes ses questions)
Il découvre le bouddha bleuDans un ciel bleu
22
Lettres birmanes
Yangon, la nuit La pagode Shedagon, toute illuminée
Flirt avec le ciel, en attendant
Assoiffés de VéritéIls se nourrissent d’images
Chargées de légendes
Aux pieds du maîtreLa femme ne pense pas
L’homme pense pour elle
Un bouddha nuIllumine les yeux d’un bouddha
Couvert de feuilles d’or
25
Une femme et son enfantUn bouddha lointain
Accroché à un ciel souriant
Un sein pour son enfantL’autre pour un moine
Assoiffé
Deux moines se sont croisésIls se sont échangé leur bol
Vide
Le temps d’un soupçonUn soldat se déguise
En moine
26
Un longyi propre, autour de la taille Quelques traces de thanaka, au visage
Il et elle se sont faits beaux,l’un pour l’autre
C’est la fête de l’eau !On s’asperge d’eau jusqu’aux os
Même sous la pluie
Les enfants du lac (Inle) marchent sur l’eau
Les tomates se multiplientDans des paniers flottants
MandalayIls frappent l’or
Comme des horloges sans réveil
27
Deux (jeunes) filles me poussentà réagir
Comme père et comme amantAfin d’atteindre le Mont Popa
BaganLa huitième merveille du monde
Oubliée, selon ses voeux
Un homme mâche du bételUne femme fume un cigareUn soldat fait les cent pas
Qui vole un bouddhaAffaiblit un militaireEt libère un moine
28
Au revoir Cambodge
Angkor, c’est beauAngkor, c’est encore
Le paradis est dans la jungle
Les Khmers, j’en ai entendu parlerEux, ils n’ont jamais entendu
parler de moiPeut-être un jour...
Une fillette me tend la main Une main sale, sans lendemain
Si seulement je pouvais lui offrirun linge et une rizière
Tu es beau, me dit une KhmèreTon nez est long et tes yeux sont bleusElle a dû rêver à l’une de mes histoires
31
A travers ses yeux noirsJe crois voir le fond de son âme
Angkor et encore
Je vois des danseuse nues Amoureuses de jeunes prêtres
Léchant les colonnes des temples
Je vois aussi des guerriers Au coeur de pierre
Mourir pour un tas de sable
Je vois et revois du noirDu rouge, du gris et une trace de bleu
Le bleu de mes yeux
32
J’écoute mon guideUn dictionnaire simplifié
Un moulin à prières
Ses yeux sont chinois Moins ronds que ceux de la Khmère
Presque identiques à ceux de la fillette
Je ne vois rienJ’entends l’histoire
Bavarde et sourde à la fois
Les rois ont créé des cités magnifiques Et les reines ont mis au monde
Des princes de lumière
33
Dans un temple engloutipar des racines
Le son de cent mille clochettes me propulse hors de moi
Ce sont les cigales, me dit le guide
Le guide aurait dû faire taire son savoirLa Khmère me parler davantage
Et la fillette me tendreà nouveau la main
Mais... le guide ferma tous ses livres La Khmère ses yeux noirs et ronds
Et la fillette me fit un signe de la main
Au revoir Cambodge !Angkor, c’est beau
Angkor, c’est encore
34
Lettres de Russie
Ils vont, ils viennentComme des lions en cage
Dompteur, où es-tu ?
Elles courent, elles courentLes rues
Rêvant à des tapis volants
Ils boivent, ils boiventLeur misère
Et crachent leurs rêves
Russie !Serais-tu trop belleSans tes crottes ?
37
Lénine est mort Une deuxième foisRemplacé par la foi
Les églises sont splendidesRouges ou bleues
Jamais translucides
Formules et formulairesOnt mathématisé l’hommeLimitant sa vision du vide
Vision du vide ?Les frontières invisibles
N’irritent que les aveugles
38
BABOUCHKA
Je suis la mèreDe ta mèreJe suis l’eau
Le lait de ta mèreCoule dans ton sang
Je coule dans tes yeux
Regarde avec tes oreillesEcoute avec tes yeux
Et tu seras poète
Le monde t’attend En silence
Avec ses silences
39
Morts et vivantsJoies et peines
Oiseaux de passage
Ecoute-moi, regarde-moiJe suis ta babouchkaJe suis ton drapeau
BabouchkaTes larmes, même sèchesRendent jalouse la Néva
40
Femme(s)
Elle m’aspiraElle me rejeta
Puis elle m’embrassa pour la vie
Au coucher du soleilLe lait de son sein
Séchait sur mes lèvres
Elle me souritJe baissai les yeuxUn train s’arrêta
Accroupie, elle pissaSur l’herbe fraîche
La terre se mit à fumer
43
Elle prit mon sexeDans sa bouche glacéeUn volcan se réveilla
BangkokElles avalent des sexes
Pour nourrir des bouddhas
LaossienneElle me proposa le mariage
Le corps de sa meilleure amie en dot
Saïgon, la nuitElle se glissa dans mon lit
Pour fuir la poussière
44
Prostituée, la semaineNonne, le dimancheElle m’offrit du vin et toutes ses hosties
Trop blondeElle s’endormait
Un psyché à la main
Un avortementUne fausse couche
Enceinte, elle attendait un saint
JouirEcrire
Elle ne mourait que dans ses romans
45
Nue, une fleur à la mainMême de marbre
La sueur sur mon front
Un fils Une fille
Elle m’offrit le ciel et la terre
SibérienneElle caresse la neige
Un ours surgit, en peluche
Corsage dégraféSein généreux
Une femme nourrit l’homme
46
Lettre clandestine
Terrible lumièreTerrible coeur
Un corps se lève
Ouvre-moi ta porteOuvre toutes les portesJe brûle d’impatience
Tes yeux d’abordTa bouche ensuite
Je mourrai dans ton sexe
Tes yeux me sculptentTa bouche m’attend
Larmes et salives en sueur
49
J’ai rêvé de toiCette nuit
C’était demain
Une cage ouverteLes prisons se videntJe savoure la liberté
Une femmeUn homme
La tempête à l’horizon
Tu es nueJe suis désir
Le plaisir veut tout
50
Tes mains me cherchentDans le souvenir
D’un instant inoubliable
Le premier baiserLa dernière caresse
Une mort injuste
Qui es-tu ?Qui suis-je ?
Nous sommes l’autre
C’était une féeC’était un princeA nous, serviteurs
51
Ouvre-moi ta porte Ouvre toutes les portes
Le feu nous appelle
Tes fesses un peu grassesMes joues joufflues
Nous nous lamenterons demain
Je suis ta choseOublie-toi
De clandestin à clandestine
Terrible coeurTerrible corps
Le soleil se couche
52
Cinéma
Pour la première foisUne lumière timide
Ose contrer l’obscurité
Un train passeUn homme arrose
L’avenir
Histoires muettesUn enfant entre dans un jardin
D’enfants pour adultes
RiresUn condamné à mort
Renaît à reculant
55
Noir et blancIls rêvent d’une vie
Riche en couleur
Production Un marchand de sable se déclare
Marchand de rêve(s)
Acteur, actriceIls passent par le mensonge
Pour atteindre la vérité
EtoilesUn moine bouddhiste regarde le ciel
Et sourit
56
PornographieUne femme pudique se fait visible
A l’oeil nu
AuteurUn homme pauvre insulte
Des hommes riches
PoésieTel un touch’ que voici
Une fleur annonce des jardins
VéritéUn artiste transforme des mots
En images
57
T.V.Il engendre un nain
Assoiffé de publicité
Communication(s) Un journaliste vend des miettes
Au prix du pain
D.V.Une porte s’ouvre
Sur un avenir portable
Le Beau, le Vide et l’EternitéUn poète se gratte la tête
Face à un écran blanc
58
L’ange volé
Voici un rêve Mon rêve, d’enfant peut-être
Etre enfin
Les jambes écartéesUne femme est prête à accoucher
Le monde attend un agneau
DimancheJe viens de mourirJe viens de naître
Une femme berce son enfantElle vient de voler un ange
Au silence
61
Une femme chanteUn enfant (l’) écouteIls rêvent ensemble
Malade au litIl découvre le visage de son pèreSemblable à celui d’une madone
Dans un jardin sauvageUn garçon embrasse gentiment
une fillettePas pour longtemps
L’école est làIls sont tous là
Sauf ma mère et mon père
62
Les loups d’un côtéLes moutons de l’autre
Les bergers, où sont-ils ?
Aveuglé par les lumièresD’un théâtre ambulant
Un soldat marche comme une marionnette
Deux hommes se battentPour une poignée de riz,
de moins ou de trop Une mère ramasse quelques graines
Une femme pleure son enfantDeux soldats jouent aux cartes
Dans un cimetière
63
Un soldat rentre au paysUn homme blessé découvre
son enfanceUne fillette lui sourit
Les unes s’accrochent à ses médaillesLes autres à sa chairUne vierge l’attend
Il ferme les yeuxIl vole comme un oiseau
Suis-je un ange ?
Il referme les yeuxIl vole enfin, comme un ange
Volé à Dieu
64
L’horloge sauvage
Une horloge, dite sauvage Sonne minuit
A midi
Un pas dans l’avenirL’autre dans le passé
Elle pisse, les jambes très écartées
Hiver, hiver !J’attends le printemps
Pour craindre l’automne
Eté, été !C’est encore trop tôt
Pour pleurer le printemps
67
Marin solitaireJour de tempête
Il s’accroche à son mât
D’une main, elle caressa mon sexeDe l’autre, mon portefeuille
Qui transpirait
Elle glissa mon sexeDans le sien
Semblable à une tirelire
Les jambes écartéesElle ne regardait que mon sexe
Fier comme un banquier
68
Femme voiléeElle jouissait davantage
Au moindre regard
Deux hommes pleurent sur scèneDeux femmes s’embrassent
Sur la bouche
Il remonte le cheminIl remonte le temps
Une femme nue descend, en courant vers lui
Hier et demain se disputentUne seconde en miettes
La mort digère, en rotant
69
A la sortie d’un égliseUn très vieil homme attend
Son arrière-grand-père
Pour effacer mon crime (et me pardonner)
Elle urina dans mes mainsPleines de son sang
Sage, le jourSauvage, la nuit
Un homme écrit ses mémoiressur le sable
Une femme pleureLe train quitte la gare
Un homme brise l’horloge, sauvage
70
Herbe
Elle marchaitSur l’herbe fraîche
Pieds nus
Vierge accroupieElle caressa l’herbePuis l’arrosa d’urine
Allongée sur l’herbe humideElle écarte ses jambes
Une limace s’approche d’elle
Ses seins jouaient avec l’herbeMa tête avec le ciel
A cache-cache
73
Nous fîmes l’amourSur l’herbe verte
Ecrasant tout
Sous une douche d’étoilesElles lavent leurs péchés
Sur l’herbe, grise
Après la pluieL’herbe se parfume et s’offre à nouveau
A sa terre fidèle
Amoureux en herbeIls se sont évaporésA la rosée du matin
74
Maison abandonnéeHerbes en liberté
Des fantômes se retrouvent
Un brin d’herbe à la boucheIl rêvait
D’un grand jardin
AilleursL’herbe a souvent la couleur D’une émeraude bien taillée
Qui rêve d’herbeA déjà rêvé d’eau
Dit-on
75
Ils fument de l’herbeFaute de tabacFaute de tout
Il a vendu toute son herbePour se nourrir
De dollars
Ils transforment l’herbe en orSous les yeux des lapins
En chocolat
Ici, sous cette touffe d’herbeGît un poète, dira-t-on
Il aimait les steppes et le désert
76
Quatre
Soleils d’hiverSoleils d’été
Les brûlures de toute une vie brillent dans les yeux
Un jour, un hommeUne nuit, une femme
Aujourd’hui est déjà demain
On se lèveOn se lave
Le combat recommence
On se laveOn se couche
Le combat redevient rêve
79
Un amour fouUn fou d’amour
Les magazines se multiplient
Lèvres rougesVisage poudré
Une femme a fui
Des corps nusDes idées habilléesLe scandale arrive
Des amulettesDes allumettes
Un temple se construit
80
Rien à direTout à faire
L’autorité s’installe
La lune, le jourLe soleil, la nuit
Dieu est en train de créer
Une femme litUne autre est au litL’homme est absent
Le Beau, le VideEt l’Eternité
Un homme imagine la vie
81
On a soifOn a faim
On est encore plus seul au monde
Les mains rouges de sang Une peur bleue en face
Un bourreau compte ses sous
Les mains propresLes pieds sales
Un homme sculpte ses exploits
Mariage blancMisère noire
La couleur est dans les yeux
82
Seize
FlashesFlash des flashes
Un reporter est mort
Une petite filleAssise sur une grosse pierre
Attend une montagne
Un homme deboutUne femme couchée
Dieu cherche une chaise
Du sangDes larmes
Un soldat lave ses médailles
85
MèreMer
Un enfant verse des larmes
AvoirÊtre
Un enfant se prépare à partir
Des motsDes discours
Un politicien recule
Des motsSur le sable
Glissent dans l’oubli
86
Debout, assisDebout, couché
La voie du maître
Une femmeAu coin du feu
Les années passent
Un hommeAu coin d’une rue
Rêve d’un ange
TicTac
Le silence se déguise
87
La soifLa faim
La mort sourit-elle à la vie ?
Il n’est rien Elle est tout pour lui
Dieu se repose
Des richesDes pauvres
Un politicien hésite
Quatre, huitSeize, trente-deux
Où est la voie du juste milieu ?
88
Buvard
Un ange et une ombre vivaient heureuxEnsemble sur un nuageLe temps d’un buvard
Papier bavard ?Un démon passe et repasse sans cesse
De buvard en buvard
Buvard trop blancIl est prêt à se salir
Elle écarte ses jambes
Il écrasa toute sa colèreContre son buvard
De marbre
91
Elle se bat contre un hommePuis elle pisse tout son sang
Bleu
Juges et avocats se penchent sur le même buvard
Tacheté de larmes et de sangNoirs et bleus
Ecrire puis agir ?La réponse se trouve sur le buvard
Peut-être
Encre bleue, buvard vertUn témoin dévoile ses crimes
A un miroir
92
Elle était nueParfois trop nueSur mon buvard
Il conserve tout Tout de lui
Sa sueur comme son sperme
Elle conserve tout de luiSa sueur et son sperme
Comme un buvard
Une tache écrasa une autre tacheSans laisser la moindre trace
Sur un buvard
93
R comme RussieUne lettre abandonnée
Retrouve sa personnalité
Fatigué d’écrireIl posa sa plumeSur un ciel vert
RéussiteUn homme tire un traitD’une tache à l’autre
La VéritéUn écrivain absorbe l’encre
De son buvard
94
Le chemin interminable
Chemin interminableJe pars à l’aube
Le crépuscule m’attend
L’homme inventa les motsDieu et amour
Pour se compliquer la vie
Il se compliqua la viePour piéger la mortLe temps de respirer
Aveuglé par les motsIl inventa aussi la poésie
En attendant...
97
Lisons les imagesComme un roman
D’amour
Osons regarder Un sexe au repos
Comme un chat qui dort
Les artistesQui vomissent leur art
Me donnent goût à la vie
Ceux qui désobéissentAux règles
Me permettent d’en inventer d’autres
98
Les discours que l’on accepteDes fils de fer barbelés
Que l’on déroule autour de soi
La Vérité ?Un mot
Qui cache bien des mensonges
Les étiquettes ?Elles se décollent
Faute de trop de salive
Tout jugement Une belle esquisse
En fil de fer barbelé
99
L’homme réclame toujoursCe qu’il a connu
Même le pire, la guerre
Le facteur arrive !Je crains le pire
L’annonce de ma mort
Le vent souffleDieu est un souffleurEt non un comédien
Une fois mortOn me flattera
Même pour mon ignorance
100
© Editions Le Stylophile, 2008.