La féminisation de nos armées

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Janvier - Février - Mars 2014 - 93 e année – n°1/4 LA FÉMINISATION DE NOS ARMÉES OPÉRATION SANGARIS François Hollande : « Nous sommes fiers de ce que vous faites en Centrafrique. » Logiciel LOUVOIS Sur le terrain avec un réserviste expert-fiscaliste RESOURCES HUMAINES Vers une retraite pour les réservistes ?

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LA FÉMINISATION DE NOS ARMÉES

OPÉRATION SANGARISFrançois Hollande : « Nous sommes fiers de ce que vous faites en Centrafrique. »

Logiciel LOUVOISSur le terrain avec un réserviste expert-fiscaliste

RESOURCES HUMAINESVers une retraite pour les réservistes ?

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www.unor-reserves.frL e n o u v e a u s i t e I n t e r n e t d e l ’ U N O R

z toute l’actualité de la réserve opérationnelle et citoyenne

z l’actualité de la CIOR présidée par la France

z le réseau associatif dans toutes les régions, dans les DROM-COM et à l’étranger

z une source documentaire sans cesse enrichie

z les photos des grands moments de la réserve et de la Défense

z la Défense et le monde combattant

z Le portail des associations des réservistes Terre, Mer, Air, Gendarmerie, SSA, SEA

Lorsque vous apercevez ce petit symbole

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EN COUVERTUREPhotos de la couverture : © Présidence de la République, © Lionel Pétillon ; DR

C’est aux civils de défendre la guerre

[ Georges Clemenceau ]

C’est aux militaires de défendre la paix

[ Maréchal Alphonse Juin ]

5 Editorial Par le colonel (R) Jacques Vitrolles,

président de l’UNOR

6 Actualité z Le GDA Pierre de Villiers succède

à l’amiral Guillaud z 202 244 militaires en France en 2014 z Après LOUVOIS, les cafouillages

de Chorus z Journée d’instruction des

chirurgiens-dentistes de réserve z Une médaille pour les associatifs z Deux nouveaux responsables

au CNPC z Propos d’un ex-Mindef

10 Actualités internationales z Spécial Russie : où en est l’armée

russe ? z Participation de la BFA

à EUTM-Mali

12 CIOR z Mid-Winter Meeting : Soutenir la

coopération en matière de défense

15 Sous la loupe z TA : les officiers subalternes

en forte hausse z Vers une retraite pour les réservistes ? z Les nouveaux codes de Vigipirate

20 Allocution z Sangaris : discours du président

de la République

22 Sur le terrain z Ma mission : expert fiscaliste

24 Dossier z La féminisation de nos armées

30 Institution z La CAJ, la Commission

Armées-Jeunesse

32 Associations nationales z ANOLIR : CA d’hiver : travail,

information et convivialité

34 Associations territoriales z AOR 31 : 200 ans après la bataille

des Nations z AOR 88 : 20e Biathlon de Bussang z UORRM : l’année 2013 fut

un bon cru z AOR 74 : belle réussite pour

le biathlon du Semnoz z AORP : les Parisiens à bord du Monge z UDOR 41 : Présentation

des métiers du SSA aux élèves z AOR Rambouillet : un nouveau

président z AORC 87 : Des écoliers

et un centenaire z ADOR Gard : un nouveau président

42 Lu pour vous z Rencontre

avec Christophe Carichon z Notre sélection

47 Patrimoine z Des musées en Normandie

48 Publications officielles

50 Courriers des lecteurs

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 3

REVUE D’INFORMATION ET DE LIAISON DE L’UNION NATIONALE DES OFFICIERS DE RÉSERVE ET DES ORGANISATIONS DE RÉSERVISTES (1)

(4 numéros/an)

| Administration-rédaction : 12, rue Marie-Laurencin, 75012 Paris - Tél. : 01 43 47 40 16 – Télécopie : 01 49 28 02 87 - Courriel : [email protected] | Site internet : www.unor-reserves.fr | | Directeur de la publication : colonel (R) Jacques Vitrolles, président de l ’Union nationale des officiers de réserve et des organisations de réservistes | | Rédacteur en chef : capitaine (R) Lionel Pétillon | Photographe : Denys Chappey | Dépôt légal : 1er trimestre 2014 | N° Commission paritaire : 0514 G 84894 | | Conception, réalisation et impression : Imprimerie Decombat, 63360 Gerzat | Publicité : siège de la rédaction | I.S.S.N. n° 004.2242. (1) Ancien titre : L’Officier de Réserve

La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés et n’est en aucun cas tenue de les retourner. Si l’auteur souhaite être publié (texte et photos), il est impératif qu’il inscrive à la main la mention « bon pour publication ». Les textes sélectionnés ne donnent pas lieu à rétribution, et peuvent subir des modifications en vue d’une parution. Les textes publiés n’engagent que leurs auteurs.

COMITÉ DE PARRAINAGEM. Jean-Yves LE DRIAN

Ministre de la DéfenseM. Kader ARIF

Ministre délégué auprès du ministre de la Défense,chargé des Anciens combattants

M. Francis DELON, Secrétaire général de la Défense nationale

M. Laurent COLLET-BILLONDélégué général pour l’Armement

M. le général d’armée Pierre de VILLIERSChef d’état-major des Armées

M. le général d’armée Bertrand RACT-MADOUXChef d’état-major de l’armée de Terre

M. l’amiral Bernard ROGELChef d’état-major de la Marine

M. le général d’armée aérienne Denis MERCIERChef d’état-major de l’armée de l’AirM. le général d’armée Denis FAVIER

Directeur général de la Gendarmerie nationaleM. le médecin général des armées Jean DEBONNE

Directeur central du Service de santé des arméesM. l’ingénieur général Vincent GAUTHIER

Directeur central du Service des essences des arméesM. le commissaire général de corps aérien Jean-Marc COFFINDirecteur central du Service du commissariat des armées

M. le général de corps d’armée Hervé CHARPENTIERGouverneur militaire de Paris,

Commandant la région Terre Ile-de-FranceM. le général de division aérienne Jean-Luc JARRY

Coordinateur interarmées des réservesM. le contre-amiral Antoine de ROQUEFEUIL

Secrétaire général du CSRMM. le général de brigade Jean-Luc JACQUEMENT

Délégué aux réserves de l’armée de TerreM. le contre-amiral Benoît LUGANDélégué aux réserves de la Marine

M. le colonel Guislain PARSYDélégué aux réserves de l’armée de l’Air

M. le médecin chef des services Serge CUEFFDélégué aux réserves du Service de santé des armées

M. le général de division Jean DANÈDEDélégué aux réserves de la Gendarmerie nationale

M. le colonel Michel RENAUTDélégué aux réserves de la DGA

M. l’ingénieur en chef de 1re classe Olivier GORLICHDélégué aux réserves du Service des Essences des Armées

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Activités

L’agenda du Président de l’UNORJanvier

Février

[ 1er trimestre 2014 ]

Conseil de région Midi-PyrenéesRéunion de bureau

15 février28 février

Vœux de l’UNORRéunion avec le VdrBW à Strasbourg (jumelage)Conseil restreint du CSRMRéunion de bureau

17 janvier 18 janvier 23 janvier 31 janvier

MarsRéunion jumelage en Suisse avec l’Association des officiers suisses de réserve. Bal des officiers organisé par l’UORRM (Mulhouse).Réunion CSRM à Paris. Réunion du Conseil régional Champagne-Ardenne.

14-16 mars21 mars 26 mars 29 mars

AvrilRemise du trophée réserve organisé au cours du marathon de Paris dans le cadre de la JNR. Participation à la JNR au lycée Henri IV à Paris.Cérémonie à l’Arc de Triomphe dans le cadre de la JNR.Conseil d’administration de l’ASUNOR et de l’UNOR.Assemblées générales de l’ASUNOR et de l’UNOR.Ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe.Réunion du bureau de l’UNOR

6 avril

9 avril 10 avril 11 avril 12 avril

25 avril

4 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

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janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 5

Cette année 2014 a commencé pour l’UNOR par sa traditionnelle céré-monie des vœux à l’École militaire

où nous avons eu l’honneur de recevoir le chef d’état-major de l’armée de terre et le gouverneur militaire de Paris ainsi que ceux avec qui nous travaillons régulièrement. Nous leur avons fait partager nos ambitions et nos inquiétudes pour la réserve dans une période où, en raison des contraintes budgé-taires, beaucoup d’entre nous s’interrogent et restent souvent perplexes face à l’avenir.Fin janvier s’est tenu un conseil restreint du CSRM qui a abordé un certain nombre de sujets importants. Dans le droit fil du Livre blanc, les évolutions nécessaires de la réserve opérationnelle ont été évoquées (recrutement, fidélisation, réservistes spécialistes, rénovation de la disponibilité). Il a également été longuement question de la réserve citoyenne et notamment de son utilisation dans les déserts militaires. Une directive fixe ses missions et étend son champ d’action (rayonnement, résilience de la Nation, expertise au profit des forces). Ce fut l’occasion pour les associations de rappeler que la réserve opérationnelle ne devait pas pour autant être délaissée. Ces deux réserves sont complémentaires, mais l’une ne doit pas être privilégiée au profit de l’autre au risque de les opposer. Ce premier semestre 2014 va également nous permettre de participer à quelques activités importantes :z dans le cadre de la préparation de la Journée nationale des réserves, notre Union a participé activement à différents groupes de travail. J’ai souhaité renforcer notre engagement dans cette activité importante tant en terme d’organisation que de communication. Cette année, cette journée se transforme quasiment en « semaine du réserviste » puisqu’elle s’étale du 6 au 10 avril. Notre Union s’est notamment impliquée avec le CSRM et la FNASOR dans l’organisation du Trophée des réserves (une course de 12 km) dans le cadre du Marathon de Paris. Qu’il me soit permis de remercier ceux qui ont donné de leur temps dans cette affaire. Je sais que chacun dans vos régions et dépar-

tements, vous vous êtes engagés activement pour que cette JNR soit une réussite.z dans le cadre des relations internationales de l’UNOR, deux rencontres sont et seront organisées avec nos camarades Allemands et Suisses en attendant de le faire avec les Italiens et les Espagnols dans un avenir proche. Pour les premiers, il s’agit bien évidemment de préparer la commémoration du centenaire de la Grande Guerre à laquelle je souhaite donner un éclat particulier. Cette opération trouvera sa place en Alsace et fera l’objet d’une large communication le temps venu. Pour les seconds, c’est l’amorce d’un nouveau partenariat qui s’annonce fruc-tueux et pour lequel une convention sera officiellement signée par mes soins. Il me semble utile de développer nos relations avec nos voisins immédiats. C’est toujours l’occasion d’un partage d’expérience dont nous pouvons tirer profit.Au plan interne, notre conseil d’admi-nistration et notre assemblée générale se tiendront à la mi-avril où j’espère vous retrouver le plus nombreux possible. Ce sera aussi l’occasion de renouveler la direc-tion de l’ASUNOR. Nous devons veiller à son bon fonctionnement et au développe-ment de son action dans le rôle social de l’officier si cher au maréchal Lyautey. Je suis conscient des efforts consentis par ceux en charge de sa gestion et je tiens à les en remercier bien vivement.Il faut que toutes ces activités soient les vecteurs de notre action dont l’objectif est d’assurer la pérennité de la réserve et de l’UNOR. À travers elles, nous devons convaincre nos partenaires de ne pas réduire la réserve à un soutien opérationnel mini-mal mais bien au contraire de conserver le concept d’une réserve issue du monde civil tel que nous le connaissons aujourd’hui.Au-delà des mots et des maux, ne perdons pas de vue que notre objectif est de servir notre pays. Alors, allons de l’avant pour que vive la réserve de France sachant que : « Rien de durable ne se fonde sur la force » comme disait Hubert-Louis Lyautey, maréchal de France.

Editorial [ Colonel (R) Jacques Vitrolles ]

Chers camarades, chers amis,

Président de l’UNOR

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6 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Né le 26 juillet 1956 à Boulogne (Vendée), Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon est admis

à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1975. À l’issue, il choisit de servir dans l’Arme blindée cavalerie et rejoint l’école d’application de Saumur.Entre 1978 et 2003, il alterne les responsabilités en régiments : chef de peloton de chars AMX30 au 2e régiment de dragons, capitaine commandant l’escadron d’éclairage de la 7eDB, chef de corps du 501e - 503eRCC.En 1999, il commande pendant cinq mois le bataillon d’infanterie mécanisée de la Brigade Leclerc, entrée en premier au Kosovo, dans le cadre de la KFOR.Auditeur du Centre des hautes études militaires (CHEM) et de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), il devient adjoint au chef de cabinet militaire du Premier ministre le 1er juillet 2004. Il est promu général de brigade le 1er décembre 2005 et nommé commandant de la 2e brigade blindée et commandant d’armes de la Place d’Orléans le 1er août 2006.Entre décembre 2006 et avril 2007, il commande le Regional Command Capital en Afghanistan, une des cinq zones d’action de l’OTAN dans le cadre de la force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS).Il est nommé chef du cabinet militaire du Premier ministre à compter du 15 septembre 2008, poste qu’il occupe jusqu’au 11 mars 2010, date à laquelle il est nommé major général des armées (MGA). Enfin, il a pris ses fonctions de chef d’état-major des armées (CEMA) le 15 février 2014.

LE SUCCESSEUR DU MGALe général de corps aérien Gratien Maire a été nommé pour remplacer le GDA de Villiers aux responsabilités de MGA. Le nouveau major général des armées est né le 19 novembre 1957 à Chaumont (Haute-Marne). Il est issu de la promotion 1978 « Général Pineau » de l’École de l’air. Breveté pilote de chasse en novembre 1981, il commanda l’escadron de chasse Normandie-Niemen de 1991 à 1993. À l’issue, il a occupé successivement les postes de directeur des études, commandant en second puis commandant de l’École de l’aviation de chasse à Tours.D’août 2006 à août 2008, il a commandé les Écoles d’officiers de l’armée de l’air à Salon-de-Provence puis exerce à compter de cette date, et jusqu’en août 2011, les fonctions d’attaché de défense près l’ambassade de France aux États-Unis.À son retour en France, il est nommé général adjoint à l’inspecteur des armées puis, a exercé dès septembre 2012 les fonctions de sous-chef d’état-major relations internationales de l’EMA. Il totalise plus de 3 100 heures de vol dont 87 missions de guerre. n

[ Nos nouveaux chefs ]

Le 14 février, l’amiral Édouard Guillaud a fait ses adieux aux armes. Il est remplacé par un terrien, le général d’armée Pierre de Villiers, jusqu’alors major général des armées.

Le GDA de Villiers succède à l’amiral Guillaud

LES EFFECTIFS de l’armée de l’air qui étaient de 57 500 aviateurs en 2008 devraient descendre à 43 100 en 2016 selon la revue Air Actu.

LE 4e ExPORTATEUR mondial d’armement est la France avec 6,3 Md€, derrière les États-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne et juste devant Israël. Ses principaux clients en 2013 ont été l'Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, Singapour, la Malaisie, l'Inde et le Maroc.

LES FORCES AÉRIENNES stratégiques (FAS) qui mettent en œuvre la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire, l'une des missions permanentes de l'armée de l'air, ont fêté le 14 janvier leur 50e anniversaire.

LE SITE wEb Espace tradition Ecole navale a mis en ligne début janvier la 10 000e biographie d'un ancien élève de l'École navale. Ce site est animé par Jean-Christophe Rouxel, officier de marine de réserve, qui accueille avec plaisir tous documents ou photos pour compléter cette base de données. À ce jour, environ 7 000 biographies sont encore à réaliser pour couvrir la période allant de 1818 (Collège royal d'Angoulême) à nos jours (École navale) : http://ecole.nav.traditions.free.fr

HUIT GENDARMES ont trouvé la mort en 2013 « dans l'accomplissement de leur devoir » et onze militaires français ont été tués en opérations : sept au Mali, deux en Centrafrique et deux en Somalie.

En bref…

Actualités

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Le général d’armée Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées.

Page 7: La féminisation de nos armées

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 7

Tous les corps d’officiers sont concernés par des déflations de postes exprimés en équivalent

temps plein annuel travaillé. Seule exception, les corps des ingénieurs militaires de l’infrastructure de la défense et des ingénieurs des études et techniques de travaux maritimes qui gagnent 50 personnels, dont un ingénieur général. L’an passé, ce corps avait déjà bénéficié une hausse conséquente du plafond de ses effectifs (+155).En revanche, 12 postes d'ingénieurs et officiers généraux de l'armement sont supprimés, ainsi que 22 postes d'ingénieurs des études et d'officiers du corps technique et administratif. Quant au corps du contrôle général des armées, il perd trois postes (de 82 à 79).Les forces armées (terre, air, marine) vont perdre cinq officiers généraux en 2014, contre 20 l’an passé. Au total, elles compteront 152 généraux de division/vice-amiraux (ce chiffre reste le même) et 207 généraux de brigade/contre-amiraux (contre 212 l'an passé).

LES CAPITAINES EN HAUSSETous les autres grades sont en défla-tion, sauf celui de capitaine (+87 pour

passer à 10 480). Pour les grades supé-rieurs, les déflations sont les suivantes : 68 commandants en moins (4 315), de même que 143 lieutenants-colonels (5 343) et 67 colonels (1 857). La plus forte baisse concerne, comme la dernière fois, les lieutenants (-329, soit une chute de 7% environ).Au total, ce sont 562 postes d’officiers qui seront supprimés cette année, contre 580 en 2013.Pour les sous-officiers, ce sont les adjudants-chefs qui seront les plus touchés par les réductions d’effectifs : en 2014, il y en aura 650 de moins par rapport à l’année précédente. Les adjudants « échelle 4 » et les sergents « échelle 3 » rendront respectivement 497 et 632 postes.Enfin, les militaires du rang seront moins nombreux (-2 497), avec cependant une hausse de 692 postes pour ceux à « l’échelle 4 » et une baisse de 2 897 et 292 pour les autres catégories (« échelles 3 et 2 »).Au total, les forces françaises compteront 202 244 personnels en 2014, dont 27 951 officiers, 92 211 sous-officiers et 82 082 militaires du rang. n

Source : http://lignesdedefense.blogs.ouest-fr

202 244 militaires en France en 2014Les arrêtés fixant pour l’année 2014 les plafonds des effectifs militaires du ministère de la Défense ont été publiés au Journal Officiel du 31 décembre 2013.

Actualités

[ Les effectifs ]

LES REGISTRES DES MATRICULES des sous-officiers et hommes de troupe des unités de la Garde consulaire, de la Garde impériale, de la Garde royale et de l'infanterie de ligne pour la période de 1802 à 1815 sont en ligne sur le site Mémoire des Hommes : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

« LA RÉSERVE est l’un des symboles forts du lien armées-Nation. De nombreux jeunes citoyens en quête de repères et valeurs voudraient la rejoindre. Nous devons répondre à leurs attentes en leur proposant des activités à dominante militaire. C’est ce que j’ai demandé aux bases aériennes, via les centres d’infor-mation et d’instruction des réserves (CIIRAA), qui vont mettre en place des sections de réserve d’appui ». [colonel Guylain Parsy, DRAA, in Azur & Or janv. 2014]

MOUSqUETAIRES ! est le nom et le thème de l’exposition consacrée aux soldats du roi, un corps créé en 1622, présentée au Musée de l’Armée-Hôtel des Invalides, jusqu’au 14 juillet 2014.

LE CONTINGENT ANNUEL pour 2014 relatif à la médaille de la Sécurité intérieure a été fixé par l’arrêté du 22 janvier 2014 : échelons bronze (1 500), argent (300), or (100).

LANCEMENT RÉUSSI début février du satellite franco-italien de télécommu-nications civilo-militaire à très haut débit Athena-Fidus (Access on theatres for European allied forces nations - French Italian dual use satellite).

Un article du Figaro (15/11/2013) décrit les « cafouillages de Chorus », ce logiciel comptable et financier

de l’État, chargé de la facturation des entreprises privées et des sous-traitants

travaillant à son profit. Selon l’article, 15 000 emplois auraient été sacrifiés à cause de Chorus ; « les PME les plus éprouvées seraient celles qui sous-traitent avec la Défense ». n

[ Logiciel ]

Un autre logiciel militaire est pointé du doigt : Chorus.

Les cafouillages de Chorus

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8 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Cet événement, organisé dans le cadre du congrès de l’Associa-tion dentaire française qui réu-

nit chaque année l’ensemble des professionnels du secteur de l’odon-tologie, a pris cette année un relief particulier dans le cadre de l’étude de la réorganisation du soutien den-taire préconisé par le projet de ser-vice SSA 2020[1]. L’attention portée aux réservistes du SSA a été soulignée par la présence du médecin général Mascart, direc-teur régional de Saint-Germain-en-Laye et du médecin chef des services Cueff, délégué aux réserves du SSA.Sous le patronage du directeur central du SSA, le président de la

FNCDR, le chirurgien-dentiste chef des services (R) Fogel, a ouvert la séance. Des exposés scientifiques ont ensuite balayé l’ensemble du spectre de la pratique de l’art den-taire dans les armées, des données de la recherche dans la substitution salivaire aux aspects pratiques de la dentisterie appliquée à la plongée sous-marine.La présentation de l’Académie natio-nale de chirurgie dentaire par son président, le Dr. Jourde, a souligné le rayonnement des praticiens du SSA d’active et de réserve auprès des hautes autorités scientifiques nationales. n

Source : http://www.defense.gouv.fr

Actualités

[ Service de santé ]

Une centaine de praticiens des armées et civils se sont réunis à l’occasion de la journée nationale d’instruction des chirurgiens-dentistes de réserve.

Journée d’instruction des chirurgiens-dentistes

UN MONUMENT AUx MORTS de l'opération Serval a été inauguré fin janvier à Bamako par le ministre de la Défense. Cette stèle dans les jardins de l'ambassade de France à Bamako rend hommage aux sept militaires français tués pendant l'opération Serval en 2013.

LA GENDARMERIE NATIONALE a ouvert un compte Twitter @Gendar-merie sur lequel sont diffusées des informations telles que l'activité opérationnelle des unités en lien direct avec un événement, des mes-sages de prévention en lien avec l'actualité ou sur des phénomènes émergents, des informations utiles à la population en cas d'événements perturbateurs ou de crise, ou bien encore l'actualité de l'institution.

LeS ChemINS de LA mémOIRe, la revue publiée par la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) propose une refonte totale de la maquette et une évolution de sa ligne éditoriale. Cette revue est complémentaire du site Internet www.cheminsdeme-moire.gouv.fr sur lequel il est possible de consulter tous les anciens numéros (depuis octobre 2010).

LE 70e ANNIVERSAIRE de la Libération du territoire et de la victoire sur le nazisme a son site Internet. Toutes les informations sur les événements organisés dans le cadre des commémorations et d’importantes ressources (archives, vidéos, images, articles scientifiques) sur : www.le70e.fr

En bref…

[1] À signaler la publication au Bulletin officiel des armées (édition du 17/01/2014) de l’’instruction n°509469/DEF/DCSSA/RH/RES relative à l'organisation et au fonctionnement de la réserve militaire du service de santé des armées.

unor-reserves.fr

En savoir +

Le décret n° 2013-1191 du 18 décembre 2013 modi-fiant le décret n°69-942

du 14 octobre 1969, relatif à l'attribution de la médaille de la Jeunesse et des sports, a été publié au JO du 20 décembre 2013. Il prévoit une nouvelle appellation de cette décoration qui devient la médaille de la Jeunesse, des sports et de l'enga-gement associatif. Il comprend un nouvel alinéa qui ouvre la possibilité d'octroi

à toute personne qui s'est distinguée dans des activi-tés associatives au service de l'intérêt général. Par ail-leurs, les condi-tions d'ancienneté

sont réduites : 6 ans au lieu de 8 pour l’échelon bronze, 10 ans au lieu de 12 pour l’argent, et 15 ans au lieu de 20

pour l’or. n

[ Récompense ]

La médaille de la Jeunesse et des sports est désormais officiellement élargie à l'engagement associatif.

Une médaille pour les associatifs

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Page 9: La féminisation de nos armées

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 9

Lors de son assemblée générale du 28 janvier 2014 qui s’est tenue dans les locaux de la caserne Masséna

de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, le Conseil national de la protection civile (CNPC), membre de l’UNOR, Madame le préfet Michèle Merli a succédé à Monsieur le préfet Georges Lefevre au poste de Présidente. Le colonel (H) René Mourot, président de la région UNOR Haute-Normandie, a succédé quant à lui au colonel (H) Claude Rougeau au poste de secrétaire général.L’UNOR remercie le colonel (H) Claude Rougeau pour les services éminents qu’il a rendu à l’UNOR dont l’état ci-après prouve la multiplicité : administrateur du CNPC depuis 27 ans, dont 24 ans en tant que secrétaire général ; président de la commission Défense Globale de l'UNOR devenue il y a 15 ans Défense globale et de l'IHEDN-

Paris. Il a participé aux groupes de travail concernant la préparation des textes de loi (Livre blanc, sécurité civile, sécurité nationale, réserves…). Le colonel (H) Claude Rougeau est également administrateur honoraire et ancien vice-président de l'UNOR, administrateur de l'ANRAT et pré-sident de l'ANORSD. Il est officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, et titulaire de la croix de la Valeur militaire ainsi que de la SMV échelon or. n

Deux nouveaux responsables au CNPCLe Conseil national de la protection civile (CNPC) s’est doté fin janvier d’un nouveau président et d’un nouveau secrétaire général.

Actualités

[ Protection civile ]

LE NUMÉRO D'APPEL nat ional « Ecoute défense » (08 08 800 321) créé pour lever les tabous sur le stress post-traumatique dans les armées a reçu 330 appels en un an : 71% correspondent à une souffrance psychologique et 54% sont un état de stress post-traumatique (ESPT).

LE VLAdIVOStOk, l’un des deux BPC (bâtiment de projection et de commandement) de la classe Mistral a fait sa première sortie à la mer début mars. À noter que le prochain BPC russe construit à St-Nazaire s’appellera Sébastopol. SELON LE SONDAGE Cevipof/CNRS Opinionway réalisé en décembre 2013, 79% des Français ont très confiance dans les hôpitaux, puis l’armée (74%), la police (68%), l’école (67%), les associations (65%), la justice (44%), etc. En fin de classement, les Français accordent leur confiance aux syndicats (28%), aux médias (23%) et aux partis politiques (11%). À noter que seules l’armée et la police ont une cote en hausse par rapport à décembre 2012.

UNE NOUVELLE CHAIRE « Economie de défense » a été inaugurée le 10 janvier par le Cercle des partenaires de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

LA CROIx DE LA VALEUR militaire peut être décernée, par arrêté du 10 décembre 2013, aux unités françaises et étrangères et aux personnels de la Défense, civils et militaires qui se sont distingués au cours de l’opération Sangaris.

à la question « quel jugement portez-vous sur l'action de la France au Mali et en Centrafrique ? »,

l’ex-Mindef a déclaré : « Très positif sur le Mali parce que cela a été un véritable succès militaire qui, en terme technique, a été mené de mains de maître. Sur la Centrafrique, heureusement que nous avons un minuscule début d'aide européenne. » Et le journaliste d’enchaîner, « L'Eu-

rope montre là sa faiblesse ? ». François Léotard a répondu : « Absolument. Il y a un décalage par exemple entre les discours romantiques et amicaux du couple franco-allemand, la symbolique des images de nos présidents ensemble à Oradour-sur-Glane et la réalité du terrain. À quoi sert la brigade franco-allemande créée il y a vingt ans ? ». (NDLR : lire à ce sujet notre article p. 14) n

Source : http://www.nicematin.com

[ Ils ont dit… ]

Dans une interview accordée au quotidien Nice Matin fin janvier, François Léotard, ancien ministre de la Défense (1993-1995) s'est exprimé sur l’actualité militaire.

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Le colonel (H) Claude Rougeau

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10 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

z Afghanistan : il y a 25 ans, le général Boris Gromov passait à pied le pont de L'Amitié sur le fleuve Amou-Daria. Il était le dernier soldat soviétique de la 40e armée à quitter l’Afghanistan après dix ans de guerre.Plus de 900 000 soldats soviétiques ont servi en Afghanistan du 27 décembre 1979 au 15 février 1989. Le conflit a fait 11 897 morts dans leurs rangs et 53 753 blessés.z Kalachnikov : Mikhaïl Timo-feïevitch Kalachnikov (né en 1919) est décédé à l'âge de 94 ans le 23 décembre 2013. Ingénieur et lieu-tenant-général russe, il était l’inven-teur du célèbre fusil d’assaut l'AK-47 qui porte son nom. « J'ai construit des armes pour défendre ma patrie. » avait déclaré l’ingénieur au cours d’une intervention. Il avait aussi dit : « Je suis fier de mon invention, mais je suis triste qu'elle soit utilisée par des terroristes ».En janvier dernier, le consortium Kalachnikov a signé un contrat exclusif pour livrer des fusils Kalachnikov aux États-Unis et au Canada à raison de 80 000 à 200 000 unités par an. Parallèlement, bien qu’aucune entente n’ait pour l’instant encore été signée, l’acteur américain Steven Seagal s’est déclaré, fin janvier, prêt à négocier un contrat publicitaire avec Kalachnikov.z Budget : avec environ 50 Md€ de budget, la Russie était en 2013

le troisième plus important budget de défense au monde. Pour la première fois depuis 2009, le budget de la défense russe est à la hausse en 2014 et devrait progresser de 44% jusqu’en 2016 pour atteindre environ 71,5 Md€. Pour l’heure, les États-Unis disposent toujours du premier budget (env. 425 Md€) devant la Chine (env. 101 Md€). En quatrième place se situe la Grande-Bretagne (env. 43 Md€) puis la France (env. 38,7 Md€).z Drones : le ministère de la défense russe a annoncé fin décembre 2013 la formation de compagnies de drones au sein des unités militaires. Actuellement, la Russie développe de nouveaux drones de moyenne et longue portée destinés à des missions de reconnaissance et de combat. Le pays devrait investir 6,7 Md€ d’ici à 2020 dans ce domaine.z Drogue : le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a ordonné fin janvier que tous les militaires russes se soumettent à des tests de dépistage de drogue. Souhaitant éradiquer ce fléau, il a décidé que

Actualités internationales

[ Spécial Russie ]

Avec 50 Md€ de budget par an et plus d’un million d’hommes, l’armée russe a des ressources qu’une actualité met aujourd’hui en avant. Tour d’horizon de quelques éléments à connaître.

Où en est l’armée russe ?

LES SIx MONARCHIES ARAbES qui forment le Conseil de coopération des États arabes du Golfe (Arabie Saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats Arabes Unis, Qatar) ont annoncé mi-décembre la création d’un commandement militaire unique placé sous l’autorité saou-dienne, dont le QG se trouvera à Riyad (Arabie Saoudite). Ce commandement disposera d’une force de défense collective de 100 000 hommes.

LE PENTAGONE a annoncé en début d’année qu’il souhaitait réaliser une économie de 100 M$ en réduisant la liste des pays ouvrant droit à une prime spéciale de risque. Disparaitront ainsi de cette liste dès le 1er juin : le Timor-Oriental, Haïti, le Rwanda, le Tadjikistan, le Kirghizstan, l’Ouzbekistan, le sultanat d’Oman, la Serbie, le Monténégro et le Liberia, Bahreïn, le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite. Sont aussi concernées les eaux de la mer d’Oman, de la mer Rouge et des golfes Persique et d’Aden. La Turquie et… Athènes demeurent en revanche sur la liste, au même titre que l’Afghanistan, l’Irak et la Jordanie.

L’ALLEMAGNE, par la voix de son nouveau ministre de la Défense Ursula von der Leyen, a indiqué qu'elle était prête à envoyer des troupes à l‘étranger dans le cadre d’opérations militaires internatio-nales. À noter que le pays a déjà investi 11 Md€ en Afghanistan dans le cadre de l’ISAAF et perdu 54 sol-dats en dix ans.

En bref…

Sélection par le capitaine (R) Lionel Pétillon

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Mikhaïl Timofeïevitch Kalachnikov (1919-2013), l’inventeur du célèbre fusil d’assaut l'AK-47.

Logo de l'agence russe d'exportation d'armements

Rosoboronexport.

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tous les militaires, du général au simple soldat, seraient dépistés.z Police militaire : Vladimir Poutine a signé début 2014 un décret de création d'une police militaire. Elle sera dirigée par le ministre de la Défense et fera structurellement partie des forces armées russes. Ses missions consisteront à défendre les droits des militaires et du personnel

civil du ministère de la Défense, ainsi que d'assurer la discipline, l'ordre et le respect de la loi au sein des forces armées. Elle assurera également la sécurité des sites militaires du pays.z Exportations : selon son direc-teur Anatoli Issaïkine, l'agence russe d'exportation d'armements Rosoboronexport aurait reçu envi-ron 1 900 commandes étrangères et aurait signé près de 1 200 contrats en 2013, pour un montant d’envi-ron 9,5 Md€. Ces ventes portent à 38,3% sur les aéronefs, 26,2% sur les moyens de défense antiaérienne, 17% sur les navires et les sous-marins et 14,2% sur les matériels terrestres.z OTAN : la Russie et l'OTAN devraient organiser également de nouveaux exercices antiterroristes et manœuvres conjointes de type Vigilant Skies afin d’améliorer la coo-pération entre la marine russe et les forces navales de l'Alliance dans la lutte contre le terrorisme et le sau-vetage en mer.Par ailleurs, les unités russes de maintien de la paix vont recevoir un « paquetage du soldat du futur » spécialement adapté au travail conjoint avec les troupes de l'OTAN : des équipements high-tech Ratnik dotés de moyens de transmissions et de navigation qui seront modi-fiés spécialement pour les militaires russes. Les moyens de transmission seront compatibles avec la norme de l'OTAN STANAG 4677.z Arctique : afin de « protéger la voie maritime du Nord, les ressources poisson-nières et les gisements d'hydrocarbures, mais aussi (…) d'assurer la sécurité des régions septentrionales du pays », la Flotte du Nord, les brigades arc-tiques, des unités d'aviation et de DCA ainsi que des organismes de commandement seront regrou-pés en 2014 dans une nouvelle structure baptisée Flotte du Nord-Commandement stratégique unifié, placée sous l’autorité de l'amiral Korolev, directement subordonné au ministre de la Défense.z Protectionnisme : afin de relan-cer l’industrie nationale, le Premier ministre russe a interdit depuis le 1er janvier d'acheter des articles

étrangers pour les besoins de la défense et de la sécurité nationale. Seule exception : si les équipements similaires ne sont pas fabriqués en Russie ou ne correspondent pas aux exigences requises.z Cybermenaces : une structure spéciale chargée de la sécurité informatique des sites stratégiques devrait voir le jour d’ici à 2017. Cette annonce vient en complément de celle faite durant l’été 2013 de former des troupes spéciales pour lutter contre les cybermenaces.

z Recyclage : en 2014, le ministère russe de la Défense fera recycler par des entreprises spécialisées près de 300 000 tonnes de munitions et de poudre périmées, ainsi que plus de 800 000 armes à feu sans les détruire par explosion.z Missiles : selon le colonel Egorov, porte-parole des troupes russes de missiles stratégiques (RVSN), ces dernières seront presque entièrement rééquipées en missiles stratégiques de 5e génération Iars-M et Topol-M d'ici à 2021. Les nouveaux missiles représente-ront environ 60% des armes de frappe des troupes balistiques d'ici à 2016 et près de 98% d'ici à 2021.Le 4 février, l’armée a procédé à un tir d'essai d'un missile balistique intercontinental RS-12M Topol. depuis le polygone de Kapoustine Iar (région d'Astrakhan) qui a détruit sa cible située sur le polygone de Sary-Chagan (Kazakhstan). Le missile RS-12M Topol a une portée de plus de 10 000 km et peut être équipé d'une ogive nucléaire de 550 kt. n

Sources : agence RIA Novosti, La Voix de la Russie, ministère de la Défense

LA CHINE développerait actuelle-ment un avion bombardier furtif à long rayon d’action selon l’agence China Aviation News.

LE JAPON a débuté en 2014 son nouveau programme de défense. Celui-ci consiste notamment à réduire de moitié les 600 chars et les 700 systèmes d'artillerie, et à augmenter de 16 à 22 le nombre de sous-marins, de 6 à 8 les destroyers dotés du système anti-missile américain AEGIS et de 260 à 280 celui des chasseurs. Par ailleurs, les unités de missiles sol-air de l'armée de terre seront réarmées et les capacités de contrôle de l'espace aérien renforcées grâce à des avions supplémentaires de détection et de commandement aéroporté.

L'ARMÉE bRITANNIqUE devrait cette année encore, et pour la quatrième fois, dégraisser ses effectifs qui devrait ainsi évoluer de 177 890 hommes (Army :102 260, Navy : 35 500, RAF : 40 130) en 2010 vers 147 000 hommes (Army : 82 000, Navy : 30 000, RAF : 35 000) à l’horizon 2020. Ces réductions drastiques devraient être compensées par l’augmenta-tion du nombre de réservistes, de 28 080 (Army : 24 110, Navy : 2 630, RAF : 1 340) en 2010 à 34 900 (Army : 30 000, Navy : 3 100, RAF : 1 800) en 2020.

LA CORÉE DU NORD a comparé, début février, le 1er ministre japonais Shinzo Abe à Adolf Hitler, l'accusant d'expansionnisme militaire.

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Drapeau des forces armées de la Fédération de Russie.

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CIOR / PFC 2012-2014 [ Mid-winter Meeting / MwM ] Par le capitaine (air) (R) Fabrice maronneaud - Responsable communication de la PFC 2012-2014

Soutenir la coopération en matière de défenseL’ouverture officielle de la réunion d’hiver 2014 de la CIOR et de la CIOMR au siège de l’OTAN, à bruxelles, s’est placée d’emblée sous le signe de l’excellence.

Deux orateurs de marque, le général Philip M. Breedlove, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) et commandant

des forces des États-Unis en Europe (EUCOM), et M. Pieter De Crem, vice-premier ministre et ministre de la Défense de la Belgique, ont tour à tour pris la parole pour souligner le rôle de plus en plus crucial des réservistes – officiers et sous-officiers – dans les forces armées modernes.

ENTRAîNEMENT ET FORMATIONDans son allocution, le général Breedlove a rappelé que la CIOR

jouait un rôle important en matière de coopération, notamment en matière d’exercices, d’entraînement et de formation, en citant les réalisations des différents comités de la CIOR : compétition militaire (MILCOMP), exercice civilo-militaire (CIMEX), partenariat pour la paix (PPP&O)….

LES VALEURSDES PAyS MEMbRES

M. Pieter De Crem a pour sa part insis-té sur le rôle actif des réservistes au sein des forces armées aujourd’hui, notamment dans le domaine médical. Il a réaffirmé la nécessité de soutenir la coopération en matière de défense

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Le général Philip M. breedlove, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR).

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Le temps des questions-réponses a permis à une large assemblée de pouvoir s’exprimer

durant 45 minutes.

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à tous les niveaux, entre les Alliés et avec tous les partenaires.

45 MINUTESDE qUESTIONS-RÉPONSES

Il a également rappelé l’importance du lien transatlantique et des valeurs que partagent les pays membres de la CIOR, en soulignant qu’il était fon-damental que l’Union européenne, partenaire essentiel de l’OTAN, donne une priorité au rééquilibrage des rôles au sein de l’Alliance.

Les deux orateurs ont ensuite engagé le dialogue avec l’auditoire et répondu avec beaucoup de passion et d’engagement aux questions posées notamment par les jeunes officiers de réserve pendant plus de 45 minutes. Cette session de questions-réponses très enrichissante a clôturé la matinée.L’après-midi a été consacré aux tra-vaux des comités et groupes de travail de la CIOR, prélude à deux jours de travail intense au siège de l’OTAN. n

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Parmi les auditeurs, on pouvait remarquer la présence du vice-président France, le commissaire en chef de 1re classe (R) André Geoffroy, président de l’Association nationale des officiers de réserve de l’armée de l’air (ANORAA), et du colonel (R) Hervé BOCA, secrétaire général.

© CIOR/Henry Plimack

Par le capitaine (air) (R) Fabrice maronneaud - Responsable communication de la PFC 2012-2014

Dans sa conférence, le général Breedlove a donné matière à réflexion et souligné deux aspects majeurs des récentes évolutions de l’OTAN :- Le changement d’une « force engagée en opérations » à une « force préparée » ;- « L’art de la gestion de crise nous a montré que l’OTAN ne pouvait pas agir seule mais qu’elle avait besoin d’apporter une contribution spéci-fiquement militaire à un ensemble plus global. »Le SACEUR a insisté sur l’importance de l’entraînement en vue d’atteindre le niveau exigé de préparation, d’interopérabilité et d’adaptabilité. Tel est le cas, a-t-il dit, de bien des activités de la CIOR qui « fixent le niveau de qualité auquel le reste de l’OTAN devrait aspirer. »Pour ce qui est de la gestion de crise, il a insisté sur le changement de paradigme stratégique qui implique « interaction et coordination avec d’autres acteurs dont les institutions gouvernementales, les organisations non-gouvernementales, les civils, les hommes politiques et l’ensemble de la communauté inter-nationale en général. » Ainsi, les forces de réserve ne sont plus seulement une simple « force contingente mais elles joueront un rôle clé dans le mécanisme de gestion de crise à l’avenir. » Pour accompagner le changement du déploiement à la préparation, le général Breedlove a souligné l’importance des « qualités exceptionnelles de commandement à tous les niveaux. »

Réflexions sur les réservesPar le capitaine de vaisseau (R) Georges AscioneOfficier communication de la PFC 2012-2014

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M. Pieter De Crem, vice-premier ministre et ministre de la Défense de la Belgique.

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Lors du conseil franco-allemand de défense et de sécurité qui s’est tenu à Paris le 19 février 2014,

cette mission a été confirmée pour la BFA qui est partie au Mali en mars dernier pour une durée de six mois. Une centaine de militaires des deux nations, tous issus de la brigade franco- allemande, a rejoint les camarades des autres nations européennes sur le sol africain. Mission de l’Union européenne, EUTM-Mali se place dans le cadre de la stratégie européenne pour la sécurité et le développement au Sahel. Elle constitue un pilier de l’approche globale (comprehensive approach) de la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC) de l’Union européenne. EUTM-Mali poursuit deux objectifs : appuyer la refondation des forces armées maliennes (FAMa) en appor-tant le conseil et l’expertise au plus haut niveau de la hiérarchie mili-taire et en participant à la formation tactique et opérationnelle de GTIA (groupement tactique interarmes). Aujourd’hui, ce sont plus de 20 nations européennes qui participent à EUTM-Mali pour un effectif d’en-viron 560 militaires déployés sur deux sites principaux : Bamako et Koulikoro, à 60 km au nord de la capitale.

FORMATION DU 5e GTIA DES FAMAOpérant au niveau de l’état-major de l’armée ainsi qu’au ministère de la Défense, les militaires de l’ATF (Adisory Task Force), par leur conseil et leur expertise dans de nombreux domaines (ressources humaines, doc-trine, préparation opérationnelle, soutien logistique…) sont chargés d’accompagner le processus de

réforme de l’ensemble des forces armées maliennes. Parallèlement, la formation des uni-tés combattantes des forces armées maliennes (FAMa) se déroule sur le camp de Koulikoro (Koulikoro Training Camp) : infanterie, génie, artillerie, logistique, combat blindé… Ce sont actuellement trois GTIA (groupement tactique interarmes) qui ont été formés et déjà déployés

dans le nord du Mali sur le théâtre des opérations : Waraba (les lions en langue bambara), Elou (les éléphants en tamashek) et Sigui (les buffles en bambara). Actuellement, le 4e GTIA, Balanzan (du nom de l’arbre symbole de la ville de Ségou, au nord-est de Bamako, sur le fleuve Niger) est en cours de formation. Les soldats de la brigade franco-allemande arrivent au Mali pour entamer la formation du 5e GTIA des FAMa. Les sapeurs de la Panzerpionier kompanie 550 d’Immendingen qui for-ment depuis mars 2013 des pionniers maliens, seront renforcés par leurs camarades des troupes de mêlée.

C’est ainsi qu’un détachement d’ins-truction opérationnelle (DIO), basé au Koulikoro Training Camp est armé par les soldats du 110e régiment d’in-fanterie et du Jägerbataillon 292, tous deux stationnés à Donaueschingen. Ce DIO binational est chargé de la formation infanterie du 5e GTIA et participe ainsi à la montée en puis-sance et à l’autonomie des forces armées maliennes.

Les hommes de la BFA sont intégrés au MHQ (Main Head Quarter), dans les équipes ATF à Bamako ainsi qu’au Training Camp de Koulikoro où ils apportent une contribution décisive à la reconstruction des forces armées maliennes. Le général Rudkiewicz, comman-dant de la brigade franco-allemande, devient le Mission Commander de l’Eu-ropean Union Training Mission au Mali. Ce premier déploiement de la bri-gade franco-allemande sur le conti-nent africain démontre la volonté de Paris et Berlin d’œuvrer ensemble pour la stabilité de la région. n

Remerciements au LCL (R) Noël Millaire de l’UORRM.

Actualités internationales

[ Déploiement ]

La brigade franco-allemande (bFA) contribue depuis le mois de mars à la mission de l’Union Européenne au Mali : EUTM (european Union training mission).

Participation de la BFA à EUTM-MaliCapitaine Sébastien Isern - Officier communication de la BFA

Les sapeurs de la Panzerpionierkompanie 550 d’Immendingen forment depuis mars 2013 des pionniers maliens.

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Selon le bureau réserve de l’ar-mée de terre, le volume des retenues dans les grades d’of-ficiers subalternes marque une forte hausse. Les efforts

marqués des chefs de corps pour inci-ter les sous-lieutenants à s’inscrire au stage de chef de section PROTERRE ou au stage d’initiation aux techniques d’état-major (SITEM), ou encore à la formation d’adaptation des officiers de réserve pour les officiers issus du rang (FAOR), justifie en partie cette évolution. Concernant les grades d’officiers supérieurs, la concurrence reste forte mais les ratios de sélection demeurent identiques à ceux de l’an passé. À ces niveaux de responsabilité, l’accès au cours supérieur des officiers de réserve spécialistes d’état-major (CSORSEM) ainsi que la pratique d’activité régulières associées à des résultats probants conditionnent le déroulé de carrière.

STAbILISATION CHEz LES SORLe tableau d’avancement des sous-officiers de réserve de l’année 2013 se caractérise par une stabilisation du nombre d’inscrits. Par rapport à l’an dernier, la variation est de 1% alors que le volume global de proposables augmente de 4%. La hausse du nombre de proposables concerne essentiellement le grade de major. Pour l’ensemble des grades, les ratios

de sélection demeurent similaires à ceux de l’an dernier. Comme pour les officiers, l’accès au 2e niveau ainsi que la pratique d’activités régulières associée à des résultats probants conditionnent le déroulé de carrière.Le recrutement de l’année 2013 se caractérise par une stabilisation du nombre de sélectionnés. Par rapport

à l’an dernier, alors que le nombre des demandes a diminué sensiblement (-32% pour le 1er grade d’OR et -18% pour le 1er grade de SOR), une qualité de dossiers mieux ciblée a permis de maintenir un résultat identique. n

Source : bureau réserve, article publié dans TIM 251

[ Tableau d’avancement ] Sous la loupe

Les officiers subalternes en forte hausseLe tableau d’avancement 2013 des officiers et sous-officiers de réserve de l’armée de terre se caractérise par une augmentation du volume global d’inscrits. Par rapport à l’an passé, la hausse est de 18% alors que le volume global de proposables diminue de 4%

COA CTA TA 2013 TA 2012 TA 2011Total inscrits 259 33 292 247 264Colonel 19 2 21 22 22Lieutenant-colonel 31 7 38 41 35Commandant 46 6 52 54 57Capitaine 73 5 78 71 86Lieutenant 90 13 103 59 64

Tableau d’avancement des officiers de réserve en 2013.

TA 2013 TA 2012 TA 2011Total inscrits 204 202 272Major 32 25 29Adjudant-chef 37 38 41Adjudant 37 35 39Sergent-chef 98 104 118

Tableau d’avancement des sous-officiers de réserve en 2013.

Retenus Total Rappel RappelCOA CTA 2013 2012 2011

Sous-lieutenant 6 4 10 10 21Sergent - - 36 36 44

Recrutement au premier grade d’officier ou de sous-officiers de réserve en 2013

unor-reserves.fr

En savoir +

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16 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Avant 1999, les cotisations des réservistes alimentaient le budget des charges com-munes sur lequel étaient prélevées notamment les

retraites. Toutefois, ces cotisations n’étaient pas affectées à un ministère donné.L’administration voulant améliorer la situation des réservistes a modifié les textes. La loi n° 99-894 du 22 octobre 1999 portant organisation de la réserve militaire et du service de défense, entrée en vigueur le 24 octobre 1999, a ainsi modifié l’article L.2 du code des pensions civiles et militaires de retraite (CPCMR).

Elle a permis d’inclure parmi les res-sortissants de ce code « les militaires servant au titre d'un engagement à servir dans la réserve opérationnelle (ESR) ou au titre de la disponibilité ». Ainsi les réser-vistes rejoignaient les militaires de carrière et ceux servant sous contrat en tant que bénéficiaires de ce code.

à qUI S’APPLIqUE CE DROIT ?Ce droit s’applique à trois types de population :z Le fonctionnaire civil qui effectue des périodes enrichit sa pension, y compris avec les services bonifiés (solde à l’air, solde à la mer et subaquatique).

z L’anc ien mi l i ta i re , dont la pension est suspendue lorsque les convocations militaires sont supérieures à 30 jours, augmente sa pension quand il est convoqué en sachant qu’il est tenu compte de son ancienneté dans le grade mais aussi de l’indice de son nouveau grade s’il est promu.z Le salarié de droit privé ou celui qui travaille dans un EPIC[1] reçoit, quelques mois après la fin de sa carrière de réserviste, une attestation d’affiliation rétroactive qui recensera l’ensemble de ces activités depuis fin 1999. Il doit communiquer cette attestation à sa caisse de retraite de façon à permettre la prise en compte des mois ou années d’affiliation (article L.172-1 A du CSS sur la coordination entre divers régimes). La prise en compte s’effectue à durée égale ; la durée d’affiliation à un régime est en effet assimilée à une durée d’affiliation d’un autre régime (article R. 172-12-1 CSS).

qUINzE ANS DE SERVICE Le principe du calcul de la retraite

Sous la loupe [ Ressources humaines ]

Vers une retraite pour les réservistes ?

Par le lieutenant-colonel (R) Frédéric Sené

Nombreux sont les réservistes opérationnels et honoraires qui s’interrogent sur leurs droits à la retraite. Une réforme est en cours dont voici les principaux axes à connaître.

[1] EPIC : Établissement public à caractère industriel et commercial

Il s’agit d’un régime de retraite par points ; c'est-à-dire que les cotisations sont converties en points. Le montant des cotisations est pour cela divisé par le prix d’achat du point de retraite. Les points ainsi obtenus sont cumulés tout au long de la carrière. Lors du départ en retraite, le montant de la pension est obtenu en multipliant le nombre de points accumulés par la valeur de liquidation du point en vigueur à la date de départ*.En fonction du nombre de points acquis, la retraite sera versée selon une périodicité différente. * Depuis le 1er avril 2013, la valeur du point IRCANTEC est fixée à 0,47460 €.

L’IRCANTEC

Nombre de points de retraite Périodicité de versement

Jusqu’à 299 Versement en une seule fois sous forme d’un capital

Entre 300 et 999 Annuelle

Entre 1 000 et 2 999 Trimestrielle

À partir de 3 000 Mensuelle

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est de faire le bilan de la durée des services du militaire à la fin de son engagement. Pour obtenir une pension militaire, il est actuellement nécessaire d’avoir effectué un minium de quinze années de service militaire à temps plein, contre deux années seulement pour les fonctionnaires.Si la durée de service est inférieure à quinze ans, aucune retraite de la fonction publique (donc de l’armée) ne sera attribuée.En revanche, les réservistes sont rétablis à titre rétroactif à l’assurance vieillesse du régime général de sécurité sociale et à l’Institution de retraite complémentaire des agents non-titulaires de l’État et des collectivités publiques (IRCANTEC). Ils bénéficient des retraites de ces régimes, selon leurs règles propres, comme s’ils y avaient toujours été affiliés (article D. 173-16 du code de la sécurité sociale (CSS).Il s’agit de reverser au régime général via l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS)[2], les cotisations retenues sur les soldes des militaires ainsi que les cotisations de son employeur, toutes deux primitivement versées au compte d’affectation spécial (CAS) pensions.La durée de service effectif du réser-viste n’atteignant généralement pas ces quinze années, l’affiliation rétroac-tive est donc la mesure appliquée. Dans tous les cas, l’affiliation rétroac-tive sera juridiquement effective une fois que le réserviste aura atteint sa limite d’âge ou de service.Le gestionnaire RH du GSBdD dont dépend administrativement le réserviste lui remettra son attestation d’affiliation quatre à six mois après son départ.

PASSER à DEUx ANS DE SERVICE

La politique des ressources humaines du ministère de la Défense est de mieux intégrer le réserviste dans la communauté militaire, notamment en ce qui concerne la réforme des retraites. Le ministère compte ainsi intégrer le passage du minimum de quinze ans de service à deux ans. Cela permettra à terme de verser une pension aux anciens militaires qui ont quitté leur métier de militaire avant l’âge effectif de la retraite. En 2015, un compte individuel retraite (CIR) sera mis en place. Aujourd’hui, l’information est encore parcellaire et

discontinue ; demain, il existera une cartographie tous régimes confondus et une interconnexion quotidienne entre l’ACOSS et le Service de retraite de l’État (SRE) qui est l’organisme liquidateur des pensions inscrites sur le grand livre de la dette.Tous les agents de l’État, y compris les militaires, bénéficieront d’une meilleure visibilité de droits à pension et ce, à partir de deux années de service. nRemerciements : Direction des ressources humaines

du ministère de la Défense, bureau des pensions de la sous-direction de la fonction militaire ; Caroline Michel, chargé d'études juridiques,

Christophe Girand, chef du bureau des pensions.

Les fonds de prévoyance ont pour objet de couvrir les risques inhérents à l'exercice de la fonction militaire. Au même titre que les militaires d'active, les réservistes ayant souscrit à un ESR, convoqués pour des périodes d'exercice dans la réserve opéra-tionnelle, ainsi que leurs ayants cause, sont bénéficiaires des fonds de prévoyance. Il existe deux fonds de prévoyance :z le fonds de prévoyance de l'aéronautique auquel sont affiliés les personnels mili-taires et certains personnels civils de l'État qui perçoivent une indemnité de vol,z le fonds de prévoyance militaire destiné à tous ceux qui ne sont pas affiliés à titre principal au fonds de prévoyance de l'aéronautique.Les fonds de prévoyance, alimentés par des cotisations des affiliés, ont pour objet de verser :z des allocations aux militaires placés en position de retraite ou réformés défini-tivement pour infirmité imputable au service, z des allocations et des secours aux familles des militaires décédés.

Une réflexion ministérielle, menée en concertation avec les armées, a été entre-prise afin de réformer les fonds de prévoyance. Le projet a été soumis au Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) du mois de juin 2013 et a reçu un avis favorable. Cette réforme a pour objet d'une part, de fusionner les fonds en un fonds unique et, d'autre part, de revaloriser les indemnisations versées aux militaires et à leurs familles.

Les fonds de prévoyance

Extraits du Code de la défense (article L4221-2) : Les limites d'âge des réservistes de la réserve opérationnelle sont celles des cadres d'active définies par le statut général des militaires augmentées de cinq ans. Pour les militaires du rang, la limite d'âge est de cinquante ans.

Limites d’âge

[2] L’ACOSS se charge de reverser à l’IRCANTEC sa partie

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18 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Le nouveau plan Vigipirate, « rénové pour mieux anticiper et répondre à la complexité croissante de la menace terroriste » selon le communiqué, est

entré en vigueur le 20 février. Deux changements importants sont à souligner dans ce nouveau dispositif :z le code d’alerte est simplifié et le code couleur[1] abandonné au profit de deux niveaux de mobilisation : « vigilance » et « alerte attentat » (lire encadré).z la mise en place d’une signalétique : un logo en forme de triangle rouge cerné d’un épais bord noir, portant la mention Vigipirate sera désormais visible dans l’espace public. Il permettra d’identifier plus rapidement l’application de mesures Vigipirate, là où un appel à la vigilance s’impose et là où les contraintes sont temporairement imposées, afin d’en expliquer le sens.En cas d’alerte attentat, un logo spécifique « Alerte attentat » sera mis en place sur les lieux concernés.Ce nouveau code fait prendre conscience – à ceux qui l’ignoraient – que la France vit aujourd’hui une période de risque d’attentats accrue, celle caractérisée par le code « Vigilance ». Ces nouvelles mesures laissent également comprendre que

notre pays n’est pas prêt de revenir au niveau de sécurité antérieur à 2005, date du déclenchement interrompu du niveau d’alerte rouge.

SUR LE TERRITOIRE NATIONAL ET à L’ÉTRANGER

Le nom Vigipirate a été conservé car il bénéficie, selon les autorités, d’une image de marque reconnue par tous et qu’il est porteur d’une symbolique forte pour l’ensemble de la population.Rappelons que Vigipirate est un plan gouvernemental de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces terroristes. Il relève du Premier ministre, responsable de

l’action du gouvernement en matière de sécurité nationale. Ce plan auquel contribue un petit millier de réservistes opérationnels tous les ans, s’applique :z sur le territoire national, dans toutes ses dimensions, terrestre, aérienne et maritime, ainsi que dans le cyberespace ;z à l’étranger, dans les pays où les ressortissants ou les intérêts français sont menacés, dans le respect de la souveraineté de chaque pays.À noter cependant que les niveaux Vigipirate ne concernent que le territoire national. Ils ne s’appliquent pas à l’étranger en raison de la grande diversité des situations rencontrées selon les pays.

Sous la loupe [ Menaces terroristes ]

Les nouveaux codes du plan Vigipirate

Synthèse par le capitaine (R) Lionel Pétillon

Le 13 février dernier, le Premier ministre, avec les ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Transports, a présenté un nouveau plan Vigipirate.

[1] Depuis le 20 mars 2003, le plan Vigipirate comportait quatre niveaux d’alerte rendus publics, matérialisés par un code couleur : jaune, le niveau le plus faible (menace diffuse) ; orange (menace plausible) ; rouge (risque avéré d’attentats) ; écarlate, le niveau le plus élevé (risque imminent d’attentats majeurs). Depuis le 7 juillet 2005, date de la première vague d’attentats dans les transports en commun de Londres, Vigipirate était constamment maintenu au niveau rouge, renforcé selon les circonstances. Le niveau écarlate fut activé une seule fois en mars 2012, dans la région Midi-Pyrénées, au moment des tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban.

Des réservistes du 8e RPIMa déployés dans le métro en février 2013 dans le cadre du plan Vigipirate.

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UN PLAN DE 307 MESURESLe plan Vigipirate comporte 307 mesures réparties dans douze domaines d’activités, parmi lesquels la sécurité des systèmes d’information, les installations et matières dangereuses,

les réseaux d’énergie, la santé, l’ali-mentation, les transports terrestres, aériens et maritimes, les ressortissants, les représentations et les intérêts fran-çais à l’étranger, etc.Un tiers de ces mesures sont mises

en œuvre en permanence. Les autres peuvent être activées pour renforcer la protection selon l’évaluation de la menace. n

Sources : www.gouvernement.fr; www.risques.gouv.fr, www.sgdsn.gouv.fr.

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À compter du 20 février 2014, le plan Vigipirate distingue deux niveaux de mobilisation :z un niveau « vigilance » qui correspond à la posture permanente de sécurité, en raison du maintien durable de la menace terroriste sur le territoire. Il se traduit par la mise en œuvre de mesures adaptées, visant à garantir la sécurité de tous, telles que l’interdiction de stationner devant certains édifices ouverts au public ou encore le contrôle des bagages dans les aéroports.Face à une augmentation ponctuelle de la menace liée à un événement d’ampleur ou exceptionnel (ex. : événement sportif international présentant des risques, sommet de chefs d’Etats), la posture « vigilance » peut être renforcée par des mesures plus contraignantes, temporaires et ciblées géographiquement (ex. : restriction à la circulation et contrôles d’accès dans un espace donné, fermeture d’aérodromes dans une aire géographique, renforcement du contrôle du trafic des passagers en provenance ou à destination de pays signalés).z un niveau « alerte attentat » qui s’applique soit lorsque des projets d’actions terroristes sont détectés par les services de renseignement, soit lorsqu’un ou plusieurs actes terroristes ont été commis sur le territoire national.

Des mesures exceptionnelles et temporaires sont alors mises en œuvre, sur l’ensemble du territoire ou dans une zone géographique délimitée (ex. : restrictions aux grands rassemblements de personnes, mise en place de moyens de sécurité spéciaux sur certains vols, mise en alerte immédiate de nos moyens de défense aérienne et maritime).

Un code d’alerte simplifié

Posture permanente de sécurité• Protection quotidienne contre une menace terroriste

constante.• Mesurespermanentes.• Concernel’ensembleduterritoireetdessecteursd’activité.• Duréeillimitée.

• Protectionmaximalefaceàunemenaceimminented’unacte terroriste.

• Mesuresexceptionnelles.• Peutconcernerunezonegéographiqueoul’ensembledu

territoire.• Duréetrèslimitée.

ALERTE ATTENTAT

Renforcement de la vigilance• Augmentationponctuelledelamenaceterroristeoudes

vulnérabilités.• Mesurestemporairespluscontraignantes.• Concerneunezonegéographiqueouunsecteurd’activité.• Duréelimité.

VIGILENCE

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Je veux d'abord saluer votre action. C'est le sens de ma présence ici. Vous êtes en Centrafrique depuis trois mois, en tout cas l'opération Sangaris, elle, a été décidée depuis trois mois.Vous menez cette intervention avec efficacité, avec

professionnalisme, avec courage, avec dévouement. Et au péril de votre vie. (…)

Votre mission, elle est claire, elle a été fixée par le Conseil de sécurité des Nations unies, c'était le 5 décembre : protéger les civils dans un pays qui est déchiré par des violences, souvent interreligieuses. La mission, c'est de participer à la restauration de l'ordre public et de permettre une transition vers la démocratie.

D'ores et déjà, des milliers de vies, je dis bien des milliers de vies, ont été sauvées grâce à vous. Vous avez répondu à une situation d'extrême urgence, celle que j'avais moi-même relevée le 5 décembre. Il n'y avait plus, en Centrafrique, ni armée, ni police, ni justice, ni école. Les actions, ou plus exactement les exactions se multipliaient. La veille même de notre intervention, les massacres avaient fait 1 000 morts, 1 000 morts dans la capitale. (…)

Depuis trois mois, des progrès considérables ont été constatés et notamment dans la capitale, où la situation, à Bangui, s'est significativement améliorée.Il y a certes beaucoup à faire encore, parce que de nombreux

Centrafricains sont dispersés sur le territoire, parce que le désarroi est encore grand, parce que des populations ont été obligées de connaitre l'exode, parce que des bandits terrorisent encore les populations, notamment musulmanes.

Mais il y a, et c'est le sens même de votre action depuis 3 mois, des avancées qui ont été accomplies. Il y a quelques jours, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, a appelé une mobilisation encore plus grande pour la Centrafrique. (…)J'ai décidé de répondre à cet appel, en portant le volume de nos troupes à 2 000. (…) Pourquoi cet effort supplémentaire ? Parce que nous avons besoin de présence, de présence à Bangui, de présence partout sur le territoire centrafricain. Parce que nous devons aussi montrer l'exemple, c'est cela la France.

Allocution [ Opération Sangaris ]

« Nous sommes fiers de ce que vous faites en Centrafrique »Le 28 février dernier, le président de la République française était pour la 3e fois en République Centrafricaine. Voici un extrait du discours prononcé devant les troupes engagées dans la force Sangaris.

« Il y aura, si l'on fait le total, entre la MISCA, Sangaris et les Européens, 9 000 soldats qui seront présents en Centrafrique à la fin du mois de mars. »

Prise en charge d’un blessé en Afghanistan.

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Elle doit toujours être en avance par rapport à d'autres. Montrer l'exemple, d'abord vis-à-vis des Africains, avec lesquels vous êtes en opération, ils sont 6 000, dans le cadre de la MISCA[1], avec les Européens qui vont vous rejoindre à la fin du mois de mars, ils seront 1 000.Il était important, comme chef d'État, comme chef des armées, que je puisse donc décider ce déploiement. Il y aura,

si l'on fait le total, entre la MISCA, Sangaris et les Européens, 9 000 soldats qui seront présents en Centrafrique à la fin du mois de mars.

Quel est maintenant notre objectif ? C'est de sécuriser non seulement la capitale, mais l'ouest du pays, où sévissent encore des milices, particulièrement dures, et où nous devons tout faire pour les désarmer.

À cet égard, la visite que je viens d'effectuer du dépôt d'armes et de munitions, qui ont été récupérées par vous, cette visite est impressionnante. Une tonne de munitions, chaque jour, est récupérée, c'est-à-dire autant de moyens ôtés à ceux qui veulent les utiliser.Nous devons continuer à désarmer, et également à assurer sur cette route, qui va de Bangui vers le Cameroun, une sécurité permettant l'approvisionnement de la population.Bangui, l'ouest, cette liaison, le désarmement, et à l'est et au nord nous devons faire cesser, lorsqu'ils existent, des règlements de compte, rétablir l'autorité du Gouvernement, lui permettre d'engager le dialogue et éviter qu'il y ait la moindre tentation de partition à l'est de la Centrafrique.

Quel est l'objectif aussi ? C'est de lutter contre tous les ennemis de la paix, sans distinction, notamment ceux qui pillent, qui volent, sous prétexte de se défendre.

Nous voulons aussi qu'aucune impunité ne puisse exister, qu'aucun crime ne soit impuni. C'est pourquoi une commission d'enquête internationale des Nations unies sera bientôt en place. La Cour pénale internationale a également annoncé qu'elle ouvrirait une enquête préliminaire sur les exactions qui ont été commises en République Centrafricaine.

Votre mission prend aujourd'hui une nouvelle dimension à mesure qu'elle avance, à mesure qu'elle réussit. (…) Votre action est à la fois, sécuritaire et humanitaire. Il y a aujourd'hui des milliers de réfugiés dans les pays voisins, on parle de 250 000 Centrafricains. Il y a plus de 800 000 déplacés, 400 000 dans la capitale ont besoin de soins médicaux d'urgence et d'aide alimentaire (…).

Grâce à vous, (…) tous les services sont en passe, progressivement, de pouvoir être utilisés. La prison, car il faut des prisons, a pu là encore être de nouveau ouverte, si je puis dire, c'est-à-dire fermée pour celles ou ceux qui commettraient des exactions.

Voilà l'engagement qui est le vôtre. Nous devons également avoir avec la présidente Mme Samba-Panza (…), l'objectif de rétablir l'autorité de l'État. Quel État me direz-vous, dès lors qu'il avait disparu, pas simplement depuis des mois, peut-être même depuis des années, ce qui explique l'état de violence, de dénuement que vous pouvez rencontrer dans les contacts avec la population.Nous devons aussi permettre à cet État de pouvoir se reconstituer, fournir les services qui sont attendus, avoir les moyens, y compris financiers, de remplir sa mission et de faire venir, revenir, cette population qui s'est enfuie au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo, c'est notre objectif.

Je voulais vous adresser un message en revenant ici. Il y a trois mois, c'était pour donner le sens de notre action, et pour dire à un moment particulièrement tragique combien nous étions derrière vous pour mener cette opération.Trois mois après, je reviens après des progrès significatifs qui ont été accomplis grâce à vous, je reviens avec des autorités de transition qui sont nouvelles et qui ont besoin de notre appui, je reviens à un moment où les Européens vont nous rejoindre, où la MISCA va prendre toute sa place et toute sa mesure, mais je reviens surtout pour vous adresser ce message, il est tout simple : nous sommes fiers de ce que vous faites ici, en Centrafrique, au nom de la communauté internationale. (…) n

« Votre action est à la fois, sécuritaire et humanitaire. »

Le président de la République accompagné du ministre de la Défense en Centrafrique en février dernier.

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[1] MISCA : Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique

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J'ai effectué mon service national en 1987-1988 en tant qu'aspirant au 135e RT à Karlsruhe. Revenu à la vie civile, j'ai surtout continué les

périodes de tir et les exercices dans ma région. En 1994, j'ai reçu la formation d'ORSTM (officier de réserve spécialiste des transports militaires). Mais le vrai départ de ma carrière de réserviste a surtout eu lieu en 1998 quand j'ai signé mon premier ESR et me suis retrouvé officier traitant au 519e RT, à La Rochelle.C’est grâce au maintien de contacts avec mes camarades que j’ai ainsi pu poursuivre dans la réserve, à une époque où déjà les dissolutions

faisaient des ravages. En 2002, j'ai changé d'univers et suis devenu opérateur tacticien sur le système JANUS[1] à l'École d’état-major (EEM) de Compiègne, puis à compter de 2011 à Saumur.Cette période m'a permis d'enrichir mes contacts et c’est ainsi que l’an dernier j'ai été mis au courant des complications récurrentes du système LOUVOIS. J’ai rejoint le Service ministériel opérateur des droits individuels (SMODI) à Rambouillet en juin 2013 en tant qu'expert-fiscaliste afin, dans un premier temps, de répondre aux nombreux dysfonctionnements fiscaux qu'avait engendré le système. (lire encadré ci-dessous)

à STRASbOURG ET à RENNESÀ la suite de l’annonce du ministre de la Défense à Varces le 3 décembre 2013[2], j'ai fait partie des deux premières missions envoyées dans les GSBdD[3] de Strasbourg et de Rennes – accompagné de deux soldiers (spécialistes de la solde) – afin de cerner les défaillances et de tenter d’apporter des solutions aux administrés. L'accueil dans les GSBdD fut toujours très bon et l'attente des principaux concernés très grande.Quelquefois, comme à Rennes la tension était importante au point de rencontrer des militaires dans une grande détresse émotionnelle à cause des problèmes engendrés par LOUVOIS. Grâce à ma liaison avec le service des résidents à l'étranger, j’ai pu identifier les origines des problèmes et apporter de manière concrète une suite aux dossiers. Nous n’avons pas toujours tout pu résoudre, mais les explications fournies leur procuraient déjà l ’ impress ion d 'une mei l leure maîtrise de la situation.

Sur le terrain [ Dysfonctionnements de LOUVOIS ]

Ma mission : expert fiscaliste

Par le capitaine (R) Gérald Archambault

Dans le civil, Gérald Archambault est contrôleur des finances publiques. Fort de cette compétence, il a intégré l’équipe des réservistes experts-fiscalistes mise en place en 2013 afin de venir en aide aux militaires.

[1] JANUS : (logiciel de simulation du combat interarmes). [2] Le mardi 3 décembre 2013, lors de sa visite au 93e régiment d’artillerie de montagne à Varces, le ministre de la Défense a annoncé l’abandon du logiciel LOUVOIS et la démarche qu’il entendait conduire pour renouveler le système de paie des militaires. [3] GSBdD : Groupement de soutien de la base de défense.

Pour accueillir les demandes et aider les militaires dans leurs démarches, un groupe de réservistes experts-fiscalistes a rejoint la cellule « Allo solde » de Rambouillet. Mais souhaitant venir en aide aux militaires directement dans les régions, le ministre de la Défense a décidé de dépêcher, dès le 9 décembre 2013, ces experts-fiscalistes dans les GSBdD. Leur mission : effectuer un accompagnement personnalisé, assurer la médiation avec l’administration fiscale locale et résoudre au cas par cas, sur le terrain, les difficultés liées aux défaillances du logiciel LOUVOIS.La mission itinérante d’accompagnement fiscal a ainsi débuté le 9 décembre 2013 à Varces et à Strasbourg. Les premières interventions ont été couronnées de succès, et de nombreux militaires en difficulté ont pu bénéficier des conseils des réservistes-fiscalistes. La mission itinérante poursuivra sa tournée des Bases de défense en 2014. Source : ministère de la Défense

Un groupe de réservistes

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ÊTRE à L’ÉCOUTEMais ce qui m'a le plus marqué, cela a été la semaine passée début février 2014 à Carcassonne, Toulouse et Castelnaudary. Chaque fois que nous entendions, « on m'a dit de venir mais le problème est résolu », nous tendions d'autant plus l'oreille et nous nous faisions expliquer la situation. Je me souviens d’un légionnaire qui devait déclarer 80 000 € et qui ne percevait plus la CAF. Il avait envoyé son calcul aux impôts qui lui répondaient ne rien avoir reçu ! Nous fîmes immédiatement la démarche auprès du Centre expert des ressources humaines et de la solde (CERHS) de Nancy pour qu'il obtienne son certificat rectificatif. Grâce à ce document, il put se signaler auprès des différentes administrations afin de corriger le tir.

DEUx CAS PARTICULIERSChaque cas abordé est différent mais je repense à deux d’entre eux qui m'ont particulièrement touché. L’un concernait un caporal-chef en situation de surendettement qui versait des pensions alimentaires. Il venait de recevoir son échéancier de mensualisation des impôts et sollicita notre aide. Le major so ld ier examina sa situation qui se révélait être à jour. Je fis de même et après examen de sa déclaration de revenus, je me rendis compte qu’il n'avait déclaré qu'un seul mois de pension alimentaire versée au lieu du montant annuel. Je lui conseillais alors de le signaler au plus vite au centre des finances publiques afin qu'il puisse rectifier les données et obtenir des délais de règlement.Le deuxième cas fut celui d'un sous-officier supérieur, orienté vers notre cellule. Il souhaitait seulement avoir un point de situation sur le règlement d’un montant. Notre réponse fut peu encourageante : la somme attendue était bloquée suite à un bug de LOUVOIS et nous ne pouvions lui donner une échéance de règlement.

Alors l'intéressé nous expliqua la détresse financière dans laquelle il se trouvait, ayant dû effectuer d’importants travaux d’accessibilité à son domicile pour son épouse récem-ment devenue infirme suite à un accident. Imaginez notre situation : compatissants mais ne pouvant pas pour autant agir !C'est alors qu'il me livra une infor-mation qui allait lui permettre de changer sa situation. Il avait fait la demande de carte d’handicapé pour sa femme ; ce qu’ignorait les finances publiques. Je l'enjoignais à leur fournir aussitôt l'attestation de cette demande, ce qui lui permettrait d’obtenir une demi-part… et donc une révision de ses impôts à la baisse. Imaginez la joie que nous avons éprouvée en lui donnant ce petit conseil qui s’avéra essentiel pour lui !

IL N'EST DE RICHESSE... Au travers de ces quelques exemples et de tant d’autres rencontres avec les militaires, j'ai pris conscience de l’importance de notre mission. Nous avons ressenti, mes camarades soldiers et experts-fiscalistes, une

grande satisfaction à l’accomplir. Cela m’a rappelé l’aphorisme du théoricien Jean Bodin inscrit dans les couloirs de l'EEM à Compiègne puis à Saumur – « Il n'est de richesse que d'hommes. » – et j'avoue en être ressorti profondément enrichi. n

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Le capitaine (R) Archambault et le commandant (R) Georgin, tous deux experts-fiscalistes, ici au Service ministériel opérateur des droits individuels (SMODI) à Rambouillet, en juin 2013.

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Dossier [ Ressources humaines ]

Les femmes dans nos arméesLa féminisation de nos armées est le fruit d’une lente évolution de la société et de l’Institution. Aujourd’hui, 33 000 femmes servent au sein des armées françaises, soit 15% des effectifs.

Par le capitaine (R) Lionel Pétillon

En 2012*, les effectifs du minis-tère de la Défense s’élevaient à 288 066 personnes dont 222 215 dans les trois armées et services (77,1%) et 65 851 civils

(22,9%)[1]. En 2012, 33 314 femmes militaires (officiers, sous-officiers, militaires du rang) servaient au sein des forces armées et services, soit 15% des effectifs (38% pour le personnel civil)[2]. Il s’agit du plus fort taux de féminisation des armées européennes, devant le Royaume-Uni (9,7% en 2010), l’Allemagne (9,1% en 2010)[3] et des armées alliées comme les États-Unis (14,72 en 2010).Bien qu’en légère baisse par rapport à 2011 (15,15%), ce taux demeure malgré tout en nette progression depuis 1995 où il n’était que de 7,5%[3].Les officiers féminins sont les plus nombreux au sein du SSA (1 477), tout juste devant l’armée de terre (1 342), reléguant assez loin l’armée de l’air (791). C’est justement dans l’armée

de l’aire que les sous-officiers féminins sont les plus nombreux (5 088), à peine devant l’armée de terre (4 918) et le SSA (3 131). Du côté des militaires du rang, on dénombre 5 703 soldats, 4 196 aviatrices et 1 304 matelots féminins[2].Enfin, seulement 6,7% des militaires

féminins ont participé à une opération extérieure ou à un embarquement de la marine nationale en 2012.

PLUS JEUNES qUE LES HOMMESLa proportion de femmes dans le recrutement externe des armées, hors gendarmerie, a diminué durant la dernière décennie. Entre 2002 et 2004, le taux moyen de recrutement de femmes dans l’ensemble des recrutements de militaires était de l’ordre de 20%. Il n’était plus que de 15% entre 2005 et

Fin 2012, 17 725 femmes servaient dans la gendarmerie[7], soit 17,5% des effectifs. Elles étaient 354 officiers de gendarmerie, 215 officiers du corps technique et de soutien de la gendarmerie, 8 056 sous-officiers de gendarmerie, 2 718 sous-officiers du corps technique et de soutien de la gendarmerie, 4 301 gendarmes adjoints volontaires et 1 881 personnels civils.Comme dans les trois armées, les femmes gendarmes sont beaucoup plus présentes au sein des corps de soutien technique et administratif.

Les « gendarmettes »

Sur le pont d'envol du bâtiment de Projection et de Commandement (bPC) mistral pendant l’opération Harmattan. La pilote de cet hélicoptère Gazelle inspecte sa machine

avant de partir en mission.

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* La majorité des documents les plus récents et mis à jour par le ministère de la Défense, utilisés comme base de recherche pour le présent article, présentent des chiffres arrêtés au 31 décembre 2012. Ils ont été publiés courant 2013.

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2009 et de 12% de 2010 à 2012[3].L’âge moyen de la femme militaire française se situe entre 30 ans et 37 ans selon les armées, directions ou services. Il est inférieur d’environ trois ans à celui des militaires masculins. Quant à leur ancienneté moyenne de service, elle se situe entre sept ans et quinze ans selon les armées, directions ou services. Elle est inférieure d’environ quatre ans à celui des militaires masculins[3].Enfin, concernant la situation de famille, 61% des femmes militaires vivent en couple dont 60% sont mariées à un militaire. Par ailleurs, elles sont 40% à avoir des enfants, parmi lesquelles 35% sont mères d’enfants de moins de 3 ans[3].

LES INFIRMIèRES DE LA GRANDE GUERRE

La féminisation de la population mili-taire s’est développée conjointement à celle de la société engagée au début du XXe siècle : femmes aux champs et dans les usines pour remplacer les maris partis au front en 1914 ; femmes affectées à des formations sanitaires militaires, pour prendre soins des soldats blessés.Comme le rappelle le 7e Rapport du Haut Comité d’évaluation de la condition militaire[3], « la femme a obtenu une place reconnue à l’occasion des conflits du XXe siècle mais longtemps cantonnée » aux mêmes tâches, essentiellement liées au service de santé.Dès le commencement de la Grande Guerre, le corps d’infirmières laïques des hôpitaux militaires, créé en 1909, ne suffit pas à répondre aux besoins du champ de bataille. Le service de santé

des armées décida donc de recruter des d’infirmières de la Croix-Rouge qui sont affectées à des formations sanitaires militaires. Un corps des infirmières temporaires est créé en 1916 ; il sera engagé pour la durée de la guerre. Pour y être intégré, il faut être âgée de 26 ans, justifier d’aptitudes et de connaissances professionnelles

et s’engager à servir durant la durée de la guerre augmentée de six mois[4].Dix ans plus, le décret du 6 août 1926 instaure le cadre des infirmières civiles des hôpitaux militaires qui sont recrutées sur concours parmi les titulaires des diplômes professionnels.

LES AMbULANCIèRESDE LA 2e GUERRE MONDIALE

La loi du 11 juillet 1938, loi dite « Paul-Boncour », portant sur l’organisation de la Nation en temps de guerre instaure un engagement féminin dans les armées. En clair, cette loi initiée en 1927, permet pour la première fois

[1] Chiffres clés de la Défense 2013. [2] Bilan social 2012. [3] Haut Comité d’évaluation de la condition militaire, 7e rapport : Les femmes dans les forces armées françaises - De l’égalité juridique à l’égalité professionnelle. Juin 2013. [4] ECPAD - Pôle des archives : La féminisation des armées. Mars 2010. [5] Revue histo-rique des Armées n°272 – « Aux armes citoyennes ». [6] Cour des comptes : Le bilan à mi-parcours de la loi de programmation militaire. Juillet 2012. En 2012, 303 généraux des trois armées et 235 officiers généraux d’autres services en activité, ainsi répartis : Terre (176), Marine (56) Air (71), DGA (111), SSA (47), SEA (3), SCA (24), CGA (50). [7] DRH-MD : direction des ressources humaine du ministère de la Défense. [7] http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr. [8]http://www.ecpad.fr.

Aujourd’hui, 38,2% des militaires féminins servent en unité de soutien et 22,3% en unité opérationnelle ou de combat. Au sein de ces unités de combat, seulement 10,5% sont dans la filière « combat » ; un taux en baisse constante dans l’armée de terre. Les autres filières d’emploi principales des femmes militaires sont l’électronique-informatique (14,8%), la santé (14,9%) et l’administration-gestion (40,3%)[3]. Ces taux se développent en parallèle des réformes conduites ces dernières années dans l’institution militaire : « la forte proportion de femmes militaires dans les nouvelles structures d’administration et de soutien, qui, auparavant, étaient généralement insérées au sein même des unités opérationnelles, conduit à une concentration des effectifs féminins au sein des GSBdD et simultanément à une diminution du nombre de femmes au sein des unités de combat. »[3]

Moins de femmes combattantes et plus de militaires féminins dans d’administration…

LES MÉTIERS RÉSERVÉS AUx HOMMES : SOUS-MARINIERS ET GENDARMES MObILES

Parallèlement à la filière « combat de l’infanterie » dont le taux de féminisation diminue chaque année, d’autres spécialités sont aujourd’hui peu féminisées : feux dans la profondeur, combat et techniques du génie, combat des blindés, sécurité, maintenance, mouvement, fusiliers, détecteurs anti sous-marins, mécanicien naval, personnel navigant, protection, sécurité et incendie, mécanique sur véhicule et matériels d’environnement, infrastructure.Enfin, aujourd’hui, seules deux catégories d’emplois sont toujours exclusivement réservées aux hommes (arrêté du 12 décembre 2002, modifiant l'arrêté du 29 avril 1998) : d’une part les sous-officiers relevant des branches et des unités de la subdivision d'arme de la gendarmerie mobile à l'exception de la Garde républicaine, du GSIGN (Groupement de sécurité et d'intervention de la gendarmerie nationale) et de la Musique de la gendarmerie mobile ; et d’autre part, les emplois à bord des sous-marins.

Dans quels métiers servent les femmes ?

1995 2000 2002 2004 2006 2008 2010 20127,5% 9,53% 11,4% 13,02% 14,01% 14,62% 15,15% 15,07%

Évolution du taux de féminisation (armées + services + gendarmerie).

Source : DRH-MD, extrait du 7e rapport du HCECM (2013)

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Dossier [ Ressources humaines ]

une mobilisation légale et officielle des femmes. Cela se fera toutefois en tant que personnel auxiliaire, sous statut civil exclusivement, et pour des tâches « annexes » (cantinière, infirmière…). Après la défaite de 1940, ces formations de femmes qui ne sont donc pas considérées comme membres à part entière des forces armées sont dissoutes par les forces d’occupation.La Seconde Guerre mondiale marque l’entrée des femmes dans les forces françaises. Le 7 novembre 1940 est créé un corps féminin rattaché aux Forces françaises libres. Cette unité d’une centaine de volontaires est dirigé par une des championnes de tennis de l’avant-guerre, Simone Mathieu[5].Maryse Bastié et Maryse Hilsz ou encore Elisabeth Boselli ouvrent la voie des femmes au sein de l’armée de l’air et font partie des premiers pilotes féminins à faire carrière militaire. Leurs missions : convoyer des avions militaires vers les escadrilles du front[4].

En mai 1941 est créé le corps des volontaires féminines de l’armée de l’air. Les « Filles de l’air » comme on les surnomme, sont intégrées dans la hiérarchie militaire et vont occuper

les fonctions jusque-là réservés aux hommes : radio, interprète, ambulancière ou infirmière.Enfin, un bataillon de conductrices ambulancières s’illustra au sein du corps expéditionnaire français en Italie.Le corps des personnels civils spécialistes du service de Santé des armées est constitué en 1943. Il réunit en un seul statut les volontaires liés aux armées pour la durée de la guerre, les infirmières de la Croix-Rouge d’Afrique-du-Nord et les infirmières civiles des hôpitaux militaires[4].

APRèS LA LIbÉRATIONLe premier sous-lieutenant féminin est promu en 1944 dans l'armée française lors de la création du corps des auxiliaires féminines de l’armée de terre (AFAT) par un décret du 11 janvier 1944, qui décide aussi de la création des sections féminines de la Flotte (SFF). Jusqu'en 1975, les femmes ne pourront s'engager dans l'armée de terre qu'au sein des AFAT, devenu en 1946 le Service des femmes des forces armées (effectif de 4 000 femmes). En 1973, il donnera naissance au corps des SOFAT (sous-officiers féminins de l’armée de terre). De 1944 à 1976, les officiers féminins de l'armée de terre dont l’effectif maximum est fixé à 200 personnels

En 2012, on comptait 56 328 réservistes opérationnels (RO1 des trois armées, services et gendarmerie) dont 10 702 femmes*.Après trois années de stabilité à 18%, le taux de féminisation de la réserve opérationnelle s’élevait à 19% en 2012 (15% dans l’armée d’active en 2012) et progresse depuis 2006 (14,56%).La progression est légèrement plus importante (+1,5%) en 2012 dans la réserve de la gendarmerie qui est choisie prioritairement par les femmes réservistes (57%), soit 16 421 sur un effectif total de 28 810 gendarmes réservistes. Ce choix prioritaire n’est pas nouveau ; en 2010 déjà, 43% des femmes réservistes optaient pour la gendarmerie. Ce taux évolue au détriment des armées (surtout la marine) et des services. En 2012, après la gendarmerie, le choix des femmes se portait ensuite à 19% sur l’armée de terre (21% en 2010), 11% sur le SSA (15% en 2010), 8% sur l’armée de l’air (10% en 2010), 5% sur la marine (11% en 2010). À signaler enfin qu’aucune femme n’avait intégré la réserve du SEA et de la DGA.Les femmes représentent 8,8% des officiers de réserve, 12,6% des sous-officiers et 27,1% des militaires du rang.

ET LA RÉSERVE CITOyENNE ?En 2012, la réserve citoyenne comptait 476 femmes sur un effectif de 3 001 volontaires. Si le taux de féminisation enregistre une légère baisse (15,86%) par rapport à 2011 (16,05%), il demeure néanmoins en progression depuis 2006 où il ne s’élevait qu’à 7,24%.

* Rapport d'évaluation de la réserve militaire en 2012 et années précédentes.

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L’une des affiches de l’exposition de 2012 dans le cadre de la JNR.

Le service de santé est féminisée à 55%.

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janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 27

(env. 1% des offciers), sont gérés dans le cadre d'un statut particulier. Leurs perspectives de carrière sont sensiblement inférieures à celles des hommes, et leur emploi limité aux états-majors et aux services[4].Bien entendu, concernant le période de la 2e Guerre mondiale, on n’omettra pas de mentionner l’engagement des conductrices d’ambulances de la 2e DB (Rochambelle) ou bien encore les Merlinettes (transmissions)

et les nombreuses femmes qui s’impliquèrent dans la Résistance, parfois les armes à la main.Au lendemain de la 2e Guerre mondiale, le ministre de l’Air, Charles Tillon, décide de créer un corps de pilotes militaires féminins mais son départ en juillet 1946 met un terme à l’expérience. Le recrutement de pilotes féminins dans l'armée de l'air ne reprendra qu'en 1982. En 1946 toujours, les IPSA (infirmières, pilotes, parachutistes et secouristes de l’air), regroupant les anciennes infirmières de l’air, deviennent les convoyeuses de l’air au sein des FFA (Forces féminines de l’air) créé même année. Le concours d’entrée des IPSA sera ouvert aux hommes en 1970[4].

CRÉATION D’UN CORPS DE PERSONNEL FÉMININ

Le décret du 15 octobre 1951 marque un vrai tournant avec la création du statut interarmées des PCMF (Personnels des cadres militaires féminins). Un corps de personnel féminin est ainsi créé au sein de chaque armée ; il dispose d’un statut proche de celui des autres corps militaires. Pour la première fois, l’état de militaire (obligation de servir en tous lieux et en tous temps, soumission à la justice militaire), à caractère définitif, est reconnu aux femmes. Cependant, le texte exclue encore toute assimilation de grade car il régit le statut des femmes officiers et sous-officiers en établissant une structure hiérarchique limitée. Elles ne servent alors que sous contrat ou sous commission.En 1952 est créé le corps de santé militaire féminin qui sera doté, en 1969, du statut de PMFSSA (Personnels militaires féminins du service de santé des armées). Des élèves officiers féminins sont recrutés à l'École du service de santé militaire de Lyon de 1953 à 1956. Les officiers féminins sont intégrés dans le corps interarmées des médecins et pharmaciens des armées à compter de 1968[4].

LA RÉVOLUTION DES ANNÉES 1970

La société française post-1968 va radicalement évoluer, et les armées avec. Les années 1970 marquent une reconnaissance progressive mais encore incomplète à l’égalité des droits hommes-femmes. En 1971, le SNV (Service national volontaire) s’ouvre aux jeunes filles conformément à la loi du 9 juin 1970. Cette forme de service sera définiti-

vement institutionnalisée en 1983, la même année que l’accès au VSL (Volontariat service long).Deux lois vont profondément modifier le statut des femmes dans les armées durant les années 1970. Celle du 13 juillet 1972, tout d’abord, qui supprime toute discrimination sta-tutaire entre les hommes et les femmes s’engageant dans les armées. Chacun est soumis aux mêmes droits et devoirs, mais les femmes sont mal-gré tout exclues de certains corps « en raison des conditions de mise en œuvre et d’intervention des unités de combat » ainsi que des corps des officiers des armes et des sous-officiers de carrière. D’autres corps, comme celui des commissaires de l’armée de terre, comportent des quotas maximaux limitant l’accès des femmes « en raison de certaines conditions d’emploi ».Venant compléter cette première étape, un décret d’application du 23 mars 1973 donne aux femmes la possibilité d’accéder à tous les grades jusqu'au premier grade d’officier géné-ral. Trois ans plus tard, Valérie André

Statut du personnel militaire en 2012.

Source : Bilan social 2012

Contrat Carrière

OfficiersFemmes 36,3% 63,7%Hommes 19,4% 80,6%

Sous-officiersFemmes 41,8% 58,2%Hommes 28,7% 71,3%

Sur la passerelle de la Frégate anti-aérienne Chevalier Paul.

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Malgré d’indéniables évolutions depuis le début du XXe siècle, le parcours de la combattante est encore difficile pour celles qui visent les plus hautes marches du commandement. Au 31 décembre 2012, la proportion d’officiers supérieurs féminins n’était que de 6,9% et le nombre d’officiers généraux féminins s’élevait à seize, dont deux contrôleuses générales des armées, sur un total de 538 en 1re section[6] : marine (2), SSA (4), DGA (9), SCA (3)[3]. Des chiffres faibles mais néanmoins en progression puisque qu’il n’y avait que onze femmes général en 2010 et treize en 2011. En 2013, quatre femmes ont été nommées général parmi lesquelles la première en gendarmerie.Enfin, à ce jour, une seule femme a exercé les fonctions de ministre de la Défense. Ce fut Michèle Alliot-Marie, de mai 2002 à mai 2007.

Au sommet de la hiérarchie

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28 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Dossier [ Ressources humaines ]

sera nommée médecin-général de l’armée de l’air, devenant la première femme général.La seconde loi importante est celle du 30 octobre 1975 qui rectifie partielle-ment les différences encore inscrites

dans la précédente loi en autorisant l’accès des femmes aux corps de sous-officiers dans l’armée de terre. Pour la première fois, des femmes pilotes d’hélicoptères dans l’ALAT (Aviation légère de l’armée de terre) en 1982. Le corps des d’officiers des armes ne leur sera ouvert qu’en 1984.Le service national volontaire fémi-nin est quant à lui institué en 1975, offrant aux jeunes femmes les mêmes possibilités de parcours officiers et sous-officiers que les garçons. Elles seront cependant orientées en prio-rité vers des emplois administratifs, médicaux ou techniques. Environ 550 Volontaires militaires féminines (VMF) sont recrutées par an dans l'armée de terre, 430 dans l'armée de l’air et 25 dans la gendarmerie.Un décret du 18 février 1977 supprima les corps d’officiers féminins des trois armées et du service de santé (soit près de 400 officiers féminins) et décide de l’intégration des femmes militaires au sein des corps jusque-là réservés aux hommes[5].

L’OUVERTURE DES CONCOURSDu côté des grandes écoles, Poly-technique ouvre son concours aux femmes dès 1970 sous l'impulsion de Michel Debré, alors ministre de la Défense. Les sept premières intégra-tions auront lieu en 1972. La reprise du recrutement d'élèves officiers féminins dans les deux écoles de formation du service de Santé s’effectue en 1973.En 1976, l’École de l’air et l’École mili-taire de l’air s’ouvrent partiellement aux femmes, dans les corps des officiers non navigant (mécaniciens et bases de l’air), avec quotas. Elles peuvent néan-moins faire carrière comme pilotes d’avions de transport ou d’hélicoptères sous le statut d’officier de réserve en situation d’activité (ORSA). Les femmes pourront se qualifier seulement à partir de 1984 au pilo-tage d’autres types d’appareils que les unités de liaison, tels que les appareils de transport logistique et tactique, ou les hélicoptères légers.La mixité dans les écoles de forma-tion des sous-officiers devient un fait

en 1983 à la suite de la fermeture de l’École interarmées du personnel mili-taire féminin (lire encadré ci-contre).Cette année-là, deux femmes réus-sissent au concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan. En 1983 toujours, l’accès des femmes au corps des officiers et sous-officiers de gendarmerie est autorisé avec un quota de 5% (quota supprimé en 1998). Bien que l’École mixte de maistrance soit créée en 1988, il faut attendre les résultats du groupe de travail sur la féminisation de la Marine en 1992 pour que la presque totalité des spé-cialités d'équipage soient ouvertes aux femmes ainsi que tous ses concours de recrutement d'officiers via l'École navale et l'école du Commissariat de la marine. Un quota de 10% (supprimé en 1998) est cependant en vigueur. À cette date, seules trois spécialités sont encore exclusivement masculines : sous-mariniers, fusiliers commandos et équipages d'avions embarqués.

L’ouverture progressive des postes dans les unités embarquées est régie selon trois règles : le taux de féminisa-tion sur un bâtiment est fixé à 15% ; les femmes sont réparties dans toute la hiérarchie de l’équipage ; les lieux de vie doivent être totalement distincts.Le 23 août 1995, le CEMAA annonce la levée de toute restriction concernant l’emploi des femmes parmi le person-nel navigant et notamment dans la spécialité de pilote de chasse. Le corps des officiers de l’air à l’École de l’air est ouvert aux femmes en 1996[4].

LES ExIGENCES CONSTITUTIONNELLES

Avec la loi du 28 octobre 1997 portant réforme du service national, la profes-

Journalistes militaires en reportage à Bamako, avec le bataillon sénégalais de la MISMA.

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Les femmes gendarmes lors du défilé du 14 juillet 2011.

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L’EIPMF (École interarmées du personnel militaire féminin) ouvre à Caen-Carpiquet le 1er avril 1973, se substituant à l’EPFAT (École du personnel féminin de l’armée de terre) créée à Dieppe le 1er mai 1953[8]. Elle recevait les stagiaires, futures “classes” (assimilées officiers) et futures “catégories” (assimilées sous-officiers). La nouvelle école se substituait aussi au centre de formation marin CF/PFM de Brest et aux divers centres de formation de l’armée de l’air. L’EIPMF avait pour mission d’enseigner les fondamentaux militaires au personnel féminin des trois armées, essentiellement sous-officiers (trois promotions d’environ 300 élèves par an), mais également officiers avec trois promotions d’un peu plus de 20 élèves chacune de 1974 à 1977.L’EIPMF assura en outre un complément d’instruction aux élèves sous-officiers de l’armée de terre et forma les volontaires militaires féminines de l’armée de terre, les élèves de la gendarmerie et celles du DIPF (Détachement d’intervention parachutiste féminin). Les deux tiers des cadres de l’EIPMF étaient féminins et le premier chef de corps de l’EIPMF fut le commandant Jacqueline Delpech. L’école fut officiellement dissoute le 31 août 1983 après avoir formé 7 000 militaires féminins en dix ans[5].

L’école interarmées du personnel féminin

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sionnalisation des armées est engagée et la féminisation de l’institution va franchir une ultime étape. Dès lors, les effectifs militaires vont profondément être bouleversés et le recrutement radicalement évoluer, offrant aux femmes de nouvelles opportunités professionnelles.Le Conseil d’État, dans un arrêt du 11 mai 1998[4], proclame que « la loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme ». Il décide que « les femmes ont vocation à occuper tous les emplois publics dans les mêmes conditions que les hommes, aucune distinction ne pouvant être introduite entre les personnels de l’un et l’autre sexe hormis celles qui seraient justifiées par la nature des fonctions ou les conditions d’exercice de celles-ci ». Par suite ; le quota d’accès imposé au recrutement de femmes dans le corps des commissaires de l’armée de terre est déclaré illégal ; « une telle déroga-tion au principe d’égal accès aux emplois publics n’étant justifiée ni par la nature des fonctions de commissaires de l’armée de terre, ni par les conditions particulières dans lesquelles ces fonctions sont exercées ». Prévoyant cette issue, le gouvernement avait par avance, par le décret n°98-86 du 16 février 1998, abrogé toutes les restrictions et quotas limitant l’accès aux corps. Toutefois cette décision, comme d’ailleurs la directive commu-

nautaire n°76/207/CEE du 9 février 1976, laisse ouverte la possibilité de restrictions liées aux spécificités de certaines conditions d’emploi, pourvu que celles-ci soient nécessaires, adap-tées et proportionnées.

LA PARITÉ N’EST PAS APPLICAbLE DANS L’INSTITUTION

À l’issue de ses travaux publié en juin 2013, le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM)[3] a défini des orientations et des recom-mandations selon deux principes :z Les femmes ont toute leur place dans les forces armées. Ce principe d’accès à un emploi doit être le même pour les femmes que pour les hommes. Il doit être fondé sur les compétences et la capacité, physique, psychologique et intellectuelle, d’exercer le métier militaire et non sur une considération de sexe.z Le Haut Comité considère que, compte tenu de la nature de leur engagement et de la spécificité de leur métier, les militaires ne peuvent se voir tout simplement transposer les règles et comportements de pratique profes-sionnelle en vigueur dans l’ensemble de la société. À la lumière de ces deux principes, le HCECM recommande que « les exigences opérationnelles doivent être placées en amont de toute réflexion sur la

transposition de ces règles professionnelles à la communauté militaire. En conséquence la parité, au sens strict et mathématique du terme, entre femmes et hommes ne peut pas constituer un objectif applicable dans l’institution militaire. »

Afin de poursuivre une politique en faveur du personnel féminin, tant civil que militaire, engagée depuis plus de dix ans, le ministre de la Défense a nommé fin 2012, un haut fonction-naire à l’égalité des droits, Madame Françoise Gaudin. Sa mission consiste, en coordination avec la DRH-MD[7], à définir et à mettre en œuvre la politique du ministère de la Défense en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. n

Officiers Sous-officiersMilitaires du

rangVolontaires Total

Taux de féminisation (%)

Terre 1 342 4 918 5 703 33 11 997 10,1%Marine 506 3 129 1 304 260 5 199 13,7%Air 791 5 088 4 196 120 10 195 21,4%Gendarmerie* 14 233 0 204 451 17,0%SSA 1 477 3 131 0 101 4 709 55,0%SEA 24 27 74 0 125 8,5%DGA** 257 0 0 0 257 7,5%SCA 268 0 0 0 268 22,9%Autres services*** 60 54 0 0 114 23,3%Total 4 739 16 580 11 277 718 33 314 15,0%Taux de féminisation (%)

13,1% 16,6% 13,5% 29,2% 15,0%

Répartition des femmes militaires, par catégorie et par armée, en 2012.

Source : Bilan social 2012.* Les effectifs comprennent uniquement les gendarmes placés sous plafond ministériel des emplois autorisés (PMEA) du ministère de la Défense.

** Les élèves de l’École polytechnique sont comptabilisés parmi les officiers de la DGA. ** APM, CGA, SID, PIA

Personnels de l’escale aérienne militaire de la BA 105 d’Orléans.

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En savoir +

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Institution [ Commission Armées-Jeunesse ]

Favoriser la connaissance mutuelle entre la jeunesse et les arméesLa Commission Armées-Jeunesse (CAJ) est une structure d'études et de réflexion, un espace de rencontre et de dialogue placé auprès du ministre de la Défense.

La C o m m i s s i o n A r m é e s -Jeunesse a été créée en 1955. Elle regroupe 52 associations professionnelles ou familiales, syndicats et mouvements

de jeunesse ou d'étudiants ; seize ministères, délégations interminis-térielles et grandes administrations ; et treize organismes du ministère de la Défense. La Commission est présidée par un inspecteur général des armées, le général d’armée aérienne Jean-Robert Morizot, et elle est animée par un secrétariat général permanent, chargé de l’organisation et de l’animation des différentes activités. Le général de brigade (2s) Rémy Duval est l’actuel secrétaire général depuis août 2011.

LES ACTIONS DE LA CAJChaque année, environ 200 membres travaillent ensemble au sein de différents groupes :z 3 groupes de réflexion permanents, en charge d'études confiées par le ministère de la Défense, et en phase avec les attentes des membres de la commission.Quatre études sont conduites par an. Pour la période 2013-2014, il s’agit de « la contribution de la défense à la politique d'intégration », « les préparations militaires », « la réserve opérationnelle et les jeunes », « les modes d'action et de rayonnement de la Commission Armées-Jeunesse ». Enfin, un dernier sujet, le centenaire

de la Première Guerre mondiale (2014/2018), donnera lieu à l'événe-ment de la commission en 2015.Trente études ont été conduites depuis dix ans parmi lesquelles les « cadets de la défense », une « réserve citoyenne des jeunes », la « formation en alternance dans les armées », la « défense et le service civique » ou bien encore « l'insertion des jeunes en difficulté » et « les attentes des jeunes en matière d'autorité ».z 1 groupe en charge de l'organisation d'un colloque ou d'un séminaire qui touche 300 à 500 jeunes. L'objectif de cet événement est de permettre la rencontre entre les armées et différents publics et ainsi contribuer

z Adresse : Commission Armées-Jeunesse - École militaire - Case 20 - 1 place Joffre 75700 Paris SP 07.

z Tél. 01 44 42 32 05. Fax : 01 44 42 59 94.

z Site Internet : www.defense.gouv.fr/cajz Mails : - [email protected] [email protected] [email protected]

Contacts

Les présidents de groupes en séance.

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à la diffusion de l'esprit de défense.En 2012, le séminaire « Armées-PME » a permis à 100 jeunes cadres des armées de rencontrer 200 jeunes dirigeants de PME. En 2013, le colloque « Citoyens de demain, enfants d'aujourd'hui » a permis la rencontre entre militaires et acteurs de l'éducation des jeunes à l'âge de l'école primaire. Enfin, en octobre 2014, le forum sur la thématique « Les jeunes et l’Europe de la défense » feront se rencontrer de jeunes citoyens européens et des militaires de ces mêmes pays.Par le passé, ces événements ont permis la confrontation des armées avec des publics aussi divers que les étudiants, les élus locaux, le monde associatif ou les médias.z des groupes de travail, constitués de manière ad-hoc, pour traiter d'études ponctuelles telles que la formation aux enjeux de défense dans l'enseignement supérieur, ou bien les fanfares citoyennes, et le suivi des cadets de la défense.

z 1 jury constitué pour la remise des Prix Armées-Jeunesse qui sont destinés à promouvoir des actions des armées au profit de la jeunesse et à mettre en valeur les meilleures initiatives. En 2013, ces prix[1] ont permis de récompenser sept projets ayant touché 5 000 jeunes et près de 50 éta-blissements scolaires, universitaires ou de formation professionnelle. La prochaine cérémonie de remise des prix aura lieu de 27 mai 2014 à l’École militaire.

UNE OFFRE DE 500 STAGESLe secrétariat général de la commission a pour missions chaque année :z l'organisation des journées sport-

armées-jeunesse destinées à favoriser la rencontre entre les milieux civil et militaire autour de la pratique du sport. L’an dernier, elles ont fait participer 13 000 scolaires, sans compter les participants des 20 km de Paris qui sont labellisés par la CAJ. z une offre de 500 stages de 3 à 6 mois[2] au sein du ministère de la Défense à Paris et en province au profit de jeunes étudiants à partir de Bac +3. 300 de ces stages, d'une durée de trois mois, sont effectués dans le cadre d'un CDD avec une rémunération sur la base du SMIC. Les autres, d'une durée pouvant aller jusqu'à six mois, sont effectués sur la base des conventions habituelles, avec la gratification prévues par les textes. n

[1] Prix Armées-jeunesse, Prix Mémoire, Prix Sport, Prix Découverte des armées, Prix spéciaux du jury et du Président, Palme du partenariat avec l'Édu-cation nationale. [2] Catalogue des stages CAJ sur www.defense.gouv.fr/caj/espace-jeunes/stages

L’UNOR est représentée à la CAJ (cycle 2013-2014) par huit jeunes officiers de réserve. Ils y parlent en son nom et tiennent informé le président de l’UNOR de la teneur des travaux.Il s’agit du capitaine (R) du SSA Jean-Christophe Tisserand (délégué Jeunes de l’UNOR), du lieutenant de vaisseau (R) Sébastien Cabaret, des enseignes de vais-seau de 1re classe (R) Guillaume Le Beillan, Nicolas Padberg, Antoine Payen de la Garanderie (président du colloque « Les jeunes et l’Europe de la défense »), et des lieutenants (R) de gendarmerie Renaud Ramillon-Deffarges, Christophe Gaignault, Aymeric Philipon.

Les délégués de l’UNOR

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Les lauréats des Prix Armées-Jeunesse 2013 réunis à l’École militaire.

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En 2012, le LCL (H) bader, président de l'Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse (UORRM) recevait le Prix "Découvert des armées" au nom de l'UORRM.

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32 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Grâce à l’intervention du général (2S) Alain Boulnois, membre d’honneur de l’ANOLIR, notre

conseil d’administration d’hiver s’est déroulé fin décembre à l’École militaire de spécialisation de l’outre-mer et de l’étranger (EMSOME), le « pôle d’acculturation » de l’armée de Terre, à Rueil-Malmaison. À ses côtés pendant toute la durée de la séance, un autre de nos membres d’honneur avait fait le déplacement, le colonel Alain Savoy (Suisse), intro-nisé dans sa fonction lors de notre CA de printemps 2012 en Suisse. Le lieutenant-colonel OLRAT (H) Jacques Devèze et le Lieutenant-colonel OLRAT (H) Francis Bidal, respectivement président et secré-taire général d’honneur, étaient également présents, ainsi que nos deux précédents présidents, le colo-nel OLRAT (H) Philippe Lhermitte et le lieutenant-colonel (ORQLE) Emmanuel Nommick.Ils entouraient le bureau au grand complet et, avec les administrateurs et chargés de mission, étaient éga-lement présents plusieurs membres parisiens de l’ANOLIR. Nous étions ainsi une trentaine à occuper les sièges de l’amphithéâtre Gallieni pour une séance de travail de plus de trois heures, intensive et égayée d’une seule courte pause.Pendant ce temps, les épouses présentes visitaient à la Malmaison l’exposition consacrée à Napoléon et Joséphine.

PLUSIEURS POINTS AbORDÉSLe lieutenant-colonel (OLRAT)

Charles Bertin, président de l’ANO-LIR, ouvrait la séance par le bilan de ses six premiers mois à ce poste. Plusieurs points furent ensuite abordés :z nos relations avec l’ANRAT et l’UNOR par notre secrétaire général, le lieutenant-colonel (OLRAT) Loïc Conquer, par ailleurs organisateur de l’ensemble de la journée,

z la validation de la révision en cours des statuts, z nos relations avec le CFIAR, la DRAT, la DRHAT et l’EMAT BCB (ex BRI), z l’avancée de la préparation de notre CA de printemps 2014 en Grande-Bretagne (colonel OLRAT (H) Philippe Lhermitte), z un rapide point sur le site Internet

[ ANOLIR ]Par le lieutenant-colonel (OLRAt) Charles Bertin - Président de l’ANOLIR

CA d’hiver : travail, information et convivialitéLe conseil d’administration d’hiver de l’Association nationale des officiers de liaison et des interprètes de réserve s’est tenu le 14 décembre 2013 à l’EMSOME, en région parisienne.

Associations nationales

Les membres de l’ANOLIR lors de la visite du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.

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(colonel OLRAT(H) Gérard Dréville, capitaine (R) Gérard Bechara et OCTAA (R) Nicolas Boffo), z une présentation de la réserve citoyenne par le lieutenant (RC) Christophe Desbois. Le lieutenant-colonel OLRAT (H) Jacques Devèze prenait également la parole pour féliciter la nouvelle équipe et apporter sa contribution et son expérience aux travaux en cours.Pour clore la partie associative de cette journée, le lieutenant-colonel (ORQLE) Emmanuel Nommick était élevé à la dignité de président d’honneur.

INFORMATIONS ET CONVIVIALITÉLe colonel Pilette, adjoint du général de brigade Fernand Georges, commandant l ’École , prenai t alors la parole pour nous faire une présentation exhaustive des missions réalisées par l’EMSOME. À l’issue, le président de l’ANOLIR lui remettait une médaille et une cravate de l’association. Le lieutenant-colonel (R) Michel Klen lui remettait par ailleurs un exemplaire dédicacé de son livre Les ravages de la désinformation d'hier à aujourd'hui, à transmettre de la part de l’ANOLIR au général George. Le LCL (R) Jean-Claude Laloire faisait de même avec un exemplaire de son Historique de l’artillerie de marine et de la colonisation française.

AU MONT-VALÉRIENLa partie informelle du CA pouvait alors commencer, avec un déjeuner dans un restaurant local en compagnie des épouses présentes le matin et d’autres conjointes qui nous rejoignaient à ce moment-là. L’après-midi fut consacré à une visite du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien. Ce lieu de mémoire

poignant a suscité l’intérêt de toutes et tous et rappelé à l’ensemble les sacrifices consentis par nos anciens. Il conclut de belle manière une journée de travail et d’information toute aussi conviviale qu’instructive. n

Le colonel OLRAT (H) Philippe Lhermitte, ancien président de l’ANOLIR et de l’UNOR, a vu ses mérites récompensés fin 2013 par sa promotion au grade d’officier de l’ordre national du Mérite (décret du 4 novembre 2013).Cette décoration lui a été remise à l’Ecole militaire (Paris) le vendredi 13 décembre par l’un de ses amis de longue date, le général Bernard Aussedat, ancien chef de corps de l’École militaire de haute montagne (EMHM) et ancien attaché de défense à Varsovie et à Moscou.

Un ancien président à l’honneur

De gauche à droite : Marie-Christine Lhermitte, le colonel (H) Philippe Lhermitte, le général Bernard Barrera, le Directeur de la DICoD Pierre Bayle, et le général Bernard Aussedat.

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Le colonel Pilette, adjoint du général de brigade Fernand Georges, commandant l’EMSOM, reçoit la médaille de l’ANOLIR des mains de son président,

le lieutenant-colonel (R) Charles Bertin.

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La dalle de la clairière du Souvenir au Mont-Valérien commémore le sacrifice des

résistants fusillés par l’occupant durant la Seconde Guerre mondiale.

Page 34: La féminisation de nos armées

34 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

La bataille de Leipzig, également appelée bataille des Nations, s’est déroulée du 16 au 19 octobre

1813. Elle opposa l’empire français de Napoléon Ier aux empires de Russie et d’Autriche, aux royaumes de Saxe, de Prusse, de Suède, et au duché de Varsovie.Une délégation de l’AOR de Haute-Garonne et la 30e section des Anciens des Forces Françaises en Allemagne et en Autriche (AFFAA) était invitée pour commémorer le bicentenaire de la bataille.

6 000 RECONSTITUTEURSNous avons retrouvé sur place une quarantaine de réservistes autri-chiens et bavarois et leurs présidents : l’OTL (dr) Hans Neuner (réservistes Bundeswehr de la Bavière et Amicale Alte Garde Bataillon 862), l’OTL (dr) Franz-Josef Prandstäter (Association de la cavalerie autrichienne), et major (dr) Schreder (commandant les Compagnies de tirailleurs autrichiens du Flachgau).Avec nos amis autrichiens en tenue de tradition, nous avons visité les localités où Prussiens, Autrichiens, Russes, Suédois, Saxons se sont opposés aux Français.

Sur un champ de bataille orienté en forme de croissant sur la partie sud de Leipzig, nous avons été invités dans les bivouacs, à visiter des expositions et au château de Markleeberg. Au centre de ce dispositif, fut donnée l’une des plus importantes reconstitu-tions des bicentenaires du 1er Empire. Plus de 6 000 reconstituteurs dont Franck Samson, un avocat parisien qui incarne habituellement l’Empe-reur, animaient un événement pour lequel 35 000 spectateurs de 28 pays se massaient sur 3 km. C’est là, qu’en 1813, on assista à l’une des grandes charges de Murat.

LA DÉFAITE DE NAPOLÉONÀ côté de la Napoleonstein, le PC de l’Empereur : un monument pyrami-dal de 91 m sur une base de 126 m du Völklerschacht (Bataille des Nations) a été érigé par Guillaume II. Du haut, la vue s’étend sur Leipzig et la Suisse Saxonne.Napoléon regroupe 195 000 hommes, 700 canons pendant que 330 000 Russes, Suédois, Prussiens, Autrichiens avec 1 500 canons encerclent Leipzig, au nord et au sud. Fuyant par l’ouest la manœuvre en tenaille, les Français franchissent l’Elbe, laissant 38 000 morts dont le maréchal Poniatowski et 20 000 prisonniers. La coalition suivant les conseils de Bernadotte (roi de Suède) n’affrontera jamais de face l’Empereur laissant 54 000 morts.

RASSEMbLÉS AUTOUR DU MONUMENTUne pensée à tous les combattants que ce soient ceux de 1813 ou de nos OPEX, nous réunira autour du monument où se rencontrèrent les

trois souverains russe, autrichien, prussien mais qui fut aussi l’un des points d’observation de Murat et de Napoléon. Une gerbe aux couleurs franco- germano-autrichienne fut alors déposée au son de « Ich hatte einen Kamaraden », puis de nos hymnes.Sur le chemin du départ vers Dresde, passage à l’église saint Thomas où repose Jean Sébastien Bach. Par un détour à pied, en bordure de l’Elbe nous découvrons le mausolée du maré-chal Poniatowski, constellé de gerbes polonaises. Puis à Dresde, ville martyr, en compagnie du LCL Feinte, officier de liaison français, nous serons reçus à l’université de la Bundeswehr par le Oberts Garbel, directeur des études. Non loin de là, à flanc de colline, au sud de la ville, sous deux chênes, un casque antique sur un bloc de pierre indique qu’à cet endroit le général Moreau, créateur de la Garde au Rhin trouva la mort en 1813 par un boulet français. Merci à Richard Smyth pour l’organi-sation de ce voyage auquel participait Richard, Brigitte, André, Philippe, Martine et votre serviteur. n

Associations territoriales

[ Commémoration ]

200 ans après la bataille des NationsL’AOR 31 et la 30e section des AFFAA étaient représentées aux cérémonies du bicentenaire de la bataille des Nations à Leipzig (Allemagne).

Par le commandant (RC) Jean-Pierre mezure - membre de l’AOR 31

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Union des Nations autrefois ennemies lors du dépôt d’une gerbe aux couleurs

franco-germano-autrichienne.

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Les représentants de l’AOR 31 et de la 30e section des AFFAA sont reçus à l’université de la Bundeswehr

par le Oberts Garbel, directeur des études

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janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 35

Inquiets jusqu’à la dernière minute à cause d’un manque de neige, les organisateurs du 20e Biathlon

national des officiers de réserve ont eu le plaisir de voir tomber les flocons le vendredi et le samedi pour que la piste soit recouverte de 25 cm le dimanche.Comme chaque année, le départ a été donné à 8h30 à la ferme de Rochelotte. Le parcours s’effectue sur un ou deux tours d’un circuit de 5 km, tracé et balisé par les techniciens de l’Association des officiers et cadres de réserve des Vosges (AOCRV), avec un tir couché au premier tour et un tir debout au second.Une cinquantaine de concurrents, hommes et femmes, se sont présentés dans l’ordre des dossards dont le tirage avait été effectué la veille.

DES bONS TEMPSDix équipes séniors (10 km) et une équipe féminine (5 km) ont été classées. À titre individuel, dix féminines et 41 séniors ont terminé le parcours. Les résultats ont été proclamés à 12h30 au Centre de vacances Azureva en présence des personnalités civiles et militaires dont le maire de Bussang, le représentant du commandant de groupement de gendarmerie des Vosges, le responsable des activités montagne de l’UNOR, le président de l’AOCRV, ainsi que du président du comité de biathlon.Le lieutenant-colonel (R) Jean-Luc Colnet a présenté les résultats puis a procédé à la remise des prix.Le premier classé toutes catégorie est le sergent (R) Francis Leclerc,

membre de l’équipe les Chevrier de Fraize qui a réalisé un temps de 41’35’’, avec six tirs réussis sur dix.La première féminine séniors est Catherine Vernier de l’équipe CSA Royal Artillerie Bourogne. Elle a bouclé les deux tours et effectué les deux tirs en 57’57’’, avec quatre tirs réussis sur dix.La première féminine (catégorie F) est Marie Aline Gérard qui a effectué un tour du parcours en 32’36’’, avec trois tirs réussis sur cinq.La première équipe séniors, de l’Eurocorps, composée du comman-dant (R) Alain Boy, d’Hervé Koenig et Samuel Watelet, a parcouru deux tours et effectué deux tirs en 2h25’56’’.Ont également participé à ce biathlon, les équipes Groupe montagne gendarmerie (qui se

classe 2e), Les Chevrier (3e), équipe de la Thur (4e), Csa royal artillerie Bourogne (5e), équipe de la haute Thur (6e), AOCRV Épinal (7e), Sarrebourg (8e), Paris 16 (9e) et Ile-de-France (10e).

OUVERT AUx CIVILS ET AUx MILITAIRES

Après avoir remercié le directeur de la maison Azureva et ses collabora-teurs, le président invita toutes les personnes présentes à partager un moment de convivialité.Il donna rendez-vous à chacun l’année prochaine et annonça que l’épreuve serait ouverte à tous et toutes. Cette manifestation annuelle sera, comme depuis 20 ans, une réunion de réservistes, de personnel d’active de toutes les armes, de leur famille et tous autres sportifs. n

[ 20e biathlon de bussang ]Par le colonel (R) Gilbert Berniga - Vice-président de l’AOR 88 et responsable du biathlon

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88Une belle neige pour une belle épreuveEnviron 80 personnes – concurrents et organisateurs – étaient présentes dans les Vosges pour la 20e édition du biathlon national des officiers de réserve.

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Participants, organisateurs et lauréats du 20e biathlon national réunis sur le podium.

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36 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Le lieutenant-colonel (H) Serge Bader, président de l’UORRM, eu tout d’abord le plaisir d’accueillir

et de saluer ses invités en la salle Wasmer du Parc des expositions. On pouvait remarquer la présence de nombreuses personnalités civiles, militaires, du monde associatif de la réserve et des anciens combattants. Quelques délégations étrangères venues de Suisse (Société des officiers de Bâle-Ville et Bâle-Campagne ; Société des Artilleurs de Bâle-Ville) et d’Allemagne (Groupement des Réservistes du Baden-Württemberg, du Süd-Baden et du Markgraeflerland) étaient également présentes.

2014 ET L’ESPRIT LECLERCDans son allocution, Serge Bader rendit hommage aux militaires « morts pour la France » en 2013 et à l’action de nos forces armées. Il souligna la précarité du contexte international qui plaide pour une vigilance accrue et pour une reconnaissance de nos armées portées par le lien armée-nation que s’efforce de promouvoir l’UORRM tout au long de ses manifestations.En écho à ce dernier point, le président rappela que l’année 2013 fut un bon cru et que 2014 était sur les mêmes rails avec notamment le 13e Rallye des lycéens (17 mai), le 26e CITOORM (20 septembre). Il rappela aussi que la prochaine Nuit des officiers (22 mars) serait axée cette année sur le thème « 1944-2014, l’esprit Leclerc » avec, comme formation de musique militaire d’accueil, la Nouba du 1er

régiment de tirailleurs d’Epinal.

DE NOMbREUx RÉCIPIENDAIRESLe président Bader présenta ensuite quelques-uns des nouveaux membres ayant adhéré à l'Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse au cours de l'année 2013.Puis il appela auprès de lui les membres promus et décorés au cours de l’année écoulée pour, tour à tour, évoquer leurs riches parcours militaires et civils. Les membres à l’honneur étaient Daniel Michalowicz, agréé com-mandant dans la réserve citoyenne, le lieutenant (H) Claude Simet fait chevalier de la Légion d’honneur, le lieutenant-colonel (H) Bernard Lahausse fait commandeur dans l’ordre national du Mérite, le chef de bataillon (H) Georges Bossler fait officier dans l’ordre des Palmes académiques, l’adjudant-chef (R) Georges Wirtz et le sergent (H) Jean-Bernard Sutter faits chevaliers dans l’ordre du Mérite agricole, l’enseigne de vaisseau de 1re classe (R) David,

décoré de la médaille des services militaires en bronze, l’OTL d.R. Clemens Dellers* décoré de la croix de la Confédération européenne des Anciens combattants, et enfin le capitaine (H) Marc Rapenne décoré de l’insigne d’honneur de porte-drapeau (10 ans).

UN MOMENT DE CONVIVIALITÉ

Il appartînt ensuite à Claude Simet, président d'honneur de l'UNICEF pour le département du Haut-Rhin, de conclure, au nom de tous les promus et décorés, en adressant ses remerciements et meilleurs vœux à toute l’assistance et plus particulièrement au monde de la réserve.Réitérant ses remerciements à la ville de Mulhouse et à son maire Jean Rottner pour avoir permis l'organisa-tion de cette soirée, le président Bader convia ensuite l'assistance à partager un moment de convivialité. n

Associations territoriales

[ Réception du nouvel An ]

L’année 2013 fut un bon cruLe 6 janvier dernier, s’est tenue la traditionnelle réception du nouvel An, des promus et décorés de l’Union des officiers de réserve de la région de Mulhouse.

Par le lieutenant-colonel (h) Serge Bader - Président de l’UORRm

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Les récipiendaires de la soirée réunis en présence de leurs proches et de leurs camarades.

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* OTL d.R signifie Oberstleutnant dans la réserve, c’est-à-dire lieutenant-colonel (R).

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Incontournable rendez-vous de la saison, le biathlon national de l’UNOR est organisé par les

membres de l’AOR 74, avec l’aide de nombreux bénévoles des associations amies (sous-officiers de réserve, ami-cale du 27e BCA, etc.) et les réservistes du 27e BCA (5e compagnie).Il s’agit d’une course par équipes de trois équipiers, sur deux boucles de cinq kilomètres et deux tirs de cinq cartouches (22 Long Riffle).

TROIS CATÉGORIESTrente-huit équipes de trois équipiers s’étaient inscrites, en plus du demi-biathlon qui a permis à une vingtaine d’enfants de s’initier à cette épreuve (5 km et un tir de cinq cartouches). Sur les 115 concurrents inscrits à l’épreuve de 10 km, 97 ont couru en catégorie « civil » aux côtés des 18 « active » et « réserve », créant une excellente osmose armée-nation.L’épreuve est en effet une course permettant la confrontation amicale

entre civils, réservistes et militaires d’active. De nombreuses équipes d’ailleurs concourent avec des équi-piers de statuts différents, notamment les réservistes et les civils mélangés, afin de participer en équipes d’amis. Ces équipes mixtes sont alors classées dans la catégorie « civil ».

DOUANIERS ET GENDARMESEn catégorie « active », les douanes ont remporté l’épreuve devant deux équipes de chasseurs alpins du 27e BCA. Dans la catégorie « réserve », l’équipe « Gendarmerie 74 » décroche la première place. Enfin, l’équipe « Mairie d’Annecy » (le maire d’Annecy et ses deux fils) remporte la catégorie « civil » devant l’équipe des « Randonneurs du Chéran » et le « Team Rusconi ».

Au scratch individuel, le meilleur temps est réalisé par un civil, Camille Laroche, et chez les femmes, par Marjory Baron (« Seynod Natation »). Après la course, la remise des récompenses s’est déroulée dans une ambiance conviviale en présence notamment du chef de corps du 27e BCA, du lieutenant-colonel (R) Bernier responsable Montagne de l’UNOR, du maire d’Annecy et du directeur de la station du Semnoz. Elle a été suivie d’un vin d’honneur offert par la station avant le repas traditionnel pris dans le restaurant de la station. Un grand merci à tous les partenaires et sponsors, et rendez-vous pour la prochaine édition, le 18 janvier 2015. n

Résultats et photos disponibles sur le site http://aor74.free.fr

[ 40e biathlon national ]Par l’ingénieur en chef (h) Alain Courtois - Président de l’AOR 74

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74belle réussite pour le biathlon du SemnozLe 40e biathlon national de l’UNOR s’est déroulé le 19 janvier au Semnoz, à proximité d’Annecy. Un temps clair et une neige excellente attendaient plus de 110 participants.

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L’épreuve consiste en une course par équipes de trois équipiers sur deux boucles de 5 km et deux tirs de cinq cartouches (22 Long Riffle).

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Une vingtaine d’enfants ont découvert le biathlon et posent pour la photo souvenir avec le maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut, et l’officier de tir, le commandant (R) Michel Darches.

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38 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Cette visite a rassemblé dix-neuf officiers de réserve à l’arsenal de Brest pour la visite du A601 Monge.

Après un accueil du commandant en second, la présentation du Monge et de ses missions ont été faites par M. Patrick Rivault, ingénieur de la DGA (Direction générale de l’armement).Partout où ils se sont produits, l’accueil a été particulièrement chaleureux, et leur musique à base de cornemuses, de tambours et de grosses caisses, très appréciée et applaudie par tous les âges de leurs différents auditoires.

LES MISSIONSDans le cadre de la dissuasion nucléaire, le Monge a pour mission de tester le suivi et les mesures des tirs de missiles balistiques en phase de rentrée. Cette mission est assurée par les ingénieurs et techniciens de la DGA à bord du bâtiment. Elle permet d’expérimenter et de tester la pré-

cision des tirs de missiles M51 dont sont pourvus les SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins). Il

s’agit évidemment de missiles non armés de leurs têtes nucléaires. Ces tirs sont effectués soit par un SNLE en immersion dans l’Atlantique, soit depuis une installation en puits sur un des sites du CEL (Centre d’essais des Landes de la DGA).Concernant la composante aérienne de la dissuasion nucléaire, les mêmes mesures sont effectuées lors d’un tir du missile ASMP-A (air-sol moyenne portée améliorée), effectué en vol par un Rafale ou un Mirage 2000.Après son exposé en salle de confé-rence, Monsieur Rivault nous a présenté la salle de conduite d’essais et les pupitres de contrôle des radars Armor. Ces équipements numériques permettent le suivi balistique lors des tirs. n

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[ Visite à brest ]

Les Parisiens à bord du MongeLe 8 décembre 2013, un groupe d’officiers de réserve, membres de l’AOR de Paris, s’est rendu à brest pour visiter le bâtiment d’essais et de mesures (bEM) A601 monge.

Par le lieutenant-colonel (h) Paul Prieur - Vice-président de l’AORP

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PARISAOR

z Dimension du bâtiment : longueur 225,6 m, largeur 24,8 m. Il s’agit du plus important bâtiment de la marine en volume après le porte-avions Charles- De-Gaulle.

z Tonnage : 21 000 Tonnesz Propulsion : 2 moteurs diesels 6,6 MWz Vitesse : 16 nœudsz Armement d’autodéfense : 2 canons de 20 mm, 2 mitrailleuses de 12,7 mmz Plateforme hélicoptères (arrière du bâtiment) : 2 hélicoptèresz Équipements techniques et scientifiques : 2 radars de navigation, 1 radar de veille

surface-air, 4 radars de trajectographie, 1 station de télémesures, 7 antennes de télémétrie et de poursuite optronique, système de transmissions Syracuse

z Effectifs à bord : 126 marins dont 30 femmes, 100 scientifiques, ingénieurs et techniciens de la DGA.

Caractéristiques

Les membres de l’AORP à brest, lors de la visite du bâtiment d’essais et de mesures (BEM) A601 Monge.

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L’Union départementale des officiers de réserve de Loir-et-Cher (UDOR41) « contribue

au développement des relations locales dans un but d’intérêt général ». Voilà le compliment de Marc Gricourt, maire de Blois, après le succès des conférences sur Les peintres de la mer et les peintres de la Marine et La spectaculaire révolution du Service de santé des armées - SSA - pendant la Grande Guerre. Pas moins de 350 personnes étaient présentes à ces conférences proposées par Isabelle Vrinat et le Dr Jean-Jacques Ferrandis.

DES CONSEILS AUx ÉLèVESL’UDOR 41, dynamique association présidée par commandant (RC) Jean-Claude Salone, est très présente et offre en effet à ses adhérents, ainsi qu’aux habitants du Loir-et-Cher, des événements de grande qualité.

L’UDOR41 a obtenu un autre satisfe-cit pour « avoir contribué à la formation professionnelle » d’une étudiante en 2e année en BTS au lycée hôtelier de Blois. Cette reconnaissance aurait pu lui être à nouveau attribuée il y a quelques jours. En effet, le colonel honoraire du SSA Lucien D’hont, vice-président de l’UDOR, a prodigué ses conseils à des élèves (lycées Sainte-Marie et Notre-Dame des Aydes de Blois) lors d’un forum sur les métiers, qui souhaitaient intégrer le SSA.

LES GRANDS NOMS DU SERVICE

Toutes les armées qui s’affrontent bénéficient des découvertes et des soins des médecins français. On se souvient ainsi de Coste combattant le scorbut, la dysenterie et la variole ; de l’apothicaire Parmentier appréciant les vertus nutritives de la bouillie de pomme de terre. Citons bien entendu Percy qui organisa le ramassage des blessés, et de Desgenettes, médecin de la campagne d’Égypte, plus tard capturé par les Russes. Le Tsar le fit raccompagner sur les lignes françaises et dit : « Sachez que vous avez des droits, non seulement à la bienveillance mais encore à la reconnaissance de toutes les Nations ». À Esshing (1809), le chirurgien Larrey s’affaira parmi les blessés de toutes les nationalités ; c’est le père de la médecine d’urgence. Prisonnier des Prussiens, il fut relâché par Blücher dont il avait soigné le fils. À Waterloo, Wellington fit cesser le feu l’ayant aperçu sur le champ de bataille. Il enleva son bicorne et déclara : « Je salue l’honneur qui passe, le courage, le dévouement ».

À Solférino, le personnel sanitaire autrichien prisonnier aida les chirurgiens français débordés. En 1870, les médecins français reçurent l’aide de Bismarck et de Guillaume II pour secourir tous les blessés. Et plus près de nous, n’oublions pas Marie Curie, volontaire en 1914, avec ses voitures équipées d’une cabine de radiographie, ou bien encore ce chirurgien du SSA qui, en 1944 à Monte Cassino, sauva la jambe du tirailleur algérien Ali Mimoun Ould Kacha, futur champion olympique de marathon en 1956 !

REMPLIR NOTRE RôLEAujourd’hui, le SSA est toujours présent là où nos soldats sont envoyés ; mais aussi là où un événement dramatique se produit (frontière jordano-syrienne, Haïti…).L’UDOR41 a rappelé ces faits d’his-toire à ces jeunes qui souhaitent rejoindre le SSA et ses écoles presti-gieuses. L’UDOR 41 remplit ainsi son rôle de liaison armée-nation. nPour plus d’informations : [email protected]

[ Lien armée-nation ]Par le colonel (h) Lucien d’hont - Vice-président de l’UdOR41

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41Présentation des métiers du SSA aux élèvesAu travers d’une série de conférences, l’Union départementale des officiers de réserve de Loir-et-Cher (UDOR 41) a renforcé le lien armée-nation.

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Lucien D’Hont, vice-président de l’UDOR 41 et instigateur du lien armée-nation en direction

des élèves du Loir-et-Cher.

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Lucien D’Hont lors du forum du 7 décembre 2013 au Lycée Sainte-Marie de Blois.

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Lors de l'assemblée générale du 11 janvier 2014, les membres de l'Asso-ciation des officiers de réserve de

l’arrondissement Rambouillet ont élu un nouveau bureau qui est désormais constitué de la manière suivante :z Président : lieutenant-colonel (H) Jean-Claude Laloire (OLRAT et ORSEM)

z Vice-président chargé des finances : capitaine (R) Philippe Allemandz Vice-président délégué : capitaine de frégate (R) Jean-François Labordez Secrétaire général : colonel (H) Alain MarillDans son ultime intervention comme président, Jean-Claude Noël a affirmé aux membres présents venus en nombre quelle était sa fierté d'être l'un des leurs et d'avoir reçu la confiance

de tous durant cette période qu'il a comparé à deux quinquennats suc-cessifs. L'assemblée, sur la proposition du nouveau Président, le lieutenant-colonel (H) Jean-Claude Laloire, l'a fait président honoraire.

UN AUTEUR DE RÉFÉRENCEJean-Claude Laloire, commandeur de l’ordre national du Mérite, est déjà bien connu du milieu associatif patriotique. Il est en effet le président et fondateur (il y a 18 ans) du Club professionnel ESSEC-Défense et Sécurité écono-mique. Il est aussi président du comité de Rambouillet du Souvenir Français.Il a aussi publié plusieurs ouvrages, et plus particulièrement des dictionnaires de langues militaires (qui totalisent à aujourd’hui 50 000 termes, en français, en anglais, et aussi en allemand), un petit ouvrage d’histoire militaire, mais aussi des ouvrages de mathématiques.Parmi ces titres, citons notamment le Dictionnaire médical des opérations humanitaires et de soutien de la paix ; le Dictionnaire des télécommunications et de l’informatique appliquées à la Défense ; le Dictionnaire du Génie (trilingue) ; le Dictionnaire de logistique civile et militaire ; le Dictionnaire des menaces contemporaines. À signaler encore l’Historique de l’artillerie de marine et de la colonisation française et les Méthodes du traitement des chroniques ou bien encore le Manuel des probabilités avec exercices autocorrectifs.

LES VALEURS DÉFENDUESLors de la réception qui suivit l'AG, monsieur le député Jean-Frédéric Poisson a remercié le Président sortant et félicité son successeur. Il précisa ses sentiments sur le devenir de la France et insista sur les menaces qui la guettent, rappelant au passage le sacrifice de jeunes soldats morts pour la France dans les combats en cours.Il devait mettre également l'accent sur les valeurs défendues par les officiers de réserve et leur qualité de passeur de mémoire.Dans sa première intervention le lieu-tenant-colonel (H) Laloire a souligné le rôle de l’officier de réserve dans le « devoir de défense ». Il a aussi rappelé que l'AOR de Rambouillet est très impliquée dans l'organisation de la Journée nationale du réserviste 2014, qui pour les Yvelines, aura lieu à Rambouillet le 10 avril prochain. n

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[ Assemblée générale ]

Un nouveau président à RambouilletAprès dix ans de présidence le lieutenant (H) Jean-Claude Noël a souhaité passer le flambeau à un autre officier pour conduire les destinés de l’AOR de Rambouillet.

Par le lieutenant-colonel (h) Jean-Claude Laloire - Président de l’AOR Rambouillet

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Le président de l’AOR de Rambouillet, le lieutenant-colonel (H) Jean-Claude Laloire

et le vice-président chargé des finances, le capitaine (R) Philippe Allemand

Le vice-président délégué de l’AOR de Rambouillet, le capitaine de frégate (R)

Jean-François Laborde et le secrétaire général, le colonel (H) Alain Marill.

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Le lieutenant-colonel (H) Alain Costa a été élu le 18 janvier dernier à la présidence de l’ADOR Gard. Il succède au lieutenant-colonel (H) Longobardi qui a été félicité pour ses 41 ans de fidélité dont sept années comme président.

Et aussi...

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janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 41

Le 20 janvier dernier, en présence des autorités civiles et militaires du département de la Haute-

Vienne, le l ieutenant -colonel (R) Lucien Courtiaud, président régional de l’UNOR et président de l’Association des officiers et cadres de réserve de la Haute-Vienne (AOCR 87), animait une cérémonie. Les invités étaient rassemblés dans la salle des Maréchaux de la préfecture du Limousin et de la Haute-Vienne. Un grand merci à Mesdames Botella et Courtiaud d’avoir assisté le Président lors de cette cérémonie.À cette occasion, le Président a rappelé l’importance de la campagne des dessins de Noël, présidée par Monsieur Jean-Marie Caillaud, sous-préfet et dans laquelle l’AOCR est pleinement investie. Les élèves de Madame Catherine Fasques, directrice

et institutrice de la classe de CM1-CM2 de l’école primaire Jean Giraudoux du Palais/Vienne (87) étaient présents lors de cet événement.Le LCL (R) Courtiaud a également rendu hommage au caporal-chef Nacim Ameur décédé le 18 janvier 2013 avec deux de ses camarades sur la route de Nîmes à Clermont-Ferrand d’où ils devaient s’embarquer pour le Mali. Ce jeune papa laisse une épouse et trois orphelins de 2, 5 et 7 ans.

UN OFFICIER CENTENAIRELe 24 février dernier, l’AOCR 87 a également vécu un moment fort lors de la remise de la médaille de l’UNOR au commandant (H) Fernand Gérardin. Notre camarade a en effet récemment fêté son 101e anniversaire. La médaille lui a été remise par lieu-tenant-colonel (R) Lucien Courtiaud, président de l’AOCR 87, le colonel (R) Botella, trésorier, et l’adjudant (RC) Pasquier, secrétaire.Notre camarade, le commandant (H) Fernand Gérardin, est en effet né le 27 novembre 1912 en Lorraine. Il fit une préparation militaire au cours de ses études d’ingénieur puis fut mobilisé en 1939. Incorporé en 1940 au sein du 11e bataillon de chars de combat pour combattre en Norvège (embarquement prévu à Brest mais finalement annulé et redéploiement sur la Somme), il participa aux com-bats sur le canal de l’Oise à l’Aisne et l’Ailette au Sud-ouest de Laon (Aisne) et dans la région de Eppeville-Canizy près de Ham (canal de la Somme). Il reçut la Croix de guerre avec citations.

Démobilisé à Brive, il poursuivit sa carrière d’ingénieur des ateliers de construction des Manufactures de tabac commencée en 1937 et, parallèlement il suivit les cours d’instruction des officiers de réserve, ce qui lui valut de recevoir la croix du Mérite militaire. Il prit sa retraite en 1977.Que puisse vivre encore longtemps ce lien armées-Nation en Limousin ! n

[ Lien armée-Nation ]Par le lieutenant-colonel (R) Lucien Courtiaud - Président de l’AOCR 87

Asso

ciat

ion des Officiers de Réserve

AOCR

87Des écoliers et un centenaireL’Association des officiers et cadres de réserve de la Haute-Vienne (AOCR 87) s’est réunie au début de l’année afin de commémorer plusieurs événements marquants.

Associations territoriales

Le commandant (H) Fernand Gérardin, âgé de 101 ans, a reçu la médaille de l’UNOR

le 24 février dernier.

© A

OCR

87

Les élèves de la classe de CM1-CM2 de l’école primaire Jean Giraudoux du Palais/Vienne (87)

qui ont participé à la campagne des dessins de Noël pour nos soldats étaient à l’honneur

lors de la cérémonie du 20 janvier à la préfecture.

© A

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87

Le lieutenant-colonel (R) Lucien Courtiaud, président régional de l’UNOR et président de

l’Association des officiers et cadres de réserve de la Haute-Vienne (AOCR 87).

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87

Page 42: La féminisation de nos armées

42 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Lu pour vous [ Rencontre avec un auteur ]

J’aime suivre un héros…

Propos recueillis par le colonel (h) Alain J. Roux

Entretien

Armée & Défense • Pourquoi vous vous êtes lancé dans l’écriture de biographies ?Christophe Carichon • Le XXe siècle est une période fascinante. Les destinées des hommes et des femmes acteurs des bouleversements de l'histoire m'ont toujours intéressé. J'aime suivre un héros de l'enfance à l'entrée dans l'action et comprendre le moment de l'engagement. Pour Jean Deuve, ce fut la campagne de 1940 et la découverte du Laos. Pour mon ouvrage précédent, Agnès de Nanteuil, une vie offerte (Artège, 2010), qui raconte la courte vie d'une jeune résistante catholique morte sur le chemin des camps de concentration, ce fut le refus de la défaite et de l'Occupation.

A. & D. • Le choix de ces biographies a t- il été guidé par des circonstances particulières ?C. C. • Il faut tout d'abord un sujet qui mérite de s'y intéresser, puis des archives et des témoins. En ce qui concerne Jean Deuve, j'ai eu la chance, jeune chercheur, de le rencontrer chez lui en Normandie, il y a 20 ans. Jusqu'à sa mort en 2008, nous avons échangé. Pour écrire cette biographie, j'ai travaillé avec sa famille et écumé les centres d'archives à Pau, à Caen, à Vincennes.

A. & D. • Ce qui frappe est l’action constructive du futur colonel Deuve au Laos pendant la guerre d’Indochine et après ; et les difficultés qu’il a rencontrées pendant deux décennies, principalement de la part de Français. Vous êtes assez discret sur ces deniers. C. C. • Jean Deuve fut un personnage totalement atypique. Officier de réserve, formé par les Britanniques à la guerre non conventionnelle, il s'est souvent opposé à certains camarades d'active sur leur manière de faire. Il appréciait peu les officiers d'état-major ; cela lui a valu de solides inimitiés et incompréhensions. Indépendant de nature, il aurait difficilement fait un officier de troupe ordinaire. À contrario, détaché auprès du gouvernement et du Premier ministre du Laos, créateur de la police royale, du service de renseignement et du service de guerre, il a réussi.

A. & D. • La vie du colonel Jean Deuve pourrait-elle être possible aujourd’hui ?C. C. • Oui, il existe encore dans nos services, et dans nos armées, des hommes et des femmes de cette trempe, dévoués, généreux, désintéressés, patriotes.

A. & D. • Vous venez de recevoir le Prix Raymond Poincaré de l’UNOR. Les officiers de réserve primés sont encore peu nombreux à l'avoir obtenu ; pensez-vous que cet exemple puisse être suivi sans trop de difficultés ?C. C. • Écrire un livre d'histoire ne s'improvise pas et demande du temps. Je sais que nous sommes de nombreux historiens chez les officiers de réserve : à mes camarades de se lancer.

A. & D. • L’Histoire est le rétroviseur qui permet au conducteur d’avancer en minimisant les risques. Partagez-vous cette opinion ?C. C. • Absolument, c'est aussi ce qu'affirmait l'archiduc Otto de Habsbourg. « Celui qui ne sait pas d'où il vient, ne peut savoir où il va, car il ne sait pas où il est ». Tout décideur devrait méditer cette sentence avant d'aller de l'avant.

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enys

Cha

ppey

Le chef de bataillon (R) Christophe Carichon est professeur en lycée. Chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique (université de brest), ses travaux portent initialement sur l’histoire des mouvements de jeunesse à l'époque contemporaine.

Page 43: La féminisation de nos armées

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 43

Par le colonel (h) Alain J. Roux [ Notre sélection ]Lu pour vous

Ce pavé de 706 pages fait un point très détaillé sur les drones aériens. Il examine tous les problèmes que l’on rencontre lorsque l’on veut construire et surtout utiliser les drones. Une cinquantaine d’auteurs, tous spécialisés, ont écrit 43 articles qui font, presque, le tour de la question. En effet, la lutte anti-drones n’est exposée

qu’en douze courtes pages ce qui est d’ailleurs une première dans un ouvrage français.

Le premier chapitre est le plus intéressant ; après les généralités, un long historique expose comment la France, à l’avant-garde en 14-18, a perdu volontairement son avance. Ensuite sont exposés les changements fondamentaux qui découlent de l’emploi des drones. Les chapitres suivants présentent la complexité des systèmes techniques et des difficultés d’utilisation par des équipes de techniciens spécialisés. Ils sont destinés à ceux qui veulent suivre les actualités techniques et militaires de façon détaillée. Enfin, le chapitre 9 est consacré aux embarras éthiques. Il vaut la peine d’être lu ; nous en dirons simplement que les larmes de crocodiles sont versées par les crocodiles, prédateurs redoutables et experts dans l’art du camouflage.

Cet ouvrage est remarquable, mais il faut une certaine ténacité pour le lire. Il est fortement conseillé à tous les

militaires, et aux civils qui se préoccupent de la sécurité.

LES DRONES AÉRIENS : PASSÉ, PRÉSENT, ET AVENIRApproche globale

Auteur : Centre de recherche de l’armée de l’airLa documentation française - 24 €

Malgré un sujet intéressant, la résistance du lieu-tenant-colonel Driant et de sa demi-brigade de chasseurs au Bois des Caures lors des deux pre-miers jours de l’attaque de la position de Verdun en février 1916, ce roman à prétention historique

ne correspond que partiellement à la réalité historique. Si Emile Driant, officier remarquable et contraint à la démission par l’équipe du général André et de ses successeurs, volontaire à 49 ans pour se battre bien que député, auteur emblématique de politique-fiction, est mis en valeur avec des extraits de ses lettres, son action réelle de préparation au combat comprend des inexactitudes. La partie romancée, présentant des soldats héroïques et stoïques, n’apporte rien de nouveau aux nombreux livres traitant du même sujet. Cet ouvrage est l’un de plus dans la nébuleuse des ouvrages prétendant représenter les combattants de 14-18 qui méritent mieux que cela, et n’insiste même pas sur le fait que la résistance de Driant à la tête de ses hommes fit perdre une journée cruciale à l’ennemi.En effet, Emile Driant avait réfléchi à la guerre moderne et avait mis en action le produit de ses réflexions : cela apparaît peu dans ce livre.

LES GRANDS JOURSAuteur : Pierre Mari

éditions Fayard - 15 €

La nouvelle étude de La documentation française comble un vide dans l’histoire du début de la guerre de 14-18 en traitant des décisions et actions du gouver-nement français durant cette période. La réunion des textes officiels les plus marquants qui organisent la Nation en guerre est une aubaine pour les historiens de tous niveaux. C’est également un hommage à ceux qui passèrent en trois jours de la lutte des partis politiques à l’Union Sacrée, chose presque incompréhensible un siècle plus tard. Ils produisirent des textes pratiques et applicables sans discussions oiseuses. Enfin, les non-experts découvriront dans ce livre le schéma de ce qu’il a fallu organiser pour faire face à une situation nouvelle. Le plan de l’ouvrage est simple : l’entrée en guerre, l’invasion, sur les fronts, à l’arrière, la continuation. Il permet de passer du début de la guerre à sa prolon-gation attendue par quelques chefs militaires, mais surprenante pour les simples électeurs. Les textes sont accompagnés de commentaires clairs d’historiens connus, spécialisés dans l’étude des acteurs de base, soldats et population. Des tableaux, des encarts et surtout quelques cartes schématiques très réussies fournissent des éléments indispensables. Enfin le début du « bourrage de crânes » n’est pas occulté. Ce livre qui complète les études actuelles sur les opé-rations militaires montre que la guerre était déjà totale en 1914, et confirme que des responsables politiques et administratifs s’y préparaient.

Cet ouvrage est à conseiller à tous, sans hésitation. C’est un élément indispensable de l’histoire de la 1ère Guerre.

ÉTAT DE GUERREL’année 1914 à travers les publications officielles

Auteur : Dir. La documentation françaiseLa documentation française - 21 €

Page 44: La féminisation de nos armées

44 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Lu pour vous [ Notre sélection ]Lu pour vous [ Notre sélection ]

John Keegan, décédé récemment, reste vraiment à la pointe de la pyramide des historiens militaires. Cet ouvrage, enfin édité en français, en est la preuve. En cinq chapitres, qui peuvent être lus séparément, et 400 pages, l’auteur traite du même sujet : comment les participants à une bataille peuvent-ils y risquer leur vie ou une mutilation grave ; et comment ressentent-ils ce risque pendant, et après s’ils en réchappent ?Le premier chapitre est un essai sur la généralité des batailles et des combats. Qu’en disent les survivants ? L’historien peut-il en tirer des observations générales puis des conclusions ? Le deuxième chapitre, Azincourt 1415, décrit la bataille d’après les chroniqueurs. Ce chapitre est surtout une suite de réflexions sur les différentes catégories de combattants à la fin de l’époque médiévale, quand l’ère chevaleresque est presque terminée. Le troisième chapitre, Waterloo 1815, marque la fin des batailles de l‘époque dite classique. Là, l’auteur dispose d’un très grand nombre de témoignages, majoritairement anglais, et montre que chaque expérience est individuelle. Les combats locaux, la discipline qui varie suivant les épisodes et les unités, les blessés, sont décrits tour à tour par les témoins surtout officiers, qui eux savent écrire. Ici, la bataille est vraiment celle des combattants bien que l’activité de Wellington soit retracée, et ce n’est pas celle à laquelle on croit. Quatrième chapitre, La Somme, 1er juillet 1916, se situe dans la première phase de l’ère industrielle pour les Européens. Les 100 pages de ce chapitre bâti sur le même plan que le précédent – témoins et combats locaux, effets des armes, les blessés – commence par une description émouvante du vaste champ de bataille britannique en France, et l’analyse des origines des combattants et de leur inexpérience. Un siècle plus tard, et 40 ans après son écriture, cette image de la guerre des tranchées est toujours un modèle pour les historiens. Enfin le dernier chapitre, Les batailles de demain, est une réflexion sur les combats évoqués et sur ceux de la Deuxième Guerre mondiale. Écrit bien avant la fin de la Guerre froide ; il n’en garde pas moins un intérêt didactique. Cet ouvrage se lit très facilement ; il est d’une grande clarté, malgré la complexité des combats et des guerres.

La lecture de ce classique est indispensable tant aux historiens en tous genres qu’aux militaires de toute

catégorie. Il est rare de trouver une étude aussi complète.

ANATOMIE DE LA bATAILLEAuteur : John KeeganEditions Perrin - 23 €

Cet ouvrage de synthèse résume assez bien, en 517 pages, toutes les études faites depuis une vingtaine d’années. C’est dire d’entrée qu’il est utile pour un public abreuvé de clichés. L’auteur est bien connu des spécialistes. Sur la forme, précisons que la bibliographie est substantielle, les schémas bien faits, mais que les notes abondantes sont reportées en

fin de volume. Sur le fond, le découpage des périodes reprend ce qui commence à être

utilisé chez les historiens : l’avant-guerre, les années du conflit militaires principal de 1914 à 1918, les années qui suivent où sont imbriqués les traités – appelés traités de paix – et les opérations militaires qui continuent.Le lecteur peut ainsi lire l’ouvrage par chapitre sans être jamais perdu. Le premier, Pourquoi la guerre ?, est de loin le plus novateur ; il justifie à lui seul le livre.Les chapitres suivants détaillent les années du conflit militaire en insistant sur les arrières des fronts et sur les événements militaires et civils de tous les belligérants. Cet ouvrage traite vraiment de la Première Guerre mondiale. En dehors de l’Allemagne et de la France, les autres États ne sont pas négligés. Une autre observation : en 1918, le général Pétain est en opposition, sur la tactique, avec le général Foch qui soutient les généraux routiniers responsables du désastre du Chemin des Dames ; le détail n’est pas précisé. Le dernier chapitre surprendra la plupart des lecteurs non-experts, mais ne peut être qu’apprécié fortement.

Cet ouvrage est recommandé et les qualités l’emportent de très loin sur quelques critiques.

LA GRANDE GUERREFin d’un monde, début d’un siècle

Auteur : François Cochetéditions Perrin - 25 €

Lorsque vous apercevez ce petit symbole dans l'une des pages de la revue, rendez-vous sur notre site Internet : des documents, des informations et des photos complètent les articles publiés.

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Page 45: La féminisation de nos armées

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 45

[ Notre sélection ]Lu pour vous

Cet ouvrage, malheureusement d’une grande actualité, est écrit par un spécialiste bien connu des lecteurs de la revue Raids. Il recense et décrit le fonctionnement des maffias, des gangs de toute nature, et même des petits groupes criminels qui prolifèrent dans les Amériques, du Canada au Brésil.Ces organisations criminelles, presque toujours d’une barbarie féroce, se développent grâce à la corruption et à un substrat de misère qu’elles entretiennent, car elles en vivent et y recrutent leurs hommes de main. Le tiers de l’ouvrage décrit les organisations criminelles nombreuses aux États-Unis. Le lecteur découvrira ensuite que le Canada n’est pas épargné. Les pays latinos, du Mexique au Brésil, sans oublier les États Andins et particulièrement la Bolivie, sont l’objet de descriptions fouillées. La corruption, les trafics de drogues sont particulièrement étudiés. L’ampleur de cette criminalité fait frémir, elle est donc utile à connaître car les interconnexions avec l’Europe et l’Afrique, sans oublier l’Asie, sont considérables. Sont particulièrement instructifs l’imbrication entre ces groupes criminels et les mouvements prétendus révolutionnaires comme en Bolivie, le fossé entre ceux qui suppriment la peine de mort pour les criminels avérés et les massacres quotidiens effectués par ces mêmes criminels, soit directement, soit avec les drogues. Le pire est que ces organisations opèrent en Europe, de plus en plus, et que l’avenir est sombre. À quand la même étude sur l’Europe ?

Ce livre détaille un phénomène connu mais souvent édulcoré ; il est vraiment instructif.

LE CRIME ORGANISÉ du Canada à la Terre de Feu

Auteur : Alain RodierEditions du Rocher – 19,90 €

Œuvre utile, c’est ce que veulent faire les auteurs en publiant ce livre qui fait le point sur la réserve actuelle. Ils utilisent un plan classique et simple. D’abord la présentation officielle des réserves et de leurs missions ; ensuite, une description détaillée de la réserve adaptée à l’armée de métier. Le chapitre 3, Une double intégration réussie semble optimiste bien que la page Vie pro-fessionnelle et réserve, une difficile cohabitation n’est

toujours que trop d’actualité. Le chapitre sur les réserves étrangères (États-Unis, Russie, Suisse, Israël) est instructif. Quelle Réserve pour demain ? semble aboutir à Faire autant avec Moins. Enfin, les retours d’expérience apportent une note d’optimisme.

Ce livre permet faire le point sur la situation actuelle. Souhaitons que la réalité réponde à la motivation des jeunes réservistes.

CITOyENS-SOLDATS AU xxIe SIèCLEUne réserve opérationnelle pour une armée professionnelle

Auteur : Antoine-Louis de Prémonville (dir.), Alexandre Goyet, Stéphane Granier

Editions Lavauzelle – 19,90 €

Ce livre a l’ambition de résumer un siècle de guerres planétaires, entre États ou civiles, le plus souvent les deux à la fois.De la Première Guerre mondiale, on passe à la suite qui semble loin d’être la fin. L’auteur déclare qu’il ne peut être exhaustif, mais il arrive à résumer les événements principaux de 1900 à 2000 et permet de rappeler des épisodes oubliés ou fortement résumés. Cet ouvrage présente donc des aspects positifs, mais aussi quelques contresens comme les « fusillés pour l’exemple » de 14-18. La période 1919-1938 est particulièrement instructive pour un historien amateur qui lit d’habitude des études sur les sujets les plus répandus. Le dernier chapitre « Impérialisme et imposture » contient des informations oubliées. Qui sait encore que le gouvernement japonais a repoussé une proposition de fin des hostilités par les États-Unis une semaine avant les frappes atomiques ? Et que Staline a commencé l’attaque du Japon au moment de l’explosion de la deuxième bombe nucléaire sur Nagasaki ? Plus loin, le paragraphe sur la « Révolution culturelle en Chine » est lui aussi fort intéressant à lire. Ceci étant, la sensibilité politique de l’auteur est facilement discernable, même si son souci d’être simplement factuel est évident. En conclusion, cet ouvrage est un bon résumé de l’histoire politique du XXe siècle, malgré quelques rectifications à faire sur les sujets que l’on connaît bien, différents évidemment suivant les lecteurs. De plus, il se lit facilement.

La lecture de ce résumé de 400 pages sera profitable à tous.

LA GUERRE AU xxe SIèCLEAuteur : Pierre Vallaudéditions Perrin - 24 €

Page 46: La féminisation de nos armées

Lu pour vous [ Notre sélection ]

46 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Et aussi

Ce livre abondamment illustré est présenté comme un dic-tionnaire construit à partir des collections du Musée de l’air du Bourget. Il montre des objets et même des avions célèbres : photos et explications.Son objectif est d’inciter à visiter ce musée ; il devrait y réussir. On peut ajouter qu’il peut se lire comme une introduction à l’histoire de la conquête de l’air, et qu’il permet de répondre à une partie des questions que

pourraient poser vos enfants et petits-enfants si vous les emmenez visiter

le musée. Un index bien utile des noms propres existe, mais

il manque celui des objets décrits et surtout celui des avions photographiés.

Auteur : sous la direction de Christian Tilatiéditions Le Cherche Midi - 28 €

LES TRÉSORS DU MUSÉE DE L’AIR ET DE L’ESPACEParis-Le bourget

Éditions IGN - 7,90 €

IGN - GRANDE GUERRE 1914-1918

Dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) a édité la carte Grande Guerre 1914-1918. Cette carte à l’échelle 1 : 410 000 couvre toute la zone de front, de la mer du Nord à la Suisse. Conçue comme une carte touristique traditionnelle, elle propose en outre deux niveaux de lecture. Le premier pour-rait s’apparenter à une carte d’état-major d’époque avec les lignes de front et les ouvrages militaires ; le second propose une vision commémorative, 100 ans après, en signalant ce qui est aujourd’hui considéré comme des lieux de mémoire (mémoriaux, cimetières militaires, lieux de bataille, chemins de mémoire…), sans oublier les musées.La carte Grande Guerre 1914-1918, publiée dans la collection « Événement Tourisme et Découverte » est réalisée en partenariat avec la Mission Centenaire 14-18, les comités régionaux et départementaux du tourisme des régions et départements couvrant la zone de front.

Auteur : Antoine MartinezÉditions Amalthée - 19,80 €

DEVOIR D’ExPRESSION D’UN CITOyEN (PAS) ORDINAIRE

Cet essai a été écrit avant la fin de 2011 et publié au début de l’année 2012. On ne peut donc lui reprocher telle ou telle orientation ou critique. Cet essai est en fait un développement sur la démographie européenne. L’auteur rappelle l’évolution de la démographie et de la politique dite d’intégration depuis 1970, époque du « regroupement familial », puis de celle « d’accueil ». Les citations et les données numériques sont toujours bonnes à rappeler bien qu’elles ne dépassent pas l’année 2011, et que dans certains cas elles soient incomplètes ou reproduites sans préciser les sources. Les deux tiers de ce livre sont consacrés aux conséquences pour les Français de cet apport démographique bien différent de ceux qui avaient lieu jusqu'au début des années 1970. La fin de l’ouvrage traite des questions d’actualité, toujours avec le souci de sauver la civilisation française afin qu’elle évolue d’une part en sauvant le patrimoine construit depuis mille ans, d’autre part en conservant le souci des progrès possibles et de la liberté de pensée.

Ce livre résume les problématiques démographiques actuelles et leurs conséquences que nous constatons chaque jour, tant pour la sécurité des citoyens ordinaires que dans nos écoles.

© I

GN

Le secteur de Verdun.

[par le Cne (R) Lionel Pétillon]

Page 47: La féminisation de nos armées

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 47

Le tour i sme de mémoire représente un chiffre d'affaires nat ional de 45 mil l ions d'euros et six millions de touristes, dont 45% issus

d’une clientèle internationale[1]. En cette année de commémorations (14-18 et Débarquement), ces chiffres devraient sans doute être en augmentation.À l’occasion du 70e anniversaire du débarquement en Normandie qui sera célébré localement du 5 juin au 21 août, profitez de vos temps de loisirs pour (re)découvrir les plages du J-Jour, les lieux historiques et bien entendu les très nombreux musées et

collections privées ouvertes au public. Il en existe plus de 70 consacrés dans toute la région Normandie.Pour en savoir plus à propos des commémorations du 70e anniversaire et des lieux ou musées à visiter, vous pouvez consulter les sites Internet suivants : z www.le70e-normandie.frToutes les informations sur les événements organisés dans le cadre des commémorations et d’importantes ressources (archives, vidéos, images, articles scientifiques) ainsi qu’une liste de musées.z www.normandie-tourisme.frDans l’onglet « A voir à faire », cliquez sur « 70e anniversaire de la bataille de Normandie » et découvrez 69 liens vers les cimetières, les musées, etc.

z www.normandiememoire.comCréée en 2002, à l'initiative du conseil régional de Basse-Normandie, a vec p ou r p remi ère mi s s i on l 'organisation en 2004 du 60e

anniversaire du Débarquement, l'asso-ciation Normandie Mémoire s'attache aujourd’hui à pérenniser le souvenir des événements du Débarquement et de la bataille de Normandie.Avec la carte des musées « Normandie Pass » (vendue 1 €), bénéficiez de nombreux avantages, réductions, cadeaux... et découvrez également 14 autres lieux de visite partenaires de la « Normandie Autrement ». Elle est valable du 31 mars au 31 décembre 2014 seulement dans les musées partenaires du Normandie Pass. n

[ 70e anniversaire du Débarquement ] PatrimoinePar le capitaine (R) Lionel Pétillon

Des musées en NormandieL’année 2014 commémore le 70e anniversaire du débarquement en Normandie. à cette occasion, nous vous proposons de découvrir les musées et les lieux du tourisme de mémoire.

[1] 2e Assises nationales du Tourisme de Mémoire (Lille, novembre 2013).

unor-reserves.fr

En savoir +Couverture du magazine yANK de l’armée américaine, daté du 3 juillet 1944, faisant référence

aux opérations aéroportées en France.

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R

Le clocher de Sainte-Mère-Église.

© L

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Page 48: La féminisation de nos armées

48 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

Publications officielles

La Médaille militaire et l’ONM aux retraités de la gendarmeriequestion écrite n°25993 (Assemblée nationale)7 mai 2013 - M. Damien Meslot attire l'attention de M. le ministre de l'Inté-rieur sur l'application de la circulaire n° 520G-DEF-CAB-SCBC-DECO-B du 30 avril 2012 qui suscite une vive inquiétude parmi les adhérents de l'Union nationale des personnels en retraite de la gendarmerie (UNPRG). En effet, la circulaire précitée pré-voit que les sous-officiers retraités de l'armée d'active du grade d'adju-dants au moins ou équivalent, et les maréchaux des logis-chefs de la gendarmerie totalisant au minimum 29 ans de services militaires actifs, peuvent être proposés pour l'obten-tion de la médaille militaire. Les gendarmes ne pouvant pas béné-ficier de cette possibilité s'étonnent de cette discrimination puisque les contingents réservés aux militaires d'active sont très réduits. Il convien-drait qu'ils puissent aussi bénéficier des mêmes conditions que les MDL-

chefs de gendarmerie. Enfin, il est souhaitable que les personnels de gendarmerie auxquels la médaille militaire a été concédée depuis 25 ans puissent être proposés pour l'attribution du grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles suites il entend réserver aux attentes du milieu militaire..

Réponse publiée le 27 août 2013Au préalable, il est précisé que les militaires de la gendarmerie nationale relèvent, en matière de décorations, des contingents dédiés au ministère de la Défense. Les conditions de proposition pour les ordres nationaux et la Médaille militaire sont fixées, pour le per-sonnel n'appartenant pas à l'armée active, par la circulaire n° 6 200/DEF/CAB/SDBC/DECO/B du 15 avril 2013[1], publiée au bulletin offi-ciel des armées.

Cette circulaire précise que le personnel non-of f ic ier peut prétendre à la concession de la médaille militaire s'il justifie d'une citation individuelle avec croix attribuée à la suite d'une action d'éclat ou d'une blessure de guerre. Ainsi, peuvent être proposés à titre normal tous les militaires non- officiers réunissant ces conditions, y compris ceux du grade de gendarme. Elle prévoit également que des propositions pour cette distinction honorifique peuvent être établies à titre exceptionnel, notamment en faveur des militaires retraités de l'armée active du grade d'adjudant au moins ou équivalent et des maré-chaux des logis-chefs de gendarmerie totalisant au minimum 29 ans de services militaires actifs. L'objectif poursuivi est de valoriser, à partir de critères principalement fondés sur la durée des services et les responsabilités exercées, ceux qui n'ont pu l'être au sein de l'armée

[1] La circulaire du 15 avril 2013 a abrogé la circulaire n° 5 200/DEF/CAB/SDBC/DECO/B du 30 avril 2012 mais reprend pour le personnel non officier n'appartenant pas à l'armée active les mêmes dispositions s'agissant de la médaille militaire et de l'ordre national du Mérite.

Utilisation des réserves militaires et civiles en cas de crise majeurequestion écrite n°06085 (Sénat)2 mai 2013 - Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre de la Défense sur le retard pris dans la publication des décrets d’application de la loi n° 2011-892 du 28 juillet 2011 tendant à faciliter l’utilisation des réserves militaires et civiles en cas de crise majeure.Pour devenir pleinement applicable, cette loi nécessite la publication de quatre décrets en Conseil d’État, portant sur les conditions et modalités d’augmentation de la durée d’activité des réservistes, les conditions de convocation des réservistes, les modalités d’application du chapitre sur le dispositif de réserve de sécurité nationale et les modalités d’application du titre :V du livre 1er du

code de la défense, relatif au service de sécurité nationale.Près de deux ans après la promulgation de la loi, aucun de ces quatre décrets n’a encore été pris. Elle souhaiterait connaître les raisons d’un tel retard et demande à ce que le gouvernement veille à y remédier au plus vite.

Réponse publiée le 18 juillet 2013Les dispositions de la loi n° 2011-892 du 28 juillet 2011 tendant à faciliter l’utilisation des réserves militaires et civiles en cas de crise majeure prévoient effectivement la fixation par décret en Conseil d’État de la durée d’emploi et des conditions de convocation des réservistes, ainsi que des modalités de mise en œuvre du dispositif de réserve de sécurité

nationale et du service de sécurité nationale.Un projet de décret en Conseil d’État et en conseil des ministres a donc été élaboré, sous l’égide du secrétariat général du Gouvernement. Le 4 janvier 2012, ce projet a été transmis par le ministre de la Défense à son homologue de l’intérieur, à des fins de consultation du comité technique de la police nationale et du comité technique ministériel du ministère de l’intérieur.Dès que ces deux organismes auront fait connaître leur position, le projet de décret pourra être soumis à l’avis du Conseil d’État. Au terme de son examen par la Haute assemblée, il sera proposé à l’ordre du jour du Conseil des ministres. n

Page 49: La féminisation de nos armées

Publications officielles

janvier-février-mars 2014 Armée & Défense x 49

Le budget de la Défensequestion écrite n°05632 (Sénat)4 avril 2013 - M. Daniel Laurent attire l'attention de M. le ministre de la Défense sur les perspectives de réduction du budget de la défense. Dans un contexte budgétaire contraint les efforts doivent être partagés, toutefois la défense doit être appréhendée à l'aune de l'intérêt supérieur de la Nation, de la sécurité et de la place internationale de la France, sans oublier l'emploi de l'industrie de défense. Afin de préserver la sécurité intérieure et extérieure il convient de maintenir un effort minimal de défense de 1,5% du PIB. En conséquence, il lui demande de lui faire part des intentions du Gouvernement en la matière.

Réponse publiée le 18 juillet 2013Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, remis le 29 avril 2013, au président de la République prend en compte l 'évolution de l'environnement stratégique international depuis le Livre blanc de 2008 et traduit la volonté de la France d'assumer ses ambitions face à la permanence des menaces, tout en intégrant pleinement la nécessité du

redressement de ses comptes publics. Compte tenu de l'écart constaté entre les objectifs fixés par la loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2009 à 2014 et les moyens effectivement alloués à la mission « Défense » au cours des années 2009 à 2012, il était, en effet, devenu impératif de refonder la cohérence physico-financière de notre modèle d'armée et de définir un nouveau contrat opérationnel réaliste et soutenable. De 2014 à 2025, la France consacrera ainsi 364 milliards d'euros 2013 à sa défense, dont 179,2 milliards d'euros 2013, hors pensions, sur la période couverte par la prochaine LPM (2014-2019). En 2014, la mission « Défense » bénéficiera, comme en 2012 et en 2013, d'un montant total de ressources s'élevant à 31,4 Md€, soit 1,5% du produit intérieur brut (PIB). Selon la norme OTAN, qui intègre la charge des pensions, l'effort de défense consenti par la France représentera 1,9% du PIB en 2014 et 1,76% par an en moyenne entre 2014 et 2019. À ce niveau d'effort et sur la base d'une définition claire et hiérarchisée de ses priorités, la France

préservera sa souveraineté et son influence dans le monde. Outre la protection de notre territoire, de nos ressortissants et la continuité des fonctions essentielles de la Nation, ces priorités concerneront d'abord l'environnement de l'Europe : l'Afrique, le golfe arabo-persique et jusque dans l'océan indien. Sur tous ces théâtres, la France sera en mesure, seule ou en coalition, de s'engager de manière déterminante, tout en gardant la capacité de contribuer à la paix et à la sécurité internationales partout ailleurs dans le monde. Le souci de préserver la capacité de la France à faire face à la diversité des situations possibles nécessite la prise en compte de l'impératif industriel et technologique. À cet égard, la défense demeurant le premier budget d'investissement de l'État, le soutien à l'industrie constituera une priorité majeure qui se traduira notamment par la mise en œuvre d'une politique ambitieuse d'accompagnement de nos entreprises exportatrices, dans le strict respect de nos engagements européens et internationaux, ainsi que de nos mécanismes de contrôle. n

active alors qu'ils avaient acquis des mérites significatifs. C'est la raison pour laquelle un lien est fait avec le grade du candidat, grade qui, par ailleurs, a été adapté pour la gendar-merie nationale. Ces critères et leur évolution éven-tuelle devant rester fondés sur le nécessaire principe d'équité entre toutes les armées et formations rattachées, il ne peut être envisagé d'étendre le bénéfice de cette dis-position aux militaires du grade de gendarme. S'agissant du contingent de Médailles militaires, ce dernier est fixé par décret triennal du président de la République, grand maître des ordres. Pour la période 2012-2014, il s'élève

à 3 000 croix à répartir chaque année entre l'armée active et les personnels n'appartenant pas à l'armée d'active. En 2012, 2 739 personnes se sont vu concéder la Médaille militaire. Le personnel militaire comptait 27% de décorés issus de la gendarmerie natio-nale, dont 20% détenaient le grade de gendarme ou de maréchal des logis. Pour 2013, plus de 2 000 militaires d'active ont d'ores et déjà obtenu cette distinction et la part du personnel de la gendarmerie y est croissante. Ainsi, la représentation de la popu-lation des gendarmes parmi les militaires figurant sur le décret de l'armée active est assurée, tout en demeurant liée aux mérites indivi-duellement acquis.

Enfin, s'agissant de l'opportunité de rendre proposable à l'attribution du premier grade de l'ordre national du Mérite tout personnel détenant la Médaille militaire depuis au moins 25 ans serait contraire aux principes fondateurs des décora-tions. En effet, une telle évolution pour-rait conduire à récompenser deux fois les mêmes mérites sans que le lien avec la défense nationale ait été maintenu, notamment par des activités de réserve ou des respon-sabilités associatives. En conséquence, cette évolution, susceptible de porter atteinte à la valeur intrinsèque de la décoration, n'est pas envisageable. n

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Courriers des lecteurs

Je voudrais saluer les excellents résultats de nos militaires aux JO d’hiver de Sotchi. Les médias

n’ont pas beaucoup évoqué la condition de mili-taires de nos champions et c’est bien regrettable. Sur les quinze médailles remportées par les Français, six l’ont été par nos soldats ; mieux encore, sur les quatre médailles d’or, trois reviennent à des mili-taires. Alors je leur adresse un grand remerciement car ils ont porté très haut les couleurs de notre drapeau et je leur dis toute ma fierté.

Lieutenant-colonel (H) Charles S.

Il est vrai que nos sportifs de haut niveau de la défense (SHND) se sont particulièrement bien distingués au sein de la délégation française à Sotchi. Les Français avaient appris le statut de militaire du nageur Florent Manaudou (soldat de 1re classe au 68e RAA) aux JO de Londres ; ils ont sans doute aussi découvert que le triple médaillé de Sotchi en biathlon, Martin Fourcade, est sergent à l’EMHM Chamonix.

Pour compléter les propos de notre lecteur, rappelons que les 22 SHND (20 de l’armée de terre, 1 gendarme, 1 civil) ont remporté six médailles dont trois d’or, deux d’argent et une de bronze, soit 75% des médailles d’or et 50% des médailles d’argent de la délégation française dans son ensemble. Ils étaient engagés dans six disciplines (biathlon, combiné nordique, ski alpin, ski de fond, short-track, snowboard cross) et représentaient seulement 19% des effectifs de la délégation française aux JO.À Sotchi, les sportifs militaires ont amélioré leur score en termes de médailles puisqu’ils n’avaient remporté « que » 55,6% des médailles françaises aux JO de Turin (2006), et 36,4% aux JO de Vancouver (2010). Depuis la création en 2003 du statut de sportifs de haut niveau de la Défense, les militaires français ont remporté 37 médailles olympiques et paralympiques dont 12 titres, et 250 médailles aux mondiaux dont 96 titres. On compte aujourd’hui 110 sportifs de haut niveau de la Défense (militaires et civils) engagés au niveau international et olympique.

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[ Nos militaires aux jeux Olympiques ]

50 x Armée & Défense janvier-février-mars 2014

La cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (CABAT) a fêté ses 20 ans le 17 décembre dernier.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, la CABAT a « accompagné 8 500 soldats blessés et leurs familles » depuis sa création en 1993.

Adjudant-chef (H) Sylvain B.

C’est en effet en 1993 sous l’impulsion du général d’armée Marc Monchal, alors chef d’état-major de l’armée de terre (1991-1996) qu’est créée une cellule dédiée au soutien des soldats blessés en opérations ou à l’entrainement.Pour reprendre les termes du communiqué auquel notre lecteur fait référence, « la CABAT a pour objectif de

permettre à chacun de pouvoir retrouver une place dans l’institution et dans la société. Elle coordonne ainsi le processus d’entraide, depuis la prise en charge médicale jusqu’à la réinsertion ou la reconversion, en intégrant les domaines juridiques, action sociale, ressources humaines et réinsertion. »

Contact de la Cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (CABAT) :Adresse postale : GMP/CABAT - Hôtel national des Invalides - 129 rue de Grenelle 75007 PARISSecrétariat : 01 44 42 39 58. Permanence téléphonique : 06 63 00 87 12. Fax : 01 44 42 49 88.Courriel : [email protected]

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[ Les 20 ans de la CAbAT ]

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