La Lettre du Limousin 89

4 GRAND ANGLE

TransportsDeux aéroports internationaux en Limousin. Comment faire coexister les deux plateformes ? Quel avenir pour le transport aérien ?

La Lettre du

www.region-limousin.fr

Le journal d’information du conseil régional

N°

89 S

epte

mbr

e 20

10

Édito

Le président Denanot présente les équipes régionales d’intervention pour les travaux dans les établissements au lycée Marcel Pagnol de Limoges.

Mon combat pour les jeunes17, 18, 19, 20… Les années s’égrènent et ils ne voient rien venir. Quel âge leur fau-dra-t-il donc atteindre pour enfin exister, tous ces jeunes que l’on dit aujourd’hui appartenir à “ la génération sacrifiée ” ? De l’adolescence à l’âge d’homme, ce devrait être le plus bel âge de la vie, celui des dé-couvertes et des grandes espérances. Il est devenu aujourd’hui pour de trop nombreux jeunes celui des désillusions, de l’insécurité, du découragement.Baromètre de cette terrible réalité : le taux de chômage des jeunes. Ceux qui sortaient de l’école au milieu des années 80 étaient “ frappés ” à hauteur de 5 %. Depuis le mi-lieu des années 80, c’est le seuil des 20 % qui est atteint. Angoisse et découragement se diffusent dans les esprits alimentant un sentiment d’injustice mais plus souvent encore de résignation.Il est plus que temps qu’un nouvel horizon soit offert à nos jeunes, c’est ce à quoi je veux m’employer de toutes mes forces. C’est pour-quoi nous préparons de nouvelles mesures pour favoriser leur formation, leur accès à l’emploi ou les aider dans leur vie quotidienne. L’éducation à la citoyenneté est également un volet majeur de notre réponse au senti-ment d’injustice et de résignation partagé par ces classes d’âge. Le conseil régional des jeunes va voir éclore cette année sa troisième génération d’élus. Je les souhaite engagés et investis de leur mission. Dès l’âge de la rentrée au lycée, il est possible d’agir. Élaborer des projets, en débattre, les voir

adopter puis suivre leur concrétisation… le CRJ fait approcher l’essence même de notre démocratie.

Jean-Paul DenanotPrésident du conseil régional du Limousin

L’enquêteConseil régional des jeunes

Élu dès 15 ansLe conseil régional des jeunes du Limousin se renouvelle. Pendant les deux années de leur mandat, les jeunes conseillers vont monter des projets dans tous les domaines. La Région lance un appel à toutes les candidatures.

6 PORTRAIT

Annie Trochery a fondé une association pour aider les camerounais démunis à créer des élevages familiaux de crevettes, crustacé qui a donné son nom au pays et dont le commerce a presque disparu.

10 LIMOUSIN, TERRE D’EXCELLENCE

Innovation Le Pôle européen de la céramique regroupe désormais la fine pointe de la recherche nationale sur les céramiques industrielles.

14 L’AGENDA

Maquisarbres fait travailler des lycéens sur la Résistance. Le projet leur fait retrouver les luttes anciennes pour mieux en inventer de nouvelles.

© J

. C. D

upuy

© A

érop

ort

de B

rive

© M

aqui

sarb

res

Le festival Vach’ment Jeune, un des projets phares du conseil régional des jeunes sortant.

EN VUE

Entretenus, rénovés, rajeunisLYCÉES

2

Depuis trois ans, la Région a multiplié par trois ses travaux dans les lycées : éco-construction, économie d’énergie et création de nouveaux bâtiments pour répondre aux besoins de formations.

Huit cents mille mètres carrés de planchers, c’est à peu

près la surface que totalisent les lycées de la région. “ Avec autant de bâtiments, il est inévitable d’être toujours dans les travaux. L’ été, lorsque les élèves et les professeurs sont en vacances, nous faisons le maximum ” rappelle Armelle Martin, vice-présidente du conseil régional en charge de la formation. Et comme les lycées ont majoritairement été construits dans les années 60-70, on comprend que des travaux

d’importance s’imposent. Donc, les grosses opérations se succèdent : nouveaux bâtiments, gymnases, internats, selfs et cuisines… Il faut également suivre les évolutions des for-mations pour proposer de bonnes conditions d’étude. Cela peut amener à rénover un restaurant d’application pour les métiers de bouche, construire un laboratoire de sciences, un hôtel d’application, une animalerie pédagogique ou aménager de nouveaux ateliers.

La Lettre du imousin n° 89 - Septembre 2010

Au lycée Édouard Vaillant de Saint-Junien, l’entreprise qui a pris en charge les travaux a fait appel à des élèves pour aménager l’atelier d’électrotechnique et la classe dans laquelle ils étudieront cette année. Un bon job d’été pour Franck et Ricardo.

REPÈRES 52 lycées dans toute la région 24 000 lycéens 30 millions d’euros par an consacrés aux travaux dans les lycées

La dotation de rentrée scolaireDepuis 2004, pour aider les familles lors de la rentrée scolaire, la Région verse tous les ans une aide de 60 F ou 90 F à chaque lycéen, sans aucune condition de ressource. 90 F pour les élèves de l’enseignement général ou technologique ; 60 F pour les élèves inscrits dans un lycée professionnel ou agricole.Les élèves des lycées professionnels, technologiques et agricoles reçoivent également entre 80 et 150 euros pour l’achat des équipements nécessaires à leur formation. Les apprentis reçoivent 60 euros pour acheter leur matériel pédagogique.

Comment ça marche ? Vous recevrez automati-quement la lettre-chèque du conseil régional à partir de mi-octobre pour les premiers courriers.

Rénover “ durable ”Avec cette accélération du rythme des chantiers, c’est 85 “ grosses ” opérations qui ont été menées depuis 2008. La préoccupation de bâtir ou de rénover “durable ” s’est largement accentuée sur cette période. Les bâtiments en bois ont fait leur apparition et les travaux d’isolation renforcée sont systématiques. Une étude est en cours pour couvrir les toits des lycées de panneaux solaires mais les premiers résultats ne

sont pas aussi encourageants qu’on l’espérait. Seule une petite partie des toits le permettrait pour un rendement pas forcément à la hauteur. Alors même si les premiers panneaux ont déjà fait leur apparition dans des lieux soigneusement choisis (au lycée horticole de Brive-Objat), les chaufferies bois, comme à Ahun, leur seront probablement préférées. region-limousin.fr/lycees

Prisme-Limousin, centre de ressources emploi et formation, organise un forum régional sur la validation des acquis de l’expérience le 12 octobre prochain. Réunions d’information et ateliers pratiques permettront d’aborder concrètement la démarche.

Faire valider son expérience

La VAE, validation des acquis de l’expérience, permet, comme son

nom l’indique, de faire valoir son expérience professionnelle et extra professionnelle pour obtenir un diplôme. Elle est ouverte à tous quel que soit son âge et son niveau d’étude. Le forum que

Prisme organise sera l’occasion d’obtenir toutes les informations sur la validation des acquis de l’expérience, de rencontrer et d’échanger avec les organismes qui délivrent des titres ou des diplômes en VAE (plus de 30 stands), de bien se faire accompagner et de connaître les différentes modalités de financement.

Forum VAE : le 12 octobre Prisme, Carré Jourdan, 13 Cours Jourdan à Limoges, 9 h - 17 h 30 (sans interruption). Entrée libre.

05 55 79 36 00 www.prisme-limousin.frEn composant le 0820 20 63 23 (prix d’un appel local), vous serez mis en relation avec le point relais conseil en VAE le plus proche de chez vous.

Les équipes régionales d’intervention permettent de faire des travaux rapides à la demande des lycées sur toute la région.

Les équipes régionales d’intervention, un modèle limousinPour les travaux légers à accomplir toute l’année, la Région a mis en place des équipes mobiles : 35 agents qui interviennent à la demande dans tous les lycées. Ils travaillent en toute souplesse pendant les vacances mais aussi entre deux cours quand il le faut. Depuis 2007, le modèle a fait ses preuves et les autres régions commencent à s’en inspirer.

3

Sur le site internet www.europeenlimousin.fr, découvrez chaque mois une nouvelle vidéo sur un projet aidé par l’Europe.

Carte limousin étudiant : proposée par la Région Limousin elle permet de bénéficier de 50 % de réduction sur les trajets domicile-lieu d’études et de multiples avantages. Dossier téléchargeable sur www.crijlimousin.org

La maison natale de Martin Nadaud a ouvert ses portes à la Martinèche en Creuse. Financé pour moitié par la Région, cet espace muséographique étonnant fait renaître l’emblématique maçon creusois, fervent défenseur du progrès social au XIXe siècle.

La MartinêcheÀ la rencontre de Martin Nadaud

Passé la porte de cette bâtisse entièrement rénovée par des artisans locaux, vitrine du savoir-faire creusois, un parcours interactif et dynamique attend le visiteur. Embarqué à bord d’une diligence en compagnie de deux notables parisiens, il découvre un aspect peu connu de Martin Nadaud, celui d’un homme politique engagé pour la classe ouvrière, élu du peuple à la chambre des députés. Dans le salon, une surprise de taille, Martin Nadaud, en personne, discute avec Gambetta ou encore Georges Sand de ses propositions de lois :

reconnaissance des accidents du travail, création d’une caisse nationale de retraite… échanges instructifs, plus que jamais d’actualité !Le projet dont le coût s’élève à 870 000 euros, était porté depuis 10 ans par “ Les amis de Martin Nadaud ” et la communauté de commune Bourganeuf-Royère de Vassivière. Et la démarche séduit les touristes. “ Ils sont surpris de trouver un équipement aussi moderne dans ce petit bourg ”, explique Alice Thomas, responsable du site. “ Prochainement la grange

Septembre 2010 - La Lettre du imousin n° 89

© M

aud

Aig

le

Le bel ensemble de maisons de la Martinêche maison natale de Martin Nadaud que le visiteur peut découvrir dans un musée étonnant.

et la maison des grands-parents vont être rénovées pour accueillir un espace dédié au maçon ainsi qu’une salle polyvalente qui fera vivre la Martinèche. ”

Horaires / tarifs : www.martinadaud.martineche.com

Le service d’information transport pour tous

Quand vous voulez vous déplacer en Limousin votre premier réflexe, comme tout le monde, est bien souvent de prendre la voiture ou de renoncer si vous n’avez pas de véhicule. Mais il existe peut-être un transport en commun qui vous permet de voyager en toute sérénité et moins cher. C’est là que Mobilimousin entre en jeu. Sur internet, mobilimousin.fr vous donne votre feuille de route avec des cartes de chacune de vos étapes, de votre domicile jusqu’à l’arrêt de bus, puis à la gare et enfin à votre destination. Encore mieux, le service se tient au courant de toutes les perturbations sur les réseaux de transport et vous trouve des solutions pour voyagez autrement. On l’imagine, la mise en place d’un tel service à l’échelle d’une région n’est pas une mince affaire. Mais tous les organisateurs de transports ont accepté de jouer le jeu : les agglomérations, les départements, la SNCF, les aéroports… Chacun des partenaires met régulièrement le site à jour et l’enrichit. L’objectif est qu’il s’impose peu à peu comme un nouveau réflexe dès qu’on veut effectuer un voyage en région ou à partir de la région.

Dans la première version du service, on trouvait déjà les horaires des bus, des cars des trains et des avions. Avec la nouvelle version qui sera présentée le 21 septembre, Mobilimousin passe à la vitesse supérieure en intégrant les informations sur les services publics, les restaurants, les sites touristiques, les taxis, le transport à la demande…

mobilimousin.fr Mobilimousin, c’est également une plateforme téléphonique. Un simple coup de fil gratuit et un opérateur vous donne tous les détails de vos voyages. mobilimousin : 0800 87 23 19

Sur Mobilimousin, vous retrouvez aussi toutes les informations (arrêts, horaires, prix…) de tous les réseaux de transports : STCL, Libéo, Tul’bus, Haute-Vienne en cars et les réseaux départementaux de la Creuse et de la Corrèze, aéroport de Limoges Bellegarde, aéroport de Brive Vallée de la Dordogne sans oublier les transports régionaux limousins.

Défendre la radio thérapie de Guéret“ C’est un maillon essentiel de l’offre de soin pour le département de la Creuse que l’on sacrifie ” déplorait Jean-Paul Denanot, président de Région lors de la séance plénière de l’assemblée régionale du 11 juin dernier. Les élus locaux ne se résolvent toujours pas à accepter la fermeture du service de radiothérapie du centre hospitalier de Guéret. Lors de cette assemblée, les élus régionaux votaient une motion de protestation, une action de plus dans une mobilisation massive.

Rencontres avec Roselyne Bachelot, ministre de la santé, courriers, coups de téléphone, articles dans toute la presse, mobilisation de l’opinion, recours au tribunal administratif et même grève des élus creusois, rien n’y aura fait. Dans ce concert de protestations, le président Denanot a écrit une nouvelle fois à Roselyne Bachelot pour lui proposer une participation du conseil régional pour le sauvetage du service. Il n’a toujours pas eu de réponse à ce jour.

Pour le ministère, ce centre de radiothérapie pourtant inauguré en 2007 et équipé de matériel performant (plus de 3 millions d’euros d’investissement) devait fermer. Les 300 patients atteints d’une pathologie lourde doivent aller se faire soigner à Limoges ou Montluçon, plusieurs heures de transport par jour pour quelques minutes de traitement. radiotherapiecreuse.fr Tél. 0 800 828 018

À Aubusson, la ville se mobilise pour la réouverture de la radiothérapie, un équipement essentiel pour un territoire.

De là, à là, en passant par là, c’est ce que permet de faire Mobilimousin, le service d’information sur les transports en commun mis en place par la Région. Le 21 septembre, il s’enrichit de nouveaux services.

© M

airie

d’A

ubus

son

GRAND ANGLE

4 La Lettre du imousin n° 89 - Septembre 2010

un tiers a passé ses vacances en Corrèze. Les deux autres tiers se répartissent entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.

LA NÉCESSITÉ DES LIAISONS VERS PARIS

Pour les deux structures, ce sont les lignes vers Paris qui posent problème. À Brive comme à Limoges, elles bénéficient d’une obligation de service public (voir encadré Airlinair). Les pouvoirs publics et les collectivités subventionnent des lignes vers la capitale en considérant que les retombées économiques le justifient. Jean-Pierre Limousin, président du conseil économique et social du Limousin le rappelle : “ Un aéroport, c’est avant tout un outil de desserte du territoire à côté des gare et des routes. C’est un facteur de l’attractivité régionale. Aujourd’hui, certains cadres d’entreprises ou dirigeants organisent leurs réunions à Orly et repartent

AÉROPORTS

Le Limousin par le cielPendant longtemps, le ciel en Limousin, c’était l’aéroport de Limoges et des aérodromes. Depuis le mois de juin, la situation a un peu changé : un nouvel aéroport international a vu le jour à côté de Brive. Il doit être un atout pour le développement régional.

Le 25 juin dernier, l’aéroport de Brive Vallée de la Dordogne était inauguré officiellement par les représentants des collectivités concernées par son activité. Son implantation, au sud de la Corrèze, lui fait aussi toucher le Lot et la Dordogne. Le projet datait des années 2000. Il a connu un certain nombre de modifications depuis. Au départ, il y avait la nécessité pour l’aérodrome de Brive-Laroche de déménager pour raisons de sécurité. Puis, l’idée d’un aéroport international avec liaisons intérieures a fait son chemin (voir l’interview du président Denanot). L’idée d’un second aéroport dans la même région, positionné sur le même créneau, a fait douter de la pertinence du projet. C’est le modèle des low-costs qui a fait pencher la balance. En premier lieu ces lignes ouvrent des horizons aux limousins même s’ils ne représentent qu’à peine 15 % de leur fréquentation. Mais elles permettent surtout d’amener les touristes en Limousin aujourd’hui majoritairement en provenance du Royaume-Uni. Et elles y réussissent en affichant des taux de remplissage records, avoisinant les 90 % en période estivale. Les premières études de fréquen tations menées un mois après l’ouverture de la ligne Brive-Londres le confirment : 82 % des passagers sont des touristes, en majorité des londoniens dont

Les taux de remplissage estivaux des compagnies low-costs approchent les 90 %, une bonne opération pour le tourisme limousin.

après. ” Pour Jean-Louis Nesti, président du syndicat mixte de l’aéroport de Brive, la nouvelle plateforme est également dans cette logique de développement économique. “ Elle contribue grandement au désenclavement de notre territoire ”. D’ailleurs, une zone d’activité est en projet à proximité immédiate pour les entreprises qui voudraient s’installer. Pour le moment, les membres du syndicat parlent “ d’objectifs de croissance maîtrisés ”, avec un trafic qui devrait “ évoluer vers 120 000 passagers dans les 3 ans qui viennent. ” Alors que du côté de Limoges-Bellegarde, on regarde

vers les 400 000 passagers annuels tout en essayant de diversifier l’activité en développant l’aviation d’affaires et de nouvelles liaisons.

“ Un aéroport, c’est avant tout

un outil de desserte du territoire… ”

La nouvelle aérogare de Limoges Bellegarde s’approche des 400 000 voyageurs par an.

© A

érop

ort

de B

rive

5Septembre 2010 - La Lettre du imousin n° 89

Jean-Paul Denanot PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL

“ Il serait normal que nous participions aux choix stratégiques du nouvel aéroport. ”

La Région a paru réticente à participer au financement de l’aéroport de Brive, quelle est sa position aujourd’hui ? La Région avait accepté de participer à hauteur de 10 % au financement du transfert de l’aéroport de Brive Laroche à Brive Souillac pour raisons de sécurité. Au fil des ans, ce transfert s’est transformé en un projet très différent d’aéroport international. La Région s’est alors interrogée sur l’intérêt d’une telle infrastructure. Une expertise que j’ai demandée a montré que ce nouvel aéroport aiderait au développement de l’économie touristique d’un territoire allant bien au-delà du bassin de Brive, notamment en direction de la Dordogne et du Lot. C’est à partir de ce moment-là que le conseil régional a accepté de financer le surcoût de l’aéroport puisque c’est un projet d’intérêt régional.

Jean-Louis NestiPrésident de la chambre de commerce de Brive et du syndicat mixte de l’aéroport de Brive.

Quel apport pour la zone que le nouvel aéroport dessert ? Notre projet s’articule autour du dévelop-pement industriel et du développement touristique. La présence de l’aéroport offre la possibilité aux entreprises de tous secteurs d’accueillir plus facilement clients et fournisseurs. Il doit permettre de nouvelles implantations d’entreprises. C’est pourquoi une zone de 10 hectares située dans l’enceinte de l’aéroport sera aménagée pour accueillir des entreprises industrielles.Quelle complémentarité envisager avec l’aéroport de Limoges ? Nous sommes confiants à double titre. L’aéroport de Brive doit être considéré comme un nouvel atout dans la compétition économique face à d’autres régions françaises ou européennes. Nous sommes en contact permanent avec la CCI de la Haute Vienne gestionnaire de l’aéroport de Limoges. Notre collaboration porte sur la mise en œuvre de moyens à mutualiser (sécurité, formation, investissements en commun). Nous allons, très prochainement signer un protocole de bonne conduite pour la gestion des lignes internationales low-costs. Par ailleurs nous avons la volonté de travailler à un développe ment maîtrisé en relation avec les aéroports voisins dans le cadre des “ Aéroports du Centre-Ouest ”.

Jean-Pierre LimousinPrésident du conseil économique et social du Limousin et de la chambre de commerce et d’industrie de Limoges.

Depuis le mois de juin, il y a deux aéroports en région et toujours une offre importante dans des villes facilement accessibles à partir du Limousin. Y-a-t-il de la place pour tous ? L’aéroport de Limoges, comme les autres de même taille, marche bien grâce au modèle des low-costs, c’est-à-dire grâce à une clientèle étrangère. Notre défi est d’arriver à agréger les clientèles plutôt que de jeter les aéroports dans une concurrence stérile. Il faut donc créer une destination centre-ouest avec les autres aéroports. C’est pourquoi nous avons créé une association des aéroports du centre ouest qui nous permet déjà de collaborer pour économiser sur notre fonctionnement. Mais le but est d’avoir une démarche globale et plus tard de bâtir une offre commune à tous ces aéroports. Comment envisagez-vous l’arrivée de l’aéroport de Brive ? Deux obligations de services publics (liaisons subventionnées, voir encadré) vers la capitale sur le territoire limousin semblent être un luxe qui ne pourra pas durer. Il faut envisager une liaison commune et des stratégies complémentaires pour les autres liaisons. Mais lorsque le TGV arrivera, le problème ne se posera plus, la liaison de Limoges à la capitale se fera par train.Et l’avenir des aéroports ? L’avenir des aéroports est loin d’être assuré. Les normes de sécurité sont toujours plus exigeantes, il faut un niveau de profession-nalisme élevé et des équipements coûteux. Mais nous avons des avantages à Limoges Bellegarde, comme la facilité d’usage et d’accès ou le coût du stationnement. L’aviation d’affaires apporte une forte contribution à la vie de l’aéroport. Nous la développons. Et nous regardons aussi du côté de nouvelles offres vers l’Italie, le Sud de l’Espagne, l’Allemagne…

“ Notre défi est d’arriver à agréger les clientèles ”

“ L’aéroport de Brive doit être considéré comme un nouvel atout dans la compétition économique. ”

Comment comptez-vous faire évoluer la participation de la Région à l’aéroport de Brive ? Aujourd’hui, nous avons décidé d’accepter la sollicitation d’adhésion au syndicat qui gère l’aéroport. Il serait normal qu’après avoir contribué financièrement à l’investissement et en tant que principal aménageur du Limousin nous participions aux choix stratégiques du nouvel aéroport. Mais j’y ai posé deux conditions. Il faut qu’il y ait un parte nariat avec l’aéroport de Limoges et non une concurrence, partenariat qui devrait s’étendre, de mon point de vue, aux autres aéroports du grand Centre Ouest. La seconde, c’est que les autres régions qui bénéficient des retombées économiques et touristiques de cet aéroport deviennent également partenaires. Faute de garantie suffisante, nous n’irons pas plus loin.

Paris à 1 heure de vol à partir de 59 euros

Airlinair assure trois liaisons quotidiennes vers la capitale au départ de Brive et de Limoges. Les liaisons quotidiennes vers la capitale bénéficient du statut d’obligations de service public. Toutes les villes à plus de 3 heures de Paris par train peuvent y prétendre. Pour permettre le dévelop-pement économique de ces régions, l’État et les collectivités locales choisissent une compagnie pour effectuer les liaisons. C’est Airlinair, filiale d’Air France, qui assure celles de Limoges et de Brive.

Limoges-Paris-OrlyTrois vols quotidiens de Limoges vers Paris Orly : Départ à 6 h 50 - arrivée à 7 h 55

(tous les jours sauf dimanche) Départ à 11 h 55 - arrivée à 13 h

(du lundi au vendredi) Départ à 18 h 20 - arrivée à 19 h 25

(tous les jours sauf le samedi)

Paris-Orly vers Limoges Départ Orly à 9 h - arrivée Limoges

à 10 h 05 (du lundi au samedi) Départ à 16 h 25 - arrivée à 17 h 30

(du lundi au vendredi) Départ à 19 h 55 - arrivée à 21 h


Brive vers Paris-Orly Départ à 07 h 05 - arrivée à 8 h 30




Paris-Orly vers Brive Départ à 08 h 55 - arrivée à 10 h 20

(du lundi au vendredi) Départ à 16 h - arrivée à 17 h 20

(du lundi au vendredi) Départ à 19 h 40 - arrivée à 21 h


www.airlinair.com

PRATIQUEwww.aeroportlimoges.comwww.aeroport-brive-vallee-dordogne.comPour les offres low-costs, surveillez les sites des compagnies qui font régulièrement des offres promotion nelles (billets à 1 euro par exemple).Flybe.comRyanair.comCityjet.com

PORTRAIT

6

Le rêve d’Annie Trochery Des crevettes pour le Cameroun Lutter contre la pauvreté au Cameroun, aider les personnes les plus démunies à devenir autonomes socialement et économiquement, c’est l’objectif poursuivi par Annie Trochery, créatrice de l’association Bleu Cameroun, à Brive. Depuis 2005, elle remue ciel et terre pour mener à bien son projet : la création d’élevages familiaux de crevettes, dans la commune de Kribri.

En 2005, lorsqu’Annie Trochery quitte le poste de Directrice des Pépinières

d’Entreprises et du Parc Technologique du Pays de Lorient, en Bretagne, c’est pour venir passer une retraite paisible en Corrèze, aux côtés de son mari et de sa famille. Mais son fils, marié à une jeune camerounaise, choqué par la pauvreté qu’il a rencontré dans les quartiers de Douala, lui fait une demande inattendue qui l’entraîne peu à peu dans une belle aventure humaine. “ Il faut que tu fasses quelque chose pour le Cameroun. ” Le Cameroun ! Annie Trochery n’y est jamais allée et ignore tout de ce pays. Faire quelque chose, oui, mais quoi ? Durant 6 mois, elle se renseigne, se documente, épluche les rapports des organisations internationales sur la situation économique du Cameroun. Un travail fastidieux qui finit par porter ses fruits. “ J’ai appris que Cameroun venait du portugais “ camaroes ”, crevette, à cause de leur abondance au moment des premières explorations. Et des crevettes, il n’y en a plus du tout, elles sont en voie de disparition. Là, ça a fait “ tilt ”, explique-t-elle. J’ai étudié les rapports de la FAO, de l’Unesco, banque mondiale, etc. J’ai regardé sur internet, j’ai passé un temps fou à étudier tout ça, et j’ai vu que l’élevage de la crevette ne fournissait que 30 % de la demande mondiale. Donc il y avait beaucoup à faire. ”

UNE INCROYABLE COÏNCIDENCEAnnie se souvient alors d’un ex-chercheur d’Ifremer, rencontré dans le cadre de son travail, parti s’installer en Équateur pour créer un laboratoire spécialisé en Biotechnologies Aquacoles. Elle apprend que son équipe crée des élevages familiaux de crevettes et forme les populations les plus démunies aux techniques de la crevetticulture, en Équateur, au Brésil, au Pérou, au Vietnam… Ensemble, ils partent à la rencontre des plus hautes autorités du Cameroun pour exposer leur projet : la création d’élevages familiaux de crevette et la formation des habitants, à qui reviendra le développement de cette activité. Là-bas, ils découvrent qu’ils étaient attendus…

Les chefs des communautés Sawa avaient entamé des démarches pour relancer la crevetticulture. “ Incroyable coïncidence ”, se réjouit Annie. “ Il y a une très belle phrase dans l’Alchimiste de Paulo Coelho, qui illustre totalement ce que je vis chaque jour dans la construction de ce projet. « Quand on a un rêve et qu’on fait tout pour que ce rêve devienne réalité, on a l’impression que l’univers conspire pour nous aider à le réaliser. » Et c’est exactement ce qui s’est passé. ”

LANCER LA PRODUCTIONSi tout reste à construire, Annie Trochery s’engage dans ce projet avec beaucoup d’enthousiasme, mais aussi de fermeté et de rigueur. “ J’ai été chef d’entreprise. J’ai dirigé des chercheurs, des jeunes chefs d’entreprise. Je les ai aidés à créer leurs entreprises, à vraiment faire éclore leurs projets et donc je sais ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas faire. Et je le dis tout le temps, un projet en Afrique, c’est comme un projet en France, il faut suivre toutes les étapes et les respecter. ” À Brive, elle crée l’association Bleu Cameroun, pour mobiliser des fonds et sensibiliser la population. Confrontée à la corruption, elle met les points sur les “ i ”. Le projet s’inscrit dans une logique de codéveloppement où chaque partenaire devra s’impliquer à hauteur de ses moyens et respecter ses engagements.En 2007, la signature du partenariat entre Bleu Cameroun, les chefs des communautés Sawa et l’équipe scientifique Concepto-Azul donne naissance au projet

Aquasol. En 2008, la construction d’une écloserie de brousse, permet de commencer les recherches. Au départ, le projet semblait fou, et pourtant… “ On a réussi à adapter une espèce de crevette typiquement camerounaise aux conditions d’élevage, à les faire se reproduire et à les élever. On est en train de construire des bassins de production à Limbe et on va pouvoir vendre les premières crevettes, ce qui va nous permettre de développer ces bassins et surtout de former les familles puisque notre but ultime, c’est l’autonomie de la population. Dans ce cadre, deux étudiants camerounais passent actuellement un doctorat en aquaculture et crevetticulture, en Équateur. ”

Pour les informations sur Aquasol : bleucameroun.frLes photos, les espoirs et les attentes des acteurs du projet et de la population locale sur http://camerounbleu.centerblog.net


REPÈREBleu Cameroun est soutenu par le conseil régional à travers son fonds régional d’aide aux micro-projets de développement.Plus d’informations sur region-limousin.fr/actions-de-solidarite

Annie Trochéry, une ancienne chef d’entreprise lancée dans l’humanitaire. Les projets qu’elle lance doivent tenir la route.

© M

aud

Aig

le

“ Osons la Solidarité Internationale en Limousin ! ”La Semaine de la solidarité inter-nationale se déroulera en Limousin du 13 au 25 novembre 2010. Pour en savoir plus sur l’ensemble du programme : maison des droits de l’Homme Tél. 05 55 35 81 24 www.mdh-limoges.org

La semaine s’inscrit dans le cadre d’un programme régional d’actions et de structuration des acteurs de la coopération et de la solidarité internationale soutenu par la Région Limousin.

© B

leu

Cam

erou

n

© B

leu

Cam

erou

n©

Ble

u C

amer

oun

QUAND ?En région Limousin, les sélections régionales, ouvertes au public, auront lieu : le 18 octobre 2010 à Bourganeuf le 19 octobre 2010 à Limoges le 21 octobre 2010 à Brive et Tulle toutes les infos sur region-limousin.fr/olympiades

a remporté la mention spéciale “ Ready to start ” !La particularité du challenge Enterprise Européan Busines Games ? Les dossiers doivent être constitués et présentés au jury en anglais. Pour participer à la prochaine édition, toutes les informations sur : www.challenge-entreprise.info

À travers le programme “ escapade ”, une conférence interactive diffusée par Canal Sup TV dans les classes de terminale, le carrefour des étudiants s’adresse aussi aux lycéens. “ Il faut éviter d’arriver à l’université sans avoir pensé à l’après diplôme. En cas d’échec, beaucoup d’étudiants se retrouvent démunis. Nous sommes là pour leur montrer qu’il existe des solutions alternatives et aider les jeunes à élaborer des stratégies d’orientation, dès le lycée, en réfléchissant à des plans B, ” explique Sylvain Benoit, directeur de la structure. Carrefour des étudiants 88, rue du Pont Saint-Martial, 87000 Limoges - Tél. 05 55 14 90 70 www.carrefourdesetudiants.unilim.fr

GÉNÉRATION LIMOUSIN

7

Le Carrefour des étudiants, pensez-yS’orienter, trouver un stage, entrer dans la vie active, le carrefour des étudiants vous accompagne au cours de votre parcours universitaire.

Les sélections régionales des olympiades gardent le meilleur candidat de chaque région, de chaque métier pour constituer l’équipe qui défendra les couleurs de sa région lors des finales nationales. Les épreuves sont organisées dans toute la France par les conseils régionaux, supervisées par des jurys de professionnels et d’enseignants. Chaque centre de formation fait concourir les meilleurs de ses élèves dans leur discipline. Sur les 50 principaux métiers représentés au niveau international, 40 figureront aux sélections régionales du Limousin. Plus de 200 jeunes limousins vont participer.

Trouver une idée innovante, réaliser une étude de marché, étudier la viabilité économique de l’entreprise, l’organiser, penser au montage juridique et financier, élaborer une stratégie marketing… C’est le défi lancé aux participants de l’EEBG. Version européenne du Challenge Destination Entreprise, ce concours de création virtuelle d’entreprise, permet aux jeunes d’ajouter une dimension internationale à leur projet. L’an dernier, le projet BEE CAR, vente d’espace publicitaire sur voiture de particulier, porté par des étudiants de l’EGC de Brive, s’est classé 2e à la finale internationale. Cette année, ce sont 3 étudiantes en BTS commerce international au lycée Renoir à Limoges qui ont défendu les couleurs de la France. Leur projet “Cocorico ”, qui allie la restauration rapide aux produits du terroir,

Crée en 2009, le Carrefour des étudiants est un espace dynamique, proposant aux étudiants et jeunes diplômés, de multiples ressources documentaires et humaines pour penser son orientation ou pour accéder au premier emploi. Tout au long de l’année des ateliers thématiques sont proposés : rédiger un CV ou une lettre de motivation, se préparer à l’entretien d’embauche, effectuer un bilan de compétence… Pour pallier aux difficultés rencontrées par les jeunes lors de recherches d’emploi et de stage, la structure contribue au rapprochement entre étudiants et entreprises, en organisant des forums ou des rencontres plus individualisées.


La grande finale nationale des dernières olympiades des métiers à Lille, un grand moment pour les équipes.

CHEQ’UP facilite l’accès à la vie culturelle et sportive de tous les lycéens et apprentis scolarisés en Limousin quel que soit leur âge, et de tous les jeunes de 16 à 20 ans domiciliés en Limousin. Chèqu’up, c’est un chéquier d’une valeur de 50 euros composé de 10 chèques de 4 à 12 R. Des réductions pour les manifestations culturelles et sportives, le cinéma, les livres, les produits multi-médias, l’adhésion ou l’équipement à une pratique culturelle et sportive.Valable Jusqu’au 31 / 08 / 2011. Il est remis gratuitement à tout jeune remplissant les conditions de scolarisation ou d’âge et de domiciliation, qui en fera la demande

Demandez votre CHEQ’UP

Olympiades des métiers 1er round : les sélections régionales

Enterprise European Business Games

Pour les 41es Olympiades des Métiers, toutes les régions se mobilisent pour sélectionner leurs équipes : plus de 5 000 participants sur toute la France.

15 projets de créations d’entreprise portés par des jeunes européens, 12 pays représentés… Cette année, la finale du concours s’est déroulée en Limousin.

en remettant le bon de commande joint. Vous pouvez utiliser ces chèques auprès de tous les partenaires (cinémas, clubs de sport, librairies, salles de concert…) répertoriés sur www.region-limousin.fr

Les émissions sur l’emploi de la chaîne étudiante Canal Sup’ diffusées sur le site du Carrefour des étudiants donnent des clés pour approcher plus sereinement le monde du travail.

Les jeunes de toute l’Europe se sont retrouvés en Limousin pour la pré-sentation de leurs projets d’entre-prises. Ils ont aussi visité la région.

© M

aud

Aig

le

© E

BG

© S

ophi

e Le

pige

on

L’ENQUÊTE

8

Concrétiser des projets pour enrichir la vie de la région.

Le conseil régional des jeunes : être élu et agir

“ C’est une expérience unique

que tous les jeunes devraient vivre

au moins une fois ! ”

Le conseil régional des jeunes se renouvellera le 1er janvier 2011. La campagne pour ses élections commence dans quelques jours. L’occasion de revenir sur un mandat riche en actions… et de se demander “ pourquoi pas moi ? ”

“ Un concept plutôt exceptionnel, une excellente initiative ! ” s’exclame le groupe de rock TVA, qui s’est produit sur la scène du Festival Vach’ment Jeune, en avril dernier, à Limoges. “ Il est encore difficile pour de jeunes groupes de trouver des lieux de concerts, même après avoir joué à la Fourmi (salle limougeaude, ndr). Le festival Vache’ment Jeune permet de se faire connaître un peu dans la région. Donc pour résumer, oui le concept est plutôt bien pensé, ” renchérit le groupe Stardust Expérience qui s’est formé au lycée de Felletin. La manifestation qui a vu le jour l’année dernière, sous l’impulsion du conseil régional des jeunes, offre la possibilité à des artistes de 15 à 22 ans, de se produire dans les grandes salles culturelles de la région : John Lennon, les Lendemains qui chantent, l’Espace de l’Écluse… “ Ce projet est une de nos actions phares. Il a été accueilli avec enthousiasme

de la part des élus et des habitants, précise Sophie Chambon, nous aimerions qu’il soit reconduit l’année prochaine. ”

NAISSANCE D’UN PROJETLes élus du CRJ, regroupés en commissions thématiques, élaborent des projets à destination des jeunes. Leur pertinence est ensuite discutée et sanctionnée par un vote lors des séances plénières, qui ont lieu 2 fois par an. Les idées fusent dans les séances de travail des quatre commissions mais tous les projets ne voient pas le jour. “ On vient avec nos idées, avec les remarques que nous ont faites nos camarades de classe, mais il faut ensuite s’adapter aux contraintes techniques, des domaines sont moins accessibles que d’autres, explique Maxime Yonnet. Et puis, il faut vouloir s’investir, cela prend du temps et certains élus ont abandonné en cours de route, ce qui a ralenti l’avancée des

projets. ” D’autres élus achèvent cette année leur second mandat et saluent l’existence du CRJ qui permet de faire entendre la voix des jeunes en apportant un regard neuf à la région. Un engagement soutenu par le président Jean-Paul Denanot, “ Notre région a plus que jamais besoin de se tourner vers les jeunes, et les actions menées

par le CRJ, lors de ce mandat, ne me démentiront pas. En adéquation avec les besoins de notre territoire, les projets réalisés témoignent aussi de l’esprit d’ouverture et de solidarité de notre jeunesse. ”En mai dernier, Florine Pruchon et Adrien Laumonnier, membres de la commission Santé, Social, International, ont accompagné

Le festival Vach’ment Jeunes permet à de nouveaux groupes de se produire sur la scène régionale, une mesure appréciée par le public.

une délégation régionale en Oubritenga pour préparer leur projet de sensibilisation aux MST et paludisme au Burkina Faso. Il s’agit d’installer, durant une semaine, un Théâtre-Forum qui mêlera représentations théâtrales, causeries animées par 3 associations de femmes, stands de sensibilisation avec des moustiquaires, des préservatifs... “ Ça fait 3 ans que l’on travaille sur ce projet. Il faut dire que le Burkina c’est loin, ce qui complique la communication et les échanges. Notre voyage nous a vraiment permis d’avancer, en rencontrant les associations et les entreprises locales, ” explique Florine Pruchon. “ Là, ça y est, tout le projet est bouclé. L’assemblée régionale l’a validé. Normalement on repart en octobre pour le réaliser. ” Retrouver toute l’actualité du CRJL et dialoguer avec les élus : www.region-limousin.fr/crj


La mise en place de stages de premiers secours gratuits sur les trois départements, une des mesures phares du dernier mandat.

“ Une fois l’idée trouvée, il s’agit de rédiger l’avant-projet et de le budgéter, c’est peut-être cela le plus difficile. Ensuite le projet est présenté en séance plénière du CRJ, voté et présenté en commission

permanente du conseil régional. Il ne reste plus qu’à le réaliser. C’est une fierté pour nous, jeunes élus, de voir nos projets être mis en place sur le territoire régional. Et ce travail de conseiller ne s’arrête pas aux commissions et séances plénières. J’ai trouvé très intéressant de pouvoir représenter les jeunes limousins sur différentes manifestations tant au niveau local, national, qu’international. ”

“ Ce mandat m’a permis de partir en Afrique, de réaliser un projet à dimension humaine, de porter un autre regard sur le monde. Et cette expérience a aussi beaucoup joué dans

le choix de mon orientation, je viens d’être reçue dans une école à Paris pour, à terme, travailler au sein des ONG internationales. Je me suis vraiment investie dans la construc-tion de ce projet et ça m’a donné l’envie de continuer ! ”

9

FLORINE PRUCHON Commission santé / social / international

“ J’ai effectué deux mandats qui m’ont beaucoup appris sur le fonctionnement de l’institution régionale. Je pense que le CRJ est un plus pour la région, ça montre que les jeunes

existent, ça nous donne une place qui nous permet de nous exprimer et d’apporter de nouvelles idées aux élus régionaux. Ça va être dur d’arrêter. ”

SOPHIE CHAMBON Commission formation / emploi / vie scolaire / citoyenneté

MAXIME YONNET Commission culture et sport

“ Il faut se lancer, c’est une expérience unique que tous les jeunes devraient vivre au moins une fois ! Au début c’est l’inconnu, on ne sait pas quelles sont les démarches à effectuer, mais on apprend au fur et

à mesure. Et surtout, on rencontre beaucoup d’autres jeunes, on échange nos points de vue, on a de bonnes relations avec les élus, c’est très enrichissant. ”

MAXIME NÈGREMONT Commission santé / social / international


Qui ? Le CRJ s’adresse à tous les jeunes de 15 à 21 ans, résidant ou exerçant une activité sur le territoire régional, sans distinction de nationalité, ni de statut et à tous les lycéens et apprentis, quel que soit leur âge. Tous les jeunes concernés par cette tranche d’âge sont éligibles.

Déposez votre candidature jusqu’au 15 novembre, en remplissant un bulletin d’inscription en ligne. Important : proposer une profession de foi (la présentation rapide de votre programme).

Amener les lycéens à réfléchir sur leur mode de consommation en développant leur regard critique sur les dysfonction-nements du commerce, c’est l’objectif de “ consom’acteur ”, réalisé en partenariat avec les associations “ Artisan du monde ” et “ Manger bio Limousin ” “ Ce projet murit depuis 2006-2007. C’est une première dans les lycées pour qui il n’est pas évident de pro-poser des repas bio en raison de leurs budgets très serrés. L’initiative du conseil régional des jeunes a permis un premier engagement de la région dans ce sens. C’est encourageant pour

Du bio dans les selfs !

Dans le cadre du projet consom’acteur, à l’initiative du CRJ, 3 lycées ont servi un repas à base de produits issus de l’agriculture biologique locale et du commerce équitable. L’opération doit se poursuivre dans 5 autres établissements.

Inscrivez-vous !

Nouveauté Pour ce 3e mandat, les candidatures s’effectuent de manière individuelle. Pour respecter la parité, les 23 premiers hommes et 23 premières femmes sont élus titulaires – les 46 suivants sont élus suppléants. La répartition géographique des élus est proportionnelle à la population de chaque département.

Votez en ligne du 29 novembre au 12 décembreLes lycéens et apprentis recevront automatiquement un courrier avec un login.Pour les autres, il faut faire la démarche de s’inscrire sur une liste électorale électronique.

www.region-limousin.fr/crj

Sylvie Aucouturier-VaugeladeDÉLÉGUÉE AU DÉVELOPPEMENT DE LA CITOYENNETÉ, À LA JEUNESSE, À LA SOLIDARITÉ DES GÉNÉRATIONS, À LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE.

Pourquoi un conseil régional des jeunes ?La Région Limousin est l’une des 9 régions à avoir mis en place cette instance de participation des jeunes à la vie publique. Il est indispensable

d’associer les jeunes à la réalisation des politiques qui leur sont destinées. Cela passe par la création d’un cadre spécifique, leur donnant les moyens de concrétiser leurs projets pour enrichir la vie du territoire régional. Et les résultats sont parlants : le festival Vach’ment Jeune, entre autres, est une vitrine de cette réussite.

Qu’attendez-vous du renouvellement de l’instance ? Pionnier dans l’usage des nouvelles technologies pour désigner une instance de démocratie participative, la Région a mis en place un mode de scrutin par Internet pour permettre à l’ensemble des jeunes de 15 à 21 ans et à tous les lycéens et apprentis de participer à ces élections. Pour ce 3e mandat, nous avons simplifié les procédures d’inscription afin d’augmenter le nombre de votants : candidature individuelle, inscription automatique de tous les lycéens et apprentis, tranche d’âge élargie à 21 ans… Les élus du CRJ ont su montrer leur engagement et l’utilité de leurs projets. Nous mettons tout en œuvre pour que ce dynamisme s’amplifie..

3e mandat du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2012.

l’avenir ”, explique Marie Cadet, chargée de développement de Manger Bio Limousin. 5000 euros d’aides ont été versés aux deux associations afin de compenser le surcoût occasionné par l’achat de produits bios et équitables. Pour les lycées Jean Monnet, les Vaseix et d’Arsonval, les bilans de ces repas sont plutôt positifs et ouvrent des pistes nouvelles pour la restauration en collectivité. Le lycée d’Aubusson devrait être le prochain établissement à bénéficier de cette opération de sensibilisation.

Témoignages

“ Il est indispensable d’associer les jeunes à la réalisation des politiques qui leur sont destinées. ”

Changer la nourriture des lycées, c’est l’ambition des conseillers qui ont popularisé les repas bio dans les lycées.

LIMOUSIN, TERRE D’EXCELLENCE


LIMOUSIN, TERRE D’EXCELLENCE

ENTREPRISES

La céramique industrielle à la pointe de l’innovation en Limousin

Le centre européen de la céramique, un bâtiment ambitieux avec sa double pyramide inversée. Il accueille les équipes de recherche depuis la rentrée.

Le Centre européen de la céramique, imposant polygone inversé, design futuriste, vient d’ouvrir ses portes à Ester technopole à Limoges. 14 000 m2 de locaux, entièrement dédiés à la recherche et à l’innovation, accueillent désormais l’école d’ingénieurs ENSCI et ses deux laboratoires spécialisés. Pour le Pôle européen de la céramique, premier centre de recherche français dans le domaine, cette concen-tration est un atout supplémentaire.Plus connue pour ses arts de la table ou l’artisanat, la céramique est aujourd’hui un matériau incontournable, non seulement dans l’industrie traditionnelle mais aussi dans les secteurs de pointe que sont l’aérospatial, le médical ou l’électronique. “ Depuis 15 ans, l’industrie est fortement demandeuse d’activités de recherche autour de la céramique.

C’est un matériau léger, résistant aux fortes variations de température et disposant de propriétés isolantes. Il offre donc de multiples possibilités techniques ”, explique David Smith, directeur du GEMH (groupe d’étude des matériaux hétérogènes). Et les exemples de produits mis au point au sein des laboratoires de la région ne manquent pas : filtres à particules pour moteur diesel, tuiles isolantes, prothèses osseuses, miroirs de télescope, capteur de sonde spatial … “ Le pôle de compétitivité de Limoges représente un tiers de la recherche

publique française en céramique. Les entreprises qui s’installent ici sont séduites par les compétences et les équipements de nos laboratoires. Elles voient aussi dans

la concentration des activités de recherche et des activités industrielles, la possibilité d’évoluer au sein d’un environnement propice aux échanges et à l’innovation ”, explique Arnaud Hory, président du pôle.

LA PROXIMITÉ COMME ATOUTAlors que les entreprises peuvent s’appuyer sur les avancées technologiques développées par les laboratoires de recherche, ces derniers bénéficient de débouchés pour leurs innovations. Plusieurs des procédés mis au point au sein des laboratoires du pôle, ont donné lieu à des créations d’entreprise.

3D Ceram est l’une d’entre elles. Utilisant un procédé issu du Centre de transfert de technologie céramique, elle fabrique des composants électroniques ou des implants osseux, directement à partir de fichiers numériques. “ La proximité est un atout extraordinaire, ” affirme Yoël Rabinovitch, responsable de l’unité de recherche et développement de la société Cilas, implantée en 2007, à Ester (voir encadré). “ Les entreprises, les laboratoires, l’université, les centres de transferts technologiques sont maintenant recentrés sur un même lieu géographique. Le Pôle européen fonctionne sur le modèle de la Silicon Valley, c’est évidemment ce qu’il faut faire. Cela vient d’une forte volonté de la Région et de la Ville de Limoges. Il y a l’envie d’investir dans les nouvelles technologies pour favoriser le développement économique et la création d’emplois. ”. Très attendue par les membres du pôle, l’ouverture du Centre européen de la céramique renforce l’attractivité du site auprès des grands groupes industriels. “ Les résultats se font déjà sentir, explique David Smith. Le groupe Iméris, leader sur le marché des tuiles et des briques en terre cuite, a installé un centre de recherche de 20 personnes à Ester pour bénéficier des compétences des deux laboratoires. ” Une dynamique prometteuse pour l’avenir.

Miroir en carbure de silicium pour télescope, capteur de sonde spatiale, filtres inusables de haute précision ou prothèses médicales… Le Pôle Européen de la Céramique s’impose dans le domaine des hautes technologies.

“ Le pôle de compétitivité de

Limoges représente un tiers de la recherche

publique française en céramique ”

David Smith, directeur du groupe d’étude des matériaux hétérogènes.

© M

aud

Aig

le

© M

aud

Aig

le


Spécialiste des technologies laser, Cilas a installé une unité de Recherche et Développement à Ester, en 2007. Avec un laboratoire du pôle, l’équipe a mis au point une céramique transparente.

Créée en 1995, l’entreprise TCPP développe les procédés de projection thermique de poudre céramique pour concevoir des revêtements de surface plus résistants à l’usure, à l’érosion, et plus performants pour l’isolation.

En 2005, La Lettre du Limousin était allée à la rencontre de Rémi Noguéra. Ce jeune chercheur terminait sa thèse et venait de créer son entreprise. Elle compte aujourd’hui 11 salariés et vient de s’installer dans de nouveaux locaux.

Cilas a choisi ESTER

TCPP développe une activité de pointe en Creuse

Ceradrop, le succès de l’accompagnement à la création d’entreprises

Gérard Vandenbroucke1er VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL CHARGÉ DE L’ÉCONOMIE

Le Centre européen de la céramique va ouvrir ses portes dans les prochains jours, quelle a été la part de la Région dans le projet ?

Nous nous sommes particulièrement investis sur ce projet qui aura été long à voir le jour et sur lequel il a fallu être tenace. Mais l’économie et avec elle, l’innovation, est une des compétences les plus fortes de la Région. Le projet est également crucial pour le rayonnement de l’université. Nous ne pouvions pas ne pas le mener à bout. C’est une vitrine pour la région. Il y a une véritable nécessité de regrouper toute la recherche d’un secteur aussi emblématique pour le Limousin sur un seul site. L’ouverture du Centre marque la mutation réussie de la porcelaine à la céramique technique : à partir d’une

tradition qui évolue, l’innovation a ouvert d’autres voies et dessiné les emplois de demain.

Quels bénéfices l’économie limousine peut-elle en attendre ? L’idée du centre est simple : concentrer la recherche sur un même lieu très proche des entreprises qui peuvent mettre en application les découvertes qui sont faites. Ajoutez l’expertise que fournit la Région pour aider à de nouvelles créations d’entreprises et vous avez là l’idée d’un vivier pour le développement économique régional. D’ailleurs, nous enregistrons déjà de beaux parcours de jeunes thésards devenus chefs d’entreprises, installés dans les trois départements. Et aux entreprises créées, il faut ajouter l’ensemble des emplois indirects qu’elles génèrent avec leurs fournisseurs, producteurs ou équipementiers.

“ La technologie pour fabriquer la lumière laser était, jusqu’à présent, lourde et très couteuse. C’est pourquoi, nous nous sommes tournés vers la céramique, ” explique Yoël Rabinovitch, ingénieur et responsable de l’unité Cilas. Outre la réduction des coûts de production, la céramique est porteuse de multiples avantages. Plus résistant et plus précis que le verre, ce matériau permet d’augmenter la puissance des sources lasers et de gagner en fiabilité. Afin de bénéficier des infrastructures et des expertises liées au développement de la céramique, l’entreprise implante alors une antenne à Ester. Le projet Ceramoptic, associant Cilas au SPCTS dans la conception d’un procédé de fabrication de céramiques transparentes, obtient les financements de l’État et de la Région. “ La réussite du projet doit beaucoup à l’implication du pôle européen de la céramique, ” ajoute Yoël Rabinovitch. “ Outre la mise à disposition des locaux dans lesquels nous sommes aujourd’hui,

“Notre chiffre d’affaires a commencé à augmenter au moment de notre première collaboration avec le Pôle, indique Danièle Bernard, responsable de l’entreprise. En 2006, on a monté un projet avec les laboratoires régionaux pour développer un nouveau procédé qui rend les pièces industrielles plus résistantes. Cela nous a permis de définir une nouvelle gamme

Un an après, le jeune chef d’entreprise embauchait trois salariés. Le projet est centré autour du brevet d’une imprimante céramique qui imprime en trois dimensions. Dès le départ, il a été labellisé grâce au pôle de compétitivité. Il a permis à l’entreprise d’obtenir la reconnaissance de sa technologie de pointe. Ceradrop travaille avec les deux pôles de compéti-tivité (céramique et Elopsys). L’essentiel de son activité est la fabrication des impri-mantes pour la vente mais elle continue

il nous soutient dans la recherche de financements publics et privés. ”Primés dans la catégorie innovation, 2008, Yoël Rabinovitch et son équipe ne comptent pas s’en tenir là. Ils préparent la nouvelle génération de céramiques transparentes dans le cadre du projet C2lase, qui vient d’être labellisé par le pôle de compétitivité. “ Notre ambition est de pouvoir passer de l’étude à la production. Etre membre des deux pôles présents à Ester, nous permet de bénéficier du réseau étendu d’entreprises qui travaillent dans le secteur de la céramique, qu’ils s’agissent de fournisseurs ou de clients potentiels. ” La céramique transparente pourrait, sous peu, trouver d’autres applications et s’étendre à de nouveaux secteurs industriels. Là, réside la raison d’être des pôles de compétitivité : créer un espace de rencontre pour le partage et le développement de l’innovation.

de produits. Actuellement, nous sommes sur la voie de la production et de la commercialisation. Là aussi, les compétences et le réseau du pôle se révèlent réellement utiles. Il nous permet de nous faire connaître. C’est un soutien important, lorsqu’on souhaite, comme nous, développer l’économie locale. Notre objectif : doubler nos effectifs. ”

aussi le développement de la recherche autour de son procédé unique.Deux recrutements sont prévus avant la fin de l’année et l’entreprise vient d’ouvrir un service commercial à Grenoble dont le bassin d’activité est un vivier de clients potentiels. Elle a monté un plan de développement sur plusieurs années avec le conseil régional. Dans ses nouveaux locaux de 650m2 à Ester, l’entreprise envisage les prochaines années avec sérénité.

L’imprimante céramique à trois dimensions de Céradrop, un brevet issu de l’université de Limoges.

REPÈRES Le pôle européen de la céramique, c’est 70 entreprises, 700 chercheurs et 5 000 emplois parmi les fournisseurs, les équipementiers et les producteurs de céramiques.

Il regroupe 1/3 de la recherche publique française en céramique.

Le centre européen de la céramique à Ester réunira 450 personnes, 210 étudiants, 90 doctorants et 150 salariés, enseignants, techniciens sur un site de 14 000 m2.

Coût total du bâtiment : 37 millions d’euros

Participation de la Région : 11 millions d’euros

Un isolant électrique en céramique

© J

C D

upuy

© M

aud

Aig

le

ADSIMPOSER D’AUTRES CHOIXLe ministre du Budget l’a annoncé, le secrétaire à l’Emploi l’a confirmé : l’État, pour financer ses propres engagements, va ponctionner 300 millions d’euros dans le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels malgré les vives protestations des partenaires sociaux.

En faisant main basse sur près du tiers des ressources d’un Fonds réservé à la formation professionnelle, le gouvernement, au mépris de la loi de 2009 issue de l’accord interprofessionnel, fait payer

aux salariés les frais de sa désastreuse politique de l’emploi.

Cette ponction vient s’ajouter à un ensemble de coupes sombres visant les moyens accordés à la formation et au service public de l’emploi.

Parce qu’il s’agit d’un atout essentiel pour affronter les enjeux actuels, il est indispensable de maintenir l’effort de formation. C’est la volonté de la Région malgré les menaces qui pèsent sur les collectivités territoriales.

En taillant à la hache dans les budgets utiles au développement et à l’emploi, Nicolas Sarkozy s’entête dans son choix de maintenir le bouclier fiscal plutôt que de garantir un bouclier social.

Cela lui permet aussi de remercier un cercle d’amis qui savent à l’occasion se montrer très généreux !

Face aux conséquences sociales d’une politique injuste et inefficace, le chef de l’État choisit la diversion dans une surenchère sécuritaire puisée aux sources de l’extrême droite, au risque d’attiser une fois de plus la haine contre les étrangers

VOS ÉLUS

12

PARTI SOCIALISTEDE L’ACTION, DES PERSPECTIVESL’été s’achève et le moins que l’on puisse dire est que, du côté du Président de la République et de ses affidés, cette période de vacances aura passablement manqué de sérénité. Retraites, éducation, sécurité, crise économique, encore et toujours, chômage et déficits, autant de sujets qui taraudent le quotidien, qui nécessitent avant tout réflexion et raison, autant de sujets abordés dans la confusion, la précipitation, selon cette agitation convulsionnelle dictée par un électoralisme frénétique qui paraît bien être définitivement la marque caractéristique de ce régime. Dans notre région, la fermeture du centre de radiothérapie de Guéret est un désastreux exemple de ce mode de gouvernance et de la conception d’aménagement du territoire du gouvernement.

Chacun aujourd’hui en a pleinement conscience, la situation économique et sociale de notre pays s’est considérablement dégradée et aucune des promesses. du candidat Sarkozy n’a été tenue... Chômage en hausse, pouvoir d’achat en berne, déficits vertigineux, coups de rabot sur les dépenses sociales... collectivités locales fragilisées, stigmatisées souvent... réformes hasardeuses, précipitées... sentiment d’insécurité grandissant... l’échec est total, le bilan calamiteux.

Agrippé a son bouclier fiscal - faute originelle de son mandat -, tel Harpagon à sa cassette , embarrassé par des affaires où la valse de l’argent roi et des milliards faciles ne peut que provoquer écœurement et révolte, voilà un Président décrédibilisé réduit aux expédients, aux diversions,

mobilisant une fois encore ses vieux démons, les promesses - jamais tenues...- le déni de vérité et l’incantation sécuritaire.

En a-t-on entendu, de Mme Lagarde (rappelez-vous le ridicule “ rilance ”!) à M. Lefèvre, de ces périphrases pitoyables, de ces néologismes hasardeux pour éviter d’employer le mot “ rigueur ”, véritable mot masqué, à l’évidence pourtant seul terme adéquat pour définir la politique d’austérité et de coupes claires dans le budget de

l’État, aujourd’hui mise en œuvre par le Président de la République !

Et que dire du “ bon vieil argument sécuritaire ”, diversion une nouvelle fois sollicitée, comme à chaque fois, que notre tressautant Ministre de l’intérieur hier, Président aujourd’hui, se trouve en situation politique difficile. De surenchère langagière tonitruante en escalade verbale outrancière, il décrète “ la guerre nationale ”, bien décidé dit-il à frapper enfin les délinquants peut-être, les esprits sûrement... Promesse d’une répression impitoyable, bien des éditorialistes l’auront souligné, totalement incompatible avec la réduction massive du nombre des gendarmes et policiers à laquelle nous assistons et qu’il a lui même décidée.

Les mots ne soignent pas les maux, quand ils ne sont que des mots, à plus forte raison quand ils divisent, quand ils stigmatisent, quand ils s’égarent dans le clivage ethnique, quand ils ne servent

qu’à détourner l’attention d’autres “ affaires ”... quand ils permettent de s’exonérer des vrais problèmes ceux, bien réels évidemment, que pose l’indispensable maintien de l’ordre public, mais ceux aussi qu’impose le combat contre toutes les formes de cette insécurité sociale contraire aux valeurs de notre république. À l’approche d’une rentrée sociale difficile, il est urgent de revenir à la détermination, à la raison... à la conscience de l’intérêt collectif et au travail de fond.

C’est bien à cela que s’est attachée la majorité de gauche à qui vous avez, au printemps, renouvelé votre confiance. Autour du Président de Région, Jean-Paul Denanot, de ses vice-présidents, l’équipe “ Limousin, Terre d’avenir ” est au travail et tous les dossiers qui concernent le développement de notre région sont pris à bras-le-corps, résolument. La Région ne peut certes pas tout faire, chacun le sait bien, mais dans les domaines qui sont les siens, tout est mis en œuvre :

Le schéma régional de développement économique est remis en chantier. Élaboré dans la plus large concertation possible, il définira notamment les modalités de soutien à l’activité, à l’emploi, précisera les conditions d’intervention du Conseil régional, étudiera notamment les impacts sur notre région de la mondialisation, les actions très diverses de développement des territoires ruraux, les mutations économiques engendrées par la prise en compte des considérations environnementales et écologiques, la place de l’innovation et de la recherche dans la création de richesses… Il rappellera aussi l’impact des infrastructures, notamment la ligne ferroviaire à grande vitesse sur l’implantation des activités et le développement des territoires.

Pas de développement économique sans développement culturel (et notre région, en ce domaine aussi, peut être fière des actions menées), sans formation initiale ou continue de qualité :

Tous les programmes engagés, rénovation des lycées et centres de formation, aides au fonctionnement et à la modernisation des pratiques, développement des technologies d’aujourd’hui, mais aussi soutien à l’université et à la recherche seront poursuivis, la jeunesse et son insertion dans la vie active constituant une préoccupation de tous les instants.

Nous ne sommes pas ici dans le discours, mais bien dans l’action, perspectives tracées à long terme et volonté d’agir au quotidien pour le développement équilibré de notre Limousin, un développement raisonné valorisant ses atouts, respectueux d’un cadre de vie de qualité, au service de chacun d’entre vous.

Gérard VandenbrouckeParti Socialiste

La tribune des groupes politiques du conseil régional

“ Le chef de l’État choisit la diversion

dans une surenchère sécuritaire ”

“ Pas de développement économique

sans développement culturel ”

Gérard Vandenbroucke


Jacqueline Lhomme-Léoment

13

Contrairement à la politique de casse décidée par ce gouvernement soumis aux marchés financiers, il faut au contraire renforcer les services publics qui existent et en développer de nouveaux, aux dépens du secteur marchand, dans la gestion de l’eau, dans la petite enfance ou le quatrième âge,… C’est ce que défendent les élus Limousin Terre de Gauche, au conseil régional mais aussi, dès que c’est nécessaire, dans la rue !

Christian Audouin, Stéphane Lajaumont, Véronique Momenteau, Laurence Pache,

Joël Ratier, Pascale Rome Pour contacter le groupe :

Tél : 05 55 45 17 25 Mail : [email protected]

UMPOUVREZ L’ŒIL ! J’ai appris récemment qu’un gentil animal marin ne dormait que d’un œil et que guidé par les perceptions de l’autre œil il faisait des ronds tout en dormant.J’ai immédiatement pensé à l’exécutif du conseil régional. Il conduit durant l’été, les affaires de la même façon : les dossiers dorment, pendant que la communication tourne plein pot avec ses approximations et ses contradictions.Un quotidien régional (édition du 2 août) a parlé du rôle des équipes d’intervention dans les lycées “ qui travaillent cet été à la rénovation des lycées ”. Le président du conseil régional “ confie ” au journal que “ la Région investit 30 millions d’euros par an dans les gros travaux ” et 8 millions pour des petits travaux divers. Le but était de dire que la Région faisait beaucoup pour les lycées et en assénant un chiffre rond ça parle ! Ça communique bien ! Je n’ai pas retrouvé dans les documents budgétaires officiels le chiffre de 30 millions régulièrement servi au public depuis 3 ans. Mais plus une erreur est répétée plus elle devient vérité. L’article poursuit : “ depuis le début de l’année… ces travaux ont représenté 20 000 heures de travail ”. Encore le poids des chiffres ! En plus c’est encore un chiffre rond ! Comme il y a 34 agents, sur 7 mois cela donne 21 heures par semaine. Que font-ils le reste du temps ? Ouvrez l’œil !

Un autre quotidien nous présente “ le nouvel outil de promotion du Limousin ” : une carte tout récemment éditée appelée “ Le cinéma en Limousin, sur les traces des tournages de film ”. Chacun sait que toutes les Régions financent des créations cinématographiques. En ce qui nous concerne l’on n’y reconnaît pas facilement notre Limousin et l’on y parle encore moins de lui. Alors le comité régional du tourisme (CRT) a eu l’idée de cette carte qui indique les sites concernés par les tournages. Ainsi, le contribuable

limousin paie deux fois : via l’aide financière apportée à chaque film, et via la réalisation de cette carte à refaire chaque année ! En résumé, ce cinéma n’est pas à l’œil !Certains d’entre vous ont lu par ailleurs que le président du conseil régional donnait raison au groupe UMP en remettant de l’ordre dans son institution. Il a commencé en reprenant en main Limousin Expansion son agence de développement qu’il a recentrée sur ses missions essentielles ; il continue car lui aussi ne dort que d’un œil. Nous avions toujours dit à l’UMP que le conseil régional devait ne prendre en charge que les opérations de dimension et / ou de compétence régionale. Tout récemment, le président du conseil régional a sidéré sa majorité en soulignant qu’il ne souhaitait plus que l’on finance “ ’école primaire limousine en occitan ” car cela était hors du champ des compétences du Conseil Régional. Nous lui demandons d’ouvrir l’œil encore plus ; s’il supprime toutes les lignes budgétaires pour lesquelles il existe une multitude de subventions n’ayant pas le caractère régional, j’anticipe des économies budgétaires à vous éblouir et à venir souligner le caractère trompeur de la communication sur le manque de moyens.

Raymond ArcherUMP

déclarés responsables de tous les maux.Il faut arrêter cette politique de régression sociale qui menace la cohésion de la société. Agissons ensemble pour imposer d’autres choix à ce gouvernement.

Jacqueline Lhomme-LéomentAlternative Démocratie Socialiste

EUROPE ÉCOLOGIELA FINANCE, LES REQUINS ET LES PETITS POISSONS…Le pouvoir de la finance, conjugué avec le lobbying des multinationales, fait de ce secteur une zone de “ non-droit ” échappant à toutes les règles de la démocratie et à tout contrôle citoyen, avec des conséquences lourdes dans les secteurs économiques, sociaux et écologiques.En France la fraude fiscale coûterait 3 fois le déficit de la Sécurité Sociale. Ce sont autant de ressources dont l’État reporte la charge sur les contribuables et l’économie locale. Pendant ce temps, les acquis sociaux sont mis à mal (retraites…), de graves menaces pèsent sur l’APA, qui toucheraient les personnes dépendantes et l’emploi dans ce secteur, la recherche du profit maximum à court terme conduit à des catastrophes écologiques quand ceci se fait aux dépends de la sécurité, comme pour la plateforme pétrolière de BP…Les Verts, puis l’ensemble des acteurs du rassemblement Europe Écologie, ont toujours placé les questions de démocratie, d’éthique et de transparence financière au cœur de leurs valeurs qui sous-tendent leur projet politique.Un député européen d’Europe Écologie

est à l’initiative de l’appel des Eurodéputés pour la mise en place d’un réel contre-pouvoir financier ( ). Les conseillers régionaux du groupe Europe Écologie – Les Verts d’Ile de France ont proposé et fait adopté la décision par la Région de ne

travailler qu’avec des partenaires financiers n’ayant aucune activité dans les paradis fiscaux et acceptant de fournir le détail de leurs activités dans l’ensemble des pays où ils sont présents.En Limousin, le Conseil régional se doit de participer lui aussi à cette lutte pour la transparence financière, contre les paradis fiscaux et la pratique des “ crédits toxiques ”. C’est pourquoi notre groupe a annoncé lors de la dernière plénière sa volonté de voir adoptée, à l’instar de la région Ile de France, une délibération allant dans ce sens.

Dominique Normand Présidente du Groupe Europe Écologie

TERRE DE GAUCHE (PCF, PG, NPA)SERVICES PUBLICS : LA PREUVE PAR GUÉRETLes propos lénifiants de Roselyne Bachelot pour rassurer la population après l’annonce de la fermeture du service de radiothérapie de Guéret n’ont abusé personne. Les faits montrent déjà que ceux qui s’étaient opposés à cette décision avaient raison de défendre un service public de proximité ! Le numéro vert de la cellule de veille recense un nombre croissant de plaintes de malades obligés de se rendre à Montluçon ou à Limoges pour suivre leur thérapie. Perte de temps, fatigue, stress, frais supplémentaires… l’accès aux soins s’est transformé en une course d’obstacles pour des patients doublement victimes de leur maladie.Outre les retombées négatives pour la santé du patient, le transfert de l’activité du service de radiothérapie engendre des coûts supplémentaires pour la Sécurité sociale (transport par exemple), des conditions de vies dégradées pour les personnels soignants, sans oublier une désertification du territoire…Oui, le maintien d’un service public de radiothérapie est une exigence responsable ! Quoiqu’en disent les libéraux, partisans de la loi de la jungle, les services publics sont un outil essentiel de justice sociale (garantissant à tous le droit à la santé, à l’éducation, aux transports, à l’énergie,…) sur tout le territoire.

Dominique Normand

Raymond Archer

“ Les dossiers dorment pendant que

la communication tourne plein pot… ”

“ En France la fraude fiscale coûterait 3 fois

le déficit de la Sécurité Sociale ”


“ … l’accès aux soins s’est transformé en

une course d’obstacles pour des patients

doublement victimes de leur maladie ”

Pascale Rome, Stéphane Lajaumont, Véronique Momenteau, Joël Ratier, Laurence Pache et Christian Audouin

L’AGENDA

14

Vos 12 rendez-vous

Théâtre de la Passerelle05 55 79 26 491 Du 21 au 25 septembre

Dis-moi que tu m’aimes - Hommage à Pippo Delbono - Frédéric Périgaud - Mise en scène, scénographie Michel Bruzat - Travail corporel Lolita BruzatActeur, metteur en scène, auteur, Pippo Delbono né en 1959 en Italie façonne des spectacles uniques travaillant sur la présence physique de l’acteur aux frontières du théâtre, de la danse et des traditions asiatiques. Frédéric Périgaud, tel un funambule, marche sur le fil des pensées de Pippo Delbono et de ses maîtres, les poètes. Pippo Delbono, c’est toute une humanité douloureuse, à l’émotion brute, qui se tourne vers nous. Les rêves se déchirent mais la lumière est toujours là. Il dénonce l’inadmissible. Pudeur et impudeur, chuchotement des aveux, fureur poétique. Un théâtre pour vivre.

Les Francophonies en Limousin05 55 10 90 10 www.lesfrancophonies.com2 Du 23 septembre au 2 octobre

“ On ose encore en France inviter des artistes étrangers, leur consacrer des moyens, faire se rencontrer un projet et un public (les théâtres n’ont jamais été aussi pleins…), explorer toutes les formes de compromis possibles entre la fiction et le réel (un réel de plus en plus complexe)… Sans renoncer à la jouissance du verbe : celle-ci au moins ne coûte rien. ” explique Marie-Agnès Sevestre, directrice du festival. Essentiellement théâtral mais ouvert à la danse et à la musique, il mêle les arts et les pratiques. Cette année encore, de nombreuses troupes ont été invitées, venant de différents pays ou îles.

29e salon de la caricature, du dessin de presse et d’humour de Saint-Just-le-Martelwww.saint-just.com – 05 55 09 26 703 Du 25 septembre au 3 octobre

C’est autour du thème “ Dompteurs, clowns et autres équilibristes… le grand cirque du monde en 2010 ” que s’organisera la 29e édition. Elle proposera notamment à la “ Une ” Ralph Steadman, le grand dessinateur anglais. Dans la rubrique “ Politique nationale et internationale ”, on retrouvera les caricatures et dessins de l’année 2010 des dessinateurs du Monde, de Libération, du Journal du Dimanche, de Charlie-Hebdo, de Marianne, de L’Équipe, etc. Seront présents également tous les grands dessinateurs de presse du moment, éditorialistes graphiques nationaux et internationaux.

6e fête du chanvre, plante d’avenir Cognac-la-Forêt - 05 55 03 90 88 http://patrimoinecognac87.free.fr4 Le 26 septembre

Depuis 6 ans l’association “ patrimoine ” propose la fête du chanvre, un rendez-vous incontournable pour le visiteur, particulier ou professionnel. Seront présentés produits à base de fibres naturelles, produits issus d’agriculture biologique, démonstrations

Plus de rendez-vous sur www.culture-en-limousin.fr


Maquisarbres La résistance, hier et aujourd’hui

En 2009 et 2010, l’association Pulsart, en partenariat avec le Lycée Forestier de Meymac, a mené des ateliers de création artistique auprès d’élèves de classes de Terminale Bac Pro “ gestion et conduite de chantiers forestiers ” qui se sont interrogés sur ce qui pourrait les amener à s’engager à résister, aujourd’hui.Le projet, s’appuie sur des réflexions et rencontres. Il aborde le thème de la résistance hier et aujourd’hui, à travers des ateliers d’écriture, de gravure sur bois, de sérigraphie, la réalisation d’une exposition permanente et d’un DVD. L’action “ Maquisarbres ” a été mise en place autour de deux notions : Résistance, Existence. Elle dépasse l’idée de commémoration et va, à travers la métaphore de l’arbre, à la recherche de ce qui peut fonder les luttes individuelles et collectives, présentes et à venir. Maquisarbres fait rechercher aux lycéens les causes nécessitant un engagement et les moyens de les défendre.

L’âge des RésistantsAvec des artistes de l’association Pulsart et le soutien d’anciens Résistants, ces jeunes, ayant l’âge des jeunes entrés en Résistance en 1940-1944, ont travaillé pour réaliser une exposition qui traduit leurs préoccupations et leurs espoirs. “ Les contacts privilégiés que vous établissez avec des résistants historiques sont une base précieuse et irremplaçable pour connaître et comprendre les motivations de ces maquisards, qui vivaient et luttaient, avec le concours des arbres de nos forêts ” apprécie Pierre Pranchère Résistant dès 15 ans à l’AS et aux FTP, secrétaire général et cofondateur du collectif Maquis de Corrèze. “ La pépinière des nouveaux combattants ”, un parcours d’arbres créé par les lycéens au lycée de Meymac complète le projet.

La symbolique des arbres choisis pour se cacher, se nourrir et se chauffer est indissociable de la Résistance limousine. Lieu ouvert à tous, la pépinière, en cours d’installation, permettra aux visiteurs de laisser leurs propres traces des causes qu’ils veulent défendre et les moyens pour les défendre. Au viaduc des Farges, lieu d’un plasticage de la Résistance, c’est un sentier de découverte qui permettra de découvrir le projet. Enfin, un film documentaire retraçant le processus de création de “ Maquisarbres ” basé sur le dialogue intergénérationnel des acteurs du passé, du présent et de l’avenir, sera à disposition à la fin de l’année. www.pulsart.org - 06 80 84 43 17

Pendant 3 ans, une association a dirigé des ateliers artistiques avec des lycéens corréziens sur le thème de la Résistance, amenant les jeunes à retrouver le fondement des luttes et de l’engagement.

RÉSISTANCE

Circuit # 3 : Les Échappées Art Contemporain Etc. 5,25 réseau d’art contemporain en Limousin qui réunit l’ensemble des lieux et asso-ciations de la région, vous propose une échappée culturelle le temps d’un après-midi, d’une journée ou d’un week-end. Des balades originales qui mêlent les richesses de la création contemporaine à l’architecture, au patrimoine et au paysage.Le 9 octobre Limoges Quartier de la Cité (l’œil écoute, Lac&S-Lavitrine, galerie du CAUE)Le 10 octobre Corrèze Château de Ventadour, Abbaye Saint-André, Chamalot-Résidence d’artistesInscription et renseignements : 06 79 36 90 14 culture-en-limousin.fr/5.25

Dans le cadre de la randonnée organisée par l’association des rencontres musicales de Nedde, l’exposition “ Maquisarbres ” sera installée du dimanche 26 septembre au dimanche 17 octobre à la salle des fêtes de Rempnat (87) 05 55 69 98 54 Heures d’ouverture : mardi et mercredi 13 h30-17 h 30, jeudi et vendredi 9 h-12 h et 13 h 30-17 h 30, samedi 9 h-12 h Projection d’extraits du documentaire “ Maquisarbres ” en cours de réalisation le dimanche 26 septembre à 10h30, dans la grange de Monsieur Pierre Malthieu, à Lacombe, commune de Tarnac (19) suivi d’un débat.

Les lycéens en pleine composition dans l’atelier de sérigraphie.

Un des objets-arme réalisé par l’atelier de ferronnerie.


du travail du chanvre, défilé de mode, expositions et ateliers. La manifestation a pour objectif la promotion de cette plante écologique aux multiples usages (alimentaire, cosmétique, bâtiment,..), élément fort du patrimoine rural.

Artemis-en-Creuse5 Du 27 sept. au 7 novembre

Cécile Reims, graveure Artemis organise depuis 10 ans une exposition annuelle intitulée “ Graveurs du monde ”. L’association présente cette année une seule artiste en raison de l’ampleur de son travail : Cécile Reims, graveure. Elle est dessinatrice et apprend la gravure en taille-douce au burin, sur plaque de cuivre, sous la conduite de Joseph Hecht, en 1949. Ses premières gravures de création sont d’inspiration figurative et portent sur des sujets réalistes, des paysages et des personnes au travail.Les trois lieux : - École Nationale d’Art (ENSA) à Aubusson. Lundi au vendredi de 14 à 17 h. Samedi et dimanche de 14 à 18 h 30 - Médiathèque de Felletin Horaires de la médiathèque- Maison du tailleur, à Savennes Samedi et dimanche toute la journée, et sur rendez-vous au 05 55 80 00 59

Théâtre des 7 collines8, quai de la République 19000 Tulle 05 55 26 99 10 - www.septcollines.com6 Les 5 octobre et 6 octobre

Suzanne une femme remarquable (théâtre) de Laurence Février - Chimène compagnie. Spectacle de Laurence Février / Collaboration artistique Brigitte DujardinUn grand souffle d’air frais ! Ce qui va nous être donné tient dans une vie rebelle, une vie de femme. Celle de Francine Demichel, grande juriste, féministe, communiste. Cette femme d’aujourd’hui, encore bien vivante, Laurence Février, actrice formidable, l’a rencontrée. Il va donc être beaucoup question de la place des femmes. Laurence Février redonne ce témoignage avec l’objectif totalement réussi d’être vraie. Rencontre avec Laurence Février à l’issue de la représentation du 6 octobreEt en Randonnées de la Culture Le 7 octobre 20 h 30 - Salle des fêtes de Monceaux sur Dordogne Communauté de Communes du Pays d’Argentat - 05 55 91 01 75Le 8 octobre 21 h - Saint Angel - Théâtre de la Chélidoine - 05 55 72 55 84Le 9 octobre 20 h 30 - Meyssac, foyer culturel - Mairie et Comité des fêtes 05 55 25 40 20

ICARE, le festival du tourisme responsable - Brive-la-Gaillarde05 55 24 08 80 - www.festival-icare.com7 Du 8 au 10 octobre

Cette 1re édition propose des animations et des échanges ayant pour thèmes le Tourisme durable, éco responsable, solidaire, éthique et les vacances insolites. Projections de films en continue dans les trois salles du Cinéma Le Rex et espaces de rencontres à l’étage supérieur. Le centre ville de la cité gaillarde s’habillera durant ces 3 journées aux couleurs du

tourisme durable et des vacances insolites : animations, expositions, débats autour de récits de vacances ou questions de fond sur le tourisme responsable. Projections de films suivies de rencontres avec les réalisateurs, expositions, conférences, animations ludiques et pédagogiques, cafés débats.

Centre culturel Jean-Pierre-Fabrègue 6 av. du maréchal de Mal-de-Tassigny 87500 Saint-Yrieix - 05 55 08 88 78 / 77 8 Le 9 octobre

Je dépense donc je suis.Théâtre par l’association MéliscènesL’atelier théâtre de Méliscènes présentera sa dernière création. Dix jeunes filles dépeignent la société de consommation avec énergie, le ton y est juste, frais et décapant ! Les personnages de caractères entraînent le public dans le tourbillon infernal des offres promotionnelles, des achats compulsifs et autres démarques irrésistibles. Se feront-ils prendre au piège par cette société qui pousse à dépenser toujours plus ? Arriveront-ils à rester libres de leur choix de consommation ? Satisfait… ou remboursé ! Pas de doute vous serez satisfait !

2nde édition de “ Tous au resto ”www.tousauresto.fr9 Du 11 au 17 octobre

Pendant la semaine du goût, les restaurateurs de la Haute-Vienne vont mettre les petits plats dans les grands : un jeu avec des tickets à gratter est proposé à tous les clients, midi et soir pendant 7 jours. Chaque ticket est gagnant : apéritif, repas ou café sont offerts. Bienvenue aux plus jeunes puisque les menus enfants sont gratuits. Et pour marquer le caractère régional de “ Tous au resto ”, les chefs ont prévu de mettre la pomme, la châtaigne et le bœuf à l’honneur sur leurs cartes ! (Liste des restaurants participants sur le site internet).

12e journée du Livre de FursacSalle des Fêtes de Fursac 05 55 63 31 20 ou au 05 55 63 67 0110 Le 17 octobre Le Club du Livre de Fursac accueillera son public à sa 12e journée du Livre qui fera honneur à la création limousine. Au programme, des auteurs, des éditeurs, un jeu de piste dans les livres. Des lectures pour les tout petits grâce à “ Lire en Creuse ” et aussi cette année pour les adultes, des ateliers, des expositions, une table ronde…

Scène Nationale d’Aubusson - Théâtre Jean LurcatAvenue des Lissiers 23200 Aubusson 05 55 83 09 09 - ccajl.com11 Le 19 octobre“ Pour qui il se prend celui-là, pour parler de l’usine, il est pas ouvrier ! ”(Théâtre - Récit) Sortie d’usine est une immersion dans le monde ouvrier, son histoire, son présent, son avenir. Nicolas Bonneau part la rencontre de Gilbert, soudeur à la retraite ; Catherine, sa femme ; un délégué syndical ; un tullier… Des rêves de révoltes et des lendemains qui ne demandent qu’à chanter.

Festival O les chœurs Tulle - 06 73 39 33 07 www.elizabethmydear.org12 Du 22 au 31 octobre Le festival est le rendez-vous annuel des musiques actuelles de Tulle. Les 22 et 23 octobre, le barathon (gratuit) va enchaîner les concerts dans toute la ville. Le 29, pour le festival “ in ” au boulodrome couvert, on verra Mad professor, Israel vibration, Elisa do Brasil, Lexicon. Et le 30, June et Lula, Gaétan Roussel de Louise Attaque, Bot’ox. À la salle, Des lendemains qui chantent : François and the Atlas mountains, Hunx and his punx, Team ghost. Et, le 31 : concert avec les Tindersticks.

3

5

4

11

6

7

9

RÉUSSITES


La Lettre du Limousin - 27, boulevard de la Corderie 87031 Limoges cedex 05 55 45 19 00 - [email protected] - Directeur de la publication : Jean-Paul Denanot Responsable de la rédaction : Sybille Mangin - Rédacteur en chef : Guillaume Fontaine - Rédaction : Maud Aigle - Photos : Guillaume Fontaine (sauf mention contraire) - Avec la collaboration des services et agences de la Région - Mise en page : Graphik Studio - 05 55 32 06 32 - Impression : Rivet Presse Édition - L’entreprise Rivet Presse Édition est labellisée Imprim’vert. Elle respecte un cahier des charges strict sur le recyclage de ses déchets et la composition de ses encres. La Lettre du Limousin est imprimée sur du papier recyclé avec des encres végétales. Rivet Presse Édition - tél. 05 55 04 49 50 - ISSN N° 0151-2587 - 355 000 exemplaires. / Abonnement : vous avez un autocollant “stop pub ” ou vous n’habitez pas en Limousin mais vous voulez recevoir la Lettre du Limousin, abonnez-vous sur simple demande à [email protected] en précisant nom, prénom et adresse postale ou par courrier à Routage Lettre du Limousin, Rivet Presse Édition, 24 rue Claude Henri Gorceix, BP 1577 87022 Limoges cedex.

Vassivière, une saison recordFréquentation en hausse constante pour la 3e année consécutive. Le site fait tout pour devenir la vitrine touristique du Limousin.

L’offre de TER a 5 euros l’aller / retour depuis Limoges jusqu’à Vassivière a tourné à plein régime dès sa mise en place. Une navette a été mise en place au début de l’été pour finir le trajet, de la gare d’Eymoutiers à l’île du lac. Débordée par le nombre, elle a très rapidement laissé la place à un bus pour accueillir les estivants. Les bateaux taxis qui

permettent de relier gratuitement les diffé rents sites ont multiplié les rotations. En juillet, les touristes étaient plus de 12 000 a les avoir emprunté pendant le mois, trois fois plus que l’an dernier. Le syndicat du lac a embauché des jeunes suivis par la mission locale de Limoges. Le contrat permet à certains d’entre eux de suivre des formations pour

se qualifier et les touristes sont ravis de bénéficier d’un accompa-gnement pour leur mini-croisière.

Côté scènePrès de 5000 personnes ont assisté aux 35 spectacles de la saison estivale et le concert d’Arno, événement phare du festival, a rassemblé plus de 1000 personnes, une première sur l’île.

Balade contée à Vassivière. Si vous les avez ratées cet été, vous pourrez vous rattraper l’an prochain.

Cette skieuse nautique d’exception a passé son été à ramener des médailles. La meuzacoise de 17 ans est aujourd’hui double championne du monde, championne d’Europe “ figures ” des moins de 21 ans, championne de France toutes

catégories, 2e aux championnats d’Europe open en Angleterre quelques jours plus tard et 1re dans une manche de la coupe du monde en Corée du Sud une semaine après ! Le club de Meuzac dont elle est issue n’est pas peu fier et on les comprend.

L’été doré d’Iris Cambray

© A

TCRL

Alors que la bille en terre a disparu des cours de récrée depuis une quinzaine d’année, supplantée par les billes en verre chinoises, Yves Renoux relève le défi de ranimer ce savoir-faire traditionnel. Son atelier vit aux rythmes des courcoudes, bétonnières desquelles sortes les billes nacrées, pailletées, métallisées… petit trésor de l’enfance qui émerveille toujours cet ancien agriculteur, reconverti dans l’édition de jeux de société. Sans doute connaissez-vous déjà “ la Baccade ”, jeu de carte vendu à 90 000 exemplaires, sorti tout droit de son imagination.

Cette fois-ci, l’enjeu est de taille car la concurrence est rude. Mais Yves Renoux entend bien séduire en proposant ses billes en terre, nouvelle génération, produites dans le respect de l’environnement. La PME emploie 2 salariés et compte réaliser une production de 20 000 tonnes par an pour un chiffre d’affaire de 100 000 euros. Déjà, la célèbre marque Guerlain utilise les billes de décoration de Saint Maurice les Brousses pour la promotion de ses parfums… http://billebrousse.com Tél. 05 55 39 02 11

Bille en brousse, un rêve de gosseYves Renoux installé à Saint Maurice les Brousses a racheté l’unique entreprise d’Europe de fabrication de billes en terre. Un véritable challenge !

© B

ille

en b

rous

se

Des billes et des calots en terre comme dans les cours de récré depuis toujours.

Il n’y a pas que dans le Nord que l’on produit de la bière… La Cerva d’oc, ambrée à la châtaigne ou la Corrézienne sont brassées au cœur du terroir Limousin. Pour donner une plus grande visibilité à leurs producteurs, Yan Lenfant a créé

Arti-bière, local et solidaireYan Lenfant vient de lancer une boutique de vente en ligne de bières artisanales des petits producteurs du Limousin. Une envie partagée d’entreprendre autrement.

un portail en ligne qui permet de vendre et distribuer ces bières de manière mutualisée. “ Après avoir remporté une dotation au concours 110 projets pour les jeunes, on m’a conseillé d’intégrer une coopérative pour tester mon activité. Je me suis

tourné vers Cesam-Oxalis qui m’apporte un soutien administratif et humain, ” explique Yan Lenfant. Fonctionnant sur un mode solidaire, la coopérative permet l’entraide par la multiplication des échanges de compétences

et de moyens entre chacun des membres. La structure permet ainsi de rompre l’isolement que rencontrent créateurs d’entreprise et artisans, en milieux rural. “ C’est important de disposer d’un petit réseau. Par exemple, par le biais de Cesam-Oxalis, j’ai rencontré un concepteur de site internet avec qui nous avons travaillé à la création de l’interface de vente. ”. Un bel exemple de réussites auxquelles conduit l’économie coopérative.

www.arti-bieres.fr Pour plus d’actualité, arti-bière est aussi présent sur facebook.

Plutôt belles ! Le magazine L’entreprise vient de publier son palmarès annuel des “100 plus belles PME indépendantes ” de France. En région Sud-ouest, c’est Silab, à Objat, en Corrèze, qui se classe en première position, avec une rentabilité de 27,3 %. Avenir Électrique de Limoges est classée 18e avec une rentabilité à 3,4 %. Dans la liste des entreprises d’avenir, Glycode (biotechnologies) en Corrèze, occupe la 2e position.

© C

ambr

ay

La Lettre du Limousin 89

Documents

Transcript of La Lettre du Limousin 89