La créativité et le conte musicale - Adeline JONQUOIS

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JONQUOIS Adeline. « La créativité et le conte musical ».

JONQUOISAdeline

PE2 11

Année 2004-2005

La créativité et le conte musical

IUFM de Versailles

Centre de CergyTuteur : Bernard LEUTHEREAU




SOMMAIRE

Introduction 1

I. Le développement de la créativité 3

1. Dans les instructions officielles 3

2. Qu’est-ce que la créativité ? 53. Dans le conte musical 7

II. Présentation du projet 11

1. Présentation du cadre 112. Pourquoi avoir choisi le Petit Poucet ? 123. Présentation de la séquence menée 12

III. Mise en place d’un conte musical en GS 13

1. Déroulement des séances 132. Bilan avec les enfants 233. Bilan personnel 24

Conclusion 27

Bibliographie 29

Annexes 30




Résumé :

Lors d’une kermesse de fin d’année, une école présentait un contemusical. Trouvant ce projet très intéressant, je m’en suis donc inspiréepour le sujet de mon mémoire. Ce projet m’a permis de comprendre laplace prépondérante de la créativité et le recours constant à celle-ci à tousles niveaux de l’élaboration du conte.

Dès lors il m’a paru très important de me pencher sur l’influence quepouvait avoir la production d’un conte sur le développement de lacréativité chez l’enfant.

Il convenait alors de définir ce qu’était pour moi la créativité et d’en

délimiter son importance dans l’élaboration d’un conte musical.

La réalisation pédagogique de mon projet m’a permis de répondre àplusieurs questions et m’a fait découvrir les difficultés que l’on pouvaitrencontrer lors de la mise en place d’un tel projet.

Mots clés :

- Créativité

- Imagination

- Plaisir

- Conte

- Musique




- 1 -

Introduction

Lors d’une kermesse de fin d’année, j’ai assisté à un spectacleorganisé par les trois classes d’une école maternelle. Ce spectacle était

un conte musical racontant l’histoire du petit chaperon rouge. J’ai trouvé

ce projet très intéressant et j’ai donc décidé d’essayer de mener ce même

projet dans le cadre de mon mémoire.

Je me suis tout de suite posée différentes questions. Qu’est ce qu’un

conte musical pouvait apporter à l’enfant ? Quel est le meilleur moyen de

développer chez l’enfant l’envie de monter un tel projet ? Dans quellemesure impliquer l’enfant dans la conception de ce projet ? Ces questions

m’ont amenée à envisager la création d’un conte musical avec des

enfants de grande section.

La créativité des enfants est une aptitude que l’école se doit de

développer et c’est pourquoi je vais m’intéresser sur la meilleure manière

d’y parvenir. C’est ainsi que je suis arrivé à me demander comment

développer la créativité des enfants à travers l’élaboration d’un conte

musical. Voir un enfant développer quelque chose à partir de rien est

pour moi une expérience fascinante. Je me suis donc interrogée sur les

différentes manières de pousser l’enfant à exploiter la créativité innée qu’il

possède. En effet, selon D.W. Winnicott, « la pulsion créatrice est

présente en chacun de nous, il suffit de lui donner l’occasion de

s’exprimer. »1 Le conte musical m’est alors apparu comme la meilleure

occasion de les faire travailler en réunissant beaucoup de domaines. Le

chant, la danse, le jeu, l’utilisation d’instruments et surtout un processus

de création en commun où, dans le meilleur des cas, chacun aurait

quelque chose à proposer et où chacun écouterait l’autre afin d’atteindre

la réalisation du projet. Par conséquent, je me suis également demandée

quelles seraient alors les limites à respecter afin d’exploiter au maximum

1 Cf. Jeu et réalité, D W Winnicoot




- 2 -

la créativité des enfants. Dans quelles mesures devais-je les guider, les

orienter et les aider ?

J’ai donc essayé de répondre à toutes ces questions à travers

l’expérience concrète de mon CIF à l’école Chantefleur de l’Isle-Adam que

je tiens à remercier ainsi que Madame Louise Raskin pour m’avoir

accueillie et conseillée afin de mener à bien ce projet.

Ce mémoire va donc énoncer tout d’abord mes différentes

recherches sur le développement de la créativité chez l’enfant. Nous

verrons ensuite la présentation du projet puis la mise en place du conte

musical.




- 3 -

I. Le développement de la créativité chez l’enfant

1. Les Instructions Officielles

Dans les Instructions Officielles, la créativité des enfants est

constamment sollicitée. Dans tous les domaines l’enfant doit être inventif

et créatif pour acquérir de nouvelles connaissances apportées par l’école.

Pour eux tout est nouveau. « L’enfant doit pouvoir chercher, inventer,

transformer, exprimer et éprouver le plaisir de création. »2

On voit ici que pour tout acte, l’enfant a besoin de faire certaines choses

de lui-même, de goûter à l’expérimentation, afin de recevoir un

apprentissage. Il est alors intéressant de proposer aux enfants un projet

qui fait appel à la fois à leur créativité et à leur imagination afin de les

impliquer dans la réalisation de celui-ci. Par exemple l’activité musicale va

permettre d’affiner les possibilités de perception et d’expression et ainsi

développer la sensibilité esthétique de l’enfant. On est alors pleinement

dans l’idée que « L’école s’appuie sur la capacité d’imitation et

d’invention de l’enfant et sur le plaisir de l’action et du jeu. »3 En effet

la musique remplit parfaitement ces critères. L’imitation lorsque l’enfant

apprend à reproduire un son, l’invention lorsqu’on lui demande de créer un

son ou un accord et le plaisir de l’action et du jeu lorsqu’il joue de

l’instrument.

Bien sûr la créativité chez l’enfant peut prendre d’autres formes.

« Dans la réalisation, une part importante est laissée à la spontanéité

et à l’imagination. »4 Ceci peut s’appliquer à d’autres matières que la

musique. Cela prend également en compte un projet de classe proposé

par l’enseignant et exploité par les enfants qui se retrouvent libres de

créer à la fois dans un contexte individuel et collectif. Ainsi, l’école exploite

2Cf. Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, Les nouveaux programmes

3

Cf. Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, Les nouveaux programmes4 Cf. Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, Les nouveaux programmes




- 4 -

la sensibilité innée de l’enfant et va l’aider à la développer en l’obligeant à

confronter ses idées aux autres.

Pour revenir à l’exemple de l’activité musicale, elle permet d’affiner

les possibilités de perception et d’expression et de développer la

sensibilité esthétique.

On trouve la création à tous les niveaux de l’activité musicale :

La voix : l’exploration des ressources parlée et chantée et la

création de chansons.

Le corps : la création de chorégraphie ou l’improvisation corporelle.

« L’enfant a besoin du mouvement pour vivre la musique. »5

L‘écoute : l’analyse du monde sonore afin de réinvestir ses

connaissances dans des productions.

Le jeu instrumental : par l’exploration et la recherche sonore, la

construction de séquences sonores (atmosphère, paysage sonore),

l’invention d’accompagnements rythmiques et mélodiques de

chansons.

Le rôle de l’école maternelle est alors d’aider l’enfant à exploiter cette

créativité. « L’école maternelle installe et développe chez l’enfant une

pratique créative à partir de situation qui sollicite son imagination,

l’amenant à exercer sa capacité d’invention, à enrichir ses formes

d’expressions. »6 La création et l’imagination brutes, lorsqu’elles sont

travaillées permettent d’aboutir à de nouvelles formes d’expressions(langages du corps, chant, utilisation des instruments…) et de développer

celles que l’enfant connaît déjà. Ce qui devient encore plus intéressant

lorsque l’on arrive à multiplier les actions afin de stimuler complètement

cette créativité. « Les activités de création offrent à l’élève des

situations où s’associent les désirs de faire, voir, penser et écrire. »7

5Cf. Osez la musique ! , E. Martens et V. Van Sull

6

Cf. Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, Les nouveaux programmes7 Cf. Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, Les nouveaux programmes




- 5 -

On note ici l’idée qu’il faut associer plusieurs désirs pour arriver à la

réalisation d’un seul et même exercice.

« Il s’agit de nourrir par un travail de création des projets

d’expressions plus spécifiques, plus ambitieux (sonorisations

d’album, de récits, de poèmes, …). »8 Un projet collectif tel que la

réalisation d’un conte musical nécessite un échange entre les élèves et un

réel désir d’aboutissement du projet.

Dans un processus de création il est important d’associer l’écoute,

l’interprétation, la confrontation et l’invention. La notion de plaisir reste

toutefois la plus importante. Car sans plaisir il n’y a pas de création.

« La musique n’a de sens que si elle est vécue. »9

2. Qu’est-ce que la créativité ?

C’est un terme difficile à définir. Beaucoup de chercheurs se sont

interrogés sur ce sujet dans les années cinquante aux Etats-Unis. C’est à

cette même période qu’est apparu le mot « créativité » dans la

psychologie expérimentale.

La créativité est définie par le dictionnaire comme « la capacité

d’imagination, d’invention et de création.» C'est-à-dire créer de

nouvelles formes à partir de rien. Toutefois selon Anne-Marie Chevalier on

ne peut pas créer à partir de rien, il faut avoir des capacités (savoir-être)

et des compétences (savoir-faire). Un écrivain doit maîtriser la syntaxe et

le lexique pour pouvoir créer.L’encyclopédie Larousse définit la créativité comme « une aptitude

à créer et à inventer qui existe à l’état latent chez tout individu. »

Toute personne possède une habilité pour créer qui nécessite des

conditions particulières : il faut confronter, échanger et utiliser ses propres

connaissances pour arriver à la création. De plus comme le dit Marcel Ley

8

Cf. Qu’apprend-on à l’école maternelle ?, Les nouveaux programmes9 Cf. L’expression musicale, Anne-Marie Chevalier




- 6 -

dans Vers le conte musical, « créer suppose des préalables d’ordre

culturel, esthétique et émotionnel mais aussi d’ordre social »10. On a

donc besoin de notre vécu, de notre expérience, des autres et de notre

envie pour créer.

De plus, il existe deux éléments, que nous décrit Anne-Marie

Chevalier dans son ouvrage L’expression musicale , qui sont essentiels

pour créer : le désir et les moyens mis en œuvre. Il faut être investi dans

un projet pour avoir envie de la réaliser mais il faut aussi en avoir les

moyens, c'est-à-dire s’aider de ce que l’on connaît et d’outils référents.

C’est en explorant tous ces domaines que l’on trouvera les outils

nécessaires à la réalisation de la tâche proposée.

D’où la nécessité pour l’école d’amener des situations propices à

l’émergence de la créativité en passant par le jeu et la notion de plaisir.

Selon D.W. Winnicott, « c’est en jouant et peut-être seulement quand il

joue que l’enfant est libre de se monter créatif. »11 Ceci démontre bien

l’importance de la manipulation et du jeu pour atteindre une liberté de

geste sans contraintes afin de se montrer spontanément créatif.

Pour comprendre ce qu’est la créativité il est important de se

questionner sur les moyens de transformer cette créativité en création. En

effet la créativité des enfants n’est pas la création mais le point de départ,

l’élan qui va permettre une réalisation finale. D’autres éléments entrent

alors en jeu : du point de vue de l’enseignant l’encadrement et la manière

d’inscrire les enfants dans un projet et du point de vue des enfantsl’acceptation des différentes idées proposées et l’existence d’échanges

entre eux. C’est ces différents éléments qui vont permettre d’aboutir à la

création. Harris définit ce processus en le divisant en six phases :

La reconnaissance du besoin

Le recueil de l’information

L’activité de pensée

10

Cf. Vers le conte musical, Marcel Ley11 Cf. Jeu et réalité , D.W Winnicott




- 7 -

L’imagination des solutions

La vérification

La mise en application

La phase la plus importante étant celle de l’imagination des solutions.

Pour ma part je choisirais de définir la créativité comme l’aptitude à

utiliser l’imagination innée de chaque personne. En effet je suis partie sur

le principe que chaque enfant possédait sa propre imagination et que

c’était à moi d’amener les éléments nécessaires pour la développer et de

faire en sorte que l’imagination individuelle de chaque enfant soit

confrontée à celle des autres. J‘ai donc dû orienter cette imagination afin

de lui donner un but, une réalisation finale tout en liant l’ensemble de cet

exercice à la notion de plaisir. En effet cette notion m’a parue essentielle

au bon développement de la créativité des enfants pour aboutir à une

innovation finale.

3. Dans le conte musicalMarcel Ley, dans son ouvrage La mise en scène du conte musical

rappelle que l’on ne retient souvent du monde sonore que les deux

extrêmes : le domaine des bruits et celui de l’expression musicale

traditionnelle. L’auteur dit qu’il existe entre ces deux domaines de grandes

possibilités ouvertes à la recherche, l’expression créative, l’utilisation des

moyens sonores comme moyens de communications et comme moyens

d’expressions. Selon lui, « le son peut remplacer l’image », unemusique peut faire naître des images de l’imaginaire et un texte peut être

chanté, ou évoquer une musique. C’est dans cette façon d’aborder le

monde sonore que va se positionner l’élaboration d’un conte musical.

Faute d’avoir trouvé dans un ouvrage une définition précise de ce

qu’est un conte musical, je vais essayer de le définir à partir d’exemples

de productions sonores rencontrées.




- 8 -

Premier exemple : la légende d’Essalois .

Ce conte musical (annexes 1 et 2 ) a été mis en scène par l’école de

Chambles (Loire). C’est une petite école de trois classes (enfant de deux

à onze ans). Ce projet multidisciplinaire a duré un an. Leur première étape

a été l’imprégnation. Ils ont lu et étudié de nombreux contes afin d’en

dégager la structure. Ils ont ensuite travaillé sur l’écriture d’un conte en

imaginant les lieux et les protagonistes. Pour cela ils ont fait des visites de

châteaux et de musées. Puis ils ont discuté sur la façon de faire vivre ce

conte. Viens ensuite la création : les maternelles ont inventé deux chants

et ont travaillé sur la recette de la tarte magique. Les CP-CE1 ont imaginé

les épreuves imposées au héros plus un chant et les CE2-CM ont rédigé

le reste de l’histoire et créé deux chants. Ils ont aussi travaillé sur le

paysage sonore que devait avoir le conte. La chorégraphie a été mise en

place en EPS et les décors fabriqués par les enfants. La musique a été

composée par P. Célette, un instituteur de l’école. Pour finir, le spectacle

a été présenté lors de Musichoras de Saint-Étienne en plus de lareprésentation dans l’école. Mêmes des ventes de CD du spectacle eurent

lieu.

Le deuxième exemple concerne le conte Le petit chaperon rouge .

Ce projet a été monté par une école maternelle. Les trois classes ont

participé à l’élaboration du conte musical.

Chaque classe a travaillé sur l’histoire du petit chaperon rouge :ambiances, personnages, chronologie de l’histoire, lieux….Ensuite, ils ont

écrit un résumé du conte en commun. Chaque classe s’est occupée d’une

partie du conte et a écrit une à deux chansons. Pour cela les

enseignantes ont utilisé des mélodies ou des airs de chansons

traditionnelles et ont travaillé à la réécriture des paroles avec les enfants.

Lors des séances de chorale (avec les trois classes), les enfants ont

appris ces chants.




- 9 -

Les enseignantes ont fait appel à des intervenants extérieurs pour la mise

en musique du conte. Les deux musiciens (saxophoniste et violoniste) ont

créé des interludes musicales où les personnages du conte s’animaient

pour raconter un passage, accompagné par quelques instruments (claves

et triangles) qui sont intervenus pour aider les personnages dans leurs

déplacements. Il y a eu aussi un passage où les GS ont « récité » une

scène de l’histoire.

Ce projet a été finalisé par un spectacle de fin d’année présenté aux

parents mais aussi à Chantécole.

On peut donc, à partir de ces deux exemples définir le conte

musical comme l’expression musicale d’un récit, d’un poème ou d’une

histoire et ceci en utilisant simultanément des moyens sonores et des

techniques musicales.

La création d’un conte musical est un projet très riche tant il fait

appel à la créativité des élèves et cela à plusieurs niveaux.

L’enfant pour mener à bien ce projet va être tour à tour créateur demélodie, de paysages sonores et de codages. L’enfant pourra ainsi créer

des dispositifs chorégraphiques (danse) ou pictographiques (dessins,

images). Je ne développerai ici que la création de mélodie et de paysages

sonores puisque seuls ceux-ci sont en rapport avec la mise en œuvre

pédagogique de ce mémoire.

Marcel Ley nous rappelle que « la voix est l’instrument le pluscaptivant, le plus riche, celui dont on perçoit le mieux la structure et

les nuances d’expression.»12

C’est donc naturellement par la voix que l’enfant va commencer à créer,

manipulant les mots, en jouant avec les sonorités et les assonances.

L’enfant dispose avec la voix d’un instrument extraordinaire. Il va pouvoir

s’en servir à la fois en tant que voix parlée et en tant que voix chantée. La

12 Cf. Vers le conte musical, Marcel Ley




- 10 -

voix parlée possède de nombreuses ressources : cœur parlé, voix parlée

solo, diction rythmique ainsi que tout les effets (intensité, densité, tempo,

hauteur…) dont elle peut user. Elle se révèle donc être une source

créative riche pour les élèves.

Dans la création d’un conte musical, certaines parties de l’histoire

peuvent être chantées. Ces chants pourront être tirés de plusieurs types

de chansons :

Une chanson existante et reprise telle qu’elle

Une chanson existante dont on modifie le texte

Une chanson composée pour l’occasion.

Réécrire une chanson a plusieurs intérêts comme le rappelle Marcel

Ley : appropriation de la musique par le réécriture du texte, effort de

perception et d’analyse rythmique, travail sur la structure rythmique des

textes poétiques, recherche littéraire en liaison avec un thème et faisant

suite à une recherche et des choix musicaux. Marcel Ley ajoute à cetteréflexion une remarque fondamentale : « il ne sera pas possible de

prétendre faire inventer des chansons à des enfants qui ne chantent

jamais. Le chant en classe, comme pratique régulière, semble donc

être une condition nécessaire à la création de chansons.» 13

L’ensemble des instruments que l’on trouve dans les classes offre des

possibilités d’exploration et de création très grandes de part sa diversité.L’enfant pourra aussi avoir recours à des instruments de musiques

simples (corps sonores, instruments fabriqués en classe).

Comme l’enfant va créer des mélodies pour raconter le conte, il

devra aussi retranscrire l’ambiance de l’histoire, son décor. Certains

passages de l’histoire vont impliquer la création de paysages sonores.

13 Cf. La mise en scène du conte musical, Marcel Ley




- 11 -

Anne-Marie Chevalier définit le paysage sonore comme la création d’une

ambiance grâce à des recherches vocales ou instrumentales dans le but

de sonoriser l’histoire. Ce sera l’imitation des phénomènes naturels (le

vent, la pluie, l’orage…), la symbolisation des animaux, leurs cris, leurs

déplacements (vols, courses…), leurs aspects (lourdeurs ou grâce), la

symbolisation des personnages et la création d’ambiances (nuit, matin,

peur) ou de paysages (forêt, mer, ville ou jardin).

Produire un paysage sonore, c’est donc recréer, en utilisant différents

moyens sonores (voix, instruments, corps…) des ambiances, des lieux,

des décors.

II. Présentation du projet

1. Présentation du cadre

J’ai réalisé mon CIF dans une classe de vingt huit élèves de grande

section. Cette classe se situe dans une école maternelle de l’Isle-Adam

dans un quartier résidentiel.

Les différentes activités ont été proposées à un demi groupe afin de

pouvoir avancer plus vite.

Il y a eu six interventions de quarante cinq à cinquante minutes chacune.

Elles ont été divisées en deux axes principaux que voici :

Présentation du projet (une séance)

Mise en place du conte musical (cinq séances)

Ces interventions se déroulaient en dehors de la classe habituelle,

dans la salle de bibliothèque. Ce lieu était plus propice à la concentration,

car à l’écart des classes, et à la création car les enfants avaient de

l’espace pour bouger et s’exprimer. De plus la salle était équipée d’un

lecteur de CD et les instruments y étaient entreposés.




- 12 -

2. Pourquoi avoir choisi le Petit Poucet ?

Lorsque j’ai présenté mon projet à Madame Louise Raskin

(enseignante m’accueillant dans sa classe), elle m’a conseillé de choisir

un conte traditionnel que les enfants connaissaient et dont l’histoire se

déroulait dans la forêt car il pouvait y avoir des ambiances et un paysage

sonore très riches et faciles à mettre en scène. Pour que les enfants

soient impliqués dans le projet, elle m’a suggéré de prendre une histoire

qui me plaisait. J’ai donc choisi le conte du Petit Poucet de C. Perrault.

En effet, l’ambiance inquiétante de la forêt a tout de suite fasciné

les enfants. Ils ont trouvé différents moyens pour la retranscrire. De plus,

ils connaissaient très bien l’histoire et ont pu ainsi se l’approprier

rapidement.

3. Présentation de la séquence menée

Par manque de temps, je n’ai pu faire que six séances.

L’enseignante avait divisé sa classe en deux. J’avais donc quatorze

élèves qui allaient travailler avec moi sur mon projet. Avec ce petit nombre

d’enfants nous avons pu avancer plus vite qu’avec une classe entière.

Ma première séance m’a servi à présenter le projet aux enfants qui

avaient déjà travaillé l’année précédente sur la création d’un conte musical

à partir de l’histoire du Petit Chaperon rouge . Ils étaient intéressés par le

projet et se sont très vite mis au travail. Nous avons lu le conte et fait un

résumé qui nous a servi de point de départ pour le conte musical. Nous

avons évoqué les différents procédés que nous pouvions utiliser pour

mettre en scène l’histoire : déplacement, chorégraphie, bruitages, chant et

lecture du conte. Les séances qui suivirent servirent à mettre en scène

notre conte musical.




- 13 -

Le projet fini était de monter un spectacle que nous devions présenter au

reste de la classe (le second groupe). Le fait que ce projet soit finalisé par

un spectacle était très motivant pour les enfants.

III. Mise en place d’un conte musical

1. Déroulement de séances

Pour ma première intervention, j’avais décidé de mettre l’accent sur laprésentation du projet afin d’impliquer pleinement les enfants. Je suis

arrivée et sans rien leur dire je leur ai lu le conte du Petit Poucet de C

Perrault. Ils ont été attentifs lors de cette lecture et ils avaient l’air très

intéressés. Ensuite, je leur ai demandé ce que nous pourrions faire pour

raconter cette même histoire. Pour les guider, je leur ai parlé du spectacle

qu’ils avaient monté l’année dernière sur le Petit Chaperon rouge . Lors de

cette discussion, les enfants m’ont parlé d’un « conte musical », j’ai doncdécidé de faire un recueil de conception en leur demandant ce qu’était

pour eux un conte musical. Les réponses étaient variées :

Une histoire qu’on raconte en chantant et en parlant

On utilise des instruments pour faire des bruits

On bouge pour faire comme si on était les personnages

Tout ce qu’ils m’ont dit résumait bien ce qu’était un conte musical.

D’eux même, le projet de conte musical est né. Je leur ai suggéré qu’il

fallait faire un résumé du conte pour que ce ne soit pas trop long. Ils ont

fait appel à leur mémoire et ont très bien su reconstituer la chronologie de

l’histoire. Nous avons ensuite discuté sur les personnages. Si j’avais eu

plus de temps, je leur aurais demandé de me dessiner les personnages et

les scènes importantes du conte afin de préciser la représentation qu’ils




- 14 -

se faisaient du projet. De plus, les faire dessiner m’aurait permis de

commencer à les faire réfléchir sur l’histoire.

Dans la phase suivante, j’ai fait appel à leur créativité. J’ai demandé

à l’ensemble de groupe de se mettre dans la peau des sept frères et de

s’imaginer seul, perdu la nuit dans la forêt. Ils se sont levés et ont marché,

serrés les uns contre les autres en regardant tout autour d’eux. Nous nous

sommes regroupés et je les ai questionné : « Pourquoi avez-vous imaginé

cette manière de marcher ? » Ils m’ont dit que si eux étaient perdus tous

seuls, la nuit dans la forêt, ils auraient peur des différents bruits et des

animaux. En plus, selon eux, la nuit, il fait froid et on ne voit rien dans la

forêt d’où l’intérêt de rester ensemble pour ne pas se perdre. Leurs idées

étaient très pertinentes et représentaient bien les peurs enfantines les plus

répandues. J’ai donc décidé de les noter sur une affiche pour en garder

une trace pour les prochaines séances.

Ensuite, ils ont imité les personnages principaux. Le petit poucet et ses

frères ainsi que l’ogre. Je me suis servie de ces exercices d’imitation afin

de leur permettre de mieux se représenter les personnages ainsi quel’ambiance du conte. Pour les enfants, ils ont tout de suite adopté une

démarche composée de petits pas, certains marchaient sur la pointe des

pieds et pour l’ogre une démarche faite de grands pas bruyants comme si

« on faisait trembler la terre ».

Pour la phase suivante, les enfants m’on fait part de leur envie de

manipuler les instruments. J’ai accepté en leur donnant la consigned’utiliser les bons instruments pour imiter les bruits de la forêt. Au début, je

les ai laissé libre d’expérimenter ce qu’ils voulaient. Ils étaient libres de

créer : certains ont pris les premiers instruments qui venaient et sans

réfléchir ont joué avec. D’autres ont recherché quels instruments

pourraient imiter un bruit précis. Pour faire une synthèse, on s’est

regroupé et on a discuté sur l’utilisation des instruments dans un but

précis, celui de créer un paysage sonore, un décor. Je leur ai demandé




- 15 -

quels étaient les bruits qu’il y avait la nuit dans la forêt. Trois sons de la

nature ont tout de suite émergé. Celui du vent dans les feuilles, celui des

branches qui craquent et pour finir le bruit des pas des enfants. Il est

intéressant de noter que tous ces bruits correspondent parfaitement à

l’ambiance générale qu’ils m‘avaient décrite auparavant, celle d’une forêt

froide (le bruit du vent), inquiétante (le bruit des branches qui craquent) et

où il fallait absolument rester groupé (le bruit de pas des enfants). On a

alors cherché l’instrument qui imite le mieux chaque bruit. Les enfants ont

essayé plusieurs instruments pour un même bruit et voici ceux que nos

avons conservé :

Pour le bruit des pas, nous avons choisi les percussions

Pour le bruit du vent nous avons soufflé dans une bouteille en

plastique

Pour le bruit des feuilles et les branches nous avons frotté des

feuilles mortes et de vieilles branches que nous avons cassées.

Les enfants se sont donc montrés très inventifs et nous avons pris ennote sur l’affiche avec des symboles pour que les enfants soient capables

de ses remémorer rapidement quel est l’instrument qu’il faut utiliser.

Lors de la phase de bilan, les enfants étaient très enthousiastes envers ce

projet et la réalisation d’un spectacle pour l’autre moitié de la classe les a

motivés et totalement impliqués. Il y avait un but à atteindre.

Les cinq séances qui suivirent servirent à mettre en place le conte.

Nous avons commencé la deuxième séance par un rappel.J’ai demandé aux enfants de me rappeler ce qui avait été fait. Ils m’ont

raconté l’histoire du Petit Poucet et quand j’ai ressorti l’affiche aide-

mémoire, ils se sont rappelés des imitations faites et de la création de

l’ambiance de la forêt.

J’ai divisé le conte en plusieurs parties. A chaque scène, j’ai

attribué une action : bruitages, déplacement, lecture, chant, musique …




- 16 -

J’ai pensé qu’il serait plus judicieux de commencer par la réécriture d’un

chant pour que les enfants aient le temps de s’approprier les nouvelles

paroles. Par manque de temps, j’ai choisi moi-même une chanson

traditionnelle, celle du Grand Cerf dans la forêt . Nous l’avons chanté

ensemble puis je leur ai dit que cette chanson allait nous servir à raconter

le passage où le Petit Poucet monte dans l’arbre et voit la maison de

l’ogre. Ils avaient des idées mais leurs phrases étaient trop longues. On a

dû rechanter le Grand Cerf en tapant les syllabes dans les mains. Cette

technique les a aidés à avancer dans l’écriture des paroles. Nous avons

chanté plusieurs fois ce que nous avions écrit pour bien nous imprégner

des paroles. De plus, c’est en répétant phrase par phrase que les jeunes

enfants s’approprient le mieux des paroles.

La phase suivante revenait sur le travail réalisé concernant l’ambiance de

la forêt. Nous avons d’abord réécouté les bruits. Toutefois, je les ai

amenés à dire que les bruits ne suffisaient pas pour raconter le passage.

Ils m’ont alors dit qu’il fallait aussi des enfants se déplacent. On a alors fait

deux groupes. Un groupe composé de bruiteurs et l’autre d’imitateurs. Lesenfants se sont librement inscrits dans les groupes puis nous nous

sommes mis au travail.

La troisième séance a mis beaucoup de temps avant de se mettre

en route. En effet, six semaines séparaient la deuxième séance de celle-

ci. Nous avons passé quinze minutes pour se souvenir de ce qui a été fait

les fois précédentes. Heureusement, l’affiche les a bien aidés et guidés.

Pour les remettre dans le contexte, je leur ai relu leur résumé.La phase suivante consistait à réécrire la fin de notre chanson. Nous

avons apporté quelques modifications car les enfants n’étaient pas

totalement satisfaits de leur travail. On écoutait les propositions de chaque

enfant qui devait taper dans ses mains pour voir s’il y avait le bon nombre

de syllabes. Les enfants se corrigeaient entre eux et moi je prenais note

de ce qu’ils avaient décidé de choisir. Ce travail collectif les a poussés à

confronter leurs idées et les a rendus très créatifs. Quand nous avons fini




- 17 -

d’écrire les nouvelles paroles, je leur ai chanté toute la chanson. Ils étaient

satisfaits de leur travail et m’ont même demandé de rechanter notre

chanson. Comme je ne suis pas intervenue lors de la phase d’écriture, ils

se sont sentis libre d’innover et de créer.

Nous avons ensuite formé les deux groupes pour faire les bruitages de la

forêt et les déplacements.

Le paysage sonore ne suffisait pas pour que les enfants imitateurs se

mettent dans l’ambiance. Que fallait-il rajouter ? Les enfants m’ont

suggéré de faire un décor, mais nous n’en avions pas le temps. Alors l’un

d’entre eux m’a proposé que nous rajoutions une « musique qui fait peur

comme dans les films ». J’ai donc retenu son idée et la fois prochaine je

leur proposerai une musique.

Dans la phase suivante, nous nous sommes intéressés au passage

des miettes et des oiseaux. Ce passage est très riche car il offre aux

enfants de multiples possibilités d’interprétation. Je leur suggère de nous

intéresser aux bruits rencontrés : le pain et les oiseaux lorsqu’ils lepicorent. Comment faire pour retranscrire ces bruits ? Je les ai laissé

chercher en mettant à leur disposition des outils et différents moyens :

pains, instruments….

Nous avons écouté les propositions et choisi celles qui nous convenaient

le mieux :

Pour les miettes, ils ont décidé de gratter le pain dur avec une

cuillère Pour les oiseaux l’utilisation de la voix (proposition qu’ils n’avaient

pas retenue tout de suite mais je les ai guidé en insistant sur le fait

que la voix est le premier des instruments)

Pour les oiseaux qui picorent, ils ont pris des petits bouts de bois

qu’ils ont tapé sur le sol.

Les enfants se sont inscrits dans le groupe correspondant au bruit et

nous avons mis en place ce paysage. Un problème s’est posé, quand tous




- 18 -

les bruits étaient produits simultanément, on ne les distinguait plus. Il faut

créer un ordre : le pain puis l’arrivée des oiseaux et enfin les oiseaux qui

picorent. Là aussi, ce sont les enfants qui ont fait émerger l’importance

d’une chronologie dans l’arrivée des bruits et ils ont suivi l’ordre

d’apparition de l’histoire. Lors de cette séance, les enfants ont avancé à

leur rythme et leurs spontanéités créatrices ont été très utiles pour la

dernière phase.

Lors du bilan, ils ont fait ressortir la nécessité d’un décor pour que les

spectateurs comprennent mieux où se déroule l’histoire.

La séance suivante est un réinvestissement de ce que nous avons

travaillé. Nous nous sommes d’abord échauffé (étirements, jeu de mis en

voix) car les enfants étaient très dissipés. Lorsqu’ils étaient plus calmes,

nous avons repris notre chant. Je l’ai d’abord chanté entièrement puis

nous l’avons repris tous ensemble. Les élèves se souvenaient bien des

paroles du début et pour la fin je les ai aidés en ajoutant des gestes

(comme pour le grand cerf). Grâce à cette gestuelle les enfants ont puplus facilement s’approprier notre chanson.

Nous avons ensuite revu le passage des miettes et des oiseaux. Ils

se sont installés par groupe et ont commencé à faire les bruitages dans

l’ordre qu’il a avaient établi précédemment. En effet, ils ont su utiliser leur

mémoire pour retrouver la bonne chronologie mais certains avaient encore

besoin de suivre les indications notées sur l’affiche.On a poursuivi notre travail avec l’ambiance de la forêt. Comme ils

m’avaient proposé de rajouter une musique de fond, on s’est assis et on a

écouté une musique que j’avais préalablement choisie. Pour les mettre

dans l’ambiance, je leur ai demandé de fermer les yeux et de s’imaginer

dans la forêt, la nuit. Quand ils ont écouté la musique, je les ai laissé

s’exprimer avec leur corps. Certains ont su noter le côté inquiétant de la

musique. Les réactions étaient variées : se cacher les yeux, se coller à




- 19 -

son voisin ou encore faire peur aux autres en imitant des monstres. Après

cette écoute, je leur ai demandé leur avis. Ils m’ont dit que cette musique

faisait peur et qu’il fallait la mettre en premier (avant les bruitages). Nous

avons mis en application ce qu’ils ont dit. J’ai mis la musique au début et

les enfants imitateurs ont commencé à se déplacer sur le chemin. En

effet, la musique les a aidés à se mettre plus dans la peau des

personnages. Ils suivaient le rythme de la musique pour se déplacer et

arrivaient mieux à transmettre le côté « effrayant » du moment et la peur

que ressentaient les personnages. Après les bruiteurs sont intervenus et

j’ai baissé le volume de la musique. Je pense que les enfants ont très bien

réussi à faire passer leurs sentiments et leurs émotions à travers leurs

déplacements grâce à la musique et aux bruits.

Ils ont ensuite rechanté la chanson mais cette fois je ne les ai pas

aidés. Il a fallu à un moment que je les guide en faisant les gestes car ils

ont eu du mal à assimiler la deuxième partie du chant.

Pour finir cette séance, je leur ai proposé de travailler sur le passage

des cailloux. Je leur ai demandé ce que nous pourrions faire. Les

réponses furent variées mais toutes avaient un rapport avec le conte

musical :

Chant, mais nous manquions de temps

Paysage sonore ou ambiance, mais un enfant a dit qu’on n’allait

pas comprendre. Il faut donc rajouter des déplacements avec cette ambiance.

Que faut-il utiliser pour imiter les bruits de cailloux ? Ils ont proposé de

faire tomber un gros caillou sur d’autres plus petits. Je les ai laissé

essayer puis ils ont trouvé que cette solution était appropriée. Nous avons

fait deux groupes : bruiteurs et imitateurs. Pour les imitateurs, ils ont

décidé qu’ils devraient marcher tranquillement sur le chemin et déposer

chacun à leur tour des cailloux. Nous avons mis en scène mais un




- 20 -

problème est survenu : il n’y a pas de coordination entre le bruit et le

geste. Je leur ai montré qu’il fallait que lorsqu’un enfant déposait un

caillou, il devait être immédiatement accompagné par le bruit

correspondant. Le bruit ne doit pas arriver n’importe quand. Les enfants

ont eu du mal à comprendre ce principe et j’ai décidé de revoir cela lors de

notre prochaine séance. Pour des jeunes enfants il est difficile de faire un

lien entre ces deux actions. Le principe du bruitage n’est alors pas

totalement assimilé.

Pour la cinquième séance, je décide de faire une sorte de répétition

de notre conte musical. En effet, il est important que les scènes

s’enchaînent pour que les enfants voient la continuité de l’histoire. Je leur

explique qu’il faut que l’on revoie juste le passage des cailloux car nous

n’étions pas au point sur cette scène. J’insiste surtout sur la simultanéité

qu’il doit y avoir entre le geste et le bruit. Je demande aux imitateurs de

jouer la scène et moi je fais les bruitages pour montrer aux bruiteurs à

quel moment ils doivent sonoriser l’action. Par mon exemple, le plupartdes enfants ont compris mais je restais à côté d’eux pour les guider.

Lors de la séance précédente, j’avais remarqué que les enfants

n’arrivaient pas à rendre compte des actions des personnages. Je décide

d’ajouter là aussi une musique de fond. Je leur fais écouter la musique et

les ai laissé s’exprimer dans toute la pièce.

Lors de la discussion, les enfants me disent que c’est une musique douce

qui leur fait penser à une ballade. Je la repasse et demande auximitateurs de suivre la musique pour se déplacer. En effet, ils ont mieux

réussi à s’imprégner de l’atmosphère.

La phase suivante revient sur tout ce que nous avons vu. J’essaye

de les faire enchaîner les scènes : cailloux, miettes, forêt et chant. Ils ont

beaucoup de mal à tout enchaîner. Ils savaient ce qu’ils devaient faire

mais ils se dispersaient entre chaque scène et on perdait du temps. Je

pense que sur une affiche, j’aurais du créer un codage pour qu’ils




- 21 -

réussissent à savoir où on en était. Par le biais de ce codage, ils auraient

plus facilement repéré la structure du conte ainsi que sa chronologie.

Pour ma dernière séance, je leur explique qu’il faut que l’on termine

notre conte musical. Toutefois, il nous reste trop de choses à revoir et il

nous manquait du temps pour que les élèves arrivent à assimiler la

continuité qu’il y avait entre les scènes. J’avais décidé de finir le conte

puis de faire une répétition où l’on enchaînerait tout. La phase

d’enchaînement n’a pas été réalisée car il nous a manqué du temps.

Je leur pose la question suivante : que ressentent les enfants quand ils

se trouvent dans la chambre avec l’ogre ?

Les enfants ont peur

Ils ne font pas de bruits

Se sauver à pas de loup et courir le plus vite possible

Il faut rester ensemble

Je leur propose de faire une petite chorégraphie par rapport à ce

passage. Je leur demande d’écouter la musique une première fois puis le

seconde fois de suivre le rythme pour raconter le passage. Nous avons

échangé nos idées sur ce que nous pourrions faire :

Se cacher

Partir sur la pointe des pieds

Courir vite (sans faire de bruit) et en groupe Se cacher de nouveau

Les propositions des enfants me paraissaient très pertinentes. Ils ont

réussi à se mettre rapidement au travail. Par la discussion ils ont échangé

leurs idées afin de parvenir à une réalisation commune.

Nous avons tenté de reproduire la scène une fois, mais les enfants ont

pris ça comme un jeu et ils se sont vite éparpillés. Pour les aider à se

mettre dans l’ambiance, j’ai plongé la salle dans la pénombre et je leur ai




- 22 -

demandé de se mettre à la place du petit poucet et de ses frères. Du fait

de l’obscurité, les enfants sont restés groupés et ont été attentifs à mes

remarques. La chorégraphie a été réussie.

Vient ensuite le passage de la poursuite. Ils m’ont raconté dans le

détail ce qui se passait le matin. Mais comment raconter cette scène ? Les

enfants ont encore là trouver des idées : chant, bruitages chorégraphie,

déplacement…On décide de faire un groupe pour les sept frères, un

groupe de bruiteurs et l’ogre. Avant de commencer, je l’ai fait imiter l’ogre

qui marche avec ses bottes puis les enfants. Ce moment est important car

grâce à cela, les élèves ont pu distinguer la différence entre les pas de

l’ogre (grands et bruyants) et ceux des enfants (rapides et rapprochés).

Cette différence m’a permis de les guider vers des instruments adéquats :

grosses percussions pour l’ogre et xylophone pour les enfants.

Ensuite, on a mis en scène notre paysage mais avant je leur ai montré

l’importance de trouver un ordre en s’aidant de l’histoire : course des

enfants, ils se cachent, arrivée de l’ogre, les enfants se sauvent quandl’ogre se repose.

Lors de la mise en action, les enfants ont très vite réussi à s’imprégner de

l’ambiance. Ils ont pris beaucoup de plaisir à se déplacer en imitant les

personnages, de plus ils adorent se servir des instruments.

Pour conclure notre séance, je leur ai demandé ce que nous

pourrions faire pour terminer l’histoire. Ils m’ont dit que ça serait bien determiner le conte comme il a commencé, c'est-à-dire de lire une ou deux

phrases. Les enfants ont donc su utiliser à la fois la voix chantée mais

aussi la voix parlée.

Par manque de temps, je n’ai pas pu monter réellement mon conte

musical. J’aurais aimé pouvoir enchaîner toutes les scènes pour voir ce

que les enfants avaient retenu.




- 23 -

2. Bilan avec les enfants

Lors de l’ensemble de mes séances, j’ai pu noter que les enfants

étaient très investis dans mon projet. Ils ont tout de suite apprécié le fait

que l’on se produise devant le reste de la classe. Ils ont eu de

nombreuses idées et lors des phases de créations, ils ont su s’écouter les

uns les autres et choisir les propositions les plus adéquates à la situation.

D’autre part, en ce qui concerne l’écriture du chant, j’ai été

impressionnée par leur facilité à trouver des paroles. Je pense que le fait

qu’ils aient travaillé sur un même type de projet l’année dernière les a bien

aidés. Toutefois, leurs idées étaient riches et pertinentes. De plus, ils ont

vite réussi à s’approprier la chanson. Au bout de quatre séances ils

connaissaient presque l’intégralité de la chanson. Le fait d’ajouter des

gestes les a guidé dans l’appropriation et l‘apprentissage du chant.

Il est intéressant de noter que les enfants ont apprécié les

passages de mîmes et de bruitages. Lors des déplacements, les élèves

ont éprouvé du plaisir à jouer un rôle, à se mettre dans la peau d’un autre.

Ils m’ont dit que c’était amusant de jouer. Pour ce qui est des instruments,

habituellement ils n’ont pas l’occasion de les manipuler ; c’est pourquoi ils

étaient très enthousiastes, voir quelque fois dissipés. En effet, il est

difficile de les canaliser lors des phases instrumentales. De plus, ce n’est

pas une chose qu’ils ont l’habitude de faire (bruitages). La nouveauté les

intrigue et les fascine. Elle les intéresse au plus haut point et leur donnetout de suite envie d’expérimenter.

Lors des moments d’écoute, ils ont su laisser cours à leur

imagination pour la laisser s’exprimer par le geste mais aussi par les mots.

Je trouve qu’ils sont assez vite rentrés dans le processus créatif. Je leur ai

amené le sujet, ils ont donné leurs idées, ils les ont confrontées aux autres

et ils ont innové en créant des situations répondant aux exigences. Ils




- 24 -

avaient une liberté de geste et des outils divers et variés qui les ont aidés

et guidés dans la réalisation.

3. Bilan personnel

Ayant défini un projet de départ, j’ai proposé aux enfants de s’y

inscrire. Pour leur donner envie d’y participer, il fallait une finalité : un

spectacle présenté à l’autre partie de la classe. Dès lors que nous avons

parlé d’une représentation, les enfants se sont immédiatement investis

dans la tâche. Le fait de leur amener les moyens nécessaires à la

réalisation de cette tâche leur a permis de travailler de manière autonome

en confrontant leurs idées. Un but de cet exercice était de leur laisser une

grande liberté d’action, il a donc fallu que je limite mes interventions. Je

me suis contentée de les guider, de les orienter dans la meilleure

direction. J’ai opté pour ce système car je voulais voir les enfants réfléchir

par eux-mêmes et voir quelles étaient leurs capacités de créations

autonomes.

Un des regrets de ce travail est le temps qu’il m’a manqué pour

mener à bien un projet aussi ambitieux. Les six séances de travail qui

m’ont été allouées avec les enfants étaient insuffisantes pour les amener

à travailler le chant, les déplacements, les bruitages et tout l’ensemble des

éléments qui composent un projet aussi vaste que celui d’un conte

musical. Néanmoins le travail que j’ai pu effectuer m’a semblé convaincant

et le fait de voir réfléchir les enfants, voir leur capacité de travail autonome

m’a conforté dans l’idée que ce projet n’a pas été inutile pour eux. En

effet, ils ont réussi à entrer dans un processus créatif et à s’investir dans

un projet à long terme puisque couvrant six séances sur trois mois.

La musique est un moyen d’amplifier toutes sortes d’émotions et de

sentiments. Selon Anne-Marie Chevalier « elle (la musique) peut être




- 25 -

ressentie comme une sensation, un moyen de rêver, de créer des

images, un moyen d’expressions, un pouvoir protecteur, un moyen

de puissance.»14 En effet, j’ai pu noter, lors de mes séances, que la

musique m’avait permis d’expliciter plusieurs émotions et sentiments. Les

enfants s’en sont servis comme d’une aide à la mise en scène et

l’interprétation.

Tout au long de mes séances, différents problèmes se sont posés.

Les enfants ont éprouvé des difficultés à voir la continuité et la

chronologie de notre conte musical. En effet, je n’ai pas suivi la

chronologie de l’histoire car je voulais travailler en priorité l’écriture

du chant correspondant au milieu du conte. Par la suite ils ont eu

du mal à se repérer et à enchaîner les différentes parties du conte.

Avec un peu plus de temps j’aurais suivi la chronologie de l’histoire

pour que cela soit plus clair dans l’esprit des enfants. Les élèves

ont besoin de repères c’est pourquoi la création d’une affiche

utilisant un codage des différentes parties et activités des enfantsles aurait aidés dans la bonne mise en place de la tâche.

Une des autres difficultés rencontrées par les enfants a été le

problème de coordination entre la gestuelle et le bruitage

l’accompagnant. Il est vrai qu’à cet âge, les enfants ne sont pas

assez habiles pour déterminer le moment précis de la réalisation de

leur action. La seule solution qui m’est apparue a été de servir detémoin, ainsi ils ont pu m’imiter et réaliser leur action presque au

bon moment.

Il est apparu assez rapidement que les enfants éprouvaient des

difficultés à s’imprégner du rôle de leur personnage. Il a fallu les

mettre dans une ambiance particulière (grâce à l’utilisation de

14 Cf. L’expression musicale, Anne-Marie Chevalier




- 26 -

musique de fond, bruitage, éclairage…) pour qu’ils oublient leur

condition d’enfants et qu’ils commencent réellement à jouer.

On peut donc voir que l’ensemble des problèmes rencontrés est lié à

deux raisons. Celle du manque de temps et celle du jeune âge des

enfants de grande section. Mais les difficultés rencontrées à propos de

l’âge des enfants étaient prévisibles et intéressantes à surmonter. Elles

participaient à l’apprentissage et à l’acquisition des connaissances

propres à ce genre de projet.




- 27 -

Conclusion

La créativité chez l’enfant est une capacité dont les ressources

paraissent parfois inépuisables. C’est l’impression que ce CIF m’a laissée.

Leur capacité d’écoute est immense, cela nous le savions déjà puisqu’il

est prouvé que c’est dans ses premières années que l’enfant est capable

d’assimiler le plus de connaissances. Mais cette expérience m’a permis de

me rendre compte à quel point il pouvait se montrer imaginatif et

entreprenant. La réalisation d’un conte musical m’a permis de me rendre

compte de leur potentiel de créativité et m’a semblée être un excellent

moyen pour la développer, pour la faire travailler, pour la guider.

« La clé de voûte de notre enseignement musical est donc une

pédagogie de la confiance, de la motivation et de l’audace. »15 En

effet, c’est dans un climat de confiance que l’enfant va réussir à mettre en

application ses connaissances pour réaliser une tâche apportée par

l’enseignant. Ce dernier, pour développer la créativité chez les enfants, va

devoir proposer les outils nécessaires qui leur permettront de jouir d’une

réelle liberté d’action. De plus, il sera le guide dans la réflexion et la

réalisation de cette tâche et il amènera les élèves à confronter leurs idées

pour arriver à la réalisation commune de la tâche proposée.

Il est dommage que je n’aie pas eu plus de temps pour approfondir

ce projet, pour le mettre en place de manière précise mais il m’avait

semblé dès le départ qu’un projet ambitieux me permettrait de mieux merendre compte des capacités réelles des enfants.

Ce projet me permettait d’associer deux aspects de

l’enseignement : celui de l’apprentissage (les paroles des chants, les

déplacements) et celui de la découverte (conception des chants, les idées

proposées pour réaliser les différentes ambiances). Ces deux aspects,

15 Cf. Enseigner la musique à l’école, Isabelle Lamorthe




- 28 -

coordonnés me semblent en réalité indissociable, chacun ayant besoin de

l’autre pour arriver à l’apprentissage et à l’épanouissement de l’enfant.

Comme lors de la réalisation d’un conte musical.




BIBLIOGRAPHIE

CHEVALIER Anne-Marie, L’expression musicale , Ed Armand

Colin

DELALANDE François, Jack VIDAL et Guy REIBEL, La

musique est un jeu d’enfant , Ed. Buchet/Chastel

DOCUMENTS D’APLLICATION, La sensibilité, l’imagination, la

création , CNDP

LES NOUVEUX PROGRAMMES, Qu’apprend-on à l’école

maternelle ? , Ed. XO

LAMORTHE Isabelle, Enseigner la musique à l’école , Ed.

Hachette éducation

LEY Marcel, Vers le conte musical - comptines et éducation

rythmique , Ed. Fuzeau

LEY Marcel, La mise en scène du conte musical – éveil

esthétique et thèmes d’ateliers , Ed Fuzeau

MARTENS Edith et VAN SULL Vincent, Osez la musique ! , Ed

Labor

PERRAULT Charles, Le petit poucet , Ed Nathan




ANNEXES

« La légende d’Essalois » (le conte)

« La légende d’Essalois » (un chant : le sorcier)

Fiche de séquence

Fiches de préparation (de 1 à 6)

Chant du Petit Poucet dans la forêt

Résumé du conte fait avec les enfants




Le conte

La légende d'Essalois

Il y a très longtemps, vivait à Essalois un dragon qui appartenait au père dupère du père du père du père du père du père du père du sorcier Roger. Cedragon terrorisait tout le monde: les bergers ne faisaient plus paître leursmoutons de peur de se les faire manger.Mais un beau jour, un chevalier nommé Alphonse vint combattre ce dragon.La lutte dura pendant trois jours et trois nuits puis Alphonse finit par couper latête du dragon qu'il jeta dans la Loire transformant ainsi cette rivière en unfleuve très sauvage.Quelques siècles plus tard, le roi Jordan vint à passer par Essalois. Jordanétait le fils du fils du fils du fils du fils du fils du fils du fils du chevalierAlphonse.Le roi Jordan reconnut tout de suite le lieu des exploits de son aïeul. Il décidadonc d'y construire son château pour y vivre en paix avec sa femme Aïcha etses nombreux enfants.Mais le sorcier Roger, qui habitait par là, découvrit que Jordan n'était autreque le fils du fils du fils du fils du fils du fils du fils du fils de celui qui avait

jadis terrassé le dragon de famille. Il voulut se venger et alla dansl'appartement du jardinier du roi situé au pied du château. Il transforma le

jardinier en crapaud et prit son apparence.Le jardin du château était magnifique, il y avait des fleurs très rares fortappréciées des sorciers comme la rolipe, le corolipot, le pétuzhoma ou lecarabouli... Roger, le faux jardinier cueillit quelques-unes de ces fleurs etretourna dans le laboratoire de son appartement. Là, il mélangea 5 pétales decarabouli, une tige de pissenrite le pollen d'un pétuzhoma géant et 3 feuilles

de rolipe pour en faire une poudre magique. Il enduisit de cette poudre unetarte aux pommes et des bonbons. Puis, profitant de l'absence du roi parti àla chasse avec ses gardes, il alla rendre visite à la reine Aïcha, lui offrit latarte, distribua les bonbons à tous les enfants du village et retourna dans sonrepère au milieu des bois satisfait de son forfait. La reine qui était très gourmande dégusta immédiatement la tarte. Ladernière miette terminée, elle vit des rides profondes creuser ses mains, sondos se voûta, sa vue se troubla et son souffle devint court. Elle regarda dansson miroir, mais ne se reconnut pas : elle était devenue une très vieille dame.Elle appela ses enfants, mais personne ne vint, elle ne vit que des groupes devieillards tout autour du château. Tout à coup les trompettes sonnèrent; le roi Jordan était de retour. En entrant

dans ses appartements, il découvrit une vieille dame :

"- Qui êtes-vous vieille dame ? - Mais je suis Aïcha, ta femme ! - Non, c'est impossible, la reine est encore jeune et très belle. - Je ne sais pas ce qui m'est arrivée, mais je t'assure que je suis bien tafemme. - Allez, cela suffit! Gardes, accompagnez donc cette vieille écervelée dans lelogis du jardinier car j'ai appris que celui-ci était parti. Tu pourras ainsit'occuper des fleurs de ma femme."

Arrivée dans l'appartement du jardinier Aïcha se mit à pleurer. Tout à coup,

une petite voix la fit sursauter, c'était un crapaud qui lui parlait :




"Croa, croa je suis le jardinier, c'est Roger le sorcier qui m' a transformé ainsi.Je connais la cause de tous nos malheurs, regarde ce bocal : il contient lapoudre magique qui fait vieillir. Il en a mis sur la tarte que tu as mangée etsur les bonbons des enfants.- Ainsi, remarqua-t-elle, ce sorcier a détruit tout l'avenir d'Essalois.- J'ai une idée dit le crapaud, va là-bas dans cette petite maison, je connaisun jeune paysan capable de nous aider. Il s'appelle Bébert.- J'y vais de ce pas, répondit la vieille".

Arrivée à la maison du paysan, tout essoufflée, Aïcha frappa à la porte. Bébertouvrit : c'était un jeune homme d'apparence robuste et au visage rassurant.La reine lui révéla toute son histoire, Bébert l'écoutait attentivement et lui dit:

"Ton histoire paraît incroyable, mais je te crois quand même car il s'est passédes phénomènes vraiment étranges ces derniers temps par ici ; toutes cespersonnes disparues et tous ces vieillards autour du château. Il sembleévident qu'un sort malheureux s'est abattu sur Essalois. J'ai une idée :prépare-moi une tarte recouverte à moitié de cette poudre magique. "

La tarte terminée, Bébert partit en direction du repère du sorcier Roger. Celui-ci habitait au milieu de la forêt dans une petite cabane. Bébert marchait sur lechemin, quand une hirondelle vint doucement se poser sur son épaule et luidit :

" - Bébert, bébert, écoute moi ! il y a du danger !- Ah bon. Mais quel danger ? répond Bébert.- Dans la forêt, le sorcier a lâché un loup à 2 têtes qui garde le sentier. Pour

le combattre, il faut que tu ailles chercher l'épée magique au fond de laLoire."

Bébert descendit aux Camaldules pour y trouver cette arme. Il plongea dansl'eau gelée et bleutée. Il découvrit l'épée enfouie sous la vase. Il l'attrapa et laramena sur la rive. Il remontait le sentier tout doucement quand il aperçutdevant lui l'énorme loup à 2 têtes qui hurlait. Il avança à toute allure. L'épéemagique s'échappa de ses mains, s'élança et d'un coup trancha les 2 têtes quitombèrent et roulèrent jusqu'aux Camaldules pour finir dans la Loire. Alors Bébert repartit en direction de la maison du sorcier. Soudain, il sentit unvent très fort qui l'emporta, le secoua et l'envoya sur un arbre. C'était unegigantesque tornade qui protégeait la maison du sorcier et empêchait les gens

d'entrer dans son repère. Mais la mignonne hirondelle revint se poser surl'épaule du jeune paysan et lui dit :

"Tu dois combattre la tornade, mais fais bien attention car des éclairs sortentde ses yeux et peuvent te tuer."

Bébert prit l'épée, courut pour abattre le monstre. Il se jeta sur lui. Le combatdura très longtemps et enfin, le jeune homme réussit à lui crever les yeux. Latornade tourna de moins en moins vite et disparut. Bébert découvrit enfin lerepère du sorcier. Il s'apprêtait à frapper à la porte quand celle-ci s'ouvrit. Unvieil homme vêtu de noir et coiffé d'un grand chapeau pointu apparut : C'étaitle sorcier Roger. Ce dernier demanda :




" - Qui es-tu jeune imprudent pour venir me déranger ainsi ?- Je suis Bébert un de tes grands admirateurs qui veut t'offrir cette délicieusetarte.- Je ne te connais pas, je n'ai pas confiance, goûte donc avant moi.- D'accord avec plaisir."

Bébert prit la part de tarte sans poudre et l'avala d'un trait.

" Elle est vraiment excellente, dit-il en se suçant les doigts.- Voyons cela."

Roger engloutit le reste de la tarte. Il se mit aussitôt à vieillir et s'écroularaide mort. Ainsi le sort fut brisé et tout redevint normal. Quand Bébert revint auchâteau, les trompettes annoncèrent son retour triomphal et la reine Aïchaplus belle que jamais et accompagnée des enfants lui promit sa fille en

mariage.

FIN

Parole d'un chant

Le sorcier

C'est un sorcier très méchantQui jette des sorts maléfiquesAvec sa baguette magiqueEt qui n'aime pas les enfants

Il ne fait vraiment pas rireQuand il sort son vieux grimoireAttention à ses pouvoirs

Qui pourraient vous faire vieillir.

Il a un chapeau torduUne bouche en forme de poireIl a des doigts tout crochusIl vient toujours dans le soir

Il a des cheveux très grisEt une redingotte noireAttention à son regardIl pourrait nous faire mourir.




FICHE DE SEQUENCE

Domaine disciplinaire Titre de la séquence Niveau

Musique Conte musical GS

Compétences de fin de cycle - Faire de propositions lors des phases de création

et d’invention, avec son corps, sa voix ou des

objets sonores.

- Agir en coopération dans une situation de

production collective.

- Coordonner un texte parlé ou chanté et un

accompagnement corporel ou instrumental.

N° de séance Compétencesspécifiques Organisation Contenu

1 L’élève doit être

capable :

-de comprendre

une histoire

adaptée à son âge

et le manifester en

reformulant dans

ses propres mots la

trame de l’histoire.

-d’identifier le personnages, les

caractériser et les

imiter.

-d’utiliser sa voix

ou d’autres

instruments pour

faire ressortir

l’ambiance d’une

situation.

Phase collective et

d’écoute

Phase orale et

collective

Phase individuelleen coopération

avec les autres

Phase orale et

collective

Durée : 45’- Présentation du

projet et lecture du

conte.

- Discussion autour

du conte : les

personnages, les

lieux et écriture

d’un résumé.

- Mise en activité :imiter les

personnages et

ressentir

l’ambiance d’un

passage.

- Bilan de la

séance


capable :-de se remémorer

ce que nous avions

fait en séance 1.

-de raconter un

passage du conte

en écrivant de

nouvelles paroles

sur un air connu.

-de mimer les

déplacements des

enfants dans la

Phase orale etcollective

Phase collective

Phase par ½

groupes

Durée : 45’

- Rappel : relecturedu résumé et ré

expliquer le projet.

- Ecriture de la

chanson : sur l’air

du Grand cerf dans

la forêt .

- Déplacements et

bruitages : recréer

l’ambiance de la

forêt (instruments

ou objets sonores)




forêt.

-d’utiliser les

objets sonores

nécessaires pour

recréer uneambiance de forêt

la nuit.

Phase collective

Phase orale et

collective

et un groupe mime

les déplacements

des 7 frères dans la

forêt.

- Bruitages :trouver un moyen

de raconter le

passage où le petit

poucet dépose des

miettes sur le

chemin.

-Bilan de la séance.


capable :

-de se rappeler ce

que nous avons fait précédemment.

- de poursuivre

l’écriture du chant

et de l’apprendre.

-de trouver un

moyen de raconter

un passage en

utilisant les objets

sonores adéquats.

Phase collective et

orale

Phase collective etorale

Phase par ½

groupes

Phase avec 3

groupes

Phase collective et

orale

Durée : 45’- Rappel des

séances

précédentes.- Ecriture du

chant : on se

rappelle ce qu’on a

fait et on continue.

On le chante en

entier pour se

l’approprier.

- Déplacements et

bruitages : revoir

ce qu’on a fait enséance 2

(appropriation).

- Bruitages :

utiliser les objets

sonores pour faire

le bruit des miettes,

des oiseaux et des

oiseaux qui

picorent.

- Bilan de la

séance.4 L’élève doit être

capable :

-de s’approprier un

chant et de le

chanter ensemble.

-de faire les

bruitages de

passages du conte.

-de choisir une

musique qui va les

guider pour les

Phase orale et

collective

Phase avec 3

groupes

Phase par ½

groupes

Durée : 45’- Chanter la

chanson du petit

poucet dans la

forêt.

- Bruitages : revoir

le passage des

miettes

(appropriation).

- Déplacements et

bruitages : passage




déplacements.

-de trouver des

moyens sonores ou

des déplacements

pour raconter un passage. Phase collective

puis par ½ groupes

Phase collective et

orale

de la forêt la nuit.

On rajoute une

musique de fond

pour aider les

enfants qui imitent.- Déplacements et

bruitages : passage

des cailloux.

Trouver comment

raconter, quels

moyens utiliser…

- Bilan de la

séance.


capable :

-de chanter lachanson

entièrement et à

l’unisson.

-de se remémorer

les déplacements et

les bruitages vus

lors des séances

précédentes.

-de suivre le

rythme d’unemusique pour se

déplacer et raconter

un passage du

conte.

Phase orale et

collectivePhase avec 3

groupes

Phase collective et par groupes

Phase collective

Phase orale et

collective

Durée : 45’- Revoir le chant.

- Revoir les

déplacements et

bruitages : les

cailloux. On ajoute

là aussi une

musique de fond

pour aider les

enfants lors des

déplacements.

- Répétition de toutce que nous avons

fait depuis le

début : on enchaîne

tout depuis le début

du conte.

- Déplacement sur

musique : comment

raconter le passage

où les enfants se

sauvent de chez

l’ogre.- Bilan de la

séance.


capable :

-d’écouter un

extrait musical

pour se

l’approprier et

l’utiliser lors des

déplacements.

-de se déplacer en

Phase collective

Phase par ½

groupes

Durée : 45’- Déplacements sur

musique : la fuite

de chez l’ogre.

Ecoute de la

musique et

imitation et

déplacements.

- Déplacements sur




suivant le rythme

de la musique.

-d’utiliser des

instruments pour

imiter des personnages.

Phase collective et

par groupes

Phase collective et

orale

bruitages : à la

poursuite des

enfants. Que faire ?

Ecoute d’une

musique pour lesimitateurs et

utilisation des

instruments pour

les bruiteurs.

- Répétition

générale.

- Bilan et fin :

comment finir

notre conte

musical ?7 L’élève doit être

capable de :

-se produire devant

une assemblée.

Phase collective

Phase collective

Durée : 15’- Répétition

générale.

- Représentation.




Fiche de préparationMusique

Niveau : Grande Section

Date : 23/11/2004

Effectif : 14

Durée : 40 min

Séance : n°1

Moment d’apprentissage : découverte d’un conte à mettre en musique : Le petit

poucet

Compétences attendues en fin de cycle :

Faire des propositions lors des phases de création et d’invention, avec son

corps, sa voix ou des objets sonores.

Agir en coopération dans une situation de production collective.

Coordonner un texte parlé ou chanté et un accompagnement corporel ou

instrumental.

Compétences spécifiques de la séance :

L’élève doit être capable de comprendre une histoire adaptée à son âge etle manifester en reformulant dans ses propres mots la trame narrative de

l’histoire.

L’élève doit être capable d’identifier les personnages, les caractériser et les

imiter.

L’élève doit être capable d’utiliser sa voix ou d’autres instruments pour

faire ressortir l’ambiance d’une situation.

Matériel :

Le livre : Le petit poucet

Instruments de musique (claves, instruments à vent, percussions…)

Cahier pour noter le résumé et mes observations




Déroulement :

Durée Déroulement Observations

10 min Phase 1 : lecture du conte

« Je vais vous raconter

une histoire. Il faut

écouter attentivement et

sans faire de bruits ce

conte. »

Phase collective et

d’écoute

Lecture du conte le petit

poucet :

-les enfants sont regroupés

en arc de cercle autour de

moi.

-je ne donne pas le titre.

-je montre les illustrations

pour aider à la

compréhension et à

l’imprégnation.

15 min Phase 2 : discussion

autour du conte

« Connaissez-vous cette

histoire ? Quel est son

titre ? »

« Qui sont les

personnages de ce

conte ? »

« Qui peut me raconter

l’histoire que je viens de

vous lire ? »

« Que pourrions-nous

utiliser pour que ce conte

devienne animé ? »

Phase collective et dictée

à l’adulte

Réponses attendues :

-petit poucet et ses 6

frères

- bûcheron et sa femme-ogre et sa famille (7 filles

et une femme)

-seigneur

Résumé :

-faire ressortir les

moments importants.

-faire émerger

l’atmosphère et

l’ambiance de la forêt.

-description rapide des personnages (petit poucet

≠ ogre).


-les déplacements

-les imitations ou mimes

-la musique (instruments,

bande son et chant)

10 min Phase 3 : mise en activité Phase collective et

individuelle




« Maintenant, on va

essayer de rentrer dans ce

conte en se mettant à la

place des enfants quand ils sont tous seuls et

abandonnés dans la

forêt. Certains enfants

vont imiter les arbres et

d’autres vont imiter les 7

frères qui cherchent leur

chemin dans la forêt. »

« Avec des instruments,

comment pourrions-nous

faire que la forêt s’anime

et fasse peur aux

enfants ? »

Imiter des personnages et

ressentir l’ambiance :

-tracer un chemin à la

craie sur le sol.-les enfants arbres se

disposent le long de ce

chemin→ les bras =

branches et imitation du

vent qui souffle.

-les enfants frères

circulent sur ce chemin à

la recherche de leur

maison→ enfants ont

peurs et froids. Certains

pleurent.

Utilisation libre des

instruments :

-chacun écoute

l’instrument de l’autre

pour trouver ce à quoi il

peut servir ou ce qu’il

peut imiter.

-former des familles si on

peut.

5 min Phase 4 : bilan.

« Est-ce ça vous plairez

de préparer un petit

spectacle pour l’autre

moitié de la classe. Nous

pourrions essayer de

mettre en scène ce conte à

l’aide de la musique,

comme vous l’aviez fait

pour le Petit chaperonrouge l’année dernière. »

Phase collective et

discussion

Présentation du projet :

-conte musical avec des

déplacements, utilisation

de la musique comme

support pour exprimer une

ambiance…

Difficultés envisagées :

Mauvaise compréhension de l’histoire

Enfants agités ou dissipés

Pas d’intérêt pour ce projet

Aides pour remédier aux difficultés :

Reformulation et explication à l’aide des illustrations

Fixer les règles dès le départ




Expliquer que ça va être amusant et que le but est de faire une petite

représentation pour les autres enfants de la classe

Prolongements : Créer un chant

Travail sur l’expression corporelle à travers l’écoute d’un morceau

(déplacements en fonction du rythme de la musique)

Utilisation des instruments pour le bruitage de l’histoire

Bilan : Avant la phase 1 : - présentation enseignant/enfants

- présentation du projet d’un conte musical comme « le

petit chaperon rouge »

-qu’est-ce qu’un conte musical ? : « Une histoire en

musique », « utiliser des instruments ou des objets pour

raconter l’histoire », « mimer les personnages ».

Pendant la lecture, les enfants (en groupe assis par terre) sont attentifs et

fascinés. Certains connaissent déjà le conte.

Phase 2 : - les enfants participent activement à l’élaboration du résumé. Ils

connaissent bien l’histoire ainsi que les personnages. - ambiance de la forêt : « la peur et le froid » (NUIT)

Phase 3 : - imitation enfants perdus dans la forêt et des bruits de la forêt la

nuit

- imitation des pas du petit poucet (sur la pointe des pieds) et de

ceux de l’ogre (grands pas qui font du bruit)

Phase 4 : utilisation des instruments

- les enfants sont dissipés car ils manipulent- 3 familles en arc de cercle : vents (pour le vent dans la forêt),

percussion (pour les pas sur le chemin) et maracas (pour les

branches qui bougent avec le vent)

- On s’écoute les uns les autres : ça n’a pas trop marché

Bilan : - les enfants sont enthousiastes

- pour la réalisation d’un spectacle à l’autre moitié de classe : le oui

est majoritaire




Bruitage de la forêt (le vent)

Déplacements sur le chemin (forêt)






Date : 7/12/2004

Effectif: 14

Durée : 45 min

Séance : n°2

Moment d’apprentissage : réinvestissement du conte du petit poucet






instrumental.


L’élève doit être capable de se remémorer ce que nous avions fait en

séance 1. L’élève doit être capable de raconter un passage du conte en écrivant de

nouvelles paroles sur un air de chanson connu.

L’élève doit être capable de mimer les déplacements des enfants dans la

forêt.

L’élève doit être capable d’utiliser les objets sonores nécessaires pour

recréer une ambiance de forêt la nuit.

Matériel :

Le livre : Le petit poucet

Instruments de musique (claves, instruments à vent, percussions…) Objets pour le bruitage (bouteilles en plastique ou en verre, pots en

verre ou en métal ou en plastique, petits cailloux…)

Cahier pour noter le résumé et mes observations




Déroulement :


5 min Phase 1 : rappel

« Est-ce que vous vous

souvenez sur quoi on

avait travaillé la dernière

fois ? »

« Je vais vous relire le

résumé du conte que nousavions fait la dernière

fois. Et vous allez me dire

si je n’ai rien oublié. »

Phase collective et orale


-le conte du petit poucet

-on va le mettre en

musique

-on a mimé les

personnages dans la forêt

-on joué avec des

instruments

Les enfants sont assis par

terre, en groupe etécoutent la lecture du

résumé.

15 min Phase 2 : écriture d’une

chanson

« Nous allons maintenant

travailler sur un passage

précis du conte : le

moment où les enfantsvont dans la maison de

l’ogre. »

« Nous allons faire

comme l’année dernière

et nous allons écrire des

paroles qui racontent ce

passage du conte. »

« Je vais vous chanter la

chanson de départ qui est celle du Grand cerf et

vous allez réfléchir à ce

que nous pourrions mettre

à la place de ces

paroles. »

« Nous allons taper dans

nos mains les syllabes

pour voir si nos paroles

vont avec le chant. »


Dans le résumé :

« Le petit poucet monte en

haut d’un arbre et voit une

lumière d’une maison. Ils

vont dans la maison del’ogre qui mange les

enfants. La femme les

cache mais l’ogre les

trouve et veut les

manger. »

Frapper dans les mains les

syllabes pour trouver des paroles qui

conviendraient :

-« Les sept frères dans la

forêt,

Sont perdus, abandonnés,

Le petit poucet dans

l’arbre

Voit une maison.

Femme ! Femme ! Cache

nous

Ou l’ogre nous mangera !




Garçons ! Garçons !

Entrez vite,

Vous cachez ici. »

10 min Phase 3 : déplacements et

mimes sur des bruitages

« Nous allons travailler

sur un autre passage du

conte : le moment où les

enfants sont abandonnés

dans la forêt la nuit et

qu’ils ont peur. »

« Comment vont marcher les enfants dans la forêt la

nuit ? De quoi ont-ils

peur ? Vont-ils rester les

uns à côté des autres ? »

« Quels sont les bruits que

l’on entend la nuit dans

une forêt ? Que

pourrions-nous utiliser

pour faire ces bruits ? »

« Je vais faire 2 groupes :

un groupe qui va

s’occuper des bruitages

des sons de la forêt la nuit

et un autre qui va mimer

les personnages qui se

déplacent sur le chemin. »

Phase collective puis par

½ groupes

Passage des enfants seuls

et abandonnés dans la

forêt :

-au début les enfants sont

assis et répondent aux

questions posées.

-pour groupe, ils imitent.

Imitation des 7 frères :-7 enfants vont avoir

chacun le rôle d’un des 7

frères et ils vont devoir se

déplacer sur un chemin à

la recherche d’une

maison.

-ils ont froid et peur des

bruits dans le noir. Ils sont

collés les uns aux autres et

regardent partout.

Imitation des bruits :

-il va falloir trouver des

moyens pour imiter les

bruits de la forêt la nuit.

-pas = percussions

-vent = souffler dans des

bouteilles

-arbres et feuilles =

branches qui craquent et

feuilles froissées-oiseaux = instruments ou

voix

Le groupe des mimes :

-Alexis, Marine, Laura G,

Marie B, Lila Swan,

Adèle et Charlotte

Le groupe des bruitages :

-Donia, Eva, Laura

Gueudet, Eléa, Etienne,




Océane et Enzo

10 min Phase 4 : bruitages

« Nous allons nous

regrouper et nous allonscette fois-ci tous faire les

bruitages d’un passage :

quand le petit poucet

dépose les miettes sur le

chemin et que les oiseaux

les mangent. »

« Comment peut-on faire

pour faire le bruit des

miettes qui tombent sur lechemin ? Et celui des

oiseaux qui picorent ? »


groupes

Passage où le petit poucetdépose les miettes sur le

chemin.

Bruitages :

-pour les miettes =

cailloux qui tombent sur du coton ou dans du sable

-pour les oiseaux =

instruments

-qui picorent = avec

l’ongle ou une baguette

taper sur le sol ou du bois

5 min Phase 5 : bilan de la

séance

« Qu’avons-nous faitaujourd’hui ? »

« Pouvez-vous me

raconter ce qu nous avons

fait par rapport au conte

du petit poucet ? »

« Aimez –vous ce que

nous sommes en train de

créer ? »

« Est-ce que le travail enmusique sur ce conte vous

plait ? »

« On se retrouvera la

prochaine fois, 3 semaines

après les vacances, et on

reverra ce que nous avons

fait aujourd’hui et on

travaillera sur d’autres

passages du conte. »

Phase collective

Les enfants sont assis par

terre autour de moi et onfait le bilan de ce que nous

avons fait aujourd’hui :

-élaboration d’un chant

-déplacements et bruitages

dans la forêt (en ½

groupes)

-bruitages des oiseaux et

des miettes





Les enfants ne se souviennent plus de l’histoire


Problèmes d’écriture des paroles Problèmes pour trouver des idées de bruitages


Relecture du résumé

Respect des règles et temps calmes

Taper les syllabes et aide de l’enseignant

Utiliser les objets en manipulant pour trouver à quel son ça nous fait

penser

Prolongements :

Travail sur l’expression corporelle à travers l’écoute d’un morceau(déplacements en fonction du rythme de la musique)

Utilisation des instruments ou d’objets pour le bruitage de l’histoire

Bilan :

Phase 1 : -les enfants se souvenaient bien de l’histoire et de ce que nous

avions fait la dernière fois.

Phase 2 : -nous avons d’abord chanter le Grand cerf tous ensemble.

-au début les enfants ont eu du mal à trouver des paroles sur le

passage choisi d’autant plus que ce n’était pas le début du conte.

-je les ai aidé en leur découpant l’air du Grand cerf en syllabes

(taper dans les mains). Nous avons rechanté le Grand cerf en tapant

dans les mains.

-nous avons petit à petit trouvé des paroles et on les a chanté

plusieurs fois pour bien s’en imprégner.

Phase 3 : -j’ai formé les 2 groupes : mimes et bruitages.

-les enfants qui faisaient les bruitages ont choisi les objets qu’ils

voulaient utiliser.-nous avons d’abord écouter le bruit de chaque objet et trouver ce

à quoi il correspondait.

- les bruiteurs ont joué ensemble et les autres enfants ont écouté

pour se mettre dans l’ambiance.

-pendant que les bruiteurs jouaient, les enfants se sont déplacés

sur un chemin tracé à la craie au sol.

-ils se sont bien imprégnés des bruits mais il faut que je rajoute

une musique en fond pour qu’ils soient encore plus dans la peau de leurs

personnages.




Je n’ai pas eu le temps de faire ma phase 4 qui sera donc reportée à ma

séance 3.

Phase 5 : je leur ai demandé ce que nous avions fait aujourd’hui et ils

m’ont répondu :-travail sur le petit poucet.

-on a chanté la chanson du grand cerf.

-on a réécrit des paroles sur cette chanson.

-on a fait du bruit (ceux de la forêt) pendant que d’autres

enfants se déplaçaient.

Bruitages : -Bouteilles→ Enzo, Eva et Laura GUEUDET

-Percussions→ Donia et Eléa

-Feuilles→ Etienne et Océane






Date : 25/01/2005

Effectif: 14

Durée : 45 min

Séance : n°3







instrumental.


L’élève doit être capable de se rappeler ce que nous avons fait

précédemment. L’élève doit être capable de poursuivre l’écriture du chant et de se

l’approprier.

L’élève doit être capable de trouver un moyen de raconter un passage en

utilisant les objets sonores adéquats.

Matériel :

Bouteilles

Branches mortes

Sacs poubelles

Craies pour faire le chemin Parole de notre chanson : «Le petit poucet dans la forêt»

Pains

Petites baguettes en bois ou claves

appeaux




Déroulement :



« Est-ce que vous vous

souvenez sur quoi nous

travaillons ensemble ? »

« Pouvez-vous me

résumer le conte du Petit

poucet ? »

« Je vais vous relire ce

que bous avions écrit ladernière fois. »


-Conte musical à partir du

Petit poucet.

- Chant, bruitages et

déplacements.

-Reformulation du conte.

- Relecture de leur résumé

et montrer les illustrations

15 min Phase 2 : écriture du

chant


faire une ronde et on va

s’asseoir. Nous allonsrechanter ensemble la

chanson du grand cerf en

tapant dans les mains. »

« Je vais vous rechanter

la chanson avec les

paroles que nous avons

inventées. Vous écoutez

bien parce qu’après c’est

à vous de chanter. »

« On va essayer de finir la

chanson. Que se passe-t-il

quand les enfants sont

dans la forêt ?»

« Où vont-ils ? »

« Qui ouvre la porte de la

maison ? »

« Alors comment

pourrions-nous changer

les paroles ? Que faut-il

mettre comme paroles


-Se rappeler le passage du

conte : enfants perdus

dans la forêt.

- en rond et assis par terre,

les enfants chantent après

moi (phrase par phrase).

- Je chante puis après on

chante tous ensemble en

tapant dans les mains.

-Chez l’ogre

-La femme de l’ogre

-Rechanter l’air du grand

cerf en tapant dans les

mains. Les guider en

utilisant les illustrations

ou leurs vocabulaires.




pour que ça raconte

l’histoire ? »

-Je rechante le chant en

entier et les enfants

peuvent me suivre.

10 min Phase3 : de bruitages et

de déplacements

« Nous allons travailler

sur un autre passage du

conte : quand les enfants

sont abandonnés et

perdus seuls dans la

forêt. »

« Comment faire pour

raconter ce passage ?

Que va-t-on utiliser ? »

« Comment imiter,

marcher ? »

« Qu’est-ce qu’on entend

comme bruits dans la

forêt la nuit ? Est-ce que

ça fait peur ? »

« On va faire 2 groupes :un groupe qui va imiter

les 7 enfants et l’autre qui

va imiter les bruits de la

forêt. »

Phase par ½ groupes

- Imitations des bruits (les

instruments sont sortis

pour inciter les enfants)

-Imitations des enfants

- le vent, les branches qui

craquent, les oiseaux, et

les bruits des pas, les

feuilles qui bougent….

Déplacements : Alexis,

Marine, Laura Guitton,Marie B, Lila Swan,

Adèle et Charlotte

Bruitages :

Feuilles : Enzo, Eva et

Laura

Percussions : Donia et

Eléa

Feuilles et branches :

Etienne et Océane

10 min Phase 4 : bruitages

« Nous allons nous

regrouper sur les bancs

pour nous intéresser à un

autre passage : celui où le

petit poucet dépose les

miettes de pains sur le

chemin et que les oiseaux

viennent les manger. »


Phase par groupes

- Bruitages et




faire pour raconter ce

passage ? »

« Comment faire pour

imiter le bruit des mietteset le bruit des oiseaux qui

picorent ? »

déplacements

- Bruitages seuls

- miettes : émietter du

pain- oiseaux : bouche ou

appeaux

- picorer : taper avec des

claves ou avec des petits

piques

5 min Phase 5 : bilan

« Qu’avons-nous fait

aujourd’hui ? »

« Est-ce que ça vous plait

ce qu’on fait ? »« La semaine prochaine

on va continuer notre

conte musical et on

reverra tout ce que nous

avons fait aujourd’hui. »




Enfants agités ou dissipés Problèmes d’écriture des paroles

Problèmes pour trouver des idées de bruitages






penser

Prolongements : Travail sur l’expression corporelle à travers l’écoute d’un morceau



Bilan :

Phase 1 : - Ce rappel est nécessaire après 6 semaines sans se voir.

- Les enfants se sont très bien rappelés du projet ; conte du Petit

poucet mis en musique, spectacle final pour l’autre partie de la

classe…




- Nous avons relu le résumé. Je me suis arrêté à certains passages

car les enfants avaient des commentaires à faire. Ils ont aussi fait le

lien entre les passages lus et ce que nous avions déjà fait.

Phase 2 : - On a chanté le début de notre chanson : moi d’abord etensemble ensuite.

- On a rappelé à quel moment on se situait dans le conte pour

pouvoir écrire la suite.

- On a rechanté la chanson du grand cerf en tapant dans les

mains pour se remémorer l’air. Puis phrase par phrase on a essayé

de trouver des paroles qui correspondent au passage de l’histoire.

Ils avaient de bonnes idées et se corrigeaient eux même si le

nombre de syllabes ne correspondait pas. On a essayé toutes les

propositions (j’ai chanté) et on a fait un vote pour savoir celle

qu’on gardait.

- Enfin, j’ai chanté la chanson en entier et phrase par phrase onl’a chanté ensemble. (chant par imprégnation)

Phase 3 : - Je leur ai demandé ce que nous avions fait la dernière fois par

rapport à ce passage. Ils se souvenaient que certains avaient fait

les bruits de la forêt et les autres avaient imité les 7 frères qui marchaient

dans la forêt.

- Ils ont voulu écouter chaque bruit car d’après eux « si on les

fait tous ensemble on ne les entend pas bien ». Ils sont arrivés à la

conclusion qu’il fallait les faire arriver chacun leur tour : le vent,

les branches/feuilles, les pas en fonction des pas des enfants.

- Nous avons ensuite mis en pratique ce qui a été dit. Mais

quelque chose n’allait pas : les 7 imitateurs n’avaient pas assez

peur. Je leur demande donc ce que nous pourrions faire et un enfant

a proposé qu’on rajoute une musique qui fasse peur. On le fera

donc la semaine prochaine.

Phase 4 : - Je leur pose la question suivante : « Qu’allons-nous faire pour

raconter la scène des miettes ? »

- Ils proposent des bruitages avec le pain : gratter le pain (car le

matériel était sorti) mais il a fallu que je rappelle qu’il y avait aussi

des oiseaux. Je relie le passage du résumé. Pour les oiseaux, ils proposent qu’on utilise des instruments à vent ou même la bouche.

Et pour les oiseaux qui picorent, taper avec des baguettes sur le sol.

- Mise en place des groupes (les enfants choisissent les groupes)

et mise en scène : l’importance de l’ordre d’apparition est toujours

présente→ pain/ oiseaux/ picorer.

Phase 5 : Bilan, nous n’avons pas eu le temps de le faire. On a juste

rappelé qu’on referait tout la semaine suivante et qu’on allait voir d’autres

passages du conte.

Bruitages/déplacements : -Bouteilles→ Enzo, Eva et Laura GUEUDET




-Percussions→Donia et Eléa

-Feuilles→ Etienne et Océane

Bruitages : - Pain→ Alexis, Laura, Charlotte, Marine et Etienne

- Oiseaux→ Laura, Enzo, Océane et Lila Swan- Picorer → Eva, Eléa, Adèle, Marie et Donia

Bruitages du pain et des miettes.

Bruitages:les oiseaux picorent.






Date : 1/02/2005

Effectif: 14

Durée : 45 min

Séance : n°4







instrumental.


L’élève doit être capable de s’approprier un chant et de le chanter avec ses

camarades. L’élève doit être capable de faire des bruitages de passages du conte.

L’élève doit être capable de choisir une musique qui va le guider pour les

déplacements.

L’élève doit être capable de trouver des moyens sonores ou des

déplacements pour raconter un passage précis.

Matériel :

Bouteilles

Branches et feuilles dans un sac

Percussions CD : BO du film « Gang of New-York » piste 1 + poste

Petits cailloux et gros cailloux

Boîte en bois

Parole du chant




Déroulement :


5/10 min Phase 1 : revoir le chant

« Je vais vous rechanter

notre chanson en entier.

Vous allez ouvrir grand

vos oreilles et bien

écouter car après c’est à

vous de chanter. »

« Maintenant, vous allez

chanter après moi. »

Phase collective

- En cercle et en

mouvement

- Je chante la première

partie qu’ils connaissent et

ils répètent.- Je chante phrase par

phrase et on chante

ensemble.

5/10 min Phase 2 : bruitages

« Qu’avons-nous fait la

dernière fois pour

raconter le passage où le

petit poucet dépose des

miettes sur le chemin ? »

« On va refaire ce

passage mais il ne faut

oublier de respecter

l’ordre d’apparition des

bruits : les miettes, après

les oiseaux arrivent et

enfin ils mangent les

miettes. »

Phase par groupes (3)

- oiseaux : bruits de

bouche

- pain : gratter le pains

- picorer : taper avec des

petites baguettes sur le sol


bruitages

« On va continuer de

raconter l’histoire. Que se

passe-t-il après le

passage des miettes et des

oiseaux ? où sont les

enfants ? »

« La semaine dernière,

vous aviez dit qu’il fallait

rajouter une musique qui


- Regroupement sur les

bancs

- Ecoute du morceau (CD

piste 1)




fait peur. On va donc

écouter cette musique et

vous allez me dire si elle

fait peur ou pas. »

« On va maintenant

regarder les 7 frères

marcher dans la forêt en

suivant la musique. »

« Maintenant, on va

recommencer mais on va

rajouter les bruitages de

la forêt. »

- Les imitateurs vont

suivre le chemin tracé au

sol en écoutant la musique

- D’abord la musique et

les déplacements puis la

musique va decrescendo

et on entend les bruits.

3 min Phase 4 : chant

« On se met debout et on

se place comme une

chorale : les grands

derrière et les petits

devant. On va rechanter

notre chanson. »« 1 ,2 ,3… »

Phase collective


bruitages


raconter le passage où les

parents abandonnent pour

la 1° fois les enfants dans

la forêt. »

« Que fait le petit poucet ? »

« Comment allons-nous


passage ? »

« Je vous propose qu’on

fasse 2 groupes : un qui

fait les bruitages et

l’autre qui fait les 7


groupes

- Regroupement

- Il dépose des caillouxsur le chemin.

- Faire tomber des

cailloux sur le sol ou dans

du sable.




enfants. »

« Les enfants qui imitent

vont marcher sur le

chemin et ils vont déposer des cailloux sur le chemin

chacun leur tour. »

« Les bruiteurs vont

devoir poser les cailloux

par terre au même

moment que celui qui

dépose un caillou sur le

chemin. Attention, il faut

bien regarder. »

- Mise en scène


« Qu’avons-nous fait denouveau aujourd’hui ? de

quel passage s’agit-il ? »

« La semaine prochaine

on continue le conte et on

reverra tout ce qu’on a

fait aujourd’hui. »

Phase collective

Difficultés envisagées : Les enfants ne se souviennent plus de l’histoire


Problèmes d’écriture des paroles

Problèmes pour trouver des idées de bruitages






penser

Prolongements :

Travail sur l’expression corporelle à travers l’écoute d’un morceau



Bilan :

Phase 1 : - Nous sommes échauffer : étirements, travail sur le souffle

(bailler, éteindre une bougie…)




- En cercle, j’ai d’abord chanté la chanson puis phrase par phrase

nous l’avons rechantée. En mouvement, les enfants réagissent

mieux.

Phase 2 : - On revoit les bruitages des miettes.- On décide de s’asseoir dans l’ordre d’apparition des bruits.

C’est plus facile pour s’en souvenir.

- Un enfant suggère que l’on rajoute des bruits de la forêt. Nous

avons essayé mais les autres ont trouvé qu’on n’entendait plus le

bruit du pain. La solution est alors abandonné.

Phase 3 : - On revoit les bruitages et les déplacements dans la forêt.

- On se regroupe sur le tapis pour écouter la musique qui va

accompagner les déplacements. Pendant l’écoute certains enfants

ont exprimé la peur par de gestes (se cacher les yeux ou faire le

monstre).- On décide d’essayer avec la musique. Je laisse la musique à la

même intensité pendant tout le temps des déplacements. Quand on

a fini, les imitateurs disent qu’on entend plus les bruits de la forêt.

Il faut donc baisser la musique.

- Les enfants ont remarqué qu’il fallait suivre la musique pour se

déplacer.

- On recommence avec d’abord que la musique puis on baisse le

son et les bruits de la forêt arrivent chacun leur tour.

Phase 4 : - On rechante la chanson mais cette fois si en position chorale. Je

les dirige en continuant de chanter avec eux et en donnant le départ.

Phase 5 : - Regroupement sur le tapis : je leur demande ce que nous

pourrions faire pour raconter le passage des cailloux.

- Plusieurs propositions :→ chanter, mais on a pas le temps

→ bruitages, oui mais on ne va pas très

bien comprendre.

→ il faut rajouter des imitateurs.

- 2 groupes : mimes→ les enfants vont déposer les cailloux sur

le chemin.

bruits→

les cailloux qui tombent dans un platrempli de petits cailloux.

- Je leur montre l’importance de la coordination entre le geste et

le bruit. Ils ne comprennent pas tout de suite donc je leur montre.

Ensuite, ils décident que chaque bruiteur doit s’occuper d’un

imitateur.

- Mise en scène : la coordination n’est pas parfaite. Je montre

aux imitateurs qu’il faut qu’ils préviennent leur bruiteur qu’il vont

déposer un cailloux.

- Que faire pour le retour ? → les enfants ramassent les cailloux

sur une musique joyeuse car ils peuvent rentrer chez eux.




Phase 6 : Bilan, je n’ai pas eu le temps.

Bruitage des cailloux.






Date : 08/02/2005

Effectif: 14

Durée : 45 min

Séance : n°5







instrumental.


L’élève doit être capable de chanter la chanson que nous avons écrite dans

son entier et à l’unisson. L’élève doit être capable de se remémorer les déplacements et les

bruitages vus lors des séances précédentes.

L’élève doit être capable de suivre le rythme d’une musique pour se

déplacer et raconter un passage du conte.

Matériel :

Sacs poubelles

Feuilles

Cailloux et boîte en bois

Pain et cuillères

Cure dents et coupelles en terre Percussions

Bouteilles en plastiques

Parole du chant

CD




Déroulement :


5 min Phase 1 : rappel du chant

« Nous allons rechanter

tous ensemble notre

chanson. Je vous la

rechante une fois.

Ecoutez bien et après ‘est

à vous. »


- Les enfants sont assis sur

le tapis et écoutent

attentivement les paroles.

- J’insiste sur la 2° partie du

chant.

- On se lève et on chante

tous ensemble.


déplacements et bruitages

« Qu’avons-nous fait la

dernière fois pour

raconter le passage où

les parents abandonnent

les enfants pour la 1°

fois ? »

« On va revenir sur ce

passage. A que moment

les bruiteurs doivent-ils

imiter le bruit des

cailloux ? »« Il faut donc regarder

les enfants qui se

déplacent sur le chemin

pour voir à quel moment

ils déposent le caillou. »

« La dernière fois on a

dit qu’il fallait rajouter

une musique. Vous allez

écouter celle-là et me

dire si ça vous

convient. »« Bon maintenant que

nous avons revu comment

il fallait faire, je vous

regarde. »


- Regroupement sur le tapis.

- On revient sur ce passage

pour insister sur la

simultanéité des gestes.

- Ecoute du morceau suivi

d’une discussion autour des

sentiments ressentis à

l’écoute de la musique.

20 min Phase 3 : répétition de ce

que nous avons fait

« On va faire une petite

répétition de ce que nous

avons déjà fait sur ce

conte. »

Phase collective et par

groupes




« Pour commencer, je

vais lire la 1° phrase de

votre résumé. Ensuite, on

enchaîne les scènes :cailloux, lecture de la 2°

phrase, miettes, forêt et

chant. »

- Pour introduire l’histoire.

- Ajouter les musiques de

fond.

10 min Phase 4 : déplacements

sur musique

« On va maintenant

s’intéresser au passage

où chez l’ogre, les

enfants se sauvent dansla nuit après que l’ogre

ait coupé la tête de ses

filles. »

« Je vais vous faire

écouter une musique et

vous allez me dire ce que

nous pourrions en

faire. »

« Que pouvons-nous en

faire ? »

« Que font les enfants ? »

« Comment se déplacent-

ils ? »

Phase collective


- Ecoute attentive avec

possibilité de mouvement.

- Déplacements/imitations.


« Qu’avons-nous fait

aujourd’hui ? »

« La semaine prochaine,

on continuera le conte et

on reverra tout ce qu’on

a fait depuis le début. »

Phase collective




Problèmes pour trouver des idées de bruitages et de déplacements








penser Ecouter des musiques et en déduire des expressions ou des sentiments

Prolongements :

Répétition générale pour le spectacle.

Bilan :

Je leur explique que nous allons faire tout ce que nous avons fait comme

une répétition des scènes dans l’ordre du conte.

Phase 1 : - En arc de cercle, les enfants chantent leur chanson sans mon

aide.

- Ils ont bien assimilé les paroles et l’aire de la chanson.

- Certains ajoutent des gestes.

Phase 2 : - On revoit le passage des cailloux, car nous n’avions pas eu le

temps de faire le retour vers la maison.

- J’insiste sur la mise en situation et le jeu des « acteurs ». Quand

ils se retrouvent perdus, ils ont peurs. Mais quand ils voient les

cailloux, ils sont contents et heureux de pouvoir rentrer.

- On met en scène : les enfants se souvenaient bien de ce qu’ils

devaient faire. Cependant, il y a un problème de liaison entre le

bruit et le geste.

- On rappelle ce qu’il faut faire. Je dépose un caillou sur le

chemin et je demande à un enfant de faire le bruitage. De cette

façon, je montre aux élèves que le bruit doit se faire en même

temps que le geste : la simultanéité.

- On rejoue la scène et les enfants ont compris ce que je leur ai

montré. Ils ont décidé que chaque bruiteur s’occupait d’un acteur.

- On ajoute une musique de fond pour faciliter les déplacements.

Phase 3 : - On enchaîne tout : cailloux, miettes, forêt et chant.

- Les enfants me disent qu’il faut que je présente l’histoire en

lisant le titre et la 1° phrase.

- Les enfants ont du mal à enchaîner les scènes. Ils savent ce

qu’il faut faire mais ils sont trop dispersés entre chaque scène.

- Il faut plus les canaliser.

Phase 4 : nous n’avons pas eu le temps de faire cette phase.

Phase 5 : - On a juste eu le temps de se remémorer la séance.




- On a reparlé du spectacle et les enfants ont proposé de faire des

décors pour que ce soit plus réaliste.

Bruitage de la forêt (les feuilles)

Bruitage de la forêt (les pas)






Date : 15/02/2005

Effectif: 14

Durée : 45 min

Séance : n°6







instrumental.


L’élève doit être capable d’écouter un extrait musical pour se l’approprier

et l’utiliser lors des déplacements. L’élève doit être capable de se déplacer en suivant le rythme de la

musique.

L’élève doit être capable d’utiliser des instruments pour imiter le

déplacement des personnages.

Matériel :

Sacs poubelles et feuilles

Résumé du conte et cahier

Cailloux et boîte en bois

Pain et cuillères Branches et feuilles

Percussions et bouteilles en plastique

CD




Déroulement :


15 min Phase 1 : déplacement

sur musique

« La semaine dernière,

nous n’avons pas eu le

temps de faire cette

scène. »

« On va s’intéresser au

passage où les frères se

sauvent dans la nuit

après que l’ogre ait

coupé la tête de ses filles. »

« Je vous propose

d’écouter une musique et

vous me direz ce que

nous pourrions faire

avec. »

« A quoi ça vous fait

penser ? Qu’avez-vousressenti en l’écoutant ? »

« Que faire avec ? »

« Je vais remettre la

musique et vous allez

vous déplacer en imitant

les 7 frères. »

Phase collective


- Ecoute silencieuse : les

laisser s’exprimer par le

geste ou des mouvements.

- Déplacements/imitations.

- Que font les 7 frères ?

Comment se déplacent-ils ?

15 min Phase 2 : déplacements

sur bruitages

« Que se passe-t-il aumatin ? »

« Que fait l’ogre ? »

« Où sont les enfants ? »



passage ? »

« On va faire 4 groupes :

un qui imite les 7 frères,

une personne qui imite



- L’ogre poursuit lesenfants.

- proposer des instruments :

percussions et xylo.

- Mise en situation dans

toute la pièce.




l’ogre et 2 groupes pour

les bruitages. »

15 min Phase 3 : répétition

« On va maintenant faire

une répétition de tout ce

que nous avons fait. On

va rajouter la dernière

scène que nous venons de

faire. »

Phase collective et par

groupes

- Lecture 1° phrase,

cailloux, miettes, forêt,

chant, déplacement sur

musique et poursuite.

5 min Phase 5 : bilan de la

séance

« C’est notre dernière

séance et nous n’avons

pas fini notre conte

musical. Comment

pourrions-nous finir cette

histoire ? »

« Que proposez-vous ? »


- Regroupement sur tapis.

- On écoute les propositions

de chacun et on choisit la

meilleure.


Les enfants ne se souviennent plus de l’histoire Enfants agités ou dissipés

Problèmes pour trouver des idées de bruitages et de déplacements





penser

Prolongements :

Spectacle.

Bilan :

Je leur explique que c’est notre dernière séance ensemble et qu’il faudrait

terminer notre conte musical.

Phase 1 : - La semaine dernière nous n’avions pas eu le temps de faire ce

passage, car ils étaient trop dissipés. Je leur explique ça pour attirer leur

attention et susciter la curiosité.

- Je leur présente le passage sur lequel on va travailler et je leur

demande de se mettre dans la peau des enfants : Que ressent-ils ?




→moments d’échange, où les enfants me disent que : -les

enfants ont peurs.

-il ne

faut pas faire de bruits.

-ilfaut se sauver à pas de loup ou courir le plus vite possible.

-il

faut rester ensemble pour rentrer à la maison.

- Je leur propose d’écouter une musique : une 1° fois assis au

calme et une seconde fois où ils peuvent bouger.

→ certains ont bougé mais ne se sont pas rappelés du

passage. Ils ont couru sur le rythme de la musique.

- Après ces écoutes, nous nous sommes demandés ce que nous

pourrions faire.

→ les enfants ont proposé de mimer la scène en suivant la

musique :- se cacher chez l’ogre.

- partir sur la pointe des pieds.

- courir en groupe.

- se cacher.

- Nous avons mis en scène ce qui a été dit. Au début, les enfants

ont pris ça comme un jeu (rires, éparpillement…). Puis, je leur ai fait refaire la

scène en plongeant dans le « noir » la pièce pour qu’ils s’imprègnent de

l’ambiance.

Phase 2 : - Je leur ai demandé de me raconter ce qui se passait le matin. Ils

ont su me raconter toute la scène en détail et certains mimaient (les bottes

de 7 lieues, la poursuite….).

- Je leur ai demandé comment pourrions-nous raconter ce

passage.

→ propositions faites par les enfants : - chant mais nous

n’avions pas le temps.

- bruitages mais on

ne comprend pas ce qui se passe.

- déplacements et

bruitages : un groupe d’enfants pour les 7 frères, un enfant pour

l’ogre et les autres pour les bruitages.- On décide de suivre cette proposition et on insiste sur les bruits

de pas.

- J’ai fait imiter l’ogre qui marche avec ses bottes (grands pas)

pour montrer la différence avec les enfants. Puis je leur ai demandé

ce que nous pourrions utiliser pour faire ces bruits. On a fait

plusieurs essais : - grosses percussions pour l’ogre.

- xylophone ou boîtes en fer pour les enfants.

- Mise en scène : ils ont eu du mal à se coordonner

bruits/mouvements mais le problème s’est vite résolu car un enfant a dit que les

enfants arrivaient en 1° puis l’ogre et le enfants se cachent. Enfin ils se sauvent.




- Ils m’ont demandé si on pouvait rajouter une musique. Par

manque de temps, nous ne l’avons pas essayé.

Phase 3 : - pas le temps de répéter tout, on a juste rechanter notre chanson.

Phase 4 : - Comment conclure notre conte ?

→ propositions : - chant.

- déplacements sur musique.

- phrase lue comme le début.

- Par manque de temps, le conte n’a pas été mis en place dans sa totalité mais le

travail fait avec et par les enfants étaient très enrichissant.

Les enfants imitent les 7 frères qui se sauvent.




Le petit poucet dans l’arbreSur l’air du grand cerf

Les 7 frères dans la forêt,Sont perdus, abandonnés.

Le petit poucet dans l’arbre,

Voit une maison.

Femme ! Femme ! Ouvre nous,

Ou l’ogre nous mangera.Enfants ! Enfants ! Rentrez vite,

Vous cachez ici.




Le petit poucet

Le bûcheron et sa femme n’ont plus de nourriture. Ils décident (donc)de perdre leurs 7 enfants dans la plus sombre des forêts.

Le petit poucet a mis des cailloux blancs sur le chemin. Les 7 frères

peuvent rentrer à la maison.

Ils ont de la nourriture parce que le seigneur leur a donné des sous.

Après ils n’ont plus d’or et plus à manger. Les parents vont (encore)

abandonner leurs enfants dans la forêt.

Le petit poucet met des miettes de pain sur le chemin et les oiseauxont tout mangé. Les enfants ne peuvent plus rentrer chez eux.

Dans la forêt, ils sont tous seuls : ils ont froids et peurs du noir de la

nuit.

Le petit poucet monte en haut d’un arbre et voit une lumière d’une

maison. Ils vont dans la maison de l’ogre qui mange les enfants. La

femme les cache mais l’ogre les trouve et veut les manger.

Dans la nuit, l’ogre a coupé la gorge de ses 7 filles parce que le petit

poucet a échangé les bonnets et les couronnes des filles.

Les garçons se sauvent.

Le matin, l’ogre (en colère) met ses bottes de 7 lieues pour rattraper

les garçons. Ils se cachent sous une pierre. L’ogre s’endort et le petit

poucet lui vole ses bottes magiques.

Les autres enfants rentrent à leur maison. Le petit poucet va voir le

seigneur pour travailler. Il gagne beaucoup de sous et après il rentre

chez lui.

Résumé fait par les enfants de GS de la classe de Louise Raskin

Chants

Déplacements sur des bruitages

Déplacements sur une musique

BruitagesPhrases lues ou apprises par un enfant

Pas utilisés dans le conte musical

La créativité et le conte musicale - Adeline JONQUOIS

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Transcript of La créativité et le conte musicale - Adeline JONQUOIS