La droite veut que les citoyen-ne-s financent les bénéfices des investisseurs privés !

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Communiqué de presse du PS genevois Genève, le 15 mai 2014 Partenariat Public-Privé pour la traversée du lac La droite veut que les citoyen-ne-s financent les bénéfices des investisseurs privés ! La pertinence de la construction de la traversée du lac est décriée jusqu’à Berne. Pourtant, la droite genevoise, le MCG et l’UDC voteront durant la session du Grand Conseil en cours une motion pour faire financer l’ouvrage par des investisseurs privés. Après avoir mené pendant des années une politique d’assèchement des finances publiques rendant aujourd’hui l’Etat incapable d’un investissement aussi lourd, la droite propose un montage inévitablement plus cher qu’une maîtrise d'ouvrage publique compte tenu du rendement qui sera exigé par les investisseurs. Le Parti socialiste dénonce un outil de dissimulation de la dette qui pèsera très lourd pour les générations futures et refusera d’entrer en matière sur ce projet. Les tenants du Partenariat Public-Privé (PPP) au Grand Conseil estiment que la dette genevoise est insupportable et qu’elle ne doit pas être creusée ; alors plutôt que de la faire gonfler immédiatement en payant à prix coûtant un ouvrage, la droite préfère engager l’Etat à payer pendant 40 ans un loyer qui couvrirait les amortissements, les intérêts et les coûts de maintenance et d’exploitation! De plus, la droite entend par cette manœuvre s’affranchir du frein à l’endettement qu’elle a elle-même promu et qui menacera des projets autrement plus utiles aux citoyen-en-s. Le Parti Socialiste genevois estime qu’il est illusoire de penser que le PPP permettrait à l’Etat de construire de manière plus économique que par une méthode classique d’investissement. Le PPP permet certes à l’Etat un financement différé mais coûtera plus cher à long terme qu’une maîtrise d’ouvrage publique. Avec un tel montage, les citoyen-ne-s sont sûrs de passer doublement à la caisse ; la rétribution du capital privé investi sera plus élevée que les intérêts d’un emprunt de l’Etat et il faudra en tous les cas payer l’ouvrage lui-même, sans compter les risques non prévisibles actuellement vu l'importance et la complexité de l'ouvrage. De plus, vu la durée du partenariat et la méconnaissance des évolutions futures de l’ouvrage, le PPP fera courir un grand risque financier à l’Etat. Le projet proposé se résume pour le Parti socialiste genevois à un outil de dissimulation de la dette qui pèsera trop lourd pour les générations futures tant en matière financière qu’en matière de mobilité. Le Parti socialiste genevois est consterné de voir le MCG et l’UDC rejoindre la droite pour soutenir un projet inefficace valant in fine au minimum 7 milliards de francs alors qu’en parallèle ces partis poursuivent leur campagne de dénigrement contre le CEVA, infrastructure d’avenir en matière de mobilité. Pour plus d’informations : Carole-Anne Kast, présidente (079 310 48 90) Roger Deneys, chef de groupe socialiste (079 418 68 64) Lydia Schneider Hausser, députée socialiste (079 382 82 89)

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Partenariat Public-Privé pour la traversée du lac Communiqué de presse du PS genevois Genève, le 15 mai 2014

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Communiqué de presse du PS genevois

Genève, le 15 mai 2014

Partenariat Public-Privé pour la traversée du lac

La droite veut que les citoyen-ne-s financent les bénéfices des investisseurs privés ! La pertinence de la construction de la traversée du lac est décriée jusqu’à Berne. Pourtant, la droite genevoise, le MCG et l’UDC voteront durant la session du Grand Conseil en cours une motion pour faire financer l’ouvrage par des investisseurs privés. Après avoir mené pendant des années une politique d’assèchement des finances publiques rendant aujourd’hui l’Etat incapable d’un investissement aussi lourd, la droite propose un montage inévitablement plus cher qu’une maîtrise d'ouvrage publique compte tenu du rendement qui sera exigé par les investisseurs. Le Parti socialiste dénonce un outil de dissimulation de la dette qui pèsera très lourd pour les générations futures et refusera d’entrer en matière sur ce projet. Les tenants du Partenariat Public-Privé (PPP) au Grand Conseil estiment que la dette genevoise est insupportable et qu’elle ne doit pas être creusée ; alors plutôt que de la faire gonfler immédiatement en payant à prix coûtant un ouvrage, la droite préfère engager l’Etat à payer pendant 40 ans un loyer qui couvrirait les amortissements, les intérêts et les coûts de maintenance et d’exploitation! De plus, la droite entend par cette manœuvre s’affranchir du frein à l’endettement qu’elle a elle-même promu et qui menacera des projets autrement plus utiles aux citoyen-en-s. Le Parti Socialiste genevois estime qu’il est illusoire de penser que le PPP permettrait à l’Etat de construire de manière plus économique que par une méthode classique d’investissement. Le PPP permet certes à l’Etat un financement différé mais coûtera plus cher à long terme qu’une maîtrise d’ouvrage publique. Avec un tel montage, les citoyen-ne-s sont sûrs de passer doublement à la caisse ; la rétribution du capital privé investi sera plus élevée que les intérêts d’un emprunt de l’Etat et il faudra en tous les cas payer l’ouvrage lui-même, sans compter les risques non prévisibles actuellement vu l'importance et la complexité de l'ouvrage. De plus, vu la durée du partenariat et la méconnaissance des évolutions futures de l’ouvrage, le PPP fera courir un grand risque financier à l’Etat. Le projet proposé se résume pour le Parti socialiste genevois à un outil de dissimulation de la dette qui pèsera trop lourd pour les générations futures tant en matière financière qu’en matière de mobilité. Le Parti socialiste genevois est consterné de voir le MCG et l’UDC rejoindre la droite pour soutenir un projet inefficace valant in fine au minimum 7 milliards de francs alors qu’en parallèle ces partis poursuivent leur campagne de dénigrement contre le CEVA, infrastructure d’avenir en matière de mobilité. Pour plus d’informations :

• Carole-Anne Kast, présidente (079 310 48 90) • Roger Deneys, chef de groupe socialiste (079 418 68 64) • Lydia Schneider Hausser, députée socialiste (079 382 82 89)