La Lettre du Limousin 85

14 AGENDA

La Mémoire de l’eauL’institut d’étude occitane vient de livrer un ouvrage attachant sur les usages de l’eau sur le plateau de Millevaches

8 L’ENQUÊTE

Énergies renouvelables Bois, solaire, biomasse, éolien…le conseil régional accompagne la révolution des énergies propres.

4 GRAND ANGLE

Le Limousin en bonne santé… socialeDès que l’on cherche à mesurer la qualité de vie, notre région arrive en tête des classements. Explications.

La Lettre du

www.region-limousin.fr

Le journal d’information du conseil régional

N°

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2009

Édito

Le président de Région a plaidé pour le rôle de l’institution au colloque de l’Association des Régions de France que le Limousin accueillait le 30 octobre dernier sur l’avenir du monde rural.

Notre région, sa qualité de vieIl y a quelques années déjà, la Région Nord- Pas-de-Calais a demandé à deux chercheurs lillois d’adapter leurs travaux sur l’éco nomie au contexte régional. Florence Jany-Catrice et Rabih Zotti ont ainsi élaboré un nouvel indicateur, l’indice de santé sociale, se subs-ti tuant au produit intérieur brut qui servait jusqu’alors de seul échelon de mesure. L’indice ne cherche plus la seule richesse produite sur un territoire et ajoute aux classiques indices du revenu une vingtaine de variables : le taux de chômage, l’espérance de vie, l’éducation les expulsions locatives, les crimes et délits, les conflits du travail, le lien social… L’ensemble donne un tableau assez saisissant de ce que l’on peut appeler “ la qualité de la vie ” d’un territoire.

Un sentiment quotidienAvec ce nouvel indicateur, comparé à l’ensemble des autres régions françaises, le Limousin arrive assez largement en pre-mière position. Est-ce si surprenant ? Je ne peux m’empêcher d’y voir la confirmation de ce que nous avons le sentiment de vivre quotidiennement. Ce ne sont pas les 70 000 nouveaux limousins arrivés dans les 10 dernières années qui contre-diront cette impression. La moitié d’entre eux a moins de 30 ans lorsqu’ils arrivent dans la région. Ils viennent pour la plupart d’un grand centre urbain ou de la région parisienne. Que viennent-ils chercher sinon cette qualité de vie que nous apprécions ? Voilà qui nous éloigne un peu plus du cliché que nous combattons depuis des années d’un Limousin qui serait peu dynamique et

refermé sur lui-même.

Jean-Paul DenanotPrésident du conseil régional du Limousin

Limousin, terre d’excellenceÉconomie

Objectif Création : les entreprises pas à pas Conseil, formation, financement… Objectif Création réunit tous les ingrédients pour réussir le lancement des nouvelles activités. Depuis 18 mois, plus de 1500 entreprises ont vu le jour grâce à ce dispositif innovant.

6 PORTRAIT

Gilles Clément, le “ jardinier planétaire ”Engagé, visionnaire, ce creusois livre une analyse lucide de notre société.

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EN VUE

110 projets pour les jeunes,premiers résultatsLes deux premières sessions de “ 110 projets ” ont mis sur les rails près de 250 initiatives. Pour permettre à d’autres jeunes limousins de proposer leurs idées, l’appel a été relancé une fois encore.

Des projets pour développer les énergies renouvelables,

des projets innovants dans le domaine des technologies de l’information ou des services à la personne… Ce sont les initiatives qu’a permis de faire émerger l’appel 110 projets pour les jeunes. Il est un peu tôt pour parler de succès mais pour le président de Région Jean-Paul Denanot, “ nos services économiques sont rodés à la création d’entreprises mais nous avons été surpris de la qualité des projets qui étaient présentés. Les jeunes qui ont répondu étaient nombreux, motivés et très décidés à aller au bout de leur démarche ”. L’accompagnement par des référents régionaux a déjà commencé. C’était un des points clé de l’appel à projets. Pour aider au mieux les projets à aboutir, un système de parrainage par des techniciens de leur secteur avait été prévu. 110 projets a également séduit le monde agricole. Les projets d’instal-lations et de diversifications

représentent une bonne part des projets. Culture du safran, transformation de la laine de mouton… les porteurs de projets sont orientés sur Diva, le réseau régional d’aide à la diversification agricole. Mais ils bénéficient en plus de l’effet 110 projets avec des aides majorées. Pour Dorothée et Tripnity, la start-up qui l’a engagée, 110 projets est tombé à pic. La jeune entreprise avait besoin d’une jeune plume pour gérer l’image numérique de ses clients et communiquer avec les inter-nautes sur tous les réseaux sociaux qu’ils mettent en place. Dorothée est donc devenue une des premières community manager de la région, un métier nouveau en plein essor. “ Nous avions un vrai besoin de quelqu’un comme Dorothée commente Jérome Boudaud un fondateur de Tripnity, elle va nous permettre de développer notre activité. ” C’est là l’autre versant de 110 projets. L’appel à projet permet aussi aux entreprises de recruter de

2 La Lettre du imousin n° 85 - Décembre 2009

Avec 110 projets, Dorothée a été engagée par Tripnity comme “ community manager ” pour gérer la communication des clients de l’entreprise sur internet.

jeunes talents sur des métiers innovants. Une opportunité qu’elles sont quelques unes à avoir saisie. Et il reste encore une session pour faire émerger de nouveaux projets.

LES DATESLa seconde session de 110 projets vient de se terminer. Une troisième session est déjà prévue du 17 décembre au 24 mars. Son comité de sélection se réunira le 16 avril.

TOUS LES PROJETSPour favoriser l’emploi des jeunes et créer de nouveaux débouchés, la Région a créé un appel à projets en direction des 18-30 ans. 1er objectif : faire émerger des projets d’activités nouvelles.Tous les types de projets ont leur chance. Cependant, les projets d’activités nouvelles seront privilégiés, des activités en

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particulier liées à l’économie verte, aux services à la personne, aux nouvelles technologies et à l’économie sociale et solidaire.

Rendez-vous sur www.110projetspourlesjeunes.fr pour remplir le formulaire de contact et présenter votre projet. Par téléphone : 0 800 302 714

Edgard Pisani baptise un lycée. Pour ses 40 ans, le lycée agricole de Tulle-Naves-Cornil s’est offert un baptême. L’ ancien ministre de l’agriculture Edgard Pisani, fondateur de l’enseignement agricole moderne, a accepté de parrainer le lycée et de lui donner son nom. Le “ nouveau ” lycée agricole Edgard Pisani a formé près de 4000 élèves depuis sa création. “ Quarante ans d’enseignement, d’expérimentations, de partenariats dynamiques, de formations techniques au service du progrès du monde rural ” a rappelé son directeur, Christian Sérager. En s’adressant aux élèves, futurs agriculteurs, l’ancien ministre a insisté sur la préservation de l’espace agricole. Des propos appuyés par le président de Région.

De nouveaux services pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées. La Région Limousin lance avec l’État un appel à projets pour mettre en place des services innovants destinés aux personnes en perte d’autonomie de plus de 60 ans. Une fois retenus, les projets devront être mis en place dans toutes les institutions sanitaires, médico-sociales et dans les structures d’héberge-ments intermédiaires. Ils doivent également être transférables et contribuer au maintien de l’autonomie ou à la prévention de pathologies lourdes ou handi-capantes (maladie d’Alzheimer par exemple). Résultats dès janvier 2010.Toutes les informations sur www.region-limousin.fr/Handicap-et-dependance

Dorsal : La Haute-Vienne généralise l’agriprobox.

C’est le nom du package internet destiné aux agriculteurs que la Chambre

régionale d’agriculture a mis au point avec Dorsal et l’agence locale de la Compagnie Numérique. L’agriprobox permet d’organiser les multiples déclarations que doivent faire les agriculteurs pour la gestion de leur cheptel et de leurs terres. Elle comprend une connexion wifi à 2 M/bps sécurisée, un boîtier et un terminal léger. L’agriprobox a été testée pendant six mois par 12 agriculteurs de manière à être parfaitement adaptée à leurs besoins. Elle est commercialisée à 39,90 euros par mois.

FacebookCulture, sport, infos… Devenez fan de la Région Limousin, échangez entre “ facebookiens” et découvrez un autre visage de la Région sur le réseau social.

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Mobilimousin : 0800 87 23 19 (numéro vert). À partir du 7 décembre, trouvez toutes les informations pour n’importe quel trajet quel que soit les moyens de transport à combiner. Dès le mois d’avril, le site internet mobilimousin.com complètera cet outil.

Brive-Tulle. Plus de trains à des horaires plus adaptés sur cette ligne entièrement remise à neuf. Cette nouvelle offre TER Brive-Tulle sera disponible dès le 14 décembre. Les trains circuleront toutes les demi-heures en période de pointe et toutes les heures en période creuse.

Simple et convivial, le nouveau site permet d’abord de

connaître tous les projets qui bénéficient du soutien financier des fonds européens en Limousin. L’ aménagement de chemins de randonnées, des infrastructures routières ou ferroviaires, des formations pour les créateurs d’emploi, des systèmes de chauffage solaire, des aides aux entreprises pour les accompagner dans leurs investissements… L’ Union soutient des projets de toutes tailles et touchent de nombreux domaines. Jusqu’en 2010, 263,5 millions d’euros sont alloués à des projets régionaux.Le nouveau site est cofinancé par l’Europe et le conseil régional. On y trouve également

L’Europe en Limousin, vous connaissez ?

des témoignages de bénéficiaires pour découvrir concrètement les interventions de l’Europe.Très accessible, europeenlimousin.fr est également conçu pour faciliter les démarches des porteurs de projet. Un moteur de recherche intégré permet de s’informer en quelques clics des conditions de soutien de son projet. Chacun trouvera également les coordonnées du service apte à le renseigner et à l’accompagner tout au long de sa démarche. Et on peut aussi télécharger les différents documents officiels, accéder aux sites utiles, aux formulaires en ligne pour des demandes de renseignements… www.europeenlimousin.fr

Plus de 2300 m2 en haute qualité environnementale dans un nouvel espace dédié aux ligues sportives et comités régionaux. La maison ouvrira ses portes début 2011.

Tous les salariés peuvent aujourd’hui bénéficier du chèque bilan de compétences de la Région.

Une maison régionale des sports exemplaire

Bilan de compétences : faites le point

Au début de l’année 2011 au plus tard, les ligues et comités régionaux sportifs (plus d’une trentaine) et quelques associations au rayonnement régional comme le comité régional olympique et sportif du Limousin, profession sport Limousin, pourront prendre possession des lieux, sur le site de l’ancien lycée Émile Labussière à Limoges. Le nouveau lieu ouvert au public, obéit aux règles du développement durable en conciliant qualité du bâtiment, coûts d’exploitation réduits et

Autrefois réservé aux seuls demandeurs d’emplois, le dispositif vient d’être étendu à tous les salariés, quelle que soit la taille de l’entreprise. Le bilan de compétences est un outil important pour évoluer professionnellement. Dans une période de crise où l’on peut sentir son emploi menacé, il permet de faire le point sur ses aptitudes, ses motivations, de se situer dans le monde du travail et parfois de déterminer les bonnes

conditions de sécurité maximum. Pour le président de Région, Jean-Paul Denanot, “ la démarche pour faire certifier le bâtiment en Haute Qualité Environnementale s’est imposée. Ce sera une réalisation exemplaire. ” Les avancées seront en partie visibles comme le traitement de la façade sud par un mur “ trombe de verre ”, bois et métal, isolation par l’extérieur. La toiture sera recouverte d’une membrane photo voltaïque pour améliorer encore le niveau de performance énergétique. La récupération

formations à suivre. Auparavant, les salariés pouvaient y prétendre en utilisant leur congé individuel de formation. Avec le chèque de la Région, le bilan sera effectué hors temps de travail. Le chèque prend en charge 20 heures de bilan pour un montant de 700 euros maximum. Le montant du chèque est doublé pour les travailleurs handicapés. Renseignements et conditions exactes : region-limousin.fr - Tél. : 05 55 45 54 68

des eaux pluviales pour les sanitaires et l’éclairage des parties centrales du bâtiment par puits de lumière complètent la partie éco-responsable du projet. Mais le projet comporte aussi un volet social. Les entreprises retenues, presque toutes locales, se sont engagées à mener des actions d’insertion professionnelle visant à promouvoir l’emploi des personnes considérées comme prioritaires. L’investissement dépasse les quatre millions d’euros dont près des deux-tiers assurés par le conseil régional.

Une pose de première pierre toute symbolique pour le président de Région puisque la maison régionale des sports sera abritée dans un ancien bâtiment du lycée Labussière qui va être entièrement rénové en haute qualité environnementale.

Décembre 2009 - La Lettre du imousin n° 85

Le nouveau site Internet, europeenlimousin.fr permet à chacun de connaître le soutien apporté par L’Europe et aide les porteurs de projets dans leurs démarches.

ERRATUM C’est bien 4 lignes de cars qui sont gérées directement par le conseil régional depuis le 1er septembre. La ligne Felletin-Ussel (13), oubliée par la Lettre, était déjà dans le giron régional. Toutes nos excuses aux usagers de cette ligne et aux lecteurs attentifs.

GRAND ANGLE


aux yeux même de la société, est négatif. Si votre automobile et votre logement sont gourmands en énergie, ce n’est pas très bon pour la planète mais cela peut augmenter le PIB. Vous avez des problèmes de santé, vos dépenses ne sont pas très bonnes pour la Sécurité Sociale mais font aussi augmenter le PIB. Pour les administrations, le raisonnement est le même. Il est plutôt délicat de mesurer ce qu’elles produisent donc le PIB tient compte de leurs dépenses. Donc, si votre collectivité dépense mal son argent, c’est aussi bon pour la croissance.

On pourrait multiplier les exemples à l’infini. C’est ce que résume le philosophe Patrick Viveret qui réfléchit à la question depuis des années. En prenant en compte aussi bien les progrès effectifs que les destructions que peut engendrer la société, “ le PIB est un thermomètre qui rend malade. Derrière la neutralité apparente des systèmes comptables, il y a un enfermement dans les chiffres. Le PIB fait partie des grands contes que se racontent les sociétés. ” C’est ce que Bob Kennedy dénonçait dès 1968 : “ le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. ”

D’AUTRES INDICATEURSL’enjeu est loin d’être anodin car ce qu’on ne mesure pas ne peut tout simplement pas s’améliorer. Politiques et économistes ont focalisé leur action sur la richesse produite et la croissance sans intégrer les problèmes qu’elles posent pour le fonctionnement et l’évolution de la société. C’est pour cela que les Régions, à l’instar du Nord-Pas-de-Calais ou du Limousin se dotent peu à peu d’outils de mesure visant à mieux cerner

les territoires, leurs besoins, et ce faisant, à mieux évaluer l’efficacité des politiques publiques (voir encadré).Mais le PIB n’est pas seul en cause. La Région Ile de France, par exemple, est la championne de tous les indicateurs de performance : plus haut PIB national, haut niveau d’éducation et espérance de vie record. Ces chiffres la place en tête de tous les pays industrialisés. Mais il ne tient pas compte de toute la réalité comme la

Le Limousin est en bonne santé… socialeLe Limousin est peu habitué aux hauts des tableaux de classements entre régions. Mais de nouveaux indicateurs qui cherchent à mesu-rer la qualité de la vie le replacent systématiquement à la première place. Explications.

Vous pensez vivre bien en Limousin : des logements plus grands qu’ailleurs,

un taux d’emploi parmi les meilleurs de France, une nature préservée, une vie sociale plutôt facile, pas de problème de sécurité… Mais pour les économistes, vous vous trompez du tout au tout : le Limousin est un mauvais élève : “ pas assez dynamique ”, “ manque de tissu industriel ”, “ ne participe pas à la croissance ”. Et généralement, dans les comparaisons, souvent très économiques qui tiennent rarement compte de la taille, notre région dispute au mieux les places de milieu de tableau. Mais aujourd’hui, petite révolution chez les faiseurs de chiffres, c’est bien vous qui pourriez avoir raison.

De nouveaux outils de mesure se créent. La Lettre du Limousin en avait déjà parlé en 2008. Un indice de santé sociale, élaboré pour la région Nord-Pas-de-Calais par deux universitaires, place le Limousin au premier rang des régions françaises. Celui-ci prend en compte près de vingt mesures différentes comme le logement, l’éducation, la santé, le revenu, le travail et l’emploi, la sécurité physique, mais aussi le lien relationnel. Depuis, les travaux se sont multipliés. Et tous les statisticiens qui cherchent à comparer autrement les territoires pour trouver une alternative au traditionnel PIB retrouvent peu ou prou tout ce qui vous donne l’idée que la vie en Limousin n’est pas si mal. C’est donc bien parce que le Limousin est un “ petit ” territoire que son PIB n’est pas important. Mais dès que l’on commence à regarder d’autres chiffres, les comparaisons donnent des résultats bien différents. En octobre dernier, une commission mandatée par le gouvernement rendait un rapport sur ces questions. Pilotée par deux prix Nobel, Joseph Stiglitz et Amartya Sen, elle concluait à une nécessaire réforme de l’indice intouchable jusqu’alors : le PIB. L’indicateur roi depuis l’après-guerre a ses paradoxes. Le produit intérieur brut (PIB), devenu synonyme de la bonne marche du pays, comptabilise positivement ce qui,

“…un taux d’emploi parmi les meilleurs

de France, une nature préservée… ”

“Le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine

d’être vécue ”

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La tribune du Conseil Économique et Social Régional du Limousin (CESRL)

Le CESRL a toujours été très à l’écoute de la population limousine dans son ensemble.Si une politique d’accueil volontariste est indispensable, elle n’est pas, à elle seule la garante du bien être des populations arrivant sur un territoire dont on dit “ qu’il y fait bon vivre ”.Un environnement préservé, une formation de qualité, des services nombreux, des réseaux routiers et ferroviaires à la hauteur des attentes des citoyens, des activités culturelles et sportives variées, des entreprises compétitives et proposant des emplois, des structures d’accueil pour personnes âgées de qualité, une agriculture dynamique,… autant de thèmes abordés dans les travaux du CESRL et qui représentent, pour les décideurs régionaux, des efforts constants.Ainsi, l’étude sur les associations a montré

l’importance de ce type de structures dans la construction de lien social, de nouvelles solidarités et de liens de proximité. Plus les services de proximité sont défaillants, plus le nombre d’associations s’accroît proportion nellement. La relation, organisée ou non, l’économie du “ don ”, incluant le bénévolat et le volontariat, sont aussi des indices de qualité de vie, autres que les rapports purement marchands. Les sociétés traditionnelles fonctionnent beaucoup sur ces liens de proximité, essentiellement familiaux, compensant en quelque sorte le manque de services à la personne.Car si le développement économique est indispensable, il ne doit se faire que dans l’intérêt des populations présentes et à venir et pour préserver leur “ bien vivre ”.


Florence Jany-CatriceÉconomiste, maître de conférences à l’université de Lille 1, co-créatrice de l’indicateur de santé sociale

Comment est né l’indice de santé sociale ?Avec Rabih Zotti, mon collègue, nous avons commencé à travailler sur une adaptation de nos travaux à la Région Nord-Pas-de-Calais qui souhaitait mettre en place un outil pour diriger ses politiques. Et c’est avec des groupes de travail représentatifs du territoire du Nord-Pas-de-Calais que nous avons conçu l’ISS. Ce n’est donc pas un chiffre produit abstraitement mais un outil adapté à une vision collective du territoire conçu par ceux qui l’habitent. Ces indicateurs peuvent renouveler la vision d’un territoire et donner des éclairages bien différents, ce qui est impossible pour le simple PIB.

Comment expliquez-vous la place du Limousin dans votre classement des régions ? Chaque conférence sur le sujet donne lieu à un débat sur le Limousin et sa qualité de vie. Sur toutes les dimensions de l’ISS, le Limousin est en bonne place. Et pour une fois l’argument de la petite taille est retourné à son avantage puisque

c’est cela qui lui permet d’afficher une meilleure cohésion sociale. Ensuite, il ne faut pas trop extrapoler ces résultats. Nos indicateurs ne parlent pas de bonheur comme l’a repris la presse. Le bonheur reste une notion subjective qui ne devrait, à mon avis, rien avoir à voir avec l’économie. La mesure du progrès par des comparaisons est aussi discutable. Surtout lorsque l’on compare l’incomparable : des territoires qui n’ont économiquement, démographiquement et socialement rien à voir entre eux.

Pensez-vous que nous ces nouveaux indicateurs vont modifier profondément les politiques publiques ? Le rapport Stiglitz qui a rendu ses résultats en septembre ébranle bien la légitimité des outils économiques comme le PIB. Mais je suis très sceptique quant aux propositions que fait le rapport. Toute une dimension, pourtant clef dans la construction de ces nouveaux indicateurs a été passée à la trappe, c’est celle de la manière avec laquelle ces indicateurs sont produits : or, la production de sens doit émaner de la société elle-même. Et s’il s’agit de substituer au PIB d’autres indices tout aussi compliqués, c’est très discutable. Si dans un chiffre, on met des résultats environnementaux, de l’économie et du social, est-ce que cela signifie qu’on peut compenser le déficit de l’un par un peu plus d’autre ? Un peu moins de social par plus d’environnemental ?

“Ces indicateurs peuvent renouveler

la vision d’un territoire”

Collecter des données pertinentes pour savoir où on en est et vers où on va, c’est aussi ce que l’on commence à faire en Limousin. Le conseil régional cherche en effet les indicateurs les plus pertinents pour mesurer les évolutions dans des domaines jugés à enjeux pour le Limousin. Une trentaine d’indicateurs sont pressentis pour veiller sur la bonne

Les nouveaux indices en Limousin

marche de la stratégie adoptée collecti-vement pour le Limousin. On y retrouve aussi bien la cohésion sociale que les infrastructures, l’accès à la culture ou le développement des éco-activités. Et une vingtaine d’autres indicateurs ont été définis dans l’Agenda 21 adopté par le conseil régional pour suivre de plus près l’action de la Région pour un développement durable.

“ La production de sens doit émaner de la société elle-même ”

disparité entre les conditions de vie des franciliens, leur promiscuité, le manque de lien social… D’ailleurs, la politique d’accueil de la Région Limousin capte depuis ses débuts la population active qui fuit la région parisienne à la recherche d’une vie plus équilibrée. Onze millions de citadins expriment un désir de campagne d’après une étude IFOP-ASP. Et aujourd’hui, une personne sur deux qui arrive en Limousin a moins de 30 ans selon l’Insee. Ce ne sont donc pas les logiques économiques qui guident les choix de vie mais d’autres facteurs jusqu’à présent non mesurés et donc non pris en compte. L’exemple du Bhoutan est devenu fameux. Ce petit royaume gouverné par un souverain éclairé a mis en place l’indice qui mesure le “ bonheur national brut ” de la population. Les politiques que mène le pays ne sont alors plus mesurées à l’aune de la seule progression de sa richesse mais d’un ensemble de facteurs comme la promotion de la culture, la sauvegarde de l’environnement ou la bonne gouvernance. En France, le très économiste magazine l’Expansion a créé son propre indice “ le bonheur intérieur net ” qu’il décline pour chaque région. Là encore, c’est le Limousin, talonné de

près par l’Auvergne, qui arrive en tête. Égalité sociale, capital humain, sécurité économique et consommation moyenne sont les quatre critères utilisés. On pourrait également regarder le résultat du “ produit intérieur doux ” élaboré au Canada. Il cherche à comptabiliser tout ce qui n’est pas marchand : bénévolat, engagement associatif, lien social. Peut-être faut-il voir dans la multitude de ces outils une invitation à les relativiser tous. Comme le résume Florence Jany-Catrice “ Un courant très fort de l’économie actuel commence à vouloir “ mesurer le bonheur ” en sondant la somme des affects individuels. Cela peut présenter un danger si les politiques publiques s’ajustent à ces expressions. On ne saurait résumer le bien commun à une simple addition des “ bonheurs individuels ”. À l’inverse, l’autre mouvement auquel on assiste voit les territoires se doter d’outils créés sur mesure, correspondant à leur projet d’avenir. Il me parait être un des meilleurs vecteurs de démocratie participative. ” Pour en savoir plus :Florence Jany-Catrice, Jean Gadrey, Les nouveaux indicateurs de richesse, édition La Découverte, collection Repères, 2007. www.idies.org

PORTRAIT


Gilles Clément L’alternative ambianteOn l’appelle “ le jardinier plané-taire ”. Engagé, visionnaire, ce creusois s’est imposé comme une figure du paysagisme et de l’écologie. Il intervient dans le monde entier.

Au bout du chemin, au milieu des arbres, on aperçoit juste un toit de

bardeaux d’acacia. Puis la maison apparaît, atypique, évidemment ouverte sur le jardin qui l’entoure, nichée dans un petit vallon au fond duquel coule un ruisseau. Celui que l’on présente habituellement comme “ ingénieur agronome, jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste mondialement connu ” n’habite pas au hasard. Après avoir cherché dans toute la France et exploré une quinzaine d’endroits, il s’est finalement rapatrié à deux pas de sa maison familiale dans la vallée de la Creuse. Il a dessiné puis construit lui-même cette maison qui ne pourrait pas être plus éloignée de la vie parisienne que son travail lui fait mener : murs intérieurs à la chaux, pierres récupérées “ à une époque où les gens s’en débarrassaient ”, un poêle à bois et des panneaux solaires non reliés au réseau EDF. “ Mais oui, l’autonomie énergétique est possible avec des batteries mais c’est dérangeant l’autonomie, on en parle pas ”. Dans son dernier livre, Le salon des berces il raconte la construction qui s’est apparentée à une épopée, l’impossibilité d’avoir le permis de construire pour un projet hors norme et les administrations qui se renvoient le dossier.Dans cette retraite d’écrivain, on peine à imaginer un conférencier-paysagiste-enseignant de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles qui intervient sur tous les continents. “ En ce moment, Chili, Bosnie et Palestine. Je dis à tous ceux qui m’appellent que ce n’est pas cohérent ces aller-retour en avion. ” Mais les sollicitations sont nombreuses. “ Pourtant, je refuse énormément. Toutes mes interventions me prennent une énergie folle. Une heure de conférence et deux heures d’échange avec le public, toujours très en demande. ” L’agenda qu’il laisse voir sur son site montre une activité dense.

On le trouve aussi bien dans les lycées de la région, dans d’innombrables conférences tous publics, que dans des écoles d’architecture ou exposant ses concepts à l’étranger. Il est à la croisée d’une demande nouvelle. Son approche a changé les façons de penser le jardin et le paysagisme.Il a su lier son activité au monde qui nous entoure. Gilles Clément est aussi connu pour ses grandes réalisations (le jardin André Citroën qu’il a coréalisé est toujours cité) que pour les concepts qu’il a su inventer. Des expressions parlantes qui font référence, comme le “ jardin en mouvement ”, le “ jardin planétaire ” ou le “ tiers-paysage ”. Aux sociétés basées sur l’exclusion de l’autre et l’ignorance du reste de l’humanité, il renvoie l’image de ces jardins appauvris qui sélectionnent les espèces et éliminent les “ mauvaises herbes ” à l’opposé exact de tout son

travail. Pour lui, “ le paysagisme intervient sur l’espace public, il est donc nécessairement politique. Nous avons une vigilance à exercer et une responsabilité sur nos projets. ”

C’est avec une étude pour une charte paysagère faite à la demande du Centre d’art et du paysage de Vassivière qu’il élabore la notion de tiers-paysage en montrant que la diversité biologique est abritée par “ les espaces que l’homme a abandonné et où seule la nature est à l’œuvre. C’est-à-dire, les délaissés urbains ou ruraux, les espaces de transition, les friches, les bords de route, les rives, les talus de voies ferrées… ”. Ses préconisations ? Retrouver les jardins naturels. L’ étude propose la création

de 12 jardins autour du lac, 12 paysages différents (landes, tourbières, forêt, carrière, île…) qui racontent aussi bien la nature que l’histoire de son exploitation puis de ses abandons par l’homme, autant de scénographies naturelles qui racontent l’histoire du tiers-paysage. Il intitule le tout Boire l’eau du lac. “ Ce n’est pas une figure de style. En créant le site avec le barrage, on en a fait une partie intégrante du château d’eau de la France. Cela implique, avant tout autre aménagement, une responsabilité : le partage de l’eau. ” Il voit dans Vassivière la possibilité de la création d’un modèle exemplaire à l’échelon européen. “ Mais rien ne se fera sans les associations locales ”. Pour ce pessimiste, elles représentent ce qu’il y a de mieux dans l’époque, ce qu’il appelle “ l’alternative ambiante ”, un parallèle avec le tiers-paysage. Comme la diversité biologique se niche dans les oubliés de l’aménagement paysager, l’alternative ambiante, contre l’ordre imposé, recrée d’autres organisations, invente de nouvelles façons de faire en se glissant dans les friches sociales. Il en voit le modèle dans l’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), ces associations de paysans qui livrent localement des produits de saison partout en France. Réinventer le paysage sur ce territoire unique, avec ses habitants, c’est cela le Vassivière modèle qu’il imagine, le lieu ou, plus qu’ailleurs en créant un jardin on “ forge un territoire mental d’espérance. ”

Pour en savoir plusLe salon des berces est son dernier ouvrage paru début 2009 (édition Nil, 205p, 18 F)L’histoire de la construction de la maison de Gilles Clément, lieu d’expérimentation où naît l’idée du jardin en mouvement.www.gillesclement.com

En 2007, une réponse à la loi qui proscrit le purin d’ortie pour la biennale d’art contemporain de Melle : un jardin d’orties avec au centre un grand filtre. Le purin est ensuite distribué à qui en veut sur le marché de la ville.

“ Rien ne se fera sans les associations locales ”

BIO EXPRESS 1943 - Naissance à Argenton-sur-Creuse

1983 - Le jardin en mouvement

1996 - Le jardin planétaire

2004 - Travail sur Vassivière, invention du tiers-paysage

GÉNÉRATION LIMOUSIN

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Eurodyssée cherche des volontairesSoutenu par la Région Limousin et l’Assemblée des Régions d’Europe, le programme “ Eurodyssée ” offre une première expérience professionnelle rémunérée en Europe aux jeunes diplômés ou demandeurs d’emploi âgés de 18 à 30 ans, domiciliés en Limousin. En plus de postes adaptés au profil des candidats, le programme prend en charge une formation linguistique intensive et l’hébergement. Des stages concernant de nombreux secteurs d’activité sont proposés dès janvier / février 2010 en Espagne, en Suisse, en Belgique, en Roumanie et aux Açores (durée : 3 à 6 mois). CRIJ Limousin - 13, cours Jourdan 87000 Limoges - Tél : 05 55 10 60 98 Mail : [email protected]. Site : www.crijlimousin.org

À la découverte de l’Europe avec le Service Volontaire Européen (SVE)Soutenu par la Commission européenne et à destination de tous les jeunes âgés de 18 à 30 ans, le SVE est une expérience unique pour découvrir un autre pays tout en se rendant utile au sein d’une asso-ciation, d’une ONG ou d’une collectivité territoriale. Alors, pourquoi ne pas partir en Italie au sein d’une maison de repos, en Pologne dans un jardin d’enfants ou bien encore en Finlande, dans un centre environnemental ? Concernant une trentaine de pays, les projets sont variés : animation, social, sports, information jeunesse, culture, droits des minorités etc. Aucune compétence linguistique ni professionnelle n’est requise. Tout est pris en charge et gratuit : transport, hébergement, frais de restauration, indemnité mensuelle, assurances.


Une aide alimentaire pour les étudiants. Pour apporter un soutien alimentaire aux étudiants en difficultés financières, le conseil régional a mis en place cette aide sous forme de tickets de restaurant universitaire. Un nombre de 2 carnets de 10 tickets par mois peut être remis à un étudiant, voire trois carnets en cas de grande précarité. L’aide s’adresse aux étudiants en difficulté âgés de moins de 26 ans, inscrits à l’Université de Limoges (y compris ENSCI et ENSIL), dans les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, en BTS, dans les écoles sanitaires et sociales et dans les établissements d’enseignement supérieur

du Limousin, publics ou sous contrats. Ce sont les services du CROUS qui décident de l’attribution de l’aide après un entretien individuel. Contacts

et de la Recherche - Tél. : 05 55 45 18 98 ou 05 55 45 00 86

Léa vous attend

Les forums de l’emploi et des métiers font découvrir métiers et filières de formation aux élèves de première et de terminale. Trois lieux, trois dates pour échanger, s’informer et mieux préparer son avenir.

Léa (Limousin Éducation Avenir post-bac) attire chaque année plus de 6000 élèves. C’est le grand rendez-vous annuel de l’information sur les filières et les métiers. Organisé conjointement

par le conseil régional et par l’académie de Limoges, il permet de découvrir tous les établissements de formation post-bac. Les jeunes pourront trouver sur ce salon les principaux organismes d’information (CIO, ONISEP, Cité des Métiers, Carrefour des Etudiants), aux côtés des établissements de formation de l’académie.L’échange avec des professionnels est indispensable pour faire connaître concrètement les métiers aux jeunes qui se destinent à des études au-delà du bac. La formule est maintenant bien rodée. Les professionnels présentent leur métier puis répondent à toutes les questions des lycéens. Innovation cette année : les élèves auront la possibilité de découvrir le monde de

l’entreprise à travers quatre grandes fonctions : production, administrative, commerciale, recherche & développement avec la présence de professionnels.

LES NOCTURNIALESTrois conférences retransmises par visio- conférence à Guéret et Brive sont organisées le jeudi soir de 19 h à 22 h au Carrefour des étudiants (salle de conférence au rez-de-chaussée du Carrefour des étudiants 88, rue du Pont Saint Martial).La première conférence aura pour thème : les hautes technologies et les métiers de la recherche. La deuxième concerne : les nouveaux métiers de l’agriculture. Et la dernière : Faire des lettres, pourquoi ?

LES DATES, LES LIEUX, LES CONTACTS

er décembre, forum du futur étudiant, Espace des 3 provinces.

Buxerolles.

l’éducation et des métiers à Saint-Vaury.

FORUMS DE L’EMPLOI ET DES MÉTIERS

Première, terminale, c’est le moment de chercher sa filière.

Impossible de ne pas trouver sa formation : tous les organismes sont présents.

Le SVE : des volontaires heureux et des expériences dont on se souvient longtemps.

L’ENQUÊTE


Le conseil régional, moteur du mouvement vers les énergies propres

Le plein d’énergies renouvelables

“ Il est temps de se tourner vers

de nouvelles énergies ”

Bois, solaire, éolien, hydraulique ou encore biomasse, les énergies renouvelables se développent de plus en plus en Limousin. Tour d’horizon.

Diminution des ressources fossiles, réchauffement

climatique, pollution..., il est temps de se tourner vers les énergies propres et renouvelables. “ En Limousin, nous avons la chance d’avoir du bois, du vent, de l’eau et du soleil, toutes les énergies sont à notre disposition ” constate Rémi Gerbaud, conseiller énergie, directeur de l’association Énergies pour demain. Les limousins l’ont compris puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à s’équiper. Le bilan des aides de la Région aux particuliers est éloquent (voir encadré). Celle-ci soutient aussi les entreprises et les collectivités afin d’accélérer la rentabilité de leurs projets.

LE BOIS : ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUEParmi les énergies locales, le bois fait figure de vedette. Selon le Centre régional de la propriété forestière, la consommation

de bois de chauffage (bûches, plaquettes ou granulés) est évaluée à 550 000 m3 mais le potentiel pourrait atteindre plus du double. “ En tant que région forestière, nous sous-utilisons le bois. Nous devons mettre le paquet sur cette énergie-là, en veillant à gérer durablement la forêt. La chauffage au bois, ce n’est pas un retour à l’ancien temps. Que l’on choisisse de faire son bois ou que l’on préfère les systèmes automatisés, le bois aujourd’hui doit être vu comme un combustible moderne pour des équipements performants. On est loin du cantou ” explique Rémi Gerbaud. Attirés par cette nouvelle modernité du bois, Laurence Coudert et son compagnon ont opté pour une chaudière automatique à plaquettes pour chauffer leur nouvelle maison écologique. “ Notre chaudière ne demande aucune manutention ! Elle nous prend simplement un quart d’heure par semaine,

et 2 h par an pour remplir le silo. Ce n’est rien comparé à un poêle. Et la plaquette est un combustible local, dont on ne risque pas de manquer car il s’agit de bois broyé ”. Installée depuis 2008, cette chaudière leur permet de chauffer leur 170 m2 habitables, eau chaude comprise, pour

600 B par an. “ Pour une surface similaire, la dépense en chauffage se situe généralement entre 1500 E

et 2000 E avec une énergie fossile ” souligne cette habitante de Tarnac. D’un coût de 10 000 B, la chaudière leur est revenu à 6500 B après déduction des aides de la Région et du crédit d’impôt.

“ Notre investissement sera donc très rapidement rentabilisé ” précise Laurence Coudert. Les chaudières automatiques à plaquettes intéressent aussi les collectivités, qui sont de plus en plus nombreuses à s’orienter vers des réseaux de chaleur au bois pour chauffer des bâtiments communaux. Bourganeuf, Felletin, Égletons, Cussac et Champagnac-La-Rivière ont sauté le pas, et seront bientôt rejointes par les villages de Gentioux-Pigerolles, Royère de Vassivière, St Jouvent, St Rémy et Pontarion-Blessac.

DES PANNEAUX SOLAIRES SUR LES TOITS DES LYCÉESLes collectivités s’intéressent aussi à l’énergie du vent. “ Une quinzaine de communautés de communes et de Pays ont déposé en Préfecture des dossiers de demande de classement “ zone de développement de l’éolien ’ (ZDE)

Les jardins de Cocagne à Couzeix ont couvert leur toit de panneaux solaires. Objectif pour l’association : l’autonomie énergétique en 2012.

Le bois déchiqueté est une ressource locale facile à utiliser et inépuisable.

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dans le but de pouvoir accueillir des éoliennes. Notre parc, qui comprend les 6 éoliennes de Neuvialle, pourrait donc s’agrandir ” explique Sophie Daigney, chargée de mission énergies renouvelables à l’Ademe.

Pour ce qui est du photo-voltaïque, devenu particulièrement rentable depuis que le tarif de rachat par EDF a atteint 0,60 B du kilowattheure, la Région subventionne uniquement les petits projets d’entreprises. Cette aide touche surtout les agriculteurs, qui se tournent de plus en plus vers la production d’électricité solaire, mais aussi vers la méthanisation, à l’instar de Jean-François Giraud qui est en train de construire la première unité du genre du Limousin (cf encadré). La Région a aussi lancé une étude pour répertorier les lycées disposant de surface de toiture et d’un angle d’exposition favorable pour accueillir des panneaux photovoltaïque. “ La mise à disposition de ces toitures contre redevance permettra à des entreprises d’installer jusqu’à 10 000 m2, soit un potentiel de puissance d’1 mégawatt ” explique un technicien régional. Le petit hydraulique bénéficie également de l’aide régionale pour la réfections d’anciens moulins ou la remise en état de petites centrales. Mais au-delà du soutien direct aux énergies vertes, la Région souhaite favoriser la maîtrise et les économies d’énergie. De nouvelles aides pourraient ainsi voir le jour.


“ Les collectivités s’intéressent

aussi à l’énergie du vent ”

Le chauffe-eau solaire vite rentabilisé, s’est imposé comme le premier investissement en énergie “propre ” des foyers.

LE CHÈQUE ÉNERGIE, POUR UN

CHAUFFAGE ÉCOLO

La Région propose une aide forfaitaire :

individuel : 500 B

1500 B

ou granulés : 1500 B

géothermique à capteur vertical : 800 B

Toute personne peut en béné-ficier quelque soit ses revenus, sous réserve de matériel aux normes, posé par un installateur agréé (Qualisol, Qualibois et certains agréments Qualibat). Ces aides se présentent sous la forme d’un chèque énergie avec lequel on paie directe-ment l’installateur. Il est donc indispensable de faire sa demande avant l’installation du matériel. Ces aides s’addi tionnent au crédit d’impôt dédié au développement durable, qui rembourse à hauteur de 25 à 40 % l’acqui sition d’équipements de production d’énergie renouvelable.

Le biogaz de Jean-François, agriculteur

Produire de l’énergie grâce aux déchets de son exploitation agricole, Jean François Giraud en a longtemps rêvé. Co-gérant du Gaec de la Salle sur la commune du Chauchet, en Creuse, il avoue avoir eu le déclic en 2004 quand de nouvelles normes l’ont obligé à de lourds investissements : créer des fosses pour épandre la matière organique. “ J’ai eu envie d’aller plus loin. Des amis allemands m’ont parlé de la méthanisation, je me suis renseigné, j’ai fouillé sur internet, contacté l’Ademe... Cette technique permet de valoriser le fumier en énergie, c’est extrêmement écologique mais encore novateur, donc les procédures sont longues, trop à mon goût ! ” avoue l’agriculteur. Entre 2004 et 2006, alors qu’il remue ciel et terre, les seules installations de méthanisation qui fonctionnent en France sont installées aux frontières du Luxembourg, très loin du Limousin ! Mais les acteurs publics ont accepté de le soutenir dans sa démarche et, après les études de faisabilité, la recherche de fournisseurs,

d’installateurs, le permis de construire est déposé. La construction commencera au printemps. L’installation prévue comprend 2 grosses cuves chauffées et brassées en continu où entre la matière organique (fumier animal et compost domestique) et d’où sort du méthane, avec un sous-produit de matière organique à épandre. Le méthane est envoyé dans une cogénératrice qui fait tourner un moteur et produit de l’électricité envoyée dans le réseau (500 000 kWh par an), achetée par EDF (0,14 B

du kWh, contrat de 15 ans). Comme dans une voiture, le moteur produit aussi de la chaleur, qui est récupérée pour chauffer les bâtiments agricoles, la maison de la ferme et celles des voisins (5-6 maisons du hameau)... Une énergie locale qui coûtera bien moins cher aux voisins, mais permettra à Jean-Paul Giraud de rentabiliser son investissement, qui atteint 650 000 B, dont une aide de 260 000 B (Ademe, conseil régional, général, ministère de l’agriculture et Feder).

Les particuliers s’équipent

77 chauffe-eau solaires ont été installés en 2004, ils sont plus de 300 en 2008. Quant au solaire photovoltaïque, il a fait un bond entre 2007 et 2008, passant de 51 installations à 203 ! Les chaudières bois (à plaquettes et granulés uniquement) ont également progressé : 147 en 2008 contre 76 en 2007.

Citons enfin les pompes à chaleur géo thermiques à capteur vertical, qui se sont bien développées avec 210 équipements installés en 2008.

Jean-Paul Denanot PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL

“ Les énergies renouvelables génèrent de l’activité et de la compétence en Limousin ”

Un espace info énergie est une structure (association, Parc naturel régional, communautés de communes...) doté de conseillers, professionnels de l’énergie, dont la mission est de répondre aux questions des particuliers : choix d’un appareil, questions sur l’isolation, renseignement sur le crédit d’impôt...

Ils sont compétents sur tout le domaine des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Espaces info énergie du Limousin

tél. : 05 53 60 34 65

le développement des énergies renouvelables (par téléphone uniquement): 09 77 85 86 58

tél. : 05 55 74 08 08

Pourquoi développer les énergies renouvelables en Limousin ? Nous avons pour objectif de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cela passe par le développement et l’utilisation des énergies propres, qui font appel aux ressources renouvelables... Ces énergies ont par ailleurs un intérêt économique pour notre région, je pense à la filière bois qui se mobilise sur les nouveaux combustibles comme les plaquettes, ou aux instal lateurs d’équipements, plus de 250 en Limousin. Les énergies renouvelables génèrent de l’activité et de la compétence.

Comment soutenir le dévelop pement de ces énergies ? La Région a mis en place tout un système de subventions, pour

les particuliers, les entreprises et les collectivités. À titre d’exemple, elle a distribué 935 chèques énergie en 2008. Mais je voudrais souligner la qualité du dispositif de conseil constitué par le réseau des 7 Espaces info énergie : en 2008, ils ont répondu à 3200 personnes. Face à une offre de plus en plus variée et concurrentielle, les citoyens peuvent bénéficier là de renseignements fiables et indépendants.

Quelles sont les perspectives ?Désormais, les énergies renou velables sont connues et reconnues. Nous voulons aller plus loin et promouvoir une approche écologique globale du bâti : sources d’énergies renouvelables mais aussi économies d’énergie et qualité de l’air intérieur.

pour l’Environnement (Tulle), tél. : 05 55 20 88 96

Demain (Peyrelevade), tél. : 05 55 94 77 51

d’électrification de la Creuse (Guéret), tél. : 05 55 51 03 39

LES ESPACES INFO ÉNERGIE : DES CONSEILS GRATUITS

LIMOUSIN, TERRE D’EXCELLENCE


OBJECTIF CRÉATION

Votre entreprise pas à pas

Nathalie Raffaello s’est lancée au mois de juillet à Roziers-Saint-Georges. Son point fort : les compositions de fleurs coupées. Elle commence à se faire connaître sur les marchés et pour les commandes qu’elle livre à domicile. Tél. : 06 84 60 87 29.

Objectif Création s’est rapidement imposé auprès des futurs créateurs. Il leur propose un accompagnement complet, de la simple idée à sa concrétisation. Mais il fait un peu plus encore en les suivant aussi dans le développement de leur entreprise. La création d’entreprise en Limousin commence donc par un simple coup de téléphone à un numéro unique (et gratuit) pour que les futurs créateurs cessent de se perdre d’une structure d’aide à une autre. La majeure partie de ceux qui travaillent dans le domaine de la création et de la reprise d’entreprise en Limousin se

sont associés, il y a 18 mois pour proposer ce service innovant : Objectif Création. Depuis, les autres régions ont emboîté le pas et des services du même type se sont montés dans l’Hexagone.

ACCOMPAGNER ET FORMER“ Non, on ne crée pas son entreprise en un clic avec un euro rappelle Jean-Paul Denanot président du conseil régional. Tout le travail d’accompagnement à la création d’entreprises que nous avons mis en place en Limousin s’oppose à cette conception. ” C’est peut-être là qu’il faut chercher une explication au taux de survie à 5 ans des entreprises dans la région, le meilleur de France. C’est ce que confirme Christophe Bellec de la coopérative Cesam-Oxalis, une des structures qui suit les créateurs : “ l’accompagnement est vital pour la pérennité des activités. C’est ce qui permet au créateur de structurer son projet et de se poser les bonnes questions ”. C’est ce que confirme la jeune créatrice, Nathalie Raffaello “ il y

a des étapes très importantes à ne pas rater. Ceux qui nous accompagnent ne sont pas là pour prendre des décisions à notre place : ils posent les bonnes questions qui font avancer, quitte à nous bousculer un peu parfois ”.

La jeune femme a créé son activité de fleuriste. Elle travaille chez elle, à Roziers-Saint-Georges et avoue qu’il est parfois difficile de concilier toutes les casquettes d’un chef d’entreprise. En plus de l’appui au montage de projet, elle a suivi un cursus complet de formations. “ C’est une des autres forces d’Objectif Création note le président de Région. Les formations que les créateurs suivent tout au long du lancement de leur activité sont faites pour leur donner le bagage technique pour bien maitriser leur projet. ”

Une fois l’activité lancée, Objectif Création propose un accompagnement post-création. Cette option n’est pas toujours prise par les créateurs. “ Il n’est jamais très agréable de s’entendre dire que le chiffre d’affaires prévisionnel n’est pas atteint remarque Nathalie Raffaello. Mais cet accompagnement me semble néanmoins très important. Le regard extérieur du conseiller nous donne une perception globale de notre situation. Avec lui, on peut rechercher les causes et imaginer les solutions. ”

Depuis son lancement, Objectif Création voit passer toutes sortes de projets : service, artisanat, PME… Les nouveaux métiers se développent également, comme coach ou cuisinier à domicile. Le dispositif permet aussi de spectaculaires reconversions comme cette professeure qui s’est lancée dans la joaillerie. D’ailleurs, c’était là l’objectif : mettre le porteur de projet au centre du dispositif pour faire émerger tous les projets.

5000 contacts et plus de 1500 entreprises créés depuis 18 mois, c’est le résultat d’Objectif Création, le dispositif régional pour développer la création et la reprise d’entreprises en Limousin.

“ Non, on ne crée pas son entreprise en un clic

avec un euro ”

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OLIVIA CHATENETGraphiste à NothOn la trouve dans un petit village près de Noth, à quelques kilomètres de La Souterraine. Le grenier de sa maison a été aménagé en studio de création pour accueillir son activité. “ J’ai de l’espace, du calme, internet qui marche très bien : des conditions de travail idéales ” résume-t-elle. C’est après un licenciement économique qu’Olivia cherche à créer son activité. “ J’avais la volonté d’être autonome. J’ai signé une convention de reclassement personnel. Pendant 6 mois, j’ai été suivie par le cabinet Écart puis j’ai testé mon activité, trouvé mes clients, ma propre identité et commencé à gérer mes dossiers. L’accompagnement dont j’ai bénéficié m’a donné du temps pour faire des erreurs et les rectifier. ” Elle a aussi pu compléter sa formation professionnelle, suivre des stages, des ateliers, rencontrer d’autres entrepreneurs. Rapidement, grâce aux conseils qu’elle reçoit, elle réoriente son activité : “ J’avais d’abord voulu faire du recueil de témoignages par vidéo mais le test de mon activité m’a montré que je n’aurais pas pu en vivre. J’ai donc étendu mon activité à la communication papier, la vidéo de mariages, de spectacles, mais aussi la création de chartes graphiques ou de logos. C’est très diversifié. Mais à chaque fois, mes clients recherchent une même chose : un contact humain. Aujourd’hui, on m’appelle. C’est un bon signe. ” www.simplecomm.fr - 09 61 34 66 10

OLIVIA GARNIERLe Temps des cerises, épicerie itinéranteLe camion siglé le Temps des cerises est maintenant bien connu sur les marchés. De La Croisille-sur-Brillance à Felletin, l’épicerie ambulante rayonne à partir d’Eymoutiers. Elle livre aussi sur demande. L’originalité du projet : les produits sont locaux et pour la plupart écologiques. On y trouve aussi bien des cosmétiques bios que des produits d’entretiens biodégradables, “ quelques fruits mais pas de légumes pour ne pas concurrencer les étals bios des marchés où je vais ”. Olivia a adhéré à la coopérative d’activités et d’emplois Cesam-Oxalis qui appartient au réseau Objectif Création. L’esprit de la coopérative est fondamental pour elle. “ Nous faisons tous des métiers très différents et j’adore nos rencontres collectives où on se fait bénéficier mutuellement de nos expériences. ”Elle connaissait bien le tissu local avant de se lancer. “ J’ai donc pu tester l’idée de l’activité en envoyant près de 150 mails à mon carnet d’adresses. J’ai eu une bonne moitié de retour, pour la plupart très positifs. Accompagnée par Cesam, je me suis lancée mais sans vraiment formaliser toutes les démarches. ” Dès le premier mois, elle atteint le chiffre d’affaires qu’elle s’était fixé et les clients se révèlent très fidèles. Un an après sa création, “ l’épicerie rend un véritable service et elle touche énormément de gens. C’est cela qui compte pour moi ”. Son épicerie est la première du genre. Aujourd’hui, elle reçoit des personnes de toute la France intéressées par des projets similaires. www.tempsdescerises.org

PATRICK PEURICHARD Créateur de la société Self En quelques mois, cet ancien technicien a réussi à monter une petite société centrée sur son ancien métier : la fourniture et le dépannage de matériel de boulangerie, un projet très “ carré ” qu’il a mené sans accroc. “ Et pourtant, je me suis lancé au pire moment, à l’automne 2008. Mais si on tient en temps de crise, on ne risque vraiment plus rien après ! ” C’est un accident du travail en 2005, suivi par un licenciement en janvier 2008 qui lui ont fait sauté le pas. “ Les séquelles m’ont rendu incapable de continuer à faire mon métier. Pendant mon congé maladie, j’ai mûri mon projet et j’ai entamé les démarches le plus tôt possible avec Airelle Limousin. Ce sont eux qui me suivent encore aujourd’hui. Au début, je ne connaissais rien à la création d’entreprise. ”Diagnostic, plan d’affaires, étude de marché, dossiers pour les banques…Airelle, association spécialisée dans l’accompagnement des créateurs, l’a suivi à chaque étape. Parallèlement, Patrick suit les formations de la chambre de commerce et d’industrie, également partenaire d’Objectif Création. “ Dans une journée, j’occupe tous les postes de l’entreprise : gestion, management, communication… C’est stimulant et effrayant à la fois. ”Pour lui, tout était très clair : “ je voulais embaucher. Je ne me dégage pas encore de salaire mais j’ai pu prendre deux techniciens et amener le poste de secrétaire à un temps plein. ” Lauréat du réseau Limousin

Vous avez un projet ? Le 0 800 03 07 09 est votre premier contact avec Objectif Création. Ce numéro vert (appel gratuit) vous accueille du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h. Au bout du fil, Corinne fera un point sur l’avancement de votre projet et vous orientera vers le bon accompagnateur.

Une gamme complète de services :

Objectif Création propose à la carte des services d’accompagnement : journées de découverte de la création, appui au montage de projets, coaching-création, formations, test du projet, suivi.

un pass’ conseil de 3800 euros à 30 000 euros selon la nature du conseil, un pass’ création de 1000 euros à 15 000 euros selon les secteurs d’activité.

Objectif découverte : au tout début, faire avancer ses idéesGrâce au volet “ découverte ” d’Objectif Création, le porteur de projet pourra mûrir et développer son idée de création ou de reprise d’entreprise. Il permet de comprendre comment fonctionne une entreprise mais aussi de travailler sur son idée, pour la développer et s’interroger sur son marché et sa clientèle.

Objectif projet : tout pour réussirObjectif Projet aide le créateur/repreneur à construire son projet de création ou de reprise. Il précise le marché, détaille les investisse-ments, permet de choisir une structure juridique et de finaliser l’équilibre financier... Une étape indispensable pour décrocher les financements du projet.

Objectif lancement : pour bien démarrerLe créateur/repreneur qui a préparé son projet bénéficiera d’une aide financière pour les premiers frais de l’entreprise. Il pourra rester en contact avec son accompagnateur qui lui proposera un suivi. Ce suivi aidera le chef d’entreprise à atteindre plus rapidement son but.

Objectif développement : aller un peu plus loinLa toute nouvelle entreprise va progressivement se stabiliser et adopter son propre rythme.Le chef d’entreprise va bientôt penser à de nouveaux produits ou services, à de nouveaux développements : le réseau des accompagnateurs aidera le chef d’entreprise à franchir de nouveaux caps.

Les services d’Objectif Création

Témoignages

Entreprendre, Patrick a pu bénéficier d’un prêt d’honneur de 20 000 B sans intérêt, une aide précieuse pour démarrer. “ Et surtout, je suis suivi par un parrain qui a l’expérience d’une grande entreprise. Je bénéficie de son expertise. Aucune de mes questions n’est jamais restée sans réponse. ”Et son investissement est payant : “ Nous gagnons des clients chaque mois et on les fidélise en se rendant très disponible. À mon avis, c’est ce qui fait la différence. Je pense pouvoir prendre mes premières vacances dans quelques semaines. Ma famille va apprécier ! ” Société Self, Limoges : 05 55 42 38 46


Sur http://lise.region-limousin.fr, retrouvez le portail régional de l’entreprise avec toutes les informations dont vous avez besoin : création, transmission, développement, prospection, recherche d’aides, de contacts… Des questions à poser en direct ? 0800 302 714.

Vous avez un projet d’activité en milieu rural ? Le réseau Diva vous permet d’obtenir un accompagnement personnalisé et un financement pour vous aider à le réaliser. 05 55 45 19 68 ou 05 55 45 54 86.

Olivia Chatenet, graphiste à Noth.

Olivia Garnier devant son épicerie itinérante à Eymoutiers.

Patrick Peurichard dans les bureaux de sa société de services.

GROUPE ALTERNATIVE DÉMOCRATIE SOCIALISTELA DÉMOCRATIE EN QUESTIONEn France, suivant le principe fondamental de libre administration, les collectivités territoriales sont le cadre de la partici-pation des citoyens à la vie locale et garantissent l’expression de sa diversité. Elles permettent aux citoyens d’organiser, à travers leurs élus, la vie en commun.En ces temps de crise, cette organisation de l’espace publique est un bien précieux au service du développement local et de la solidarité territoriale.Ce bien est en danger. La réforme voulue par le gouvernement porte atteinte aux deux principes fondamentaux d’autonomie de décision et de diversité d’expression.

La réforme fiscale nous prive de fait de la possibilité de nous administrer librement et la modification du mode de scrutin interdira toute expression de la diversité.Avec ces réformes, le pouvoir veut nous imposer le retour à la tutelle de l’État rayant 25 ans de décentralisation, et la droite veut obtenir une hégémonie sur les affaires locales que les électeurs lui refusent obstinément.De tous les bords, de nombreux élus s’élèvent contre cette tentative de pouvoir unique. La mobilisation contre un tel projet doit s’étendre à tous ceux qui sont soucieux de défendre la démocratie locale.

Michel FourgeaudGroupe ADS

GROUPE PCCONDAMNER PAR LES URNESLES RÉFORMES LIBÉRALESEn ayant à cœur de favoriser la cohésion sociale et territoriale du Limousin, les élus communistes ont accompagné et parfois infléchis les décisions visant à mettre en œuvre les objectifs majeurs qui avaient présidés à l’installation de la majorité régionale en 2004.Cela s’est traduit par : - La priorité accordée à la formation des jeunes au travers d’un investissement conséquent dans les lycées et l’ensemble des structures et dispositifs publics de formation.

VOS ÉLUS


La situation économique et sociale de notre pays est catastrophique, mais la politique-spectacle autour du président de la République n’a pas cessé. Les français sont exaspérés par ce drôle de climat politique avec une succession de tensions et de polémiques. C’est un ministre qui dérape en s’adressant à un jeune d’origine magrébine, un autre qui éprouve le besoin de justifier sa vie privée. C’est encore le prince Jean qui ambitionnait de présider aux destinées du premier quartier d’affaires d’Europe. C’est aussi le feuilleton du procès Clearstream.

Depuis la rentrée de septembre, on veut nous faire croire que la crise a disparu. Certes, le système bancaire et le cours de la bourse se sont spectaculairement redressés, mais le chômage, la perte de pouvoir d’achat et la précarité restent les principales préoccupations des français. L’inquiétude est grande lorsqu’on observe la dégradation de notre tissu industriel, les crises aiguës qui frappent le monde agricole, les menaces sur les services de proximité comme La Poste.

A mi-mandat, on peut facilement constater que son bilan compte plus d’échecs que de promesses tenues. N. Sarkozy veut poursuivre des réformes qui la plupart du temps aboutissent à des projets édulcorés, telles la réforme des Lycées ou la loi Hadopi récemment présentées. Il se heurte à de nombreux obstacles et en particulier à l’exaspération de l’opinion avec qui il entretient une relation complexe mais aussi à l’attitude de sa majorité déconcertée par ses choix personnels.

C’est dans un climat de défiance et de polémique que s’ouvrent deux grands chantiers : la réforme des collectivités territoriales, la préparation du budget 2010 et la loi de finances 2010.

Nous assistons très certainement à une opération historique de recentralisation et de mise sous tutelle des collectivités.

LA RÉFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALESElle fait partie des promesses de campagne du candidat Sarkozy et sera examinée au parlement avant cette fin d’année. On peut regretter sur le fond que les travaux de réflexion menés par les associations d’élus et différentes commissions parlementaires, n’aient pas été pris en compte. On peut s’attendre là encore à des débats houleux car les conditions d’un consensus ne sont pas réunies :- la mise en cause de la légitimité et de la crédibilité du travail des élus est vécue comme une provocation, - la diminution du nombre d’élus, la création de nouveaux cantons, de nouvelles communes et de grandes métropoles sont des changements qui ne sont pas dépourvus d’arrière-pensées politiques. - enfin, cette période électorale ne peut être propice à un débat serein.

Une suspicion générale s’est installée à tous les niveaux (communes, conseils généraux, Régions), bien au-delà des clivages politiques traditionnels. Nous sommes partisans d’une réforme, mais pas celle-là. La réorganisation envisagée autour du pôle Départements-Région va cristalliser de nombreuses oppositions, en particulier la création d’un nouvel élu, le conseiller territorial. Un super-élu sans doute, capable de s’occuper à la fois de son canton du Nord-Ouest de la Haute-Vienne et du développement économique du bassin de Brive, par exemple ! Quant au mode de scrutin appliqué pour la première fois en France le chef de l’État avoue avec un certain cynisme s’être inspiré d’une idée socialiste de L. Blum. Il est fort probable que ce rappel historique ne constitue pas un argument suffisant

pour convaincre l’opposition. Quant au projet de clarification des compétences et des cofinancements, il sera présenté ultérieurement, après la promulgation de la présente loi. Mais déjà, on sait que la clause générale de compétences ne pourra être autorisée aux Départements et aux Régions qu’à titre exceptionnel.

LA LOI DE FINANCES 2010 ET LA RÉFORME DE LA FISCALITÉL’explosion de la dette pèse sur le débat parlementaire engagé à l’Assemblée Nationale. Avec 140 milliards de déficit public (8 % du PIB), la fulgurante récession de 2008-2009 n’est pas la seule cause de cette dérive de nos comptes publics. Au-delà du plan de relance, ce sont les choix politiques menés par les majorités de droite depuis 2002, et en particulier depuis 2007, qui ont abouti à ce résultat (loi TEPA, niches fiscales, réduction de l’ISF, etc.). Au nom de la compétitivité des entreprises, l’État se prive de recettes dont il aurait grand besoin pour la sortie de crise. Pour réaliser quelques économies, l’État poursuivra son désengagement dans les politiques publiques et son “ plan social ” en supprimant encore 33 000 fonctionnaires en 2010. Comment intégrer dans ce contexte difficile le grand emprunt souhaité par le président de la République ?

En outre, la loi de finances 2010 comporte deux réformes majeures intégrées à la va-vite : la création de la taxe carbone et la refonte de la TP en contribution économique territoriale (CET). La taxe carbone, telle qu’elle a été présentée s’avère injuste pour les familles modestes et inefficace par rapport à ses objectifs. Le produit de la CET sera inférieur à l’actuel produit de la TP. L’État promet la compensation intégrale de ces pertes financières par des dotations qu’il aura le plus grand mal à honorer dans un avenir proche étant donnée l’ampleur de la dette publique. À terme, ce projet de réforme va confirmer la fin de l’autonomie fiscale des collectivités, mais aussi un transfert de charges des entreprises vers les ménages.

À plus long terme, notre système fiscal doit être profondément rénové, mais cela ne peut se faire au pas de charge ni par un passage en force.

Nos orientations budgétaires régionales pour 2010 ont été débattues dans un contexte général très difficile. 2010 sera une année de transition en raison des élections régionales. Nous pourrons tenir compte d’une situation financière saine de notre Région malgré les transferts de charges qui nous ont été imposés et le recours à l’emprunt dont nous avons eu besoin pour réaliser d’importants travaux d’investissements

Les élus socialistes saluent l’inscription de la tapisserie d’Aubusson au patrimoine immatériel de l’Unesco.

Jean-Marie RougierPrésident du Groupe Socialiste

La tribune des groupes politiques du conseil régional

Michel Fourgeaud

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GROUPE DES VERTSÀ GRANDE VITESSE POUR LE BIEN COMMUNTout grand chantier, fût-il de prestige, est sans doute une futilité quand tant de besoins élémentaires des Limousins ne sont pas satisfaits : accès à un emploi, à un environnement dépollué, à la culture et à l’égalité de tous devant les moyens de télécommunications modernes.

Le Conseil régional de Poitou-Charentes, dans un courrier public du 20 octobre traitant du projet de ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers, - émet de sérieux doutes sur sa rentabilité économique, - n’y voit aucun intérêt par rapport à l’amélioration de la ligne Paris-La Souterraine -Limoges-Toulouse, - s’inquiète sur la destruction des dessertes intrarégionales qu’il occasionnera, - s’étonne sur le manque de concertation avec la population, - et finalement refuse de mettre un seul euro sur une LGV hyper-chère qui n’a pas réussi à démontrer son bien-fondé.

Les Verts souhaitent que cette analyse lucide de Poitou-Charentes soit enfin partagée par le Conseil régional limousin. Le leurre d’une telle fausse modernité s’effacera alors devant le respect de l’environnement , la solidarité des territoires et le sens du service au plus grand nombre, l’efficacité budgétaire, en un mot : le bien commun auquel nous sommes tous attachés au sein de la majorité.

Ghilaine Jeannot-Pagès Présidente du Groupe des Verts

GROUPE DÉMOCRATEOBLIGATION DE L’ÉQUITÉ TERRITORIALE À l’heure où le Président de la République veut porter un coup violent à la démocratie en voulant diminuer par deux le nombre de ceux qui font vivre cette démocratie sur le terrain, notre rôle est plus que jamais d’être vigilant sur l’équité territoriale de notre région.Nos territoires sont menacés par l’écueil de la fracture numérique à deux niveaux, pour l’accès à l’internet haut débit et pour la continuité de la réception de la télévision par le circuit public.Pour l’internet haut débit nous devons vérifier la réalité de l’accès à tous

au raccordement, comme il est annoncé partout.Pour la télévision publique, nous devons être attentifs pour qu’il n’y ait pas de zone d’ombre le jour de la disparition du réseau hertzien. Nous savons que de nombreux problèmes restent à régler.

POUR DES AGRICULTEURS RESPECTÉS Nos agriculteurs se sont exprimés le mois dernier avec force et justesse. Il n’est pas acceptable que le prix de vente de leurs produits baisse sans arrêt alors que le prix en rayon progresse. Il est inadmissible que de la viande prenne le bateau pour venir concurrencer la qualité de nos productions locales.Notre conseil régional doit changer de discours et ne pas rejeter les éleveurs qui font des efforts importants pour respecter l’environnement, nous devons les aider au titre d’une agriculture durable qui fait vivre dignement les agriculteurs.Il est important que le pouvoir régional soit une véritable force de développement des acteurs de tous les territoires.

Jean-Jacques BélézyPrésident du groupe démocrate

GROUPE UMPTOUT VA DISPARAÎTRE ! La volonté du Président de la République de moderniser l’organisation territoriale de la France perturbe les habitudes des “ petits chefs ” locaux. Tout est bon au parti socialiste et à ses alliés pour jeter le trouble dans l’opinion publique. Tels des camelots qui souhaitent relancer les ventes, ils crient : “ tout va disparaître ! ” Nous avons tout entendu sur les consé-quences de la réforme territoriale et de la suppression de la Taxe Professionnelle, je cite : la mort des Communes, la mort des Départements, la mort des Régions et accompagnant ce cortège funèbre la fin de l’autonomie financière pourtant inscrite dans la Constitution au 72-2, précise-t-on pour faire expert et éblouir le bon peuple.

Parmi ses “ sots de la mort ”, peu nombreux pratiquent la défense croisée alors qu’ils excellent dans les financements croisés ! Peu de Présidents de Conseils Régionaux disent que la réforme tue les Départements, et réciproquement. Quant aux maires qui s’expriment, un infime pourcentage des 36 000 élus, ils parlent seulement de la mort des Communes. C’est bizarre !

On est en présence d’une défense directe du statu quo alors que les mêmes déclarent qu’il faut réformer !

En effet il y a belle lurette que l’enchevê-trement des compétences rend illisible l’action des différentes collectivités dont l’autonomie financière se réduit , notamment depuis qu’un futur directeur du FMI, DSK, a fait supprimer la part salaires des bases de la Taxe Professionnelle.

LE MOMENT EST VENU DE RÉFORMEROui le moment est venu de réformer ! Le Président de la République a décidé de réveiller la France pour lui permettre d’être mieux armée vis-à-vis des autres puissances économiques. Dans la droite ligne des consultations de l’ensemble des organisations d’élus et du rapport Balladur il est apparu nécessaire de remettre de l’ordre notamment en termes de compétences et de limites administratives territoriales : - les conseils généraux et régionaux auraient des responsabilités clairement définies par blocs de compétences ; - les communes seraient toujours dotées de la clause de compétence générale. - l’intercommunalité serait généralisée - 8 métropoles seraient créées à partir des villes les plus peuplées de France

La réforme vise à réduire le déficit public durable. Le Gouvernement a en tête le souci de l’efficacité de la dépense publique. Les ténors de l’opposition ont en tête la dépense qui fait leur pouvoir. Leur conception de la décentralisation est claire : les Collectivités décident, l’État paie !

Il est donc temps de clarifier les compétences et d’inciter les collectivités à maîtriser leurs dépenses. Le consen-tement à l’impôt est une caractéristique de la démocratie. Dans cette perspective, le citoyen, en tant que contribuable doit en effet, payer l’impôt dont il bénéficie en tant qu’administré et dont il peut sanctionner les excès en tant qu’électeur ; ceci suppose qu’il puisse associer le plus clairement possible l’impôt, le service qu’il finance, et l’élu qui le vote. Tout étant devenu opaque en matière de fiscalité, la réforme est nécessaire.

Raymond ArcherPrésident du Groupe UMP

- Un soutien ciblé et conditionné par le maintien et le développement de l’emploi à la recherche, à la création d’activités industrielles commerciales ou artisanales ; soutien également à l’agriculture familiale et à ses productions de qualité. - L’aménagement du territoire, intégrant un dispositif de péréquation pour la ruralité et finançant des projets portés par pays, les PNR et les agglomérations au plus près des besoins sociaux, économiques, et culturels de la population. - Des investissements massifs dans les infrastructures ferroviaires, routières et numériques dans le souci des intérêts de l’ensemble des secteurs géographiques du Limousin.- La valorisation du mieux vivre en Limousin par des choix marquants en matière de culture, de sport, de valorisation du patrimoine, de vie associative et d’environnement. - La promotion de la démocratie participative : comités de pôles ferroviaires, consultations décentralisées des acteurs territoriaux, conseil régional des jeunes, Maisons départementales de la région… Il appartiendra aux électeurs et électrices du Limousin de valider ou non ces choix en mars prochain, à l’occasion du renouvellement des conseillers régionaux. Alors que le Président de la république, le gouvernement et la majorité de droite :- poursuivent leur attaque en règle contre les dépenses sociales et les services publics.- continuent à protéger et à favoriser les plus riches en perpétuant le scandaleux bouclier fiscal et les largesses publiques envers les sociétés financières- veulent mettre au pas les collectivités locales en s’en prenant aux espaces de démocratie et de résistance qu’elles opposent à la politique libérale et à ses injustices sociales (réforme des collectivités, suppression de la taxe professionnelle).

Les élus communistes sortants souhaitent que les conditions soient créées afin que ces élections soient l’occasion d’une condamnation par les urnes des réformes ultra libérales du pouvoir UMP et du renforcement des moyens politiques de résistance institutionnelle s’inscrivant dans la construction d’une alternative résolument de gauche en France.

Christian Audouin Président du groupe communiste

Christian Audouin

Ghilaine Jeannot-Pagès

Jean-Jacques Bélézy


Raymond Archer

L’AGENDA


Enquesta etnolingüistica sus l’aiga en Montanha Lemosina

Memòria de l’aiga

Les oiseaux et la faune du Périgord-Limousin s’exposent à Oradour-sur-Vayres.Ce sont deux expositions photographiques très “ nature ” que vous propose de découvrir l’office de tourisme d’Oradour-sur-Vayres. “ Le petit oiseau va sortir ”, proposée par le parc naturel régional Périgord-Limousin, présente 80 images de la faune ailée habitant ou fréquentant, au gré des saisons, le territoire du PNR. “ La faune du Limousin ” est l’œuvre, quant à elle, de deux autres photographes animaliers locaux, Éric Nicolas et Francis Rousset. À travers une promenade dans les forêts et dans les prairies, une centaine d’œuvres photographiques exceptionnelles sont à découvrir. Jusqu’au 7 janvier, du lundi au samedi, à la maison des expositions de l’office de tourisme intercommunal d’Oradour-sur-Vayres - 5, avenue du 8 mai 1945 87150 Oradour-sur-Vayres 05 55 78 22 21.

Quela enquesta menada en occitan ‘pres daus darriers actors de la civilisacion paisana pòrta tesmonhatge d’un pan de la memòria tecnica e linguistica de queu país lemosin. De tant de tesmonhatges, de comentaris lingüistics, de dessenhs, de fòtòs, lo monde de l’IEO Lemosin ne’n an montat un plan brave “ carnet de mission ”. Paregut a l’edicions Doublevébé récup queu libre ente vesinen croquis e aigarelas, fòtòs dau país e de sa gent, comentaris dactilografiats e tròç de tesmonhatges escrichs es una transcripcion fidela e viventa de la collecta, una visada plasenta sus de las practicas paísanas respectuosas de l’environadis. ‘Na memòria de l’aiga per arrosar e far frotjar de las raiç au monde de deman…

“ Las levadas : per tot un malhum de levas e de levadas, l’aiga era menada dins las partidas sechas daus prats per los far banhar a la surtida de l’ivern e far frotjar redde una erba mai druja. D’autras eran fachas dins los fonts molieros per ne’n menar l’aiga que l’i sobrava. La torba : la Montanha Lemosina era autres-còps un país pialat sens gaire de bòsc. Aitanben, per se chaufar, los montanhiers fasian la torba… Los molins : lo long daus pitits rius s’esgrunen los molins. De las centenas de molins. Mas daus molins tot pitions, emb mas lurs doas mòlas e lur rodet que los darreirs se planteren de virar dins l’annadas 1960.

Cette enquête, conduite en occitan auprès des derniers acteurs de la civilisation paysanne témoigne d’un pan de la mémoire technique et linguistique de ce territoire limousin. Une collecte qui, riche de nombreux témoignages de commentaires et cartes linguistiques, de dessins, de photos a donné naissance à un très réussi “ carnet de mission ” réalisé par l’équipe de l’IEO Limousin. Paru aux éditions Doublevébé récup cet ouvrage où voisinent croquis et aquarelles, photos du pays et de ses gens, commen taires dactylographiés et extraits de témoignages manuscrits se veut une trans cription fidèle et vivante de la collecte, un regard plaisant sur des pratiques paysannes respectueuses de l’environnement.‘Na memòria de l’aiga pour arroser et donner des racines au monde de demain…

“ Las levadas (les rigoles d’irrigation) : grâce à tout un réseau d’amenées d’eau et de rigoles, l’eau était conduite dans les prairies pour les irriguer à la sortie de l’hiver et faire ainsi pousser rapidement une herbe plus “ grasse ”.

Vos 12 rendez-vousArts et sciences en LimousinMusée Labenche - 26 bis, bld Jules Ferry 19100 Brive la Gaillarde musee-labenche.com - 05 55 18 17 701 Jusqu’au 15 janvier

Dernière manifestation d’arts et sciences en Limousin avec cette exposition du Musée Labenche consacrée à la grande naturaliste Jeanne Villepreux - Power, considérée par ses pairs comme la “ mère de l’aquariologie ”. Dans une belle mise en scène qui évoque un cabinet de curiosité, elle est entourée d’œuvres de nombreux peintres naturalistes et de sculpteurs. Jeanne Villepreux - Power est le lien tout naturel entre les Arts et les Sciences puisqu’elle a fait preuve de qualités éminentes dans ces deux domaines différents.

Plie-le jusqu’à ce qu’il casseCentre international d’art et du paysage - Île de Vassivière - 05 55 69 27 27 www.ciapiledevassiviere.com2 Jusqu’au 7 février

L’artiste américain Oscar Tuazon appréhende sur l’Île de Vassivière l’idée d’une architecture alternative en réalisant de nouvelles productions conçues spécialement pour le site. À travers des sculptures, des courts-métrages, des photographies et des installations, l’artiste explore les modes de constructions à partir de matériaux pauvres ou recyclés. Avec ces agrégats de matériaux glanés ici et là, l’artiste reproduit des éléments de mobilier, des lieux de vie, tentant de dégager un espace maximal à partir d’un processus de soustraction, d’un minimum d’effets.

ModélismeFRAC Limousin Impasse des Charentes - Limoges [email protected] www.fraclimousin.fr - 05 55 77 08 983 Jusqu’au 20 février

L’exposition “modélisme” présente un ensemble d’œuvres-maquettes (complétées de collages et de dessins) issu pour la plupart de la collection du FRAC Limousin. Le FRAC désire ici éclairer l’évolution de la sculpture des trente dernières années à travers la présentation d’œuvres importantes de plusieurs générations d’artistes.

Calendrier de l’Avent 2009 par Julian OpieAbbaye Saint-André - Centre d’art contemporain Place du Bûcher 19250 Meymac 05 55 95 23 30 - www.cacmeymac.fr4 Du 1er décembre au 10 janvier

Depuis 2005, l’Abbaye Saint André - Centre d’art contemporain participe à l’impatience qui précède les fêtes de fin d’année en invitant un artiste à utiliser la façade de l’Abbaye Saint André à la manière d’un monumental Calendrier de l’Avent. L’artiste anglais de renommée internationale Julian Opie a imaginé un projet à partir de portraits d’habitants, d’animaux ou de monuments de Meymac qu’il interprète à la façon des figures découpées très en vogue au XIXe siècle.

1960.

Dau mes d’abriau de 2007 a junh de 2008 los animators de l’Institut d’Estudis Occitans an segut 25 comunas dau Parc naturau regionau de Miuvachas per auvir, veire e collectar la memòria de l’aiga.

Enquête ethnolinguistique sur l’eau dans la Montagne Limousine

D’avril 2007 à juin 2008, les animateurs de l’Institut d’études occitanes ont parcouru 25 communes du Parc naturel régional de Millevaches pour écouter, voir et collecter la memòria de l’aiga, la mémoire de l’eau.

L’aiga dins lo vialatge : qu’es la font e son abeurador per far beure lo bestiau. Qu’es lo lavador per menar la bujada. Mas qu’es tanben l’aiga sacrada de las bonas fonts o quela daus moments de leser a segre los rius per ‘trapar las truchas… ”

Ce réseau d’irrigation était soumis à un “ droit d’eau ” réparti entre les différents propriétaires. Il existait également des “ levades ” dans les pacages humides afin de les drainer. La tourbe : la Montagne Limousine était autrefois un pays de landes où le bois était rare. Aussi, pour se chauffer, les “ montagniers ” exploitèrent la tourbe jusqu’au milieu du XXe siècle.Les moulins : d’innombrables moulins parsèment les ruisseaux de ce pays. Des moulins très petits, au mécanisme réduit à sa plus simple expression : deux meules et un “ roudet ”, une roue horizontale, dont les dernières cessèrent de tourner au début des années 1960.L’eau dans le village : pas de village sans sa fontaine et son abreuvoir où le bétail est conduit deux fois par jour. Souvent très proche on trouvera un lavoir et ses souvenirs de bujada, de lessive. Parler de l’eau dans le village, c’est aussi aborder le thème de l’eau sacrée des bonnes fontaines, ou celui, plus léger, des parties de pêches à l’époque où la truite se trouvait en abondance dans le moindre cours d’eau. ”

“ Memòria de l’aiga - enquête ethnolinguistique sur l’eau en montagne limousine ” Éd. Doublevébé Récup 24 x 18 cm, 50 p. Occitan - Francés Pretz : 16 B

www.culture-en-limousin

Un beau livre très émouvant qui nous plonge dans les usages souvent disparus de l’eau.

15Décembre 2009 - La Lettre du imousin n° 85

Les tribulations de MochatelloLa Fabrique - 6, av. Fayolle 23000 Guéret 05 55 52 84 975 Le 4 décembre

Symphonique Régional du Limousin. Mochatello nous livre ses tribulations, narrant ses voyages, ses émotions, ses rencontres avec des musiciens, des compositeurs, des violons…. Il raconte et se raconte au fil des œuvres égrenées qui l’emportent dans ses souvenirs...Sur des pièces de : Bach, Kreisler, Ysaye, Schnittke, Karminsky, Piazzolla et Albéniz.

Les sorcières de Roald Dahl Théâtre de marionnettesLa Mégisserie6 Le 6 décembre

Les Sorcières est l’histoire merveilleuse, drôle et cruelle d’un jeune garçon qui déjoue un complot mondial d’horribles sorcières avec la complicité de sa vénérable grand-mère norvégienne. Trois acteurs-manipulateurs disposent d’une quarantaine de marionnettes dans un décor conçu comme une machine à jouer, un labyrinthe où rêver et faire rêver. Un musicien, quelques chansons et un peu de magie pour que le spectacle soit complet. Également du lundi 30 novembre au vendredi 4 décembre à Tulle - Les 7 Collines

Alice et le pays merveilleux Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat - Av. des Lissiers 23200 Aubusson - 05 55 83 09 09 - ccajl.com7 Le 11 décembre

La compagnie du désordre de Filip Forgeau s’empare de Lewis Caroll. La pièce interroge : “ Qu’est-ce qu’un rêve ? Commence-t-il simplement dès lors que nos paupières se ferment ? Prend-il simplement fin dès lors que nos paupières se rouvrent ? Ou bien déteint-il longtemps encore après notre réveil sur notre vie, notre mémoire et sur nos draps ? ” Théâtre - Jeune public.

L’île Nougaro Cie Les Petits Pois Sont RougesLes 7 Collines - www.septcollines.com 8, quai de la République 19000 Tulle 05 55 26 99 108 Le 11 décembre

Chansons et textes de Claude Nougaro. Petite et frêle, la chanteuse a le cœur immense. Du cœur il en faut, ou de l’estomac si vous préférez : l’univers poétique de Nougaro foisonne, rugit, et ses musiques rivalisent d’impétuosité. Voici donc la petite Sandrine qui se balance sans filet au répertoire du toulousain.

Concert Vincent Mondy ProjectFondation La Borie en Limousin Chateau de la Borie – Solignac 05 55 31 84 84 - www.ebl-laborie.com9 Le 11 décembre

Ancien élève du CNR de Limoges, Vincent Mondy est une de nos valeurs fortes en région. Son ouverture lui a fait découvrir de nouveaux univers en participant à plusieurs projets en tant que musicien

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de scène pour le théâtre. Son éclectisme musical l’amène tout naturellement à se tourner vers le jazz et les musiques improvisées. On a pu savourer les premières prestations de son Quartet dans le cadre du festival Éclats d’Émail Jazz Édition 2008.

Solomonde La Chélidoine - Lestrade 19200 St-Angel Lachelidoine.fr - 05 55 72 55 8410 Le 19 décembre “ C’est l’histoire d’un clown qui voudrait bien sortir mais qui ne peut pas parce que le monde extérieur lui fait peur. C’est l’histoire d’un clown qui voudrait bien dormir mais qui ne peut pas parce que quand il dort il rêve qu’il sort. Mais c’est pas une tragédie, c’est une épopée... ” Spectacle de Lucie Gougat et Jean-Louis Baille mis en scène par Lucie Gougat.

“ Le journal d’une femme de chambre ” d’Octave MirbeauThéâtre de la Passerelle 5, rue Général du Bessol 87100 Limoges 05 55 79 26 4911 Du 22 au 31 décembre Célestine la bonne devenue maîtresse dans son petit café de Cherbourg, offre tous les soirs à ses clients un spectacle réjouissant et tonique en les conviant à entrer dans les coulisses du grand spectacle social. Elle leur raconte les injustices et les arrogances, ses amours et ses peines, les prend à témoin et les entraîne dans le grand tourbillon de la vie. Avec Mauricette Touyèras, mise en scène de Michel Bruzat.

Esprit porcelaine : 1984 - 2009 “ 25 ans de créations plurielles ”Bibliothèque francophone multimédia 2, place Aimé Césaire - 05 55 45 96 00 www.bm-limoges.fr12 Du 15 au 23 janvier 2010 Esprit porcelaine organise un événement multiforme pour son anniversaire : une expo-sition rétrospective, “ Le couloir du temps ” qui retrace les créations depuis 1984. Dans un second espace, les “ objets d’exception ” dévoileront des pièces monumentales ou insolites existantes ou créées tout spéciale-ment pour l’occasion. Enfin, le collectif a réfléchi à une signa létique, un concept original qui s’inspire des moulins à prières tibétains (rotation manuelle d’un large rouleau de porcelaine gravé de motifs.www.espritporcelaine.frExposition-vente permanente, Galerie Médard de Noblat, Zone commerciale de Boisseuil - Le Vigen

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RÉUSSITES


La Lettre du Limousin - 27, boulevard de la Corderie 87031 Limoges cedex 05 55 45 00 59 - [email protected] - Directeur de la publication : Jean-Paul Denanot Responsable de la rédaction : Sybille Mangin - Rédacteur en chef : Guillaume Fontaine - Rédaction : Emmanuelle Mayer - Photos : Guillaume Fontaine (sauf mention contraire) - Avec la collaboration des services et agences de la Région Mise en page : Graphik Studio - 05 55 32 06 32 - Impression : Rivet Presse Édition - L’entreprise Rivet Presse Édition est labellisée Imprim’vert. Elle respecte un cahier des charges strict sur le recyclage de ses déchets et la composition de ses encres. La Lettre du Limousin est imprimée sur du papier recyclé avec des encres végétales. Rivet Presse Édition - tél. 05 55 04 49 50ISSN N° 0151-2587 - 355 000 exemplaires. / Abonnement : vous avez un autocollant “stop pub ” ou vous n’habitez pas en Limousin mais vous voulez recevoir la Lettre du Limousin, abonnez-vous sur simple demande à [email protected] en précisant nom, prénom et adresse postale ou par courrier à Routage Lettre du Limousin, Rivet Presse Édition, 24 rue Claude Henri Gorceix, BP 1577 87022 Limoges cedex.

Pour Serge Nicole de l’association ateliers d’art de France qui accueillait l’exposition “made in Limousin”sous deux arches du viaduc des arts, à deux pas de la place de la Bastille : “ pour nos Métiers d’Art, le Limousin n’est pas une région de France : c’est une légende. Sa terre, son histoire et ses artistes sont une part de notre imaginaire collectif national. Être artiste, artisan d’art implanté en Limousin, constitue une fierté et une force sans équivalent dans un autre site. ” L’exposition, exceptionnelle, réunissait une cinquantaine d’artisans et d’entreprises du Limousin et leurs créations dans les domaines d’excellence de la région : céramique, porcelaine, tapisserie, émaux, cuir…Elle faisait suite à une présentation à la maison du Limousin à Paris “ Limousin, secrets de luxe ”. Tout un travail est mené pour faire prendre conscience en Limousin et à l’extérieur de ce patrimoine extraordinaire. Notre région est, par exemple, une des plus label-lisées par le ministère de l’éco-nomie au titre des entreprises

du patrimoine vivant. Trente et une entreprises régionales figurent sur ses listes.Un très beau livre a été édité par le comité régional du tourisme, “ Limousin destination prestige ” qui passe en revue nos domaines d’excellence sans oublier la gastronomie et les héber-gements hors norme que l’on peut trouver en région. Il est consultable et télé chargeable sur www.destination-prestige.net ou sur demande au 0810 410 420

Paris conquis par l’excellence “ made in Limousin ”Créateurs et artisans limousins se sont affichés à Paris au viaduc des arts pour une exposition mémorable.

Verre, céramique, couture… l’excellence limousine s’affiche.

La tapisserie d’Aubusson inscrite au patrimoine mondiale de l’UnescoL’art des lissiers d’Aubusson fait référence dans le monde entier. Il ne lui manquait que cette reconnaissance officielle de l’Unesco. L’artisanat pluriséculaire du tissage vient d’être inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco.

C’est le 30 septembre dernier que la tapisserie d’Aubusson a officiellement fait son entrée au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), lors d’une réunion à Abou Dhabi, aux Émirats Arabes Unis. La distinction honore cette année 76 autres pratiques ou traditions du monde entier. Aux côtés de l’artisanat creusois, on trouve aussi bien l’art français du tracé de la charpente, le tango que la danse traditionnelle japonaise. “ Les tapisseries

d’Aubusson sont une référence dans le monde entier, au point qu’Aubusson est devenu un nom commun dans certaines langues ” rappelle l’organisation. Dans son communiqué, elle précise que ce “ procédé exigeant implique un temps de réalisation et un coût important. (…) La production de tapisseries à Aubusson et à Felletin fait vivre trois petites entreprises et une dizaine d’artisans lissiers indépendants, suscitant une activité induite significative (production de laine et filature, commerce, produits dérivés, musée, expositions et tourisme).

Pour stabiliser le niveau d’activité et éviter la rupture de la chaîne de transmission, il est nécessaire d’intéresser les jeunes générations et de promouvoir ce patrimoine. ” Il n’y a que cinq inscriptions de la France au patrimoine immatériel de l’Unesco et un peu plus de 180 dans le monde. Pour tout savoir sur la tapisserie, le musée départemental de la tapisserie d’Aubusson est ouvert tous les jours (sauf le mardi), de 9 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h. Tél. : 05 55 83 08 30

1,36 hectares de vignes cultivés avec passion ont été oubliés dans la dernière Lettre du Limousin. Didier Mouton a créé de toute pièce son vignoble qu’il travaille depuis 1996, date de ses premiers travaux de défrichage. Depuis, il a réussi à gagner 3 parcelles sur la forêt et les pentes ardues des coteaux du causse briviste. Sur ces petites surfaces, on trouve un éventail de cépages peu coutumiers : San Giovese

La vigne oubliée des Causses

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Deux projets du CHU de Limoges nominés aux Victoires de la médecine. Depuis 8 ans, les Victoires de la médecine réunissent les grands noms de la médecine et les acteurs de la santé, personnalités du monde politique, dirigeants, hommes et femmes engagés en faveur de grandes causes humanitaires... L’événement propose un panorama des grandes avancées thérapeutiques dans les principales disciplines et distingue les projets les plus innovants. Les projets “ Hématolim ” et “ grossesse après autogreffe de tissu ovarien cryopréservé ” font partie des trois nominés dans chacune de leurs catégories.

très cultivé en Italie, egiodola et arriloba créés au milieu du siècle, touriga nacional… Ils viennent compléter des plantations plus traditionnelles de Chardonnay, merlot, sauvignon ou pinot noir. C’est un presque conservatoire de cépages européens que les micro-cuvées de quelques centaines de bouteilles nous permettent de découvrir. Contact : 05 55 85 83 69

Le musée départemental de la tapisserie retrace l’histoire de cet artisanat unique.

La Lettre du Limousin 85

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