La filière bois en Basse-Normandie

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Document de synthèse sur la filière bois en Basse-Normandie édité par le Conseil régional

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Page 1: La filière bois en Basse-Normandie

LA FILIERE FORET - BOIS EN BASSE-NORMANDIE La Basse-Normandie se caractérise par un faible couvert forestier. Cependant, le travail du bois y est traditionnel – maison à colombages, transformation du bois historiquement implantée dans le Pays d’Auge au début du 20ème siècle en lien avec la fabrication des emballages légers. La partie aval de la filière est relativement développée eu égard à l’importance de la forêt et se place dans la moyenne nationale. UNE SURFACE FORESTIERE MODESTE MAIS OMNIPRESENCE DE L’ARBRE

Avec 175 000 ha (1,1% de la forêt française) et un taux de boisement de 9,8% (29,7% pour la moyenne nationale), la place de la forêt est modeste dans la région. Cette faible couverture forestière est compensée par la présence importante du bocage avec une longueur de haies estimée à 123 000 km (7% du bocage français) et une densité bocagère de 3,8% (1,8% pour la moyenne nationale).

La forêt se situe majoritairement dans l’Orne (56%) et le bocage majoritairement dans la Manche (46%).

Privée à 80%, la propriété forestière est morcelée. Cette propriété appartient à 52 000 propriétaires, soit une surface moyenne unitaire de 2,4 ha. Si ce morcellement confère à la forêt une grande diversité de gestion et favorise la biodiversité, il est un handicap à la mobilisation des bois et nécessite un regroupement technique et économique des propriétaires. UNE RESSOURCE QUI POURRAIT ETRE MIEUX MOBILISEE

Le volume sur pied est estimé à 46 millions de m3 pour les forêts et à 23 millions de m3 pour le bocage. Ce volume en forêt s’est accru de 50% durant ces 30 dernières années. La forêt est majoritairement feuillue (78%). Le chêne est l’essence prépondérante.

Le plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF) estime que 40% de la production forestière sont mobilisés actuellement. Une croissance soutenue de la récolte apparaît possible et souhaitable sans hypothéquer les capacités de production et de régénération des forêts à long terme.

Pour améliorer la production et la valorisation économique du bocage, il est nécessaire de passer d’un état de cueillette à une gestion durable des haies. UNE VALORISATION DU BOIS EN FORTE EVOLUTION

Une particularité de la région est d’avoir gardé un tissu dense de scieries. Cependant, la production de sciages est en recul depuis 25 ans (163 000 m3 en 2011, 35% feuillus, 65% résineux). Cette baisse concerne la production feuillue qui a été divisée par 2,3 malgré le maintien de la production de sciages de chêne. La production résineuse a été multipliée par 2 sur la même période. Ces sciages résineux sont destinés essentiellement à la fabrication de palettes.

Suite à la fermeture de grands pôles industriels (fabrications de panneaux et de pâte à papier) dans la région et les régions limitrophes ces dernières années, le volume de bois à destination de la trituration a fortement chuté. En 10 ans, la part de la récolte du bois de trituration est passée de 40% à 20% et la part des produits connexes destinés à la trituration de 50 à 30%.

La crise énergétique et la politique menée en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables ont créé des conditions de marchés favorables au bois énergie. La Basse-Normandie a été une des premières régions à structurer la filière d’approvisionnement des chaufferies bois. La part de la récolte du bois énergie est passée de 5% à 30% en 10 ans. En 2011, il a été récolté plus de bois à destination de l’énergie qu’à destination des filières industrielles. De même, le volume de produits connexes à destination de l’énergie a connu une très forte progression ces dernières années.

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UNE FILIERE TROP DISCRETE MAIS DIVERSIFIEE ET FORTE D’UN SAVOIR-FAIRE HISTORIQUE

La filière bois est forte de 7 600 emplois auxquels il faut ajouter 6 600 emplois dans le secteur de la construction susceptibles de travailler ou d’utiliser le bois. Cette filière aurait perdu 2 000 emplois en 10 ans traduisant une filière en mutation. Si l’industrie du panneau et de l’ameublement ont perdu des emplois, les secteurs de l’agencement, de la charpente et de la construction bois sont en pleine expansion. L’emballage, le papier et le carton concernent un petit groupe d’entreprises concentrant le plus de salariés.

La filière est constituée d’un grand nombre de petites entreprises individuelles : 3 000 établissements sont recensés. Son rôle dans l’aménagement et le développement du milieu rural est notoire, avec un chiffre d’affaires estimé à 2,1 milliards d’euros pour une valeur ajoutée de 630 millions d’euros. Son poids économique la situe entre la métallurgie (540 millions d’euros de valeur ajoutée) et l’électronucléaire (860 millions d’euros de valeur ajoutée).