La perception de la pauvreté au Sénégal :volet statistique · perception de ces pauvres quant à...

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Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS) Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES) Projet SEN/99/003 La perception de la pauvreté au Sénégal :volet statistique Version préliminaire Novembre 2001

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Direction de la Prévision et de la Statistique (DPS)

Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Département des Affaires Economiques et Sociales (DAES)

Projet SEN/99/003

La perception de la pauvreté au

Sénégal :volet statistique

Version préliminaire

Novembre 2001

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TABLE DES MATIERES

I. Introduction II. Méthodologie III. Résultats

1. La pauvreté : niveau et changement 2. Les manifestations de la pauvreté 3. Les priorités 4. Les acteurs 5. Les services de base

IV. Conclusions Annexe I. Méthodologie Annexe II. Questionnaire Annexe III. Calcul des quintiles

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I. INTRODUCTION Le document de base d’information sur la pauvreté dans le cadre de programmes de lutte contre la pauvreté est habituellement le profil de pauvreté. Ces profils sont d’excellents outils pour cibler les groupes les plus nécessiteux de la population, mais ils sont muets sur la perception de ces pauvres quant à leur propre état socioéconomique, à leurs préoccupations en termes d’actions à envisager pour lutter contre la pauvreté et à leur perception de l’efficacité relative des différents organismes chargés de mettre en oeuvre les politiques de lutte contre la pauvreté. Ces perceptions et opinions sont importantes pour répondre aux demandes des gens les plus pauvres et afin de maximiser l’efficacité de la mise en oeuvre des différents programmes de lutte contre la pauvreté. Les termes de référence du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) évoquent explicitement le besoin de collecter de l’information sur les perceptions de la population en général et sur celles des plus pauvres en particulier. Afin de définir la méthodologie la plus appropriée pour répondre à cette demande d’information du « Comité technique » responsable de l’élaboration du DSRP, une journée d’études sur la préparation de l’enquête de perception de la pauvreté du DSRP a été tenue le 19 avril 2001. Parce que seule l’approche qualitative de nature anthropo-sociologique a été présentée aux participants, les discussions se sont surtout portées sur le choix de la méthodologie la plus appropriée parmi celles composant la famille des différentes applications de l’approche qualitative. La méthodologie PPA (Participatory Poverty Assessment) développée par la Banque mondiale a été adoptée comme étant l’approche à suivre pour étudier les perceptions de la pauvreté au Sénégal. Parmi les différentes approches qualitatives, cette méthodologie a le grand avantage d’avoir été expérimentée dans un grand nombre de pays en développement, dont trois en Afrique de l’Ouest. Contrairement aux autres méthodes qualitatives, cette méthodologie a aussi l’avantage de porter spécifiquement sur les perceptions de la pauvreté. La méthodologie PPA privilégie la collecte d’information au sein de focus groups où différents groupes de la société sont appelés à s’exprimer librement sur une série de thèmes prédéterminés. Malgré le fait que nous soyons convaincus de la pertinence de cette approche méthodologique, nous croyons qu’elle doit être complétée par un autre volet répondant aux deux principales critiques méthodologiques des différentes approches utilisant les focus groups comme principal outil de collecte d’information. Ces deux principales critiques sont : • le nombre restreint de communautés ne permet pas de généraliser au niveau national

l’information ainsi obtenue. Rien ne nous permet de déterminer si les communautés étudiées étaient représentatives ou pas de la population;

• les personnes formant ces focus groups ne représentent pas nécessairement l’opinion de la

population en général, ni celle des pauvres en particulier. Les participants les « plus actifs » à ces focus groups ne sont pas forcément représentatifs des « pauvres ». Même s’il existe des techniques d’animation de groupe destinées à éviter ce type de problèmes, il est très difficile d’en évaluer l’efficacité qui repose beaucoup sur l’habileté des animateurs.

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II. METHODOLOGIE Tableau n°1: Résultats de la régression

Coefficient de la régression

ESAM I - moyenne

QUID - moyenne

Contri bution

Constante 11.687 1.00 1.00 0.0 Caractéristiques du chef de ménage Age (en année) -0.0216 50.41 50.06 9.4 Age au carré 0.0002 2733.65 2705.22 -6.8 Indépendant non agricole 0.025 0.21 0.23 0.5 Employé 0.030 0.16 0.19 1.1 Sans travail -0.059 0.21 0.31 -6.8 Indépendant agricole (référence) - - Instruction de niveau secondaire 0.153 0.08 0.09 1.2 Instruction de niveau post-secondaire 0.307 0.02 0.06 12.7 Instruction autre (référence) - - Materiau pour le toit Béton 0.214 0.13 0.19 16.1 Zinc 0.049 0.36 0.35 -0.7 Tuile/ardoise 0.087 0.19 0.15 -3.6 Chaume/paille/autre (référence) - - Type d’aisance Chasse d’eau 0.314 0.07 0.07 2.7 Latrine couverte 0.054 0.36 0.42 4.4 Latrine non-couverte 0.026 0.22 0.23 0.1 Autre (référence) - - Energie pour la cuisine Gaz/électricité 0.124 0.21 0.34 19.7 Charbon de bois -0.026 0.21 0.10 3.6 Autre -0.209 0.02 0.02 0.3 Bois de chauffe (référence) - - Source d’éclairage Electricité 0.256 0.28 0.36 23.8 Lampe à gaz 0.394 0.00 0.01 1.1 Lampe tempête 0.112 0.36 0.33 -3.3 Lampe à pétrole artisanale 0.027 0.24 0.22 -0.8 Bougie 0.222 0.07 0.06 -1.7 Bois (référence) - - Possession de biens durables Fer à repasser électrique 0.192 0.03 0.03 -0.8 Télévision 0.081 0.21 0.25 3.8 Radio/radiocassette 0.107 0.72 0.75 4.5 Cuisinière moderne 0.281 0.04 0.04 -0.4 Motocyclette 0.027 0.02 0.03 0.3 Voiture 0.313 0.04 0.05 3.2 Région de résidence Zones urbaines 0.337 0.42 0.46 13.2 Dakar 0.080 0.24 0.27 2.9 Ziguinchor -0.161 0.06 0.05 1.6 Diourbel 0.050 0.10 0.11 0.3 Saint-Louis 0.077 0.10 0.10 -0.3 Tanbacounda 0.214 0.05 0.06 0.7 Kaolack -0.030 0.11 0.10 0.4 Thiès -0.033 0.13 0.13 0.4 Louga 0.337 0.07 0.06 -2.9 Fatick -0.110 0.06 0.06 0.1 Kolda (référence) - -

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I. LES RESULTATS 1. La perception du niveau de vie La pauvreté est mesurée ici, non pas par rapport à une norme ou seuil préétabli de revenu ou

de dépenses, ou basé sur un critère de bien être quantifiable quelconque, mais plutôt à

travers la perception que les populations ont, elles-mêmes, de leur propre situation

socioéconomique ou du niveau de vie de la grande majorité des habitants dans leur quartier

ou leur village. C’est à cet effet que les chefs de ménage ont été invités à donner librement

leur avis, selon leurs propres critères d’appréciation, sur l’ampleur de la pauvreté perçue.

Ainsi, ils ont été appelés à classer leur communauté et leur ménage dans les catégories ci-

après spécifiées: 1. très riche, 2. riche, 3. ni riche ni pauvre, 4. un peu pauvre, 5. très

pauvreté. A ce propos les questions posées étaient les suivantes: A votre avis, à quelle

catégorie votre communauté appartient-elle? Vous-même, à quelle catégorie pensez-vous

appartenir ?

La pauvreté dans les communautés Du point de vue des ménages, la pauvreté est très répandue dans les communautés

sénégalaises, c’est-à-dire dans les quartiers urbains et les villages. Selon les déclarations

obtenues des chefs de ménage, 75% des ménages, soit 3 ménages sur 4 considèrent leur

communauté comme pauvre. Mais non seulement la pauvreté est très étendue mais elle est

aussi sévère. En effet, 40% parmi ces ménages (soit 30% de l’ensemble des ménages)

déclarent que leur communauté est même très pauvre.

Tableau 2: Pauvreté dans la communauté (QUESTION 2)

Riche Moyenne Un peu pauvre

Très pauvre

Total

Zone

Dakar urbain 5,3 41,7 33,8 19,2 100,0

Autres villes 1,6 25,1 44,9 28,4 100,0

Rural Ouest 0,5 17,5 76,8 5,2 100,0

Rural Centre 0,6 10,7 55,6 33,2 100,0

Rural Nord -est 0,4 9,4 42,1 48,1 100,0

Rural Sud 1,3 4,7 32,8 61,2 100,0

Région

Dakar 5,2 41,3 34,6 18,8 100,0

Ziguinchor 2,8 17,1 37,4 42,7 100,0

Diourbel 2,3 27,0 58,9 11,8 100,0

Saint-Louis 0,2 17,4 43,3 39,1 100,0

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Tambacounda 0,8 6,9 36,4 55,9 100,0

Kaolack 0,6 11,1 39,7 48,6 100,0

Thiès 0,8 22,0 54,4 22,7 100,0

Louga 0,3 7,9 57,0 34,8 100,0

Fatick 0,3 12,1 74,4 13,2 100,0

Kolda 1,3 3,4 37,9 57,4 100,0

Quintile

Plus pauvre 0,7 8,7 53,7 36,9 100,0

2ième 0,6 8,8 51,2 39,4 100,0

3ième 1,2 14,7 48,2 35,9 100,0

4ième 1,2 25,9 44,6 28,3 100,0

Plus riche 6,0 44,8 34,2 14,9 100,0

Sexe

Homme 2,1 21,4 45,2 31,4 100,0

Femme 3,0 28,8 45,3 22,9 100,0

Total 2,2 22,9 45,2 29,7 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001 Toutefois, ces moyennes sur la perception globale de la pauvreté cachent d’énormes disparités entre certaines caractéristiques socio-démographiques telles que le milieu de résidence dénommée zone ici, la région de résidence, la catégorie sociale ou niveau de vie mesurée ici en termes de quintiles, et enfin, le sexe du chef de ménage. Ainsi, selon la perception des chefs de ménage la pauvreté des communautés varie de façon considérable avec le milieu de résidence et le degré d’urbanisation. Par exemple, c’est à Dakar, la capitale de la nation, que l’incidence de la pauvreté perçue est la plus faible (53%) alors que celle-ci est plus forte en milieu rural (entre 82 et 94%). Prises dans leur ensemble, les autres villes du pays occupent une position intermédiaire (73.3%). D’une manière générale, il convient de remarquer que le contraste entre milieux est frappant. Toutefois, l’écart entre Dakar et les autres villes est nettement plus important que celui qui sépare ces dernières et le milieu rural. Ce qui pourrait s’expliquer par le statut particulier de la capitale qui regroupe la presque totalité des infrastructures à caractère économique et social ainsi que la plupart des emplois modernes offrant des revenus plus importants et plus réguliers. Par ailleurs, il y a lieu de noter que le milieu rural n’est pas une entité homogène et qu’en son sein, la pauvreté perçue par les ménages n’est pas uniforme. Ainsi, les écarts observés entre zones écologiques se creusent graduellement en augmentant d’Ouest (82%) au Sud (94%) en passant par le Centre (89%) et le Nord-Est (90%). L’Ouest rural qui comprend les villages des régions de Dakar et Thiès occupent une position relativement plus favorable. Le fait que ces régions soient les plus urbanisées et les plus industrialisées d’une part, et d’autre part qu’elles sont plus densément peuplées (faible superficie et forte population), a certainement influencé la perception des ménages. En effet, ce cadre constitue un atout pour les ruraux de la zone qui peuvent dans ce contexte bénéficier des infrastructures urbaines situées dans des limites raisonnables et développer plus de contacts de nature à améliorer leur niveau de vie. En effet, en plus de la disponibilité de plus

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d’information, l’on peut évoquer ici, le potentiel emploi aussi bien dans le secteur industriel que dans le secteur informel. En revanche, le taux élevé de la pauvreté perçue dans les villages du Sud pourrait être lié à l’insécurité persistante qui a sans doute déstabilisé l’économie et l’organisation sociale de la zone. La pauvreté perçue est aussi variable selon la région de résidence, avec une différence très marquée entre la région de Dakar et les autres. Du point de vue des ménages, le taux de pauvreté dans les communautés passe de son niveau le plus faible dans la région de Dakar (53.4%) à son niveau le plus élevé dans la région de Kolda (95.3%), soit un écart de 42 points. On note que les taux entre la zone urbaine de Dakar (53%) et la région de Dakar (53.4%) sont presque identiques. Cela tient au fait que la région est urbanisée à plus de 96%. Avec des taux respectifs de 71% et 77%, les régions de Diourbel et Thiès enregistrent le niveau de pauvreté communautaire le moins élevé après Dakar. Dans les aut res régions, plus de 8 ménages sur 10 déclarent leur communauté pauvre: Ziguinchor (80%), Saint Louis (82%), Kaolack et Fatick (88%), Louga et Tambacounda (92%). S’agissant des plus pauvres, le niveau de pauvreté dans les communautés est loin d’être uniforme et les différences régionales sont des fois notables. Dans les régions de Tambacounda (60.5%), Kaolack (55%) et Ziguinchor (53%) plus d’un ménage sur deux déclare sa communauté très pauvre alors que la proportion des ménages qui considèrent leur communauté comme très pauvres est plus faible à Fatick (15%) et Diourbel (17%). En revanche à Dakar, la région la plus favorisée, parmi les ménages ayant déclaré leur communauté pauvre plus d’un ménage sur trois (35%) la considère comme très pauvre. La pauvreté perçue baisse avec le niveau de vie mesuré ici en terme de quintiles. Très relative, la notion de quintiles permet de classer des individus selon leur rang en les comparant entre eux et en les regroupant par la suite en 5 catégories d’égal effectif, allant des 20% les plus pauvres (premier quintile) aux 20% les plus riches (cinquième quintile). Les données montrent que les taux de pauvreté des communautés perçue par les ménages baissent sensiblement quand on passe des 20% les plus riches aux 20% les plus pauvres. L’écart entre les deux groupes est estimé à 41 points. Ainsi, avec un peu moins d’un ménage sur deux (49.1%) ayant déclaré sa communauté pauvre, c’est au sein du cinquième quintile, c’est-à-dire les 20% les plus riches que la pauvreté est la moins répandue. Au sein du quatrième quintile, presque 3 ménages sur 4 (73%) considèrent leur communauté comme pauvre. Dans les autres catégories plus de 8 ménages sur 10 déclarent leur communauté pauvre. Parmi les ménages ayant déclaré leur communauté pauvre, la proportion des communautés très pauvres suit la même tendance: au sein des 20% les plus riches, moins d’un ménage sur trois (31%) déclare sa communauté très pauvre contre 4 ménages ou plus parmi les autres (39 à 43%). La pauvreté dans les communautés est moins répandue au sein des ménages dirigés par une femme (68%) que dans les ménages dirigés par un homme (77%). De même, parmi les ménages ayant déclaré leur communauté pauvre, la proportion de ménages considérant leur communauté très pauvre est relativement moins élevée chez les femmes: un ménage sur trois contre plus de 4 ménages sur 10 plus parmi les hommes

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A côté d’une pauvreté étendue et omniprésente dans les communautés, quelques poches de richesse sont déclarées au sein de certaines catégories avec toutefois de faibles proportions variant entre 2 et 6%. Il s’agit des catégories suivantes: Dakar (5%), les régions de Ziguinchor (2.7%) et Diourbel (2.3%), les 20% les plus riches (6%) et les ménages dirigés par les femmes (3%). La pauvreté dans les ménages

L’ampleur et la sévérité de la pauvreté, les caractéristiques et les tendances observées dans

les communautés sont, à bien des égards, comparables à celles constatées au niveau des

ménages, et ce, en relation avec leur propre situation socioéconomique. Toutefois, des

différences notables peuvent être observées entre catégories. Tableau 6: Pauvreté du ménage (QUESTION 6)

Riche Moyenne Un peu pauvre

Très pauvre

Total

Zone

Dakar urbain 7,0 48,9 30,6 13,4 100,0

Autres villes 4,1 36,6 39,2 20,0 100,0

Rural Ouest 0,8 27,5 66,2 5,5 100,0

Rural Centre 1,3 18,4 54,6 25,8 100,0

Rural Nord -est 1,6 9,9 44,9 43,5 100,0

Rural Sud 1,8 10,2 38,4 49,7 100,0

Région

Dakar 6,9 48,7 31,2 13,3 100,0

Ziguinchor 3,1 26,9 33,9 36,0 100,0

Diourbel 3,5 46,2 42,4 7,9 100,0

Saint-Louis 4,3 19,6 40,7 35,4 100,0

Tambacounda 0,8 12,6 42,5 44,1 100,0

Kaolack 0,3 18,7 45,9 35,1 100,0

Thiès 3,5 29,8 48,7 17,9 100,0

Louga 1,5 10,1 61,5 26,9 100,0

Fatick 0,9 23,1 65,7 10,4 100,0

Kolda 0,7 11,1 40,9 47,3 100,0

Quintile

Plus pauvre 0,6 14,7 50,5 34,1 100,0

2ième 0,7 15,9 49,8 33,6 100,0

3ième 1,5 20,3 50,9 27,4 100,0

4ième 3,6 34,2 42,3 20,0 100,0

Plus riche 9,2 55,3 27,0 8,4 100,0

Sexe

Homme 3,3 29,2 43,2 24,2 100,0

Femme 4,9 36,4 40,8 18,0 100,0

Total 3,6 30,7 42,7 23,0 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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S’agissant de la propre situation socioéconomique des ménages la pauvreté perçue est

nettement plus faible que celle des communautés (66% contre 75%). En effet, moins de deux

ménages sur 3 se déclarent pauvres et parmi eux 35 % (soit 23% de l’ensemble des ménages)

se considèrent comme très pauvres. Ces résultats laissent penser à un faible investissement

dans les communautés et une plus grande inégalité de développement entre elles.

L’incidence de pauvreté perçue par les chefs de ménage dépasse ainsi très largement les

taux de pauvreté monétaires (basé sur un seuil de 2400 calories par jour et par personne)

estimés à 33% des ménages en 1991/92 (ESP, 1991/92) et à 58% en 1994/95 (ESAM,

1994/95). En admettant que la mesure objective de la pauvreté et sa perception par les

ménages sont comparables, ces résultats suggèrent une aggravation nette de la pauvreté

dans la période considérée.

Les disparités entre catégories observées dans la pauvreté perçue au sein des communautés

sont également présentes dans la perception du niveau de vie des ménages.

Au niveau des zones, la pauvreté varie de façon significative avec le milieu de résidence et le

degré d’urbanisation. Ainsi, le taux de pauvreté perçue baisse quand on passe du milieu

urbain au milieu rural. De 88% au Nord Est rural et au Sud rural, le taux baisse à 72% dans

le Centre rural avant de tomber de façon drastique à 59% et 44% respectivement dans les

villes autres que Dakar et dans la Capitale du pays. En 1994/95 l’incidence de pauvreté

monétaire était estimée à 19% dans la zone urbaine de Dakar, 39% dans les autres villes et

80% en milieu rural, soit une nette aggravation comparée à la pauvreté perçue. Toutefois,

c’est en milieu urbain et particulièrement à Dakar que les conditions de vie se sont le plus

dégradées.

Au niveau des régions, Dakar occupe la meilleure position (44% de ménages pauvres) suivie

de Diourbel (50%) et Thiès (67%). Dans les autres régions, les taux de pauvreté perçue

varient entre 70% et 88%, Louga, Kolda et Tambacounda comptant les plus importantes

proportions de ménages pauvres.

La pauvreté des ménages baisse avec le quintile de niveau de vie. De 35% au sein des 20%

les plus riches, la proportion de ménages pauvres atteint 85% parmi les 20% les plus

pauvres.

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Du point de vue des chefs de ménage, les ménages dirigés par une femme semblent moins

touchés par la pauvreté. Environ 59% d’entre eux se considèrent comme pauvres contre 67%

des ménages dirigés par un homme. En 1994, l’incidence de pauvreté monétaire était de 45%

pour les ménages dirigés par une femme et 61% pour les ménages dirigés par un homme, ce

qui semble indiquer une aggravation de la pauvreté dans la période mais aussi une réduction

des écarts entre hommes et femmes en faveur des premiers.

Les chefs de ménage perçoivent toutefois des poches de richesse légèrement plus importantes

au niveau des ménages qu’au niveau des communautés (3.7% contre 2.3%). Cette richesse

inégalement répartie entre les catégories d’intérêt, concerne la zone urbaine de Dakar (7%),

les régions de Dakar (7%), Thiès (3.5%), Diourbel (3.4%) et Ziguinchor (3.1%), les 20% les

plus riches qui comptent naturellement la proportion de ménages aisés la plus forte (9%), les

ménages du quatrième quintile (3.6%) et enfin les ménages dirigés par une femme (5%).

L’EVOLUTION DE LA PAUVRETE

Les tendances au cours des cinq dernières années

Globalement, la plupart des ménages (65%) pensent qu’au cours des cinq dernières années,

la pauvreté s’est aggravée dans leur communauté. Ceux qui pensent le contraire et les

indécis représentent 18% et 4% respectivement. La grande majorité de ceux qui ont déclaré

une diminution de la pauvreté dans leur communauté estiment que celle-ci s’est même

beaucoup aggravée alors que la plupart des ménages qui ont déclaré une diminution pensent

que la baisse a été faible.

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Tableau 4/5 : Perception de la pauvreté : changement depuis 5 ans et évolution d’ici 5 ans (QUESTIONS 4 & 5) 5 dernières années 5 prochaines années

A diminuée Est restée stable S'est aggravée Ne sais pas Total Va diminuer Va rester stable Va s’aggraver Ne sais pas Total

Zone

Dakar urbain 18,3 15,4 57,6 8,6 100,0 52,2 4,6 19,6 23,6 100,0

Autres villes 13,7 17,2 64,2 4,9 100,0 40,6 4,4 20,5 34,4 100,0

Rural Ouest 31,9 12,3 54,8 1,0 100,0 74,9 8,6 11,5 5,0 100,0

Rural Centre 21,5 9,6 67,0 2,0 100,0 61,3 3,8 16,4 18,6 100,0

Rural Nord -est 12,8 8,7 77,6 0,9 100,0 33,9 5,5 21,1 39,4 100,0

Rural Sud 14,4 7,3 77,6 0,7 100,0 35,3 2,9 25,9 35,9 100,0

Région

Dakar 18,6 15,2 57,7 8,5 100,0 52,7 4,5 19,5 23,3 100,0

Ziguinchor 21,7 8,4 67,8 2,1 100,0 35,7 4,2 26,2 33,9 100,0

Diourbel 32,4 21,4 41,1 5,1 100,0 80,2 2,9 6,5 10,4 100,0

Saint-Louis 9,4 10,0 78,1 2,4 100,0 35,7 5,9 20,9 37,4 100,0

Tambacounda 16,6 9,3 72,9 1,2 100,0 28,3 6,5 25,5 39,7 100,0

Kaolack 16,4 13,3 66,9 3,5 100,0 40,7 4,4 27,0 28,0 100,0

Thiès 22,3 13,1 62,0 2,5 100,0 58,9 7,3 14,8 18,9 100,0

Louga 6,9 6,1 85,9 1,2 100,0 47,4 3,4 15,0 34,3 100,0

Fatick 25,4 12,7 59,7 2,3 100,0 65,4 3,2 15,9 15,6 100,0

Kolda 14,4 9,7 75,2 0,7 100,0 37,6 1,7 26,2 34,6 100,0

Quintile

Plus pauvre 22,1 8,8 67,8 1,3 100,0 54,3 5,3 18,5 21,9 100,0

2ième 18,9 12,5 66,4 2,3 100,0 51,8 4,0 19,5 24,7 100,0

3ième 17,6 10,7 69,3 2,5 100,0 48,5 4,1 18,6 28,9 100,0

4ième 17,0 15,4 62,7 4,8 100,0 48,9 4,5 18,7 27,8 100,0

Plus riche 17,1 15,2 59,2 8,6 100,0 50,5 5,0 19,9 24,7 100,0

Sexe

Homme 18,3 12,4 65,3 4,0 100,0 50,7 4,8 19,0 25,5 100,0

Femme 17,7 14,9 61,6 5,7 100,0 49,4 3,6 19,4 27,6 100,0

Total 18,2 12,9 64,6 4,3 100,0 50,5 4,6 19,1 25,9 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Dans les grandes lignes, cette tendance est presque la même quelle que soit la catégorie considérée, même si de légères variations sont notées. Au niveau des zones, on peut noter, par exemple, que l’aggravation de la pauvreté dans les communautés serait beaucoup moins perçue, dans l’Ouest rural (54%) et à Dakar (58%).alors que partout ailleurs les taux varient entre 64 et 79%. Au niveau régional, c’est à Diourbel seulement que moins de la moitié des ménages (41%) ont déclaré une aggravation de la pauvreté dans leur communauté; partout ailleurs c’est la grande majorité des ménages. Toutefois, à Dakar(58%), Fatick (60%) et Thiès (62%) cette proportion est inférieure à la moyenne nationale (65%). A Louga, par exemple, elle atteint 86%. Quel que soit le niveau de vie ou quintile d’appartenance, c’est environ 60% des ménages qui déclarent une aggravation de la pauvreté dans leur communauté. Les femmes chefs de ménage perçoivent moins l’aggravation de la pauvreté dans leur communauté. Environ 62% d’entre elles pensent que la pauvreté s’est étendue contre plus de 65% chez leurs homologues de sexe masculin. Les tendances au cours des cinq prochaines années S’agissant de l’évolution de la pauvreté dans les cinq dernières années, les chefs de ménages sont moins prompts à donner une réponse précise. En effet, 26%, soit plus d’un chef de ménage sur 4 déclarent ne pas savoir comment la pauvreté va évoluer dans le futur. Cette indécision peut provenir d’un manque d’informations ou de contrôle sur les facteurs susceptibles d’influer sur la pauvreté, qu’il s’agisse des nouvelles politiques mises (à en mettre) en application par le gouvernement de l’alternance ou plus généralement de l’environnement économique et social aussi bien aux plan local, national qu’international ainsi que des facteurs physiques et climatiques. Cette incertitude dans l’avenir est plus marquée dans la zone rurale du Nord-Est (39%), celle du Sud et dans les villes autres que Dakar (34%), dans les régions de Ziguinchor et Tambacounda (40%), Saint Louis (37%), Louga et Kolda (34-37%), au sein du troisième quintile, c’est-à-dire les 20% d’individu ayant un niveau de vie intermédiaire (29%). Toutefois, la principale tendance est à l’optimisme. Plus de la moitié des chefs de ménage pensent que la pauvreté va diminuer dans leur communauté au cours des cinq prochaines années alors que moins d’un chef de ménage sur cinq pense le contraire. Moins de 5% estiment qu’il n‘y aura aucun changement dans la situation actuelle. Par rapport aux catégories d’intérêt, les tendances perçues sont similaires malgré quelques variations. Concernant les zones, c’est dans les villes autres que Dakar (41%) la zone rurale du Sud et celle du Nord-Est (34-35%) que les chefs de ménage sont moins enclins à prédire une diminution de la pauvreté dans les communautés; ils sont plutôt indécis (36-39%). Partout ailleurs, c’est la grande majorité des chefs de ménage qui prédit une diminution, avec un maximum dans la zone rurale de l’Ouest du pays (75%).

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Au niveau régional, c’est à Diourbel (80%), Fatick (65%) Thiès (59%) que la tendance à la baisse de la pauvreté est la plus nettement perçue mais beaucoup moins à Tambacounda (28%), Ziguinchor, Saint Louis et Kolda (36-37%). Quel que soit le niveau de vie, la baisse probable de la pauvreté est ressentie par la plupart des chefs de ménages avec toutefois moins de la moitié d’entre eux, notamment ceux appartenant aux troisième et quatrième quintiles (48-49%). Les différences de perception entre les femmes et les hommes sont faibles même si les premières ont une tendance moins forte à croire à une diminution prochaine de la pauvreté (48 contre 51% chez les hommes) du fait probablement de leur plus forte indécision. Pour l'étude de la perception de la pauvreté, il a été démontré que les aspects relatifs sont extrêmement déterminants, parce que prenant en compte les préoccupations réelles des populations et leur vision qu'ils ont de leurs problèmes. La stratégie préconisée dans cette étude est de capter l'opinion de chaque répondant sur le niveau de pauvreté de son ménage, les principaux signes de manifestation de la pauvreté dans sa communauté de résidence et les perspectives d'éradication du phénomène. L'interrogation ainsi formulée : Nous aimerions vous demander votre opinion sur le niveau de vie de votre ménage au cours des 12 derniers mois ? a permis d'apprécier le niveau de vie des ménages tel que perçu par le répondant principal qu'est le Chef de Ménage ou une personne habilitée. Ce dernier a donné son opinion en terme de satisfactio n des besoins essentiels de base du ménage que sont : l'alimentation, le logement, l'habillement, les soins de santé, l'éducation, les dépenses de cérémonie et les revenus du ménage. Ici, il est entendu que le niveau de vie est satisfaisant si l'enquêté considère que les besoins minimums du ménage sont obtenus.

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Tableau 1 : Taux d'adéquation entre la consommation des ménages et ses besoins durant le dernier mois, selon la région de résidence, le niveau de vie du ménage et le genre du chef (QUESTION 1)

Consommation alimentaire

Logement L'habillement Soins de santé Education Cérémonie Revenus

Zone Dakar urbain 35,7 42,0 41,6 34,8 42,7 40,1 30,1 Autres villes 25,5 34,7 30,4 21,2 29,2 24,7 18,1 Rural Ouest 13,5 15,6 24,1 13,8 30,1 22,7 6,6 Rural Centre 15,1 13,1 18,3 11,1 21,4 20,1 5,6 Rural Nord -est 9,1 22,8 10,5 9,8 15,5 14,5 5,9 Rural Sud 8,9 26,2 6,7 11,8 15,8 13,8 3,5 Région Dakar 35,2 41,7 41,2 34,4 42,9 40,1 29,7 Ziguinchor 22,6 39,1 14,5 17,0 27,6 21,7 11,2 Diourbel 21,0 16,6 29,6 18,3 27,7 23,9 11,1 Saint-Louis 14,5 22,5 20,2 14,8 20,4 17,4 13,3 Tambacounda 14,1 36,8 14,6 14,5 28,0 20,3 5,9 Kaolack 10,6 15,0 12,9 7,7 14,9 20,9 4,4 Thiès 19,0 22,7 30,9 16,0 28,9 20,5 11,7 Louga 20,1 18,3 16,2 8,2 16,0 19,6 8,0 Fatick 14,3 15,9 18,8 15,8 30,7 19,7 6,7 Kolda 10,6 28,0 6,4 14,9 15,0 13,7 4,2 Quintile Plus pauvre 9,3 13,3 13,4 9,1 16,1 16,0 3,1 2ième 11,7 17,4 13,7 10,0 20,5 18,3 4,5 3ième 15,8 21,3 19,1 13,0 20,2 18,7 7,0 4ième 24,2 32,5 30,1 22,7 31,4 26,7 17,8 Plus riche 41,8 49,5 47,0 39,7 47,3 43,7 36,4 Sexe Homme 20,0 25,8 23,9 18,5 27,8 23,9 13,3 Femme 26,5 34,8 31,7 23,7 30,7 28,7 19,4 Total 21,3 27,5 25,4 19,5 28,4 24,7 14,5 Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Une expression quasi généralisée d'insatisfaction dans la prise en charge globale de la demande sociale est traduite dans des proportions massives. L'analyse des données sur l'appréciation qualitative des sénégalais de leurs conditions de vie sur la période des 12 derniers mois montre que sur 10 sénégalais :

- 8 ne sont pas satisfaits de la consommation alimentaire (quantité et ou qualité) - 7 de leur logement, - 7 de leur habillement, - 8 des soins de santé, - 7 de l'éducation, - 7 de leurs cérémonies - 9 de leurs revenus.

Ces données désagrégées et ventilées selon la zone agro écologique , la région, le niveau de vie et le genre nous montrent un certain nombre de contrastes marginales . 91,1 % des ruraux du sud ne sont pas satisfaits de leur consommation alimentaire. Suivent les ruraux du Nord-Est avec 80,9 %. Les urbains comparés aux ruraux globalement se plaignent moins de leur consommation alimentaire. Dakar a 36% de satisfaits, les autres centres urbains 26%. Cette tendance reste constante quel que soit la rubrique. Le secteur qui a apporté aux regards des opinions exprimées le plus de satisfaction aux urbains de Dakar est l'éducation dans une proportion de 43% et pour les autres centres urbains c'est le logement avec 35 %. Le rural Ouest dans une proportion de 30.1% s'est exprimé en faveur de l'éducation. Le rural centre avec 20,1% opte pour les cérémonies, tandis que le rural Nord — Est et le Rural Sud ont respectivement choisi le logement et l'éducation. Au niveau région, cinq groupes se sont constitués. Le premier regroupe les régions qui, du point de vue de leur degré de satisfaction se sont le plus exprimé pour l'éducation au détriment des autres rubriques. On y trouve Dakar avec 43% d'opinions favorables, Diourbel avec 28% en parfaite égalité avec Tambacounda et Fatick avec 30,7%. Le deuxième groupe accorde plus d'importance au logement : on y trouve Ziguinchor avec 39% de satisfaits, Kolda avec 28% et de Saint Louis avec 22,5%. Le troisième groupe est constitué de Kaolack dont la majorité des expressions s'est prononcée pour les cérémonies 20,9%, Thiès pour l'habillement avec 30.9% et Louga pour la consommation alimentaire avec 20.1%. Les pauvres sont évidemment plus sceptiques dans l'appréciation de leur conditions de vie surtout dans un environnement où les besoins sociaux sont toujours en forte croissance et les ressources de plus en plus rares. Au niveau du genre 34,8 % des femmes ont apprécié positivement leur logement, 31.7% leur habillement et 28,7 % les cérémonies.27,8 % des hommes sont satisfaits de l'éducation et 25,8% des conditions de logement. L'expression d'insatisfaction qui peut découler du gap entre l'offre d'éducation et la demande des ménages dans un environnement économique global de plus en plus difficile s'explique par le fait que les enfants déscolarisés sont essentiellement issus des milieux socio-économiques les plus défavorisés. Cette catégorie d'enfants hérite non seulement des caractéristiques de la pauvreté mais

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elle est aussi la plus vulnérable car ayant vécu globalement une adolescence très difficile. Les difficultés matérielles s'associent, dans ces conditions, à la médiocrité du parcours scolaire pour engendrer des horizons socioprofessionnels assez restreints. En fait, un parcours scolaire s'achevant sans savoir- faire professionnel et une enfance ou une adolescence perturbée par des événements familiaux liés à la précarité des conditions de vie, constituent d'autres facteurs susceptibles de contribuer à la reproduction sociale de la pauvreté. Le déficit du personnel médical et paramédical, le coût exorbitant des médicaments, malgré la réforme hospitalière qui est encore en chantier, ont pendant de nombreuses années constitué les principaux problèmes auxquels sont confrontés le secteur. Les cérémonies familiales jouent un rôle important dans l'affirmation du lien social. Son caractère dès fois ostentatoire lui fait perdre cette fonction et le vide de son contenu social. Essentiellement, le tableau nous confirme l'existence d'une corrélation entre les perceptions subjectives des conditions de vie et le niveau de vie. L'analyse révèle que les expressions de satisfaction croissent avec le niveau de vie. En effet, les aspirations subjectives reflètent surtout le décalage entre les aspirations et les conditions effectives des individus. Le niveau des aspirations change d'un individu à un autre du fait de la multiplicité des références possibles (par rapport aux voisins, par rapport aux parents, aux habitants de la ville parent), l'estimation de ses propres besoins tend à croître avec le niveau de vie. . 2. Les manifestations de la pauvreté La pauvreté peut être ressentie de plusieurs façons dans les ménages. En effet deux ménages situés dans une même localité peuvent avoir une perception différente de la pauvreté. Un cultivateur n'aura pas par exemple les préoccupations qu'un fonctionnaire. Ainsi, pour capturer les différentes manifestations de la pauvreté et les classer, il n'y a pas meilleurs juges que les populations elles — mêmes. En fait, Il s'est agi de demander au répondant de citer par ordre d'importance les quatre principaux signes de manifestation de la pauvreté. Les réponses suivantes ont été proposées aux chefs de ménages ou à leurs représentants : on n'est pauvre

- quand on des difficultés de nourrir son ménage - quand on n'a pas logement décent - quand on ne peut pas aider ses parents et voisins - quand on n'a pas de travail - quand on souffre physiquement ou mentalement d'une incapacité (travail / étude) - quand on manque de moyens de soigner les membres de son ménage - quand on ne possède pas de bétail - quand on n'a pas de terre à cultiver - quand on ne dispose pas de pirogue - quand on ne jouit d'aucune considération au sein de sa communauté - quand on ne peut pas assurer la scolarisation de ses enfants - quand on ne sait ni lire ni écrire - quand on n'est pas en sécurité - autres à préciser Le tableau c- après dresse les résultats

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Tableau 3 : Les principaux signes de manifestation de la pauvreté (QUESTION 3) Difficulté

de se nourrir

pas de logement

décent

Pas aise parent

Pas de travail

malade Pas soigné

Pas bétail Pas terre Pas pirogue

Pas de considéra

tion

Pas de scolarisat

ion

Pas lire Pas de sécurité

autre Total

Zone Dakar urbain 29,4 13,5 6,5 18,4 4,6 14,8 0,2 0,3 0,7 2,5 5,6 0,7 2,1 0,6 100,0 Autres villes 31,3 11,7 4,7 17,1 4,1 17,2 1,1 3,1 0,6 2,3 5,0 0,7 0,9 0,2 100,0 Rural Ouest 31,0 13,5 4,2 8,1 9,5 18,1 1,1 4,6 0,9 3,6 2,0 1,1 0,1 2,2 100,0 Rural Centre 30,5 11,7 4,2 9,1 7,4 15,9 4,3 7,6 0,2 2,5 2,3 0,9 1,0 2,4 100,0 Rural Nord -est 29,7 8,8 3,2 11,0 3,0 19,3 4,5 9,7 1,4 2,1 3,9 1,1 0,7 1,6 100,0 Rural Sud 29,9 9,6 2,9 9,7 2,3 18,9 5,1 8,2 0,6 1,0 5,5 1,2 3,4 1,6 100,0Région Dakar 29,5 13,4 6,4 18,2 4,7 14,9 0,2 0,3 0,7 2,6 5,5 0,7 2,1 0,7 100,0 Ziguinchor 29,9 10,8 3,4 13,2 2,7 17,0 3,1 5,1 1,0 0,6 7,0 0,5 3,8 2,0 100,0 Diourbel 30,9 13,3 5,7 8,4 8,8 16,5 1,8 4,1 0,1 4,0 2,3 1,3 1,4 1,4 100,0 Saint-Louis 27,8 8,8 5,0 13,6 3,6 18,4 3,8 8,1 2,3 1,7 4,9 0,6 1,0 0,3 100,0 Tambacounda 32,4 9,2 2,0 8,5 2,4 21,1 3,5 7,4 0,1 3,4 4,4 1,9 0,7 2,9 100,0 Kaolack 31,5 13,3 4,2 12,0 6,3 14,8 3,2 6,0 0,1 1,7 2,0 0,9 0,8 3,1 100,0 Thiès 30,7 12,0 4,3 12,9 7,0 18,1 0,9 4,1 0,5 2,8 3,8 1,1 0,5 1,2 100,0 Louga 31,9 9,6 3,0 12,5 3,0 15,3 7,5 11,6 0,1 1,4 3,5 0,2 0,3 0,0 100,0 Fatick 31,3 11,3 3,5 10,4 9,0 16,3 2,2 6,1 0,3 3,3 2,1 0,8 0,7 2,6 100,0 Kolda 29,8 10,4 3,0 10,3 2,2 20,1 5,1 8,0 0,3 1,3 4,9 1,2 2,6 0,7 100,0Quintile Plus pauvre 30,3 11,9 3,7 9,3 6,4 18,4 3,9 6,7 0,4 2,4 3,1 1,1 1,0 1,4 100,0 2ième 30,5 11,1 3,9 10,8 5,2 17,6 3,4 7,2 0,5 2,6 3,1 1,0 1,1 2,0 100,0 3ième 30,3 11,5 4,0 12,1 5,4 16,2 3,3 6,4 0,6 2,3 3,6 1,0 1,3 1,9 100,0 4ième 30,4 12,1 5,2 15,7 4,9 16,0 1,4 3,0 1,1 2,6 5,0 0,6 1,1 0,8 100,0 Plus riche 29,9 12,5 6,3 17,7 4,4 15,7 0,5 1,2 0,5 2,0 5,7 0,7 2,4 0,6 100,0Sexe Homme 30,1 11,8 4,7 12,8 5,3 16,8 2,8 5,1 0,6 2,3 4,0 0,9 1,4 1,4 100,0 Femme 31,1 12,0 4,7 15,6 4,9 16,3 1,0 3,5 0,7 2,6 4,7 0,7 1,3 0,9 100,0Total 30,3 11,8 4,7 13,3 5,2 16,7 2,4 4,8 0,6 2,4 4,2 0,9 1,4 1,3 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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30,3% des sénégalais pensent que la difficulté de se nourrir est la principale cause de la pauvreté. Ce constat s'explique par le fait que les Sénégalais consacrent plus du quart de leur budget à la dépense à la nourriture. L'alimentation demeure une préoccupation majeure pour les Sénégalais, ensuite les besoins de base classique comme la santé, le logement, l'habillement sont apparus comme des dimensions fondamentales caractérisant la pauvreté. La dimension Santé est appréciée comme un préalable pour la réalisation d'autres objectifs de bien — être tel que l'accès à l'emploi, l'exercice d'une pluri — activité pour un meilleur niveau de revenu . Le manque de travail est fortement cité comme facteur aggravant la pauvreté. Les principales causes ainsi énumérées par les populations décèlent quand elles sont combinées un caractère parfaitement complémentaire : quand on a faim, on est malade et on ne peut pas travailler. Une analyse in fine des données permet cependant de dégager les éléments ci- après : dans les zones agro - écologiques la difficulté de se nourrir est citée en premier lieu et quelle que soit la zone . Il en est de même pour les régions, pour le niveau de vie et le genre. En second lieu, les populations interrogées ont suffisamment insisté sur l'absence d'opportunités matérielles telles que l'emploi des jeunes comme cause de la pauvreté. Ne pas pouvoir se soigner convenablement et manquer de confort des logements demeurent des caractéristiques de la pauvreté. Une stabilité se dégage du classement des principales causes ventilées par zone, par région ,par niveau de vie et par genre . Cette stabilité doit permettre une meilleure visibilité des facteurs explicatifs de la pauvreté, élargissant ainsi l'espace d'analyse en permettant de cibler au mieux les populations concernées et mettre en place des dispositifs de suivi/évaluation des politiques. Se nourrir, travailler, se soigner, bien se loger sont toujours considérés par les sénégalais comme des dimensions omniprésentes de la pauvreté A l'échelle nationale, les quatre principaux signes de la pauvreté se présentent dans cet ordre : 1. a difficulté de se nourrir 2. le manque de travail 3 le manque de soin 4 le manque de logement décent De l'analyse des données on en retient que plus le niveau de vie augmente plus la proportion d'individus déclarant que la difficulté de se nourrir est la principale cause de pauvreté diminue. Le clivage en termes d'opinions entre pauvres et riches est peu marqué Pour les pauvres le classement se présente comme suit : 1 la difficulté de se nourrir 2 le manque de soin 3 le manque de logement décent 4 le manque de travail

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Pour les non pauvres, les causes sont ainsi hiérarchisées : 1 la difficulté de se nourrir 2 le manque de soin 3 le manque de travail 4 le manque de logement décent

Par rapport au genre, il y a un consensus entre homme et femme, une parfaite identité de vue qui s'illustre ainsi :

1 la difficulté de se nourrir 2 le manque de soin 3 le manque de travail 4 le manque de logement décent

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3. Les priorités Les résultats des tableaux 7 et 8 traduisent les secteurs prioritaires pour lesquels il faut mener des actions pour améliorer les conditions de vie des populations. Ils déterminent les besoins prioritaires des communautés et les meilleurs moyens de lutter contre la pauvreté. En ce qui concerne les besoins, il semble se dégager globalement cinq grandes préoccupations qui sont l’emploi des jeunes, l’eau potable, le développement des activités productives, la construction de dispensaires et le développement de certaines zones. Un résultats assez surprenant est le peu de cas dont a fait l’objet la construction d’école et l’alphabétisation dans l’opinion des gens (8,5%). Il faut noter qu’il n’y a pas de discordance au niveau de ces préoccupations si l’on considère le milieu de résidence , le niveau de vie des ménages, ou le sexe de son chef. Cependant les ménages dakarois et ceux du 3ème quintile ne semblent pas trop insister sur le besoin en eau potable contrairement aux ménages vivant en milieu rural. Le chef de ménage de sexe masculin est plus intéressé par ce type d’infrastructure que son homologue féminin, cette tendance s’inverse en ce qui concerne l’emploi des jeunes.

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Tableau 7:Les priorités de la communauté (Question 7) Eau

potable Constructio

n d’école Constructio

n de dispensaire

Activités productives

Alphabétisation

désenclavement

approvisionnement

Assainissement

Transport public

Lutte contre la violence

Emploi des jeunes

Autres Total

Zone Dakar urbain 5,3 5,8 8,1 14,5 1,7 5,8 4,6 14,9 3,7 9,9 23,0 2,8 100,0 Autres villes 11,5 4,3 9,9 15,4 2,8 8,0 7,1 11,2 1,4 3,9 22,0 2,4 100,0 Rural Ouest 17,7 6,5 19,4 16,4 0,7 16,0 5,0 2,4 2,0 1,2 10,7 1,9 100,0 Rural Centre 22,2 8,1 16,8 14,4 1,2 11,6 6,4 2,2 1,3 1,7 9,7 4,4 100,0 Rural Nord -est 13,6 7,8 16,0 13,8 2,1 17,0 8,3 1,1 2,5 2,0 13,0 2,7 100,0 Rural Sud 18,5 11,8 16,8 7,0 1,8 13,1 8,4 1,7 1,3 5,8 8,8 5,0 100,0 Région Dakar 5,6 5,8 8,1 14,7 1,6 6,0 4,5 14,6 3,6 9,7 22,8 2,8 100,0 Ziguinchor 12,5 10,7 11,5 8,2 1,7 15,5 8,6 3,8 2,0 6,8 13,7 5,1 100,0 Diourbel 22,6 8,4 17,8 10,7 1,5 6,5 6,0 4,4 1,4 2,8 13,7 4,2 100,0 Saint-Louis 11,1 6,1 12,9 16,3 1,8 14,7 9,2 5,4 1,6 1,8 17,4 1,6 100,0 Tambacounda 15,5 7,3 15,0 10,4 5,0 17,6 5,0 3,6 3,6 4,2 9,8 2,9 100,0 Kaolack 20,4 6,4 16,8 14,5 1,0 7,1 7,3 3,3 0,5 2,0 12,5 8,1 100,0 Thiès 14,7 5,5 15,5 15,2 1,6 11,6 4,8 8,6 1,7 2,5 15,6 2,8 100,0 Louga 22,8 5,6 10,5 19,8 1,2 15,5 7,2 2,6 2,2 1,3 11,3 0,1 100,0 Fatick 15,5 9,4 15,9 16,5 1,9 12,2 8,1 1,7 1,2 1,7 14,7 1,2 100,0 Kolda 18,4 10,2 17,8 8,2 2,1 13,8 7,9 2,6 1,2 5,2 8,9 3,8 100,0 Quintile Plus pauvre 20,5 8,8 18,3 11,9 1,5 12,0 6,5 2,3 1,3 2,3 11,1 3,4 100,0 2ième 18,3 8,0 16,3 13,7 1,6 12,3 7,2 3,3 1,5 2,6 10,6 4,6 100,0 3ième 16,8 6,9 13,8 13,8 1,8 12,5 6,7 4,7 1,9 2,8 14,5 3,8 100,0 4ième 10,4 6,0 10,6 15,2 1,9 9,0 5,7 10,5 2,5 5,8 20,2 2,4 100,0 Plus riche 5,7 5,4 8,5 15,0 1,9 6,7 5,7 13,8 3,3 9,3 22,2 2,4 100,0 Sexe Homme 14,8 7,2 13,8 13,6 1,7 10,7 6,3 6,8 2,1 4,6 15,0 3,4 100,0 Femme 10,4 6,0 10,9 15,4 1,9 9,0 6,7 9,0 2,2 5,4 20,3 3,0 100,0 Total 14,0 6,9 13,2 14,0 1,7 10,4 6,3 7,2 2,1 4,7 16,0 3,3 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Toutefois des besoins communautaires sont particulièrement ressentis par les populations selon la zone de résidence : construction d’école pour les régions de Kolda et Ziguinchor, l’assainissement pour le milieu urbain, le désenclavement pour le milieu urbain et les régions périphériques, la lutte contre la violence à Dakar. Ces résultats semblent être en adéquation avec les déclarations sur les meilleurs moyens de lutter contre la pauvreté. En dépit de quelques légères différences, les ménages se sont prononcés de façon uniforme pour les AGR et le besoin d’appui matériel et financier, la disponibilité des services sociaux de base et la réduction des prix à la consommation quelle que soient la situation économique du ménage, le sexe du CM et la zone de résidence.

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Tableau 8: les meileurs moyens de lutter contre la pauvreté (QUESTION 8)

Act, Génératri

ces de revenu

Services sociaux

Aider pop à

s’organiser

finan- Former eduquer

Desenclaver

Justice sociale

Faciliter l’accès au

crédit

Améliorer l’accès marchés agricoles

Faciliter l’accès à la terre

Assurer la sécur-

Baisser les prix à

la consomm

Autres Total

Zone Dakar urbain 25,7 7,3 5,7 10,6 9,1 2,1 1,7 7,4 0,6 1,2 4,1 23,3 1,1 100,0 Autres villes 26,5 9,5 5,8 14,4 5,6 3,5 1,3 4,6 0,9 1,7 1,6 23,8 0,6 100,0 Rural Ouest 15,9 11,4 3,3 18,8 2,9 9,0 0,4 2,4 8,5 0,9 1,9 23,8 0,7 100,0 Rural Centre 18,5 12,1 3,8 20,0 3,6 7,0 1,1 4,0 7,2 1,8 1,7 16,8 2,4 100,0 Rural Nord -est 25,6 12,4 2,9 22,0 1,8 11,4 0,4 2,6 2,1 4,7 1,3 12,5 0,3 100,0 Rural Sud 20,9 15,2 6,0 20,8 2,0 10,2 0,4 2,8 3,1 2,8 4,3 10,7 0,8 100,0 Région Dakar 25,6 7,5 5,6 10,7 8,9 2,4 1,7 7,4 0,7 1,2 4,0 23,3 1,0 100,0 Ziguinchor 19,3 15,0 9,9 18,9 3,3 7,6 0,8 3,9 2,3 2,1 4,5 11,7 0,8 100,0 Diourbel 11,3 10,7 5,8 21,2 5,3 4,2 1,8 2,4 8,5 1,9 1,9 24,1 0,8 100,0 Saint-Louis 24,7 10,0 4,4 20,2 3,1 8,8 1,1 4,3 1,6 5,1 1,4 15,2 0,1 100,0 Tambacounda 30,6 13,7 2,3 20,0 4,3 12,7 0,1 1,2 1,5 0,7 1,8 10,5 0,5 100,0 Kaolack 24,8 12,7 2,0 18,5 3,4 3,1 1,1 5,1 3,5 2,5 2,2 15,8 5,4 100,0 Thiès 22,5 9,0 4,2 16,6 4,5 5,6 0,7 3,2 5,5 1,2 1,5 25,2 0,5 100,0 Louga 25,3 13,5 6,3 14,4 3,0 11,9 0,7 5,7 1,8 0,8 0,4 16,3 , 100,0 Fatick 16,7 9,7 2,3 19,0 2,9 5,8 1,0 4,4 10,9 1,3 1,3 24,3 0,5 100,0 Kolda 20,9 15,6 5,2 21,0 2,6 11,2 0,3 1,9 2,7 3,2 4,0 10,6 0,9 100,0 Quintile Plus pauvre 19,2 12,6 3,9 20,6 3,0 7,6 0,7 3,1 5,7 2,5 2,4 17,5 1,1 100,0 2ième 20,8 12,5 3,8 20,6 2,9 8,6 0,6 3,0 5,4 2,3 2,0 16,0 1,7 100,0 3ième 22,8 11,4 4,2 17,1 3,9 6,8 0,9 3,8 4,2 2,1 2,0 19,5 1,3 100,0 4ième 25,4 9,2 4,9 14,5 6,3 4,2 1,3 5,4 1,4 1,8 2,4 22,2 1,0 100,0 Plus riche 24,8 7,9 6,8 11,3 8,7 3,0 1,8 7,5 0,8 1,2 3,7 21,6 0,9 100,0 Sexe Homme 22,4 10,6 4,9 17,2 4,8 6,1 1,0 4,6 3,7 2,0 2,5 18,7 1,3 100,0 Femme 24,2 10,4 4,4 14,3 6,1 5,1 1,3 4,9 1,9 1,6 2,6 22,6 0,6 100,0 Total 22,8 10,6 4,8 16,6 5,1 5,9 1,1 4,7 3,4 1,9 2,5 19,5 1,2 100,0 Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 20

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En somme la définition de priorités par les populations met en exergue les problèmes localement ressentis qui se résument à trois éléments que sont le chômage des jeunes, le faible développement des activités génératrice de revenus et l’absence d’infrastructures sociales de base. Ces contraintes de développement locales donnent leur pertinence aux principes de participation et d’approche par la demande qui font que les préoccupations des populations et des responsables des programmes et projets de lutte contre la pauvreté se rejoignent. C’est là une condition d’adhésion de populations qui constitue un gage essentiel de succès. 4. Les acteurs Le Sénégal est actuellement dans la phase de la définition du cadre de stratégie de réduction de la pauvreté (CSRP). Un des axes majeurs de cette stratégie la promotion d’un partenariat de développement entre l’Etat, l’acteur principal, et les organisations communautaires de base (OCB). Par ce biais, il sera rendu possible l’implication et la participation des populations à tous les niveaux dans les p0rogrammes et projets de réduction de la pauvreté du fait de la forte capacité de mobilisation et de la diversité dans les objectifs et les approches de ces dernières. Le degré de participation d’adhésion des populations aux actions des pouvoirs publics relayées par les OCB constitue un facteur essentiel de gage de réussite des différentes interventions. Il est question de traiter le jugement des populations ou citoyens des actions et possibilités de ces pouvoirs publics dans l’amélioration de leur condition de vie et leur niveau d’implication empêcher l’entrée ( le niveau d’information). 4.1 L’État et la perception des pauvres : Les populations, en particulier les plus démunies, s’affichent majoritairement optimiste sur les changements qui vont s’opérer dans les cinq (5) prochaines années. Cet optimisme s’accompagne d’une attente forte de l’intervention de l’État (41,6%) jugée comme l’une des principales voies pour la réduction de la pauvreté dans la communauté. Cette prédisposition à compter sur l’intervention publique est plus marquée au niveau des deux premiers quintiles (45%) et en milieu rural avec 48% dans le rural de la zone sud. Mais il faut remarquer qu’aucune stratégie de population ne pense réellement qu’on peut compter sur la capacité individuelle à sortir de la pauvreté, le besoin d’État décrit ci-dessus et le système d’entraide (36,4%) sont cités avant l’initiative personnelle (21,1%).

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Tableau 9: Principales voie pour la réduction de la pauvreté (QUESTION 9) Initiative Système Intervention

personnelle d’entraide de l’Etat Autres Total

Zone

Dakar urbain 21,5 37,4 39,1 1,9 100,0

Autres villes 22,8 37,4 39,3 0,4 100,0

Rural Ouest 9,4 43,4 46,8 0,4 100,0

Rural Centre 24,1 32,9 42,0 1,0 100,0

Rural Nord -est 19,9 36,3 43,7 0,2 100,0

Rural Sud 15,2 36,8 47,9 0,0 100,0

Région

Dakar 21,2 37,6 39,3 1,9 100,0

Ziguinchor 20,1 34,4 45,5 0,0 100,0

Diourbel 14,7 40,6 44,6 0,0 100,0

Saint-Louis 23,6 35,4 40,8 0,2 100,0

Tambacounda 14,8 41,8 43,4 0,0 100,0

Kaolack 30,2 21,3 45,7 2,9 100,0

Thiès 16,0 42,7 41,0 0,3 100,0

Louga 32,6 36,0 31,3 0,1 100,0

Fatick 15,8 41,0 42,8 0,3 100,0

Kolda 14,0 36,3 49,7 0,0 100,0

Quintile

Plus pauvre 19,2 34,4 45,7 0,8 100,0

2ième 16,6 37,7 45,1 0,6 100,0

3ième 22,0 36,2 40,9 0,9 100,0

4ième 21,7 37,6 40,0 0,7 100,0

Plus riche 23,4 36,6 38,4 1,6 100,0

Sexe

Homme 20,7 36,6 41,8 0,9 100,0

Femme 20,8 36,4 41,8 1,0 100,0

Total 20,7 36,6 41,8 0,9 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001 On pourrait penser que cette tendance signifie du « 100% d’État » mais la contribution éventuelle à un programme de lutte contre la pauvreté révèle que les populations manifestent leur engagement à agir d’une manière ou d’une autre pour améliorer significativement le sort de leur communauté. A titre d’exemple, environ 97% des ménages se sentent à même de s’investir humainement ou de donner de l’argent dans cette entreprise. Ce résultat témoigne que les populations estiment que seule l’intervention des pouvoirs publics ne permet de remédier à leur sort, et cela est un élément important pour la réussite d’un programme de lutte contre la pauvreté.

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Tableau 10: Contribution des ménages à un programme de lutte contre la pauvreté (QUESTION 10)

Argent Investisse-ment humain

Argent & Investisse-

ment humain

Autre Aucune Total

Zone

Dakar urbain 4,9 58,0 33,4 1,1 2,7 100,0

Autres villes 4,2 62,3 30,1 1,6 1,9 100,0

Rural Ouest 4,2 42,6 50,9 0,0 2,3 100,0

Rural Centre 3,4 59,0 33,7 1,5 2,4 100,0

Rural Nord -est 5,6 58,2 33,7 0,9 1,6 100,0

Rural Sud 5,3 74,2 19,4 0,0 1,1 100,0

Région

Dakar 4,9 57,8 33,5 1,0 2,8 100,0

Ziguinchor 8,5 71,1 19,7 0,0 0,7 100,0

Diourbel 6,6 39,1 51,2 2,7 0,4 100,0

Saint-Louis 6,2 54,7 36,2 0,7 2,2 100,0

Tambacounda 2,0 66,3 30,1 0,8 0,8 100,0

Kaolack 3,6 73,9 14,5 3,8 4,2 100,0

Thiès 3,5 55,9 38,9 0,3 1,4 100,0

Louga 2,5 63,2 32,8 0,0 1,5 100,0

Fatick 2,0 49,7 44,3 0,6 3,4 100,0

Kolda 3,7 74,4 20,9 0,0 1,0 100,0

Quintile

Plus pauvre 3,6 58,2 34,9 1,0 2,3 100,0

2ième 4,8 64,4 28,4 1,3 1,1 100,0

3ième 3,5 61,4 31,6 1,1 2,5 100,0

4ième 3,5 60,7 32,6 0,9 2,2 100,0

Plus riche 6,2 54,0 36,0 1,2 2,6 100,0

Sexe

Homme 4,4 58,9 33,4 1,1 2,1 100,0

Femme 4,5 61,6 30,5 1,0 2,4 100,0

Total 4,4 59,4 32,8 1,1 2,2 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001 v Après ce constat, est- il ainsi intéressant de connaître l’idée que les chefs de ménages ont de la

place réservée aux pauvres et à leurs préoccupations dans les politiques et programmes des pouvoirs publics. Sur cette question, le point de vue des régions périphériques (St-Louis et Tambacounda) et de celle de Louga se démarque de celui des autres. En effet, dans ces zones, les gens (plus de 50%) pensent que la lutte contre la pauvreté ne constitue pas une priorité pour l’État et que les politiques et programmes ne tiennent pas suffisamment compte des préoccupations et besoins des pauvres. En revanche, il est noté une perception positive dans le milieu urbain de façon général et dans le milieu rural des autres régions (Ouest, Centre et sud). Cependant, quelle que soit la variable de classement plus de 30% des chefs de ménages (sauf à Diourbel) estiment que la réduction n’est pas une priorité de l’État.

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La communauté des démunis ont une appréciation légèrement négative quant à leur place de cibles prioritaires dans la politique de l’État mais ils trouvent que leurs préoccupations sont prises en compte. Celle émanant des ménages non pauvres (4ème et 5ème quintiles) place les pauvres au cœur de la politique gouvernementale. Cet avis est partagé par les ménages dirigés aussi bien par les hommes (50%) que par les femmes (52,6%). Tableau 14: Les pauvres constituent une priorité de l’Etat ? (QUESTION 14)

Oui Non Ne sais pas Total

Zone

Dakar urbain 57,3 32,2 10,5 100,0

Autres villes 51,3 36,9 11,9 100,0

Rural Ouest 58,6 32,0 9,4 100,0

Rural Centre 48,2 41,9 10,0 100,0

Rural Nord -est 32,6 56,0 11,4 100,0

Rural Sud 46,5 41,6 11,8 100,0

Région

Dakar 57,1 32,4 10,4 100,0

Ziguinchor 50,4 32,7 16,9 100,0

Diourbel 58,2 27,1 14,7 100,0

Saint-Louis 34,3 52,1 13,5 100,0

Tambacounda 39,3 51,8 8,9 100,0

Kaolack 50,6 37,6 11,8 100,0

Thiès 56,6 34,1 9,3 100,0

Louga 37,3 57,6 5,0 100,0

Fatick 53,0 34,9 12,1 100,0

Kolda 47,5 44,4 8,1 100,0

Quintile

Plus pauvre 47,1 41,2 11,7 100,0

2ième 49,6 40,1 10,3 100,0

3ième 45,5 43,6 10,8 100,0

4ième 50,5 39,0 10,5 100,0

Plus riche 57,8 31,4 10,7 100,0

Sexe

Homme 50,2 39,5 10,4 100,0

Femme 52,6 35,0 12,4 100,0

Total 50,7 38,6 10,8 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Tableau 15: Les politiques et pgms tiennent compte des préoccupation et besoins des pauvres (QUESTION 15)

Suffisamment Faiblement Pas du tout Ne sais pas Total

Zone

Dakar urbain 23,7 37,3 31,0 8,0 100,0

Autres villes 18,4 34,1 39,0 8,5 100,0

Rural Ouest 27,6 28,9 36,7 6,8 100,0

Rural Centre 17,4 34,2 41,5 6,9 100,0

Rural Nord -est 7,1 36,4 47,8 8,7 100,0

Rural Sud 18,5 30,7 45,0 5,8 100,0

Région

Dakar 23,7 37,2 31,2 7,9 100,0

Ziguinchor 17,3 32,4 42,3 8,1 100,0

Diourbel 27,3 29,5 33,6 9,6 100,0

Saint-Louis 7,2 37,0 44,4 11,3 100,0

Tambacounda 10,1 30,4 56,3 3,2 100,0

Kaolack 24,4 36,2 34,1 5,3 100,0

Thiès 19,9 32,9 41,0 6,2 100,0

Louga 3,9 36,3 51,4 8,4 100,0

Fatick 26,9 33,5 31,8 7,8 100,0

Kolda 19,2 29,6 45,5 5,7 100,0

Quintile

Plus pauvre 18,7 31,6 42,5 7,2 100,0

2ième 18,8 34,7 38,5 8,1 100,0

3ième 17,2 30,9 44,1 7,8 100,0

4ième 18,4 35,7 38,5 7,4 100,0

Plus riche 22,5 39,0 31,0 7,6 100,0

Sexe

Homme 19,2 34,4 39,2 7,2 100,0

Femme 19,7 36,0 35,1 9,2 100,0

Total 19,3 34,7 38,4 7,6 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001 v En matière de lutte contre la pauvreté, comme dans toute politique les moyens constituent le

vecteur fondamental. L’État aura-t- il les possibilités pour une intervention efficace ? La question mérite d’être posée car les populations attendent beaucoup de lui. Un cas sur cinq environ, les ménages ne connaissent pas les moyens réels des pouvoirs publics dans l’avenir. La région de Dakar (51,0%) et une partie des régions du Bassin arachidier (Diourbel 52,4%, Louga 51,3% et Fatick 52,2%) leur accordent une confiance, tandis 27,6% considèrent qu’il n’aura pas les moyens de sa politique.

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Tableau 16: L’Etat aura les moyens d’appliquer les mesures annoncées ? (QUESTION 16) Oui Non Ne sais pas Total

Zone

Dakar urbain 51,8 22,1 26,2 100,0

Autres villes 44,7 31,2 24,1 100,0

Rural Ouest 48,6 29,4 22,1 100,0

Rural Centre 51,0 25,8 23,1 100,0

Rural Nord -est 45,3 32,8 21,9 100,0

Rural Sud 43,2 37,2 19,6 100,0

Région

Dakar 51,7 22,3 26,0 100,0

Ziguinchor 34,9 42,3 22,9 100,0

Diourbel 52,4 22,3 25,4 100,0

Saint-Louis 45,7 29,0 25,3 100,0

Tambacounda 36,0 38,1 25,9 100,0

Kaolack 47,9 26,2 25,9 100,0

Thiès 46,7 28,5 24,8 100,0

Louga 51,3 34,2 14,5 100,0

Fatick 52,2 23,1 24,8 100,0

Kolda 48,8 36,7 14,5 100,0

Quintile

Plus pauvre 45,5 29,1 25,4 100,0

2ième 50,6 28,9 20,6 100,0

3ième 45,9 28,4 25,7 100,0

4ième 48,0 27,8 24,2 100,0

Plus riche 51,8 25,0 23,2 100,0

Sexe

Homme 48,5 27,9 23,5 100,0

Femme 48,9 26,1 25,0 100,0

Total 48,6 27,6 23,8 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001 Mais les ménages sont quasi-unanimes à penser (94,5%) que si l’État arrive à rompre avec la corruption qui sévit dans le pays, il arrivera à améliorer les conditions de vie de ses populations. D’autant plus que 76,0% accordent aux nouvelles autorités le bénéfice de pouvoir débarrasser le pays de ce fléau et des détournements de derniers publics. Cette aspiration à la bonne gouvernance des populations doit se manifester au centre de la stratégie du gouvernement sénégalais par plus de justice et d’équité sociale (39,5%), la participation des populations aux décisions de l’État (34,0%) et par plus de transparence (23,2%). Ce sont des aspects de la question assez imbriqués, ce qui pourrait expliquer les résultats assez proches.

Page 31: La perception de la pauvreté au Sénégal :volet statistique · perception de ces pauvres quant à leur propre état socioéconomique, à leurs préoccupations en termes d’actions

30

Tableau 17: Dans quels domaines attendez-vous le plus de l’Etat ? (QUESTION 17) Plus de justice et d’équité sociales

Plus de participation de la

population aux décisions de l’Etat

Plus de transparence

Autre Total

Zone

Dakar urbain 37,8 34,7 21,8 5,7 100,0

Autres villes 44,1 31,1 23,8 1,0 100,0

Rural Ouest 29,2 41,1 29,2 0,5 100,0

Rural Centre 41,5 31,5 22,4 4,5 100,0

Rural Nord -est 40,3 39,1 20,1 0,5 100,0

Rural Sud 33,8 36,2 29,1 0,9 100,0

Région

Dakar 37,7 34,8 21,9 5,6 100,0

Ziguinchor 34,5 37,7 27,1 0,7 100,0

Diourbel 32,7 32,4 33,1 1,8 100,0

Saint-Louis 42,6 35,7 21,1 0,6 100,0

Tambacounda 41,3 38,9 19,4 0,4 100,0

Kaolack 38,8 29,3 21,0 10,9 100,0

Thiès 40,9 36,8 22,0 0,3 100,0

Louga 57,0 22,2 20,8 0,0 100,0

Fatick 30,3 46,1 23,6 0,0 100,0

Kolda 33,2 35,3 30,8 0,7 100,0

Quintile

Plus pauvre 36,2 38,1 23,1 2,5 100,0

2ième 36,8 35,5 24,3 3,4 100,0

3ième 41,8 32,7 23,4 2,2 100,0

4ième 41,5 32,8 22,9 2,8 100,0

Plus riche 39,4 33,0 22,7 4,8 100,0

Sexe

Homme 39,9 33,6 23,2 3,3 100,0

Femme 37,9 35,7 23,3 3,1 100,0

Total 39,5 34,0 23,2 3,2 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001 Quand l’État aura réglé ce problème de gouvernance dont les pauvres semblent être les premières victimes et dégagé des moyens suffisants, il devra concentrer efforts dans les secteurs jugés prioritaires par les populations à savoir : l’emploi des jeunes (20,1%), la baisse des prix des denrées de premières nécessités (18,9%), la santé des populations (17,7%) et l’éducation des enfants (11,3%). Les 24,0%) comme femmes restent très sensibles aux questions d’emploi des jeunes (24,0%) et au niveau des prix à la consommation (21,1%). Le milieu rural demeure quant à lui préoccupé par l’autosuffisance alimentaire (rural Nord-Est : 14,5%) et l’augmentation des prix des secteurs est invoquée par les plus pauvres (1e et 2e quintiles) dans un peu plus de 10% de leurs réponses.

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31

Tableau 18: Secteurs prioritaires de l’Etat (QUESTION 18) Education Emploi des

jeunes Santé Réduction

des prix Accès au

credit Augmentation

du prix au producteur

Sécurité des personnes et

des biens

Auto-suffisance

alimentaire

Infrastructure de transport

Autre Total

Zone Dakar urbain 13,7 28,0 15,4 20,4 4,9 2,0 4,4 6,3 3,6 1,5 100,0 Autres villes 12,9 25,7 15,2 22,8 6,3 3,5 2,8 6,8 2,4 1,5 100,0 Rural Ouest 8,8 16,7 20,2 18,7 6,5 9,8 2,2 4,5 10,1 2,5 100,0 Rural Centre 9,0 12,7 19,4 17,6 9,2 12,1 2,6 5,7 7,3 4,4 100,0 Rural Nord -est 9,3 14,5 21,9 12,6 8,7 7,0 1,8 14,5 8,0 1,8 100,0 Rural Sud 11,8 15,1 17,8 16,9 6,0 11,9 4,5 7,5 5,5 2,9 100,0

Région Dakar 13,7 27,8 15,4 20,4 4,9 2,0 4,3 6,4 3,7 1,5 100,0 Ziguinchor 15,7 22,4 17,7 17,3 5,7 2,4 7,3 6,4 3,6 1,5 100,0 Diourbel 7,8 17,0 22,1 18,7 8,2 10,2 3,7 4,2 5,9 2,0 100,0 Saint-Louis 9,2 19,0 23,0 16,8 7,8 3,4 1,7 12,2 5,3 1,6 100,0 Tambacounda 11,4 12,9 15,6 10,6 7,7 12,4 2,0 15,3 9,5 2,7 100,0 Kaolack 11,8 14,7 16,4 18,1 7,1 10,3 2,6 5,6 4,7 8,8 100,0 Thiès 9,1 21,1 17,7 21,0 6,8 7,7 2,7 5,7 6,4 1,8 100,0 Louga 9,0 12,8 18,7 19,8 12,8 7,6 1,4 8,5 8,9 0,6 100,0 Fatick 12,4 19,0 15,3 20,7 6,1 13,9 1,7 3,9 5,9 1,1 100,0 Kolda 11,2 13,8 17,4 18,2 6,7 13,4 3,4 6,9 6,2 2,9 100,0 Quintile Plus pauvre 9,3 14,9 20,0 18,3 7,8 11,2 2,4 6,5 6,8 2,8 100,0 2ième 9,8 14,9 19,4 16,7 8,0 10,6 2,9 7,2 6,9 3,7 100,0 3ième 10,0 17,9 18,0 18,8 7,4 7,7 3,0 8,2 6,4 2,8 100,0 4ième 12,6 24,3 15,9 21,5 6,4 3,8 3,3 6,6 4,1 1,4 100,0 Plus riche Sexe 14,3 27,0 15,6 19,0 5,1 2,8 4,2 6,6 3,5 1,8 100,0 Homme 11,0 19,2 17,7 18,3 6,9 7,8 3,3 7,1 5,9 2,7 100,0 Femme 12,5 24,0 17,6 21,1 6,7 3,6 2,7 6,9 3,5 1,3 100,0

Total 11,3 20,1 17,7 18,9 6,9 7,0 3,2 7,0 5,4 2,5 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Tableau 19: Rompre avec la corruption contribue à la réduction de la pauvreté (QUESTION 19)

Oui Non Ne sais pas Total

Zone

Dakar urbain 93,6 4,3 2,1 100,0

Autres villes 92,4 4,3 3,3 100,0

Rural Ouest 98,2 0,3 1,6 100,0

Rural Centre 98,2 0,9 0,9 100,0

Rural Nord -est 94,1 1,8 4,1 100,0

Rural Sud 89,3 6,9 3,8 100,0

Région

Dakar 93,7 4,2 2,1 100,0

Ziguinchor 78,2 14,1 7,7 100,0

Diourbel 96,7 0,6 2,7 100,0

Saint-Louis 92,4 2,6 5,0 100,0

Tambacounda 97,6 1,2 1,2 100,0

Kaolack 95,3 2,9 1,8 100,0

Thiès 97,2 1,3 1,6 100,0

Louga 99,7 0,3 0,0 100,0

Fatick 95,7 1,7 2,6 100,0

Kolda 92,9 5,4 1,7 100,0

Quintile

Plus pauvre 94,3 2,3 3,4 100,0

2ième 97,0 1,5 1,5 100,0

3ième 94,2 2,7 3,1 100,0

4ième 94,8 3,4 1,8 100,0

Plus riche 92,9 4,9 2,2 100,0

Sexe

Homme 94,9 3,1 2,0 100,0

Femme 93,0 3,5 3,5 100,0

Total 94,5 3,2 2,3 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Tableau 20: Les nouvelles autorités pourront amener le pays à rompre avec la corruption (QUESTION 20)

Oui Non Ne sais pas Total

Zone

Dakar urbain 71,4 19,4 9,1 100,0

Autres villes 70,2 19,5 10,3 100,0

Rural Ouest 81,7 10,5 7,9 100,0

Rural Centre 86,2 7,3 6,5 100,0

Rural Nord -est 79,8 9,8 10,5 100,0

Rural Sud 67,2 18,1 14,7 100,0

Région

Dakar 71,6 19,3 9,1 100,0

Ziguinchor 54,2 27,5 18,3 100,0

Diourbel 85,2 7,0 7,8 100,0

Saint-Louis 73,9 15,4 10,7 100,0

Tambacounda 75,2 9,8 15,0 100,0

Kaolack 78,7 14,3 6,9 100,0

Thiès 75,5 15,6 8,9 100,0

Louga 88,6 6,2 5,2 100,0

Fatick 83,6 8,4 8,1 100,0

Kolda 74,7 14,8 10,4 100,0

Quintile

Plus pauvre 78,5 10,0 11,5 100,0

2ième 80,3 12,5 7,2 100,0

3ième 79,4 11,1 9,6 100,0

4ième 75,4 15,9 8,7 100,0

Plus riche 69,4 21,1 9,4 100,0

Sexe

Homme 76,6 14,5 8,8 100,0

Femme 73,5 15,8 10,7 100,0

Total 76,0 14,8 9,2 100,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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4.2 La participation communautaire des populations : v Le système d’entraide et de solidarité sociale constitue, après l’intervention de l’État, la

deuxième voie désignée par les populations pour la réduction de la pauvreté. Cette solidarité se manifeste par l’insertion dans de multiples réseaux dont les associations (familiales, de quartier, politiques, de production, d’épargne et de crédit, etc…). Constituent les maillons. Elles ont une capacité de mobilisation énorme qui fait qu’elles deviennent un passage obligé pour toutes les actions de développement local, en particulier celles liées à la réduction de la pauvreté. De plus, les objectifs qu’elles se sont assignées, font d’elles des partenaires privilégiés des pouvoirs publics aussi bien du point de vue économique que social. Le principe de la participation sur lequel se fonde la mise en œuvre des programmes et projets leur confère un certain poids social, économique et politique leur permettant de peser sur les décisions tout en élargissant les possibilités de leurs membres de saisir les opportunités.

v Le taux d’appartenance à des associations est très élevé au Sénégal (…….%). C’est un

indicateur d’un fort engagement pour participer à la vie de la communauté. Il reflète l’insertion sociale, politique et économique des individus.

v Le niveau de participation politique est le plus important avec 71,0% pour l’essentielle des

ménages. Cette même proportion est observée aussi bien dans les ménages dirigés par les hommes que par les femmes. Les pauvres affichent des taux légèrement inférieurs à ceux relevés chez les non-pauvres. La région de Diourbel (69,5%) ainsi que celle de Dakar (86,0%) et son milieu urbain (82,9%) sont en dessous de la moyenne nationale. Par contre, on note des taux très importants dans le reste du milieu urbain (95,2%) et dans le milieu rural (au moins 86,7% pour le rural centre). Ces résultats sont à comparer aux taux d’inscription sur les listes électorales « et à celui de l’abstention » qui par catégorie de ménages sont des indicateurs de participation effective des populations. Le niveau de pauvreté enregistré et ces résultats devraient amener les partis politiques à s’orienter plus fortement dans des activités de développement.

L’implication des ménages dans les associations à caractère purement social et religieuse n’est pas négligeable. En effet, les taux d’adhésion au niveau ménage varie de 15,4% Comité de santé) à 72,8% (association religieuse). L’un des caractères importants de ces organisations est la mobilisation facile en cas de problème de ces membres. Ce sont des acteurs de proximité qui sont très sensibles au sort de leurs adhérants. Les conditions difficiles des plus démunis devraient les inciter à y s’inscrire, mais paradoxalement il n’y a pas une distribut ion différentielle très marquée des taux selon le niveau de vie, les situations varient d’une association à une autre. La participation économique entendue dans le sens d’un membre d’une association à orientation économique (production, épargne et crédit) pourrait être synonyme des opportunités auxquelles les populations ont accès. L’insertion sur le marché du travail devenant de plus en plus difficile avec un fort taux de chômage, toutes les organisations communautaires de base confondues devraient avoir des activités génératrices de revenus. Dans les tontines les ménages pauvres accusent un retard d’au moins points de pourcentage par rapport à ceux des riches, la situation inverse est notée avec les groupes d’intérêt économique ou l’écart fait plus de 10 points. La première barrière à l’entrée de ces associations est naturellement liée à leur absence dans la communauté (7,4% pour les partis politiques à 77,6% pour les associations villageoises de développement AVD). La présence dans les villages de cette dernière organisation dans le milieu

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35

rural est de 20,5% (Centre) à 61% au sud. Le manque d’information limite également le niveau d’adhésion. Il touche en particulier les femmes, le milieu rural et les ménages les plus pauvres. D’autres contraintes comme les possibilités financières du ménage et la forme de gestion de ces structures peuvent limiter l’accès.

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36

Tableau 11a: Existence de … (tissu associatif) (QUESTION 11) Coop APE ONG Comité de

santé Parti

politique Tontine Ass,

religieuse ASC AVD GIE GPF CGE

Zone

Dakar urbain 7,1 43,5 11,8 18,6 85,6 82,9 88,6 84,4 0,9 30,1 29,0 9,2

Autres villes 7,7 63,5 12,4 29,8 95,2 83,0 91,3 91,2 0,4 35,2 54,2 21,4

Rural Ouest 26,2 55,7 37,6 18,0 89,2 90,5 88,8 74,6 39,1 46,5 78,7 29,2

Rural Centre 40,3 47,1 23,7 20,1 86,7 72,8 81,8 58,7 20,5 37,2 68,1 31,9

Rural Nord -est 25,0 76,3 14,6 42,9 93,7 54,7 81,0 75,3 45,8 44,6 71,4 45,2

Rural Sud 44,4 82,5 22,4 45,8 91,8 42,9 71,6 91,2 61,5 45,1 69,0 16,5

Région

Dakar 7,2 44,4 12,5 18,6 86,0 83,3 88,8 84,7 2,2 31,0 30,6 9,5

Ziguinchor 22,2 83,4 14,6 49,9 92,1 50,6 89,4 93,9 41,7 48,1 65,0 20,3

Diourbel 24,6 38,0 15,6 11,0 81,3 74,6 87,6 46,1 11,7 22,8 58,8 15,9

Saint-Louis 12,7 76,6 10,1 49,5 96,1 61,9 85,9 79,7 33,1 47,2 66,5 46,6

Tambacounda 29,4 78,1 18,6 34,0 90,5 55,4 78,5 80,3 27,5 33,8 69,8 28,5

Kaolack 38,6 55,5 19,1 21,0 89,3 76,7 85,2 77,7 9,9 51,2 65,7 27,5

Thiès 18,4 52,0 29,1 21,4 92,4 91,8 91,2 79,4 21,5 36,7 68,5 30,6

Louga 23,1 46,8 21,5 31,8 94,9 75,0 77,4 59,2 10,9 24,1 59,8 45,2

Fatick 52,5 63,1 32,8 21,0 91,5 75,6 80,1 81,2 39,0 49,6 72,0 26,4

Kolda 45,4 78,6 21,7 38,0 90,4 47,0 67,2 92,9 54,9 40,7 66,6 10,0

Quintile

Plus pauvre 36,5 57,9 21,3 25,3 86,8 64,8 77,9 67,2 31,6 37,3 69,3 25,5

2ième 35,0 61,1 21,4 26,9 88,8 68,3 81,9 74,6 32,2 41,7 68,8 29,3

3ième 23,9 59,1 19,8 27,4 92,3 72,0 85,7 75,2 23,4 38,2 62,6 28,6

4ième 11,5 53,4 16,2 27,7 91,6 82,1 89,7 85,3 8,6 34,5 46,6 21,4

Plus riche 10,1 51,9 14,0 24,2 87,8 81,3 88,2 86,1 4,3 34,5 37,6 13,3

Sexe

Homme 25,0 56,2 19,0 26,6 89,5 72,4 83,7 76,9 20,6 37,5 57,5 23,7

Femme 13,1 58,2 15,7 25,3 89,6 81,6 90,4 83,7 14,0 35,9 50,6 21,9

Total 22,7 56,6 18,3 26,3 89,5 74,2 85,0 78,2 19,3 37,2 56,2 23,4

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Tableau 11b : Pourcentage des chefs de ménage ne connaissant pas l’existence de … (QUESTION 11) Coop APE ONG Comité de

santé Parti

politique Tontine Ass,

religieuse ASC AVD GIE GPF CGE

Zone

Dakar urbain 24,0 26,8 32,4 28,8 7,2 10,0 5,2 7,6 1,4 33,1 32,4 26,6

Autres villes 8,5 14,6 19,5 19,3 2,2 5,1 2,6 1,9 1,6 20,6 16,4 11,1

Rural Ouest 1,1 3,1 4,2 1,1 1,1 0,0 0,0 0,5 2,6 2,0 0,9 0,2

Rural Centre 1,0 5,1 5,3 3,8 1,8 1,4 0,7 1,5 7,1 4,2 2,2 3,3

Rural Nord -est 0,6 1,5 1,5 0,4 1,0 1,8 0,4 0,4 1,3 5,6 2,2 0,9

Rural Sud 0,9 2,0 1,7 2,7 1,0 3,2 0,3 0,3 2,9 6,1 2,7 0,9

Région

Dakar 23,4 26,3 31,7 28,2 7,0 9,7 5,1 7,4 1,5 32,3 31,6 26,0

Ziguinchor 4,8 6,5 6,4 8,0 1,6 6,9 1,2 1,4 7,0 8,1 6,7 1,7

Diourbel 2,3 5,2 5,2 3,6 3,6 0,7 0,2 0,9 1,8 3,0 2,8 1,5

Saint-Louis 3,0 5,1 4,8 5,4 1,0 3,2 1,3 0,6 1,3 6,3 4,6 5,0

Tambacounda 3,1 0,8 5,3 1,0 2,1 4,6 1,7 0,5 0,0 26,4 10,2 0,0

Kaolack 2,0 11,4 14,1 10,4 1,5 3,5 1,7 3,1 13,9 10,8 8,3 10,5

Thiès 6,1 10,5 11,9 12,5 1,5 1,7 1,3 1,3 1,4 12,3 10,0 6,4

Louga 2,0 4,7 5,6 3,9 0,0 1,9 0,8 0,7 2,7 6,2 3,1 0,4

Fatick 2,4 5,4 13,5 12,0 1,4 1,0 0,7 1,0 2,3 4,9 6,7 7,8

Kolda 0,0 2,4 1,2 1,9 2,0 2,0 0,5 0,0 0,7 6,3 1,0 0,3

Quintile

Plus pauvre 0,6 4,4 4,4 2,6 1,7 1,3 0,7 0,7 3,6 3,7 1,8 2,1

2ième 1,8 4,4 5,8 4,9 2,6 1,6 0,9 1,3 4,3 8,0 4,1 3,0

3ième 4,7 7,7 9,5 8,9 1,3 3,6 0,9 1,8 3,8 11,7 9,0 7,2

4ième 12,7 16,6 22,0 19,0 2,7 5,7 2,6 4,0 2,3 22,4 19,4 13,3

Plus riche 20,6 24,2 28,0 26,0 6,7 9,5 5,3 5,9 1,8 27,7 27,6 23,5

Sexe

Homme 7,3 11,0 12,9 11,0 2,9 4,7 2,0 2,5 3,1 14,0 11,9 9,3

Femme 14,0 15,8 21,1 20,7 4,1 4,0 3,0 4,6 3,0 20,9 17,7 14,5

Total 8,6 11,9 14,5 12,9 3,1 4,5 2,2 2,9 3,1 15,3 13,0 10,3

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Tableau 12: Taux d’appartenance à ….(QUESTION 12) Coop APE ONG Comité de

santé Parti

politique Tontine Ass,

religieuse ASC AVD GIE GPF CGE

Zone

Dakar urbain 3,8 28,6 6,3 9,2 53,2 60,1 65,6 52,7 0,6 15,4 18,1 2,3

Autres villes 4,6 44,1 6,5 18,3 78,1 67,3 77,8 69,7 0,4 20,8 38,2 12,5

Rural Ouest 22,0 45,7 31,3 14,0 80,3 85,5 84,5 67,0 37,2 42,5 71,3 12,6

Rural Centre 34,3 35,7 19,8 13,7 74,9 67,6 75,4 48,6 18,1 30,6 62,6 19,1

Rural Nord -est 23,0 57,6 12,6 28,8 81,4 47,7 73,1 59,6 42,7 36,9 64,3 31,9

Rural Sud 36,7 56,3 17,8 18,1 76,2 33,7 65,3 78,1 56,6 36,3 62,5 7,7

Région

Dakar 3,9 29,2 6,9 9,2 54,1 60,9 66,1 53,5 1,9 16,4 19,8 2,3

Ziguinchor 17,5 46,5 9,8 14,1 70,5 38,2 76,1 70,5 37,6 36,1 53,0 7,0

Diourbel 19,3 28,4 12,1 6,2 70,8 69,5 80,2 37,5 8,9 16,4 51,6 6,3

Saint-Louis 11,9 56,3 8,9 33,2 84,7 53,2 78,8 61,1 30,9 37,7 57,0 34,2

Tambacounda 25,6 59,0 12,7 20,4 74,0 47,6 63,5 64,7 25,6 20,9 56,8 18,5

Kaolack 31,1 38,2 14,9 11,3 68,4 66,9 75,6 61,5 8,5 38,2 54,2 14,6

Thiès 15,5 38,4 21,5 17,7 80,8 82,6 84,0 67,5 20,4 29,5 57,3 14,6

Louga 19,4 39,5 18,9 25,6 85,5 70,8 72,1 48,2 10,4 20,9 56,0 37,1

Fatick 45,6 50,5 26,8 14,9 83,5 63,5 72,9 69,6 36,5 42,7 67,7 12,1

Kolda 37,8 59,6 17,7 16,7 76,7 35,7 60,2 79,3 51,0 30,7 60,5 5,8

Quintile

Plus pauvre 31,3 43,9 18,2 15,2 75,9 58,2 71,5 56,1 28,7 29,7 62,9 15,2

2ième 28,6 44,7 17,1 15,8 74,5 58,8 73,4 61,0 29,3 32,7 60,4 16,3

3ième 20,6 42,7 15,9 16,3 78,1 63,4 76,0 59,0 21,8 30,7 53,5 16,1

4ième 8,8 36,5 10,7 17,2 68,6 65,7 74,1 62,2 8,2 22,3 35,1 11,5

Plus riche 6,0 35,8 7,2 12,8 59,5 61,2 69,0 58,3 3,8 19,6 26,5 6,7

Sexe

Homme 20,5 40,5 14,3 15,5 71,7 60,7 72,1 58,8 19,0 27,5 48,6 13,2

Femme 9,7 40,8 10,7 15,1 67,9 65,3 75,5 61,8 12,5 23,7 39,1 12,1

Total 18,4 40,5 13,6 15,4 71,0 61,6 72,8 59,4 17,7 26,7 46,8 13,0

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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5. L'accès aux services sociaux de base Une des composantes essentielles du Programme National de Lutte contre la Pauvreté est l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base. En effet, des études antérieures menées ont montré que la notion de pauvreté dépasse le niveau de revenu, elle englobe l’ensemble des déficits sociaux qui empêche le bien être social. L’augmentation des revenus ne se traduisait pas toujours par un meilleur accès aux services sociaux de base. L’approche utilisée ici consiste à déterminer la perception du bien être telle que perçu par la population. Le bien être social va se définir en termes de satisfaction de besoins tel que s’approvisionner en eau potable, accéder à l’école primaire ou secondaire, à un service de santé, à un point de vente, à un télécentre, à un poste de police, etc. L'accès est ici mesuré par la distance de l'infrastructure par rapport à la commune ou la communauté rurale. Le service est accessible s’il se situe à au moins d’un kilomètre du ménage. La qualité des services se mesure par le degré de satisfaction des usagers que sont les membres de la commune ou de la communauté rurale.

L’EAU POTABLE : Les robinets, les forages et les puits constituent les principales sources d’approvisionnement en eau potable au Sénégal. En milieu urbain la moitié des ménages ont accès à l’eau potable par les robinets internes ou externes, moins de la moitié bénéficie de branchements sociaux. Les ménages du milieu rural ont généralement recours aux sources traditionnelles que sont les puits et les forages. Les résultats de l’Enquête sur la Perception de la Pauvreté au Sénégal(2001) révèle que plus de 95% des ménages interrogés font moins d’un kilomètre pour avoir de l’eau potable. La comparaison selon le milieu montre les même tendances sauf pour le milieu rural Centre qui totalise 88%. Dans le cadre du programme Sectoriel Eau (PSE) l’accès à l’eau potable a été beaucoup amélioré. En effet, en 1966 d’importants programmes branchements sociaux ont été initiés par le gouvernement en vue de faciliter l’accès à l’eau potable pour les populations défavorisée. C’est ainsi que le coût de raccordement a été supprimé, permettant au populations démunies d’accéder à l’eau potable. En outre l’implantation de bornes fontaines publiques dans les quartiers non structurés constitue un autre élément dans la nouvelle politique sociale. En terme de satisfaction, l’analyse montre que 63% des ménages ont déclaré être satisfaits par l’eau. La satisfaction peut être liée à la qualité ou le nombre d’infrastructure. Le croisement du niveau de satisfaction et de l’accessibilité montre que plus de la moitié des ménages (62,8%) ont accès à l’eau potable et sont satisfaits par le service. Seule une proportion de 3,8% se déclare insatisfaite, ils parcourent plus d’un kilomètre pour avoir de l’eau potable. Par ailleurs, prés d’un ménage sur trois (32,9%) ont accès à l’eau potable mais ne sont pas satisfaits du service. Il s’agit pour cette catégorie d’améliorer soit : la qualité de l’eau, le coût, le nombre d’infrastructures existantes, etc.

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L’analyse montre que quelle que soit la région considérée, l’eau potable est accessible à plus de 80%. Par rapport aux autres régions, l’eau potable est de loin plus accessible pour les habitants de la région de Ziguinchor (100%). Cela peut être lié à la forte pluviométrie qui engorge régulièrement les forages et les puits. Les régions de Louga (82,1%) et Diourbel (85,1%) qui se caractérisent par une faible pluviométrie totalisent les plus faibles taux d’accessibilité. Si à Ziguinchor l’ensemble des ménages a accès à l’eau potable, il n’en est pas ainsi pour le taux de satisfaction qui est de 69%. La région de Dakar, qui est la mieux dotée en robinets et bornes fontaines publiques, comptabilise le plus grand nombre de ménages satisfaits (75%). Des efforts sont à fournir pour les régions de Diourbel (46%) et Louga (50%) qui sont les moins satisfaits. La comparaison des résultats selon le niveau de vie (quintiles) montre que quelque soit le niveau de vie l’accessibilité dépasse 90%. Cependant, les politiques sociales doivent redoubler d’effort afin de réduire l’écart qui existe (8%) entre le premier et le cinquième quintile. Contrairement aux attentes, les résultats montrent que l’eau est plus accessible aux femmes qu’aux hommes, avec un écart de prés de 3%. En effet, une proportion de prés de 98% de femmes pensent que l’eau potable est accessible, dépassant la moyenne nationale (95,6%). En termes de satisfaction, les femmes sont plus satisfaites (70,9%) que les hommes (61,6%). POINT DE VENTE : Le point de vente peut être un marché, une boutique ou tout autre local de vente au détail de produits de première nécessité (riz, savon, sel, …). Un point de vente est accessible pour le ménage s’il se situe à moins d’un kilomètre. L’analyse montre que 85% des ménages interrogés disent que les points de vente sont accessibles. Seulement, la proportion de ménages satisfaits ne représente que 62% de l’ensemble. Il ne suffit pas d’avoir accès à un service pour être satisfait. En effet, le croisement des ménages selon l’accessibilité et la satisfaction révèle que plus d’un ménage sur deux (58%) ont accès à un point de vente et sont satisfaits. Une proportion de 11% se trouve insatisfaite et défavorisés par l’accès à un point de vente. Bien qu’ayant accès à un point de vente, une proportion de 27% demeure insatisfaite. Les programmes de lutte contre la pauvreté doivent orienter leurs actions dans le domaine de l’harmonisation des prix à la consommation et la qualité du service au niveau des points de vente, surtout en milieu rural. Quelle que soit la région considérée, plus d’un ménage sur deux a accès à un point de vente. Les régions de Diourbel (61,5%), Kolda (72,6%), Fatick (76%) et Louga (78%) totalisent les plus faibles taux. Ce sont les régions les plus pauvres. L’analyse selon le niveau de vie montre que les riches (94,6%) ont plus accès aux points de vente que les pauvres (73,1%). C’est un résultat attendu car, le pouvoir d’achat du riche est plus élevé que celui du pauvre. Les femmes ont nettement plus accès aux points de vente (91,6%) que les hommes (83,6%). Car, c’est peut être parce que c’est elles qui gèrent le budget familial. TRANSPORT PUBLIC : Pour cette enquête il s’agit des « Ndiaga N’diaye », des cars rapides, des taxis, des taxis brousse, des bus de « Dakar Dem Dikk », etc. La perception du bien être qu’est le transport public se mesure en terme de distance à parcourir pour y accéder et en terme de satisfaction.

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L’analyse des résultats montre une insatisfaction dans le domaine des transports publics. En effet, seule une proportion de 41% des ménages ont déclaré être satisfaits du transport public. Et pourtant sur l’ensemble des ménages interrogés, 73% ont accès au transport public, ils parcourent moins d’un kilomètre pour avoir un moyen de transport public. Parmi les ménages qui ont accès au transport public, seule 37% sont réellement satisfaits. Pour les 36% restant il faudra améliorer la qualité du service existant en qualité ou en quantité. En outre une proportion de prés de 23% de ménages déclarent qu’ils n’ont ni accès au transport public, ni satisfaits. Actuellement nous savons qu’au Sénégal, l’insuffisance des moyens de transport existants et l’inadaptation des infrastructures routières et ferroviaires ont accentué l’ampleur des difficultés dans le secteur. Les politiques sociales mises en œuvre jusqu’à présent, n’ont pas eu beaucoup d’effets bénéfiques pour la société. L’accès au transport public est plus facile dans la ville de Dakar(91,7%) que dans les autres villes (85,2%). En effet, pour l’agglomération dakaroise, les Pouvoirs publics ont élaboré un programme d’amélioration de la mobilité urbaine dont l’exécution devrait, de façon durable, permettre d’assurer un fonctionnement satisfaisant du secteur des transports urbains. C’est ainsi que, la ville de Dakar est de loin la mieux équipée en infrastructure de base. Le découpage du milieu rural révèle des disparités énormes en matière de transport public. Dans le Nord-Est plus d’un ménage sur trois (78,8%) a accès au transport public, dans le rural Sud moins d’un ménage sur deux (48,8%) n’a pas accès. La comparaison selon la région montre que les régions de Dakar (91,6%) et de Saint-Louis (87,9%) ont plus accès au transport public que les autres régions. La région de Kolda (45%) totalise le plus faible taux. Les riches ont plus accès aux services sociaux de base que les pauvres. Il existe une forte corrélation entre l’accessibilité et le niveau de vie. Quel que soit le service, le nombre de femmes ayant accès est toujours supérieur à celui des hommes. ÉCOLE PRIMAIRE / ÉCOLE SECONDAIRE: Les écoles dont il est question sont publiques ou privées reconnue par l'État et enseignant le français. La proportion de ménage ayant accès à l’école primaire (82%) est plus importante que celle qui ont accès à l’école secondaire (32%). La répartition déséquilibrée des infrastructures scolaire et l’insuffisance de personnel enseignant confirme les résultats de l’analyse qui montrent que seules 32% des ménages ont accès à l’école secondaire. Le croisement entre l’accessibilité et le niveau de satisfaction montre que prés de 13% des ménages ne sont pas satisfaits et n’ont pas accès à l’école primaire. Ce groupe de ménages défavorisés est plus important pour l’école secondaire (40%). Cette différence reflète le niveau d’instruction des sénégalais. D’important progrès ont été réalisés pour le renforcement du système éducatif qui est un axe central de lutte contre la pauvreté. En outre, garantir un meilleur accès à l’école primaire constitue un autre domaine d’intervention susceptible d’améliorer les conditions de vie actuelles des populations.

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Quelle que soit la région considérée, plus d’un ménage sur deux a accès à l’école primaire. La région de Louga qui comptabilise le plus faible taux d’accessibilité (60%). L’enseignement secondaire est moins accessible dans les régions reconnues pauvres. En effet, si à Dakar plus de 50% des ménages ont accès à l’école secondaire, il n’en est pas de même pour les régions de Diourbel (9,3%), Kolda (8,3%) et Tambacounda (6%). La comparaison selon le sexe montre que les femmes ont déclaré avoir plus accès à l’école que les hommes, et ceci quel que soit le niveau. Il faut cependant souligner que l’écart est plus marqué pour l’enseignement secondaire. DISPENSAIRE / POSTE DE SANTÉ : Le Poste de santé ou dispensaire est une structure médicale sous le contrôle de l'État. Il est généralement dirigé par un infirmier. Le secteur de la santé se caractérise par une insuffisance notoire des infrastructures sanitaires et sociales. La couverture sociale s’est dégradée pendant la dernière décennie, avec une insuffisance de personnel de santé de plus en plus mal réparti. Les résultats de l’étude sur la perception des populations en termes d’accès et de satisfaction en matière de santé confirme ce constat. Une proportion de 50% des ménages ont accès à un dispensaire avec un niveau de satisfaction de prés de 68%. La comparaison selon les régions montre que les dispensaires sont accessibles pour plus d’un ménage sur quatre sauf pour la région de Kolda (23%). Les régions de Dakar (74%) et Ziguinchor (70%) sont les mieux desservies. MATERNITÉ : La maternité privilégie le suivi médical des femmes enceintes, les accouchements et les soins post-natals. Seule 39% des ménages ont accès à une maternité avec 48% de satisfaction. L’insatisfaction est plus accentuée pour les cases de santé et les maternités. Les ménages de la région de Ziguinchor ont nettement plus accès aux maternités (69,3%) que les autres régions. Elle est suivie de Dakar (48,5%) Saint-Louis et Thiès (42%). TÉLÉ CENTRE : Les télécentres sont des cabines téléphoniques appartenant à des privés. Le service offert est payant, donc dépendant du niveau de vie des populations. Comme le téléphone à domicile reste encore l’apanage d’une minorité sociale malgré les politiques financières menées par la SONATEL, les télécentres sont devenus l’ultime recours des plus démunis pour communiquer. Selon l’Enquête sur la Perception de la Pauvreté au Sénégal, plus de soixante pour cent des ménages (63%) déclarent que les télécentres sont accessibles. Parmi ces derniers, seule une proportion de prés de 7% ne sont pas satisfaits. Un effort particulier doit être apporté aux ménages (25%) qui n’ont pas accès aux télécentres et non satisfaits. Peut être en trouvant le moyen de rendre accessible les télécentres. C’est un service essentiellement accessible aux ménages du milieu urbain. Il est accessible à 99% des ménages de la ville de Dakar et à 95% pour les autres villes. En milieu rural par contre, les proportions n’atteignent même pas cinquante pour cent, malgré le développement de la téléphonie rurale.

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Cette tendance se maintient dans la comparaison par régions. Il apparaît nettement que l’accès au télécentre est plus facile à Dakar que dans les autres régions. En effet, prés de 99% des ménages Dakarois ont accès au téléphone. Il est suivi de loin par les régions de Ziguinchor (68%) et Thiès (63,6%). La région de Kolda (23,1%) comptabilise le plus faible taux d’accès. Les télécentres sont plus accessibles aux riches (95%) qu’aux pauvres (26,6%). L’accessibilité est fortement corrélée au niveau de vie. La différence entre homme et femme est très nette. Si prés de 81% des femmes ont accès au téléphone, seule 56% des hommes en ont accès n’atteignant même pas la moyenne nationale (61%). POSTE DE POLICE : Il s’agit d’un commissariat ou d’un poste de contrôle de police. Quelle que soit la zone, la région, le niveau de vie ou le sexe la dimension accessibilité à un poste de police totalise les plus faibles pourcentages. Dans l’ensemble, seule une proportion de 14,7% de ménages pensent que les postes de police sont accessibles. Cependant, il existe des différences assez marquées entre les ménages du milieu urbain et ceux du rural. Le pourcentage de ménages ayant accès à un poste de police est d’environ 29% pour les autres villes et 28% pour la ville de Dakar ; alors que pour le milieu rural les proportions n’atteignent même pas 5%. La différence entre les riches et les pauvres est très marquée. L’écart est de 26,4%

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Tableau 21: Accessibilité aux services sociaux de base (QUESTION 21) Eau Point de

vente Transport

public Ecole

primaire Ecole

secondaire Dispensaire Maternité Case de

santé Télécentre Poste de

police Zone

Dakar urbain 99,5 94,7 91,7 89,8 56,8 73,8 48,7 47,3 99,4 28,1

Autres villes 98,6 93,9 85,2 93,2 54,9 72,1 57,9 54,5 95,2 29,3

Rural Ouest 95,2 82,1 55,2 72,2 6,0 28,1 25,5 43,9 41,3 2,4

Rural Centre 88,0 72,2 58,1 65,2 6,4 25,4 25,0 32,0 25,2 4,0

Rural Nord -est 96,2 90,6 78,8 81,1 5,6 42,7 29,9 16,5 33,9 2,3

Rural Sud 98,8 72,3 48,8 77,3 11,6 34,3 38,1 31,6 25,0 3,4

Région

Dakar 99,5 94,8 91,6 89,9 55,4 74,2 48,5 49,1 98,6 27,5

Ziguinchor 100,0 91,6 69,8 96,0 38,7 70,4 69,3 33,3 68,4 15,9

Diourbel 85,1 61,5 63,0 68,2 9,3 25,5 27,3 52,4 44,1 8,0

Saint-Louis 96,2 96,1 87,9 86,3 28,9 55,2 42,0 19,9 58,0 9,5

Tambacounda 98,2 80,7 63,0 80,6 6,0 42,5 24,8 8,6 37,3 3,8

Kaolack 96,8 84,8 65,3 77,8 19,5 38,2 34,3 30,0 41,5 15,7

Thiès 96,8 87,7 68,0 79,6 30,2 50,4 42,0 42,3 63,6 12,2

Louga 82,1 78,0 69,5 60,1 22,5 35,6 36,2 14,6 43,6 10,4

Fatick 93,0 76,0 58,6 74,9 12,6 35,3 32,8 37,7 30,9 6,1

Kolda 99,6 72,6 45,0 74,4 8,3 23,2 22,7 31,7 23,1 2,9

Quintile

Plus pauvre 91,7 73,1 57,4 70,2 7,6 26,8 24,7 31,1 26,6 3,9

2ième 94,4 78,7 61,6 73,3 13,3 33,7 30,3 32,2 36,0 5,1

3ième 94,2 84,5 68,5 77,7 19,9 44,1 37,1 28,3 53,8 10,4

4ième 97,4 92,0 84,4 86,5 44,8 67,0 51,3 34,3 84,6 20,8

Plus riche 99,5 94,6 90,6 93,3 57,7 74,1 51,3 42,6 95,2 30,3

Sexe

Homme 95,1 83,6 70,8 78,8 26,5 47,4 37,6 31,3 56,4 12,9

Femme 97,9 91,6 84,0 89,0 44,3 62,6 48,2 35,8 80,6 22,3

Total 95,6 85,2 73,4 80,8 30,0 50,4 39,6 31,8 61,1 14,7

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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Tableau 22: Satisfaction des services sociaux de base (QUESTION 22) Eau Point de

vente Transport

public Ecole

primaire Ecole

secondaire Dispensaire Maternité Case de

santé Télécentre Poste de

police Zone

Dakar urbain 76,6 79,6 42,2 56,9 68,3 58,9 61,1 78,6 95,6 64,0

Autres villes 76,1 73,5 52,4 69,0 75,5 55,0 55,9 79,6 86,5 72,4

Rural Ouest 45,5 55,1 39,6 63,2 28,9 29,7 27,4 36,8 43,3 35,2

Rural Centre 47,9 44,6 39,5 64,1 29,4 38,1 36,8 39,6 35,7 37,1

Rural Nord -est 61,4 46,1 34,5 71,4 21,4 32,6 31,1 20,7 46,1 39,6

Rural Sud 58,3 56,1 30,4 74,6 79,9 64,6 66,4 48,3 73,3 72,7

Région

Dakar 75,4 79,6 42,5 57,1 66,4 59,0 60,1 76,2 94,9 63,4

Ziguinchor 69,4 68,3 35,4 83,4 86,0 69,8 71,7 46,0 78,2 77,6

Diourbel 46,3 40,8 48,1 59,9 39,3 36,9 37,9 48,0 50,0 43,2

Saint-Louis 62,8 55,3 41,6 70,2 33,4 34,7 31,7 22,6 56,3 80,0

Tambacounda 72,3 45,0 28,0 73,4 51,1 49,7 52,1 17,0 67,4 49,5

Kaolack 55,1 65,5 47,1 78,7 78,5 51,4 57,3 50,6 58,7 46,6

Thiès 62,7 62,5 41,9 57,2 39,3 35,3 33,5 36,7 60,9 49,4

Louga 50,4 40,6 34,9 53,5 26,6 27,9 27,7 26,8 34,0 65,5

Fatick 58,8 54,6 45,2 75,6 36,8 50,3 42,5 31,4 40,7 35,3

Kolda 59,7 55,8 34,0 72,9 79,8 63,1 64,0 49,2 75,8 73,1

Quintile

Plus pauvre 48,0 46,8 36,9 64,0 37,8 39,9 39,3 42,3 44,6 40,7

2ième 56,6 51,9 37,8 70,5 41,4 44,5 43,8 40,0 53,4 46,0

3ième 60,1 58,7 42,1 69,5 46,8 45,3 45,3 39,7 62,9 53,0

4ième 69,7 69,7 42,8 59,9 60,9 50,5 53,1 43,5 79,0 60,9

Plus riche 78,6 77,9 45,7 61,5 66,8 58,6 57,7 50,1 91,5 66,3

Sexe

Homme 61,6 59,3 39,6 64,5 49,4 46,8 46,8 40,4 65,1 53,2

Femme 70,9 72,2 48,3 67,6 60,8 53,1 52,6 49,5 79,7 62,5

Total 63,4 61,8 41,3 65,1 51,7 48,0 47,9 41,5 67,9 55,1

Source :Enquête sur la perception de la pauvreté au Sénégal (volet statistique), 2001

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IV. CONCLUSION : PRINCIPAUX MESSAGES • Très peu de différences entre les réponses des hommes et des femmes, même si les femmes se

perçoivent plus pauvres en général; • Malgré des différences importantes entre le milieu urbain (surtout Dakar) et le milieu rural quant

aux perceptions et opinions, ces différences ne sont pas marquées; • Le niveau de pauvreté perçue est élevé et se definie surtout en termes d’insuffisance alimentaire

et de manque de soins de santé; • Les gens ont l’impression que la pauvreté s’est aggravée depuis 5 ans, mais ils sont très optimiste

pour l’avenir; • Les priorités des communautés sont :

1. L’emploi des jeunes (surtout en zones urbaines) 2. L’accès à l’eau potable (surtout hors Dakar) 3. La promotion des activités productives (partout) 4. La construction de dispensaires (surtout en zones rurales)

• La lutte contre la pauvreté est considérée comme une priorité de l’Etat par la moitié de la

population sénégalaise; • La moitié des répondants pensent que le gouvernement aura les moyens dappliquer les mesures

annoncées dans sa politique économique et sociale en vue d’améliorer le niveau de vie de la population, le quart pensent que non et le dernier quart n’ont pas d’opinion;

• La population est quasiment unanime (à 95%) à penser que rompre avec la corruption aidera à la lutte contre la pauvreté. De plus, 76% des répondants pensent que le présent gouvernement amener le pays à rompre avec la pauvreté.

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ANNEXE I : METHODOLOGIE Échantillonnage • Un questionnaire léger (voir annexe II) a été administré à l’échantillon de l’enquête Quid • Sur les 6600 ménages du Quid, un peu de 10% étaient absents ou ont refusé de répondre, ne

peuvent être remplacés ; • L’échantillon n’est pas auto-pondéré, des poids ont été utilisé pour tous les calculs de ce rapport • La grande taille de l’échantillon permet de ventiler l’analyse au niveau des dix provinces sans

une grande perte de validité (puissance) statistique. Questionnaire de l’enquête statistique • Le questionnaire couvre les grandes questions liées aux causes et aux manifestations de la

pauvreté, les mécanismes de lutte contre la pauvreté, les rôles et les perceptions des institutions, la priorité des interventions et, finalement, les perceptions du niveau de vie.

• Ces thèmes sont habituellement développés par les études de type focus groups. • Le questionnaire de l’enquête qualitative a été composé par le consultant international, mais

commenté par l’équipe de la DPS et celle du PNUD à Dakar. • Le questionnaire est basé sur celui déjà administré en Mauritanie au début de l’année. Représentivité de l’échantillon EPPS • Effet des ménages absents. Quelques statistiques ;

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Annexe II : Questionnaire

RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL

MINISTERE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES Direction de la Prévision et de la Statistique

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD)

DEPARTEMENT DES AFFAIRES

ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (DAES)

Projet SEN/99/003

SECTION A : IDENTIFICATION DU MENAGE Région:___________________________________________________________ /___/___/ Commune /Communauté rurale:_____________________________________________ Quartier ou village: ________________________________________________________ Numéro de la grappe : /___/___/___/ Numéro du ménage : /___/___/___/ Identifiant du ménage : /___/___/___/___/___/___/ Grappe Ménage

Nom du chef de ménage: _____________________________________________________ Nom du répondant et statut (CM = 1 AUTRE = 2): _____________________________ /___/ Date de l’interview: /___/___/ /___/___/ /___/___/ Résultat de l’interview (COMPLET = 1 REFUS/ABSENT = 2 INCOMPLET = 3): /___/ Nom et code de l’enquêteur : _______________________________________ /___/___/

ENQUÊTE SUR LA PERCEPTION DE LA PAUVRETÉ AU SÉNÉGAL

(VOLET STATISTIQUE)

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OBSERVATIONS: __________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

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SECTION B : PERCEPTIONS 1. SITUATION

1. Nous aimerions vous demander votre opinion sur le niveau de vie de votre ménage au cours des 12 derniers mois.

1…c’est moins que satisfaisant par rapport aux besoins de mon ménage 2…c’est satisfaisant par rapport aux besoins de mon ménage 3…c’est plus que satisfaisant par rapport aux besoins de mon ménage 4…non applicable «Satisfaisant» signifie que l’enquêté considère que les besoins minimum du ménage sont satisfaits, ni plus, ni moins

1

Concernant la consommation alimentaire de votre ménage durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie?

/____/

2 Concernant le logement de votre ménage durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie?

/____/

3 Concernant l’habillement des membres de votre ménage durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie ?

/____/

4 Concernant les soins de santé que votre ménage a reçus durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie?

/____/

5

Concernant l’éducation de vos enfants durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie?

/____/

6 Concernant le besoin de s’acquitter des dépenses de cérémonies telles que les mariages, les baptêmes, les décès, etc., durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie?

/____/

7 Concernant les revenus de votre ménage durant les 12 derniers mois, laquelle des affirmations suivantes est vraie?

/____/

2. Selon vous, à quelle catégorie cette communauté (ce quartier ou ce village) appartient- elle?

1. très riche 2. un peu riche 3. moyenne 4. un peu pauvre 5. très pauvre /____/

3. Selon vous, en général, quels sont (par ordre d’importance) les quatre principaux signes de manifestation de la pauvreté?

/__/__/ /__/__/ /__/__/ /__/__/ 1er 2 e 3 e 4 e 01. quand on a des difficultés de nourrir son ménage 02. quand on n’a pas un logement décent 03. quand on ne peut pas aider ses parents et voisins 04. quand on n’a pas de travail

08. quand on n’a pas de terre à cultiver 09. quand on ne dispose pas d’une pirogue pour aller pêcher 10. quand on ne jouit d’aucune considération au sein

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05. quand on souffre physiquement ou mentalement d’une incapacité (pour travailler ou étudier) 06. quand on n’a pas les moyens de soigner les membres malades de son ménage 07. quand on ne possède aucun bétail

de sa communauté 11. quand on ne peut pas assurer la scolarisation de ses enfants 12. quand on ne sait ni lire ni écrire 13. quand on n’est pas en sécurité 14. autre à préciser

4. Au cours des cinq dernières années, pensez-vous que dans cette communauté,

la

pauvreté…… ?

1…a beaucoup diminué 2…a un peu diminué 3…est restée stable /____/ 4…s’est un peu aggravée 5…s’est beaucoup aggravée 6…ne sais pas

5. Dans les cinq prochaines années, pensez-vous que dans cette communauté, la

pauvreté…. ?

1…va beaucoup diminuer 2…va un peu diminuer

3…va rester stable /____/ 4…va un peu s’aggraver 5…va beaucoup s’aggraver 6…ne sais pas

6. Vous même, à quelle catégorie pensez-vous appartenir ?

1…très riche 2… un peu riche

3…moyenne /____/ 4… un peu pauvre 5…très pauvre

2. PRIORITES ET SOLUTIONS 7. A votre avis, quelles sont (par ordre d’importance) les 4 principales priorités de votre

communauté? /__/__/ /__/__/ /__/__/ /__/__/

1 er 2 e 3 e 4 e 01…l’approvisionnement en eau potable 02…la construction d’ écoles pour les enfants 03…la construction de dispensaires 04…la promotion des activités productives 05…l’alphabétisation des adultes 06…le désenclavement de la communauté

07…l’approvisionnement en produits de première nécessité 08…l’amélioration de l’assainissement/préservation de l’environnement 09…le développement du transport public 10…la lutte contre la violence et l’insécurité 11…l’emploi des jeunes

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(infrastructures et services de transport) 12…autre à préciser _______________________ 8. Selon vous, quels sont (par ordre d’importance) les 3 meilleurs moyens de lutter contre

la pauvreté dans cette communauté?

/___/___/ /___/___/ /___/___/ 1 er 2 e 3 e

01.…développer les activités génératrices de revenu . 02.…développer les services sociaux de base 03.…aider la population à s’organiser et l’encadrer 04.…fournir à la communauté un appui matériel et financier 05.…éduquer et former les populations 06…désenclaver la communauté

07.…promouvoir la justice sociale 08.…faciliter l’accès au crédit aux petites entreprises 09…améliorer l’accès aux marchés agricoles 10….faciliter l’accès à la terre pour les plus démunis 11.…assurer la sécurité des biens et des personnes 12.…baisser les prix à la consommation 13.…autre à préciser

9. A votre avis, quelles sont les 2 principales voies pour la réduction de la

pauvreté dans

votre communauté ?

1... l’initiative personnelle de ménages /____/ /____/ 2... le système d’entraide et de solidarité sociale 3... les interventions de l’Etat 4…autre à préciser

10. Quelle forme de contribution seriez-vous prêt à apporter à un éventuel programme visant la réduction de la pauvreté dans votre communauté ?

1… argent 2…investissement humain /____/ 3…argent et investissement humain 4…autre à préciser 5…aucune 3. TISSU ASSOCIATIF

Rubrique

11. Existe-t-il un(e)… … dans cette communauté ? 1…oui 2…non >> ligne suivante 3…ne sais pas >> ligne suivante 4…non applicable>>ligne suivante

12. Quelqu’un de votre ménage est-il membre de ce(tte) … ? 1…oui>> ligne suivante 2…non

13. Pour quelle raison principale votre ménage n’appartient-il pas à ce (tte)? 1…structure inefficace 2…manque de confiance 3…discrimination 4…gestion non démocratique 5…autre à préciser

1 Coopérative /____/ /____/ /____/

2 Association Parents d’Elèves (APE) /____/ /____/ /____/

3 ONG /____/ /____/ /____/

4 Comité de santé /____/ /____/ /____/

5 Parti politique /____/ /____/ /____/

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6 Tontine /____/ /____/ /____/

7 Association religieuse /____/ /____/ /____/

8 Association sportive et culturelle (ASC) /____/ /____/ /____/

9

Association villageoise de développement (AVD)

/____/

/____/

/____/

10 Groupement d’intérêt économique (GIE) /____/ /____/ /____/

11 Groupement de promo- tion féminine (GPF)

/____/

/____/

/____/

12 Comité de gestion de l’eau (CGE) /____/ /____/ /____/

4. PERCEPTION DES INSTITUTIONS 14. Pensez-vous que les pauvres constituent une priorité dans les politiques de l’Etat ?

1…oui 2…non 3…ne sais pas /____/

15. Pensez-vous que les politiques et programmes tiennent compte des

préoccupations et

besoins des pauvres ?

1…suffisamment 2…faiblement 3…pas du tout 4…ne sais pas /____/

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16. Pensez-vous que l’Etat aura les moyens d’appliquer les mesures annoncées

dans sa

politique économique et sociale en vue d’améliorer le niveau de vie des

populations ?

1…oui 2…non 3…ne sais pas /___/

17. Dans quels principaux domaines attendez-vous le plus de l’Etat ? 1…plus de justice et d’équité sociales 2…plus de participation de la population aux décisions de l’Etat /___/ /___/

3…plus de transparence 4…autre à préciser 18. Selon vous, dans quels secteurs prioritaires l’Etat devrait-il concentrer ses efforts pour améliorer les conditions de vie des population? (par ordre d’importance) /___/___/ /___/___/ /___/___/ 1 er 2 e 3 e 01…éducation 02…emploi des jeunes 03…santé 04…réduction des prix à la consommation 05…accès au crédit

06…augmentation du prix au producteur 07…sécurité des personnes et des biens 08… autosuffisance alimentaire 09…infrastructures de transport (routes et autre) 10…autre à préciser

19. Pensez-vous que le fait de rompre avec la corruption et les détournements de deniers publics peut contribuer à une réduction de la pauvreté? 1…oui 2…non 3...ne sais pas /___/

20. Pensez-vous que les nouvelles autorités pourront amener le pays à rompre avec la corruption et les détournements de deniers publics ? 1…oui 2…non 3...ne sais pas /___/ 5. ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE

Rubrique

21. A quelle distance se trouve le/la…….le/la plus proche de cette communauté? 1…dans la communauté 2…à moins d’un kilomètre 3…entre 1 et 3 kilomètres 4…plus de 3 kilomètres 5…non applicable >> ligne suivante

22. Etes-vous satisfait de la qualité du/de la .. ……….? 1…très satisfait 2…satisfait 3…pas du tout satisfait 4…n’utilise pas ce service

1 Source d’eau utilisée pour boire /___/ /___/

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2 Point de vente de produits de première nécessité /___/ /___/

3 Transport public /___/ /___/ 4 École primaire /___/ /___/ 5 École secondaire /___/ /___/ 6 Dispensaire/poste de santé /___/ /___/ 7 Maternité /___/ /___/ 8 Case de santé /___/ /___/ 9 Télé centre /___/ /___/ 10 Poste de police /___/ /___/

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ANNEXE III. CALCUL DES QUINTILES • Besoin d’indicateur de bien-être étant donné que l’on cherche à mettre en valeur les perceptions

et les opinions des pauvres par rapport à celles des plus riches. Il est nécessaire d’avoir un indicateur objectif du niveau de vie des ménages enquêtés.

• Le calcul d’indicateurs monétaires « observés » demande un effort colossal en termes de collecte de données. Ces indicateurs « observés » pourront être calculés au terme de l’ESAM II, prévu à l’été 2002.

• Le rôle principal du module QUID est d’obtenir un portrait rapide de la pauvreté au Sénégal, avant la finalisation de la collecte des dépenses et revenus des ménages. D'autant plus que la version définitive du DSRP est prévue pour la fin décembre 2001.

• Habituellement, le questionnaire des enquêtes rapides de type Quid inclut une série de d’indicateurs (une dizaine environ) facilement observables. Le choix de ces indicateurs est basé sur une série de régressions provenant d’une enquête antérieure (par exemple l’ESAM I) où l’on retrouve à la fois une mesure monétaire du bien-être et ces indicateurs corrélés. Dans le cas du Quid, aucun de ces indicateurs n’a été préalablement choisis (la section H du questionnaire Quid n’a pas été utilisée). Il a été envisagé de construire des « scores », basés sur des variables se trouvant déjà dans le Quid.

• A faire : quelques lignes sur la construction des scores. • Le problème principal d’utiliser des « scores » est la nature arbitraire des poids utilisés. Est-ce

que l’utilisation d’une toilette avec chasse d’eau a le même effet sur le bien-être des individus que la propriété d’un téléviseur ou d’une bicyclette ? L’utilisation de poids constant pour chacunes des composantes des « scores » implique des prix relatifs (et des taux marginaux de substitutions entre biens) unitaires.

• Un autre problème potentiel sérieux concerne le degré de multicollinéarité entre les composantes des « scores ». Par l’exemple, l’utilisation de deux composantes fortement corrélées entres elles équivaut à mettre un double poids sur un certain aspect du bien-être.

• Dans ce rapport, nous avons combiné les deux approches. Nous construisons une mesure de bien-être basée sur les variables pressenties pour le calcul des « scores », mais utilisons des poids provenant de régressions multivariées. Ainsi, le choix des poids est déterminé par le comportant des ménages. Ces poids peuvent être vus comme des prix implicites (shadow prices).

• Le calcul de ces coefficients (shadow prices) provient de la seule banque de données récente où se retrouvent dépenses des ménages et caractéristiques physiques et humaines du ménage. Les données de l’ESAM I ont été collectées en 1994/95. Nous devons faire l’hypothèse que la relation structurelle entre les variables indépendantes et la variable dépendante est stable dans le temps, autrement dit, que les prix implicites relatifs sont constants. En termes moins techniques, cela implique que les préférences des ménages (fonction d’utilité) n’ont pas changé entre 1994/5 et 2001.

• Le choix des variables potentielles est constraint par les questionnaires des enquêtes ESAM I et Quid. La variable dépendante peut se retrouver uniquement dans l’ESAM I, mais les variables indépendantes doivent être présentes dans les deux enquêtes;

• La stratégie est essentiellement de calculer la « meilleure » spécification économétrique sur les données de l’ESAM I, et d’appliquer ces coefficients sur les variables indépendantes se retrouvant dans le Quid. La première étape consiste à estimer l’équation suivante:

mixyi

ESAMi

ESAMESAMi ...1; =+= εβ

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où i représente les ménages de l’ESAM I. Dans un deuxième temps, il s’agit de calculer le niveau de bien-être des ménages composant l’échantillon du Quid :

qjxy Quidj

ESAMj ...1;ˆ == β

où j représente les ménages du Quid. • Il est important de noter que le choix des variables se base uniquement sur leurs pouvoirs

prédictifs. Même si la théorie économique peut nous aider dans notre choix de variables explicatives, il n’est pas nécessaire que les coefficients aient une interprétation économique. Nous ne cherchons pas à établir une relation causale (fonction de demande, équation salariale), nous nous intéressons à trouver des corrélations uniquement.

• Mais le critère de sélection ultime que nous avons utilisé consistait à minimiser l’inadéquation être les quintiles observés et les quintiles imputés où se retrouvaient les ménages de l’ESAM I. Nous avons cherché à minimiser les ménages se retrouvant dans des quintiles différents selon que nous utilisions la mesure de bien-être observée ou bien imputée.

• Choix des variables (spécification) et des sous-échantillons : basé sur ce dernier critère, nous avons établi la spécification se trouvant au tableau AIII.1 et appliquée uniformément et séparément sur les dix sous-échantillons régionaux. Les résultats se trouvent aux tableaux AIII.2a-j.

• La variable dépendante utilisée est les dépenses de consommation du ménage ajustées par la taille du ménage en termes d’équivalent adulte. C’était la variable utilisée dans le profil de pauvreté issue de l’ESAM I. Les variables indépendantes sont définies au tableau AIII.1.

• Basé sur la valeur observée et la valeur imputée de la variable bien-être de chacun des ménages, nous avons assigné à chacun de ces ménages un quintile observé et un quintile imputé. Chaque quintile représente 1/5 de l’échantillon en termes d’individus. Le système de pondération de l’échantillon a aussi été utilisé.

• A faire : quelques lignes sur le calcul des quintiles (classement, pondération etc.) • Le tableau AIII.3, croisant quintiles imputés et obervés, montre que 88,6% des individus se

retrouvent sur la diagonale principale (en gris foncé) ou sur les deux diagonales adjacentes (gris pâle). En fait, seulement 11,4% des ménages sont mal classés par plus d’un quintile. Nous considérons ces résultats comme excellents.

• Une fois établie la validité statistique de notre méthodologie, nous avons imputé une valeur de bien-être aux ménages du Quid et leurs avons attribué un quintile. Comme dans le cas de l’ESAM I, ces quintiles sont définis en termes d’individus et le système de pondération du Quid a été utilisé. L’échantillon du Quid utilisé comprenait 6608 ménages.

• Etant donné que ces quintiles sont utilisés à la fois pour le rapport Quid et le rapport Perception, il est fortement souhaitable la même variable quintile soit utilisée. Par contre un problème d’échantillonnage se pose. Parce que l’échantillon du Quid a été basé sur le « master sample », il a été possible de remplacer, au fur et à mesure, les ménages absents ou refusant de répondre par d’autres ménages, permettant ainsi de réaliser la taille de l’échantillon anticipée. Dans le cas de Enquêtete perception, il n’a pas été possible remplacer les ménages absents ou refusant de répondre car nous étions contraints à utiliser les ménages déjà enquêtés lors du premier passage (Quid). Ainsi, appliquez les quintiles définis sur l’échantillon du Quid ne donnera pas nécessairement des « quintiles » ayant exactement des groupes égaux représentant chacun 20 pour cent de l’échantillon réduit de l’Enquête perception. (voir l’annexe méthodologique concernant les questions d’échantillonnage).

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• Pour juger si le biais introduit par cet échantillon tronqué était important, nous avons simplement testé si les moyennes de la variable de bien-être imputé des deux échantillons étaient significativement différentes. C’est à dire :

EPPSQuid µµ =:oH

A l’aide d’un test de Student, nous ne pouvons pas rejeter cette hypothèse(=0,000). De plus, en appliquant les quintiles définis sur l’échantillon Quid, la proportion d’individus de l’Enquête Perception dans chacun des quintiles (Tableau AIII.4) est très près de 20,0%. Il semble que les 400 ménages absents ou ayant refusés de participer à l’enquête Perception étaient représentatifs de l’ensemble de la population. Ainsi, nous ne voyons pas d’inconvénient à utiliser directement les quintiles du Quid. Ainsi, la cohérence entre les rapports d’analyses Quid et Perception sera respectée. TTEST PROCEDURE Variable: L P N Mean Std Dev Std Error Variances T DF Prob>|T| ----------------------------------------------------- --------------------------------------- 0 6608 12.46585023 0.85009802 0.01045765 Unequal -0.0303 12546.8 0.9758 1 6026 12.46630718 0.84179433 0.01084405 Equal -0.0303 12632.0 0.9758 For H0: Variances are equal, F' = 1.02 DF = (6607,6025) Prob>F' = 0.4361

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Tableau AIII.2 -------------------------------------------------- région=1 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 35 63855.34258 1824.43836 47.789 0.0001 Error 1085 41421.99495 38.17695 C Total 1120 105277.33753 Root MSE 6.17875 R-square 0.6065 Dep Mean 12.46332 Adj R-sq 0.5939 C.V. 49.57546 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.689329 0.62995125 18.556 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.061801 0.01099622 -5.620 0.0001 AGEH617 1 -0.073195 0.01101025 -6.648 0.0001 AGEF617 1 -0.078418 0.01113002 -7.046 0.0001 AGEH18 1 -0.030568 0.00973001 -3.142 0.0017 AGEF18 1 -0.044574 0.01085087 -4.108 0.0001 AGE 1 -0.022739 0.00823340 -2.762 0.0058 age du chef de ménage AGE2 1 0.000210 0.00007918 2.647 0.0083 ECO1 1 0.276086 0.14047241 1.965 0.0496 ECO3 1 0.286721 0.14120261 2.031 0.0425 ECO7 1 0.177750 0.14067735 1.264 0.2067 ED2 1 0.181595 0.04268438 4.254 0.0001 ED3 1 0.299443 0.07127543 4.201 0.0001 T1 1 0.405406 0.20322346 1.995 0.0463 T2 1 0.177489 0.20611645 0.861 0.3894 T3 1 0.265044 0.20159301 1.315 0.1889 W1 1 0.335658 0.08577880 3.913 0.0001 W2 1 0.019501 0.06926654 0.282 0.7784 W4 1 -0.051579 0.09131355 -0.565 0.5723 C1 1 -0.015598 0.07565377 -0.206 0.8367 C4 1 -0.047326 0.07669520 -0.617 0.5373 C6 1 0.597754 0.17581112 3.400 0.0007 L1 1 0.677066 0.52964786 1.278 0.2014 L2 1 0.562700 0.55319578 1.017 0.3093 L3 1 0.360725 0.53060113 0.680 0.4967 L4 1 0.475346 0.53410311 0.890 0.3737 L5 1 0.577333 0.53012982 1.089 0.2764 FER 1 0.168230 0.05555306 3.028 0.0025 fer a repasser electrique REFRIG 1 0.230240 0.08214334 2.803 0.0052 refrig./congel. TV 1 0.119290 0.03816886 3.125 0.0018 televiseur RADIO 1 0.095790 0.03933800 2.435 0.0151 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.129191 0.06057543 2.133 0.0332 Cuisiniere CYCLO 1 0.196207 0.12127136 1.618 0.1060 cyclomoteur AUTO 1 0.332318 0.05889013 5.643 0.0001 automobile URBAN 1 0.069737 0.10561959 0.660 0.5092 PCLGM 1 0.173162 0.02428544 7.130 0.0001 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=2 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 34 17766.25664 522.53696 8.394 0.0001 Error 181 11267.23517 62.24992 C Total 215 29033.49180 Root MSE 7.88986 R-square 0.6119 Dep Mean 11.61071 Adj R-sq 0.5390 C.V. 67.95331 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.120250 0.58542315 18.995 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.088770 0.02781120 -3.192 0.0017 AGEH617 1 -0.092213 0.02788382 -3.307 0.0011 AGEF617 1 -0.062426 0.03003915 -2.078 0.0391 AGEH18 1 0.004660 0.03031000 0.154 0.8780 AGEF18 1 -0.087100 0.03705284 -2.351 0.0198 AGE 1 -0.010473 0.01860505 -0.563 0.5742 age du chef de ménage AGE2 1 0.000008890 0.00017394 0.051 0.9593 ECO1 1 0.131099 0.11368596 1.153 0.2504 ECO3 1 0.401819 0.15274511 2.631 0.0093 ECO7 1 0.226683 0.15978926 1.419 0.1577 ED2 1 -0.167985 0.14984994 -1.121 0.2638 ED3 0 0 . . . T1 1 -0.858262 0.50837880 -1.688 0.0931 T2 1 0.080299 0.11761856 0.683 0.4957 T3 1 0.109847 0.21244797 0.517 0.6058 W1 1 0.004760 0.31196864 0.015 0.9878 W2 1 0.189645 0.18861127 1.005 0.3160 W4 1 0.002756 0.11318173 0.024 0.9806 C1 1 0.672503 0.25129065 2.676 0.0081 C4 1 0.043455 0.11527037 0.377 0.7066 C6 1 -0.486234 0.69169524 -0.703 0.4830 L1 1 0.921661 0.40873585 2.255 0.0253 L2 1 0.285484 0.81952858 0.348 0.7280 L3 1 0.455670 0.35905779 1.269 0.2060 L4 1 0.647888 0.37488646 1.728 0.0857 L5 1 0.975669 0.47034885 2.074 0.0395 FER 1 -0.160565 0.33530817 -0.479 0.6326 fer a repasser electrique REFRIG 1 -0.182113 0.64652982 -0.282 0.7785 refrig./congel. TV 1 -0.009905 0.17197988 -0.058 0.9541 televiseur RADIO 1 0.237878 0.09351064 2.544 0.0118 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.042800 0.27399300 0.156 0.8760 Cuisiniere CYCLO 1 0.214962 0.15778051 1.362 0.1748 cyclomoteur AUTO 1 0.403882 0.39345604 1.026 0.3060 automobile URBAN 1 0.154368 0.12588820 1.226 0.2217 PCLGM 1 0.236993 0.06529830 3.629 0.0004 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=3 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 33 30997.36681 939.31415 18.353 0.0001 Error 197 10082.53094 51.18036 C Total 230 41079.89775 Root MSE 7.15405 R-square 0.7546 Dep Mean 11.77958 Adj R-sq 0.7134 C.V. 60.73259 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.356881 0.42251634 26.879 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.066715 0.02085320 -3.199 0.0016 AGEH617 1 -0.101346 0.02426274 -4.177 0.0001 AGEF617 1 -0.122093 0.02487320 -4.909 0.0001 AGEH18 1 -0.068371 0.03034112 -2.253 0.0253 AGEF18 1 -0.005270 0.02383056 -0.221 0.8252 AGE 1 0.014353 0.01240161 1.157 0.2485 age du chef de ménage AGE2 1 -0.000134 0.00011727 -1.139 0.2560 ECO1 1 -0.013012 0.08854724 -0.147 0.8833 ECO3 1 0.117761 0.11561923 1.019 0.3097 ECO7 1 -0.052482 0.09015981 -0.582 0.5612 ED2 1 0.027022 0.15563336 0.174 0.8623 ED3 1 0.343851 0.29547000 1.164 0.2459 T1 1 0.378658 0.20839934 1.817 0.0707 T2 1 -0.035885 0.07139859 -0.503 0.6158 T3 1 0.059416 0.17112040 0.347 0.7288 W1 1 -0.095532 0.25979284 -0.368 0.7135 W2 1 0.283646 0.10540978 2.691 0.0077 W4 1 0.192315 0.08516618 2.258 0.0250 C1 1 0.074408 0.10200385 0.729 0.4666 C4 1 -0.097580 0.08565614 -1.139 0.2560 C6 1 0.091410 0.12026096 0.760 0.4481 L1 1 -0.130334 0.32424249 -0.402 0.6881 L2 0 0 . . . L3 1 -0.033494 0.28946727 -0.116 0.9080 L4 1 -0.122223 0.28388608 -0.431 0.6673 L5 1 0.029515 0.30107259 0.098 0.9220 FER 1 0.414396 0.30650099 1.352 0.1779 fer a repasser electrique REFRIG 0 0 . . . refrig./congel. TV 1 0.455879 0.16396411 2.780 0.0060 televiseur RADIO 1 0.214540 0.07204061 2.978 0.0033 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.644112 0.18686600 3.447 0.0007 Cuisiniere CYCLO 1 0.061137 0.40581977 0.151 0.8804 cyclomoteur AUTO 1 0.147186 0.20402833 0.721 0.4715 automobile URBAN 1 0.433234 0.08102108 5.347 0.0001 PCLGM 1 0.093736 0.05357612 1.750 0.0817 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=4 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 35 13818.19589 394.80560 10.357 0.0001 Error 277 10559.16477 38.11973 C Total 312 24377.36065 Root MSE 6.17412 R-square 0.5668 Dep Mean 11.71006 Adj R-sq 0.5121 C.V. 52.72492 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.988596 0.31338214 38.256 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.043389 0.01567324 -2.768 0.0060 AGEH617 1 -0.061440 0.01474812 -4.166 0.0001 AGEF617 1 -0.086404 0.01654236 -5.223 0.0001 AGEH18 1 0.004319 0.01731418 0.249 0.8032 AGEF18 1 -0.030425 0.01930542 -1.576 0.1162 AGE 1 -0.022368 0.01168476 -1.914 0.0566 age du chef de ménage AGE2 1 0.000219 0.00010791 2.032 0.0431 ECO1 1 -0.085859 0.07300224 -1.176 0.2406 ECO3 1 0.115749 0.09234789 1.253 0.2111 ECO7 1 -0.059243 0.06643081 -0.892 0.3733 ED2 1 0.338104 0.12947616 2.611 0.0095 ED3 1 0.156881 0.24484809 0.641 0.5222 T1 1 0.497357 0.10802552 4.604 0.0001 T2 1 0.290653 0.07445022 3.904 0.0001 T3 1 0.318134 0.08429299 3.774 0.0002 W1 1 -0.032378 0.17856312 -0.181 0.8562 W2 1 0.187516 0.07973020 2.352 0.0194 W4 1 0.073344 0.07148654 1.026 0.3058 C1 1 0.328345 0.15823387 2.075 0.0389 C4 1 0.008170 0.05956706 0.137 0.8910 C6 1 -0.497244 0.40773949 -1.220 0.2237 L1 1 0.223993 0.13230434 1.693 0.0916 L2 1 -0.063996 0.31752946 -0.202 0.8404 L3 1 -0.056621 0.09866231 -0.574 0.5665 L4 1 0.050241 0.10084889 0.498 0.6188 L5 1 0.263484 0.18432562 1.429 0.1540 FER 1 -0.138290 0.21260141 -0.650 0.5159 fer a repasser electrique REFRIG 1 0.607025 0.37595430 1.615 0.1075 refrig./congel. TV 1 0.035605 0.10780598 0.330 0.7414 televiseur RADIO 1 0.162333 0.05101805 3.182 0.0016 radio et radio/cassette CUISIN 1 -0.194463 0.20911158 -0.930 0.3532 Cuisiniere CYCLO 1 -0.169728 0.28860359 -0.588 0.5569 cyclomoteur AUTO 1 0.730488 0.24165311 3.023 0.0027 automobile URBAN 1 0.140824 0.07256137 1.941 0.0533 PCLGM 1 0.107478 0.03857930 2.786 0.0057 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=5 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 29 4599.53728 158.60473 3.174 0.0001 Error 96 4797.44216 49.97336 C Total 125 9396.97944 Root MSE 7.06918 R-square 0.4895 Dep Mean 11.62513 Adj R-sq 0.3352 C.V. 60.80950 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.988179 0.44280011 27.074 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.066332 0.02808301 -2.362 0.0202 AGEH617 1 -0.051674 0.03386137 -1.526 0.1303 AGEF617 1 -0.051438 0.03367811 -1.527 0.1300 AGEH18 1 -0.015536 0.03586537 -0.433 0.6659 AGEF18 1 -0.037113 0.03698597 -1.003 0.3182 AGE 1 -0.015782 0.01662287 -0.949 0.3448 age du chef de ménage AGE2 1 0.000155 0.00015695 0.987 0.3260 ECO1 1 -0.110285 0.27109922 -0.407 0.6851 ECO3 1 0.144199 0.43457389 0.332 0.7408 ECO7 1 -0.016667 0.13701763 -0.122 0.9034 ED2 1 -0.034255 0.28161878 -0.122 0.9034 ED3 0 0 . . . T1 1 -0.180971 0.37695751 -0.480 0.6323 T2 1 0.079603 0.13895848 0.573 0.5681 T3 1 0.533742 0.34014651 1.569 0.1199 W1 0 0 . . . W2 1 -0.024697 0.23840385 -0.104 0.9177 W4 1 -0.002946 0.13805535 -0.021 0.9830 C1 0 0 . . . C4 1 0.046780 0.11053249 0.423 0.6731 C6 0 0 . . . L1 1 0.615660 0.37851854 1.626 0.1071 L2 0 0 . . . L3 1 0.380024 0.15330477 2.479 0.0149 L4 1 0.242464 0.12091252 2.005 0.0477 L5 0 0 . . . FER 1 0.845983 0.80325806 1.053 0.2949 fer a repasser electrique REFRIG 1 0.160797 0.53636141 0.300 0.7650 refrig./congel. TV 1 -0.138535 0.39216322 -0.353 0.7247 televiseur RADIO 1 0.250544 0.08495206 2.949 0.0040 radio et radio/cassette CUISIN 1 -0.201937 0.81640052 -0.247 0.8052 Cuisiniere CYCLO 1 0.192331 0.30303144 0.635 0.5271 cyclomoteur AUTO 1 0.120898 0.59794705 0.202 0.8402 automobile URBAN 1 0.021242 0.33191959 0.064 0.9491 PCLGM 1 0.063591 0.07864460 0.809 0.4208 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=6 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 35 15317.13597 437.63246 8.677 0.0001 Error 280 14121.39758 50.43356 C Total 315 29438.53355 Root MSE 7.10166 R-square 0.5203 Dep Mean 11.52106 Adj R-sq 0.4603 C.V. 61.64065 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.708015 0.42407048 27.609 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.046538 0.01750312 -2.659 0.0083 AGEH617 1 -0.052706 0.01351474 -3.900 0.0001 AGEF617 1 -0.059815 0.01950713 -3.066 0.0024 AGEH18 1 -0.026356 0.01978646 -1.332 0.1839 AGEF18 1 -0.015593 0.01955667 -0.797 0.4259 AGE 1 0.012660 0.01350906 0.937 0.3495 age du chef de ménage AGE2 1 -0.000142 0.00013159 -1.078 0.2819 ECO1 1 -0.118824 0.08256127 -1.439 0.1512 ECO3 1 -0.089828 0.12204429 -0.736 0.4623 ECO7 1 -0.188476 0.09151904 -2.059 0.0404 ED2 1 0.213843 0.16481912 1.297 0.1955 ED3 1 0.206005 0.36958427 0.557 0.5777 T1 1 -0.153277 0.19126556 -0.801 0.4236 T2 1 0.008965 0.07186003 0.125 0.9008 T3 1 0.144136 0.11912950 1.210 0.2273 W1 1 0.177892 0.30011467 0.593 0.5538 W2 1 -0.031232 0.06490292 -0.481 0.6307 W4 1 0.119264 0.07937593 1.503 0.1341 C1 1 -0.193494 0.24722808 -0.783 0.4345 C4 1 -0.114715 0.07969065 -1.440 0.1511 C6 1 -0.296905 0.30218579 -0.983 0.3267 L1 1 -0.260474 0.29451459 -0.884 0.3772 L2 1 0.352513 0.43824844 0.804 0.4219 L3 1 -0.454553 0.26779249 -1.697 0.0907 L4 1 -0.621770 0.25981292 -2.393 0.0174 L5 1 -0.334958 0.28597295 -1.171 0.2425 FER 1 1.542658 0.65566545 2.353 0.0193 fer a repasser electrique REFRIG 1 -0.285905 0.50420311 -0.567 0.5711 refrig./congel. TV 1 0.241945 0.12943471 1.869 0.0626 televiseur RADIO 1 0.110709 0.05914945 1.872 0.0623 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.187150 0.28386254 0.659 0.5102 Cuisiniere CYCLO 1 0.453065 0.17248417 2.627 0.0091 cyclomoteur AUTO 1 0.392214 0.20706884 1.894 0.0592 automobile URBAN 1 0.400278 0.10998347 3.639 0.0003 PCLGM 1 0.162439 0.04343168 3.740 0.0002 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=7 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 34 32181.92347 946.52716 23.150 0.0001 Error 365 14923.88754 40.88736 C Total 399 47105.81101 Root MSE 6.39432 R-square 0.6832 Dep Mean 11.65309 Adj R-sq 0.6537 C.V. 54.87232 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP B 11.545134 0.30099246 38.357 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.061816 0.01286822 -4.804 0.0001 AGEH617 1 -0.070438 0.01302149 -5.409 0.0001 AGEF617 1 -0.066567 0.01427389 -4.664 0.0001 AGEH18 1 -0.018989 0.01759162 -1.079 0.2811 AGEF18 1 -0.016852 0.01984049 -0.849 0.3962 AGE 1 0.003331 0.01066135 0.312 0.7549 age du chef de ménage AGE2 1 -0.000033222 0.00010182 -0.326 0.7444 ECO1 1 -0.121778 0.06656961 -1.829 0.0682 ECO3 1 -0.075099 0.08702901 -0.863 0.3888 ECO7 1 -0.180514 0.06218969 -2.903 0.0039 ED2 1 0.030886 0.10092622 0.306 0.7598 ED3 1 0.207637 0.29755152 0.698 0.4857 T1 1 0.442044 0.12688383 3.484 0.0006 T2 1 0.261917 0.05556276 4.714 0.0001 T3 1 0.125522 0.09288734 1.351 0.1774 W1 1 0.278759 0.19446977 1.433 0.1526 W2 1 0.044899 0.07186792 0.625 0.5325 W4 1 0.009807 0.06359244 0.154 0.8775 C1 1 0.177503 0.08133136 2.182 0.0297 C4 1 0.059475 0.05938124 1.002 0.3172 C6 1 -0.230718 0.09914869 -2.327 0.0205 L1 1 0.130290 0.14303473 0.911 0.3629 L2 1 -0.268821 0.24550896 -1.095 0.2743 L3 1 -0.172220 0.12141659 -1.418 0.1569 L4 1 -0.400010 0.13550472 -2.952 0.0034 L5 0 0 . . . FER 1 -0.110399 0.29328762 -0.376 0.7068 fer a repasser electrique REFRIG 1 -0.394757 0.68319822 -0.578 0.5638 refrig./congel. TV 1 0.112156 0.09300940 1.206 0.2287 televiseur RADIO 1 0.169511 0.04862491 3.486 0.0005 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.137109 0.21091594 0.650 0.5161 Cuisiniere CYCLO 1 0.009992 0.13915935 0.072 0.9428 cyclomoteur AUTO 1 0.366398 0.17996733 2.036 0.0425 automobile URBAN 1 0.214660 0.07437597 2.886 0.0041 PCLGM 1 0.154578 0.03780463 4.089 0.0001 nombre total de pieces du logement

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66

-------------------------------------------------- région=8 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 32 10534.52337 329.20386 10.329 0.0001 Error 141 4493.76708 31.87069 C Total 173 15028.29045 Root MSE 5.64541 R-square 0.7010 Dep Mean 11.89723 Adj R-sq 0.6331 C.V. 47.45147 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.585255 0.39763978 29.135 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.066389 0.01772632 -3.745 0.0003 AGEH617 1 -0.050541 0.01779207 -2.841 0.0052 AGEF617 1 -0.045203 0.01820356 -2.483 0.0142 AGEH18 1 -0.028574 0.01873235 -1.525 0.1294 AGEF18 1 -0.042586 0.02309242 -1.844 0.0673 AGE 1 0.016672 0.01294135 1.288 0.1998 age du chef de ménage AGE2 1 -0.000162 0.00011748 -1.382 0.1691 ECO1 1 0.175404 0.07437712 2.358 0.0197 ECO3 1 0.607732 0.12471250 4.873 0.0001 ECO7 1 0.065030 0.08862270 0.734 0.4643 ED2 1 -0.286448 0.16837603 -1.701 0.0911 ED3 0 0 . . . T1 1 0.326692 0.30563545 1.069 0.2869 T2 1 0.071585 0.06404846 1.118 0.2656 T3 1 0.000416 0.20375096 0.002 0.9984 W1 1 0.258161 0.29835870 0.865 0.3884 W2 1 0.060727 0.08280560 0.733 0.4646 W4 1 0.058860 0.08844774 0.665 0.5068 C1 1 0.373631 0.23100208 1.617 0.1080 C4 1 0.030831 0.09952111 0.310 0.7572 C6 1 -0.552408 0.21853503 -2.528 0.0126 L1 1 0.175458 0.33497633 0.524 0.6012 L2 0 0 . . . L3 1 -0.189673 0.18853164 -1.006 0.3161 L4 1 -0.257554 0.20688512 -1.245 0.2152 L5 1 0.524805 0.30324001 1.731 0.0857 FER 1 -0.222509 0.70326408 -0.316 0.7522 fer a repasser electrique REFRIG 0 0 . . . refrig./congel. TV 1 0.143384 0.13043658 1.099 0.2735 televiseur RADIO 1 0.182621 0.06937700 2.632 0.0094 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.647856 0.46686721 1.388 0.1674 Cuisiniere CYCLO 1 1.428145 0.40503526 3.526 0.0006 cyclomoteur AUTO 1 0.457875 0.16058860 2.851 0.0050 automobile URBAN 1 -0.292562 0.23871551 -1.226 0.2224 PCLGM 1 0.144114 0.05061929 2.847 0.0051 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=9 ---------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 34 11533.87056 339.23149 3.336 0.0001 Error 145 14743.39016 101.67855 C Total 179 26277.26072 Root MSE 10.08358 R-square 0.4389 Dep Mean 11.39960 Adj R-sq 0.3074 C.V. 88.45557 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.016745 0.76016106 14.493 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.122980 0.03285031 -3.744 0.0003 AGEH617 1 -0.066671 0.03418698 -1.950 0.0531 AGEF617 1 -0.054024 0.03530821 -1.530 0.1282 AGEH18 1 0.078998 0.04742405 1.666 0.0979 AGEF18 1 -0.038586 0.05041643 -0.765 0.4453 AGE 1 -0.000905 0.02434292 -0.037 0.9704 age du chef de ménage AGE2 1 0.000056505 0.00024403 0.232 0.8172 ECO1 1 0.120307 0.12497301 0.963 0.3373 ECO3 1 -0.446076 0.37355706 -1.194 0.2344 ECO7 1 -0.101620 0.18632287 -0.545 0.5863 ED2 1 0.681286 0.54611919 1.248 0.2142 ED3 1 -0.282484 1.03600842 -0.273 0.7855 T1 1 -0.125030 0.47282180 -0.264 0.7918 T2 1 0.028294 0.14781718 0.191 0.8485 T3 1 -0.213028 0.26624475 -0.800 0.4249 W1 1 0.575703 0.87895495 0.655 0.5135 W2 1 0.045979 0.17867053 0.257 0.7973 W4 1 -0.115501 0.15021126 -0.769 0.4432 C1 1 0.198953 0.37693337 0.528 0.5984 C4 1 -0.181281 0.16750087 -1.082 0.2809 C6 1 0.417842 0.30399665 1.374 0.1714 L1 1 0.583570 0.64272341 0.908 0.3654 L2 1 0.562195 1.15186826 0.488 0.6262 L3 1 0.437206 0.58369586 0.749 0.4551 L4 1 0.269646 0.58006287 0.465 0.6427 L5 1 0.196916 0.69974618 0.281 0.7788 FER 1 0.615693 1.02586238 0.600 0.5493 fer a repasser electrique REFRIG 1 -0.074047 1.03513727 -0.072 0.9431 refrig./congel. TV 1 0.294762 0.24135205 1.221 0.2240 televiseur RADIO 1 0.307692 0.11782978 2.611 0.0100 radio et radio/cassette CUISIN 1 0.100525 0.79434838 0.127 0.8995 Cuisiniere CYCLO 1 0.421580 0.48715437 0.865 0.3883 cyclomoteur AUTO 0 0 . . . automobile URBAN 1 0.386338 0.27059110 1.428 0.1555 PCLGM 1 0.066231 0.09848830 0.672 0.5023 nombre total de pieces du logement

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-------------------------------------------------- région=10 --------------------------------------- Model: MODEL1 Dependent Variable: LNW Analysis of Variance Sum of Mean Source DF Squares Square F Value Prob>F Model 33 7846.43073 237.77063 3.984 0.0001 Error 164 9787.57728 59.68035 C Total 197 17634.00801 Root MSE 7.72531 R-square 0.4450 Dep Mean 11.49628 Adj R-sq 0.3333 C.V. 67.19834 Parameter Estimates Parameter Standard T for H0: Variable Variable DF Estimate Error Parameter=0 Prob > |T| Label INTERCEP 1 11.214869 0.46373807 24.184 0.0001 Intercept AGE05 1 -0.050211 0.02238250 -2.243 0.0262 AGEH617 1 -0.093817 0.02302708 -4.074 0.0001 AGEF617 1 -0.072230 0.02911048 -2.481 0.0141 AGEH18 1 0.000318 0.03151170 0.010 0.9920 AGEF18 1 -0.041031 0.03090865 -1.328 0.1862 AGE 1 0.015372 0.01845369 0.833 0.4060 age du chef de ménage AGE2 1 -0.000126 0.00018073 -0.697 0.4870 ECO1 1 0.091063 0.12943663 0.704 0.4827 ECO3 1 0.090153 0.22634913 0.398 0.6909 ECO7 1 -0.043771 0.09378856 -0.467 0.6413 ED2 1 -0.206925 0.27731978 -0.746 0.4566 ED3 1 0.465329 0.31025173 1.500 0.1356 T1 1 0.467070 0.81541955 0.573 0.5676 T2 1 0.255999 0.08993278 2.847 0.0050 T3 1 0.188259 0.29593636 0.636 0.5256 W1 1 0.324200 0.82139124 0.395 0.6936 W2 1 -0.055849 0.13908879 -0.402 0.6886 W4 1 -0.144914 0.08830373 -1.641 0.1027 C1 1 0.811798 1.28861121 0.630 0.5296 C4 1 0.092326 0.11110032 0.831 0.4072 C6 1 -0.321473 0.48181920 -0.667 0.5056 L1 1 0.466679 0.24518647 1.903 0.0587 L2 1 -0.871004 0.56892152 -1.531 0.1277 L3 1 0.104492 0.14835777 0.704 0.4822 L4 1 0.097761 0.13599665 0.719 0.4733 L5 1 0.032221 0.20754181 0.155 0.8768 FER 1 0.312302 0.54313805 0.575 0.5661 fer a repasser electrique REFRIG 0 0 . . . refrig./congel. TV 1 0.059978 0.23811734 0.252 0.8014 televiseur RADIO 1 0.067527 0.07515505 0.899 0.3702 radio et radio/cassette CUISIN 1 -0.633753 0.49246998 -1.287 0.1999 Cuisiniere CYCLO 1 0.286279 0.15869862 1.804 0.0731 cyclomoteur AUTO 0 0 . . . automobile URBAN 1 0.230989 0.16030185 1.441 0.1515 PCLGM 1 0.058619 0.06186186 0.948 0.3447 nombre total de pieces du logement

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Tableau AIII.3 : Adéquation entre quintiles observés et imputés (en %)

Quintiles imputés

Plus pauvre 2ième 3ième 4ième Plus riche Total Plus pauvre 11,9 5,0 2,3 0,6 0,2 20,0 2ième 6,2 7,2 4,4 1,8 0,4 20,0 3ième 1,6 5,7 6,7 4,7 1,2 20,0 4ième 0,2 1,8 5,6 8,7 3,7 20,0

Quintiles

observés

Plus riche 0,0 0,3 1,0 4,3 14,6 20,0 Total 20,0 20,0 20,0 20,0 20,0 100,0 Tableau AIII.4 : Distribution de la population entre les différents quintiles

Proportion d’individus Quid EPPS Plus pauvre 20,0 19,4 2ième 20,0 19,6 3ième 20,0 20,1 4ième 20,0 20,6 Plus riche 20,0 20,3 Total 100,0 100,0