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Rapport statutaire 2008 La Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme

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Rapport statutaire 2008

La Centrale Générale FGTBLiège-Huy-Waremme

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Table des matièresMot du président P. 4

Hommage aux militants P. 7

Chapitre I : Fonctionnement de la sectionLe Secrétariat P. 10

Le Comité Régional P. 11

Le Comité Exécutif P. 12

La Commission de Contrôle P. 13

Les Commissions Techniques P. 14

La Commission des Pensionnés et Prépensionnés P. 15

Nos représentants au sein des diverses institutions P. 16

Les services administratifs et leur fonctionnement P. 17

Les membres du personnel P. 18

Chapitre II : Les affiliésEvolution des membres de 1946 à 2007 P. 22

Evolution des cotisations de 2003 à 2007 P. 23

Jours de grève payés de 2003 à 2007 P. 23

Répartition des membres P. 24

Répartition des membres par commune P. 25

Evolution des primes payées P. 26

Chapitre III : L’action syndicaleLes actions de notre section P. 32

Cumul maladie professionnelle ou accident du travail avec une pension

P. 38

Relations internationales P. 40

Projet de solidarité Cuba P. 41

L’ASBL Les Travailleurs réunis P. 42

Elections sociales 2004 P. 44

Elections sociales 2008 P. 46

Chapitre IV : Contexte politique et économiqueUn gouvernement fédéral mi-figue, mi-raisin P. 50

Une Wallonie qui bouge P. 51

La province de Liège, une ardeur de retard P. 52

L’urgence d’une Europe sociale P. 53

Une mondialisation sans pilote P. 54

Une croissance inégalitaire P. 55

Un déséquilibre financier planétaire P. 56

Chapitre V : L’action professionnelle dans les secteursAccords sectoriels de 2003 à 2008 P. 60

Situation des principaux secteurs P. 61

La construction P. 62

la fabrication de matériaux minéraux non-métalliques P. 66

Les carrières P. 69

L’industrie chimique P. 70

Les ETA P. 73

Les services P. 74

L’intérim P. 77

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Mot du présidentUn congrès statutaire est un moment fort pour notre section. Il permet de tirer un bilan de l’action passée au travers du rapport d’activité mais plus important en-core, il trace les lignes pour le futur par l’adoption des résolutions. Depuis le dernier congrès, j’ai succédé au Camarade Francis Tihon qui a été admis à la retraite le 1er janvier 2004. Je veux remercier mes prédécesseurs qui m’ont laissé une section disposant des moyens per-mettant de réaliser les investissements tant matériels qu’humains indispensables pour assurer la défense des travailleurs dans une économie et un marché du travail en perpétuels mutations.

Le Camarade Raymond Georges a également été admis à la retraite le 1er mai 2007. Je tiens à souligner le travail et le dévouement de Francis et Raymond au service de la section.

Leur succession est assurée par un secrétariat renforcé et rajeuni pour organiser les travailleurs au sein des sec-teurs et des entreprises qui sont de plus en plus confron-tés à une précarisation de l’emploi et une flexibilité ac-crue. La dimension des genres a été prise en compte par l’engagement d’une militante au sein du secrétariat.

Je salue le travail réalisé par les délégués au sein des en-treprises qui permet à notre section d’afficher un bilan plus que satisfaisant au niveau de l’évolution des mem-bres ainsi qu’au niveau du résultat des élections socia-les. Je me félicite de l’excellent état d’esprit qui prévaut au sein de nos instances avec la volonté de favoriser la conception collective et de combattre les réflexes égoïs-

tes et individualistes.

Je me dois également de mettre en valeur le travail réa-lisé par le personnel de la section qui contribue à l’évolu-tion positive de notre section par la qualité des services rendus aux affiliés.

Lors des cinq dernières années, notre section a été confrontée à des situations difficiles sur le plan écono-mique au sein des entreprises qui nous ont amenés à prendre nos responsabilités pour défendre au mieux les intérêts des travailleurs.

Au niveau interprofessionnel, notre section a participé activement et massivement aux actions organisées par la FGTB pour combattre le pacte des générations, pour soutenir nos négociateurs dans le cadre des accords in-terprofessionnels et pour réclamer des mesures structu-relles en faveur du pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux.

Notre détermination s’est également manifestée pour s’opposer aux mesures anti-sociales contre les tra-vailleurs sans emploi et pour soutenir les pensionnés et l’ensemble des allocataires sociaux pour réclamer une liaison au bien-être des indemnités. Notre combat conti-nue tant sur le plan juridique que politique pour exiger la fin de l’injustice qui frappe les victimes de maladies professionnelles et d’accidents du travail en matière de cumul des indemnités avec la pension de retraite.

Notre section a développé des groupes de travail qui ont

abouti à des campagnes reprises au niveau de la Régio-nale FGTB sur les thèmes de « payer des impôts et coti-sations, c’est se protéger » avec la diffusion du journal «le nouveau monde», la lutte contre l’extrême droite avec la mise en place de la campagne « avec l’extrême droite, la cible c’est toi », le syndicalisme de réseau et la présence dans les PME.

Au niveau de la section, une attention particulière a été réservée pour améliorer la communication avec les militants et les affiliés par la réalisation du trimestriel «l’Unité Syndicale» a destination de tous les affiliés, une information régulière aux militants et la mise en place d’un centre de documentation complètement équipé au service des délégués.

Sur le plan économique, notre section mène une action permanente auprès des institutions et des décideurs politiques pour assurer la prise en compte de nos sec-teurs d’activités au travers de propositions concrètes en matière de déploiement économique notamment par la construction intégrée.

Notre section défend depuis toujours l’action commune socialiste et le démontre au travers de son ASBL Les Tra-vailleurs Réunis qui permet le maintien de maisons du peuple en divers endroits dont l’utilisation sert princi-palement le parti socialiste. Une réflexion est engagée avec les ASBL gestionnaires pour renforcer l’utilisation des maisons du peuple dans le concept de l’action com-mune.

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Notre présence est importante au sein des différentes instances de la mutualité socialiste et de ses différentes structures au niveau de Solidaris et de la FMSS.

Sur le plan politique, notre volonté est de favoriser l’ac-tion commune avec le Parti Socialiste qui reste notre relais privilégié mais dans le strict respect de notre indé-pendance syndicale.

Nous attendons du Parti Socialiste qu’il différencie son action au sein du gouvernement de son action comme parti où il doit mieux prendre en compte les intérêts du monde du travail.

Les résolutions qui seront soumises au congrès sont le fruit d’une réflexion que nous avons engagée avec nos militants pour formuler des propositions concrètes sus-ceptibles de transformer la société en opposition avec la pensée unique qui domine sur le concept du tout au marché.

Ces résolutions constitueront nos lignes de force pour les années à venir et seront popularisées en vue d’ob-tenir un soutien du monde du travail. Nous vérifierons sur quels relais politiques nous pourrons compter pour défendre des valeurs de gauche.

Si les années passées ont été riches en activités, à n’en pas douter, les années à venir nécessiteront beaucoup de travail et de conscience des valeurs de gauche et de solidarité pour organiser et défendre le monde du travail contre une droite et un capitalisme de plus en plus arro-

gants et sans complexe.

La gauche doit chercher ce qui l’unit plutôt que ce qui l’oppose car toute division de la gauche renforce inévita-blement la droite.

Notre congrès s’inscrit dans une volonté idéologique pour organiser un syndicat de masse capable de trans-former la société dans une conception collective et so-lidaire.

La Centrale Générale FGTB de Liège-Huy-Waremme continuera inlassablement ses actions pour sensibiliser sur l’importance d’un impôt progressif, d’une sécurité sociale financée par des cotisations selon le principe de la répartition et l’organisation de services publiques de qualité. Elle s’opposera avec la même détermination au concept du libre marché qui place l’argent avant l’hu-main, à la privatisation de la sécurité sociale et le dé-mantèlement des services aux personnes.

Je souhaite à tous les militants un excellent congrès idéologique qui nous donnera la force de transformer la société en faveur du monde du travail.

Vive la Centrale Générale FGTB,Vive la FGTB,Vive la solidarité du monde du travail.

Marc GOBLET,Président.

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Hommage aux militantsIN MEMORIAM

Chaque Congrès Statutaire est l’occasion de rendre hommage aux militants disparus depuis le Congrès pré-cédent.Délégués d’entreprises, sectionnaires, militants à tous niveaux, leur souvenir reste gravé avec respect dans nos mémoires.

KAISON Julien Anc. Délégué à l’entreprise CONTINENTAL, anc. Membre de la Commission de Contrôle, du Comité Exécutif et du Comité Régional

DE SPIEGELEIRE Julien Anc. Délégué à l’entreprise C.E.I. Anc. Membre du Comité Régional et de la Commission Technique de la Construction

MAGNERY Alphonse Anc. Délégué à l’entreprise PRAYON, anc. membre du Comité Exécutif et du Comité Régional

MARTIN Jean Anc. Délégué des Cimenteries C.B.R., membre du Co-mité Régional

POLLENUS Albert Anc. Délégué à l’entreprise CONTINENTAL, membre du Comité Exécutif et du Comité Régional

SILLIEN Albert Anc. Sectionnaire à OTEPPEAnc. Membre de la Commission de Contrôle, du Comité Exécutif, du Comité Régional et de la Commission Tech-nique de la Construction.

VAN LIS Edouard Délégué à l’entreprise WATCO-SITA, membre du Comité Régional

Sont admis à la retraite :

Francis TIHON au 1er janvier 2004Raymond GEORGES au 1er mai 2007Jeanine SCIBOR au 1er août 2008

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Chapitre I

Fonctionnement de la section

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Le SecrétariatNom : GobletPrénom : MarcFonction : Président

Secteurs : industrie de la chimie, industrie du ciment, industrie du verre, carrières

Mandats : Président de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Waremme, Membre du Comité Exécutif et du Comité Fédéral de la Centrale Générale, Membre du Bureau et du Comité Fédéral de la FGTB, Membre du bureau de l’IRW FGTB, Conseil d’Administration de la FMSS et Solidaris, Conseil d’Administration des Fonds et Services Sociaux de la Clinique André Renard, Conseil d’Administration des Pharmacies du Peuple et de Pharma-santé, Administrateur de la Mission Régionale pour l’Emploi de Liège.

Nom : LondonPrénom : MathieuFonction : Vice-Président

Secteurs : nettoyage, gardiennage, coiffure, cinéma, ETA, hôpitaux privés, ouvriers de l’enseignement libre

Mandats : Membre du Comité Exécutif de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Wa-remme, Comité Fédéral de la Centrale Générale, Comité fédéral FGTB, Conseil d’Administration des Fonds et Services So-ciaux de la Clinique André Renard, Fonds de formation du gardiennage, gestion du centre de formation coiffure, FSE gardien-nage, FSE ETA, Maribel social des ETA.

Nom : VreulsPrénom : MarcFonction : Secrétaire

Secteurs : construction, industrie du bois, ameublement et transformation du bois, commerce du bois, industrie du béton

Mandats : Membre du Comité Exécutif de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Wa-remme, Comité Fédéral de la Centrale Générale, Comité fédéral FGTB, Comité subrégional de l’Emploi et de la Forma-tion de Huy-Waremme, Commission d’enregistrement de la Province de Liège, Vice-président du FFC de la Province de Liège, Commission consultative construc-tion du Conseil Central de l’économie, co-mité de concertation de la construction, travaux publics et voirie.

Nom : Goblet Prénom : GeoffreyFonction : Secrétaire

Secteurs : titres-services, commission pa-ritaire 100, PME, Intérim

Mandats : Membre du Comité Exécutif de la Régionale FGTB de Liège-Huy-Wa-remme, Comité Fédéral de la Centrale Générale, Comité fédéral FGTB, Comité subrégional de l’emploi de Liege, Com-mission consultative d’agrément en ma-tière de placement.

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Le Comité RégionalFin Décembre 2007, le Comité Régional est composé des Camarades suivants :

AUGUSTO VASQUEZ CarmenBOZZOLA DominiqueBULTHUIS PatrickCARAJIA MoniqueCASTILLO AntonioCIRRINCIONE JosephCURTO MarioDAMSIN EmileDEMARCO ThomasD’HONT RudyDONY RogerFRAITURE RaoulGAGLIARDI CarmelaGAROFALO JeanGAZZO PierrotGLINGANI IrmaGROEVEN GaspardGRUOSSO VictorHILAMI BrahimIACHINI GuiseppeKOCKS JosephKOPEC Jean-MarieKROUZAKIS EvangelosLALLEMAND AlexandreLECLERE DominiqueLECLERCQ MathieuLECLERCQ RogerLIBERT AlainMARCON Arrigo

MANIGLIA FrancescoMARTINO AldoMELER-FITE José-AntonioMOSSIAT VictorMOZAR JosephNALE EugèneNOEL RogerOLY DanielPIRON WillyPERRINI NicolettaPONENTE AntoninoPRETE JeanineSALMON AlainSANTIN FrançoisSCENNA LinoSCHIFANO JeanSOLITRO LorenzoSPRENGHETTI FrançoisVAN HEE HenriVANVINKENROYE Michel VAN LISSUM René

Les Camarades ci-dessous ont également fait partie de notre Comité Régional depuis le dernier Congrès, mais en sont sortis pour diverses raisons :

ABASCAL Carlos DAMOISEAUX Maurice DAENEN Philippe DENEUMOSTIER Fabien FERLISI Guiseppe GILSON Edgard

HEINE Jean JAMAGNE José MARTIN Jean MELARD Henri PICCIRELLI Robert POLLENUS Albert SERON Patrick SILLIEN Albert STOCKART Marie-Josée VAN LIS Edouard

Les problèmes économiques, syndicaux et politiques ont provoqué de nombreuses réunions du Comité Régional, mais d’aussi d’assemblées élargies dont voici le détail :

2003 : 7 réunions 2004 : 11 réunions2005 : 10 réunions + 4 Comités Elargis2006 : 10 réunions2007 : 10 réunions + 2 Comités Elargis2008 (1er semestre) : 6 réunions + 2 Comités Elargis

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Le Comité ExécutifFin décembre 2007, le Comité Exécutif est composé des 4 membres du Secrétariat et des Camarades suivants :

ALLERI Gandolfo, CARAJIA Monique, CASTILLO Anto-nio, FRAITURE Raoul, GAROFALO Jean, GAZZO Pierrot, GRUOSSO Victor, HILAMI Brahim, MOSSIAT Victor, MO-ZAR Joseph, NOEL Roger, PRETE Jeanine, SALMON Alain, SCHIFANO Jean SPRENGHETTI François, VAN LISSUM René.

Comme pour le Comité Régional, d’autres Camarades ont siégé au Comité Exécutif depuis le Congrès précé-dent et l’ont quitté pour diverses raisons (pension, pré-pension, décès ou démission). Il s’agit des Camarades suivants :

DAENEN Philippe, DE MARCO Thomas, PICCIRELLI Ro-bert, SERON Patrick

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La Commission de ContrôleLe Collège des contrôleurs est le suivant :

Monique CARAJIA, Irma GLINGANI, Jean GAROFALO et Raoul FRAITURE

Depuis le 1er janvier 2003 jusqu’au 31 juillet 2008 pour la vérification du 1er trimestre 2003 au 2ème trimestre 2008, la Commission de Contrôle s’est réunie 23 fois afin de procéder au contrôle de toutes les écritures comptables et de l’avoir de notre section. La dite Commission a soumis annuellement son rapport au Comité Régional chargé d’examiner les comptes annuels.

Voici le rapport qu’elle soumet au présent Congrès.

Rapport de la Commission de Contrôle

Le Collège des Commissaires-vérificateurs a l’honneur de rendre compte au Congrès de la mission de contrôle qui lui a été confiée.

Nous avons procédé à l’examen des livres comptables et avons pu juger de la parfaire régularité des écritures avec les pièces justificatives.

Nous avons trouvé chaque fois le tout en ordre, conformément aux bonnes règles de gestion.

Nous tenons à féliciter le Président et le service comptabilité pour les explications qui nous ont été fournies à chacune de nos demandes et pour la bonne tenue des livres.

Aussi, nous proposons au Congrès de donner décharge pour la gestion exercée durant la dite période.

Le Collège des Contrôleurs.

Monique CARAJIA Irma GLINGANI Raoul FRAITURE Jean GAROFALO

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Les Commissions Techniques

Secteurs 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Total secteur

Chimie 3 1 1 2 1 8

Construction 3 3 3 3 2 2 16

E.T.A. 5 3 3 3 2 3 19

Gardiennage 1 2 3 1 3 1 11

Industrie 0 1 1 1 1 1 5

Nettoyage 1 4 2 2 3 2 14

Titres-services 0 0 0 0 1 2 3

Total année 7 13 10 8 12 10 60

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La Commission des Pensionnés et PrépensionnésCe rapport d’activités de la Commission des Pensionnés et Prépensionnés de notre Centrale Générale pourrait se résumer en deux ou trois lignes pour cette période qui vient de s’écouler entre les deux Congrès Statutaires de notre Centrale.

Si c’était le cas, nous ferions un affront, non pas seule-ment à notre Président actuel Marc GOBLET, mais éga-lement à nos Présidents précédents : Simon GOBLET et Francis TIHON qui, par rapport à d’autres Centrales ont toujours fait en sorte de maintenir une place aux Pen-sionnés et Prépensionnés au sein de nos instances : Co-mité Exécutif et Comité Régional de la Centrale Générale de LIEGE – HUY-WAREMME.

Cette introduction sur le rapport d’activités ne pourrait être recevable que si nous ne faisions un arrêt pour nous souvenir de nos Camarades disparus, à ceux qui durant leur vie de militants syndicaux ont toujours été fiers d’ap-partenir à notre Centrale Générale.

Nous ne voudrions pas faire de particularité, mais nous rappeler celui, que la plupart d’entre-nous ont connu : le Camarade Julien KAISON, lui qui savait avec son humour tout particulier faire comprendre à ses interlocuteurs les contradictions tenues dans certains propos !

Membre du Comité Exécutif et du Comité Régional, il fut le premier à mettre en place un Comité interprofession-nel à ANS-ALLEUR. Il fut le Président de la Commission des Pensionnés et Prépensionnés interprofessionnelle de Liège- Huy-Waremme tout en étant le Président de

notre Commission au sein de notre Centrale.

Il n’a pas été remplacé comme Président mais par deux animateurs : les Camarades François SANTIN et François SPRENGHETTI, qui bon gré mal gré ont tenu à poursuivre l’action commencée par Julien qui consis-tait surtout à animer les pensionnés et prépensionnés tous les premiers jeudis du mois … , pour leur donner des informations politiques et syndicales avec si possible une personne ressource ce qui donnait la possibilité aux Camarades présents à l’assemblée de pouvoir intervenir comme nous vous le disions ci-avant. Les animateurs, ont un temps soit peut voulu continuer à faire ces réu-nions du premier jeudi du mois, nous le reconnaissons avec beaucoup de difficultés,… !

Depuis le dernier congrès, la Commission s’est réunie :

2003 : 3 réunions 2004 : 4 réunions 2005 : 3 réunions2006 : 2 réunions 2007 : 4 réunions 2008 : 1 réunion

Représentation des délégués dans les différents organes de la F.G.T.B.Coordination des Pensionnés et Prépensionnés au ni-veau Fédéral :

Les Camarades Jeanine PRETE ; François SANTIN ; Fran-çois SPRENGHETTI au côté des Camarades Mineurs.

Animateurs de groupe de Pensionnés dans les régions :

Les Camarades Mathieu LECLERCQ avec Henri IDEZAK, pour la Basse Meuse.

Le Camarade François SPRENGHETTI, pour Grivegnée.

Il est à noter que des représentants des pensionnés ont été invités à participer à des réunions préparatoires aux élections sociales, ce qui a permis, à ceux-ci, de s’expri-mer sur les sujets inhérents aux problèmes posés lors de leur mandat syndical durant leur vie professionnelle.

Depuis 4 ans, à la Ville de Liège, un Conseil Consultatif des Seniors a été mis en place: les Camarades François SANTIN et François SPRENGHETTI font parties du Comité Exécutif issu de l’Assemblée Générale.

Un Congrès Statutaire est un Congrès qui examine ce qui a été fait sur les quatre années précédentes, mais aussi qui fixe le tableau de marche pour les quatre années à venir.

Il est donc impératif que notre Commission des Pension-nés et Prépensionnés renoue avec ses traditions c’est pourquoi il est fait un appel aux Camarades de la Com-mission qui souhaiteraient renforcer le « Comité » de se manifester afin de donner, éventuellement des idées et des objectifs qu’ils souhaiteraient voir débattre dans une de nos réunions du premier jeudi du mois.

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Nos représentants au sein de diverses institutionsLes Agences Locales pour l’Emploi

Lors de la mise en place des Agences Locales pour l’Emploi, la F.G.T.B. a décidé de participer aux Conseils d’Administration de celles-ci afin de mieux contrôler les propositions et décisions en fonction des dispositions légales.

Arrondissement de Liège

Blégny Willy PIRON

Comblain au Pont Jean HEINE

Flémalle André ANTOINE

Herstal Pierrot GAZZO et Lambert MARTIN

Juprelle-Bassenge Marc VREULS

Grivegnée Jeanine PRETE et François SPREN-GHETTI

Seraing Michel VANVINKENROYE

St Nicolas Victor GRUOSSO et Marcon AR-RIGO

Arrondissement de Huy

Modave Roger DONY

Tinlot Roger NOEL

Arrondissement de Waremme

Berloz ANDERSSON Stefan

Geer BOLLINNE Ernest

Juridictions du Travail

Notre section est représentée aux Tribunaux du Travail et à la Cour du Travail par les Camarades :

BOYNE Fernand Conseiller à la Cour du Travail de Liège

FRAITURE Raoul Juge social au Tribunal du Travail de Huy

GAZZO Pierrot Juge social au Tribunal du Travail de Liège

GRUOSSO Victor Juge social au Tribunal du Travail de Liège

HILAMI Brahim Conseiller à la Cour du Travail de Liège

LECLERCQ Roger Juge social au Tribunal du Travail de Liège

VANVINKENROYE Michel Juge social au Tribunal du Travail de Liège

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Les services administratifs et leur fonctionnementEn plus du travail syndical, notre section assure de nom-breux services à ses affiliés :

paiement des primes et indemnités octroyées par • les fonds de sécurité ou fonds sociaux des différen-tes commissions paritairesassistance juridique en cas de litige, et ce avec la col-• laboration de l’Office de Droit social de la FGTB et ses avocatsintervention en matière de contrat de travail, de sé-• curité socialedéclarations fiscales•

Archivage informatique

En 2006, la section s’est dotée d’un outil informatique dernier cri permettant l’archivage informatique de l’en-semble des documents.

Désormais, l’ensemble des documents entrants et sor-tants sont scannés et répertoriés dans une gigantesque base de données nommée «Acquiris».

Une carte de membre

Après des décennies de bons et loyaux services, le bon vieux carnet syndical a tiré sa révérence. Avec l’évolution des moyens de paiement, désormais presque tous les affiliés paient par domiciliation.

Les timbres avaient déjà été remplacés par des vignet-tes autocollantes. En 2007, les vignettes n’ont plus été envoyées et le carnet a été remplacé par une carte de membre.

La carte de membre FGTB, une carte qui peut sau-ver une vie..

Avec la carte de membre, l’affilié a la possibilité de constituer son dossier médical sur internet. En effet, la carte contient un numéro Lifebadge. Elle permet ainsi à tout médecin qui traite le membre d’orienter ses choix diagnostiques et thérapeutiques. Des choix qui peuvent sauver une vie. De plus, le dossier médical sera accessi-ble en 25 langues. Ainsi, en cas d’accident à l’étranger, les médecins auront accès au dossier médical dans leur propre langue.

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Les membres du personnelPermanente adjointe au Secrétariat

Nom : FrenayPrénom : Murielle

Service d’étude

Nom : FlohimontPrénom : Olivier

Secrétaires

Nom : Boyne-BrounsPrénom : Jocelyne

Nom : MonseurPrénom : Benoît

Nom : BoynePrénom : Jessica

Communication -Centre de documentation

Nom : LetessonPrénom : Jean-Michel

Comptabilité et cotisations

Nom : ColpinPrénom : Christine

Service social

Nom : VirnichPrénom : Marc

Nom : SantinPrénom : Jeanine

Nom : FinamorePrénom : Rosa

Nom : DenoelPrénom : Josette

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Nom : HilamiPrénom : Brahim

Primes et indemnités

Nom : DelargePrénom : Isabelle

Guichet - cotisations

Nom : BernardPrénom : Suzy

Centrale téléphonique

Nom : RousseauPrénom : Paulette

Nom : ZavaPrénom : Bettina

Service entretien

De gauche à droite :

Nom : HernandezPrénom : Patricia

Nom : RhyatePrénom : Fatima

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Chapitre II

Les affiliés

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Évolution des membres de 1946 à 20071946 4.770 1972 12.335 1998 19.831

1947 4.304 1973 12.338 1999 19.993

1948 4.176 1974 12.375 2000 20.322

1949 4.243 1975 14.095 2001 20.575

1950 5.521 1976 14.857 2002 20.824

1951 5.209 1977 15.562 2003 21.073

1952 5.466 1978 15.761 2004 21.372

1953 6.030 1979 15.923 2005 22.846

1954 6.568 1980 16.223 2006 25.152

1955 6.999 1981 16.397 2007 25.497

1956 7.105 1982 16.397

1957 7.576 1983 16.449

1958 7.578 1984 16.273

1959 8.145 1985 16.245

1960 8.359 1986 15.809

1961 7.869 1987 15.971

1962 7.999 1988 16.195

1963 8.145 1989 16.902

1964 9.158 1990 17.030

1965 9.471 1991 17.281

1966 9.976 1992 17.487

1967 10.674 1993 17.502

1968 10.924 1994 20.334

1969 10.926 1995 20.118

1970 11.210 1996 19.990

1971 11.512 1997 20.017

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Évolution des cotisations de 2003 à 20072003 2004 2005 2006 2007

Travailleurs à temps plein (cat.11) 91.646 89.420 95.469 109.252 112.084

Travailleuses à temps plein (cat.21) 10.555 12.568 14.068 17.454 19.026

Chômeurs + 1/2 temps hommes (cat.13) 34.842 35.030 39.181 42.636 42.604

Prépensionnés (hommes - cat.14) 2.635 2.927 2.695 2.520 2.758

Chômeuses + 1/2 temps femmes (cat.23) 19.065 19.897 23.140 26.483 28.369

Prépensionnées (femmes - cat.24) 12 9 15 23 24

E.T.A. + Travailleur(euse)s moins de 21 hrs /sem. + chôm. (cat.23a) 41.862 43.940 45.643 47.008 45.491

Invalides (cat.34) 4.537 4.229 4.200 4.753 4.920

Jeunes sortant de l’école et en allocation d’attente (cat.41) 9.650 10.104 11.639 11.467 11.644

Pensionné(e)s (cat.32a) 14.689 15.549 15.735 16.584 16.965

Veuves et ménagères (cat.32b) 9.335 9.499 9.659 9.812 9.600

Mineurs (cat.34a) 14.049 13.299 12.718 13.843 12.482

SOIT UN TOTAL DE : 252.877 256.471 274.162 301.835 305.967

Jours de grève payés de 2003 à 2007

2003 2004 2005 2006 2007

1.724 jours 605 jours 7.478 jours 1.224 jours 99 jours

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Répartition des membres

%

construction 46,96%

nettoyage 13,16%

intérim 9,26%

chimie 6,8%

titres services 5,3%

gardiennage 3,16%

ETA 3,12%

verre 2,6%

coiffure 2,2%

ameublement 1,83%

ciment 1,69%

enseignement libre 0,77%

carrières 0,62%

transformation du papier 0,59%

maisons de repos 0,56%

béton 0,45%

commerce bois 0,29%

scieries 0,19%

bodybuilding 0,13%

cinéma 0,1%

centrales à béton 0,08%

récupération de papier 0,07%

non marchand 0,06%

par secteur par âge

%

moins de 25 ans 11,46%

25 ans - 35 ans 25,9%

35 ans - 45 ans 25,2%

45 ans - 55 ans 18,22%

plus de 55 ans 19,21%

par sexe

Hommes Femmes

60,95% 39,05%

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Répartition des membres par commune

1 AMAY2 ANS3 ANTHISNES4 AWANS5 AYWAILLE6 BASSENGE7 BERLOZ8 BEYNE HEUSAY9 BLEGNY10 BRAIVES11 BURDINNE12 CHAUDFONTAINE13 CLAVIER14 COMBLAIN-AU-PONT15 CRISNEE16 DALHEM17 DONCEEL18 ENGIS19 ESNEUX20 FAIMES21 FERRIERE22 FEXHE-LE-HAUT-CLOCHE23 FLEMALLE24 FLERON25 GEER26 GRACE-HOLLOGNE27 HAMOIR28 HANNUT

29 HERON30 HERSTAL31 HUY32 JUPRELLE33 LIEGE34 LINCENT35 MARCHIN36 MODAVE37 NANDRIN38 NEUPRE39 OREYE40 OUFFET41 OUPEYE42 REMICOURT43 ST-GEORGES-S-MEUSE44 SAINT-NICOLAS 45 SERAING46 SOUMAGNE47 SPRIMONT48 TINLOT49 TROOZ50 VERLAINE51 VILLERS-LE-BOUILLET52 VISE53 WANZE54 WAREMME55 Wasseiges

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Évolution des primes payées2001 2002 2003 2004 2005 2006

Agriculture - Prime syndicale 16 22 23 75 43

Carrières et Scieries de Marbre 5 4 3 4 3 4

Carrières - Fours à Chaux 8 7 7 5 4 8

Carrières - Grès et Quartzite du Royaume 1 1 1 2

Carrières - Grès et Quartzite Liège 8 7 9 9 9 10

Carrières - Petit Granit 52 50 57 59 54 46

Centre Bodybuilding et Fitness - Complément + régularisation 1 1 2 1

Centres Bodybuilding et Fitness - Prime de fin d’année 6 1 13 11 16 15

Centre Bodybuilding et Fitness - PFA - (duplicata) 1 3

Centres de Revalidation - Prime syndicale 3 1 4 8 8 6

Chaussures et Pantoufles - Prime syndicale 1 2 3 3 4 3

Chaussures Orthopédiques - Prime syndicale 1 2 4

Chimie - Prime complémentaire 1125 963 964 851 827 814

Chimie - Prime syndicale 1125 968 985 860 835 818

Coiffeurs - Prime de fin d’année - Prime syndicale 127 160 174 214 237 262

Coiffeurs - Prime de fin d’année (Duplicata) 10 13 9 8 14 15

Coiffeurs - Prime de fin d’année complément + régularisation 2 7 43 3 2 1

Commerce du Bois - Avantages sociaux 28 32 35 31 33 35

Commerce du Bois - all comp chômage temporaire 1 8 9

Construction - Fidélité 6027 5808 5787 6147 6606 6795

Construction - Fidélité Assimilation 2013 2049 1693 1631 1633 1571

Construction - Foseco - Indemnité de promotion 305 1195 1092 1107 1473 1109

Construction - Foseco - Pension Complémentaire 9 1037 980 931 865 798

Construction - Indemnité 58/65 ans 10 13 13 15 8

Construction - Intempéries 3736 3655 3549 3612 3942 4142

Construction - Intervention accident de travail 42 130 124 77 117 81

Construction - Intervention maladie longue durée 130 361 398 323 259 233

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2001 2002 2003 2004 2005 2006

Construction - Jours de repos 5428 5327 5118 5280 5551 6061

Construction - jours de repos - Temps partiel 4 74 33 65 98 116

Construction - Pécule de vacances Invalides 9 166 175 174 172 169

Construction - Pécule de vacances Pensionnés et Veuves 24 1740 1750 1794 1796 1809

Construction - Prépension 55 ans 116 1166 1290 1346 1206 1236

Construction - Prépension 55/56 ans 47 558 735 943 229 2

Construction - Prépension 56 ans 38 418 405 278 22

Construction - Prépension 58 ans 1165 1360

Construction - Prépension mesures d’accompagnement 179 1734 1683 1601 1676 1689

E.T.A. Region Wallonne 318 369 426 427 369 386

Employé Technique - Prime syndicale 26 31 32 39 38

Entreprise de Gardiennage - Allocation extraordinaire 337 428 411 376 392 377

Entreprise de Nettoyage - Accident de travail 4 11 18 16 15 10

Entreprise de Nettoyage - Intervention chômage 8 169 221 272 278 256

Entreprise de Nettoyage - Intervention maladie longue durée 33 165 181 153 109 142

Entreprise de Nettoyage - Licenciement raisons économiques 52 322 229 188 175 162

Entreprise de Nettoyage - Prépension 50 309 365 430 466 468

Entreprise de Nettoyage - Prime de fin d’année et syndicale 1562 1560 1523 1479 1528 1584

Exploitation Cinémas - Avantages sociaux 15 13 11 16 10 11

Exploitation Forestière - Prépension 4 4

Fonds Forestier - Indemnité d’Outillage 6 5 6 6 3 2

Fonds Social Verre 329 328 313 302 305 309

Gardiennage - Prépension Group 4 Sécuritas S.A 4 4 4 5 5 5

Gestion d’immeubles - Prime syndicale 43 41 52

Grandes Entreprises de Vente au détail - Prime syndicale CP 311 5 3 5 6 7 39

Grossistes Répartisseurs de médicaments - Prime syndicale 2 6 7 8 10

Horticulture - Prime syndicale 38 60 50 39 20 62

Horticulture - Prime syndicale - saisoniers 12 16 14 1 17

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2001 2002 2003 2004 2005 2006

Industrie du Beton CP 106.02 - Prime syndicale 55 69 78

Industrie du Bois - prépension 4 4

Instituts Subsidiés Enseignement Libre - PS VL. GEM. 57 69 77 88 88 93

Intérimaires - Prime de fin d’année 682 675 700 664 916 945

Kaolin et Sablières 3 3 4 4 3 5

La Croix-Rouge de Belgique - Prime syndicale 2 2 3 4 4 6

Maison d’Education et Hébergement Région Wallonne - prime syndicale 10 13 14 14

Maisons de Repos - Soins et Personnes Agées - Prime syndicale 40 47 58 71 93 69

Parcs et Jardins - Chômage 71 68 70 55 61 51

Parcs et Jardins - Prime fidélite + Prime formation + Indemnité outils 102 114 145 121 111 120

Pétrole - Prime syndicale - Non Actifs 10 9 8 7 5 4

Production Papier 1 1 2 3 3 3

Prothèse Dentaire C.P.305.03 - Avantage social 2 1 6 9 11 14

Récupération de Papier - Prime syndicale 5 2 2 3 8 11

Scieries et Industries connexes - chômage temporaire 7 5 5 4

Scieries et Industries connexes - Avantages sociaux 14 13 16 18 21 24

Soins de Santé - Hôpitaux privés - Prime syndicale 4 2 2 3 4 2

TABAC - Prime Prépension 16 13 12 12 11 9

TABAC - Prime Syndicale - Tabacofina 1 1 1 1 1

Titres - Services Prime syndicale / / / / / /

Transformation du Bois - Prime de fidelite 302 172 252 181 195 206

Transformation du Bois - Intervention accident de travail 1 4 1 1 3

Transformation du Bois - Intervention maladie longue durée 1 6 10 10 1 4

Transformation du Bois - Pécule vacances handicapés physiques et veuves 9 9 9 9 8

Transformation du Bois - Pécule vacances veuves + Pensionnés 22 21 21 23 21

Transformation Papier 67 63 74 72 68 69

Travaux Techniques Agricoles et Horticoles 9 10 7 9 12 11

Travaux Techniques Agricoles et Horticoles - Prime de Fin d’année 17 12 8 9 14 12

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Congrès statutaire 2004 (Blankenberge)

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Chapitre III

L’action syndicale

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Les actions de notre sectionSeptembre 2004 : Initiative « A la rencontre des travailleurs des PME »

En septembre 2004, la Centra-le Générale a lancé l’initiative «A la rencontre des travailleurs des PME ». Elle a ainsi orga-nisé 9 réunions décentralisées auxquelles ont été conviés plus de 2000 affiliés originai-res de PME. L’objectif était de nouer le dialogue avec ces tra-vailleurs, de prendre connais-sance de leurs préoccupa-tions, des problèmes auxquels

ils sont confrontés d’une part, mais aussi de les conscien-tiser au rôle et à l’importance du syndicat. Nous avons dû constater les difficultés de toucher les travailleurs des PME. En effet, à peine une vingtaine de travailleurs ont pris la peine de se déplacer pour assister à ces réunions décentralisées. Nous n’avons toutefois pas abandonné notre volonté de travail de proximité vis-à-vis de ces tra-vailleurs comme vous pourrez le constater dans le chapi-tre « Syndicalisme de réseau ».

Janvier 2005 : lancement de 4 groupes de travail

En janvier 2005, la Centrale Générale a mis en place 4 groupes de travail avec des thèmes différents. Ceux-ci étaient ouverts à tous les militants de la FGTB, quelle que

soit leur centrale, leur région, leur mandat syndical…

Les objectifs étaient variés. Dans un premier temps, cela permettait aux militants de se rencontrer, d’échanger des idées, de participer activement au développement d’actions syndicales. Cela a permis aussi de développer des campagnes, de revoir le fonctionnement syndical, de recadrer les difficultés auxquelles les militants et les travailleurs sont confrontés, etc.

Les thèmes n’ont pas été choisis au hasard. Ce sont des enjeux majeurs auxquels le mouvement syndical est confronté : l’extrême droite, la représentation syndicale dans les PME, l’éparpillement des travailleurs, la coopé-ration et la communication entre délégations syndicales, la méconnaissance de nos valeurs, …

Au cours du premier semestre 2005, les groupes de tra-vail se sont réunis 5 fois. Les réunions ont eu lieu chaque deuxième samedi du mois.

Groupes de travail Syndicalisme de réseau et Représen-tation syndicale dans les PME

Pourquoi un groupe de travail sur le syndicalisme de réseau ? Le thème du dernier congrès statutaire de la Centrale Générale était « Délégués sans frontières ». Ce thème est né d’une réalité : dans la situation actuelle, les délégués ne peuvent plus se permettre de rester cloison-nés dans leur entreprise. La mondialisation et l’explosion du recours à la sous-traitance obligent un travail syndical coordonné au niveau intersectoriel et international s’il

se veut efficace.

Pourquoi un groupe de travail sur la représentation syn-dicale dans les PME ? La section fait de gros efforts pour développer la représentation syndicale dans les PME. Les dernières initiatives de la section (cf. « A la rencontre des travailleurs des PME ») se sont montrées peu fructueu-ses et de véritables résultats ne pourront être obtenus qu’avec une mobilisation de plusieurs acteurs.

Une représentation syndicale dans les PME est néces-saire. Les métamorphoses subies par notre tissu écono-mique ont provoqué la multiplication des entreprises de moins de 50 travailleurs au détriment des grands sites industriels qui occupent plus de 100 travailleurs.

Malgré ces métamorphoses et malgré les revendications syndicales, la législation sociale n’a pas été adaptée et l’instauration d’un conseil d’entreprise n’est obligatoire pour l’entreprise que lorsqu’elle compte 100 travailleurs tandis qu’un comité de prévention et de protection doit toujours être créé à partir de 50 travailleurs. C’est ainsi qu’au fil des années, de plus en plus de travailleurs sont privés du droit à l’information et à la concertation.

Le travail des groupes

Le groupe de travail « syndicalisme de réseau » s’est penché sur une définition du syndicalisme de réseau en s’axant principalement sur l’aspect sous-traitance. En effet, il apparaît que beaucoup de travailleurs sont coupés de tout contact avec le mouvement syndical par

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leur situation de sous-traitant travaillant dans une autre entreprise. Par le partage de leurs expériences et des mi-ses en situation, les participants ont réfléchi aux moyens nécessaires à la mise en place de réseaux, aux difficultés possibles et aux démarches à entreprendre afin de met-tre en place son propre réseau.Il en ressort ainsi que le syndicalisme de réseau consiste simplement en une collaboration entre délégués syndi-caux. Le délégué syndical d’une entreprise acceptant de jouer le rôle de relais vis-à-vis du délégué de l’entreprise sous-traitante. Pour promouvoir ce mode de travail syn-dical, le groupe de travail a pensé une série d’outils afin de faciliter la mise en place et le travail en réseau.

Pendant ce temps, le groupe de travail « repré-sentation syndicale dans les PME » a analysé les difficultés à toucher les travailleurs des PME, les sensibiliser, voire simple-ment établir le contact avec eux. De nombreux obstacles subsistent et il n’existe à priori pas de solution miracle. Parmi les principales difficultés, citons entre autres : le re-

fus patronal d’un abaissement des seuils de représenta-tion, l’éparpillement des travailleurs, la difficulté de les toucher directement, etc.

Lors de la troisième rencontre, les deux groupes ont fu-sionné. En effet, le syndicalisme de réseau représente une formule permettant de toucher beaucoup de tra-vailleurs de PME. Dans ses contacts avec les travailleurs sous-traitants afin de mettre en place son réseau, le dé-légué syndical risque d’être confronté à des travailleurs d’entreprises dans lesquelles il n’y a pas de délégation syndicale. Le délégué pourrait alors servir de relais avec le permanent en charge du secteur du travailleur sous-traitant.

Lors des rencontres suivantes, les participants ont peau-finé les outils afin de permettre une véritable campagne sur le thème du syndicalisme de réseau. Ainsi une bro-chure et du matériel d’information et de sensibilisation ont été réalisés.

Matériel de la campagne :

La Brochure « Syndicalisme de réseau : Mode d’em-• ploi»un classeur et des formulaires afin de permettre au • délégué de répertorier les contacts de son réseau. Un logo a été créé, celui-ci est un moyen d’informer • les travailleurs que la délégation de l’entreprise où il travaille comme sous-traitant est disposée à s’occu-per de lui. Des affiches à apposer dans l’entreprise et des mini-• cartes à distribuer sur lesquelles la délégation peut inscrire ses coordonnéesUn module de formation permettant aux délégués • de se familiariser avec le travail en réseau

La campagne a été lancée début septembre au niveau interprofessionnel, toutes les centrales ayant adhéré au projet. Une conférence de presse et une campagne d’information dans la presse syndicale ont informé les affiliés.

Groupe de travail extrême droite

Lors de la première rencon-tre, les membres ont ex-primé leur expérience per-sonnelle. Des discussions, quelques points récurrents ressortent : les discours ra-cistes et xénophobes se ba-nalisent, peu de travailleurs sont conscients du danger de l’extrême droite, la sensi-

bilisation doit aussi toucher les travailleurs sans emploi, …

Sur base des conclusions de la première séance, le grou-pe a décidé l’organisation d’une campagne de sensibili-sation tant envers les militants qu’envers les membres. Après présentation de l’ASBL Vlaams Belang et de leur campagne « avec l’extrême droite, la cible c’est toi », le groupe lance deux pistes de réflexion : un argumentaire et une pièce de théâtre forum.

Le groupe a alors invité des représentants de la troupe de théâtre « Les Acteurs de l’Ombre » afin qu’ils expliquent le concept de théâtre action, du théâtre de l’opprimé, et

Syndicalismede réseaude réseaude réseaude réseau

ModeModed’emploi

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plus spécifiquement la dynamique du théâtre forum.

Le principe : une petite saynète d’un quart d’heure avec une situation d’op-pression est proposé au public. Cela se ter-mine évidemment mal pour l’opprimé. C’est ce qu’on appel-le le modèle. Ensui-te, sous la direction

d’un animateur (le joker), la saynète est rejouée mais les spectateurs sont invités à interrompre le jeu pour y remplacer un des personnages et tenter de transformer le cours de l’histoire. Pour qu’elle se termine mieux, bien entendu. C’est ce qu’on appelle le forum.

Enfin, le groupe s’est penché sur la piste de l’argumen-taire. En partant du diaporama de la campagne « avec l’extrême droite, la cible c’est toi », le groupe a sélection-né une série de dessins et précisé le texte afin d’éditer une brochure ciblée sur les travailleurs. Cette brochure est devenue interprofessionnelle et a été tirée à 50.000 exemplaires.

Groupe de travail «Sensibilisation et éducation des masses»

Pourquoi un groupe de travail « Sensibilisation et édu-cation des masses» ? Notre société pousse l’individua-lisme à outrance. Dans cette réalité, l’approche collec-tive des problèmes qu’a notre organisation syndicale est perçue comme obsolète aux yeux des travailleurs. Il n’y a plus de véritable prise de conscience des enjeux pour la survie de notre modèle social. Les manifestations ne regroupent plus qu’une poignée de militants, le rapport de force s’estompe, les travailleurs se laissent manipuler par les discours de droite et méconnaissent notre orga-nisation.

Le travail du groupe

Au cours du premier semestre 2005, le groupe de travail « Sensibilisation et éducation des masses » s’est réuni 5 fois.

Le groupe s’est penché sur le thème de la fiscalité et la parafiscalité. Il a ainsi analysé la perception qu’avait la population en général et les travailleurs en particulier de l’importance d’une fiscalité équitable qui permette des services publics de qualité et d’une parafiscalité qui as-sure le financement de la sécurité sociale. Il apparait que peu de travailleurs en sont conscients et que la majorité de ceux-ci se laissent influencés par le discours ambiant de la droite du «on paye trop d’impôts».

Pour contrer cette dé-sinformation, il faut des outils parlants, des chiffres transparents et détaillés sur l’utilisation de l’argent public. Il faut en outre que nous démontrions que la fiscalité avantage le travailleur moyen.

Lors des réunions suivantes, le groupe s’est attaché à étudier les divers mécanismes de la fiscalité, du détail de la déclaration fiscale au budget de l’Etat en passant par une analyse comparative internationale.

Le groupe décide alors de la conception de deux outils de sensibilisation. Le premier est une brochure. Un pre-mier thème mettra en regard l’importance de la pression fiscale et des services publics ainsi que de la progressi-vité de l’impôt et de la conséquence sur les différents groupes de population. Deux ou trois profils de ménages

illustrent ce thème. Ils per-mettent de voir quels impôts sont payés par qui et quels services publics sont mis en œuvre au profit de qui. Enfin, une comparaison des pres-tations de l’ONSS (chômage, soins de santé…) et des servi-ces offerts (enseignement…) sera incluse. Elle permettra de boucler le raisonnement en mettant en exergue que

Impôts et cotisations :

les payer, c’est se protéger

Mardi 28 avril 2020 -- Numéro spécial -- N°1 -- FGTB Liège - Huy - Waremme -- Ed Resp. : Marc Goblet, Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège

Tous les noms de personne et d’entre-prise ont été inventés.Toute ressemblance avec le nom d’une personne ou entreprise réelle est for-tuite et involontaire.

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l’on a les services publics que l’on finance.

Le deuxième outil, destiné au grand public, est un jour-nal de fiction. Il nous propulse en 2020, 10 ans après la suppression de la sécurité sociale et une réforme fiscale drastique laissant peu de moyens à l’Etat pour organiser des services publics de qualité.

La campagne a été lancée début septembre au niveau interprofessionnel, toutes les centrales ayant adhéré au projet. Une conférence de presse et une campagne d’information dans la presse syndicale ont informé les affiliés.

Mai 2005 : Le redéploiement économique de la région liégeoise

Au sein des forces vives, la Centrale Générale de Liège-Huy-Waremme a voulu relancer une nouvelle fois le débat sur le développement économique de notre pro-vince et sur la préparation de sa reconversion suite aux décisions d’arrêts des lignes à chaud en 2009.

Une première analyse a été réalisée par nos soins concer-nant les prix des terrains industriels ainsi que la recher-che et développement en Province de Liège. Sur cette base, nous avons réuni, à trois reprises, des dirigeants d’entreprises afin d’écouter, de discuter et éventuelle-ment d’intégrer leurs requêtes et leurs propositions. En mai, un cahier de réflexions a été présenté à la presse. Il permet de faire un rapide tour d’horizon de la Province de Liège au travers de quelques points caractéristiques

mais aussi, en regard des forces et des faiblesses, de mettre sur la table des propositions d’actions qui pour-raient entrer dans le cadre du redéploiement.

Ce document a été conçu afin de tracer les orientations politiques qui assurent le maintien des activités existan-tes et développent de nouvelles activités. Nous y pré-conisons entre autres la mise en place d’une politique globale centrée sur l’emploi de qualité, l’exploitation de notre savoir-faire et la dynamisation de nos fleurons in-dustriels afin d’améliorer l’image de Liège. Nous propo-sons d’encrer les industries sur le sol de notre province grâce à une nouvelle politique industrielle. Nous souhai-tons une meilleure coordination de la communication et de l’accueil des entreprises au niveau de la province, un renforcement de la concertation sociale et de la démo-cratie participative, une refonte des aides aux entrepri-ses ainsi que du rôle des Invest. Enfin, à plus long terme, notre enseignement doit lui aussi évoluer en rendant nos jeunes plus polyglottes et plus créatifs dans le do-maine économique.

Octobre 2005 : Le combat contre le Pacte des générations

La Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme s’est entièrement investie dans le combat de la FGTB contre le «Pacte des générations». Face au gouvernement, aux patrons et à la CSC, la FGTB a mené seule une grève gé-nérale le 07 octobre 2005.

Le 18 octobre, l’ensemble des forces de notre section

étaient mobilisées pour ma-nifester à Bruxelles et me-ner 24 nouvelles heures de grève. La FGTB Liège-Huy-Warem-me a maintenu le combat jusqu’au bout, notamment en organisant une concen-trations le 02 décembre.

85e anniversaire

Le samedi 29 octobre 2005, la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme a célébré ses 85 ans d’existence sur le Domaine de Blegny Mine.A cette occasion, nous avons également fêté le 60e anni-versaire de la sécurité sociale et 120 ans de luttes socia-les qui coincident avec la création du POB en 1885.

Consommation et surendettement

Durant les premiers mois de 2006, 4 conférences, ayant pour thème le dilemme travailleur-consommateur, ont pris place au sein de la FGTB Liège-Huy-Waremme. Ces 4 conférences ont tenté d’aborder différentes facettes des travailleurs et des consommateurs avec en toile de fond une éventuelle réconciliation entre les deux approches.

L’organisation syndicale ne peut rester insensible à cette transformation de la société qui rend, chaque jour, nos militants plus individualistes, plus préoccupés par leur

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niveau de consommation, leur pouvoir d’achat à très court terme, les heures supplémentaires déclarées ou non qu’ils pourront prester… et les nombreuses dettes auxquelles ils doivent faire face.

Les conférences ont porté sur :

Le pouvoir d’achat : Comment a-t-il évolué ? Qu’est-• ce qui l’influence ? Pourquoi l’indexation est-elle si importante ?

Le marketing : Quelques techniques utilisées par les • vendeurs, les grandes surfaces et les spécialistes du marketing pour donner l’illusion que c’est ce produit que vous devez absolument acquérir.

Réflexion sur la consommation : Peut-on se passer • de consommer ? Doit-on réduire sa consomma-tion ? Faut-il plutôt consommer autrement ? Enfin, le rôle d’un syndicat n’est-il pas de défendre coûte que coûte la progression salariale ou bien aussi de conscientiser ses militants de la perversité de la sur-consommation ?

Quand c’est trop tard, sans devenir un médiateur • de dettes, sans s’immiscer dans la vie privée des mi-litants, le délégué syndical peut-il ou doit-il mener des actions pour empêcher l’escalade dans la dette de ses collègues ?

La démarche s’inscrit dans une volonté émancipatrice des travailleurs en entrant dans leur vie quotidienne

et hors de l’entreprise. Les conférences ont permis de refléter la mise en concurrence des travailleurs suivant qu’ils soient travailleur ou consommateur (analyse des phénomènes de low-cost et de production dans les pays à bas salaire). Elles ont également permis d’approcher les conséquences syndicales de la surconsommation et du surendettement.

Février 2006 : parution du premier numéro de L’Unité syndicale

L’Unité syndicale est un trimestriel créé en février 2006. Sous la forme d’un journal de 4 pages A3, le journal a pour ambition d’informer les membres sur l’actualité politique et syndicale, les nouveautés en termes de législation sociale et la vie de notre section régionale. Il a éga-lement pour vocation de sensibiliser les travailleurs à

l’importance de s’organiser syndicalement et de défen-dre un projet de société collectif et de gauche. Le trimes-triel est envoyé par courrier à l’ensemble des membres de notre section.

Janvier 2007 : Mise en ligne d’un site internet

Notre section a profité de la réalisation du site Internet de la régionale FGTB (www.fgtb-liege.be) pour développer un mini site de la Centrale Générale à l’intérieur de celui-ci. Plutôt que de créer un site propre à notre section régionale, nous avons estimé judicieux d’intégrer nos pages web aux pages du site de la régionale. Au-delà des rubri-ques traditionnelles comme l’actualité, l’agenda et les contacts, nous avons également intégré un page de vi-déos et, suite aux débats sur le syndicalisme de réseau, les coordonnées de l’ensemble de nos délégués d’entre-prises. Nos pages web sont également accessibles via une adresse propre : www.cgliege.be .

Mars 2007 : Inauguration du centre de documentation

Notre section a inauguré un centre de documentation et communication pour les délégués en mars 2007. L’ob-jectif est de fournir aux militants un accès à toute la do-cumentation et le matériel dont nous disposons au sein de la section. Le centre permet également aux militants de venir y réaliser leur matériel de propagande tel des

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L’unité syndicaleTrimestriel de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme I mai-juin-juillet 2008

Le trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme

Éditeur responsable : Marc Goblet, Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège

Belgique - BelgïeP.P.

4099 BRUXELLES XBC10876

P605100

www.cglieg

e.be

pouvoir d’achat : la lutte continue

interimarre : 4e journée des droits des intérimaires

Les revendications de la FGTB pour augmenter le pouvoir d’achat sont des solutions qui toucheront l’ensemble des citoyens et non quelques privilégiés.

Nos revendications sont :

6% de TVA sur l’énergie au lieu de 21%

L’énergie étant un produit de première nécessité, il est normal que le taux de TVA qui lui est appliqué soit de 6%. La TVA est l’impôt le plus injuste car il touche de la même manière petits, moyens et gros revenus. A contrario, l’impôt sur les personnes est juste car chacun paie en fonction de ce qu’il gagne. Ceux qui gagnent plus paient donc plus. Les propositions de la droite visant à ramener le nombre de tranches d’impositions à 3 au lieu de 5 favoriseront les 10% les plus aisés de la population, justement ceux qui n’ont pas de problème de pouvoir d’achat.

Diminution des frais de transport domicile-travail

Se rendre au travail chaque jour représente un coût non négligeable pour de nombreux travailleurs. Nous exigeons le remboursement à 100% des déplacements effectués avec les transports en commun et des mesures permettant un meilleur remboursement pour les travailleurs qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur propre véhicule pour se rendre au travail.

Pas touche à l’index

Comme à chaque période d’inflation, les patrons soutenus par ‘d’éminents’ écono-mistes veulent remettre en cause notre sys-tème d’indexation automatique des salaires. Qu’ils se le disent, nous le défendrons bec et ongles.

Actions à la rentrée

Si le gouvernement reste sourd à nos re-vendications, des actions plus dures seront menées dès la mi-septembre.

A ce moment, nous aurons besoin de l’unité et du soutien de l’ensemble des membres pour démontrer au gouvernement et aux patrons que le problème du pouvoir d’achat est une question de survie pour nombre de travailleurs.

L’expression est à la mode, la thématique fait couler beaucoup d’encre et chacun propose des so-lutions… parfois diamétralement opposées. N’en déplaise à ceux qui comparent le mode de vie actuel à celui du début du siècle dernier, la baisse du pouvoir d’achat, et donc de la qualité de vie, est une réa-lité à laquelle les travailleurs sont confrontés.

20.000 manifestants dans les rues de LiègeDébut juin, les trois principales organisations syndicales ont lancé une semaine d’actions dans plusieurs villes. L’appel à la mobilisation se déroulait du 9 au 12 juin dernier à Mons, Namur, Arlon, Bruxelles, Anvers,…. Liège donnait le coup d’envoi !

On espérait 10.000 personnes et c’est finalement plus du double de manifestants qui ont parcouru les rues du Centre Ville Liégeois ce 9 juin dernier. Parti à 10h des Terrasses, le cortège long de plusieurs centaines de mètres s’est fixé une heure et demi plus tard dans le Parc d’Avroy. Au même moment plus de 10.000 personnes mani-festaient dans les rues d’Anvers. Une délégation d’Anvers s’était rendue à Liège, tandis qu’une délégation liégeoise de la Centrale Générale marchaient aux côtés des camarades anversois.

Tous étaient venus pour réclamer une hausse du pouvoir d’achat et une baisse de la TVA de 21 à 6% sur les produits énergétiques. Il faut savoir que depuis 2004, le prix du mazout a augmenté de 78%, ceux du gaz et de l’électricité de 33% et les loyers privés ont grimpés de 8% ! Une réponse à ces hausses de prix est donc indispensable et la mobilisation sur Liège a prouvé que toujours plus de personnes sont touchées par l’inflation.

L’intérim est une forme de contrat à laquelle de plus en plus de travailleurs sont confrontés.

Constituant une main d’oeuvre flexible dont on peut se débarasser facilement, de nombreux patrons ont re-cours aux travailleurs intérimaires pour des motifs qui, bien souvent, n’ont aucun rapport avec les motifs lé-gaux du recours au travail intérimaire.

Pour de nombreux travailleurs, l’intérim est une im-passe de laquelle il est très difficile de sortir. Offrant

peu de perspectives de stabilité, tant d’un point de vue professionnel que familial, le recours à des contrats in-térimaires doit rester une exception pour des motifs précis et limités dans le temps.

Activités dans le cadre de la journée Interimarre :

09h30 : Matinée de réflexion en présence d’Elsa Fay-ner, auteur du livre «Et pourtant je me suis levée tôt... Une immersion dans le quotidien des travailleurs pré-caires», d’un membre du collectif Flexblues et d’un re-présentant de la FGTB.Lieu : salle du 1er étage de la FGTB, place Saint-Paul 9-11, Liège

13h30 : Rassemblement Place Saint Paul, 14h00 : Rallye de l’emploi : Cortège et animations sur le Boulevard de la Sauvenièreinfos et inscriptions : 04/221.61.16

Le mercredi 17 septembre 2008, la FGTB organise sa 4e journée des droits des inté-rimaires baptisée «Interimarre». Au pro-gramme de cette journée : des débats et des animations pour le respect des droits des travailleurs intérimaires mais égale-ment des réflexions sur l’avenir.

Mercredi 17.09.08Rallye de l’emploi13h45, Place St-Paul - LiègePlus d’infos : 04/221.61.16

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tracts, des affiches, etc. C’est un outil qui s’avère très utile, notamment pour les délégués de secteurs sur chantier ou sous-traitants, qui n’ont pas toujours la possibilité de contacter ou recevoir leurs collègues dans un local syndical.

25 octobre 2007 : journée de formation « enfants de la pub, unissez-vous ! »

Il s’agissait d’une journée de réflexion et d’analyse sur le thème de la publici-té et de la consom-mation à travers nos comportements d’achats au quo-tidien et la trans-formation de nos

valeurs. Celle-ci s’ins-crivait dans la continuité du cycle de conférences sur les relations travailleurs-consommateurs entamé en 2006.

Pendant cette journée, Marc Vandercammen, Président du CRIOC, a présenté une conférence sur le rôle et l’in-fluence du marketing dans notre société de consom-mation. Ensuite, cinq ateliers ont rythmé la formation

abordant différentes approches de la publicité : la ré-cupération des combats sociaux et syndicaux, les place-ments de produits dans la publicité, les enfants cibles du marketing,…

La Pièce Bois du Cazier

En avril et mai 2007 et pour fêter ses 25 ans d’exis-tence, l’ASBl Les Travailleurs réunis a produit cinq re-présentations de la pièce Bois du cazier dans quelques unes de ses maisons du peuple. La pièce, cosignée par Jean Louvet et Marie Louise de Roeck et mise en scène par Fabrice Piazza, était interprétée par les jeunes acteurs des Ateliers du Théâtre DONNE. Au vu de la qualité du spectacle, la Centrale Générale, en collaboration avec l’Action commune a produit 5 nouvel-les représentations entre mars et mai 2008.

Février 2008

Un Comité Régional élargi s’est tenu le 27 février 2008. A cette occasion, nous avons reçu la députée européen-ne Véronique De Keyser qui est venue nous exposer le contenu de son livre « Petits crimes sans importance. La

flexibilité au travail en Europe ».

Avril 2008

le 29 avril 2008, le Comité régional élargi a accueilli Marco Van Hees qui est venu présenter le contenu de son ouvrage «Reynders, l’homme qui parle à l’oreille des riches».

Actions interprofessionnelles et fédérales

Au niveau interprofessionnel, notre section a participé activement et massivement aux actions organisées par la FGTB pour combattre le pacte des générations, pour soutenir nos négociateurs dans le cadre des accords in-terprofessionnels et pour réclamer des mesures structu-relles en faveur du pouvoir d’achat des travailleurs et des allocataires sociaux.

Elle a participé activement à l’ensemble des actions fé-dérales tant au niveau interprofessionel qu’au niveau de la Centrale Générale.

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Le 27 février 2006, un Arrêt de la Cour de cassation ren-dait l’A.R. du 13 janvier 1983 illégal. Cet Arrêté Royal du gouvernement Martens-Gol limitait le cumul entre indemnités de maladies professionnelles/accidents du travail avec une pension de survie ou de retraite.

La limitation du cumul autorisé entre une pension de re-traite et une indemnité de maladie professionnelle ou d’accident du travail a provoqué une chute brutale du revenu pour des milliers de familles, parmi lesquelles de nombreux mineurs.

Considérant que les économies devaient produire leurs effets à partir du 1er janvier 1983, cet arrêté royal avait été pris dans l’urgence, sans l’avis du Conseil d’Etat.

En avril 2006, la FGTB Liège-Huy-Waremme avait alors appelé ses affiliés à réclamer le paiement de leurs in-demnités non perçues auprès du Fonds des Maladies Professionnelles (FMP) ou du Fonds des Accidents du Travail (FAT). Suite à quoi, le parlement votait le 20 juillet 2006 une loi avec effets rétroactifs dans le cadre de la Loi Programme, qui reprenait les termes de la l’AR de 1983. Cette loi est parue dans le Moniteur du 28 juillet 2006

Le 25 septembre et le 22 novembre 2006, la FGTB Liège-Huy-Waremme assignait, au nom de ses affiliés, le Fonds des Maladies Professionnelles et le Fonds des Accidents du Travail au Tribunal du Travail. Au total, le FMP a été assigné au nom de +/- 1600 pensionnés et le FAT au nom de +/- 400 pensionnés.

Fin décembre 2006, le gouvernement a pris un arrêté qui entre en vigueur le 1er janvier 2007 et qui reprend les termes de l’AR de 1983

Dépôt de deux requêtes en annulation de-vant la Cour d’arbitrage

Le mercredi 31 janvier 2007, la FGTB a déposé deux re-quêtes en annulation de la loi du 20 juillet 2006 devant la Cour d’arbitrage.

La première requête était déposée au nom de 8 affiliés victimes d’une maladie professionnelle et la seconde au nom de 3 affiliés victimes d’un accident du travail dont l’indemnité perçue s’était vue fortement réduite suite à leur entrée à la pension

La rente perçue suite à un accident du travail ou une ma-ladie professionnelle repose sur le principe d’une répa-ration à un préjudice subi. La limiter lorsque la victime entre à la pension est une injustice.

Le mardi 18 décembre 2007 avait lieu l’examen du re-cours en annulation de la loi du 20 juillet 2006. 80 ouvriers mineurs, verriers, sidérurgistes et ouvriers de la construction se sont rendus à Bruxelles en car. La salle d’audience était pleine à craquer. Les avocats ont démontré les effets néfastes de ces décisions par la di-minution de plusieurs centaines d’euros par mois pour des pensionnés qui continuent à souffrir des blessures ou maladies encourues au travail.

La décision de la Cour Constitutionnelle du 17 avril 2008

Le 17 avril 2008, nous étions pré-sents afin d’écou-ter la décision de la Cour Constitution-nelle l’arrêt aboutit à rejeter les diffé-rents recours tant en ce qui concerne le fond que l’intérêt des requérants.

Les conséquences actuelles de cet arrêt sont que toutes les actions introduites suite à l’arrêt GALLEZ vont être renvoyées au rôle.

L’arrêt de la Cour Constitutionnelle a eu pour consé-quence de confirmer la validité de la limitation du cumul entre une pension et une rente d’accident de travail ou de maladie professionnelle et ce avec effet rétroactif au 13 janvier 1983.

Cette décision n’empêche pas la Centrale Générale Liège -Huy-Waremme et à la FGTB de continuer à se battre pour que cette mesure injuste soit supprimée.

Cumul maladie professionnelle ou accident du travail avec une pension

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Photos des diverses actions

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Relations internationalesEn 2005, 2006 et 2007, trois rencontres ont eu lieu entre la FGTB Liège-Huy-Waremme, la CGT Val de Marne et la CGIL d’Abruzzo.

Dans un premier temps, celles-ci ont permis d’échan-ger les points de vue et expérience de terrains entre délégués et responsables syndicaux sur les thèmes de la grande distribution, les transports en commun et les services publics locaux et hospitaliers.

Sur base de ces discussions, il a été décidé de prolonger concrètement la collaboration entre les organisations. Le but recherché est de contribuer, au sein des structu-res syndicales, au renforcement de l’unité et de l’action à l’échelle européenne afin de peser sur les droits écono-miques et sociaux de l’Union Européenne.

Quatre axes de travail ont été retenus :

favoriser la création de réseaux syndicaux euro-• péens et l’échange d’informations afin de contrer la mise en concurrence de travailleurs d’une même entreprise ou d’un même groupe qui engendre un esprit individualiste et le repli sur soi.

promouvoir et défendre les services publics et la sé-• curité sociale en dénonçant les politiques actuelles qui tendent à appauvrir les Etats avec pour consé-quences le démantèlement et la privatisation des services publics et la précarisation des systèmes de protection sociale.

Lutter contre les délocalisations en mettant la pres-• sion sur les organisations patronales et les partis politiques afin qu’ils prennent clairement leurs res-ponsabilités face à la logique financière des action-naires.

lutter contre l’extrême droite, la xénophobie et le • racisme.

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Projet de solidarité CubaEn 2006, la Centrale Générale FGTB a lancé un projet de solidarité avec le Syndicat National des Travailleurs de la Construction de Cuba (SNTC) qui fait partie de la CTC. Ce projet vise à améliorer la sécurité des ouvriers des mi-crobrigades sur les chantiers. Celles-ci appartiennent à l’Etat et ont été créées pour faire face à la problématique importante des logements à Cuba. Rien qu’à la Havane, plus de 5000 ouvriers travaillent dans les microbrigades. Leurs rôles consistent à construire des maisons ou des écoles, à rénover des hôpitaux,…

Ces ouvriers travaillent dans un secteur très dangereux car les mesures de sécurité et les moyens de protections tant individuels que collectifs font souvent défaut. En comparaison avec les travailleurs de la construction qui œuvrent pour les hôtels touristiques, leurs conditions de travail sont dérisoires.

Le projet que nous avons mis en place tient en plusieurs axes. Le premier est de consacrer une partie du budget (10.000€) à l’achat de chaussures de sécurité. Celles-ci sont livrées par une multinationale néerlando-cubaine. Ensuite, notre volonté est de consacrer une autre partie au financement à la formation et à la sensibilisation sur la sécurité du travail afin d’inciter les travailleurs à por-ter les chaussures de sécurité. Enfin, le troisième axe du projet tient dans la formation d’inspecteurs syndicaux en matière de sécurité et santé au travail, ceux-ci veillent à l’application des normes de sécurité sur les chantiers.

En juin 2007, une délégation de la Centrale Générale de Liège et de Bruxelles s’est rendue sur place pour procé-

der à une évaluation du projet après un peu plus d’un an de coopération. Le bilan est positif même si tout n’est pas parfait. Le projet a bien avancé et les formations pla-nifiées pour les inspecteurs de la construction ont été organisées (celles-ci ont été données par l’institut Lazaro Pena) et les moyens de protections individuelles achetés ont contribué à renforcer la sécurité.

A l’avenir, nous souhaitons pérenniser le projet en ma-tière de sécurité pour la période 2008-2011 et dévelop-per un nouveau volet autour de la formation salariale.

Jumelage avec la Province de Santiago de Cuba

Dans le cadre de ce projet, notre section s’est jumelée avec le section provinciale de Santiago de Cuba en fé-vrier 2006.

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L’ASBL Les Travailleurs réunisLa Centrale Générale FGTB a de tout temps joué un rôle important au sein de la FGTB, de la Mutualité et du Parti Socialiste. Ce n’est que dans l’union de la famille socialiste que les travailleurs seront assurés d’être défendus valablement.

Suite aux difficultés rencontrées par l’Union Coo-pérative et à l’initiative de son Président Simon GOBLET, la Centrale Générale FGTB de Liège-Huy-Waremme a participé activement au maintien et au développement de l’idéal socialiste en devenant propriétaire de Maisons du Peuple, seule ou au sein des A.S.B.L. locales.

C’est fort de l’idéal socialiste que la Centrale Géné-rale FGTB de Liège-Huy-Waremme a constitué le 9 septembre 1981 (parution au moniteur belge le 3 décembre 1981) l’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis dont l’assemblée générale est représentée par les membres du comité exécutif de la Centrale Géné-rale FGTB de Liège-Huy-Waremme.

L’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis a fêté en 2006 son 25ème anniversaire d’existence et reste plus que jamais fidèle à son objet social qui a pour but de promouvoir, mener, développer et coordonner tou-tes les activités tendant à élever le niveau économi-que, intellectuel, culturel et moral des travailleurs, d’augmenter leurs connaissances, d’améliorer la qualité de leurs loisirs, de promouvoir une politi-

que de plein et meilleur emploi, et de donner à la classe ouvrière la capacité de mener la lutte pour son émancipation et ce, plus particulièrement dans la région de Liège-Huy-Waremme. A cet effet, elle peut notamment louer, acquérir ou construire des locaux pour travailleurs et des maisons de vacances qu’elle gèrera d’une façon économique, en excluant toute idée lucrative.

De 1981 à 1987, sous la présidence de Simon GO-BLET, l’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis a garanti en divers endroits de notre région le maintien des Mai-sons du Peuple en se substituant à l’Union Coopéra-tive. De 1988 à 2003, sous la présidence de Francis TIHON, l’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis a poursuivi son action en participant activement au travers d’achat ou de prise de participation au maintien de Maisons du Peuple pour garantir des lieux de ren-contre pour l’action commune socialiste.

Dans le cadre du 25ème anniversaire de l’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis, une rencontre de l’action commune a été organisée pour vérifier la volonté d’œuvrer ensemble au développement de l’idéal socialiste dans une société de plus en plus indivi-dualiste.

Actuellement, l’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis est propriétaire des locaux situés à Engis, Haccourt, Hermalle, Lixhe, Retinne, Verviers, Villers Le Bouillet,

Waremme, Fléron, Liège, Cheratte, Blegny, Hannut et Herstal. Ces locaux sont mis en location à des A.S.B.L. locales qui en assurent la gestion, tout en nous réservant la possibilité de disposer d’un local pour des réunions et permanences.

De plus, l’A.S.B.L. Les Travailleurs Réunis a des par-ticipations à la S.C.F.S. Le Métropole – Maison du Peuple de Hesbaye à Waremme et à la S.C. Le Jardin Perdu à Seraing ainsi qu’aux pharmacies du peuple.

En 2007, nous avons procédé à l’achat des maisons du peuple de Hannut et de Blegny.

En 2008, nous avons procédé à la mise en vente du Home à Fléron.

Un projet d’agrandissement de la Maison du peuple de Retinne est en cours. Celle-ci deviendra le centre de formation de nos militants.

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Elections sociales 2004Les chiffres :

Lors de ces élections, notre section a présenté 251 can-didats dans 37 entreprises. Parmi ceux-ci, 92 étaient des nouveaux candidats qui se présentaient pour la premiè-re fois. La Centrale Générale a obtenu 93 sièges ouvriers au CPPT et 59 au CE dans les entreprises où nous avons déposé une liste.

Analyse des résultats sectoriels :

Chimie : Le secteur chimique est le plus important secteur indus-triel de la CG dans lequel ont lieu des élections socia-les. Alors que nous y étions déjà largement majoritaires, nous avons renforcé notre majorité en augmentant

notre pourcentage en terme de sièges, aussi bien au CE qu’au CPPT. En terme de voix, nous avons également réussi à grappiller quelques % à la CSC.

Verre : Secteur traditionnel de la Centrale Générale, celui-ci a une fois de plus honoré son histoire syndicale socialiste dans la région liégeoise. Le Val Saint Lambert a obtenu deux des trois sièges à pourvoir au CPPT et Knauf Insula-tion a maintenu ses quatre sièges sur cinq aussi bien au CE qu’au CPPT. Knauf a même augmenté son pourcen-tage de voix.

Cimenteries : Autre secteur fort de la Centrale Générale, les déléga-tions FGTB des cimenteries liégeoises ont été fidèles à elles-mêmes. Nos camarades de Holcim ont remporté deux des trois sièges à pourvoir au CPPT. Ceux de CBR ont conservé leurs quatre sièges sur cinq au CPPT mais ont par contre perdu un siège au CE (3-2) dû à un rap-port de 4 voix à la CSC.

Transformation du papier : Pour notre section, seule l’entreprise Mölnlycke relève de la Commission Paritaire 136. Notre délégation y a remporté un des deux sièges à pourvoir au CPPT et a augmenté de 2% son pourcentage de voix, passant à 58,3%. Elle a également récolté deux des trois sièges en jeu au CE.

Nettoyage : Il est très difficile de pouvoir tirer des conclusions dans le

secteur du nettoyage car la quasi totalité des entreprises sont organisées au niveau nationale et donc, présentent des listes reprenant des candidats de tout le pays.

Gardiennage : Dans le secteur, des accords sont intervenus dans l’en-semble des entreprises qui sont structurées sur le plan fédéral. Seule exception : Cobelguard où des élections ont eu lieu et où notre section présentait plusieurs can-didats. Au CPPT, nous y avons obtenu deux mandats sur quatre + le mandat Jeunes. Au CE, par contre, nous ne remportons qu’un mandat ouvrier sur quatre mais avons remporté le mandat Jeunes. Soulignons que notre section occupe 41% des mandats FGTB du secteur sur le plan fédéral.

Auxiliaire : Auprès des mutualités libres, nous conservons notre mandat ouvrier au CE et au CPPT. Chez Knauf GIPS, nous nous partageons les mandats au CPPT avec la CSC (1 par-tout), même résultat chez Distrisud.

Enseignement libre et soins de santé : Difficile de pénétrer ces secteurs à prédominance ca-tholique. Pour ces élections, nous avions pu déposer des listes dans trois écoles libres. Nous avons obtenu le mandat au CE et au CPPT à l’institut Saint-Luc, mais per-dons le siège à l’institut Saint-Laurent, du fait du collège commun avec les employés. Félicitations toutefois à nos candidats qui ont tout de même eu le courage de nous représenter dans un contexte difficile.

Chers camarades, Avant toute chose, je tiens à vous remercier et à vous féliciter pour la détermination dont vous avez fait preuve lors de ces élections sociales. Celles-ci sont désormais terminées, 2004 est un bon crû. Comme vous pourrez le constater à la lecture de ce document, la Centrale Générale FGTB reste en règle générale largement majo-ritaire dans les entreprises où elle est implantée. Ces élections nous ont permis d’accueillir de nouveaux candidats. Qu’ils aient été élus ou non, ils font désormais partie de la grande famille des militants de la Centrale Générale FGTB, accueill-ons-les comme il se doit. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agit d’une première expérience dans le monde syndical, nous nous devons de les soutenir et de les encourager afin qu’ils deviennent de bons délégués tels que nous en avons besoin. Il nous appartient désormais de prouver aux travailleurs qui nous ont donné leur confiance que nous sommes bien les meilleurs dans la défense de leurs intérêts. Être à l’écoute de leurs pré-occupations, les informer et les défendre doit rester notre priorité. Beaucoup de défis s’annoncent pour les quatre années futures. Face aux volontés libérales d’augmenter la flexibilité, de baisser le coût de la main d’œuvre et donc indirectement nos salaires et notre sécurité sociale, face aux menaces de délocalisations et de restructurations, face à la mondialisation et à une Europe libérale… nous avons besoin plus que jamais de l’unité des travailleurs dans une société qui prône l’individualisme à outrance. Pour maintenir et accroître cette unité, nous devons ensemble dépasser les limites de nos entreprises pour développer des réseaux syndicaux avec les travailleurs des entreprises sous-traitantes, des autres sites de production d’un même groupe industriel aussi bien en Belgique que dans le reste du monde. Nous devons également pénétrer les PME, où les travailleurs sont trop souvent surexploités. Il nous faudra investir les secteurs dans lesquels nous avons du mal à prendre pied comme les entreprises relevant du non-marchand. Bref, nous avons du pain sur la planche, mais grâce à votre militantisme et à votre volonté, nous sommes sûrs d’y arriver. Marc GOBLET Président

CG Liège – Huy - Waremme Élections Sociales 2004 Répartition des sièges

CPPT

2000 2004

CE

2000 2004

Mot du président, Résultats globaux

Chers camarades, Avant toute chose, je tiens à vous remercier et à vous féliciter pour la détermination dont vous avez fait preuve lors de ces élections sociales. Celles-ci sont désormais terminées, 2004 est un bon crû. Comme vous pourrez le constater à la lecture de ce document, la Centrale Générale FGTB reste en règle générale largement majo-ritaire dans les entreprises où elle est implantée. Ces élections nous ont permis d’accueillir de nouveaux candidats. Qu’ils aient été élus ou non, ils font désormais partie de la grande famille des militants de la Centrale Générale FGTB, accueill-ons-les comme il se doit. Pour beaucoup d’entre eux, il s’agit d’une première expérience dans le monde syndical, nous nous devons de les soutenir et de les encourager afin qu’ils deviennent de bons délégués tels que nous en avons besoin. Il nous appartient désormais de prouver aux travailleurs qui nous ont donné leur confiance que nous sommes bien les meilleurs dans la défense de leurs intérêts. Être à l’écoute de leurs pré-occupations, les informer et les défendre doit rester notre priorité. Beaucoup de défis s’annoncent pour les quatre années futures. Face aux volontés libérales d’augmenter la flexibilité, de baisser le coût de la main d’œuvre et donc indirectement nos salaires et notre sécurité sociale, face aux menaces de délocalisations et de restructurations, face à la mondialisation et à une Europe libérale… nous avons besoin plus que jamais de l’unité des travailleurs dans une société qui prône l’individualisme à outrance. Pour maintenir et accroître cette unité, nous devons ensemble dépasser les limites de nos entreprises pour développer des réseaux syndicaux avec les travailleurs des entreprises sous-traitantes, des autres sites de production d’un même groupe industriel aussi bien en Belgique que dans le reste du monde. Nous devons également pénétrer les PME, où les travailleurs sont trop souvent surexploités. Il nous faudra investir les secteurs dans lesquels nous avons du mal à prendre pied comme les entreprises relevant du non-marchand. Bref, nous avons du pain sur la planche, mais grâce à votre militantisme et à votre volonté, nous sommes sûrs d’y arriver. Marc GOBLET Président

CG Liège – Huy - Waremme Élections Sociales 2004 Répartition des sièges

CPPT

2000 2004

CE

2000 2004

Mot du président, Résultats globaux

Résultats en sièges

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ETA : Des élections n’ont été organisées que dans deux ETA. En effet, des accords préalables avaient été conclus dans les autres ETA de notre régionale. Les ateliers Dumonceau maintiennent leurs deux sièges sur trois au CPPT. Les ateliers Jean Del’Cour perdent un siège au CPPT et au CE et obtiennent donc un rapport de 3 FGTB – 2 CSC dans les 2 organes.

Construction : Il n’y a pas d’élections sociales organisées dans le secteur de la construction à l’exception de Ferrari qui est reprise dans trois Commissions Paritaires différentes (métal, transport et construction). La FGTB y a remporté les élections par 3-0 en CPPT et 4-1 en CE.

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Elections sociales 2008Les Chiffres :

Pour ces élections sociales 2008 qui se sont déroulées du 5 au 18 mai, notre section a présenté pas moins de 237 candidats dans 40 entreprises issus de 13 secteurs. La balance hommes-femmes était de 202 hommes (85,23%) pour 35 femmes (14,77%). En terme de résultats globaux, la Centrale Générale Liè-ge-Huy-Waremme a obtenu 69,4% des sièges disponi-bles au CPPT et 68,8% au CE. Concernant les voix, nous atteignons 64,8% au CPPT et 62,2% au CE.

Analyse des résultats sectoriels :

Auxiliaire : Pour les Mutualités Libres, nous conservons le seul man-dat disponible au CE et au CPPT et nous obtenons même 100% des voix (+23%). Chez Knauf Engis, la situation est identique à 2004 en terme de sièges (1-1) mais nous augmentons de 22% dans les voix. Petite déception tout de même chez Distrisud où nous perdons notre siège au CPPT au profit de la CSC (0-2). KENOMAR, chez qui nous déposions une liste pour la première fois, donne la parité FGTB-CSC (1-1) malgré un gros pourcentage de voix en notre faveur.

Carrières : Chez Gralex Chanxhe, notre seul candidat remporte son siège au CPPT mais le score est en faveur de la CSC (1-3).

Chimie : C’est le plus important secteur industriel de notre sec-tion. Même si nous étions déjà fortement majoritaires, nous parvenons encore à grappiller quelques pourcents en voix ou en nombre de votants (Prayon, PB Clermont, Chimac, …). Chez Mineral Product International, nous prenons les trois mandats disponibles. Petit bémol pour CABOT où la CSC inverse la tendance (1-2) parce qu’il y a désormais plus de travailleurs à Pepinster où la CSC est majoritaire.

Ciment : Situation identique à 2004 chez Holcim, toujours 2-1

en notre faveur au CPPT. Malgré une diminution de siè-ges disponibles au CPPT chez CBR, la tendance reste la même : 3-1 au CPPT et 4-1 au CE pour la CG.

Cinéma : Dans une liste nationale, le Kinépolis Group comptait un candidat au CPPT pour Liège mais il n’a pas été élu.

Construction : Les élections sociales n’ont pas eu lieu dans ce secteur excepté pour 4 entreprises : Ferrari, Maisons Blavier, Bel-gium Coatings et Gobiet.

Enseignement libre : A l’institut Saint-Laurent, nous n’avons pas réussi à re-prendre le siège perdu en 2004. Du côté de l’Institut Saint-Luc, nous conservons notre mandat au CPPT mais nous perdons le siège du CE.

ETA : Statu quo chez Jean Del’Cour (3-2 au CPPT et au CE) et aux Ateliers Dumonceau (2-1 au CPPT). Inversement de tendance à La Lumière où la CSC reprend 1 siège à la FGTB (1-2). Pour les trois autres entreprises (Le Perron, Jean Gielen et Le Val du Geer) des accords avaient été conclus.

Nettoyage : Buchen, Gecco, ONET, ECM, Sita Wallonie, ISS et Gesta-net n’ont pas connu d’élections. Shanks Liège-Luxem-bourg réalise la meilleure progression et prend 1 siège au CE et 2 sièges au CPPT, il inverse ainsi la majorité en

Elections sociales 2008 : résultats

Entre le 5 et le 18 mai dernier, la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme a déposé des listes dans pas moins de 40 entreprises issues de 13 secteurs pour un total de 237 candidats avec une répartition par sexe de 202 hommes pour 35 femmes.

A l’exception de 4 entreprises, Le secteur de la construction, lui, n’a pas connu d’élections. C’est le cas de plusieurs entreprises du nettoyage, de gardiennage, des ETA et des titres-services ont, elles aussi, conclu des accords.

En terme de résultats globaux pour les entreprises où nous avons introduit une liste, nous obtenons 69,4% des sièges disponibles au CPPT et 68,8% au CE. Concernant les voix, nous atteignons 64,8% au CPPT et 62,2% au CE.

Parmi les faits marquants de cette quinzième édition des élections sociales, nous relevons que :

la CG Liège a été la seule à introduire une liste ouvrier dans 6 entreprises : Maisons Blavier et Belgium Coatings (construction), Minéral Product International et Tensachem (chimie), Gestanet (nettoyage) et IL&C (titres-services). Soit au total, un gain de 19 sièges au CPPT et 5 au CE.

chez Knauf Insulation à Visé (verre), la CSC n’est plus représentée.

chez CBR à Lixhe (ciment), la FGTB gagne un siège au CE.

chez Prayon à Engis (chimie), la FGTB gagne 4,5% en terme de voix.

Vous pouvez obtenir les résultats complets sur notre site internet (www.cgliege.be) rubrique « actualités ».

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Elections sociales 2008 : résultats

Entre le 5 et le 18 mai dernier, la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme a déposé des listes dans pas moins de 40 entreprises issues de 13 secteurs pour un total de 237 candidats avec une répartition par sexe de 202 hommes pour 35 femmes.

A l’exception de 4 entreprises, Le secteur de la construction, lui, n’a pas connu d’élections. C’est le cas de plusieurs entreprises du nettoyage, de gardiennage, des ETA et des titres-services ont, elles aussi, conclu des accords.

En terme de résultats globaux pour les entreprises où nous avons introduit une liste, nous obtenons 69,4% des sièges disponibles au CPPT et 68,8% au CE. Concernant les voix, nous atteignons 64,8% au CPPT et 62,2% au CE.

Parmi les faits marquants de cette quinzième édition des élections sociales, nous relevons que :

la CG Liège a été la seule à introduire une liste ouvrier dans 6 entreprises : Maisons Blavier et Belgium Coatings (construction), Minéral Product International et Tensachem (chimie), Gestanet (nettoyage) et IL&C (titres-services). Soit au total, un gain de 19 sièges au CPPT et 5 au CE.

chez Knauf Insulation à Visé (verre), la CSC n’est plus représentée.

chez CBR à Lixhe (ciment), la FGTB gagne un siège au CE.

chez Prayon à Engis (chimie), la FGTB gagne 4,5% en terme de voix.

Vous pouvez obtenir les résultats complets sur notre site internet (www.cgliege.be) rubrique « actualités ».

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Entre le 5 et le 18 mai dernier, la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme a déposé des listes dans pas moins de 40 entreprises issues de 13 secteurs pour un total de 237 candidats avec une répartition par sexe de 202 hommes pour 35 femmes.

A l’exception de 4 entreprises, Le secteur de la construction, lui, n’a pas connu d’élections. C’est le cas de plusieurs entreprises du nettoyage, de gardiennage, des ETA et des titres-services ont, elles aussi, conclu des accords.

En terme de résultats globaux pour les entreprises où nous avons introduit une liste, nous obtenons 69,4% des sièges disponibles au CPPT et 68,8% au CE. Concernant les voix, nous atteignons 64,8% au CPPT et 62,2% au CE.

Parmi les faits marquants de cette quinzième édition des élections sociales, nous relevons que :

la CG Liège a été la seule à introduire une liste ouvrier dans 6 entreprises : Maisons Blavier et Belgium Coatings (construction), Minéral Product International et Tensachem (chimie), Gestanet (nettoyage) et IL&C (titres-services). Soit au total, un gain de 19 sièges au CPPT et 5 au CE.

chez Knauf Insulation à Visé (verre), la CSC n’est plus représentée.

chez CBR à Lixhe (ciment), la FGTB gagne un siège au CE.

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Vous pouvez obtenir les résultats complets sur notre site internet (www.cgliege.be) rubrique « actualités ».

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Elections sociales 2008 : résultats

Entre le 5 et le 18 mai dernier, la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme a déposé des listes dans pas moins de 40 entreprises issues de 13 secteurs pour un total de 237 candidats avec une répartition par sexe de 202 hommes pour 35 femmes.

A l’exception de 4 entreprises, Le secteur de la construction, lui, n’a pas connu d’élections. C’est le cas de plusieurs entreprises du nettoyage, de gardiennage, des ETA et des titres-services ont, elles aussi, conclu des accords.

En terme de résultats globaux pour les entreprises où nous avons introduit une liste, nous obtenons 69,4% des sièges disponibles au CPPT et 68,8% au CE. Concernant les voix, nous atteignons 64,8% au CPPT et 62,2% au CE.

Parmi les faits marquants de cette quinzième édition des élections sociales, nous relevons que :

la CG Liège a été la seule à introduire une liste ouvrier dans 6 entreprises : Maisons Blavier et Belgium Coatings (construction), Minéral Product International et Tensachem (chimie), Gestanet (nettoyage) et IL&C (titres-services). Soit au total, un gain de 19 sièges au CPPT et 5 au CE.

chez Knauf Insulation à Visé (verre), la CSC n’est plus représentée.

chez CBR à Lixhe (ciment), la FGTB gagne un siège au CE.

chez Prayon à Engis (chimie), la FGTB gagne 4,5% en terme de voix.

Vous pouvez obtenir les résultats complets sur notre site internet (www.cgliege.be) rubrique « actualités ».

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résultats au CPPT en sièges résultats au CPPT en voix

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notre faveur (3-2 au CE et 4-1 au CPPT). Chez Sita Treat-ment, score identique à 2004 (2-0). Laurenty conserve la parité FGTB-CSC bien que 2 sièges en plus étaient dispo-nibles (4-4 dans les 2 organes). Chez Cleaning Master, le siège en plus profite à la CSC qui obtient alors le même nombre de mandats que nous (4-4 au CPPT comme au CE).

Non-marchand : 2 candidats dans 2 entreprises (CIS et Mère Joséphine) qui ont chacun été élus au CPPT.

Titres-services : 4 entreprises ont procédé à des accords (Age d’Or, ALE Herstal, Domestic Services et Flexpoint). Chez Daoust, tant au CE qu’au CPPT, nous remportons un siège sur trois. Dans l’entreprise IL&C, la FGTB s’est imposée 5-0 au CE et au CPPT.

Transformation du papier : Mölnlycke perd le siège qui lui donnait la majorité au CE au profit de la CGSLB et donne ainsi un score de parité entre les 3 syndicats (1-1-1). Au CPPT, malgré une pous-sée en terme de voix pour la CGSLB, nous partageons les 2 mandats disponibles avec la CSC.

Verre : Knauf Insulation obtient un résultat historique en pre-nant 100% des mandats disponibles tant au CE (5-0) qu’au CPPT (4-0). Le Val Saint-Lambert conserve sa ma-jorité (2-1) et augmente même son pourcentage de voix pour atteindre près de 72%.

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Chapitre IV

Contexte politique et économique

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Un Gouvernement fédéral mi-figue, mi-raisinEn 2003, les élections législatives ont été marquées par une victoire des socialistes qui ont alors préféré gouver-ner avec la droite (MR) plutôt qu’au sein d’un olivier. Il est vrai que ce dernier n’aurait pu se former sans les chrétiens flamands. Difficile de choisir entre la peste et le choléra. La politique fédérale s’en est dès lors ressen-tie et a été marquée par un mélange de socialisme et de libéralisme.

Au niveau fiscal, c’est la déductibilité des intérêts no-tionnels pour les entreprises qui aura fait couler le plus d’encre. En effet, d’un coût estimé d’environ 500 millions €, la note finale s’élève à 2,4 milliards € par an de perte de recettes fiscales. Dès lors, le taux d’imposition effectif sur les bénéfices les entreprises (ISoc) se situe désormais aux alentours de 16%. Rappelons que lors de la législa-ture précédente, le taux facial d’imposition avait déjà été ramené de 40,17% à 34%. Ce nouveau cadeau aux entreprises classe la Belgique parmi les pays de l’Union européenne qui taxent le moins les bénéfices. Malgré cela, l’Isoc a vu ses recettes progresser substantielle-ment entre 2003 et 2006. Ceci n’a toutefois rien à voir avec les décisions politiques belges mais s’inscrit dans une période de rentabilité accrue des entreprises inéga-lées depuis les années 60 et ce, dans toute l’Europe.

Pour les ménages, il n’y a pas eu de réforme fiscale de grande ampleur. Des déductibilités supplémentaires à l’IPP ont été mises en place. Elles concernent exclusive-ment les investissements économisateurs d’énergie et de sécurité. Elles sont donc principalement destinées aux classes de revenus les plus aisées. Les heures sup-

plémentaires ont également été partiellement défiscali-sées. Malgré ces réformes, les revenus du travail restent les plus lourdement taxés avec un taux moyen effectif de 26%, loin devant les revenus mobiliers (7% en moyenne) et les plus-values (0%) et les bénéfices des sociétés. No-tons également que la TVA, l’impôt le plus injuste pour la majorité de la population, n’a pas vu ses taux être mo-difiés mais que de nouvelles accises ont vu le jour. Au final, les ménages contribuent à plus de 3/4 des recettes fiscales de l’Etat. C’est également eux qui supportent les plus haut taux d’imposition. Un rééquilibrage est urgent! Une progressivité accrue également !

Au niveau des dépenses publiques, c’est toujours une gestion de rigueur qui prévaut faute de volonté politique. La qualité des services publics s’en ressent. A force de ne pas investir, la droite n’aura aucune difficulté à prouver l’inefficacité publique et de prôner leur privatisation. Au niveau des investissements en infrastructure, mis à part le RER autour de Bruxelles, il n’y a pas eu de grandes im-pulsions fédérales durant ces dernières années 1.

Au niveau de la Sécurité sociale, la marge d’augmentation des coûts des soins de santé a été maintenue à 4,5% et les pensions2 sont entrées dans un processus de liaison au bien-être qui, malheureusement, patine depuis 2004. Pour le reste, les dépenses sont restées emprisonnées dans un carcan budgétaire. Une majorité des chômeurs doit ainsi se contenter d’une allocation inférieure au seuil de pauvreté. A l’inverse, pour les entreprises rien n’est trop beau. Les réductions de cotisations sociales se montent désormais à près de 6 milliards € compensées

par le budget fédéral3 . C’est dire si les marges sont fai-bles voire inexistantes pour mener des politiques ambi-tieuses au niveau fédéral4 .

C’est vraisemblablement cette absence de marges qui est le terreau des thèses régionalistes, voire séparatistes. Grâce à un taux d’emploi plus élevé, le Nord du pays par-ticipe plus au financement de la Sécurité Sociale et du budget fédéral et ce, même compte tenu des réductions de cotisations. Les dépenses sont quant à elles réparties plus ou moins équitablement (et pas toujours à l’avan-tage de la Wallonie). Sous des prétextes d’homogénéi-sation de paquets de compétences, certains voudraient en réalité récupérer des moyens financiers. Les Wallons et les Bruxellois ne peuvent accepter d’être pointés du doigt de la sorte. L’essor de la Flandre doit beaucoup aux deux autres Régions, encore actuellement. Toutefois, nous devons absolument maintenir les solidarités inter-personnelles. Les visions régionalistes pourraient avoir des conséquences funestes pour les conditions de vie des populations.

1Voir « Pourquoi payer des impôts et des cotisations sociales ? »2Voir « Le travailleur a-t-il intérêt à adopter le deuxième pilier des pen-sions ? »3Voir « Y-a-t-il un lien entre les réductions de cotisations patronales et l’emploi ? »4Voir « Projet de financement alternatif du budget de la sécurité so-ciale »

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Une Wallonie qui bougeSelon certains, la Wallonie serait au bord du gouffre. A l’inverse, d’autres voient l’économie wallonne en plein boum. La réalité est plus nuancée. Les statistiques dis-ponibles au niveau wallon sont relati-vement obsolètes

(max 2005-2006). Il est donc de bonne guerre pour cer-tains d’utiliser ce flou pour appuyer leurs positions. Quoi qu’il en soit, il se passe quelque chose en Région wal-lonne. La croissance économique est bonne. L’emploi progresse même si ce sont principalement des temps partiels. Le taux de croissance des exportations dépasse la moyenne nationale… Toutefois, le taux d’emploi reste préoccupant. Le taux de chômage est en baisse mais c’est surtout grâce à un aménagement cosmétique des statistiques. Le chômage réel, lui, stagne depuis 2003 aux alentours de 350 000 ayants droits à l’Onem (hors interruptions de carrière) après une hausse substantielle dans les premières années du millénaire.

Il était donc indispensable de ne pas rester les bras croi-sés et le gouvernement rouge-romain l’a bien compris. Après un contrat d’avenir pour la Wallonie (2004) qui a eu peu d’effet mobilisateur, le gouvernement wallon a lancé en 2005, son plan Marshall1 . Ce plan a été doté d’un financement exceptionnel d’environ 1 milliards €

répartis sur 4 ans. Il se subdivise en 5 mesures : créer des pôles de compétitivité, stimuler la création d’activités, alléger la fiscalité sur les entreprises, doper la recherche et de l’innovation en lien avec l’entreprise et enfin sus-citer des compétences pour l’emploi2. Jusqu’à présent, aucune évaluation sérieuse et objective n’a encore été présentée. Il est donc difficile de se prononcer sur l’ef-fet dynamique du plan Marshall même si d’ores et déjà, nous ne pouvons qu’encourager le monde politique à se réinvestir la politique industrielle.

Des 5 mesures, c’est la création de pôle de compétiti-vité qui est la mesure phare. Elle s’est concrétisée par la création de 5 pôles dont le choix (critiquable) a forte-ment découlé des hypothèses de base. Ainsi, à l’heure de l’efficience énergétique des bâtiments, la construc-tion a superbement été ignorée. C’est incompréhensi-ble. Les scientifiques qui ont élaboré les critères de choix ont voulu mettre l’accent sur les secteurs comptant de grandes entreprises. Or, ces entreprises ont rarement un ancrage local. Elles dépendent de groupes multinatio-naux qui peuvent délocaliser à n’importe quel moment et qui ont été bien heureux de voir certains de leurs pro-jets qu’ils gardaient dans le fond d’un tiroir être financés par les pouvoirs publics. En clair, il semble que des effets d’aubaine aient mangé la grosse part du gâteau. La Wal-lonie avait probablement plus besoin de structurer ses PME, de les faire collaborer entre elles et avec les outils de recherche que de financer des projets de multinatio-nales qui dégagent des bénéfices en totale démesure avec les aides apportées par le plan Marshall.

Un autre axe important en terme budgétaire est la sti-mulation de la création d’activités économiques notam-ment via la mise à disposition de terrains. Or, contraire-ment aux idées préconçues, la Wallonie ne regorge pas des terrains disponibles. Elle en dispose même moins qu’en Flandre. La plupart des terrains qui avaient été octroyés aux intercommunales de développement en 2004 ne sont toujours pas opérationnels. Il faut avouer que la coutume veut que chaque nouveau parc d’acti-vité soit contesté au Conseil d’Etat. Dans un monde in-dividualiste, le phénomène NIMBY est de plus en plus présent. Toutefois, force est de constater que la plupart des recours sont fondés. Le gouvernement wallon peine encore à choisir correctement les terrains qu’il destine à de l’activité économique.

Notons également les créations de l’Agence de Stimu-lation Economique (ASE) et de l’Agence de Stimulation Technologique (AST) sensées remettre de l’ordre respec-tivement dans l’animation économique et dans l’inter-médiation scientifique. Il est encore trop tôt pour juger de leurs actions. Bref, la Wallonie bouge et c’est tant mieux. Nous devrons encore être un peu patients pour savoir si elle bouge dans le bon sens.

1Voir communiqué de presse « Plan Marshall »2Voir « Rendre la formation professionnelle plus accessible en favori-sant l’utilisation de mécanismes existants et en responsabilisant les acteurs de terrains »

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La Province de Liège, une ardeur en retardL’annonce de la fermeture du chaud (2003) aurait-elle sonné le réveil liégeois ? En 2004, le Groupement de Re-déploiement Economique du Pays de Liège (GRE) était créé alliant monde politique et forces vives. D’abord conçu dans le cadre de la reconversion sidérurgique, ses missions ont rapidement été étendues au redé-ploiement économique de l’ensemble de la Province de Liège. En 2005, le Comité Scientifique a défini les orien-tations principales du développement économique lié-geois. Celui-ci passera théoriquement par la logistique, la biotechnologie (génoprotéonique) et la culture. Tout comme pour le plan Marshall, ces choix arbitraires sont critiquables. Néanmoins, il faut reconnaître que le GRE a su sortir de ce carcan de développement pour s’ouvrir à d’autres secteurs tout aussi prometteurs. Il y a donc plus de souplesse dans la manœuvre.

Les traditionnels blocages politiques aidants, les actions du GRE ont mis du temps à se mettre en place. Jusqu’à présent, le GRE a travaillé sur la réaffectation de Chertal sans pour autant se fixer de contrainte de temps puis-que sa fermeture n’est plus à l’ordre du jour, sur le dé-veloppement de la logistique de produits biomédicaux (BiologEurope), sur le développement de la génopro-téomique (GIGA), sur la création d’un ensemble muséal d’envergure internationale à la Boverie à Liège et sur la promotion de Liège à l’étranger. Le GRE est également à la base de deux études portant sur la mobilité à Liège et sur une stratégie de développement du secteur de la construction durable. Ces études devraient aboutir pour fin 2008.

La FGTB Liège-Huy-Waremme et particulièrement la Centrale Générale s’est activement impliquée dans la stratégie de redéploiement. En 2005, elle a publié un état des lieux du bassin liégeois assorti de multiples propositions1. Parmi celles-ci relevons le fait de se do-ter d’une cellule stratégique unique de communication et de coordination de l’animation économique en lieu et place d’un foisonnement d’acteurs ne tirant pas toujours dans le même sens. C’est dans ce cadre que le GRE en collaboration avec la SPI+ forment désormais l’unique structure de coordination (SLC) de l’animation économi-que en Province de Liège. Toutefois, tant au niveau de la stratégie de redéploiement, qu’au niveau de la com-munication, aucune avancée n’a été enregistrée. C’est même peut-être l’inverse qui se produit. Le mal liégeois est toujours bien présent.

Lorsque l’on s’attarde un peu sur l’évolution économique de la province, on constate que les dernières années sont mi-figue mi-raisin. Entre 2004 et 2006, la valeur ajoutée par habitant a progressé de 6,1% soit la progres-sion la plus faible de toutes les provinces wallonnes. Le PIB liégeois représentait 31,2% du PIB wallon en 2004. Il ne représente plus que 30,7%. La contraction est tout de même inquiétante. Au niveau de l’emploi, la province de Liège comptabilisait près de 285 000 liégeois occupés fin 2007, soit 16 000 postes ou 6% de plus que début 2004. Cette progression s’inscrit dans la moyenne wallonne mais reste inférieure à la croissance flamande. Aussi, c’est la construction qui a tiré vers le haut l’emploi lié-geois, preuve s’il en est que ce secteur mérite toutes les attentions. Fait intéressant, l’industrie perd des emplois

mais nettement moins que toutes les autres provinces belges.

En résumé, si des signes positifs sont présents notam-ment au travers des projets du GRE, du développement du port autonome et de l’aéroport. D’autres signes res-tent plus inquiétants. Au niveau des terrains disponibles pour l’accueil d’entreprises industrielles, la raréfaction est telle que la SPI+ n’aura pas grand-chose à proposer durant les quelques prochaines années. Or, sans terrains pas de développement.

1Voir « Redéploiement liégeois, réussissons-le ensemble ! »

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L’urgence d’une Europe socialeA l’heure d’une Union européenne à 27 Etats membres, notre société évolue paradoxalement vers plus d’indivi-dualisme et de corporatisme. La construction européen-ne qui est une chance non seulement pour le maintien de la paix, contre les nationalismes, les replis identitaires mais aussi pour le développement d’un espace économi-que fort, passe à côté de ses objectifs fondamentaux. Sa vision dogmatique axée sur le libre marché et la dérégu-lation démolit, pierre par pierre, les divers modèles so-ciaux et organise la compétition entre les Etats membres en lieu et place de coopérations et d’harmonisations. La pilule est d’autant plus amère que cette politique se ré-vèle inefficace pour protéger l’économie européenne des influences économiques des autres grandes puissances. Elle se révèle également inefficace pour offrir des em-plois de qualité à sa population, pour maintenir le pou-voir d’achat des ménages, pour transformer l’épargne de ces derniers en investissements productifs sur son sol, pour développer un tissu économique harmonieux dans toutes ses sous-régions, ainsi que pour bâtir des entre-prises européennes de taille mondiale…

Face à un tel constat, il est aisé de comprendre que les ci-toyens de la plupart des pays membres soient déçus par l’Union européenne. Les «non» à la Constitution (2005) ainsi qu’au traité de Lisbonne (2008) devraient d’ailleurs être interprétés comme des votes de contestations par rapport aux résultats économiques et sociaux européens plutôt que comme un anti-européanisme autodestruc-teur. Or, l’Europe semble ne pas vouloir remettre sa vi-sion libérale en question, préférant y voir un problème de communication ou de forme. C’est pourtant sur le

fond des dossiers comme, par exemple, sur la célèbre directive Service (Bolkestein), qu’il y a désaccord, n’en déplaise aux élites européennes1.

Dès la transposition de cette directive, les travailleurs d’autres Etats membres pourront, dans les faits, venir travailler ici aux prix pratiqués dans leur pays d’origine. Ils ne cotiseront ni aux fonds sectoriels ni à la Sécurité sociale belge2. Déjà actuellement, une brèche est ouver-te. Des milliers de faux travailleurs indépendants sont installés en Belgique sous couvert de la liberté d’établis-sement, sans verser le moindre centime à la Sécurité sociale. En outre, l’arrêt Laval (2007) de la Cour de jus-tice européenne a sérieusement mis à mal le modèle de conventions collectives de travail. Le centre de gravité des futures négociations salariales risque de se déplacer du collectif vers l’individuel. Au final, l’harmonisation des conditions de travail dans l’Union Européenne se réalise en s’alignant sur la législation offrant le plus faible degré de protection aux salariés.

Au niveau des services publics, et alors même qu’il a été question à de nombreuses reprises de clarifier leur rôle et leur statut juridique au sein d’une directive cadre, les dirigeants européens se retranchent derrière la jurispru-dence de la Cour de justice (arrêt Altmark 2003) pour ne pas avancer. Dès lors, les services publics restent consi-dérés comme des exceptions au droit de la concurrence. Il convient dès lors de libérer la concurrence pour réduire le rôle de ces derniers. Nous n’avons jamais pu admettre une telle vision et nous ne l’admettrons jamais.

Encore une fois, nous le disons : «Oui» à l’Europe mais pas à une Europe qui ne se réduit qu’à un vaste marché commun. Au contraire, il faut aller plus loin dans la coor-dination et l’harmonisation que ce soit au niveau social mais aussi au niveau fiscal. La directive « épargne », ap-plicable depuis 2005, a fait un pas dans la bonne direc-tion mais ce n’est pas suffisant. Les discussions sur une harmonisation de l’impôt des sociétés piétinent depuis quelques années ce qui pénalise notre système fiscal et donc notre politique sociale. Le Pacte de Stabilité et de Croissance qui corsète le budget de chaque Etat a été ré-formé en 2005. Il prévoit plus de souplesse ainsi qu’une amélioration structurelle de la coordination entre Etats afin de tendre vers une croissance soutenable. Si la souplesse est largement intégrée par les Etats, le 2ème point reste ignoré. L’Europe sociale se construit trop len-tement mais la population ne peut plus attendre. L’Euro-pe du capital, elle s’est construite depuis bien longtemps et elle profite plus qu’elle n’est bridée par les institutions européennes. Il faut dés à présent construire une vraie identité européenne pas seulement avec des grands discours mais dans les faits c’est-à-dire des droits sociaux communs à tous les Européens, un réseau de services publics notamment en terme de mobilité, de santé…

1Voir « Quelques réflexions sur la régression sociale imposée par l’Union européenne »2Voir « Rendre la formation professionnelle plus accessible en favori-sant l’utilisation de mécanismes existants et en responsabilisant les acteurs de terrains » ainsi que l’intervention présentée de la confé-rence du 1er mars 2007 au Grand Liège

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Une mondialisation sans piloteFin 2001, contraints de constater que le libre-échange n’a pas profité aux pays les plus pauvres, les dirigeants des pays membres de l’Organisation Mondiale du Com-merce (OMC) lancent un nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales, baptisé « cycle du dévelop-pement ». Ces discussions doivent notamment porter sur l’agriculture, dans le but de favoriser les exportations des pays en voie de développement vers les pays indus-trialisés. Les négociations vont rapidement s’embourber au point d’échouer deux ans plus tard lors du sommet de Cancun.

Jusque là, les rapports Nord/Sud portaient essentielle-ment sur l’aide au développement et la lutte contre la pauvreté ; le Sud s’inquiétant peu de la mécanique du commerce international. En conséquence, le tandem UE/USA avait le champ libre pour imposer ses vues dans les négociations à l’OMC. Depuis Cancun (2003), les car-tes sont rebattues. Deux groupes de pays (G20 et G90), ont fait front commun au tandem américano-européen. Ensemble, G20 et G90 exigent, si pas l’arrêt, au moins une limitation des aides agricoles aux producteurs amé-ricains et européens. Le G20 regroupe notamment des pays émergents tels que l’Inde, la Chine, le Brésil, l’Afri-que du Sud…, tandis que le G90 est composé par les pays les moins avancés au niveau économique. Autant le G20 a une vision offensive, en ce sens qu’il veut rapidement pénétrer les marchés européens et américains pour y écouler sa production de masse (pas seulement agri-cole), autant le G90 est porteur d’une vision défensive, en ce sens qu’il s’accroche au régime préférentiel conclu avec l’UE (accords de Cotonou). Si l’UE est théorique-

ment prête à faire un pas vers les pays les moins avan-cés – ceux-ci ne représentant pas une menace –, certains secteurs pourraient par contre souffrir d’une ouverture plus large des frontières aux économies émergentes dont les exportations vigoureuses reposent sur un dum-ping social, environnemental et monétaire.

L’affirmation des pays émergents sur la scène inter-nationale a rééquilibré les négociations et les a même bloquées jusqu’à présent. L’UE et les USA, pressés par leurs lobbies patronaux d’ouvrir de nouveaux marchés extérieurs notamment au niveau des produits indus-triels et des services, ont perdu patience. Après avoir tenté de passer en force, ils se détournent désormais de l’OMC et des accords multilatéraux, préférant recourir à des accords bilatéraux c’est-à-dire directement entre deux pays ou régionaux. Or, si nous avons longtemps combattu l’OMC pour ses méthodes de prise de déci-sions néocolonialistes et son organe de règlement des différents (ORD) faisant primer les règles de concurrence sur toutes les autres, nous avons toujours affirmé notre préférence pour un système transparent et multilatéral. Notons que des rapprochements sont actuellement en cours entre l’OMC et l’ONU. Nous souhaitons vivement que ces discussions débouchent sur une équivalence entre les règles commerciales, environnementales, sa-nitaires et surtout sociales. Ce n’est toujours pas le cas actuellement.

Finalement, à court terme, cette pause dans les négo-ciations nous réjouit. Pas que nous soyons antimondia-listes mais que nous ne concevons pas un monde où les

thèses ultralibérales creusent chaque jour un peu plus le fossé entre les pays riches et les pays pauvres, de même qu’entre les populations au sein de ces pays. Rappelons que parmi les accords de l’OMC figure l’Accord Géné-ral sur le commerce des Services (AGCS). Rappelons, les combats qui ont été menés, il y a quelques années, afin d’empêcher dans ce cadre que les services publics soient purement et simplement sacrifiés au profit de firmes pri-vées transnationales (souvent européennes) assoiffées de bénéfices. Rappelons enfin que l’AGCS est le petit frère de la directive Bolkestein. Dans sa version originale, elle permet également de recourir à de la main d’œuvre étrangère sans devoir se préoccuper des législations et des conventions collectives de travail du pays hôte. C’est un recul inadmissible pour l’UE et particulièrement pour les pays au système social largement développé.

L’OMC qui a surtout servi la dérégulation pourrait, à l’in-verse, être un outil précieux pour réguler une mondiali-sation trop libérale. Seule la volonté politique manque. Continuons le combat.

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Une croissance inégalitaireLe produit intérieur brut belge (PIB) s’élève à 331 mil-liards d’euros (2007). Depuis 2004, il a progressé en moyenne de 4,5% par an (inflation comprise), soit à un taux honorable. Ce sont les secteurs de la construction et, dans une moindre mesure, l’industrie qui ont été les moteurs de la croissance durant ces trois années.

Depuis 2002, le rythme de croissance des exportations est légèrement inférieur à celui des importations. Cela s’explique non seulement par une pénétration croissante des produits asiatiques sur le continent européen mais également par les flambées successives des prix pétro-liers. Au final, l’excédent commercial reste confortable ; la Belgique exportant toujours plus qu’elle n’importe.

Hormis pour 2008, les résultats économiques de la Bel-gique sont dès lors satisfaisants. Toutefois, les fruits de cette croissance ne profitent pas à l’ensemble de la po-pulation. Dans les entreprises non financières, la part consacrée aux salaires s’érode progressivement. Début des années 90, les salaires représentaient encore 64% de la valeur ajoutée produite par ces entreprises. Elle dépasse à peine les 55% en 2006. A l’inverse, la part des bénéfices se stabilise après un bond extraordinaire ces dernières années. Début des années 90, les bénéfices avant impôts représentaient moins de 15% de la va-leur ajoutée contre plus de 33% en 2006. Les richesses créées ne récompensent plus le travail. Elles sont priori-tairement captées par les actionnaires. En 3 ans (2004 à 2006), l’ensemble des sociétés belges a distribué pas moins de 117 milliards de dividendes1.

Au niveau du monde du travail, les secteurs qui ont le plus embauchés sont les services aux entreprises, les commerces de détail et la construction. Entre septem-bre 2004 et 2007, 165 000 emplois ont été créés en Bel-gique, tous secteurs confondus, dont 105 000 à temps partiel et près de 20 000 intérimaires et saisonniers2. Dès lors, moins d’un quart des nouveaux emplois sont à temps plein et c’est le travail précaire qui devient la nor-me. Malgré cela, tant les ménages que les employeurs restent optimistes quant à l’avenir du marché du travail. Les prévisions ne montrent d’ailleurs qu’un léger fléchis-sement des embauches durant les prochaines années. Le chômage devrait donc encore se tasser. Par contre, les ménages affichent des craintes quant à leur situation financière. Il faut dire que, pour un nombre croissant, le travail ne paie plus suffisamment pour mener une vie décente, sans même parler des allocations sociales sous le seuil de pauvreté3.

En outre, après une longue période d’accalmie, les prix sont repartis à la hausse, ce qui a ajouté une couche aux difficultés de certains ménages. Rien qu’entre 2004 et 2007, le prix moyen des appartements à augmenter de 8,5% par an, celui des terrains à bâtir de 10% par an et celui des maisons de 13% par an. Les loyers ont vraisem-blablement suivi une tendance identique. Entre début 2004 et juillet 2008, le mazout de chauffage a vu son prix progresser de 209%. Se loger et se chauffer posent pro-blème pour un nombre grandissant de ménages mais ce n’est pas tout puisque, depuis un an, les prix des pro-duits alimentaires ont également décollé.

A l’aube des prochaines négociations interprofessionnel-les, l’indexation des salaires est remise en cause par le monde patronal sous prétexte qu’elle accroit les coûts de production4. Or, si les coûts salariaux progressent effec-tivement, les recettes progressent elles aussi et même un peu plus rapidement parce que les producteurs aug-mentent leurs prix de vente. Ainsi, entre 2004 et 2008, l’indexation représente une hausse de coût d’environ 9% alors que les prix à la production ont progressé de 22%. On peut donc difficilement pointer du doigt les salaires dans ce dérapage. Au contraire, les causes doivent être trouvées dans la hausse des prix des matières premières et dans les crises financières, toutes deux imputables à de la spéculation. Ce n’est dès lors pas aux citoyens d’en payer les pots cassés.

1Voir « Qu’est ce que cela veut dire une juste rémunération ? »2Voir « La réduction collective du temps de travail »3Voir « Qu’est ce que cela veut dire une juste rémunération ? »4Voir « Mon pouvoir d’achat »

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Un déséquilibre financier planétaireQue l’on parle de bulle immobilière, de grippage dans le redéploiement économique, de hausse des produits pétroliers et même de crise alimentaire dans certaines parties du globe, la finance mondiale a clairement une part de responsabilité dans ces événements qui tou-chent directement les citoyens.

Comme pour toute entreprise, l’objectif principal des acteurs financiers est de réaliser un bénéfice maximum. Cette stratégie prend toutefois une dimension particu-lière dans un secteur qui assure le lien entre l’épargnant et l’emprunteur et qui permet donc d’huiler la machine économique. Sans finance, il n’y aurait pas d’entreprises, pas d’emplois et pas de consommation. Avec la finance, les crises se succèdent avec leurs lots de misères pour les populations touchées. Sur les 37 dernières années, 24 crises financières majeures se sont produites. Quelque chose ne tourne décidément pas rond.

Pourtant, l’histoire aurait dû nous apprendre qu’un en-cadrement insuffisant des marchés financiers aurait de toute évidence des conséquences funestes. Rappelons que le crack boursier de 1929 a débouché sur une pé-riode d’hyperinflation, terreau du populisme et du fas-cisme. Hors, depuis le début des années 80, les règles de prudence encadrant le marché financier, sont tombées les unes après les autres. Les acteurs financiers ont dès lors eu les mains libres pour prendre des risques maxi-mum, voire déraisonnables, afin de ne pas rater LE coup qu’un concurrent encore plus tête-brulée aurait flairé, tout cela dans le but de maximiser le revenu de leurs ac-tionnaires et de leurs clients.

Ainsi, en plein boom immobilier, des banques américai-nes ont pu prêter à des ménages, la différence entre la valeur potentielle de revente de leur logement et le mon-tant initial de leur prêt. Personne ne s’est inquiété de la solvabilité de ces ménages puisque le bâtiment servait de garantie. Lorsque certains de ces ménages à la solva-bilité précaire n’ont plus été en mesure de rembourser leurs emprunts, les mêmes banques se sont ruées sur les logements pour les vendre entraînant, de la sorte, un excès d’offre sur la demande et donc une chute des prix immobiliers. C’est l’explosion de la bulle.

La conséquence directe est que 6,5 millions de ménages devraient se retrouver sans logement dans les cinq ans. En outre, ceux qui avaient prêté inconsidérément cet ar-gent auraient dû faire faillite. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque la dérégulation permet aussi de créer des produits financiers qui reposent, par exemple, sur des crédits hypothécaires dont on ne sait plus très bien s’ils sont risqués ou pas. Ainsi, c’est tout le milieu financier planétaire qui a été contaminé. Toutes les banques ont

dès lors enregistré des bénéfices recul, voire des pertes. Certaines auraient même dû être déclarées en faillite s’il n’y avait pas eu d’intervention des Etats ce qui signifie que ce sont les contribuables qui ont casqué pour ren-flouer les coups foireux du monde financier.

Néanmoins, il n’y a pas de quoi pleurer sur le sort du monde financier, car celui-ci a rapidement su rebondir. Ses acteurs se sont réfugiés sur des marchés plus stables, notamment ceux des matières premières, jusqu’à pren-dre conscience qu’ils pouvaient là aussi manipuler les cours pour ramasser un maximum de profit. C’est ainsi que sur le marché new-yorkais, on estime que 71% des échanges de pétrole se réalisent dans un but de spécula-tion. En mars 2008, la banque flamande catholique KBC proposait à ses clients d’investir dans un fond spéculant sur les pénuries d’eau et la hausse des denrées alimen-taires dans le monde. Il y a peu, on s’émouvait du sursaut des cours boursiers à l’annonce d’une restructuration. Demain, c’est à l’annonce d’une famine que la bourse sabrera le champagne. C’est abject ! Rien qu’en 2008, 37 Etats du Sud ont connu des émeutes dues à la faim. Alors que les objectifs du millénaire pour le développe-ment étaient de réduire l’extrême pauvreté et la faim de moitié pour 2015, c’est le chemin inverse qui est pris. Les excès de la finance touchent tous les citoyens dans le monde entier. Elle doit donc être fortement régulée.

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85e anniversaire (Blegny Mine)

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Chapitre V

L’action professionnelle dans les secteurs

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Accords sectoriels de 2003 à 2008Des accords ont été conclus dans l’ensemble des sec-teurs et dans les entreprises de l’industrie chimique et de l’industrie verrière. L’accent a été mis sur l’emploi, la qualité des conditions de travail, le pouvoir d’achat et la sécurité d’existence.

Pouvoir d’achat

La norme indicative fixée par les différents AIP a été réalisée dans pratiquement l’ensemble des secteurs. Ce pourcentage a même été dépassé dans bon nombre de cas.

Prépension

Bien que régulièrement contestés, tous les régimes de prépension ont été reconduits et même parfois amélio-rés.Néanmoins, depuis 2008, des règles d’ancienneté plus sévères sont appliquées. Celles-ci sont le fruit du Pacte des générations sur lequel les secteurs n’ont aucune prise.

Frais de déplacement

Les frais de déplacement et l’indemnité de mobilité ont profité d’une attention particulière dans un grand nom-bre de secteurs. C’est ainsi qu’une nette amélioration a été obtenue pour les travailleurs occupés dans les sec-teurs suivants : nettoyage, industrie du béton, bois et ameublement, coiffure et soins de beauté.Dans la construction, l’indemnité de mobilité a consti-

tué un thème majeur des négociations et a abouti à une augmentation sensible de l’indemnité.

Temps de travail

Pour la transformation du bois, un premier jour d’an-cienneté est une chose acquise.Dans la construction, le travail du samedi sera réglemen-té et soumis à un cadre strict avec un contrôle syndical.Dans les cimenteries, l’engagement a été pris de liquider le stock d’heures supplémentaires.

Jour de carence

Dans la volonté de rapprocher les statuts ouvrier et em-ployé, de nombreux secteurs ont négocié la suppression du jour de carence.

Négociations d’entreprises

En plus des négociations sectorielles, certaines entre-prises négocient leurs propres conventions. La plupart des entreprises concernées de la région de Liège-Huy-Waremme ont conclu des accords au-delà de la norme indicative.

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La Centrale Générale s’occupe des ouvriers au travers de nombreux secteurs d’activité. Elle a notamment à sa charge : l’industrie extractive (carrières), l’industrie du tabac, l’industrie du cuir et de la chaussure, le travail du bois et la fabrication d’articles en bois (dont les meu-bles), l’industrie du papier et du carton, l’édition et l’im-primerie, l’industrie chimique (dont le caoutchouc et les plastiques), la fabrication de produits minéraux non mé-talliques (verres, ciment, céramiques…), la récupération, la construction, certains services fournis aux entreprises (titres services, nettoyage, gardiennage…), l’assainisse-ment, les voiries et la gestion des déchets, les ateliers protégés…

Au niveau belge, ces secteurs rassemblent environ 472.000 travailleurs salariés dont 73% d’ouvriers. A l’échelle de la Wallonie, c’est près de 128.000 salariés qui sont occupés dans ces secteurs dont 74% d’ouvriers. Enfin, au niveau de la province de Liège, 36.000 salariés y travaillent avec une proportion d’ouvriers de 78%. Cela signifie que rien que sur la Province de Liège, la Centrale Générale défend et organise les travailleurs de secteurs divers regroupant plus de 28.000 ouvriers. A ces salariés, il faut cependant encore ajouter ceux travaillant dans le cadre des titres-services. Au niveau de la province de Liège et selon notre expérience de terrain, on peut vraisemblablement compter sur 4.000 postes de travail supplémentaires.

Le peu de données exploitables au niveau de la valeur ajoutée ne nous permet pas de présenter des données précises pour tous les secteurs. Dès lors, nous avons été

obligés de passer par une méthode d’estimation pour les secteurs manquants sur base du nombre de postes de travail. Ainsi, la valeur dégagée par l’ensemble de ces secteurs évoluerait dans une fourchette allant de 14% de l’ensemble de valeur ajoutée produite au niveau lié-geois à 16% de celle produite au niveau wallon. Selon nos estimations, ces secteurs créeraient environ de 39,3 milliards de valeur ajoutée au niveau belge, pour 10,1 milliards au niveau wallon (soit 26,5%) dont 2,7 milliards au niveau liégeois. Notons cependant que comme pour le nombre de travailleurs, la valeur ajoutée des emplois titres-services n’est pas reprise dans notre estimation. Les extrapolations réalisées jusqu’à présent ne nous donnent pas satisfaction.

Situation des principaux secteursValeur ajoutée brute en 2005, à prix courants

(millions d’euros) BEL RW LG

Industries extractives 310 208 20

Industrie du tabac 219 9 0

Industrie du cuir et de la chaussure 84 8 0

Travail du bois et fabrication d’articles en bois et de meubles

1 695 283 105

Industrie du papier et du carton, édition et imprimerie

1 861 471 100

Industrie chimique, du caoutchouc et du plastique

10 773 2 744 369

Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques

2 375 1 131 313

Récupération 300 75 19

Construction 12 911 3 285 1 125

Gardiennage 1 922 307 125

Nettoyage 6 083 1 424 473

Assainissement, voirie et gestion des déchets

767 185 59

Total 39 301 10 130 2 708

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La constructionEtat des lieux

Le secteur de la construc-tion est un des pôles majeurs de la Centrale Générale. Il comprend les travaux de prépa-ration de sites (démo-litions, terrassements, forages,..), la construc-tion de bâtiments de tous types et d’ouvrages de génie civil (chaussée, tunnels, ponts, voies fer-rées, pistes d’aviation, réseaux de télécommu-nication, canalisations, charpentes, dragages,..), les travaux d’installation (iso-lation, électricité, plomberie,..), ainsi que les travaux de finition (plâtrerie, menuiserie, revêtement des sols et murs, vitrerie,..).

A l’échelle de la Belgique, ce secteur a dégagé près de 13 milliards de valeur ajoutée en 2005, soit 4,86% de l’en-semble de la valeur ajoutée nationale.

En Région wallonne, la construction a créé près de 3,3 milliards d’€ de valeur ajoutée sur cette même année, soit environ 25,4% de la valeur ajoutée du secteur au ni-veau national.

En province de Liège, c’est 1 125 millions de valeur ajou-

tée qui ont été dégagés en 2005 soit 8,7% de la valeur ajoutée nationale.

Le taux de croissance moyen annuel du secteur de la construction de la Province s’établit à 3,4% soit un taux de croissance identique à celui enregistré en Région wallonne mais toutefois un peu plus faible qu’au niveau national (3,8%). Malgré cela, ce secteur reste un pôle majeur d’activité et ce, particulièrement en Province de Liège où on peut même parler d’une spécialisation !

Climat

Récemment, le secteur a connu des négociations secto-rielles très difficiles tant le banc patronal avait des exi-gences en terme de flexibilité, notamment concernant le travail du samedi. Dans le sous-secteur des centrales à béton, les travailleurs ont procédé à plusieurs jours de grève afin de ne pas perdre une partie de leur temps de récupération.

Alors que le secteur se retrouve confronté à une pénurie de main d’œuvre, les patrons voulaient également sup-primer le contrat de formation RAC (contrat à durée dé-terminée de 6,12 ou 18 mois où 80% du temps se passe en entreprise et 20% dans un centre de formation) qui rencontre un succès important dans notre région.

Délégations syndicales

En cinq ans, nous avons réussi à agrandir notre réseau de délégués. En effet, nous avons réussi à pénétrer dans

une série d’entreprises telles que Close sa, Goessens-Pi-renne, Pineur Sobeltra, Gobiet, Belgium Coatings ou en-core Maisons Blavier. Certaines délégations syndicales déjà existantes se sont vues renforcées comme chez Du-chêne, Galère, Moureau, Wust, Moury, Hydrogaz, JMV et Réforme.

Actions menées

Ces dernières années, la Centrale Générale a organisé des actions pour attirer l’attention sur certains points :

L’un des problèmes concerne l’engagement des tra-• vailleurs étrangers dans le cadre du détachement. Ceux-ci proviennent pour la plupart des pays affron-tant de graves crises économiques comme les an-ciens pays du bloc de l’est. Ils sont engagés comme sous-traitants ou sous-traitants des sous-traitants et forment alors une pyramide d’intervenants. Les sociétés qui ont recours à cette technique écrasent les prix car ces travailleurs acceptent de travailler pour des salaires inférieurs aux salaires belges. Cela oblige donc les concurrents à recourir aux mêmes méthodes.

Le 12 juin 2006, les patrons des entreprises lié-geoises ont été invités à s’entretenir sur la pro-blématique de la concurrence déloyale avec le recours à la main d’œuvre étrangère. Le but étant de trouver une solution concertée plu-tôt qu’une guerre via les inspections sociales. Lors de cette rencontre, patrons et syndicats ont

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convenu d’interpeller le monde politique sur la thé-matique car ces derniers ont aussi leur part de res-ponsabilité. La Centrale Générale attend du monde politique qu’il se prononce clairement sur la ques-tion de la concurrence déloyale.

Après une enquête de la CG nationale menée auprès • de 40.000 travailleurs fin 2006, les employeurs reçoi-vent une cote de 41/100 ! Certaines cotations mon-trent, par exemple, que 5 travailleurs sur 10 sont dans l’incapacité de se laver les mains ou encore que près de la moitié des ouvriers ne reçoit pas de vêtements de protection contre la pluie ou le froid. Dans les petites entreprises, à peine 3 travailleurs sur 10 disposent de toilettes et d’eau propre ! Le 2 mars 2007, la Centrale Générale organisait une journée de sensibilisation du secteur. Celle-ci s’ins-crivait dans la campagne : « travailler à l’extérieur ? Oui, mais avec un minimum de confort ! ». L’objectif était d’attirer l’attention sur les manquements d’hy-giène et de sécurité sur les chantiers. C’est pourquoi les délégués de la Centrale Générale se sont rendus sur plusieurs chantiers de la Région Liégeoise afin d’informer les travailleurs sur leurs droits.

Investir dans une industrie intégrée de la construction

Fin 2002 a été approuvée la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (PEB). En théo-rie, cette directive devait être transcrite et mise en ap-plication dans tous les Etats membres pour début 2006. A cette date, aucun pays membre n’était prêt. C’est en 2007 que le Parlement wallon a voté le décret modifiant le CWATUP en vue de promouvoir la performance éner-gétique des bâtiments. Les arrêtés d’exécution ne seront pas pris avant 2009. La Région wallonne est clairement en retard par rapport aux régions voisines. En outre, il semble que les normes retenues en Wallonie, seront in-férieures à celles rencontrées dans les pays européens.

Pourquoi est-ce si important de s’impliquer dans la per-formance énergétique des bâtiments ?

Un parc de logements wallons qui a besoin de rénova-tionLa moitié des habitations datent d’avant 1945 et seul 1 logement sur 7 est construit depuis moins de 20 ans. Encore 9,5% des logements sont considérés comme in-salubres. Aussi, il faut désormais aller plus loin dans les exigences de qualité du logement, particulièrement en matière d’isolation. Seuls 5% des bâtiments disposent d’une isolation complète et suffisante du toit.

Une nécessité socialeSuite à la libéralisation des secteurs énergétiques, les prix augmentent et les factures d’électricité, de gaz et de

mazout pèsent de plus en plus sur le budget des ména-ges. Des logements bien isolés, à faible consommation énergétique, sont indispensables pour alléger les dépen-ses de chauffage.

Une nécessité écologiqueLes Wallons sont plus énergivores dans leurs logements que la moyenne européenne.

Un enjeu pour la santé de nos citoyensNous passons en moyenne trois quarts de notre vie à l’intérieur de bâtiments. Or, la qualité de l’environne-ment intérieur peut être viciée par différents polluants biologiques, chimiques et physiques.

Un enjeu pour l’emploi dans la constructionDévelopper le secteur de la construction durable et y investir massivement, c’est créer des emplois non délo-calisables pour des travailleurs qualifiés et moins quali-fiés. La formation aux nouvelles techniques permettra d’accroître le savoir et le savoir-faire des travailleurs de la construction, ce qui influencera positivement sur l’ima-ge du secteur et de ses métiers.

La performance énergétique des bâtiments nécessite donc une attention particulière de la part de la Centrale Générale. Ces perspectives sont centrées sur l’innova-tion, les nouvelles techniques et le développement de produits à haute valeur ajoutée. Elles impliquent non seulement le secteur de la construction, mais également le secteur des matériaux de construction. Ces deux élé-ments ne peuvent en effet être isolés l’un de l’autre. Il

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faut donc développer une approche transversale.

L’industrie intégrée de la construction

Le secteur de la construction est trop souvent vu sous le seul angle de l’assemblage de matériaux pour fina-lement aboutir à un bâtiment. Préalablement aux acti-vités de construction à proprement parler, il existe des industries situées en amont de la chaîne, lesquelles pro-duisent les matériaux de construction. Cela est d’autant plus vrai que l’innovation technologique modifie à la fois les matériaux et les techniques de construction. L’indus-trie intégrée de la construction regroupe une multitude de secteurs ou de sous-secteurs.

En 2005, le secteur intégré de la construction en Ré-gion wallonne comprend environ 90.000 travailleurs et 18.000 indépendants. En outre, la valeur ajoutée créée par ce secteur est de 5,752 milliards €.

Alors que les 90 000 travailleurs du secteur intégré de la construction représentent 9,7% du salariat wallon, cette proportion est de 10,7% en Flandre. Si la Wallonie devait simplement rattraper le ratio de la Flandre, nous pour-rions escompter la création de plus de 9 000 emplois dont 2 500 en Province de Liège. De même, la valeur ajoutée croîtrait de 1 milliard € au Sud du pays.

Le secteur de la construction à proprement parler en-traîne dans son sillage une multitude d’autres secteurs. Ensemble, ces secteurs forment l’industrie intégrée de la construction laquelle pèse un poids important dans

l’économie wallonne :

en termes de valeur ajoutée, ce secteur est aussi • important que celui des soins de santé ou que l’en-seignement.en termes d’emplois, il est le plus gros secteur privé • wallon pourvoyeur de main d’œuvre.

Propositions syndicales à l’attention du Gouvernement wallon

Examiner la faisabilité d’une expérience d’alliance • pour l’emploi et l’environnement en Région Wal-lonne avec tous les acteurs intéressés.

Durcir la législation en matière de PEB en Région • wallonne, notamment en limitant les nombreuses exemptions et dérogations prévues actuellement.

Diffuser et vulgariser les possibilités ouvertes par les • nouvelles techniques. Cela peut passer par la créa-tion d’un centre consacré à la construction durable, à l’image du CeDuBo à Heusden-Zolder.

Investir dans la formation des travailleurs aux nou-• velles techniques dans le cadre de l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments notam-ment en créant un centre de compétence spécifi-que.

Développer et renforcer les clusters « Construction • durable – Energie » et « Eco-construction ».

Mettre les entreprises du secteur énergétique à • contribution en utilisant une partie de leur chiffre d’affaire au profit de plans d’amélioration énergéti-ques des bâtiments.

Mener des politiques spécifiques vis-à-vis des reve-• nus faibles et moyens notamment grâce au principe du tiers-investisseur.

Investir prioritairement dans la rénovation et la per-• formance énergétique du logement social et du lo-gement de « petit confort ».

Veiller à ne pas sacrifier le social au profit de l’envi-• ronnemental !

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Fabrication de matériaux minéraux non-métalliquesC’est un peu un secteur fourre-tout. Pour notre centrale, on y retrouve notamment la fabrication, le façonnage et la transformation du verre, la fabrication de ciment, de plâtre mais aussi d’ouvrages en béton, en ciment, en plâ-tre ou en fibre-ciment, de béton prêt à l’emploi, de mor-tier, de produits abrasifs et enfin le travail de la pierre.

En 2005, ce secteur a dégagé près de 2,4 milliards de valeur ajoutée à l’échelle de la Belgique, soit 0,9% de l’ensemble de la valeur ajoutée nationale. Il s’agit donc d’un secteur de petite taille, du moins à l’échelle natio-nale, et qui, en outre, se développe moins rapidement que le reste de l’économie. Entre 1996 et 2005, son taux de croissance moyen annuel s’établit à 1,9% soit la moi-tié seulement de celui de la valeur ajoutée produite par l’ensemble des entreprises belges (3,8%).

Hors de ces 2,4 mil-liards, 47,6%, soit près de la moitié, sont pro-duits en Région wallon-ne. C’est précisément 1.131 millions de valeur ajoutée qui ont ainsi été dégagés au Sud du

pays. Toutefois cela ne fait pas de ce secteur un des pôles majeurs de l’écono-mie wallonne. Au final, la valeur ajoutée qu’il dégage ne pèse que 1,9% de celle produite par l’ensemble des en-treprises. En outre, tout comme au niveau fédéral, son taux de croissance moyen annuel sur les dix années étu-diées s’établit à 2,2%, soit bien en deçà que celui du reste

de l’économie wallonne (3,6%).

En province de Liège, c’est 313 millions de valeur ajoutée qui ont été dégagés en 2005, soit 1,6% de la valeur ajou-tée liégeoise. Cette proportion est restée relativement stable entre 1996 et 2005, à quelques exceptions près. Son taux de croissance moyen annuel sur les dix années étudiées s’établit à 2,9%, soit un rythme presque équi-valent à celui du reste de l’économie liégeoise (3,1%). Il s’agit donc d’un petit secteur proportionnellement plus implanté en Wallonie et dont le poids dans l’économie a tendance à se resserrer avec le temps. On ne peut donc pas parler de moteur de croissance.

Ceci a des conséquen-ces néfastes en ter-mes d’emplois. Vu les gains de productivité engrangés grâce aux progrès techniques et organisationnels, il paraît évident qu’un secteur qui stagne en terme de valeur ajoutée voit son nombre d’emplois diminuer. Que ce soit, au niveau na-tional, régional ou provincial, l’évolution du nombre de travailleurs est clairement négative entre 1996 et 2005. En Belgique, il restait moins de 30 500 salariés dans ce secteur en 2005 pour 34 500 en 1996. Hors de ces 4 000 pertes d’emplois, la Région wallonne en endosse un peu plus de 1500, soit 39%, ce qui reste proportionnel à son poids dans ce secteur. En effet, avec 13 310 salariés, la Région wallonne pèse encore pour près de 44% de l’em-

ploi dans ce secteur.

C’est au niveau liégeois que les pertes semblent les plus faibles. Entre 1996 et 2005, l’emploi salarié passe de 3 081 à 2 936, soit une perte d’environ 150 emplois. Ce secteur représentait à peine moins d’1% de l’emploi lié-geois. Sur les 10 années étudiées, son taux de croissance moyen annuel est de -0,53%. C’est finalement un peu moins mauvais que celui de l’industrie en général au niveau liégeois (-1,8%) mais nettement en deçà du déjà très faible taux de l’économie liégeoise prise dans son ensemble (0,8%).

Les cimenteries

Restructuration au sein du groupe Heidelbergcement

En octobre 2004, le groupe Heidelbergce-ment annonçait sa vo-lonté d’une restructura-tion sur l’ensemble de ses sites belges. Cette restructuration n’était pas une surprise. Suite à l’apparition sur le marché de produits cimentiers d’origine allemande à des prix très bas, une réaction était attendue pour assurer la pérennité du secteur et particulièrement la survie de l’entreprise CBR dans la région. Sans un jour de conflit, la restructuration a lieu uniquement sur prépensions à partir de 52 ans sur base volontaire permettant de ga-

Valeur ajoutée brute à prix courants pour la fabrication de produits non métalliques (x 1 000 000 €)

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rantir au mieux le revenu des travailleurs. Saluons une fois encore le sens des responsabilités des délégués et la maturité des travailleurs.

L’industrie verrière

KNAUF INSULATIONDes investissements sont intervenus dans l’achat d’un nouveau four et de deux nouvel-les machines à couper la laine de verre. Pour le bien-être des tra-vailleurs, une nouvelle mécanique concernant l’aspiration centralisée afin de récupérer la poussière et les émanations a aussi été installée. Pour assurer ses vo-lumes de production, l’usine de Visé doit rester compé-titive au niveau de ses coûts de production par rapport aux autres usines du groupe. Cela a nécessité un plan de réorganisation par le départ de 14 travailleurs en pré-pension à partir de 56 ans avec un accompagnement social plus favorable.

VERAMIC

La société a réalisé des investissements importants pour recentrer ses activités dans le domaine des flacons à destination de l’industrie pharmaceutique. L’entreprise a arrêté sa production d’ampoules tenant compte que

le marché n’est plus porteur. Les investis-sements ont nécessité l’introduction d’un ré-gime de travail en trois équipes en régime 5 jours ou 6 jours en fonction de la produc-tion. Une convention a été conclue pour la définition de l’organisation du travail. La société a été rachetée par le groupe ALCAN.

VAL SAINT-LAMBERT

C’est en 1826 que la S.A. « Verreries et Etablissements du Val Saint Lambert » a vu le jour à Seraing. Pourtant ce n’est que vers la moitié du 19ième siècle qu’a débuté l’activité qui va rendre le Val connu internationalement, à savoir la taille du Cristal.

La S.A. « Cristalleries du Val Saint Lambert » a été créée le 1er août 1879, marquant ainsi l’indépendance de l’en-treprise. La société a connu son plus grand succès entre 1888 et la première guerre mondiale, elle employait alors quelque 5000 ouvriers hautement qualifiés et comptait pas moins de huit halles de fusion sur une superficie de 8000 m² avec 20 fours en activité. L’entreprise disposait également d’une importante infrastructure sociale sur le site.

C’est dans les années ’30 que l’entreprise a connu son premier coup dur car l’économie peu prospère lui a fait

perdre 2000 emplois mais la Cristallerie a réussi à garder un pen-sionnat d’apprentis verriers, une infirmerie ainsi qu’un magasin d’alimentation.

Après une remise à flot dans les années ’50, la concurrence étran-gère des années ’60 a de nouveau placé le Val dans une position délicate. C’est l’Etat qui a racheté l’entreprise en 1971 pour la céder 4 ans plus tard à la Région wallonne qui elle-même l’a revendue à l’homme d’affaires Patrick Depuydt. Ce dernier a dû s’en débarrasser en 1995 et le Val Saint Lambert est retourné dans les mains de la Région qui a alors créé la « nouvelle S.A. Cristallerie du Val Saint Lambert ». La Région a alors investi dans la société en attendant un repreneur qui ne s’est jamais manifesté et en 2002, la faillite a été pronon-cée. En 2003, c’est Sylvie Henquin et son époux qui ont re-pris les bâtiments, les terrains et la marque déposée. En novembre 2005, la Cristallerie est rentrée dans une nouvelle société « Val Saint Lambert International » qui a même été cotée en bourse. L’activité s’est alors déve-loppée notamment grâce à une ligne de bijoux même si les comptes sont restés assez obscurs. En 2007, la direc-trice a chargé la Banque Degroof et le cabinet d’avocats

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Stibbe dans la recher-che d’un partenaire fi-nancier, commercial ou industriel sur lequel elle pourrait s’appuyer. Après plusieurs mois délicats, la société séré-sienne a déposé le bilan ce 8 août dernier en prétextant l’augmenta-tion du coût des matiè-res premières et l’échec des négociations relati-ves à un partenaire. La vrai raison est une carence dans la gestion et l’absence d’investissements dans l’outil. Le 11 août, deux cura-teurs ont été désignés et malgré la complexité du dos-sier, ceux-ci ont décidé de poursuivre les activités sans procéder au moindre licenciement de travailleur parmi les 58 que compte encore l’entreprise. L’activité est ga-rantie au moins jusqu’au 8 septembre, c’est à cette date que le tribunal du commerce se prononcera sur la pour-suite ou non de l’activité par la curatelle. Un appel d’offre a été lancé par les curateurs à destination de potentiels repreneur.

Notre section multiplie les contacts en vue de trouver un repreneur et peut s’appuyer sur le soutien du Ministre de l’économie de la région wallonne et du bourgmestre de la ville de Seraing. Les conditions de reprise nécessi-tent un investissement conséquent pour couvrir le mon-

tant à verser aux curateurs, le rachat de la marque et des bâtiments administratifs propriété de Val Saint-Lambert International ainsi que les investissements indispensa-bles dans un nouvel outil dont un nouveau four. Outre l’impact financier, la structure de la société implique une complexité juridique. A l’heure ou ses lignes sont écrites, on ne connaît pas l’issue du dossier. On salue le sens des responsabilités et la détermination des travailleurs qui par leur comportement exemplaire démontrent aux cu-rateurs et aux repreneurs potentiels que leur savoir faire est la preuve d’une viabilité de la cristallerie. A suivre…

La transformation du papier et du carton

Dans l’industrie de la transformation du pa-pier, nous comptons essentiellement l’en-treprise MÖLNLYCKE HEALTH CARE établie au parc industriel à Waremme. La société doit continuellement maîtriser ses coûts pour maintenir sa position en terme de volume de production et d’investissement au sein du groupe. Cela nécessite une attention de tous les instants sur l’évolution de l’entreprise.

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Au long du 20ème siècle, se sont progressivement éteints les derniers sites d’extraction de charbon. Aussi, la Belgique n’a jamais regorgé ni de pétrole, ni de gaz, ni d’uranium… Dès lors, l’industrie extractive se concentre uniquement sur des matières non énergétiques et non métalliques, l’extraction de ces derniers s’étant achevée il y a déjà un siècle. Reste donc le secteur dit des « autres industries extractives » c’est-à-dire l’extraction de pierres pour la construction, de pierres à ciment, de pierres cal-caires, de gypse, de craie, d’ardoise, de sables, d’argiles, de gravier, de kaolin ainsi que l’extraction de minéraux pour l’industrie chimique et d’engrais naturels.

En Belgique, le sec-teur de l’extraction représentait fin 2005 quelques 310 millions de valeur ajoutée, soit 0,12% de l’ensemble de la valeur ajoutée pro-duite en Belgique. Un peu plus de 2/3 de cette valeur ajoutée est produite en Wallonie, mais seulement 6% en Province de Liège. Ainsi, l’extraction en région liégeoise ne dégage qu’une valeur ajoutée de 19,5 millions fin 2005, soit 0,10% de l’ensemble de la va-leur ajoutée produite dans la province. Fin 1995, l’extrac-tion en Province de Liège s’élevait encore à près de 33 millions, soit 0,22% de l’ensemble de la valeur ajoutée produite dans la province. Il s’agit donc d’un très petit secteur qui de surcroit est en nette perte de vitesse au

niveau liégeois, moins au niveau wallon et fédéral.

Au niveau de l’em-ploi, un constat identique s’im-pose. Fin 2005, il restait à peine plus de 3.000 tra-vailleurs salariés en Belgique pour plus de 4.100 dix ans auparavant.

Un peu moins de 2.500 salariés travaillent encore en Wallonie mais seulement 312 en Province de Liège, ce dernier nombre s’amenuisant inexorablement chaque année. Au final, le secteur de l’extraction emploi seule-ment 0,09% des salariés belges et 0,10% des salariés lié-geois mais tout de même 0,27% des salariés wallons.

Notre section poursuit ses efforts pour défendre la roche ornementale de notre région auprès des décideurs poli-tiques et économiques. Un combat de tous les instants est nécessaire pour contrer la concurrence déloyale des pierres asiatiques. Au sein des sous-commissions paritai-res du petit granit Liège-Namur et du grès Liège et du royaume, nous poursuivons les efforts de formation ainsi que le financement solidaire des régimes de prépension. Lors de la dernière convention, un accord est intervenu sur la classification des fonctions qui permet une évo-lution de carrière et la prise en compte de l’ancienneté avec notamment la concrétisation d’une revendication

de plus de 30 ans qui octroie à l’ouvrier qualifié + avec 3 ans d’ancienneté, le salaire horaire équivalent à l’ouvrier qualifié 1er échelon dans le secteur de la construction.

Les carrières

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L’industrie chimiqueCe secteur est également un des poids lourd de la Centra-le Générale. Il regroupe la fabrication de produits chimi-ques divers organiques ou inorganiques tels des gaz in-dustriels, des colorants, des pigments, des peintures, des vernis, des encres, des engrais, des produits azotés, des produits agrochimiques, des produits pharmaceutiques, des savons, des détergents, des produits d’entretien, des parfums, des cosmétiques, des huiles essentielles, des explosifs, des colles, des gélatines, des produits pour la photographie, des supports de données, des fibres ar-tificielles ou synthétiques, du caoutchouc synthétique, des pneumatiques, des chambres à air, des plastiques (emballages, plaques, feuilles, tubes et profilés)…

En 2005, il a dégagé près de 10,8 milliards de valeur ajoutée à l’échelle de la Belgi-que, soit 4,06% de l’ensemble de la va-leur ajoutée nationa-le. De 1996 à 2003, cette proportion s’est lentement érodée passant de 4,52% en 1996 à 4,08% en 2003 pour ensuite se stabiliser jusqu’en 2005. Son taux de croissance moyen annuel s’établit à 2,6% soit bien en deçà de celui de l’ensemble de la valeur ajoutée belge (3,8%).

En Région wallonne, l’industrie chimique a permis de dé-gager plus de 2,7 milliards de valeur ajoutée sur l’année 2005 soit, environ 25,5% de la valeur ajoutée du secteur

au niveau national. Notons que, sur les dix années étu-diées, la Région wallonne a produit en moyenne 23,6% de la valeur ajoutée nationale tous secteurs confondus. L’industrie chimique semble donc être un des moteurs de la croissance wallonne et ce d’autant que sa part dans l’économie wallonne ne cesse de progresser. Entre 1996 et 2005, la valeur ajoutée de ce secteur a cru à un ryth-me moyen annuel de 5,1%, passant de 1,7 milliards à 2,7 milliards. Les niveaux atteints s’expliquent par le déve-loppement prodigieux de l’industrie pharmaceutique principalement localisée dans le Brabant wallon. Le seul secteur industriel qui se déploie aussi rapidement est la fabrication de matériels de transports, autres que l’auto-mobile. En 2005, la chimie wallonne représentait 4,4% de la valeur ajoutée de l’ensemble de secteurs wallons.

En Province de Liège, la tendance s’aligne sur celle obser-vée au niveau national. La croissance moyenne annuelle du secteur chimique entre 1996 et 2005 est de 2,5%, soit bien moins que le rythme wallon (5,1%) et que le ryth-me de l’ensemble des secteurs liégeois (3,1%). En 2005, l’industrie chimique liégeoise a dégagé près de 370 mil-lions de valeur ajoutée, soit moins de 3,5% de la valeur ajoutée de ce secteur mesurée au niveau national. Cette proportion s’est lentement érodée durant les dix années étudiées. Actuellement, l’industrie chimique représente 1,9% de l’ensemble de la valeur ajoutée produite au ni-veau de la province. On peut difficilement parler d’une spécialisation de la Province de Liège au contraire de la Région wallonne.

Cette tendance se confirme lorsqu’on examine le nom-

bre de travailleurs actifs dans ce domaine et ce, même si l’industrie chimique est un secteur à haute valeur ajoutée c’est-à-dire qui dégage plus de valeur ajoutée par travailleur que la moyenne de tous les secteurs de l’économie belge. Il en découle que la proportion de tra-vailleurs salariés actifs dans la chimie est inférieure aux chiffres avancés plus haut sur la valeur ajoutée. En 2005, près de 95 000 salariés ont travaillé dans ce secteur au niveau belge. Parmi ceux-ci, 25,4% sont wallons (24 110) et 4,6% liégeois (4 325). Mais surtout, ces 95 000 salariés ne représentent que 2,7% des salariés belges.

La proportion est qua-si similaire lorsqu’on la déplace sur l’échi-quier wallon alors que la valeur ajoutée de l’industrie chimique y était proportionnelle-ment plus élevée que dans le reste du pays. Cela atteste vraisemblablement de marges plus impor-tantes au Sud qu’au Nord du pays dues à la spécialisation pharmaceutique.

En Province de Liège, par contre, la part des salariés actifs dans le domaine chimique n’est que de 1,9%. A l’échelle provinciale, il s’agit bel et bien d’un petit secteur qui, en outre, connaît un taux de croissance du nombre de salariés inférieur à celui de l’ensemble des secteurs employant des liégeois. Notons que dans le sous-secteur des plastiques et caoutchoucs, l’évolution de l’emploi est

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Nombre de salariés dans le secteur de la construction

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clairement orientée à la baisse. En l’espace de deux ans, entre 2000 et 2002, il passe d’un peu plus de 2 600 sa-lariés à 1 600. Les autres sous-secteurs se portent quant à eux nettement mieux. Leur taux de croissance moyen annuel de l’emploi est de 3,2%, soit bien plus que celui de l’économie liégeoise prise dans son ensemble (0,8%).

En résumé, entre 1996 et 2005, le nombre de salariés travaillant dans la chimie progresse d’une manière très faible au niveau national, en progression constante au niveau wallon (+ 3 000 postes en dix ans) et en régres-sion en Province de Liège (- 500 postes en dix ans)

Des faits dans les entreprises

Mono Car Styling à Herstal en liquidation : Les tra-vailleurs victimes des pressions sur les coûts

Le 30 juin 2006, la société Mono Car Styling située à Herstal et spécialisée dans la production de Design Paints, aluminium, transfert de films et métallisation, se déclarait en liquidation.

Après plusieurs semaines de négociations avec les liqui-dateurs, ceux-ci procédaient, le 21 août 2006, au licencie-ment de tous les travailleurs, à savoir 103 ouvriers et 20 employés. De ceux-ci, 57 ouvriers et 14 employés étaient directement réengagés afin de poursuivre l’activité.

L’activité par la liquidation s’est poursuivie jusqu’au mois de mai 2007. A ce moment, l’ensemble des travailleurs ont été licenciés et ont pu bénéficier de l’accompagne-

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ment de la cellule de reconversion instituée au sein du Forem jusqu’au 31 mars 2008.

Réaction syndicale

L’entreprise était dans une situation telle, que le moin-dre jour de grève aurait hypothéqué toute chance de poursuite d’une activité dans l’entreprise. Il s’agissait de véritables difficultés financières dans un secteur à concurrence très rude. Les travailleurs ont fait preuve de maturité. Certains auraient pu dire, « on n’a rien à perdre donc on ne travaille plus », mais ils ont parfaite-ment mesuré l’enjeu et ont affronté la réalité avec un sens des responsabilités exemplaire. L’espoir était à ce moment de donner une chance à un maintien d’un cer-tain nombre d’emplois. Rien ne s’est concrétisé à ce jour mais l’outil est maintenu en état de marche et peut être relancé à tout moment.

PRAYON à ENGIS

La présence de la SRIW dans le capital de la société constitue un gage d’avenir pour l’usine d’Engis. Cela vient encore de se vérifier par la décision d’un investissement conséquent dans une nouvelle unité appelée Sulfine. Cet investissement permet d’assurer le développement économique et le maintien du volume de l’emploi pour les années à venir. De plus, l’unité Sulfine s’inscrit dans l’utilisation d’énergie alternative puisqu’elle produira 60 % de l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’usine.

CHIMAC AGRIPHAR

Suite à l’incendie intervenu, des mesures ont été prises pour assurer un sprinkler pour les 100 % des produits stockés dans l’usine. Des investissements sont annoncés par la société en vue d’augmenter la production et le chiffre d’affaire de l’ordre de 30 %. Ces investissements sont indispensables pour assurer l’avenir de l’entreprise et garantir l’emploi à Ougrée. Face à l’inquiétude des riverains dans le cadre de l’enquête publique relative au permis d’exploiter, nos délégués avec le soutien de la section ont pris leurs responsabilités pour convaincre les différents acteurs du rôle important qu’ils assurent dans l’entreprise pour garantir des conditions de sécu-rité maximale pour les travailleurs qui sont les premiers exposés et par conséquent pour les riverains. Le dossier a évolué favorablement et le permis a été délivré sous conditions ce qui nécessitera des investissements impor-tants pour la sécurité et l’environnement. Notre section se félicite de la collaboration avec les autorités de la Ville de Seraing et plus particulièrement son Bourgmestre en vue de dégager une solution qui concilie l’économique, l’environnemental et le social.

PB CLERMONT

Le 20 avril 2005 la société a annoncé lors d’un Conseil d’Entreprise extraordinaire sa décision de procéder à un licenciement collectif concernant 25 travailleurs sur un total de 113 travailleurs. Les raisons de la réorganisation proviennent d’une dégradation de la rentabilité de l’en-treprise en raison de la constante diminution des prix

de vente et l’augmentation générale des autres compo-sants du coût des ventes et des prestations. Un plan so-cial a été négocié qui a permis d’atteindre l’objectif uni-quement par l’introduction d’un régime de prépension à partir de 52 ans. Aucun licenciement sec n’est intervenu. La situation de l’entreprise s’est normalisée mais la vigi-lance reste de mise tenant compte de la particularité de l’activité qui dépend de l’octroi de licence à l’exportation pour la fourniture de poudre à usage militaire.

RHEMAI INDUSTRIES

Le 25 mai 2005, la société a notifié un licenciement col-lectif suite à des pertes importantes au cours des derniè-res années. La restructuration s’est opérée par la mise à la prépension de 15 travailleurs. Le plan de restructura-tion n’a pas permis de redresser la situation et l’entre-prise a été déclarée en faillite.

Notre section a réservé une attention à l’évolution éco-nomique et sociale au sein des autres entreprises où nous sommes représentés à savoir RKW ACE, TREOFAN, TENSACHEM, HYDROMETAL, CABOT BELGIUM, LACOL-LONGE, TECNUBEL, REVATEC, COLGATE et AIR LIQUIDE.

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Les ETAEn matière d’emploi, une question fondamentale se pose: les ETA respectent-elles bien leur vocation de pro-poser prioritairement à des travailleurs moins valides des postes de travail adaptés avec un salaire décent?

L’attitude de l’EWETA et des employeurs qui en sont membres nous font parfois douter.

La discussion sur les quotas, les budgets et les règles de l’AWIPH et du Gouvernement Wallon n’aboutissent pas.

Nous constatons depuis très longtemps une dérive qui fait que les exigences de rentabilité sont en hausse, que les cadences et la pénibilité dans les ETA augmentent, les évolutions évinçant de plus en plus nettement les travailleurs, moins valides, à commencer par les handi-capés les plus lourds.

Il faut cependant rappeler que les clients des ETA ont aussi une responsabilité importante dans cette situation. Ils externalisent des tâches vers les ETA, pour comprimer leurs propres coûts. Ils imposent trop souvent des délais très courts. Il n’y a toujours pas d’obligation d’embauche de travailleurs handicapés dans le circuit économique ordinaire.

Il est d’autant plus inacceptable que ces entreprises tout à fait commerciales profitent de leur rapport de force économique pour faire du profit sur la productivité des ETA.

Concertation sociale

11 emplois Maribel affectés à la concertation sociale.Cela permet dans 11 ETA de donner plus de moyens aux délégués syndicaux concernés.

Elections sociales

Lors des élections sociales de 2004 et 2008, notre sec-tion a confirmé sa représentation majoritaire dans le secteur.

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Les servicesAu fil des années, la place qu’occupent les secteurs de services à la Centrale Générale augmente. Secteurs de sous-traitance par excellence, ils sont les premiers confrontés à la triangulation des relations de travail et ses conséquences. Travailleurs souvent isolés sur des chantiers voire désor-mais chez des particuliers depuis l’émergence des titres-services, ils sont les protagonistes du concept de syndi-calisme de réseau.Les secteurs des services sont aussi les plus confrontés aux statuts précaires comme l’intérim et le temps par-tiel.

Nettoyage

Le nettoyage est un secteur de services : ce qui veut dire que les travailleurs d’une même entreprise sont disper-sés sur de multiples lieux de travail. C’est un secteur complexe et mouvant.

Le système de soumissions périodiques modifie de fa-çon continue les caractéristiques de ces chantiers.Les travailleurs changent souvent de sociétés donc de tabliers et ne savent souvent pas combien de personnes vont rester et quel sera leur horaire avec parfois même une diminution d’heures de leur contrat.

Les négociations avec l’UGBN sont parfois difficiles et tendues et le blocage demeure sur certains sujets qui sont très importants pour nous :

Amélioration des conditions de reprise du person-• nel en cas de transfert de chantier.

Lutte contre les horaires coupés et atypiques.• Lutte contre les abus de la sous-traitance et de l’in-• térim, contre la surenchère à la rentabilité.

Nos revendications salariales sont mises en concurrence avec la qualité des emplois et de vie des travailleurs.

Le secteur a pourtant besoin de réfléchir à ces aspects qualitatifs. Un signe est le fait que certains travailleurs préfèrent prester en titres services.Les avantages sont nettement moins intéressants que ceux de la CP 121, mais les horaires et le rythme y se-raient plus humains...

Gardiennage

Le secteur du gardiennage n’a pas connu de change-ments structurels profonds. Cela n’a pas empêché une évolution plus tendue des relations sociales tant au ni-veau sectoriel qu’au niveau des entreprises.

D’une manière générale, nous dirons que l’on vit une dé-gradation de la reconnaissance du travail accompli par les gardes de sécurité privés.

Ceux-ci sont mis sous pression de toute part, par les so-ciétés de gardiennage elles-mêmes, par les clients qui prennent de plus en plus de place dans les relations de travail et par les agents du Ministère de l’Intérieur, lequel fait d’avantage pression sur les travailleurs que sur les patrons qui ne respectent pas la loi.

Transport de fonds

En 2004, 2 attaques ont été perpétrées, une contre un véhicule de transport de valeurs et l’autre contre un vé-hicule de transport de valeurs de la poste.En 2005, 8 attaques ou tentatives ont été enregistrées. Dans un de ces cas, un transporteur de fonds a été gra-vement blessé.En 2006, 5 attaques de fourgon et en 2007, 2 attaques.Le changement le plus important a été la généralisation des systèmes de neutralisation à partir du 1er janvier 2007.Suite à l’introduction de la valise intelligente, l’équipage est passé de 3 à 2 personnes.

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Coiffure

Au 1er octobre 2003, un système de prime de qualifica-tion (prime à la formation) a été mis en place.Nos affiliés sont en possession d’une carte de qualifica-tion. Seules les formations accréditées donnent droit à la prime qui s’élève à ¼ de la prime de fin d’année, payable en même temps que la prime de fin d’année.Pour un total de 96 crédits, le travailleur a droit à ¼ du montant de la prime de fin d’année et pour un total de 48 crédits à 1/6 de la prime de fin d’année.

Notons qu’un statut de la délégation syndicale est en discussion afin de permettre l’installation de délégations syndicales à partir de 20 travailleurs.

Cinéma

Le cinéma fait partie des secteurs qui dé-pendent de plusieurs facteurs. Evidemment, l’affluence des salles dépend des sorties de films mais pas unique-ment. La météo est aussi un intervenant qui va peser dans la balance. Comme il n’est pas tou-jours aisé de prévoir le temps, il n’est pas toujours facile non plus de prévoir le personnel adéquat. C’est pour ces raisons, que bien souvent, il manque du personnel les jours d’affluence et cela peut créer des tensions entre collègues. Pour accéder à un maximum de flexibilité, dans de nombreux cinémas, les patrons ont recours à des contrats étudiants car ceux-ci sont plus faciles à dé-crocher au pied levé que les pères ou mères de famille. Les jeunes ont alors une autre perception du travail que le personnel engagé toute l’année et cela peut aussi don-ner suite à un climat pas toujours facile à gérer syndica-lement.

Titres services

Depuis 2004, les titres services connaissent une crois-sance fulgurante. Subventionné à hauteur de 70% par la sécurité sociale, le secteur emploie plus de 35.000 travailleurs en Belgique. Composé à 98,47% de femmes, le secteur propose presque exclusivement des emplois à temps partiel. En moyenne, chaque travailleur dispose d’un contrat de 13 heures par semaine. Les activités développées par le système des titres services sont des activités de services de proximité aux particuliers. Ac-tuellement 4 types de services sont possibles : aide mé-nagère à domicile, courses ménagères, service extérieur de repassage et centrale pour personnes à mobilité ré-duite. Les activités les plus utilisées sont l’aide ménagère à domicile et le service extérieur de repassage.

Sur la Province de Liège, nous recensons plus ou moins 150 entreprises actives et nous estimons qu’entre 4000 et 5000 travailleurs ont un contrat titres services. Le sys-tème permet à tout type d’entreprise ou de personne physique de créer son entreprise. On retrouve ainsi sur le marché des titres services des organismes publics (CPAS et Agences locales pour l’emploi), des ASBL, des sociétés commerciales, des entreprises d’insertion, des agences d’intérim, …

Dès le début de la mise en place du système des titres services, la FGTB s’est attelée à améliorer les droits et les conditions de travail des travailleurs engagés dans les entreprises de titres services.

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En deux ans, les avancées sont remarquables puisque nous avons obtenu une prime de fin d’année, des salai-res minima avec une évolution en fonction de l’ancien-neté, l’indexation automatique des salaires, une prime syndicale, des frais de déplacement, un statut de la délégation syndicale, la création d’un fonds de sécurité d’existence…

Développement syndical

En 2007, nous comptions près de 1000 membres sous contrat titres services. A la mi-2008, une trentaine d’en-treprises comptent une délégation syndicale FGTB pour la région de Liège-Huy-Waremme.

Une commission technique titres services a été créée en 2007 et une formation spécifique aux délégués des titres services a été mise en place. Pour communiquer avec les membres, la section a également édité deux nu-méros de « L’Unité syndicale » exclusivement dédiés aux titres services.

Le système

La Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme sou-tient une vision très critique du financement et du fonc-tionnement du système. Au vu des coûts que fait peser la mesure sur les finances publiques, au vu des différen-ces de traitements et de conditions de travail que subis-sent les travailleurs en fonction de l’entreprise à laquelle ils appartiennent, au vu des bénéfices que réalisent cer-taines entreprises titres services, nous avons toujours

défendu la transformation du système en un véritable service public. L’ensemble des personnes sous contrat titres services devraient être réintégrées au sein de cette même structure afin de rationnaliser les coûts et aug-menter la qualité des emplois proposés en permettant à plus de personnes de tendre vers un emploi temps plein et mettre fin à la précarité des emplois et des jeux sur les contrats.

Les conditions de travail

Le secteur des titres-services est également confronté à une triangulation des relations de travail. A la différence des sous-traitants « classiques », le client est ici un parti-culier, au domicile duquel le travailleur preste, toujours seul. On imagine donc les difficultés auxquelles les tra-vailleurs peuvent être confrontés en matière de respect de leur fonction, mais également leur fragilité face au client. Le secteur est soumis à une extrême flexibilité et les tra-vailleurs sont amenés à effectuer de nombreux déplace-ments bien trop peu remboursés.

Avec la FGTB, Les aides ménagères ont

leur mot à dire

Devenez déléguée dans votre entreprise titres services

Plus d’infos : La centrale Générale FGTB Tél : 04/221.61.16, www.cgliege.be

Ed.resp : Marc Goblet, Place saint Paul, 13 - 4000 Liège

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L’IntérimLa place de l’intérim sur le marché de l’emploi continue sa croissance. Entre 1986 et 2006, le nombre d’intéri-maires est passé de 81.360 à 363.437.Autre chiffre inquiétant, le nombre de travailleurs encla-vés dans l’interim augmente lui aussi d’année en année. En moyenne, +-15.000 personnes sont intérimaires 3 années consécutives et ce chiffre augmente d’année en année.

Les revendications de Federgon

Federgon, la fédération des entreprises intérimaires, est un lobby puissant qui, sous le couvert de la création d’emplois, revendique constamment des nouvelles parts de marché. Ainsi, les employeurs réclament un 4e motif de recours à des intérimaires, la possibilité de conclure des CDI In-térim, la suppression du contrôle syndical, la possibilité d’introduire l’intérim dans les services publics ou encore que les intérimaires soient autorisés à travailler en cas de grève…Face à de telles revendications, les relations ressemblent à un perpétuel bras de fer pour éviter la déstructuration et la précarisation de l’emploi.

Journée des intérimaires :

Depuis 2005, la coordination Interim FGTB organise la journée des intérimaires qui se tient le 3ième mercredi de septembre. Le but de cette journée est de rappeler que les intérimaires ont des droits et que ceux-ci doivent être respectés. Lors de la première édition, des militants

se sont rendus tôt le matin sur le Boulevard de la Sau-venière pour y distribuer des préservatifs pour sensibi-liser les travailleurs afin de se préserver des abus des agences. L’année suivante, des militants ont distribué des journaux « Interim Times » dans le Centre-ville mais aussi à la gare.

En 2007, l’organisation de la journée s’est vue plus ludique puisque c’est en cortège et accompagné de jongleurs, de majorettes et d’une fanfare qu’une bonne centaine de militants a défilé sur le Boulevard de la Sauvenière. A l’ occasion de cette journée intitulée « Interimarre », les rues de Liège ont été rebaptisées « Boulevard des petits boulots », « Impasse de la précarité » ou encore « Place du petit espoir ». L’édition 2008 s’est elle aussi montrée différente avec l’organisation du « Rallye de l’emploi » ou des équipes de participants se relayaient pour décrocher un emploi fictif de quelques minutes.

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Editeur responsable : Marc Goblet, Place Saint Paul, 13 - 4000 LiègeConception et réalisation : Geoffrey Goblet, Jean-Michel Letesson, Olivier Flohimont, Murielle Frenay, Jocelyne Boyne

septembre 2008

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