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1 L’unité Le trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme Trimestriel de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme I octobre novembre décembre 2014 1 www.cgliege.be Éditeur responsable : Geoffrey Goblet, Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège Le trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liege-Huy-Waremme L’unité syndicale ` Place Saint Paul, 13 - 4000 Liege ` Belgique - Belgïe P.P. 4099 BRUXELLES X BC10876 P605100 Décodons l’actu ! Quelle honte cette greve prématurée ! 120.000.. Nous étions 120.000 dans les rues de Bruxelles ce 06 novembre dernier... Un chiffre que la Belgique n’avait plus connu depuis presque 30 ans... Depuis les grèves contre les mesures d’austérité du Gouvernement Martens-Gol en 1986, C’est vous dire si l’heure est grave.. C’est vous dire si de plus en plus de consciences s’éveillent et sont prêtes à refuser ce qu’on essaie de nous faire passer comme «inévitable», alors que bien d’autres solutions existent.. C’est vous dire à quel point il est temps de montrer les dents face à ce catalogue d’horreurs que nous présente ce Gouvernement.. Et pourtant, même si cela démontre à quel point le monde du travail se mobilise, le chiffre de 120.000 n’est peut-être pas ce que la mémoire collective retiendra de cette mobilisation.. La raison est simple : les sept jours qui ont suivi la manifestation, les médias n’ont axé leurs gros titres que sur les débordements qui ont éclaté sur l’esplanade du midi, lieu où le cortège se disloquait. Des incidents, il y en a eu, c’est vrai, difficile de le nier. Quand 120.000 personnes se rendent dans un même endroit, difficile pour les organisateurs de pouvoir gérer/contrôler tout ce qu’il va se passer et avec qui.. Il est prouvé que des mouvements d’extrême- droite se sont mêlés aux manifestants afin de créer des tensions et d’organiser la confrontation avec les forces de l’ordre dans le seul but de détourner le message initial de ce grand rassemblement citoyen! Mais peut-on noter que ces incidents ont concerné moins de 100 personnes...sur 120.000! Mais alors, que faisaient les 119.900 autres citoyens? Peut-être étaient-ils là pour dénoncer de la manière la plus pacifiste du monde des mesures gouvernementales inadmissibles et incohérentes?! Peut-être manifestaient-ils simplement avec des slogans, des peurs, des solutions, des propositions et des espoirs?! Peut-être étaient-ils là parce que l’avenir de leurs enfants dépendra des décisions que le Gouvernement va prendre dans les prochains jours?! Peut-être bien, oui... Mais au fait, pourquoi manifestait-on cette fois? Et surtout pourquoi si tôt?! Ben oui, c’est vrai, pourquoi ne laisse-t-on pas une chance à ce Gouvernement? Est-ce que le Gouvernement, lui, a laissé le temps à la concertation sociale? Non! L’esquisse d’une brève rencontre avec des représentants du Gouvernement le soir même de la manifestation n’était qu’un leurre, une manière d’appaiser un peu les organisations syndicales. Si nous laissons le temps au Gouvernement de mettre sa politique en place, la concertation sociale (c’est-à-dire les négociations entre les représentants des patrons et les représentants des travailleurs) sera vaine et les lois seront d’application car elles auront été votées. C’est cela qu’il faut comprendre: si nous ne réagissons pas, nous pouvons faire une croix sur un ensemble de conquêtes sociales : l’index (sans en subir un saut), les pensions anticipées, les prépensions, le remboursement des soins de santé, l’amélioration des services publics (trains, bus, trams, enseignement, administration,..),... Ce sera la porte ouverte à la régression sociale! Nous devons tous ensemble nous mobiliser afin que le Gouvernement change radicalement de trajectoire! Pour vous faire prendre pleinement conscience des enjeux du moment, vous trouverez les mesures phares du Gouvernement dans les deux pages centrales de votre journal. A leur lecture, vous constaterez par vous-même que ces mesures sont inacceptables et qu’effectivement, il faut agir dès à présent! ` « Une greve n’a jamais créé d’emploi » Ce sont les mots sans cesse ressassés par Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la FEB, le patron des patrons. Peut-être M. Timmermans n’a-t-il jamais connu un grève qui crée un emploi. En tant que syndicaliste, je peux vous dire que j’en ai connu des dizaines qui ont permis d’éviter des licenciements, que cela soit dans des situations de restructuration, de délocalisations ou d’autres décisions arbitraires des patrons. L’histoire nous démontre que sans les grèves, jamais nous n’aurions connu le niveau de bien-être d’aujourd’hui. Sans les grèves, pas de congés payés, pas de salaire minimum, pas de sécurité sociale, pas d’index, pas de négociation collective… Tiens, c’est justement ce que l’actuel gouvernement des patrons et des riches remet en question ! Ce n’est jamais de gaité de cœur que nous partons en grève, ça ne fait pas plaisir de décider d’arrêter le travail, de perdre l’argent d’une ou plusieurs journées de travail. Pourtant, nous avons décidé de mener des grèves contre les mesures annoncées par le gouvernement. Ce que nous rejetons, c’est l’austérité ! Qu’elle émane du gouvernement fédéral ou wallon, l’austérité dictée par l’Europe est la plus grosse escroquerie du XXIe siècle. Qui peut raisonnablement penser qu’appauvrir 95% de la population va permettre d’améliorer notre économie ? Notre économie et notre bien-être sont fondés en grande partie sur un niveau de consommation, baisser les revenus des citoyens et ce sont les commerçants, les petits indépendants et les PME qui en feront en premier les frais. Diminuer la consommation des citoyens entrainera inévitablement des pertes d’emploi. Alors oui, nous faisons grève pour maintenir une certaine qualité de vie, qui ne fait que se détériorer depuis que l’on gèle les salaires et que l’on s’attaque à la protection sociale. Oui, nous faisons grève pour maintenir une concertation sociale grâce à laquelle les travailleurs ont leur mot à dire. Oui, si nous réussissons tous ensemble par nos actions à empêcher le gouvernement d’appauvrir la population, nous pourrons dire que nos grèves auront créé des emplois ! L’Edito ` Geoffrey Goblet Président

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L’unité Le trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme

Trimestriel de la Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme I octobre novembre décembre 2014 1 www.cgliege.be

Éditeur responsable : Geoffrey Goblet, Place Saint-Paul, 13 - 4000 Liège

Le trimestriel des affiliés de la Centrale Générale FGTB Liege-Huy-Waremme

L’unité syndicale`

Place Saint Paul, 13 - 4000 Liege`

Belgique - BelgïeP.P.

4099 BRUXELLES XBC10876

P605100Décodons l’actu !

Quelle honte cette greve prématurée !120.000.. Nous étions 120.000 dans les rues de Bruxelles ce 06 novembre dernier...

Un chiffre que la Belgique n’avait plus connu depuis presque 30 ans... Depuis les grèves contre les mesures d’austérité du Gouvernement Martens-Gol en 1986,

C’est vous dire si l’heure est grave.. C’est vous dire si de plus en plus de consciences s’éveillent et sont prêtes à refuser ce qu’on essaie de nous faire passer comme «inévitable», alors que bien d’autres solutions existent.. C’est vous dire à quel point il est temps de montrer les dents face à ce catalogue d’horreurs que nous présente ce Gouvernement..

Et pourtant, même si cela démontre à quel point le monde du travail se mobilise, le chiffre de 120.000 n’est peut-être pas ce que la mémoire collective retiendra de cette mobilisation..

La raison est simple : les sept jours qui ont suivi la manifestation, les médias n’ont axé leurs gros titres que sur les débordements qui ont éclaté sur l’esplanade du midi, lieu où le cortège se disloquait.

Des incidents, il y en a eu, c’est vrai, difficile de le nier.

Quand 120.000 personnes se rendent dans un même endroit, difficile pour les organisateurs de pouvoir gérer/contrôler tout ce qu’il va se passer et avec qui..

Il est prouvé que des mouvements d’extrême-droite se sont mêlés aux manifestants afin de créer des tensions et d’organiser la confrontation avec les forces de l’ordre dans le seul but de détourner le message initial de ce grand rassemblement citoyen!

Mais peut-on noter que ces incidents ont concerné moins de 100 personnes...sur 120.000!

Mais alors, que faisaient les 119.900 autres citoyens?

Peut-être étaient-ils là pour dénoncer de la manière la plus pacifiste du monde des mesures gouvernementales inadmissibles et incohérentes?! Peut-être manifestaient-ils simplement avec des slogans, des peurs, des solutions, des propositions et des espoirs?! Peut-être étaient-ils là parce que l’avenir de leurs enfants dépendra des décisions que le Gouvernement va prendre dans les prochains jours?!

Peut-être bien, oui...

Mais au fait, pourquoi manifestait-on cette fois? Et surtout pourquoi si tôt?! Ben oui, c’est vrai, pourquoi ne laisse-t-on pas une chance à ce Gouvernement?

Est-ce que le Gouvernement, lui, a laissé le temps à

la concertation sociale? Non!

L’esquisse d’une brève rencontre avec des représentants du Gouvernement le soir même de la manifestation n’était qu’un leurre, une manière d’appaiser un peu les organisations syndicales.

Si nous laissons le temps au Gouvernement de mettre sa politique en place, la concertation sociale (c’est-à-dire les négociations entre les représentants des patrons et les représentants des travailleurs) sera vaine et les lois seront d’application car elles auront été votées.

C’est cela qu’il faut comprendre: si nous ne réagissons pas, nous pouvons faire une croix sur un ensemble de conquêtes sociales : l’index (sans en subir un saut), les pensions anticipées, les prépensions, le remboursement des soins de santé, l’amélioration des services publics (trains, bus, trams, enseignement, administration,..),... Ce sera la porte ouverte à la régression sociale! Nous devons tous ensemble nous mobiliser afin que le Gouvernement change radicalement de trajectoire!

Pour vous faire prendre pleinement conscience des enjeux du moment, vous trouverez les mesures phares du Gouvernement dans les deux pages centrales de votre journal. A leur lecture, vous constaterez par vous-même que ces mesures sont inacceptables et qu’effectivement, il faut agir dès à présent!

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Sans titre-1 1 11/25/2014 8:54:53 AM

« Une greve n’a jamais créé d’emploi »Ce sont les mots sans cesse ressassés par Pieter Timmermans, l’administrateur délégué de la FEB, le patron des patrons. Peut-être M. Timmermans n’a-t-il jamais connu un grève qui crée un emploi.

En tant que syndicaliste, je peux vous dire que j’en ai connu des dizaines qui ont permis d’éviter des licenciements, que cela soit dans des situations de restructuration, de délocalisations ou d’autres décisions arbitraires des patrons. L’histoire nous démontre que sans les grèves, jamais nous n’aurions connu le niveau de bien-être d’aujourd’hui. Sans les grèves, pas de congés payés, pas de salaire minimum, pas de sécurité sociale, pas d’index, pas de négociation collective… Tiens, c’est justement ce que l’actuel gouvernement des patrons et des riches remet en question !

Ce n’est jamais de gaité de cœur que nous partons en grève, ça ne fait pas plaisir de décider d’arrêter le travail, de perdre l’argent d’une ou plusieurs journées de travail. Pourtant, nous avons décidé de mener des grèves contre les mesures annoncées par le gouvernement.

Ce que nous rejetons, c’est l’austérité ! Qu’elle émane du gouvernement fédéral ou wallon, l’austérité dictée par l’Europe est la plus grosse escroquerie du XXIe siècle. Qui peut raisonnablement penser qu’appauvrir 95% de la population va permettre d’améliorer notre économie ?

Notre économie et notre bien-être sont fondés en grande partie sur un niveau de consommation, baisser les revenus des citoyens et ce sont les commerçants, les petits indépendants et les PME qui en feront en premier les frais. Diminuer la consommation des citoyens entrainera inévitablement des pertes d’emploi.

Alors oui, nous faisons grève pour maintenir une certaine qualité de vie, qui ne fait que se détériorer depuis que l’on gèle les salaires et que l’on s’attaque à la protection sociale. Oui, nous faisons grève pour maintenir une concertation sociale grâce à laquelle les travailleurs ont leur mot à dire. Oui, si nous réussissons tous ensemble par nos actions à empêcher le gouvernement d’appauvrir la population, nous pourrons dire que nos grèves auront créé des emplois !

L’Edito

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Geoffrey GobletPrésident

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L’unité syndicale

Saut d’indexLe Gouvernement prévoit un saut d’index en 2015. Les travailleurs vont donc perdre 2% de leur salaire. Pour un ménage à deux revenus qui perçoit 3.000€ nets, cela représente une perte de 60€ par mois et donc 720€ par an pendant toute la durée de la carrière.

Gel des salaires et révision de la loi de 96Alors que les salaires sont bloqués depuis 4 ans (excepté 0,3% en 2012), le gel des salaires va continuer tant que les salaires belges n’auront pas été rattrapés par les pays voisins. L’accord de gouvernement prévoit un mécanisme de correction automatique, ce qui implique qu’il sera impossible de négocier des augmentations salariales au niveau des entreprises.

Remise en question des baremes liés a l’anciennetéLe gouvernement Michel souhaite aussi réformer les barèmes salariaux actuellement basés sur l’ancienneté (anciennement, sur l’âge) et souhaite introduire un système dans lequel les salaires évolueront sur la base des «compétences et de la productivité».

Les jeunes et les travailleurs âgés risquent d’en faire les frais. Cela signifie aussi que nous évoluerons vers un système où le travailleur devra négocier individuellement son salaire dans un rapport de force défavorable!

Annualisation du temps de travailActuellement le temps de travail est calculé mensuellement (ou trimestriellement pour certains temps partiels). C’est-à-dire que c’est sur base mensuelle (ou trimestrielle) que l’employeur doit faire prester le nombre d’heures fixées sur le contrat de travail.

En annualisant le temps de travail, l’employeur pourra faire prester beaucoup d’heures lorsqu’il a beaucoup de travail à fournir et beaucoup moins lors de périodes à faibles besoins. Le travailleur devra alors vivre au rythme de l’entreprise et s’y adapter.

Notre crainte avec ce système est que les travailleurs soient soumis au bon vouloir des employeurs qui adapteront leurs horaires à leur gré. Ce sera d’autant plus vrai pour les personnes travaillant dans des entreprises où il n’existe pas de délégation syndicale et donc, pas de contrôle ni de possibilité de négocier.

Mise en place d’un ‘compte carriere’Le principe est de permettre au travailleur d’accumuler du temps et/ou une rémunération. Ce temps ou salaire épargné pourrait ainsi être utilisé en cas d’interruption de carrière, en complément du chômage ou pour compléter la pension. A première vue, ce type de mesure peut paraitre sympathique. En effet, le travailleur aurait la possibilité d’avoir un « porte-monnaie d’heures prestées non payées ou de salaire dû et non perçu » qu’il pourrait user à sa guise ou à certaines occasions spécifiques.

Il faut toutefois se montrer attentif face à ce type de mesure. En effet, le travailleur aura-t-il vraiment le choix de reporter ce temps et le prendre à sa guise ? Ou cela se fera-t-il au bon désir de l’employeur lorsque celui-ci ne souhaite pas payer des heures supplémentaires ou lorsqu’il souhaitera reporter les vacances annuelles du travailleur? Ou encore, le travailleur pourra-t-il vraiment utiliser ce temps à sa guise ou plutôt lorsque cela intéressera l’employeur ?

Une fois de plus, nous nous méfions de ce type de mesures qui sous des aspects sympathiques de choix individuel du travailleur peut cacher une nouvelle forme de flexibilité qui dans les faits sera subie par le travailleur au seul profit de l’employeur.

Loi RenaultLa procédure de la «loi Renault» (loi visant à installer une procédure d’information et de concertation des travailleurs dans le cadre d’un licenciement collectif) sera raccourcie: ce qui laisse penser qu’il y aura encore moins d’espace de négociation sur des alternatives syndicales aux licenciements sur base d’expertises externes.

De plus, le conciliateur pourra clôturer la première phase. Ceci réduira encore nos possibilités de débattre d’alternatives aux licenciements et aura un impact sur nos stratégies de négociation de plans sociaux.

Réduction de l’AGRL’AGR (Allocation de Garantie de Revenu) est une allocation qui est versée à une personne émanant du chômage qui retrouve un travail à temps partiel. On l’appelle communément le « complément chômage ».

Vu que ce sont principalement les femmes qui travaillent à temps partiel, 80% des AGR sont perçues par des femmes, souvent dans des emplois flexibles comme le nettoyage ou les titres-services. Deux décisions concernent les AGR :

> un nouveau mode de calcul va entrer en vigueur qui réduira le montant de l’AGR. > l’AGR sera diminuée de moitié après deux ans.

C’est l’une des mesures les plus révoltantes du gouvernement car elle s’attaque à une des catégories de travailleurs les plus faibles, notamment des femmes seules avec des enfants qui ont déjà toutes les peines du monde à joindre les deux bouts.

Maladie-invalidité

Le plan de réinsertion des personnes en incapacité de travail est catastrophique:

Au plus tard 3 mois après le début de l’incapacité de travail, un plan de réinsertion sera élaboré et, lorsque cela sera jugé nécessaire, un trajet temporaire de réintégration (éventuellement à temps partiel) sera développé. Des entretiens périodiques seront organisés, en présence de l’ancien employeur et de l’office régional de l’emploi. Un conseil d’évaluation médicale sera institué.

Tous les acteurs seront responsabilisés (dont les secteurs relatifs à l’incapacité de travail, aux personnes handicapées et aux maladies professionnelles).

Le Gouvernement renforcera la procédure d’octroi des indemnités INAMI et contrôlera plus sévèrement et plus souvent l’application des conditions d’attribution.

Bien qu’encore une fois, il ne soit pas très clair de comment cela sera effectivement mis en place, nous redoutons que cette mesure permette aux employeurs de mettre plus facilement hors de l’entreprise les travailleurs qui seront malades depuis plus de trois mois et pour lesquels il n’existe pas de travail adapté et ce, sans préavis ni indemnité et que l’incapacité soit temporaire ou définitive.

Les crédits-tempsCes systèmes permettaient au travailleur d’adapter sans motif son temps de travail pour une période déterminée au cours de sa carrière et de réduire ses prestations à partir de 55 ans jusqu’à sa pension.

A partir du 1/1/2015, le crédit-temps sans motif est supprimé et ne sera plus assimilé pour la pension.Sont maintenus les crédits-temps motivés ( prendre soin d’un enfant de moins de 8 ans, assistance d’un membre de famille en soins palliatifs ou gravement handicapé), ils feront cependant l’objet d’un contrôle beaucoup plus strict du motif et de la condition de carrière. Le crédit-temps fin de carrière est maintenu également mais l’âge est porté à 60 ans.

Les mesures du Gouvernement et ce qu’elles veulent dire

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L’unité syndicale

Prépension (RCC)Les travailleurs qui atteindront les prochaines années l’âge actuel de la prépension (RCC) 60 ans et 56 ans devront travailler 2 ans de plus. La cct 103 prévoit pour les prépensions (RCC) à 60 ans et 58 ans (régime général), un système de cliquet du droit à l’indemnité RCC, cela signifie que le travailleur qui remplit les conditions d’âge et de carrière dans le courant de la validité de la CCT (fin le 31/12/14) peut choisir de différer le début de la prépension (RCC) même si entre-temps les conditions d’âge et de carrières ont été modifiées, l’accord de gouvernement ne fait plus mention de cette possibilité.

> CCT 17 (régime général) relèvement de l’âge de 60 ou 58 ans à 62 ans

> Métiers lourds (Travail de nuit, équipes en alternance) à 58 ans au 01/01/2015 (actuellement 56 ans) et à 60 ans au 01/01/2017

> RCC construction (56 ans, 33 ans de carrière et attestation médicale) aucune mention dans l’accord gouvernemental ;

> RCC entreprises en difficulté/restructuration (actuellement 53.5, 54.5, 55 ans) porté progressivement à 60ans au 01/01/2017.

Actuellement les prépensionnés (RCC) peuvent séjourner sans limite à l’étranger à condition de maintenir le domicile principal en Belgique, cet avantage est supprimé au 01/01/2015 et les prépensionnés séjournant à l’étranger disposent de 6 mois (30/06/2015) pour s’adapter à la nouvelle législation.

De plus à partir du 01/01/2016, tous les nouveaux prépensionnés (RCC) devront s’inscrire comme demandeurs d’emploi au FOREM et être disponibles sur le marché de l’emploi jusque l’âge de 65 ans.

Pensions

La pension anticipée est actuellement possible à 61 ans et 39 ans de carrière. L’accord de gouvernement prévoit le relèvement progressif de l’âge et de la carrière jusque 2019. Il faudra avoir 63 ans et 42 ans de carrière.

La pension anticipée sera possible pour les carrières longues 60 ans et 44 ans de carrière ou 61 ans et 43 ans de carrière, soit avoir débuté la carrière professionnelle entre 16 et 18 ans, l’enseignement étant obligatoire jusque 18 ans, les chances d’obtenir la pension anticipée à 60 ou 61 ans sont minimes.

La pension de survie accordée actuellement à partir de 45 ans, ne sera accordée qu’à 50 ans en 2023 et à 55 ans en 2025.

Actuellement, un bonus à la pension est accordé pour toute prestation après l’âge de 62 ans. Celui-ci sera supprimé dès le 01/01/2015

L’âge légal de la pension est porté à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030.

L’accord de gouvernement prévoit également une limitation des assimilations à partir du 01/01/2015 :

> Les assimilations restent complètes pour maladie, invalidité, accident du travail, maladie professionnelle, congé de maternité et crédits-temps thématiques (avec motif)

> Les assimilations seront limitées pour le chômage, la prépension (RCC), la grève et le lock out, le crédit-temps sans motif, le temps partiel avec maintien des droits (cette mesure touche principalement les femmes)

L’amélioration du marché de l’emploi semblehypothétique et malgré cela l’accord de gouvernement prévoit la libération complète du travail autorisé après l’âge légal de la pension et le droit au chômage économique!

Chômage1. Allocations d’insertion

Elles sont accordées aux jeunes sortant de l’école durant 3 ans:

Le travailleur ne devra pas avoir plus de 25 ans à la date de la demande (aujourd’hui 30 ans).

Pour les jeunes qui n’ont pas encore 21 ans à la date de leur demande, il ne suffira plus d’avoir terminé leurs études. Ils devront avoir obtenu un diplôme ou un certificat d’apprentissage.

2. Inscription comme demandeur d’emploi en cas de licenciement

Les travailleurs « licenciés » (mais en préavis) doivent déjà s’inscrire comme demandeur d’emploi auprès du FOREM – dans le mois de la prise de cours de leur préavis.

Au cours du premier mois de la période couverte par l’indemnité de rupture.

A défaut d’inscription endéans le délai, le demandeur d’emploi subira une « carence » de 4 semaines. Entrée en vigueur pour les licenciements dont le préavis prend cours à partir du 01/01/2015.

Le travailleur licencié devra dès lors prester son préavis mais en plus être disponible sur le marché de l’emploi !!!

3. Modifications concernant les chômeurs âgés

Disponibilité :

Les dispenses de disponibilité sont supprimées au 01/01/2015. Cela signifie que les chômeurs âgés de plus de 55 ans devront rester disponibles sur le marché de l’emploi jusqu’à l’âge légal de la pension.

Complément d’ancienneté :

Le complément d’ancienneté sera supprimé au 01/01/2015 pour les chômeurs qui ne l’ont jamais reçu avant la fin du mois de chômage 12/2014. Par conséquent, les chômeurs qui ont reçu au moins un jour ce complément, le conserveront.

4. Chômage temporaire

Dès 01/2015, les chômeurs temporaires (chômage économique, intempérie ou force majeure)ne recevront plus que 65 % du salaire plafonné (au lieu de 70 %)quelle que soit leur situation familiale.

Services publics

Les mesures d’économie décidées dans les services publics sont sans précédent et affecteront directement l’emploi dans le secteur ainsi que la qualité des services à la population.

En effet, il est prévu des restrictions budgétaires à hauteur de 2,3 milliards en 2018 dans la fonction publique fédérale (dont 2,1 milliards sur 5 ans à la SNCB!)

L’accord prévoit l’introduction de l’intérim dans la fonction public (et ainsi des contrats précaires) mais également du service minimum à la SNCB et dans les prisons.

La porte à la privatisation sera plus que jamais ouverte!

FiscalitéLes mesures fiscales proposées sont profondément injustes et déséquilibrées!

> Impôt des sociétés: rien.> Maintien des intérêts notionnels.> Dividendes – retour à une taxation à 15 %

Augmentation des droits d’accise:

> sur le diesel (sauf pour le «diesel professionnel») pour l’aligner progressivement sur le prix de l’essence;> sur le tabac;> sur le café, les boissons alcoolisées (à l’exception de la bière) et de l’énergie sous forme d’une indexation annuelle automatique.

Les mesures du Gouvernement et ce qu’elles veulent dire

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L’unité syndicale

Intérim

Des le 1er janvier 2015, la Centrale Générale changera ses horairesDans le soucis de toujours offrir plus de services et de renseignements à nos affiliés, la Centrale Générale de Liège-Huy-Waremme procèdera à quelques adaptations dès le 1er janvier 2015.

En effet, le premier changement concerne les ouvertures du samedi. Jusqu’à aujourd’hui, notre section était ouverte 2 samedis par mois. Dès le 01/01/2015, la Centrale Générale sera ouverte tous les samedis de 9h à 11h! Dès lors, les vendredis après-midi seront fermés à 12h.

Le service social adaptera également son organisation : il sera ouvert les lundis toute la journée, les mardis-mercredis-jeudis-vendredis matin et il sera accessible les mardis-mercredis-jeudis après-midi sur rendez-vous, ceci afin d’éviter de faire attendre les affiliés.

Au niveau des secrétaires permanents, quelques petits ajustement seront effectués également :

Geoffrey GOBLET : Président, en charge des secteurs de la chimie, du verre et du ciment.

Mathieu LONDON : Vice-Président, en charge du nettoyage, gardiennage, ETA, cinéma et de l’enseignement libre.

Marc VREULS : Secrétaire, en charge de la construction, du béton, du bois, des carrières et de l’intérim.

Murielle FRENAY : Secrétaire adjointe, en charge des titres-services, du non-marchand et du secteur coiffure/fitness

Jean SCHIFANO : Secrétaire adjoint, en charge des titres-services, grossistes/répartiteurs de médicaments, textile, transformation papier/carton et de la CP 100.

Vous pouvez retrouvez leurs coordonnées sur notre site www.cgliege.be !

Changements d’horaires

Permanences décentralisées

Au 01/01/2015, changements dans les permanencesA partir du 1er janvier 2015, la permence qui se déroulait à Hannut le 1er vendredi du mois est supprimée.

Une permence se tiendra à Huy les lundis de 13h30 à 16h30.

Une permanence s’effectuera à Waremme les jeudis de 16h à 17h.

L’argent public ne peut servir a précariser les travailleurs !Le jeudi 20 novembre, le Forem Charleroi organisait son salon «intérim et moi» avec pour objectif de proposer aux visiteurs une alternative au contrat de travail classique!

A l’heure où la précarité des travailleurs intérimaires est démontrée, le Forem fait la promotion de l’intérim (et ce, avec l’argent de la collectivité)!

Aujourd’hui, tous les motifs sont bons pour recourir à l’intérim. Est-ce le rôle du Forem d’accélérer ce mouvement? De notre point de vue, la réponse est évidemment non!

C’est pour cette raison qu’une délégation de la Centrale Générale de Liège-Huy-Waremme participait à une action menée par la FGTB Charleroi afin de conscientiser les participants de ce salon et d’interpeller la représentante du Forem.

C’est également l’occasion de rappeler que le concours vidéos «intérimarre» est relancé! Le but est de réaliser une petite vidéo de maximum 3 minutes qui, de votre point de vue, illustrerait le thème du «travail précaire» (conditions de vie des intérimaires, le comportement des patrons ou celui des agences, le problème des temps partiels, les aides à l’emploi, les jobs étudiants, les saisonniers,..).

Ensuite, vous postez votre vidéo sur youtube et vous nous en informez en vous inscrivant sur notre site avant le 29 mars 2015! Vous pouvez y participer en votre nom ou celui d’un collectif, d’une école, d’une classe ou encore d’une association... Surfez sur notre site web www.interimarre.be vous y trouverez toutes les modalités, ainsi que les réponses à vos questions!

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Sans titre-1 1 11/25/2014 8:54:53 AM

Le personnel de la Centrale Générale

FGTB de Liège-Huy-Waremme vous

présente ses meilleurs voeux pour 2015

Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi9h00 12h00

9h00 12h00

9h0012h00

9h0012h00

9h00 12h00

9h00 11h00

13h30 17h00

13h30 * 17h00 *

13h30 * 17h00 *

13h30 *17h00 * Fermé Fermé

Horaires à partir du 01/01/2015

* : service social sur rdv !

15/12/2014

Générale