La confiance PEUT SAUVER L’AVENIR 3

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3 La confiance PEUT SAUVER L’AVENIR RAPPORT D’ACTIVITÉ COMPTES

Transcript of La confiance PEUT SAUVER L’AVENIR 3

3La confiance

PEUT SAUVER L’AVENIR

RAPPORT D’ACTIVITÉCOMPTES

02 Édito

03 En bref

11 Activités

22 Rapport financier

48 Remerciements

Sommaire

L’année 2013 a été marquée par la mobilisation de tous les acteurs d’Apprentis d’Auteuil face aux impacts de la crise et à la nécessité d’y trouver des réponses. C’est désormais une certitude : nous vivons une transformation profonde de la société avec, d’un côté, des détresses de jeunes et de familles toujours plus aiguës et, de l’autre, des moyens toujours plus contraints. Cette mutation nous engage à nous unir, à être créatifs et à faire évoluer en profondeur nos fonctionnements et nos pratiques pour offrir des solutions innovantes, plus ajustées aux besoins.

Après avoir connu un déficit en 2012, les comptes de la fondation reviennent à l’équilibre ; ils sont même légèrement positifs. C’est le fruit d’une optimisa-tion de notre gestion et du développement de nos ressources, notamment grâce au soutien de nouveaux donateurs. Réjouissons-nous et saluons les efforts déployés par chacun.

Dans le même temps, nous avons engagé des mesures concrètes pour préserver nos capacités d’agir, d’innover et de construire l’avenir, dans une logique de partenariats et d’alliances. Nos choix ont été mesurés, solidaires et responsables : modes de prises en charge repensés et réajustés, accentuation du travail de prévention en coopération plus étroite avec les familles, nouvelles démarches auprès des

financeurs, concrétisation d’alliances à l’interna-tional, etc.

Pour que ce mouvement perdure, nous faisons le choix de la confiance. Donnée et reçue, elle est la clé de la démarche d’Apprentis d’Auteuil. Trop de jeunes et de familles, marqués par les échecs successifs de leur vie, manquent cruellement de confiance. Celle-ci doit être patiemment recons-truite, défi quotidien pour nos équipes sur le terrain. Défi majeur pour leur avenir et celui de notre société.

Fidèle à cette valeur fondatrice, notre institution, œuvre catholique engagée dans des missions de service public, continue d’innover et d’investir pour et avec les jeunes et les familles en situation de vulnérabilité.

Merci aux équipes, aux salariés, aux bénévoles, aux donateurs, aux partenaires, aux représentants des pouvoirs publics et de l’Église qui s’engagent à nos côtés pour redonner aux jeunes et aux familles ce qui leur manque le plus : la confiance. La confiance peut sauver l’avenir !

François Content, Bernard Prévost,directeur général président

Édito

Depuis l’été 2010, la Fondation d’Auteuil communique sous l’identité Apprentis d’Auteuil. Fondation d’Auteuil demeure néanmoins la dénomination statutaire de la fondation, utilisée dans certaines parties de ce rapport, notamment quand elles traitent des domaines juridique et financier.

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En BREF4 Temps forTs

5 faiTs & chiffres

6 Gouvernance & conTrôles

9 foncTionnemenT économique & emploi des

ressources 3

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3Temps forts

Janvier 2013

L’ARCHE DE NOÉ EN SEINE-SAINT-DENIS : une nouvelle crèche pour répondre aux besoins des parents et des enfants d’un quartier populaire de Pierrefitte. @ Vidéo à voir

OUVERTURE DU LIEU D’ACCUEIL ENFANTS-PARENTS LA BOBINE À TOULOUSE : avec pour objectif d’accompagner les familles dans l’éducation de leurs enfants de moins de 6 ans.@ Article à lire

INAUGURATION D’UN ATELIER CHANTIER D’INSERTION À LA MARTINIQUE : à la clé, l’acquisition de qualifications et l’accompagnement à l’insertion pour 15 jeunes.

Février 2013

2E RENCONTRES POUR LA JEUNESSE EN DIFFICULTÉ AU CONSEIL ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL : trois tables rondes d’experts et d’acteurs de terrain autour du thème « Le pouvoir d’agir ».@ Vidéo à voir

Mars 2013

LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME : participation d’Apprentis d’Auteuil au collectif des 66 associations qui portent la Grande Cause Nationale 2013.@ Dossier à lire

Avril 2013

ENFANTS DU MAROC : trois associations marocaines - L’Heure Joyeuse, Al Karam et Éclats de Lune - et Apprentis d’Auteuil lancent un plaidoyer pour l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté au Maroc. @ Article à lire

OUVERTURE DE LA SALLE À MANGER À LYON : un tout nouveau restaurant d’application pour permettre à des jeunes en difficulté d’apprendre un métier.

NOUVELLE CRÈCHE À BORDEAUX : modes de garde adaptés aux mamans seules, places d’accueil d’urgence et actions de formation, autant de services proposés par Les Petites Pousses du lac. @ Vidéo à voir

Mai 2013

MAMANS EN FÊTE : des braderies solidaires dans sept grandes villes de France pour financer des projets locaux dédiés aux mamans en difficulté et leurs enfants.

Été 2013

CHANTIERS INTERNATIONAUX : ouverture aux autres, apprentissage de la solidarité, dépassement de soi, conduite d’un projet, ces séjours représentent un accélérateur de maturité pour les jeunes d’Apprentis d’Auteuil qui s’y engagent. @ Vidéo à voir

Septembre 2013

NOUVEAU BAC PRO : au lycée horticole et paysager Saint-Jean (95), une formation dans le secteur porteur du service aux personnes.

Octobre 2013

PLAIDOYER : Apprentis d’Auteuil se joint à ATD Quart Monde pour la Journée mondiale du refus de la misère du 17 octobre.@ Vidéo à voir

Novembre 2013

FAMILY ONE : pour son 5e album, enregistré cette année à New York avec Ulysses Owens Jr, musicien de jazz mondialement connu, le chœur d’Apprentis d’Auteuil revient aux sources du gospel.@ Vidéo à voir

Novembre 2013

SEMAINE DE LA RÉUSSITE : pour récompenser les diplômes de l’année, les petites et les grandes victoires remportées par les jeunes et les familles.@ Article à lire

Décembre 2013

INAUGURATION DU CENTRE SAINTE-BARBE (62) : à la pointe de l’innovation, cet établissement écoconstruit dispense une formation de référence en « bâtiment basse consommation ».@ Article à lire

Pour en savoir plus et découvrir d’autres

temps forts : www.apprentis-auteuil.org/nous

connaître

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Fondation catholique reconnue d’utilité publique, acteur engagé de la prévention et de la protection de l’enfance, Apprentis d’Auteuil accompagne 27 000 jeunes et familles fragilisés (1) en France métropolitaine et dans les DOM.

LES JEUNES• 23 000 jeunes en difficulté

scolaire, sociale ou familiale ;• de la naissance à 26 ans et

plus, principalement de 6 à 21 ans ;

• 2/3 de garçons, 1/3 de filles.

LES FAMILLES • 4 000 familles en difficulté

ou risque de difficulté dans l’éducation de leurs enfants.

LES ANCIENSAu cours de l’année 2013, plus de 2 000 anciens en difficulté ont bénéficié d’un soutien, conformément à l’article 1er de nos statuts.

LES FORMATIONS DISPENSÉES80 formations, du CAP au BTS, réparties en 19 grandes filières (générale, agricole, bâtiment, hôtellerie/restauration, travaux paysagers/horticulture…).

LES LIEUX D’ACCUEIL Plus de 200 établissements en France métropolitaine et dans les DOM : crèches, maisons des familles, lieux d’accueil mère-enfant, écoles, collèges, lycées professionnels, unités de formation par apprentissage, maisons d’enfants à caractère social, centres de formation continue…

RÉPARTITION DES EFFECTIFS

Directeurs d’établissement,

responsables d’établissement et

adjoints 2,4 %

Maîtresses de maison/surveillants de nuit (AES NC) 9,7 %

Enseignants 16 %

Formateurs 1,9 %Convention

nationale 1,0 %

Autre personnel administratif 15,5 %

Autre personnel de service 9,6 %

Cadres éducatifs/scolaires 4,5 %

Personnel éducatif non cadre 39,4 %

LES RÉSULTATS AUX EXAMENS81,7 % de réussite aux examens (79,6 % pour l’Éducation nationale).

L’ACTION À L’INTERNATIONAL• Apprentis d’Auteuil accompagne

près de 20 000 jeunes et familles dans 53 pays dans le cadre de la coopération internationale via 195 partenaires.

• en 2013, près de 2 000 jeunes et 300 adultes de la fondation ont bénéficié d’une expérience à l’international à travers les chantiers de solidarité et les projets européens.

LES ÉQUIPES• Chaque jour, plus de 5 000

collaborateurs d’Apprentis d’Auteuil se mobilisent auprès des jeunes et des familles en difficulté (voir la répartition des effectifs ci-dessous).

• 75 % d’entre eux travaillent directement auprès des jeunes et des familles : éducateurs, professeurs, animateurs, psychologues, maîtresses de maison, etc.

(1) L’augmentation par rapport à 2012 s’ex-plique d’abord par le changement du mode de comptabilisation. Nous comptons désormais les bénéficiaires ayant été accueillis dans nos établissements, ce qui va au-delà du nombre de places de ces structures. L’évolution s’explique par ailleurs par l’élargissement des publics, la diversification des prestations (notamment familles/petite enfance et formation/insertion par voie de l’alternance). Ce chiffre comprend l’ensemble des actions d’Apprentis d’Auteuil, y compris celle de ses filiales métiers (APE, AFC, AI, AVL) et de ses partenaires (Auteuil Océan Indien et L’Espérance - Patronage Saint-Louis).

3 Faits & chiffres

• 2 000 bénévoles s’engagent à leurs côtés.

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Gouvernance & CONTRÔLES

Œuvre du diocèse de Paris et reconnue d’utilité publique depuis 1929, la Fondation d’Auteuil est administrée par un conseil de douze membres.Le comité de direction générale est en charge de la direction de la fondation, sous l’autorité du directeur général.Ces deux instances bénéficient du concours de six comités permanents spécialisés, dont les membres sont désignés en raison de leur expertise.

LE CONSEIL D’ADMINISTRATIONIl a pour tâche la gouvernance de la fondation dans le respect des valeurs de celle-ci, de son projet et de ses missions. Il veille à la prise en compte des attentes des jeunes et des familles, ainsi que de celles de toutes les parties prenantes internes ou externes. Il examine les comptes et vote le budget.En 2013, ce conseil s’est réuni quatre fois. Chaque séance a notamment donné lieu à l’étude d’un dossier majeur particulier : les relations humaines, l’activité auprès des jeunes et des familles, le développement et la notoriété, la pastorale. Les administrateurs et les membres des comités permanents sont bénévoles et s’engagent à agir dans un esprit de diligence, d’indépendance et de loyauté.

Composition au 31 décembre 2013 Président n Bernard Prévost, préfet de région honoraire, membre du Conseil supérieur de la Cour des comptesVice-Président n Jean-Paul Redouin, sous-gouverneur honoraire

de la Banque de FranceTrésorier n Isabelle Piat-Durozoi, chef d’entrepriseSecrétaire n Paul Malartre, ancien secrétaire général de

l’Enseignement catholique

Autres administrateurs n Bruno Cotte, président de chambre à la Cour

pénale internationale, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

n Chantal Delsol, philosophe, membre de l’Aca-démie des sciences morales et politiques

n Père Gabriel Delort-Laval, curé de la paroisse Saint-François-de-Molitor à Paris

n Père Claude Drui, premier vicaire provincial de la congrégation du Saint-Esprit

n Joanna Nowicki, professeur des universités n Père Gilles Pages, supérieur provincial de la

congrégation du Saint-Espritn Père Antoine de Romanet, curé de Notre-Dame

d’Auteuiln Docteur Jean-Marie de Sinety, pédopsychiatre

et psychanalyste

Le commissaire du Gouvernement n Jean-Guy de Chalvron, désigné par le minis-

tère de l’Intérieur en février 2013, veille au respect des statuts et du caractère d’utilité publique de l’activité d’Apprentis d’Auteuil. Il assiste aux séances du conseil avec voix consultative.

LES COMITÉS PERMANENTS Les six comités formulent avis et recommanda-tions dans leurs champs d’attribution. Chaque comité s’est réuni entre trois et cinq fois au cours de cette année.

Composition au 31 décembre 2013 (hors membres du conseil d’administration et de la direction générale)

Comité prise en charge des jeunes Il veille à l’adéquation des modes de prise en charge des jeunes et formule des propositions en matière de protection, de prévention, d’édu-cation et de formation. n Général François Alègre de la Soujeole - Philippe

Deslandes - Docteur Jean-Pierre Dumont - Xavier Dupont - Béatrice Fouchard-Tessier

Comité anciens Il veille au maintien de la qualité des liens avec les anciens et formule des propositions sur leur accompagnement à leur sortie de la fondation. n Jean-Pierre Arthur - François Dupuy - Nadji

Hamida - Éric de Langsdorff - Yvon Le Roux - Pierre Sellier

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Gouvernance & CONTRÔLES

Comité bienfaiteurs, partenaires et notoriétéIl enrichit la réflexion de la fondation sur sa stra-tégie de collecte et de communication externe et veille particulièrement à la fiabilité, la loyauté et l’objectivité des informations communiquées au public. n Frédéric Bedin - Nicolas Bergerault - Élisabeth

Blanche - Fabrice Daverio - Nicole Hebert

Comité risques et contrôle interne Il veille à l’efficacité du dispositif de contrôle interne ainsi qu’à l’identification des risques majeurs et des plans d’action mis en œuvre pour y faire face. Il suit l’élaboration et la mise en œuvre du plan d’audit. n Jean-François Bernicot - Éric Bertier - Corinne

Desforges - Patrick Heaume - Marie-Françoise Prieur - Sylvette Toche

Comité financierIl émet des propositions sur le budget et examine la gestion financière de la fondation. Il étudie, sous l’angle financier, les politiques de gestion immobi-lière, notamment foncières, et de collecte des dons et legs. n François Arsac - Patrick Besse - Guillaume

Boudy - Pierre Lecocq - Damien O’Neill

Comité ressources humaines et rémunérationsIl émet des avis sur la politique générale en matière de ressources humaines et des rémuné-rations incluant la politique du bénévolat. n André Boutiron - Yves de Clerck - Xavier

Grenet - Joseph Musseau - Général Louis Zeller

LE COMITÉ DE DIRECTION GÉNÉRALELe comité de direction générale (CDG), sous l’autorité du directeur général et le contrôle du conseil d’administration, assure le pilotage de l’institution. Réuni deux fois par mois, il donne les impulsions nécessaires à la bonne marche et au développement de la fondation. Dans un environ-nement de plus en plus complexe, sa collégialité constitue un atout pour les prises de décision.

Composition n François Content, directeur général n Patrick Scauflaire, directeur général adjoint,

directeur établissements et projetsn André Altmeyer, directeur général adjoint,

directeur de la stratégie n Père Xavier Lepin, délégué général de la tutelle

et à la pastorale n François Martin, secrétaire général en charge

de la direction gestion et ressourcesn Jean-Bernard Prim, directeur des relations

humaines

LE COMITÉ EXÉCUTIF (COMEX) Toutes les six semaines se tient un comité exécutif. Les régions, les activités filialisées, les partenariats outre-mer y sont représentés. Leur participation assure une bonne prise en compte des réalités du terrain dans l’élaboration des politiques nationales et une meilleure cohésion entre la direction géné-rale et les établissements.

Composition (de gauche à droite)n Jean-Paul Malleret, directeur des activités filia-

liséesn Philippe Rose, directeur régional Sud-Est n François Content, directeur général n André Altmeyer, directeur général adjoint,

directeur de la stratégie n Luc Fossey, directeur régional Nord-Ouest n Isabelle David-Lairé, directrice régionale Île-de-

Francen François Martin, secrétaire général en charge

de la direction gestion et ressourcesn Patrick Scauflaire, directeur général adjoint,

directeur établissements et projetsn Luc Ménager, directeur régional Sud-Ouest n Pierre Sattler, directeur régional Nord-Est n Père Xavier Lepin, délégué général de la tutelle

et à la pastorale n Jean-Bernard Prim, directeur des relations

humaines n Pascale Lemaire-Toquec, directrice International

et Prospective n Olivier Maigne, directeur de l’audit et du

contrôle interne

Manquent sur la photo n Mathieu Bergot, directeur général de l’Associa-

tion du Patronage Saint-Louisn Baptiste Cohen, directeur général de l’Associa-

tion Auteuil Océan Indien

Pour mieux connaître les acteurs de la gouvernance :

www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

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MAÎTRISE DES RISQUES ET CONTRÔLE INTERNE

Audit et contrôle internePour lui permettre de bien remplir ses missions sociales, la Fondation d’Auteuil a développé une démarche de contrôle interne visant à maîtriser ses risques. Cette démarche est organisée en quatre composantes :n une organisation, des délégations et des modes

opératoires définis ;n une évaluation annuelle des risques ;n des dispositifs de contrôle pour maîtriser les

risques identifiés ;n des audits et des évaluations internes.

La démarche s’appuie sur : n le conseil d’administration qui assure le contrôle

global de son fonctionnement ;n le comité risques et contrôle interne qui assiste

le conseil d’administration et émet des avis et des propositions sur les missions d’audit et le dispositif de contrôle interne ;

n le directeur général qui, par délégation du conseil d’administration, est responsable de la cohérence et de l’efficacité des dispositifs de contrôle interne ;

n la direction de l’audit et du contrôle interne qui, rattachée au directeur général, coordonne le dispositif de contrôle, formalise les évaluations de risques et réalise des audits pour évaluer l’efficacité des dispositifs en place ;

n enfin, tous les directeurs qui sont responsables des dispositifs de contrôle interne sur les acti-vités qu’ils dirigent.

Contrôles et évaluations externesLa démarche de contrôle interne de la Fondation d’Auteuil est renforcée par les contrôles et les évaluations externes qui viennent garantir, aux donateurs, aux philanthropes et aux pouvoirs publics, son bon fonctionnement. La fondation se soumet ainsi aux contrôles et aux évaluations externes suivants :n ses comptes sont soumis annuellement aux

contrôles de son commissaire aux comptes, le cabinet KPMG ;

n la fondation communique également, tous les ans, ses comptes à la Banque de France qui lui a attribué, en 2013, la cotation favorable B3+ qui traduit ainsi une capacité très forte à honorer ses engagements financiers ;

n le 19 décembre 2013, le Comité de la charte a renouvelé son agrément à la fondation pour une période de trois ans. Le label « Don en confiance » reconnaît le respect par la fondation des règles déontologiques partagées par les 80 plus grands organismes bénéficiant de la générosité publique ;

n parallèlement, la Fondation d’Auteuil s’est lancée, fin 2013 dans le renouvellement du label IDEAS (Institut de développe-ment de l’éthique et de l’action pour la solidarité) qui promeut les meil-leures pratiques de gouvernance, de gestion financière et d’efficacité de l’action dans le secteur non lucratif ;

n la qualité de prise en charge dans les établis-sements de protection de l’enfance a fait l’objet de cinq évaluations externes au titre des obli-gations de la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 ;

n enfin, en tant que fondation faisant appel à la générosité du public, elle est régulièrement soumise au contrôle des pouvoirs publics et de la Cour des comptes (dernier rapport en 2009).

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Fonctionnement économique & emploi des RESSOURCESLA FONDATION D’AUTEUIL (1) CONSACRE UNE PART PRÉPONDÉRANTE DE SES RESSOURCES À SES MISSIONS SOCIALES80 % des fonds provenant de la générosité publique sont consacrés aux cinq missions sociales comme l’indique le compte d’emploi des ressources :• soutien aux familles/petite enfance ;• lutte contre le décrochage scolaire ;• insertion/formation 16-25 ans ;• protection de l’enfance ;• anciens.La Fondation d’Auteuil s’attache à consacrer la part la plus élevée possible de ses ressources aux activités directes en faveur des jeunes.LA FONDATION D’AUTEUIL UTILISE SES RESSOURCES CONFORMÉMENT À SES MISSIONSDans son rapport de 2009, la Cour des comptes « constate que l’emploi des fonds collectés auprès du public par la fondation est conforme à l’appel à la générosité publique ».

UNE PART SIGNIFICATIVE DES RESSOURCES DE LA FONDATION D’AUTEUIL PROVIENT DE LA GÉNÉROSITÉ PUBLIQUELes deux sources prédominantes de revenus de la Fondation d’Auteuil sont :• la générosité publique et autres fonds privés qui

se composent, d’une part, de dons, donations, legs, produits des assurances-vie et revenus des immeubles de rapport et, d’autre part, de mécénat et taxe d’apprentissage ;

• les concours publics qui comprennent notam-ment les contributions versées par l’Aide sociale à l’enfance pour les jeunes placés par celle-ci.

La générosité publique et les autres fonds privés permettent, entre autres, de compenser le faible niveau de participation des familles qui connaissent fréquemment des difficultés sociales et financières.(1) Les données financières présentées concernent uniquement la Fondation

d’Auteuil. Elles n’incluent donc pas les comptes des filiales et des asso-ciations affiliées.

EXERCICE 2013RÉPARTITION DES DÉPENSES FINANCÉES PAR LA GÉNÉROSITÉ PUBLIQUE (115,4 M€)

RÉPARTITION DES RESSOURCES (323,1 M€)

4 % Autres*

52 % Concours publics

40 % Générosité

publique et autres

fonds privés

4 % Participation des familles

* Dont produits financiers = 0,2 %.

7 % Frais de fonctionnement80 %

Missions sociales

Frais de recherche de fonds

24 % Lutte contre le décrochage scolaire

1 % Anciens

2 % Soutien aux familles/petite enfance

24 % Protection de l’enfance

49 % Insertion/formation

16-25 ans

13 %

11 % Coût des

locaux66 % Charges de personnel

23 % Autres

charges

* Hors dotations aux provisions et biens mis en réserve ; y compris salaires des enseignants de l’Éducation nationale.

10

0

50

100

150

200

250 242 M€

72 M€54 M€

POUR LA FONDATION D’AUTEUIL, UN DÉFI : CONCILIER LES BESOINS CROISSANTS DES JEUNES ET LES EXIGENCES DE PÉRENNITÉPour pouvoir répondre aux besoins croissants des jeunes en difficulté, la Fondation d’Auteuil a investi dans ses locaux (qui représentent la très grande majorité de ses investissements) un montant qui est supérieur en valeur nette au total de ses fonds associatifs et de ses provisions.Elle a toutefois veillé à limiter son endettement par rapport à ses fonds associatifs comme le montre le graphique ci-dessous.

LA FONDATION D’AUTEUIL UTILISE DANS DES DÉLAIS COURTS LES FONDS QUI LUI SONT CONFIÉSEn raison de la nature de ses activités, la Fondation d’Auteuil utilise rapidement dans son activité courante les ressources qu’elle réunit. Elle a peu de fonds dédiés, à savoir des fonds affectés par ses bienfaiteurs à des projets définis et dont l’utili-sation conforme à l’engagement pris peut s’étaler sur plusieurs exercices. Au 31 décembre 2013, les fonds dédiés restant à utiliser s’élevaient à 2 890 K€, soit seulement 0,9 % de ses ressources.

LA FONDATION D’AUTEUIL EMPLOIE DIRECTEMENT SES FONDSLa Fondation d’Auteuil emploie la quasi-totalité de ses fonds directement dans son activité propre.Ceci réduit le risque de distorsion entre l’inten-tion d’utilisation des fonds et la réalité, tout en permettant un contrôle direct et non pas indirect de l’emploi des fonds.Ce fonctionnement supprime, par ailleurs, les frais de sélection des projets externes et de suivi de leur réalisation.En raison du fait qu’elle est « opératrice » et non pas « redistributrice », les charges de personnel sont le poste prépondérant dans ses coûts. Ce poste est croissant depuis quelques années.

Dettes à moyen ou

long terme*

TrésorerieFonds associatifs

• Ratio dettes/fonds associatifs : 30 %.• Ratio dettes nettes/fonds associatifs : 7 %.

* Y compris dettes contractées par les organismes HLM dans le cadre des baux à construction conclus avec la Fondation d’Auteuil.

RÉPARTITION DES CHARGES D’EXPLOITATION*

ActiVITÉS12 « nous Trouvons ensemble

des soluTions nouvelles »

14 « nous devons aGir sur Tous les fronTs »

18 « nous pouvons parler d’innovaTion sociale »

20 « nous avons à réinTerroGer noTre modèle »

ACT

IVIT

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Face à des détresses de plus en plus aiguës, Apprentis d’Auteuil s’engage et explore

des voies inédites au service des jeunes et des familles fragilisés.

« Nous trouvons ensemble DES SOLUTIONS

NOUVELLES »« En 2013, grâce à la mobilisation de tous les collaborateurs d’Apprentis d’Auteuil et à leur formidable réactivité face aux impacts de la crise, nous sommes parvenus à rétablir les comptes après une année 2012 déficitaire. Contrairement à d’autres grandes institutions, nous avons fait le choix de continuer à investir pour la prospection de nouveaux donateurs. C’est une réussite. 2013 est une belle année en termes de collecte de fonds. Parallèlement, la fondation mène une démarche globale d’opti-misation de ses ressources et peut se prévaloir d’une gestion maîtrisée », analyse François Content, directeur général d’Apprentis d’Au-teuil. Il souligne également  : « Une précision accrue dans les méthodes de contrôle en lien avec une dynamique de qualité dans la prise en compte des jeunes et des familles. »

UNE ÉVOLUTION NÉCESSAIREPour autant, le contexte dans lequel évolue la fondation continue de se dégrader, tandis que la détresse des jeunes et des familles les plus

fragiles ne cesse d’augmenter. Quelles solutions leur offrir avec des moyens alloués toujours plus contraints  ? « Nous devons faire évoluer profondément nos modèles, nos prestations et favoriser des changements de postures à la fois personnels, collectifs et institutionnels, explique François Content. Il nous faut affiner notre compréhension de la société, des jeunes et des familles pour réajuster notre offre en fonction de leurs attentes. Nous devons aussi être en capacité d’innover avec des proposi-tions de prises en charge modulées. »

DES STRUCTURES PLUS ADAPTÉESParallèlement, en régions, Apprentis d’Auteuil poursuit sa réflexion déjà engagée sur le redé-ploiement et la restructuration de certains de ses sites. Ce travail permet de mieux évaluer la pertinence des prestations et des implanta-tions géographiques. Il est guidé par le souci constant d’agir en fonction des besoins des jeunes et des familles.

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8,7 MILLIONS DE PERSONNES VIVENT AVEC MOINS DE 977 € PAR MOIS (SOIT 14,3 % DE LA POPULATION) (1) ;

23 % DES ENFANTS VIVENT DANS UNE FAMILLE PAUVRE (1) ;

UN TIERS DES FAMILLES MONOPARENTALES – DES FEMMES À 85 % – SONT TOUCHÉES PAR LA PAUVRETÉ (1).(1) Source Insee.

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ACT

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DES MODALITÉS D’ACTION REVISITÉES Alliances et partenariatsDans un monde qui évolue, Apprentis d’Auteuil doit imaginer des voies inédites, se réinventer sans cesse. « Favoriser les regards croisés en associant bénéficiaires, pouvoirs publics et acteurs locaux, solliciter des compétences multiples, internes comme externes, salariés comme bénévoles, développer des alliances et des partenariats, sont autant de voies pour nous décentrer et trouver ensemble des solu-tions nouvelles », analyse François Content.

Développement du pouvoir d’agir des jeunes et des familles« Nous considérons que les jeunes et les familles les plus vulnérables ont une richesse d’expé-riences à partager et de compétences à déployer. Dès lors, nous voulons permettre leur réelle parti-cipation et créer les conditions de leur pouvoir d’agir, afin qu’ils puissent eux-mêmes contribuer à l’amélioration de leur vie et à l’évolution favo-rable de leur environnement », explique André Altmeyer, directeur de la stratégie.

Réaffirmation du sens « En 2013, poursuit Peggy Goëtzmann, directrice plaidoyer et communication, nous franchissons une nouvelle étape de notre communication institutionnelle dont les fondamentaux avaient été posés en 2011 avec la publication du Plaidoyer pour la jeunesse en difficulté. Elle est illustrée par une grande campagne au premier semestre 2014, basée essentiellement sur des espaces offerts par les médias. Notre objectif est d’y incarner l’esprit de notre projet et de contribuer à faire changer le regard que la société porte sur la jeunesse. »L’année a aussi été marquée par la préparation des Assises de la fondation. Pour André Altmeyer,

« à bientôt 150 ans, c’est le bon moment pour regarder d’où nous venons, ce qui nous réunit, de revenir à la source pour y puiser l’énergie de construire ensemble l’avenir. Il s’agit de prendre collectivement un temps de réflexion, de partage sur le sens de notre engagement et sur la place que nous donnons réellement aux jeunes et aux familles. C’est également un temps d’innovation avec les jeunes et les familles pour favoriser le développement de leur pouvoir d’agir. »

Pastorale de tous, par tous et pour tousLa question du sens est aussi au cœur du travail mené par le père Xavier Lepin, délégué général de la tutelle et à la pastorale, qui explique : « Il existe une conjonction évidente entre le projet d’Apprentis d’Auteuil et son projet pastoral. C’est ce que montre l’orienta-tion pastorale que nous venons de formaliser. Nous sommes Œuvre d’Église. C’est en accueil-lant, éduquant, formant, insérant que nous réalisons l’œuvre pour laquelle l’Église nous envoie. À ce titre, le projet pastoral n’est autre que le projet même d’Apprentis d’Auteuil. Chacun, dans le respect absolu de ce qu’il est, doit pouvoir se saisir des fondements du projet et réfléchir à ce qu’il fait, mais aussi au sens de son action. Nous nous orientons vers une pastorale de tous, par tous et pour tous. »

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« Nous devons agir SUR TOUS LES FRONTS »

Apprentis d’Auteuil mène des actions au quotidien et sur tous les fronts pour que jeunes et familles fragilisés retrouvent confiance et gagnent le pouvoir d’agir sur leur vie et leur environnement.

LES ACTIONS DE TERRAINDE L’ANALYSE DES BESOINS AUX ACTIONS INNOVANTESAvec son récent Observatoire des jeunes et des familles, Apprentis d’Auteuil dispose d’un outil qui permet de recueillir leur parole et de mieux connaître leurs besoins et leurs aspi-rations. Et par conséquent d’affiner l’offre de prestations adaptée à chaque profil. « Une première enquête a ainsi été menée auprès des 18-25 ans, au sein de nos établissements et hors fondation. Parallèlement, nous avons conduit d’autres enquêtes auprès de nos bénéficiaires. Elles montrent leur appréciation extrêmement positive des accompagnants, des éducateurs et des professeurs d’Apprentis d’Auteuil. Ces études amorcent l’implication et la prise en compte de la parole des jeunes et des familles pour définir leurs besoins », analyse André Altmeyer.

ACCOMPAGNER LES FAMILLES DANS LEUR RESPONSABILITÉ D’ÉDUCATION Dans ce domaine, Apprentis d’Auteuil se place dans une logique de coéducation avec les parents, et non de substitution. « Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants », souligne François Content. Des parents souvent démunis, désemparés

mais pas « démissionnaires ». La fondation est convaincue de la nécessité d’agir autant que possible en amont. Auteuil Petite Enfance (APE), filiale d’Apprentis d’Auteuil, poursuit son action en développant des places en crèche et halte-garderie. Spécificité : des modes de garde adaptés pour les mères seules avec enfants travaillant en horaires décalés, comme à la nouvelle crèche de Pierrefitte-sur-Seine (93) ou à celle de Bordeaux (33). Cette dernière propose en plus des places d’accueil d’urgence ainsi que des actions de formation en partenariat avec une association. La fondation a aussi ouvert un lieu d’accueil parents-enfants à Toulouse pour les 0-6 ans. Enfin, l’année 2013 a vu le déploiement du programme « Maison des Familles » en France et à l’international avec neuf projets validés. RENFORCER LA PROTECTION DE L’ENFANCE « En matière de protection de l’enfance, nous diversifions nos prestations, souligne Patrick Scauflaire, directeur établissements et projets. Au 1er juin 2013, 14 % de notre offre concernent des prestations diversifiées, soit une hausse de cinq points depuis 2011 avec de l’accueil éducatif de jour, de l’intervention

« C’EST VRAIMENT L’IDÉAL PARCE QUE ÇA NOUS PERMET DE RENCONTRER D’AUTRES MAMANS, D’AVOIR UNE VIE SOCIALE, DE CONCRÉTISER DES PROJETS PROFESSIONNELS. » Témoignage d’une maman de la crèche Les Petites Pousses du lac à Bordeaux.

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

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« Nous devons agir SUR TOUS LES FRONTS »

à domicile, des services de suite et d’accom-pagnement à l’autonomie. La valeur ajoutée des internats de prévention est confirmée avec deux localisations : l’implantation de six nouvelles places dans la Sarthe et le renouvellement de convention à Mézières-sur-Couesnon (35). Cette diversification nous amène à redéfinir le cadre général de notre action dans une politique de protection de l’enfance Apprentis d’Auteuil. »

LUTTER CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIREDispositifs efficaces sur les âges collège, les ateliers relais ont été redéfinis en 2013. Les jeunes en situation de décrochage scolaire y sont pris en charge et accompagnés dans leur projet personnel et professionnel. Ce modèle pédagogique original allie moyens publics et ressources privées. Par ailleurs, des écoles des apprentissages qui permettent d’éviter les ruptures scolaires lors du passage de l’école primaire au collège ont été déployées dans deux établissements de la fondation, à Marseille (13) et à Villeneuve-le-Comte (77). Des « internats relais » pour jeunes décro-cheurs ont été mis en place à Saint-Joseph à Blanquefort (33), à Sainte-Bernadette à

DES JEUNES FORMÉS À L’ÉCOCONSTRUCTIONLoos-en-Gohelle (62) est une ville pilote du développement durable. Apprentis d’Auteuil y a ouvert un centre de formation professionnelle, lui-même écoconstruit, pour 350 jeunes. Intégrant les compétences nécessaires à la réalisation de bâtiments basse consommation (BBC), cet établissement offre de réelles perspectives en termes d’emploi dans le secteur porteur de l’écoconstruction. Sa réalisation a été rendue possible grâce au soutien de nombreux mécènes.

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

Audaux (64) et à L’Espérance en Martinique (97). « Notre participation à la Grande Cause Nationale de lutte contre l’illettrisme (cf. p. 16) crée un pont entre cette action et la lutte contre le décrochage scolaire qu’Apprentis d’Auteuil mène au quotidien », souligne Patrick Scauflaire.

FAVORISER L’INSERTION ET LA FORMATION PROFESSIONNELLESur ce champ, les partenariats avec les entre-prises se sont poursuivis et développés. Depuis deux ans, le réseau Réussir Vendée (Montaigu, 85) s’est renforcé. Son objectif : former sur cinq mois quinze jeunes de 16 à 25 ans en rupture de parcours d’insertion, puis les accompagner dans leur formation quali-fiante ou leur premier emploi. L’entreprise Bergerat-Monnoyeur s’est également rappro-chée d’Apprentis d’Auteuil dans l’optique de mettre sur pied un dispositif de forma-tion et d’insertion dès 2014. Les dispositifs de formation en alternance, d’orientation, de mobilisation et d’accompagnement déve-loppés par la fondation sont particulièrement adaptés aux besoins des jeunes en situation de décrochage et de précarité, qui ont tant de difficultés à trouver la voie de l’insertion.

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LES DÉMARCHES AU LONG COURSL’AMÉLIORATION CONTINUE DE LA QUALITÉ« S’agissant de la démarche qualité, le fait saillant de l’année 2013 est la révision de notre référentiel pour l’évaluation interne de la fondation. Les réflexions sur la protection de l’enfance ont également été alimentées par les démarches d’évaluation externe qui ont concerné cinq de nos MECS. Les rapports des évaluateurs sont globalement très posi-tifs », note Patrick Scauflaire.

LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET SPIRITUEL Le déploiement de la démarche du développe-ment humain et spirituel (DHS) s’est poursuivi au sein des établissements avec pour objectif la clarification des repères de l’action éduca-tive d’Apprentis d’Auteuil. Le DHS propose, entre autres, une méthodologie pour favoriser des temps de relecture des activités avec les

jeunes, appelés « temps d’arrêt sur image ». Il s’agit de moments où ils sont amenés à s’in-terroger sur ce qu’ils vivent, afin de prendre conscience des femmes et des hommes qu’ils deviennent.

LE PLAIDOYER POUR LA JEUNESSE EN DIFFICULTÉ Apprentis d’Auteuil souhaite porter à présent un plaidoyer audacieux avec d’autres acteurs militants du champ social, pour faire entendre plus fort la voix des jeunes et des familles en difficulté. Son engagement dans le débat public doit contribuer à une évolution favo-rable des politiques sociales et familiales et à un éveil des consciences. La fondation s’est ainsi associée à la Journée mondiale du refus de la misère le 17 octobre aux côtés d’ATD Quart Monde. Elle a également intégré le collectif « Agir ensemble contre l’illettrisme » et participé, tout au long de l’année 2013, aux actions menées dans le cadre de cette Grande Cause Nationale. Apprentis d’Auteuil a, par ailleurs, renforcé sa présence auprès des décideurs publics avec des auditions par le Gouvernement sur le sujet de la protection de l’enfance et une contribu-tion autour de la petite enfance.

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LA STRATÉGIE À L’INTERNATIONAL La dimension internationale est inhérente à la mission d’Apprentis d’Auteuil. En France comme à l’international, la fondation déve-loppe une stratégie d’alliances fondée sur des relations multilatérales, équilibrées et durables avec ses partenaires dans une volonté de coopération. « Les problématiques sociales sont désormais transnationales et la réponse aux besoins des jeunes et des familles en France ne peut pas être trouvée en nous appuyant sur notre seule expérience. Nous avons au moins autant à apprendre de nos partenaires internationaux qu’à leur donner. Cet enrichissement mutuel devient réalité en construisant une communauté internatio-nale de pratiques et de savoirs dans laquelle chacun des partenaires s’engage durable-ment », analyse André Altmeyer. Un sentiment partagé par François Content : « Le partena-riat à l’international apparaît comme une de nos sources de créativité : les regards croisés nous permettent de déplacer nos points de vue, de faire bouger nos propres lignes, en interrogeant nos pratiques, pour construire des réponses plus ajustées, ici en France », souligne le directeur général.

Dans une logique d’alliance, la stratégie inter-nationale définit son action à un triple niveau :• des programmes d’actions en faveur des

jeunes et des familles en situation de vulné-rabilité ;

• un plaidoyer à l’international avec, par exemple, en cette année 2013, la publica-tion d’une tribune pour la Centrafrique ;

• une recherche de financements internatio-naux dédiés aux programmes mis en œuvre.

MONACO ET APPRENTIS D’AUTEUIL POUR L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT

Bénédicte Schutz, directrice de la Direction de la coopération internationale de Monaco, explique l’engagement monégasque auprès d’Apprentis d’Auteuil.

Pourquoi soutenez-vous Apprentis d’Auteuil ?La principauté de Monaco mène une politique de coopération au développe-ment pour lutter contre la pauvreté dans les pays les moins avancés. L’action internationale d’Apprentis d’Auteuil correspond à nos priorités.

Comment intervenez-vous ?Nous établissons un partenariat fondé sur la durée et la confiance. L’État monégasque cofi-nance les projets de la fondation au Maroc pour la formation et l’insertion, à Madagascar et au Liban pour l’aide aux familles et aux enfants en situation de rue et au Sénégal pour l’éduca-tion. Une assistance technique est également mise à disposition.

Quelles sont vos plus grandes satisfactions ?Rencontrer des petits héros du quotidien ! Des enfants, des adolescents et des jeunes adultes qui réussissent à être légers, heureux et constructifs malgré les situations apocalyptiques qu’ils vivent. Ils nous donnent du courage pour continuer et obtenir des résultats.

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« Nous pouvons parler D’INNOVATION

SOCIALE »L’accompagnement des personnes

est un enjeu clé, alors que nos établissements et nos prestations

connaissent de nécessaires évolutions. Dans cette période d’inquiétude,

Apprentis d’Auteuil développe un dialogue social de qualité.

LE CHOIX DE LA NÉGOCIATIONEn régions, les projets de redéploiements et de restructurations d’établissements, amorcés en 2012, se sont poursuivis, avec pour objectif d’agir à proximité des bassins d’emploi et de se rapprocher des familles des jeunes accueillis. Ces évolutions vont conduire l’institution à redéployer des équipes avec modification de leur lieu de travail ou des missions à accom-plir et, par conséquent, en raison des effectifs concernés, à mettre en place une démarche de négociation novatrice. « Compte tenu de la tradition de dialogue social à la fonda-tion, nous avons proposé aux syndicats de s’associer, par la voie de la négociation, à la préparation d’un accord-cadre pour l’ac-compagnement des restructurations. Les discussions ont démarré en septembre 2013, pour présenter au comité central d’entreprise d’avril 2014 un projet d’accord instituant, notamment, des espaces de dialogue avec les salariés et les représentants du personnel lors de l’élaboration des projets de restructuration, avant même la phase légale de consultation.

En cela, nous pouvons parler d’innovation sociale », décrypte Jean-Bernard Prim, DRH. « Nous voulons accompagner les collabora-teurs afin qu’ils puissent rester à la fondation. L’idée étant de ne pas perdre les compétences et l’esprit d’Apprentis d’Auteuil portés par les salariés qui sont engagés dans l’institution depuis de nombreuses années. Les emplois seront donc en priorité redistribués et des formations proposées. »

RÉNOVATION ET INNOVATION DANS LA FORMATION2013 a été une année de concrétisation de Prisme, dispositif rénové du parcours d’intégra-tion, d’accompagnement et de formation des directeurs d’établissements de la fondation. D’une durée de deux ans, celui-ci permet aux candidats internes et externes de confirmer et de renforcer les acquisitions de connais-sances et de compétences selon un référentiel commun. L’enjeu est aussi d’accroître la solida-rité chez les futurs directeurs, tout en préservant l’unité malgré la diversification des activités d’Apprentis d’Auteuil.

Autre priorité : l’innovation. Celle-ci reste au cœur du travail pédagogique d’Apprentis d’Auteuil tant il lui est nécessaire d’adapter ses pratiques aux jeunes accueillis, eux-mêmes en constante évolution. La mise en place à la rentrée scolaire 2013 du réseau des chargés d’animation et d’innovation pédagogique (CAIP) va dans ce sens. Ces enseignants ont accepté la mission d’accompagner et de fédérer leurs pairs, dans leur région ou leur territoire, pour la création de dispositifs

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pédagogiques innovants. Ils sont issus de la première promotion du Master développé par Apprentis d’Auteuil et l’Université catholique de Lille avec la collaboration de l’Institut de formation pédagogique (IFP).

BÉNÉVOLAT ET VOLONTARIAT EN PROGRESSIONDepuis ses débuts, Apprentis d’Auteuil a toujours su compter sur un réseau actif de bénévoles qui apportent leur aide à la vie des établissements pour des opérations ponc-tuelles (Mamans en Fête, Féeries d’Auteuil, fêtes d’établissement…), ou auprès des jeunes pour des interventions régulières comme le soutien scolaire, l’aide à la recherche d’em-ploi ou l’animation d’ateliers artistiques et culturels. Depuis la création de la direction

« UN OBJECTIF COMMUN : NE LAISSER PERSONNE SUR LE BORD DE LA ROUTE »« Dans une démarche de coconstruction, nous avons organisé des séminaires de travail réunissant acteurs syndicaux et membres de la DRH pour optimiser nos réflexions, ce qui est une manière de conduire une négociation tout à fait spécifique. Nous avions tous l’intime conviction que nous traitions d’un sujet extrêmement structurant pour l’avenir. Notre souci était de poser, dans l’accord-cadre sur les restructurations, les dispositifs permettant d’accompagner au mieux chaque collaborateur concerné. Avec une ligne de conduite : ne laisser personne sur le bord de la route, quels que soient son niveau de qualification et sa situation personnelle. Nous avons ainsi porté une attention toute particulière aux collaborateurs seniors et handicapés. Nous avons également prévu d’aider les familles des salariés engagés dans une mobilité interne et parents d’enfants handicapés dans la recherche d’un nouvel établissement social ou médico-social. » Véronique Escribes, directrice des relations sociales et de la paie (en septembre 2014, directrice régionale Sud-Ouest)

du bénévolat et du volontariat en décembre 2012, le nombre de bénévoles a progressé rapidement passant d’un millier en 2012 à 2 000 en 2013 avec pour objectif d’atteindre le chiffre de 3 500 en 2017. Leur présence auprès des collaborateurs, des jeunes et des familles insuffle un nouvel élan à l’esprit de gratuité et d’engagement qui doit demeurer au cœur du projet d’Apprentis d’Auteuil. « Dans le cadre de notre nouvelle politique du béné-volat, nous avons aussi commencé à nommer des coordinateurs du bénévolat, eux-mêmes bénévoles, auprès de chaque directeur de territoire. Un bon moyen d’être au plus près des besoins des établissements », précise Jean-Bernard Prim.

Pour en savoir plus : www.apprentis-auteuil.org/nous rejoindre

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« Nous avons à RÉINTERROGER NOTRE MODÈLE »

Apprentis d’Auteuil met l’accent sur une gestion optimisée ainsi que sur le développement et la

diversification de ses ressources. L’enjeu est de proposer aux jeunes

et aux familles des solutions d’avenir dans le maintien des

équilibres économiques.

FAIRE ÉVOLUER EN PROFONDEUR LE MODÈLE ÉCONOMIQUE« Certes, les comptes sont rétablis après une année 2012 déficitaire, et ce grâce à une formidable mobilisation de tous. Pour autant, face aux impacts de la crise durable et profonde, il est indispensable, non seulement de nous mobiliser, mais aussi de réinter-roger notre modèle sur le fond. C’est ce que nous avons entrepris. Avec les restructu-rations, avec l’évolution de nos prestations historiques, avec l’ajustement des frais de structures et, bien sûr, avec la diversifi-cation et le développement de nouvelles ressources », analyse François Martin, direc-

teur gestion et ressources. Une campagne de publicité a ainsi été lancée pour promouvoir les legs, qui ont connu une progression de près de 7 %, passant de 77 millions en 2012 à 82,5 millions en 2013.

MÉCÉNAT D’ENTREPRISE, UN PARTENARIAT GAGNANTLe soutien des entreprises mécènes qui font confiance à Apprentis d’Auteuil est devenu plus qu’indispensable. Depuis une dizaine d’années, de nombreux établissements de la fondation bénéficient de cet accompagnement sous différentes formes : soutien financier, mise à disposition de bénévoles et de compé-

LE SOUTIEN DE NOUVEAUX DONATEURSSelon le dernier baromètre du syndicat professionnel France Générosités, les dons des particuliers aux associations subissent les effets de la crise et stagnent. Les organisations de solidarité rencontrent des difficultés pour trouver de nouveaux donateurs dans un marché atone. Malgré ce contexte, Apprentis d’Auteuil a décidé de continuer à investir dans la prospection de nouveaux donateurs : 70 000 personnes en 2013, et 200 000 sur les trois dernières années, ont ainsi décidé de venir soutenir la fondation. « Cela constitue un fait marquant pour ce secteur d’activité », note François Martin, directeur gestion et ressources. L’ensemble des dons, hors legs et donations, est passé, entre 2012 et 2013, de 30,5 à 37 millions d’euros, soit une hausse de 21 %.

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« Nous avons à RÉINTERROGER NOTRE MODÈLE »

tences, aide en nature, etc. En 2013, parmi eux, citons l’hebdomadaire Femme Actuelle, Prévadiès/Harmonie Mutuelle et l’eau miné-rale Abatille pour la crèche Les Petites Pousses du lac à Bordeaux (33), la Fondation L’Oréal pour le CAP coiffure au lycée professionnel Poullart-des-Places à Thiais (94), la fonda-tion Société Générale, PAI Human Capital et la fondation ManpowerGroup pour l’Emploi pour le dispositif d’insertion professionnelle DEPAR. « Nous assistons à une véritable percée du mécénat en France depuis dix ans, accé-lérée par le fait que les entreprises prennent conscience de leur responsabilité sociale et

de leur impact sur un territoire, explique Xavier Delattre, directeur relations bienfai-teurs et ressources. Nous sommes ainsi passés de cinq entreprises partenaires en 2005 à plus de 60 aujourd’hui. » Les partenaires privés permettent également de donner vie à des projets au plus long cours. Pour exemple, le cabinet d’avocats Gide Loyrette Nouel a financé « Portraits de famille », un Web docu-mentaire illustrant par des témoignages, des photos et des portraits le travail mené autour du lien entre parents et enfants au sein de la MECS Saint-Esprit à Orly (94).

DÉVELOPPEMENT FINANCIER INTERNATIONALLa constitution d’un club d’ambassadeurs à Londres et d’un autre à Washington marque un nouveau pas dans le développement inter-national d’Apprentis d’Auteuil. Présents dans les grandes villes de France depuis 1999, ces clubs font le lien entre la fondation et le monde de l’entreprise, partagent leurs expertises et leurs réseaux et sont des relais de collecte et de communication. Apprentis d’Auteuil a également créé la Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse sous égide de la Limmat Stiftung, notamment pour accéder à de nouveaux financements en faveur de ses projets internationaux.

RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’APPRENTIS D’AUTEUIL « En cohérence avec sa mission, Apprentis d’Auteuil s’attache à inscrire sa responsabilité sociétale dans son mode de fonctionnement. Les trois piliers du développement durable – humain, économique et environnemental – sont au cœur de ses grandes orientations. La dimension humaine s’illustre, par exemple, par la démarche du développement humain et spirituel (cf. page 16) ou la formation des salariés. Du point de vue économique, de nombreuses actions sont menées pour utiliser au mieux nos ressources et maîtriser nos consommations. Enfin, la protection de l’environnement se concrétise notamment dans nos dernières constructions, dans des actions éducatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire et dans l’utilisation croissante de papier recyclé. C’est un long chemin sur lequel Apprentis d’Auteuil s’est clairement engagé et il reste encore bien des actions à mener… » Bruno Babinet, directeur des achats et du développement durable

LE SOUTIEN DES ENTREPRISES QUI

FONT CONFIANCE À APPRENTIS D’AUTEUIL

EST DEVENU PLUS QU’INDISPENSABLE.

Fondation d’AuteuilRapportFINANCIER

23 leTTre du Trésorier

24 bilan

26 compTe de résulTaT

28 annexe des compTes annuels

40 compTe d’emploi annuel des ressources

45 rapporT Général du commissaire

aux compTes

47 poliTique de rémunéraTion

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INA

NC

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Lettre du TRÉSORIER

Dans un contexte global de fortes tensions budgétaires de l’État et des collectivités territoriales et de demandes croissantes d’aide aux jeunes en difficulté de la part des familles et des conseils généraux, l’activité de la Fondation d’Auteuil a pu continuer de s’accroître en lien avec l’augmentation des recettes et une grande maîtrise des dépenses. Cette évolution de l’activité a été particulièrement marquée pour les prestations de soutien aux familles et de la petite enfance et les dispositifs 16-25 ans.

Les évolutions suivantes sont à noter :n les contributions de l’Aide sociale à l’enfance ont augmenté de 8,1 M€ (+ 6 %) ;n les dons ont été en forte croissance (34,4 M€ contre 29,0 M€ en 2012, soit + 19 %) ;n les legs et les donations encaissés se sont élevés à 82,5 M€ (+ 7 %) avec un portefeuille de legs

qui a atteint, à la fin 2013, 166,8 M€ (+ 4,3 M€) ;n les charges d’exploitation ont progressé moins vite que les produits d’exploitation et la part des

frais de structure dans le total de ces charges a diminué.

Ces évolutions ont permis à la Fondation d’Auteuil d’atteindre un résultat en excédent de 2,4 M€ et de consolider sa structure financière avec une hausse des fonds propres de 5,8 M€ et une augmentation sensible de la trésorerie.

La Fondation d’Auteuil publie dans ses comptes annuels un compte d’emploi des ressources à la fois sur ses revenus globaux et sur les fonds issus de la générosité publique.Celui-ci fait apparaître, comme en 2012, un taux élevé de 80 % d’emploi des ressources provenant de la générosité publique dans ses missions sociales.

La fondation poursuivra en 2014 une politique active d’adaptation de ses prestations pour répondre aux besoins sociaux en évolution, tout en étant particulièrement attentive à la maîtrise de son budget dans un contexte économique général peu porteur.

La Fondation d’Auteuil remercie les donateurs, les testateurs, les entreprises partenaires ainsi que les financeurs publics de la confiance qu’ils lui ont manifestée.

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Bilan 2013

ACTIF en euro Brut Amort. et prov. Net Net

2013 2012

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 9 409 735 7 754 727 1 655 008 2 124 901

Immobilisations incorporelles 9 381 292 7 754 727 1 626 565 1 740 296

Immobilisations incorporelles en cours 2 560 2 560 371 672

Avances et acomptes 25 882 25 882 12 933

IMMOBILISATIONS CORPORELLES 577 383 413 300 339 421 277 043 992 275 943 963

Terrains et agencements 34 616 813 4 650 282 29 966 531 29 019 371

Constructions 459 106 919 236 478 353 222 628 566 223 576 023

Installations techniques, matériel et outillage 35 783 812 31 832 346 3 951 466 4 832 123

Autres immobilisations corporelles 32 938 132 27 378 439 5 559 692 5 967 732

Immobilisations grevées de droits 1 524 792 1 524 792 1 646 370

Immobilisations corporelles en cours 13 412 945 13 412 945 10 902 344

IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES 15 502 816 3 836 039 11 666 777 11 694 064

Prêts 2 417 394 155 000 2 262 394 2 074 402

Titres de participation 6 379 272 3 606 000 2 773 272 2 874 902

Autres 6 706 150 75 039 6 631 111 6 744 760

TOTAL I 602 295 964 311 930 186 290 365 777 289 762 928

STOCKS ET EN-COURS 339 100 4 820 334 280 425 327

Matières premières et autres approvisionnements 308 406 4 820 303 586 317 913

Marchandises 30 694 30 694 107 414

Avances et acomptes versés sur commandes 826 599 826 599 379 634

CRÉANCES 54 349 348 2 816 286 51 533 062 49 946 758

Clients et comptes rattachés 36 982 469 2 147 167 34 835 302 34 435 171

Autres créances 17 366 879 669 119 16 697 761 15 511 587

Valeurs mobilières de placement 12 544 555 218 292 12 326 263 16 715 468

Disponibilités 43 893 086 43 893 086 20 131 236

Charges constatées d’avance 769 921 769 921 856 659

TOTAL II 112 722 609 3 039 398 109 683 211 88 455 082

Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 289 973 289 973 475 354

TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) 715 308 546 314 969 584 400 338 962 378 693 364

Engagements reçus : Les legs acceptés par le conseil d’administration dont le délai d’opposition n’a pas expiré s’élèvent à : 21 669 094 € (contre 20 341 836 € en 2012).Les legs dont le délai d’opposition par la préfecture a expiré s’élèvent à 145 126 067 € (contre 142 185 799 € en 2012).

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RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

PASSIF en euro 2013 2012

FONDS ASSOCIATIFS Fonds propres 202 761 068 203 411 112

Fonds associatifs sans droit de reprise 109 094 887 109 082 020

Réserves 34 546 362 34 596 362

Report à nouveau 56 738 519 66 453 438

Résultat de l’exercice 2 381 301 -6 720 708

Autres fonds associatifs 38 640 914 32 205 845 Fonds associatifs avec droit de reprise 5 570 631 3 683 431

Apports 839 998 839 998

Résultats sous contrôle de tiers financeurs -7 641 135 -10 818 194

Subventions d’investissement sur biens non renouvelables 37 454 466 35 958 063

Provisions réglementées 892 162 896 177

Droit des propriétaires (commodat) 1 524 792 1 646 370

TOTAL I 241 401 982 235 616 957

PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES 22 855 827 19 955 617 Provisions pour risques 22 855 827 19 828 117

Provisions pour charges 127 500

FONDS DÉDIÉS 2 890 238 2 133 568

- sur subventions de fonctionnement 283 278 507 240

- sur autres ressources 2 606 960 1 626 329

TOTAL II 25 746 064 22 089 185

Emprunts et dettes auprès des établissements financiers 68 395 962 60 388 746

Emprunts et dettes financières diverses 3 101 408 1 577 567

Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 477 907 494 831

Dettes fournisseurs et comptes rattachés 15 619 574 14 070 109

Dettes fiscales et sociales 29 242 125 29 270 122

Dettes sur immobilisations et comptes rattachés 5 811 493 6 364 766

Autres dettes 4 841 444 3 852 454

Produits constatés d’avance 5 701 002 4 968 629

TOTAL III 133 190 915 120 987 222

TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III) 400 338 962 378 693 364

26

CHARGES en euro Exercice 2013 Exercice 2012

Achats de marchandises 74 198 183 148 Variation de stocks de marchandises 117 179 28 388 Achats stockés d’approvisionnements et matières premières 3 444 480 3 511 636 Variation des stocks d’approvisionnements et matières premières 13 968 74 048 Autres services extérieurs 76 417 321 74 220 875

Impôts, taxes et versements assimilés 16 249 444 15 328 437

Salaires et traitements 122 495 676 119 778 734 Charges sociales 57 160 604 55 657 493

Amortissements sur immobilisations 22 276 301 22 034 681 Provisions sur actif circulant 1 990 492 1 227 862 Provisions pour risques et charges 5 225 958 2 358 632

Subventions 10 810 562 8 690 771 Autres charges 3 612 584 3 483 246

TOTAL CHARGES D’EXPLOITATION 319 888 768 306 577 951 Excédent d’exploitation 4 345 683 Dotation aux amortissements et provisions 68 509 834 536 Intérêts et charges assimilées et différences négatives de change 2 062 381 2 063 841 Charges nettes sur cessions valeurs mobilières de placement 13 977 TOTAL CHARGES FINANCIÈRES 2 144 867 2 898 378 Excédent financier Sur opérations de gestion 1 624 597 1 132 307 Sur opérations en capital 302 255 2 009 560 Dotations aux amortissements et autres provisions 244 455

TOTAL CHARGES EXCEPTIONNELLES 1 926 851 3 386 323 Excédent exceptionnel

Engagements à réaliser sur ressources affectées 2 528 300 1 401 867 Impôts sur les bénéficesExcédent 2 381 301

TOTAL GÉNÉRAL 328 870 088 314 264 519

Mise à disposition gratuite de biens et de services 24 582 775 23 702 361

Compte de résultat 2013

27

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

PRODUITS en euro Exercice 2013 Exercice 2012

Ventes de marchandises 198 221 306 275 Contributions extérieures 158 798 155 150 015 830 Libéralités reçues : dons 36 463 065 29 990 591 Libéralités reçues : legs 81 606 256 75 892 114 Produits accessoires 16 076 493 15 667 908

Sous-Total A 293 142 190 271 872 718

Production immobilisée 60 552 67 471 Subventions d’exploitation 19 257 840 19 116 468 Reprise sur provisions et amortissements et transfert de charges 6 418 953 6 688 465 Autres produits 5 354 916 5 094 531

Sous-Total B 31 092 261 30 966 935

TOTAL PRODUITS D’EXPLOITATION 324 234 451 302 839 652 Déficit d’exploitation 3 738 299

Produits nets de cessions VMP 23 242 46 886 Autres intérêts et produits assimilés 1 096 176 881 688

TOTAL PRODUITS FINANCIERS 1 119 419 928 574 Déficit financier 1 025 449 1 969 804 Sur opérations de gestion 983 649 392 250 Sur opérations en capital 714 969 2 282 530 Reprises de provisions et transfert de charges 121 515 69 257

TOTAL PRODUITS EXCEPTIONNELS 1 820 133 2 744 037 Déficit exceptionnel 106 718 642 286 Report des ressources non utilisées sur exercices antérieurs 1 696 086 1 031 548

Déficit 6 720 708

TOTAL GÉNÉRAL 328 870 088 314 264 519

Prestations en nature 24 582 775 23 702 361

28

A.1 - Faits majeurs de l’exerciceReprises d’associationsAu cours de l’année 2013, la fondation a repris la structure suivante :

Structure reprise

Type d’établis-sement

Effectifs Ville

École Saint Martin

École 5 Le Mans

Fondations Abritées sous égide de la Fondation d’Auteuil :Au 31 décembre 2013, la Fondation d’Auteuil abrite huit fondations :n Fondation Jullion pour l’enfance dite Papylou

Mamytan Fondation Un pas avec Toin Fondation Jeanine Evain pour la jeunesse défa-

voriséen Fondation Antenne Réunionn Fondation Maître Foujita n Fondation Réussir Vendéen Fondation Bertrand Gonnordn Fondation Ho-Hio-Hen

Événement postérieur à la clôtureAucun événement significatif n’est survenu à ce jour.

A.2 - Principes comptables et méthodes d’évaluationLes comptes annuels ont été arrêtés conformé-ment aux dispositions du Code de Commerce, du décret du 29 novembre 1983 et du Plan Comptable Général.Les conventions générales comptables ont été appliquées dans le respect du principe de prudence, conformément aux hypothèses de base : conti-nuité de l’exploitation, permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre, indépendance des exercices, conformément aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels.La fondation a arrêté ses comptes en respectant le règlement n° 99-03 et ses règlements modificatifs, ainsi que ses adaptations aux associations et fonda-tions conformément au règlement du CRC n° 99-01 et à sa modification par le règlement n° 2008-12 du 7 mai 2008 afférent à l’établissement du compte d’emploi annuel des ressources des associations et fondations.Étant précisé les points suivants : n En ce qui concerne les amortissements des

subventions d’investissement, ceux-ci sont repris dans le compte de résultat, même lorsqu’ils portent sur des investissements non renouve-lables.

n Les comptes des fondations abritées sont intégrés dans les comptes 2013 de la Fondation d’Auteuil.

A - Faits majeurs de l’exercice, principes et méthodes comptables

Annexe des comptes

ANNUELS

29

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

En K€ Montant au 01/01/13

Augmentation DiminutionMontant au 31/12/13

Immobilisations incorporelles 9 203 233 27 9 410Immobilisations corporelles 556 061 23 162 1 840 577 383Terrains 33 309 1 311 3 34 617Total constructions 442 437 16 917 247 459 107Autres immobilisations corporelles 80 315 4 932 1 589 83 658Immobilisations financières 15 924 903 1 325 15 503TOTAL 581 188 24 299 3 191 602 296

n Dans la rubrique des constructions figure une construction grevée de droit pour un montant en début d’exer-cice de 1 646 K€. Nous avons constaté dans la comptabilité la réduction de la durée du commodat pour 122 K€, ce qui réduit la valeur de cette construction à 1 524 K€ en fin d’exercice. La convention renouve-lable sur Marseille prend fin en 2029.

n Le patrimoine immobilier ayant fait l’objet de legs et donations et ayant été conservé la même année pour l’activité s’élève à 1 250 K€.

n Les immobilisations ayant fait l’objet de legs et donations et ayant été conservées la même année en place-ment financier s’élève à 637 K€.

B - Notes relatives au bilan

B.1 - Actif B.1.1 - Immobilisations

Mouvements des immobilisations 

30

Mouvements des amortissements et des provisions

En K€ Montant au 01/01/13

Augmentation DiminutionMontant au 31/12/13

Immobilisations incorporelles 7 078 677 0 7 755Immobilisations corporelles 280 117 21 705 1 483 300 339Total terrains et constructions 223 536 17 690 97 241 129Autres immobilisations corporelles 56 581 4 015 1 386 59 210Immobilisations financières 4 230 57 451 3 836TOTAL 291 425 22 438 1 934 311 930

La variation nette des provisions sur immobilisations financières (-394 K€) s’analyse principalement par la reprise de provision Auteuil Formation Continue AFC (435 K€).

Modalités de calcul des amortissements :Les amortissements pour dépréciation sont calculés suivant le mode linéaire en fonction de la durée de vie prévue :n logiciel 3 à 5 ansn aménagement des terrains 5 à 10 ansn construction structure 35 à 50 ans menuiseries intérieures & extérieures 15 à 25 ans plomberie, sanitaire, chauffage, VMC 15 à 25 ans électricité, sécurité incendie 15 à 25 ans aménagement 10 ansn installation complexe spécialisée 5 à 10 ansn matériel et outillage 4 à 10 ansn matériel de transport 3 à 5 ansn matériel de bureau et informatique 3 à 10 ansn mobilier de bureau 5 à 10 ansn mobilier d’hébergement 5 ans

Tableau des filiales et des participations

SociétéCapitaux propres (en K€)

Pourcentage de détention

Valeur comptable

nette des titres détenus (en K€)

CA HT du dernier

exercice (en K€)

Résultat net du dernier exercice (en K€)

Dividendes encaissés

au cours de l’exercice (en K€)

Auteuil Insertion 390 100 % 350 2 037 11 -SCI La Cadène -2 456 98% 1 170 -47 -Total -2 066 351 2 207 -36 -

A noter que la fondation, actionnaire unique de la SASU Auteuil Insertion a abandonné à son profit une partie de ses créances pour un total de 55 K€.

31

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

B.1.2 - StocksIls sont constitués de marchandises revendues en l’état, de produits alimentaires ainsi que de fournitures scolaires.

B.1.3 - Créances « Clients et comptes rattachés » et autres créancesLes créances Clients et comptes rattachés sont principalement constitués des sommes dues par les ASE (Aide sociales à l’Enfance) et les familles et les autres créances de subventions à recevoir.

En K€ - d’un an + d'un an Total

Clients et comptes rattachés 33 826 3 156 36 982Autres créances 16 698 669 17 367TOTAL 50 524 3 825 54 349

B.1.4 - Tableau des variations des provisions sur actif circulant En K€ Montant au

01/01/13Reprise Dotation

Autres mouvements

Montant au 31/12/13

Provisions sur stocks 45 40 5Provisions sur créances clients 1 816 1 078 1 722 -313 2 147Provisions sur autres créances 587 182 264 669TOTAL 2 448 1 299 1 986 -313 2 822

La variation nette de provision sur les créances clients est principalement constituée de la provision pour créance vis-à-vis des familles et autres.

32

B.2 - PassifB.2.1 - Fonds propres et autres fonds associatifs

En K€ Montants au

01/01/13

Mouvement de situation nette sociale

Affectation résultat 12

Autres variations

Résultat net

2013

Montants au

31/12/13

Fonds associatifs sans droit de reprise

109 082 13 109 095

Réserves statutaires ou contractuelles

12 062 12 062

Autres réserves 22 534 -50 22 484Report à nouveau 66 453 -6 721 -2 994 56 738Fonds associatifs avec droit de reprise

4 523 1 887 6 410

Dont RAN non affecté des activités sous contrôle de tiers financeurs

61 786 -2 994 58 792

Amortissements comptables excédentaires différés

-50 -50

Dépenses inopposables aux tiers financeurs

-2 952 -2 952

Résultats tiers financeurs -7 816 3 177 -4 639Résultat de l’exercice -6 721 6 721 2 381 2 381TOTAL 197 115 0 0 2 033 2 381 201 529

La variation des fonds associatifs s’explique, outre le résultat positif de 2013 qui s’élève à + 2 381 K€, principalement par l’augmentation des legs et donations de biens affectés à l’activité et en placement pour 1 887 K€.

B.2.2 - Subventions d’investissements

En K€ Montantau 01/01/13

Entrées/SortiesEncaissements

quote-partMontant

au 31/12/13

Subventions d’investissements 71 139 6 927 -2 365 75 702Subventions d’investissements inscrites au résultat -35 182 -5 430 2 365 -38 247TOTAL 35 957 1 497 0 37 454

La variation de la valeur nette comptable est égale au montant des nouvelles subventions d’investissement de l’exercice diminué de la quote-part des subventions virées au compte de résultat, selon le même rythme que les amortissements pratiqués sur les immobilisations subventionnées. Lorsque le montant de la quote-part est égal à celui de la subvention ils sont tous deux soldés (hors taxe d’apprentissage). La quote-part des subventions d’investissement virées au compte de résultat s’élève en 2013 à 2 365 K€.

33

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

B.2.3 - Provisions pour risques et charges

Provisions pour risques

En K€ Montant au 01/01/13

Reprise DotationAutres

mouvementsMontant au 31/12/13

Provision pour indemnités de départ et de retraite

13 190 408 1 487 14 268

Provisions pour risques sur établissements et filiales

1 365 468 485 1 382

Provisions pour litiges sociaux 575 57 386 904Provisions liées à la législation sociale

3 574 1 227 1 543 3 890

Provisions pour risques divers 1 125 47 1 325 10 2 412TOTAL 19 827 2 208 5 225 10 22 856

Paramètres de calcul de la provision pour IDR : n calcul du nombre de mois d’indemnités à verser en fonction du protocole social ou de la convention collec-

tive applicable et de l’ancienneté maximum à l’âge de la retraiten application d’un taux de rotation pour tenir compte de la probabilité de départ en fonction de la catégorie

du salarién application de l’abattement du taux de mortalité en fonction de l’âge du salarién utilisation pour le taux d’actualisation d’une courbe des taux à long terme publiée par « l’Institut des

Actuaires »n utilisation de la méthode du « corridor » pour l’étalement sur 10 ans des écarts « actuariels ».

Les nouvelles provisions concernent principalement un litige avec une entreprise de conseil et un risque sur une exonération de taxe. L’augmentation de la provision pour indemnité de départ à la retraite (PIDR) par rapport à l’année dernière provient essentiellement de l’effet courant de l’augmentation de la masse salariale et de l’amortissement, hors corridor, de l’écart actuariel qui a augmenté en raison de la baisse du taux d’actualisation.

Provisions pour charges

En K€ Montant au 01/01/13

Reprise DotationMvt/cptx propres

Montant au 31/12/13

Charges à réaliser sur donationsProvisions charges diverses

128 128 0

TOTAL 128 128 0 0 0

34

B.2.4 - Fonds dédiés (autres que legs)Rubriques en K€ Montant au

01/01/13Fonds

dépensésFonds reçus

Montant au 31/12/13

sur subventions :Total des subventions dédiées 507 441 218 283 sur dons mécénat et philanthropie :Sous-total 903 709 1 141 1 335 sur dons manuels :Sous-total 262 351 545 457 Total des dons dédiés 1 165 1 059 1 686 1 792 sur dons fondations abritéesTotal des dons dédiés fondations abritées 220 220 623 623

TOTAL 1 892 1 721 2 526 2 697

Ce poste permet de suivre la réalisation de projets préalablement définis pour lesquels la fondation s’est engagée vis-à-vis des financeurs ou des donateurs, s’agissant des travaux de construction et de réhabilitation.

B.2.6 - Autres dettes d’exploitation Les autres dettes d’exploitation sont valorisées à leur valeur nominale.

Nature de la dette en K€ - d’1 an + d’1 an Total

Avances et acomptes reçus 478 478Dettes fournisseurs 15 620 15 620Dettes fiscales et sociales 29 242 29 242Dettes sur immobilisations 5 811 5 811dont Œuvre Saint-Nicolas 436 436Autres dettes 4 841 4 841TOTAL 55 993 0 55 993

B.2.5 - EmpruntsExigibilité des emprunts

En K€Montant

brut

Degré d’exigibilité du passif

Échéances à moins d’1 an

Échéances à plus d’1 an

Échéances à plus de 5 ans

Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit

69 969 16 484 18 036 34 450

dont- à 2 ans au maximum à l’origine 11 655 11 655 0 0- à plus de 2 ans à l’origine 58 314 4 829 18 036 35 450Emprunts et dettesfinancières diverses

1 508 1 379 17 112

Les nouveaux emprunts s’élèvent à 12 719 K€, dont : n 9 490 K€ pour des travaux ou constructions en France métropolitaine ;n 3 229 K€ pour des constructions pour une association affiliée située sur l’Île de la Réunion.

35

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

C - Notes relatives au compte de résultat

Résultat d’exploitation

C.1 - Contributions extérieuresCe montant correspond principalement aux partici-pations reçues par les Départements (Aide Sociale à l’Enfance).

C.2 - Libéralités reçuesDons : Les dons sont comptabilisés lors de leur réception. Compte tenu de la masse des chèques reçus fin décembre, les chèques en instance n’ont pu terminer d’être traités qu’au début de l’année 2014. Ils ont fait l’objet d’une comptabilisation sur l’exercice 2013, année de leur émission, comme lors des années précédentes, qui s’élève à 2 817 K€. Legs : Les legs sont comptabilisés en produits dès la réalisation d’un bien, soit dès son encaissement.

C.3 - Subventions d’exploitationElles comprennent aussi bien des subventions de taxe d’apprentissage perçues que des forfaits d’ex-ternat et quelques subventions d’exploitation.

C.4 - Reprise sur provisions et amortissements - Transfert de charges

Il s’agit principalement de reprises de provisions sur les risques liés à l’application des nouvelles règles en matière de législation sociale et aux litiges sociaux, des reprises sur provisions des créances ainsi que du transfert des charges des UFA vers les CFA.

C.5 - Autres produitsIls incluent essentiellement des quotes-parts virées au compte de résultat de subventions d’investis-sement et de taxe d’apprentissage affectée aux investissements.

En K€ Au 31/12/13

Au 31/12/12

Variations

Total 5 355 5 095 260 5,1 %dont :Quote-part subvention

3 921 3 179 742 23,4 %

C.6 - Autres services extérieurs Ils comprennent notamment les charges d’alimenta-tion, d’entretien, d’eau, d’électricité, de fournitures scolaires, etc., relatives à la vie quotidienne des jeunes, ainsi que les loyers des sociétés d’HLM, le personnel intérimaire et extérieur, les stagiaires, les honoraires, l’entretien et la maintenance du patrimoine ainsi que les frais de communication.

En K€ Exercice2013

Exercice2012

Variations

K€ %

76 417 74 221 2 196 3,0 %

Loyers en accession à la propriété

En K€ Exercice2013

Exercice2012

Variations

K€ %

Loyers HLM 917 903 14 1,5 %

Loyers acquittés auprès des sociétés de HLM pour l’utilisation de lieux d’accueil pour les jeunes.

C.7 - Effectifs

AnnéeEffectifs (personnes payées et

présentes au 31/12/13)

Ensei-gnement/ formation

Éducatif AES Total

2013 912 2 237 1 906 5 055Source bilan social 2013.

36

Résultat financier

C.8 - Produits financiersMalgré l’augmentation de l’endettement de 50 à 58 M€, les charges financières sur les emprunts à moyen et long terme n’augmentent que de 40 K€ (2 %) grâce à des taux à taux moyen très bas. Par ailleurs, il convient de noter la provision de 47 K€ pour dépréciation des titres de participation de nos filiales et associations liées contre 236 K€ l’année précédente. Enfin, aucune provision pour déprécia-tion de prêts accordés à des associations liées n’a été enregistrée contre 485 K€ en 2012.

En K€ Au 31/12/13

Au 31/12/12

Variations

K€ %

1 119 929 191 20,6 %

C.9 - Charges financièresLes produits financiers sont en baisse de 4 % par rapport à l’exercice précédent malgré la progres-sion de l’encours moyen des placements réalisés en 2013 par la fondation (32 M€ contre 28 M€ en 2012). Cette situation résulte de la baisse signi-ficative des taux de rendement à court terme qui rémunèrent les placements en SICAV monétaires, les comptes sur livret et les comptes à terme. Dans ce cadre, 260 K€ de produits financiers ont été enregistrés cette année contre 396 K€ en 2012. À l’inverse, les revenus des valeurs mobilières de placement de nos portefeuilles-titres sont en augmentation de 105 K€ par rapport à l’année dernière et s’établissent à 312 K€.Par ailleurs, la provision de 485 K€ enregistrée en 2012 pour dépréciation de prêts accordés à deux associations liées a été reprise en 2013 à hauteur de 435 K€.

En K€ Au 31/12/13

Au 31/12/12

Variations

K€ %

2 145 2 898 -754 -26 %

Résultat exceptionnel

C.10 - Produits exceptionnels Les produits exceptionnels s’élèvent à 1 820 K€. Les produits exceptionnels sont essentiellement constitués de produits de cessions d’actifs pour 715 K€, de reprises de provision sur transferts de charges 122 K€ et de régularisations diverses pour 983 K€.

C.11 - Charges exceptionnelles Les charges exceptionnelles s’élèvent à 1 927 K€. Les charges exceptionnelles se composent notamment de la valeur nette comptable des immobilisations cédées pour 302 K€, de créances irrécouvrables pour 26 K€ et de régularisations diverses pour 1 599 K€.

Autres informations

C.12 - Dons en natureLes ressources en nature de la fondation sont consti-tuées pour l’essentiel de meubles et de vêtements. Les produits des dons en nature ont atteint 687 K€ en 2013.

C.13 - Bénévolat L’effectif des bénévoles collaborant à l’œuvre de la fondation en 2013 s’est élevé à 2 045 personnes, dont 40 % réguliers et 60 % occasionnels. Cet effectif est en augmentation par rapport au dernier recensement effectué en 2012 qui indiquait un total de 1 100 bénévoles.

C.14 - Informations concernant le droit individuel à la formation

Droits individuels à la formation

Volume d’heures de formation

Cumul des droits acquis par les salariés au cours de l‘exercice

4 128

Cumul n’ayant pas fait l’objet d’une demande des salariés

4 356

C.15 - Rémunérations des dirigeantsLes trois plus hauts cadres dirigeants de la Fondation d’Auteuil sont le président du conseil d’administra-tion, le vice-président et le trésorier. Ils n’ont perçu aucune rémunération et n’ont béné-ficié d’aucun avantage en nature en 2013.

C.16 - Honoraires des commissaires aux comptes

Honoraires versés aux commissaires aux comptes :

Les honoraires à mentionner correspondent aux honoraires figurant au compte de résultat de l’exercice (Art. 2 du décret 2008-1487 du 30 décembre 2008).

KPMG SA

Honoraires facturés au titre de la mission de contrôle légal des comptes

106 K€

Honoraires facturés au titre des conseils et prestations de services entrant dans les diligences directement liées à la mission de contrôle légal

16 K€

Honoraires totaux 122 K€

37

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

RA

PPO

RT F

INA

NC

IER

D - Fondations abritéesLes fondations abritées sous égide de la Fondation d’Auteuil sont soit en cours de développement soit viennent d’être constituées (création en 2009 pour les plus anciennes). Le poids relatif de ces fonda-tions dans les produits de la Fondation d’Auteuil reste faible.

Poids des fondations abritées au sein de la Fondation Apprentis d’Auteuil

Bilan (K€) 2013 2012

Total des immobilisations - - Total des autres créances 97 Total des placements et disponibilités

1 931 390

TOTAL ACTIF 1 931 487 Total des fonds associatifs 1 101 207 Total des fonds dédiés 623 220 Total des emprunts et dettes établissements financiersTotal des fournisseurs et produits constatés d'avance

207 60

TOTAL PASSIF 1 931 487

Éléments du compte de résultat (K€)

2013 2012

Total des produits d'exploitation 1 798 653 dont quote-part dotation utilisée - virée au résultat

824 283

Total des charges d'exploitation 753 596 dont subventions versées 737 549

Résultat d'exploitation 1 045 57 Total des produits financiers 50 - Total des charges financières 0 -

Résultat financier 49 - Total des produits exceptionnels - Total des charges exceptionnelles -

Résultat exceptionnel - -

Report des ressources non utilisées sur exercices antérieurs 191

Engagements à réaliser sur ressources affectées -623 -56 Résultat de l’exercice 663 -

38

E - Engagements hors bilan

E.1 - Engagements donnés

Une hypothèque de 503 K€ a été donnée à l’OCIL par l’association Lieux d’Accueil Chaleureux (reprise en 09/2007) en garantie de prêts dont le capital restant dû s’élève au 31 décembre 2013 à 19 K€.

n Une promesse d’affectation hypothécaire de 1er rang a été donnée à la Caisse d’Épargne en garantie d’un prêt immobilier. L’encours de l’em-prunt au 31 décembre 2013 s’élève à 2 296 K€.

n Une promesse d’inscription hypothécaire (tant en principal qu’en intérêts) a été donnée, à première demande pour sûreté de la créance détenue par SOLENDI. L’encours de l’emprunt au 31 décembre 2013 s’élève à 225 K€.

n Une promesse d’hypothèque, à hauteur de 1  220  K€, a été donnée à la Société Générale pour garantir l’ensemble des engagements de découverts.

n Un engagement a été donné de restituer les constructions érigées sur un terrain appartenant à la Fondation des Orphelins Vitagliano au terme d’un bail à construction de 55 ans.

Le total des échéances (intérêts et capital) restant à payer aux sociétés HLM se monte à 6 210 K€ dont 5 081 K€ au titre du capital financé sous forme de location par ces organismes. La fondation s’est engagée pour une durée de trente ans, à ce que les actifs, objet de l’apport de l’As-sociation Providence Saint Nizier continuent à être affectés à une activité d’accueil d’enfants et jeunes en difficulté, exercée au sein du Diocèse de Lyon.

La fondation s’est engagée auprès de l’œuvre de St Nicolas à demeurer propriétaire de l’ensemble immobilier St Gabriel pendant une durée de dix ans à compter du 31 août 2009, en vue d’y maintenir une activité principale d’enseignement.

À la suite du protocole transactionnel signé avec le département de La Réunion le 26 septembre 2007, la fondation s’est engagée, en fonction des oppor-tunités immobilières, soit à acquérir des terrains et à construire, soit à acheter et rénover les bâti-ments nécessaires pour porter les activités liées à la gestion des structures médico-sociales suivantes, directement ou par le biais d’une délégation locale habilitée à la représenter :n deux unités d’accueil de fratries de 10 places

chacune n deux unités d’accueil de garçons adolescents de

14 places chacune n une unité d’accueil éducatif de jour de 15 places n deux maisons des familles.Ces structures devront répondre aux normes légis-latives et réglementaires en vigueur en matière d’accueil, d’hébergement et d’encadrement. Une caution solidaire en faveur d’Auteuil Formation Continue a été donnée à la Société Générale en garantie d’une facilité de caisse de 100 K€. Une lettre d’intention en faveur d’Auteuil Océan Indien a été donnée à la Banque Française Commer-ciale Océan Indien en garantie d’une facilité de caisse de 100 K€.

E.2 - Engagements reçusLa fondation a un montant de 21 669 K€ (20 342 K€ en 2012) de legs acceptés par le Conseil dont le délai d’opposition n’a pas expiré et un montant de legs dont le délai d’opposition a expiré de 145 126 K€ (142 186 K€ en 2012). L’en-cours des emprunts garantis et/ou dont les annuités sont prises en charge par des Conseils Généraux et Régionaux ou par des communes s’élève au 31 décembre 2013 à 42 020 K€.

Les intérêts acquis sur le contrat de capitalisation avec AXA AMADEO et non comptabilisés (CNCC bulletin 90-06/93) s’élèvent à 1 594 K€.

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Fondations abritées :

JULLION POUR L’ENFANCE : Fondation sous égide – à dotation consomptibleFondation avec dotation totale d’un minimum de 600 K€. Les fondateurs ont versé, depuis sa créa-tion, la somme de 617 K€.

UN PAS AVEC TOI : Fondation sous égide – de fluxLes fondateurs ont versé 132,4 K€ en 2013. Des dons manuels ont été collectés pour la somme de 29,5 K€.

JEANINE EVAIN POUR L’ENFANCE DÉFAVO-RISÉE : Fondation sous égide - de fluxLes fondateurs ont versé 69,5 K€ sur 2013. Des dons manuels ont été collectés pour la somme de 29 K€.

FOUJITA : Fondation sous égide - de fluxLes fonds récoltés (droits d’auteurs) s’élèvent à 129,8 K€ pour l’année 2013.

ANTENNE RÉUNION : Fondation sous égide - de fluxLes fondateurs se sont engagés à verser un montant minimum de 150 K€ en numéraire au cours des trois premières années ainsi que 350 K€ sous la forme de dons en nature sur cinq ans, à compter du 20 décembre 2010, date de signature de la convention. En 2013, les fondateurs ont versé 50 K€ et la Fondation Antenne Réunion a reçu 27 K€ de dons. Des prestations de reportage et d’antenne ont été réalisées.

RÉUSSIR VENDÉE : Fondation sous égide – à dotation consomptibleFondation avec dotation totale d’un minimum de 589,5 K€ incluant le versement de fonds par fédé-ration de chefs d’entreprises régionaux ou toute autre personne morale ou physique. Les fondateurs ont versé et collecté sur 2013 une dotation d’un montant global de 279 K€, soit une somme cumulée depuis la création de 528,5 K€ et se sont engagés à verser ou à collecter le complément, soit 61 K€ dans un délai maximum de 3 ans à compter du 6 octobre 2011, date de signature de la convention.

BERTRAND GONNORD : Fondation sous égide – à dotation consomptibleFondation créée en 2012, pour une durée de 5 années, avec dotation annuelle de 284 K€.Les fondateurs ont versé et collecté en 2013 une dotation d’un montant global de 334,6 K€.

HO HIO HEN : Fondation sous égide – à dotation consomptibleFondation créée en Septembre 2012, pour une durée indéterminée, avec dotation annuelle mini-male de 70 K€. Les fondateurs ont versé et collecté sur 2013 une dotation d’un montant global de 141,5 K€.

E.3 - Mise à disposition du personnelDans le cadre de l’enseignement dispensé auprès des Jeunes accueillis, la fondation utilise les services de professeurs, payés par l’Éducation Nationale ou par le Ministère de l’Agriculture. En 2013, le montant de ces salaires chargés correspondait à une somme de 24 352 K€ contre 23 702 K€ en 2012.

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EMPLOISEmploi de 2013

Compte de Résultat

Affectation par emploi des ressources collectées auprès du

public en 2013

1 - Missions sociales 289 983 017 92 276 5711.1. Réalisées en France - Actions réalisées directement 279 173 061 81 466 615 - Versements à d’autres organismes agissant en France 10 193 675 10 193 6751.2. Réalisées à l’étranger - Actions réalisées directement - Versements à un organisme central ou d’autres organismes 616 281 616 281

2 - Frais de recherche de fonds 17 769 129 14 932 0042.1. Frais d’appel à la générosité du public 16 370 456 13 756 6512.2. Frais de recherche des autres fonds privés 1 398 674 1 175 3532.3. Charges liées à la recherche de subventions et autres concours

publics3 - Frais de fonctionnement 8 923 381 8 168 690

(dont immeubles de rapport) 2 280 713 2 280 713

Sous-total 115 377 266

I - Total des emplois de l’exercice inscrits au compte de résultat 316 675 528II - Dotations aux provisions 7 284 959III - Engagements à réaliser sur ressources affectées 2 528 300IV - Excédent de ressources de l’exercice 2 381 301V - TOTAL GÉNÉRAL 328 870 087 115 377 266V - Part des acquisitions d’immobilisations brutes de l'exercice financées par les ressources collectées auprès du public

6 573 125

VI - Neutralisation des dotations aux amortissements des immobilisations financées à compter de la première application du règlement par les ressources collectées auprès du public

-12 564 139

VII - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public

109 386 252

ÉVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURE

Missions sociales 24 775 127 Frais de recherche de fondsFrais de fonctionnement et autres chargesTOTAL 24 775 127

F - Compte d’emploi annuel des ressources Compte d’emploi annuel des ressources établi selon le règlement du CRC n° 2008-12 du 7 mai 2008.

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RESSOURCESRessources

collectées sur 2013Compte de résultat

Suivi des ressources collectées auprès

du public et utilisées sur 2013

REPORT DES RESSOURCES COLLECTÉES AUPRÈS DU PUBLICNON AFFECTÉES ET NON UTILISÉES EN DÉBUT D’EXERCICE

-19 345 807

1 - Ressources collectées auprès du public 121 127 851 121 127 8511.1 - Dons et legs collectés 116 898 985 116 898 985Dons affectés 1 947 203 1 947 203Dons non affectés 32 431 279 32 431 279Legs non affectés 82 520 503 82 520 503Legs et autres libéralités affectés 0 01.2 - Autres produits liés à l’appel à la générosité du public 4 228 866 4 228 866(dont immeubles de rapport) 3 404 263 3 404 263

2 - Autres fonds privés 8 322 308

3 - Subventions & autres concours publics 169 105 175

4 - Autres produits 24 513 137

I - Total des ressources de l’exercice inscrites au compte de résultat

323 068 470

II - Reprises de provisions 4 105 531 III - Report des ressources affectées non utilisées des exercices antérieurs

1 696 086

IV - Variation des fonds dédiés collectés auprès du public 1 095 281

V - Insuffisance de ressources de l’exercice 0VI - TOTAL GÉNÉRAL 328 870 087 122 223 132

VI - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public

109 386 252

SOLDE DES RESSOURCES COLLECTÉES AUPRÈS DU PUBLIC NON AFFECTÉES ET NON UTILISÉES EN FIN D’EXERCICE

- 6 508 927

ÉVALUATION DES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATUREBénévolatPrestations en nature 24 775 127 Dons en natureTOTAL 24 775 127

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F.1 - Méthode d’élaboration et contenu des activités directes en faveur des jeunes et des frais d’appel à la générosité publique

La fondation a établi le CER sur la base du règle-ment du Comité de la réglementation comptable n° 2008-12.

F.1.1 Contenu des rubriques

EMPLOISContenu des missions sociales En 2013, les catégories de missions sociales ont évolué vers une distinction par domaines d’inter-vention. Cinq catégories de missions sociales sont distin-guées :

n Soutien aux familles – Petite enfanceAccompagner les familles dans leur rôle éducatifCe champ comprend les établissements d’accueil des jeunes enfants, les maisons des familles, les lieux d’accueil parents enfants ; NB : le travail avec les familles s’inscrit également dans l’ensemble des établissements de formation et des établissements de protection de l’enfance. n Lutte contre le décrochage scolaireFormer les enfants de 6 à 16 ans en prenant en compte les difficultés d’apprentissage de chacunCe champ comprend les établissements de forma-tion initiale de type écoles, collèges dont internats, dispositifs relais (ateliers relais, collèges relais…) n Insertion/Formation 16-25 ansFavoriser l’insertion des 16-25 ans, de la formation jusqu’à l’insertion sociale et professionnelle Ce champ comprend les établissements de type formation professionnelle (lycées professionnels et professionnels agricoles – dont sections d’appren-tissage et internats), centres de formation continue, entreprises d’insertion, dispositifs d’insertion profes-sionnelle et structures d’hébergement (résidences sociales, FJT) n Protection de l’enfanceAccueillir les enfants confiés par les conseils géné-raux ou les juges dans le cadre de mesure de protectionCe champ comprend les établissements de type maisons d’enfants à caractère social, centre maternel, services de protection de l’enfance n AnciensAccompagner et suivre les anciens

Contenu des frais de recherche de fondsn Frais d’appel à la générosité du public (rubrique

2.1) : frais d’appel et de traitement des dons, legs et autres libéralités.

n Frais de recherche des autres fonds privés (rubrique 2.2) : charges de collecte de la taxe d’apprentissage, service mécénat et responsables mécénat en région.

n Charges liées à la recherche de subventions et autres concours publics (rubrique 2.3).

Contenu des frais de fonctionnementIls comprennent les frais qui ne sont pas inclus dans les deux rubriques précédentes. Ils corres-pondent principalement aux charges de la direction générale et des directions fonctionnelles du siège non liées aux établissements réalisant les missions sociales ainsi qu’aux charges liées aux immeubles de rapport.

Par ailleurs, les rubriques suivantes sont rensei-gnées :n les dotations aux provisions (de façon à ne

pas enregistrer deux fois un emploi, lorsque la provision est passée et lorsque la charge corres-pondante est constatée)

n les engagements à réaliser sur ressources affec-tées

n la part des acquisitions d’immobilisations brutes de l’exercice financées par les ressources collec-tées auprès du public minorée par les dotations aux amortissements financées par les mêmes ressources.

RESSOURCESContenu des ressources collectées auprès du public n Dons, legs et donations, capitaux décès, assurances

vie hors legs, droits d’auteurs, loyers provenant de legs et donations non encore intégrés.

n Portes ouvertes, kermesses, ventes de dons en nature.

n Produits des immeubles de rapport.

Contenu des autres fonds privésn Mécénat.n Taxe d’apprentissage affectée au fonctionnement,

quote-part de la taxe d’apprentissage affectée aux investissements virée au résultat

Contenu des subventions et autres concours publics n Contributions reçues de l’Aide Sociale à l’En-

fance, subventions d’exploitation, quote-part des subventions d’investissements virée au résultat, financements reçus des Centres de Formation d’Apprentis.

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Contenu des autres produits Vente de produits finis, participation des familles à l’hébergement et aux repas, avantages en nature du personnel, produits de cession d’éléments d’actif, produits financiers et exceptionnels…

Par ailleurs, les rubriques suivantes sont rensei-gnées :n les reprises de provisions (parallèlement aux

dotations aux provisions qui sont distinguées dans les emplois)

n le report des ressources affectées non utilisées dans exercices antérieurs.

CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES EN NATURELes contributions volontaires en nature sont consti-tuées des rémunérations versées par l’Éducation Nationale aux enseignants de classes sous contrat.L’effectif des bénévoles collaborant à l’œuvre de la fondation s’est élevé à 2 045 en 2013.

F.1.2 - Mode d’établissement du tableau

Détermination des coûts directs

L’affectation principale des coûts selon le type d’emploi de l’unité budgétaire à laquelle ces coûts se rattachent. De ce fait, les coûts directs et indi-rects des établissements d’activité, des directions territoriales et régionales, des centres financiers interrégionaux, de la direction de l’activité, de la direction pastorale et des activités hors France métropolitaine sont affectés aux missions sociales. Les coûts de la direction de la collecte sont affectés aux frais de recherche de fonds ; ceux de la direc-tion de la communication sont affectés pour partie aux frais de recherche de fonds et pour partie aux frais de fonctionnement. Au sein des directions régionales, les responsables mécénat sont affectés aux frais de recherche de fonds et les chargés de communication sont affectés à 50 % en mission sociale et 50 % en frais de fonctionnement.

Détermination des coûts indirects

Ils concernent principalement l’affectation des charges des directions fonctionnelles :n affectation de 100 % de la rémunération et des

charges, ce montant étant majoré de 20 % au titre des charges diverses, du directeur général et de son assistante sur les frais de fonctionnement, le solde des charges de la direction générale étant réparti sur les missions sociales et les charges de fonctionnement selon la clé de répartition des charges des directions fonctionnelles

n affectation de 50 % de la rémunération et des charges, ce montant étant majoré de 20 % au titre des charges diverses, des autres membres du CDG et de leur assistante sur les frais de fonc-tionnement, le solde étant réparti sur les missions sociales et les charges de fonctionnement selon la clé de répartition des charges des directions fonctionnelles

n affectation des autres charges des directions fonc-tionnelles sur les missions sociales au prorata du poids des missions sociales, avant répartition, sur le total des charges des missions sociales + frais recherche de fonds + frais fonctionnement.

Affectation des ressources aux emplois

n dans un premier temps, des associations directes de ressources et d’emplois sont d’abord effec-tuées (exemple : les contributions de l’Aide Sociale à l’Enfance aux missions sociales ou les dons et legs collectés aux frais d’appel à la géné-rosité du public),

n dans un second temps, les ressources collectées auprès du public restant à affecter et la variation des fonds dédiés sont affectées en priorité aux missions sociales restant à financer puis, pour leur solde, aux autres emplois restant à financer proportionnellement aux poids respectifs de ceux-ci.

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F.1.3 - Financement des investissements par la générosité publique et dotations aux amortissements des immobilisations financées par la générosité publique

Les investissements financés par la générosité publique sont déterminés par l’axe analytique des financeurs de la fondation et par une répartition sur les investissements réalisés dans les parties communes à plusieurs établissements.

Les immobilisations financières sont constituées principalement :n de prêts d’honneur et de prêts aux filiales et aux

associations liéesn de la participation dans le capital des filialesn du placement dans un fonds de capitalisationn de dépôts et cautionnements divers

Il s’avère que les diminutions des immobilisations financières brutes financées initialement par la générosité publique se traduisent pour tous ces postes par une ressource permettant d’augmenter les ressources non affectées et non utilisées. En l’absence de précisions sur ce point du règlement du CRC régissant l’établissement du nouveau CER, nous avons renseigné, dans le total des acquisitions d’immobilisations brutes de l’exercice financées par les ressources collectées auprès du public, le solde des augmentations et diminutions des immo-bilisations financières financées par la générosité publique.

Dans les emplois des ressources issues de la géné-rosité publique est incluse la totalité des dotations aux amortissements des immobilisations finan-cées par la générosité publique, comme le texte du règlement du CRC en laisse la possibilité, ce même principe étant appliqué pour la neutralisation des dotations aux amortissements. Ce choix permet de donner une vision stable dans le temps de l’em-ploi des ressources par la fondation. Ce n’est pas le cas de l’autre méthode qui consiste à inclure dans les emplois de ressources issues de la géné-rosité publique et les dotations aux amortissements neutralisées uniquement les dotations aux amortis-sements des immobilisations financées à compter de la première application du règlement par les ressources collectées auprès du public. Les deux méthodes conduisent à la même variation au cours de l’exercice du solde des ressources non affectées et non utilisées.

F.2 Autres informations

F.2.1 Ventilation des missions sociales

Mission sociale Montant (en K€)

Soutien aux familles – Petite enfance 1 760Lutte contre le décrochage scolaire 22 558Insertion/Formation 16-25 ans 45 516Protection de l’enfance 21 850Anciens 592

F.2.2 Variation des fonds dédiés de la générosité publiqueDotations de l’exercice 1 977Reprises de l’exercice -882Variation des fonds dédiés de la générosité publique

1 095

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Politique de rémunération à la Fondation d’Auteuil

La Fondation d’Auteuil, en tant qu’œuvre d’Église et en tant qu’acteur du champ social, ne peut être comparée en matière de rémunération à des entreprises commerciales aux buts lucratifs bien que ce soit sur ce marché qu’une part importante de nos recrutements s’opère. C’est pourquoi, le conseil d’administration a défini les grands prin-cipes d’une politique de rémunération des cadres1.

Cette exigence a trois fondements :• Solidarité vis-à-vis des équipes de terrain dont les salaires moyens restent faibles. Un rapport de 1 à 3 entre les

salaires moyens des 10 % de collaborateurs touchant les salaires les plus hauts et des 10 % de collaborateurs touchant les salaires les plus bas semble une cible susceptible à la fois d’attirer les talents et les compétences et à la fois de ne pas heurter les salariés les plus modestes (rapport de 2,78 en 2013). Par ailleurs, le rapport entre les 10 salaires les plus bas et les 10 salaires les plus hauts est fixé à 7 (rapport de 5,50 en 2013). Enfin, le rapport entre le salaire le plus élevé et le salaire le plus faible est fixé à 12 (rapport de 9,40 en 2013)2.

• Fraternité avec les familles souvent modestes ou en situation de précarité qui nous confient leurs enfants. Une trop forte disparité de train de vie entre ces familles et les dirigeants rendrait peu crédible notre volonté d’être en soutien et en accompagnement de ces familles.

• Respect des donateurs et des partenaires qui ne comprendraient pas la nécessité de leurs dons ou de leurs subventions si les rémunérations des dirigeants étaient strictement alignées sur le marché.

Cette exigence se traduit par la création d’un taux de renoncement :Chaque poste de cadre fonction support et de cadre dirigeant fait l’objet d’une pesée par un cabinet externe, se voit attribuer un nombre de points et est regroupé par notation homogène en classe, chaque classe permettant de comparer les salaires des postes Fondation d’Auteuil aux salaires pratiqués sur le marché français pour des postes de poids similaire.Pour chaque classe a été défini un taux de renoncement de 30 à 50 %, différent selon le niveau de responsabilité, par rapport aux salaires du marché des entreprises du secteur privé. Les salaires des personnels concernés doivent se situer dans une fourchette de plus ou moins 20 % du salaire cible de leur classe, en fonction de l’ancienneté, des compétences déployées et de la manière de servir. Une première base de données des rémunérations du secteur « non profit » a été constituée3 en 2013, elle pourra nous servir de nouveau référentiel de rémunération au fur et à mesure de son enrichissement.

1 Délibération du CA du 18 septembre 2012

2 Le CAC a attesté la conformité des ratios de la politique rémunération par un avis en date du 9 juin 2014

3 Etude commandée par le Comité de la Charte – Deloitte & Taste – Publication février 2014

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REMERCIEMENTS À NOS PARTENAIRES INSTITUTIONNELSLe ministère de l’Éducation nationale  – Le minis-tère des Affaires sociales et de la Santé - Le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt - Le ministère de l’Intérieur  – Le ministère de la Culture et de la Communication - Le ministère des Affaires étrangères et euro-péennes – L’Agence française de développement - La protection judiciaire de la jeunesse – Les juges des enfants  – Le Défenseur des Droits et La Défenseure des enfants auprès du Défenseur des droits  – La Commission Armées Jeunesse  – La Marine natio-nale  – L’armée de terre  – Le Service militaire adapté - La Conférence des Évêques de France – Le secrétariat général et les directeurs diocésains de l’Enseignement catholique  – L’UNIOPSS et les URIOPSS  - L’UNREP  - Le CNEAP – L’UNETP – L’UNHAJ - L’ODAS – L’ADEPAPE – L’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme  - Le Comité de la charte - Le Centre français des fondations - France générosité - France bénévolat  – France volon-taire - Admical – L’école polytechnique - Un avenir ensemble  – IDEAS  – ATD Quart Monde  – Scouts et Guides de France  - Le CCFD-Terre Solidaire - Le Secours catholique - Le BICE - Eurochild – Le Centre catholique international de Genève (CCIG) – Consortium for Street Children – International Youth Foundation (IYF) – Coordination Sud

Pour connaître la liste et la composition des différents Clubs d’ambas-

sadeurs : www.apprentis-auteuil.org/nous connaître

REMERCIEMENTS À NOS DONATEURS Par leur confiance et leur soutien, ils nous permettent de poursuivre notre mission.

REMERCIEMENTS AUX CLUBS DES AMBASSADEURSLes ambassadeurs sont des chefs d’entreprise qui aident Apprentis d’Auteuil à collecter la taxe d’ap-prentissage et mettent à sa disposition expertises et réseaux, notamment dans le cadre de ses projets de développement. Les clubs sont présents à Lille, Paris, Nantes, Le Havre, Annecy, Grenoble, Bordeaux, Toulouse, mais aussi en Seine-et-Marne, en Martinique et à La Réunion.

REMERCIEMENTS À NOS MÉCÈNES

Œuvre d’Église - Fondation reconnue d’utilité publiqueSiège social : 40, rue Jean de La Fontaine - 75781 Paris Cedex 16

Tél. : 01 44 14 75 75 - Fax : 01 44 14 74 01

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La détresse d’une part grandissante de la jeunesse est la plus grande injustice de notre époque. Pour beaucoup, les jeunes sont devenus un problème de société alors qu’ils devraient en être la plus grande richesse.

Acteur engagé de la prévention et de la protection de l’enfance, Apprentis d’Auteuil développe en France et à l’international des programmes d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion pour redonner aux jeunes et aux familles fragilisés ce qui leur manque le plus : la confiance.

LA CONFIANCE PEUT SAUVER L’AVENIR>

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DEPUIS 1866