La Matmut
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En troisième année de Langues Étrangères Appliquées, il nous est
demandé d'effectuer un stage en entreprise de huit semaines. Ce stage nous
permet de mieux appréhender la vie professionnelle et plus particulièrement le
monde de l'entreprise. Ce stage est par ailleurs l'une des spécificités de la
filière LEA, puisque peu de cursus universitaires en proposent. Cependant,
trouver une entreprise qui accepte de nous prendre en stage reste un exercice
laborieux. La plupart des entreprises démarchées ne se donnent pas la peine de
répondre à nos candidatures, même défavorablement, ce qui rend les
recherches plus ardues.
Avant de pouvoir prendre contact avec le service des Ressources Humaines de
ces sociétés, il nous faut rédiger un curriculum vitae ainsi qu'une lettre de
motivation. Pour se faire, nous avions au premier semestre un module de Projet
Professionnel. Ce dernier s'est avéré utile pour apprendre à rédiger un CV et
une lettre de motivation, se distinguer des autres, se mettre en valeur. Mes CV
et lettres de motivations ont donc été rédigés selon les conseils apportés
pendant ces séances.
Durant le module de Projet Professionnel, j'avais basé toute ma recherche
documentaire sur la communication des entreprises pour en arriver à la
conclusion que cela n'était pas fait pour moi car je ne pense pas avoir un esprit
assez créatif. Malgré tout, j'ai décidé de mettre mon stage à profit pour m'en
assurer, savoir si je m'étais, ou non trompée. Ce stage dans un service de
communication a notamment pour objectif de me permettre d'approfondir mes
recherches, mais surtout de découvrir les différentes fonctions exercées par les
membres de ce service. Mes premières recherches pour le stage ce sont donc
portées sur la communication des entreprises.
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Dès le début du mois d'octobre, j'ai commencé à envoyer des demandes de
stage dans des sociétés spécialisées dans la communication et l'événementiel
situées à Rouen, rive droite et rive gauche, pour des raisons de transport et de
logement. Il aurait été plus aisé de trouver un stage dans la région parisienne
mais pour cela il aurait fallu soit trouver un logement, soit faire des aller-retour
tous les jours. Pour trouver ces sociétés spécialisées, j'ai utilisé Internet, et plus
particulièrement le site des "Pages Jaunes", et très peu de petites annonces car
elles ne correspondaient pas à ce que je recherchais. En effet, peu de sociétés
spécialisées dans la communication recrutent des stagiaires, et si elles le font
ces derniers doivent être titulaires d'un BTS Communication. Les premières
sociétés contactées étaient : Partenaires d'Avenir, Insolite, Granit
Communication et Caillou Rouge. Aucune d'entre elles n'a donné suite à mes
demandes par courrier, mail ou téléphone.
En attendant une réponse et dans le cadre du Projet Professionnel, j'ai réalisé
mon entretien avec un professionnel, M. Jean-Michel Levacher, Secrétaire
Général Responsable de la Communication à la Matmut. Cet entretien c'est
d'ailleurs très bien déroulé.
Suite à cet entretien, j'ai poursuivi mes investigations dans d'autres sociétés de
communication ou organismes chargés d'organiser et de promouvoir des
événements dans l'agglomération rouennaise, tels que l'Armada ou "Monet aux
pixels". Des demandes de stage ont été envoyé au Comité Départemental du
Tourisme en Seine-Maritime, au C.O.M.E.T, à Bat' Illustre, Quasar Studio, au
service communication du Port Autonome de Rouen (qui organise notamment
des salons et des croisières), ainsi qu'à la Mairie de Rouen. Les premières n'ont
pas donné suite, en revanche la Mairie de Rouen m'a rappelé, mais beaucoup
plus
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tard dans l'année. J'avais également envoyé ma candidature à un attaché de
presse, M. Talbot Eric, qui ne m'a pas immédiatement contactée. C'est au mois
de mars que ces derniers m'ont recontacté. M. Talbot et le Port Autonome de
Rouen voulaient me proposer un entretien, mais à ce moment, j'avais trouvé
mon stage.
N'ayant toujours pas trouvé de stage, nous sommes allées (Axelle, Anne-Sophie
et moi) au forum des métiers qui avait lieu le 19 novembre au parc des
expositions de Rouen, dans le but de rencontrer des professionnels qui
pourraient, à défaut de nous proposer un stage , nous diriger vers d'autres
entreprises que recrutent des stagiaires. Nous étions alors prêtes à faire notre
stage dans un secteur tout à fait différent de celui choisi au départ. Nous
commencions à avoir des craintes quant à nos chances de décrocher un stage.
Cela n'a pas été très fructueux dans la mesure où la seule possibilité de stage
qui nous a été offerte était dans une entreprise spécialisée en aérospatiale à
Caudebec-lès-Elbeuf. Je n'ai pas donné suite à cette proposition du fait de
l'éloignement géographique de cette ville, j'aurais dû passer beaucoup trop de
temps sur la route.
Suite à ces échecs, j'ai décidé d'élargir mon champ de recherche et de
m'attaquer à un secteur où mes connaissances linguistiques pourraient être un
atout. Je me suis donc tournée vers le secteur du commerce international. Par
commerce international je pense surtout aux entreprises de transports en
relation avec l'étranger. J'ai alors envoyé des demandes de stage à la plupart
des entreprises situées sur les quais rive gauche, telles que le Port Autonome
(le service communication ne m'ayant pas répondu), Safmarine France, Airwan
International, TNT, ABX Logistics Eurocargo France, Promaritime Internationale,
Serti, Davigel, International Business, KS export, Scanor France et Texport. Une
seule de ces entreprises m'a répondu (Airwan International), mais
défavorablement.
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Au début du mois de février, la Présidente de l'association de la Route
Historique des Abbayes Normandes m'a contacté pour un entretien. Je n'avais
pas démarché cette association et n'en connaissais pas l'existence. Je me suis
rendue à cet entretien dans les locaux du Comité Départemental de Tourisme
de Seine-Maritime, à qui j'avais écrit et qui ne m'a pas répondu. La Présidente
était fort agréable, et m'a expliqué quel était l'objet de son association et
quelle serait ma mission si j'acceptais son offre. Cependant, j'ai refusé pour
plusieurs raisons, la première étant qu'elle était le membre unique de cette
association et qu'il aurait été difficile d'interroger une personne d'un autre
service pour mon rapport de stage. De plus, il m'a paru évident que cette
Présidente cherchait par tous les moyens à recruter des stagiaires pour
développer son association puisque dans son bureau il y avait deux
ordinateurs, un pour elle et le second pour les stagiaires. Par ailleurs, la
mission qu'elle me proposait ne correspondait pas à ce que je recherchais,
c'est-à-dire être au sein d'un service et être en relation avec les membres qui
le compose. Je ne voulais pas être seule dans un bureau.
Après ce nouvel échec, je me suis résignée à demander de l'aide à mes
parents. Quelques semaines plus tard, je prenais rendez-vous avec M
Levacher, que j'avais auparavant interviewé pour le Projet Professionnel, afin
qu'il m'explique ce qu'il voulait que je fasse pendant les huit semaines où je
serais en stage à la Matmut, dans le service communication.
Par la suite, au mois de mars, M Talbot, attaché de presse, m'a contacté pour
un entretien, que j'ai dû refuser. Ce fut également le cas avec le Port
Autonome et la Mairie de Rouen, qui voulait me proposer un stage dans un
autre service que celui de la communication.
La MatmutLa Matmut
En 1961, Messieurs Bennetot, Carré, Chambron, Bruguet, Lasseron et Migraine
éprouvent le désir d’étendre les bases de la protection mutualiste aux salariés
du secteur privé.
Le 17 janvier 1962, le Ministère des Finances délivre un arrêté d’agrément qui
autorise la Matmut à réaliser des opérations d’assurance.
Par la suite, la Matmut prend de l’essor et crée de nouveaux contrats:
1968 assurance responsabilité civile
assurance des biens mobiliers et immobiliers
1974 assurance des bateaux de plaisance
1975 assurance des risques professionnels
1976 assurance de la cellule familiale
1999 contrats jeunes
2000 contrats étudiants (avec la LMDE)
C’est dans l’optique d’être toujours plus proche de ses sociétaires que la
Matmut lance en 1970 le magasine Auto Revue.
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Du fait de ses valeurs mutualistes (solidarité et but non lucratif), la Matmut est
reconnue filiale de fait de la Mutualité Française en 1980.
En juin 1993, M Daniel Havis est nommé à la tête du Conseil d’Administration
de la Matmut, succédant ainsi à M Paul Bennetot.
700 000
1 500 000
2 000 000
2 400 000
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
soci
étai
res
Evolution du nombre de sociétaires Matmut
1982 1990 1997 2006
En 2006, la Matmut compte 560 bureaux dans toute la France et plus de 4000
salariés. Son siège social est depuis toujours à Rouen. Il est désormais:
66 rue de Sotteville 76100 Rouen
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La Matmut c’est aussi:
La Société Mutuelle des Accidents Corporels, créée en
1965.
Elle intervient dans la vie des sociétaires Matmut dans
4 domaines:
la réparation des conséquences d’accidents
corporels
l’assistance à domicile
l’information santé
la protection juridique
Matmut Protection Juridique c’est :
l’assistance juridique
la protection juridique générale vie privée/ vie
professionnelle
le recours médical
la défense pénale professionnelle
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Matmut Vie est la toute dernière société à avoir été créée par la Matmut.
C’est :
un contrat Capital Prévoyance
une assurance décès consécutif à un accident ou une maladie
Ses partenaires
Société de Crédit des Sociétés d'Assurances à Caractère Mutuel
Automobile Club de l'Ouest
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Le service Communication de la Le service Communication de la MatmutMatmut
M Paul Bennetot annonce au moment de son départ sa volonté de créer un
véritable service de Communication au sein de la Matmut. En 1994, Mme
Lemonnier est nommée Responsable Chargée de Communication. C’est à
partir de 1995 que le service s’agrandit, mais il prend réellement de l’essor
en avril 2000. Il est pour le moment composé de 19 personnes.
Cependant , le taux de notoriété tant spontanée qu’assistée de la Matmut
prend son envol avec le lancement des campagnes d’affichage retraçant les
aventures de Chevalier et Laspalès, dont le service de Communication de la
Matmut, sous la tutelle de M Jean-Michel Levacher, est à l’origine.
Jusqu’à présent, les campagnes publicitaires visaient à promouvoir les
contrats automobiles de la Matmut. Désormais, ces contrats sont bien
connus du consommateur, et cette notoriété est à l’origine du changement
qui a eu lieu en avril 2006, avec la promotion du contrat habitation. Viendra
ensuite la promotion de l’assurance vie, en juin 2006.
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M. Jean-Michel Levacher, mon maître de stage au sein de la
Matmut, m'a confié une mission bien particulière durant ses huit semaines,
celle de rédiger un rapport sur l'évolution de la communication externe de la
Matmut de 1995 à nos jours. Cela consiste en fait à retracer les évolutions
survenues dans les campagnes publicitaires sur deux périodes distinctes. La
première période, de 1995 à avril 2000 ,correspond plus ou moins à la création
du Service Communication, avec l'arrivée de Mme Lemonnier au poste de
Responsable Chargée de Communication en 1994. C'est en avril 2000, début de
la seconde période, que M. Levacher est nommé Secrétaire Général
Responsable de Communication à la Matmut.
Cette mission m'a permis de consulter de nombreux dossiers sur les
campagnes publicitaires, mais aussi des documents internes. Comme point de
départ à mes recherches, Valérie Godi, a mis à ma disposition des revues
internes, les "Matmut Infos devenus "Participe Présent", dans lesquelles les
différentes campagnes sont présentées aux employés. Celles-ci m'ont
également permis d'en apprendre davantage sur la Matmut, son histoire, son
organisation, et ses valeurs. En effet, ces revues font état de tous les
changements survenus au sein de la Matmut, les nouveaux arrivants, les
départs en retraites, ainsi que toutes les collaborations et les associations
auxquelles la Matmut a pris part. L'étude de ces revues m'a donné un meilleur
aperçu des recherches que j'aurai à effectuer par la suite. J'ai donc commencé
à décortiquer les différentes affiches, leurs slogans, pour en arriver à la
conclusion que celles réalisées entre 1995 et 2000 avaient pour objectif
principal de promouvoir uniquement le bon rapport qualité/prix des contrats
Matmut. Il en résulte un taux de notoriété tant assistée que spontanée faible,
les consommateurs ne connaissent pas vraiment la Matmut et les contrats
qu'elle propose. Ce n'est
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qu'avec les campagnes sur les aventures de Chevallier et Laspalès que ce taux
commence à croître pour atteindre les 80% de notoriété en 2005. Suite à ces
recherches sur le contenu des affiches, il m'a fallu rechercher et analyser le
coût des différentes campagnes, et pour se faire, Valérie Godi m'a permis
d'exploiter les tableaux qu'elle avait elle-même réalisés. Ces derniers,
reprenaient les coûts des différents supports de communication: affichage,
radio, vitrinage et sponsoring. Les premiers tableaux montraient également les
dépenses engagées dans les différents secteurs couverts par la Matmut, et
enregistrées par les Responsables de Secteur. Grâce à ces tableaux j'ai pu
constater les changements effectués dans le choix des supports. Ainsi, avant
2000, la Matmut avait une politique de communication avec ses sociétaires
basée principalement sur le mailing. Depuis, ce support a presque disparu pour
être remplacé par des campagnes d'affichage plus nombreuses et une plus
large diffusion de spots radio. Pour chaque campagne, les différents supports
disposent d'une période définie à l'avance. Ainsi, les spots radio coïncident avec
l'apparition des affiches dans les grandes villes (plus de 200 000 habitants) et
sont relayés par des insertions presse (encarts dans les revues automobiles,
dans la presse télévisée et les revues municipales). De manière générale, les
campagnes nationales sont complétées par des campagnes régionales, et dans
certaines villes cela se traduit par des affichages sur les arrières de bus, comme
à Paris en février 2006. Chaque campagne nationale peut également être suivie
dans les régions où la Matmut est peu connue par des campagnes de
surpression, c'est-à-dire que dans ces régions les campagnes réapparaissent
quelques mois plus tard.
Il m'a également fallu retrouver les affiches afin de les incorporer au rapport.
Pour cela, il a fallu retrouver les visuels dans les "Matmut Infos" et "Participe
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David Jaume m'a également aidé dans l'écriture de ce rapport en mettant à ma
disposition les CD audio des différents spots radio réalisés par la Matmut. Ceux-
ci ont débuté en décembre 1997 et les spots les plus récents retracent
également les aventures de Chevallier et Laspalès. C'est ensuite Rachel Menguy-
Verdier, Attachée de Presse, qui a relu ce rapport afin d'apporter des
modifications tant sur le fond que sur la forme.
Du fait de la durée de mon stage et de la mission que l'on m'a
affecté, j'ai pu disposer d'un temps suffisamment important pour en apprendre
davantage sur le rôle joué par chaque membre du service. J'ai ainsi découvert
que chaque infographiste dispose de prérogatives que les autres n'ont pas
nécessairement. Elena Houin, qui est à l'origine du renouvellement du site
internet, est chargée de faire les mises à jour de ce dernier, mais elle doit
également créer des maquettes pour la décoration des bateaux Matmut qui
courent lors des 24 heures motonautiques de Rouen; créer les couleurs et les
visuels qui apparaîtront sur les voitures de course que sponsorise la Matmut
(Pescarolo Sport, IMSA Performance et José Barbara) mais aussi sur les casques
des pilotes. Christophe Pautrat, quant à lui, est principalement chargé de réaliser
des typons (affiches Matmut sur lesquelles les adresses des différents bureaux
présents dans le département ont été rajoutées). Il élabore également des
projets d'agencement extérieur des bureaux Matmut en construction mais aussi
ceux dont le logo doit être changé, suite à la création d'un nouveau logo en
2003. Guillaume Dehaeze et Marie-Anne Brière ont tous les deux réalisés des
projets pour la nouvelle campagne d'affichage, de juin 2006, pour promouvoir
les nouveaux contrats d'assurance vie, créés par le groupe Matmut Vie. Gisèle
Corbou est,entre autres, chargée de modifier le contenu et la forme des divers
imprimés Matmut.
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J'ai également longuement suivi Véronique Roche, Chargée de Mission, qui est
responsable de l'organisation de nombreux salons auxquels participe la Matmut
et de l'agencement des stands Matmut au sein de ces salons; mais aussi de la
décoration des différents bureaux de la Matmut présents dans la région
rouennaise. Nous avons également décoré certaines pièces du siège social,
comme l'espace détente dédié au personnel en formation.
Ce stage m'a permis avant tout de mieux connaître la Matmut et les
membres du service communication, qui sont tous très agréables. Mais le plus
important est que cela m'a prouvé que je suis capable de m'adapter au
fonctionnement d'une entreprise et à ses règles; mais aussi que je peux être
utile à une entreprise et de mener à bien une mission. Le rapport que l'on m'a
demandé de rédiger a permis au service communication d'avoir un jugement et
un regard extérieur sur les campagnes réalisées sur une période de plus de dix
ans. De plus, ce rapport est également un moyen de se souvenir des anciennes
campagnes, que beaucoup ont oublié, et de voir les différences qu'il existe entre
elles et leur évolution tant au niveau des visuels que du message à faire passer.
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Entretien avec Pascale ChartrelDirectrice de Cabinet du Président
Son parcours tant scolaire que professionnel après le baccalauréat
Après l'obtention d'un baccalauréat littéraire, Madame Chartrel a commencé
des études juridiques. Elle s'est alors inscrite à l'IUT Carrières Juridiques de
Rouen pour ensuite poursuivre sur une maîtrise de Droit, puis un DESS de Droit
Notarial. Cependant, elle n'a pas achevé son mémoire du Diplôme Supérieur
du Notariat et n'est donc pas devenue notaire.
Son parcours professionnel est assez exceptionnel et a connu de nombreuses
évolutions. Après sept années passées dans le notariat, à l'Etude de Me
Lecoeur et Chartrel, Pascale Chartrel est embauchée à la Matmut en 1999. Son
évolution au sein de cette société est fulgurante. Elle passe un an au Service
Documentation Juridique, puis cinq ans au Service Juridique. Ce dernier prend
une ampleur beaucoup plus importante sous la tutelle de Mme Chartrel. C'est
en novembre 2004, que le Président Directeur Général de la Matmut, Monsieur
Daniel Havis, lui propose de créer un poste unique à la Matmut, celui de
Directrice de Cabinet. Ce poste n'existait pas auparavant, et Mme Chartrel est
responsable de son évolution.
En quoi consiste son poste de Directrice de Cabinet ?
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Mme Chartrel est un relais entre les différents Directeurs et M. Havis. Ces
derniers ne sont bien évidemment pas obligés de passer par Pascale Chartrel
avant de consulter M. Havis. Elle est une des personnes les plus proches de
M. Havis au sein de la Matmut.
M. Daniel Havis
Président Directeur Général
Ensemble des Directeurs
Mme Pascale Chartrel
Directrice de Cabinet
Son rôle est d’être au courant de tous les changements qui pourraient
survenir à la Matmut, mais aussi de tout ce qui se passe tant au siège que
dans les autres locaux. Mme Chartrel est chargée de préparer les différents
conseils et assemblées générales. Elle ne s’occupe pas de l’organisation de
ces événements, mais de la préparation de tous les textes qui seront publiés
pour l’occasion.
Sa fonction comporte de nombreux aspects juridiques, qui sont un lien direct
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avec ses études, comme le bon fonctionnement d’instances telles que la SMAC et
la Matmut, mais également la collaboration avec le nouveau Directeur Juridique.
En temps que prédécesseur de celui-ci, elle doit parfois l’aider dans certains
dossiers.
Mme Chartrel est également chargée de développer les partenariats mutualistes,
de s’assurer de leur bonne exécution et de leur validité juridique.
Voici les principaux axes des partenariats:
La commercialisation des produits: cela passe par une politique de bureaux
communs entre le Matmut et les « Mutuelles Santé ». Des produits des deux
sociétés sont vendus dans ces bureaux. Cela se traduit aussi par un échange de
salariés, des salariés de la Matmut viennent travailler dans une agence de la
mutuelle partenaire et inversement. Il existe également des points téléphoniques
installés dans les agences des mutuelles partenaires afin que les clients puissent
contacter immédiatement les services de la Matmut (devis, souscription).
La Matmut et les mutuelles partenaires mènent ensemble des opérations de
prévention.
Ces partenariats se traduit aussi par la présence d’insertions presse de la Matmut
dans les revues mutualistes.
Elle doit aussi gérer les relations qu’a le Président avec les médias, et doit
transmettre au Service Communication les décisions prises en interne afin que
celles-ci soient répercutées aux employés.
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Son rôle d’Administrateur
Mme Chartrel endosse également le rôle d’Administrateur de la SMAC, de la
Mutualité Française de Seine-Maritime et de Haute-Normandie. Les
Administrateurs d’une société ne peuvent être salarié de cette même société.
Ainsi, Mme Chartrel ne peut pas être Administrateur de la Matmut car elle y est
salariée. Cette fonction est exercée à titre gratuit, mais il faut savoir que les
Administrateurs engagent leur responsabilité civile et pénale.
2 500 000 sociétaires Matmut
Délégués
Élection de représentants
Administrateurs Directeur Général
Fait des propositionsMet en œuvre les décisions prises
Fait part de ses décisions
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Les avantages et les inconvénients de sa fonction
Un des avantages majeur de la fonction exercée par Mme Chartrel est que cela
lui permet de rencontrer beaucoup de monde, et d’être au courant de beaucoup
de choses. Elle bénéficie également d’une vision globale de l’entreprise,
puisque toutes les informations doivent, normalement, passées par elle. Un
autre avantage est que sa fonction n’est pas figée puisqu’elle se dessine petit à
petit, au file de l’actualité, et selon les contours que M. Havis souhaite lui
donner.
Mme Chartrel ne trouve que peu d’inconvénients à son travail. L’un d’entre eux
serait qu’elle doit être disponible à tout moment, et qu’elle n’aime pas quand
cela doit empiéter sur sa vie privée. De plus, elle pense avoir une vision moins
approfondie des différents dossiers que les responsables de service, du fait du
nombre important de dossiers qu’elle doit superviser. Elle doit donc parfois
survoler les dossiers qui ne correspondent pas directement à l’aspect politique
de la Matmut.
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Ce stage de huit semaines m’a permis de me faire une opinion sur ce que peut
être le monde de l’entreprise, avec ses qualités et ses défauts. En réalité, il n’y a
pas vraiment de défaut, mais plutôt des éléments que je n’avais pas imaginés ou
que je pensais être une idée reçue sur les entreprises. Je fais ici référence au fait
que les employés de la Matmut soient obligés de pointer lorsqu’ils arrivent et
lorsqu’ils partent, sans oublier la pause déjeuner. Ce n’est bien sûr pas une
aberration, mais je ne pensais pas que cela existait en France, même dans les
grandes sociétés.
On ne pouvait rêver mieux pour un premier stage, et même une toute première
insertion dans la vie active. Tout c’est très bien passé. J’ai découvert un monde
où chacun veille au bon fonctionnement de son service. Il est agréable d’y
travailler du fait de la bonne ambiance qui y règne, tout le monde s’entend bien,
ou tout du moins les problèmes ne sont pas flagrants et ne perturbent pas
l’ensemble du service. Ils sont tous très soudés, respectent le travail d’autrui et
ne rechignent pas à aider les collègues quand ils le peuvent. Fait plus important
encore, M. Levacher leur fait confiance et ne surveille pas leurs travaux. Cela
rend le service plus dynamique et plus convivial.
J’ai ressenti cette bonne ambiance dès mon arrivée, tout le monde était très
gentil avec moi, ils ont tous accepté de m’expliquer leur rôle au sein du service
et leurs responsabilités. Personne n’a émis d’objection quand je leur ai demandé
de m’aider dans la rédaction de mon rapport. Et tout cela donne une très bonne
image du travail en entreprise, où tout le monde s’entraide, que l’on soit
employé ou non. Les stagiaires sont traités comme les employés, tant au niveau
des horaires de travail que de la confiance qui leur est accordée.
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J’ai pu découvrir les règles en vigueur à la Matmut, ainsi que le processus de
validation des projets réalisés par les infographistes. Ainsi, ces projets doivent
avant tout être acceptés par M. Levacher, qui les soumet ensuite aux différentes
personnes concernées. Ces dernières diffèrent selon le thème des campagnes.
Pour la toute dernière d’entre elles, qui paraîtra en juin 2006, sur l’assurance vie
et qui dépend de Matmut Vie, M. Romain Durand (Directeur Général Délégué) et
Mme Pascale Chartrel (Directrice de Cabinet du Président) ont pu donner leur
avis. Mais la décision finale est toujours prise par M. Daniel Havis (Président
Directeur Général). Cependant, pour les campagnes d’affichage avec les
humoristes Philippe Chevallier et Régis Laspalès, il faut nécessairement leur
accord. Jusqu’ici aucun problème ne s’est posé, mais leur approbation est
obligatoire puisque la Matmut joue sur leur image.
Ce poste de stagiaire m’a permis de constater que les entreprise ne sont pas
figées, elles sont en perpétuelle évolution, en perpétuel mouvement. Elles
intègrent toujours de nouveaux employés, ce qui nécessite parfois de
réorganiser les services; elles sont chargées de nouveaux projets, en
l’occurrence une nouvelle campagne publicitaire, et doivent s’adapter à tous ces
changements dans les plus brefs délais. Et les délais sont très importants à la
Matmut, tous les projets ont des dates butoirs, que ce soit les affiches, les
typons ou le sponsoring. Cela m’a d’ailleurs permis de me rendre compte que
ces délais sont les mêmes pour tout le monde, quel que soit la fonction exercée.
Pour la rédaction de mon rapport j’avais aussi des délais assez courts, même si
mon stage dure huit semaines, dans la mesure où les membres du service qui
m’ont aidé avaient eux aussi des obligations.
De plus, je me suis vite prise au jeu, j’ai moi aussi été touché par cet esprit
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d’entreprise. Ce dernier fait que durant les heures de travail chacun d’entre nous
fait tout son possible pour veiller au bon fonctionnement su service. Chacun fait
des efforts pour ne pas perturber la concentration des autres. Tout le monde
modère ses humeurs pour ne pas gêner son entourage. Tout cela existe déjà à
l’université, les étudiants essayent dans la mesure du possible de ne pas
déranger leurs camarades, mais cela se ressent d’autant plus en entreprise. Cela
est un élément réellement caractéristique des entreprises, et qui est nécessaire.
J’ai également pu découvrir les joies de l’administration. En effet, pour chaque
changement de mobiliers ou de matériel informatique il fallait remplir un
formulaire (G29), qui doit ensuite être signé par le responsable du service, puis
envoyé au service chargé d’exécuter la demande. Cela peut prendre un certain
temps avant que la requête ne soit réalisée, notamment à cause d’un manque
de communication entre les services.
Je ne pense pas avoir été la seule bénéficiaire de ce stage. La
Matmut, ou tout du moins le Service Communication, a également tiré profit de
ma venue. Cela a permis aux membres su service de s’adapter à l’arrivée d’une
nouvelle personne. Même si le service s’agrandit régulièrement, les différentes
personnes sont désormais habituées à travailler ensemble. L’arrivée d’une
stagiaire les a obligé à s’ouvrir au monde extérieur, dans le sens où ils devaient
chacun leur tour m’expliquer ce qu’ils faisaient. La plupart du temps, et c’est
normal, ils travaillent chacun de leur côté sans consulter les autres. Mon arrivée
dans le service précède celle d’une nouvelle employée, et il est possible que
cela lui permette de s’intégrer plus facilement.
De plus, toutes les recherches effectuées pour la rédaction du rapport sur
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l’évolution de la communication à la Matmut a permis à l’ensemble du service
de se remémorer les différentes campagnes, et la plupart d’entre elles avaient
été oubliées. Cela est tout à fait naturel étant donné l’ancienneté de certaines
campagnes, comme celles de 1995 et 1996.
Suite à ce stage, j’ai décidé de postuler pour un Master I de
Langues Étrangères Appliquées mention Commerce International. Les huit
semaines passées à la Matmut m’ont été très bénéfique et je sais maintenant
que ce secteur me plaît et que je pourrais m’y épanouir. Cependant, il me
manquait quand même quelque chose, l’usage de langues étrangères. Je me
suis rendue compte que j’avais une réelle envie, voire un besoin, de parler
d’autres langues. Ces deux envies ne sont pas incompatibles, bien au
contraire. Il me suffit de poursuivre mes études en LEA puisque j’y étudie,
entre autres, les langues et la communication, ainsi que de nombreuses
matières nécessaires pour évoluer dans le monde de l’entreprise. Je
souhaiterais donc poursuivre mes études et par la suite travailler dans la
communication des entreprises, et plus particulièrement dans l’événementiel.
Le mieux serait de pouvoir exercer cette activité dans une entreprise
d’envergure internationale. Ce stage a été pour moi une véritable aubaine, qui
m’a permis d’avoir une idée plus précise sur ce que j’aimerais faire plus tard.