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MER 16 • JEU 17 • VEN 18 • SAM 19 JUIL 2014 GYMNASE DU LYCÉE SAINT-JOSEPH WWW.FESTIVAL-AVIGNON.COM • 68 e LA FAMILLE SCHROFFENSTEIN DE HEINRICH VON KLEIST GIORGIO BARBERIO CORSETTI & L’ENSEMBLE 21 DE L’ERAC L’ÉCOLE RÉGIONALE D’ACTEURS DE CANNESFESTIVAL D’AVIGNON

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MER 16 • JEU 17 • VEN 18 • SAM 19 JUIL 2014GYMNASE DU LYCÉE SAINT-JOSEPH • WWW.FESTIVAL-AVIGNON.COM • 68e

LA FAMILLE SCHROFFENSTEIN DE HEINRICH VON KLEIST

GIORGIO BARBERIO CORSETTI & L’ENSEMBLE 21 DE L’ERAC

L’ÉCOLE RÉGIONALE D’ACTEURS DE CANNES•FESTIVAL D’AVIGNON

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La famille SchroffensteinL'équipe de création

Mise en scène Girogio Barberio CorsettiScénographie Francesco EspositoAssistanat mise en scène Raquel Silva

Direction technique Pierre LeblancRégisseur plateau Pierre GodefroyCréation lumière NanoukRégisseur vidéo et son Emma QueryAssistante costumes Edith Traverso

13 comédiens de l'Ensemble 21 en alternance

Distribution Bleue JEU 17 • SAM 19 JUIL

Anna Carlier Aldöbern • UrsulaAnthony Devaux OttokarCapucine Ferry Barnabé • femme de chambreAlexandre Finck JeronimusAdrien Guiraud RupertLaureline Le Bris-Cep JeanneMaximin Marchand Theistiner • le bedeauLéa Perret GertrudeGeoffrey Perrin SylvesterJuliette Prier Eustache Lisa Spatazza AgnèsGonzague Van Bervesseles Sylvius • Fintenring • un passantChloé Vivares Santing • le jardinier

Distribution Rouge MER 16 • VEN 18 JUIL

Anna Carlier Agnès Anthony Devaux Fintenring • Le jardinierCapucine Ferry JeanneAlexandre Finck SylvesterAdrien Guiraud Sylvius • un passant Laureline Le Bris-Cep Aldöbern • Barnabé Maximin Marchand RupertLéa Perret GertrudeGeoffrey Perrin JeronimusJuliette Prier Santing • Ursula • le bedeauLisa Spatazza Theistiner • femme de chambreGonzague Van Bervesseles OttokarChloé Vivares Eustache

La famille Schroffensteinest publié aux éditions Actes Sud-Papiers dans la traduction de Ruth Orthmann et d'Éloi Recoing.

Spectacle créé le 7 mai 2014 à la Cartonnerie - Friche la Belle de mai, Marseille.

Production EracCoproduction Friche la Belle de mai Festival d'Avignon

Avec le soutien de la Fondation BNP Paribas pour les représen-tations au Festival.

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La famille SchroffensteinLes personnages

Ruppert comte de Schroffenstein, de la maison de RossitzEustache sa femmeOttokar leur filsJeanne fille naturelle de Ruppert

Sylvius comte de Schroffenstein, de la maison de WarwandSylvester son fils, comte régnant Gertrude femme de Sylvester, demi-soeur d'EustacheAgnès leur fille

Jeronimus de Schroffenstein, de la maison de WykAldöbern vassal de RuppertSanting vassal de RuppertFintenring vassal de RuppertTheistiner vassal de SylvesterUrsula veuve du fossoyeurBarnabé sa filleLa femme de chambre d'EustacheLe bedeau Le jardinier Un passant

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Giorgio Barberio CorsettiNote d'intention •L'histoire

" Deux chiens, un blanc et un noir, qui se dévorent à tour de rôle. En fait, une entière meute de chiens qui se dévorent entre eux. Telle est l’image de la famille proposée par Kleist.

Notes dissonantes, poésie noire, matière dense, pierres en mouvement qui roulent sur une pente sans savoir si elles finiront en farces ou en tragé-dies. La matière shakespearienne se transforme en cauchemar.

Les personnages sont vrais mais inexplicables ; haine, suspicion et malentendu sont les notes dominantes de toutes les énigmes proposées par chaque scène. Et parfois même l’amour apparaît aimanté de soup-çons.

Chutes, évanouissements, crédulité, le peuple se met vite en marche, à l’abri des murs, pour tuer et sup-plicier. Ces silhouettes sculptées par des coups nets et forts dans une matière dure, avec une langue, une écriture qui glissent rapidement, sont un beau défi à relever pour des jeunes acteurs, du même âge que Kleist lorsqu’il écrivit cette oeuvre.

L’écriture est riche d’images générées par les paroles gravées, mais elle est toujoursconcrète ; la parole parlée naît des impulsions secrètes et crée pensée, poésie et actions. Et de nou-veau l’amour et la mort sont proches. La substitu-tion, le masculin et le féminin s’échangent entre eux.La mort est la conséquence directe de l’amour, les fils doivent être tués par leurs pères parce qu’ils ont brisé les anciennes lois non écrites.

La folie couronne le déchaînement des pulsions.La nature, les animaux regardent arriver dans leurs cycles et saisons les hommes qui brisent n’importe quelle règle et évolution …" GiorgioBarberioCorsetti

L'Histoire

Les Warwand et les Rossitz, branches ennemies de la lignée des Schroffenstein, se soupçonnent mutuel-lement de vouloir exterminer les descendants de la branche adverse pour jouir pleinement de l’héritage familial.

Dans un crescendo de haine, chaque offre depaix se retourne catastrophiquement en une nouvelle occasion de violence : plus personne ne parvient à distinguer la situation réelle du fantasme qu’il en a. Et lorsqu’Ottokar, de la maison Warwand, et Agnès, de la maison Rossitz, tombentamoureux l’un de l’autre, c’est avec la terreur fasci-née de qui se sait charmé par son plusmortel adversaire…

C’est en 1801, dans une Europe en guerre, que Kleist composa sa première pièce. Lointainement inspi-rée de Roméo et Juliette, cette fantaisie théâtrale, entre conte et cauchemar, porte déjà pleinement la marque si particulière de son auteur – de son lyrisme, de son humour angoissé et de sa perversité secrète.

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Giorgio Barberio CorsettiPropos recueillis

par Jean-François Perrier

Aveclesélèvesdel’ERAC,ÉcoleRégionaled’ActeursdeCannes,vousallezprésenteruntravailquiclôtureraleurstroisannéesd’études.C’estaussilerésultatd’unlongtravailaveceux.

Giorgio Barberio Corsetti : J’ai travaillé avec un groupe pendant les trois années de leur scolarité, en commençant par La Vie est un songe de Calde-rón et le Calderón de Pier Paolo Pasolini, puis l’année suivante à partir de Dénommé Gospodin d’un jeune auteur allemand, Philipp Löhle, et nous terminerons avec La Famille Schroffenstein de Heinrich von Kleist qui est présentée au Festival d’Avignon. C’est un parcours passionnant car on voit des actrices et des acteurs grandir. Il est tou-jours possible d’aller un peu plus loin avec eux, de les pousser dans des directions différentes et de terminer avec une oeuvre importante et risquée.

Cettepièce,LaFamilleSchroffenstein,estlapre-mièredeHeinrichvonKleist,alorsqueLePrincedeHombourgestladernière.

C’est une pièce de jeunesse et c’est la raison pour laquelle je l’ai choisie pour ces jeunes élèves qui débutent. C’est un texte très copieux qui joue sur des registres différents, de la tragédie au drame comique et ironique. Dans l’écriture, il y a déjà tout ce qui composera l’univers poétique de Kleist, mais avec une sorte de comique dans la paranoïa qui monte entre les deux familles au coeur de la pièce. Pour les jeunes acteurs, c’est l’opportunité d’être au contact de personnages extrêmes et de travailler de la tragédie à la farce. Il y a quelque chose de terrible dans l’art de la médisance. Il y a quelque chose de comique dans les malentendus. Et, comme dans Le Prince de Hombourg, il y a aussi un évanouissement ! On pourrait dire qu’il y a du Shakespeare, mais dans une tonalité différ-ente.

CommevoustravaillezsurlapremièreetsurladernièredespiècesdeKleist,avez-vouslesenti-mentd’uneévolutiondansl’écritureentrecesdeuxpièces?

Je ressens des différences dans la structure des pièces, dans leur construction, dans le passage d’une scène à l’autre, essentiellement parce qu’on sent une influence shakespearienne dans la première qui n’existe pas dans la seconde. En ce qui concerne le style, il est bien sûr déjà là dans La Famille Schroffenstein, même si cette pièce dével-oppe un humour noir volontaire sur l’imbécillité. On dit même, mais ce serait à vérifier, que Kleist riait beaucoup quand il lisait sa pièce en public. Peut-être que la différence essentielle tient à la place du public face à la pièce. Dans La Famille Schroffenstein, le public regarde se dérouler une terrible histoire alors que dans Le Prince de Hom-bourg, il est appelé à croiser son regard et à vivre au plus près des personnages.

LecanevasestprocheduRoméoetJuliettedeShakespeare.

En effet, c’est l’histoire de deux adolescents qui s’aiment alors qu’ils ne devraient pas ; leurs deux familles ne pensent qu’à s’exterminer l’une l’autre. Ce qui arrivera effectivement… Mais derrière ce synopsis se cachent les pulsions secrètes de Kleist qui explosent dans des directions différentes. Les personnages sont très bien dessinés, très vivants mais ils échappent à leur propre réalité. La liberté que Kleist prend en écrivant se retrouve dans la liberté des personnages qui semblent parfois lui échapper. L’autre différence avec Shakespeare réside dans l’écriture. On a le sentiment que l’écriture de Kleist est une écriture torturée, une écriture nocturne, produite sur un coin de table à la lumière d’une bougie.

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Ilyadanscettepiècedeuxgénérationsquisecôtoient:cellesdesparentsetcelledesenfants.Lesélèvesdel’ERACsontdelagénérationdesenfants.Commentimaginez-vousletravailsurlagénérationdesparents?

Il est difficile de jouer « l’âge ». Il faut donc don-ner une couleur différente, un peu plus de poids. Les regards que portent les parents et ceux que portent les enfants sur les événements ne sont pas les mêmes. Cela étant, être vieux en 1802, c’est souvent avoir un peu plus de trente-cinq ans… Comme les élèves tiennent plusieurs rôles, puisqu’il y a deux distributions différentes, ils tra-vaillent chacun des jeunes et des vieux. Il y a une polyphonie nécessaire. Aussi, il ne faut pas oublier qu’il y a plus de rôles d’hommes que de rôles de femmes dans la pièce, comme d’habitude… Les filles jouent donc des rôles de garçons. Cela me permet de toucher du doigt des questions en suspens dans la pièce et dans l’oeuvre de Kleist. Par exemple, c’est une fille qui joue le rôle du frère bâtard sans être autrement qu’une fille, sans être travestie et qui est, par là-même, amou-reuse d’une autre femme. Sur cette question de l’homosexualité, du « genre », il y a un non-dit dans les pièces de Kleist.

Établissez-vousunlienentrecesdeuxtravauxquesontLaFamilleSchroffensteinetLePrincedeHombourg?

C’est un écrivain dont on peut vraiment sentir le corps de l’écriture, un corps dont les parties, bien que très différentes, sont connectées par des flux et des canaux cachés : ses oeuvres dramatiques, sa correspondance, ses contes. Je voulais que cette pièce soit un instrument de formation pour les élèves. Évidemment, les enjeux sont différents par rapport à ce qui sera présenté dans la Cour

d’honneur. Ici, j’ai une distribution à faire avec les actrices et les acteurs du groupe. Le travail se déroulant en plusieurs étapes séparées, nous avons, depuis novembre, traversé deux ou trois fois la totalité du texte, soit en jouant, soit en improvisant. Il nous fallait avoir la mémoire du texte, avoir une base de travail solide. Je veux conserver l’idée de « l’atelier d’école » et protéger cette liberté. Pour résumer, je pourrais dire que c’est un spectacle des élèves fait pour les élèves, pour qu’ils travaillent et découvrent l’énergie et le bonheur de traverser une pièce à travers un personnage. C’est pour ça qu’il y a une double distribution : deux fois la même pièce avec les mêmes acteurs mais dans des rôles différents. Cela représente le double de travail, mais c’est un grand et magnifique voyage pour tous.

Cetravaildetransmissionest-ilimportantpourvous?

Je suis un nomade. J’ai une compagnie théâtrale en Italie, Fattore K, avec qui je travaille régulière-ment, mais j’aime aussi aller voir et découvrir ailleurs. J’aime travailler avec les mêmes comé-diens quand je peux, mais je n’ai pas un théâtre, un lieu fixe, et jusqu’à maintenant les seuls stages que j’avais dirigés se déroulaient sur une période courte, essentiellement pour choisir des jeunes comédiens pour mes spectacles. À l’ERAC, c’est la première fois que je travaille régulièrement pendant trois ans avec un groupe d’élèves. Cela m’a passionné de les voir évoluer. Ils sont très jeunes, ils sont gourmands de tout. On les voit changer et devenir de plus en plus conscients de leurs capacités. Avec eux, je continue à apprendre. Je suis toujours preneur des cadeaux que peuvent me faire les comédiens.

Giorgio Barberio CorsettiPropos recueillis

par Jean-François Perrier

(suite et fin)

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Giorgio Barberio Corsetti

Giorgio Barberio Corsetti fonde sa première compagnie, La Gaia Scienza, en 1976. En 1984 naît la Compagnia teatrale Giorgio Barberio Corsetti, qui change de nom en 2001 et devient Fattore K.

Le travail artistique de Giorgio Barberio Corsetti est une recherche complexe, à la frontière entre les arts, où tous les éléments (texte, corps, voix, machines, images) se croisent et s’unissent pour créer une oeuvre poétique. Un autre trait dominant de sa biographie artistique est la relecture et la réécri-ture théâtrale dans les temps des oeuvres de Kafka, démarche initiée en 1985 avec Descrizione di una battaglia, suivi de America (1992), Il castello (1995) (2012), Il processo (Prix Ubu en 1999).

En 1999, Giorgio Barberio Corsetti devient directeur artistique du secteur « théâtre » de la Biennale de Venise. Au cours des trois années de son mandat, il ouvre la programmation à la création contempo-raine, consacrant une place importante au cirque. Parallèlement, il fait entrer les arts du cirque dans sa propre recherche artistique, commençant une collaboration avec la compagnie Les Colporteurs, qui aboutit à la création de deux spectacles, d’après Les Métamorphoses d’Ovide : Metamorfosi (2002) et Di animali, uomini e dei (2003). En 2002 voit le jour un nouveau projet de la compagnie Fattore K. : Meta-morfosi – festival di confine tra teatro e circo, festival de cirque et théâtre réalisé en partenariat avec la ville de Rome.

Il travaille aussi bien sur des récits mythiques, comme le Graal, les Dyonisiaques de Nonnos dePanopolis, les Argonautiques d’Apollonio Rodio, que sur des textes comme les Géants de la montagne de Pirandello, Barcas de Gil Vicente et le Café de Goldoni au Théâtre National de Porto.

L’itinéraire de Giorgio Barberio Corsetti s’enrichit parallèlement d’autres rencontres et expériences.

En 2003, il crée ainsi, avec le compositeur Giovanni Lindo Ferretti, Iniziali BCGLF.

En 2004 il devient consultant pour le théâtre et la danse à l’Auditorium Parco della Musica de Rome ou il crée deux Festivals : Equilibrio, pour la danse contemporaine, et Vertigine pour les jeunes compa-gnies italiennes.

En 2004 voit le jour Metafisico Cabaret, inspiré des soirées dadaïstes. A l'Auditorium il crée Nineteen Mantras, musiques de Riccardo Nova et chorégra-phies de Shantala Shivalingappa. En France il crée au TNS Don Juan ou Le festin de pierre de Molière (2003), au Théâtre de l'Odéon Gertrude de H. Bar-ker(2009), La ronde du carré de D. Dimitriades(2010). En 2012 à la Comédie Française il crée Le chapeau de paille d'Italie d’Eugène Labiche.

Depuis plusieurs années, Giorgio Barberio Corsetti mène une recherche dans le domaine de l’opéra. Il signe sa première mise en scène en 1999 (Ma-ria di Rohan de Donizetti, à la Fenice de Venise), puis enchaîne avec un diptyque La Voix humaine / Erwartung à Palerme, La Bohème à Messine, Medea de Guarnieri à Venise, Il letto della storia de Vacchi et Tosca à Florence, Estaba la madre de Bacalov à Rome, Gesualdo de Francesconi au Festival de Hol-lande, Falstaff à l’Opéra national du Rhin, L’Orfeo de Monteverdi à Lille, …y Borges cuenta que de Bacalov à Sienne, Zelmira au Festival Rossini de Pesaro, The Witches of Venice de Glass à l’Auditorium Parco della Musica, La sonnambula à Saint-Gall, et au Petruzzelli à Bari, Turandot et Macbeth à la Scala de Milan, Don Carlos à Saint Petersbourg.

Au Théâtre du Châtelet à Paris, Giorgio Barberio Corsetti crée Le Luthier de Venise de Dazzi (2004) et La pietra del paragone de Rossini (2007), Pop’pea (2012) I was looking at the ceiling and then I saw the sky de John Adams (2013).

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L'École régionale d'acteurs de Cannes

L’Ecole est avant tout un lieu de désir.Le désir de mener un travail par soi-même sur soi-même.

L’envie de travailler, au sein d’un collectif, le développement de sa propre individualité pour la mettre au service d’un art qui est un système de représentation de notre monde.

L’évolution de l’art dramatique et l’émergence de nouvelles formes exigent l’engagement personnel de chacun des élèves de l’Ecole dans une parfaite conscience du monde et de son état.

L’élaboration d’un nouvel imaginaire collectif en-richi d’esthétiques multiples et tourné vers le plus grand nombre est la véritable mission de l’artiste interprète créateur.

L’Ecole est un lieu d’écoute, d’échange, de trans-mission, de recherche et d’ouverture, de vie aussi.Toutes les disciplines travaillées dans l’Ecole ont pour objectif leur mise en jeu au service del’interprétation.

La libération du corps, de la voix, la fluidité du mouvement, le travail sur la présence à soi et aux autres sont indispensables à l’expression d’une interprétation organique où l’imagination est le moteur de la création.

Tous les enseignements de l’Ecole sont élaborés par l’ensemble des artistes intervenant dans le cursus, qui construisent collectivement chaque année le programme pédagogique.

L’ensemble des disciplines a été pensé comme devant être acquis progressivement et de manièreindividuelle dans une douceur et un temps qui

respectent l’acteur et sa capacité de création.L’Ecole a fait le choix de ne pas être intégrée dans une structure de production mais de travailler en son temps avec plusieurs.

Elle affirme sa diversité d’esthétiques car l’acteur doit être riche d’une pluralité d’univers et de ren-contres et exprimer sa capacité de choix d’artiste libre. Elle affirme également qu’on ne peut pas tout traiter mais chercher dans chaque partie enseignée l’intégralité de l’art du théâtre.

L’apprentissage est conçu comme une pratique permanente du plateau qui toujours enseigne l’humilité, la gravité, l’exigence et fait naitre le plaisir, à soi pour les autres.

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L'École régionale d'acteurs de CannesPédagogie et accession à la culture

Une des principales forces de l’acteur est sa capa-cité à transmettre le texte par je jeu.

Si cette fonction est un acte artistique, elle repose aussi sur un ensemble de techniques de base quicomposent le métier de comédien. Depuis plu-sieurs années le partenariat engagé avec le Lycée professionnel Hutinel a permis de poser les bases de l’utilisation des techniques de jeu pour faciliter l’accession au texte, à la prise de parole en public et plus généralement à la littérature.

A partir de cette expérience, un module d’ini-tiation à la pédagogie a été mis en place afin de pouvoir renforcer les capacités d’intervention des élèves comédiens. L’apprentissage de cette formation complémentaire nécessite une mise en pratique des savoir-faire acquis ; c’est pourquoi l’ERAC met en place un programme d’intervention en direction de plusieurs types de publics.

Les collèges tout d’abord, car c’est à ce niveau que les élèves sont confrontés à la littérature dans le cadre de leur programme d’enseignement, puis les lycées, qu’ils soient techniques, spécialisés dansl’enseignement du théâtre ou les classes prépara-toires (khâgne et hypokhâgne) ou encore lesConservatoires.Ces interventions ont deux objectifs : permettre aux jeunes comédiens d’acquérir une pédagogie de leur art, favoriser l’accession au texte et à son expression orale.

Les publics ciblés sont dans un premier temps les collèges des zones prioritaires et les lycées techniques, car le rapport au texte et à l’expres-sion orale constitue pour ces publics un réel atout d’intégration du monde professionnel et plus largement de la société, avant d’être un premier pas vers la culture.

Ce parcours est l’occasion de replacer la formation de l’acteur dans le contexte de notre société, de ses manques, de ses failles et de la façon de les combler.

C’est provoquer des rencontres, humaines et artistiques, c’est aussi tisser des liens pour rendre l’accession à la culture plus simple, plus ludique et plus évidentes, avant que la vie érige des barrages infranchissables qui éloignent les gens les uns des autres.

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Adrien Guiraud Sylvius • un passant Rupert

Anna CarlierAgnès Aldöbern • Ursula

Anthony DevauxFintenring • le jardinierOttokar

Capucine FerryJeanneBarnabé • la femme de chambre

Alexandre FinckSylvester Jeronimus

Laureline Le Bris-CepAldöbern • Barnabé Jeanne

Maximin MarchandRupertTheistiner • le bedeau

Léa PerretGertrudeGertrude

Geoffrey Perrin JeronimusSylvester

Juliette PrierSanting • Ursula • le bedeauEustache

Lisa SpatazzaTheistiner • la femme de chambreAgnès

Gonzague Van BervesselesOttokarSylvius • Fintenring • un passant

Chloé VivaresEustacheSanting • le jardinier

L'Ensemble 21Les comédiens - les distributions

DISTRIBUTION ROUGEMER 16 • VEN 18 JUIL

DISTRIBUTION BLEUEJEU 17 • SAM 19 JUIL

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PROJETS PUBLICS • 2014Cabaret Marilyn, sous la direction de VéroniqueDietschyThéâtre la Licorne - Cannes • Friche Belle de Mai - Marseille.

Imago, réalisation et direction CyrilTeste, présentation du film du 15 au 18 avril 2014 • Cannes

La famille Schroffenstein de Kleist, mise en scène GiorgioBarberioCorsetti7 au 10 mai • Friche Belle de Mai - Marseille16 au 19 juillet • Festival d’Avignon

PRÉSENTATIONS PUBLIQUES • 2012 • 2013Dramaturgie arabe / Petites formes, sous la direction de NadiaVonderheydenDramaturgies arabes contemporaines - tournée régionale Marseille • Draguignan • Port-de-Bouc • Gap • Grasse • Cannes • Toulon

Meurtres de la princesse juive d’Armando Llamas, sous la direction de RichardSammutThéâtre la Licorne - Cannes

Une maison en or de Gregory S. Moss, sous la direction de Jean-PierreBaro Transitions d’Artur Palyga, sous la direction de Charles-EricPetit dans le cadre des Ateliers d’écritures contemporaines, Friche Belle de Mai - Marseille

Bizarre de Raphaël Spregelburd, sous la direction de FrédéricGroscheThéâtre la Licorne - Cannes

ATELIERS • 2011 • 2012 • 2013RichardSammut Ateliers Shakespeare • MolièreCatherineMarnas Antigone - Sophocle • Les trois sœurs - TchekhovLaurentGutmann Léonce et Léna, Lenz - Büchner • On ne badine pas… - MussetGiorgioBarberioCorsetti Calderon - Pasolini • La vie est un songe - Calderon • Textes de Philip LölhMarcialdiFonzoBo et Un homme qui se noie - Daniel Veronese - version EliseVigier des Trois sœurs de Tchekhov -Traduction de Guillermo Pisani FranckManzoni La fausse suivante - Marivaux • Le masqueAlainZaepffel La tragédie classiqueCatherineGermain Le clownSylvieOsman Marionnette • La république du cheval mort - R. EspinaCyrilTeste Image et mémoire à travers la confrontation de l’acteur aux nouvelles technologies

ATELIERS TECHNIQUES ET COURS RÉGULIERSVoix AlainZaepffel,VéroniqueDietschy,Jeanne-SarahDeledicqEutonie JacquesNicoliniDanse AurélienDesclozeauxDramaturgie MichelCorvin,Jean-PierreRyngaert

L'Ensemble 21Parcours ERAC de 2011 à 2014

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Président Jacques Baillon

Directeur Didier AbadieSecrétaire générale de scolarité Marie-Claire Roux- PlaneilleCoordinateur des études Frédéric GroscheComptabilité Corine Gabrielle, David MaireComm./Docu./Concours Emmanuelle FournierProduction/Communication Olivier QuéroProduction Émilie Guglielmo

Comité pédagogique 2013-2014

Didier AbadieMichel CorvinPhilippe DemarleAurélien DesclozeauxValérie DrévilleCatherine GermainFrédéric GroscheCatherine MarnasJacques NicoliniLaurent PoitrenauxNadia Vonderheyden

Siège et administration

Villa Barety68 avenue du Petit Juas • 06400 Cannes04 93 38 73 [email protected]

Établissement secondaire

Friche la belle de mai41 rue Jobin • 13003 Marseille04 95 04 95 [email protected]

L'École régionale d'Acteurs de Cannes est subventionnée par :

le Ministère de la Culture et de la Communicationla Région Provence-Alpes Côte d'Azurla Ville de CannesLe Conseil Général des Alpes-Maritimeset la Ville de Marseille