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La famille UNTEREINER depuis le XVII e siècle André UNTEREINER Editions de la Commanderie 1

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  • La famille UNTEREINER

    depuis le XVIIe siècle

    André UNTEREINER

    Editions de la Commanderie

    1

  • La famille UNTEREINER

    depuis le XVIIe siècle

    André UNTEREINER

    Editions de la Commanderie

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  • REMERCIEMENTS

    Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de cet ouvrage et tout particulièrement :

    - Chantal et René BURR de Siewiller pour leur collaboration, - Agnès AUGUSTIN, ma cousine de Veckersviller pour son aide constante et

    son soutien,- Denise PFEND/UNTEREINER, ma soeur de Lunac (12) pour ses

    recherches,- Fernande LEOPOLD de Romelfing et Paul FIEGEL de Baerendorf pour leur

    contribution.

    Quant à mes enfants et petits-enfants, je tiens à leur témoigner toute ma gratitude, notamment Laurent et Nicolas.

    Enfin cet ouvrage n’aurait pu être réalisé sans la patience et la compréhension de mon épouse Marguerite.

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  • J’ai songé bien des fois…

    J’ai songé bien des fois à mon lointain ancêtre,A celui qui reçut le nom qu’il m’a légué

    Du sordide troupeau de porcs qu’il menait paîtreDans la forêt obscure et, de là, boire au gué.

    La vase des marais en séchant sur sa guêtreAlourdissait, le soir, son grand pas fatigué,

    Ou bien le gueux courait les bois, pieds nus peut-être,Hirsute, à demi fol et sauvagement gai.

    Serf de condition sans en porter les chaînes,Il a passé ses jours à rêver sous les chênes,

    Et maintenant il n’a plus même de tombeau.

    Mais, dans mon cœur, comme un reproche à ma faiblesseIl revit. A chacun l’orgueil de sa noblesse !

    Il faut aimer ton nom, mon fils, car il est beau.

    François PORCHÉ (1877 – 1944)

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  • SOMMAIRELe mot de Rémy UNTEREINERPréface de Chantal BURRAvant-propos du Docteur Michel UNTEREINERPréambule Introduction

    Saga des UNTEREINER

    De Münzthal …

    Contexte géographiqueContexte historiqueHistoire de MünzthalArrivée des UNDREINER / UNTEREINERLeur histoire

    … à Veckersviller

    L’arrivée de Mathias et sa famille à Veckersviller Acquisition d’une masure à VeckersvillerInstallation à VeckersvillerLa famille de Mathias UNTEREINERDéveloppement de la famille UNTEREINER

    Documents annexes

    Généalogie des UNTEREINER

    Mode d’utilisation de l’indexation

    Généalogie des descendants de Mathias UNTEREINER

    Index patronymique Index des localités

    Liste Répertoire des descendants de Mathias UNTEREINER

    Généalogie partielle des descendants de Pierre UNDREINER

    Index patronymique Index des localités

    Liste Répertoire des descendants de Pierre UNDREINER

    Bibliographie et sources

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  • LE MOT DU MAIRE DE VECKERSVILLER

    L'aïeul, base de toute structure humaine, est la racine souvent cachée et ignorée de nombreux contemporains.

    Heureusement, ils sont de plus en plus nombreux, hommes et femmes, à s'intéresser à la généalogie, permettant ainsi de jeter un regard sur le passé.

    Effectivement Mathias UNTEREINER, arrivé avec sa famille à Veckersviller au début des années 1680, après les malheurs de la guerre de Trente Ans, est à l'origine de cette grande famille retracée au travers des pages de cet ouvrage.

    Je suis très honoré, tant pour la commune qu'à titre personnel, de pouvoir écrire ce mot afin de rendre hommage au travail de recherche historique et généalogique réalisé, contribuant ainsi à mettre en valeur la mémoire collective familiale au profit des générations à venir.

    Merci, à mon cousin André, de nous avoir fait découvir tout ce tissu familial des UNTEREINER, en partant du Münzthal et de Veckersviller, pour rayonner à présent dans toutes les régions, dans divers pays et même sur plusieurs continents.

    Veckersviller, le 25 juillet 2006

    Rémy UNTEREINER

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  • PRÉFACE

    UNTEREINER, un patronyme qui est indissociable des villages de Veckersviller en Moselle et Siewiller dans le Bas-Rhin. Deux villages voisins qui, depuis l’antiquité ont permis aux hommes de vivre et de survivre aux événements historiques souvent tragiques de notre région.

    Mathias UNTEREINER, l’émigrant du Müntzhal, était un de ceux qui a marqué l’histoire locale de Veckersviller en s’installant dans ce village en ruines après la terrible période de la guerre dite de Trente Ans. Son fils Johannes, catholique, s’installe à Siewiller dans le Comté de Nassau terre protestante et unit sa destinée avec une femme de cette confession, Elisabeth KLEIN, afin d’implanter la religion catholique dans une terre conquise par des princes luthériens. Pour nous qui sommes des férus de généalogie, ce sont les personnages clés de nos deux communes. Quelle famille ? Soit-elle de Veckersviller ou de Siewiller, n’a pas l’un ou l’autre comme ancêtre dans sa lignée ! Les deux localités sont tellement marquées que même les linteaux des portes d’entrée des maisons en portent encore les initiales ou les noms de leurs descendants.

    L’étude de ce patronyme est un travail de longue haleine qui mobilise beaucoup d’énergie et de patience. Mais quelle satisfaction de voir le résultat à travers le livre d’André UNTEREINER descendant, à de nombreuses reprises, de Mathias, par le jeu des implexes. A travers son étude, le lecteur peut s’imprégner de la présence et de l’importance de cette famille dans nos villages respectifs. En faisant une comparaison du patronyme UNTEREINER avec une roue de charron, il est la pièce centrale où toutes les autres familles vont se greffer. A travers cette étude, que de joies et aussi des tristesses dans les familles en constatant le nombre de décès d’enfants en bas âge. Tous ces éléments font qu’une communauté naît, se développe et forge sa propre personnalité.

    Le généalogiste est un historien qui, à partir de documents anciens ou familiaux ainsi que de témoignages, essaie de reconstituer un passé auquel il ne pouvait avoir part. C’est en s’imprégnant de toutes ces données que l’on peut avoir un autre regard envers soi-même et avec le présent. Bonne lecture, et merci André pour le travail fourni.

    Siewiller, le 25 juillet 2006

    Chantal BURR (Présidente du Cercle Généalogique des Pays de Sarrebourg et du Saulnois)

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  • AVANT-PROPOS

    Dès l'enfance, j'ai eu une conscience aiguë de ma responsabilité dans la transmission du patronyme de mon arrière grand-père Michel, comme seul petit-enfant masculin de mon grand-père Joseph.

    Mon épouse Marie-Jeanne a comblé les attentes trans-générationnelles non-dites, en me donnant trois fils : Laurent, Olivier et Thomas... L'avenir étant assuré, l'âge mûr m'amène à regarder en arrière, à la rencontre de celles et ceux qui nous ont transmis leur patrimoine génétique et culturel, et qui nous ont permis d'être ce que nous sommes.

    Un travail de bénédictin, conduit avec méthode et rigueur et surtout une indéfectible volonté d'aboutir, porte aujourd'hui ses fruits. Ce livre retrace l'histoire de notre nom, et restera un document de référence pour les générations de UNTEREINER à venir.

    L'imprimatur de 2006 nous signifie que déjà, nous appartenons à l'histoire... nos vies étant de si brefs passages, ne laissant que quelques empreintes dans les arbres généalogiques.

    Merci à mon père André d'avoir ainsi ponctué de suspension l'histoire de notre famille...

    Luxembourg, le 25 juillet 2006

    Docteur Michel UNTEREINER

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  • PRÉAMBULE

    La recherche généalogique est intéressante et passionnante à plus d’un titre. En effet si elle permet dans une première démarche d’établir le recensement des ancêtres et leur classement, elle donne surtout l’occasion de rechercher le mode de vie mené par celles et ceux qui nous ont précédé, rattaché à l’histoire et à leur vécu. Pour ces raisons il paraît passionnant de se plonger dans ses racines. Bien entendu au départ, et cela semble légitime, on cherche à établir simplement son ascendance directe jusqu’à l’ancêtre le plus lointain. Progressivement on est amené à rechercher les enfants de chaque « couple ancêtre » afin d’établir de manière aussi complète que possible toute la descendance du premier aïeul connu.

    Je me permets de rappeler qu’un article paru dans le bulletin du Cercle Généalogique de Sarrebourg, en 1987, concernant les familles de la Principauté de Lixheim, rédigé par Robert BOEHM, évoquant les origines de la famille UNTEREINER, m’avait incité à m’intéresser et à m’investir dans la recherche généalogique. C’est ainsi qu’est née une passion !

    Ce projet de recherche de descendance, j’ai eu l’occasion de l’envisager et de le formuler lors d’une réunion familiale organisée en octobre 1997 à Veckersviller (Moselle) en présence de près d’une centaine de personnes. Au cours de cette rencontre, au demeurant fort sympathique et conviviale, précédée d’un office religieux et d’un déjeuner en commun, plusieurs exposés ont été présentés afin de placer la généalogie dans son contexte historique. Ce fut l’opportunité pour la majorité des participants, de découvrir leur propre ascendance jusqu’à Mathias UNTEREINER, notre premier ancêtre connu et décédé à Veckersviller le 8 mars 1702. Cette démarche, résultat de plusieurs années de recherches avait été rendue possible grâce au concours de membres du Cercle Généalogique de Sarrebourg auquel j’avais adhéré.

    Réunion familiale des UNTEREINER du 12 octobre 1997 à Veckersviller.

    Aussi en conclusion de cette rencontre, j’ai proposé de continuer les recherches afin de tenter d’établir toute la descendance de notre premier ancêtre. J’avais souligné alors qu’il s’agissait d’un travail important de recherche dans toutes les directions de manière à débusquer le cheminement parfois complexe des mouvements migratoires. Je dois avouer humblement, au terme d’une décennie d’étude, que je sous-estimais totalement la réalité du travail qui m’attendait.

    André UNTEREINER

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  • INTRODUCTION

    Nos ancêtres étaient vraisemblablement tyroliens. En effet, lors de recherches réalisées en 1999 en Autriche, j’ai pu localiser des porteurs de ce nom dans la région de Landeck, haute vallée de l’Inn, dès le début du XVIIème siècle. Or, malgré mes nombreuses études des registres paroissiaux notamment du sud Tyrol, où la présence de UNTERRAINER et de KROMER est attestée dès la fin du XVIe siècle dans la région de Bolzano (à Brixen et Lüsen), il ne m’a pas été possible de localiser avec précision leur lieu de naissance. Il s’agit là d’une autre tâche à accomplir et j’invite tous les descendants UNTEREINER à participer à ce nouveau défi.

    Cet ouvrage se compose d’une première partie historique à laquelle se rattache la saga des UNTEREINER. Le chapître historique comprend un exposé géographique sur le Comté de Bitche et les conséquences de la guerre de Trente-Ans (dite guerre des suédois) qui s’est traduite en fait par deux périodes importantes pour notre région se chevauchant entre 1618 et 1661. La première période (1618-1648) concernait essentiellement des problèmes de religion dans l’Empire, alors que la seconde (1631-1661) traitait surtout d’un conflit entre le Roi de France (extension territoriale) et le Duc de Lorraine, allié à l’Empereur.

    La seconde partie généalogique est consacrée aux descendants de Mathias UNTEREINER et Anne-Marie KRUM, et partiellement, à ceux de son frère Pierre UNDREINER et Marie AUER. Afin de distinguer ces deux branches familiales le nom de famille des descendants de ce dernier ont volontairement tous été dénommés « UNDREINER » alors qu’en réalité certains se nomment UNTERREINER ou UNTEREINER.

    En conclusion, je souhaiterais pour ma part, que tous les lecteurs prennent goût, au travers de cette étude, à la recherche de leur ascendance et découvrent ainsi les plaisirs de la généalogie, engendrant parfois une vraie passion.

    André UNTEREINER

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  • Saga des UNTEREINER (depuis le XVIIe siècle)

    De Münzthal …

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  • Contexte géographique

    L’essentiel de cette histoire se déroule dans la région de Bitche. Le contexte tant géographique qu’historique s’inspire du livre « Les verreries du Comté de Bitche » de Ad. Marcus.

    Le Comté de Bitche :

    Ce Comté était le plus étendu des nombreux comtés que constituaient la Lorraine Ducale. Ce Duché était composé de huit provinces ou bailliages : Nançy, Vosges, Allemagne, Vaudémont, Epinal, Châtel-sur-Moselle, Hatton Châtel et Apremont ainsi que de huit comtés, dont quatre vieux, Vaudemont, Blâmont, Bitche, Chailligny et quatre nouveaux : Salm, Sarverden-Bouquenom, Boulay et Morhange suivant l'état des lieux réalisé par Thierry ALIX en 1594. Selon ce dernier, le comté était "un ancien domaine, pied de terre, fond, patrimoine et souveraineté du duché de Lorraine".

    Le territoire se partage en deux régions d'étendues inégales. A l'Ouest (Imgaw) partie essentiellement agricole la plus importante et à l'Est la moins grande (Wasgaw) de caractère montagneux couverte de grands massifs forestiers où peu de terres maigres restent à l'agriculture, c'est le "pays de Bitche " ou Bitcherland.

    Après de nombreuses vicissitudes, intervint une transaction en 1606 qui confirma aux ducs de Lorraine la possession absolue du Comté de Bitche et rendit au Comte de Hanau le bailliage de Lemberg. La Seigneurie de Bitche fut alors incorporée à la Lorraine et dès 1611, la ville de Bitche devint siège d'une Prévôté. Des bornes établissant la frontière ont été réalisées. Au sud un groupe de rochers armoriés, nommés "Dreypeterstein" servant à délimiter également les territoires de Nassau et Hanau et qui sont les limites des bans de communes de Meisenthal et Soucht pour la Moselle, et de Rosteig et Wingen pour le Bas-Rhin.

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    Carte du Comté de Bitche vers 1630 de Ch. HIEGEL.

  • Borne tribanale entre les terres de Bitche, de Hanau et de la Petite Pierre (Dessin de Ed. MARCUS)

    Ces rochers bornes vont du Sud au Nord en un demi cercle, qui passe par le menhir de Breitenstein et se termine au Nord, entre les villages de Steinhausen et Walschbronn, au bord du ruisseau de Strulbach qui forme la séparation du Comté de Bitche. Les unes sont marquées 1605, les autres 1608 avec d'un côté les chevrons des armes de Hanau et de l'autre la Croix de Lorraine. Le village Banstein (Pierre de Ban) doit son nom à une de ces bornes.

    La configuration du Comté de Bitche ressemble à une sorte de promontoire de la terre de Lorraine, s'avançant à l'Est du bailliage de Sarreguemines entre de nombreux domaines qui appartenaient au Nord au Comté de la Leyen (Bliescastel) et au Duc de Deux-Ponts; à l'Est au Prince de Hesse-Darmstadt (Comté de Hanau); au Sud, au même Prince et au Duc de Deux-Ponts (Principauté de la Petite-Pierre « Lutzelstein »); à l'Ouest au ringrave d'Auhr (Seigneur de Diemeringen) et aux Princes de Nassau.

    Une enclave existait, en outre, dans le Comté de Bitche : le village et ban de Montbronn, dépendance de la Principauté de Lixheim. Ce qui semble expliquer les raisons du nombre important d'actes des habitants de Montbronn passé devant le tabellion du bailliage de Lixheim au XVIIe siècle.

    Thierry ALIX, dans son état des lieux de 1594, évoque la présence du village de Smalendal situé dans la vallée de Mouterhausen, aujourd'hui disparu sans laisser de traces, mais dont on retrouve le nom et l'emplacement sur la carte de H. Jaillot de 1705. Il mentionne, mais non comme lieu d'habitation "Mouterhausen, maison de plaisir bâtie au milieu d'un étang à truites, laquelle se ruinera en bref si elle n'est mieux entretenue ensemble une belle chapelle….." "Hochwurssburg (alias Hochweyersberg) maison de chasse et de plaisir devant la rue sur haute montagne entre les bois, à demi-ruinée".

    De ces maisons, il n'existe que quelques pans de murs d'une tour au milieu de l'étang. Mais la chapelle est bien conservée et entretenue. Au dessus de la porte d'entrée est sculptée la date de :

    Selon l’explication historique du site réalisé par le club vosgien, cette chapelle aurait été construite en 1505 par le comte Reinhardt de Deux-Ponts-Bitche. En 1633, cette chapelle est ravagée par les Suédois. Restaurée par la suite, elle est rendue au culte en 1839.

    Chapelle de Muterhouse

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  • Contexte historique

    C'est peut-être à cause de son peu d'importance que Thierry ALIX néglige le hameau de Horn, que sa situation au fond des bois n'a pas sauvé des dévastations des Suédois en 1633 et près des ruines duquel s'est élevé le village de Althorn. En effet, ces troupes commirent dans toute la région des pillages et atrocités, toutes les verreries furent ruinées par la dévastation tant des Suédois que par le désastre du règne du Duc de Lorraine Charles IV (1624-1675), à l’exception de l’usine de Soucht. Effectivement selon l’Aveu de dénombrement du 22 décembre 1681 de Charles Henry de Lorraine, Prince de Vaudémont pour le Comté de Bitche, il est précisé qu’à l’exception de l’unique verrerie de Soucht, dont l’existence est attestée en 1681, il n’est plus question de celles de Münzthal et du ban de Eidenheim, dans la forêt de Soucht.

    La Lorraine et peut-être plus qu’elle, le Comté de Bitche souffrit cruellement, pendant le XVIIe siècle, des dévastations des Suédois alliés du roi de France, et des guerres qui les suivirent, la plupart des villages et des bourgs ont été détruits et ruinés. La région n’était pas seulement sillonnée par les armées régulières, (d’un côté Français assistés de mercenaires Suédois et de l’autre Lorrains, Espagnols et Impériaux soutenus par des contingents de Polonais, Croates ou Hongrois), mais aussi par de nombreuses bandes de pillards de toutes natures.

    Gravure de J. CALLOT.

    On assiste à de multiples mouvements de troupes en 1633, l’armée suédoise s’empare des principales villes d’Alsace et entre en Lorraine le 13 août, après la bataille de Pfaffenhoffen en passant dans la région de Bitche pour se rendre dans la vallée de la Sarre. En 1636, l’année la plus terrible, les troupes Ducales venant des Vosges, font mouvement vers Morhange pour rejoindre les impériaux de GALLAS (Chef de guerre Austro-Hongrois) stationnés dans le Saulnois, qui devient un vaste camp militaire de 20 à 30 000 hommes. L’armée des Impériaux a été décimée par la disette et la peste. Près de 10 000 morts. L’étang de Dieuze en aurait, pour une bonne part, été le cimetière ! L’armée suédoise passe notamment à Lixheim, complètement ruinée et reste dans le secteur jusqu’en 1639. En outre, Bernard de WEIMAR y installe son quartier général et la présence soldatesque n’était pas étrangère à la disparition complète de certains villages de la région. En 1631, il y avait 1361 habitants à Lixheim et en 1651 il n’en restait plus que 375 !

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  • Lixeim selon le plan de l’album de Tassin

    Les habitants du Comté de Bitche, qui ont également énormément souffert des vicissitudes de ces guerres (1618-1648 et 1631-1661), semblaient cependant continuer à avoir une jouissance assez arbitraire des produits de ces immenses forêts. Ils n'étaient soumis à aucune règle précise, ni dans l'ordre d'abattage des arbres, ni dans les redevances. Ils se servaient des bons arbres pour construire des bâtiments. Ces usages avaient certainement leur origine dans les temps où les premiers habitants se fixèrent dans ces lieux. Par la suite, ces droits d'affouage et de maronnage ont été reconnus et confirmés par plusieurs actes officiels au XVIIIe siècle. Les habitants du Comté de Bitche ont joui de ces droits sans payer plus que les vacations des officiers de ladite Gruerie. (Ach. Dept. Mlle serie B 116)

    Ces différents droits, plus ou moins altérés dans le temps, se sont perpétués fort longtemps jusqu'au XIXe siècle.

    (Photo de R. BURR)

    Or, les industries, notamment les verreries, qui existaient dès la fin du XVIe siècle dans le Comté jouissaient des mêmes avantages que le reste de la population pour s'approvisionner à leur gré de bois d'affouage dans les forêts de la Seigneurie. En effet, de nombreux Procès Verbaux font état de coupes de bois sans tenir compte de règles ou ordres. Au XVIe siècle, le pays de Bitche n'avait qu'une population très clairsemée et peu d'industries, en dehors des moulins et des fours de verriers.

    Selon Georges WALTER dit « Chambré », (un extrait du contenu le plus significatif de ce manuscrit a été identifié par Pierre BERGER, parent de l'auteur, sous le titre : Ursprung der Glashütten von Saint Louis [dit Münzthal], Meisenthal und Goetzenbruck, Auszug eines Manuscriptes von Georg WALTER « n°4 ohne ort 1830 »), né en 1737 à Meisenthal et décédé à Goetzenbruck en 1823 à l'âge de 86 ans et qui appartenait tant par son père que sa mère, à deux anciennes familles de verriers du pays. Il estime d'après la tradition familiale qu'il a consigné dans sa chronique, que c'est au cours du XVe siècle que les premières verreries se sont établies dans le pays de Bitche.

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  • Ces usines qui s'élèvent dans la forêt de Bitche, conservèrent longtemps une simplicité primitive. On appelait ces petites verreries Glashütten, Stützenhütten ou Blockhütten. On fixait verticalement en terre un tronc d'arbre à chacun des quatre angles, et les parois ou côtés étaient réalisés en bois de même que la toiture, l'ensemble étant très misérable. Ces huttes permettaient d’abriter les hommes et le bétail.

    Ces petites verreries s'implantaient toujours dans les vallées, à proximité de la forêt, et à côté de petites maisons en bois pour l'habitation. L'établissement ne durait que le temps qu'on pouvait rouler (walzen) le bois, après quoi on allait en construire une autre ailleurs.

    C'était l'ère des verreries nomades et leurs installations en langue allemande était les "Glashütten" se déplaçant à la recherche du bois et des matériaux (salin, sable, cendres de fougères etc...)

    Depuis le bas Moyen Age jusque vers le milieu du XVIIe siècle, il s'est élevé au moins une douzaine de verreries dans la forêt de Bitche.

    Selon Georges WALTER, cela se passait ainsi des années 1400 à la fin de 1500, après cette période vint la verrerie de Münzthal.

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  • Histoire de Münzthal

    L'usine de Holbach créée avant 1570 était acensée à une colonie de Souabe (Schwaben, région située au sud ouest de le Bavière), cessa de travailler en 1585, faute de bois, mais a été rétablie dès l'année suivante à Münzthal. Diverses formes orthographiques anciennes : Müntzdhal, Munsdahl, Munschtahl, etc.…..

    Carte de Cassini de la région de Münzthal

    La verrerie de Münzthal érigée en remplacement de celle de Holbach avait été affermée en 1586, mais on ignore si elle ne l'a été qu’à la colonie de Souabe ou également à d'autres verriers ; ils étaient seize avec leurs familles à venir s’y installer. En 1600, ils ne sont plus que quatorze et en 1603, dix.

    Toujours est-il qu’en 1609, donc près de 24 ans plus tard, la verrerie de Münzthal était tenue par un Maître verrier, Martin GREINER, qui devait, selon les comptes du domaine de Bitche, payer par an la somme de 212 Francs et 6 Gros tant pour la verrerie et le bois d'affouage de son four, que pour la censine de terres essartées et mises en culture pour 7 Francs et 4 Gros. En outre, pour la pâture et la glandée dans le bois de Thürenval (ou Dürrenwald), il était soumis à une taxe annuelle de 20 Francs. Il jouissait de l'exemption des corvées et payait ce privilège d'une redevance annuelle de 30 Gros pour chacune d'elles.

    Martin GREINER, sous prétexte de pénurie de bois, sollicitait la permission d'aller établir son usine ailleurs. Sa requête a été écartée et la verrerie resta en activité bien des années encore. En 1610 les dix verriers étaient : Stoffel SIGWARD, Jean SCHURER, Jean GREINER, Paul GREINIER, Jean HUBER, Léonard GREINER, Adam GREINER, Sébastien ERLICH, Nicolas KREBS, Georges HOFF. En 1613, les mêmes verriers sont cités dans les comptes.

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  • En 1620 le contrôle de la verrerie est passé à Adam STENGER. En 1625 Nicolas et Léonard GREINER occupaient encore dix ouvriers verriers. En 1627 il n’y avait plus que sept ouvriers et faute de bois, la veuve GREINER avait l’intention d’abandonner la verrerie. Toutefois en 1629 la verrerie continue son activité avec onze ouvriers, mais le 23 mai 1629 Léonard GREINER de (Münshthal) obtient l’autorisation de bâtir une verrerie au lieu-dit Ingrün dans Volsberger Sucht.

    Cette verrerie a été a l’origine de la fondation de Soucht. En 1630-1632, il n’y a plus de GREINER ni de STENGER à Münzthal, mais Simon MEYER et Bremer SINTZ. Selon Georges WALTER son ancêtre Pierre WALTER se rendaient encore depuis Soucht vers les années 1644, pour travailler le verre à Münzthal.

    Les guerres qui marquèrent le XVIIe siècle, contribuèrent à la destruction de la plupart des usines du Comté, même celles épargnées par les ravages de la guerre des Suédois. C'est ce que précise en 1661 Jean HUEBER, Commissaire Contrôleur des recettes du Domaines de Bitche (cf Compte du Domaine de Bitche, Archives Départementales NANCY B 3180 et 3181) :

    « Il y avait une verrerie au dit lieu (de Münschthal) laquelle est ruynée et du tout déserte, ni sous pour nulle recepte ou estat pour l'an du présent contrôle ».

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  • Arrivée des UNDREINER/UNTEREINER

    Vers la fin des années 1650 ou au début 1660, on assiste à l’arrivée des UNTEREINER (UNDREINER) dans le Münzthal. Qui étaient-ils et d’où venaient-ils ? Cette question reste toujours sans réponse précise! Ils venaient vraisemblablement du Tyrol, où le nom de « UNTERRAINER » est relativement courant.

    A partir de cette époque, le territoire de Münzthal devient une métairie ou cense agricole. Dès 1663, le Sieur de ROMECOURT, gouverneur, intendant du Prince de VAUDEMONT, titulaire l'investiture de la Seigneurie de Bitche, permet, à Pierre et Mathias UNDEREINER et à deux autres habitants de l'office de Bitche, de s'établir pour neuf ans, dans le vallon de Münzthal. (Document du 15 novembre 1663 ci-dessous, cf. Comptes du domaine de Bitche, Archives départementales de Nancy, B.3189). Le document original avait été cité dans le livre de MARCUS, comme étant aux Archives Nationale, carton Qt N° 804. Après avoir pris contact, il m’a été répondu que ce document n’y figurait pas !

    Fragment de la carte très particulière du pays de HONDSRUCH Naudin et Denis (1737)

    L'emplacement occupé par la verrerie de Münzthal est donc devenu une métairie et la cense domaniale a été attribuée moyennant une charge d'un cens annuel de 5 risdales solidaires. Le lieu a été acensé dans un premier temps pour 9 ans (ultérieurement à perpétuité) au plaisir du souverain, avec ses dépendances qui consistaient en 8 jours de terre, 20 charriots de foin, un petit étang, un petit canton de bois dit Türenwald (ou Dürenwald), ensemble droits d'affouage et pâturage sur le Klosterberg et le Helscheidt audits UNDREINER et consorts (dont vraisemblablement Bastien KRUM frère de Anne-Marie épouse de Mathias) qui l'habitent, aux conditions qui suivent.

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  • Il est dit : « qu'ils bâtiront chacun un logis pour leur habitation (maison ou hutte), à leurs frais et dépens, lesquels seront et demeureront en propre au souverain et qu'ils payeront, par an, un cens perpétuel de 5 risdales des terres et prairies, 5 risdales du canton de bois et 2 risdales pour l'exemption des corvées et de toutes autres charges, à l'exception du droit de schaft (contrôleur), cependant, qui est de serfve (esclave) condition et de plus sous réserve que si quelqu'un d'eux voulait quitter, celui ou ceux qui resteront seront obligés de payer le cens entier. Ils devront payer tous ensemble les trois premières années une redevance de cinq francs (monnaye d’icy ). »

    La lecture de cet acte fait apparaître d’un côté la demande formulée par les censitaires et de l’autre les conditions accordées par le Sieur de ROMECOURT cacheté du cachet de ses armoiries. Or, le premier paragraphe de la demande est ainsi libellé : « Les années des conditions d’autre part accordées aux quatre habitants du Münsdhal estant expirées, ils se présentent pour un nouveau traité, faisant les propositions comme s’ensuit, savoir : » Suivent neuf articles.... Ceci laisse donc sous-entendre que les quatre habitants étaient déjà sur place et avaient préalablement obtenu un premier traité, mais dont la durée n’est pas précisée ni connue. Etait-ce déjà un bail de neuf ans ? Dans cette hypothèse les occupants auraient été dans le Münzthal depuis 1654. Ce qui ne parait pas impossible mais reste à être confirmé.

    « Paulusmühle » (Photo de R. BURR)

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  • Traité du 15 novembre 1663 accordant la cense de Münzthal

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  • Qui étaient donc ces censitaires ?

    Dans cette vallée vivaient quatre familles dont chacune avait des enfants.

    Pierre (Peter) UNDEREINER avait épousé Marie AUER (vers 1653) et avait eu 5 enfants nés dans le Münzthal :

    − Catherine (née vers 1653 + en 1713) − Simon (né vers 1655 + en 1726)− Michel (né vers 1660 + vers 1636)− Thomas (né ? + avant 1674)− Thomas (né 1 juillet 1674 + après 1713)

    Mathieu (Mathias) UNTEREINER avait épousé Anne-Marie KRUM (vers 1654) et avait eu 8 enfants, en principe tous nés dans le Münzthal :

    − Jean (né vers 1654 + en 1729 à Siewiller)− Marie-Madeleine (née vers 1660 + en 1720 à Veckersviller)− Simon (né vers 1664 + en 1722 à Veckersviller)− Anne-Marie (née le 1er août 1666 + en 1719 à Veckersviller)− Marguerite (née vers 1678 + en 1750 à Schalbach)− Grégoire (né le 16 juillet 1679 + vers 1711)− Madeleine (née vers 1682 + en 1753 à Veckersviller)− Jean-Mathieu (né vers 1684 + en 1744 à Veckersviller)

    Bastien KRUM avait épousé Anne KURSTIN (vers 1660 ?)− Catherine ? (née vers 1661 + 28 mai 1683 à Veckersviller) épouse de Joseph

    GILLET, instituteur à Weyer.− François (né vers 1665)− Philippe (né vers 1666)− Marie (née vers 1674)− Sébastien (né vers 1680)

    Qui était le quatrième chef de famille ?

    Peut-être Simon ECKER, bûcheron ? dont le fils Jean Adam était parrain de Marie KRUM le 11 octobre 1674 dans le Münzthal. Les descendants de cette famille sont venus s’installer ultérieurement à Veckersviller.

    Ou Grégor PLEICKNER également bûcheron ? et parrain de Grégoire le 16 juillet 1679, dont les descendants sont venus s’installer à Siewiller.

    Ou encore Jean HUEBERT ? (Actes d’enchères des dîmes du Comté de Bitche pour l’année 1673. Le 2 septembre 1673 Johan HÜEBERT, Mündzdhal, ce signe est eschen a Jean dudit lieu pour payer pour la totalité qui est seule à S.A. En seigle---------impos. Proposition pour le Münsdhal.)(Comptes du Dom. de Bitche Série B Nancy)

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  • Leur histoire

    La vie dans ce vallon isolé devait être assez rude. La présence des loups peu rassurante, rendait la situation bien incertaine pour ses habitants. La majorité va cependant y vivre durant près d’un quart de siècle. Que faisaient-ils ? Ils travaillaient la terre, cultivateurs et laboureurs pour des tiers ? Transportaient-ils le bois coupé par les bûcherons pour les verreries ? Soucht, Rosteig ? Ou bien étaient-ils eux-mêmes bûcherons ? Situation, en effet, toujours précaire, malgré la signature du traité de Vincennes en 1661 qui créé un chemin stratégique entre Champagne et Alsace (50 localités ont été rattachées directement au Royaume de France entre Metz et Phalsbourg).

    Le Duc Charles IV revenu à la tête de ses états depuis 1659 (après cinq ans passés à Tolède, consigné par les Espagnols) et le Roi de France soucieux de remettre en ordre la Lorraine, dont il compte devenir définitivement le maître, tentent une restauration économique et démographique à partir du début des années 1660. Exonération des charges fiscales pour ceux qui restaurent une maison ou en construisent de nouvelles. L’économie rurale est complètement désorganisée, terres retournées en friches ou en forêts, confusion de parcelles, endettement des communautés d’habitants et désertion des villages.

    Charles IV exige en 1664 une déclaration des biens vacants avec le témoignage des plus anciens habitants, et Louis XIV entame une politique de remise à l’état des anciens droits de propriété (remembrement) par l’intermédiaire du parlement de Metz. Dès 1663 il est fait appel à l’immigration et l’on note la présence de colons originaires de Picardie tel (Mon sosa n°1536 « triple implexe » Dominique Daniel MARCHAL à Fleiheim dès 1653) ou d’autres provinces françaises comme l’Auvergne ainsi que de Suisse (Mon sosa n°830 « triple implexe » Thobias KINDIG à Veckersviller en 1660) ou Tyrol etc... Ce qui permettra d’amorcer un redressement démographique vers la fin du XVIIe siècle.

    Si les tensions se sont calmées entre le Duché et le Royaume, il n’en demeure pas moins que la guerre dite de Hollande a créé à partir de 1672 un théâtre d’opérations secondaires, entre Impériaux et troupes françaises, en Alsace. Notamment des mouvements importants des troupes de Turenne en partant de Saverne vers le Palatinat en passant par Bouxviller. Les campagnes doivent supporter le passage répété des armées avec leurs cortèges d’horreurs. Ainsi dans les Vosges du nord, on assiste à la destruction en 1677 de la plupart des vieux châteaux féodaux (Schoeneck, Fleckenstein, Hohenboug, et les deux Windstein et bien d’autres) par les troupes françaises.

    En 1677 il est dit « Réduction accordée aux amodiateurs de dîmes du Comté de Bitche à cause des dégâts, prise de fourragement, des graines, qui ont eu lieu dans l’année 1677 audit Comté, par les troupes impériales qui ont passé et séjourné ; etc... » (Relevé des Comptes du Domaine de Bitche pour les années 1658 à 1703. Arch. Dép.de Nancy Années 1676/1677 B 3195.)

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  • La présence constante des armées dans ce secteur devait encore bien troubler la quiétude des habitants et familles du Münzthal dont les enfants avançaient en âge. Cette petite vallée sablonneuse devait être fort étroite pour subvenir aux besoins de ses habitants et nourrir tout ce monde ! A ce stade il parait judicieux d’analyser le cheminement des différentes familles :

    Sébastien KRUM, cultivateur quitta vraisemblablement cette vallée pour les raisons précitées. Il s’installa avec toute sa famille, au début des années 1680, à Guising, annexe de Bettviller, située sur un plateau plus productif pour la culture, à une quinzaine de kilomètres plus au nord où cette famille a fait souche.

    Mathias UNTEREINER a d’ailleurs lui aussi, dès 1679, commencé à acquérir une masure à Veckersviller (qui relevait également de la protection du Prince de Vaudémont), mais dont l’acte définitif n’est intervenu qu’en 1684. Ce point nous l’évoquerons plus en détail ultérieurement. Il est à peu près certain que le quatrième chef de famille a quitté cette vallée durant la même période et il ne restait donc plus sur les terres de Münzthal que Pierre UNDREINER avec son épouse et ses quatre enfants.

    Pierre UNDREINER a donc joui de cette cense durant le dernier quart du XVIIe siècle en vertu de l’acensement perpétuel accordé par le Sieur de ROMÉCOURT, moyennant 12 risdalers annuels. Il en alla de même durant le premier quart du XVIIIe s pour lui et ses deux fils Michel et Simon, qui lui succédèrent. - Simon s’est marié le 14 janvier1716 à Siersthal, âgé d’environ 61 ans, avec Anne Barbe HINSBERGER qui lui donna cinq enfants. Il est décédé 02 décembre 1726 et sa veuve se remaria en 1727 avec Jean Michel SCHNEIDER, neveu de son défunt mari.- Michel s’est marié le 20 novembre 1719, âgé d’environ 54 ans, avec Anne Marie GREINER de Montbronn, qui lui donna également cinq enfants. Il est décédé vers 1736 et sa veuve se remaria avec Henry BERNARD. - Catherine, fille de Pierre et Marie AUER, épousa vers 1688 Jean Martin SCHNEIDER avec lequel elle eu sept enfants, dont Jean Michel, né le 1702 qui épousa en 1727 Anne Barbe HINSBERGER, veuve de son oncle Simon + le 2 décembre 1726 et avec laquelle il eut deux enfants. Catherine est décédée le 13.07.1713 laissant quatre enfants mineurs. Jean Martin SCHNEIDER veuf, s’est également remarié en 1721 avec Barbe THEIS, avec laquelle il eut encore 6 enfants.

    Michel UNDREINER, laboureur à la cense demanda la permission de construire un moulin au bas de la digue de l’étang inclus dans le traité de Münzthal et offra d’en payer deux maldres de seigle. A la suite d’un décret du 18 mars1727 du Duc Léopold, la Chambre des comptes de Lorraine lui accorde ce droit le 20 juin 1727, moyennant le cens de deux maldres de seigle et sept livres en argent. Il lui est donné également quatre arpents de bois à essarter et convertir en jardin pour neuf Gros par arpent.

    A la même époque, Michel et Simon avaient demandé d’être confirmés dans l’acensement perpétuel de la cense de Münzthal accordée à leur père, mais devenu caduc au regard de l’administration. Le Duc Léopold leur a néanmoins accordé par

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  • décret du 18 mars 1727, un acensement nouveau (Chambre des comptes du 25 juin 1727) moyennant 100 livres en argent, plus la dixième gerbe pour le droit de terrage. Le Duc étant décédé début 1729, l’édit du 14 juillet 1729 du Duc François III, révoqua les acensements domaniaux accordés par son père depuis 1697. Michel conserva son moulin, comme usine, mais la cense de Münzthal fut réunie au Domaine.

    Etang et moulin de Münzthal (R.BURR)

    La famille UNDREINER dépossédée de son acensement perpétuel a été victime d’un abus de pouvoir de la Régente Charlotte d’Orléans. Toutefois cette métairie a été laissée jusqu’à la fin de l’année 1768 à des descendants de Pierre UNDREINER, par baux à temps (six ou neuf années) pour 180 livres en 1730 à 660 livres pour le dernier bail de 1763 à 1768.

    Sur requêtes de René-François JOLLY, avocat à la Cour souveraine de Lorraine et Pierre-Etienne OLLIVIER, avocat à la même Cour, sous la dénomination de JOLLY et Cie, intervint, un arrêt du roi le 17 février1767, rendu en Conseil d’Etat, qui accorde la cense domaniale de Münzthal, à JOLLY et Cie, à partir du 1 janvier 1769. Cette société poursuivant la possession du moulin de Münzthal, s’adressa à Jean Louis UNDREINER fils de Michel qui détenait l’acencement du 20 juin1727, et par acte du 7

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  • avril 1768, passé devant le notaire royal au bailliage de Bitche, A.L. HELFFLINGER, la société acquit, au prix de 4000 livres, tous les droits plus 9 jours de terre. Entre 1749 et 1761, Jean Louis a été meunier au moulin de Soucht, situé à moins de deux kilomètres en aval du village. ( cf :Joël Beck « Moulins du Pays de Bitche » )

    Jean Louis UNDREINER se retire à Montbronn où il se porte acquéreur du moulin de la Metschbrück, situé dans la vallée juste après le pont qui enjambe le Rohrbach. Ce moulin est repris par son fils Jean Nicolas UNDREINER (+ 1 janvier 1814). Ce dernier est emprisonné à Sarreguemines le 4 mars 1802 pour « excès et mauvais traitements sur un individu ». Sa veuve demande 50 francs de dommages et intérêts à Christophe et Jean STEBE, pour avoir détourné le ruisseau qui descend du vallon de Montbronn dans le canal, au moyen d’une digue d’environ un mètre de hauteur en pierre et un fossé établis le 18 février1824. Catherine RIMLINGER veuve de Jean Nicolas UNTEREINER procède à un partage anticipé de ses biens avant 1833.

    Le moulin est resté en activité et tenu par la famille UNDREINER jusque vers 1930. Par ailleurs la Paulusmühle, située sur le Eiden Heimer Ban, acquis par Pierre STOCKHOBER (+ 23 mai1794) et son épouse Madeleine FABER de Montbronn, en 1790 a été laissée à leur fils Christian vers 1809. Ce dernier était marié avec Odile UNDREINER fille de Nicolas et descendant à la 4e génération de Pierre UNDREINER. Un peu à l’écart se trouve la «Pauluskapelle » et contre le mur de la façade, à droite de la porte d’entrée, s’élève une croix avec Christ, sur le socle de laquelle est gravée l’inscription suivante : « Errichtet zur Ehr Gottes von Christian Stockhober und seiner ehe Frau Odillia Undreiner ». (Traduction : « Erigée à la gloire de Dieu par Christian STOCKHOBER et son épouse Odile UNDREINER »). Les descendants de la branche de Michel étaient donc essentiellement des meuniers.

    Pauluskapelle (R. BURR)

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  • Par contre l’autre branche des UNDREINER s’est installée au cours de XVIIIe siècle à Lemberg et dans la région de Bitche. Certains descendants sont partis dans la région Parisienne ou dans d’autres régions, après avoir opté pour la nationalité française au début des années 1870. Voici donc résumé en quelques lignes l’aventure des descendants de Pierre UNDREINER et de Marie AUER.

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  • Saga des UNTEREINER (depuis le XVIIe siècle)

    … à Veckersviller

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  • L’arrivée de Mathias et de sa famille à Veckersviller

    Quelles étaient les raisons du choix de Veckersviller ? La nièce de Anne Marie KRUM, Catherine KRUM de Münzthal (née vers 1661 et

    décédée le 25 décembre 1682 à Veckersviller « registre de Weyer ») s’était mariée avant 1680 avec Joseph GILLET (JULY) Ludimoderator (instituteur) à Weyer et originaire de Mittelbronn.

    Veckersviller était, comme Münzthal, sous la protection du Prince de VAUDEMONT et était une oasis lorraine dans la Principauté de Lixheim.

    L’influence des Pères Jésuites de Bouquenom, dont le collège a été créé par le Roi

    de France, et qui avaient en charge la vie spirituelle des habitants de « Hütta » donc du Münzthal, une volonté d’implanter une forte communauté catholique au milieu d’une enclave où se côtoyaient, des protestants luthériens, et calvinistes et même des anabaptistes.

    Un document réalisé par le frère SIGISBERT (chargé par les Frères TIERCELINS, religieux de Lixheim de tenir un registre des communautés catholiques des villages environnants) indique pour les années 1674-1675 une situation extrêmement préoccupante pour Veckersviller. Décès de cinq personnes, y compris le Maire Thobias KINDIG et vraisemblablement son successeur GROS ALTHANS en 1674 et le 20 mars 1675 il est dit « quarante trois morts, tant jeunes qu’adultes, presque tous les habitants et tous de même religion (...sauf huit originaires restant) sont morts en des jours de famine et de disette ». (Traduit d’un manuscrit en latin, recherches effectuées par Agnès AUGUSTIN aux archives de Lixheim)

    L’offre faite par le Contrôleur et Procureur de la Principauté de Lixheim de prendre en charge une masure à l’abandon à Veckersviller, en vue de sa restauration et la possibilité d’acquérir des terrains friches.

    Voici donc un ensemble de considérations qui ont certainement contribué à favoriser le choix d’une implantation à Veckersviller.

    Vue actuelle de Veckersviller (R.BURR)

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  • Acquisition d’une masure à Veckersviller

    Blason de VECKERSVILLER

    Concrètement, cette installation s’est traduite par une longue procédure (cf : cote3E 2369-2 A.D. de Moselle) :

    31 mai 1679 - par laquelle «Matisse ONTERANNER et Anne-Marie CROME, sa femme, résidant et habitant dans la terre de Bitche et en vertu d’une requête présentée par le Sieur COUSIN, Contrôleur et Procureur de l’Office à la Principauté de Lixheim » demandent une estimation de la maison en ruine à Veckersviller, en l’absence de son propriétaire Jean PATRIS.

    3 juin 1679 - Par ce décret Monsieur le Bailly autorise cette expertise par « Yeri Vintratte, étant de la Justice prénotable de la Ville de Lixheim et Maître charpentier et Sieur Christmann Reisler Maître masson ».

    12 juin 1679 - Estimation faite et apprécié le dit lieu à la somme de cent (100) florins, monnaie d’Allemagne, payable en huit années : «Attendu que l’enfant de Catherine PATRIS, François n’est pas en âge de pouvoir hériter des deniers provenant de ladite maison ». Fait et signé à Lixheim par Nicolas PETITJEAN, commis tabellion, pour le sublict, attendu que le tabellion juré étant absent et que le dit Matisse ONTERANNER étant retenu à longue distance.

    1 avril 1680 - Jean PATRIS, le propriétaire, est de retour au pays après plusieurs années d’absence et s’étonne d’avoir été évincé de sa maison par l’autorité de justice pour les raisons invoquées dans la requête. Il réclame ses droits sur les revenus, demande à être logé dans la maison jusqu’à complet paiement et d’autres avantages en nature « trois labours pour vendre du blé, de quelque argent pour quelque linge ou autre chose à sa nécessité qu’il y délivrent ». Le tout en déduction de la somme principale. Acte signé par les marques de Jean PATRIS et Matisse ONTERANNER.

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  • 15 juin 1682 - Nouvelles transactions entre Jean PATRIS et Mathieu ONTERANNER, précisant que le règlement des annuités était fixé à la Saint Jean. Toutefois des observations marginales nous informent que Mathieu a fait des versements supplémentaires. Jean PATRIS règle une dette de 15 florins de son fils Nicolas envers le Sieur COUSIN. Il se réserve également le droit d’habiter la maison sa vie durant, sans incommoder l’acquéreur.

    23 juillet 1684 - Mathieu UNTEREINER a réglé le solde (11 florins richsdaller) pour la maison à Barbe HUISSIER, petite fille de Jean PATRIS, représenté par Jean Jacob HUISSIER et Catherine PATRIS, ses père et mère.

    Le même jour le « Sieur Cousin a donné à prendre sur jardin de la largeur de la masure et même ladite masure en longueur de la grange à Matteus Undranner pour le solde de douze florins monnaye d’allemagne ajouté de quinze florins qui lui étaient déchu par feu Hans Gross vivant, habitant Weckerswiller, duquel laditte Masure et grange provient. » Jean PATRIS intervenant comme témoin.

    Une mention marginale datée du 28 juin 1687, dans l’acte de vente, précise « 3 cents florins payé par ledit UNDRANNER » sans indiquer à quelle date le paiement s’est effectué ! Etait-ce là, effectivement, le solde définitif du prix d’acquisition de la maison ?

    Il y a lieu d’observer que Mathias signait les actes par la marque d’une croix de Lorraine. Etait-ce un signe de rattachement au Duché de Lorraine ? Cette croix (Anjou-Lorraine) a été adoptée par Renée 1er d’Anjou « le Bon » en 1436.

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  • Installation à Veckersviller

    La famille de Mathias UNTEREINER a certainement dû commencer à s’installer à partir de l’été de 1684 et peut-être, au moins ponctuellement, à partir de 1682. En effet, dès le 26 janvier 1683, il a acheté des terres à Veckersviller et dans un acte du 15 janvier 1682 il est dit « habitant, demeurant audit Weckerwiller ». En 1684, Mathias a acheté un terr ain à Veckersviller avec son gendre Lienhard MARCHAL.Le 15 juin 1693 Mathias a acquis des terres vendues par Hans Nickel GANGLOFF (maire de Schalbach).

    Mathias et son épouse se sont donc installés à côté de l’Alming Gassel à Veckersviller, dans une masure qu’ils avaient, certainement au cours des années, remise en état pour y habiter avec leurs huit enfants.

    Carte de Cassini de Veckersviller

    Il semble vraisemblable que cette masure soit celle dont Mathias a fait l’acquisition (photo de Veckersviller expédiée de Schalbach le 19 août 1906 à Marie UNTEREINER de Troisfontaines )

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  • La famille de Mathias UNTEREINER

    Jean (mon sosa 302)- né vers 1654, l’aîné, marié avec Elisabeth KLEIN, vraisemblablement protestante originaire de Weyer, mais demeurant Siewiller, où le couple s’est installé et a fait souche. Ce sont les ancêtres de la grande branche des UNTEREINER de Siewiller. Selon la reconstitution des familles UNTEREINER de Siewiller, réalisée par René et Chantal BURR, il y eut, entre 1680 et 1952, 144 familles, dont la majorité était composées de familles nombreuses et représentant 612 naissances.

    Marie Madeleine - née vers 1660 à Münzthal, mariée le 21 novembre 1683 à Veckersviller avec Léonard MARCHAL (dit Linhart SCHMITT, registre de Weyer) originaire de Fleisheim, fils de Dominique Daniel MARCHAL (dit le Picard). Léonard a acquis en commun avec Mathias UNTEREINER son beau père, un terrain à bâtir en 1684 à Veckersviller. Une séparation de ce couple a été prononcée par l’Archiprêtre de Sarrebourg, avec liquidation des biens par le tabellion de Lixheim en avril 1688, et rachat par Mathias UNTEREINER, de la maison construite durant leur mariage. Marie-Madeleine s’est remariée le 10 janvier 1691 à Veckersviller avec Laurent LEHMANN, avec lequel elle eut six enfants. De son côté Léonard MARCHAL s’est remarié vers 1691 avec Marguerite PRINQUET ou BRINGUELLE de Fleisheim avec laquelle il eut quatre enfants (cf détails dans le bulletin du Cercle Généalogique de Sarrebourg de janvier 2003).

    Simon (mon sosa 306) - né vers 1664 à Münzthal, marié le 18 novembre 1692 à Veckersviller avec Anne Elisabeth MIST ou MUST. Ce couple a eu sept enfants, dont Jean Jacques né 1704 marié le 10 janvier1724 avec Madeleine FERRY et en secondes noces le 17 septembre1731 avec Christine WALTER de Lutzelbourg. Sur les quatorze descendants de Jean-Jacques, deux se sont installés à Mittersheim dont un parti au Banat ainsi que trois de ses frères.

    Anne-Marie (ma sosa 267) - née le 1 août 1666 à Münzthal, mariée le 18 novembre1687 à Veckersviller avec Jacob SCHMIDT de Wald in Tirol et Maire de Veckersviller. Ce couple a eu six enfants.

    Marguerite (ma sosa 269) - née vers 1678 à Münzthal et mariée le 16 novembre1700 à Schalbach avec Jean Adam SISON. Ce couple installé à Schalbach a eu neuf enfants, dont plusieurs se sont fixés à Veckersviller.

    Grégoire - né le16 juillet 1679 à Münzthal (Registre de Baptêmes de Bouquenom), marié 7 février1702 à Veckersviller, avec Anne-Marguerite PFEIFFER. Ce couple a eu trois enfants, notamment Jean-Jacques marié en 1728 à Eve GERBER dont deux enfants se sont installés à Haselbourg. Jean Jacques a rejoint au Banat, deux de ses fils et sa fille épouse Grégoire MIH, il décéde le 21 août 1770 à Grabatz. D’autre part Laurent s’est marié avec Anne-Marie KESSLER à Rahling, et Anne-Christine s’est mariée avec Jean ROSENCRANTZ en 1725 à Veckersviller. Après le décès de Grégoire à une date inconnue, Anne-Marguerite PFEIFFER s’est remariée en 1711 avec Jean Georges SCHIRMANN.

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  • Anne Madeleine - née vers 1682 à Münzthal s’est mariée le 29 octobre1704 à Veckersviller avec François JULLY (GILLET) de Schalbach, fils de Joseph et Catherine KRUM. Ce couple a eu neuf enfants dont Catherine mariée le 21/10/1727 à Veckersviller avec Martin HERR de Waldkirch (Constance) et a eu un fils François, marié avec Anne Marie SCHMITT.

    Jean Mathieu (mon sosa 128) - né vers 1684 à Münzthal ? marié le 1 mars1707 à Veckersviller avec Anne Madeleine SCHWARTZ. Ce couple, dont je suis le descendant direct, a eu neuf enfants qui constituent la grande lignée des UNTEREINER de Veckersviller, dont notamment quatre fils s’y sont mariés. Tous leurs descendants ont eu des familles nombreuses de sept à dix enfants. Dans leur étude sur les familles, René et Chantal BURR ont recensé, 105 familles UNTEREINER à Veckersviller entre 1680 et 1895, représentant 607 naissances.

    A la suite du décès de Mathias UNTEREINER le 8 mars 1702, l’acte de vente du 5 mai 1702 (dont les signatures figurent ci-dessus, cf cote E 2372-3 Arch. Dép. 57) établi dans le cadre de la succession, a le mérite de désigner très précisément les enfants de Mathias et Anne Marie.

    Dans ce document il est dit : «Les héritiers de Mathias UNTEREINER, vendent à Simon, leur frère, une masure sise d’une part le chemin communal et d’autre le jardin de PALZER, du côté jardin par le perrier sur les biens des héritiers de feu Nicolas AUBRY. Tous les héritiers de la succession de feu « Mathis UNDERAINER et de Anne Marie CRÔME, sa femme » sont donc désignés :

    1- Simon UNDERAINER l’acquéreur et sa femme Anne-Louise MAST 2- Hans Jacob SCHMIT (Maire) à cause de Anne Marie UNDERAINER, sa

    femme 3- Johannes UNDERAINER, habitant Siewiller, dépendant de Sarrewerden4- Laurent LEHMANN, à cause de Madeleine UNDERAINER, sa femme5- Grégoire UNDERAINER de Veckersviller6- Hans Adam SISON, habitant Schalbach, Seigneurie de Fénétrange, à cause de

    Marguerite UNDERAINER, sa femme7- Marie Madeleine UNDERAINER de Veckersviller8- Hans Matheyus UNDERAINER de Veckersviller

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  • Développement de la famille UNTEREINER

    Avec l’installation de Mathias, son épouse et sa nombreuse famille, le village de Veckersviller se repeuple rapidement, surtout avec l’arrivée autour des années 1700, de Tyroliens, d’habitants du Vorarlberg et de quelques Souabes. En 1705 il y a treize familles, en 1711 dix huit et une veuve d’après le recensement réalisé par le procureur fiscal. Veckersviller devient alors un village entièrement catholique, comme le précise dans ses écrits, ma soeur, Denise PFEND-UNTEREINER. Avec l’arrivée de cette grande famille et le mariage des enfants et petits-enfants tant à Veckersviller qu’à Siewiller, Schalbach et Weyer, le nom de UNTEREINER s’est rapidement répandu dans la région, Postroff, Eschviller, Mittersheim et Rahling etc… au cours du XVIIIe siècle, puis Dieuze et dans la région nancéiénne (Nancy étant le Chef-Lieu de la Meurthe, incluant le secteur de Sarrebourg avant 1870) et ensuite dans la région messine.

    Carte postale de Veckersviller datant du début du XX e siècle.

    En effet, à partir de 1700 un véritable renouveau s’est produit à Veckersviller. Après avoir frôlé la disparition, on construit et on défriche toutes les terres. On construit dans un premier temps un presbytère pour loger le Prêtre avec l’installation d’un curé résidant, Veckersviller devenant paroisse en 1715, après avoir été administré par les prêtres des villages voisins (Schalbach et Weyer). Puis on agrandit et reconstruit l’église (ci-dessus), bénite en 1731. Selon un document d’archives ; « Agrandie et reconstruite somptueusement par S.A.R. François III Duc de Lorraine » avec la participation de l’Archiduchesse Elisabeth Charlotte, mère du Régent. Le village typiquement lorrain et exclusivement de religion catholique se développe rapidement, les baptêmes sont plus nombreux que les décès. Il se trouve ainsi rapidement surpeuplé, compte tenu de son ban relativement restreint, de six kilomètre de long et en un endroit à peine d’un demi de large. C’est le plus petit ban des communes des alentours.

    Au début du XVIIIe siècle, le Duc Léopold de Lorraine (1690-1729) augmente régulièrement les impôts afin de faire face aux charges, dans un premier temps, pour la construction du château de Lunéville (1702-1724) et ultérieurement pour couvrir les frais de la Cour. Son fils François III (1729-1737) reçoit la couronne de Toscane, et Stanislas LESZCZYNSKI, (1737-1766) beau-père de Louis XV, gère le Duché au nom du Roi de France. Il instaure un double 20% d’impôts et nos ancêtres, déjà en difficultés avec leurs familles nombreuses, se sont ainsi appauvris.

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  • François III de Lorraine épouse Marie-Thérèse d’Autriche à Vienne, puis devient Empereur du Saint Empire Germanique sous le nom de François 1er. Il envoie des émissaires en Lorraine, au Luxembourg et en Allemagne, en vue de recruter des candidats à l’émigration afin de repeupler, dans des conditions incitatives, les plaines du Danube, en Hongrie (Le Banat) dépeuplées après les nombreuses incursions turques.

    Entre 1748 et 1774 près de douze mille Lorrains, tous catholiques, s’exilent pour cette nouvelle région, dont de nombreux UNTEREINER, surtout issus de Veckersviller et Mittersheim, mais également de Postroff. Plus d’une centaine de personnes, porteuses du nom, sont ainsi parties au Banat.

    J’en ai recensé, près de deux cents sur deux ou trois générations à Grabatz, Apatin, Filipova, Lenaumein, Neu Arad et Ostern. Malheureusement pour toutes ces familles, dont la situation économique avait évolué assez favorablement au cours du XIXe siècle, les conséquences des guerres mondiales et notamment de la dernière, avec l’avènement d’un régime totalitaire dans la région, les a tous contraints à s’expatrier. Ceux qui en ont fui se sont alors dispersés un peu partout, tant en Allemagne, qu’en France, qu’aux Etats Unis et que dans le monde entier. (cf Détails de l’histoire des Banatais dans les bulletins 2 et 3 de «Veckersviller à travers les âges » (1995, Denise PFEND-UNTEREINER.)

    Une autre période a également eu une incidence sur le départ d’un certain nombre de ressortissants de la région et parmi lesquels des UNTEREINER. Il s’agit de la fin de la guerre de 1870, avec le rattachement à l’Allemagne des départements du Rhin, de la Moselle et une partie de la Meurthe (région de Sarrebourg). Au cours de l’année 1872 de nombreuses demandes d’options pour la nationalité française ont été formulées.

    Certains sont partis vers Nancy (Essey – Maxeville), les autres à Paris, Belfort, Amiens, Pantin... Jean Nicolas UNTEREINER né le 16 mars 1848 est parti à New-York et durant cette même période dix autres UNTEREINER ont émigré en Amérique. Par ailleurs certains ont pris une option pour l’Algérie. Ainsi Martin UNTEREINER, né le 15 janvier 1841 à Veckersviller partit pour Mostaganem, de même que Anne-Marie UNTEREINER, née le 28 janvier 1838 à Siewiller. Louis UNTEREINER de la Petite Pierre, né le 5 octobre 1853 est parti à Mascara en Algérie.

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  • Il est judicieux de rappeler à ce propos que depuis le XIXe siècle, les habitants de la région ont subi cinq changements de nationalité avec toutes leurs conséquences pour les populations. En effet, après une longue période française nous devenons allemands après 1870, français en 1918, à nouveau allemand en 1940 et depuis 1945 nous sommes français.

    Avant de conclure, il paraît important de souligner que Veckersviller a été pendant de nombreuses décennies, une réelle pépinière de vocations religieuses et notamment parmi les UNTEREINER. Dès le début du XXe siècle de nombreux jeunes ont également quitté la vie rurale pour rechercher une vie meilleure, soit dans l’industrie ou dans des activités tertiaires, soit en poursuivant des études, avec, en général, une certaine réussite sociale. Il faut remarquer que le cadre de vie au village a d’ailleurs également bien évolué avec la disparition de la petite culture au profit de l’élevage et de la grande culture, réalisée après remembrement des terres. La plupart des habitants sont à présent salariés à l’extérieur du village.

    Très objectivement, en ce début du XXIe siècle, si le nom de UNTEREINER reste toujours fortement représenté à Veckersviller et dans ses environs directs, il est également très présent en Moselle (dans plus de 52 villes et villages) et un peu plus disséminé sur le plan national, dans différents pays, sur plusieurs continents (notamment aux Etats-Unis et au Canada). Pour conclure, après ce bref survol d’une aventure familiale étalée sur trois siècles , qui était essentiellement rurale, on constate que les activités humaines ont bien évolué, et malgré quoi elles ont permis à de nombreux porteurs de ce nom de se maintenir dans le cadre originel, le village de Veckersviller et ses environs.

    André UNTEREINER, juillet 2006

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  • Saga des UNTEREINER (depuis le XVIIe siècle)

    Documents annexes

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  • Arbre d’ascendance patronymique d’André UNTEREINER.

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  • Blason des UNTEREINER. La conception et le moulage ont été réalisé par Denise PFEND-UNTEREINER en 1995. Photo de Manuelle PAPOTTO.

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  • Il y a lieu d’observer à la lecture de mon arbre généalogique, que Mathias UNTEREINER et Anne-Marie KRUM sont 27 fois mes ancêtres. Cette situation est le résultat des implexes liés aux nombreux UNTEREINER figurant dans mes ascendants tant paternels que maternels. En effet dans les différents quartiers ascendants de mon grand-père paternel il y a a six branches qui aboutissent à Mathias. Dans celle de ma grand-mère paternelle il y en a dix. Et à ma surprise dans les branches de mon grand-père maternel, il y en a également huit, ainsi que trois dans celles de ma grand-mère maternelle. Cette démarche a le mérite de mettre en lumière une situation essentiellement dûe au fait que tous mes ancêtres sont originaires de Veckersviller.

    Lintaux d’une maison construite à Weyer en 1738 par Laurent UNTEREINER et Anna-Elisabeth SINS.

    Photo de mon grand père Michel UNTEREINER (1873-1940) prise en 1933 (devant la maison familiale) en présence de sa fille Anne-Marie épouse BLEICHNER et ses cinq fils, René, Joseph (mon père), Albert, Eugène, Laurent et son petit fls Auguste BLEICHNER.

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  • Photo de famille prise vers 1925, Christine UNTEREINER (1850 – 1928) veuve de Michel UNTEREINER en présence de huit de ses fils. Documents reçus le 17 novembre 1994 de René-Michel UNTEREINER (1911 – 2003) Professeur à Cherbourg, fils de Laurent UNTEREINER (1878 – 1950) et Marie Anne BERDEL (1882 – 1971)

    Héraldique : livre des armoiries du Tyrol.

    Le Grand Duc Maximilian du Tyrol confère à Hans UNDTERRAINER, garde forestier adjoint le blason ci-dessus le 17 février 1610.

    Le Grand Duc Ferdinand du Tyrol confère à Tobias UNDERRAINER ce blason le 15 janvier 1581.

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  • Rappel de certains évènements historiques

    1525 - Guerre des Rustauds: soulèvement paysan de religion protestante contre le régime féodal et ses abus. Le Duc Antoine de Lorraine en fait massacrer plus de 15 000 entre le 16 et 20 mai près de Saverne.1552 - Occupation des Trois Evêchés, Toul, Metz et Verdun par les troupes

    françaises. Siège de Metz par l’armée de Charles Quint.( oct.à janvier1553)1618 - Début de la Guerre de Trente ans, dite Guerre des Suédois.1643 - Louis XIV devient Roi à 5 ans ; Régente Anne d’Autriche, le Cardinal Mazarin, successeur de Richelieu, nommé Chef du Conseil du Roi.1648 - Traité de Westphalie (Munster) mettant fin à la guerre de 30 ans.1675 - Début de la Guerre de Hollande.1679 - Paix de Nimègue (Louis XIV devient arbître de l’Europe).1681 - Strasbourg devient ville française.1697 - Traité de Ryswick (Guerre de la Ligue d’Augsbourg).1715 - Mort de Louis XIV et règne de Louis XV jusqu’en 1774.1736 - Stanislas Leszczynski, roi de Pologne, devient Duc de Lorraine.1766 - Mort de Stanislas Lesczynski, beau-père de Louis XV. La Lorraine devient une province française.1774 - Louis XVI, fils du Dauphin, devient Roi de France.(°1754+1793)1789 - Révolution française. 1790 - Arrestation du Roi.1792 - Première République Française.1793 - Louis XVI condamné à mort et exécuté le 21 janvier.1804 - NAPOLÉON 1er, Empereur.(°1769+1821) ( Constitution de l’an XII) 1814 - Après la chute de l’Empire, Louis XVIII Roi de France. (°1755+1824)1824 - Charles X Roi de France. (°1757+1836)1830 - Louis Philippe 1er. (°1773+1850)1848 - IIème République Française.1852 - NAPOLÉON III, Second Empire.(°1808+1872)1870 - IIIème République et guerre franco-allemande.1871 - Rattachement de l’Alsace-Moselle à l’Empire Allemand.(Traité de Francfort)1913 - Raymond POINCARÉ, Président de la République. (°1860+1934)1914 - 1ère Guerre Mondiale 14/18.1918 - Fin de la guerre et retour de l’Alsace et de la Moselle à la France.1920 - Paul DESCHANEL, Président de la République suivi d’Alex Millerand.1924 - Gaston DOUMERGUE, Président de la République.(°1863+1937)1931 - Paul DOUMER, Président de la République. (°1857+1932)1932 - Albert LEBRUN, Président de la République. (°1871+1950)1939 - 2ème Guerre Mondiale 39/45.1940 - Philippe PETAIN, Chef de l’Etat durant l’occupation.1944 - Charles DE GAULLE, Gouvernement Provisoire.1945 - Fin de la Guerre.1946 - IVème République, le 13 octobre19461947 - Vincent AURIOL, Président de la République.(°1884+1966)1954 - René COTY, Président de la République. (°1882+1962)1958 - Ve République, Charles DE GAULLE, Président de la République 1969 - Georges POMPIDOU, Président de République. (°1911+1974)1974 - Valery Giscard d’ESTAIN, Président de la République. (°1926)1981 - François MITTERAND, Président de la République. (°1916+1996)1995 - Jacques CHIRAC, Président de la République. (° 1932)

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  • Généalogie des UNTEREINER

    (depuis 1654)

    Mode d’utilisation de l’indéxation

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  • Mode d’utilisation et explication de lecture de l’indexation

    Cet ouvrage a été réalisé de la manière suivante :

    Relevé des actes et informations avant saisies informatiques sur le logiciel généalogique « HÉRÉDIS ».

    Conversion des informations en fichiers d’échange universel avec le logiciel «GEDCOM ».

    Transfert pour rectification avec le logiciel « VISUGED ». Importation dans le logiciel « OMEGA » pour mise en forme et indexations de

    toutes les données de cet ouvrage.

    Malgré les meilleurs soins apportés et des vérifications nombreuses effectuées, il subsiste certainement des lacunes, des erreurs ou oublis pour lesquels il est demandé l’indulgence des lecteurs qui voudront bien communiquer, le cas échéant, toutes les remarques susceptibles d’apporter une amélioration des données.

    Mode de lecture :Les personnes et les mariages sont indexés. Il y a donc lieu de rechercher le

    numéro d’indexation et non la page du livre.N° d’ordre °/~ = Naissance / Baptême

    Date et lieuX = Date et lieu de mariageXX = Second mariage+ = Décès date et lieu

    Exemple : = Numéro d’identification d’une personne. = Correspond au 3e enfant de la personne indexée sous 1069.

    Dans le cas de remariage, la personne sera indexée deux fois etc.…

    Les notes familiales ou individuelles relatant des faits ou situation des différentes personnes indexées, sont détaillées au niveau de chaque personnage.

    N.B. Toutefois une liste complète des descendants a été annexée en fin de document et permet de situer les individus sur les pages correspondantes afin de faciliter la recherche.

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  • Généalogie des UNTEREINER

    (depuis 1654)

    Généalogie des descendants de

    Mathias UNTEREINER

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  • Histoire des UNTEREINER

    UNTEREINER, UNTERREINER, UNDREINER ou UNTERRAINER

    Nom d'origine tyrolienne, les petites variantes étant liées à des transpositions phonétiques.Origine étymologique du nom : REINER signifie ANLIEGER c'est-à-dire riverain, donc celui qui demeure le long de la montagne ou de la forêt. Ceci correspond à une idée de ferme située en aval d'une forêt ou d'un alpage RAIN en dialecte tyrolien, UNTER RAIN = en bas des alpages. Le nom figure d'ailleurs uniquement sous l'orthographe "UNTERRAINER"au Tyrol.Les premiers UNTEREINER arrivés en Lorraine après la guerre de trente ans, c'est-à-dire au cours de la moitié du XVIIe siècle, étaient probablement des Tyroliens. Ces derniers représentaient plus de 20% des immigrés venus repeupler la Lorraine, totalement dévastée par les années de guerre. Deux frères UNTEREINER, Pierre (Peter) et Mathieu (Mathias) sont arrivés au début des années 1650 et se sont fixés dans la région de Bitche. Le premier s'est marié avec Marie AUER et le second avec KRUM Anne-Marie. Ces deux familles étaient présentes à Münzthal dès 1663, devenu ultérieurement Saint-Louis-les-Bitche et qui relevait du Duché de Lorraine.Pierre et Mathieu avaient sollicité du Prince de Vaudémont, avec deux autres chefs de famille, l'autorisation de s'installer dans cette vallée afin d'y vivre avec leurs familles de culture et d'élevage. L'exploitation de la Cens de Münzthal leur a été accordée par bail de neuf ans. Cette terre leur a été ascencée par la suite à peétuité.UNDREINER Pierre est resté dans cette vallée et ses descendants ont continué l'exploitation agricole, et ils y ont construit un moulin. La branche UNDREINER/UNTERREINER de la région de Bitche semble donc essentiellement issue du couple UNDREINER Pierre et AUER Marie.Par contre UNTEREINER Mathias et son épouse KRUM Anne Marie ont quitté cette vallée avec leurs huit enfants pour venir s'installer à Veckersviller en 1687, où dès 1682 ils avaient déjà acquis des terres et une masure. C'est ainsi que la famille UNTEREINER a fait souche à Veckersviller, village dépendant également du Duché de Lorraine. Les enfants de ce couple se sont mariés à Siewiller, Weyer et Schalbach. Bien entendu au cours des XVIIIe et XIXe siècles, le nom s'est répandu dans toute la région en raison du nombre important des enfants. Au XVIIIe siècle de nombreux descendants ont quitté la région pour le Banat (ex Yougoslavie), afin de repeupler les marches Est de l'empire Austro-Hongrois.Il semble probable que tous les UNTEREINER originaires de la région Lorraine soient essentiellement des descendants de UNTEREINER Mathias, notre premier ancêtre établi à Veckersviller. C'est d'ailleurs dans ce village qu'est né mon père, descendant de Mathias et dont j’appartiens moi-même à la neuvième génération.

    André UNTEREINER, né le 08.09.1932 à Metz14, rue de la Commanderie 57070 Metz (France)Site : http://andre.untereiner.free.frE-mail : [email protected]

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    http://andre.untereiner.free.fr/

  • 1er génération

    1UNTEREINER Mathias, Laboureur° Tyrol + 08.03.1702 Veckersviller

    Note individuelle :Sous Hütta : - 01.02.1678 UNTEREINER Mattheus a été parrain de CONRAD Anne, fille de CONRAD Reichard,i à Montbronn. La marraine était OBERHAUSER Catherine.

    - 31.05.1679 ONTERANNER Matisse et CROME Anne Marie sa femme résidant et habitant dans la terre de Bitche, demandent l'estimation d'une maison en ruine à Veckersviller, en l'absence de son propriétaire, PATRIS Jean. La transaction a durée plusieurs années.- 26.01.1683 Mathias a acheté des terres à Veckersviller- En 1684.( 2369-2 ) Mathias a acheté un terrain avec son gendre MARCHAL Lienhard.(Ce dernier y a construit une maison, rachetée par Mathias lors de la séparation prononcée par l'Archiprêtre de Sarrebourg en 1688.)- 23.07.1684 . Mathieu a réglé le solde de la maison.- 11.07.1688 UNDRAINER Matthis a versé douze florins à MARCHAL Lienhard pour solder le rachat de la maison que ledit MARCHAL avait bâti pendant qu'il était marié avec UNTEREINER. Magdeleine Ce rachat était consécutif à la procédure de séparation prononcée par Mr LAMY Robert, Officeral de l'Evéché de Metz, le 5 avril 1688 ( A.D de la Moselle en 1997)- 15.06.1693. Acte d'achat par UNDRANNER Matheis et KRUMMER Anne Marie demeurant à Veckersviller de terres à jardin.....labourables et des terres labourables à Veckersviller.Vendeur: GANGLOFF Gross Hans Nickel, Maire de Schalbach et y demeurant.

    X KRUM Anne-Marie° Tyrol + 05.11.1700 VeckersvillerNote individuelle:Anne marie était la soeur de KRUM Sébastien qui demeurait avec eux dans le Münzthal avant de s'installer au début de 1680 à Guising annexe de Bettviller.

    1. Jean ° vers1654 Münzthal X 1689 KLEIN Elisabeth2.Marie-Madeleine ° vers 1660 Münzthal X 1683 MARCHAL LéonardXX 1691 LEHMANN Laurent3. Simon ° 1664 Münzthal X 1692 MUST (MIST ) Anne-Elisabeth (Lucie)4. Anne-Marie ° 01.08.1666 Münzthal X 1687 SCHMIDT Jacob5. Marguerite ° vers 1676 Münzthal X 1700 SISON Jean-Adam6.Grégoire °/~ 16.07.1679 Münzthal (Bouguenoum) X 1702 PFEIFFER Anne-Marguerite7. Madeleine ° vers 1682 Münzthal X 1704 JULLY(GILLET) François8. Jean-Mathieu ° vers 1684 Münzthal X 1707 SCHWARTZ Anne-Marie (Magdalena )

    2ème génération

    2UNTEREINER Jean , Laboureur, fs de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° 1654 Münzthal + 14.11.1729 SiewillerX 1689 Siewiller (mariés peut-être qu'en 1697 ?)KLEIN Elisabeth, fe de K. Jean (Hans, registre protestant de Weyer) et METZGER Marguerite° 22.11.1664 Siewiller + 22.01.1744 Siewiller

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  • 1. Laurent ° 12.04.1693 Siewiller X av 1717 SINS Anne-Elisabeth2. Anne-Marie ° 1696 Siewiller X av 1716 SINS Jean-Jacob3. Johan-Jacob ° 1698 Siewiller X 1724 CHRETIEN Anna-Maria4.Johan-Andréas ° vers 1700 Siewiller X 1725 DIVINE Anna-Margaretha5. Jean-Nicolas ° 1704 Siewiller X 1734 SINS Anne-Elisabeth6.Marie Marguerite ° vers 1706 Siewiller X 1728 WASSEREAU Jean7. Jean ° vers 1710 Siewiller X 1732 ECKER Anne-Madeleine

    3UNTEREINER Marie-Madeleine , fe de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° vers 1660 Münzthal + 20.01.1720 VeckersvillerDécèsTémoins de décès : PFEIFFER Mathias, HERMANN Jean E. Instituteur et gendre de la défunte.

    Fiche familiale:Marié le 21.11.1683 à Weyer sous le nom de SCHMIDT Lienhart avec UNTEREINER Marie Magdeleine née vers 1660 à Münzthal, ce mariage a fait l'objet d'une procédure de séparation, entérinée le 05.04.1688 par LAMY Robert, Officeral de l'Evêché de Metz.Acte trouvé aux A.D. de la Moselle en 1997. " Ce jourd'huy cinquième du mois d'avril mil six cent quatre vingt huit, les nommés, Mathis UNDERAINER, Anne Marie KROMER sa femme, habitant demeurant au village de Veckersviller agissant tant pour eux que pour Magdeleine UNDREINER leur fille contre Lienhart MARCHAL, rendue par Mr R..LAMY, Officeral........de l'évêché de Metz au district de Vic, assisté de Hans Théobald MARCHAL son frère, portante condamnation contre ledit Lienhart MARCHAL des frais et dépenses employés par ledit UNDREINER, sa femme et ladite Magdeleine leur fille au sujet des procédures intéressées pardevant...Sr LAMY, Officeral à ce qu'il luy plaise que la séparation de cos soit faite dudit Lienhart MARCHAL et Magdeleine UNDREINER pour les raisons par elle alléguées et pour satisfaire aux dépenses et frais sont échus par ledit UNDREINER, Lienhart MARCHAL y satisfaisant la........................... que la maison que ledit Lienhart MARCHAL et Magdeleine ont bâti pendant qu'ils étaient ensemble chez eux.......audit Veckersviller. Le même Lienhart a renoncé....quitté...par ces...... il renonce et quitte pour toujours............. ladite maison, tant pour satisfaire aux frais et dépenses de procédures intéressées pardevant ......Sr l'Officeral que pour tout autre frais en avances que ledit UNDREINER produira au camparant Lienhart MARCHAL. En quoi ils ....... confessent pourquoi ledit UNDREINER a accepté d'acheter laditte maison(.mal terminée?.) moyennant quoi il a promis .....pour lesdits frais de payer audit Lienhart MARCHAL la somme de douze florins au terme de la St Jean prochaine. Ainsy sont lesdits UNDRAINER et MARCHAL..y.. déclaré d'accepter à l'amiable et ont promis volontairement de ne jamais y contrevenir chacun y ....................audit Lixheim les an et jour susdits, d'autrepart enprésence du Sr Michel COUSIN, contrôleur procureur fiscal de la Principauté dudit Lixheim, du tabellion et Greffier dudit lieu, de Mtr Nicolas PETITJEAN li vieil,bourgeois de ladite ville dudit Lixheim et de Hans Thiébault MARCHAL, habitant de Veckersviller qui ont signé en commun accord avec lesdits UNDRAINER et MARCHAL. Marques de Mattheis UNDRAINER, d'Anne KROMER, de Hans Théobald MARCHAL, de Lienhart MARCHAL et signatures de Michel COUSIN, Nicolas PETITJEAN et du tabellion AUBRY. N.B.:Robert LAMY qui entérina la séparation, était Archiprêtre de Sarrebourg.

    Le 11 juillet 1688, ledit Lienhart MARCHAL comparant cejourd'huy au greffe et tabellionnage de Lixheim en présence du Sr Michel COUSIN contrôleur et procureur fiscal de la Principauté dudit lieu a reconnu et confessé avoir reçu des mains dudit Matthis UNDRAINER les douze florins portés en commun accord de parta?...il les porte quitte d'échange dudit tout qui l'appartiendra par édite faite audit Lixheim les an et jours susdits.

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  • Marque de Lienhart MARCHAL et signatures de Michel COUSIN et du tabellion AUBRY

    Décrypté par BOEHM Robert., mars 1997

    X 21.11.1683 Weyer ( )( =séparation 5 avril 1688)MARCHAL Léonard, appelé SCHMIDT Lienhardt, lors de son mariage, dans le registre de Weyer, fs de M. Dominique-Daniel, dit le Picard, et DUHAUT Héléne° vers 1663 Fleisheim + 25.07.1718 Fleisheim

    Aprés sa séparation de Magdeleine UNDRAINER en 1688, il se remaria vers 1690 avec Marguerite PRINQUET avec laquelle il a eu quatre enfants.[XX vers 1690 PRINQUET Marguerite, (BRINGELLE ou PRINGUEL)]

    XX 10.01.1691 Veckersviller Remariage de UNTEREINER Marie-Madeleine avecLEHMANN Laurent, fs de L. Jonas, Manchonnier de verre à vitres, et MEYEL (MÜGEL) Odile (Ottilia) Anna Maria, Weinbourg (67)° vers 1665 Veckersviller + 07.10.1740 Veckersviller

    enfants du 2ème mariage1. Catherine ° vers 1691 Veckersviller X 1711 LAUBACHER Barthélémy2. Marguerite ° 27.01.1692 Veckersviller X 1717 HERMANN Jean3. Jean Nicolas ° vers 1695 Veckersviller X 1716 LEHRER Anne-Elisabeth4.Anne Marguerite ° 24.11.1697 VeckersvillerNaissanceParrain: ECKERT StephanMarraine: PFEIFFER Margurite5.Marie Madeleine ° 13.08.1702 VeckersvillerNaissanceParrain: SISSON Jean AdamMarraine: UNTEREINER Marguerite6. François °/~ 08.02.1705 VeckersvillerBaptêmeParrain: GILLET François

    4UNTEREINER Simon , Laboureur, fs de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° 1664 Münzthal + 28.05.1722 VeckersvillerNote individuelle :E 2372-3 (AD 57) Par acte du 05.05.1702, les héritiers de UNTEREINER Mathias de Veckersviller, vendent à UNTEREINER Simon leur frère, toutes les parts en masure et place de maison à Veckersviller. Intervienent à l'acte; UNTEREINER Anne-Marie, s UNTEREINER Johanne de Siewiller, UNTEREINER Madeleine, UNTEREINER Grégoire, UNTEREINER Marguerite, UNTEREINER Marie Madeleine et UNTEREINER Jean-Mathieu (Hans Mathis), tous héritiers.X 18.11.1692 VeckersvillerMUST (MIST ) Anne-Elisabeth (Lucie), fe de M._.(.). Nicolas, d'Eschweiler° 1664 Eschwiller + 06.02.1726 VeckersvillerDécès

    Elle était âgée de 52 ans à son décès.Fiche familiale:Il semblerait qu'un fils Laurent soit né avant 1695 ?

    1.Anna Margaretha ° 30.11.1693 Veckersviller X vers 1714 BIRCKER Jean Mathieu2. Pierre ° 1695 Veckersviller+ 09.08.1698 VeckersvillerDécès"âgé de trois ans"3. Anne Marie ° 03.02.1697 Veckersviller

    52

  • + 01.07.1712 VeckersvillerNaissanceParrain : CASPARO, Curé de SchalbachMarraine : UNTEREINER Marguerite de VeckersvillerAnne Marie était servante chez le Maire de Veckersviller Jacob SCHMIDT, lors de son décès.4.Anne-Madeleine °/~ 20/21.09.1699 Veckersviller X 1719 CHRETIEN Jean Michel5. Christine °/~ 09/10.04.1701 Veckersviller X 1724 TEUTSCH Jean-Pierre Michel6. Jean-Jacques °/~ 14/15.05.1704 Veckersviller X 1724 FERRY Marie MadeleineXX 1731 WALTER Marie-Christine

    5UNTEREINER Anne-Marie , fe de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° 01.08.1666 Münzthal + 18.03.1719 VeckersvillerNaissanceInfo. de Mr MEYER de Haspelschiedt en 1998 qui a indiqué : Archives de Bitche, le 01.08.1666 naissance d’Anne-M, fille de UNTEREINER Mathias .

    X 18.11.1687 Veckersviller (Le témoin est UNDEREINER Joannes, tuteur de l'épouse. Acte rédigé par Friedrich KAUPER, curé de Veckersviller.)SCHMIDT Jacob, Maire de Veckersviller° Wald in Tyrol + 23.06.1714 VeckersvillerSCHMID Jacobus est originaire du TyrolNote individuelle :Le 17.01.1707 la Communauté de Veckersviller sous l'égide de son Maire(Maer), Jacob SCHMITT s'est réunie au sujet du bien possèdé en commun. Document signé par 19 membres de la communauté.

    1. Mathieu ° 11.10.1688 Veckersviller X 1715 BOUCHER Catherine2. Jean ° 01.11.1691 Veckersviller X 1718 CALHOFFER Anne Catherine3.Anne Elisabeth ° 06.10.1697 Veckersviller X 1719 ECKER Mathias4. Anne-Marie °/~ 21/23.01.1701 Veckersviller X 1718 LEHMANN Jean-Adam5.Anne-Christine °/~ 23/24.01.1704 Veckersviller X 1724 SCHWARTZ Pierre6. Catherine ° 12.03.1708 Veckersviller X 1731 ETTER Jean-Michel

    6UNTEREINER Marguerite , fe de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° vers 1676 Münzthal + 12.02.1750 SchalbachX 16.11.1700 SchalbachSISON Jean-Adam, (SUSSONG), fs de S. Jacob, (SUSSONG)"Catholique", et SCHNITZLER Anne Elisabeth, "Luthérienne de Suisse"° 1678 Schalbach + 20.05.1747 Schalbach

    1. Jean-Philipe ° 24.09.1701 Schalbach X 1727 PFEIFFER Christine2. Christine X 1744 KINDIG Mathis

    3. Anne Marie ° 13.03.1703 Schalbach+ 26.02.1704 SchalbachNaissanceParrain : VIGNERON: MichelMarraine : UNTEREINER Marie4. Jean Jacques ° vers 1705 Schalbach X 1732 HOLTZINGER MargueriteXX ap 1752 LINHARD Angélique

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  • 5.Anne Elisabeth ° 01.02.1707 Schalbach X 1727 REEB LaurentXX 1737 HOLTZINGER Louis6. Jean Adam ° 25.12.1708 Schalbach+ 07.02.1740 SchalbachNaissanceParrain : HILZENKOPF JeanMarraine : LECLAIR Elisabeth7. Madeleine ° 12.01.1711 Veckersviller X 1736 PFEIFFER Jean-Georges-Jacob8.Anne Marguerite ° 14.01.1713 SchalbachNaissanceParrain;: SISSONG Jean JacquesMarraine : KLEIN Elisabeth9. Jean Michel ° 18.02.1715 Schalbach X 1742 CHARPENTIER Catherine10. Anne Marie ° 12.06.1717 Schalbach X FRIAND Jacques

    7UNTEREINER Grégoire , Georges, fs de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie°/~ 16.07.1679/1679 Münzthal/Sarre-Union (Bouguenoum) + av 1711 VeckersvillerBaptêmeParrain : PLEICKNER Grégory, Marraine : UNTEREINER Catherine fa de UNTEREINER PeterX 07.02.1702 Veckersviller (Hilbesheim)PFEIFFER Anne-Marguerite, fe de P. Jean-Adam, (Vf de feu Anne-Catherine), et LEHMANN Madeleine° 16.05.1677 Lutzelbourg + 16.01.1733 VeckersvillerInhumation18.01.1733 à Veckersviller[XX 14.04.1711 Veckersviller PFEIFFER Anne-Marguerite avec SCHIRMANN Jean (Georges), Cordonnier, Cultivateur, fs de S. (Georges) Frederic, habitant Veckersviller, et THIEBAUT (THEWA) Elisabeth ]

    1. Jean-Jacques °/~ 19/20.11.1702 Veckersviller X 1728 GERBER Eve2.Anne-Christine ° 31.08.1704 Veckersviller X 1725 ROSENCRANTZ Jean ( Adam )3. Laurent °/~ 05/06.04.1707 Veckersviller X 1732 KESSLER Anne-Marie

    8UNTEREINER Madeleine , fe de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° 1682 Münzthal +/inh 08/09.03.1753 VeckersvillerDécèsTémoins de décès : Marc WALLET,Hans Jacob UNTEREINER,Johan Michael TEUTSCH.Inhumation

    X 29.10.1704 VeckersvillerJULLY(GILLET) François, fs de J. Joseph, Instituteur, originaire de Mittelbronn, et KRUM Catherine, Originaire de Müntzthal (Saint-Louis),° vers 1682 Weyer + av 1753

    1. Catherine ° 18.05.1705 Veckersviller X 1727 HERR Martin2.Anne Marguerite ° 23.11.1706 Veckersviller3. Simon ° 17.04.1708 VeckersvillerPrëtrePremière Messe dite le 03.09.1733 à Veckersviller4. Joseph ° 10.08.1711 Veckersviller5. Jean Jacques ° 30.12.1713 Veckersviller6. Mathias ° 01.07.1716 Veckersviller7. Joseph ° 03.01.1719 Veckersviller

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  • 8. François ° 02.05.1720 Veckersviller X SCHMITT Anne Marie9.Anne Elisabeth ° 26.07.1723 Veckersviller+ 25.12.1725 Veckersviller

    9UNTEREINER Jean-Mathieu , Cultivateur, Laboureur, fs de U. Mathias, Laboureur, et KRUM Anne-Marie° 1684 Münzthal +/inh 21/22.01.1744 VeckersvillerInhumation

    X 01.03.1707 VeckersvillerSCHWARTZ Anne-Marie (Magdalena ?), fe de S. Nicolas et JOST (SCHORTI) Anne-Marie, ° 05.08.1687 Veckersviller + 06.01.1766 VeckersvillerSur certains documents le nom de famille était écrit (SCHOIRS) .

    1.Anne Marguerite-Marie° 07.01.1708 Veckersviller X 1731 PFEIFFER Jean-Dominique2. Jean-Laurent ° 11.12.1709 Veckersviller X 1736 PFEIFFER Christine3. Grégoire ° 1711 Veckersviller X 1733 SCHIRMANN Anne-Marie4. Jean-Jacques ° 17.04.1712 Veckersviller X 1750 SCHIRMANN Anne Catherine5.Anne-Madeleine ° 19.10.1714 Veckersviller X 1735 LOMART Jean6. Jean-Pierre ° 05.01.1718 VeckersvillerNaissanceTémoins de naissance : PFEIFFER Jean Pierre, METZGER Catherine.7. Sebastien ° 17.09.1720 Veckersviller X 1744 ECKER Anne-Marie8. Jean ° 09.10.1725 Veckersviller+ 20.12.17