La différence entre un manager et un leader...
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Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
PLANINTRODUCTION
Partie 1 : ALI IBN ABI TALEB (RAA) :
I. Fiche signalétique de Ali Ibn Abi Taleb (RAA) :
1.1 : Les premières années de sa vie
1.2 : Adhésion à l'Islam
1.3 : Ses relations privilégiées avec le Prophète (SAWS)
1.4 : Sa participation aux batailles
1.5 : L'élection d'Ali (RAA)
1.6 : La première allocution publique
1.7 : La mort du calife Ali (RAA)
II. Les traits de personnalités de Ali Ibn Abi Taleb (RAA) :
2.1 : Ses Qualités :
2.1.1 : Son savoir et sa jurisprudence :
2.1.2 : Son courage :
2.1.3 : Sa dévotion et son ascétisme :
2.1.4 : Son honneur et son mérite :
2.2 : Les hadiths racontés sur son mérite :
III. Les caractéristiques d'un bon leader.
3.1 : Définition du leadership
3.2 : Les caractéristiques d’un bon leader :
3.3 : Les sources du pouvoir du leader
Partie2 : Aperçu sur le management islamique :
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I. Caractéristiques d’un leader islamique.
1.1- L’allégeance
1.2 -L’adhésion à la chariâa et à l’éthique islamique :
1.3-La délégation de responsabilité
II. Principes opérationnels de base du leadership islamique
2.1-La chourâa :
2.2- La justice
2.3- La liberté de pensée :
Partie3 : Le management chez Ali Ibn Ali Taleb (RAA) :
(Analyse da la lettre adressée par ALI IBN ABI TALEB "RAA" à l'imam AL-
ACHTAR le gouverneur de l'Egypte).
CONCLUSION
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Le Prophète parle de son héritier
"Ô enfants de Abdul-Muttalib, j'en jure par Dieu, je ne connais aucun homme d'âge mûr
parmi les Arabes qui soit venu à son peuple avec quelque chose de meilleur que ce que je
vous apporte. Je vous apporte le meilleur de ce monde et de l'au-delà.
Dieu m'a ordonné de vous appeler à Lui. Qui donc parmi vous serait prêt à me soutenir dans
cette mission et qui en contrepartie deviendrait mon frère, mon légataire testamentaire, et
mon lieutenant parmi vous ?"
Ali...répondit : "Moi ! Ô Prophète de Dieu, je serai ton soutien dans cette mission !"
Le Prophète prit Ali par l'épaule et dit : "Celui-ci est certes mon frère, mon héritier, mon
successeur parmi vous. Ecoutez-le et obéissez-lui !"
Les gens se levèrent en ricanant, disant à Abou Taleb (père de Ali) : "Il t'ordonne d'écouter
ton fils et de lui obéir !".
Le calife est pour l'ensemble des croyants musulmans un guide et un éclaireur; ceux qui le suivent profitent de la force de son intelligence et de sa perspicacité; ils règlent leur comportement sur le sien, et obéissent à ses ordres.
Le khalifat est une notion très large, embrassant à la fois le sens de l'autorité spirituelle, et celui d'autorité politique, elle fut instituée à la mort du prophète (SAW) pour le remplacer à la tête de l’Etat musulman. Le titre de calife, le
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Le califat fut institué à la mort du prophète (SAW) pour le remplacer à la tête de l’Etat
musulman. Le titre de calife, le terme, qui signifie « successeur », fut rapidement compris au sens de
« lieutenant d’Allah » attribué au chef de la communauté musulmane se doublait à l’origine de celui
d’Amir Al-muminin, « commandeur des croyants », et d’imam, « guide des musulmans dans
l’obéissance à la Loi ».
Ali Ibn Abi Taleb, le 4ème calife, grâce à ses qualités, et comme les autres califes, il a pu
instaurer les principaux fondements de management.
La lettre adressée par Ali Ibn Abi Taleb à l'imam Al-Achtar, gouverneur de l'Egypte,
constitue un vais guide en matière de management.
Ainsi, après une petite introduction sur la notion du calife en islam et un aperçu sur
l'évolution de leadership, on va entamer une première partie qui traite les différents aspects de la
personnalité de Ali Ibn Abi Taleb. Dans un deuxième lieu, on va aborder les styles de management
chez IBN ABI TALEB (RAA) (leadership, Pouvoir, la justice, décision…), en s'appuyant sur une
analyse détaillée de la précieuse lettre adressée par Ali Ibn Abi Taleb à l'imam Al-Achtar le
gouverneur de l'Egypte.
Évolution du leadership
Le management ordonne et définit les multiples aspects complémentaires et contradictoires
de la réalité des organisations auxquelles il s’incorpore.
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Le calife est pour l'ensemble des croyants musulmans un guide et un éclaireur; ceux qui le suivent profitent de la force de son intelligence et de sa perspicacité; ils règlent leur comportement sur le sien, et obéissent à ses ordres.
Le khalifat est une notion très large, embrassant à la fois le sens de l'autorité spirituelle, et celui d'autorité politique, elle fut instituée à la mort du prophète (SAW) pour le remplacer à la tête de l’Etat musulman. Le titre de calife, le
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En dehors de la maîtrise des aspects techniques, commerciaux et financiers, le management repose
sur la maîtrise des aspects humains et structurels des organisations, en l’occurrence le leadership qui
a connu en même temps que le management une évolution à travers les années.
En effet, les productions psychologiques en matière d’évaluation du leadership peuvent être
regroupées selon trois grandes catégories de raisonnement.
La première, et plus ancienne tradition, est assise sur les capacités personnelles du chef. Le
management, ou la conduite des affaires, est d’abord la mise en œuvre de caractéristiques
individuelles qui permettent d’occuper efficacement cette fonction dans l’organisation. Sans
remonter à l’antiquité, on notera que c’est le principe taylorien même (Taylor 1957). Pour Taylor,
encadrer pleinement implique théoriquement un ensemble de qualités fondamentales, quels que
soient situations et enjeux: l’intelligence, le bon sens, le tact, la compétence, l’éducation, l’énergie,
la fermeté, l’honnêteté, la bonne santé.
Il ajoutera que toutes ces qualités ne pouvant être retrouvées simultanément chez un grand
nombre de personnes, il serait utile de composer des profils constitués de sous ensembles, et de
découper ainsi également la fonction d’encadrement en tâches spécialisées. Ces chefs spécialisés
dont l’existence eût signifié que chacun à plusieurs chefs à compétence localisée, n’a jamais vu le
jour, le modèle militaire du chef unique à chaque niveau hiérarchique ayant perduré.
Le raisonnement sur les qualités peut porter aussi bien sur des caractéristiques cognitives
(intelligence, connaissances...) que sur des traits de personnalité (extraversion, ascendance,
confiance en soi...), et l’évaluation des capacités de leadership porte sur ces caractéristiques
individuelles.
Dans cette optique, l’organisation est une démultiplication de tâches et de compétences, ordonnées
selon un schéma obligatoire et non transgressable.
Le second, d’origine aussi très ancienne, s’intéresse principalement au rapport d’influence.
Gérer, c’est faire faire, au moyen de qualités personnelles exceptionnelles, ou d’instruments
organisationnels de renforcement (récompenses et sanctions matérielles ou symboliques), ou de la
mise en œuvre de conduites stratégiques.
Cette influence peut être conçue comme une action sur les comportements ou sur les
représentations, et doit posséder sa légitimité, faute de quoi elle ne serait que pure puissance installée
(Rembert et Sainsaulieu, 1987).
Cette dernière considération montre la poursuite de l’effet des conceptions de Weber sur
l’autorité (Weber 1971), et sur ses modes de légitimation (charisme, tradition, ou rationalité légale),
ainsi que l’impact d’une conception de l’homme stratégique. L’organisation est la configuration de
systèmes de pouvoir emboîtés.
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Le troisième considère que le leadership est affaire d’adéquation, qu’il s’agisse de savoir
répondre à des attentes techniques (types d’activités à mettre en œuvre), relationnelles (styles de
comportement) ou explicatives (dire le sens des événements), de trouver les modes d’échange
appropriés, de mettre en œuvre un style de comportement adapté etc.
Gérer, c’est pour une large part créer une convergence et une cohérence, entre personnes ou
groupes différents.
On peut y voir la postérité de la critique adressée par le mouvement des relations humaines à
Taylor, au nom d’une conception différente de l’homme au travail et de sa motivation, et aussi un
effet de conceptions culturalistes sur la cohésion de groupes, ou sur la confrontation de
représentations différentes.
L’organisation est un système de représentations et de perceptions.
Dans tous les cas, la conduite des affaires implique la conduite de groupes et d’individus.
Partie 1 : ALI IBN ABI TALEB (RAA) :
I. Fiche signalétique sur Ali Ibn Abi Taleb (RAA) :
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1.1 : Les premières années de sa vie
"Mes yeux sont douloureux, mes jambes sont faibles, mais je resterai à tes cotés,
ô Messager d'Allah !"C'est ainsi que s'exprima un jeune garçon de dix ans lorsque le Messager d'Allah diffusa le
message divin à ses proches. Ce garçon n'était autre que Ali, le cousin du Saint Prophète.
Ali était né quand le Prophète avait trente ans environ.
Son père Abu Talib, était l'oncle du Prophète par le sang. Sa mère s'appelait Fatima.
Le Saint Prophète avait perdu son père avant sa naissance puis sa mère, alors qu'il était
encore très jeune, ainsi que son grand père Abdul Muttalib. C'est pourquoi ce fut son oncle Abu,
Talib qui l'éleva et prit soin de lui. Abu Talib avait une famille nombreuse et n'était pas vraiment
riche
Quand Ali naquit, le Prophète était devenu un homme, il avait une femme et des enfants.
Aussi accueillit-il Ali chez lui et l'éleva comme son fils pour soulager un peu les charges familiales
de son oncle qu'il aimait tendrement. Cette décision eut une autre conséquence : Ali grandit dans une
atmosphère de vertu et de pitié qu'aucun autre foyer aurait pu lui apporter.
Cette éducation marqua profondément l'esprit d'Ali. Elle lui donna une vision fine des choses
et un amour passionné de la vérité. Mais surtout, elle fit de lui un combattant sans peur dans la voie
de l'islam. Ces qualités allaient faire de lui l'un des grands atouts de l'islam.
1.2 : Adhésion à l'Islam
Ali avait neuf ans quand le Saint Prophète apprit la Mission divine qui était la sienne.
Un jour le jeune garçon vit son cousin et sa femme prosternés, leur front contre le sol, tout en
murmurant des louanges adressées à Allah, le Tout Puissant. Ali fut stupéfait par ce spectacle.
Jamais encore il n'avait vu de gens prier de cette façon.
Quand la prière fut achevée, Ali demanda à son cousin ce que signifiait cette étrange gestuelle.
"Nous adorons Allah, l'Unique", dit le Prophète
"Je te conseille de faire de même. Ne t'incline jamais devant Lat, Uzza ou toute autre idole."
"Mais je n'ai jamais entendu rien de tel", dit Ali. "Je vais en parler d'abord à mon père puis je te
tiendrai au courant."
"Tu ne dois en parler à personne pour l'instant. Réfléchis-y par tes moyens et prends ta décision", dit
le Prophète à son jeune cousin.
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Ce conseil eut un effet irrésistible sur le bon sens d'Ali. Il commença à y réfléchir, et plus il y
pensait, plus il était convaincu de la véracité des dires de son cousin qui était si bon et vertueux. Le
lendemain matin, Ali embrassa l'islam. Il était le premier jeune garçon à rejoindre la religion divine.
Quelle marque d'indépendance de jugement pour un garçon de son age, surtout dans une société
accoutumée au culte des idoles. Mais c'est là la preuve de son amour inné de la vérité.
1.3 : Ses relations privilégiées avec le Prophète
Ali grandit sous la surveillance du Prophète qui l'entourait de son amour et de ses soins. Cela
lui donna une vision approfondie des réalités fondamentales de la vie et de la foi.
Le Prophète a dit un jour : "Je suis la cité de la science et Ali est s Porte.
L'amour de Ali pour le Prophète n'avait pas de limites. La nuit où le Prophète quitta Médine
pour la Mecque, sa maison était encerclée par des hommes assoiffés de sang et l'éclat métallique de
leurs épées dégainées luisait dans l'obscurité. Ils étaient prêts à tailler en pièces le premier qui sort
demanda à Ali de s'étendre sur son lit tandis que lui-même quittait la maison discrètement. Ali se jeta
joyeusement sur sa couche et y dormit tranquillement toute la nuit. La mort rôdait autour de la
maison mais Ali ne s'en souciait guère, tout heureux qu'il était à l'idée d'aider le Prophète irait de la
maison. Le Prophète à sauver sa vie. Au matin, quand les Quraychites comprirent qu'ils avaient été
dupés ils furent pris de colère. Certains suggérèrent de faire payer à Ali la part qu'il avait prise dans
cette ruse, mais il fit face à leur menace avec tant de sérénité que les Quraychites le laissèrent en
paix.
Le saint Prophète avait des dépôts du peuple sous sa garde. Malgré toute l'opposition qu'ils
lui manifestaient, les Mecquois ne connaissaient pas d'autre homme auquel ils pouvaient faire
confiance. Le Prophète devait restituer ses dépôts avant son départ pour Yathrib. Il les confia à Ali
qui les rendit soigneusement à leurs propriétaires. Ali resta à la Mecque encore trois jours, puis une
fois les dépôts rendus, il se mit en route pour Médine et rejoignit le Prophète
Ali avait un lien de parenté très fort avec le Prophète mais celui-ci voulait le rendre encore
plus fort. Aussi lui donna-t-il sa fille Fatima en mariage, la plus jeune et la préférée parmi ses filles.
Ali avait conscience de l'honneur qui lui avait été fait. Il n'épousa aucune autre femme du vivant de
Fatima. Elle lui donna deux fils, Hasan et Hussein que le Prophète chérissait comme ses propres fils
En l'an 9 de l'hégire, le Prophète envisagea de mener une expédition contre la Syrie, il s'agit
de la fameuse expédition de Tabuk. Il décida de confier la gestion de Médine à Ali pendant son
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absence. Les hypocrites y virent une occasion de nuire à Ali. "Le saint Prophète ne veut pas d'Ali à
ses cotés, dirent ils."
La rumeur parvint au Saint prophète qui fit appeler aussitôt Ali et lui dit : "Ô Ali, ne veux-tu
pas avoir avec moi la même relation que celle qui unissait Aaron à Moise ?"
Ces propos firent taire les hypocrites.
En l'an 9 de l'hégire eut lieu le premier pèlerinage islamique. A cette époque Allah interdit
l'entrée des idolâtres dans la Kaaba et il fallait annoncer cela aux gens rassemblés pour le pèlerinage.
Selon la coutume arabe cela ne pouvait être fait que par le Prophète ou l'un de ses proches. Le
Prophète choisit Ali pour cette mission et lui confia sa propre chamelle Qaswa. Ali monta sur Qaswa
et annonça à la foule les décrets d'Allah.
Pendant la maladie du Prophète, Ali se tint constamment à son chevet. Quand le Prophète
mourut, ce fut Ali, assisté par son oncle Abbas qui accomplit les rites funéraires. Ali était l'un des
scribes de la révélation. Il écrivit aussi des lettres pour le Prophète
Ali est l'un des hommes qui reçut la bonne annonce du Paradis. Les trois précédents califes se
référaient souvent à son avis. Omar avait coutume de dire : "Ali est le meilleur juge parmi nous".
Plus d'une fois Omar confia Médine à Ali, lorsqu'il s'absentait. En fait, Omar considérait Ali comme
la personne la plus compétente pour poursuivre son oeuvre. S'il ne l'a pas nommé comme successeur,
c'est qu'il était persuadé qu'il serait élu par le peuple.
Dans les premières années du califat d'Othman, Ali continua à jouer un rôle important dans
l'élaboration de la politique étatique. Ce n'est que plus tard que le vieux calife se laissa dominer par
les hommes de son clan.
1.4 : Sa participation aux batailles
Ali s'est illustré dans plus d'une bataille du vivant du Prophète. A l'exception de Tabuk, il a
pris part à toutes les batailles et expéditions.
Pendant la bataille de Badr, l'épée d'Ali fit des prodiges. Selon la coutume arabe, trois des plus
valeureux guerriers qurayshites s'avancèrent pour un combat singulier. Ali tua deux d'entre eux, ce
qui sema la terreur dans le coeur de l'ennemi.
A la bataille d'Ohod, Ali se tint vaillamment aux côtés du Prophète. Cette bataille fut perdue
à cause des archers musulmans qui avaient laissé le défilé sans défense. La panique et la confusion
gagnèrent les rangs des musulmans et beaucoup se mirent à fuir. La rumeur selon laquelle le
Prophète était mort se répandit bientôt. Au milieu de ce désordre, Ali était de ceux qui restaient
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auprès du Prophète. L'ennemi avait creusé un fossé profond puis l'avait recouvert de branchages, le
Prophète y tomba. Ce fut Ali avec l'aide de Abu Bakr et de Talha qui le sortit de là. Avec Fatima il
s'occupa de laver et soigner les blessures du Prophète. Il reçut lui-même dix-sept blessures lors de la
bataille.
En l'an 5 de l'hégire, tous les ennemis de l'islam se rassemblèrent et formèrent une immense
armée dirigée contre Médine. Le Prophète défendit la cité en creusant un grand fossé très profond
autour de Médine. Mais un jour Abdwoud, un guerrier réputé dans toute l'Arabie, franchit le fossé
sur le dos de son cheval. Nul n'osait le défier, mais finalement Ali s'avança. « Rappelle-toi Ali, dit le
Prophète, il s'agit de Abdwoud. »
« Je sais, ô messager d'Allah », répondit Ali.
En quelques minutes Ali jeta à terre son redoutable ennemi et lui coupa la tête.
La tribu juive des Banu Quraiza de Médine avait forcé le Prophète à prendre des mesures
politiques contre elle. Ali joua un rôle déterminant. Il encercla la place forte juive et prit l'avantage
sur ses ennemis et fit la prière dans la cour de la forteresse.
Les juifs avaient plusieurs places fortes à Khaybar. Elles constituaient une menace
permanente pour les musulmans. Le saint Prophète leva une armée contre les juifs qui menèrent une
lutte acharnée. Mais leurs places fortes tombèrent l'une après l'autre. Cependant Qourmous, le
fleuron de leurs forteresses, était encore debout. Le commandant Marhab repoussait toutes les
attaques. Un jour, le Prophète dit : "Demain je donnerai l'étendard à un homme aimé d'Allah et de
Son prophète et qui aime Allah et son prophète. Allah lui accordera la victoire."
Tout le monde était curieux de savoir qui serait l'élu.
Le lendemain, ce fut Ali qui fut désigné. Il tua Marhab et son frère et prit la forteresse.
Ce fut Ali qui rédigea le traité de Hudaibiya. Le saint Prophète en dicta les termes et Ali écrivait.
Les délégués qurayshites émirent des objections au sujet des termes "Prophète d'Allah" qui
étaient écrits sous le nom du saint Prophète. Il voulait qu'on écrive à la place "Muhammad bin
Abdullah". Le saint Prophète consentit à cette modification. Mais Ali refusa d'effacer les mots
"Prophète d'Allah". Le saint Prophète du le faire lui-même, de sa propre main.
Quand le Prophète entra dans la Mecque victorieux, c'est Ali qui tenait l'étendard.
Lors de la bataille de Hounain, la confusion qui avait eu lieu à Ohod se répéta pendant un
moment, mais Ali se tint sans faillir aux cotés du Prophète
1.5 : L'élection d'Ali
Après la mort d'Othman, le califat resta vacant pendant trois jours. Médine se trouvait entre les
mains des émeutiers. Ghafqi, le chef des émeutiers égyptiens, dirigeait la prière dans la mosquée du
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Prophète. La plupart des Compagnons avaient quitté Médine en ces jours sombres d'holocauste. Les
rares qui étaient restés n'avaient aucun moyen d'agir. Ils demeuraient dans leurs maisons, ne pouvant
s'opposer aux émeutiers.
Ceux-ci proposèrent Ali comme nouveau Calife et lui demandèrent d'accepter. Ali refusa tout
d'abord. Cependant il fallait que quelqu'un ramène les choses à la normale. La capitale se trouvait
dans une situation sans issue. Ali s'entretint avec les Compagnons demeurés à Médine. Ils
lui dirent qu'il lui incombait de servir le peuple, alors Ali accepta de prendre en charge la gestion de
l'Etat islamique. Il allait ainsi devenir le quatrième calife de l'islam.
Tout le monde se rendit à la mosquée du Prophète pour prêter allégeance. Malik Ushtar fut le
premier à le faire, suivi d'autres gens.
Talha et Zubair, les deux grands Compagnons se trouvaient à Médine à ce moment-là. Ils faisaient
partie des six électeurs nommés par Omar et Ali voulait s'assurer de leur soutien. Il les fit mander.
"Si l'un de vous veut être calife", dit-il à leur arrivée, "je suis prêt à lui prêter allégeance".
Tous deux refusèrent ce fardeau.
"Alors à vous de me prêter allégeance", dit Ali.
Zubair resta silencieux tandis que Talha montrait quelques réticences. A ce moment, Malik Ushtar
dégaina son épée. "Prêtez allégeance ou je ferai voler vos têtes." dit-il.
Tous deux prêtèrent allégeance .
Puis on appela Saad bin Waqaas. Lui aussi faisait partie des six électeurs .
"N'aie pas de crainte à mon sujet", dit-il à Ali. "Quand d'autres seront venus te prêter allégeance, je
ferai de même".
Vint le tour de Abdullah bin Omar. Sa réponse fut identique à celle de Saad.
"Il faut que quelqu'un se porte garant pour toi", dit Ali.
"Je n'ai pas de garants à présenter", fut la réponse.
Malik Ushtar se leva et s'écria : "Confie-le moi et je lui couperai la tête".
"Non", dit Ali. "Je serai son garant".
Certains Ansar parmi les plus notables ne prêtèrent pas non plus allégeance à Ali. Tous les
Ommayades partirent pour la Syrie, emportant avec eux la tunique maculée de sang du défunt vizir
ainsi que les doigts coupés de son épouse, Naila .
1.6 : La première allocution publique
Devenu calife, Ali prononça son premier discours. Il était éloquent et plein de force. Ali dit :
"L'espace qui entoure la Kaaba est sacré. Allah a enjoint aux croyants de vivre ensemble comme des
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frères. Est musulman celui qui ne blesse autrui ni par son épée ni par ses propos. Craignez Allah
dans vos relations avec autrui. Au jour du Jugement, vous aurez à répondre de vos actes, même ceux
commis envers des animaux. Obéissez à Allah le Tout Puissant. Ne transgressez pas Ses
commandements. Faites le bien et tenez-vous loin du mal."
Ali savait bien qu'une période difficile s'annonçait. Les forces du désordre avaient été libérées de
tout joug et il faudrait beaucoup d'efforts et de patience, ainsi que de tact pour rétablir l'ordre. Ali
espérait mener à bien cette tâche avec la coopération de son peuple.
1.7 : La mort du calife Ali
Les kharijis étaient contre Ali, comme ils étaient contre Muawya. Ils avaient un grand dégoût
pour la guerre civile qui semblait ne plus finir. Après leur déroute à Nehrwân, quelques-uns vinrent à
La Mecque et réfléchirent à cet état de choses. Ils reconnurent tous l'obscurité de la situation. Ils
devaient faire quelque chose.
« Muawya, Amr bin Aas et Ali sont les principaux personnages de ce drame », déclarèrent-ils.
« Débarrassez-vous de ces trois hommes et vous débarrasserez le monde islamique de tous ses
ennuis. »
Trois des kharijis sortirent pour accomplir ce devoir. Abderrahman bin Mouljam devait tuer
Ali ; Bakr bin Abdullah Muawya et Amr bin Bakr, Amr bin Aas.
L'assassinat fut fixé un 17ème jour de Ramadan. Les trois hommes devaient être tués quand ils
iraient à la mosquée pour conduire la prière du matin. Ibn Mouljam venait à Koufa et restait dans
une famille khariji. Là, il tomba amoureux d'une jolie fille. Il la demanda en mariage.
« Pour cela, vous devez me donner une dot », lui dit-elle.
« - Et quel en sera le montant ? » Répondit Ibn Mouljam.
« - Parmi d'autres choses », répondit-elle, « je veux la tête d'Ali. »
« - Excellent ! » S'exclama Ibn Mouljam, « je ne suis ici que pour cette mission ! »
Ainsi, avec l'aide de la fille et de sa famille, Ibn Mouljam commença ses préparatifs.
Le 17 Ramadan, les trois kharijis accomplirent leurs assassinats. Muawya s'échappa avec une légère
blessure. L'assaillant fut pris et tué. Amr bin Aas étant malade ce jour là, quelqu'un d'autre dirigea la
prière à sa place et fut égorgé. Son assassin fut pris et tué aussi. Ibn Mouljam, avec deux autres
kharijis, se tinrent cachés toute la nuit dans la Djami mosquée de Koufa. Le vendredi matin, de
bonne heure, Ali vint à la mosquée comme d'habitude, en fit le tour en disant aux gens de se préparer
pour la prière. Un des camarades de Ibn Mouljam se jeta sur lui et le frappa de son épée, Ali
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s'écroula. Ibn Mouljam courut vers lui et le frappa de son épée à la tête. Du sang jaillit et mouilla sa
barbe.
« Saisissez-vous de mon assassin » cria Ali.
Ibn Mouljam fut pris. Mais la blessure d'Ali était très sérieuse. Il vécut jusqu'à la fin de ce jour.
L'assassin fut amené devant lui.
« Tuez-le si je meurs », dit-il, « mais si je vis, je m'occuperai de lui comme il le mérite. »
Plus tard, il était évident pour le calife qu'il n'y avait plus d'espoir. Il appela ses fils et leur
recommanda d'être bons et de servir l'islam
« Devrons-nous jurer serment d'allégeance à Hassan après vous ? » demanda quelqu'un.
« - Je ne vous dis pas de le faire, ni ne vous le défends », répondit-il. « Faites comme bon vous
semble. »
Appelant ses fils, Hassan et Hussein, à son chevet, le calife mourant dit :
« Voici mes derniers conseils : Craignez Allah et ne courrez jamais après ce monde. Ne sollicitez
jamais une chose hors de votre portée. Soyez toujours véridique, clément et serviable. Arrêtez la
main de l'oppresseur et aidez l'oppressé. Suivez les commandements du Coran sans prêter attention
aux dires des autres. »
Le même soir, Ali mourut. Il avait soixante trois ans. Durant ses derniers moments, il répétait
constamment ces versets du Coran :
Les cinq années du califat d'Ali
Hazrat Ali fut calife pendant 4 années et 9 mois. Toute cette période fut marquée par un grand
trouble. L'épée d'Ali avait rendu l'islam fort durant la vie du Prophète. Mais pendant son propre
califat, cette même épée avait du trancher la tête des musulmans. Rien ne put être aussi désagréable à
Ali. Il détestait ce que la nécessité l'avait conduit à faire.
Un grand malheur d'Ali fut le genre d'hommes qui choisirent de le suivre. Il y en avait qui furent
actifs contre Othman. Ils se sont débarrassés de lui par la violence. Jamais par la suite, ils ne purent
s'en tenir à la loi. Ils avaient obtenu du calife ce qu'ils voulaient. Puis ils ont voulu que le calife
satisfasse leurs caprices, ils voulaient qu'il soit leur chef. Ali dut accepter cette proposition. Peut-être
cela n'aurait pas fait beaucoup de mal. Mais la plus grande infortune d'Ali fut que ses partisans ne
parlaient pas un seul langage. Ils le poussaient dans des directions opposées. Cela conduisit à
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« Et quiconque aura fait un bien du poids d'un atome, le verra.
Et quiconque aura fait un mal du poids d'un atome, le verra. »
Sourate 99, Az-Zalzalah (La secousse), versets 7-8
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l'inaction, à l'agitation et finalement au déclin.
Le rival d'Ali, Muawya, était un homme de talent inhabituel. Son ambition était également grande. Il
commença sa tâche avec un tact étonnant, de l'habileté et de la diplomatie. Avec ces armes subtiles,
il battit aisément Ali.
Ali est indubitablement un des plus grands fils de l'islam. Très peu de compagnons l'égalaient dans
ces liens avec le Prophète qui lui attribuait de grandes qualités de cœur et d'esprit. A cela,
s'ajoutaient courage et vigueur. Muawya ne l'égalait pas. Ali fut un très grand maître de la langue
arabe. Son écriture était aussi énergique que son discours. Sur le champ de bataille, il était la terreur
de l'ennemi. Sa compréhension du Coran était profonde. Abou Bakr et Omar se tournaient souvent
vers lui pour un conseil dans des cas difficiles.
C'est une ironie du sort qu'un homme de tels mérites ne put réussir en tant que chef. Pris dans un
moment tragique de l'Histoire, il se trouva forcé d'accepter les politiques qu'il savait être la défaire de
soi-même. Si Ali était venu dans une période moins agitée, il aurait certainement donné le meilleur
de lui-même.
La mort d'Ali mit fin au plus glorieux chapitre de l'Histoire de l'islam. Il fut le dernier des pieux
califes. Avec lui finit la grande tradition islamique qui lie le pouvoir politique au besoin qu'on
s'impose et au service désintéressé.
. Ali fut le dernier représentant de l'esprit ultra démocratique de l'islam.
II. Les traits de personnalités de Ali Ibn Abi Taleb (RAA) :
2.1 : Ses Qualités :
2.1.1 : Son savoir et sa jurisprudence :
Ali était un très grand connaisseur, connu de son intelligence, sa clairvoyance et la réussite
de sa jurisprudence. Un jour, deux hommes prenant leur déjeuner, avait l'un cinq pains et l'autre trois
pains. Un troisième homme survient en leur demandant la permission de manger avec eux. Ensuite, à
une réponse positive, les trois déjeunèrent ensemble. L'homme à remis huit dirhams aux deux
personnes en disant :"c'est le contrepoids de ce que j'ai consommé de votre mets. Les deux personnes
se sont disputées le partage de ces huit dirhams.
L'un des deux, celui qui s'est approprié qui a apporté les cinq pains s'est approprié cinq
dirhams. Cependant, l'autre a refusé en disant à son compagnon :" Il faut que nous partagions les huit
dirhams à égalité". Ensuite, chacun de ces deux hommes est allé soutenir un procès devant Ali (que
Dieu soit satisfait de lui) qui dit au possesseur des trois pains :" accepte ce que ton compagnon t'a
E.N.C.G.T 2004/200514
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
proposé". Mais ce dernier est opposé en disant :" je ne veut que la justice", Ali répond :"Selon la
justice, tu as un seul dirham, et ton compagnon les sept autres, parce que les 8 pains représentent 24
tiers dont les 15 tiers appartiennent au possesseur des 5 pains et les 9 tiers restant sont à toi. Ainsi,
vous les 3 hommes avez, d'égalité, mangé les pains. Donc, tu en a mangé 8 tiers, ayant droit à 1 DH
contre ton pain restant ; ton compagnon a mangé 8 tiers, ayant droit aux 7 tiers restant, et le 3ème
homme a mangé 8 tiers : 7 de ton compagnon et ton tiers." A ce moment là, l'homme opposant dit
que je suis d'accord.
2.1.2 : Son courage :
L'un des plus grands spectacles de son courage est le jour du combat de Khaybar, après avoir
échoué à deux reprises à traverser la forteresse de Khaybar, le Prophète (que Dieu le bénisse et le
salue) a dit en guise d'encouragement des soldats : Demain, je confierai l'étendard (ce qui signifiait à
cette époque le commandement de l'armée) à un homme qui aime Dieu et son Prophète (DBS) et que
Dieu et son Prophète (DBS) l'aime. Ali était atteint d'ophtalmie et a été guéri par un geste de main du
Prophète (DBS) qui lui remettra l'étendard. Quelques instants plus tard, l'ennemi était vaincu grâce à
Dieu.
Ali a assisté à tous les combats sauf celui de Tabouk où le Prophète (DBS) lui confia les
affaires de sa famille. De plus, il n'a jamais perdu aucun duel de sa vie.
2.1.3 : Sa dévotion et son ascétisme :
Ali ne fut jamais séduit par les trésors de la terre, ni pouvoir ni richesse n'avait connu de
place dans son esprit. Pour lui le monde d'ici-bas représente un lieu de travail et de labeur pour
récolter à l'au-delà une fin heureuse.
En outre, la terre est un lieu de vérité pour celui qui vit en honnêteté ses responsabilités et ses
devoirs.
2.1.4 : Son honneur et son mérite :
Ali raconte : "quand le Prophète (DBS) est sorti en immigrant vers la Médine, il m'a ordonné
de rester à la Mecque après son départ afin de remettre ce qu'il avait sous sa confiance d'objets aux
gens". En direction de la Médine, Ali marchait la nuit et dormait le jour jusqu'à son arrivée à la
Médine.
Quand le Prophète (DBS) fût informé de son arrivée, il demanda après Ali mais on lui a
répondu qu'il ne pouvait pas marcher de douleur. C'est alors que le Prophète (DBS) s'est rendu chez
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Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Ali en l'embrassant et en pleurant à la vue des pieds saignants de ce dernier. Le Prophète (DBS) l'a
guéri et pria Dieu de le conserver en bonne santé ; Depuis lors Ali n'a jamais souffert de ses pieds.
2.2 : Les hadiths racontés sur son mérite :
"Tu es mon frère dans ce monde d'ici-bas (actuel) et dans l'au-delà".
"Celui qui a lésé Ali, m'a personnellement.
III. Les caractéristiques d'un bon leader.
3.1 : Définition du leadership
Rares sont les concepts ayant autant stimulé l’imaginaire des chercheurs des sciences
humaines ainsi que les praticiens du monde des affaires que le leadership.
Le leadership est le terme le plus étudié et le moins compris des sciences sociales... Les
ouvrages qui traitent du leadership sont souvent aussi remarquablement inutiles que prétentieux. Le
leadership, c’est comme l’abominable homme des neiges, « on trouve ses empreintes partout, mais
personne ne l’a jamais vu »
De nos jours, une nouvelle approche du leadership se développe. De plus en plus les
individus autant que les organismes sont appelés à travailler ensemble, à atteindre des buts communs
plutôt que chacun de leur côté comme on le faisait autrefois. On favorise davantage une approche
qui promouvait l’échange, la collaboration et la participation que ce soit à différents niveaux au sein
d’un même groupe ou entre organismes.
Le leadership se définit comme l’art d’amener les personnes à accomplir des tâches
volontairement, ce qui suscite en elles la motivation nécessaire pour qu’elles consacrent leurs efforts
à la réalisation de buts communs. Le leadership n’est donc plus attribué à une personne. Il est le
résultat d’une dynamique qui existe entre les membres d’une équipe. Il est partagé par ceux-ci selon
leurs aptitudes, leurs motivations et leurs actions et ce, à différents moments au cours d’un projet.
On offre à chacun l’occasion d’exploiter ses qualités de leader au moment propice.
On constate également aujourd’hui le besoin de trouver des leaders compétents et qui seront
capable de travailler en synergie. Bien souvent, on a l’impression que les bons leaders se font rares
et que ceux qui l’étaient ne sont plus à la hauteur de la situation actuelle. Dans nos communautés,
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Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
nous pouvons retrouver plusieurs personnes qui jouent un rôle de leader. Elles se retrouvent entre
autres parmi les membres des conseils d’administration, les gens d’affaires, les comités de parents,
les bénévoles et les intervenants.
Le leadership est donc le fruit d’un effort de collaboration et de coopération. Il est une
composante essentielle de la réalisation et du succès du projet entrepris.
3.2 : Les caractéristiques d’un bon leader :
Stabilité : le leader capable est stable dans son modèle de conduite
Bienveillance : Une sincère amitié pour les autres.
Une approche individuelle : Une approche à la mesure de chaque personne sur une base individuelle
Un bon auditeur : habilité d’écouter les autres
Il est prompt à discipline : L’application des actions disciplinaires nécessaires le plutôt possible.
Honnêteté – franchise : Des réponses toujours franches
Soutient ses subordonnés : Il édifie une loyauté en donnent un soutien à ses subordonnés
Donne crédit quand crédit est dû : Donner pour les subordonnés et aux autres le crédit de leur succès
Innovateur : Le leader doit trouver de nouvelles techniques et approches.
Une position ferme : Le leader tient ferme de sa position quant il pense qu’il a raison
Objectivité : Le leader essaye de minimiser ses prédilections et de traiter les questions et ses subordonnés d’une manière objective
Les traits caractéristiques d’un bon leader
Le courage
L’intégrité et le caractère
L’énergie de l’individu
Self-control
Un désir d’accomplir
: Les sources du pouvoir du leader
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Les sources du Pouvoir du Leader
Sources du pouvoir Du Leader
Pouvoir issu de la légitimité
Pouvoir dû à la personnalité
Pouvoir de récompense Pouvoir de coercition
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Malgré les conceptions négatives que les gens attribuent au pouvoir, il peut être aussi perçu
comme un mécanisme facilitant l’adaptation de l’entreprise à son environnement en raison de la
capacité de celui qui le détient, d’influencer les comportements des individus et des groupes dans le
sens des objectifs organisationnels.
Il existe une distinction claire entre les différents concepts :
Influence : est un processus qui permet de modifier le comportement d’un individu.
Pouvoir : capacité d’utiliser ce processus.
Autorité : représente l’aspect formel du pouvoir.
Leadership : représente tant l’aspect formel qu’informel du pouvoir puisqu’il ne
dépend pas seulement de la position hiérarchique, mais aussi de la capacité à établir des relations, du
charisme du leader et de la dynamique de groupe sur lequel le leadership s’exerce.
Différentes recherches ont démontré qu’il existe une multitude de sources de pouvoir dans
l’organisation :
- Pouvoir issu de la légitimité : le pouvoir légitime se définit comme la capacité d’une
personne d’influencer une autre en raison de la position qu’elle occupe au sein de l’entreprise. Il
E.N.C.G.T 2004/200518
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
s’agit en quelques sortes d’une décision délibérée de conférer à une personne le privilège
d’influencer des personnes d’une position hiérarchique moins élevée.
- Pouvoir de récompense : c’est le droit qu’a un individu pour attribuer des récompenses à
ceux qui se sont distingués dans l’accomplissement de leurs tâches. (Exemple : augmentation de
salaire, promotion...)
- Pouvoir de coercition : le droit attribué au leader de sanctionner et punir les exécutants.
- Pouvoir dû à la personnalité : il peut arriver que les exécutants ont foi dans les
connaissances et les compétences personnelles de leur leader, ils se laissent influer par lui.
Toutefois, le leader doit utiliser tour à tour ces 5 sources de pouvoir selon les moments et la
situation pour susciter tout à la fois la satisfaction et la productivité des exécutants.
Partie2 : Aperçu sur le management islamique :
I. Caractéristiques d’un leader islamique.
Le Prophète a dit que le leader d’une djamâa est leur serviteur. Ainsi l’occupation du leader
devrait être de servir et d’aider les autres à avancer. Vous trouverez ci-dessous certains des facteurs
importants qui caractérisent le leadership islamique :
1.1- L’allégeance
Le leader et ceux qu’il mène sont liés par leur allégeance à Allah
Les objectifs islamiques universels
Le leader perçoit les objectifs de l’organisation non seulement sur le plan des intérêts du
groupe mais également sur le plan d’objectifs islamiques plus larges.
1.2 -L’adhésion à la chariâa et à l’éthique islamique :
Le leader n’est pas au-dessous du respect des injonctions islamiques, et il ne peut continuer à
exercer ses fonctions qu’aussi longtemps qu’il obéit à ce que la chariâa enjoint. Il doit respecter
l’éthique islamique dans sa manière de diriger ses affaires spécialement dans ses rapports avec
l’opposition ou les dissidents.
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Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
1.3-La délégation de responsabilité
Le leader accepte son autorité comme étant une charge Divine lourde de responsabilités. Le
Coran ordonne au leader de faire devoir pour Allah et de faire preuve de bonté envers ceux qui sont
sous on autorité :
"A ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, établissent l’office, acquittent la zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable
II. Principes opérationnels de base du leadership islamiqueLe fonctionnement du leadership islamique est régi par 3 principes de base : la chourâa, la
justice et la liberté de pensée
2.1-La chourâa :
La chourâa constitue le 1er principe du leadership islamique. Le Coran a dit clairement que les
leaders musulmans sont dans l’obligation de consulter ceux qui savent ou ceux qui peuvent
prodiguer des conseils judicieux.
"Et pour ceux qui répondent à leur Seigneur et établissent l’office, se consultent sur leurs affaires
et qui largesse sur ce qui nous leur attribuons"
Le prophète lui-même a reçu l’ordre du Coran de consulter ses Compagnons.
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﴿( ) ... الحج سورة ﴾ المنكر عن ونهوا بالمعروف أامروا و الزكوة وءاتوا الصلوة أاقاموا أ"رض ال في مكناهم إان الدين
عزمت فادا أ"مر ال في وشاورهم لهم واستغفر عنهم فاعف حولك من ل"نفضوا القلب غليض فضا كنت لو و لهم لنت الله من رحمة فبما( عمران ( آال سورة المتوكلين يحب الله إان الله على فتوكل
20
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
"C’est par la grâce de Dieu que tu a été doux envers eux ! Mais si tu avais été rude, au cœur
dur, ils se seraient séparés de toi. Pardonne-leur donc, et implore pour eux l’absolution. Et consulte-
leur sur les affaires (d’intérêt public) ; Puis une fois que tu t’es décidé, eh bien, fais confiance à
Dieu. Dieu aime, en vérité, ceux qui font confiance"
L’exercice de la chourâa permet aux membres de l’organisation islamique de participer au
processus de prise de décision. En même temps, la chourâa sert à contrôler la conduite du leader en
cas de déviation des objectifs collectifs du groupe.
Evidemment, le leader n’est pas tenu d’exercer la chourâa pour toute chose. Les affaires de
routine devraient être traitées d’une manière différente des affaires concernant la politique de
l’organisation.
Le leader doit respecter et faire appliquer une décision prise dans les limites du domaine de la
chourâa ainsi établie. Il devrait éviter de manipuler et de jouer sur les mots pour servir ses opinions
personnelles, ou faire échec aux décisions auxquelles on est parvenu par la chourâa. En règle
générale, les lignes directives suivante aident à définir le champ d’application de la chourâa :
Premièrement : On devrait laisser le leader s’occuper des affaires exécutives et
administratives
Deuxièmes : Les affaires nécessitant des décisions urgentes et rapides devraient être traitées
par le leader et présentées au groupe pour examen lors de la réunion suivante ou d’une conférence
téléphonique.
Troisièmement : Les membres du groupe ou leurs représentants devraient pouvoir librement
contrôler et mettre en question la conduite du leader et ceci sans aucune gêne.
Quatrièmement : Ce sont les représentants élus qui devraient adopter la politique, fixer les
objectifs à long terme et prendre les décisions principales selon les règles de la chourâa. Le leader ne
devrait pas être le seul à s’en occuper.
2.2- La justice
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Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Le leader devrait traiter les gens d’une manière juste et équitable quelles que soient leur race,
leur couleur, leur nationalité d’origine ou leur religion. Le Coran ordonne aux musulmans d’être
justes même dans leurs rapports avec leurs adversaires.
"Dieu vous commande, en vérité, de rendre aux gens leurs dépôts, et quand vous arbitrez
entre des gens, de juger avec équité""Et que l’aversion d’autrui ne vous incite pas à ne pas faire
l’équité. Faites l’équité : c’est plus proche de la piété".
"Ö croyants ! Soyez constamment équitables et témoins pour Dieu contre vous-même ou
contre vos parents ou proches, et qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux ; car Dieu a priorité sur
les deux".
Outre le fait qu’il doit respecter le principe global de justice qui est la base d’une société
islamique, le leader d’une organisation islamique doit créer un conseil de prud’hommes ou un
comité judiciaire internes pour régler toute dispute ou tout litige émanant du groupe. Les membres
de ce genre de comité doivent être choisis parmi un groupe de gens sages, pieux et bien informés.
2.3- La liberté de pensée :
Le leader islamique devrait prévoir et même inviter la critique constructive. Les
membres du groupe devraient pouvoir exprimer librement leurs points de vue ou leurs objections et
obtenir des réponses à leurs questions.
Al Khoulafâ al Rashidoun tenait ceci pour un élément essentiel de leur leadership.
Lorsqu »une vieille femme interrompit Omar In Al Khat tab (RAA) pour le reprendre au
milieu de son allocution dans la mosquée, il reconnut facilement son erreur et remercia Allah du fait
qu’il y avait des gens pour le reprendre s’il était dans l’erreur.
E.N.C.G.T 2004/2005
( ) ... المائدة سورة للتقوى أاقرب هو اعدلوا تعدلوا أال" قوم آان شن يجرمنكم ول"
22
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Omar demanda un jour à ses auditeurs ce qu’ils feraient s’il violait un principe islamique,
lorsqu’un homme répondit qu’ils le corrigeaient avec leurs épées, Omar remercia Allah du fait qu’il
y avait dans la Oumma des gens qui le corrigeaient s’il s’écartait du droit chemin.
Ainsi, le leader devrait s’efforcer de créer une ambiance propice à la liberté de pensée, à
l’échange salutaire d’idées, à la critique et aux conseils mutuels au point que les subordonnés se
sentent tout à fait à l’aise en discutant des questions qui intéressent le groupe.
Les Musulmans sont priés de donner des conseils sincères chaque fois que c’est nécessaire.
Tamim Ibn Aws a rapporté que le prophète a dit :
"La religion, c’est le conseil sincère. Nous avons dit : "pour qui ", il a dit : "Pour Allah, son
Livre, son Messager, les leaders des musulmans et le commun du peuple" (Sahïh Mouslim)
En bref, le leadership islamique n’est pas tyrannique et ne manque pas de coordination non
plus. Après s’être basé lui-même sur des principes islamiques, le leader islamique consulte
respectueusement et objectivement ses associés, prends des décisions d’une manière aussi juste que
possible. Il est responsable non seulement devant ses subordonnés mais également, et d’une manière
plus importante devant Allah.
Ce type de leadership participatif est optimal. Il favorise l’unité entre les membres et
augmente la qualité de leur performance.
Partie3 : Le management chez Ali Ibn Ali Taleb (RAA) :
L ‘analyse de la lettre envoyée par ALI IBN ABI TALIB à AL-ACHTAR
Dans l’analyse de cette lettre envoyée par ALI IBN ABI TALIB à AL-ACHTAR gouverneur de
l’Egypte, on relève un ensemble des conseils, qui sont très importants pour un dirigeant à savoir.
Le comportement envers Dieu : l’obéir, le craindre, suivre strictement ses ordres, le servir
de son cœur et ne le considère pas comme adversaire ni comme semblable.
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" " " عامتهم و المسلمين أ"ئمة ول ولكتابه، ولرسوله، لله، قال لمن؟ قلنا النصيحة "الدين
23
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Ne pas suivre les passions de l’âme : dompter ses passions, s’abstenir de ce qui n’est pas
licite et maîtriser ses penchants.
Chercher le con entement des administrés : la pitié envers les administrés, le pardon la
justice, la non autorité, le non regret d’un acte de pardon et la non vantardise d’une
sanction, la modestie.
L’éloignement des gens qui cherchent le plus les défauts d’autrui : on ne doit pas chercher
à abolir ce qui échappe à son regard et Dieu est le seul juge.
Ne pas écouter les conseils d’un avare ni d’un lâche encor moins d’un avide : car
l’avariance comme la lâcheté et la cupidité sont des qualités différents qui résultent de
l’absence de confiance en Dieu.
Le pire des collaborateurs est celui qui fut partisan et complice des criminels : car on peut
trouver d’autres collaborateurs aussi compétents et n’ayant pas commis de crimes aussi
ignobles ou assisté des oppresseurs dans leurs actions péchés.
Les collaborateurs les collaborateurs les plus proches et les plus écoutés doivent être ceux
qui feront entendre le dirigeant les plus amères vérités : il faut aussi attacher aux pieux de
cette comme aux honnêtes.
Le dirigeant doit fréquenter assidûment les gens de science et discuter souvent avec les
sages.
Il ne faut pas traiter les bienfaisants et les malfaisants sur le même pied : c’est pour ne pas
décourager les premiers et encourager les seconds, on doit réserver à chacun le traitement
qu’il mérite.
Il ne faut abolir « abandonner » une bonne tradition instituée par les anciens de cette
nation : il ne faut pas également introduire aucune innovation qui puisse porter préjudice
aux traditions déjà établis.
Il faut savoir que les administrés se retrouvent en plusieurs catégories intimement liées les
unes aux autres: les soldats, les agents des affaires ,les magistrats ,les scribes ,les
contribuables, tant musulmans que d’autres religions, les commerçants et le artisans, les
pauvres et déshérités. L’armée est le garant de la sécurité, mais les soldats ne peuvent être
sur pied que s’il leur est permis la part de Zakat que Dieu leur a accordé, le tous ont
besoin de soutien de la catégorie des commerçants et artisans qui activent le marché, la
dernière catégorie qui est des pauvres et déshérités a le droit de recevoir aide et secours.
E.N.C.G.T 2004/200524
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Mettre à la tête des troupes la personne la plus compétente : qui soit sincère envers Dieu,
son messager et son imam, le plus fidèle, le plus intelligent, non pas celui qui se met vite
en colère mais celui qui sait pardonner, qui soit indulgent envers les faibles et dur avec les
puissants, celui qui ne se laisse emporter ni par la violence ni par la faiblesse.
Etre en contact permanent avec les hommes de bravoure et de bonnes lignées, ceux de
bonnes familles connues par leurs antécédents honorables, généreux et indulgents : car ils
forment un ensemble de noblesse et de reconnaissance et il faut s’intéresser à eux pour les
rendre loyaux.
L’encouragement des chefs de troupes qui aident le mieux leurs hommes : pour satisfaire
leurs besoins et ceux de leurs familles laissées derrières eux ce qui les motive à bien
effectuer leurs tâches.
La prise en charge des orphelins, des gens âgés (style de leadership
paternaliste)
Pour un dirigeant, il est nécessaire de prendre soins des orphelins, des personnes âgées et
de toutes les personnes qui ont besoin de l’aide et de soutien.
La justice est le meilleur moyen pour réaliser ces objectifs, l’effort de dirigeant sera sûrement
recomposé par dieu.
Permettre aux administrés de s’exprimer sans crainte, ni hésitation :
Pour un dirigeant, il doit consacrer une partie de son temps à la discussion des problèmes
et des affaires dont les administrés les plus faibles souffrent.
Cette prise de contact doit être sans contraintes de forces, c’est à dire, une absence des soldats
et agents de pouvoir.
La collaboration dans l’exécution du travail (travail d’équipe – management
japonais) :
Il doit assurer l’exécution du travail d’une manière personnelle en répondant aux
préoccupations de ses fonctionnaires et en criant un climat de travail favorisant la motivation
et l’implication des subordonnés.
E.N.C.G.T 2004/200525
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Mais vu la multiplicité des fonctions, la complexité des taches et la contrainte de temps, le
dirigeant est obligé souvent de déléguer une partie de son pouvoir pour qu ‘il puisse s’en sortit.
La rigueur dans le respect de délais (Le juste à temps) :
Pour un responsable, il ne faut jamais laisser le travail d’aujourd’hui pour demain, sinon
les choses vont compliquer, ce qui rende leur exécution très difficile et même parfois
impossible.
Consacrer au Dieu les meilleurs moments :
Il doit être toujours proche de Dieu en lui consacrant les meilleurs temps. Ce
comportement n’engendra aucun reproche de la part des administrés tant qu’il veille sur le
respect de ses obligations.
Il est nécessaire aussi d’offrir la personne au dieu nuit et jour, en exigeant de corps l’effort
qu’il faut.
Ne pas trop s’éloigner de ses sujets et de ses affaires :
Le fait d’être presque absent, pendant une période assez longue, peut céer chez les
administrés un sentiment d’ignorance, ce qui entraîne un bouleversement de tous les concepts
et une déformation de la réalité.
Etre généreux et rendre justice (L’équité) :
Le gouverneur doit être généreux en aidant les pauvres, il doit aussi rendre justice car la
justice est la base de pouvoir.
Mieux choisir les proches et les conseillers :
Le dirigeant doit faire preuve d’un bon choix de ses collaborateurs en se basant sur des
valeurs et des critères pertinents.
Il doit encore faire fin aux dépassements commis par ses proches et ses conseillers en annulant
tous les avantages dont ils profitent sans droit.
Le responsable doit être le plus possible objectif ave ses proches.
Il ne faut jamais priver quelqu'un d’une chose qui lui appartient pour la donner à un proche, car
ça crée souvent une frustration profonde chez la victime.
Les relations avec l’ennemi et la conclusion des pactes :
E.N.C.G.T 2004/200526
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Accepter toute proposition de paix émanant de l’ennemi :
La raison d’être pour un leader est de permettre à ses administrés de vivre en paix et en
sécurité, c’est pourquoi, un leader ne doit jamais refuser une proposition de paix en conformité
avec les recommandations de Dieu.
Respecter la parole et remplir les responsabilités lors d’un engagement avec les ennemis.
Eviter à tout prix la trahison des personnes et même l’ennemi.
Le pacte conclu au nom de Dieu est une sécurité étendue à tous les hommes et donc toute
sorte de tromperie ou de trahison est à éviter. En plus le pacte ne doit pas contenir des lacunes.
Jamais répandre le Song sans raison valable.
Avouer est une nécessité en cas de faute :
L’homme, et par nature est susceptible de commettre des erreurs, c’est pourquoi, pour un
leader lors de l’apparition d’une faute de sa part, il doit avouer et réparer les personnes
victimes de son comportement.
Selon Hintzberg, un larder doit être régulateur c’est à dire, en cas d’une décision fausse, le
leader doit l’adapter d’une manière souple.
L’orgueil est un état de faiblesse à éviter :
L’orgueil est une estime excessive de soi, pour un leader, l’orgueil est un état de faiblesse
qui permet une accumulation des erreurs, ces erreurs entraînent sûrement des répercutions
négatives sur les individus et sur l’organisation dans sa globalité.
Le rabâchage est un mauvais comportement :
Le rabâchage est le fait de dire ce que vous ne faites pas. Le dirigeant ne doit pas donner
des promesses à ses compagnons sans qu’il ait capable de les faire.
Ali _RAA) veut dire que le leader d’un groupe doit être réaliste et opérationnel, car le
rabâchage entraîne une méfiance de la part de ses administrés, ce qui rend difficile la
motivation et l’implication des individus dans le processus organisationnel.
Dieu a dit : « Dire ce que vous ne faites pas est grandement haïssable auprès de Daru »
Avoir un exemple dans la vie :
E.N.C.G.T 2004/200527
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Ici, il s’agit de l’obligation, pour un dirigent, de servir comme guide des expériences
passes donc un leader doit toujours voir un exemple réussi dans le passé pour que ses actions
soient garanties.
Notre prophétie Mohamed (SAWS) représente un exemple type qui est lui guidé par les
prescriptions du livre sacré.
Savoir utiliser le pouvoir est une nécessité :
Un leader doit utiliser et exploiter pleinement son pouvoir afin de maintenir la justice. Ce
pouvoir et les comportements qui en découlent seront une preuve contre lui en cas d’une
erreur.
Le choix des collaborateurs
Les critères de choix :
• L’expérience et décence.
• Issus des familles honorables ayant opté tôt pour l’Islam
La mobilisation
• Une rémunération satisfaisante
• Des avantages multiples en leurs faveurs
Contrôle
• Inspection faite par des gens loyaux et sincères
• L’emploi des informateurs
Sanctions
• Mettre les fautifs dans une situation avilissante.
• Marquer les fautifs du sceau de la trahison et de la honte.
Le choix des secrétaires
• Il faut bien examiner la situation des secrétaires et choisir les meilleurs d’entre eux pour
leur confier les affaires.
• Il ne faut pas les nommer selon l’intuition du dirigeant.
• Il faut les apprécier selon les services qu’ils ont rendus aux prédécesseurs
E.N.C.G.T 2004/200528
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Choix des juges
Les critères de choix :
Les juges sont choisi parmi les administrés, sont ceux :
Qui ont le plus d’estime du dirigeant.
Qui ne persistent pas dans l’erreur.
Qui n’agissent pas par cupidité.
Qui étudient ce qui leur est soumis dans toute sa profondeur.
Qui ne tranchent pas rapidement sans réfléchir.
qui se référent le plus aux preuves et éprouvent le moins d’ennuis à écouter les
adversaires.
Qui patientent le plus pour permettre aux affaires de s’éclaircir.
Qui sont les plus fermes lorsque le droit est apparent.
Relations avec le dirigeant :
Multiplier les contacts avec eux (Être proche de juges).
Être large avec eux.
Donner aux juges un rang auquel nul d’entre les proches de dirigeant ne peut prétendre.
Les négociants et les artisans
• Il faut les traiter ave bienveillance.
• Il faut examiner leurs activités dans les points les plus reculés de l’État.
• Il faut contrôler le marché pour interdire tout acte de monopole.
Le recouvrement de l’impôt
• Il faut être plus occupé par du bon état des terres que des entrées qu’elles peuvent
rapporter.
• Il faut prendre en considération l’état des paysans.
• Il faut alléger l’impôt dans des proportions susceptible d’améliorer leurs conditions.
E.N.C.G.T 2004/200529
Management chez Ali Ibn Abi Taleb (RAA)
Conclusion
En guise de conclusion, la « khilafat » est une mission très délicate et une responsabilité très
grande, et malgré sa délicatesse ces trois leaders, parmi d’autres, ont bien réussie leur mission et
l’ont très bien assumer.
Ces califats peuvent nous être alors des modèles à se référer et essayer d’apprendre maximum
de leurs caractéristiques.
Ainsi, on remarqua que toutes les approches mettant en évidence le rôle de l’humai dans les
différents modèles développés aujourd’hui ont été évoqués en Islam. Il va sans dire que l ‘on
gagnerait beaucoup à s’inspirer de ce modèle même si ce n’est pas le cas dans nos organisations
aujourd’hui. Le problème réside sans doute dans les messagers (nous) et non dans le message car le
message islamique a toujours été clair.
E.N.C.G.T 2004/200530