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FORMATION CONTINUE TECHNICIENS SUPERIEURS INGENIEURS ELECTROTECHNICIENS Cours préparé par Bapio BAYALA LA MACHINE SYNCHRONE

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FORMATION CONTINUE – TECHNICIENS SUPERIEURS – INGENIEURS ELECTROTECHNICIENS

Cours préparé par Bapio BAYALA

LA MACHINE SYNCHRONE

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SOMMAIRE

I/ PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

A/ PHENOMENES D’INDUCTION B/ APPLICATION A L’ALTERNATEUR

II/ DESCRIPTION DES PARTIES ESSENTIELLES D’UN ALTERNATEUR

A/ LE STATOR B/ LE ROTOR

III/ CHUTE DE TENSION

A/ REACTION D’ INDUIT B/ METHODE DE BEHN-ESCHENBURG

C/ METHODE DE POTIER

D/ METHODE DE BLONDEL

IV/ ETUDE GENERALE D’UN ALTERNATEUR

A/ FONCTIONNEMENT A VIDE

B/ FONCTIONNEMENT EN CHARGE C/ RENDEMENT DE L’ALTERNATEUR

D/ ALTERNATEUR TRIPHASE

E/ EXCITATION DES ALTERNATEURS

V/ FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR A/ L’ALTERNATEUR ALIMENTE SEUL UN RESEAU

B/ L’ALTERNATEUR ALIMENTE UN RESEAU EN PARALLELE AVEC D’AUTRES ALTERNATEURS

1° Conditions de couplage

2° Répartition des charges

C/ LIMITES DE FONCTIONNEMENT

D/ FONCTIONNEMENT EN MOTEUR SYNCHRONE

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A / PHENOMENES D’INDUCTION

Action mutuelle de deux aimants

F F F F

Les pôles de même

nom se repoussent

Les pôles de noms

contraires s’attirent

CHAMP MAGNETIQUE

La région de l’espace, dans laquelle se manifeste l’action d’une aimant est

appelée CHAMP MAGNETIQUE

- Le champ magnétique peut être matérialisé par des LIGNES DE FORCE qui indiquent en tout point la direction de son effet.

- le sens des lignes de force a été conventionnellement choisi, du pôle nord vers le pôle sud à l’extérieur de l’aimant.

N S S N N S N S

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

S

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2) INDUCTION MAGNETIQUE

+

-

P P’

S N

Nord magnétique terrestre

Sud magnétique terrestre

Au point P la force d’attraction agissant sur l’aiguille aimantée est plus

importante qu’au point P’. Nous dirons que l’INDUCTION MAGNETIQUE est plus importante en P qu’en P’

L’induction magnétique B est une grandeur définissant la valeur du champ magnétique en un point donné.

Elle s’exprime en TESLA (T).

C’est au centre de la bobine que cette induction est la plus

importante.

De quoi dépend l’induction magnétique à l’intérieur d’une bobine ?

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3) Induction électromagnétique

N

S

mA

+

mA

-

A B

R

+

mA

- A

A B

CONCLUSION

Pour qu’un courant induit prenne naissance dans une bobine, il faut qu’elle soit

soumise à une VARIATION DE FLUX (ΔΦ)

Pendant le déplacement de l’aimant, un

courant prend naissance dans la bobine

Ce courant est appelé : COURANT INDUIT

LE MEME RESULTAT PEUT ETRE OBTENU…

En faisant varier le

courant absorbé par

la bobine A.

En remplaçant l’aimant

par un électroaimant.

La bobine qui produit le flux est appelée : INDUCTEUR

La bobine dans laquelle prend naissance le courant induit est appelée : INDUIT

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QUEL EST LE ROLE D’UN ALTERNATEUR ?

Produire un courant électrique.

QUELLES SONT LES PARTIES PRINCIPALES D’UN ALTERNATEUR ?

L’induit (stator), l’inducteur (rotor).

DANS QUELLE PARTIE PREND NAISSANCE LE COURANT ?

Dans l’induit.

QUELS SONT LES ELEMENTS PRINCIPAUX QUI CONSTITUENT UN INDUIT ?

Le bobinage, les tôles magnétiques.

COMMENT OBTENIR UN COURANT DANS UNE BOBINE ?

S

aimant

N

milliampèremètre

bobine m A calibre 10 mA

En produisant une variation de champ magnétique à l’intérieur de la bobine.

S S N N

N S S

+ - - S +

- + + -

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B/ APPLICATION A L’ALTERNATEUR

On nomme alternateurs, les générateurs de courant alternatif. La plupart sont des machines

très puissantes en service dans les centrales thermiques ou hydrauliques.

Les f.é.m. alternatives sont produites par induction, c’est-à-dire par déplacement relatif d’un

circuit induit par rapport à un circuit inducteur.

Un courant continu passe dans les bobines de l’inducteur et aimante les pôles. Les lignes

d’induction sortent par chaque pôle nord, traversent l’entrefer entre les pièces polaires et le

stator, puis bifurquent à gauche et à droite pour passer dans les deux pôles sud voisins après

avoir traversé une seconde fois l’entrefer.

Actuellement, pour les alternateurs de grande puissance, l’induit est fixe et l’inducteur mobile.

Deux formes sont adoptées : les alternateurs à pôles inducteurs saillants, dont la vitesse est

relativement lente, sont entraînés par des turbines hydrauliques, des moteurs à gaz ou diesel ;

les turbo-alternateurs à inducteurs lisses, sont accouplés à des turbines à vapeur ou

hydrauliques tournant à grande vitesse.

Nb :Certains alternateurs de petite puissance ont un inducteur fixe et un induit mobile,

notamment ceux utilisés en bout d’arbre comme excitatrice.

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Un alternateur est composé des ensembles suivants :

- le stator :il est composé de la carcasse, du circuit magnétique et des bobinages

- le rotor : il est composé d’un circuit magnétique, de masses polaires et du bobinage polaire

A/ LE STATOR

Le stator comprend un circuit magnétique constitué par un empilage de tôles en forme de

couronne, isolées les unes des autres pour limiter les courants de Foucault. L’ensemble des

couronnes avec leur isolation est fortement serré, il constitue le circuit magnétique du stator

.Dans sa partie intérieure, le circuit magnétique comporte des encoches uniformément réparties

dans lesquelles vient se loger l’enroulement triphasé du stator. Le circuit magnétique du stator

est en fer afin d’augmenter le champ magnétique engendré par le rotor, il supporte le bobinage

du stator. Le bobinage d’un stator triphasé comprend trois bobines décalées l’une par rapport à

l’autre de 120°.

Les deux extrémités de l’enroulement aboutissent chacune à une borne à la plaque de bornes

de la machine. Elles constituent l’entrée et la sortie de l’enroulement. Elles ne sont pas

connectées ensemble : l’enroulement est ouvert. C’est à l’utilisateur de réaliser le couplage.

Parce que l’induit est fixe, on peut isoler fortement ses conducteurs ; aussi, construit-on des

alternateurs qui produisent des f.é.m. atteignant jusqu’à 15 000 volts.

Carcasse ou bâti Circuit magnétique

Bobinage

Stator d’alternateur :Observez à l’intérieur du bâti en

acier coulé l’anneau formé de tôles empilées, avec des intervalles de ventilation et, dans les encoches à l’intérieur de cet anneau, l’enroulement induit.

DESCRIPTION DES PARTIES ESSENTIELLES

D’UN ALTERNATEUR

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B/ LE ROTOR

Le rotor qui tourne à l’intérieur du stator immobile. Le rotor porte, dans les encoches disposées

à sa périphérie, un enroulement parcouru par un courant continu.

Le courant continu provient du système d’excitation

Le rotor excité, en tournant, produit un champ tournant avec lui. Ce champ tournant engendre

des forces électromotrices dans chacune des phases de l’enroulement du stator.

Les pôles sont alternativement nord et sud ; leur nombre total 2 p est toujours paire.

Certains rotors n’ont que 4 pôles, il en est qui en possèdent plusieurs dizaines.

Si les différentes phases du stator sont fermées sur un circuit extérieur, elles sont parcourues

par des courants alternatifs.

L’ensemble de ces courants produit un champ tournant dans le même sens et à la même

vitesse que le rotor .

Le champ du rotor est proportionnel au courant d’excitation ; le champ du stator est

proportionnel au courant I dans les phases de l’enroulement du stator.

Rotor d'alternateur de centrale hydraulique

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A/ FONCTIONNEMENT A VIDE

Pour simplifier le raisonnement supposons que le stator de l’alternateur monophasé ne

comporte qu’un seul bobinage.

Faisons maintenant passer un courant continu dans le rotor et faisons-le tourner à une vitesse

N .

Nous savons que le champ produit par un aimant qui se déplace devant un fil conducteur

engendre dans ce fil, une force électromotrice :

a) dont la valeur est proportionnelle au champ et à la vitesse de rotation de l’aimant,

b) dont le sens est donné par la règle du tire-bouchon.

En pratique, le bobinage a plusieurs spires, afin d’augmenter la force électromotrice engendrée.

La force électromotrice totale produite est alors égale à la somme des forces électromotrices

développées dans chacune des spires de la bobine.

1) Expression de la f.e.m.

Formule générale : E=2,22 kf kb f N Φ

Kf : coefficient de forme (le champ n’est pas sinusoïdal Kf peut être >1)

Kb : coefficient de bobinage (Kb <1)

f : fréquence en hertz (Hz)

P : nombre de paires de pôles du rotor

n : vitesse en tours seconde

N : nombre de conducteurs

Φ : flux sous un pôle (weber)

K = 2,22kfkb : coefficient de Kapp de la machine synchrone (1,6 à 2,9)

E = KNfΦ = KNpnΦ

ETUDE GENERALE D’UN ALTERNATEUR

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2 ) Caractéristique à vide

L’alternateur fonctionnant à vide (sans charge),on fait varier le courant d ‘excitation et on relève

la f .e.m. correspondante.

Rhex

Iex Uex G V Ev

A 1~ Ev Zone saturée

Zone non saturée

Er Iex

Er : F.e.m. rémanente ;elle sert à l’amorçage de l’alternateur ( voir excitation)

La caractéristique est considérée comme une droite dans la partie non saturée ;autrement dit la f.e.m. y est proportionnelle au courant d’excitation : Ev = Er + k Iex

L’alternateur fonctionne normalement dans la zone saturée.

B/ FONCTIONNEMENT EN CHARGE

1) CHUTE DE TENSION

a) Causes des chutes de tension

La résistance de l’induit qui produit une chute de tension RI ;

La réaction magnétique de l’induit qui modifie le flux utile et par conséquent la f.e.m. Elle

dépend du courant débité I et de son déphasage φ ;

Les fuites magnétiques qui engendrent une chute de tension inductive supplémentaire

proportionnelle à I.

b) Détermination de la chute de tension

Elle se fait à N et Iex constants

La mesure directe : Elle n’est valable qu’avec de petits alternateurs.

Ev = f.e.m. à vide ; U = tension en charge ΔU = Ev - U

N = 1500t/mn I = 0 A

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La mesure indirecte : Elle est valable quelle que soit la puissance de l’alternateur.

A partir d’essais à faible puissance, on détermine la chute de tension à n’importe quelle charge

à l’aide d’un diagramme.

Il existe trois principales méthodes :

- Methode de Behn-Eschenburg

- Methode de Potier

- Methode de Blondel

Ces méthodes diffèrent les unes des autres par la façon dont elles tiennent compte de la

réaction d’induit et des fuites magnétiques.

Diagramme de Behn - Eschenburg

Hypothèse fondamentale : le circuit magnétique n’est pas saturé autrement dit la f.e.m. est

proportionnelle au courant d’excitation.

Elle donne une chute de tension trop grande mais plus facile à déterminer .

Détermination de la réactance synchrone LW

Essai à vide : on relève la caractéristique à vide Ev (Iex)

Essai en court-circuit : on relève Icc (Iex) pour la vitesse sensiblement égale à la vitesse

nominale. La caractéristique en court-circuit est sensiblement droite passant par l’origine ;elle

est indépendante de la vitesse

Pour déterminer LW il suffit de tracer sur le même graphe les deux caractéristiques

Ev (Iex) et Icc (Iex).

2) Détermination de la réactance synchrone de Behn- ESCHENBURG

On réalise un essai à vide et un essai en court – circuit ( Icc faible)

Essai à vide Essai en court-circuit

Ie Ie Icc

+ + - -

G

3 ~

G

3 ~

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Le schéma équivalent en court - circuit devient :

R X

Icc RIcc LwIcc

E

Pour le même courant d’excitation on relève E1 et Icc1 ;l’impédance est donc :

Z = √R² + ( LwI)² =AC/AB= E1/ Icc1 Si R négligée alors Z = Lw

Valeur relative de X=Lw

Impédance de base par phase: Zn=V²/Sn

La réactance synchrone peut s'exprimer en % de l'impédance de base ou en valeur relative (p,u)

X (p,u) = X / Zn

Lw Icc Ev

E Icc N = 1500t/mn I = 0 A E1

Icc1

Lw Er

0 Iex

Remarque :LW est constant dans la zone non saturée et décroît dans la zone saturée

R = résistance d’une phase

X = Lw = réactance synchrone

Z = R + jLw

A

B

C

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3) Schéma équivalent d’une phase de l’alternateur

R X

R = résistance d’une phase

RI LwI V

I X = Lw = réactance synchrone

Z () = impédance de la charge

E Z ()

E = RI + LwI +V ou E = V + RI + LwI

E=V(cosφ+jsinφ)+RI +jLwI= (Vcosφ+RI)+ j(Vsinφ+LwI)

Diagramme des tensions (Exemple :variation de la tension en fonction de Cos φ)

Conclusion :La chute de tension est d’autant plus importante que le circuit est inductif ;lorsque le circuit

est capacitif il peut y avoir une surtension.

RI

LwI

Arc de

cercle de

rayon E V

E

I (A)

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N tr/mn et

Iex constant

Cos φ inductif

Cos φ résistif

Cos φ capacitif

400 V

U (V)

380V

0

390

V

I (A)

In

400 V

4) Caractéristiques en charge

Rhex

+ Iex A I G Ev

Uex 1~ Z(φ) V - A

Lorsque l’alternateur fonctionne ,il y’a une chute de tension interne due à la résistance et à la

réactance synchrone; cette chute de tension est d’autant plus importante que le circuit est

inductif ;il peut y avoir une surtension au bornes des récepteurs lorsque le circuit est trop

capacitif ( en cas de surcompensation par exemple).

Les courbes ci-dessous ont été tracées pour la même vitesse de rotation et pour un

courant d’excitation constant afin de mettre en évidence la variation de la chute de tension en

fonction de la nature du circuit alimenté.

NB : En pratique le régulateur de tension agit sur le courant d’excitation pour maintenir la

tension à peu près constante.

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5) Diagramme des tensions et autre expression de la f.e.m.

En général la résistance R est très faible devant Lw ;on n’en tient compte que dans le calcul du

rendement.

E = LwI + V

E = LwI + V ou E = jLwI + (Vcos + jVsin ) = j (LwI + Vsin ) + Vcos

E

LwI

O V

C

A I On peut aussi appliquer la relation ci – dessous en considérant le triangle rectangle

OAB,rectangle en A : OB² = OA² + AB² =OA² + (AC + CB)²

En remplaçant par leur valeur : E² =(Vcos)² + (LwI + V sin )²

En développant on obtient : E² = V² + 2V.LwI.sin +( LwI )²

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6) DIAGRAMMES DE FONCTIONNEMENT EN CHARGE

Les paramètres de fonctionnement de l’alternateur sont :

1- La vitesse N 2- La tension V 3- Le courant de charge I

4- Le courant d’excitation Iex 5- Le facteur de puissance cos φ

Charge resistive

E LWI

θ I (A)

V

Charge inductive

E LWI

θ

φ V

I (A)

Charge capacitive

E LWI I φ

θ

V

L’alternateur produit uniquement de la puissance active

L’alternateur produit de la puissance

active et de la puissance réactive L’alternateur est surexcité

L’alternateur produit de la puissance active et absorbe de la puissance réactive

L’alternateur est sous excité

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Diagramme P Q S

S

Q

φ

P

Etant donné que seule la puissance active est prise en compte pour la facturation aux

abonnés, les alternateurs devront fonctionner avec un bon facteur de puissance.

Soit un alternateur de 9,9 MVA ;5 500V ;50Hz

P (MW) Q (MVAR) Sn (MVA)

cos φ = 1 9,9 0 9,9

cos φ = 0,8 7,92 5,94 9,9

cos φ = 0 0 9,9 9,9

- Si cos φ = 0,8 et que l’alternateur débite une puissance active de 9,9 MW alors celui-

ci sera surchargé car : S’= 9,9²+5,94² =11,545 MVA ce qui est supérieur à Sn=9,9MVA

ALTERNATEUR MONOPHASE

P = S cosφ = UI cosφ

Q = S sinφ = UIsin φ

S = UI = √ P² +Q²

ALTERNATEUR TRIPHASE

P = S cosφ = √3 UI cosφ

Q = S sinφ = √3 UIsin φ

S = √3 UI = √ P² +Q²

S = P + Q

S = P + jQ

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METHODE DE POTIER

Il donne une bonne approximation lorsqu’il est appliqué aux alternateurs à rotor lisse.

Cette méthode fait intervenir :

la réactance de fuite, généralement représenté par à laquelle correspond une chute de

tension I, déphasé de π/2 sur le courant I ;

le coefficient d’équivalence α des ampères tours de l’inducteur et de l’induit, qui permettra de

calculer αI à déduire des ampères-tours de l’inducteur.

On admet que α et sont les mêmes quelque soit le déphasage du courant sur la tension. Il

est plus facile de les déterminer lorsque ce déphasage est de π/2 ( essai en déwatté ou circuit

purement inductif). La charge peut être constituée de bobines ou de moteurs asynchrones

fonctionnant à vide (cos φv < 0,2).

La relation Ev = f ( Ie ) n’est valable qu’à vide. En charge la machine est à la fois magnétisée

par Ie courant continu iex de l’inducteur et le courant alternatif I produit dans le stator .

Ør = Ø ( I ) + Ø ( Ie )

Il y a donc 2 courants et trois flux dans la machine. Chaque courant est en phase avec le flux

qu’il produit.

Les vecteurs des f. e.m. sont en retard de π/2 sur les flux qui les produisent. On peut donc

placer sur le diagramme :

- Une f . e. m. de Behn – Eschenburg soit Ev orthogonale à Ø ( Ie )

- Une f. e. m. résultante Er orthogonale à Ør

- Un vecteur αI équipollant à Ø ( I ) et tel que Ir = αI + Ie

Dans ce diagramme, les trois côtés du triangle des courants ( donc des flux ) sont

respectivement perpendiculaires aux trois vecteurs des tensions.

Dans le diagramme de Potier LwI sera du à une inductance de fuite indépendante de la

saturation donc constante ( analogue à l’inductance de fuite de KAPP pour un transformateur ).

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Diagramme de POITIER

Equation des forces magnétomotrices.

FMMr = FMM inducteur + FMM induit : c’est la f.m.m. de Potier

FMMr = mJ + mαI

m = nombre de spires inductrices par pôle.

α = coefficient d’équivalence

La FMM résultante pourrait elle même être due à un courant d’excitation fictif Jo=Jr passant

dans les m spires de chaque pôle.

mJo = mJ + mαI ;en divisant par m : Jo = Jr = J + αI

Expression des FE M

E = U + RI + λI

Hypothèse de Potier: les coefficients α et λ sont constants et indépendants du courant I ,de

la tension U et de l’excitation J.

Jo=Ir : courant d'excitation résultant orthogonal à Er

J=Ie : courant continu d'excitation orthogonal à Ev (fem de Behn-Eschenburg)

α I : courant d'excitation complémentaire en phase avec le courant induit I et perpendiculaire à LwI

mJ

m α I

mJo Øu

Fem Ev

Øt induit

Fem en charge

Ec = U + RI

Øf

Induit

Inducteur

αI

Jo=Jr J=Ie

φ

Er

U

λI

RI 0

Ev

Réaction d'induit

I

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Caractéristique à vide

Diagramme de Potier

Détermination de α et λ

On procède par trois essais :

Essai à vide : Voir méthode de Behn-Echenburg

Essai en court-circuit : Voir méthode de Behn-Echenburg

Essai en charge purement inductive (ou en déwatté):l’alternateur débite dans des bobines d’

inductance réglable dont la résistance est faible par rapport à la réactance (on peut aussi

utiliser des moteurs asynchrones fonctionnant à vide) .L’intensité de charge est maintenue

constante à la valeur I que doit débiter l’alternateur ;On fait varier l’excitation J et on relève la

tension U.

Caractéristiques

Remarque :

- La caractéristique à vide E(iex) est semblable à la caractéristique en déwatté ou en

débit réactif

U ( Iex) ; on peut passer de l’une à l’autre par translation ;

Autre forme du diagramme obtenu

en faisant tourner le diagramme des

intensités de π/2 αI

Jo=Jr J=Ie

φ

Er

U LwI RI

0

αI

Jo J

φ

Er

U

LwI

RI 0

Jcc

E ou U

J ou Iex

o

I=0

Caractéristique en débit réactif

E ou U

J ou Iex o s

I = Constante

Jcc

Caractéristique en court-circuit

J ou Iex

Icc

s o

I

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- La caractéristique en court-circuit est une droite pour les faibles excitations et

s’infléchit avec la saturation du circuit magnétique,

- La longueur OS mesure le courant d’excitation (Jcc=Iexcc) pour lequel la tension est

nulle pour le courant I débité : c’est donc l’abscisse du point de la caractéristique en

court-circuit dont l’ordonnée mesure I.

Diagramme de Potier en court-circuit

Les vecteurs étant en phase ,on peut établir les relations suivantes :

Résistance des enroulements non nulle

φ est proche de 90°

Résistance des enroulements négligée

φ = π/2

αI

Jo

J

φ

E

v

U

LwI RI

0

I

Ev = U + λI

J = Jo + αI

Ev : f.e.m. à vide U : tension en charge λI :chute de tension inductive

J : courant d’excitation nécessaire pour débiter le courant de charge I Jo :courant d’excitation nécessaire pour obtenir à vide la fem Ev = U + λI αI : courant d’excitation complémentaire équivalent de l’induit

αI

Jo J

φ= π/2

E

v

U LwI 0

I

π/2

αI

γ λI

0

U

J ou iex

αI

M

P

N A

B

I

Icc E,U

Jcc

Q

Jo

J

E (J)

U (J) en débit réactif

Icc

S

T

R

MP = RT = λI PN = RS = αI

OS = QN =Jcc

MN = I √( α² + λ² )

tg γ = α / λ

C

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Méthode de résolution

Pour déterminer α et λ ,il suffit de connaître le triangle rectangle MPN :

a) Tracer la caractéristique à vide E(J),

b) Tracer la caractéristique en court- circuit, connaissant un point L de l’essai,

c) Déterminer un point ( au delà de son coude de saturation) de la caractéristique en débit

réactif à courant I constant donné et tension U donnée,

d) Déterminer un point de la caractéristique en court-circuit (OC = Jcc) , donnant en court-

circuit le courant I imposé (ordonnée du point)

e) Tracer le triangle MQN comme suit : NQ=OC ; MQ // OT

f) Mesurer à l’échelle : PN = αI ; MP = λI

Détermination graphique : Choisir des échelles pour E ; Icc ; iex

1) Tracer la caractéristique à vide Ev (iex)

2) Tracer la caractéristique en court-circuit Icc ( iex)

3) Mettre en place le point C correspondant au courant Id en charge en déwatté

4) Projeter le point sur la droite Icc(iex) ,puis sur l'axe des abcisses iex pour trouver S

5) Utiliser les valeurs de U et iex de l'essai en déwatté pour mettre en place N

Détermination graphique

Appliquer la règle de trois aux deux essais:

iexo = iexcc * Id / Icc

Diagramme de Blondel. – Dans cette méthode la relation d’induit est décomposée en une

réaction directe ou longitudinale et une réaction transversale, et l’on admet que le courant induit

agit de façon différente par ses deux composantes active et réactive I cosφ et I sin φ , φ étant

le déphasage de I sur E.

Le courant de l’induit donne une force magnétomotrice, proportionnelle à sinφ, de sens

contraire à celle de l’induit ou de même sens, selon la valeur de ___, et qui constitue la

réaction directe.

Le courant traversant les conducteurs de l’induit, au moment où ces conducteurs sont placés

symétriquement par apport à l’axe d’un pôle inducteur, crée un flux transversal qui provoque

une distorsion du flux résultant : ce phénomène constitue la réaction transversale

Ces réactions se traduisent dans le diagramme par deux réactances, l’une directe Xd, l’autre

transversale Xt.

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24/53

C/ RENDEMENT DE L'ALTERNATEUR

1) DIFFERENTES PERTES DE L’ALTERNATEUR

Les pertes dans toute machine électrique se traduisent toujours par un échauffement qui doit

être limité si on ne veut pas détruire les matériaux constituant les différentes parties de la

machine.

Les différentes pertes d'un alternateur sont :

- les pertes par effet Joule dans l’induit et dans l’inducteur,

- les pertes par courant de Foucault,

- les pertes par hystérésis,

- les pertes par ventilation de l'alternateur,

- les pertes par frottement de l'arbre de l'alternateur dans ses paliers,

- les pertes supplémentaires.

a) PERTES PAR EFFET JOULE

Tout courant passant dans un fil conducteur provoque l’échauffement du conducteur. Les

courants passant dans l'enroulement du stator et dans l'enroulement du rotor produiront donc

un échauffement des conducteurs.

La quantité de chaleur dégagée est proportionnelle au carré de l'intensité (I) du courant qui

circule dans le conducteur, à la résistance électrique (R) du conducteur au temps (t) de

passage du courant dans le conducteur.

La résistance d'un conducteur est proportionnelle à :

a) - un coefficient ρ qui est une caractéristique du conducteur,

ce coefficient croit quand la température du conducteur augmente.

b) - la longueur L du conducteur.

c) - l’inverse de la section S du conducteur.

Ce qui peut s'écrire : R = ρL / S

Energie transformée en chaleur : R I² t

La puissance P correspondant à cette perte qui est égale à : P = R I²

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Pertes joule inducteur

L’inducteur est alimenté en courant continu ;la puissance perdue par effet joule dans le circuit

d’excitation est : Pe = ReIe² = UeIe = Ue²/ Re

Prenons par exemple le rotor d'un alternateur de résistance R = 0,80Ω. Si le courant

d'excitation de l'alternateur est de 200 ampères, la puissance correspondant aux pertes par

effet Joule dans le rotor sera :

Pjr = 0,8 x 200 x 200 = 32 000 W ou 32 kW

Pertes joule induit

On pourrait faire un calcul analogue pour calculer les pertes par effet Joule dans chaque phase

du stator en connaissant la résistance d'une phase et l'intensité du courant circulant dans

chaque phase.

Pour une phase de résistance r on aura : Pjs = r I²

Pour l’ensemble des trois phases : Pjs = 3 rI²

Si R est la résistance mesurée entre deux phases du stator : Pjs = 1,5RI²

Il faut remarquer que les pertes par effet Joule sont proportionnelles au carré du courant. Si, par

exemple, le courant double dans les phases du stator les pertes par effet Joule dans le stator

seront multipliées par 4. De même, si le courant d'excitation de l'alternateur double, les pertes

par effet Joule dans le rotor seront multipliées par 4.

b) PERTES PAR COURANTS DE FOUCAULT

Les tôles du circuit magnétique stator sont balayées par le champ tournant. Des forces

électromotrices sont engendrées à l'intérieur même des tôle ; ces forces électromotrices font

circuler des courants dans les tôles, ces courants sont appelés "courants de Foucault". Les

courants de Foucault produisent un échauffement des tôles par effet Joule.

c) PERTES PAR HYSTERESIS

Les tôles du circuit magnétique sont parcourues par un champ variable qui fait varier

l'aimantation des tôles. Cette variation de l'aimantation provoque un échauffement

supplémentaire des tôles.

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d) PERTES PAR VENTILATION DE L'ALTERNATEUR

Pour évacuer la chaleur produite par les pertes de l'alternateur on fait circuler un fluide gazeux

(air ou hydrogène) dans les canaux de ventilation du rotor et du stator. La circulation du fluide

est produite au moyen de deux ventilateurs calés sur l'arbre du rotor de part et d'autre des

extrémités. Une certaine puissance est nécessaire pour vaincre toutes les forces de frottement

du fluide sur les parties métalliques et les enroulements qu'il rencontre sur son passage. On voit

donc que l'énergie dépensée pour faire tourner les ventilateurs se transforme en chaleur.

e) PERTES PAR FROTTEMENT DE L’ARBRE DE L’ALTERNATEUR DANS SES

PALIERS

La quantité de chaleur correspondant à ces pertes est évacuée par l'huile qui sert au graissage.

L'huile s’échauffe au passage dans les paliers, elle est refroidie dans un réfrigérant avant d’être

envoyée à nouveau dans les paliers.

f) PERTES SUPPLEMENTAIRES

Ces pertes correspondent aux courants produits par les forces électromotrices qui résultent

d'une répartition inégale du champ magnétique particulièrement dans la profondeur des

encoches du stator. Ces courants produisent un échauffement par effet Joule. Elles ne sont pas

mesurables.

2) REPRESENTATION GRAPHIQUE DES DIFFERENTES PERTES

Les pertes de puissance de l’alternateur se divisent en deux catégories :

- Les Pertes supplémentaires :elles ne sont pas mesurables ni calculables.

- Les pertes dites mesurables :Pertes fer, Pertes joules de l’induit, Pertes joules de l’inducteur et

les Pertes mécaniques. Les pertes fer et mécaniques sont indépendantes de la charge.

Pertes joule induit

Pertes fer

Pertes mécaniques

Cos = 1

Pertes joule inducteur

cos =0,8

Pertes

(kW)

Puissance apparente

(kVA)

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Les pertes joules de l’induit croissent avec la charge. Les pertes par excitation croissent avec

la charge et dépendent du facteur de puissance (surexcitation ou sous excitation pour maintenir

constante la tension aux bornes de la charge)

3) L’IMPORTANCE DES PERTES DANS UN ALTERNATEUR

La puissance P nécessaire pour I’entraînement de l'alternateur est égale à la puissance utile

augmentée des pertes. On peut donc dire que le rendement est égal au rapport de la

puissance utile à la puissance utile augmentée des pertes totales p. Nous pouvons écrire que le

rendement est égal :

η = Pu / (Pu + pertes)

Puissance utile

4) MESURE DU RENDEMENT APPROCHE

Les méthodes les plus courantes de mesure du rendement consistent à mesurer ( ou à évaluer

) les pertes de la machine. Elles mettent en œuvre une puissance beaucoup plus faible que la

puissance nominale de la machine.

Les pertes fer et les pertes mécaniques se mesurent, à vide, de deux manières :

a) Méthode du moteur auxiliaire taré :Un moteur de puissance réduite, taré, entraîne

l’alternateur, à vide, la machine étant excitée à l’intensité Ie, prévue pour le fonctionnement en

charge. On mesure la puissance fournie par le moteur taré :

- avec excitation, d’où W1 = Pm + Pfer ;

- Sans excitation (Ie = 0). Les seules pertes sont de nature mécanique, soit W2 = Pm.

On évalue ainsi les pertes mécaniques et les pertes fer ;

b) La machine synchrone fonctionne en moteur à vide, le moteur absorbe, à partir du

réseau, une puissance Po telle que PO = Pm + Pfer +1,5RaIo²

Augmentée éventuellement de la puissance absorbée par la génératrice en bout d’arbre, celle

qui fournit le courant inducteur d’intensité Ie ( les pertes Joule dues au courant à vide dans

l’induit sont le plus souvent négligeables ).

ALTERNATEUR MONOPHASE

P = UI cos

ALTERNATEUR TRIPHASE

P = 3 UI cos

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Pour les pertes Joule dans l’induit, en mesurant la résistance entre deux bornes de l’induit, que

le montage interne soit étoile ou triangle, on aboutit à

Pja = 1,5 RaI2

(I :Intensité du courant de ligne et R résistance mesurée entre deux phases du stator)

c) Alternateur en court-circuit entraîné par un moteur taré : L’alternateur est entraîné

à sa vitesse normale ;on l’excite de façon qu’il débite en court-circuit le courant de charge pour

lequel on veut déterminer le rendement. W3 = Pm + Pja +Psup

(Les Pertes fer sont négligeables car la FEM est très faible)

FORMULES DU RENDEMENT

Pour un alternateur, le rendement n a pour expression (excitation séparée ) :

Avec les notations suivantes :

U : tension entre phases,

I : courant de ligne,

Pfer : pertes fer,

Pm : pertes mécaniques

Pja : pertes joule induit

Pje : pertes joule circuit d’excitation

ALTERNATEUR MONOPHASE

UIcosφ

η =

UIcosφ+Pfer+Pm+Pja+Pje

ALTERNATEUR TRIPHASE

√3 UIcosφ

η =

√3 UIcosφ+Pfer+Pm+Pja+Pje

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D/ ALTERNATEUR TRIPHASE

1) Constitution

2) Couplage des alternateurs

L’alternateur peut être couplé en triangle ou en étoile ;la plupart des constructeurs utilisent le

raccordement étoile car il offre les avantages suivants :

1) Une tension plus basse dans le bobinage de chacune des phases d’où isolation moindre ;

2) Coût de construction plus économique ;

3) Possibilité de protection du bobinage par retour du neutre de l’alternateur (masse stator).

Comment obtenir à l’aide d’un alternateur des courants triphasés ?

Trois bobines identiques, décalées dans l’espace de 120°, produisent trois

f.e.m, de même valeur, de même fréquence, mais déphasées entre elles

de 1/3 de période

Lorsque l’inducteur effectue un tour, il engendre dans chaque bobine une période de f.e.m.

Afin d’utiliser plus rationnellement le stator, il est possible de doubler le nombre de bobines par phase.

Généralement les bobines d’une même phase sont associées en série dans un sens tel que leurs f.e.m. s’ajoutent pour donner des tensions élevées.

V3

V3

V2

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Il est possible de relier un conducteur de chaque phase pour constituer le conducteur neutre.

L’ampèremètre permet de vérifier que lorsque le circuit est équilibré l’intensité dans ce conducteur neutre est nulle .

Bien que le conducteur neutre soit supprimé, les lampes restent alimentées normalement car leur point commun constitue un neutre artificiel.

Or, les alternateurs de centrale débitant toujours en circuit équilibré, le conducteur neutre n’est donc pas nécessaire.

CONCLUSION : En production d’énergie électrique le neutre des alternateurs sert pour la mise à la terre.

3) Tension simple et tension composée

Le couplage des bobines de l’induit que nous avons réalisé est appelé : couplage étoile.

Tous les alternateurs sont couplés en étoile.

QUE DESIGNE-T-ON PAR : TENSION SIMPLE ET TENSION COMPOSEE ?

- Les tensions simples sont les tensions de chaque phase.

- Les tensions composées sont les tensions mesurées entre conducteurs de phase.

Un alternateur possède :

- 3 tensions simples V1 - V2 - V3

- 3 tensions composées U1-2 - U2-3 - U3-1

Les tensions composées sont √3 fois plus fortes que les tensions simples : U / V =√3

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3

1

4) Impédances internes

SCHEMA EQUIVALENT D’UN ALTERNATEUR TRIPHASE

ALTERNATEUR RECEPTEUR

I1

Rotation X V Z

R

Rotor Z1 1

S N E 0°

+ E -240°

Uex E -120° Z3 3

- R

R X Z2 2

I2 X

I3

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E/ EXCITATION DES ALTERNATEURS

La valeur de la tension induite dans un enroulement d’alternateur dépend de trois facteurs :

- la vitesse de rotation de l’alternateur ,

- l’intensité du champ magnétique,

- la longueur du conducteur placé dans le champ magnétique.

E = BLV

Etant donné que la vitesse de rotation de l’alternateur doit demeurer constante et que la

longueur du conducteur est fixe, le facteur déterminant est l’intensité du champ magnétique.

L’intensité du champ magnétique ou densité des lignes de force dépend du courant d’excitation,

qui lui-même dépend de la tension d’excitation (loi d’Ohm). C’est donc dire qu’en faisant varier

le courant d’excitation (ou la tension), on peut faire varier la tension aux bornes de l’alternateur.

Le système d’excitation de l’alternateur est la source du courant continu créant le champ dans

l’alternateur.

Il y a deux types d’excitation :

- L’excitation dynamique ;

- L’excitation statique.

1) l’excitation dynamique

Dans la plupart des systèmes à excitation dynamique la source de courant continu est une

génératrice à courant continu fixée en bout d’arbre de l’alternateur. L’usure des balais constitue

un inconvénient de ce système.

Les anciens alternateurs à bagues ont une extrémité du bobinage réunie à une bague A et

l’autre à une bague B. Les bagues sont calées sur l’arbre du rotor avec interposition d’un

isolant. Des balais frottent sur les bagues et permettent l’amenée du courant dans le bobinage.

Les connexions des balais de la bague A seront réunies par exemple au pôle positif de la

source de courant continu, les connexions des balais de la bague B étant réunies au pôle

négatif . ROTOR D’ALTERNATEUR A BAGUES

Rotor d’alternateur :remarquer la forme des pôles, des deux bagues amenant le courant continu

d’excitation et le ventilateur de refroidissement calé sur l’arbre

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GENERATRICE A COURANT CONTINU

Tout comme l’alternateur elle possède un rotor (l’induit) et un stator (inducteur) ;le collecteur

sert à recueillir les tensions générées par les bobines de l’induit. Deux bagues (positive et

négative) frottant sur le collecteur permet d’alimenter le rotor de l’alternateur.

2) l’excitation statique (utilisée à la SONABEL).

Les alternateurs sans bagues ni balais ont leurs extrémités de bobinages reliées aux pôles positive et négative du pont de diodes tournantes (voir excitation).

L’excitatrice est un alternateur triphasé à inducteur fixe (stator) et à induit tournant (rotor).La

tension triphasée induite dans le rotor est redressée par des diodes, permettant de fournir le

courant d’excitation Ir au rotor de l’alternateur principal. La partie tournante est en rouge.

EXCITATRICE PONT DIODES ROUE TOURNANT POLAIRE STATOR INDUCTEUR INDUIT

Régulateur

Collecteur ROTOR (induit)

STATOR (Inducteur)

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4) Alternateur moyenne tension

Le commutateur permet de choisir le mode de fonctionnement :Auto (réglage de la tension par

le régulateur) ;Manu (réglage par potentiomètre).La partie tournante est en rouge.

Régulateur

100V 15 KV

A

152V 15 KV

Iex

M

Diodes

G Ir G

3 ~ 3 ~ Réseau

Diodes 5,5KV / 15 KV

Excitatrice tournantes 6,6 MVA

5,5 KV

5) Vues en coupe

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Trois diodes à anodes filetées

6) Pont redresseur tournant

Cathode filetée

Défauts d’une diode :

diode passante dans les deux sens : diode en court-circuit

diode bloquée dans les deux sens : diode coupée

Anode filetée

Trois diodes à cathodes filetées

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A/ L'ALTERNATEUR ALIMENTE SEUL UN RESEAU

REGLAGE EN CHARGE D’UN ALTERNATEUR

QU’ELLES SONT LES CONSEQUENCES D’UNE AUGMENTATION

DE LA PUISSANCE ACTIVE DEBITEE PAR UN ALTERNATEUR :

SUR LA FREQUENCE ? SUR LA TENSION ?

La fréquence diminue

Quand la charge d’un alternateur

Augmente sa vitesse diminue

Sachant que f = p n

Si la vitesse diminue la fréquence

diminue dans les mêmes proportions

FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR

COMMENT MAINTENIR LA TENSION ET LA

FREQUENCE CONSTANTES ?

La tension diminue

Trois causes sont à l’origine de

cette diminution :

-la vitesse E = K Φ N p n

- la chute de tension U = E- ZI

- la réaction d’induit qui diminue

le flux résultant

E = K Φ N p n

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En général un alternateur produira en même temps de la puissance active et de la puissance

réactive.

La puissance active et la puissance réactive de l'alternateur devront être respectivement

égales aux puissances active et réactive du réseau alimenté.

Si la puissance active fournie par l'alternateur est trop faible sa vitesse baisse, la fréquence

diminue. Pour maintenir la fréquence on devra augmenter le débit

(d’eau ou de combustible) dans la turbine ou du moteur qui entraîne l'alternateur.

Inversement, si la puissance active fournie par l'alternateur est trop élevée, sa vitesse croit, la

fréquence augmente, on devra diminuer le débit (d’eau ou de combustible) dans la turbine ou

du moteur.

Si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop faible la tension de l'alternateur baisse.

Il faudra augmenter l'excitation de l'alternateur pour ramener la tension à sa valeur normale.

Inversement, si la puissance réactive fournie par l'alternateur est trop

élevée ,la tension augmente. il faudra diminuer le courant d'excitation de l'alternateur pour

maintenir la tension.

1) réglage de la tension

a) Tension aux bornes de l’alternateur

Le champ tournant dû au rotor produit dans les enroulements triphasés du stator des f.e.m

triphasées. Si les enroulements du stator ne sont parcourus par aucun courant la tension

entre les bornes de l’alternateur sera égale à la force électromotrice Ev, dite force

électromotrice à vide, développée dans ses enroulements.

b) Influence du facteur de puissance sur la tension aux bornes de l’alternateur

Si l’alternateur débite sur un réseau inductif, c’est-à-dire sur un réseau qui demande une

puissance réactive, le courant est déphasé en arrière sur la tension. Si le déphasage augmente

la puissance réactive augmente, le facteur de puissance diminue, le champ du stator affaiblit le

champ du rotor, la tension aux bornes de l’alternateur baisse, la chute de tension due à la

réaction d’induit a augmenté.

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Si l’alternateur débite sur un réseau trop capacitif, le courant est déphasé en avant sur la

tension, le réseau produit une puissance réactive. Lorsque le déphasage en avant augmente, le

champ du stator augmente le champ du rotor, la tension aux bornes de l’alternateur augmente

et peut même prendre une valeur supérieure à la force électromotrice à vide.

c) Influence du courant débité par le stator sur la tension aux bornes de l’alternateur

A l’exception du cas où l’alternateur débite sur un réseau capacitif, pour une même valeur du

facteur de puissance, la réaction d’induit augmentera quand l’intensité I du courant dans le

stator augmentera et la tension aux bornes de l’alternateur diminuera.

d) Réglage de la tension aux bornes de l’alternateur

En exploitation, la tension d’un alternateur alimentant un réseau séparé doit être maintenue

constante quels que soient le facteur de puissance et l’intensité du courant débité par le stator.

Pour arriver à ce résultat, on augmente la force électromotrice Ev en agissant sur le courant

dans le rotor de l’alternateur appelé « courant d’excitation de l’alternateur ». Si on augmente ce

courant, le champ produit par le rotor augmentera ; il en résultera une augmentation de Ev et de

la tension aux bornes U. On obtiendrait le résultat inverse en diminuant le courant d’excitation.

Dans les centrales, ce réglage est obtenu automatiquement à l’aide de régulateurs de tension.

Les différents exemples que nous avons donnés montrent, par exemple, que si pour le courant

normal In on veut maintenir la tension normale Un, il faut augmenter d’autant plus le courant

d’excitation que le facteur de puissance (cos φ) est plus faible.

Si le facteur de puissance devient trop faible, on ne pourra plus maintenir la tension Un pour le

courant In sans dépasser l’intensité maximale admissible dans les enroulements du rotor. Si on

franchit cette limite, il peut en résulter des échauffements exagérés préjudiciables à la bonne

tenue des isolants du rotor.

La plaque de l’alternateur donne le cos φ minimal qui peut être maintenu pour la tension

normale Un et le courant normal In.

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2/ réglage de la fréquence

a) Facteurs dont dépend la fréquence

La fréquence est liée à la vitesse du turbo-alternateur par la relation :

f = PN

60

f : fréquence en hertz (Hz)

P : nombre de paires de pôles du rotor

N : vitesse en tours minute

Au Burkina, la fréquence des réseaux est unifiée à 50 périodes par seconde ou 50 Hz ; ainsi, un

alternateur tournant à 500 tr/mn aura 6 paires de pôles

(12 pôles).

La fréquence étant proportionnelle à la vitesse, un réglage de fréquence conduit toujours à un

réglage de vitesse. Ce réglage de vitesse est obtenu par action sur le moteur d’entraînement de

l’alternateur par l’intermédiaire d’un régulateur.

b) Rôle et action du régulateur

Le régulateur doit maintenir le turbo-alternateur à vitesse constante. Il devra donc, quand la

puissance du réseau augmentera, augmenter le débit d’eau ou de combustible, pour maintenir

la vitesse constante. Inversement, il devra diminuer le débit d’eau ou de combustible quand la

puissance du réseau diminuera.

Le régulateur peut être hydraulique, mécanique ou électronique.

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B/ L'ALTERNATEUR ALIMENTE UN RESEAU EN PARALLELE

AVEC D’AUTRES ALTERNATEURS

a) Conditions de couplage d’un alternateur sur le réseau

1) Fréquence alternateur = fréquence réseau

2) Tension alternateur = tension réseau

3) Concordance des phases

Ces conditions sont à respecter scrupuleusement sinon destruction du groupe

b) Conséquences d’un mauvais couplage

1– Le non-respect de l’égalité des fréquences Le non-respect des fréquences peut provoquer des retours de puissances ou des couplages en

opposition de phases qui peuvent détériorer l’alternateur et les artifices d’excitation et créer des

incidents sur les autres groupes.

NB :I l est conseillé ,au moment du couplage, de garder la fréquence de l’alternateur

légèrement supérieure à celle du réseau pour éviter les retour de puissance.

2 – Le non-respect de l’égalité des tensions

Cela implique que la différence des tensions n’est pas nulle entre l’alternateur et le réseau. Ce

qui va provoquer des courants de circulation dans les enroulements de l’alternateur. Ces

courants sont d’autant plus élevés que la différence est plus grande. Ce phénomène est

susceptible d’endommager l’alternateur et les artifices d’excitation tels que :les diodes, le

régulateur de tension etc.

3 – Le non-respect de la concordance des phases

Le non-respect de cette condition conduit a un couplage en opposition de phases avec des

courants de circulations très forts qui peuvent endommager le disjoncteur, l’alternateur et les

artifices d’excitation. Le couplage en opposition de phase peut provoquer des incidents sur les

autres groupes.

De façon générale disons qu’un mauvais couplage peut détériorer un groupe, créant ainsi son

immobilisation temporaire ou définitive , causant ainsi des pertes financières.

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c) Appareils de synchronisation

Synchronoscope

Il est muni d’un moteur dont la vitesse

de rotation dépend de la différence entre

les fréquences réseau - alternateur

Le couplage se fait au passage par zéro de l’aiguille et les lampes éteintes.

Indicateur d’ordre des phases ou lampes de synchronisation

Lors de la première installation du moteur ou quand des modifications ont été faites à

l’installation, il est nécessaire de s’assurer que les phases de la ligne et celles du moteur se

correspondant dans le même ordre à l’interrupteur de couplage.

On monte alors trois lampes de phase comme l’indique.

- Si les connexions sont bonnes, les trois lampes s’allument et s’éteignent

ensemble, quand le synchronisme est proche ;

- Si la jonction des phases est mauvaise, les lampes s’allument et s’éteignent

les unes après les autres.

Si la jonction des phases est mauvaise, il faut arrêter le moteur et croiser les connexions de

deux de ses phases à l’interrupteur de couplage.

Le voltmètre différentiel 0

mesure la différence des tensions +10% -10%

alternateur – réseau ? Le couplage V

se fait l’aiguille à zéro

Tension alternateur = Tension réseau

L’alternateur tourne moins vite : augmenter la vitesse de l’alternateur

Tension alternateur supérieure à

la tension du réseau :diminuer la tension de l’alternateur

Tension alternateur inférieure à la

tension du réseau :augmenter la tension de l’alternateur

L’alternateur tourne plus vite : diminuer la vitesse de l’alternateur

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Le fréquencemètre

Deux fréquencemètres permettent Réseau 49 50 51

de mesurer et de comparer les

fréquences du réseau et de l’alternateur.

Alternateur 49 50 51

Montage des équipements de synchronisation

Réseau

Hz V

V

SYNC

Hz V

Excitation + G

- 3

Fonctionnement en parallèle

Lorsque deux alternateurs sont en parallèle :

1° - Leurs vitesses sont les mêmes ou multiples du nombre de leurs

paires de pôles ;

2° - La tension à leurs bornes est égale ;

3°- La puissance active absorbée par le réseau est égale à la somme des

puissances actives fournies par les machines .

4° La puissance réactive absorbée par le réseau est égale à la somme des

puissances réactives fournies par l'ensemble des machines synchrones.

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Nous retiendrons de tout ceci que lorsqu'une machine est couplée à un réseau très important

on peut faire varier la puissance réactive en agissant sur l'excitation.

Par contre l'excitation n'a aucune influence sur la charge active qui ne peut être modifiée que

par la régulation du moteur d’entraînement (moteur diesel, turbine, etc.) sollicitée par le

régulateur ou le variateur de vitesse.

Comme on peut régler l'intensité et le déphasage d'un alternateur en agissant sur l'excitation,

l'un des alternateurs peut fonctionner avec un cos avant et l'autre avec un cos arrière.

Ia1

I

Z ()

P ;Q ;

Ia2 P = P1 + P2

Q = Q1 + Q2

P2 ;Q2 ; 2

Q1

S1

1 P2 P

2 P1

S Q

S2 Q1

Q2

I

Ia2

Ia1

P1 ; Q1 ; 1

G

3

G

3

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C/ LIMITES DE FONCTIONNEMENT D’UN ALTERNATEUR

La puissance d’un alternateur est limitée par la puissance du moteur d’entraînement

Le courant dans le rotor (courant d’excitation ) ne doit jamais dépasser la valeur nominale indiquée par le

constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du rotor par échauffement.

Le courant dans le stator (courant de charge) ne doit jamais dépasser la valeur nominale

indiquée par le constructeur, sinon risque de destruction des enroulements du stator par

échauffement.

En conclusion lors du fonctionnement de l’alternateur il faudrait veiller à ne pas dépasser les

valeurs limites des courants du stator et du rotor.

Autrement dit ,le constructeur donne la puissance apparente nominale Sn = √(P² + Q² ) car un

alternateur produit en même temps des puissances réactive et active, fonction des besoins de

la charge à alimenter.

Produire trop de puissance réactive revient à surexciter l’alternateur : risque de détériorer le

bobinage du rotor.

Produire trop de puissance active revient à augmenter le courant dans le bobinage du stator :

risque de détériorer le bobinage.

En conclusion, la puissance d’un alternateur est limitée par :

- La puissance du moteur d’entraînement,

- Le courant maximal pouvant circuler dans le stator sans risque d’échauffement exagéré,

- Le courant maximal pouvant circuler dans le rotor sans risque d’échauffement exagéré,

- L’angle électrique θ entre U et E ;au delà de π/2, l’alternateur devient instable et décroche.

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LwI

AC=LwIcosφ=LwIa=LwP/U ;donc AC est proportionnel à la puissance active débitée par

l’alternateur

AH= AC=LwIsinφ=LwIr=LwQ/U ;donc AH est proportionnel à la puissance réactive débitée par

l’alternateur

Triangle OHB :LwIcosφ = Esinθ ;donc sinθ=LwI/E=(Lw*P)/(E*U)

Lorsque U,E ou Iex restent constantes, le sinus de l’angle θest proportionnel à la puissance

active

EXPRESSION DE LA PUISSANCE ACTIVE DÉBITÉE SUR LE RESEAU

La puissance est maximale quand sin θ =1 soit θ = 90°

Au-delà de la puissance maximale , l’alternateur décroche

O

A

C B

Limite de puissance du

moteur d’entraînement Limite de stabilité

Limite du courant rotor

Limite du courant stator

H

P (KW)

Q (KVAR)

I

V

E

3VE

P = --------sin θ

Lw

V= tension simple

E=FEM simple

θ= angle interne ou angle entre U et V Lw=réactance synchrone par phase

Pmax = 3VE / Lw

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D / MOTEUR SYNCHRONE

L’alternateur triphasé est réversible : alimenté par des courants triphasés, il fonctionne en

moteur. Mais un couple moteur ne peut se produire que si le rotor tourne à la même vitesse que

les champs tournants créés par le stator : c’est pourquoi ces moteurs se nomment moteurs

synchrones.

Un moteur synchrone industriel est identique à un alternateur.

1. Démarrage des moteurs synchrones

Brancher un moteur synchrone triphasé sur le réseau est une opération assez délicate. Il faut,

en effet, réaliser les mêmes conditions préalables suivantes :

1. Amener l’inducteur à tourner au synchronisme ;

2. Régler la f. c. é. m. du moteur à peu près à la valeur de la tension du réseau ;

3. S’assurer que la tension du réseau et celle de la machine sont en concordance de phase ;

4. Vérifier que les phases de la ligne et du moteur sont disposées dans le même ordre.

Mise au synchronisme

Si l’on dispose de courant continu, on entraîne l’alternateur par l’excitatrice fonctionnant comme

moteur.

On utilise parfois un moteur asynchrone spécial pour la mise en vitesse du moteur synchrone.

On peut aussi, avec un auto - transformateur pour limiter l’intensité prise au réseau, démarrer

le moteur en asynchrone. Les circuits amortisseurs ou les pièces polaires pleines de l’inducteur

jouent le rôle de cage d’écureuil.

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2- En faisant varier l’excitation d’un moteur synchrone, on modifie le

déphasage de la tension sur l’intensité.

a) Chargeons un moteur synchrone en lui faisant entraîner une dynamo qui

débite une puissance constante.

Modifions l’excitation du moteur synchrone et mesurons pour chaque valeur i du courant

d’excitation, l’intensité I absorbée par le moteur.

Traçons la bourbe de I en fonction de Iex : nous obtenons une courbe dite courbe en V ou

courbe de Mordey. Il existe une courbe analogue pour chaque valeur de la puissance fournie

par le moteur ;ces courbes montrent que, pour une charge constante, l’intensité absorbée à

tension constante par un moteur synchrone passe par un minimum pour une valeur déterminée

de l’excitation.

b) Puisque la puissance active du moteur reste constante ainsi que la

tension, l’intensité active du courant absorbé ne varie pas : c’est

l’intensité réactive qui change .

A faible excitation, l’intensité du courant absorbé est grande ,donc sa composante réactive est

grande ; l’intensité est fortement déphasée en arrière sur la tension.

Quand l’excitation croît, ce déphasage diminue d’abord ainsi que l’intensité absorbée. Au

minimum d’intensité absorbée, le déphasage est nul, et le facteur de puissance du moteur est

égal à l’unité.

Si l’on augmente davantage l’excitation, l’intensité absorbée croît. Il y a nouveau déphasage de

l’intensité sur la tension, mais en sens contraire.

A faible excitation, le moteur synchrone prend de l’énergie réactive au réseau pour renforcer

l’excitation insuffisante. Inversement, dans le cas de forte excitation, la machine fournit de

l’énergie réactive au réseau.

Un moteur synchrone surexcité relève donc le facteur de puissance de l’installation.

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3. Diagramme bipolaire du moteur synchrone

Le diagramme est dit bipolaire parce qu’il a deux origines A et O fixes:

- Une origine des tensions (A)

- Une origine des courants (O)

Le segment Om est proportionnel à LwIcosφ d'où Om = kPa; Om représente la puissance

active absorbée: LwIcosφ = k VIcosφ donc k= Lw/V

Le segment Om' est proportionnel à LwIsinφ d'où Om' = kQa; Om' représente la puissance

réactive absorbée: LwIsinφ = k VIsinφ donc k= Lw/V

Fonctionnement en moteur (Absorption de puissances active et réactive): Pa>0 et Qa>0

Fonctionnement en compensateur (Absorption de puissance active et fourniture de puissance

réactive; moteur surexcité , I en avance sur V ;φ<0 ): Pa>0 et Q<0

Expression de la puissance active

La puissance est maximale quand sin θ =1 soit θ = 90°

Au-delà de la puissance maximale , le moteur décroche

Absorption de puissance réactive à

faible excitation (capacitif)

Fourniture de puissance réactive

à forte excitation (inductif)

Limite de puissance active

3VE

P = --------sin θ

Lw

V= tension simple

E=FEM simple

θ= angle interne ou angle entre U et E

Lw=réactance synchrone par phase

Pmax = 3VE / Lw

LwI E

V O A

M

θ

I

Q

P

φ

m’

m

I

Q>0 Q<0 φ<0

φ<0

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Expression et graphe du couple moteur

Couple maximal:

La puissance et donc le couple sont proportionnels à la tension d’alimentation

COURBE EN V DE MORDEY

I3

Iex0

Iex0: Courant d’excitation optimal permettant d’ avoir le courant absorbé minimal pour

une charge donnée .En pratique Iex0 varie légèrement pour les différentes valeurs de charge

3V E sin θ

C= ---------------

Lw Ω

V= tension simple

E=FEM simple

θ= angle interne

Lw=réactance synchrone par phase

3V E

Cmax= --------

Lw Ω

Moteur sous - excité :

Il absorbe de la puissance

réactive (déphasage arrière)

Moteur surexcité :

Il fournit de la puissance

réactive (déphasage avant)

Déphasage nul ou cos = 1 Charge nominale

½ Charge

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MÉTHODE DE RÉSOLUTION

Méthode de Potier

Données

Caractéristique à vide Es (Ie)

Caractéristique en court-circuit Icc (Ie) : un seul point donné suffit

Essai en déwatté ou sur charge inductive V (Ie) :(un seul point suffit): V=...; Ie=...; I=....

Calcul des coefficients de Potier : coefficient d'équivalence α et réactance de fuite λ=Lw

1. Tracer la caractéristique à vide

2. Placer le point N de la caractérisitique en déwatté :V= .......; Ie=.......

3. Placer le point S ,origine de la caractéristique en déwatté V(Ie), comme suit :

- on utilise le courant de charge I constant donné dans l'essai en déwatté pour calculer

l'excitation Jcc=Iecc qu'on aurait en court-cicuit ;Icc(Ie) étant une droite Iecc =Ie x I/Icc

Essai en déwatté ,on a V , I et Ie; Essai en court-circuit, on a Icc et Iecc

Le courant d'excitation correspondant en court-circuit est Iecc =Jcc= Ie x I / Icc

- La longueur OS mesure le courant d’excitation (Jcc=Iexcc) pour lequel la tension est

nulle pour le courant I débité en déwatté: c’est donc l’abscisse du point de la

caractéristique en court-circuit dont l’ordonnée mesure I.

αI

γ λI

0

U

J ou iex

αI

M

P

N A

B

I

Icc E,U

Jcc

Q

Jo

J

E (J)

U (J) en débit réactif à I constant

Icc

S

T

R

MP = RC = λI

PN = RS = αI

OS = QN =Jcc

MN = I √( α² + λ² )

tg γ = α / λ

C

Icc

Point de l'essai en court-circuit

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BIBLIOGRAPHIE

TITRES AUTEURS

ELECTROTECHNIQUE

THEODORE WILDI

MACHINES ELECTRIQUES

J. NIARD

MACHINES ELECTRIQUES ET

ELECTRONIQUE DE PUISSANCE

Collection HEBERT

ELECTROTECHNIQUE

A l’usage des ingénieurs T2

A. Fouillé

ELECTRICITE INDUSTRIELLE

L .PASTOURIAUX

Documents : alternateur, transformateur,

production, transport , distribution,

automatismes

Hydro Québec

Documents :alternateur, transformateur,

production, transport

EDF

Documents de constructeurs

Leroy SOMER.

GUIDE DU TECHNICIEN EN

ELECTROTECHNIQUE

J.C .MAUCLERC

HACHETTE TECHNIQUE