La Manufacture 10 ans de factory - mouvement.net · Le collectif contemporain : Alexis Armengol,...
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Mouvement, nouveau numérojuillet-septembre, 196 pages
9 € en kiosque et dans plus de 150 librairies en France,Suisse et Belgique à partir du 23 juin.
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Editorial
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Cahier spécial / MOUVEMENT n° 56 (juillet-septembre 2010)réalisé en coédition avec la ManufactureCoordination : Jean-Marc Adolphe et Bruno TackelsConception graphique : Sébastien Donadieu et Guillaume NeimÉdition : David Sanson, Pascaline ValléePartenariats/publicité : Alix GassoOnt participé : Jean-Marc Adolphe, Bruno Tackels, MatthieuGoeury, Jean-Louis Sagot-Duvauroux
MOUVEMENT, l’indisciplinaire des arts vivants6, rue Desargues - 75011 Paris - FranceTél. +33 (0)1 43 14 73 70 - Fax +33 (0)1 43 14 69 39www.mouvement.net
Mouvement est édité par les Editions du Mouvement, SARL de presse au capital de 4 200 €, ISSN 125 26 967Directeur de la publication : Jean-Marc Adolphe© mouvement, 2010. Tous droits de reproduction réservésCahier spécial Mouvement n° 56. Ne peut être vendu.
L’équipe de la Manufacture :Directeur : Pascal KeiserAdministrateur : Pierre HolemansSecrétaire générale : Sabine VoegtlinRelations extérieures : Vanessa ValléeCoordination « Le Centre du festival » : Elisabeth BouëtardAttachée de presse : Murielle RichardPartenaires/associés : Thierry Fastenakels et Baudouin JosephCuisine : Julien Charvet ([email protected])Régie générale/Montage : Eric Blondeau ([email protected])Régie : Wilfrid Vanderstuyfs et Alice DussartWebdesign : Nils Mechin, [email protected]
Le collectif contemporain : Alexis Armengol, Renaud Cojo, David Gauchard, Mael Le Goff, Pascal Keiser, Fabrice Murgia,Matthieu Roy, Diane Scott, Cyril Teste, Arnaud Troalic, Jean-Michel Van den EydenCoordination : Pierre Holemans assisté de Vanessa Vallée
Nous remercions : l’association Avignon Festival & Compagniesqui avait permis à Bruno Tackels, lors de l’édition 2009, d’assurer un travail de « critique en résidence » dont le présenttiré à part est pleinement redevable ; ainsi que la famille Richard,propriétaire du lieu, pour sa collaboration à notre projet.Administration année & festival : Audience production (Bruxelles)Tél. +32 (0)2 640 14 50 / [email protected] particuliers à Sylvie Leroy (Audience), au Théâtre National (Belgique), Thierry Alcaraz, JeanneHebbelinck, Patricia Boucharlat, Line Guellati.
•L’an passé (2009), l’un des « spectacles » les plusprobants qu’il m’ait été donné de voir au Festivald’Avignon est passé quasiment inaperçu deschroniqueurs et critiques qui suivent le Festival. Le titre avait attiré mon attention : Koltès version slam. Et son « générique » tout autant : « Un spectacle issu d’ateliers de slam à Saint-Chamand. » Nous ne fûmes qu’une poignéede spectateurs, dans la petite salle de laManufacture, à aller à la rencontre de MadameBerthe et Mehdi Dix, deux slammeurs entourés dejeunes amateurs, faisant singulièrement écho àl’œuvre de Koltès, « pointant du bout de la langue
la vie de leur temps avec une énergie empreinted’humour, de révolte, d’engagement, d’amour et d’humanité », comme disait (sans mentir) le programme. Ce même an passé, Bruno Tackels,qui participe depuis le début à l’aventure deMouvement, était accueilli en résidence par leFestival Off d’Avignon. Je n’étais pas encore arrivéque Bruno Tackels m’appelait pour me faire partde son enthousiasme après avoir rencontré desjeunes filles de Saint-Chamand qui réalisaientquotidiennement une Web TV sur le Festivald’Avignon. Koltès version slam et Web TV : que ce double projet, mené avec le centre social « La Fenêtre » du quartier Saint-Chamand, ait étébaptisé « le centre du festival » en dit long sur
l’aventure de la Manufacture. Entre « centre » et « périphérie », quelles identités en friche, quels passages à opérer ? Un jour viendra où, en Avignon, les cartes serontredistribuées entre « In » et « Off ». Est-il si délicatde prétendre qu’il n’y a, en juillet, qu’un seulFestival d’Avignon, avec ses multiples entréespossibles ? Dans ce gigantesque work in progress,la Manufacture joue, depuis dix ans, une partitionsingulière. Intra-muros (rue des Ecoles) et extra-muros (la Patinoire de Saint-Chamand), faisantquotidiennement navette, grâce aux écritures quis’y déploient et y prennent corps, entre le monde du théâtre et le théâtre du monde. Esthétique et politique, comme il est également mentionnéen sous-titre de Mouvement. Quoi de plus logique,donc, qu’à l’occasion du dixième anniversaire dela Manufacture, ce tiré-à-part nous réunisse, unerevue et un théâtre, observateurs et acteurs desmutations dont nous sommes les contemporains. Parce que l’heure n’est plus à l’isolement, chacundans son camp retranché, mais à de nouvellesalliances, il n’est pas indifférent, aux yeuxde Mouvement, que la Manufacture s’engageaujourd’hui sur la voie d’un collectif où desartistes sont appelés à réfléchir ensemble, à décider ensemble d’invitations (plutôt que d’une simple « programmation »), mettant ainsi enœuvre, concrètement, ce « partage du sensible »auquel appelle le philosophe Jacques Rancière. Et on peut rêver qu’une telle dynamique fasseécole un peu partout, et que le Off avignonnaisdevienne le foyer d’émergence de nouvellespratiques artistiques et culturelles. Ce à quoicontribue la Manufacture.
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Jean-Marc Adolphe
L’association La Manufacture est financée par :
En couverture : Borges vs Goya, mise en scène Arnaud Troalic/la Cie Akté, lors de la saison d'ouverture à la Patinoire en 2008. Deuxsoliloques de Garcia sont joués en parallèle en espagnol et en françaisà un rythme effréné. Photo : Olivier Roche.
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Le Rire du roi, de et par Achille Grimaud, 2007. Photo : Nicolas Joubard.
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•Dans le fourmillement vertigineux du FestivalOff, la Manufacture apparaît comme un lieu quitranche. Un « théâtre du off » qui a su, en dix ans,marquer le Festival d’Avignon dans son ensemble,en lui proposant, tout en douceur, une véritablemarque de fabrique. Un lieu à part, juste assezretiré pour oublier le tournoiement des rues,mais au cœur de la ville néanmoins. Une bonhomie, un sens de l’accueil et de l’espacecommun qui tient beaucoup à l’« animateur » dece lieu, Pascal Keiser, qui déplace chaque annéeavec toute son équipe la fameuse « convivialitébelge », au cœur du Festival d’Avignon.
Cet esprit présidait déjà à ses tous premiers pasde « programmateur ». C’était il y a onze ans, levidéaste Grégory Hiétin, qui a réalisé ensuiteplusieurs films sur le lieu, se souvient : « J’étaisétudiant en pédagogie de la mise en scène. Passionné de théâtre, à la recherche de formesnouvelles, je me plonge dans le programme du Off à la recherche de pépites. Là, je tombe sur une forme intimiste (12 spectateurs), chez un particulier (Pascal Keiser), mêlant un pianisteJoel Forrester (élève de Thelonious Monk),improvisant sur des films muets de Buster Keaton, Harold Lloyd et Starevitch. Le toutaccompagné par une danseuse de claquettes !La force et l’originalité de ce spectacle m’ontcharmé. En sortant de la maison, je discute avecl’équipe et Pascal Keiser m’annonce qu’il comp-te créer un lieu en Avignon, qu’il appellera : “La Manufacture Scènes Contemporaines”. Je luipropose alors de faire un film sur cette ouvertureet la programmation de cette première année. »
Ce témoignage en dit long sur la force d’attrac-tion de la Manufacture. Il faut dire que le lieului-même, une ancienne usine de chaussures,dans un quartier très populaire, n’y est pas pourrien. Il appelle irrésistiblement le pas de côté. Sa cour ombragée et calme fait le reste, et le genius loci diffuse ses ondes agréables. « Une presqu’île en Avignon », selon la belle formule du metteur en scène Alexis Armengol,artiste fortement lié au lieu. C’est d’ailleurs vraide beaucoup de ceux qui y jouent. La Manufac-ture se distingue par son appétit de découvertede jeunes talents, mais aussi par son souci defidélité, et d’accompagnement de longue haleine.mais il faut dire que le terrain est en apparenceplutôt hostile, et cela fait maintenant quaranteans que les commentateurs glosent à l’infini surla dangereuse dérive du Off, devenu une foireaux spectacles, qui a payé sa force de rayon-nement festif au prix d’une inquiétante dilutionartistique. Le Festival Off est né d’une révolteanarchique libertaire, emmenée par le Théâtredes Carmes d’André Benedetto, qui revendiquaitle droit de pouvoir tout jouer, et partout, endehors des carcans étouffants de l’Institution, à l’époque représentée par la statue du Comman-deur, Jean Vilar. Il est assez vertigineux de vérifierqu’en effet les ardeurs donjuanesques despremiers artistes du Off se sont trouvées dévoréespar les flammes de l’enfer du « Marché ».
L’édition 2010 sera le premier festival en l’absen-ce d’André Benedetto. Comme si un nouveauchapitre était au bord de s’écrire. Et à y regarderde près, on pressent que le Festival Off est enpleine mutation. Une transformation qui passepar les lieux, clé névralgique du Festival.
Quand la Manufacture ouvre ses portes en 2001,il ne s’agit pas d’une salle à louer en plus. Soninitiateur n’a rien d’un loueur spéculant sur lesvieilles pierres d’Avignon. Pascal Keiser faitmême un métier d’administrateur culturel à Mons, à l’origine du Centre des écriturescontemporaines et numériques, qui pourraitparfaitement le dispenser de ce second métierestival ! La force de son projet est justementd’avoir retourné cette pseudo-évidence. En décidant d’une programmation exigeante etcohérente, il prenait à rebrousse-poil l’opinionde tant de programmateurs, qui se plaignent justement du chaos régnant dans le Off.
La critique du Off repose souvent sur son impossible lisibilité - le prix à payer lorsqu’onmaintient volontairement une stricte égalitésans hiérarchie, dans la communication des quelque 900 spectacles proposés chaqueannée dans le fameux « programme du Off ».Etrangement, les lieux se sont toujoursconformés à cet esprit de démocratiehorizontale, hérité des premières années du Off.
La Manufacture a choisi de s’engager sur cettevoie passionnante (et fragile) de l’invention en dehors des sentiers battus. Construire un lieufondé sur une certaine idée du théâtre d’aujourd’hui, et se donnant les moyensde les traduire par des choix artistiques, maisaussi politiques. L’enjeu est bien d’accueillir des compagnies au projet ambitieux, nourri par des écritures nouvelles, et en prise avecles questions qui nous entourent. Mais cela ne suffit pas à faire un lieu. Il y faut encore une position, une éthique – en l’occurrence, la volonté de rejouer à nouveau frais la questionprétendument achevée de la démocratisationculturelle. D’où les extensions de la Manufactureextra-muros, dans ces quartiers d’Avignonqu’aucun festivalier ne connaît, et qui le leurrendent bien : les habitants de ces quartiersne connaissent pas le Festival… S’il est vrai quele travail des pionniers de la décentralisationproduit des résultats incontestés dans lesgrandes villes de province, il reste cruellementvrai que cette même décentralisation n’a paseu lieu, depuis les centres-villes, vers lesbanlieues de ces villes. Tout reste à faire. L’occupation par la Manufacture de la Patinoirede Saint-Chamand est un signe fort. Il indiquetout ce qui reste encore possible, y comprisde faire à Avignon du théâtre sur des plateauxaussi grands que celui de l’Opéra Bastille ! C’est tout ce que nous pouvons souhaiter à l’équipe de la Manufacture.
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Bruno Tackels
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La M
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acte Iacte I
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Histoire
d'un « théâtre
du Off »
acte IV
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Prologue
acte II
acte V
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saison
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acte VIII
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Dans Et puis j’ai demandé
à Christian de jouer l’intro
de « Ziggy Stardust », RenaudCojo utilise notamment l’outilYouTube pour convoquer unmusicien épris de David Bowiesur le plateau, et traiter des dérives de personnalités. Un spectacle OVNI qui a marqué le Festival 2009.Photo : Marc GInot.
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•CCoommmmeenntt eesstt nnéé llee pprroojjeett ddee llaa MMaannuuffaaccttuurree ??
« Le projet est né d’une volonté de développer au sein du Off un lieu orienté vers les propositionset les écritures contemporaines. Avec quelquesuns, dont Sabine Voegtlin, nous étions déçus del’absence d’un lieu fort autour du contemporaindans le Off. Nous avons démarré le lieu avec lesmoyens du bord, à partir de la possibilité de louerle lieu situé rue des Écoles, qui appartenait à desvoisins et amis, la famille Richard. Mais tout était à faire, et nous avons vraiment créé ce théâtre denos mains.
YY aa--tt--iill uunn «« eesspprriitt MMaannuuffaaccttuurree »» ?? CCoommmmeenntt
ddééccrriirree ssoonn uunniivveerrss ?? CCoommmmeenntt ddééffiinniisssseezz--vvoouuss
cceettttee nnoottiioonn ddee «« ccoonntteemmppoorraaiinn »» aauu ccœœuurr
dduu pprroojjeett ??
« C’est un lieu engagé. Je dirais que le centragesur le contemporain a amené une communautéd’esprit des compagnies présentes, inévitable-ment. D’autre part, bien que le Théâtre des Domssoit apparu en 2002, la majeure partie du staffde la Manufacture vient de Belgique ou du Nord. Ceci déteint sur l’ambiance du lieu, qui est extrêmement conviviale – et a été voulue commetelle –, ce qui a constitué également une rupturedans le Off. Prendre soin du spectateur, lui proposer un bar, une bonne restauration, deslivres sur le théâtre, des rencontres-débatscomme celles organisées avec Emile Lansman et la SACD, des suppléments du Monde, deLibération, des Inrocks sur le festival créent un environnement propice à la réception du spectacle et à son analyse. Ceci va jusqu’à gérernous-mêmes les déplacements en bus pour
emmener les spectateurs à la Patinoire, notregrand plateau situé extra-muros.L’univers de la Manufacture est aussi et surtoutorganique : c’est un lieu qui s’est toujours déployé,outre ses salles de théâtre, sur des espaces de per-formance, sur l’extra-muros en fonction des projetsproposés, ce qui est singulier et unique dans le Off.
CCoommmmeenntt vvoouuss yy pprreenneezz--vvoouuss ppoouurr cchhooiissiirr lleess
ccoommppaaggnniieess ??
« Nous recevons beaucoup de propositionset allons voir systématiquement les spectacles,lisons les textes, dans de rares cas nous travaillonsà partir d’une captation. Nous devons conjuguerune exigence artistique avec la capacité descompagnies de payer la location du lieu. C’est un exercice difficile, très différent de ce que jepratique à l’année dans une structure institution-nelle importante comme le manège.mons. Mais les enjeux sont peut-être plus importants ici.
PPoouurr qquueellllee rraaiissoonn ??
« La densité des choses est ici plus grande. Plusde 1 500 programmateurs et 15 000 spectateurssur vingt jours créent une dynamique et une pres-sion très différentes de celle d’un travail à l’année.Avec des enjeux de diffusion et donc de tournéespour les formes et les esthétiques proposées. Ilfaut se rendre compte que 1 500 programmateurs,c’est 7 ou 8 fois plus que le nombre de program-mateurs qui fréquentent un grand festival commele Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles ou VIA avecle Focus théâtre à Maubeuge/Mons. Il existecependant un lien fondamental pour moi entre lesdeux aventures, car le travail à Mons est aussi untravail de sensibilisation d’un public non acquisaux formes contemporaines.
PPeeuutt--oonn ddiirree qquu’’iill yy aa uunnee «« eesstthhééttiiqquuee
MMaannuuffaaccttuurree »» ?? DDeess lliiggnneess ddee ffoorrccee,, ddeess
tthhéémmaattiiqquueess,, ddeess ppaarrttiiss pprriiss ssccéénniiqquueess,, qquuii rreelliieenntt
ttoouutteess cceess pprrooppoossiittiioonnss aarrttiissttiiqquueess ??
« Un jour du festival 2008, un spectateur m’a inter-pellé sur le choix d’un spectacle que je défendais :“Ce spectacle n’est pas dans la ligne artistique dela Manufacture.” Cette anecdote est assez révélatri-ce de l’image que le lieu a développée au niveauesthétique et des contenus, de son identité forte,mais aussi et surtout d’une certaine forme d’appro-priation collective de cette image. Ce phénomène,qui m’étonne beaucoup, est très affectif – ce quel’on retrouve dans peu de lieux culturels. Nous avons participé au cours de ces dix annéesà l’émergence, auprès du public et des profession-nels, d’un certain nouveau théâtre contemporainfrançais porté par ce que l’on appelle des “jeunescompagnies”. Elles font un théâtre clairementengagé, politique, axé sur les textes contemporainsloin du “répertoire”, qui s’est assez souvent éloigné du jeu traditionnel “à la française”, dansle fond et dans la forme, par diverses hybridationset ouvertures, notamment en Belgique flamande et francophone. En dix ans, les codes de représen-tation ont fortement changé.Dans le paysage actuel, on remarque de plus enplus une approche scénique clairement dessinée,“à plat”, et basée sur ce jeu non déclamatoire, utilisant des créations lumières parfois radicales,de la vidéo mais de manière non conventionnelle,et surtout l’amplification de la voix. Nous avonségalement beaucoup développé le nouveauconte, avec la complicité de Maël Le Goff, qui dirige le Festival Mythos à Rennes, ainsi qu’uneprogrammation consacrée à la performance soustoutes ses formes. C’est sans doute dans ce champde la performance que notre image s’est affirméede la manière la plus complète, car nous avons puconfronter des propositions très novatrices à unpublic du Off souvent habitué à des codes plustraditionnels. Je pense par exemple à desspectacles comme Jane de Jeanne Dandoy, produit avec le Groupov, Ostéoblastes de MartineViale, Je ne veux plus manger de JeanneDandoy/Artara, Poupée anale nationale de ThierryAlcaraz, et d’autres, qui ont marqué le public dufestival et bouleversé les codes de représentationet de réception.
LLoorrssqquuee vvoouuss éévvooqquueezz ddeess aarrttiisstteess «« eennggaaggééss »»,,
àà qquueell ttyyppee ddee ppaarroollee ppoolliittiiqquuee ppeennsseezz--vvoouuss ??
SS’’aaggiitt--iill cchheezz eeuuxx ddee pprriisseess ddee ppoossiittiioonn ddiirreecctteess
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« Il subsiste une prise de parole politique“directe“, comme on a pu le voir dans différentsspectacles comme Discours sur le colonialismemis en scène par Jacques Delcuvellerie, ou
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Entretien
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diverses propositions de Slimane Benaïssa. Notre théâtre a été menacé d’attentat par desextrémistes musulmans lors de la présentation de Confessions d’un musulman de mauvaise foi,de ce dernier auteur. Depuis quelques années, je sens une évolution nette dans la nouvelle génération vers un théâtre politique et engagé qui s’appuie sur une recherche documentaire.C’est une évolution très sensible dans des travauxcomme Elf, la pompe Afrique qui démonte lesmécanismes du procès Elf, le travail de NicolasBonneau dans Sortie d’usine et même dans lethéâtre africain si l’on prend des projets commeUn fou noir au pays des Blancs de Pie Tsibanda,ou Carte d’identité de Diogène Ntarindwa…
CCoommmmeenntt ppeerrcceevveezz--vvoouuss ll’’aarrrriivvééee ddeess nnoouuvveelllleess
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LLaa MMaannuuffaaccttuurree lleess iinnttèèggrree--tt--eellllee aauu rraanngg dd’’uunnee
ééccrriittuurree ccoonntteemmppoorraaiinnee ??
« En dix années, les technologies numériques sontentrées dans nos vies. Le théâtre, étant un lieu de questionnement sur notre monde, les intègredans le fond et la forme. Je peux citer différentsexemples des dernières années qui montrent cette arrivée des technologies, non seulement
comme outil technologique mais aussi commemoteur d’écriture et de dramaturgie. Kiwi de DanielDanis, proposition de théâtre filmé dans laquelleles comédiens jouent dans le noir devant unecaméra night shot. Et puis j’ai demandé à Christiande jouer l’intro de « Ziggy Stardust » de RenaudCojo, qui intègre dans l’écriture dramaturgique des éléments pris sur YouTube, et convoque sur le plateau des personnes trouvées par ce biaisde moteurs de recherche. Ou encore L’Amourconjugal de Matthieu Roy, où chaque spectateurest plongé dans un univers sonore avec un casqueaudio et spatialisation du son. Ce sont desmutations d’écriture importantes dont laManufacture a été le révélateur, et souvent un vecteur de reconnaissance large et de diffusion.
QQuueell rrôôllee jjoouuee llaa MMaannuuffaaccttuurree ddaannss llee ppaayyssaaggee
dduu FFeessttiivvaall OOffff dd’’AAvviiggnnoonn ??
« J’espère que nous continuerons à être un lieuagitateur du festival, à faire bouger les lignesau niveau artistique, mais aussi sur le sensdu festival.
EEtt ppoouurr yy aarrrriivveerr,, ppeennsseezz--vvoouuss jjuuddiicciieeuuxx
ddee vvoouuss aassssoocciieerr àà dd’’aauuttrreess lliieeuuxx qquuii ssoouuhhaaiittee--
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rraaiieenntt ttrraavvaaiilllleerr ddaannss uunn eesspprriitt pprroocchhee dduu vvôôttrree ??
« Nous sommes très proches artistiquement ethumainement du Théâtre des Doms. Des synergiesse sont aussi développées avec les Hivernalesautour de notre programmation danse.Aujourd’hui, le travail dans le quartier de Saint-Chamand nous rapproche d’autresstructures actives en périphérie comme “Théâtrepour tous“, ou la compagnie BlonBa.
EExxiissttee--iill uunn rréésseeaauu aauuttoouurr dduu lliieeuu,, qquuii ppeerrmmeettttee
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« La Manufacture accueille chaque été pendant le festival près de 1 500 programmateurs, soit prèsde 75 par jour. Notre ligne artistique a permis dedévelopper ce réseau, qui est tout à fait informel.Au fil des années, le lieu est rapidement devenuune plate-forme de diffusion exceptionnelle. C’est ici que la diffusion de formes contemporainesnovatrices se joue, avec chaque année plusieurscentaines de dates de représentation à la clé, des emplois pour des artistes, des techniciens.C’est aussi un outil pour faire connaître ou re-connaître certains artistes ou spectacles : Daniel Danis en tant que metteur en scène, la compagnie Akté (Borgès vs Goya), AlexisArmengol/théâtre à cru, Renaud Cojo, PépitoMattéo, Nicolas Bonneau, et tant d’autresqui ont pu faire connaître leur travail ici, et le diffuser très largement.
LL’’AAffrriiqquuee eesstt aauu ccœœuurr dduu pprroojjeett aarrttiissttiiqquuee
ddee llaa MMaannuuffaaccttuurree.. UUnn ssuujjeett bbrrûûllaanntt qquuii iinnssiissttee ??
PPoouurr qquueelllleess rraaiissoonnss ??
« L’Afrique exacerbe les inégalités de notremonde, et le théâtre est un vecteur idéal pour parler de l’Afrique autour de projets forts.Malheureusement, le Off n’avait pas toujoursprésenté ce type de projets. Nous avons fait le pari de proposer diverses petites formes fortes, engagées, pédagogiques sur l’Afrique, grâce à un réseau de partenaires comme le Groupov à Liège, la Charge du Rhinocéros à Bruxelles, le manège.mons/centre dramatique, ou aujour-d’hui la compagnie franco-malienne BlonBa.
LLaa MMaannuuffaaccttuurree aa eennggaaggéé pplluussiieeuurrss pprroojjeettss qquuii
cchheerrcchheenntt àà ddééccllooiissoonnnneerr llee FFeessttiivvaall dd’’AAvviiggnnoonn,,
eenn cchheerrcchhaanntt àà pprroolloonnggeerr llee ggeessttee ddee VViillaarr,, ttoouu--
jjoouurrss eenn qquuêêttee ddee ppuubblliiccss iinnaatttteenndduuss.. PPoouurrrriieezz--
vvoouuss ddééccrriirree cceess iinniittiiaattiivveess ?? OOnntt--eelllleess uunn ccaarraacc--
ttèèrree ssoocciiaall,, uunnee ddiimmeennssiioonn dd’’«« aanniimmaattiioonn
ccuullttuurreellllee »» –– ddeess nnoottiioonnss qquuii nn’’oonntt ppaass ttoouujjoouurrss
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« Les idées et la révolution de Vilar sont toujoursd’actualité, nous ne devons pas être myopes.L’enjeu n’est plus aujourd’hui de décentraliser les moyens et les pratiques culturelles de Parisvers la province mais de tenter d’agir sur lesinégalités qui existent au sein des territoires eux-
Jane, 2002. Jeanne Dandoya choisi la provocation dupeep-show pour travailler surl’image de la femme, sur lemasochisme ambigu de sessoeurs, sur la force de leur rap-port aux figures paternellesCATHERINE BEDARIDA, Le Monde.Photo : Samantha Wiggons.
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allés plus loin en regroupant dix personnesou artistes gravitant autour de la Manufacture, sous la coordination de notre administrateur Pierre Holemans, assisté de Vanessa Vallée. Je suis le plus âgé du groupe, et c’est trèsclairement un projet de génération.Du coup, notre méthode de travail a changé : avec Alexis Armengol, Renaud Cojo, DavidGauchard, Mael Le Goff, Fabrice Murgia, MatthieuRoy, Diane Scott, Cyril Teste, Arnaud Troalic, Jean-Michel Van den Eyden, nous nous réunissonstous les mois à Paris, de septembre à mars, pour définir la programmation et les projetsde l’année. Le processus d’échange est trèsriche et créatif pour chacun. Le résultat va beaucoup plus loin que ce que j’aurais pu développer ou imaginer seul. Mais nous restonsfidèles à l’esprit et à l’identité de la Manufacture.
VVoottrree pplluuss bbeeaauu ssoouuvveenniirr ddee llaa MMaannuuffaaccttuurree ??
« Le lancement du lieu initial, rue des Écoles, cetinstinct qui nous a poussés à créer notre théâtre de nos mains. Une aventure rare, très différente de la direction d’un théâtre installé, déjà construit.Ce fut aussi la création de lieux organiques commecelle d’un peep-show la nuit pour Jane rue Thiers,l’aventure Cécilia 84 dans le médico-social, le lieumagnifique de la Patinoire ou la création de diversautres espaces de performance dans le contextetrès difficile du festival, grâce à une équipe enga-gée et passionnée que je remercie. Mais surtout,c’est la rencontre particulière et singulière avec lepublic du festival qui m’a touché et m’anime, etcela ne pouvait se produire qu’à Avignon. »
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Propos recueillis par Bruno Tackels
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mêmes dans l’accès à la culture. Avignon est un terrain exemplaire de politique territorialedéséquilibrée. L’enjeu à Avignon est de résister à la logique d’un festival esthétisant, centré surl’intra-muros, couplé à différents lieux de l’extra-muros isolés de leur voisinage. Il est urgent d’actualiser la démarche de Vilar, de sorte qu’elleprenne en compte l’écosystème d’aujourd’hui.Pouvons-nous accepter en 2010, avec l’histoire et les valeurs de ce festival (In et Off), que despersonnes qui vivent à 2 kilomètres à vol d’oiseaude l’intra-muros ne soient aucunement concer-nées par le festival ? Pouvons-nous admettre que le festival n’ait aucune démarche vers ces publics ?La réponse est non.Nous avons donc pris nos responsabilités très tôt,autour de diverses démarches qui ont tenté de bri-ser ces fractures. Nous avons engagé différentesactions en direction du secteur social et de l’ani-mation culturelle, même si la presse a peu suivices projets : des concerts dans des cités du Pontet,du Valletti à la salle des fêtes de Montfavet en2001, trois années avec un centre d’aide par le tra-vail à Montfavet, avec des personnes qui avaienteu des dérives psychiques assez lourdes. Nousintervenons depuis trois ans dans le quartier deSaint-Chamand, où nous développons des projetsde Web TV consacrées au festival, et réalisées avecles jeunes du quartier. Cette année, nous organi-sons une exposition photographique grand formaten territoire urbain de l’artiste sud-africaineZanele Muholi, qui sera en résidence en juin àSaint-Chamand.Ces projets ne sont pas évidents à mener, parceque les financements à Avignon sont largementmonopolisés par des structures traditionnellessituées intra-muros. Sans volonté politique, il estdifficile de faire bouger les lignes. Notre associa-tion pilotant les projets à Saint-Chamand est aidéedirectement par le Conseil Général de Vaucluse(André Castelli, politique de la ville), et par desfinancements européens FSE complétés par laRégion Paca et le Conseil Général. Les projets del’association sont gérés par Élisabeth Bouetard. Ledécloisonnement ne se fait pas seulement entermes de publics et de rapport aux populations,mais aussi et surtout en termes de typologies delieux, donc de propositions. A l’hyperconcentra-tion du centre répondent l’espace et les grandesfriches négligés de l’extra-muros. Et de nouvellesperspectives artistiques et économiques.LLaa MMaannuuffaaccttuurree,, cc’’eesstt aauussssii uunn nnoouuvveeaauu mmooddèèllee
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« Depuis 2004 et l’arrivée notamment de PierreHolemans, nouvel administrateur, nous avonsdécidé de jouer la transparence financière en mettant notre budget détaillé en ligne sur Internet.Nous sommes engagés dans le projet par passion.Tout en restant dans un modèle de location aux
compagnies, nous proposons une série de servicestrès professionnels au niveau technique, presse,accueil, brochures, etc. Il nous paraissait nécessaire, à prix de location sensiblement égal,de nous distinguer d’autres salles, dont certainessubventionnées, proposant des services moindres.Cette transparence est fondamentale, car ellecasse l’opacité qui règne souvent dans le Off, et facilite la compréhension des acteurs, intérieurset extérieurs, quant aux coûts opérationnelsd’un lieu indépendant efficace. Nous souhaitonsque d’autres lieux nous accompagnent danscette démarche.
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« Après une première décennie, il nous est apparuimportant de définir un nouveau projet généra-tionnel pour les années à venir, en intégrant uncertain nombre d’artistes faisant partie de la “communauté“ Manufacture, impliqués commenous dans le Festival Off d’Avignon. J’ai beaucoupréfléchi durant l’été 2009 en essayant de trouverune formule novatrice, tirant parti de cette forcecommunautaire. J’ai senti qu’un cap difficile était à franchir si nous voulions garder une imagemoderne et dynamique pour le lieu. L’idée d’unedirection artistique omnipotente m’est apparuedépassée à l’époque du travail en réseau, desréseaux sociaux, mais aussi et surtout d’enjeux dedéveloppements territoriaux pour nos projets. Un artiste associé annuel était une solution trèslimitée. Au manège.mons en Belgique, où je travaille à l’année, Yves Vasseur a développé une direction partagée entre quatre secteurs(centre dramatique, musique contemporaine, maison folie, écritures numériques). Nous sommes
Kiwi, de et mis en scène par Daniel Danis, présenté en 2008 lors de la première saison à la Patinoire. Photo :Anne Rasquin.
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Ostéoblastes, 2003. Dans un garage désaffecté,Martine Viale, venue duQuébec, disciple de KazuoOhno et Min Tanaka, casse lescodes de représentation : lenteur du mouvement issu duButoh, interaction avec lesmouvements des spectateurset la musique improvisée deMartine Crispo. Photo : © Grégory Hiétin.
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•C’est bien connu, les compagnies viennent dans le Off pour se « faire voir ». Le célèbre, et bien réel, « bouche à oreille avignonnais ».Mais paradoxalement, ce passage symbolique obligatoire se paie souvent au prix fort. Conditionsde travail précaires et résultats dangereusementaléatoires sont le lot commun des artistes qui tentent l’aventure. Et puis le Off a mauvaise réputation, chez de nombreux professionnels duspetacle, sans doute parce qu’il est leur mauvaiseconscience politique, le signe d’un système qui a perdu toute boussole. Jouer dans le Off est rarement un tremplin, même si quelquescontre-exemples existent, toujours mis en avant :Bartabas, Robert Gironès, Yves Ferry et Bernard-Marie Koltès, Stanislas Nordey, Éric Lacascade et quelques autres. Et puis le paysage artistiqued’ensemble est plutôt classique, dans sa formecomme dans les textes défendus : une sorte declassique moderne, où prédominent les auteursdu XXe siècle, vivants, ou morts. Mais les écrituresstrictement contemporaines sont globalementabsentes. Il y avait donc une place à occuper, et à inventer.Très vite la performance va devenir l’un des enjeuxessentiels de la Manufacture. Dès les balbutie-ments, des formes sans étiquette possibles vontinvestir l’ancienne usine de roues, et au-delà. Dès la première édition, en 2001, des artistesinterviennent dans des quartiers délaissésd’Avignon, extra-muros (une ville qui n’existe pas,pour la majorité des festivaliers…). En partenariatavec la Mairie de Montfavet, Christophe Corréa a présenté de Carton plein, de Serge Valletti,
en plus des représentations qu’il donnait tousles soirs à la Manufacture. Le pianiste de jazz JoëlForrester a donné des concerts au milieu deszones HLM du Pontet, au contact de spectateurspour le moins inhabituels. Tout l’enjeu est de déplacer les paramètreset les habitudes. Deux ans de suite, le collectifaméricain Attack Theater a proposé des« process performances » dans trois galeries d’artd’Avignon, calquées sur leur travail au MoMa deNew York. Avec Jane, la performeuse belge JeanneDandoy recevait un seul spectateur à l’intérieurd’une sorte de peep-show imaginaire et mental.En collaboration avec Martine Crispo, Martine Vialeproposait des « installations vivantes », lesOstéoblastes, construits à partir de dispositifsvisuels et sonores impliquant physiquement les« spectateurs ». Sans oublier les « massagessonores » d’Isa Belle, ou encore Etoiles, le spectacle d’Isabelle Wéry, dans le noir, et pour un spectateur. Autant de formes singulièreset inclassables, qui transforment profondément la relation que les spectateurs entretiennent avecla « scène ».L’écriture d’aujourd’hui est le poumon de laManufacture. Les grands aînés – Jean-LucLagarce, Rémi De Vos, Rodrigo Garcia, Bernard-Marie Koltès... – y ont leur place. Gabily(Imprécations calmes, mis en scène par Jean-François Matignon), Daniel Danis (qui a lui-mêmemonté sa pièce Kiwi), Agota Kristof (Le GrandCahier, mis en scène par la Helvetic ShakespeareCompagnie), Henri Michaux, Alina Reyes... la listeest longue de ces écrivains apprivoisés pourrejoindre le plateau de la Manufacture.Mais ce qui donne véritablement au lieu sa
couleur particulière, c’est la confiance qu’y onttrouvé d’emblée de tout jeunes écrivains. AvecSortie d’usine et Inventaire 68, Nicolas Bonneauempoigne le monde ouvrier, ses violenceset ses rêves fracassés. Avec Je suis et Toi tu seraisune fleur et moi, à cheval, Alexis Armengol renouvelle l’écriture théâtrale en la métissant avecd’autres formes de langage, la vidéo, le concert, le conte, la danse et les nouvelles technologies.Ils sont nombreux, les artistes de la Manufacture, à concevoir l’écriture comme un élément fondamental du plateau, et non comme une autorité littéraire a priori. Jeanne Dandoy (Jane, Je ne veux plus manger),Fabrice Murgia (Le Chagrin des ogres), RenaudCojo (Et puis j’ai demandé à Christian de jouer l’intro de « Ziggy Stardust ») – autant d’« écrivainsde plateau », qui renouvellent en profondeur la grammaire du théâtre. Et qui du coup peuvent y faire entrer de plain-pied tous les bruits dumonde. C’est le cas d’Hala Ghosn, qui a franchi leRubicon de l’écriture en faisant revivre son proprepays, le Liban, qu’elle n’a jamais connu à causedes ravages de la guerre. Beyrouth Adrenalinesera publié par l’éditeur belge Emile Lansman,allié de la Manufacture depuis ses commence-ments : « Je garde le souvenir ému de "trialogues"dans la cour de la Manufacture où, malgré l’exiguïté des lieux, le bruit des entrées et sorties, et la chaleur ambiante, des auteurs importantsvenaient nous livrer des bribes de leurs écrituresen cours et parvenaient à créer une émotion vraie chez ceux, de plus en plus nombreux, qui nous rejoignaient. Je me rappelle aussi le nombre impressionnant de visiteurs de la librairie improvisée que mon épouse tenait au milieu de la cour durant les premiers festivals… »Et comme souvent, les origines recouverteslaissent des souvenirs que le temps ne pourra rattraper : « Par la qualité, la diversité et l’originedes spectacles, la Manufacture a très rapidementconstitué un lieu incontournable à mi-cheminentre le In et le Off. Sa cour intérieure permettaitdes rencontres conviviales et productives… ce qui créait un esprit particulier un peu estompé aujourd’hui par le nombre de spectacleset de spectateurs. La rançon du succès ! »Mais ce succès n’a pas que des inconvénients : nombre des artistes qui y ont joué ont vu leur travail grandir, franchir des étapes décisives, en termes de diffusion et de rencontres avecle public. Avignon restera toujours Avignon, à condition d’entrer dans les bonnes cours…
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Bruno Tackels
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Being – Katlego Mashiloane et
Nosipho Lavuta, Ext. 2,
Lakeside, Johannesburg, 2007.
Une photographie de l’artisteZanele Muholi, qui sera en rési-dence à Saint-Chamand en juinet dont une exposition detirages grands formats seraorganisée sur divers lieux liés àla Manufacture.
© Zanele Muholi - CourtesyMichael Stevenson, Cape Town.
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•« Sur cette tribune beaucoup m’ont précédé,d’autres viendront après moi. Mais seulsquelques uns feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux. Eh bien, je me fais le porte-voixde tous ceux qui cherchent vainement dansquel forum de ce monde ils peuvent se faireentendre. Oui, je veux donc parler au nom de tous les “laissés-pour-compte”, parce que “je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger”. » Thomas Sankara, le 4 octobre 1984.
En déroulant la programmation de la Manufacturedepuis dix ans, on remarque clairement, outre des problématiques souvent très directement politiques, une attention incessante portée aux réalités sensibles du continent africain. La provenance « belge » d’une partie descompagnies n’y est sans doute pas pour rien.L’histoire de la Belgique est intrinsèquement liéeà la colonisation de l’Afrique, et les Belges ontavec le Congo un rapport comparable à celui que les Français entretiennent avec l’Algérie. Une relation faite de proximité et d’étrangeté, de cynisme vulgaire et d’humanisme pervers, de mauvaise conscience et de paternalisme – une relation historique encore à vif, qui a visiblement besoin de la scène pour s’énoncer et trouver, peut-être, des formes plus apaisées.Ces questions sont au cœur du collectif Artara, qui réunit Jeanne Dandoy, Vincent Hennebicq et Fabrice Murgia. Proches du Groupov, en 2005,ils joueront à la fois dans le spectacle Anathème,
que Jacques Delcuvellerie présentait dans le In, et dans leur propre création à la Manufacture, Je ne veux plus manger. Prenant à bras-le-corpsla question de la faim dans le monde (2,8 milliardsd’être humains vivent avec moins de deux dollarspar jour… ; un enfant meurt de faim toutesles trois secondes), Jeanne Dandoy et ses acolytesoptent pour le « théâtre poing dans la gueule »,impliquent fortement, et réellement, lesspectateurs dans ces questions, pour tenter de lever de véritables réponses. Dès 2002, le Groupov avait fait entendre à la Manufacture Le Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire, sans doute l’un des textes les plus essentielsde la culture africaine contemporaine.
Pour la faire entendre, la Manufacture s’est très tôt associée avec l’association belge La Charge du Rhinocéros, qui regroupe une dizaine d’artistes francophones, « sensibles à toutes les formes de métissage ». C’est dansce cadre qu’on a pu entendre, en juillet 2007, le récit bouleversant de Pie Tshibanda. Cet écrivain congolais, spécialiste de littérature belgeet menacé de mort dans son pays, décide de s’exiler en Belgique pour sauver sa peau. Il découvrira avec stupéfaction qu’elle ne luidonne aucun droit, et que son amour de la littérature belge ne lui sera d’aucun secours. Quoique. C’est par les mots qu’il réussira à exorciser la violence qui lui est faite, retournée en douceur grâce à son art de conter.Avec Un fou noir au pays des Blancs. Je ne suispas un sorcier, Pie Tshibanda renverse la situationqui lui est faite : de réfugié anonyme et sans dignité, il devient l’ethnologue lucide d’un Occident sans boussole.
Toujours dans le cadre de La Charge duRhinocéros, on ne peut manquer d’évoquerDiogène Ntarindwa, lui aussi conteur politique par la force de l’Histoire, qui a durablement marqué le public de la Manufacture. Compagnonde route du Groupov (il jouait dans le spectacle,devenu mythique, Rwanda 94), il raconte sa Carted’identité, forgée par l’histoire ordinaire d’unhomme broyé par une guerre ordinaire, de celles que le Nord a pris l’habitude de délocaliser au Sud. Du théâtre aussi documentairequ’autobiographique, et qui en dit long non seulement sur le continent africain, mais aussi, et surtout, sur le nôtre. Cette remarque prend toutson sens dans le spectacle, Elf, la pompe Afrique,conçu et joué par Nicolas Lambert. La scène prendle relais du tribunal, pour raconter comme la compagnie pétrolière, durant des années, a alimenté une caisse noire destinée à financer les partis politiques français. Avec la complicité de nombreux dirigeants africains, la corruption a concrètement et directement soutenu une « certaine idée de la France ». Quand la réalitédépasse de loin toutes les fictions de l’imagination.
Dans L’Invisible, de l’écrivain d’origine iraniennePhilippe Blasband, le comédien congolaisDieudonné Kabongo passe lui aussi toutesles limites de la fiction, racontant ses tentativesd’intégration dans un pays européen, à la recherche d’un frère jamais visible, mais qu’il persiste à inventer auprès de lui, comme un double pour survivre.
Dans ces divers univers, c’est l’art du conte qui nous ouvre la porte de l’imaginaire. Bien au-delà de ces questionnements autour de l’Afrique, la Manufacture a toujours misl’accent sur les conteurs, en accueillant Pépito Matéo (avec sa trilogie, Urgence, Parloir et Dernier Rappel), Titus (La Chose et Quand mémé est montée au ciel et autres rêveries) ou encore Achille Grimault, qui frotte le monde du conte au cinéma d’animation avec Le Rire du roi. Il y eut aussi Abbi Patrix, qui a largement contribué à rapprocher le conte des ressorts de la théâtralité, qui a présenté un spectacle intitulé Les Portes, dont le point de départ est la découverte d’une porte au Mali… De la cohérence d’une programmation.
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Bruno Tackels
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Depuis 2008, la Manufacture ainvesti la Patinoire de Saint-
Chamand, qui offre un plateaude 12x18 mètres et des espacesde stockage décors inédits pourle off.© Thierry Alcarazpour La Manufacture/Collectif Contemporain 2010
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•Dès sa naissance, la Manufacture ne s’est jamaisconsidérée comme une scène de plus dans la courdes miracles avignonnais. Elle a cherché, et elle cherche encore, à desserrer l’étau qui obligeles lieux à formater les propositions artistiquesaccueillies. Tout l’enjeu était de sortir du cerclevicieux d’un rapport strictement commercial, qui contrait mécaniquement les lieux à louer aux compagnies un « créneau » temporel extrêmement serré, qui interdit tout montage de scénographie et toute installation techniquespécifique, au plan du son comme de la lumière.Pour éviter ces pièges, lors des premières éditions,la Manufacture proposait aux artistes des « contratsde co-réalisation », qui exclut la location, et propose un partage de la billetterie.
L’annulation de l’édition 2003, suite au mouvement de grève des intermittents, a fait voler en éclat ce modèle artisanal, fondé sur la bonne volonté de chacun. Pour renforcer le projet artistique d’ensemble,l’équipe de la Manufacture s’est mise en quêted’un autre modèle de fonctionnement économique. Un système de location s’est donc instauré, mais pour renforcer et professionnaliser le lieu, ainsi que différents services mis à disposition des différentes compagnies : équipement enrichi, direction technique de haute qualité, service de presse et de communication avecles professionnels, géré pour le lieu dans son ensemble, site Internet dynamique et transparent, précisant sans tabou tousles coûts occasionnés, et les recettes obtenues.
Et puis bien sûr il y a eu ces appels d’air, impulsésde l’autre côté des remparts. Il y a eu cesspectacles présentés au Pontet ou à Montfavet, de manière ponctuelle au départ, puis un projetplus structuré s’est mis en place, dès 2005, avec le Centre d’Aide par le Travail (CAT) Cécilia 84,situé dans la « banlieue » de Montfavet. Cettestructure accompagne des personnes en difficulté,sur le plan social et psychologique, et les aide à se réinsérer par la pratique des différentsmétiers du théâtre (régie, accueil du public, billetterie, restauration…). Sous l’impulsion de son directeur, Laurent Hemery, Cecilia achèteune usine en friche de 3 000 m2, qu’il s’agissait de réhabiliter en lieu de spectacle. Avec unedizaine de stagiaires, la Manufacture se jette dans l’aventure, percevant immédiatement les potentialités d’un tel espace (lieu de représentations, mais également espace de travail et de répétitions pour les compagniesinvitées – un dispositif infiniment précieux, dans le contexte sur-saturé du Off !).
Ce partenariat actif va se poursuivre durant troissaisons, le lieu connaîtra différentes phasesd’aménagements, jusqu’à proposer un plateauabsolument professionnel, avec un véritable plancher de danse et un grill motorisé, d’immenses lieux de stockage et des espacesde répétition. Un dispositif miraculeux, qui s’arrêtera en 2007, mais qui trouvera une nouvellevie grâce à la Patinoire de Saint-Chamand. Dès l’année suivante en effet, dans un autre quartier « décentré » d’Avignon, la Manufacture va investir cet équipement logiquement désertéen saison estivale. Plateau immense, dégagements impressionnants dignes des plus
grands théâtres nationaux, implantation lumièrede qualité, scénographies lourdes et complexes,temps de répétitions conséquents – autant de qualités qui sont rigoureusement inenvisageablesdans la presque totalité des théâtres intra-muros.
Ce saut qualitatif sur le plan artistique s’accompagne également d’un travail rigoureuxen direction de nouveaux publics. Depuis deuxans, une Web TV accompagne la programmationdu Festival. Elle ouvre ses portes à de jeunes genset jeunes filles du quartier de Saint-Chamand, qui découvrent souvent un double baptême, festivalier et journalistique d’un seul mouvement. Des ateliers de sensibilisation sont égalementconduits, notamment par le biais du slam, et pour cette nouvelle édition, la photographesud-africaine Zanele Muholi, reconnue internationalement, notamment pour son travaildans les townships, où elle a photographié des femmes comme on ne les montre jamais, en particulier des femmes lesbiennesou des groupes marginalisés.
Cette artiste profondément engagée dans lescombats de la liberté sera en résidence dansle quartier de Saint-Chamand durant le moisde juin. Pendant deux semaines, le quartier s’offrira à son regard, qui ira à la rencontre de ses habitants, de ses activités, de ses codeset de ses rites. Cette résidence donnera lieu à une exposition, durant tout le festival. Les photographies seront accrochées au centresocial « la Fenêtre », mais aussi dans les ruesqui relient la Patinoire et le « Château », occupépar la Cie BlonBa (voir page suivante la chroniqueque lui consacre l’un de ses instigateurs, Jean-Louis Sagot-Duvauroux). Et puis retour au centre, et au père fondateur, comme il se doit : des photographies de Zanele Muholiseront également proposées dans la cour de la maison Jean Vilar. Il aurait sans doute aiméjouer à Saint-Chamand – cette patinoire si loin de tout théâtre lui va très bien. Les héritages sontassurés, même là où on les attend peu. On se plaîtbien vite à rêver d’une patinoire de théâtre, ouverte aux artistes et aux publics, été commehiver. Il y a fort à parier que les propositionsinitiées par la Manufacture vont se répandre dans le paysage. Son esprit d’exigence, de curiosité et de partage des inconnues font de ce lieu une véritable « promesse » pour les artistes francophones, selon la belle formule de Daniel Danis, « une fenêtre satellite », ouvertesur toutes les facettes du théâtre contemporain.
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Tour HLM, quartier de Saint-
Chamand. Au pied d’une de ces tours est installé lecentre social qui abrite la WebTV de l’opération « le centre dufestival». © Thierry Alcarazpour La Manufacture/Collectif Contemporain 2010.
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•Pour la seconde fois, BlonBa, structure artistiquebamakoise qui dispose désormais d’une solideantenne en France, s’installe avec deux momentsde spectacle et un dîner en musique dans le Château de Saint-Chamand. Un coin de mur ancienvaut à ce centre de loisirs entouré d’arbresl’appellation aristocratique de Château. Saint-Chamand est un quartier populaire d’Avignon,situé approximativement au centre géographiquedu territoire communal, mais que l’imaginairesocial régnant situe obstinément en périphérie.C’est que l’appellation centre-ville est déjà prise,mentalement attribué au palais des Papes, pour-tant coincé sur la bordure occidentale de la cité.
L’Afrique connaît ça. L’imagination la place au sudbien que son sol soit majoritairement situé dansl’hémisphère nord (au sud de quel Nord ?). Saperspective est le développement (vers quoi ?), la formation (à quoi ?), l’intégration (dans quoi ?).Si elle veut pouvoir compter pour de bon, il fautd’abord qu’elle accède à la modernité, c’est-à-direqu’elle se raccorde à l’histoire occidentale, déten-trice du brevet, alors même que le procédé est envoie d’obsolescence. Dans cette java du Off et duIn, la Manufacture, tient une place disons… centra-le. Bien qu’elle soit du Off, l’aristocratie du In luiprête attention. Elle ouvre un lieu de théâtre off offà la Patinoire, dans le quartier de Saint-Chamand,mais pour y conduire les festivaliers, elle invente le in off de transports réservés. Et puis, l’an dernier,en même temps que les Maliens de BlonBa s’ins-tallent au Château, la Manufacture lance au centresocial du quartier une opération qu’elle baptiseorgueilleusement « Le centre du festival ». Et ça
prend, et ça se marie joyeusement avec les Maliensdu Château, les familles du quartier, les festivaliers« de l’intérieur ».
La rencontre amicale et féconde qui s’établit entrela Manufacture et BlonBa tient sans doute danscette convergence de cheminements hétéroclites.Le travail de BlonBa s’ancre dans les lignéesmaliennes de production du symbolique pour les-quelles les paradigmes de l’art, de l’artiste, duthéâtre ne fonctionnent que par approximation,par analogie. Ainsi, dans les cités des Bamanansou des Mandingues, les farces satiriques du kotèbaou la grande récitation épique du maana sontd’abord vécues comme des moments politiques,pratiques où la société se constitue. LaManufacture propose du théâtre, sans besoind’analogie ni d’approximation. Même si sa pro-grammation rayonne sur des territoires connexes,et d’ailleurs inclut l’Afrique, elle se dit dans le fluxdes mots d’ici. Les deux se retrouvent à Saint-Chamand. Belle et curieuse confluence entre degrandes façons d’inventer librement le langage deshumains d’aujourd’hui, des façons différentes des’engager dans la conversation.
Saint-Chamand est ce qu’on appelle aujourd’huipar euphémisme un « quartier » : revenusmodestes, jeunesse nombreuse, intenses liensfamiliaux avec l’autre rive de la Méditerranée,méfiance vis-à-vis des pouvoirs de tous ordresvécus comme hostiles, marginalisation, démem-brement du peuple. Quand les gens, de guerrelasse, soumettent leurs représentations à cedémembrement, on rejette souvent sur eux lafaute : communautarisme ! Or ces régressions sontd’abord une perte de confiance dans le langage,
notre place publique. Nous nous pelotonnonsalors les uns contre les autres, en deçà des mots :tu manges comme moi, tu bouges comme moi, tes cheveux ressemblent aux miens, nous devrionsnous entendre… Mais il n’y a pas grand-chose à entendre dans ces bruitages infralangagiers.Surtout, c’est s’interdire de parler avec les autres.
Nous avons connu l’an dernier des momentsd’émerveillement artistique et civique qui rom-paient avec cette malédiction. Nous avons vécu defaçon palpable l’effet recherché par les kotèdenwdu Mali comme par les artistes d’Occident : produi-re un événement où la réunion du peuple éprouvejoyeusement sa commune humanité, sa grandeur.De multiples déplacements l’ont permis : déplace-ment de Bamako vers Avignon, des habitants deSaint-Chamand vers la scène du théâtre, desfestivaliers et des Avignonnais « du centre » versle quartier Saint-Chamand, de l’œuvre-fétiche vers l’événement émancipateur, du grand bazar nomade vers la réunion d’habitants soucieuxd’alimenter ensemble leur cœur et leur esprit…
Cette année, le lien entre BlonBa et la Manufacturese renforce et aussi, on l’espère, les va-et-viententre le Château, la Patinoire, le centre social. En première partie (à 19 heures), le Châteauaccueille des conteurs programmés par le FestivalThéâtr’enfants. Ensuite, comme l’an dernier,Marguerite Diop propose un repas africain enmusique sous l’ombrage de grands platanes. Enfin, à 21 heures, un spectacle musical hip-hop,qui réunit les trois pionniers du rap malien, nousplonge en dialogues et en chanson dans le creusetbouillonnant de la jeunesse bamakoise, cinquanteans après l’indépendance du Mali. Brutal retour surterre : les moyens financiers réunis ne permettentpas d’aller du 8 au 27 juillet, comme initialementannoncé. « BlonBa à Saint-Chamand » prendradonc fin le 18 juillet.Le Nord et le Sud, unis par la précarité !
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Jean-Louis Sagot-Duvauroux
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RReeppèèrreessJean-Louis Sagot-Duvauroux se partage entre lapensée politique – De la gratuité (éd. de l’Éclat),On ne naît pas noir, on le devient (Points/Seuil),Émancipation (La Dispute)… – et le théâtre. Il estun des fondateurs de BlonBa, compagnie maliennepour laquelle il a écrit plusieurs pièces diffuséesen Afrique et en Europe. Un court essai intitulé « Les utopies à l’épreuve de l’art », inclus dansun ouvrage consacré à la compagnie Ilotopie(L’Entretemps), résume sa réflexion sur les enjeuxculturels et artistiques. Il dirige le Théâtre de l’Arlequin, à Morsang-sur-Orge (91).
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•Utilisant des espaces bruts (un garage, une pati-noire, un commerce à l’abandon), la Manufacture- scènes contemporaines se démarque des autreslieux avignonnais montés pour le festival Off enproposant une sélection de spectacles et ren-contres qui fédèrent publics et professionnelsautour de l’image sociale d’une création contem-poraine énergique.
$ $ $. Pour y présenter son travail, comme le veutle deal non-équitable du Off, les artistes, compa-gnies ou producteurs y acquièrent un créneau de
temps et font leur affaire des conditions tech-niques et d’accueil. Néanmoins, l’addition semblemoins douloureuse à régler là qu’ailleurs, notam-ment car les professionnels et autres VIP fréquen-tent this place to be en nombre. Ce contexte, syno-nyme d’accélérateur de carrière pour les spec-tacles à succès, est plus rude pour ceux qui neparviennent pas à tirer leur épingle du jeu. C’est laloi du business.
La sélection de la Manufacture reflète le parcourset le réseau d’artistes et de partenaires de sondirecteur Pascal Keiser, directeur du Centre desEcritures Contemporaines Numériques à Mons en
Belgique. Ce dernier a récemment pris l’initiativede s’entourer d’un « collectif contemporain » oùl’on retrouve un certain nombre d’artistes trente-naires présentés à la Manufacture actuellement oupar le passé. Cette ouverture à une plus jeunegénération et à un fonctionnement collectifdevrait être source d’inspiration pour un certainnombre d’institutions culturelles.
Cet été, la Manufacture est un garage rock. Leside-programme Nightshot#1 est proposé parDavid Gauchard et la Cie l’Unijambiste. On peut yentendre les concerts de Laëtitia Shériff et PsykickLyrikah qui méritent à eux-seuls le déplacement àAvignon. Cette collusion entre les formes théâ-trales ou chorégraphiques et les musiquesactuelles n’est pas nouvelle. Mais elle rejaillitactuellement tel un bol d’air frais. En atteste, parexemple, la présence importante de RodolpheBurger au Festival d’Avignon. Le collectif de pro-grammation de « la Manuf’ » se saisit égalementde cette tendance et (le) fait bien.
On vient à la Manufacture pour s’extirper du pro-gramme officiel du festival d’Avignon parfois aussilourd que le cagnard de juillet à Avignon ou pourretrouver ses marques après s’être volontairementperdu dans le grand fourre-tout du Off. On ydébarque avec l’impression que la découverte etle défrichage seront au rendez-vous. C’est parfoisle cas. La Manufacture fait partie des lieux préala-blement repérés par les habitués du Off. Sa spécifi-cité est d’être un lieu temporaire, a contrario duThéâtre des Doms ou des Hivernales, égalementau menu des aficionados d’Avignon. Mais la gran-de réussite de ce projet c’est que l’on va à LaManufacture pour être à la Manufacture. Warhol adit « une personne c’est de la compagnie, deuxc’est la foule, trois c’estc une réception ». Je metsainsi un terme à ce parallèle audacieux en confir-mant avec entrain ma participation à la réceptioncet été.
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Matthieu Goeury
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RReeppèèrreessMatthieu Goeury a produit ou diffusé les projetsdes chorégraphes, metteurs en scène et performersJoanne Leighton, Groupe TOC, Clinic OrgasmSociety, Antoine Defoort, Halory Goerger, Delgado Fuchs et Dorina Fauer. En Belgique, il a participé au développement du projet de lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création de L’L, du festival Vrak, et du festival BRXL BRAVO. Il est depuis peu en charge de la programmation du studio et de l’auditoriumdu Centre Pompidou à Metz.
Vue du site du CAT Cécilia 84 à Montfavet (2005-2007).L’accueil du public est géré parles stagiaires du CAT en phasede réinsertion sociale et profes-sionnelle après des troublespsychologiques ou dépressifs. Photo : © Thierry Alcarazpour La Manufacture/Collectif Contemporain 2010
acte I
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Prologue
acte II
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acte I
acte IV
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Prologue
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Manufacture
une
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acte VIIacte VII
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Un travail
collectif
inédit
acte VI
dixième
saison
La Manufacture
acte VIII
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•22000011 - Vent du nord/rencontres d’auteurs SACD Belgique/Repliq - Reviens-moi vite, de et par Gilles Amiot (FR) - When
Looking, You Weren’t, de et par Attack Theater (USA)/danse -Diablerie, de Mikhail Boulgakov par Teatr Mozkai (FR) - Plate-
forme Cosmos Medina, par Patrick Lowie (Maroc) - Carton plein
de Serge Valleti, m.e.s. Christophe Correia (FR) - Improvisations,de et par Joel Forrester (USA) - Some Assembly Required, de etpar Attack Theater (USA)/danse
22000022 - Discours sur le colonialisme, Groupov m.e.s. Jacques Delcuvellerie (BE) - Pierre et Papillon, de MurielleMagellan, m.e.s. de Christophe Luthringer (FR) - Ocre rouge,d’Eduardo Pavlovsky, m.e.s. de Prosper Diss (FR) - Croisades, de Michel Azama, Black Tent Theater (JP) - Jane, de et par JeanneDandoy (BE) - Jeux de massacre, d’Eugène Ionesco, m.e.s. Jean-Louis Crinon (FR) - Le Malade imaginaire, Bouffon théâtre,m.e.s. Richard Arselin (FR) - Boxed In, de et par Attack Theater(USA)/ danse - Some Assembly Required, de et par AttackTheater (USA)/ danse - Trialogues, rencontres d’auteurs
par Emile Lansman
22000033 - Wanoulélé, que s’est-il passé ?, de et m.e.s LaylaNabulsi (BE) - Ostéoblastes, de et par Martine Viale et MartineCrispo (QUE)/danse - Manon 45 kg 7000 m
2, de et m.e.s. VirginieThirion (BE) - Dom Juan à moi tout seul, par Serge Dangleterre(FR) - Pas d’avis de tempête en cours ni prévu, de Kham LhanePhu (FR) - À la recherche du sens de la vie perdu, Panach’Club(BE) - Marchands de sable, de et M.e.s. Sandrine Delsaux (FR) -Sentinelle, de et m.e.s. Philippe Beheydt (FR) - Tango Tangage,de JM Piemme, m.e.s. Benoit N’guyen Tat (FR) - Les Becs salés,de et par Isabelle Caubère (FR) - Le Voyage en Italie, de et parDorothée Velut (FR) - Amacharou, de et par Aini Iften (FR) -Compte-rendu pour une académie, de Kafka, m.e.s de Erik Alker(FR) - Trialogues, rencontres d’auteurs par Emile LansmanEn grève :Combat de nègre et de chiens, de BM Koltès, m.e.s. SergeCatanese (FR)
22000044 - Emma, quatre solos, Ida de Vos, théâtre les Tanneurs(BE)/danse - Off Key et Sketches for, de et par Claudio Bernardo(BE)/danse - SWOT, de et par Johanne Saunier (BE)/danse- One
Human Show, de Bernard Breuse et Sam Touzani (BE) - Plume,de Henri Michaux, m.e.s. Sylvain Maurice (FR) - Un fou noir au
pays des Blancs, de et par Pie Tshibanda (RDC) - Est-ce qu’on ne
pourrait pas s’aimer un peu ?, m.e.s. Jaco Van Dormael (BE) -Lou, de et par Sylvie Landuyt (BE) - Le Grand Cahier, d’AgothaKristof, m.e.s. Valentin Rossier (CH) - La Dernière Lettre, deVassili Grossman, m.e.s Michel Tanner (BE) - L’Apprentissage, deJl Lagarce, m.e.s. Sylvain Maurice (FR) - Le Terrier, de FranzKafka, m.e.s. Eric De Staercke (BE) - Les Trialogues, rencontres
d’auteurs par Emile Lansman
22000055 - La Tige, le poil et le neutrino, de Thierry Gibault,m.e.s. Didier Bezace (FR) - Zephira, les pieds dans la poussière,de Virgine Thirion, m.e.s. Régine Achille-Fould (FR) - Des-illu-
sions, de et par Bruno Cohen (FR) - Les Ch’mins d’Couté, deGaston Couté, de et par Daniel Delabesse (FR) - Jardinage
humain, de Rodrigo Garcia, de et par Interlude T/O (FR) - Mr
Septime, Solange et la casserole, de Philippe Fenwick, m.e.s.William Mesgish (FR) - Je ne veux plus manger, deArtara/Groupov, m.e.s. Jeanne Dandoy (BE) - Les Confessions
d’un musulman de mauvaise foi, de et par Slimane Benaïssa(FR) - L’Illusion chronique, de Panach’club, m.e.s. Eric DeStaercke (BE) - Foto, de et par JL Danvoye (BE) - Dormir accom-
pagné, d’Antonio Lobo Antunes, m.e.s. Delphine Lequenne (FR) -Le Soir de la générale, de Claire Béchet, m.e.s. Nabil El Azan (FR)
22000066 - L’Invisible, de Philippe Blasband, m.e.s. AstridMamina (BE/RDC) - Parloir, de et par Pépito Matéo (FR) - Le prin-
ce de la pluie, de René Bizac, m.e.s Véronique Dumont (BE) -Stabat Mater Furiosa, de JP Siméon, m.e.s. Anne Conti -Lambeaux, de Charles Juliet, m.e.s. Sylvie Mongin-Algan (FR) -Vous avez de si jolis moutons …, de et m.e.s. MohammedGuellati (FR) - Poupée anale nationale, d’Alina Reyes, m.e.s.Thierry Alcaraz et Nancy Ben Bougeurra (FR) - La Maison sur la
place, de Philippe Minyana, m.e.s. Eric de Dadelsen (FR) -Décalogue du dernier jour, Emmanuel Darley, m.e.s. denisLanoy (FR) - La Patrouille, de Pierre Gripari, m.e.s. Marc Frémond(FR) - Elf, la pompe Afrique, de et par Nicolas Lambert (FR) -Po’s Vague & Do while Loop, de et par Cie Hybrid/Bud
Blumenthal (BE)/danse - La Sonde, de et par Martine Viale etChristophe Bailleau (QUE/BE)/danse - Massages sonores, de etpar Isa Belle (FR)
22000077 - Ramallah/Avignon, vidéoconférences - Le Rire du roi,de et par Achille Grimaud (FR) - Histoires du monde, de et m.e.s.Richard Demarcy (FR) - Beyrouth adrénaline, de Hala Ghosn etJalie Barcilon, m.e.s. Halan Ghosn (FR) Urgence & Parloir, dePépito Matéo (FR) - Les Portes, de et par Abbi Patrix (FR) - Le
Groenland, de Pauline Sales, m.e.s. de MP Bessanger (FR) -Jardinage humain, de Rodrigo Garcia, de et par Interlude T/O(FR) - Orson or not Orson ?, de et m.e.s. Philippe Forgeau (FR) -Je suis, m.e.s. Alexis Armengol (FR) - Les Enfants, d’EdwardBond, m.e.s. Gilles Martin (FR) - Un fou noir au pays des Blancs
& Je ne suis pas sorcier, de et par Pie Tshibanda (RDC/BE) - Vies
courtes, de et m.e.s. Richard Demarcy (FR) - La Mystérieuse
Histoire d’Adrien Lafeuille, par Cécilia 84, m.e.s. Sophie Rufflé(FR) - Melancolia, de et m.e.s. Thierry Alacaraz (FR) - Le Drap, deYves Ravey, de et par Interlude T/O (FR) - Imprécations calmes,
fragments, de DG Gabily, m.e.s. JF Matignon (FR)
22000088 - Étoiles, de et m.e.s. Martina Winkel (OS) - Comment
mémé est montée au ciel, de et par Titus (FR) - La Chose, de etpar Titus (FR) - Kiwi, de et m.e.s. Daniel Danis (QUE) - Sortie
d’usine, de et par Nicolas Bonneau (FR)- Beyrouth adrénaline,de Hala Ghosn et Jalie Barcilon, m.e.s. Halan Ghosn (FR) - En sui-
vant les pointillés, de Aude Drossaert, m.e.s. Alberto Garcia (BE)- Bordgès vs Goya, de Rodrigo Garcia, m.e.s. Arnaud Troalic (FR)- Récits de bain, de et m.e.s. Marielle Remy et Guillaume Servely(FR) - La Mort du roi Tsongor, de Laurent Gaudé, m.e.s. OlivierLetellier (FR) - Je suis, de et m.e.s. Alexis Armengol (FR) - Toi tu
serais une fleur et moi à cheval, de et m.e.s. Alexis Armengol(FR) - Et si ma vie n’était pas là, de et m.e.s. Thierry Alcaraz (Fr) -Pourquoi j’ai tué Serge G…, de et m.e.s. Jean de Pange (FR) -Au-delà du voile, de Slimane Benaïssa, m.e.s. Agnès Renaud(FR) - Cannibale, de Didier Daeninckx, m.e.s. Sylvie Malissard(FR) - Furie, de et par Jérôme Rouger (FR) - Les Sirènes de
Bagdad, de Yasmina Khadra, m.e.s. René Cheneaux (FR) -Inevntaire 68, de et par Nicolas Bonneau (FR)
22000099 - Le centre du festival #1 : Web TV & Koltès versionslam - Carte d’identité, de Diogène Ntarindwa, m.e.s. PhilippeLaurent (Rwanda/BE) - Une chenille dans le coeur, de StéphaneJaubertie, m.e.s. Bruno Lajara (FR) - Temps de chien, de AchilleGrimaud et Alain Le Goff, m.e.s. Cédric Gourmelon (FR) -Words…words…words, de Léo Ferré, adapté et m.e.s. cédricGourmelon (FR) - Histoire d’amour, de JL Lagarce, m.e.s.Matthieu Roy (FR) - L’Amour conjugal, d’Alberto Moravia, adaptéet m.e.s. Matthieu Roy (FR) - Et puis j’ai demandé à Christian de
jouer …, de et m.e.s. Renaud Cojo (FR) - Sortie d’usine &
Inventaire 68, de et par Nicolas Bonneau (FR) - Occident, deRémi De os, m.e.s. François Bergoin (FR) - Pavane Objekt II, deBarbara Mavro Thalassis (BE)/danse - Dernier rappel, de et parPépito Mattéo (FR) - Dieu !?, de et par Hamadi (BE) - Cahier d’un
impossible retour, de et m.e.s. Valréi Goma (FR) - L’Enfer, deMarion Aubert, m.e.s. Laurent Fraunié (FR) - Rituels, deSaadallah Wannous, m.e.s. Fida Mohissen (FR/Syrie) - Baal, deBertholt Brecht, m.e.s. JF Matignon (FR) - Mon corps en neuf
parties, de Raymond Federman, m.e.s. JP Hollebecq (FR)
acte I
acte IV
acte III
Prologue
acte II
acte V
acte VII
acte VI
dixième
saison
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Calendrier
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La Manufacture Avignonédition 2010
cahier spécial
La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 1
20 contributions (textes,reportages, portfolios) multilingues(anglais/langue originale) explorantla " pluralité de narrations " à l'œuvredans les relations entre Europe del'Ouest et de l'Est.
Avec Alvis Hernanis, Arpád Schilling,Charles Tordjman, AES+F,Einstürzende Neubauten, PhilippeParet, Ville Lenkeri…
130 pages - 6 € en librairiesou sur www.team-network.eu
Le Yearbook 2009/2010 du réseau de revueseuropéennes
Team-newtork et Mouvement présentent
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East/West: Distorting Mirrors
Depuis 2001, la lecture de Mouvement seprolonge au quotidien sur le site Internetwww.mouvement.net, qui fidélise chaque mois plusde 150 000 internautes et propose un suiviréactif de l'actualité artistique et culturelle.L'espace critique (comptes rendus, portraits,entretiens, chroniques, etc.) comme le " vrac "(agenda culturel éditorialisé en ligne),régulièrement actualisés, permet de suivre auplus près l'actualité artistique et culturelle. Ils font de www.mouvement.net le prolongementnaturel de la revue papier.
L'actualité du site Internet est relayée etamplifiée par la newsletter de www.mouvement.netqui permet de fidéliser, deux fois par mois, plus de 17 000 abonnés.
Mouvement.netle site indiscipliné
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Dates de représentation en juillet (Attention : relâche générale le lundi 19 juillet)
PPoouurr llaa pprreessssee eett lleess pprrooffeessssiioonnnneellssRenseignements/réservations : 06 21 65 57 04
(à partir du 1er juillet)
Relations extérieures : Vanessa Vallée
Presse : Murielle Richard - 06 11 20 57 35
LL’’aabboonnnneemmeennttL’abonnement 3 spectacles au choix est disponible
à la billetterie au prix de 30 euros
EEssppaaccee lleeccttuurree//lliibbrraaiirriiee40 rue Thiers, 84000 Avignon - Ouvert du 8 au 14 juillet
de 11h00 à 16h00 et du 15 au 26 juillet de 11h00 à 19h00
LLee bbllooggParticipez au blog forum en ligne pour créer un dialogue
avec les équipes artistiques de la Manufacture.
Laissez vos commentaires et connectez-vous sur :
http://lecentredufestival.blogspot.com
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AAccccuueeii ll //BBii ll lleett tteerr iieeLa Manufacture/Collectif contemporain
2 rue des Écoles, 84000 Avignon
RReennsseeiiggnneemmeennttss//rréésseerrvvaatt iioonnssTél. : 04 90 85 12 71 tous les jours de 10h00 à 21h30
relâche lundi 19 juillet - www.lamanufacture.org
TTaarrii ff ssTarif plein : 16 € et 17 € - Tarif Off : 11 € et 12 €
Tarif professionnels - enfants de moins de 12 ans : 5 € et 6 €
La carte Off est en vente à la billetterie au prix de 14 €
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Spectacles
Hiroshima mon amour [p4]Théâtre - durée : 1h45
Knüt / Benoît de Touraine… [p4]Théâtre - spectacles en alternance - durée : 1h15
Apprivoiser la panthère [p5]Théâtre - durée : 1h55
Je me souviens [p5]Théâtre - durée : 1h20
Une minute encore [p6]Théâtre - durée : 55’
Le Chagrin des ogres [p6]Théâtre - durée : 1h30
Mais que sont les révoltés… [p7] Théâtre - durée : 1h20
Mémoire de papillon [p7]Théâtre - durée : 1h20
Insert Coin [p8]Performance/Danse - durée : 1h30 et 1h00
8 760 heures… [p8]Théâtre - durée : 1h15
Les grands débats Manufacture/DOMS
Fermez vos yeux, Monsieur Pastor [p9]Théâtre - durée : 1h50
Mythomane [p9]Théâtre - durée : 1h15
Esse que quelqu’un sait… [p10]Théâtre - durée : 2h00
King Kong Théorie [p10]Théâtre - durée : 55’
Nightshot #1 [p11]Théâtre/Musique - durée : 1h00
Bar à champagne
Horaires
1100hh4455
1111hh0000
1122hh3355
1122hh4455
1144hh3300
1144hh4400
1155hh5500
1166hh2200
1177hh0000 eett 2200hh0000
1177hh4455
1188hh0000
1188hh1100
1199hh2255
2200hh0055
2211hh0055
2222hh3300
2233hh0000 -- 0000hh3300
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RReennsseeiiggnneemmeennttss//rréésseerrvvaattiioonnss
tél. 04 90 85 12 71 tous les jours de 10h00 à 21h30
www.lamanufacture.org
•La Manufacture est un lieu de rencontres original et engagé,
autour de l’écriture contemporaine. En septembre 2009,
elle décide de créer un collectif afin d’insuffler une nouvelle
dynamique dans sa programmation. Ce collectif pluridisciplinaire
et générationnel est composé d’Alexis Armengol, Renaud Cojo,
David Gauchard, Pascal Keiser, Maël Le Goff, Fabrice Murgia,
Matthieu Roy, Cyril Teste, Arnaud Troalic, Diane Scott et Jean-
Michel Van Den Eeyden. Il se réunit mensuellement à Paris pour
y examiner en coordination avec Pierre Holemans les candida-
tures qu’il reçoit et proposer une réflexion sur les enjeux et
objectifs de la Manufacture.
- - -
La Manufacture essaime son état d’esprit autour de diffé-
rents lieux : la Manufacture/intra-muros, rue des Écoles -
la Manufacture/la Patinoire, accessible par la navette -
la Manufacture/40 rue Thiers - la Manufacture/extra-muros,
à Saint-Chamand.
- - -
EExxppoo pphhoottoo MMuuhhoolliiDans le cadre de son opération « Le centre du festival#2 »,
la Manufacture/Collectif contemporain, avec l’aide du Conseil
Général de Vaucluse, la Fondation J.P. Blachère, développe avec
les habitants du quartier de la rue des Écoles, de la rue Buffon
et de St-Chamand une résidence et une exposition de l’artiste
sud-africaine Zanele Muholi.
Exposée à Bamako – prix Casa Africa aux dernières rencontres
photographiques –, mais aussi à Bruxelles ou à New York, ses
photographies offrent une vue de l’intérieur, une perspective
personnelle de la communauté homosexuelle en Afrique du Sud.
Loin des stéréotypes et des tabous, le travail de Zanele nous
offre la possibilité d’entrevoir la richesse et la complexité
de cette communauté. Si elle s’attache à des sujets difficiles,
photographie parfois les corps meurtris, les marques de
violence, c’est toujours pour montrer l’homme, la femme
qui se cache derrière ces stigmates. Toujours avec pudeur,
sensibilité et délicatesse, elle dévoile l’humain qui affleure. Ce
parcours d’une vingtaine de photos de 2 x 2 m sera proposé en
extérieur : à la Patinoire d’Avignon, rue des Écoles (intra-muros),
au château de Saint-Chamand, et à la Maison Jean Vilar.
- - -
WWeebb TTVVDans le cadre de son opération « Le centre du festival#2 »,
la Manufacture/Collectif Contemporain poursuit l’opération
Web TV permettant à sept jeunes du quartier de St-Chamand
de se former à la critique théâtrale et de développer une
émission Web TV. http://lecentredufestival.blogspot.com
- - -
LLeess NNiigghhttsshhoott #11du 9 au 23 juillet à 22h30
À l’initiative de son collectif, la Manufacture propose en soirée
du 9 au 23 juillet à 22h30 les « Nightshot #1 » Un choix
de performances et de spectacles alternatifs et gourmands
où se mêlent paroles, images et musiques. Soirées singulières
proposées par David Gauchard/Cie L’unijambiste.
- - -
EEssppaaccee // 4400 rruuee TThhiieerrssLecture & Librairie - du 8 au 14 juillet de 11h00 à 16h00
et du 15 au 26 juillet de 11h00 à 18h00
En partenariat avec Prothédis et les Éditions Lansman, un espace
sera consacré aux éditeurs belges ainsi qu’aux différents ouvrages
ayant un lien avec les spectacles présentés à la Manufacture
et au Théâtre des Doms. Des lectures et temps d’échanges
avec les auteurs seront proposés. Soutiens : WBI, CED-WB,
Promotion Théâtre, Délégation Wallonie-Bruxelles de Paris.
- - -
Rencontres autour de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e
Effacement des frontières entre disciplines
le 12 juillet de 18h45 à 19h45 - 40 rue Thiers - entrée libre
Nos projets s’inscrivent dans une recherche interdisciplinaire
où nous nous intéressons à la contamination réciproque entre
les différents médias et à l’effacement des frontières entre
disciplines. Nous tentons de faire naître une relation ambiguë,
non hiérarchisée et percutante, entre corps, espaces,
dramaturgie et technologies.
Dispositifs hybrides en milieu urbain
Mercredi 14 juillet (18h45-19h45) - 40 rue Thiers - entrée libre
Focus sur le caractère hybride et protéiforme de nos projets dans
lesquels nous interrogeons le contexte urbain de représentation
et la place du spectateur, son implication entre témoin et voyeur.
- - -
LLeess ggrraannddss ddéébbaattss
ddee llaa MMaannuuffaaccttuurree //
TThhééââttrree ddeess DDoommssDans le souhait de partager sa réflexion autour du théâtre
contemporain et de son rôle dans notre société, la Manufacture
propose, en association avec le Théâtre des Doms,
deux rencontres coordonnées par Diane Scott.
- - -
1- CULTURE / TERRITOIRE : QUELS RAPPORTS AUJOURD’HUI ?
le 14 juillet à 18h00 au Théâtre des Doms - 1 bis rue des
Escaliers Sainte-Anne - 84000 Avignon - entrée libre
L’injonction faite au théâtre de fabriquer notre communauté
n’a peut-être jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Il en résulte
une grande attente à l’égard de l’action de la culture et des
questions qu’il est nécessaire de poser : comment la culture
s’adresse-t-elle à nous ? Qu’est-ce que le territoire d’une
structure culturelle ? Comment penser le rapport entre un lieu
et « son » territoire ? Qu’est-ce qu’un « territoire » ?
- - -
2- OFF, ÉMERGENCE, DIFFUSION : QUELS POSSIBLES ?
le 15 juillet à 18h00 au Théâtre des Doms - 1 bis rue
des Escaliers Sainte-Anne - 84000 Avignon - entrée libre
Les rapports entre institution et paysage théâtral ont
radicalement changé depuis les grands équipements territoriaux
d’après-guerre : accès aux outils de travail, évolution des
carrières, panorama esthétique : les coordonnées ne sont plus
les mêmes. Comment le théâtre se renouvelle-t-il aujourd’hui ?
Comment le Off contribue-t-il à cette question ? Quelle est
la place de la diffusion dans le fonctionnement du système
théâtral actuel ?
- - -
Manufacture
ollectif
contemporain
La M
colle
c
acte I
acte IV
acte III
Prologue
acte II
acte V
acte VII
acte VI
dixidixièmeme
saisonsaison
---
Du 7 au
27 juillet 2010
La Manufacture
acte VIII
LLaa MMaannuuffaaccttuurree------
Infos pratiques
et agenda
Manufacture
ollectif
contemporain
La M
colle
c
acte I
acte IV
acte III
Prologue
acte II
acte V
acte VII
acte VI
dixidixièmeme
saisonsaison
---
Du 7 au
27 juillet 2010
La Manufacture
acte VIII
En couverture : Zanele Muholi, Between Friends I: Nico Bhengu and JabuRadebe, 2006. Courtesy Michael Stevenson, Cape Town. © Zanele Muholi.
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•àà 1100hh4455 d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée to ta le spec tacle , t ra je t navette Pat ino i re
compris 1h45 - prix : 17€/ 12€/6€
- - -
HHiirroosshhiimmaa mmoonn aammoouurrde Marguerite Duras - un spectacle de Julien Bouffier -
Cie Adesso e Sempre - Montpellier
Duras choisit pour lieu de rencontre amoureuse Hiroshima,
terre symbole d’inhumanité. Comment faire évoluer ces amants
étrangers l’un à l’autre sur les cendres d’une civilisation
anéantie par la bombe atomique ? Julien Bouffier s’empare du
scénario de Duras, lui associe vidéo et chant pour questionner
notre époque et notre rapport aux autres : qui, aujourd’hui,
serait le « Japonais » de Duras ? Qui, dans notre société
mondialisée, est notre étranger ? Dans quelle mesure le
bonheur individuel doit-il tenir compte du malheur collectif ?
Julien Bouffier, metteur en scène
Depuis 1991, Julien Bouffier met en scène des pièces mêlant
théâtre et vidéo et questionnant le rapport au spectateur.
En 1997, il obtient le prix de la jeune création au Festival
d’Alès avec Suerte de Claude Lucas. L’Etat conventionne
la compagnie, accueillie dans le même temps par la
Scène nationale de Sète pendant six ans. De 2006 à 2009,
il est en résidence au Théâtre des Treize Vents/CDN de
Montpellier Languedoc-Roussillon. En 2009, il fonde le
festival Hybrides.
«« -- EEtt ppoouurrqquuooii vvoouullaaiiss--ttuu ttoouutt vvooiirr àà HHiirroosshhiimmaa ??
-- ÇÇaa mm’’iinnttéérreessssaaiitt.. JJ’’aaii mmoonn iiddééee llàà--ddeessssuuss.. PPaarr eexxeemmppllee,,
ttuu vvooiiss,, ddee bbiieenn rreeggaarrddeerr,, jjee ccrrooiiss qquuee ççaa ss’’aapppprreenndd.. »»
- - -
Auteur : Marguerite Duras - Avec : Vanessa Liautey, Ramzi Choukair,
Dimoné - Scénographie : Emmanuelle Debeusscher et JB -
Création vidéo : Laurent Rojol et JB - Création lumière : Christophe
Mazet - Musique : Dimoné - Costumes : Marie Delphin - Travail
chorégraphique : Hélène Cathala - Univers sonore : Eric Guennou
- - -
Avec l’aide à la création de la Région Languedoc-Roussillon, avec le
soutien de l’Institut français de Barcelone, et de LA SPEDIDAM (Société
de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-Interprètes
de la Musique et de la Danse). Ce spectacle est créé dans le cadre de
la résidence de la Cie Adesso e Sempre au Théâtre des Treize Vents -
CDN de Montpellier Languedoc-Roussillon. La Compagnie est subven-
tionnée par le ministère de la Culture/DRAC Languedoc-Roussillon
au titre des compagnies conventionnées, la Région Languedoc-
Roussillon, Le Département de L’Hérault et la Ville de Montpellier.
- - -
Adesso e Sempre - 42 Rue Adam De Craponne - 34000 Montpellier
- +33 (0)4 67 99 25 07 - [email protected] - www.adessoe-
sempre.com - Responsable de la compagnie : Julien Bouffier -
+33 (0)6 37 77 79 25 - [email protected] - Diffusion : Fatiha
Schlicht - +33 (0)6 08 01 43 81 - [email protected]
•àà 1111hh0000d u 7 a u 2 7 j u i l l e t u n i q u e m e nt l es j o u rs i m pa i rs
rel â ch e l e 19 j u i l l et
Durée 1h15 - prix : 16€/ 11€/5€
- - -
KKnnüütt de Fred Tousch - Cie Le Nom du Titre - Graulhet / Ici Même
production - Rennes
Knüt est un engagement personnel sur le plan politique, moral,
juridique et militaire. C’est aussi la traduction grammaticalo-
orthographique du son émis par la sirène du manège avant son
départ. Car c’est bel et bien dans un manège iconoclaste et sur-
réaliste que Fred Tousch nous emmène. Et pour attraper le pom-
pon il propose de punir sévèrement ceux qui mettent à mal l’éco-
nomie mondiale, de parler librement de soi, de se chamailler puis
de se réconcilier. Attention ! Une fois ce manège enclenché, il
vous sera impossible de redescendre…
- - -
Auteur, directeur artistique et comédien : Fred Tousch - Metteur
en scène : Gwen Aduh - Création lumière : Nicolas Gilly - Création
sonore : Dominique Forestier. Avec le soutien de la Région
Midi-Pyrénées, d’Idéactif et du Sentier des Halles.
- - -
Cie Le Nom du titre - 23 rue du Colonel Naudy - 81300 Graulhet -
+33 (0)5 63 34 43 52 - [email protected] - www.lenomdu-
titre.com - Responsable de la compagnie/Diffusion : Fabienne
Quéméneur - +33 (0)6 61 84 44 81 - [email protected]
•àà 1111hh0000d u 8 a u 2 6 j u i l l e t u n i q u e m e nt l es j o u rs pa i rs,
rel â ch e l e 19 j u i l l et
durée 1h15 - Prix : 16€/ 11€/5€
- - -
BBeennooîîtt ddee TToouurraaiinnee oouu llaa vvéérriittaabbllee hhiissttooiirreedduu ffiillss dduu ppiinnttaaddiieerr,,ééppiissooddee 11,, llaa qquuêêttee ddee llaa rriiggoollaaddee
de Fred Tousch - Cie Le Nom du Titre - Graulhet / Ici Même
production - Rennes
Pour sauver son peuple de la misère et de l’alcoolisme, Benoît, fils
de pintadier du roy, doit faire rire Chancelin Maubert, « l’homme
qui ne rit jamais ». Commence alors pour lui une quête longue
et difficile, « la quête de la rigolade ». Seul en scène, Fred Tousch
nous emmène dans un univers loufoque, proche de l’univers
des Monty Python, mêlant mimes, histoires et chansons.
Fred Tousch, comédien, poète, philosophe de l’absurde
(Bérurier Noir, Archaos, Edouard Baer, François Rollin…).
Il crée le Nom du Titre, théâtre fonctionnant sur la méthode
des sucres lents, c’est-à-dire par pénétration du tissu culturel
pour le faire gagner en endurance. Son but est de plonger le
public dans un bain d’innocence ludique et de sensibilité
jubilatoire. Il se prononce favorablement pour l’introduction
dans le corps social d’une dimension iconoclaste, surréaliste
et poétique en phase avec la réalité. Gaillard et enthousiaste
il ne craint ni l’échec ni le succès.
- - -
Auteur, directeur artistique et comédien : Fred Tousch - Metteur en
scène : Philippe Nicolle - Création son : Bertrand Lenclos - Création
lumière : Cédric Cambon - Avec le soutien de la Région Midi-
Pyrénées, de l’Amuserie et de Derrière le Hublot.
© Marc Ginot
© Philippe Cybille
© Dominique Trillaud
acte I
acte IV
acte III
Prologue
acte II
acte V
acte VII
acte VI
dixième
saison
La ManufactureLa Manufacture
---
Programme
2010
acte VIII
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Antilles et Ménilmontant. Tout en menant une carrière de comé-
dienne (entre autres avec E. Nekrosius, F. Jaïbi, S. Benaissa…),
elle signe aujourd’hui sa cinquième mise en scène.
Après avoir présenté Beyrouth adrénaline à la Manufacture en 2007
et 2008, elle revient avec une création collective, menée avec la
complicité de Jalie Barcilon (Prix Beaumarchais, Bourse CNL). Sur ses
plateaux, l’équipe est internationale. On traite de thèmes actuels,
et si l’on est invité à réfléchir, c’est toujours avec humour et vitalité
- - -
Création collective - Auteurs associées : Jalie Barcilon et Hala
Ghosn - Metteur en scène : Hala Ghosn - Collaboration artistique :
Nicolas Petisoff - Comédiens : Hélène-Lina Bosch, Jérémy Colas,
Céline Garnavault, Darko Japelj, Jean-François Sirérol, Rida Solé,
Kirsten Marchand, Donat Donat et Lucas Prigent - Création lumière :
Isabelle Picart et Christophe Rouffy
Scénographie, vidéo & son : Jérôme Faure et Frédéric Picart
Logiciel de scénographie : Stéphane Cottin
- - -
Avec le Concours de la DRAC et le soutien ODIA Normandie du
Conseil Régional du Limousin et du Conseil Régional de Haute-
Normandie Coproduction : Scène Nationale d’Aubusson/Théâtre
Jean Lurçat, Théâtre de l’Union/CDN de Limoges, Théâtre du
Cloître-Scène-Conventionnée de Bellac, Collectif La Poursuite, Cie
Makizart. Soutiens : Théâtre Romain Rolland/Scène conventionnée
de Villejuif, Le Manège.mons/CECN, Le Volcan, Scène Nationale du
Havre. En partenariat avec les Centres Culturels Municipaux de la
Ville de Limoges, La Fabrique Éphéméride, SMOL.org.
- - -
Cie La Poursuite - c/o Fabrique Éphéméride - Ile du Roi - 27 Val de
Reuil - 16 rue des Arènes - 87000 Limoges - +33 (0)6 62 80 90 42
[email protected] - www.lapoursuite.org -
www.makizart.org - Responsable de la compagnie : Hala Ghosn,
+33 (0)6 62 80 90 42, [email protected] - Diffusion : Élodie
Couraud, +33 (0)6 18 36 92 90, [email protected]
Jérôme Rouger, auteur et comédien
Déformé en hautes-écoles, il dirige la compagnie La Martingale
qui crée des spectacles à partir d’écritures contemporaines
inédites : Trapèze (2003), Furie (2006), Je me souviens (2008),
et une performance théâtrale, Police culturelle. Ces spectacles
parlent d’identité, interrogent les codes sociaux, ceux du
spectacle…, s’intéressent à leur transgression, explorent
les rapports acteurs/spectateurs, art/société, et s’interrogent
sur les fonctions du théâtre et de l’art en général. Cela prend
parfois le chemin de nouveaux territoires artistiques :
performances, théâtre de rue, interventions impromptues…
«« JJee nnee mmee ssoouuvviieennss pplluuss dduu ddéébbuutt.. »»
« Comme une madeleine dont Rouger évacue la saveur
nostalgique pour en faire un festin où le passé nourrit
le présent : on rit beaucoup et intelligemment »
L’Express
« Qu’il soit pour chaque spectateur un martien ou un frère,
il touche par l’authenticité, attaché qu’il est à la beauté
de l’infime saisi par l’intime »
Gilles Costaz, Webthea.com
- - -
De et par : Jérôme Rouger - Direction d’acteur : Jean-Pierre
Mesnard - Réalisation de la bande son : Laurent Baraton -
Création lumière : Cédric Ridouard - Production : Cie La Martingale,
Coproduction : La Palène - Rouillac.
Avec l’aide de la Région Poitou-Charentes, du Conseil Général
des Deux-Sèvres et de la Ville de Parthenay
- - -
Ici Même production - 57 quai de la Prévalaye - 35000 Rennes
+33 (0)2 99 79 24 35 - [email protected] - www.icimeme.fr
•àà 1122hh3355d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée to ta le spec tacle , t ra je t navette Pat ino i re
compris 1h55 - prix : 17€/ 12€/6€
- - -
AApppprriivvooiisseerr llaa ppaanntthhèèrreeCréation de Jalie Barcilon & Hala Ghosn - Cie La Poursuite/
Makisart - Limoges - Librement inspiré des Identités
meurtrières d’Amin Maalouf
Comment les membres d’une même famille, d’une même
culture, peuvent-ils suivre des destins totalement opposés ?
Comment des individus coexistant dans la paix basculent dans
l’hystérie meurtrière ? Perdus entre des causes apparemment
justes et sincères, comment réagir ? Quelles sont les limites
de notre propre tolérance ?
Après Beyrouth Adrénaline, spectacle présenté à la Manufacture en
2007 et 2008, nous continuons notre réflexion autour des identités.
À travers des situations absurdes et drôles, nous interrogeons
ce qui nous bouscule profondément. Nous dépeçons la bête
identitaire. Pour guetter ensemble cette sauvagerie que
nous abritons. Pour s’approcher de notre part d’ombre. Pour
apprivoiser notre panthère…
KKiirrsstteenn :: «« PPaarr rrééaaccttiioonn,, mmoonn oonnccllee KKaarrll eesstt eennttrréé
ddaannss lleess RR..AA..FF,, llaa bbaannddee àà BBaaaaddeerr.. IIll nn’’ééttaaiitt ppaass ddaannss
lleess mmeeuurrttrreess mmaaiiss iill ééttaaiitt rreecchheerrcchhéé.. AAlloorrss oonn ll’’aa ccaacchhéé
eett oonn aa ddéémméénnaaggéé ddaannss llee SScchhlleesswwiigg--HHoollsstteeiinn,, vveerrss KKiieell
eennffiinn eennttrree KKiieell eett LLüübbeecckk…… BBoonn,, àà PPllöönn,, qquuooii !! CC’’eesstt
llee vviillllaaggee ddee mmaa ggrraanndd--mmèèrree.. DDee ccee ccôôttéé,, jj’’aaii uunn hhéérriittaaggee
pprrootteessttaanntt mmaaiiss ccoommmmee mmoonn ppèèrree eesstt uunn FFrraannççaaiiss
eessppaaggnnooll,, jj’’aaii aauussssii llaa ccuullttuurree ccaatthhoolliiqquuee.. EEnn vvrraaii,,
jjee ssuuiiss rriieenn…… EEnnffiinn rreelliiggiieeuusseemmeenntt !! »»
Hala Ghosn, auteur, metteur en scène
Franco-libanaise, elle est très jeune quand ses parents quittent
un pays déchiré par la guerre civile. Elle grandit entre les
•àà 1122hh4455d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée 1h00 - Prix : 16€/ 11€/5€
- - -
JJee mmee ssoouuvviieennssThéâtre-récit, de Jérôme Rouger - Cie La Martingale -
Parthenay / Ici Même production - Rennes - tout public
S’il existait une famille pour les comédiens qui corresponde
au rock’n’roll pour les musiciens, Jérôme Rouger en serait :
un souffle, une énergie, une même attirance pour la liberté.
Il s’amuse avec les codes du spectacle et fait naître des univers
singuliers d’où se dégagent une fraîcheur, une naïveté proche
de l’enfance, un goût pour l’inattendu et la surprise. Après le
succès de Furie en 2008, il revient et s’inspire ici du procédé de
Perec pour évoquer ses propres souvenirs d’enfance. Original ?
Bof ! La singularité de ce Je me souviens tient en un dispositif
d’images projetées, souvent utilisées à contre-emploi, qui
appuie le texte ou produit un sens nouveau. Reposant sur
un collectage intime, Je me souviens résonne de façon
universelle. On rit et soudain on se laisse happer par
une émotion qui ne s’était pas annoncée.
© Nathalie Mazéas
© Jean-Pierre Poget
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•àà 1144hh2200d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e s 8 , 1 2 , 1 5 , 1 9 , 2 2 e t
2 6 j u i l l e t - durée 55 ’ - prix : 16€/ 11€/5€
- - -
UUnnee mmiinnuuttee eennccoorreeÀ partir de l’œuvre Auschwitz et après de Charlotte Delbo -
Thomas Germaine - Scène nationale de Petit-Quevilly/Mont-
Saint-Aignan
Un plateau nu, un tapis roulant, un comédien et cinquante-cinq
minutes de monologue dans l’énergie d’une course pour la survie.
Thomas Germaine s’empare des textes de Charlotte Delbo,
déportée à Auschwitz en 1943. Dans sa trilogie Auschwitz et
après, d’où sont extraits les textes du spectacle, elle retrace
l’expérience ineffable des camps et raconte avec une force
étonnante sa lutte pour rester en vie. C’est au cœur de cette
entreprise de destruction de l’humain que Charlotte Delbo
nous exhorte à toujours croire en l’humain. Courir devient
la métaphore centrale du spectacle : est-ce une fuite ou
un élan ? Une Prière pour les vivants.
Charlotte Delbo, auteure
Charlotte Delbo est une des 230 femmes qui, dans le convoi
du 24 janvier, partent en 1943 de Compiègne pour Auschwitz.
Elle a à peine trente ans et portera, le reste de sa vie, le numéro
31661 tatoué sur le bras. Elle retrace cette expérience dans
la trilogie Auschwitz et après.
Thomas Germaine, metteur en scène
Thomas Germaine est metteur en scène et comédien. Après une
formation au Conservatoire national de la Région de Rouen,
il entre à l’École internationale de théâtre de Jacques Lecoq
à Paris. Il poursuit ses études à l’École internationale de théâtre
Estudis à Barcelone.
- - -
les 8, 12, 15, 22 et 26 juillet - durée : 1h00 - prix 5 € - gratuit
sur présentation du billet du spectacle Une minute encore.
Projection, à la place du spectacle, du film de Claude-Alice
Peyrottes et Alain Cheraft, Le Convoi du 24 janvier 1943
Auschwitz-Birkenau, témoignage de femmes déportées avec
Charlotte Delbo.
«« QQuuaanndd jj’’aaii vvuu ccee qquuee jj’’aaii vvuu
SSoouuffffrriirr
CCoommmmee jj’’aaii vvuu ssoouuffffrriirr
MMoouurriirr
CCoommmmee jj’’aaii vvuu mmoouurriirr
JJ’’aaii ssuu qquuee rriieenn
RRiieenn nn’’ééttaaiitt ttrroopp ddaannss cceettttee lluuttttee.. »»
- - -
Texte : Auschwitz et après de Charlotte Delbo, publié aux éditions
de Minuit - Mise en scène et interprétation : Thomas Germaine -
Sous le regard complice de Pierre Maillet - Création lumières :
Jean-Claude Caillard - Création sonore : Dominique Lafontaine -
Régie générale : Hervé Pujervie.
- - -
Avec le soutien de l’ODIA Normandie/Office de Diffusion et
d’Information Artistique de Normandie
- - -
Scène nationale de Petit-Quevilly/Mont-Saint-Aignan
B.P. 14 - 76141 Le Petit-Quevilly cedex
+33 (0)2 35 72 67 55 - [email protected]
•àà 1144hh4400d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée to ta le spec tacle , t ra je t navette Pat ino i re
compris 1h30 - prix : 17€/ 12€/6€
- - -
LLee CChhaaggrriinn ddeess ooggrreessde Fabrice Murgia - Artara asbl/Théâtre National - Bruxelles
Un garçon et une fille sont au pied du mur. Grandir ou pas,
le moment est venu de choisir. Le Chagrin des ogres explore le
malaise d’une génération et s’adresse à la part d’enfance tapie
dans un coin de l’esprit du spectateur, souvent étouffée par
la responsabilité et les lois qui le conditionnent.
Nourri du blog personnel de Bastian Bosse – jeune Allemand
qui a ouvert le feu dans son ancien lycée avant de se donner
la mort – et des interviews de Natascha Kampusch – jeune
Autrichienne kidnappée pendant plus de dix ans –, Fabrice
Murgia tisse, avec Le Chagrin des ogres, un conte onirique qui
dépasse la matière des faits divers. Au service de la narration,
les interactions vidéo-plateau et la musique électro live nous
englobent dans une abondance de sensations et d’images.
Fabrice Murgia, auteur et metteur en scène
Né à Liège en 1983, il a étudié le métier d’acteur à l’ESACT dans
la classe de Jacques Delcuvellerie. Il travaille pour le cinéma,
la télévision et le théâtre. En 2009, il crée au Festival de Liège
Le Chagrin des ogres, son premier spectacle. Il est à l’origine du
collectif Artara, un ensemble de performers, vidéastes, plasticiens
et musiciens soucieux de témoigner du monde avec le regard
et le langage de leur génération. Il est aujourd’hui artiste associé
au Théâtre National de Bruxelles où il prépare deux autres mises
en scène. Parallèlement, il poursuit sa carrière d’acteur.
Une rencontre avec Fabrice Murgia, animée par Emile Lansman,
est prévue dans le cadre des Apér’auteurs le 17 juillet à 18h00
au Théâtre des Doms.
DDoolloorreess :: «« MMeessddaammeess eett MMeessssiieeuurrss,, bboonnssooiirr.. CCee ssooiirr,, nnee
cchheerrcchheezz ssuurrttoouutt ppaass àà ddiissttiinngguueerr llee vvrraaii dduu ffaauuxx.. QQuuooii
qquu’’iill aarrrriivvee ccee ssooiirr,, rreetteenneezz jjuussttee qquuee ttoouutt cceellaa eesstt rrééeell..
JJee ssuuiiss rrééeellllee.. JJee ssuuiiss rrééeellllee ppaarrccee qquuee ttoouutt ccee qquuii ppeeuutt êêttrree
iimmaaggiinnéé eesstt rrééeell.. JJee ssuuiiss rrééeellllee,, ccoommmmee uunn ccaauucchheemmaarr
ppeeuutt êêttrree rrééeell.. UUnn ccaauucchheemmaarr eenn ccoommmmuunn.. UUnn ccaauucchheemmaarr
qquuee nn’’iimmppoorrttee lleeqquueell dd’’eennttrree nnoouuss ééccrriitt,, oouu aauurraaiitt ppuu
ééccrriirree uunn jjoouurr ddee ssaa vviiee.. »»
- - -
Le texte est publié par les éditions Hayez dans la collection
Hayez&Lansman - Auteur : Fabrice Murgia - Metteur en scène :
Fabrice Murgia - Comédiens : Emilie Hermans, David Murgia
et Laura Sépul - Régisseur général : Michel Ransbotyn
Assistante à la mise en scène : Catherine Hance - Création et régie
lumière : Manu Savini - Environnement sonore et régie son :
Maxime Glaude - Création vidéo : Jean-François Ravagnan - Régie
vidéo : Matthieu Bourdon - Scénographie : François Lefebvre -
Costumes : Marie-Hélène Balau
Un spectacle de la compagnie Artara, produit par le Théâtre
National - Bruxelles avec l’aide du Festival de Liège et de
Théâtre&Publics
- - -
Responsable de la compagnie : Fabrice Murgia, auteur, metteur
en scène - +32 (0) 493 / 712 646 [email protected]
Diffusion : Virginie Demilier - +32 (0) 474 / 839 895 -
- - -
Artara asbl / production du Théâtre National
63 rue de l’Académie - 4000 Liège - Belgique
+32 (0) 478 / 640 916 - [email protected]
www.lechagrindesogres.be
© Cici Olsson
© Emmanuel Noblet
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•àà 1155hh5500d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée 1h20 - prix : 16€/ 11€/5€
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MMaaiiss qquuee ssoonntt lleessrréévvoollttééss ddee BBoouunnttyyddeevveennuuss ?? ou la recherche du paradis
perdu expliquée à ma fillede Sébastien Laurier - Cie du Soleil Bleu - Bordeaux
Le 15 janvier 1790, Fletcher Christian et huit mutins du Bounty
fuient la Royal Navy. Accompagnés d’hommes et de femmes
de Tahiti, ils s’installent sur une île déserte au fin fond des mers
du Sud. 15 hommes, 12 femmes. 9 Blancs, 18 Polynésiens.
Près de vingt ans plus tard, on retrouve leur trace : il y a neuf
femmes, vingt-trois enfants et un seul homme. Sur les quatorze
hommes morts, treize se sont entre-tués. Partis pour vivre
un nouvel Eden, ils ont bâti la première société métisse du
Pacifique dans le chaos. Que s’est-il passé ? Deux cents ans
après les événements, un homme cherche à comprendre.
Voici l’histoire d’un Robinson contemporain qui, face
à des sources incertaines, va mener l’enquête sur cette
histoire désenchantée du monde et qui se bat avec la réalité
pour continuer de rêver.
Sébastien Laurier, Auteur
Passionné d’histoire, il l’étudie à l’université et en même temps
au Conservatoire de Théâtre de Bordeaux. Sa route croise
celle de Laurent Laffargue au moment où il invente l’histoire
de la Compagnie du Soleil Bleu. Il s’embarque dans cette
aventure, d’abord comme assistant à la mise en scène (théâtre
et opéra), puis comme comédien. Il participe à une douzaine
de spectacles du Soleil Bleu. Il collabore également avec
Jean-Louis Thamin, Dominique Unternehr, Jean-Jacques
Mattheu, Richard Piper, entre autres. Il signe ici son
premier texte.
«« MMoonn nnoomm eesstt MMaarryy AAnnnn CChhrriissttiiaann eett jjee ssuuiiss mmoorrttee
iill yy aa bbiieenn lloonnggtteemmppss
OOnn mm’’aa oouubblliiééee mmaaiiss jjee ssuuiiss ttoouujjoouurrss llàà
CCeeccii eesstt mmoonn hhiissttooiirree,, cceellllee ddee mmoonn ppèèrree FFlleettcchheerr
eett ddee mmaa mmèèrree MMaaiimmiittii,, cceellllee ddee mmoonn îîllee,,
UUnnee hhiissttooiirree ddee ssaanngg eett ddee mmaallhheeuurrss,,
UUnnee hhiissttooiirree dd’’aammoouurr aauussssii
VVooiiccii mmoonn cchhaanntt vvooiiccii mmaa ddaannssee
VVooiiccii mmoonn aavveennttuurree ddee llaa VViiee »»
- - -
Texte et mise en scène : Sébastien Laurier - Collaboration
artistique : Laurent Laffargue - Avec : Sébastien Laurier - Avec
les voix de : Océane Mozas, Salomé Renaud, Repa Simonnet -
Scénographie : Philippe Casaban, Eric Charbeau - Vidéo : Benoît
Arène - Création sonore : David Chazam - Création lumière :
Yannick Anche.
- - -
Coproduction Théâtre de Suresnes-Jean Vilar, Compagnie du
Soleil Bleu, OARA - Office Artistique de la Région Aquitaine.
Avec le soutien de la Région Aquitaine, du Théâtre du Fon
du Loup de Carves, du Glob’Théâtre - Bordeaux. La Compagnie
du Soleil Bleu est conventionnée par le ministère de la
Culture/DRAC Aquitaine, subventionnée par le Conseil Régional
d’Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde et la Ville
de Bordeaux.
- - -
Cie du Soleil Bleu - 26 Cours du Chapeau Rouge - 33000
Bordeaux - +33 (0)5 56 44 24 90 - [email protected] -
www.compagniesoleilbleu.fr
Responsable de la compagnie/Directeur artistique : Laurent
Laffargue - +33 (0)5 56 44 24 90 - [email protected]
Diffusion : Morgan Helou - +33 (0)5 56 44 24 90 -
•àà 1166hh2200d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée to ta le spec tacle , t ra je t navette Pat ino i re
compris 1h55 - prix : 17€/ 12€/6€
- - -
MMéémmooiirree ddee ppaappiilllloonnde Mohamed Guellati et Kader Attou -
Cie La grave et burlesque équipée du cycliste - Besançon
M et K viennent assister à la démolition d’un immeuble
d’enfance de la Sonacotra. Le temps d’une déflagration
et le temps des éboulements, M et K évoquent et tentent
de faire coïncider leurs souvenirs. C’est l’enfance qui
ressurgit, l’atmosphère familiale, les cages d’escaliers,
les amours platoniques de l’école primaire, musette
et couscous du dimanche, Gare au gorille et Ras el Hanout,
Johnny et les petits Arabes de chez Peugeot…
Puis se découvrir immigré quand on se croyait fils d’ouvrier
dans une cité mélangée… Enfance, cité idéale,
témoignage d’une osmose populaire des années 1960-70,
révolue ?
Mohamed Guellati, auteur et interprète - Kader Attou, chorégraphe
« C’est à la convergence de leur histoire qu’ils se sont recon-
nus. C’est à la convergence des mots et de la danse qu’ils se
sont trouvés. » Une vraie complicité et connivence lie les deux
frères d’élection : l’aîné, c’est le comédien et metteur en scène
Mohamed Guellati, le cadet, c’est le danseur et chorégraphe
Kader Attou. Du premier, on connaît l’engagement politique
arrimant son théâtre aux classiques comme à ses propres
textes ; du second l’écriture chorégraphique et poétique qui
s’est émancipée du hip-hop performeur pour s’imposer à la tête
du Centre Chorégraphique National de La Rochelle.
«« …… DDaannss mmoonn rréécciitt,, yy aa dduu ffrraannççaaiiss,, dduu mmééllaannggee,,
dduu ssoouuvveenniirr,, dduu vvrraaii,, dduu bboobbaarrdd qquuii ddiitt VVrraaii..
YY’’aa ddeess ppeerrssoonnnnaaggeess,, ddeess ffiigguurreess,, ddeess ffaannttôômmeess..
SSoouuvveenniirrss ssii pprroocchheess……
…… UUnn iimmmmeeuubbllee ttoommbbee eett jj’’aaii llaa mméémmooiirree qquuii ffllaanncchhee,,
jjee nnee mmee ssoouuvviieennss pplluuss ttrrèèss bbiieenn..
MMooiinnss iill yy aa ddee ttrraacceess,, pplluuss cc’’eesstt ffaacciillee dd’’eeffffaacceerr.. »»
- - -
Auteur, direction artistique, Texte, interprétation : Mohamed
Guellati - Chorégraphie, interprétation : Kader Attou - Mise
en scène : Mohamed Guellati avec la complicité de Kader Attou
Assistante à la mise en scène : Claire Mathaut - Dramaturgie :
Mohamed Guellati et Claire Mathaut - Création lumière et direction
technique : David Mossé - Régie plateau et régie son : Julien
Mariotte - Choix vidéos, musiques et images : Kader Attou,
Mohamed Guellati - Mise en image, mise en son : Kader Attou -
Assistante montage vidéo : Elisabeth Guthmann - Voix : Claire
Mathaut et Kader Attou - Scénographie : Claude Acquart -
Costumes : Stéphane Thomas
- - -
Coproducteurs : Centre Chorégraphique National de La Rochelle/
Poitou-Charentes, Kader Attou/Cie Accrorap dans le cadre du dispo-
sitif « Résidence en partage », Théâtre le Granit - Scène nationale
de Belfort, Centre Chorégraphique National de Franche-Comté
à Belfort, Beaumarchais-SACD, Mairie de Morteau, Association
S’il vous plaît, Théâtre de Thouars-Scène conventionnée
- - -
Cie La grave et burlesque équipée du cycliste
52 rue Battant - 25000 Besançon - +33 (0)3 81 83 54 39 -
[email protected] - www.lagbec.com - Responsable
de la cie : Mohamed Guellati - +33 (0)6 81 78 87 71 -
Diffusion : Aurélie Lescaffette - +33 (0)3.81 83 54 39 -
© Phannara Bun
© Yves Petit
La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 7
8
•àà 1177hh0000 eett 2200hh0000du 9 au 14 juillet - durées 1h30 e t 1h00 - per formance
gra tu i te - 40 rue Th iers - pas de réserva t ion
- - -
IInnsseerrtt CCooiinnune performance interactive urbaine de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e -
Bruxelles
Insert Coin est une performance urbaine interdisciplinaire
où trois spectateurs-joueurs peuvent entrer en interaction
avec trois performeuses inscrites derrière une vitrine avec
pour seul lien un casque sonore et un boîtier de navigation.
Le public témoin et voyeur évolue librement devant elles dans
un esprit de proximité et d’intimité. Textes, danses et dérisions
se mêlent autour de problématiques telles que la manipulation
ou le contrôle physique et mental.
« Pour entrer en contact avec ces poupées vivantes, il faut
mettre un casque. La poupée se met à parler. Un poème,
une improvisation, une chanson. Puis s’arrête, vaque à ses
activités dans son aquarium. Un face-à-face étrange se met
en place, séparé par une vitre. Commandant, commandé,
à moins que ce ne soit l’inverse. » Odile de Plas, Le Monde
Des rencontres à thème sont proposées sur place entre
les performances, le lundi 12 juillet de 18h45 à 19h45
et le mercredi 14 juillet de 18h45 à 19h45 (voir p. 3)
t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e, la compagnie
Elle est née en 2003 de la rencontre entre l’architecte réalisateur
Pierre Larauza et la danseuse chorégraphe Emmanuelle Vincent.
Tous deux désiraient croiser leur discipline avec les arts visuels
et les arts sonores. Basé à Bruxelles, le collectif rassemble
des collaborateurs internationaux de différentes disciplines.
Leurs projets s’inscrivent dans une recherche interdisciplinaire
effaçant les frontières entre disciplines. Des fables contempo-
raines où les spectateurs – entre témoins et voyeurs – sont face
à une narration fragmentée dans un dispositif non traditionnel.
«« JJ’’aaiimmee llee ssaanngg..
CCrruu..
BBoouuddiinn nnooiirr..
PPéérriiooddee ddee cchhaassssee ccyycclliiqquuee,,
AAddiiccttee.. [[……]]
UUnn GGiibbiieerr àà llaa cchhaaiirr tteennddrree eett rreeppuu ddee ssaanngg..
DDee qquuooii êêttrree ccaappaabbllee ppoouurr mmee ddééssaallttéérreerr ddee ll’’éélliixxiirr
CCaarrmmiinn ??
PPoouurr ssiirrootteerr dduu fflluuxx ssaanngguuiinn ??
PPllaaiissiirr ccaarrnniivvoorree..
JJuussqquu’’ooùù jjee ppoouurrrraaiiss aalllleerr ppoouurr mmaannggeerr ccrruu
DDee llaa cchhaaiirr ??
DDee llaa vviiaannddee ??
DDeess aabbaattss ??
JJuussqquu’’ooùù jjee ppoouurrrraaiiss aalllleerr ppoouurr rrooggnneerr ddeess ooss
DDeevveenniirr bboouucchhèèrree ??
CChhaarrccuuttiièèrree ??
NNoonn..
ÊÊttrree bbeessttiiaallee.. »»
- - -
Auteur : t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e - Directeurs artistiques
et metteurs en scène : Pierre Larauza et Emmanuelle Vincent -
Texte : Cécile Cozzolino - Scénographie : Pierre Larauza -
Directeurs artistiques : Pierre Larauza et Emmanuelle Vincent -
Performeuses : Séverine Faramond, Cécile Cozzolino,
Emmanuelle Vincent - Création son/Musique originale :
Shoubi or not?
- - -
Une création de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e - Production : Transcultures.
Avec le soutien de l’agence WBTD Wallonie Bruxelles Théâtre Danse
et de Wbi Wallonie-Bruxelles International.
- - -
t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e - rue d’Édimbourg, 16 - 1050 Bruxelles -
+32(0)2 503 24 75 - [email protected] -
ww.transitscape.net
Responsable de la compagnie, producteur et diffuseur :
Pierre Larauza - +32(0)484 42 17 68 - [email protected]
•àà 1177hh4455d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - durée 1h15 -
prix : 16/11€/5€
- - -
88 776600 hheeuurreessccoommbbiieenn ddee tteemmppssdduurree uunn ssoouuvveenniirr ??un concert d’après des textes d’Yvan Markarian,
un spectacle d’Alexis Armengol - Théâtre à Cru - Tours
8 760 heures est un concert de théâtre, dont les différents
« Chants » écrivent une sorte d’album musical.
Nous y interrogeons les obsessions, les pulsions,
les deuils, le désir. De ce tableau musical et textuel
émerge une question : que vivons-nous dans
une année, que retenons-nous de ces 8 760 heures ?
Alexis Armengol, metteur en scène
Après Toi, tu serais une fleur, et moi à cheval, Je suis… et 7 fois
dans ta bouche (Avignon 08, 07 et 05), Alexis Armengol conti-
nue d’explorer les frontières entre personnage et interprète
et met en place une autre narration : « Au fil des années, un
groupe s’est constitué autour d’un projet artistique. Nous nous
interrogeons sur une écriture qui puisse rendre compte du réel,
de notre regard sur le monde. Nous tentons, avec passion
et une envie sans cesse renouvelée, de trouver cette espérée
rencontre entre la forme et le fond, en questionnant la place
du texte, du corps, de la musique… »
«« PPrriioorriittééss ppoouurr lleess 88 776600 hheeuurreess àà vveenniirr…… eett pplluuss.. NNee
ppaass oouubblliieerr.. mmaaiiss nnee ppaass rreessssaasssseerr.. JJee ffiinniirraaii lleess ttrraavvaauuxx..
ééccrriirraaii ddeess ccaarrtteess ppoossttaalleess.. ccrrééeerraaii ddeess mmoonnddeess aavveecc
mmaa bboouucchhee.. nn’’aauurraaii ttoouujjoouurrss ppaass ddee cchhiieenn.. JJee nnee mmee ffeerraaii
ppaass ttaattoouueerr aauu ttrraaiitt ééppaaiiss uunnee ffeemmmmee eenn ppaaggnnee ssoouuss
uunn ppaallmmiieerr.. JJee ssoouurriirraaii.. JJee rreettoouurrnneerraaii ddaannss llee mmêêmmee ccaafféé
ppoouurr qquuee ll’’oonn ppuuiissssee mmee rreettrroouuvveerr.. JJ’’iirraaii bbiieenn.. »»
- - -
Conception, mise en scène et interprétation : Alexis Armengol -
Batterie et régie son : Stéphane Bayoux - Création et régie
lumière : François Blet - Scénographie : James Bouquard -
Régie générale : Rémi Cassabé - Production musicale et création
Surround : Frédéric Duzan - Costumes et diffusion : Audrey Gendre -
Interprétation : Alexandre Le Nours et Laurent Seron-Keller - Pro-
duction : Marie Lucet - Réalisation photo et vidéo : Frank Ternier -
Composition musicale et interprétation : Camille Trophème
- - -
Théâtre à cru est conventionné par le ministère de la Culture -
DRAC Centre, la Région Centre et la Ville de Tours, et reçoit une aide
spécifique de la Région Centre pour son projet de collaboration
à l’étranger. Associée au Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry
et de l’Essonne pour la période 2007-2011, la compagnie
subventionnée par le Département de l’Essonne. 8 760 heures est
coproduit par le Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry et de
l’Essonne et le manège.mons/CECN (Belgique) et a été accueilli
en résidence de création au Volapük, à Tours, à la Halle aux
grains-Scène nationale de Blois, à L’L - Bruxelles (Belgique) et au
Théâtre de l’Agora à Evry.
- - -
Théâtre à Cru - 12 bis rue Lobin - BP 61315 - 37013 Tours cedex 1
+33 (0)2 47 44 02 45 - [email protected] -
www.theatreacru.org
Directeur de la cie : Alexis Armengol - [email protected]
Diffusion : Audrey Gendre - +33 (0)2 47 44 02 45
© t.r.a.n.s.i.s.c.a.p.e
© Frank Ternier
La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 8
9
•àà 1188hh1100d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - durée
tota le spec tacle , t ra je t navette Pat ino i re compris
1h50 - prix : 17€/ 12€/6€
- - -
FFeerrmmeezz vvooss yyeeuuxx,,MMoonnssiieeuurr PPaassttoorrde Gilles Pastor - Cie Kastor Agile - Lyon
« 15 ans à peine, je rends de l’écume par la bouche.
Ma main droite a projeté mon bol de lait sur le lino de la cuisi-
ne. Un geste débile, un membre qui se désolidarise de mon
corps. Je suis épileptique depuis l’âge de 15 ans, atteint du “Mal
d’Hercule”. Mes crises sont des temps perdus à jamais. Mon
écriture, en forme de convulsions de l’image et de la parole,
réinvente les béances et le ressenti cotonneux de l’adolescent
en métamorphose et de sa vie entravée par les sursauts de
son corps indomptable. Je fouille ma mémoire, détourne
mes vidéos de famille et plonge dans le théâtre intime de ma
maladie. Metteur en scène de mon intimité, le récit traverse les
annales antiques, médicales, mais aussi l’intimité amoureuse
et sexuelle de ce “Monsieur Pastor”. » Gilles Pastor
Gilles Pastor, auteur et metteur en scène
Gilles Pastor est metteur en scène, auteur et comédien. Il
développe un théâtre personnel et intime en y introduisant
des matériaux autobiographiques (vidéos de famille, sexualité,
maladie…). Il a mis en scène Frigos de Copi (Théâtre de la Cité,
Villa Gillet, 2003/2004). Requiem pour Derek Jarman, Lily, Coq
à boches, performance-vidéo, Fermez vos yeux, Monsieur
Pastor, Conversation avec la Léa, performance-vidéo (aux
Subsistances, 2005 à 2008). Treize Degrés Sud (2009, Salvador
da Bahia, puis Théâtre du Point du Jour). Marguerite et François
(Théâtre de l’Élysée, 2010).
«« QQuuiinnzzee aannss àà ppeeiinnee
JJee rreennddss ddee ll’’ééccuummee ppaarr llaa bboouucchhee
ccoouulleeuuvvrree aalllloonnggééee ssuurr llee ttaappiiss dduu ssaalloonn
eenn jjuuss jjee mmee rrééppaannddss ssuurr lleess aarraabbeessqquueess dduu ttaappiiss
uunn ffiilleett ddee bbaavvee ss’’iinnttrroodduuiitt ddaannss mmeess nnaarriinneess rreennvveerrssééeess
mmaa ttêêttee rreeggaarrddee llee ppllaaffoonndd
mmeess yyeeuuxx ss’’éévveeiilllleenntt
jjee vvooiiss llee ppllaaffoonndd
jjee rreennvveerrssee mmaa jjoouuee ssuurr llee ttaappiiss
mmaa ttêêttee lloouurrddee
EEnnffoonnccéé ddaannss llee ttaappiiss
jjee mmee rrééppaannddss
jjee mmee vviiddee
jjee rreepprreennddss ffoorrmmee hhuummaaiinnee
ccoouulleeuuvvrree rraammppaannttee jjee ddeevviieennss »»
- - -
Écriture et mise en scène : Gilles Pastor - Avec Jean-Philippe
Salério et Gilles Pastor et la participation de Catherine Dantoine-
Bouchetal et de Paulette Dantoine - Scénographie : Pierre David -
Collaboration artistique : Catherine Bouchetal - Vidéo : Vincent
Boujon d’après des vidéos de famille de Gilles Pastor - Création
lumière : Yoann Tivoli - Création sonore : Jean Luc Simon - Régies
générale et son : Véronique Dubin - Régie lumière : Magali Foubert
- Administration/Production : Marjorie Glas
- - -
La compagnie KastorAgile et conventionnée par la DRAC Rhône-
Alpes et la Région Rhône-Alpes et subventionnée par la Ville de
Lyon. Production : KastorAgile, Les Intranquilles - Festival # 5, Les
Subsistances/Villa Gillet
- - -
Kastor Agile - 44 rue de la Favorite - 69005 Lyon
+33 (0)6 99 62 66 89 - [email protected]
www.kastoragile.com
Responsable de la compagnie : Gilles Pastor
+33 (0)6 83 17 39 63 - [email protected]
Diffusion : Isabelle Muraour - +33 (0)6 18 46 67 37
•àà 1199hh2255d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t
durée to ta le spec tacle 1h15 - prix : 16€/ 11€/5€
- - -
MMyytthhoommaannee d’après des textes de Serge Valetti, un spectacle de Christian
Mazzuchini - Cie Pile Poil/Production déléguée Ici Même
production - Rennes
Mythomane est un florilège de textes de Serge Valletti, démon-
tés, montés, regonflés et brodés de pépites inédites autour
d’un de ses thèmes de prédilection : la mythomanie.
C’est aussi, en filigrane, une réflexion en forme de résistance
à cette société qui broie de l’humain à longueur de journée.
Le rire est encore une arme, autant s’en servir à volonté.
Véritable pamphlet poético-burlesque, Mythomane est le sep-
tième spectacle de Christian Mazzuchini en complicité avec
Serge Valletti (Prix SACD 2009). « Qu’il amuse, agace, dénonce
ou irrite, son écriture est un éclat de rire. »
Un des duos les plus en verve du théâtre contemporain pour
un spectacle dont le thème se prête à merveille aux digressions
verbales de tous acabits et autres délires jubilatoires.
Christian Mazzuchini, concepteur du spectacle
Serge Valetti, auteur
Christian Mazzuchini entre dans la danse et s’oriente
rapidement vers le théâtre comme comédien et metteur
en scène. Il travaille également pour la télévision et le cinéma.
Il rencontre l’écriture de Valletti et crée en trois volets
l’aventure théâtrale des Gens d’ici présentée à la Chartreuse de
Villeneuve-lez-Avignon l’été 2002. Comme pour ses précédents
spectacles, Gens d’ici, Psychiatrie/déconniatrie et Jésus
de Marseille, il accueillera sur scène des gens de passage,
rencontrés à l’occasion de tchatchades organisées dans le cadre
d’un projet mené en juin par la Manufacture dans le quartier
avignonnais de Saint-Chamand.
«« JJee nn’’aaii ppaass llaa ffoorrccee ddee ffaaiirree ddee llaa pphhiilloossoopphhiiee..
JJee nn’’aaii ppaass llaa ffoorrccee ddee ffaaiirree ddee llaa ppoolliittiiqquuee..
JJee nn’’aaii ppaass llaa ffoorrccee ddee nnee ppaass rreeggaarrddeerr llaa ttéélléévviissiioonn..
JJee nn’’aaii ppaass llaa ffoorrccee dd’’aalllleerr ssooiiggnneerr lleess bblleessssééss..
JJee nn’’aaii ppaass llaa ffoorrccee dd’’aalllleerr mm’’ooccccuuppeerr ddeess ssaannss--aabbrrii..
JJee nn’’aaii ppaass llaa ffoorrccee ddee rrééssoouuddrree lleess pprroobbllèèmmeess ddee
nnoottrree mmoonnddee..
JJee mmee llaaiissssee eennttrraaîînneerr ppaarr ddeess hhiissttooiirreess qquuii mmee rreennttrreenntt
ddaannss llee cceerrvveeaauu eett qquuii oonntt ddee llaa ppeeiinnee àà eenn ssoorrttiirr »»
- - -
Conception et interprétation : Christian Mazzuchini - Collaboration
artistique et direction d’acteur : Alain Reynaud - Collaboration
artistique et scénographie : Marilyne Le Minoux - Collaboration
artistique et création lumières : Jean-Pierre Chupin
- - -
Une production de la Cie Pile Poil, production déléguée
Ici Même - Rennes
Coproductions Théâtre Le Sémaphore - Port de Bouc, L’Aire Libre -
Saint-Jacques de la Lande, Théâtre Le Strapontin, Scène des arts
de la parole - Pont-Scorff, Théâtre Comoedia - Aubagne, La Ville
de Mont-de-Marsan. Soutiens du Théâtre de l’Olivier/Régie
Culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence - Istres de La Minoterie -
Marseille, de La Cascade - Bourg Saint-Andéol La compagnie Pile
Poil est subventionnée par le ministère de la Culture. Avec l’aide
de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
- - -
Ici Même production
57 quai de la Prévalaye - 35000 Rennes
+33 (0)2 99 79 24 35 - [email protected]
www.icimeme.fr
© Thierry Chassepoux
© A. Offredo
La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 9
10
•àà 2200HH0055d u 8 a u 2 7 j u i l l e t , re l â c h e l e 1 9 j u i l l e t - durée totale
spectacle, trajet navette Patinoire compris 2h00 - prix :
17€/12€/6€
- - -
EEssssee qquuee qquueellqquu’’uunn ssaaiittooùù oonn ppeeuutt bbaaiisseerr ccee ssooiirr ?? JJ’’aaii rrééppoonndduu aauu bbooiiss..de Éric Da Silva - Melkior Théâtre/Emballage Théâtre - Bergerac
« Il est une fois un bois, libido de cette ville. Passera, qui y pas-
sera, y viendra n’y viendra pas ? La scène est une fois une île
splendeur dont la ville se pare sans besoin, une scène en
bordure… Ce qui s’y passe n’est jamais loin. Des femmes
s’approchent, sont-ce des femmes ? Elles-mêmes hommes et
femmes “en désaccord avec le sexe” ? Dans un drôle de mouve-
ment, un drôle de vent… d’avenir grondant… C’est une histoire
de nuit… discordante… des femmes féminisantes… Je regarde
donc le Bois de Boulogne, gigantesque lupanar à ciel ouvert
une fois la nuit venue, comme le lieu de passage, de lutte,
de vie et de plaisir, de personnages qui n’ont pour la plupart
pas encore de représentations authentifiées ou affichées dans
le théâtre d’aujourd’hui. » Éric Da Silva
Le Melkior Théâtre
Il a engagé depuis 2004 un travail autour de l’écriture d’Éric
Da Silva. Les diverses confrontations sur le plateau avec cet
auteur/acteur/metteur en scène conduisent la compagnie à
poursuivre l’aventure avec la création d’un nouveau texte qui
s’ajoute à la dizaine déjà regroupés sous le titre générique
de Je ne pourrais pas vivre si je croyais que je faisais du mal.
Ce onzième texte s’intitule Esse que quelqu’un sait où on peut
baiser ce soir ? J’ai répondu au bois. Ce travail a été l’occasion
d’une résidence à Montréal et d’une bourse d’écriture attribuée
par l’OARA.
«« AAuu ccrrééppuussccuullee,, lleess yyeeuuxx ssoonntt ddeess bbêêtteess aappeeuurrééeess ddoonntt iill
ffaauutt nnee ppaass eeffffrraayyeerr lleess sseennss eenn aalleerrttee,, nn’’aappeerrcceevvooiirr qquuee llaa
ddeemmaannddee dd’’aammiittiiéé,, ss’’eeffffoorrcceerr dd’’éévviitteerr llee mmaannqquuee eett llaa ffrruuss--
ttrraattiioonn qquuii ssee ttiieennnneenntt sseerrrrééss ddaannss llee nnooiirr…… NNoouuss nnoouuss
eemmbbooîîttiioonnss ssyymmééttrriiqquueess,, nnoouuss nnoouuss jjuummeelliioonnss,, nnoouuss ccoonnjjuu--
gguuiioonnss aavvaanntt qquuee llee ppllaaiissiirr,, pprrééddaatteeuurr dduu ddééssiirr nnee nnoouuss
ddééccoommppoossee eett nnoouuss rreeppoouussssee,, hhaaggaarrddss,, nnaauussééeeuuxx...... »»
Auteur : Éric Da Silva - Directeur artistique : Henri Devier - Metteur
en scène : Éric Da Silva - Comédiens : Marie Charlotte Biais,
Isabelle Benkémoun, Véronique Prune, Fleur Sulmont, Eric Da Silva,
Henri Devier, Frédéric Fachena, Hervé Gaborio, Arnaud Le Glanic -
Création lumière : Julia Grand assistée de Frédéric Valet - Création
sonore : David Carbonnel - Décors : Jeff Garraud assisté de Sabrina
Noiraux - Costumes : Louise Trévaux du Fraval
- - -
Coproductions : Théâtre National de Bordeaux Aquitaine, Office
Artistique de la Région Aquitaine, Agence Culturelle Départemental
Dordogne Périgord, Collectif 12 Friche Adré Malraux, Drac Ile de
France avec le soutien de l’Adami. La Cie Melkior Théâtre est soute-
nue par la Ville de Bergerac, le Conseil Général de la Dordogne,
le Conseil Régional d’Aquitaine, la Direction Régionale des Affaires
Culturelles d’Aquitaine
- - -
Melkior Théâtre - La gare mondiale Espace René Coicaud -
Rue du sergent Rey - BP 54 - 24105 Bergerac cedex
+33 (0)5 53 57 90 77 - [email protected] -
www.melkiortheatrelagaremondiale.com
Directeur artistique, production et diffusion :
Henri Devier, +33 (0)6 14 88 45 58, [email protected]
contours de nouvelles figures féminines : des femmes
anti-mythe. Des femmes réelles. Elle y pose, aux antipodes
de la femme idéale, les jalons d’une femme virile, susceptible
d’exister sous un autre regard masculin. Une femme anti-
mythe… Despentes s’adresse aussi aux hommes, elle énonce
clairement que les enjeux des rapports féminin-masculin
sont l’affaire de tous. Ce qu’elle écrit est direct, parfois brutal,
souvent très drôle. Mais surtout, accessible et passionnant.
Elle sait poser les questions qui gênent et oser les jeux
de mots : “Je suis plus King Kong que Kate Moss,
comme fille.” » Cécile Backès
Virginie Despentes, auteure
Son style innovant fait d’elle une madone de la littérature trash.
Après l’adaptation au cinéma de son livre Baise-moi, elle publie
en 2006 King Kong Théorie, son premier essai de non-fiction.
Cécile Backès, metteuse en scène
Ancienne élève de Vitez, elle a mis en scène Perec, Brecht,
Duras, Valletti, Pommerat, H. Levin, Bégaudeau, et cette saison
Vaterland, le pays du père d’après Wenzel. Sa compagnie est
implantée en Lorraine depuis 2004.
«« JJ’’ééccrriiss ddee cchheezz lleess mmoocchheess,,
ppoouurr lleess mmoocchheess,, lleess vviieeiilllleess,,
lleess ccaammiioonnnneeuusseess,, lleess ffrriiggiiddeess,,
lleess mmaall bbaaiissééeess,, lleess iimmbbaaiissaabblleess,,
lleess hhyyssttéérriiqquueess,, lleess ttaarrééeess,,
ttoouutteess lleess eexxcclluueess dduu ggrraanndd mmaarrcchhéé àà llaa bboonnnnee mmeeuuff..
EEtt jjee ccoommmmeennccee ppaarr llàà ppoouurr qquuee lleess cchhoosseess ssooiieenntt ccllaaiirreess ::
jjee nnee mm’’eexxccuussee ddee rriieenn,, jjee nnee vviieennss ppaass mmee ppllaaiinnddrree.. »»
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Texte publié aux éditions Grasset en 2006 - Auteur : Virginie
Despentes - Version scénique : Salima Boutebal et Cécile Backès -
Direction artistique et mise en scène : Cécile Backès - Avec :
Salima Boutebal et la voix de Félicien Juttner - Création sonore :
Benoît Faivre - Création lumière : Jean-Yves Courcoux - Costumes :
Élise Baldi - Régie générale : Frédérique Steiner Sarrieux
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Coréalisation : Les Piétons de la Place des Fêtes - compagnie
conventionnée avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles
de Lorraine - et soutenue par le Conseil Régional de Lorraine
et le Conseil Général de la Meuse, Scènes Vosges, le Théâtre
du Peuple de Bussang. Production : Les Piétons de la Place
des Fêtes - compagnie conventionnée avec la Direction Régionale
des Affaires Culturelles de Lorraine - et soutenue par le Conseil
Régional de Lorraine et le Conseil Général de la Meuse,
en Résidence à Scènes Vosges, Epinal. Remerciements au Théâtre
du Peuple de Bussang.
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Cie les Piétons de la Place des Fêtes - Siège social : Château
Stanislas 55200 Commercy - Adresse postale : 38 rue du Borrégo
75020 Paris - +33 (0)1 43 49 36 80 - [email protected] -
www.cieppf.com
Responsable de la Compagnie/Directrice artistique : Cécile
Backès - +33 (0)1 43 49 36 80 - [email protected] -
Production/Diffusion : Olivia Peressetchensky -
+ 33 (0)6 62 06 61 87 - [email protected]
•àà 2211hh0055d u 7 a u 2 7 j u i l l e t , r e l â c h e l e 1 9 j u i l l e t -
durée totale spectacle 55mn - prix : 16€/11€/5€
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KKiinngg KKoonngg TThhééoorriieede Virginie Despentes - Création de Cécile Backès -
Cie Les Piétons de la Places des Fêtes
«« JJee ssuuiiss pplluuss KKiinngg KKoonngg
qquuee KKaattee MMoossss,, ccoommmmee ffiillllee.. »»
« King Kong Théorie est souvent présenté comme un manifeste
du féminisme moderne. Virginie Despentes y définit les
© Véronique Prunet
© Thomas Faverjon
La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 10
11
•NNiigghhttsshhoott ##11 à 22h30 du 9 au 23 juillet, relâche les 12 et 19 juillet
durée 1h - prix : 10€/ 7€/5€
- - -
Un choix alternatif et gourmand où se mêlent théâtre, musique
et vidéo. Une proposition de David Gauchard - Cie L’unijambiste.
BBeeaatt BBooxx -- EEzzrraa // LL..OO..SSAladesh Production
l e 9 j u i l l e t - durée 45mn
En ouverture des Nightshot #1, deux des meilleurs beatboxers
de France s’allient et proposent un set mélodieux, explosif
et inoubliable.
www.myspace.com/ezrabox - www.myspace.com/los_beatbox
FFeeuu && GGllaacceeCie Shonen - Danse hip-hop
l e 1 0 j u i l l e t - durée 30mn
Chorégraphie : Éric Minh Cuong Castaing / Avec : Entissar
Al-Hamdany, Ingrid Estarque & Gilles Pausanias
L’intime usure et la renaissance d’un couple aux croisements
de l’énergie du hip-hop, du Tanztheater et de la langue
des signes, sur une adaptation musicale électro-acoustique.
www.myspace.com/shonenn
PPeettiitt ccaattéécchhiissmmee àà ll’’uussaaggee ddee llaa ccllaassssee iinnfféérriieeuurreed’August Strindberg - L’unijambiste - Théâtre
l e 1 1 j u i l l e t - durée 50mn
Mise en scène : David Gauchard / Avec : Philippe Labonne
Insolentes, provocatrices, drôles, subversives ou désespérées,
les réponses apportées aux multiples questions de morale
ou de société posées dans ce petit catéchisme cachent,
sous leur allure parodique, l’homme contesté, l’écrivain
controversé et l’époux tourmenté que fut Strindberg.
www.unijambiste.com
ÀÀ nnooss hhéérroossIci Même production - Récit-Concert
l e 1 3 & 1 4 j u i l l e t - durée 60mn
Texte et voix : Nicolas Bonneau / Musique : Mikael Plunian /
Lumières : Jean-Charles Esnault / Regard extérieur : Maël Le Goff
Délaissant le collectage de Sortie d’usine le temps d’une explo-
ration des émotions en musique, Nicolas Bonneau convoque
Lasko pour créer À nos Héros. Un récital de textes en forme
d’expérimentation qui oscille entre journal intime et parole
politique, confidences sonores et poésie radiophonique.
www.myspace.com/laskolectif
RRoobbeerrtt LLee MMaaggnniiffiiqquueeUlysse Productions - Concert
l e 1 5 j u i l l e t - durée 50mn
Aussi à l’aise au théâtre qu’en club électro, Robert le Magnifique
développe un spectre musical d’une ampleur salvatrice.
Une basse, machines et scratches sont les attributs qui lui
permettent d’assembler son cocktail dansant à base de
hip-hop, de rock, d’électro et de pop.
www.myspace.com/robertlemagnifique
AAcctteePsykick Lyrikah, idwet - Concert
l e 1 6 j u i l l e t - durée 50mn
Dans sa version duo guitare/voix qui lance des passerelles
vers le blues, post-rock et la pop, le hip-hop de Psykick Lyrikah
conserve par ses textes toute sa dimension poétique. Mais il
réussit également à sublimer sa part sensible, tout en renvoyant
nos stars nationales du slam en 1ère littéraire…
www.myspace.com/psykicklyrikah
HHeerreemmd’André Markowicz, L’unijambiste - Poésie
l e 1 7 j u i l l e t - durée 50mn
Mise en scène : David Gauchard / Avec : Arm, Olivier Mellano,
Vincent Mourlon & Pierre Ménasché.
Herem équivaut dans la confession juive, au plus haut niveau
de censure. Il désigne l’excommunication irrémédiable
d’une personne de la communauté. Un poème fleuve,
vibrant hommage à l’homme, veille de la nuit éternelle,
lorsqu’il se sait « Herem de la vie ».
www.unijambiste.com
PPoopp//RRoocckkLaëtitia Shériff/François Jeanneau, idwet - Pop/Rock
l e 1 8 j u i l l e t - durée 50mn
L’une des plus belles voix de la scène pop/rock indé
française joue ponctuellement en solo, adaptant ainsi son
répertoire à des ambiances intimistes propices aux émotions
fortes. Le saxophoniste François Jeanneau la rejoint
exceptionnellement, apportant avec lui cinquante années
de jazz libre et d’improvisations sans œillères.
www.myspace.com/laetitiasheriff
www.myspace.com/francoisjeanneau
LLaa MMââcchhooiirree vvoouuss ppaarrlleeDiane Scott - Performance
l e 2 0 & 2 1 j u i l l e t - durée 45mn
Performance à partir d’un poème de Heiner Müller ou
la question de la chute du Mur vingt ans plus tard.
www.lescorpssecrets.fr
DDiieeuu eesstt uunn DDjjde Falk Richter - Performance/rencontre
l e 2 2 j u i l l e t - durée 2h
Dirigé par Fabrice Murgia / Avec Falk Richter
Après la diffusion de sa pièce radiophonique Dieu est un DJ
dans sa version originale, l’auteur Falk Richter rencontre Fabrice
Murgia, au sujet de la pièce que le jeune metteur en scène
montera la saison prochaine. Une soirée d’échange pour
et avec le public.
PPeerrffoorrmmaannccee ++ DDjj sseett -- VVooddkkaa ++ RReelloouu KKrreewwL’unijambiste
l e 2 3 j u i l l e t - durée 50mn
Soirée de clôture organisée par David Gauchard & Nicolas
Petisoff, Vodka, petite eau, eau de vie, eau de ma vie… est un
spectacle-performance où l’auteur rassemble par le biais de la
vidéo nombre de ses amis et vous invite à boire de la vodka en
citant les poètes.
www.unijambiste.com / www.myspace.com/reloukrew
BBlloonnBBaa àà SStt--CChhaammaannddà 21h00, du 8 au 18 juillet
prix : 5€/ 10€/ 15€ - réserva t ions : 06 75 32 00 45
Le Château de Saint-Chamand accueille pour la deuxième
année consécutive l’initiative de BlonBa (voir page 17). Cette
compagnie malienne y réunit deux « périphéries », l’Afrique et
le quartier populaire de Saint-Chamand. Du 8 au 18 juillet, une
soirée est organisée autour de deux spectacles : un moment
de contes proposés par le festival Théâtr’enfants (19h) et le
spectacle musical hip-hop Bama Saba, dernière création
de BlonBa (21h). Entre les deux, Marguerite Diop propose
un dîner africain en plein air et en musique.
BBaammaa SSaabbaa (Les Trois Caïmans)
Ramsès, King et Amkoullel, trois pionniers du rap malien
unissent leur énergie pour chroniquer la société bamakoise
en dialogue et en chansons.
VViittrriinnee iinntteerraaccttiivvee ssuurr 22xx22mmLa Cie des Ouvriers-Thierry Alcaraz et Isabelle Provendier
d u 1 8 a u 2 9 j u i l l e t - de 22h00 à minui t
Lieu à confi rmer auprès de la Manufac ture -
té l . : 04 90 16 92 49
Un miroir… ça renvoie le reflet… Un miroir rend-il une autre
image ou le double identique ? Par des appositions de leurs
mains sur la vitrine, les passants pourront la faire évoluer,
transparence, apparition, projection d’images… Cet ensemble
d’interactions ouvrira un trouble entre le réel et le reflet qui
évolue indépendamment. Transformation du réel ou autre réel ?
La_Manufacture_2010_programme_def.qxp 02/06/2010 11:27 Page 11