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  • 8/6/2019 la nouvelle rvlation

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    e spiritisme n'est pas une doctrine

    philosophique sortie toute faite

    de la tte d'un penseur minent,

    c'est le rsultat des recherches

    entreprises dans le monde entier sur la vie

    future.

    Allan Kardec n'a pas difi un systmebas sur des ides prconues, il s'est

    born coordonner les communicationsdu monde invisible, les juger avec la

    plus froide raison, et donner comme

    des vrits celles qui concordaient entreelles, et qui se vrifiaient en se

    compltant.

    Ce sont les tres mmes qui ont quitt laterre qui viennent nous initier auxmystres de l'au-del, dcrire leur

    position heureuse ou malheureuse, leursimpressions et leurs transformations au

    moment de quitter la terre, en un mot,

    nous clairer sur ce lendemain de lamort sur lequel les religions ne nous

    fournissent que des renseignementsvagues, et parfois contradictoires. Nous

    croyons utile de remettre ces

    enseignements sous les yeux du lecteur.

    Remarquons que, dans luvre du matre,

    il ne s'agit pas de la rvlation d'un seul

    Esprit, qui pourrait ne voir les choses qu'

    son point. de vue, sous un seul aspect, ou

    tre encore domin par les prjugs

    terrestres ; ni d'une rvlation faite un

    seul individu, qui pourrait se laisser abuser

    par les apparences ; ni d'une vision

    extatique qui prte aux illusions, et n'estsouvent que le reflet d'une imagination

    exalte.

    L'enseignement d'Allan Kardec diffre de

    celui de Swedenborg par exemple, ou de

    Davis, en ce qu'il s'appuie sur

    d'innombrables exemples fournis par toutes

    les catgories d'Esprits, depuis le haut

    jusqu'au plus bas de l'chelle animique,

    l'aide d'innombrables intermdiaires

    dissmins sur tous les points du globe, detelle sorte que cette rvlation n'a point de

    caractre personnel, chacun est mme de

    vrifier ces enseignements, qui ont pour

    sanction un demi-sicle de confirmations

    venues de tous les pays du monde.

    Ce sont des vrits incontestables.

    Le spiritisme na donc pas formul, de son

    autorit prive, un code de fantaisie. Sa loi,

    en ce qui touche lorigine et les destines

    de lme, est dduite dobservations prises

    sur le fait, et confirme les enseignements

    du Christ, que lEglise a dfigurs.

    C'est la nouvelle rvlation promise qui

    s'accomplit de nos jours par les voix des

    messages de l'espace, et nous pouvons,avec leur aide, comprendre plus clairement

    la justice divine et les destines de l'me.

    Qui osera se permettre d'interprter lescritures sacres, diront les prtres ?

    Qui a ce droit ? Qui possde les lumires

    ncessaires ?

    Qui osera ? La science d'abord, qui ne

    demande de permission personne pour

    faire connatre les lois de la nature, et saute

    pieds joints sur les erreurs et les prjugs.

    Qui ce droit ? Tous les tres intelligents.

    Dans notre sicle d'mancipation

    intellectuelle et de libert de conscience, le

    droit d'examen appartient tout le monde,

    et les Ecritures ne sont plus l'arche sainte

    laquelle nul n'osait toucher du doigt, dans

    la crainte d'tre foudroy, et nous savons

    que les pres de l'Eglise n'ont pas eu

    toujours le discernement ncessaire,

    puisqu'ils ont condamn comme deshrsies le mouvement de la terre et la

    croyance aux antipodes.

    Les plus clbres docteurs n'taient que des

    hommes, et, comme tels, sujets l'erreur.

    Ils n'ont pu expliquer les Ecritures qu'

    l'aide de ce qu'ils savaient, des notions

    fausses ou incompltes qu'ils avaient sur

    les lois de la nature, plus tard rvles par

    la science ; voil pourquoi les thologiens

    ont pu, de trs bonne foi, se mprendre surle sens de certaines paroles de l'Evangile ;

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    en somme, ils ne pouvaient comprendre les

    causes dpendant de lois qu'ils ne

    connaissaient pas.

    Le SPIRITISME, prenant son point de

    dpart dans les paroles mmes du Christ,comme Christ, a pris le sien dans Mose,

    est une consquence directe de sa doctrine.

    A l'ide vague de la vie future, il ajoute la

    rvlation de l'existence du monde

    invisible qui nous entoure et peuple

    l'espace, et par l il prcise la croyance, il

    lui donne un corps, une consistance dans la

    pense, et un degr d'vidence qui ne

    s'acquiert que par la preuve scientifique.

    Ce ne sont plus des considrations

    mtaphysiques, c'est le fait net et

    indiscutable. Il dfinit les liens qui unissent

    l'me et le corps, et lve le voile qui

    cachait aux hommes les mystres de la

    naissance et de la mort.

    Par le spiritisme, l'homme sait d'o ilvient, o il va, pourquoi il est sur la

    terre, pourquoi il y souffre

    temporairement, et il voit partout la justice de Dieu. Il sait que l'me

    progresse sans cesse travers une sried'existences successives, jusqu' ce

    qu'elle ait atteint un degr de

    perfectionnement qui la rapproche de ladivinit. Il sait que toutes les mes ayant

    un mme point de dpart sont cresgales, avec une mme aptitude

    progresser en vertu de leur libre arbitre;

    que toutes sont de mme essence, et iln'y a entre elles que la diffrence du

    progrs accompli ; que toutes ont lamme destine et atteindront, le mme

    but, plus ou moins promptement,

    suivant leur travail et leur bonnevolont.

    Il sait, par exprience, que les dmons

    nexistent pas, que s'il y a des esprits

    mchants, ce sont ceux des mchants

    hommes dsincarns, mais il est sr que

    ces mes samlioreront, et qu'elles

    deviendront bonnes leur tour.

    Par les rapports que l'homme peut

    maintenant tablir avec ceux qui ont quitt

    la terre, il a non seulement la preuve

    matrielle de lexistence et del'individualit de lme, mais il comprend

    la solidarit qui relie les vivants et les

    morts de ce monde, et ceux de ce monde

    avec ceux des autres terres de l'espace.

    Il connat leur situation dans le monde des

    Esprits ; il les suit dans leurs migrations ; il

    est tmoin de leurs joies et de leurs peines ;

    il sait pourquoi ils sont heureux ou

    malheureux, et le sort qui l'attend lui-

    mme selon le bien ou le mal qu'il fait. Cesrapports l'initient la vie future, qu'il peut

    observer dans toutes ses phases, dans

    toutes ses pripties ; l'avenir n'est plus une

    vague esprance : c'est un fait positif, une

    certitude mathmatique. Alors, la mort. n'a

    plus rien d'effrayant, car c'est pour lui la

    dlivrance, la porte d'une autre vie.

    La rincarnation, cest--dire la

    pluralit des existences, est la plus

    admirable des lois rvles par lesEsprits et sanctionnes par lexprience.

    Avec elle disparaissent tous les prjugsde race et de caste, puisque le mme

    Esprit peut renatre riche ou pauvre,

    grand seigneur ou proltaire, matre ousubordonn, libre ou enclave, homme ou

    femme. De tous les arguments invoquscontre la servitude et l'esclavage, contre

    la sujtion de la femme la loi du plus

    fort, il n'en est aucun qui prime enlogique le fait de la rincarnation. Si

    donc la rincarnation fonde sur une loide la nature le principe de la fraternit

    universelle, elle fonde sur la mme loi

    celui de l'galit des droits sociaux, et,par suite, celui de la libert.

    Les ides sociales trouvent dans la doctrine

    spirite leurs plus fermes appuis, car elles

    dmontrent que ce sont des lois naturelles.

    Otez l'homme l'esprit libre, indpendant,survivant la matire, vous en faites une

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    machine organise sans but, sans

    responsabilit, sans autre frein que la loi

    civile, et bonne exploiter comme un

    animal intelligent. N'attendant rien aprs la

    mort, rien ne l'arrte pour augmenter les

    jouissances du prsent ; s'il souffre, il n'aen perspective que le dsespoir et le nant.

    pour refuge. Avec la certitude de l'avenir,

    celle de retrouver ceux qu'il a aims, la

    crainte de revoir ceux qu'il a offenss ou

    spolis, toutes les ides changent. Le

    spiritisme, neut-il fait que de tirer

    l'homme du doute touchant la vie future,

    aurait plus fait pour son amlioration

    morale que toutes les peines disciplinaires,

    qui le brident quelquefois, mais ne le

    changent jamais.

    Le spiritisme est moralisateur, car il

    assigne un but toutes les actions de lavie ; par les consquences du bien et du

    mal, qu'il fait toucher du doigt ; la force

    morale, le courage, les consolations qu'ildonne dans les afflictions par une

    inaltrable confiance dans lavenir, parla pense qu'on a prs de soi les tres

    qu'on a aims, l'assurance de les revoir,

    la possibilit de sentretenir avec eux ;enfin, par la certitudeque de tout ce que

    l'on fait, de tout ce que l'on acquiert enintelligence, en science, en moralit,

    jusqu' la dernire heure de la vie, rien

    n'est perdu, que tout profite l'avancement, on reconnat que le

    spiritisme ralise toutes les promesses duChrist l'gard du Consolateur

    annonc. Or, comme c'est l'Esprit de

    Vrit qui prside au grand mouvementde la rgnration, la promesse de son

    avnement setrouve ralise, car, par lefait, c'est lui qui est le vritable

    Consolateur.

    Si, ces rsultats, on ajoute la rapidit

    inoue de la propagation du spiritisme,

    malgr tout ce que l'on a fait pour l'abattre,

    on ne peut disconvenir que sa venue ne soit

    providentielle, puisqu'il triomphe de

    toutes les forces et de toutes lesmauvaisesvolonts humaines. La facilit

    avec laquelle il est accept par un si

    grand nombre, et cela sans contrainte,

    sans autre moyen que la puissance del'ide, prouve qu'il rpand un besoin :

    celui de croire quelque chose, aprs le

    vide creus par l'incrdulit, et que, parconsquent, il est venu en son temps.

    Les affligs sont en grand nombre, il n'est

    donc pas tonnant que tant de gens

    accueillent une doctrine qui console de

    prfrence celles qui dsesprent ; car

    c'est aux dshrits, plus qu'aux heureux

    du monde, que s'adresse le spiritisme. Le

    malade voit venir le mdecin avec plus de

    joie que celui qui se porte bien ; or, les

    affligs sont les malades, et le Consolateur,le mdecin.

    Vous qui combattez le spiritisme, si vousvoulez qu'on le quitte pour vous suivre,

    donnez plus et mieux, gurissez plus

    srement les blessures de l'me. Donnezdonc plus de consolations, plus de

    satisfactions du cur, des esprancesplus lgitimes, des certitudes plus

    absolues ; faites de l'avenir un tableau

    plus rationnel, plus sduisant. Mais nepensez pas l'emporter, vous, avec la

    perspective du nant ; vous, avecl'alternative des flammes de l'enfer ou

    de la bate inutile, et ridicule

    contemplation perptuelle d'un Etreimmuable.

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