La monnaie de Limoges -...

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%22 LOUIS GUII3ERT lof LA MONNAIE DE LIMOGES (Extrait de l ' Almanach linousi,i de 1893) LIMOGES IMPRIMER IE—LI I3R AIR IE-LIM OU SINE Ve H. DUCOURTIEUX 7, rue des Arènes, 7 1893 Document O l I Il I tI lOi 11111111 1H 0000005721993

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LOUIS GUII3ERT

lofLA

MONNAIE DE LIMOGES

(Extrait de l 'Almanach linousi,i de 1893)

LIMOGESIMPRIMER IE—LI I3R AIR IE-LIM OU SINE

Ve H. DUCOURTIEUX7, rue des Arènes, 7

1893

Document

O l I Il I tI lOi 11111111 1H0000005721993

LA MONNAIE DE LIMOGES

Limoges n, depuis un demi siècle, perdu soir desMonnaies. Nous ne pouvons guère espérer qu'il soit jamaisrétabli. Le vent, un vent irrtsistihle, souffle aujourd'hui à lacentralisation, et on doit reconndtre que, si les avantagea dus ystème politique et administratif légué pur la monarchieabsolue de Louis XIV aux gouveinernents démocratiques de laRévolution, ont, à beaucoup d'égards, de • graves iur,Onvû -nients pour contre-partie, il n'en est point ainsi en matièrede in000avage. L'unité de la monnaie, progrès considérable,réalisé eu France, dès le xiv 0 siècle, par la royauté nationale,semblait du reste entraîner, comme conséquence nécessaire,l'unité et la centralisation de la fi,brieatjon l'existence beau.coup trop prolongée d'ateliers muitiples n'était ai, fond (lu 'u nvestige de l'état féodal et on ne s'explique guère que cesateliers aient survécu à la Révolution. Les succursales de laBanque de France les ont très avantageusement remplacés àbeaucoup d'égards.

Notre cité est tin très ancien centre de monulayage Dansbien peu de villes en France, ta fabrication des espèces s'esteffectuée avec autant de suite à travers les siècles. Les té,noi-gnages de notre activité monétaire sont nombreux doci-mnnnts d'archives et értaniillons d'espèces frappées. l'articu -larité à noter ces espèces, si grossières qu'elles lussent, ont,à plusieurs époques, présenté un ensemble de caractèresassez saillants pour qu'un oeil exercé distingue aisément, atm

-4--premier aspect, les monnaies d'origine limousine de cellesfrappées dans les pays voisins.

Il est difficile de parler avec quelque certitude du non-navage local durant la période gauloise et sous l'administra-tion romaine. Un assez grand nombre de monnaies gauloisesont été découvertes dans notre région on peut présumer quebeaucoup sont le produit d'ateliers ayant fonctionné sur le ter-ritoire de la peuplade krnovique mais la qtiesl.ion resteobscure, et le nom de Sedulix, inscrit sur une pièce connue,ne. parait pas un argument suffisant pour établir l'existencede ces ateliers.

Nous ne sommes pas b»auconp plus avancés en ce qui con-cerne le monnayage gallo-romain. Beauniesnil dit avoir vudes bronzes de plusieurs empereurs avec les sigles: S. P. Q. L.qu'il traduit par Senacus poprdtt.quc Lernoàiccnsis. mais quipourraient tout aussi bien se rapporter Ir Lyon ou à d'autrescités plusimportantes que Limoges. Il Fait aussi mention d'unepièce d'Adrien offrant à l'exergue le mot : Lem., ce qui.sans être absolument concluant puisque Poitiers s'est appeléLernonuflt, constituerait une indication d'une cerlalite valeur.L'abbé Legros, de son côté, n décrit un médaillon dumême empereur sur lequel se lisaient les sigles D. D. S. P. Q.hEM-M, de Lépine a connu et peut-être possédé au moitisune de ces deux dernières piéces. Ces inscriptions toutefoisne sont pas assez explicites pour dissiper toute incertitude.13eaumne5nil en signale une beaucoup plus décisive : D. 1).Lvjiov., qu'il aurait rencontrée sut- un médaillon de JulesCésar découvert à Eymoutiers; par malheur l'objet est perdu,et on sait combien peu de créance mérite le comédien-archéo-logue.

Les. rots Wisigoths frappèrent monnaie à Limoges et oncourrait une pièce sur laquelle les premières lettres du nomde cette ville se lisent avec celui du roi Alarie Il. Mais Fins-Loire précise du monna5age limousin --ne commence qu'aucours de la période mérovingienne. La fabrication des espècesfut très active à cette époque à limoges. Ses ateliers, quisuccédèrent, comme centre de productiun monétaire, àceux de Chàlnn-sur-Saùne, paraissent avoir recueilli mute par-tie des ouvriers de cette oliicitie. Le mairie de la monnaie deCltèlon, Alibon, vint s'établir à Limoges, où il devait trou-ver, dans notre saint Eloi, un élève digue de lui. A des mon-nayeurs l3urgondes est pettt-ètre dù lhonneurd'avolr allumé,,pour emprunter l'expression (le N. le viconi te Ponton dAmé-court, o le foyer artistique qui brillera 4un si vif éclat pou-

-3--dant dix siècles. » Il ne faut pas oublier que Parrivée à cesmonnayeurs est antérieure de pès (le quatre cents ans àl'établissement à Limoges lune colonie Vénitienne.

Sous es règnes rie Clo t aire IL. de lsagobert .1 CL des sueces-seuls 1m médiats (le CC dernier, de espèces d'or en fort grandnombre sortirent de terre officine. La plus remarquable despièces vit provenant que 'un connaisse, est une belle mé-daille à lu ('ligie de bagobi'rt 1, encadrée d'un triple grèrietiset du poids d'un sou d'or et demi. Elle . été trouvée en An-gleterre. Offerte probablement à quelque prince Anglo-Saxon,cette médaille donne une idée avantageuse de l'habileté denos monna y eurs. Son origine n'est pas douteuse; elle porteles deux noms de Limoges, celui que notre ville avait adoptésous Auguste et ses premiers successeurs, et celui qu'elletenait de la peuplade dont elle fut la capitale et qu'elle devaiten définitive conserver à Iravers lessiècles:

LEMMOVIX ACUSTOlEDO IN CtVl[TATE] FIT.Le nombre des localités du territoire limousin où on fa-

briqua (les monnaies sous les rois de la première race est trèsconsiderable. La seule collection Ponton d'Amécot,ri. qui ii-urait b l'Exposition universelle de 1878, présentait des pro-uils (le trente-un ateliers monétaires de celte époque, établis

dans l'ancien diocèse de Limoges. Le nombre des localitésconnues de notre territoire où oui a frappé monnaie avantl'avènement (le la dynastie carlovingienne s'élève à soixante-seize, signalées presque toutes par M. Maximin Dt'ioche, dans saDescription des monnaies mêrooingiennes du Limousin.De ces loca!ités. vingt-six sont comprises aujourd'hui dansles limites du département de la Haute-Vienne Ambazac,Rersae, Blond, Breuil--ju-FA, Charnhery près Saint-Junien,Champagnac, Clmâreau-Ponsac;Clierix, Compreignac, Coussac-Bonneval, Cussac (?), Carme, Eyjeaux La Meyze (Y), Maguac-Bourg, Ilagnac-Laval (fl, Maisonnais (Y); Monlrol-Sénard,Notuc,Pageas, Pineau (Y), Le Palais(?), l'ierreliebe, Saint-Yrieix, Sau-viat, Vicq (?); - trente-deux dans les limites du &partement dela Corrèze Abriae, Argentai ?), Arnar,, Bar, Benayes, Beynat,Bourbacout (Y), [3rive, Cliabra (F), Chihrignac Matras, Cissac,Choiss.. . (localité inconnue), Cli ignac (pets t-étre Tin tignac),corail, Dagnac(?), Espagnac, Erlmnrie, Glenv(Y), Gpulles (Y),J uillac, Lissac, Monicei ?), Pau (bac (Y) (i), Salagnac, Sar-roux près ion î?), Seilbac., Le Theillol (?), Turenne, Ussel,Uzerche, Yssandou; - douze appartiennent à la Creuse: Alma,

(I) Ne serait ce pas ptattt PaulMc (Creuse)? -

Alain, La Ikionne (fl, Leyrat. Narsac. Molignae, Naillat (t),Nouhant, lieu près Duo t? , Salin Etien ne - de Fursac, Sar-dent, Vallières - quatre à la liordogne : ininilliac, Nontron,Sa lagn te (Y), Sarrazac ; -il eux la Chu ren I e:llr il lac et Cliala-nais. Quelques-unes de ces identifications sont douteuses:niais les (riens qui en ont fourni les éléments pin aussentbien d'origine limousine, Ci sur d'autres pièces, oftiaiit aveccelles ci la plus gral! rle analogie, on lit labiéviation de nomsqu'on n'a pu réussir jusqu'ici à identilier.

Bevenons à l'atelier de Limoges, qui seul doit nous occu-per ici. li Licol, nous l'avons vu, 'Inc place importante dansl'histoire monétaire de la période mérovingienne. « Pendanttoute la première maillé du vu t siècle, disent Mil. Eugel etSerrure, dans leur £raitd de Nums;natiquè du moyen dge,le centre et louesi de la France restèrent, irihu aires de lEcoleartistique limousine pour la donnée générale du type. » Ilnesi pas difficile, du reste, de conslaler que, par suite durôle considérable joué par saint, Eloi et de l'influence qu'il avaitexercée sur le monnaage, les graveurs parisiens S'itl -pirèrentdes graveurs de Limoges. Un des traits les plus caractéristi-ques (les effigies sotties à cette époque de nos ateliers, est,d'après noire savant compatriote M. Diloelie, la touffe decheveux dont le haut du Iront est surmoulé. Les ligures sautassez bien dessinées; leur diadème s'allonge souvent, en avantet en arrière; l'oeil est en olive, un peu incliné. Ajoutons quenos pièces présentent souvent dès perles et des grènetiscomme ornementation.

Lerlains de ces caractères se retrouvent dans de curieuxtrierta d'Anastase I, empereur de Byzance (01-518) qui pa-raissent une contrefaçon d'espiets byzantines. Quelques savan sail ribuent à l'atelier dc Limoges ceux de ces triens qui por-tent dans le champ les lettres LI. Bien que celle attributionsoit fort douteuse, elle n'a rien d'invraisemblable les huila-lions de te genre ayantété très Fréquentes durant (oui le coursdu moyen àgc.

Au inontiayage (l'or des rois de la première race succède,sous les princes carlovingiens, une frappe assez importanted'espèces d'argent. On en possède nolarnme,,t de Cliarlema-gue, de Pépin, roi d'Aquitaine, de Charles-le-Chauve, cLde Carloman Il, sorties de nos ateliers.

Le chrouiqucur Adémar de Chabannes nous appiendque Louis-le-Débonnaire avait, à la suite de la révolud'Enie non, fait frapper à son nom les monnaies eu An-

gouniois et en Saintonge. On continua sans doute dansimite la contrée à fabriquer des espèces à la légende del'empereur; 'nais après qu'Eudes eût été proclamé roi l'Aqui-Laine à Limoges, il ordonna, suivant le même chroniqueur,aux villes de la région de substituer son nom à ccliii deCliarles-le-Sirnpl. sur les monnaies. On connali, en effet, desmonnaies à son effigie fabriquées A Limoges. Ce type paraits'être assez longtemps immobilisé. c'et à-dire avoir Ôtéreproduit avec lieu ou point de changements dans notrew u n tin yage.

A partir de la fin du mx' siècle jusqu'au règne de Philippe VI,on ne trouve 111118 d'espèces frappées aux noms des souve-rains qu'on aie quelque raison d'attribuer à l'atelier (le Lirpo-ges. Mais les ducs d'Aquitain.!, ceux notamment tic la famillePlantagenet, y firent fabriquer de la monnaie â leur non. Ilexiste des pièces lie l-lichai-d-Coeur-de Lion sorties de cci aie-icr. On peut constater que, dès 1153, la monnaie de Limoges

relève dcs ducs (l'Aquitaine, puisque Geoffroi de Vigeois nousmontre lienri d'Anjou, devenu époux de l'héritière descomtes de Poitiers, percevant à son entrée A Limoges, sur lafabrication des espèces, une redevance consistant en une cer-taine quantité de pièces nouvellement frappées, autant quepouvait cil contenir la main ouverte du duc plenam maIaozex denariis, - Plus tard, les rois d'Angleterre, à qui le dLean de Limoges avait été rendu, tirent frapperer dans celteville des espèces comme dues d'Aquitaine z on en trouve,Parait-il, avec le nom dtdouard I, et la monnaie ouvrée alorsdans notre atelier est mam-.qmmée de l'initiale du nom de Limo-ges. Mais en 1213, le roi de Erance somma Emlouard d'avoirà remettre aux habitants du Chéteau le serment qu'ilavait rmzçu d'eux, ce serment avant été prêté au préjudice desdroits do vicomte, et il est difficile d'admettre que la fabrica-tion que nous venons de mentionner ait continué après leséjour d'Edouard A Limoges en mai 1274 et la soumissiondes bourgeois A Id vicomtesse, arrivée peu après. Après l3ré-tiny, le Prince Noir reprit le monnayage des ducs d'Aq ni-lai ne, interrompu pendant près d'un siècle dons notre ville.et lit ouvrer, il des pièces guiennoises d'argent et debillon.

L'église de Limoges a fait, dès le temps de la première race,frapper des espèces monna y ées. On ne possède que trois Sonsd'or de cette péri ' .de provenant du monnayage ecclésiastique:un de ces précieux échantillons appartient au siège de Saint-

-8-.-MarLiai et porte la légende vLEMQVIX [RtlONE] ECLISIE.D'auLres piècesd'or portent une indication énonçantqu'elles ont été frappées pour le compte (le cette égliseou en vertu de ses droits Celte fabrication continua sousla seconde race; M. Allou signale une monnaie d'argent del'évèqne Gerlo (866) portant, avec le nom du prélat, celui desaint Elienne, patron de sa cathédrale, et une représentationde cette église. Mais à partir du r siècle, on ne rencontreplus aucune monnaie épiscopale d'origine limousine.

L'âge féodal s'ouvre. On compte trois seigneurs inonnayers,seulement, dans l'étendue du diocèse (le Limoges l'abbé deSaint-Martial (auquel va se substituer peu à peu le vicomte),le conne de la Marche et le vicomte de Turenne. Peut-êtreconviendrait-il d'en ajouter un quatrième, le vicomte tic Bras-ses, dont le droit de monnayage, constaté par la fameuse or-donnance de 1315, pourrait bien s'être appuyé sur l'abandonde certaines prérogatives du monastère de Saint-Martial, con-senti vers 4210 par l'abbé lingues de Brosses h son frère Gui.Il est certain que les seigneurs de Brosses ne revendiquèrentce droit q,u'assez tard et en prolitèrent fort peu

Nous n avons jamais vu de monnaies qu'on puisse attribueravec une entière certitude à l'abbé de Saint-Martial; mais onpossède des deniers où on lit: S[ignum] E{ccle5im] S[ancti]t,IARCIALIS l.EMOVICENSIS,etqui vraisenihlablementprovien-tient du monnavage abbatial à celui-ci, sur l'origine duquelnous ne savons rien, mais qui commença au xB ou au xi° siècle,est iluesans aucun doute la création d'un type dont nosmuséeset nos collections particulières possèdent tIc nombreux èelian-tillons de divers modules : celui du Barbacia. Ces deniersreprésentent à l'avers la tète de Saint-Martial avec la clieve-hue bouclée et la barbe traditionnelle. Le chef' du monastèrequ'on appelait par excellence l'abbaye de Limoges, paraitavoir de banne heure inféodé aux vicomtes la monnaie avecla justice du Château; il garda toutefois, outre la mouvance,certains droits sur la fabrication 011 les espèces qui en prove-naient, En 1200, la monnaie du Château est encore appeléee monnaie de l'abbé «,et peu après nous vo y ons qu'un différendsurvenu entre le vicomte et un bourgeois à l'occasion durachat d'une redevance sur la fabrication des espèces, estporté eu la chambre de l'abbé, n Cr. dernier parait toute-fois jouir seulement d'une seigneurie nominale, et c'est peut-être parce qu'il ne se trouve plus assez fort pour la fairerespecter, que Hugues de Brosses, placé de 1198 à t214 à ta

— g —tête du grand monastère, cède ses droitè à Gui, son frère. -Celui-ci les vend à la commune à la suite de difficultés aux-quelles fait allusion u'] titre de f250. On voit cependant leviconuede Limoges prêter encore à l'abbé, en 1,307, i'ho,n -mage 'pour la monnaie cri même temps que pour la justicedu Château. Ait siècle précédent Cui VI, sa veuve Margueriteet A nu u r de I) ID.tagne, leur geti m re, q ii s 'étaient SOU tU S ailmifine devoir, avaient au t ontrairni excepté la monnaie deleur hommage, éliminant ainsi les rapports féodaux, le pos-sessetir primitif de cette prérogative. Cri flC (lit pas quel'abbé ait protesté.

Eu fait, k monnaie, depuis longtemps, relevait directementt duc d'Aquitaine. On a vu Fleuri Planmageuet percevoir, à

son ei'trèe à limoges. une redevance sur les espèces fabriquées.En 1209 ou 1- 03, le vieomteGui V, captifâCtiinon, sedéfendait,dans ses entretiens avec ses compagnons, de rien tenir ditcomte de Poiliers, sauf la monnaie, pour laquelle il reconnais-sait devoir thoniniage à Jran.Sans-Terrc. Cet hommage futtransféré à â Iphonse, fils de Louis ViIi, quand ta reine plan-clic el saint Louis lei remirent • en i 1249, conformément auxvolontés de son père, le comté de Poitiers à titre d'apanage.Une enquête, dont le lexie est conservé aux Archives [latin-les, établit les droits du comte, et ces droits revinrent, en1970, après la mort d'Alphonse, à la couronne de France.

En retour de cet hom 'nage, la monnaie de Limoges avaitcours clans toutes les terres du comte, Son titre était du restefixé, et elle devait, avoir la même valeur que celle du suzerain,à la différence toutefois d'une picte en moins. Ces espècesjouissaient de la meilleure réputation. Nous savons par di-vers témoignages, en particulier par celui d'Elie CuraI, cru-noire et depuis officiai, qu'elles étaient les plus enroues et lesplus volontiers reçues - inagis famos - des monnaiesfabriquées dans la province.

Si la possession, par les vicomtes, ami commencement tinxiii 5 siècle et mcnie dés le siècle précédent, du droit de mon-nayage dans le Château de Limoges est incontestable, les do-cuments s'accordent à représenter ces droits comme grevésnon-seulement de la seigneurie de l'abbé, mais de servitu-des assez notables au profit de plusieurs familles bourgeoises.Celles-ci n'avaient pas seulement te droit de percevoir uneredevance proportionnelle sur lés espèces frappées; ellessurveillaient la fabrication taille et frappe, comptaient avecle préposé nu garnIe du vicomte et détenaient n me des deuxclés de l'arche où étaient déposés les deniers. Ces droits pro-

- ID -vniaient-ils de privilèges accordés aux monnayeurs primitifs,d'aliénations succcsj ves consenties par les abbés ou lesvicomtes, d'engagemenis partiels des produits du monnav;igeà l'occasion d 'empru nis qui n'avaient pas été remboursésRien ne le précise; mais on constate les efforts lits par levicomte et la commune, chacun de son côté, le premier pourles tacheter, la seconde pour- en obtenir la cession. Deux fo-uilles surloul., les Dupevrat ci les Excideuil, paraissent avoirété en possession de cette participation au monnayage, dansles premières années du xitt° siNcle. Vers l'an I les mem-bres de ces deux familles, ainsi que les Clément et PierreBrun, leurs alliés, consentirent à abandonner, moyen-nant une somme d'argent qui leur fut dans la suite payée parles consuls, tous leurs droits à la communauté des bourgeois.Un seul, semble-t-il, Jaufres Dupeyrat, revendit sus droits auvicomte. Ses anciens copossisseurs protestèrent; soitIbigues Brun, alla LrouverGui V, réclama la préférence en vertu

- dit du retrait lignager, inscrit aux coutumes de Limo-çes. et lit offre au seigneur de la somme payée par lui àiatt fres. Le vicomte refusa d'accepter ce reuthoursemen Il'affaire fut portée en l-213en la chambre de l'abbé deSain t-Martial ». Nous ignorons l'issue du diff"rend.

Les prélèvements de la nature de ceux qubpéraient sur lamonnaie (le Limoges certaines familles, n'étaient pas rares aumoyen-Age. On cil trouve air curieux exemple dans un docu -men L -le nos archives attestant que le prieur, les religieux etles malades de ]a léproserie de la 5luison-1)ieu percevaientun droit d'une obole sur chaque livre de monnaie, frappéepar les comtes de la Marche. Ce droit avait été donné laiaaladrerie par P. Mathieu, - un monna y eur salis '( j oute oulin créancier du comte, - avec l'assentiment de Il ugues IX.Cette libéralité fut confirmée par Uugues X. Ajoutons qu'en1208, l'essai de la Mouturemarchoise avait été concédé parle comte au monastère de Grapidmont.

La cession obtenue des Dupeyrat, des lCxeideuil et de leursalliés et l'acquisition faite plus lard de Gui de Brosses mitentla commune en possession de droits sur le non lavage pros-que égaux â ceux du vicomte. Celui-ci eut donc à compternon plus avec des particuliers, mais avec les chefs d'une po-pulation nombreuse, eomnlerçàri Le, riche et fortement orga-nisée. Air il est très vraisemi,lab j e qu'une ententes'était déjà établie entre le seigneur et les consuls au sujetdu monnavage et que les bourgeois jouissaient en cette ma-tière de certaines garanties ils avaient, on le comprend, le

- Il -plus grand intérêt à ce que la monnaie fabriquée dans leursmurs l'ut loyale et eût boit D'antre part, la frappe etl'émission des espèces étaient une source de profits assez 1m-por t a tl tC pour le eigt1eu r, et le commerce très actif des habi-tants de Limoges fournissait au vicomte le moyen d'écoulertrès vile les deniers ile son atelier. Il se peut donc qu'ilcM consenti à accepter (le bonne heure, sinon 1e contrôle duConsulat, du moins inc certaine immixtion (les magistratsmunicipaux dans le motinayage. Nous ne croyons pas quela commune ait possédé [le titres précis à cette participationantérieurement aux acquisitions dont nous avons parlé plushaut, et cet état de choses explique l'importance attachéeces acquisitions par les bourgeois.

l'eut-are des conventions précises intervinrent-elles entreGui V et la commune après les acquisitions de 1213. Il estcertain que chaque année, vers le milieu du treizième siècle,les consuls désignaient un prud'homme pour remplir les furie-tiens de garde de la monnaie et contrôler la fabrication, deconcert avec le garde institué par le vicomte; il semble même

'-ésulter (l'un texte des archives municipales, qu'ils choisis -soient, concurremment avec le sei gneur, le directeur de l'offi-cine, te mae,stre de la moneda. Nons avons vit qu'ils tenaient,des Dupeyral et de leurs copossesseurs, le droit de surveillerla taille et la frappe, de prendre part aux comptes et qu'ilsconservaient une ries clefs (lu coffre oii élai,'nt renfermésles deniers. Enfin la commune avait sa part des bénéfices dumonnayage, dont le quart devait lui revenir. Sur le profitcom-mun, on prélevait les frais de fabrication, de taille tout aucoins, et la dépense du repas du matin (les ouvriers. Lacommune payait la leide seigneuriale sur le charbon. Lesmagistrats municipaux avaient une juridiction en matière defausse monnaie. « En ],a rIe Limoges, dispose unstatut de la première moitié du treizième siècle que nousavons déjà eu l'occasion de citer, nul ne doit frauder(baoechar)et, (lui le ferait, les consuls en doivent tirer justice

Les monnayeurs formaient, au temps de saint Louis, un destrente-trois corps de métiers de la ville. Ils faisaient te guetle dimanche, concurremment avec d'autres corps de métierscomptant un petit nombre de membres, comme les chan-geurs et les orfèvres. Ils étaient donc, à cette époque, assi-.inilits aux autres hommes de la commune, soumis à ses ma-gistrats et leur prêtant chaque année le serment de fidélitéet d'obéissance. lin statut délibéré en assemblée de villeporte que tous les métiers dans le Château de Linioges sont

- u-cum gnals CL- que u l'obi-ars de la mon eda es cuminals -romdeus autres mestiers s. Quelle est la portée exacte de.cetteexpression? On admettrait difficilement que le inonnavage oumôme la participation à la fabrication de la monnaie aitjamais été tout à fait libre. Il fauicomprendre sans (Jouie,quele droit d'autoriser tilt habitant à exercer un métier, celui demonnayeur comme, tout autre, droit réservé clans beaucoupd'antres villes. soit au foi, soit au seigneur local, était dé-velu dans le Château de Limoges h ]a commune. Celle-ciexerçait cette prérogative par le ministère de ses consuls.A eux seuls, par conséquent, il appartenait de prononcer l'ad-indmission 'rtn nouvel ouvrier (]ans l'a cli er ni on é taire ci il yavait là, pour la population, une n ouve il e et précieusegarantie. -

Le type le plus ancien de la monnaie du Château de Limoges est le Barbarin. Cette monnaie, qui doit vraisemblable.ment son nom h la tête bar bue de saint Martial, gravée danste champ de la pièce., a été aussi connue sous Ir, nom de« monnaie barhuedel.inioes u. Lemovice,kcL&arbatrt,nonera.On trouve cette dénomination dans un texte de hOu, citépar le continuateur de Du Cange. Lm'gros signale une mention(le la monnaie harbarine en 1125. lI n'est pas douteux quece type ait existé dès le siècle précédent nais il serait ténié-Faire d'affirmer, avec M. Alleu, que ta fabrication de ces de-niers remontât à Charles-le. Simple na à Louis-le-Débonnaire.Nous ne croyons pas que l'abbé de Saint-Martial, dont cespièces reproduisaient, on t'a vu plus haut, l'ancienne mon -naie,ait frappé des espèces avant ta fin du dixième siècle.

Autour de l'effigie des Barbarins se tisent, d'ordinaire lesmots S. .MAItCIALIS: au revers, ta légende: l,EMOVICENSESentoure une croix cantonnée d'anneleus, de besans, de pointsou-d'étoiles, - Mentionnons, à titre du curiosité, un passagede nos Annales d'après teque l'origine de cette monnaie re-monterait au fabuleux fondateur (le Limoges Lemovix, dontelle aurait en premier lieu reproduit les traits. Après la con-version du pays au christianisme, la tête de Saint-Martialaurait été sulmstititée è l'ancienne effigie.

Ce qui est. certain, c'est que tes vicom: es ont au débutfrappé des Barharins. En 1 911, Gui V, qui vient de prendresur tes bourgeois (tri Château, émancipés gr.lee à la protection-de Jean-Sans-Terre, une terrible revanche, fait fabriquer,sans ,loule pour les punir de leur révolte, sa monnaie a Aixe,mais il n'en change point le l y pe, et une des chroniques de

- 13 -saint Martial indique expressément que ces nouvelles espèces

en aussi des Bar harins— 710008 batbarinos Les boureotsfusèrent de les recevoir. - Peul-étre ce fait contribua-t-il

à déterminer la commune à acheter deux ans plus tard lesdroits des Dupeyrat et des Excideuil. Quoiqu'il en soit, leshourgeois.prirent leurs mesures;our (lue la chose ne se retire-nuisit pas. On trouve, air fartulaire do Consulat, lamention de l'engagement pris par serment en 1216, Par J. 5m-raxin et ses frères, des nmorinayeurs sans coule, de ne plusfabriquer de Ilarbarins sans lasseniirsieni de factionnaire.

il ne parait pas que jusqu'en 4264 ou 2 aucune modifies-l ion ait été apportée ail dessin de cette monnaie et qu'elle aitporté le nom du vicomte ni une figure nu légende quelconqueindiquant te droit du saigneur ( l ui l'émettait. A cette époqueseutein eni, Gui VI, en guerre ouverte avec la commune, fit fa-briquer des espèces d'un nouveau type auxquelles on donnale non] de Lesuona ou Lc,aoria (1) et où se trouvait lenom du vicomte ou peul-être seulement le mot vicomte,norneri oicecornUis. C'est à cette émission, probablement,qu'il faut rapporter un type de denier dont Tripon a publiéun échantillon tans son album ta tee de saint Martial dansle champ est remplacée par tes lettres S. M., et ta légendeS. MAI1CIALIS par te mot VtCECOMES. Mais ces nouveauxdeniers furent obstinément refusés par les bourgeois, cl Mar-guerite de Bourgogne, veuve de Gui VI, dut cri consentirà ce que cette monnaie, du reste de bon aloi, n'eût plus courset fri t retirée de ta ircnlation - ornnino cassaretur. Il futconvenu que les Barbarins ne se fabriqueraient plus qu'à limo-ges- Toutefois la vicomtesse lit peu d'années après, en 1271d'après la chronique de pierre Cor.al, une nouvelle émissionde cette monnaie. les bourgeois la refusèrent commue tapremière fois niais le [loi les contraignit de l'accepter.

On sait que la monnaie de Limoges, dont tes premièresmentions connues se placent entre 997 et 4004, et sont ton-nées par des textes du cartulaire •de la célèbre abba y e deConque-s, avait ait siècle la miaéme valeur que la

Mmonnaie arcluose, cl, à une flirte près, comme on t'a vuplus haut, que celle des comtes de Poitiers. Le sol Barbarinétait également t'êqùivalent du sol Iaympndin de Tureumne,du sot d'Angoulélne, de Pèrigueux et de Cation.

Le règlement général de tJtà sur les monnaies disposeque les deniers lrappés par te vicomte de Limoges doivent

(t) tcntovici,uil, sans doute.

- 44 -être « à iii deniers xvi grains de loy argent le Roy » eti4 eserxi sots O d. nu mare (le Paris les mailles, « à iii flàiersde '0v » et peser u xvj sols ix d. maailtes doubles o au poidsdu mare de Paris:. la livre de cette monnaie valant vingtdeniers de moins que ta livre de petits tournois, et treizedeniers vicomtaux tic représentant que douze denierstournois.

Ce que nous avons dit plis haut (les circonstances danslesquelles la commune du Chàtean se trouva assoe,ièeau mon-nayage suffit à établir que le cénsulat ne posséda jamais ledroit de fabriquer des espèces en son propre nom. Peut-être en lit-il frapper en nos ou 1204, pendant la captivité duvicomte; en 1214, lors rie la souinissionde Gui V à Jean SonsTerre; entre 1260 CL I 26, durant In lutte entre Gui Vi et lesbourgeois. Mais à aucune époque la commune du Château ticfut régulièrement investie [l'I! n e tel te p rérog;t I ive, CL n mis n evoyons pas qu'en principe elle ait jamais cnntesté au vicoun lele droit de battre monnaie, Si les bourgeois refusent ies espècesfrappées hors de la ville, en t '211 et I 262, c'est qu'elles ont étéFabriquées en dehors de leur eontrMe et sans les garantiesd'usage ; de plus elles ne sont pas, les dernières au inoïos,conlormes au ty pe traditionael. La situation parait très claireet ce que nous savons avec certitude des droits respectifs doseigneur et des habit anis suffi t à expliquer tous les faits serattachant à cette question du monnavage, dont M. AchilleLey niarie nous semble n'avoir pas dégagé d'uue façon asseznette les éléments, dans son beau livre sur la Bourgeoisielimousine.

La population du Château de Limoges, lassée de la guerrequi arréte son commerce et épuise ses ressources, aban-donnée par le roi d'Anoleterre, consent enfin à accepter,entre elle et 'Imêrilière Js vicomtes, l'arbilrage des fièresde Maulmoni. La sentence qui met lin aux hostilités est d'uneextrême rigueur à l'égard des bourgeois. Au mépris de droitsincontestables, toute participation au monnayage leur estrefusée. Ils l'auront plus ni à désigner un garde de la mon -naie, ni â concourir â la nomination du maUre, ni à percevoirune portion •des profits, ni à rien réclamer ni voir de cechef: le vicomte Fabriquera ses espèces où il lui plaira, dansl'étendue de ses domaines; les bourgeois devront les accepter,et Ils ne recevront pas d'autre monnaie que celle-ci et celledu roi. lieputs la mort d'Alpbonse, il n'était plus question desdes droits des comtes de Poitiers. Seul 'abbé cherchait àfaire revivre les siens.

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- -A partr de 4271, date de l'approbation donnée par

Pliilippe lit à celte sentence, on ne voit plus, en effet, quele consulat ait pris aucune part au monnayage. Les vicomtesreprennent la frappe des espèces à leur nomla tête et lesinitiales de saint Martial disparaissent, et les armoiries desseigneurs avec le blason (le leurs alliances remplacent l'anti-que et vénérable effigie. On possède les écus, des deniers etdes oboles d'argent d'Arthur de Bretagne, époux de Marie deLimoges; de Jean [lier de Charles Je Blois. Celui-ci est le der-nier des vicomtes qui ait battu monnaie. il lit fabriquer des imi-tations d'e51,ces royales, qu'il écoulait aisément avec le con-cours des bourgeois. -

Le public, à Limoges comme ailleurs, préférait ces espèces,a qui sortaient des ateliers seigneuriaux et refusait derecevoir ces der,,icri's ou ne les prenait qu'ail dessous ducours. Le souvenir de la monnaie de Saint-Louis triomphaitde la mauv-aisc impression qu'avaient produite les altérationscommises sous Philippe-le-Bel et ses successeurs. Les notablesdes villes de commerce émettaient des voeux pour la sup-pression du nioiinavage féodal. En 4322, les houigeOis deLimoges signalaient les inconvén i e nts des nmonaies seigueu-riales et étrangères qui circulaient alors et ticinan' laientexpressément qu'elles n'eussent plus cours. En attendant,tout en acceptant celle de leur vicomte, ils donnaient unevaleur au-dessus du cours légal à celle du Roi.

On couçoit qu'en présenôe de ces dispositions défavorablesdes populations, les seigneurs n'eussent rien trouvé de mieuxque de Faire Frapper des espèces ressemblant le plus possibleà la monnaie royale, parfois même ['imitant d'une façoncomplète. Le souverain ne l'entendit pas ainsi. En 1339 déjà.les coins dont les ducs de Brefagne, vicomtes de Limoges,taisaient usage dans leurs ateliers de Limoges et de Nautesavaient , été saisis comme servant à nne véritable contre-façon. Le roi Jean avait interdit le monnayage seigneurial.Son fils Charles, lieutenant général du royaume, renouvelacette défense, ci comme Charles le Blois n'arrêtait pas cour-plètement son monnayage, une interdiction spéciale et for-melle lui fut noriliéele 43 décembre t38. Le régent prescri-voit en même temps aux monnayeurs de refuser tout concoursâ cette fabrication, sous peine d'ètre déchus de leurs privilèges,et aux bourgeois de ne pas recevoir ces espèces.

Deux ans après '

le traité de Brfligny donnait à l'Angle-terre le Château (le Limoges; il ne lit retour à la Frànce queonze ans plus tard. -

- 16 -L'atelier monétaire du roi de Franco à Limoges est men-

tionné dès le 20 décembre 1316. Il était installé dans la Cité,Peul-être auprès de la Salle Episeopale ; c'est au moins cequi semble résulter d'un passage des comptes (tir del'Evéque pour 1359 ou 00. Le vicomte labriquait Ses espècesdans le Ghàieau qui seul se trouvait dans sa dépendance.

Nous ne possédons, sur l'ètablissement de la monnaieroyale dans n 01 re ville, aucu n détailcci partit y avoir

frappé d'abord des pièces d'argent et 'le billon gros blancsà la fleur de lys, gros blancs à la couronne, gros deniersblancs à l'étoile, testons, demi-testoils. Plus tard se fabri-quèrent des écus au sol, il, demi-écus, douzains, doubles,deniers et oboles tournois, grands blancs appelés francLcus,petits blancs à deux fleurs (le In et à deux couroniles.A la Fin du xv' siècle, il sort de cet atelier une grande quaii-tité de liards; au xvi 0, des doubles tournois, lestons,dim i—testo us, des liards encore an xvii' et xvi lie, desliards toujours en quantité, niais aussi des louis d'or, don-lites louis, demi-louis d'or, écus rIe toute espèce, louis(le 60 sols, demi-louis, quarts de louis. En ITOU, l'atelier avaitfrappé en peu ' le temps port six mille mares de pièces de, dixsous. Dans les premières années de la Révolu lion, il cri sor-lit. Inc quantité énorme de sous en métal de cloches. Sousl'Empire, l'activité Fut grande on y fabriqua A cm'tte époquejusqu'à 60,000 Francs d'espèces par jour. En vingt-tin mois, dumois d'avril 181 à la Fin de. 181-2. lit monnaie (le Limoges nerefondit las pour moins de vingt-deux millions de pièces d'ar-gent; elle frappa aussi des pièces de lOcentiines à IN couronnée,En 18 1.5, la fabrication s'éleva à 12 millions. A partir de cetteépoque, elle ne cessa de diminuer.

Les matières à convertir provenaient en grande partie de kprovince. C'étaient (les monnaies étrangères revues par lecommerce, des espèces à refondre, de lit de l'ar-genterie d'église ou de ménage des lingots que versaient à laMon l'aie tes orfèvres, les changeurs, les eonirn unaulés reli -gieuses, les Particuliers. Outre le changeur en titre, dont le bu-reau était installé dans l'hôtel même, il existait dans vingt-cinqou trente tilles ou bourgs de la généralité des succursalesde ce bureau central, en correspondance avec lui- Les:matières précieuses ainsi reçues, s'accumulaient dans leu coffre • de la Monnaie; les juges-gardes, assistés do di-recteur et de l'essayeur, en faisaient de leinps en tempsl'inventaire. Nous possédons plusieurs procès-verbaux deces opérations. L'un d'eux, daté dit décembre 1700, cons

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rate qu'a cette date, la caisse contenait 150,411 I. d'or etd'argent à monnayer: sur proi il était dû 91,000 I. à des par;tic ti liers, pour la plus glande partie de ces matières.

On peut eon ' tater aussi des envois de métaux à ouvrereffectués par la direction générale tics monnaies, C'est ainsiqu'à nos archives départementales on trouve un procès'verhaidaté du 2s juin lO9

'et relatif â la réception et à la vérili-

cation de onze halles ou caisses de vaisselle «argent, expé-diées de Paris pour être con verties eu espèces. Cet envoi liecomprend pas moitis de 2,74 marcs 98 'Je « vaissellemontée » et 19 ,16 de « vaisselle plaie n.

Au l'uit et à mesure du monnayage qui s'opérait à l'aidede matrices l'nbriquées à limoges avec des poinçons reçus deParis, des échantillons d'espèces pris au hassid dans lis p0-

duits de la fabrication étaient envoyés à Paris sous le sceaudes ulivei's oliiciu'rs de ïlsèiel. L'ouverture, la vérification et lejnement du contenu dus s Imites n se faisaient contradic-toirement entre le, fonctionnaires de la Régie ou de la Fermegénérale chargés (le ce soin, et les représentants du maîtreparticulier et des juges gardes de l'atelier. Après le prononcéseulement, à moins d'urgence, la monnaie était mise en circu-l;ttion et les cou'1ncs du maître arrêtés.

Il ne cirai, lias q u'o u ait fa briqué à Limoges, d'une l'açontrès suivie, des espèces «or; toutefois, les documents con-servés tirs archives nationales élabl isseat qu'un CI) frappa àplusieurs reprises. Le 25 janvier 1360, des coins pour les, ra tt es d'or sont envoyés à autre alelier Celui-ci ouvre unpeu plus tard des « deniers d'or aux fleur

s de lys, dont ilarrête la l'ahricaiion en 1384. Un siècle plus tard, en 14S9 ilreçoit de Paris des fers pour les écris au soleil il fournitde nouveaux éeusd'or en janvier 1514. Pus tard il fabriquedes écus à la salamandre et des demi-écus. A la lin du xvtt' etau com n) e occase nt du xvn]' siècle, or' frappe à Limoges unegrande quantité (le louis et demi-louis d'or,

En 1539 seulement (Ordonnance. dit 28 janvier) une lettreparticulière fut assignée, comme signe distinctif, à chacun des

tthôtels des monnaies. La leur(! I fut attribuée à Limoges. On avu plus Itaut qu'au xiii » et au xiv' siècles, les espèces frap-pées dans cette ville par les rois (l'Angleterre étaient marquéesde l'initiale L, Outre celle marque de fabrique, la monnaieportait certains signes particuliers, connus enletnent desmonnayeurs: tels éraient le point secret, fixé par les mahresgénéraux, et le diflôread particulier de chaque maître. En1 380 et 1456, le point secret est placé sous l it lettre

-de la légende; dans les pièces portant la devise SU nomenDomini beneltetum, on le Irouvc sous li du dernier mot;dans les Franeey.4 frappés en 4 541, à l'intérieur du second Cde Franejscjja Ou a peu étudié les difltf tends de nos rualtresparticuliers On sait que Jean Pom nerol plaçait, e u 4494, untrèfle À I:, fin de la légende. M, Naurissard, directeur avant laRévolution, marquait sa monnaie d'une gerbe de blé à quoile graveur, liavid- Lavallé. ajoutait une petite croix avant lemilésime . c'était son différend particulier.

Quelques incidents à peine (le 'histoire de notre monnaienous sont connus, On trouve mention d'amendes infligées auxmaUres particuliers, pour manquements acs o,donnauces surles monnaies. C'est ainsi qu'en 14.ïg, Jean du Pevrat et sonpère, Mathien du Pevrat, qui « tient le compte » jour lui,sont tais à 'anietale tIc cent livres tournois chacun. - EnI Îi21), Jean Mercier, pourvu par lettres royales de la maltrisele Limoges, se présente pour prendre possession de son em-

ploi les gardes, le tailleur et le contre1arde s'opposent cequ'il soit reçu et ses démarches paraissent rester vaines,puisqu'on ne trouve pas sou nom sur les documents tic cetteaunée et de celles qui suivent,— Le 19 septembre 153.3, maltreAlexandre de Faulcon est euvové par les généraux des mou-"airs pour t'ai te arrêter Jean Ju ge, ancien niai tre pi riicu lierde l'atelier de Limoges, et ajoli rueriacr1ues Juge, maRre actuel-lement en fonctions, ainsi que l'un des gardes, BartltélcmyJuge. Nous ignorons l'issue de cette afihire: 'nais Jaequies Jugesuscita un peu plus tard degraves difficultés dans l'exercice desa commission Méi'igot Guibert, nommé mai tre particulierpour six ans par lettres palentes'tlu roi di, I F avril 1510, etil fallut â G ui bert l'appui des généraux pour triompher desmanoeuvres hostiles de son prédécesseur. - Un arrêt duConseil tin la novembre 1594 fai t remise À Martial de La Ho-clic dit Vauzelle, ' maRre particulier, .de diverses sommes,a ttendu qu'il a é té volé (probablement au cours des troubles(lui éclatèrent alors dans outre ville) et n'a pu battre monnaiede 1584 à 1586 'â cause dola contagion.5 On saitque l'associéoule suppléant de Va,tzelle, Ciienne i'incha,ul consul, futtué le 15 octobre 1.189 en cherchant à apaiser une sédition,

l 'es effaires de fausse monnaie n'étaient pas rares autrefois.Maint épisode de cet ordre est signalé dans les documentsde nos arcltive,s Nous voyons, au sut' siècle, des entrepre-neurs de jeux forains écouler de la fausse nionuaic aux loiresde Sa i tit-Léonard et chercher à faire passer des pièces en

- 19 —plomb polir des espèces d'argent. Plus tard, aux n' et xv"siècles notamment, il y eut Limoges plusieurs gravesaffaires de musse monnaie. Ce crime, que nous trouvonspoursuivi et puni nu si-1- siècle par les magistrats municipaux,fut 'par la suite déféré soit aux juges royaux ou épiscopaux,soit à des juridictions spéciales. Les monnayeurs étaient sou-vent chargés d'instruire l'allaite. Ou n des lettres de 1392 duroi ail sén ôchal d'Angoulême, lui ordonnant de remettrelernnrd Vital, tailleur in la Monnaie lIc Liinojes, commis-saire délégué, un sieur Riiau, leMentI, on, détenu à A ngou-ltme pour avoir étuis lies espèces de mauvais aloi à Nontroil.

L'époque révolutionna ire et la période qui l'a immédiate-ment suivie ont vu à Limoges deux affaires de ce genre, dunegravité exceptionnelle: celle des faux assignats, qui se terminapar un certain nombre de condamnations à mort, et, quelquesannées plus tard. celle dis faix louis, dont le Souvenir n'estpas entièrement effacé dans le quartier Manigne.

En 1790 et 1791, une grande activité régnait à la Monnaie.On y emplora, d'après les registres de la municipalité, jus-ri uà 250 ouvriers. Le là septembre 1791, le olirecteur,Sa,i-rissa r!, et M arilal Guibert, Pierre David, Pierre Guibert etJean-Baptiste ltuaud, qualiliés de « fonctionnaires publicsaux travaux de la monnaie e, se présentèrent devant les offi-ciers de la commune et demandèrent à él re dispensés, euxet leurs hommes, du service de la garde nationale, à cause doassiduité qu'exigeaient leurs fonctions et de la presse quié-

guait en ce moulent. On s'occupait alors du monnayage dumétal provenant des cloches. L 'a fut accordée, saufles cas d'urgence. Ajoutons que les monnayeurs étaient alorssnsper.ts d'incivisme et qu'ils étaient aussi mal notés h l'hôtelde ville que peuvent l'être aujourd'hui ras bouchers. Desn,alvei liants firent morne courir le bruit que les aristocra-es avaient formé un dépôt d'armes dans les caves de ta

Monnaie. Après les troubles des 26, 27 et 28 février 4792, deslit, rit titsilions minutieuses furent opérées Elles n'aboutirent àaucun résultat. Peu après, la suppression tIc l'hôtel de Limo-ges, décidée en principe depuis 1790, était un fait accompli.

A plusleurs reprises déjà, l'existence de notre atelier mo-nétaire avait été menacée. En 4541 et Ii'42, le travail futcomplèlrinent arrêté par ordre supérieur. En 1544, il avaitété question de supprimer l'hôtel de Limoges avec plusieursautres; mais un rapport favorable des généraux des monnaies

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le sauva. Vers 3672 il fut fermé; on le rouvrit en 1679.Fermé (le nnuvCa n en 1681 1 il fui rétabli peu après; mais ilne reprit quelque activité qu'en 1700. Louis XV le supprimaPal' arr& du 30 septembre 1 1 57, Pour le rouvrir le 9noenilire 1759. Nous avons vu qu'il disparut en 1793. LaRévolution ne laissa su hsisi er qu'un seul hôtel des monnaies,naies,celui de Paris. Les autorités el -la population (le Limoge; Pro-lestèrent avec du e rgie et persévérance contre la mesure, quiles privait d'une institution non sans utilité polir le commerce.Dès le lii brumaire an IV, la municipalité s'adressait auxdéputés de la haute-Vienne pour obtenir soitCelte démarche aboutit à oit résu I laion n'ain luitLimoges un atelier auxiliaire pour la fabrication des espècesde cuivre; cette concession arrachée au gonvei'nemt'nt en790, fut retirée en 1801. Mais deux ans après, I hôtel des

monnaies lui-mémo était rétabli un arrété dit Cari-sut du 10 prairial an XI (Ml niai i803) donna s:itislaction auvoeu répété des habitants (le Limoges. La circonscription rieet hôtel, qui avait et' au 1%, l' siècle l'arrondisse net' t [ou -entier de la généralité, comprit sous le premier empire les déparlements de la liante-Vienne, de la Corrèze, de la Creusede l'Indre, de la Vienne et du Cher. Sun haut Personnelcomposé sous l'ancien régime de deux juges-gardes, un con-trôleur contre-garde. un greffier en chef, un directeur oumalice particulier, un essa y eur, il? laiIleur, di -ux clin ngc u rs,deux oit trois prévàs, ne coniporla pfus qu'uit commissaireimpérial, un directeur, min caissier et un contrôleur.

Le perfectionnement de l'oit lillage an na bientôt la sup-pression de la plupart des hôtels rétablis. Celui de Limogesfut supprimé dén ni tivemen t en 11537.

Il convient lie rappeler qu'avant la Révolution l'hôtel desmonnaies était le siège d'une importante juridiction abolieen 1790. Cette juridiction, iudépendamrnentdes olliciers et ou-vriers de Uhôtel, s'étendait sur un très grand nombre de pie-fessions orfèvres, balanciers, batteurs, affineurs, couteliers,doreurs, daruasquineurs, fondeurs, lourbisseu rs, graveurs,lapidaires, horlogers, bormionniers, fabricants dc galons, ru-baumiers, paillonucu N, fileurs d'or et d'argent, tireurs, mer-ciers, peignera, distillateurs, etc. l 'es audiences se- tenaientcieux lois par semaine. Le ressort de la Cour do la Motnmaies'étendait â toute la Généralité.

Les gages des oflici rs de la Monnaie étaient assez, élevés,

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- 21 -En 1429-4430, les deux gardes avaient chacun 400 livres,l'essayeur 50; le tailleur autant; le contre-garde, 5 livres.Ils avaient droit de plus b une allocation proportionnellesur le monnayae, allocation fixée à 30 sous par 1,000 de-niers. Le maure touchait une reluise de 3, 4 ou 5 sous parmaie, suivant les espères iahriquées. Ces remises suhsisièrelit jusqu'à la On de l' nci en régime le taux seul varia.

En 1568, les cieux gardes reçoivent 150 I. 5 s. chacun l'es-sayeur 63 I. 14 s. le tailleur 39 I. 10 s.le ccii ire-garde5 I. 18 s. Leurs gages s'élèvent en totalité à 4i7 I. IS S.

En 1603, ils net' t pas changé. En 16 U, Pierre flescorils,commis-garde, reçoit 425 I. Léonard Guihert, commis àl'essai, lont, et le tailleur 78. En i';92, le directeur jouit d'antraitement de 1,200 livres le contrôlent en a 800.

Mais les gages ne représenlaien t qn 'u ne partie des produitsles charges de la Monnaie. Les mon itayeurs avaient une or-ganisation très compLète, dont les détails avaient été réglés,pour ceux du serinent (le France, (]ans une grande assembléetenue à Paris au mois (le juin I dlii, et où le personnel detreize hôtels se trouvait représenté; celui de Limoges étaitdu nombre. Celte organisation assurait aux niinibres de -lacorporation divers avantages, notamment tin secours quoll.dieu en cas de maladie. Les n'ionnaveurs jouissaient, en Outre,de privilèges très anciens, renouvelés et augmentés par l'in-lippe 1V. Ils étaient encore exempts, ait sï'\cle, « dela taille, du guet, garde tIcs portes, sentinelles, tutelles, cura-telles, dépôt, garde de justice, commission, garderie desmarchands eu autres charges personnelles, publiques et (lepolice, comme assiette et collecte de tous iletiiers, chargesd'églises, d'hôpitaux et autres (I) r. - Comme officiers cern-mensaux de la maison du roi, ils avaient la faculté de porterdes armes, le droit de comrnittirnus, ne payaient, ni taxesl'entrée ni droit d'octroi et n'étaient pas assujettis. ait' loge-nient dis gens de gin rrc.

Oit eu juaittle occasion, nos monnayeurs de Limo-ges exceptés, comme les ecclésiastiques, des charges extra-ordinaites qui pèsent sur les habitants (le la ville. et 011

trouve, dans le Recueil des ordonnances des rois de Franco,p i usieurs lettres se rûférant à des subsides accordés par tesconsuls et qui doivent être payés de tous, u excepté des mon-uoicrs et geuz d'esglise de leur dite commune, et antres quine sont point olicissans à leur Consulat u. -

(t) Oit s eu qu'au Xlii' siècle tes rn000ay9rs du Caàtean de L1tu05e5 -étaient astreints an service du guet,

22 -Le jour vint, ce p endant, où les consuls voulurent réduire

à la lot commune les monna yeurs et les obliger Supporterleur part des charges de la pupulation auxquelles ils ne -participaient que par certaines con I ribuitons Vers 1506 ou1507. l'tlôtel•de- Ville fit comprendre les monnayeurs lu rèledu Souquet, taxe sur la veille du vin établie depuis le milieudu xiv0 siècle. p lusieurs des nouveaux imposés se refusèrentà paver, et Vun d' us, Jean Guibert le j 4 -une dit leti t Jean,soutenu par ses collègues, qui lireni o bourse commune »pour l'aider dans sa résis la n ce, rie jecula pas devant an pro-cès contre le Consulat Les consuls en fondions ci) 1512 dé-cirlèn'nI alors qu'aucun ce.S mon utaveurs ne serait porté sutle rôle des bourgeois éligibles aux charges municipales etaux autres fonctions publiques. Appel fut lormé de cette déci-sion et les deux causes jointes vinrent devant le parlement deBordeaux la cour jugea, eu audience solennelle, le 20 juillet1514, (lue le souq rtel n'était pas une imposition assimilable àla aille et que les nloni.ayeurs ne s'en trouvaient pasexempts. En conséquence, Jean Guibert et consorts payèrentla Luxe. Par Contre, les consuls durent rétablir leurs nomssur la vissée des èligibles.

Ce n'était pas la première fois, du reste, que les mon -n n veu rs avaient été astreints il supporter leur part de ce rlai -lies impositions locales. Des lettres de Philippe VI, datéesdu 10 juin 1347, ordonnaient qu'à'â Limoges du moins ilscontribueraient aux dépenses de construction et d'entretiendes murailles, tours et pavés. Le roi Jean renouvela ces pres-criptions le 26 novembre I 35'.

A plusieurs reprises, et notamment dans les premières an-nées (lu xvuu ie siècle, les magistrats de la commune recommen-cèrent leurs attaques contre les immunités des monnayeursils ;ullôg'uaient qu'en dehors de leurs fonctions, ceux-ci exer-çaieuu t pn'sque bus un commerc q et que par suite ils déro-geaient à la situation dont ils réetaniaien t les prérogatives.Les monna yeurs réursirent à faire réduire à néant les pré-tentions de l'Hôtel-de-Ville par des lettres patentes du mois(le septembre 1718, qui du reste confirmaient pleinementleurs privilèges, déjà approuvés par Ilenri IV en 1591.

Ce n'est pas tout: les monnayeurs jouirent pendant long-temps tIn privilège d'une juridiction spéciale. Leurs causesdevaient être évoquées devant leurs propres officiers. C'estainsi que nous voyons, en 1448. le lieutenant général de lasénéchaussée se dessaisir, bien que le chapitre Cathédral ysoit partie, d'uôe afaie portée devant lui, et la renvoyer au

- 23 -prévôt des monnayeurs, Martial Guibert, lequel n seul qualitépOul' en connaitre. n ouvrier de la monnaie, Pierre far-(cal!, Y étant intéressé.

Mais ces privilèges, la plupart du moins, n'appartenaientlas à toutes les personnes (fui pouvaient, êtrd appelées à tra-vailler au monnayage ils étaient exclusivement réservés auxanciennes familles de monnayeurs. Ceux -là qui ne sont, ditun acte le 544, ru d'estoc ni de lignaige o ne sauraientles réclamer. Aux rejetons des anciens monnayeurs, au con-traire, toutes les pores sont ouvert es. Ils n'acquittent que partiedes droits d'entrée; des arrêts des généraux maitres des mon-unies proclament, en 1641 et 650, leurs prérogatives.

Non seulement ces privilèges se transmettent au Cils, maisà la tille unique, à la veuve o vivant en viduité s. A un acterelatif à un sieur Delavaud, marié à une fille de la riche familledes Jauviond, il est rappelé que ceux-ci craint, de touteancienetat, de la rnor,ede de Limoges, per que lou8 en fansque soi'tiriant de mondit sieur Detavaud et d'elle, jouerrtan,t deux dicts prioileger/s de la dicte mon ede.

Au milieu de l'effondretnenl de tous les privilèges, ceuxdes monnayeurs subsistaient encore. Ait de janvier 1791,J. - B. Guyhert présente sa requête pou r être admis mai tre n] us-leur, et allègue qu'il est o d'estoc, de ligne cl race des anciensmonnayeurs.

Nous n'aurons pas la curiosité (le rechercher où put 6tre ins-tallé le premier atelier monétaire de Limoges. Jusqu'au x li siè-cle, toute indication fait défaut et on ne trouve môme pasil'iléme,,ts pour émettre ttne hypothèse qttelcOnqll'è. LesChroniques du monastère de Saint-Martial, en mentionnantla construclion par l'abbé Enenne - qui, élu en 90, mourutcil (selon d'autres et' 019), - des deux premières tours ouportes fortifiées de l'enceinte du Cltàteau de Limoges, four-tussent le plus ancien texte qu'un Rit cru pouvoir citer commese rapportant à notre sujet. Il est dit qu'une de ces tours étaitplacée contra scutarios, c'est-'a-dire du côté des fabricants deboucliers ou des fabricants d'écus. Mais bien rarement le molde scatum Il employé dans le sens d'espèces monnayéesavant le xtv' siècle, et comme le texte des plus anciennes decos chroniques parait remonter au xi-, il tant probablementrenoncer â chercher dans le passage qui nous occupe et dansle nom de Seutarie ou I^seudarie donné à une porte de laCité, mie Indication ayant trait à notre histoire monétaire.

Il est certain 4 toutefois, qu'avant le milieu dit siècle

24 -(et même, selon toute probabitiié 1 avant la fin du xir°) l'ateliermonétaire de Limoges se trouvait placé clans la région oùl'abbé Eu'enne dut conslruire la tour Orqolète. On trouve, cmiriVet, le nom de Vieille Monnaie, Vietba rnonecla. de Veterintoaeta. donné A une rue importanle (lu ClmŒleau dès 1 ,236 et124 -, (I). I.e Puits et M rb-e de Vieille Monnaie sont souventmentionnés au xiv' siècle, ainsi (111e la maison de l'Hôpitalque possédaient dans ce quartier les cheval j e rs de Sain-Jeanle Ji'ru salem. La rue de la Vieille Monnaie aboutissait alors

le une porte ie l'enceinte tortillée à laquelle elle donnait soitmain. Celle parle s'élevait sur, le terrain oit nété ouvert, il y nplus d'un siècle, le débouché (le la rue du Canard, et elle estmentionnée dès 1265.

Où avait-on, dès avant I 30, lransfém'é Falelier où l it de l'abbé tIc Saint-Martial, devenue la monnaie cl,' vi-

emnie, se frappait sous la surveilatmce et avec la parlicipaliondes bourgeois, tians les conditions élaoncées plus hau L?D'après une indication recueillie par M. de Lépine. et qui alien (le flous surprendre, t la monnaie d e l'abbé dc SaUst-Martial était, vers l'an 1200, fabriquée clans brute B:rnléçer. oNous savons (lire l'atelier nia 'étai r'e fut plus tard imm stal lé auhaut de la rue (lu Clocher, dans l'ue de coosiruetiomis circOris-cmte par cette voie, la place Saitit-Mielmel, la place (lu choc-tière et la rue de Gorre, ou même. la molle qui est devenuela rue ll:,rtay a M. de épine et l'abbé Legros l ' y trouvent éla -bli en 402 lI y es' encore en 488, CL peut étre en 150 tL'immeuble est déno n nié « Maison de la mon roi e de la villeA un lexie cité aux Essais historiques sur Limoges;

maison et ouvroirs de la Monmroie aux llépei'toires généralixdes rentes et rcd evammces du Cliapi I'e de Sai mL -Maniai. DùsUiM, un ancien registre (le Sai;it-Martial mentionne la mai-son des nommés Ronnaud, monna yeurs, située devant ladace de Saint-U icliel-mlcs-Lion e mais rien te prouve que cellemaison fût l'hôtel mérite dc la Monnaie; tout dOlimIe it penser,an con traire, q r 'il s'agit, air texte cri question, d'une pro-jmriéti particulière, servant d'habitation à des particuliers.

Nous avons dit qu'il a existe à Limo ges, au milieu tIn qua-lorziûine siècle, deux ateliers de monnava ge fonctionnantconcurrentiaienil'ira établi clans le CIrAlean et appartenant

(1) L'auteur de, artIcles du Cac,mdm'ier Ifrvl,tsiosI2ue 'le t7S -I et 17 13 dieavoir ire ,mvt, aux dates de 1291 et II?, menton d'une s le Nvc,ce de lis VieillemOsIIIOfe. Noirs n'avons jumai, rencoatré dlndiestion senblablri nais muslis

o,mnaiasnns i.e ou deux meulions d'une rue mzcsuee, ami caMai' cal qiartici' deVieille msmonisale, rue miMa en Vieillie lfosueile.

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nu vicomte, qui y frappa tics espèces entre 1330 cl 1360;l'autre installé dans la Cité, où on le trouve en 1352, cl ira-vaillant pour 'e compte du Roi.

Il résulte rie lettres de rémission données par le maréchalArnoul d'Audre!iem, le 26 novembre I J52, et conservées auTrésor des chartes, que peu anuaravant les gens de l'év&ueavaientassailli, battu et navré » aux porles de litles « monnavers et ouvriers du Bo y en la dite Cité, » que leinaitre de la monnaie, Pierre Muni in, ayant voulu secourir seshommes, s'était vii pour ainsi dire assiégé dans l'église deSain 1-Et ienne et en dan ger d'être massacré.

Peu après, semble-t-ir, la monnaie ro yale lut établie dansla ville du Château, car nos archives municipales possédaient,au xvi' siècle, un ordre (lit sénéchal de Limoges à un char-pentier et à ait de ta ville, pour la réparation dé « (er'Laines plasses et hostels arnicas appartenens nus consul;equelb, de leur permission, l'on soloijl battre la mortfloyeria Roy t . La pièce portait ],a 1111. Il est flelieux que nousne connaissions pas exactement où se trouvaient ces cons-truclions. 'Peut-être s'agit-il ici des ouvroirs de la rue duClocher.

l.n monnaie du Roi se fabrique, peu d'années plus tard,dans ].a du Temple. Elle n'est plus établie dans lin Mli -nient municipal, celui dont il est question plus haut ayantdù probablement être abandonné à cause de sort (leruine : elle occupe une maison particulière pour laquelleonvoit le maître, Guillaume de Julien, faite un bail de quatre au-i'ées, commençant à l it Jean 1418 pour prendre fin ii lasaint Jean 442t Le prix de la location est fixé à cinquantelivres par an. Il se trouve réduit à quarante livres en 14t)8.Est-ce par suite des réparations dont il est fait mention aucours de l'année23-i4-24?

 ce moment l'hôtel est la propriété d'un riche bourgeois,Pierre du l'eyt ai Un leu plus Lard seulement nous consultonsavec certitude le transfert de l'hôtel des monnaies dans lapartie haute de la rue du Clocher. D'après les auteurs d'unarticle 'lu Calendrier ecclésiastique de 1784, il serait faitmention dés 1402 de l'existence dè cet établissement auprèsde Saint-Michel. Nous n'avons n-oui-é la preuve de son nie -lallation dans ce quartier que sets le milieu du siècle il yest en 1488, peut-étre encore en 1504; 'nais celte année làmême, les répertoires de saint MarI ial font mention deso maisons de l'ancienne monnote près la place Saint Michel ».et bien qu'un passage daté de 1550 du registre Maltierbaud,

- 26 -du nième fond, paraisse donner à entendre qu'à cette époquela monnaie (le roi « forge n encore dans )'immeuble en ques-lion, on trouve à une requéte de 1577, existant aux archivesde l ' liôpilal, mention du terrain près la rue du Clocher o ou cydevant u esté l'ancienne monove de Lymoges «.

Dès 1506, en effet, la fabrication de la monnaie s'effectuaitdans la rue ou tout au moins (Jans le quartier des Combes,Près la fontaine des Barres, en la maison de M artial Dubois,dit Mourique. Elle devait demeurer dans ce quartier jusqu'àla suppression de l'hôtel de Limoges. Le loyer est de 30 livres10 s. (4) cri de 40 enl 693, 1661. Outre le loyer de la mon-naie proprement (lite, on trouve sur les comptes mention duloyer de certains otiiciers. Ainsi, au n° siècle, il est payé«12 I. pour le louaige d'un boslel auquel demeurait Adenet deMarli, l'un(les gardes de la monna y e ».

Ce n'est pas, évidemment, la maison du n particulier queles vicomtes avaient en vue lorsqu'au cours de leur grandprocès contre les consuls, ils demandaient ta resti lu -tion du bâtiment né on avait frappé la monnaie. Celle récIt-matioa (levait avoir Irait à l'immeuble apparlenant àla corn-ai une cl dont nous avons trouvé une mention en 1411.Quoiqu'il en Fût, ce point ne fut pas réglé dans l'arrét duParlement de Paris du 5 septembre 1544 qui statua sur laplupart des questions en litige. le procureur général inter-vint ;fil du Roi et il est vraisemblable que le bâtimentfut remis à ce dernier. Peut-Cire la construction conlignil àl'ljô )ital Saint- Martial, dans laquelle, à la fin du seizièmesiée e,était installée la Monnaie n'était-elle autre que l'ancienhôtel dont il s'agit.

Il semble qu'au xvr siècle, il ait existé dans la Cité unatelier annexe ou que le monuayage y ait été provisoirementtransféré. C'est du moins ce qu'un ,eut inférer d'une mentionque nous avons relevée au plus ancien peut-ère des registresparoissianx de eut je diocèse, celui qui commence la série(les registres de Saint-Maurice de Limoges. Il y est parlé en1565 de « Pierre Coulomb, dit Fouliaux, qui demeure dans laCilé et fabrique de ],a o'argent. n Ajoutons qu'en1583 Jean lluaud est appelé au njCme cahier prœpositus mo-acta' regœ urbis Lcmovieensis. et qu'au xvi 5 , comme au xv0siècle, le mot urbs s'applique rarement à la ville du Cha-Leau; on l'emploie de Préférence pour désigner la Cité.

(1) Pont-être ce loyer ne se rapporte-s ' il qu'à une portion des locaux oc-(upé& i'auire appartenant déjà anitoi, ou peut-être à la ville. Lu indicatiotis(effraie. par le, documente lie sont pas très erpIicite.

- 27 -Lors de l ' crationde l'hôpital général et du ira nsfei, dma

les bMinirnts de Saint-Gérald, des pauvreseniretenus ou soignésjusqu'alors dans le vieil hôpiial de Saint-Martial, 14 août 1661,les constructions de ce dernier, désormais sans emploi, furentadjugées au roi par un arrêt du Conseil, moyennant le paie-nient d'une renie annuelle de quatre cents livres au profildes pauvres. LElection vint peu après Installer son auditoireet ses bureaux dans cet ensemble un peu incohérent de cons-tructions. dont une partie appartenait peut-être à M. Da-vin de La Vergue, alors directeur de la Monnaie. Les locauxconsacrés à la fabrication ries espèces se trouvaient, au cran -recrutement du xvut siècle, dans un état Wab,n,lon comlUn procès-verbal ce l'état ries lieux, dressé le O mai 1 700,nous donne la description dus pièces affectées, à cette époque,au travail du monàage. On pénètre en premier lieu dans 'inavant-corps, où on entre à plaint pied, de la rite, et dont lesfenêtres s'ouvrent sur la première cour. Le bureau duchange y est installé. On constate que le carrelage de cettepièce est en mauvais état, qu'il manque aux fenctres neuf car-reaux et une partie du réseau de plomb. Ensuite, sur la droiteet bordant la venelle où coule le ruisseau de Jaumar, Sutrouve la fonderie de l'argent, dont les croisées et le fourneauont besoin de réparations. La londerie de l'or, qui s'ouvresur la seconde cour et s'étend,or la droite, en arrière de lafonderie de L'argent, a aussi un certain nombre de carreaux cas-sés et son fourneau est à refaire. Dans la chambre des l,la,,-cltitneitts, derrière la précédente, les officiers de l'hôtel l'ontdes constatations analogues. ii Les fourneaux servant auxrecuites et aux blanchiments ont besoin l'étre raccommodés,de mesme que les cuviers, bassines, bouilloirs, greloirs etpressoirs, qui sont ions ou uzésou percés par le grand ira-vieil qu'ils ont souffert o. Dans Urie petite salle voisine setrouvent sept machines à tranche, toutes rouillées. Le mou-lin, est en arrière, toujours sur le bord du ruisseau qui paraitavoir été utilisé comme force motrice pour actionner leslaminoirs. Coupoirs et presses, concurremment avec un ma-nège installé dans un sous-sol et mi) par un cheval. Dans lehaut du moulin se trouvent deux laminoirs et trois corps depresses. Un inventaire du matériel, du 90 juin de la nièmeannée, corrobore les données de ce document. Il mentionnecomme en partie hors'de service les quatre presses montéesavec leurs balanciers, les machines b roues ou à ressort pourmarquer les tranches, les fourneaux, les creusets. tIc fer pourta fonte de l'argent, les châssis à mouler, les corps de cou-

- -poirs, les balances, moules, calibres, greloirs,.bassines, poêlesde cuivre, le manège avec ses harnais. L'numéi'atipn desobjets est lu reste peu inléressa nte. Le seul objet offrantquelque valeur artistique est a titi grand portrait do Sa Ma-jesté surmontant la chcmnée d'une chambre lambrissée ou-vrant Ar le jardin, et placé entre deux panneaux de toilesemés de fleurs de lis. Dans la pièce'A côté on trouve «le coffreà trois serrures servant aux x emboéttements de deniers u,et une armoire dont un tiroir, renferme les « carrés et poin -çons des sieurs ardcs ». Notons encore l'écusson aux armesde France qui surmonte le portail, avec l'inscription Hôtelroyal de la Monnaie, et la fontaine dont n la cruche (leplom h doré, jetant l'eau par quatre tuyaux o, est. su rmooiée de« l'effigie du roi, du mesme plomb o. Le directeur déclarevoir fait poser celte statuette depuis peu de temps. Il

déclare aussi qu'on n'a pas travaillé air depuisqu'il est en fonciions,e'est-à-dire depuis une dizaine d'années.

De Paris on n reçu l'ordre dc remettre la monnaie en état.Les réparations Indispensables sont exécutées dans le cou-rant de l'été cl, peu de mois après, on reprend le travail.Mais le 4 février 1715, une portion de l'hôtel est consuméedans un grand incendie, qui dévore plusieurs maisons parti-coUtres. Ce sinistre est marqué par un triste épisode l'eflon-dremeni d'une voûte cause la mort dc plusieurs personnes.

L'intendant Le Tonnelier de Breen il ne mit pas de retardà commencer la reconstruction de 'Ilôtel des Monnaies. Ill'aurait même achevée en I 7W ait tard s'il fallait preu-d!'e ii la lettre l'inscm'ption d'une médaille qui porte cettedate et qui fut trouvée en 186t, lors des travaux de démoli-lion effectués pour la mise à l'alignement de la •rue Sainte-Valérie S(ructjs pasis nailitaribas, ad urbis ornamencurnœdes monnaies confeeit. Ces bâtiments sont ceux qui exis-tent encore.

En 1791, nouveau sinistre le le , octobre de cette année,un ouragan d'une violence «xtraordinajre se déchaina sur laville. Les murs d'un 'les baLialiments de la Monnaie s'écrou ê-rent. Celle fois, par bonheur, il n'y eut pas d'accidents de'personnes. A la suite de pet événement, on exécuta quelquesréparations à l'hôtel L'avant-corps l'ut démoli, la premièrecour déagm'e et on construisit le portail (l'entrée qui se voitaujourd bol. Certaines modifications durent être effectuées,après la réouverture de l'atelier, en exécution de l'arrêté dupremier consul de I801 mais l'aspect de l'édifice nen fut

pas sensiblement modifié. Après la fermeture déflnitive, cesbâtirnenls. Tout lElat ne trouvait pas l'emploi furent cédés àla ville de Limoges, le 15 juin 184t) (I), an prix (le 49,480 r.,fixé à la suite d'une estinlalion faite par MM. Ronflée, archi-lecle du tl1,arIenient, et Favette, voyer-adjoint de la tille. liavait été (lit qu'ai] \ réunirait d'aborl les n étabtissemenisscientifiques de la ville j. L'expression paraitrait ambitieusede nos jours: elle (lait plus que démesurée À cc montent. Enréalité, celte roncen tration n'eut pas lieu. La Bibliothèque,qui venait d'étre eOIC\ L C de la Visitation, ne tut pas trans-portée dans les masures de la M on nai e. File n'y perdit rient i ti reste: elle était destinée à tille autre ruine les gotniièresdépartementales qui l'atlendaieul place de la l'rélectu ren'ont pas été moins fa nesti,s aux livres q u' eissen t pu l'êtrecelles de l'ancien hôtel de la Monnaie. Elles coulent toujourset la honte des municipalités q ut se siiccèden t, des conseilsmunicipaux rL de toute la popula(on intelligente de Limoges.

le colonel Broussenud avait, lieuan paravant, dans un rali-pou qui a étû souvent rappelé, indiqué À mots couverts. lebut ré,'l tic l'acquisition de la Monnaie. C'étaient les 2,500 ou2,800 mètres carrés le ce icI emplacement au centre de laville, qui avaient déterminé l'acquisition. Quant aux constru-lions, on s'en souciait médiocrement la municipalité se lire-posait (le n démoi r au moins un pari e. Le lève de quelquesui]s des hommes les plus intelligents du conseil tuait alorsd'utiliser la portion Sud-Est des terrains (le la Monnaie poury établir Un nouvel hôtel (le ville avec façade sur la placeRoyale. Mais, comme les vents et les flots, les municipalitésSon changean tes, Ou reste l'exécution du projet llroussciiude1t entrai né le remaniement de toutes les rues avoisinanteset se fût heurtée à le g raves difficultés de nivellement. Ou nedémolit donc ri en nu 1iresq ue ri en à la Monnaie on répara aucontraire ce qui n'était pas absolu mnen t ruiné cl on installa pro-visoirenleit dans ces masures les services communaux iI'ensei-guenien t, alors h l'état rutl j meulai r., C'est là qu'a ét ondéet qu'a grandi le premier écalilisst'tnent laïque d'enseigne-ment primaire de notre ville : l'école mutuelle, ainsi appek5ede 1:t unél Itode alors en usage. Cette école ne fut en I iére-in cii t organisée, q ne n 1850. J usq uà rit créa Lion, les Frères desEcoles Chrétiennes, depuis longtemps appelés à Limoges,avaient été les seuls instituteurs de la commune— L'état-major

Il; fléltt,éra tuon s d conseil ni t n paicil ee j ni n et in luoet t 538. O oven,tsrn1839. 29 rvrinr 1840,

y - 30 -de la garde nationale et le Conseil de discipline tinrent aussileurs réunions à l'ancien hô tel des monnaies, et la musiquede cette garde répétait chaque semaine ses plus beaux mer-ceauix dans ]ancien ne fonderie de l'argent. Les sapeurs-pompiers, Installés jusqu'alors dans les dépendances de laPi él:ct u re, vin ren t à leur tour, en 1817. séta ht j rda us les sallesdélabrées dont le procès verbal d'état (les lieux dc 4709 tracedéjà u n assez triste tableau, L'école a été reconsiruile maisnos braves pompiers ci leur ni. tériel sont demeurés dans rel

amas de rimailles obscures e qu'il Va trente on q narante ansM. Maurice Aidant vouait déjà à une prochaine destruction.Il est certain (lue, comme édifice public, cet immeuble mo-deste et décousu laisse 1iassahlemeut à désirer. Ajoutons bienvite que, saut quelques belles colonnes toises de granit, lesconstructions n'offrent aucun détail intéressant. La mu nieipa-lité, quelle q u'elle soit, qui jettera par terre ces laides ci noiresmasures pour les remplacer par tille caserne propre et bienaménagée aura t'ait are oeuvre utile ci bien mérité (le sesconcitoyens.

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Liste des nomades Monétaires et Monnayeursde Limoges

PÉRIODE MltOVlNGIENN€

Monétaires rol-aeg.v Ahhon ;--Elici( )(i );—Ansoihaus;Ansoindo (probablement le même que Je précédent);

- Arviiordus, al Arvilordus; - Ascarico ; - l3oso ; -Daulfo ; - Rumordas ; - Saturnus ; - Thibaio (î) -Vinoald. - Monétaires ecclésiastiques flomulfus; - Ma-riniano; - Omacips.

PÉRIODE CAROI,TNGIENNE(Onee tonnait aucun nom de monnayeurs de cette pé-

riode.-PRIUDE F00.11,E ET TEMPS MODERNES

1213, familles du Peyrat et Excideuil (?) - 1216, J.Sarrazin et ses frères.

j 3o8- 1322, Guillaume et Pierre Bon naud, frères (touslioneus) monnayeurs - Avant i3t5, Pierre Brunot,monnayeur; - Vers 1340, Gui P. Pignèce, maître géné-rai de la monnaie pour le vicomte - 1352 1 Pierre Mou-lin, niaitre pour le Roi; - Berna rd Batha rget, mon-nayeur; - Philippe d'Espaingnhe, monnayeur; - 5352-i353, GoULet-me, fille (le feu Leonard Pinheta. monnayeur(operaria sive recocheyria); - 1353 (ou 138o?) MartialAudoyn, monnayeur - P. Joufre, monnayeur; - t356,t mhert bief-de-Roi, maître; - 1357i Bernard de (Jar-daihac et Jean de Rive, de l'Albenca, monnayeurs; -1365, Raymond Guirbert, majkregénéral pour le roi d'An-gleterre crie prince de Galk-; — Michel Bize, maître; -Pierre Oudoyn. prévôt des monnayeurs; - «sire Ber-transi); - Barneho;

-1 373. e385, Pierre Bonenfant,

maître particulier, al. régisseur en La main du Roi; -

(I) Ou s considéré EUei e om,ue une forme décomposée de Reelesie. li n'y« pas de raison pour n'y pas voir le nom d'un monDas-ni r Atis urplsie, on nosaurait affirmer que saint Elot, le pies illuis ire les entant, de aotu o provincedurant in période nuérovinienoe ait fabriqué de la monnaie é Limoge,, niacommença cependant son éducation arlisliquue mais ce qu'il asti mpossible au-jourd'lut i de nier, c'est spin l'élève d'A bbou ait été monétaire du roi commeson msitrc. Ou s dismusé encoreune fois, il y s quelques aunée,, l'attribution àeaint itloi de pièces portant la signature EU9,,,,, et M. de Barlhélcnmy a Crupouvoir se faire l'avocat de ecttt masivaLse cause M. Ponton d', unécoqrt lui

répliqué de telle 17.ç.. qu'il est inmpu'obable que cette Chêne colt jamaisrééditée,

r378, Martial Bize, maître général; - 1382, Guillaume

Rousset, monnayeur; -Guillaume Audoyn, monnayeur;- 1387 et392, Bernard Vidai, tailleur, garde et com-missaire délégué.

1401-1402, Martial Bouillon, maître particulier; - 1403,Gérald de Bonnebourse, tailleur; - Jean Goulon, mon-nayeur (?); - 14i8, Guillaume de Julien, maître; - 1419,Marot de Betous, fermier de la monnaie pour un an; -1422-1423. Guillaume de Julien, maître particulier -1422-1423, Adenet de Marly, garde; - 423, PhilipponLigier, tailleur et orfèvre - 1423-1424, Pierre d'An-ger(s], maître particulier, « pour lequel Jean de Sandellesa tenu le compte»; - Raoulet Mas, tailleur, dit en 1424défunt; - 424-1425, Jean Coste et Jean de ["ellenom,maîtres particuliers; - Guillaume Moulin et JacquesBize, gardes; - Liénard Morinaut, essayeur; - GuionetAudier. tenant le compte; - 1426-1428, Philippon Ligier,« naguères tailleur»; - Jean du Peyrat. tenant le compte;- 1426-1427-1428, Jean de Julian, maître; GuillaumeMoulin, dit tantôt garde et tantôt maître; - 1448, MartialG u ithert, prévôt des ouvriers de la monnaie; - PierreM artelli, monna yeur; - 457, 20 juin, feu Martial duPeyrat; - 1459-1466, Jean du Peyrac, maître, pour quison père, Mathieu du Peyrat, tient le compte; - 1408,20 mai, Mathieu du Peyrat, maUre; - 470, François

- Audier, commis par les gardes et qualifié de maître parti-culier le 9 janvier 1475, en 1483-1484-1487; - 1474, Guil-laume Audier, nommé maître pour trois ans, renomméen 1477 pour six années; - 483, François Audier,maître nommé pour six ans; - Jean de Sandelles etPierre Boyol, gardes; - Guillaume Bayard, essayeur; --François Bayard, tailleur ;—Etienne Laumosnarie, contre-garde; - 1487, François Audier, maître; - LéonardBayard, tailleur; - 1483, Guillaume Griveau (?);— 1488,17 mars, Jean Pom merol, nominé maître pour SIX ans; —148 9 , Marsault Bayard, tailleur; — 1491 avril, Jean Pom-merol, maître; - Marsault Bayart, tailleur; — 1491 JeanRogier, maUre pour dix ans; - 1493-1497-1500, Jean Ro-gier et Martial Du Bois, maîtres; — 494, novembre.Jean Pommerol, maitre.

t Soo- j 5o3, Martial du Bois, seul maître; — 5o6- r5ir-1512,Jean de Sandelles, fils de Jean, garde ci-dessus, maî-tre: -- 1507-1510-15[3, Mathieu Audier, maître; - 1512.Léonard Suiduiraud et Guillaume dcJulien, monnayeurs;

t-. -

—33--- 1514, Martial Du Boys, essayeur; - Jean Cuybert le'jeune, dit Petit-Jean, François Félines et Martial Ruaud,monnayeurs; - Guillaume de Julien, syndic des mon-nayeurs; - i5ig, jean Mercier, pourvu pour si ans de lamaîtrise, non installé; - 1519-1521, Jacques Coustures oude Coustures, commis pour tenir le compte, puis maître;-Jean de Sandelles et Jean de La Roche, dit Youzelle,gardes; - Martial Du Boys, essayeur; - Martial Bayard,tailleur ; - jean Juge, commis pour le compte;- 1521, Jean juge, commis à la maîtrise; - MartinLegault, cité par M. de Saulcy, ne parait pas êtretailleur à Limoges; - Martial Bayard. tailleur; - 1522,Jacques des Coustutes, maître; - 15241525, François Gui-bert, maître; —Jean Audier;— Jean, Léonard et GuilbotGuibert; - Marsaud et Biaise Peyroche', - François etGuilhotdciulien; —Tholomy Peyroche, François Audier,Martial Romanet, Colin et Joseph Ruaud, Jean Bobit,-Colomb, Etienne Guibert et son fils, Albert Rosset et Jeanson fils, Pierre Guybert, filsdeiean; Pierre Le Roy, Fran-çois Rosset. tous monnayeurs; —i527-1532,Jacques Cous-turcs ou de Coustures, maître; - 152g, les mêmes qu'eniSiQ, sauf Paul), du Boys, essayeur et Pierre Ba yard, tail-leur; -iSSo-tS3i. Jean Vouzelle le jeune, garde; ---Mérigot Guibert, commis pour un an à la maîtrise par laChambre du Monnayage; - Paul Du Boys, essayeur;- Jean Bayard, tailleur; - i538-i539, Jacques Juge,maître, nommé en 1538 pour trois ans; i539, AymeriGuibert o auquel le Roy, par ses lettres patentes don-nées à Villers Costerez, le xv' 0 jour d'aoust, a balbéà main ferme la monnaie pour le temps de vi ans »:- 1540-1541 Aymeri dit Mérigot Guibert, maître; Bartho-loméJ uge et François Disnematin, gardes; - Jean Bayard,tailleur ; - Pierre Bayard, contre-garde; - 154', 3o juillet,Martial Mercier, commis à la maîtrise après la mort deGuibert et décédé avant le 2- avril 1545; - Jean Bavard,tailleur - Léonard Guybert, u monnayeur recoteur,fils de leu Grand Jehan Guybert, ouvrier assiz de plainepart tant d'or que d'argent de la monnoye s; - 1341,septembre à 1543, François Dauveignc, maître, poursix ans; en 1543, les autres comme eu 1341, sauf l'essayeurqui est Mérigot Guibert; -- 15 44-1546-15 4 9, Jean DuBoys le jeune, maitre nommé en 1544 pour six ans; -Barthélemy Juge et François Disneniatiu , juges-gardes; - Mérigot Guybert, essayeur; •— Jean Bayard,

- :4 -tailleur ; - 1550-1593, François Verthamond, reçu mon-nayeur en 1550, est nommé, le 6 mars t593, prévôt desmonnayeurs; -1551, Antoine Mercier, dit Félines, mon-nayeur; 1552, Guillaume Aubusson, Pierre e' JeanGuibert, Martial Martin, Lazare Colomb, BarthélemyGuibert, Etienne de Félines, Etienne l3eaunom, Jéan etautre Jean Ruaud, Pierre Peyroche, François et AymericGuibert; Pierre Ruaud, fils de Joseph, monnayeurs; -556, Martial Disnematin. gai-de; -niery Guihert, es-

sayeur (?) - 1553-1557-1560, Jean du Bois, maître, députépar le Tiers aux Etats de i56o; - 1558-iS6o-i564, JeanJuge, garde; - i56o, Jean Benard (?),'commis à la mon-naie:- J. Juge et I toys Rougier, sardes: - i56i-i568, JeanDu Boys, maitre; - iSGi, Aynierie Guibert, essayeur; -Jean Bayard, tailleur - Jean Bayard , contre-garde; -i56a-iS6a, Pierre Coulomb dit Fouliaud, monnayeur, dansla Cité; - i565, Barthélemy Juge, garde ; - 1567-1568-1571,Jacques Juge, maître. I.e res te du personnel est en i5G8 lemôme qu'en tSôi; - 1572, môme personnel qu'en i568,sauf le tailleur Juge et l'essayeur Pinchaud; -1573, Jac-ques, alias Barthélemy Juge, commis à la maîtrise; -J. Guibert, essayeur; - 1574, Loys Rouier,garde; -575,Antoine Chambige, commis à la maitrise; - Boniface etde Longueville, gardes; - Du Claux, commis pour garde;- de l3onnefont, essayeur; - le 19 février, Martial DuBois est qualifié de maître; -1576, Jean Du Bois, maître;- autre Jean, garde; - 1576, 7 juin, Barthélemy Juge,«subrogéù la maîtriseau lieu de Bartholomé Juge»; -1578,Etienne Pinchaud, maître; - vers 1579, Ruaud, prévôtdes monnayeurs et autre Ruaud, prévôt des ouvriers-' -r58o, Jean Martin, mattre ; - 1581 .1582,5 janvier, EtiennePinchaud, maître;- J. Martinet Duhoys,gardes; --J. Guy-bert, essayeur; - Bavard, tailleur; .- (le Grandsaigne ; --1583, G. Duhoys, maître; -- Jean Ruaud, prévôt de lamonnaie; - au 28 mai, Martial \Touzelle, maître; - lereste du personnel comme en 1781; - 1585, Etienne Pin-chaud, «associé de Marsaud Vauzelle, absent n ; i584-i586, Martial de la Roche, dit Vouzeile, naître; - 1589,Ettenne Pinchaud, maître, consul, et Jean Bayard,tailleur, tués dans l'émeute du 15 octobre; - 1589, Fran-çois Dubois, commis par les gardes ii la maîtrise; - 1590,Martial Vouzelle, commis à la maîtrise; - J. Guybert, es-sayeur; - Martin, Bayard, de Grandsaigne; - i59i, 31juillet, François Du Boys, maître; - Martial Vouzelle,

- -

Commis par lui en 1592;159, Martial Bayard. railleur,consul; - 1593. François \Ter i hamond. prevôt des mon-nayeurs (voir 1550); 594, F'-abçois Duboys, maître; -Jean Martin et Jean Bay a-d. gardep; -Jacques Guyliert,essayeur; - Martial Bayard. tailleur:— Etienne de Grand-saigne contre garde: - 597. les mêmes, sauf le tailleur

E'est J. Jolivet, et en novembre l'essayeur. qui est B.

Guybert; - Duhoys est dit fermier; - 1599, MartialBayard, tailleur.

1602, les mômes qu'en 1597 sauf François ou FirminGuyhert essayeur, qui est remplacé, le zS février, par A.lîenoist: - 16o3-1604. Eymery Guibert, commis è la maî-trise; - 1604, Léonard Romanet, juge garde; - 1606,Jean Martin, maître; -- Bayard et Romanet, gardes: -Jolivet, tailleur; - B. Guyhert, essayeu r coin mis; - 16o8-1 611, Erbnçnis Du Boys, maître; - 16'2 , Pierre Guibert,

commis à la ferme et maîtrise fl - 1614, 17 janvier.Pierre Guyhert, maître commis; - le reste du personnelcomme en Iioô: - 161 9-1620, Albert Pinchaud, maître:

Decordes. garde; - J. Jolivet, tailleur; - Jacques Guy-heu, essayeur: - de Grandsaigne. contre-garde; - 1629,Pierre lîoisse, commis à la maîtrise et fermier; - 1635,monnayeurs figurant au rôle de la taille è celte date Jo-livet, tailleur; - IÀonard Guyhert, ess

a yeur commis: -

Moulinier, greffier; - Martial Boyard François Rousset,Jean Colomh: sieur de Courbiat; JeanVerrhamont,sienr desMonts: Jean Peyroche Martial Guyhert, Jean Ruaud. Jac-ques David. Léonard Demay, Pierre Nicolas, MartialUousset, Juseph etiean Ruaud; - 1641, Jean Ardant, coin-mis à la maîtrise; - Léonard G uybcrt. essayeur; - Jac-ques de Douhet et Decordes. gardes; - Pierre Descordes,commi s-garde (peutêtIe le même que le précedent): —1644,I .éonard Guyhert. commis ,'i l ferme et maîtrise: - An-tome Tillet. essayeur; - 1648. Léonard Guybert, maître;- Jacques de Douhet et David de Romanet, gardes; -Antoine Tilliet, essayeur; - Léonard Nicolas et PierreGuibert. monnayeurs; - Barthélemy Moulinier, greffieren chef; - 1650, François Malbay, maître; -- Roussel,prévôt des monnayeurs; - J. David, prévôt des ouvriers;- François G uybert, bIs de Jean, reçu le 23juilLet ouvriermonnayeur; - 1654, Pierre Paignon, maître; -- mêmesgardes qu'en 1648; - Billange, essayeur; - 1656, Jacquesdc Douhet, sieur du Puy M oulinter, lieutenant criminel,commis è la garde deainonnaie; - 16554659-4662,Nico-

J .

las Ribière, «commis pour travailler à la monnaie sous la'nain du Roio; - Douhet et Romanet. gardes; - Ardant,essayeur; - Itqo, 13 mai, Jean—François—Martin de laBastide, commis à la régi. avec te titre de côntrôleur; -Jean-Léonard, sieur de Fressanges, trésorier genéra! etJacques de Douhet, gardes; - Jean Ardant. essayeur; -1690, Rousse], graveur à la monnaie; - 6g0 -1692, Nico-las et Le koy, monnayeurs;— 1692, Nicolas Geoffroi,sieur de Billon, contrôleur; -- 1692-1 7 1 7 , Jacques Guibert,monnayeur; - 4693, 1 4 mai, Cheureau, directeur; - Da-vid, prevôt des monna yeurs , - 1695,2 9 janvier, Celière,contrôleur; - de Douhet et Pierre Senemaud, gardes; -Jacques David, prévôt des monnayeurs; - Martial Gui-bert, prévôt des ajusteurs; - Aidant, essayeur; - Fran-çois Pontroy, graveur; - Pénicaud, Guibert Nico]as,monnayeurs; - iôgG, Cheureau, directeur; - pierre Se-nemaud, juge-garde; - du Clos, contrôleur; - Ardant,essayeur; - 16 97 , I janvier, Jean de Ruaud, procu-reur général au siège présidial et monnaie; - 3o août,Mania Couraut, directeur; - .de Dc,uhet et Pierre Sene-maud, gardes; —de Ruaud, procureur du Roi; - Ardani,essayeur.

loo, David de Lavergne, directeur; - Chenedé duPlessis, contrôleur; - le reste du personnel comme en169 7 ; - 70', Senemaud, monnayeur; - 703, même per-sonnel, sauf le contrôleur qui est Celière, - 1709, mêmepersonnel, sauf le directeur, Bernard David de Lavergneet Martial Pichon, contrôleur contre-garde; - Pénicaud,commis aux recuites et hlanchienients - 1712-1715-1716-1 7 1 7, les mêmes, saut l'essayeur qui est, en 1 7 15, 3. Du-rand; -en 1717, Jean-Jacques de Douhet du Puy-Meuh.nier, est dit ancien juge-garde, et Martial Romanet de Lal3riderie, procureur du loi - 1720, les mêmes, sauf l'es-sayeur, qui est Chadelaud du Behair; - 1724, Bardon-naud, commis greffier; - 1729 à 1786, J.-B. Nicolas. pré-vôt des monnayeurs; - 1728, Jacques Rousset, sieur deMeyrignac, monnayeur; - 1 733, David, directeur; - J.Durand, contrôleur; - Belair, essayeur; - de Jayat etBoysse, juges-gardes; - Rornanet, procureur du Roi; -Jacques Guibert, ajusteur; - '737, Martial Guybert, lieu-tenant du prévot des monnayeurs; - 1738, J. Nicolas,prévôt des monnayeurs; - F. Nicolas, prévôt des ajus-teurs- - Francois Ruaud, lieutenant de pt-evôt. -- Fran-'ois àuybert, notaire à Saint-Priest-Taurjoa, monnayeur

-et ajusteur; - Guybert et Marie Guyhert, monnayeurs-1739,20 février, David, directeur; - Joseph Durandl'aîné, contrôleur; - J. M. I3oisse et Joseph D Lira nd duBoucheron. juges-gardes: - Romanet. procureur du Roi;- au 3' août, Pierre Colomb a remplacé Boîsse commearJe; - 4 7 39-$748-4776. François Malissen a un emploi

u ta monnaie; - I4O, Morin, fondeur de la monnaie: -1745, mémo personnel qu'en 1735, sauf Martial Reynier«lai Saut pour l3elair, essayeur»:- 1747, la femme deiac-qoesGuibert, tailleresse à la monnaie; - 174g. même per-sonnet qu'en 1745, Reyriier est titulaire et vlartial Bdilhot,

M- 4749 $ 7 82. l'rançois Boulaud, greffier en

chef de la monnaie; - 1757 4792, Jacques Ruaud, pré-

"ô,

des ajusteurs; - 1761, Naurissard, directeur; -Mon-tégut aîné et N..., j uges-g:trdes; - .ioseph Pétiniaud, con-trôleur-contre-garde: - David de Brie, avocat di oi; -Remanier de la Briderie. pracureur du Roi;.- FrançoisI3oulaud, greffier en chef; - Beaubreuil, garde-sceau; -Reigner, essayeur; - Davi) de Lavallée, graveur; - De-varnet et Peyroche du Puyguichart, changeurs; -- 1762à l65. peut-être à I I, Montégut ainé, îuge-garde; -4762 A 1772, Joseph Pétiniaud, contrôleur contre-garde;

I7IJ2 à 1770, David de Brie, avocat du Roi à la mon-naie; - 4762 à $772, Romanet de la Briderie,'procureurdu Roi; - 1 762 1772, Beaubreuil de la habanne. garde-sceaux; - Reigner, essayeur, 1762 A 1772: - 762 à 178o,David de Lavallée,graveur; - $ 762-$768, Devarnet etPeyroche du Puygurchart, changeurs; - 1763 à 1766,David de Lavergne, directeur; - 1763-$764, Baittat d'Es-tivaux, jugegarde; - 1763-$764, Grellet des Pi-ades,garde;- 1763-1764, Ardant du Mas j aaibost, contre-garde;- $763,Georges Guibert-Vialeix, rnaitre ajusteur; - 1764. Sena-rnaud,juge -garde;- 476 7 A rgz, Louis Naurissart. direc-teur; - 76 7 , Jcan Ruaud, ajusteur;- 4765 (7)-1792, Mon-tégut du Haut-Peyrat, juge-garde;'--- 1 771 à ( 777, Vidaud deGondat,garde- 1 774. Pradeau jeune, cornmisau Lhange;- 1 7 75 à 7)2, J .B. Guineau du Pré, procureur du Roi;$7 7 6 A I -ga, Marial Boulaud fils, greffier commis puis àpartir de 1783. greffier cachet; - 1777à 1792, Rouard deCars, j uge-garde; - 1 777 A 1792, Ant.-Gahriel Grellet,contrôleur contre-garde; - 17 77 A 1780, Pierre Lagorcejeune, essayeur; - 1 7*78 A 1783, Martial Parant, commisau change, adjoint au directeur à partir-de 1736;.- 1778,J.-B. Ruaud, changeur commis; -1 7 80, N... Constantin,

-charigéur; - 1780 Û 1792, J.-B, David Lavailde père, gt-veur, qualifié de Graveur en exercice à partir de $785 -1785 A 1792, David Lavailée liEs, graveur en titre; - $786à $792, Pierre Lombardie, ajusteur, vérificateur des poidset mesures; - 1787 à 17Q2, Louis Guibert, prévôt desmonnayeurs; - 1788, N... Plainemaison, greffier en chef.

Etat du personnel de la Monnaie ait septembre 1791 1Montégut et Rouard de Card, juges-gardes; - GabrielGrellet, contrôleur; - Louis Naurissart, directeur; -Martial Parant, directeur-adjoint; - o Pierre Lagorce,essayeur, et son fils»; - David Lavallée, graveur; - La-vallée fils, remplissant les fonctions de graveur; - PierreLombardie. employé pour la gravure; - J.-B. Parantainé, François Desvergnes, Léonard Brunie fils et J.-B.Lombardie ainé, employés des bureaux. .- Chambre del'Ajusterie Jacques Ruaud, prévôt t - Jean-BaptisteRuaud, lieutenant; - Martial Guibert, Pierre David, PierreGuybert, Joseph Rousset, Jacques Guybert, Léonard Guy-hert, Georges Guibert, Jean-Baptiste Ruaud, Jean-Bap-tiare Guybei-t, fils cadet; 79 ouvriers. - Chambre desMonnayeurs Louis Guybert père, prévôt; - Jean-Bap-tiste Ruaud, lieutenant; - Martial Guybert. J -B. Ruadd,autre J.-B Ruapd, Louis Guybert, Jean-Baptiste Guy-bert. - Suppléants . Joseph Guybert, lierre Ruaud,Pierre Duiac, 1.-B. Célérier, François Ruaud, Paul Gui-tard; 31 ouvriers. - Laboratoires (sic) de la Monnaie35 ouvriers. .- Moulin de I3eaumoulin et moulin à pou-tire 3o ouvriers. - Forge 6 ouvriers. « Plus ajoucdes ouvriers habitant la campagne, dont le nom estinutile- n

An IV, Alluaud, directeur de la fabrication; - an VIE,Léopold Chevalier, directeur de la fabrication.

i8o4-18o5 Etienne Toussaint Laboulinière, commis-saire impérial: Martial Parant, directeur; Auguste Gas-ton, caissier: Chapel, contrôleur; -- s8o5 à iSis, Labou-linière, commissaire impérial, puis royal; - 1805 è I

Martial Parant, directeur: $8o5 A iSIS, Auguste Gastonal. de Gaston, caissier; i8o5 à 1507, Chapel, contrôleur.- $8o8 A 182, Fidèle Amand Potèl, contrôleur; -809-10 Blanchard, vérificateur des poids et mesures; -

1811 à 1822, Bonnin, contrôleur; - 1811 à 4822, Blan-chard; essayeur;'— 4815, Leroy, secrétaire du conti ôleur;-. 1815, J.-B. Môrel ptrê,secréiaire du caissier; - 4816

à 1824, Etienne- Jules Ramondenc, caissier: - lSiG183o, Louis-Foulques Delanos, commissaire du Roi; -$819 & 111L Brunier, receveur de la garantie; -1819 $836, Mord p&re, secrétaire de la direction; -1821 & 1827. J.-B. More! fils, employé au secréta-riat : - 1822 à '837, Léohon Parant, directeur; -1826. Guillaume Sandilbon, contrôleur; 1826 et 27.Pcrrot, caissier; -r- 1827 & 1837, de Cardaillac, contre-leur; - 1828 à 1831, Perrot, contrôleur du change; -183 1 à 1837, C.-D. Bague, contrôleur et vérificateur desmonnaies; - i831 & 837, Ltienne-David Lavallée, es-sayeur ; - 83i, à 1837, Bonnin, métallurgiste, chef defabrication; - 1831, I-Iuguet, commissaire du Roi; -'832, Fargeaux, commissaire du Roi; - '834 & 1837,Perrot, commissaire du Roi; - 1834, Darnay, contrôleurdu change.

Personnel cri : Perrot, commissaire du Roi;Léobon Parant, directeur; de Cardailhac, contrôleurdu monnayage; Motel père, secrétaire du directeur; Bon-fin, métallurgiste, dirigeant les ateliers du directeur;G.-D. Bague, contrôleur surveillant du bureau de ga-rantie et vtÉrifacateur des monnaies en circulation; EtienneDavid-Lavallée, essayeur de la garantie,

Sources

ARcHIvEs DÉPARTEMENTALES DE LA HAUTE-VIENNE : liassesB 9265, C 1 46, C259, D 422; fonds non inventoriés: 3644,3926, 4548; Livre d'hommages de l'Evéché de Limoges;Registres et Répertoires du Monastère et du Chapitre deSaint-MartiaL - A,tcaivss COMMUNALES DE LIMoGEs : A(Cartulaire du Consulat) fol. 29, 77, 86, 88, 89, etc.;Registres Consulaires en cours de publication, passim;série des-Anciens Registres paroissiaux; liasses diversesGG 208, etc. - ARCHIVES DE L'HÔPITAL GÉiÉRAL DELIMoGEs : Liasses des rentes unies à l'établissement eten particulier pièces des fonds des anciens hôpitaux etde la confrérie des « Pauvres fi vêtir o,— Binijo-tHÈQUE DEMM. LES SoLlnciENs DU SÉMINAIRE DE LIMOGES : Mélangesmanuscrits, de Legros, Dames I, Il et lu, et Comptes duReceveur de l'Evéque (1356-63). -ARCHIVES DPARTEMEN-TÀLF:5 11Es 13A5SE5-PY}( gsfES, E 64 E 624. E 626, E 628.

ARCHIVES NATIONALES: J 459, 3 626, n 0 145; ii Si,

-- 4') -n' goû; 1<1< 1212, X' A(8, Z! B n°' 320,677, 881à 886—BIBLIOTHÈQUE NATIONALE Armoires de Baluje, L, vol. 48,fol. 8, g, 114 etc., Dont, t. 243, fol. 248, etc. Papiers defamille. - Cabinets de M. Astaix et M. Nivet Fontaubert,â Limoges. Ordonnances des rois de France, tomes li,III. VI , passim. - Historiens de France, notammenttome XXI, fragments de la Chronique de Pierre Coral.—.Allou: Description des monuments de la Haute- Vienne. -Calendrier ecclésiastique et civil de Limoges, en particu-lier les 'années 1784, 1 7 85 et 1786. - A. LeyniarieHistoire du Limousin, Bourgeoisie. - Maximin Delo-che : Description des monnaies mérovingiennes duLimousin; - Etudes de numismatique mérovingienne.- Ponton d'Amécourt : Essai sur la numismatiquemérovingienne. - F. de Saulcy Eléments de l'histoiredes ateliers monétaires du royaume de France. -Poey d'Avant: Monnaies féodales de France. - Engelet Serrure Traité de numismatique du Moyen âge. -J,-Adrien Blanchet : Nouveau manuel de numismatiqueancienne et moderne. - Haute-Vienne : Limoges et leLimousin. Guide de l'étranaer. - Maurice Ardant : Des-cription des monnaies du Musée de Tulle; - Bulletin dela Société dAgrirulture, Sciences et Arts du Limousin;- Bulletin de la Société archéologique et historique duLimousin; Bulletin de la Société scientifique, historique etarchéologique de la Corrèçe (siègeà Brive). - René Fige:La numismatique limousine à l'exposition universelle de1878. - Paul Ducourtieux Une monnaie mérovingienneinédite dit Limousin. - Cartulaire de l'abbaye de Conques,p. gS, 114, 140, 249, 294, 321.

1rnoe, lisp. V II. DLICOUrLICUX, rue d