La Gazette Universitaire 5

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La Gazette d'Assas On va « smirter » ? Le « smirt », phénomène venu d’Irlande, a gagné la France depuis l’in- terdiction de fumer dans les lieux publics. Mais si on vous propose d’aller « smirter », ne le prenez pas mal : il ne s’agit pas d’une insulte. Selon l’Union des métiers et des indus- tries de l’hôtellerie, la chute de 20% de la fréquentation des cafés et des disco- thèques par rapport à la même période en 2007 est directement imputable à la loi anti-tabac entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Mais grâce à ce phénomè- ne, les cafés et discothèques pourraient désormais attirer les adeptes du speed dating. Meetic n’a qu’à bien se tenir… Un anglicisme de plus ! Le mot « smirt » est en effet né de la contrac- tion de deux termes anglais : smo- king (fumer) et flirting (avoir des re- lations affectives avec une personne sans sentiment profond). Venu d’Ir- lande, premier pays européen à avoir interdit la cigarette dans les pubs en 2004, le « smirt » renvoie donc au fait de faire des rencontres en fumant. Philosophie du droit La philosophie du droit est méconnue de nombreux juristes. Tentons d’abord une approche objective... Ce qu’il faut voir dans cette branche de la philosophie, c’est l’examen rationnel à visée morale, normative et logique du droit. Ainsi, nous ferons dans le prochain nu- méro une présentation de l’auteur par qui la philo- sophie du droit est arrivé en occident : Hegel. Nous commencerons à étudier dans le numéro suivant les distinctions conceptuelles inhérentes à la question du droit. Cette rubrique a donc pour but de présenter les différents courants de pen- sées quant à la question du droit (jusnaturalisme et po- sitivisme par exemple) puis d’en critiquer les contenus. Quand on parle de philo- sophie du droit, on pense généralement au regard critique que peut avoir cel- le-ci à propos du droit. En fait, il s’agit plutôt d’appli- quer une méthode philo- sophique au droit. Certes, celle-ci peut être critique, mais elle ne cherche pas à faire table rase. Les dis- cussions en philosophie du droit cherchent à établir une science du droit, c’est- à-dire de rendre légitime le droit juridique d’un point de vue rationnel. Triviale- ment, si l’on admet que le droit n’est pas arbitraire, encore faut-il savoir com- ment le rendre légitime. Ainsi, la réflexion est double : on cherche d’abord à établir les principes du droit, on cherche ensuite à rendre effectif ces principes. La phi- losophie du droit identifie et tente de répondre aux difficultés du droit. Autrement dit, les questions auxquel- les tente de répon- dre la philosophie du droit sont sa définition, l’étude de sa structure et des concepts utili- sés principalement dans la discipline. Le saviez-vous ? Petites histoires de Présidents français... Paul Deschanel exerça son mandat du 18 février 1920 au 21 septembre de la même année. S’il exerça ses fonctions sur une aussi petite durée, ce serait à cause d’une certaine folie… Ce dernier, s’étant penché par la fenêtre de son compartiment, alors qu’il éprou- vait une « sensation d’étouffement », chuta accidentellement du wagon. Tout ensanglanté, en dépit du caractère bénin de ses blessures, quelque peu hébété et vêtu de son seul pyjama, il se mit à longer les rails jusqu’au moment de sa rencon- tre avec André Radeau, employé des che- mins de fers. Il se présenta à ce dernier comme étant le Président de la Répu- blique. L’image des hommes politiques étant à l’époque encore peu diffusée, le cheminot se montra sceptique et pensa plutôt qu’il avait affaire à un ivrogne. Il le conduisit néanmoins jusqu’à une maison de garde-barrière toute proche. En effet, c’est à plusieurs reprises que le Président français inquiéta l’opinion publique. Le premier inci- dent, et assurément le plus fameux, survint lors d’un déplacement offi- ciel à Saint-Germain-des-Fossés dans l’Allier. Alors que le train, ayant roulé toute la nuit, approchait de sa desti- nation, la suite présidentielle s’in- quièta de ne pas le voir encore levé et découvrit avec stupeur l’absence du Chef d’État aussi bien dans sa cabine que dans le reste du train. Ce ne fut qu’arrivés à destination – vers 7h00 du matin – qu’ils apprirent par une dépêche envoyée de la gare de Mon- targis les aventures de Paul Deschanel. Le Président fut alors pris en charge par le garde qui, impres- sionné par la dignité du blessé et la cohé- rence des ses explica- tions ne tarda pas à alerter la gendarmerie de Corbeilles (Esson- ne). Pour la petite his- toire, sa femme aurait déclaré par la suite aux journalistes : « J’avais bien vu que c’était un Mon- sieur : il avait les pieds propres ! ». - Connaissez-vous votre messagerie Médi@assas ? Chaque étudiant en possède une ! Tous les évènements organisés à la fac sont envoyés sur votre messagerie. Consultez-là régulièrement à partir du site de Paris 2, rubrique messagerie. - IMPORTANT : Participez à La Grande enquête d’Assas ! Pour améliorer l’offre des journaux étudiants gratuits au sein de l’université, demandez le questionnaire sur [email protected] ou rendez-vous sur www.gazetteuniversitaire.unblog.fr. - Pour avoir les dernières nouvelles de l’université, des photos des équipes de sports ajoutez La Gazette Universitaire à votre compte Facebook ! - La Gazette d’Assas bientôt disponible sur le site internet de Paris II : www.u-paris2.fr - À NE PAS MANQUER : «Master Class» au Panthéon le 5 mai (voir Gazette Droit) « MASTER CLASS » Université Paris II Panthéon Assas Le lundi 5 mai 2008 à 18h au Centre Panthéon (amphi IV), aura lieu un événement exceptionnel : une « master class », présidée par M. l’avocat gé- néral près la Cour d’Appel de Paris, Philippe Bilger, entouré de trois anciens étudiants de notre faculté, devenus des avocats confirmés. Traditionnellement, une Master class consiste en un cours d’interprétation donné en public par un Maître de musique ou de théâtre, à un élève- interprète de haut niveau. Adaptée à la discipline juridique, elle devient un exercice de plaidoirie, une moot court, animée par des étudiants, mais accompagnée de commentai- res et d’observations sur la forme et la présentation, de la part du jury. L’exercice portera sur l’affaire : NICOLAS SARKOZY et CARLA BRUNI contre RYANAIR (vie privée, droit à l’image) en appel. Les avocats seront deux étudiants de la promotion en cours du M2 de Propriété littéraire, artis- tique et industrielle, ainsi qu’un ancien étudiant. Le professeur P.-Y. GAUTIER y participera lui-même en tant qu’avo- cat général. L’arrêt sera rendu à l’issue de la séance, qui s’achèvera à 20h15. NEWS INTERVIEW ON A JOUÉ TROISIÈME MI-TEMPS GAZETTE TENDANCE GAZETTE SPORT GAZETTE CULTURE GAZETTE DROIT NEWS Editorial Sommaire L’actu à Paris II La Gazette Universitaire - journal association en partenariat avec l’Université Paris II Panthéon-Assas Directeur éditorail : Hugo Battoue Comité de rédaction : Margaux de Frouville, Adrien Deliederke Beaufort, Gaumont Philippe, Quentin Tissot Correction : Pascale Curty - Remerciements : Service des Sports, capitaines d’équipes, Profs et chargés de TD Contacts/Annoceurs : [email protected] Facebook : La Gazette Universitaire Rendez -vous sur le site : www. gazetteuniversitaire.unblog.fr - Gazette Tendande, Sport , Culture et Droit Lionel Busson Avocat associé, Président du SCUF Joueur de Rugby et Ancien d’Assas - Paroles de capitaines en championnat de France U - Le Fait Divers, la blague, la Photo et le Remède du mois Chroniques des expressions de notre langue Au diable vauvert On dit d’un endroit loin- tain d’accès qu’il est au diable vauvert, avec une nette tonalité péjorative. Il est un petit canton, as- sez loin de Marseille, ap- pelé Vauvert, mais la tradi- tion colporte une origine beaucoup plus amusante... Il y a bien longtemps, Robert II (fils d’Hugues Capet, roi en l’an 1000, son unique titre de gloire) fit construire un hôtel particulier, à l’emplacement de l’actuel jardin du Luxem- bourg, qui s’appelait Vau- vert. Son successeur choisit une autre résidence et, tout à ses préparatifs de pendai- son de crémaillère, délaissa, provisoirement puis définiti- vement, le château Vauvert. En ces temps-là, la ville de Paris se souciait peu de la ré- habilitation de ses logements insalubres. L’hôtel en ruine devint la proie des squatteurs qui, pour ne point être déran- gés, firent courir le bruit que le lieu était habité par des dé- mons, gobelins et autres créa- tures diaboliques démoniaques. Aller au diable vauvert si- gnifiait donc bientôt s’aven- turer en un endroit peu re- commandable et déserté. Aujourd’hui, l’expression couran- te désigne plutôt un bled perdu, mal desservi, et dont la localisa- tion est un peu floue. Dire Ravi- taillé par les corbeaux ou encore au cul du monde, si l’on préfère utiliser les termes d’un argot ré- cent et d’une grossierté imagée. N U M É R O 5 - A V R I L 2 0 0 8 CHAMPIONNAT DE FRANCE NOW ! Records du monde en natation Alain Bernard veut passer sous la barre des 47 secondes Alain Bernard, 24 ans, ne se fixe aucune limite et pense raisonnablement voir un jour le record du monde sur 100 mè- tres nage libre descendre sous les 47 secondes. Infatiguable, le sprinteur nage entre 10 et 12 kilomètres par jour. « Pour pro- gresser, l’objectif est justement de ne pas se fixer de limite ». Une réponse instantanée Moins de 24 heures après l’exploit du Français, à Sydney, l’Australien Eamon Sullivan, 22 ans, remportait les sélections australiennes en 47,52 s après avoir nagé sa demi-finale en 47,55 s. « Franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’il approche mon record d’aussi près », a avoué l’Anti- bois, qui a ensuite vu tomber son record sur 50m. Sullivan a nagé un 50m nage libre en 21,41 s, chipant à Bernard son record du monde pour neuf centièmes. À suivre Après avoir passé avec brio le test des championnats d’Europe, Alain Bernard prépare désormais les championnats de France où se joueront les billets olympi- ques, du 20 au 27 avril, à Dunkerque. Sur 100 m, le recordman du monde aura ren- dez-vous le 23 avril pour les séries et les demi-finales puis le 24 avril pour la finale. Sur 50 m, il courra le 25 avril les séries et les demi-finales et disputera la finale le 26. « Perdre un record ne fait pas le même effet que d’en battre un. C’est la compétition, c’est le but du jeu. Sullivan a su montrer que je n’étais pas tout seul, qu’il y avait et qu’il y aurait de la concurrence. Cela va être une motivation », a dit le Français. Alain Bernard, recordman du sprint sur 100 mètres Départ du 32 ème Marathon de Paris avenue des Champs-Elysées Paul Deschanel, 11ème Président de la République Lorsque la plaidoirie rejoint le rugby... Les records sont cette année 2h06’40 pour les hommes, 2h25’37 pour les dames et 1h32’27 pour le sprint handisport. 29 706 concurrents ont pris le départ de la 32ème édition du Ma- rathon International de Paris sur les Champs-Elysées dans une ambian- ce toujours aussi festive. Les derniers concurrents ont franchi la ligne de départ alors que les leaders se trouvaient déjà place de la Nation... La course élite a produit deux vainqueurs inédits. Chez les hom- mes, le jeune et talentueux Ethiopien Tsegaye Kebede a frôlé le record de l’épreuve en s’imposant avec une grande maitrise en 2h06’40. Chez les femmes, c’est la kényane Martha Komu qui a créé la sensation en remportant la course au sprint en 2h25’33. C’est son compagnon, Simon Munyutu, qui apporte un vent de fraicheur à l’athlétisme français avec une qualification olympique (2h09’24 et une satisfaisante 11ème place) pour le légionnaire auvergnat. Chez les femmes, la course s’est jouée dans les 200 derniers mè- tres où la Kényane Martha Komu s’est imposée en 2h25’37. Du côté des « handisports », le Mexicain Saul Mendoza s’est imposé au sprint en 1h32’27 devant le Français De- nis Lemeunier et le multiple vainqueur Suisse Heinz Frei. M : Cardial Lemoine (10) ; Jussieu (7) RER : Luxembourg (B)

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Edition Assas - Paris 2

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La Gazette d'Assas

On va « smirter » ?

Le « smirt », phénomène venu d’Irlande, a gagné la France depuis l’in-terdiction de fumer dans les lieux publics. Mais si on vous propose d’aller « smirter », ne le prenez pas mal : il ne s’agit pas d’une insulte.

Selon l’Union des métiers et des indus-tries de l’hôtellerie, la chute de 20% de la fréquentation des cafés et des disco-thèques par rapport à la même période en 2007 est directement imputable à la loi anti-tabac entrée en vigueur le 1er janvier 2008. Mais grâce à ce phénomè-ne, les cafés et discothèques pourraient désormais attirer les adeptes du speed dating. Meetic n’a qu’à bien se tenir…

Un anglicisme de plus ! Le mot « smirt » est en effet né de la contrac-tion de deux termes anglais : smo-king (fumer) et flirting (avoir des re-lations affectives avec une personne sans sentiment profond). Venu d’Ir-lande, premier pays européen à avoir interdit la cigarette dans les pubs en 2004, le « smirt » renvoie donc au fait de faire des rencontres en fumant.

Philosophie du droitLa philosophie du droit est méconnue de nombreux juristes.

Tentons d’abord une approche objective...Ce qu’il faut voir dans cette branche de la philosophie, c’est l’examen rationnel à visée morale, normative et logique du droit. Ainsi, nous ferons dans le prochain nu-méro une présentation de l’auteur par qui la philo-sophie du droit est arrivé en occident : Hegel. Nous commencerons à étudier dans le numéro suivant les distinctions conceptuelles inhérentes à la question du droit. Cette rubrique a donc pour but de présenter les différents courants de pen-sées quant à la question du droit ( jusnaturalisme et po-sitivisme par exemple) puis d’en critiquer les contenus.

Quand on parle de philo-sophie du droit, on pense généralement au regard critique que peut avoir cel-le-ci à propos du droit. En fait, il s’agit plutôt d’appli-quer une méthode philo-sophique au droit. Certes, celle-ci peut être critique, mais elle ne cherche pas à faire table rase. Les dis-cussions en philosophie du droit cherchent à établir une science du droit, c’est-à-dire de rendre légitime le droit juridique d’un point de vue rationnel. Triviale-ment, si l’on admet que le droit n’est pas arbitraire, encore faut-il savoir com-ment le rendre légitime.

Ainsi, la réflexion est double : on cherche d’abord à établir les principes du droit, on cherche ensuite à rendre effectif ces principes. La phi-losophie du droit identifie et tente de répondre aux difficultés du droit. Autrement dit, les questions auxquel-les tente de répon-dre la philosophie du droit sont sa définition, l’étude de sa structure et des concepts utili-sés principalement dans la discipline.

Le saviez-vous ? Petites histoires de Présidents français...Paul Deschanel exerça son mandat du 18 février 1920 au 21 septembre de la même année. S’il exerça ses fonctions sur une aussi petite durée, ce serait à cause d’une certaine folie…

Ce dernier, s’étant penché par la fenêtre de son compartiment, alors qu’il éprou-vait une « sensation d’étouffement », chuta accidentellement du wagon. Tout ensanglanté, en dépit du caractère bénin de ses blessures, quelque peu hébété et vêtu de son seul pyjama, il se mit à longer les rails jusqu’au moment de sa rencon-tre avec André Radeau, employé des che-mins de fers. Il se présenta à ce dernier comme étant le Président de la Répu-blique. L’image des hommes politiques étant à l’époque encore peu diffusée, le cheminot se montra sceptique et pensa plutôt qu’il avait affaire à un ivrogne. Il le conduisit néanmoins jusqu’à une maison de garde-barrière toute proche.

En effet, c’est à plusieurs reprises que le Président français inquiéta l’opinion publique. Le premier inci-dent, et assurément le plus fameux, survint lors d’un déplacement offi-ciel à Saint-Germain-des-Fossés dans l’Allier. Alors que le train, ayant roulé toute la nuit, approchait de sa desti-nation, la suite présidentielle s’in-quièta de ne pas le voir encore levé et découvrit avec stupeur l’absence du Chef d’État aussi bien dans sa cabine que dans le reste du train. Ce ne fut qu’arrivés à destination – vers 7h00 du matin – qu’ils apprirent par une dépêche envoyée de la gare de Mon-targis les aventures de Paul Deschanel.

Le Président fut alors pris en charge par le garde qui, impres-sionné par la dignité du blessé et la cohé-rence des ses explica-tions ne tarda pas à alerter la gendarmerie de Corbeilles (Esson-ne). Pour la petite his-toire, sa femme aurait déclaré par la suite aux journalistes : « J’avais bien vu que c’était un Mon-sieur : il avait les pieds propres ! ».

- Connaissez-vous votre messagerie Médi@assas ? Chaque étudiant en possède une !Tous les évènements organisés à la fac sont envoyés sur votre messagerie. Consultez-là régulièrement à partir du site de Paris 2, rubrique messagerie.- IMPORTANT : Participez à La Grande enquête d’Assas ! Pour améliorer l’offre des journaux étudiants gratuits au sein de l’université, demandez le questionnaire sur [email protected] ou rendez-vous sur www.gazetteuniversitaire.unblog.fr.- Pour avoir les dernières nouvelles de l’université, des photos des équipes de sports ajoutez La Gazette Universitaire à votre compte Facebook !- La Gazette d’Assas bientôt disponible sur le site internet de Paris II : www.u-paris2.fr- À NE PAS MANQUER : «Master Class» au Panthéon le 5 mai (voir Gazette Droit)

« MASTER CLASS » Université Paris II Panthéon AssasLe lundi 5 mai 2008 à 18h au Centre Panthéon (amphi IV), aura lieu un

événement exceptionnel : une « master class », présidée par M. l’avocat gé-néral près la Cour d’Appel de Paris, Philippe Bilger, entouré de trois anciens

étudiants de notre faculté, devenus des avocats confirmés.

Traditionnellement, une Master class consiste en un cours d’interprétation donné en public par un Maître de musique ou de théâtre, à un élève-interprète de haut niveau. Adaptée à la discipline juridique, elle devient un exercice de plaidoirie, une moot court, animée par des étudiants, mais accompagnée de commentai-res et d’observations sur la forme et la présentation, de la part du jury.

L’exercice portera sur l’affaire :NICOLAS SARKOZY et CARLA BRUNI contre RYANAIR (vie privée, droit à l’image) en appel. Les avocats seront deux étudiants de la promotion en cours du M2 de Propriété littéraire, artis-tique et industrielle, ainsi qu’un ancien étudiant. Le professeur P.-Y. GAUTIER y participera lui-même en tant qu’avo-cat général. L’arrêt sera rendu à l’issue de la séance, qui s’achèvera à 20h15.

NEWSINTERVIEW

ON A JOUÉ

TROISIÈME MI-TEMPS

G A Z E T T E T E N D A N C EG A Z E T T E S P O R T

G A Z E T T E C U LT U R E

G A Z E T T E D R O I TNEWS

E d i t o r i a lS o m m a i r eL ’ a c t u à P a r i s I I

La Gazette Universitaire - journal association en partenariat avec l’Université Paris II Panthéon-Assas Directeur éditorail : Hugo BattoueComité de rédaction : Margaux de Frouville, Adrien Deliederke Beaufort, Gaumont Philippe, Quentin TissotCorrection : Pascale Curty - Remerciements : Service des Sports, capitaines d’équipes, Profs et chargés de TD

Contacts/Annoceurs : [email protected] Facebook : La Gazette Universitaire

Rendez -vous sur le site : www. gazetteuniversitaire.unblog.fr

- Gazette Tendande, Sport , Culture et Droit

Lionel BussonAvocat associé, Président du SCUF Joueur de Rugby et Ancien d’Assas

- Paroles de capitaines en championnat de France U

- Le Fait Divers, la blague, la Photo et le Remède du mois

Chroniques des expressions de notre langue Au diable vauvert

On dit d’un endroit loin-tain d’accès qu’il est au diable vauvert, avec une nette tonalité péjorative.Il est un petit canton, as-sez loin de Marseille, ap-pelé Vauvert, mais la tradi-tion colporte une origine beaucoup plus amusante...Il y a bien longtemps, Robert II (fils d’Hugues Capet, roi en l’an 1000, son unique titre de gloire) fit construire un hôtel particulier, à l’emplacement de l’actuel jardin du Luxem-bourg, qui s’appelait Vau-vert. Son successeur choisit une autre résidence et, tout à ses préparatifs de pendai-son de crémaillère, délaissa, provisoirement puis définiti-vement, le château Vauvert.

En ces temps-là, la ville de Paris se souciait peu de la ré-habilitation de ses logements insalubres. L’hôtel en ruine devint la proie des squatteurs qui, pour ne point être déran-gés, firent courir le bruit que le lieu était habité par des dé-mons, gobelins et autres créa-tures diaboliques démoniaques.Aller au diable vauvert si-gnifiait donc bientôt s’aven-turer en un endroit peu re-commandable et déserté.Aujourd’hui, l’expression couran-te désigne plutôt un bled perdu, mal desservi, et dont la localisa-tion est un peu floue. Dire Ravi-taillé par les corbeaux ou encore au cul du monde, si l’on préfère utiliser les termes d’un argot ré-cent et d’une grossierté imagée.

N U M É R O 5 - A V R I L 2 0 0 8

C H A M P I O N N AT D E F R A N C E N O W !

Records du monde en natationAlain Bernard veut passer sous la barre des 47 secondesAlain Bernard, 24 ans, ne se fixe aucune limite et pense raisonnablement voir un jour le record du monde sur 100 mè-tres nage libre descendre sous les 47 secondes. Infatiguable, le sprinteur nage entre 10 et 12 kilomètres par jour. « Pour pro-gresser, l’objectif est justement de ne pas se fixer de limite ».

Une réponse instantanéeMoins de 24 heures après l’exploit du Français, à Sydney, l’Australien Eamon Sullivan, 22 ans, remportait les sélections australiennes en 47,52 s après avoir nagé sa demi-finale en 47,55 s. « Franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’il approche mon record d’aussi près », a avoué l’Anti-bois, qui a ensuite vu tomber son record sur 50m. Sullivan a nagé un 50m nage libre en 21,41 s, chipant à Bernard son record du monde pour neuf centièmes.

À suivreAprès avoir passé avec brio le test des championnats d’Europe, Alain Bernard prépare désormais les championnats de France où se joueront les billets olympi-ques, du 20 au 27 avril, à Dunkerque. Sur 100 m, le recordman du monde aura ren-dez-vous le 23 avril pour les séries et les demi-finales puis le 24 avril pour la finale. Sur 50 m, il courra le 25 avril les séries et les demi-finales et disputera la finale le 26.

« Perdre un record ne fait pas le même effet que d’en battre un. C’est la compétition, c’est le but du jeu. Sullivan a su montrer que je n’étais pas tout seul, qu’il y avait et qu’il y aurait de la concurrence. Cela va être une motivation », a dit le Français.

Alain Bernard, recordman du sprint sur 100 mètres

Départ du 32ème Marathon de Paris avenue des Champs-Elysées

Paul Deschanel, 11ème Président de la République

Lorsque la plaidoirie rejoint le rugby...

Les records sont cette année 2h06’40 pour les hommes, 2h25’37 pour les dames et 1h32’27 pour le sprint handisport.

29 706 concurrents ont pris le départ de la 32ème édition du Ma-rathon International de Paris sur les Champs-Elysées dans une ambian-ce toujours aussi festive. Les derniers concurrents ont franchi la ligne de départ alors que les leaders se trouvaient déjà place de la Nation... La course élite a produit deux vainqueurs inédits. Chez les hom-mes, le jeune et talentueux Ethiopien Tsegaye Kebede a frôlé le record de l’épreuve en s’imposant avec une grande maitrise en 2h06’40. Chez les femmes, c’est la kényane Martha Komu qui a créé la sensation en remportant la course au sprint en 2h25’33. C’est son compagnon, Simon Munyutu, qui apporte un vent de fraicheur à l’athlétisme français avec une qualification olympique (2h09’24 et une satisfaisante 11ème place) pour le légionnaire auvergnat. Chez les femmes, la course s’est jouée dans les 200 derniers mè-tres où la Kényane Martha Komu s’est imposée en 2h25’37. Du côté des « handisports », le Mexicain Saul Mendoza s’est imposé au sprint en 1h32’27 devant le Français De-nis Lemeunier et le multiple vainqueur Suisse Heinz Frei.

M : Cardial Lemoine (10) ; Jussieu (7) RER : Luxembourg (B)

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« Jeudi 27 mars, au terme d’un match haletant, l’esprit d’équipe, la combativité et l’en-vie de vaincre ont permis aux basketteuses d’Assas de venir à bout d’une équipe de Nancy entreprenante et intrépide !

La blague du mois :

- Combien fait la moitié d’un tout ?- Trois mètres, car le tout, c’est de s’y mettre (6 mètres) !

Golf - Victoire en pays basque

« Nous revenons de stage de Biarritz où nous avions un match, sur deux jours face à une sélection de joueurs du pays basque. Ce stage avait pour but de préparer l’équi-pe en vue des championnats de France et des divers tournois que nous allons jouer.L’épreuve s’est déroulée sur les parcours du phare à Biarritz et de Chantaco à Saint-Jean de Luz sous un magnifique soleil. Le match est allé au bout du suspens, avec une première journée à notre avantage et une seconde plus délicate. C’est sur les fai-rways et les greens de Chantaco que nous sommes allés chercher la victoire. 11.5 à 12.5 mais remportée grâce à deux matches dans le match, tout d’abord le foursome : Guillaume Lafond / Bernard Verlet qui ren-tre une approche de 60 m pour eagle (NDLR : deux coups en dessous du par) au 18 pour gagner 1 up face à une paire négative d’in-dex (-1.4 et -0.5) avec un score total de -3. Formidable duo invaincu aussi bien en double qu’en simple en 4 matches. Ensuite en simple un excellent birdie (NDLR : un coup en dessous du par) de Jean-david Raynal au 17 face Cyril Bouniol, 40ème journée français amateur (-3) pour gagner 2 up et finir dans le par. Ce match a eu des airs de bataille entre fans d’ovalie, arbo-rant d’un coté les polos du Stade français et de l’autre ceux de Biarritz sans oublier la chambrette et les chants de supporter qui ont accompagné ces deux jours. Pour ce qui est de la 3ème mi-temps, elle fut encore une fois mémorable et digne des derniers championnats de France. Bravo à notre équipe de golf pour cette belle victoire et en espérant d’aussi belles per-formances au championnat de France...»

P A R O L E S D E C A P I T A I N E S

Si notre jeu était plus convainquant dans le dernier quart-temps, c’est grâce à un chan-gement de défense et à la réussite à 3 points d’une de nos ailiers que nous revenons au score et repassons devant Nancy de 3 pe-tits points. La balle de match est maintenant entre les mains de nos adversaires qui tentent le tout pour le tout en shootant à 3 points. Une faute étant commise sur le shoot manqué, trois lancés-francs sont attribués à notre shooteuse, mais seul un sur trois transperça l’anneau.

Victoire arrachée à la Pyrrhus par les basketteuses qualifiées Le score de la ren-

contre, 57 à 55, est la preuve d’une inten-sité et d’un suspens qui n’a pris fin qu’au coup de sifflet final. Le coach Yannis Thomas, a d’ailleurs laissé quelques cheveux…

Si l’entame du match était plutôt satisfai-sante - nous permet-tant de prendre une avance de 10 points à la fin du premier quart-temps - seul un petit point d’avance nous séparait de nos adver-saires à la mi-temps.

Tout à refaire... Le troisième quart-temps n’était pas, pour nous, placé sous le signe de l’adresse, contrairement à nos adversaires qui nous devançaient. On voyait le match filer entre nos doigts...

Le coup de sifflet fi-nal retentit dans les secondes suivantes nous laissant victo-rieuses de 2 points ! L’ambiance de jeu et le fair-play des équipes ont per-mis de partager un beau match avec nos supporters. Les phases finales du Championnat de France se déroule-ront à Poitiers les 4, 5 et 6 juin pro-chains. Dans l’es-poir de continuer à représenter Paris et Assas le plus di-gnement possible, see you soon sur les terrains de sport ! »

GOLF

BASKET

L ’ é q u i p e d ’ e s c r i m e d ’ A s s a s

L’université Paris 2 est la seule université ou école de France a avoir réussi à qualifier une équipe dans chaque arme aux cham-pionnats de France (soit 6 au total) et en plus à avoir atteint au minimum les quarts de finale (dans chaque arme également)!

Le fait divers du moisBraquage à La Poste d’Ajaccio avec une arme factice ! Sous l’effet de l’alcool, un faux pistolet à la main...

Mardi 25 mars au soir dans un bu-reau de poste d’Ajaccio, un homme de 47 ans, sans emploi et en état d’ébriété s’est présenté avec une arme à la main - et à visage découvert - devant les gui-chetières du bureau de poste pour les obliger à lui remettre les fonds de cais-ses, soit quelques centaines d’euros. Il s’est avéré que l’arme n’était en réalité qu’un jouet d’enfant. Arrestation facile, l’homme a oublié sa carte d’identité sur le comptoir, permettant à la police de l’arrêter un peu plus tard dans un bar où il continuait à boire. L’audition n’ayant pu continuer, il a fini la journée dans une cellule de dégrisement. Il se-rait apparemment déjà connu pour de petites affaires mineures et a été jugé en comparution immédiate jeudi 27 mars.

INTERVIEW

ON A JOUÉ

TROISIÈME MI-TEMPS

4 3 99 5 6

3 6 81 4 3

7 254

3 18 2 7

Martin Luther King ser-rant la main de Malcolm X en 1964, quatre ans avant son assassint le 4 avril à Memphis

L a p h o t o d u m o i s

2 78 31

8 9 36 5

2 5 67 9

1 3

Drive du capitaine des équipes de golf sur le parcours de Saint-Jean de Luz .

Sarah Lenoir, capitaine de l’équipe de Basket

P E T I T E PA R T I E

D E S U D O K U

Lionel Busson - 37 ansAvocat associé, Président du SCUF, joueur de rugby et ancien d’Assas

Lionel, raconte nous ton parcours profes-sionnel : comment es-tu devenu avocat ?

J’ai fait mes études de droit à Assas. La premiè-re année, j’avais largement de quoi passer en L2 mais j’ai découvert le rugby à la fac et les copains au club... Il était donc de rigueur de recommencer...Pour l’ambiance ! (rire) J’ai continué plus sérieusement en licence, maî-trise (Master) puis DESS de droit d’immobilier avec une école d’avocat : parcours classique.

Tu as fait tes études à Assas, quels sont tes sentiments concernant cette université ?

J’ai littéralement adoré cette fac. Très sincère-ment, je n’étais pas attiré par Paris I et à l’époque, je m’amusais à prendre le contre-pied des évène-ments pour déjouer la mauvaise réputation d’Assas (totalement absente dans son équipe de rugby). Les profs étaient, et sont encore je pense, excel-lents. De plus, j’ai eu la chance de faire mes études dans le centre Assas, dans le grand amphi, etc. Je n’ai pas connu le centre « clos » de Vaugirard.

Qu’est-ce qui t’attitre dans le métier que tu exerces ?

Ce sont d’abord les échanges que l’on peut avoir au contentieux. Il y a plusieurs façons d’exercer le métier d’avocat : on peut faire beaucoup de choses, en général du conseil ou du contentieux. J’ai choisi le contentieux car il inclut nécessairement les plaidoiries qui sont à mon sens, la manière la plus « chaude » de pratiquer cette pro-fession. J’aime également la confrontation. Cela rejoint d’une manière étroite le rugby : être poli avec l’adver-saire avant le match, agressif pendant, et, peu importe le résultat, on respecte l’adversaire à la fin de la rencontre.

Quelle est ta branche ? Envisages-tu une autre orientation ?

Je suis spécialisé dans la branche du droit civil qu’est le droit immobilier. Cette branche m’a intéressé rapidement. Une autre orientation ? Si je devais refaire mes études, je ferais du droit so-cial, en particulier du droit de la communication (propriété intel-lectuelle, etc.). Mais mon rêve caché, serait d’exercer du droit pé-nal afin de découvrir ma capacité à défendre. Rien ne m’empêche d’aller aux Assises en tant que commis d’office grâce à l’aide juri-dictionnelle - car il y a suffisamment d’avocats à Paris pour que le marché s’autorégule - seulement je n’ai ni le temps, ni l’occasion.

As-tu d’autres passions, pratiques- tu une autre ac-tivité ?

Oui, je suis donc le Président de ce beau club cente-naire qu’est le Sporting Club Universitaire de France (SCUF). Il s’agit d’une association que les dirigeants de 1962 réussirent à faire reconnaître d’utilité pu-blique. Il y a évidemment beaucoup d’associations, mais très peu sont reconnues d’utilité publique, je suis très fier de ce statut. Prendre la suite de glo-rieux anciens présidents, dont Brennus (NDLR : fondateur du bouclier éponyme, trophée du TOP 14 de Rugby) est une récompense formidable.

Être président d’un club sportif est une activité pro-fessionnelle ou extrapro. ?

Même si je l’exerce de ma-nière extra, elle est quasi-ment professionnelle. C’est tous les jours au minimum durant une heure. La sec-tion rugby regroupe à elle seule 400 licenciés, les autres sections étant nata-tion, tennis, escrime, volley, golf et un basket ; le SCUF regroupe 1 500 personnes.

Tu es joueur avant tout, qu’est ce qui t’attire dans ce sport de « brutes » ?

Le combat. J’adore l’affron-tement, le défi que repré-sente le fait de plaquer des « morceaux » trois fois plus gros que soi. Plus j’évolue et moins le ballon m’intéresse, c’est plutôt la confrontation physique. J’ai commencé trois-quart (NDLR : Par op-position aux postes d’avants, ce sont des postes plus stratégiques que physique).

À 37 ans tu as toujours la har-gne, quelles sont tes sources de motivations ?

Ne pas lâcher l’affaire. D’abord c’est un défi pour moi de ne pas paraître ridicule à cet âge là, en dépit du fait que je ne m’en-traîne pas. Et puis de montrer que c’est un sport qui se joue essentiellement dans la tête, « au mental ». Au niveau physi-que, à mon corps défendant, je suis obligé de reconnaître que je récupère moins bien. Les lundis matins sont difficiles.

Un dernier commentaire ?

Mes premières années de droit et de rugby font parties des plus belles années de ma vie, car réussir à concilier études, rugby à la fac et rugby en club, pour moi c’était magique !J’aurais adoré faire du droit du sport, branche qui explose aujourd’hui, mais à l’époque le sport professionnel était peu dé-veloppé. Une reconversion ? C’est un peu tard, mais j’y réfléchirai à deux fois si l’occasion se présente.

Quels sont tes projets d’avenir (professionnels et personnels) ?

Au niveau professionnel, je compte que ma so-ciété d’avocat grandisse. Pour le club, j’aime-rais que les étudiants d’Assas viennent grossir les rangs du SCUF car c’est toujours comme cela que le club a fonctionné, d’où son nom. Je souhaite que le SCUF atteigne le plus haut niveau possible sans trahir ses valeurs : c’est-à-dire étudiants et amateurs parisiens. En tant que joueur, j’essaye de me persuader d’arrê-ter chaque année... Lorsque j’étais étudiant les « vieux » de 37 ans qui jouaient étaient à mes yeux des ancêtres, me dire que je suis comme eux à présent me fait drôle (rire).

Une anecdote sportive ?

C’est grâce à l’équipe de rugby d’Assas que j’ai rencontré ma femme (rire). C’est à l’occasion d’une soi-rée étudiante que je l’ai rencontrée, une fête très sympathique avec les copains du PAK qui me donnèrent le courage d’abor-der cette jeune fille devenue ma femme.

‘‘ mes premières années de droit et de rugby (...) c’était magique ! ’’

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