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Humaniser les rapports avec les patients, assu- rer la continuité et la permanence des soins et… optimiser les res- sources de l’assurance maladie, Philippe Libier, Directeur-général de C2S, s’exprime sur sa conception de la coo- pération entre hôpi- taux publics et clini- ques privées. Quels sont les principes fondateurs de la coopération ? « Il faut rappeler les vecteurs de notre raison d’être : Nous existons pour guérir, soulager et accompagner les patients en prodiguant des soins de qualité dans un environnement sécurisé, performant et accessible à tous. Et pour contribuer à la modernisation des soins et au bien-être de l’individu, patient et citoyen. Si nous croyons au patient avant tout, nous lui devons qualité et sécurité des soins, au respect et à la compréhension. Si notre utilité sociale se situe dans un triple objectif ; Exigence, performance et esprit d’innovation. Si nos valeurs doivent nous permettre de devenir une entreprise de santé de référence au service des pa- tients, des praticiens et, plus largement, de la cité, alors nous avons dans nos gènes les principes fondateurs de la coopération » Dans quel contexte cette coopération s’impose-t-elle ? « Partout, mais plus particulièrement dans des villes de taille moyenne, et a fortiori dans des sous-préfectures, nous ne pour- rons répondre à l’attente des populations et jouer notre rôle d’entreprise citoyenne que par la complémentarité des soins proposés et la collaboration des effectifs humains. » Quelle est la position de l’ARS ? « La politique des ARS tend à organiser et adapter les établissements de santé selon 3 priorités : Rééquilibrer qualitativement l’offre de soins au regard d’une population vieillissante et souffrant de maladies chro- niques, prendre en compte les problèmes de démographie médicale et améliorer la qualité et l’accès aux soins. C’est l’exacte reprise des principes que je viens d’expri- mer. » Pouvez-vous nous donner des exemples ? « Notre mode de gouvernance médicale favorise la coopération. Tous nos établisse- ments illustrent ce propos. Trois sont des exemples symboliques : Au Puy-en-Velay, la coopération ira jusqu’à implanter l’éta- blissement privé à l’intérieur de l’hôpital public. Sur deux terrains adjacents, une passerelle permettra d’exploiter en com- mun les plateaux techniques. À Roussillon, l’accord quadri partite a permis de reposi- tionner une maternité privée dans l’établis- sement public. Lequel, avec la coopération de praticiens libéraux, répond à l’attente du public. À Aire-sur-L’Adour, un SMUR public a installé ses bases à l’intérieur de la Polyclinique Les Chênes. Les urgentistes privés coopèrent avec ceux public. Dans tous les cas, si le rayonnement de chaque partie prenante rejaillit sur l’autre, à l’in- verse des deux exemples précédents, le public vient en soutien du privé. » La coopération peut-elle jouer un rôle économique ? « La coopération renforce et pérennise les structures. Elle consolide le court terme et prépare le long terme. La coopération autour d’un même plateau technique, où qu’il soit implanté, évite les doublons et optimise ainsi les moyens de l’assurance maladie, La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires) permettra de mettre en place des groupements de coopération qui porteront les autorisations. C’est, en quelque sorte, la création d’un 3ème type d’établissements de santé, public plus pri- vé, ensemble à parité. » Compagnie Stéphanoise de Santé LA LETTRE JUIN 2011 / NUMERO 8 LE MOT du Président Une histoire de ponts Nos efforts déployés depuis plusieurs années pour jeter des ponts entre établissements de santé publics et privés ont connu, connaissent et, à coup sûr, connaîtront encore des fortunes diverses. Ce principe de coopération fait partie des fondements essentiels du fonc- tionnement de la Compagnie. À l’heure où, régulièrement, ici et là en France des voix et des banderoles s’élèvent pour s’opposer à telle ou telle fer- meture d’établissement ou de service de santé public, nous demeurons convaincus du bien fondé de la mutualisation des compétences. Notre expérience nous contraint à constater que, chaque fois que cette main tendue ne trouve pas preneur, la seule véritable résistance est toujours d’ordre psychologique voire dogmatique. Néanmoins, nous poursuivrons dans cette direction dès lors que la situa- tion géographique et le contexte démographique constitueront un terrain adéquat. Certes, nous sommes précurseurs dans cette manière de préserver une santé de proximité en réduisant les taux de fuite, mais... peu im- porte. On n’a jamais raison trop tôt, même seul. Bonnes vacances à tous. Dr Bruno Limonne Président-directeur général de C2S o LEADER o mep juin 2011.indd 1 22/06/11 11:58:44

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Humaniser les rapports avec les patients, assu-rer la continuité et la permanence des soins et… optimiser les res-sources de l’assurance maladie, Philippe Libier, Directeur-général de C2S, s’exprime sur sa conception de la coo-pération entre hôpi-taux publics et clini-ques privées. Quels sont les principes fondateurs de la coopération ?« Il faut rappeler les vecteurs de notre raison d’être : Nous existons pour guérir, soulager et accompagner les patients en prodiguant des soins de qualité dans un environnement sécurisé, performant et accessible à tous. Et pour contribuer à la modernisation des soins et au bien-être de l’individu, patient et citoyen. Si nous croyons au patient avant tout, nous lui devons qualité et sécurité des soins, au respect et à la compréhension. Si notre utilité sociale se situe dans un triple objectif ; Exigence, performance et esprit d’innovation. Si nos valeurs doivent nous permettre de devenir une entreprise de santé de référence au service des pa-tients, des praticiens et, plus largement, de la cité, alors nous avons dans nos gènes les principes fondateurs de la coopération » Dans quel contexte cette coopération s’impose-t-elle ?« Partout, mais plus particulièrement dans des  villes  de  taille  moyenne,  et  a  fortiori dans  des  sous-préfectures,  nous  ne  pour-rons  répondre  à  l’attente des populations et  jouer  notre  rôle  d’entreprise  citoyenne que  par  la  complémentarité  des  soins proposés  et  la  collaboration  des  effectifs humains. »

Quelle est la position de l’ARS ?« La politique des ARS tend à organiser et adapter  les  établissements de  santé  selon 3  priorités  :  Rééquilibrer  qualitativement l’offre de soins au regard d’une population vieillissante et souffrant de maladies chro-niques, prendre en compte les problèmes de démographie médicale et améliorer  la qualité et l’accès aux soins. C’est l’exacte reprise des principes que je viens d’expri-mer. » 

Pouvez-vous nous donner des exemples ?«  Notre  mode  de  gouvernance  médicale favorise la coopération. Tous nos établisse-ments  illustrent  ce  propos. Trois  sont  des exemples symboliques : Au Puy-en-Velay, la coopération ira jusqu’à implanter l’éta-blissement  privé  à  l’intérieur  de  l’hôpital public.  Sur  deux  terrains  adjacents,  une passerelle  permettra  d’exploiter  en  com-mun les plateaux techniques. À Roussillon, l’accord quadri partite a permis de reposi-tionner une maternité privée dans l’établis-sement public. Lequel, avec la coopération de  praticiens  libéraux,  répond  à  l’attente du  public.  À  Aire-sur-L’Adour,  un  SMUR public a  installé ses bases à  l’intérieur de la Polyclinique Les Chênes. Les urgentistes privés  coopèrent  avec  ceux  public.  Dans tous les cas, si le rayonnement de chaque partie  prenante  rejaillit  sur  l’autre,  à  l’in-verse  des  deux  exemples  précédents,  le public vient en soutien du privé. » 

La coopération peut-elle jouer un rôle économique ? « La coopération renforce et pérennise les structures.  Elle  consolide  le court  terme et  prépare  le  long  terme.  La  coopération autour d’un même plateau  technique, où qu’il  soit  implanté,  évite  les  doublons  et optimise  ainsi  les  moyens  de  l’assurance maladie,  La  loi  HPST  (Hôpital,  Patients, Santé  et  Territoires)  permettra  de  mettre en place des groupements de coopération qui  porteront  les  autorisations.  C’est,  en quelque sorte, la création d’un 3ème type d’établissements de santé, public plus pri-vé, ensemble à parité. » 

Compagnie Stéphanoise de Santé

LA LETTREJUIN 2011 / NUMERO 8

LE MOTdu PrésidentUne histoire de pontsNos efforts déployés depuis plusieurs années pour jeter des ponts entre établissements de santé publics et privés ont connu, connaissent et, à coup sûr, connaîtront encore des fortunes diverses. Ce principe de coopération fait partie des fondements essentiels du fonc-tionnement de la Compagnie. À l’heure où, régulièrement, ici et là en France des voix et des banderoles s’élèvent pour s’opposer à telle ou telle fer-meture d’établissement ou de service de santé public, nous demeurons convaincus du bien fondé de la mutualisation des compétences. Notre expérience nous contraint à constater que, chaque fois que cette main tendue ne trouve pas preneur, la seule véritable résistance est toujours d’ordre psychologique voire dogmatique. Néanmoins, nous poursuivrons dans cette direction dès lors que la situa-tion géographique et le contexte démographique constitueront un terrain adéquat. Certes, nous sommes précurseurs dans cette manière de préserver une santé de proximité en réduisant les taux de fuite, mais... peu im-porte. On n’a jamais raison trop tôt, même seul. Bonnes vacances à tous.

Dr Bruno Limonne

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LA LETTRE DE COMPAGNIE STÉPHANOISE DE SANTÉ

Pour mémoire, rappelons la vo-lonté de réaliser un projet médical de territoire entre les hôpitaux de Vienne et d’Annonay et les clini-ques Saint-Charles et des Céven-nes. Où en sommes-nous ?

Les termes de cette collaboration ont été exposés clairement dans l’édition précédente de cette Lettre (mars 2011). On peut aujourd’hui annoncer que les travaux de reconstruction de la Clini-que Saint-Charles sont effectivement entrés dans une phase effective : Le terrain a été définitivement choisi. Il répond à plusieurs critères : « Nous voulions qu’il soit beau, revendique Philippe Libier, et s’insère dans une zone commerciale de haute qualité ». Autre exigence à laquelle ont été

confrontées les parties prenantes, sa position géographique. Pour permet-tre une approche aisée des praticiens et des patients ainsi que de nombreux médecins lyonnais ayant manifesté le souhait de trouver leur place dans ce futur établissement, il fallait que ce ter-rain (2ha) fût proche de la bretelle de l’autoroute A7 et équidistant de l’ac-tuelle clinique Saint-Charles et de la Clinique des Cévennes. Cet emplacement exprime clairement la volonté de la future Clinique Saint-Charles d’affirmer sa position stratégi-que entre Lyon Sud et Valence. La dy-namique et créative mairie de Salaise a, non seulement, totalement adhéré à ce projet mais développé autour de cette implantation une zone d’activité de 13ha, avec une possibilité d’exten-sion à 20ha, à vocation ludique et au caractère écologique très affirmé.

Pour transformer ce terrain agricole en surface constructible, plusieurs études ont dû être menées, dont une primor-diale : l’enfouissement des lignes à haute tension. Ce préalable était évi-demment incontournable dans le cadre de l’implantation d’un établissement médical. Après quelques débats pas-sionnés avec RTE (Réseau de Transport d’Électricité) seul prestataire habilité à réaliser ces travaux, le devis préalable est (heureusement !) passé d’une four-chette (large !) de 1,2M€ à 2,2M€ à… 700 000 €. Fin mai, C2S et la mairie de Salaise ont formalisé leur demande de terrain. Cette démarche a été, en toute logique, entérinée par le Conseil d‘ad-ministration de C2S en date du 30 mai. « Nous sommes aujourd’hui en capa-cité, précise Philipe Libier, de déposer un permis de construire sur le terrain choisi ». Dossier à suivre…

Juin, Le Point perpétue la tradition en publiant (N° 2022 du 16 juin) son Palma-rès 2011 des 1400 établisse-ments de santé, hôpitaux et cliniques, français. On peut toujours gloser sur la valeur de ce type de distinctions, reste que leur méthode sta-tistique, analytique, techni-que, etc… restitue une pho-tographie recevable de la qualité des soins dispensés dans notre hexagone. Ré-jouissons-nous de trouver 2 établissements de C2S dans les 50 meilleures cliniques de France : Clinique du Parc de Lyon (17ème) et de St Priest-en-Jarez (46ème). Ces

mêmes établissements sont distingués (avec la Clinique du Renaison) à plusieurs reprises en orthopédie et ophtalmologie, notamment. Pour en savoir plus, repor-tez-vous à cet éminent heb-domadaire.

À propos de la « future » Clinique Saint-Charles, suite…

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CLINIQUEST-CHARLES

La Clinique Nouvelledu Forez… TOP QUALITÉ !Pour la 7ème année, la Fédération Hospitalière Privée Rhô-ne-Alpes décernait, le jeudi 9 juin, ses Trophées « Qualité, Spécialité & Culture à l’Hôpital). Cette démarche entend faire reconnaître et récompenser les projets, techniques et initiatives ayant pour objectif l’amélioration de la qualité des soins prodigués aux patients. Parmi les 3 trophées, celui du 1er Prix Qualité V2 nous concerne plus particulièrement puisqu’il a été décerné à la Clinique Nouvelle du Forez. No-tre établissement de Montbrison a reçu son prix en présence de Monsieur Christian Dubosq, Directeur de l’Efficience de l’Offre de Soins à l’Agence Régionale de Santé et Monsieur Philippe Pouget, Président du Conseil d’Administration de FHPRA. Ces personnalités ont tenu à souligner la technicité et la pertinence des dossiers présentés en général et des lau-réats, bien sûr, en particulier.

Remise des prix : C2S au tableau d’ honneur.

C2S prend le bon vent !400 internes en médecine jouant avec le vent,  la 17ème édition de  la  régate Hippocup  s’est  déroulée,  du  4  au  10 

juin,  en  Grèce,  au  large  d’Athènes. Désireuse de développer sa notoriété et de peaufiner son image auprès de la fu-ture génération de praticiens, C2S s’est embarquée avec 30  internes de Saint-Étienne et de Lyon en équipier efficace. Les  couleurs des  cliniques du Parc de Saint-Étienne  et  de  Lyon  ont  vogué... Reportage à suivre. 

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LA LETTRE DE COMPAGNIE STÉPHANOISE DE SANTÉ

A la Clinique du Renaison ... Les travaux commencent demain !

Travail de longue haleine mais tel-lement essentiel, l’informatisation du « Dossier Patient » ou DME (Dossier Médical d’Établissement) au sein de la Clinique du Renaison aborde la dernière ligne droite.

L’objectif était aussi simple dans son expression que complexe dans sa réa-lisation : Numériser tous les documents papiers et mettre en ligne les relations entre services et avec l’administration. Trois personnes ont saisi le dossier à bras le corps : Véronique Bailly (Assis-tante des ressources humaines), Béa-trice Le Bechennec (IDE) et Rodolphe Calandry (Directeur de l’établissement). Les délais de réalisation de ce transfert auront été remarquablement courts : après un début des opérations fin avril, le démarrage devrait se dérouler à par-tir de début septembre, d’abord dans le service de médecine, puis dans les 6 autres avec un objectif de déploiement total le 31 mars 2012. Le compte à rebours de la phase opé-rationnelle débutera fin août avec la formation du personnel infirmier. Béa-trice Le Bechennec formera le person-nel infirmier, Véronique Bailly maîtri-sera l’outil au quotidien et Rodolphe Calandry s’occupera de tout ce qui est administratif et des relations avec

les praticiens. SIGEMS, concepteur du programme informatique choisi par le groupe, présente l’avantage de propo-ser un programme adaptable aux spéci-ficités de chaque établissement : La Cli-nique de Renaison fonctionnera avec un DME informatisé mais personnalisé. Cet aspect du dossier remet en question bien des idées reçues et craintes plus ou moins légitimes. Résultat, tous les utilisateurs reconnaîtront, au premier coup d’oeil sur leurs écrans, les pages qu’ils avaient l’habitude d’utiliser sur le papier. À noter qu’un double réseau wi-fi a été mis en place : un 1er à l’attention des patients et un 2nd sécurisé pour le DME. Cette démarche d’informatisation ren-tre dans un programme « groupe »

dont on peut se féliciter qu’il ait généré quelques synergies. L’une d’entre elles est manifeste justement dans la capa-cité dont ont fait preuve les 3 interve-

nants sur le projet de la Clinique du Renaison au moment de s’accaparer le programme proposé par le fournisseur SIGEMS. Afin de s’imprégner des fines-ses informatiques du projet, ils ont sé-journé à deux reprises à la Clinique Les Chênes à Aire-sur-L’Adour. Pour réaliser ce travail d’adaptation, le triumvirat en charge du dossier s’est appuyé sur la collaboration de Patricia Laffite (aide-soignante à la Clinique des Chênes d’Aire-sur-l’adour), désormais intégrée à C2S pour son expertise de l’outil informatique acquise au cours d’une expérience professionnelle pré-cédente. Il faut souligner également que cette mutation profite (et ce n’est pas terminé !) de la participation active de l’ensemble des personnels de la clinique : Une réu-nion organisée le 24 mai sur la seule base du volontariat a réuni 64 person-nes représentant l’ensemble des servi-ces et compétences de la clinique. Chacun a pu s’exprimer en toute liberté et l’a fait avec une réelle perti-nence. Même si la mise en route reste à réussir, il faut saluer la performance de tout le personnel et des praticiens de la Clinique du Renaison sans lesquels cette mutation ne serait pas déroulée de manière aussi prompte, pertinente et efficace.

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Du papier au tout numérique ... même pas mal !

CLINIQUEDU RENAISON

Le premier coup de pioche devrait bientôt être donné pour la construction d’une maison de consultations médicales de 2 400 mètres carrés en marge de la Cli-nique du Renaison. Longtemps un projet, c’est aujourd’hui une réa-lité.

Si l’idée n’est pas nouvelle, (elle court à Roanne depuis 15 ans !), elle est de-venue réalité avec la libération d’un terrain adjacent à la clinique (3 600 mètres carrés) et à l’autorisation d’im-plantation d’une IRM (la seconde dans

le Roannais). Qu’y trouvera-t-on ? Un centre de radiologie avec scanner et IRM, un laboratoire d’analyses médi-cales (encore actuellement en centre-ville), un groupe de kinésithérapeutes et une installation de balnéothérapie dans des locaux modernes en adéqua-tion avec la grosse activité orthopédi-que de la clinique, un cabinet d’oph-talmologie de 4 spécialistes et un pôle d’orthopédie de 4 chirurgiens. Ce pro-jet est financé par les intervenants eux-mêmes et soutenu opérationnellement et administrativement par la Clinique du Renaison. Aujourd’hui, le permis de construire a été déposé, l’usine de crins qui occupait les lieux a été transférée

et ses locaux détruits, les travaux de-vraient débuter en octobre prochain : ouverture prévue le 1er janvier 2013 ! Une passerelle reliera cette maison des consultations à la clinique, tandis que les « Algeco » devraient disparaître grâ-ce à la récupération des locaux occupés aujourd’hui par les futurs occupants de ce bel établissement. Ce bâtiment, ré-pondant bien sûr aux normes « Haute qualité environnementale », devrait générer une circulation très impor-tante de patients (analyses médicales notamment) pour lesquels la proximité des nombreux spécialistes constituera, nous l’espérons, une offre séduisante. Plus que 18 mois, ça passe vite…

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LA LETTRE DE COMPAGNIE STÉPHANOISE DE SANTÉ

La Polyclinique de Bordeaux-Tondu propose, offi-ciellement depuis le 1er juin, un nouveau service dit d’Éducation thérapeutique. Il fait partie d’une démar-che mise en place de longue date que nous présente Jean-Pierre Sabaté, son coordinateur.

À qui s’adresse ce nouveau service ? « L’éducation thérapeutique s’adresse à un certain nombre de maladies dont l’obésité. Pour être précis, il s’agit dans ce cas de patients dont l’IMC (Indice de Masse Corporelle) est supé-rieur à 35. L’obésité est une maladie chronique considérée en France comme une Priorité Nationale. Le choix de l’obésité s’est imposé de lui-même car il s’inscrit dans une démarche engagée de longue date à travers, notamment, le souhait de mettre en place une cuisine thérapeutique. La création de cette entité a été validée par l’ARS (Agence Ré-gionale de Santé) d’Aquitaine et devrait également, à l’avenir, s’étendre à d’autres troubles comme le sommeil et l’accom-pagnement du diabète.  » 

Quels sont ses objectifs prioritaires ? « Nous devons donner à chaque malade toutes les informa-tions nécessaires qui lui permettent de vivre avec sa maladie et lui apprendre un savoir-faire adapté à son cas, c’est-à-dire l’ensemble des bons comportements qu’il doit adopter. Dans ce  but,  nous  avons  développé  des  ateliers  individuels  et d’autres collectifs. Les premiers proposent un soutien psychologique et des en-tretiens à même d’établir un diagnostic personnalisé. Les se-conds ont pour but de mesurer  son degré d’aptitude à une activité physique indispensable adaptée à son cas personnel. Dans ce dernier domaine, plusieurs ateliers externalisés se-ront proposés de marche, de gymnastique, de danse, etc… »

Comment peuvent-ils à terme acquérir une réelle autono-mie ?« Notre but est que chaque patient soit en mesure de gérer lui-même sa maladie. Pour atteindre cet objectif, nous met-tons  en  place  des  groupes  homogènes  au  sein  desquels 

chaque malade a entériné le programme qui lui a été proposé et  s’est  engagé  sur  des  objectifs  librement  consentis.  Nous sommes là pour les encadrer, les aider et les encourager. Par exemple, nous avons une cuisine spécifiquement aménagée où, par groupes de 5 ou 6,  ils apprennent à choisir  les  in-grédients adéquats (fruits, légumes, poisson, viande maigre, etc…) et à préparer les plats qui leur conviennent. Nous leur proposerons un marché virtuel  et irons même faire le marché avec eux afin de veiller à ce qu’ils respectent non seulement leurs régimes mais également d’éventuelles contraintes per-sonnelles liées à leur maladie. »

Combien de temps cette éducation thérapeutique dure-t-elle ?« Selon leurs disponibilités et leurs besoins, les patients vien-nent une ou deux fois par mois pendant le temps nécessaire : au minimum  1 an, mais idéalement jusqu’à 5 ans. Lors de pertes de poids importantes, il faut éviter absolument toute carence à moyen et long terme.  Chaque malade accé-dant à l’éducation thérapeutique le fait sur la base du volon-tariat et peut s’en libérer à tout moment. Mais ce programme lui  est  fortement  conseillé  en  corollaire  d’une  intervention chirurgicale qui ne règle son problème de surpoids que mo-mentanément. Sachant que celle-ci ne solutionnera pas ses difficultés physiques  inhérentes à  son  surpoids, notamment les déficiences musculaires ou articulaires, dans le temps et en profondeur s’il ne corrige pas ses mauvaises habitudes et adopte définitivement un bon comportement alimentaire et comportemental. » 

CLINIQUEDES CÉVENNES

CLINIQUEDU RENAISON

POLYCLINIQUESAINT-ODILON

Les praticiens de la cliniquevous présentent leursMeilleurs Voeux

pour l’année 2011CLINIQUEST-CHARLES

CLINIQUEBON SECOURS

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oFace à l’ obésité, Bordeaux-Tondu informe, éduque, assiste...

... et crée une journée d’ informationLe 20 mai, une journée sur l’obésité a été organisée au sein de la Polyclinique de Bordeaux-Tondu. Conférences, stands à thèmes, ateliers cuisines, interventions d’un kinésithérapeute et conseils de nutritionnistes et de  spécialistes du sommeil et  du  stress  (troubles  fréquemment  liés  à  l’obésité)  ont  été proposés en collaboration avec le CHU Haut-Lévêque. Plusieurs intervenants ont pu prendre la parole, dont le doc-teur Raymond Arnoux, chirurgien viscéral à la Polyclinique et  le Professeur Henry Dabadie, nutritionniste  lié au CHU. Ils  ont  pu  attirer  l’attention  des  personnes  présentes  sur  la situation de  la population  française en  regard du surpoids, les  risques  inhérents  à  l’obésité  et  les dangers des  régimes « miracles » trop largement répandus et suivis.D’ores et déjà, fort du bel accueil constaté, rendez-vous est pris pour reconduire une telle manifestation en 2012, mais cette  fois hors  les murs de Bordeaux-Tondu, probablement au cœur de la ville.

Cadre de santé en pédiatrie et soins externes, Jean-Pierre Sabaté est, officiellement depuis le 1er juin, coordinateur du service d’éducation thérapeutique au sein de la Polyclinique Bordeaux-Tondu.

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