Syndicats FGTB n°16 - 1 octobre 2010

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N°16 • BIMENSUEL • 65 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles MEDIATION Pas besoin des tribunaux Page 6 HAITI Votre argent bien «placé» Page 6 MONDE La pauvreté éradiquée en 2015? Page 7 Comme chaque année, la Coordination Intérim de la FGTB organise une journée d’action pour les droits des travailleurs intérimaires. Un cahier spécial de 8 pages leur est consacré en pages centrales de cette édition. 1 er OCTOBRE 2010 Éd. LIÈGE

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Syndicats, le magazine de la FGTB - Interim Zone - Euromanifestation - Médiation: pas besoin des tribunaux - Haïti: votre argent bien placé - La pauvreté éradiquée en 2015?

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N°16 • BIMENSUEL • 65ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

MEDIATION

Pas besoindes

tribunaux

Page 6

HAITI

Votreargent

bien «placé»

Page 6

MONDE

La pauvretééradiquéeen 2015?

Page 7

Comme chaque année,la Coordination

Intérim de la FGTB organise une journée

d’action pour les droits des travailleurs intérimaires. Un cahier spécial de 8 pages

leur est consacré en pages centrales

de cette édition.

1er

OCTOBRE 2010 • Éd. LIÈGE

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NAMURLUXEMBOURG

BRABANT WALLON

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

Les 17e salon de l’éducation et du Livre de la jeunesse se tiendront à Namur Expo du 20 au 24 octo-bre prochain. La CGSP enseigne-ment, le SETCa-SEL et les Jeunes FGTB y tiendront conjointement un stand d’informations. C’est l’occasion de rencontrer et de sensibiliser un maximum d’en-seignants et d’étudiants.Sur le stand, les délégués et se-crétaires permanents des Cen-trales seront là pour répondre aux questions des enseignants tandis que les animateurs Jeu-nes FGTB interpelleront les étu-diants afi n de les informer sur leurs droits. Mais au-delà des différences d’âges et de profes-sions, c’est tout le public, profs et étudiants confondus, qui nous allons sensibiliser aux combats syndicaux et aux valeurs portées par la FGTB! N’hésitez pas à ve-nir nous voir.

Pour plus d’infos: http: //www.saloneducation.be

Profs, étudiants, même sensibilisation!

AFICo (asbl de la FGTB NAMUR) a pour objectif d’agir à Namur AVEC les hommes et les femmes, avec les travailleurs et les allocataires sociaux en vue de faciliter la mise en place d’initiatives citoyennes dans les domaines sociaux, économiques et culturels.

Bien que la réalisation de nos objectifs vise le grand public, nous attachons une attention particulière à travailler plus spécifi quement avec les travailleurs sans emploi et ce au travers d’actions variées

comme par exemple:

• Les Commissions TSE (Travailleur Sans Emploi). Celles-ci visent à la rencontre de demandeurs d’emploi à Namur et Dinant pour leur permettre de partager leurs réalités, les analyser mais aussi et surtout construire des revendications/des alternatives à faire remonter vers les institutions et vers le grand public pour le sensi-biliser. Ces réunions proposent à la fois des moments d’échanges entre participants et d’informations.

• Les Groupes de travail (GT) quant à eux sont centrés sur un thème précis et visent essentiellement la mise en place d’actions spécifi ques comme:

✓ Le capitalisme nuit gravement à tous les travailleurs ou comment lutter contre la chasse aux chômeurs …

✓ Paroles d’inutilisés qui permet à des demandeurs d’emploi de tous horizons de présenter en public une mise en scène des textes poi-gnants tirés du livre «Paroles de chômeurs, écrits d’inutilisés».

✓ La lutte contre la pauvreté via la réalisation de lanternes géantes qui seront portées par un groupe d’AFICo qui se rendra à Bruxelles le 17/10/2010 (à l’initiative du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté).

• Une formation de deux demi jours intitulée «Etre demandeur d’emploi aujourd’hui (H/F)» dont l’objectif est de comprendre ce que l’ONEm attend des demandeurs d’emploi, leur permettre de conserver leurs droits, tout en réfl échissant à la politique qui sous-tend le plan d’activation des chômeurs.

D’autres actions sont envisageables à votre initiative…. et ne man-queront pas de voir le jour dans les mois à venir.

AFICo: rue Dewez 40, 5000 Namur, 081/649.958

Animateurs TSE: Emilie Jusniaux; emilie.jusniaux@afi co.be Laurent Wilmet; laurent.wilmet@afi co.be

TRAVAILLEURSAVEC / SANS

EMPLOI

Action au zoning de Nivelles Sud

Le lundi 20 septembre, dès 6h30 du matin, des militants FGTB et CSC assistés d’agents TEC et de quelques personnes ont accueilli les automobilistes, motards et cy-clistes qui entraient dans le zoning de Nivelles Sud.

L’action, ludique, consistait à sensi-biliser les navetteurs à la mobilité douce en leur distribuant des sacs pliables et un carton reprenant di-verses informations.L’accueil fut en général très bon.C’est la 4ème fois que la FGTB mène

cette action avec ses partenaires, et on constate une nette augmen-tation du covoiturage. Une bonne manière de lutter contre la sta-gnation ou la baisse des revenus et d’œuvrer à un développement plus durable.

Massif Festival Rock

Le 25 septembre dernier eut lieu le Massif Festival Rock de Braine l’Alleud. Les jeunes FGTB y étaient bien présents. Leurs différentes animations et brochures centrées surtout sur l’emploi et l’extrê-me-droite y connurent un grand succès.

l M if F ti l R k d B i

La Centrale Horval (alimentation-horeca-services-secteurs verts-titres-services) et la Centrale TVD (textile-vêtement-diamant) vous informe que le service chômage de la FGTB-Luxembourg s’occupe exclusive-ment de votre dossier chômage et du paiement des allocations.

Pour toutes autres questions (cotisations, primes syndicales, règlemen-tations sectorielles, législation, ….), nous sommes à votre disposition dans nos bureaux de:

Si vous rencontrez des soucis de mobilité, Aurélie Rigo [email protected] GSM: 0478/ 97 59 36 , peut aller à votre rencontre dans toute la province du Luxembourg, et vous apporter son aide.

Marche en Famenne 6900rue des Brasseurs, 13

tel: 084/31 40 24 fax: 084/32 18 85

Anik Brilot: [email protected]

Gabrielle Giet: [email protected]

Arlon 6700 rue des Martyrs, 80

tel: 063/ 22 75 84 fax: 063/ 22 60 25

Dominique Dumont: [email protected]

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

MONS - BORINAGE CENTRE

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

TOURNAI - ATH - LESSINES

Les Jeunes FGTB Charleroi en action avec le Secteur du NettoyageEnsemble pour dénoncer les abus causés par le plan Win Win

À Charleroi ce lundi, dans le cadre de la semaine d’action fédérale dans le secteur du nettoyage, la Centrale Générale, représentée par Viviane Lecocq pour le secteur, les délégué(e)s et les Jeunes FGTB ont tenu à faire passer un message clair: les employeurs abusent du plan Win Win.

En effet, après certains tours de passe-passe des employeurs jouant sur la démultiplication et la com-plexité des chantiers, nombreux sont les travailleurs qui ont dû céder leur place à des jeunes ré-pondant aux conditions d’octroi du «Win-Win» malgré des bénéfi ces et sans création d’emploi!

Les Jeunes FGTB ne pouvaient res-ter indifférents à ce problème. En effet, nous ne pouvons que dresser une analyse assez sombre de ce plan d’embauche qui, certes, peut parfois représenter un tremplin professionnel pour certains jeu-nes de moins de 26 ans, premiers concernés par la mesure, mais qui crée inévitablement de la concur-rence entre les travailleurs mal-gré leur précarité. Les Jeunes FGTB basent toutes leurs actions sur la solidarité entre les travailleurs, qu’ils soient âgés, jeunes, avec et sans emploi, qualifi és ou pas. C’est pourquoi il nous semblait impor-tant à cette occasion de rappeler qu’un emploi sous contrat Win Win reste un emploi précaire, sans garantie de prolongation au bout de deux ans et avec peut-être même un retour brutal aux alloca-tions d’attente de chômage pour les jeunes qui auraient travaillé dans le secteur du nettoyage à un régime de moins de 24 heures se-maine, comme il est fréquent dans

ce secteur. Ainsi, outre le tragique renvoi du personnel plus âgé car il n’est plus aussi rentable, c’est une véritable roue de la fortune qui est proposée aux employeurs qui vont engager et licencier des jeunes à leur guise, sans aucun contrôle et dans la recherche absolue de fl exi-bilité et de profi t.

Il était temps de passer à l’ac-tion!

Ainsi, après une conférence de presse où les délégués ont pu expo-ser le problème mais aussi tous les abus dont ils sont victimes (travail au noir, non-respect des conditions de travail élémentaires, non-paie-ment ou paiement insuffi sant des salaires et indemnités,…), nous nous sommes rendus à l’Onem et à l’Inspection Sociale de Charleroi afi n de dénoncer ces pratiques et d’y déposer plainte.

L’enjeu est important mais dans ce type de combat les déceptions peu-vent être grandes. En effet, nous

constatons que les dispositifs mis en place pour faire respecter le ca-dre légal concernent avant tout les travailleurs, pourtant les premières victimes des manipulations inté-ressées de leurs employeurs.

Ainsi, nous ne pouvons lutter seuls contre les abus du plan Win Win dans le secteur du nettoyage car rien n’est encore prévu pour dé-tecter et pénaliser ce type de ma-nipulation frauduleuse de la part des employeurs. Nous avons besoin d’une coordination nationale, du soutien de tous nos délégués et travailleurs prêts à dénoncer les abus dont ils sont victimes auprès de leur Centrale Professionnelle. Il n’y a que de cette façon que nous pourrons peser pour qu’un réel contrôle des entreprises puisse être opéré.

SCIACCHITANO Angela, permanente Jeunes

FGTB Charleroi

Ramassage des cartes fi delité construction 2009-2010> TOURNAI (Centrale Générale F.G.T.B., Avenue de Maire, 134)- Dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h et de 13h à 17h.

> LESSINES (F.G.T.B., rue Général Freyberg, 11)- Dès maintenant, tous les vendredis de 9h à 11h.- Le 3ème samedi du mois de 9h à 11h.

> ATH (rue de Brantignies, 19)- Tous les jeudis de 10h à 12h.

> ELLEZELLES (F.G.T.B., Place, 14)- Bureaux ouverts:le mardi de 9h à 12h et de 14h à 17h; le mercredi de 14h à 17h; le jeudi de 9h à 12h et de 14h à 18h; le vendredi de 9h à 12h.

> LEUZE (F.G.T.B, Grand Rue, 3)- Tous les jeudis de 8h30 à 9h30.

> BASECLES (F.G.T.B., rue des Déportés, 25)- Tous les lundis de 9h à 10h.

> PERUWELZ (F.G.T.B., Place du Foyer Peruwelzien, 29)- Tous les lundis de 10h30 à 11h30.

> LA CENTRALE GÉNÉRALE COMMUNIQUE

Le but de nos rencontres citoyennes est de permettre aux citoyens de se questionner et de s’exprimer en débattant librement dans une ambiance détendue et conviviale qui favorise les échanges et une réelle participation.

Autour d’un lunch, les participants pourront échanger et discuter de l’actualité politique et culturelle ou partager leurs impressions sur des thèmes de société…

Si vous désirez assister à ces activités, veuillez vous inscrire auprès de nos services:

Cédric DEVRIESE - Animateur en éducation permanente - Rue Lamir, 18-20 - 7000 MONS: [email protected] ou 065/32.38.33

Editeur responsable: Philippe Borsu, Administrateur délégué, Rue Lamir, 18-20 à 7000 Mons

A sa séance de cinéma…

Capitalism: A love storyLe 21 octobre à 19hCentre culturel de Boussu«Est-il possible de réguler le capita-lisme?»

vous invite…A sa rencontre citoyenne du 13 octobre 2010 de 12H30 à 15H00 Rue Lamir, 18-20 à 7000 Mons

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Envie d’Entreprendre Autrement?L’IDEES asbl vous propose une

FORMATIONEN ECONOMIE SOCIALE

ET GESTION D’ENTREPRISE2010-2011 (Accès à la profession)

Quand? Tous les samedis matins de 9h à 12h du 16 octobre 2010 au 7 mai 2011 (sauf vacances scolaires)Intéressé(e)? Brochure de présentation et inscription aupès de l’asbl IDEES au 087/33.74.88 ou [email protected]

Formation donnant droit au Congé Education Payé, soutenue par le Fonds Social Européen et la RégionWallonne

Avis aux travailleurs de la constructionpaiement des cartes prime fi délité.Le paiement des cartes de fi délité couvrant la période du 1/7/2009 au 30/6/2010 s’ef-fectuera par versement sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale à partir du 28 Octobre 2010.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, à partir du 1er octobre 2010 la (les) carte(s) reçue(s) de votre (vos) employeur(s) et/ou du Fonds de Sécurité d’Existence, après y avoir indiqué votre numéro de comp-te bancaire, accompagné(e)s de votre carnet syndical, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.

Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à Liège, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 2, 16, 23 et 30 Octobre 2010 de 9h à 11h.

Les cartes peuvent également être ren-trées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

AYWAILLE: au local de la F.G.T.B. rue L. Libert, 22Les JEUDIS 14 et 28 Octobre 2010 de 17h à 17h30.

POULSEUR: au local de la Mutuelle, rue des Ecoles, 30Les JEUDIS 14 et 28 Octobre 2010 de 16h à 16h30.

HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, 7Les VENDREDI 1er et 29 octobre 2010 de 16h à 17h30.Le SAMEDI 23 Octobre 2010 de 11h à 12h.

WAREMME: au local de la F.G.T.B. rue du Baloir, 5Les VENDREDIS 8, 15 et 22 Octobre 2010 de 16h30. à 17h30 Le VENDREDI 29 Octobre 2010 de 15h à 15h30

VISE:à la F.G.T.B, rue des Récollets, 63,Le MARDI 5 Octobre 2010 de 17h à 17h30.Le MARDI 26 Octobre 2010

de 17h à 17h30. FLERON: au local de la F.G.T.B. avenue des Martrys, 86,Le MARDI 19 Octobre 2010 de 17h à 17h30.Le MARDI 26 Octobre 2010 de 14h à 14h30.

HUY: au local de la F.G.T.B. rue l’Apleit, 12Les JEUDIS 7, 21 Octobre 2010 de 16h30 à 17h30.Le SAMEDI 23 Octobre 2010 de 8h30 à 9h30.

JUPILLE: au local de la F.G.T.B. rue Chafnay,Le MARDI 26 Octobre 2010 de 16h à 16h30.

HERSTAL: au local de la F.G.T.B.rue Large Voie, 36Le MARDI 26 Octobre 2010 de 15h à 15h30.

CHENEE: au local de la F.G.T.B. rue Neuve, 18-24A partir du Lundi 4 Octobre 2010, les jours habituels d’ouverture SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50,A partir du Lundi 4 Octobre 2010, les jours habituels d’ouverture

SERAING: au local de la F.G.T.B. rue Paul Janson, 41Le LUNDI 25 Octobre 2010 de 15h à 15h30.

FLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route, 122Le LUNDI 25 Octobre 2010 de 16h à 16h30.

VILLERS LE BOUILLET: à la Maison du PeupleLe SAMEDI 23 Octobre 2010 de 10h à 10h30

CHAPON-SERAING: chez le Camarade Louis LAROCKRentrer vos cartes dès réception.

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SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010 3ACTUALITÉS

> EDITO

Le «non à l’austérité» est une question de raisonQuelques jours à peine avant notre grande manifestation européenne du 29 septembre à Bruxelles contre l’austérité, le pa-tronat belge (Fédération des en-treprises de Belgique, et VOKA, la fédération patronale fl amande) se faisait l’avocat d’une modération salariale – voire d’un blocage des salaires - et de mesures d’austérité budgétaires pour ce qui concerne le reste de la population.

Il faut dire que l’on approche peut-être de la formation d’un Gouvernement et du début des négociations salariales dans le cadre d’un éventuel «Accord in-terprofessionnel». Il est de bon ton de se positionner. Sachant que l’Etat est désargenté et qu’il ne pourra pas huiler le mécanisme de la concertation sociale avec les quelques centaines de millions habituels, le patronat préfère prendre les devants en signalant qu’il ne compte pas plus bourse délier.

Surréalisme

Même dans la patrie du surréalis-me, l’argumentaire développé est cependant assez surprenant après 2 années de crise économique, de chômage temporaire, de baisse du pouvoir d’achat et de stagnation de la consommation.

Primo, soutient la FEB, les tra-vailleurs ont pu faire des réser-ves, c’est au tour des entreprises de se refaire du lard… «La poli-tique fi scale de ces quatre der-nières années, explique Pieter Timmermans (FEB), a donné aux travailleurs un tampon en matière de pouvoir d’achat. Maintenant il faut penser à améliorer la position concurrentielle des entreprises»… Appel est lancé aux syndicats pour qu’ils soient raisonnables. Tout au plus, les entreprises pourront-elles concéder quelques éco-chèques et le cas échéant un peu de sous pour une assurance groupe.

Oubliés les quelques 7 milliards par an de cadeaux fi scaux offerts aux entreprises. Perdus de vue les intérêts notionnels, qui, il est vrai, ne font que doper les profi ts sans rien changer à la position concur-rentielle des entreprises.

Secundo: «Donner plus d’argent à ceux qui ont un emploi n’est pas une bonne idée», explique le Directeur général de la FEB, car cet argent fi nira à la caisse d’épargne au lieu de servir à l’économie.Appel est lancé à la solidarité entre les travailleurs qui ont un job et ceux qui n’en ont pas. La modération salariale des premiers étant supposée servir à l’emploi des seconds.

Là encore, on risque de tomber de sa chaise: ne sont-ce pas les profi ts non réinvestis dans l’économie qui sont à l’origine des bulles spécula-tives et de la crise fi nancière?

Tertio: une bonne dose d’austé-rité ne fera de tort à personne… soutient le même Pieter Timmer-mans. L’austérité imposée dans les années ’90 (Le Plan global de Dehaene) a plutôt dopé la crois-sance. Appel est donc lancé à «l’in-telligence» de la population pour accepter des mesures d’austérité qui deviennent de facto intelligen-tes, c’est-à-dire «raisonnables».

Résumons nous: selon la FEB, les travailleurs ont assez de sous pour supporter des mesu-res d’austérité mais ne doivent rien espérer du côté des entrepri-ses. Celles-ci comptent modérer les salaires pour baisser leurs prix à l’exportation et échapper à l’austérité en la faisant peser sur les petits.

Soyons raisonnables!

Ce discours empreint de bon sens économique se heurte pourtant à l’analyse d’autres économistes. Et non des moindres.

Chez nous d’abord, une étude de la KUL signée Paul Van Rompuy jette

un doute sur la stratégie patro-nale qui consiste à vouloir à tout prix s’aligner sur la politique al-lemande de modération salariale. Une modération salariale entraîne une baisse de la consommation et nous fait perdre plus d’emplois que ce qu’on peut espérer d’une hausse des exportations, sans pour autant améliorer notre position concurrentielle. La modération salariale nuit à la consommation des ménages et à l’emploi. C’est une mauvaise idée!

Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’écono-mie, prend lui aussi le contrepied du discours économique libéral. Selon lui, la cause profonde de la crise ce n’est pas tant l’absence de régulation des banques que l’explosion des inégalités dans les pays développés depuis 30 ans. La manière de traiter cette crise, c’est-à-dire l’adoption de plans d’austérité, ne fait que renforcer ces inégalités et en fi n de compte ralentir le croissance. En temps de crise, dit-il à l’hebdo Le Vif, restreindre la demande ne fait qu’augmenter le chômage… Plus que jamais la question de la répar-tition des revenus et de l’impôt est posée, dit Stiglitz.

Justement ce 29 septembre, le Ré-seau pour la Justice Fiscale (RJF) et son homologue fl amand (FAN) se

sont joints à notre manifestation et ont lancé à cette occasion une campagne pour la justice fi scale. «Partout les gouvernements ont investi des milliards d’euros pour sauver les banques. La consé-quence, c’est une dette publique en augmentation et des citoyens qui se serrent la ceinture. Les diri-geants européens échangent des recettes pour faire des économies: réduire le nombre de fonctionnai-res, réduire les pensions, les soins de santé, les salaires, les alloca-tions de chômage. Par contre, les entreprises et les détenteurs de capitaux ne sont pas affectés par ces mesures.» constate le RJF.

Dire «Non à l’austérité!», réclamer de meilleurs salaires et des em-plois convenables, exiger la justice fi scale, redistribuer les richesses plus équitablement, ne sont pas des positions irréalistes.

C’est au contraire au nom de la bonne gestion de l’économie, de la relance de l’emploi, que nous lançons un appel à la raison aux employeurs et au monde politi-que.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire PrésidentGénérale

Euromanifestation du 29 septembre

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

Nos invités :Jeanne AshbéRégine BaratHubert Ben KemounJean-Sébastien BlanckBéatrice BottetJonathan BousmarPhilippe BrasseurChun-Liang YehPierre CoranKitty CrowtherGilles DiederichsNathalie DieterleeClaire FayMichel HonakerBenoît JacquesHervé Le GoffMagdalenaPittau (de Pittau et Gervais)Sigrid RenaudInsa SanéJan SimoenMaryse SixFrédéric StehrRichard UnglickMarie WabbesWang Yi

Enfants - de 7 ans : gratuitEnfants de 7 à 16 ans : 2,50€

Forfait familles : 14,00€

Adultes : 7,00€

Adultes pré-inscripts : 5,00€

L’entrée donne aussi accès au 17e Salon Education

Programme complet et pré-inscriptions :

www.livrejeunesse.be

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Thème : “ Noir ”

20 > 24 oct. 2010Namur Expo

Salon du Livre de Jeunesse

de Namur

Semaine : 9:00 > 18:00Week-end : 10:00 > 18:00

Journées des professionnels du livre

et de l’enfance : jeudi 21 octobre et

vendredi 22 octobre

1 Collaborateur Administratif (h/f)

Tâches principales

Support administratif Syndicats/De Nieuwe Werker• accueil téléphonique, • dactylographie • gestion du matériel de bureau• classement, etc.

Organisation pratique conférence de presse• envoi communiqués de presse• réservation de salles (restaurant, réu-

nions, conférences de presse, …)• préparation des dossiers de presse

N/F• contacts téléphoniques

Compétences requises

• Diplôme d’études supérieures en secré-tariat ou expérience équivalente

• Parfait bilingue FR/NL (écrit et oral)• Se servir d’un PC, suite Offi ce

Nous vous offrons:

• Un contrat à durée indéterminée• Barème en vigueur à la FGTB• Des avantages extralégaux

Adressez votre candidature avant le 5 octobre 2010

à laFGTB fédéraleChristine Bartholomi,

Directrice AdministrativeRue Haute 42, 1000 Bruxelles

Le patrimoine fi nancier s’est refait une santé

Les avoirs détenus en actions ont le plus souffert …

Depuis que la crise des subprimes a éclaté, la structure du patrimoine fi nancier des Belges a évolué vers des placements plus sûrs, ce qui démontre l’aversion des ménages belges pour le risque.

Les Belges sont plus que jamais les cham-pions européens de l’épargne avec un pa-trimoine fi nancier de 916 milliards d’euros (1e trimestre 2010), un nouveau record his-torique.

Le patrimoine fi nancier n’a donc pas seule-ment atteint à nouveau son niveau d’avant la crise, il l’a même dépassé.

En Belgique, le patrimoine fi nancier repré-sente environ 210% du PIB, le niveau le plus élevé de la zone euro, loin au-dessus du pourcentage de pays comme l’Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Même si, dans la première phase de la crise, les ménages belges ont préféré les actifs pré-

sentant le moins de risques, les placements en actions durant le premier trimestre 2010 n’ont nullement été négligés. La bourse s’est donc également rétablie de la crise.

… au profi t des dépôts d’épargne …

Le recul de la part des actifs détenus sous forme d’actions cotées (exprimée en pour-centage) a été compensé par une augmenta-tion de presque toutes les autres catégories d’actifs. Plus particulièrement le poids des «numéraires et dépôts» et des «obligations» a augmenté, respectivement de 29 à 31% et de 7 à 9%. Les «autres participations», qui com-prennent notamment les investissements dans les fonds de placement, ont également connu un recul important à la suite de l’ef-

fondrement des cours boursiers.

… et des obligations

Le succès des obligations tend à prouver l’intérêt nouveau pour des actifs plus sûrs. En effet, depuis le début de la crise, plus de 22 millions d’euros ont été placés en obli-gations.

Ce sont surtout les obligations d’entreprise qui ont connu un grand succès, mais les obli-gations d’Etat ont également pu profi ter de cette tendance (malgré les craintes liées aux problèmes budgétaires dans les différents pays européens).

La crise de l’emploi est toujours là mais l’épargne se porte bien et même mieux qu’avant la crise. Mais l’argent cherche aujourd’hui plus de sécurité…

Le Conseil des ministres a approuvé un projet d’arrêté royal visant à prolonger, jusqu’au 30 juin 2011, le taux TVA à 6% pour

- la rénovation et la réparation de loge-ments privés, à l’exclusion des maté-riaux qui représentent une part impor-tante de la valeur du service fourni;

- les petits services de réparation de bi-cyclettes, chaussures et articles en cuir, vêtements et linge de maison.

Prolongation du taux de TVA à 6% pour la rénovation

LA FGTB FEDERALE ENGAGE:

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SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010 5ACTUALITÉS

Le crédit-temps Besoin de souffl erA défaut d’une réduction générale du temps de travail, les systèmes individuels d’aménagement du temps de travail, à savoir le crédit-temps et l’interruption de carrière (régime remplacé en 2002 par le crédit-temps), connaissent un succès croissant. Les chiffres publiés dans le dernier rapport de l’ONEM sont élo-quents: en 2009, pas moins de 253.011 travailleurs, soit une hausse de 7% par rapport à 2008, dans l’une ou l’autre forme d’interruption de carrière. La progression est continue: + 5,5% en 2008, +5,8% en 2007, +8,2% en 2006, +10,4% en 2005, + 12,5% en 2004… Les interruptions complètes (10%) restent minoritaires et sont plutôt en baisse (- 12%). Ce sont surtout les interruptions à temps partiel (le 1/5e temps: 57% et le 1/2 temps: 31%) qui connaissent le plus grand succès. Selon le type d’interruption, le congé parental est le plus couru (85% des congés thématiques). Ce sont pour les 3/4 les femmes de 25 à 40 ans qui y ont recours. Enfi n le classement par âge fait apparaître la progression en hausse du crédit-temps des 50 ans et plus qui trustent la moitié des inter-ruptions. Les 30-40 ans ne représentent que 27% du total.

Le crédit-temps est un droit dans les entreprises de plus de 10 travailleurs, mais il est néanmoins soumis à certaines conditions:

• Il faut être sous contrat d’emploi depuis au moins 12 mois dans les 15 mois qui précèdent la demande. Ce délai de 15 mois implique que l’on peut prendre un crédit-temps même si on est en suspension de contrat par exemple pour maladie;

• le nombre de travailleurs en crédit-temps est limité à 5% du personnel, mais ce plafond peut être modifi é à la hausse par convention sectorielle ou d’entreprise et ne vaut pas pour les travailleurs de + de 55 ans;

• si le quota est atteint, l’employeur peut mettre les demandeurs sur des listes d’attente.

• certaines catégories de personnel jugées indispensa-

bles au bon fonctionnement de l’entreprise peuvent être exclues du droit au crédit-temps.

• dans les entreprises de moins de 11 personnes, l’auto-risation de l’employeur est requise.

Quand introduire sa demande?

La demande de crédit-temps doit être introduite auprès de l’employeur

• 3 mois avant la date souhaitée dans les entreprises de plus de 20 travailleurs.

• 6 mois dans les entreprises de 20 travailleurs ou moins.

• 2 mois (dans le privé et les administrations locales et provinciales) pour les crédit temps dits «théma-tiques» (congé parental, soins à un proche, soins palliatifs).

1. Travailler 4 jours semaine 3. Arrêter complètementLe crédit-temps 1/5 peut se prendre soit à raison de 1 jour de congé par semaine, soit 2 demi-jours de congé par semaine. D’autres modulations peuvent être négociées par convention de secteur ou d’entreprise.

Combien de temps?

Moins de 50 ansOn peut prendre le crédit-temps 1/5 par tranches de 6 mois minimum et pour 5 ans maximum. Pour passer au 4/5 temps (interruption d’1/5), outre le respect du quota de 5 % du person-nel, il faut:• avoir travaillé pendant 5 ans chez le même

employeur ET• avoir été employé à plein temps pendant

un an avant la demande

Plus de 50 ansLes + 50 ans qui ont derrière eux une carrière de 20 ans comme salarié bénéfi cient d’un régime particulier.

1°) Ils peuvent obtenir les 4 jours semaine jusqu’à l’âge de la retraite.2°) l’ancienneté requise dans l’entreprise est ramené à • 3 ans en règle générale • 2 ans s’ils ont été engagés après 50 ans • 1 an s’ils ont été engagés après 55 ans.

Le quota de 5 % n’est applicable que pour les – de 55 ans. Les plus de 55 ans sont hors-

quota, c’est-à-dire qu’ils ont un droit absolu au crédit temps 1/5.

Les indemnités Les indemnités de crédits temps sont grevées d’un précompte professionnel variable de 10,13%, 17,15%, 30% ou 35 % selon la situation familiale ou l’âge. C’est pourquoi nous don-nons ci-dessous les montants bruts et nets et cela explique pourquoi à brut égal certains montants nets sont différents.

Crédit-temps 1/5 – système général

Crédit-temps 1/5 – système 50+

2. Travailler à mi-tempsMoins de 50 ans

Le crédit temps à mi-temps signifi e que l’on réduit son temps de travail de moitié. Cela implique que si on preste moins de 38 h, par exemple 30 h/semaine, le «mi-temps» sera de 15h/semaine.

On peut le prendre par tranches de 3 mois minimum, 1 an maximum, 5 dans certains secteurs.

Conditions

Pour passer au mi-temps, outre le respect du quota de 5 % du personnel, il faut:• avoir travaillé pendant 1 an chez le même

employeur ET• être occupé au moins à 3/4 temps.

Les indemnités

Crédit-temps 1/2 - Système général

Plus de 50 ans

Les + 50 ans qui ont derrière eux une carrière de 20 ans comme salarié bénéfi cient d’un régime particulier.1°) Ils peuvent obtenir le mi-temps jusqu’à

l’âge de la retraite.2°) l’ancienneté requise dans l’entreprise

est ramené à • 3 ans en règle générale • 2 ans s’ils ont été engagés après 50 ans • 1 an s’ils ont été engagé après 55 ans.Le quota de 5 % n’est applicable que pour les – de 55 ans. Les plus de 55 ans sont hors quota, c’est-à-dire qu’ils ont un droit absolu au crédit temps 1/5.

Les indemnités

Crédit-temps 1/2 – système 50+

On peut arrêter de travailler complètement pour 3 mois minimum et 1 an maximum (5 ans dans certains secteurs)

Les indemnités Les indemnités varient selon l’ancienneté mais pas selon l’âge.

Quelles conséquences sur la pension?Pendant la réduction ou la cessation des activités, les droits sociaux sont maintenus.Mais en matière de pension, les périodes de crédit temps sont assimilées pour une période limitée à 3 ans sauf dans deux cas: • 5 ans pour les 1/5e temps des - de 50 ans • Assimilation complète pour les 1/2 et 1/5 temps des + 50 ans et les congés théma-

tiques.

Les congés «thématiques»

Congés thématiques: les indemnités (à partir du 1er septembre 2010)

Interruption complète 1/2 temps 1/5e temps1/5e temps (isolés ou

isolés avec enfant)

- de 50 ans brut 726,85363,42 123,29 165,80301,10 102,15 137,37

50 ans et + net 653,23616,45 246,58510,73 204,30

On appelle congé «thématiques» les trois formes de crédit temps que sont:• le congé parental• le congé pour soins (à un enfant, un pa-

rent…)• le congé pour soins palliatifs

Hormis une condition d’ancienneté de 12 mois pour le congé parental dans le secteur privé, les congés thématiques ne sont pas soumis à la règle des quotas et constituent un droit.

1. Le congé parental

Le congé parental est un droit pour chaque parent d’un enfant jusqu’à 12 ans. Il doit être demandé 3 mois à l’avance.

Par parent et par enfant, le congé parental peut atteindre:• 3 mois si on interrompt complètement

son travail;• 6 mois pour une interruption à mi-

temps;• 15 mois pour une interruption d’1/5ème

On peut fractionner l’interruption ou com-biner les différentes formules (par exemple 1 mois à plein temps, 2 mois à 1/2 temps et 5 mois à 1/5).

2. L’interruption pour soins à un proche malade

Le travailleur dont soit un membre du mé-nage, soit un proche parent est gravement malade (il faut un certifi cat médical) a droit à une interruption de carrière de 1 à 3 mois que l’on peut prolonger jusqu’à 12 mois maxi-mum, pour une interruption totale d’un temps plein et 24 mois pour une interruption partielle.

Cette interruption peut-être doublée (24 et 48 mois - secteur privé et ALR uniquement) si on est isolé et que l’on doit soigner un enfant jusqu’à 16 ans dont on a la charge.

3. Le congé pour soins palliatifs

Le travailleur qui veut assurer «toute forme de soin ou d’accompagnement médical, so-cial, administratif et psychologique à un mourant», qu’il soit ou non de sa famille, a droit à un congé pour soins palliatifs. Il doit fournir un certifi cat médical.

Ce congé est d’un mois, à temps plein ou à temps partiel, renouvelable pour un mois supplémentaire.

Cohabitant IsoléBrut 149,25e 192,60e

Net 97,02e125,19e

(1)159,57e

(2)

Travailleur entre 50 et 51 ansCohabitant Isolé

Brut 149,25e 192,60e

Net 97,02e125,19e

(1)159,57e

(2)Travailleur de 51 ans ou plus

Brut 209,69e 253,04e

Net 136,30e164,48e

(1)209,65e

(2)

De 2 à 5 ans d’an-cienneté

5 ans d’ancienneté ou plus

Brut 226,63e 302,18e

NetCohabitant Isolé Coha-

bitant Isolé

158,65e 187,77e 211,53e 250,36e

Travailleur entre 50 et 51 ans

Moins de 5 ans d’ancienneté

5 ans d’ancienneté

ou plusBrut 226,63e 302,18e

NetCoha-bitant Isolé Coha-

bitant Isolé

147,31e 187,77e 196,42e 250,36e

Travailleur de 51 ans ou plusBrut 451,43e

NetCohabitant Isolé

293,43e 374,01e

De 2 à 5 ans d’ancienneté 5 ans d’ancienneté ou plusBrut 453,28e 604,38e

Net 407,37e 543,16e

(1) Isolé pur(2) Isolé avec enfants

Crédit-temps complet

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6 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010 ACTUALITÉS

> HAITI

La FGTB soutient la reconstruction grâce à votre solidarité

Au lendemain du tremblement de terre, la FGTB s’est mobilisée. La générosité et la solidarité des militants, des délégués, des af-fi liés permet de contribuer à la reconstruction d’Haïti. Mais il ne s’agit pas de charité: l’aide ap-portée s’inscrit dans une vision à long terme et la promotion du travail décent.L’ensemble du mouvement so-cialiste du Nord et du Sud, c’est-à-dire la FGTB-ABVV, les deux Partis socialistes, FOS (Fonds voor Ontwikkelingssamenwerking), SOLSOC (Solidarité socialiste), les Mutualités socialistes, et d’autres organisations qui gravitent dans notre mouvance, a décidé de se mobiliser pour aider les victimes du séisme en Haïti.

Action commune et Consortium 54-54

Le Consortium 54-54 a été mis sur pied avec la FGTB, SOLSOC, le PS et les Mutualités pour donner corps à cette coopération et disposer d’un un outil nous permettant à l’avenir de réagir ensemble dans de tels cas. Nous travaillons aussi avec la CSI (Confédération Syndicale Interna-tionale) qui a fait appel à la géné-rosité des syndicats affi liés dans le monde entier, et qui dans cette vi-sion à long terme axée sur le travail décent, a établi avec les syndicats haïtiens une feuille de route.

Travail décent et développement durable

En collaboration avec notre par-tenaire, le syndicat haïtien BATAY OUVRIYE, nous avons veillé à ins-crire notre aide dans une vision à long terme qui allie solidarité, travail décent et développement durable.

La priorité a ainsi été donnée à trois projets: • la reconstruction d’une école à

Jean Rabel, une commune du Nord Est avec le soutien de FOS et du Consortium 54-54 et un sé-rieux coup de main des parents de cette communauté rurale.

• la reconstruction – avec le sou-tien de FOS - du local syndical de BATAY OUVRIYE à Arcahaie, un quartier de Port au Prince .

Ce local servira aussi de centre de formation.

• La poursuite du travail d’organi-sation et de formation de BATAY OUVRIYE via des activités de formation syndicale de base, de formation aux nouvelles techno-logies de communication.

Education et organisation sont en effet deux conditions fondamen-tales pour l’émancipation des tra-vailleurs haïtiens.

BATAY OUVRIYE regroupe notam-ment des travailleuses du textile et de l’habillement, de la construction (maçons et ferrailleurs). Deux sec-teurs considérés comme impor-tants pour le développement ou pour la création d’emploi dans le pays. Mais le travail syndical n’est pas simple et encore moins évident après le séisme.

Un contexte qui reste très diffi cile pour les syndicats.

Avant le séisme déjà, le situation des syndicats en Haïti était loin d’être facile. Beaucoup d’adhé-rents de BO sont obligés de tra-vailler dans la clandestinité, tant le climat antisyndical est fort. La réforme du code du travail trop res-trictif pour le mettre en conformité avec les conventions de l’OIT se fait attendre et les Multinationales implantées en nombre en Haïti, et dans les zones franches se rendent coupables de nombreuses viola-tions des droits des travailleurs et des droits syndicaux.La reconstruction du pays ne doit donc pas occulter le droit des tra-vailleurs haïtiens à un travail dé-cent: «notre mouvement doit pou-voir appuyer leurs revendications pour l’amélioration de leurs condi-tions de vie et les aider dans leurs luttes pour faire respecter leurs droits en tant que travailleurs.» dit Yannick Etienne de BATAY OUVRIYE.

Plus de détails dans les rapports annuels de la CSI sur les violations des droits syndicaux.

http://www.ituc-csi.org/+-human-and-trade-union-rights-+.html

La médiation pour éviter l’action en justice

En cas de litige avec votre assu-rance, votre fournisseur d’énergie, votre banque, à qui vous adressez-vous? C’est la question qu’a po-sée le CRIOC aux consommateurs belges, lors d’une étude réalisée en septembre de cette année.

Il en résulte que, si 27% des person-nes interrogées s’adresseront à un avocat et 24% iront directement frapper à la porte de l’entreprise concernée par le litige, 15% des consommateurs ne savent tout simplement pas à qui s’adresser.

Pourtant, il existe de nombreux

services de médiation pour éviter d’avoir à passer par la case justice pour résoudre un confl it avec un entreprise ou une institution. Le «médiateur» intervient quand le consommateur n’a pu obtenir une réponse satisfaisante auprès de l’interlocuteur concerné par le litige. Le service de médiation est une instance de recours, et n’a pas pour vocation de se substituer au «service clientèle» de l’entreprise. Par ailleurs, il ne pourra intervenir si le confl it invoqué est déjà sous le coup d’une action judiciaire. Le médiateur est bien entendu tota-lement indépendant des entreprises

actives dans le secteur qu’il occupe. Ainsi, le «médiateur des télécoms» n’a aucun lien avec les acteurs de la télécommunication belge, pour une complète neutralité. Par ailleurs, détail non négligeable, le recours à la médiation est un service gratuit.

L’étude du CRIOC démontre que 55% des consommateurs interrogés in-diquent qu’ils connaissaient l’exis-tence de ces services de médiation, même s’ils n’y ont pas recours. Cinq sont cités fréquemment, à savoir le Médiateur de l’énergie, le Médiateur des télécoms, la Commission litiges de voyages, le service de Médiation banques, crédits, placements et en-fi n l’Ombudsman des assurances. Ils sont pourtant loin d’être les seuls, et de nombreux autres secteurs dis-posent d’un service de médiation.

Veuillez trouver dans ce tableau les principaux services de média-tion, ainsi que leurs fonction et contact.

> LITIGES

Service Dans quel cas? ContactMédiation télécommunication Litige avec un opérateur télécoms. Place des Barricades 1 - 1000 Bruxelles

Tél.: 02 223 06 06 - Fax: 02 219 77 88E-mail: [email protected]

Commission Litiges Voyages Litiges avec une compagnie de voyage.

Bd du Roi Albert II, 16 - 1000 BruxellesTél.: 02/277 62 15 - 02/277 62 15Fax: 02/277 91 00 E-mail: [email protected]

Service de médiation de l’énergie

Plaintes relatives aux factures d’éner-gie (électricité ou gaz naturel).

Rue Royale 47 - 1000 Bruxelles Tél.: 02/211 10 60 - Fax: 02/211 10 69 E-mail: [email protected]

Le Délégué général de la Communauté française aux droits de l’enfant

Plainte relative à la violation des droits de l’enfant dans différents domaines: éducation, justice, aide à la jeunesse, placement, santé, handicap, logement, maltraitance,…

Rue des Poissonniers 11-13 bte 5, 1000 Bruxelles Tél.: 02/223 36 99 - Fax: 02/223 36 46 E-mail: [email protected]

Médiateur fédéral Problèmes avec une administration fédérale

Rue Ducale 43 - 1000 Bruxelles Tél.: 0800/999 61 - 02/289 27 27 Fax: 02/289 27 28 E-mail: [email protected]

Ombudsman des Assurances Confl it avec une entreprise d’assurances ou un intermédiaire en assurances.

Square de Meeûs 35 bte 61000 Bruxelles Tél.: 02/547 58 71 - Fax: 02/547 59 75 E-mail: [email protected]

Médiateur auprès de la STIB Vous vous êtes plaint auprès de la STIB et la réponse ne vous satisfait pas.

Manhattan Center - Avenue du Boulevard 21 boîte 35 1210 Bruxelles Tél.: 02 / 515 31 35 E-mail: [email protected]/ rubrique: mediateur

Service de médiation Banques - Crédit – Placements

Problèmes avec un organisme fi nan-cier adhérent.

Rue Belliard 15-17 bte 8 - 1040 Bruxelles Tél.: 02/545 77 70 - Fax: 02/545 77 79 E-mail: [email protected] n.be

Médiateur auprès du Groupe SNCB Problèmes soumis par les usagers de la SNCB.

Cantersteen, 4 - 1000 Bruxelles Tél.: 02/525 40 01 - Fax: 02/525 40 10 E-mail: [email protected]

Service de médiation Pensions Vous avez une plainte à propos de votre pension légale, vous n’êtes pas d’accord avec la décision ou la mé-thode de travail des services fédéraux de pensions.

WTC III - Boulevard Simon Bolivar 30 boîte 5 1000 Bruxelles Tél.: 02/274 19 90 - Fax: 02/274 19 99 E-mail: [email protected]

Service de médiation pour le placement privé

Litige avec un bureau d’intérim, un bureau de sélection ou de recrute-ment, un bureau d’outplacement ou une entreprise commerciale de titres- services.

Avenue du Port 86 C boîte 302 1000 Bruxelles Tél.: 0800/99.823 - Fax: 02/423.21.87 E-mail: [email protected]/fr/mediation

Service de Médiation pour le secteur postal (SMSPO)

Litige avec une entreprise du secteur postal.

Rue Royale 97 bte 14 - 1000 Bruxelles Tél.: 02/221 02 30 - Fax: 02/221 02 44 E-mail: [email protected]

Service du médiateur de la Communauté française

Différend avec un service administra-tif de la Communauté française.

Rue des Poissonniers, 11-13 Bte 7 1000 Bruxelles Tél.: 02/548 00 70 - Fax: 02/548 00 80 E-mail: [email protected]

Service du médiateur de la Région wallonne

Différend concernant une décision, une position de l’Administration wallonne.

Rue Lucien Namèche 54 5000 Namur Tél.: 0800/19199 - 081/32 19 11 Fax: 081/32 19 00 E-mail: [email protected]

Plus d’informations sur ces services, ainsi que d’autres services de médiations relatifs, notamment, à certaines administrations communales peuvent être consultées sur le site www.ombudsman.be.

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SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010 7ACTUALITÉS

Les objectifs du Millénaire pour le développement

• Réduire l’extrême pauvreté et la faim• Assurer l’éducation primaire pour tous• Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes• Réduire la mortalité infantile• Améliorer la santé maternelle• Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies• Préserver l’environnement• Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Du 20 au 22 septembre, les chefs d’Etats et de gouvernements se sont réunis à New-York pour le Sommet sur les Objectifs du Millénaire pour le développement. Pour tirer des conclusions mitigées. Car si des progrès ont été constatés sur certaines matières, notamment au niveau de la réduction de l’extrême pauvreté, une stagnation voire un recul a été marqué sur d’autres. Dans un document offi ciel signé lors de la dernière assemblée générale, les représentants de l’ONU évoquent effectivement leur inquié-tude quant à la réalisations de ces OMD. «Nous avons conscience des progrès qui ont été faits, notamment sur le front de l’élimi-nation de la pauvreté, malgré des revers, dont ceux causés par la crise fi nancière et économique. Nous saluons les progrès exem-plaires accomplis par des pays de toutes les régions du monde en mobilisant la coopéra-tion, les partenariats, l’action et la solidarité. Cependant, nous constatons avec une vive inquiétude que le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté ou souf-frant de la faim dépasse le milliard et que les inégalités internes et entre pays restent un problème majeur. Nous jugeons tout autant inquiétante la persistance de taux élevés de mortalité maternelle et de mortalité parmi les enfants de moins de 5 ans.»

Les Etats membres ont donc réaffi rmé leur volonté de parvenir à la réalisation de ces objectifs, en se donnant des moyens supplé-mentaires. Dans un communiqué publié à la veille du sommet, les Nations Unies insistent sur la nécessité de réduire la dette des pays pauvres, de mettre en place un meilleur environnement commercial et un meilleur accès aux médicaments et technologies pour les populations les plus fragiles.

Progrès fragiles et inégaux

Dans ses conclusions, l’ONU indique qu’il est essentiel de maintenir et d’amplifi er l’effort, car les progrets restent très fragiles et inégaux d’une région à l’autre. C’est par exemple dans les pays qui étaient déjà sur la voie du développement que l’on a constaté un recul de l’extrême pauvreté. Certaines problématiques, comme notamment celles de la faim dans le monde et la malnutrition, n’ont pas pu être solutionnées, et se sont

même aggravées récemment.

«Pas assez d’ambition!»

Reconnaître la faiblesse de ces résultats et s’engager à faire mieux, c’est bien. Mais ce n’est pas suffi sant. Le CNCD (Centre national de coopération au développement) dénonce clairement un «manque d’ambition» poli-tique et estime «ne pas voir comment les Objectifs du Millénaire pourraient être at-teints» dans les délais prévus. «Le sommet des Nations Unies sur les Objectifs du millé-naire pour le développement s’est terminé sans mesures suffi samment ambitieuses. Malgré le constat d’échec de la plupart des cibles à atteindre en 2015, aucun plan d’ac-tion sérieux n’a été décidé. Au contraire, malgré leur ineffi cacité, on s’est souvent contenté de resservir les mêmes plats que par le passé.» Le CNCD craint également que les promesses faites ne soient rapidement oubliées: «les Nations Unies confi rment leur engagement d’atteindre 0,5% du PNB en aide au développement en 2010 (et 0,7% en 2015), alors qu’on plafonne à 0,32% en 2009 et que l’impact de la crise dans les pays in-dustrialisés laisse augurer une diminution de l’aide plutôt qu’une augmentation...»

A l’issue du sommet des Nations Unies, l’une des seules mesures concrètes prises pour la réalisation des OMD est une promesse de 40 milliards de dollars versés par la commu-nauté internationale en vue d’améliorer la santé maternelle et infantile. La mortalité maternelle étant toujours en hausse. Là encore, le CNCD doute de cet engagement: «l’expérience du passé incite à la prudence, tant nombre d’annonces de ce type n’ont traditionnellement été concrétisées que partiellement, seule une faible part du mon-tant annoncé étant à terme effectivement versée.»

Dans cinq ans, les OMD devraient être rem-plis. Le doute est permis et pourtant, l’éradi-cation de l’extrême pauvreté n’est pas une fi n, mais bien une étape du processus de développement. La solidarité et les efforts conjoints de tous les acteurs seront essen-tiels pour que la Déclaration du Millénaire de 2000 ne soit pas l’expression d’un vœu pieux.

Éradiquer la pauvreté d’ici 5 ans, c’est possible?C’est en tout cas le vœu des Nations Unies, matérialisé par ses huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), convenus au niveau international, en 2000, en vue de réduire la pauvreté, la faim, la mortalité maternelle et infantile, la maladie, les logements inadéquats, l’inégalité entre les sexes et la dégradation environnementale d’ici 2015.

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8 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

> SECTEUR DE LA COIFFURE

Supplément de 50% pour le travail dominicalUne CCT fi xant les conditions pour l’occupation de travailleurs le dimanche et les jours fériés dans le secteur de la coiffure vient d’être conclue. Elle améliore les conditions de salaires pour les travailleurs du secteur de la coiffure travaillant le dimanche.

En effet, même si la loi interdit le travail dominical, il existe des dé-rogations, notamment pour les travailleurs occupés dans les salons de coiffure qui se situent dans les stations balnéaires, les stations climatiques et les centres touristiques.

Désormais, grâce à la nouvelle CCT, et partout où le travail du di-manche et des jours fériés est organisé, un supplément de 50% est octroyé sur les salaires et rémunérations effectifs pour l’occupation les dimanches et les jours fériés. En outre, les travailleurs ressortissant à cette convention reçoivent la garantie de conserver 12 dimanches libres par année calendrier.

Plus d’informations dans votre section.

> SECTEUR DE LA COIFFURE

Le Cap-Vert, loin des clichés paradisiaques

> ENFIN UN ACCORD CHEZ PLASTIFLEX À BERINGEN

Le droit de grève bafoué sans honteLa fermeture de l’usine Plastiflex à Beringen a suscité une vive résistance de la part des 65 travailleurs. En effet, aucun moyen n’était mis sur la table pour prévoir un plan social correct. L’affaire est aujourd’hui réglée, mais l’intervention de la police et d’un huissier de justice laisse des traces indélébiles. Une fois de plus, le droit de grève a été bafoué.

Le 24 septembre, les travailleurs de Plastifl ex ont accepté à une petite majorité le plan de fermeture après que celui-ci ait été revu à la hausse. Car en fi n de compte, de l’argent a quand même pu être dégagé pour les indemnités de licenciement et pour permettre à un certain nombre de travailleurs de prendre leur prépension.

Mais cela ne s’est pas fait sans mal. Lorsque le holding familial fl amand ‘3D’, propriétaire de Plastifl ex, a décidé début septembre de fermer le site de Beringen, il ne semblait absolument pas disposé à conclure un accord social raisonnable. Les actionnaires ne voulaient pas aller au-delà du strict minimum légal. Même les prépensions ne pouvaient pas être payées.

Les travailleurs sont partis en grève, une action qu’ils ont menée durant deux semaines. Ils montaient la garde devant les portes de l’entreprise et le 21 septembre, ils se sont rendus au siège du holding familial situé à Zwijnaarde pour appuyer avec force leurs revendications bien légitimes. Le jour même, la direction a reçu l’ordre de revenir à la table des négo-ciations avec les syndicats, il est vrai avec le même petit budget.

Mais du côté patronal, le confl it a été porté à son paroxysme. D’une manière totalement inacceptable et excessive. Lorsque les syndicats ont demandé l’intervention d’un conciliateur social, un huissier de justice est venu casser le piquet de grève avec une injonction dans les mains et des policiers en renfort. Soi-disant sur ordre du fabricant d’aspirateurs Miele, le principal client de Plastifl ex, il est venu prendre des outils de fabrication de Miele. Alors que ceux-ci auraient pu tenir dans un porte-document, deux camions étaient subitement là, prêts à charger. Face à la résistance, la police a fait usage de la force et a passé les menottes à certaines personnes.

«C’est tout simplement un scandale», commente le secrétaire syndical provincial Rob Urbain. «Il est totalement inacceptable qu’un huissier, sur base d’une requête unilatérale, fasse tout emporter. Chaque fois qu’il y a une sommation, le tribunal nous donne toujours raison après coup. Mais il est trop tard.»

Cela ne peut bien évidemment pas continuer. Les travailleurs ont le droit de grève et le droit d’organiser des piquets de grève aux portes de leur entreprise. Les employeurs bafouent ce droit et ils le font toujours d’une manière éhontée. La FGTB exige que l’on mette un terme à cette situation. Il faut de nouvelles lois et de nouvelles initiatives pour sauve-garder les droits syndicaux.

La Centrale Générale de la FGTB soutient un projet de formation professionnelle en coiffure et esthétique pour jeunes filles défavorisées de l’île capverdienne de Santiago. Un projet surprenant qui prend pourtant tout son sens une fois confronté à la réalité. C’est le constat qu’a pu faire la délégation de la CG qui s’est rendue sur place afin d’évaluer le projet.

> AUGMENTATION SALARIALE SUITE AU DEPASSEMENT DE L’INDICE PIVOT

Les titres-services reçoivent aussi 2% en plusDans un certain nombre de secteurs, les salaires vont augmenter de 2%. C’est notamment le cas dans le secteur des titres-services, dès le 1er octobre. C’est valable pour ceux qui reçoivent le salaire minimum, mais ceux qui gagnent plus recevront eux aussi 2% en plus.

En août, l’indice pivot a été dépassé. Cet indice tient compte de l’augmentation des prix et il détermine pour de nombreux secteurs quand les salaires doivent augmenter. Ainsi en septembre, les salaires minima des ETA et des services de santé ont augmenté. Dès le 1er octobre, ce sera le tour des aides familiales et des aides seniors, de l’enseignement libre, des maisons d’éducation et d’hébergement, du secteur socioculturel et des salaires effectifs dans les ETA.

Le secteur des titres-services suit lui aussi l’indice pivot. Les salaires augmenteront dès le 1er octobre de 2%. Cela portera donc les salaires minima – ce que vous devez au minimum gagner – aux montants suivants:• Durant la 1re année de travail: 9,67 euros• A partir de la 2e année chez le même employeur: 10,05 euros• A partir de la 3e année chez le même employeur: 10,18 euros• A partir de la 4e année chez le même employeur: 10,28 euros

N’oubliez donc pas, même si vous gagnez le salaire minimum, vous avez droit à cette augmentation de 2%. Vous trouverez plus d’informations sur le site www.accg.be.

L’archipel du Cap-Vert est situé dans l’océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal. Cette an-cienne colonie portugaise, indé-pendante depuis 1975, tente de se construire malgré de lourds han-dicaps comme la sécheresse et une terre volcanique. La production agricole et la pêche ne couvrent que 15% des besoins nutritionnels du pays, il est donc totalement dé-pendant de l’aide internationale et de l’émigration.

Entre pauvreté et solidarité

Les conditions de vie au Cap-Vert sont très diffi ciles. Il n’y a pratiquement pas de travail dans l’écono-mie formelle. Le travail au noir y est monnaie courante, ce qui rend l’organisation des travailleurs en syndicat particulièrement diffi cile. La pauvreté est omniprésente, mais pour la contrer, la population reste solidaire et s’organise en commu-nautés. Ce sont elles qui assurent une grande solidarité entre les personnes dans les quartiers: gar-derie, boulangerie, bibliothèque ou encore bureau de mutuelle.

Miser sur l’insertion professionnelle Klavdija Cibej, secrétaire fédérale qui faisait partie de la mission nous explique: «Il faut savoir qu’être coiffeuse sur l’île de Santiago, c’est complètement différent de l’image que nous avons du métier. Il s’agit de salons improbables, dans une pièce sans eau courante, avec des bidons pour l’eau. Et ne parlez pas de carnet de rendez-vous, cela n’existe pas. Les coiffeuses pas-sent parfois deux semaines sans voir un seul client, ce n’est qu’au moment des fêtes qu’elles ont plus

de clients».

Le projet est développé sur place via Solidarité Socialiste et l’ONG Citi-Habitat. L’objectif de ce projet est l’insertion socioprofessionnelle de jeunes fi lles originaires des zo-nes défavorisées. Au terme d’une formation de trois mois, elles ont obtenu un certifi cat en coiffure et esthétique. En général, elles ap-prennent ce métier sur le tas, l’en-seignement public ne dispensant pas cette formation et l’enseigne-ment privé étant hors de prix. En deux ans, une quarantaine de bé-néfi ciaires de cette formation ont ainsi reçu une véritable seconde chance, car grâce à leur diplôme, elles peuvent aussi bénéfi cier de microcrédits qui leurs permettront d’ouvrir leur propre salon. Un des enjeux de cette formation est de donner aux femmes les moyens d’améliorer leurs conditions de vie. Dans un pays où les femmes se re-trouvent souvent chef de ménage, c’est un point essentiel.

Un beau projet qui mérite d’être reconduit. Si vous voulez en savoir plus sur ce projet, sachez qu’une brochure sera bientôt disponible dans votre section.

«Sans vous, cela n’aurait pas été pos-sible». L’émotion de Lenibe Sofi a, une jeune participante du projet.

Des salons improbables, sans eau courante mais des coiffeuses fi ères et contentes de leur formation professionnelle.

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MÉTAL SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010 9

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Et maintenant?La manifestation de Bruxelles, ce 29 sep-tembre, aura au moins eu le mérite de mon-trer que, partout en Europe, il se trouve des gens, en masse, pour refuser la fatalité de l’austérité.

Fatale, l’austérité? En tous cas, annoncée. Les seuls pays où les gouvernements ne la programment pas pour les mois à ve-nir sont ceux où elle est déjà enclenchée… Grèce, Royaume-Uni, Espagne, France: par-tout, la mode est aux tours de vis.

Pareil en Belgique. On ne sait pas très bien ce qui va sortir des caucus «de haut ni-veau» en vue de former un gouvernement, mais aucun des négociateurs ne semble mettre en cause l’idée selon laquelle la future équipe devra couper, tronçonner. Dans un tel contexte, comment imaginer que le démarrage des négociations pour la conclusion de l’accord interprofessionnel 2011-2012 se passera dans une ambiance, disons, optimiste? Comment le discours patronal ne serait-il pas fait de «niet» à tout? Déjà que les patrons ne veulent rien lâcher quand l’économie est prospère…

Fatale, l’austérité? A écouter les discours et analyses, il n’y aurait pas d’autre solu-tion. Les seules divergences portent sur son niveau. Massive et sans compromis pour les uns, apparemment réfl échie pour les autres. Mais on est tout de même dans un étonnant resserrement du discours, entre un ultralibéralisme d’autant plus hargneux qu’il a failli laisser sa peau dans la crise de 2008 et une social-démocratie qui se satis-fait de se dire sociale et démocrate, ce qui est tout de même moins moche que si elle n’était ni sociale, ou pas démocrate…

Bien sûr, il y a des petites voix discordantes. Certains constatent que les pays qui ont réagi à 2008 en essayant de limiter l’aus-térité, en injectant des moyens dans l’éco-nomie, en tentant de recréer un contrôle public des mécanismes fous de l’économie privée, ces pays-là s’en sont mieux sortis. Ces analystes pensent que le retour à la

rigueur n’est pas de saison, qu’au contraire cela risque de pulvériser les signes si fra-giles d’une relance. Aucun responsable politico-économique, ou presque, ne tient compte de ces réfl exions. D’ailleurs, elles viennent de ces mêmes penseurs qui di-saient, vers 2006-2007, que le système al-lait se casser la gueule. «Peuvent pas avoir raison deux fois, quand même»…

Alors? Alors, dans l’opinion publique, il y a des gens qui baissent les bras. Ils s’ac-commodent de ce qu’on leur promet, et ne protestent plus qu’à l’occasion de l’un ou l’autre scrutin, choisissant des listes popu-listes qui promettent du changement, sans même prendre la peine d’aller voir que ce changement, c’est en fait aussi l’austérité, mais une plus dure, une plus raide, qui s’attaque aussi à quelques principes démo-cratiques. Ce pré-fascisme fait des cloques un peu partout sur les cartes électorales.

Alors? Alors tout le monde, pourtant, ne

renonce pas. N’ont pas renoncé tous ceux qui étaient à Bruxelles. Et nous-mêmes n’avons pas l’intention de renoncer. Les seuls combats qu’on perd à coup sûr sont ceux qu’on ne mène pas. Et ce combat-ci, il faut le porter sur une ligne loin en avant de la fatale austérité.

La seule chose qui marche, ce fut vrai dans les années ’30 comme en 2009, ce sont des politiques de relance. Relance de l’économie par les salaires, par les investissements publics, par des politiques volontaristes. Les mesures keynésiennes de l’an passé, dans tous les pays où elles ont été décidées, étaient nécessaires. Pas suffi santes peut-être, et c’est pour ça qu’une «deuxième cou-che» s’impose. Ca va plomber les fi nances publiques? Bien sûr, sauf que les moyens existent de contrecarrer cet accroissement des défi cits: aujourd’hui, les gros moteurs du capitalisme fi nancier ne paient que d’infi mes taxes ou impôts. Quand ils en paient.

Alors? L’après 29 septembre, c’est cela: ex-pliquer qu’il y a moyen de choisir un autre chemin. L’expliquer à nos alliés politiques, que nous surprenons parfois à écouter de drôles de sirènes. Et l’imposer à nos adver-saires, qui savent très bien quelle est notre force. S’ils ont choisi de nous endormir par le bourrage de crâne, c’est parce qu’ils savent que tant que nous sommes éveillés, nous avons les moyens de refuser de nous soumettre à une quelconque «fatalité».

Nico Cué, Secrétaire général

de la MWB-FGTB.

Enfi n une CCT sur les gaz toxiques dans les conteneurs!Le 13 septembre 2010, la Commission paritaire du transport et de la logistique a signé une convention collective relative aux gaz toxiques dans les conteneurs. Après six mois de discussions et d’actions diverses, l’UBOT remporte une belle victoire et écrit par la même occasion une page d’histoire sociale en Europe. Pour autant que nous sachions, il s’agit en effet du premier accord sectoriel dans son genre conclu en Europe! Voici un entretien avec le secrétaire fédéral Frank Moreels et notre déléguée de l’UBOT chez DHL Bornem, Arlette Huysmans.

Arlette: «L'année dernière, l'UBOT nous a invités à participer à une journée d'étude sur les gaz toxi-ques. A ce moment, nous n'étions pas encore conscients du problème. Notre entreprise traite des produits textiles et à nos yeux, cela avait très peu à voir avec des gaz toxiques. Mais lors de la journée d'étude, on nous a bien expliqué quels conte-neurs et quelles marchandises pouvaient représenter un danger, quels gaz étaient utilisés, de quels pays ils venaient principalement et surtout … ce que nous, délégués, nous pouvions faire.»

Frank: «Au fait, nous avons trouvé notre inspiration chez nos collègues hollandais de la FNV Bondgenoten. Mon collègue Jan De Jong avait projeté, à l'occasion d'une réunion internationale, un fi lm dans lequel il expliquait minutieusement la problématique. Nous n'avons pas hésité une seconde à agir: nous avons organisé plusieurs journées d'étude, noué des contacts avec des spécialistes, constitué une farde de documentation pour les militants … Nos militants dans les entreprises ont également pris des

initiatives, le plus souvent au sein des comités pour la prévention et la protection au travail. Ainsi, nous avions deux fers au feu : nos délé-gués agissaient sur le terrain tan-dis que nous avons mis le problème à l'ordre du jour de la Commission paritaire.»

Arlette: «Avec tout ce que nous avons appris au sujet des gaz toxi-ques, nous sommes allés trouver la direction pour l'informer de la problématique. Nous avons éga-lement mis le point à l'ordre du jour du CPPT et profi té de cette occasion pour mettre le médecin du travail et le conseiller en préven-tion devant leurs responsabilités. La direction a d'abord fait la sourde oreille, mais après que nous avions démontré que DHL Pays-Bas avait déjà mis en place une procédure en la matière, la direction s'est exécu-tée sans trop de problèmes.» Frank: «Bien entendu, il y a des employeurs qui trouvent que tout cela, c'est de la foutaise. Initiale-ment, l'enthousiasme sur le banc patronal au sein de la Commission paritaire n'était pas très grand non plus, les employeurs prétextant les «tracasseries administratives» et le «contrôle syndical trop impor-

Un résultat dont nous pouvons être fi ers:- Le Fonds social pour le Trans-

port & la Logistique organi-sera prochainement une campagne d'information et de sensibilisation sur la base de la convention collective qui vient d'être signée.

- Par ailleurs, dans les entrepri-

ses concernées, la probléma-tique des gaz toxiques dans les conteneurs fera obligatoi-rement partie du Plan annuel d'action pour la prévention et la protection au travail, un plan qui doit annuellement être discuté par le Comité pour la prévention et la pro-tection au travail.

- Chez DHL Bornem, le Comité a élaboré un programme d'action, une espèce de vade-mecum complet décrivant minutieusement toutes les mesures et toutes les précau-tions à prendre à l'ouverture de conteneurs (à risques).

tant» pour ne pas devoir bouger. Mais grâce à une argumentation irréfutable et aux pressions exer-cées dans les entreprises (avec la FGTB, nous avions distribué un dé-pliant dans les entreprises), nous sommes quand même parvenus à conclure une convention collective en la matière.»

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ALIMENTATION - HORECA - SERVICES10 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Chaque augmentation du pouvoir d’achat sur le livret d’épargne?!?Fedustria, la fédération patronale pour le secteur du textile, du bois et des meubles, arrive, dans l’édito du récent numéro de son hebdo-madaire «Fedustria News», à des conclusions bien simples.

Des études statistiques ont dé-montré que le Belge épargne, en moyenne, 20% de son revenu, qu’il met sur son livret d’épargne. Fedus-tria laisse donc entendre que tous les ouvriers et ouvrières du textile font de même et que chaque future augmentation du pouvoir d’achat sera mise sur les livrets d’épargne et ne sera donc pas utilisée pour maintenir le taux de consomma-tion, ce qui est nécessaire pour sou-tenir et faire croître l’économie. Comment est-ce qu’une organi-sation patronale peut être si dé-phasée?

Est-ce que Fedustria pense réelle-ment que nos travailleurs, qui ga-gnent des salaires horaires qui ne dépassent souvent pas 14 euro brut par heure et qui sont souvent mis en chômage temporaire, se trou-vent dans une situation fi nancière tellement brillante qu’ils arrivent à épargner un cinquième de leur revenu?

Est-ce que Fedustria pense réelle-ment qu’il reste beaucoup du reve-nu net maximum de 1.400 euro par mois (sans chômage temporaire)

des ouvriers et ouvrières du textile une fois qu’ils ont payé les coûts de leur habitation, de leur transport et de leur nourriture?

Fedustria dit des absurdités.

De plus en plus, nous apprenons sur le terrain que les travailleurs de notre secteur s’en sortent à peine avec leur salaire.

Une étude de la banque ING le confi rme également: les familles avec un revenu bas et modeste ont un taux d’épargne négatif ou une capacité à épargner négative. Ils doivent retirer de l’argent de leur livret d’épargne pour pouvoir sur-vivre ou ils doivent contracter des dettes supplémentaires.

Avec cet édito, Fedustria veut donner le ton pour les prochai-nes négociations sectorielles. La liaison automatique des salaires à l’index ainsi que nos régimes de prépension sont également dans leur collimateur.

Nous avons l’impression que Fe-dustria aime se défi nir comme le meilleur élève de la classe du pa-tronat de la FEB.

Le patronat du textile ne se sou-cie apparemment pas du fait que cela met une lourde hypothèque sur l’entrée des jeunes travailleurs qui veulent développer leur avenir

dans le secteur du textile.

Toucher à nos régimes de pré-pension, c’est donner une gifl e aux nombreux travailleurs qui disposent d’une très longue car-rière dans notre secteur, qu’ils ont réalisée dans des conditions très stressantes (rythme de travail élevé, travail d’équipe, travail de nuit, …).

Fedustria plaide à juste titre pour le maintien du taux de consomma-tion dans notre économie. Cela se réalisera le mieux en augmentant les salaires et les allocations des gens qui dépensent leur revenu jusqu’au dernier euro. Il est né-cessaire d’augmenter les salaires, qui sont payés aujourd’hui dans le secteur textile, pour pouvoir com-battre la crise actuelle. Si, cependant, Fedustria veut pro-mouvoir et organiser le recul so-cial du secteur textile, elle le fera sans la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant.

Nos militants, les ouvriers et ouvriè-res du textile ne l’accepteront pas et nous les soutiendrons.

Dominique Meyfroot,Président FGTB-Textile,

Vêtement et Diamant.

Concentration de militants du 15 septembre 2010 – la FGTB-TVD y a participé!Le 15 septembre 2010, le front commun syndical de la FGTB-CSC-CGSLB a appelé ses prépensionnés et ses pensionnés à participer à la manifestation à Bruxelles.

Côté stratégique, la date de cette manifestation était très im-portante. Normalement, les interlocuteurs sociaux du groupe de 10 doivent, pour cette date-là, formuler un avis sur l’adaptation au bien-être des allocations sociales et sur l’augmentation des allocations minimums. Il est clair que les employeurs veulent bloquer ce dossier et le relier à d’autres affaires, telles que les prochaines négociations interprofessionnelles.

La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant a pleinement souscrit à la plateforme de revendications de cette manifestation:- des allocations sociales liées au bien-être- des pensions plus élevées- aucune augmentation de l’âge de la pension et aucune prolon-

gation de la carrière- maintien de tous nos régimes de prépension existants

Les militants prépensionnés et pensionnés de la FGTB-TVD ont participé en grand nombre à cette manifestation.

Exposition de photos «travailler dans l’industrie alimentaire»A l’initiative des partenaires sociaux de l’industrie alimentaire, à l’occasion du 20ème anniversaire de l’IFP(le centre de formation sectoriel de l’industrie alimentaire), en col-laboration avec le Comité de Direction du SPF Emploi, Travail et Concertation Sociale, se tient une exposition de photos intitulée «travailler dans l’industrie alimentaire». La photographe, Lies Willaert a réussi à capturer la fi erté et le sourire du travailleur. Elle s’est appliquée à montrer la diversité des travailleurs, des métiers, des branches d’activités.

Vous pouvez visiter gratuitement cette exposition dans le hall d’accueil du SPF Emploi, Travail et Concertation Sociale. Rue Ernest Blerot 1 à 1070 Bruxelles (juste à côté de la gare du Midi) - du 09/09 au 24/12.

> HORECA - INFO

Flash prime de fi n d’annéeFini d’attendre indéfi niment pour obtenir sa prime de fi n d’année! Un folder expliquant le préfi nancement de la prime de fi n d’année est à votre disposition gratuitement dans nos sections régionales. Vous pouvez également le consulter sur notre site web www.horval.be.

Décès de Mario SilvestreNous avons appris avec grande tristesse le décès de Mario Silvestre, après une courte et grave maladie.Mario était délégué FGTB chez Kraft Foods –Côte d’Or.Mario, c’est plus de 25 ans de militantisme, d’engage-ment.Mario, c’est un rebelle, un idéaliste, un homme généreux avec un «coeur grand comme ça».Nous avons tous des tas des souvenirs inoubliables, car il avait un culot incroyable. Cela frisait parfois l’inconscience ... mais on le connaissait comme ça. Il était attachant.Mario était un véritable ROUGE. Fidèle à nos valeurs socialistes.Nous perdons un homme bien.Nous surmonterons notre douleur en pensant à sa vitalité, son humour, ses bouffonneries et son humanisme.Nous témoignons notre compassion à sa famille, à ses camarades militants de Côte d’Or, aux travailleurs de son usine.

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SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010 11EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Congrès du SETCa: quatre ans sur le grilLe congrès du SETCa se tiendra à la fin du mois au Floréal à Blankenberge. C’est le cas tous les 4 ans. Des centaines de militants du SETCa vont (notamment) évaluer à cette occasion le travail accompli au cours des quatre dernières années sur la base du rapport d’activité.

Le rapport d’activité, un condensé de quatre années de travail

Le rapport d’activité permet à cha-cun d’évaluer les quatre années écoulées. La version papier a été diffusée entre-temps dans nos sec-tions, mais il peut être consulté également en ligne à l’adresse www.setca.org. A faire absolu-ment, car il s’agit d’un bel aperçu du cœur de l’activité du SETCa au cours des quatre dernières années. Il aborde aussi bien le fonction-nement du SETCa fédéral que les différents accords conclus et les points d’attention sectoriels.

Le SETCa continue de grandir

Sans ses membres, un syndicat n’est rien. Une base de membres importante assure l’autonomie fi nancière, mais elle procure aussi la légitimité démocratique permettant de défendre les droits des employés. Les chiffres fi gurent également dans notre rapport d’activité. Et ils sont favorables. Le SETCa continue de grandir. A la fi n de l’année 2009, notre centrale comptait 389.676 membres, soit une augmentation d’environ 9% par rapport à 2005. Si l’on place le nombre des membres actifs en regard du nombre d’employés en Belgique, il apparaît en outre que le nombre de membres augmente plus rapidement que le nombre d’employés occupés en Belgique. Ainsi, la croissance de la centrale des employés de la FGTB est plus rapide que le croissance de la popu-lation des employés au travail.

Jeune et féminin

Il est frappant de constater que le SETCa est un syndicat relative-ment jeune. Un membre sur cinq a moins de 30 ans, 46% des membres ont moins de 40 ans. Si l’on prend en compte par ailleurs que l’em-ployé moyen commence sa carrière professionnelle à l’âge de 23 ans, il en résulte que nous parvenons à convaincre un nombre appréciable de jeunes employés de l’importan-

ce de l’affi liation auprès de notre centrale. Ces jeunes membres sont par ailleurs surtout féminins: 62% de nos membres sont des femmes… mais ces dernières ne représentent que 44% de nos militants.

Dans tous les secteurs

Le SETCa est présent dans tous les secteurs, y compris dans ceux où d’autres syndicats occupaient par le passé une place prépondérante comme le secteur des soins. En-tre-temps, une importante partie de nos membres émane du Non-marchand, à savoir 22 %. Il ne faut pas s’en étonner car c’est là le refl et d’une tendance qui se dessine de-puis plusieurs années à l’occasion des élections sociales.

Actualité politique

Le congrès abordera évidemment l’orientation de politique syndicale que nous voulons adopter comme SETCa. Quatre thèmes seront large-ment débattus: les statuts ouvriers – employés, l’Europe sociale, la sé-curité sociale et la qualité du tra-vail et de la carrière. De même, la situation politique, la réforme de l’Etat, les négociations interprofes-sionnelles de l’automne et l’avenir de la FGTB seront assurément abor-dés lors de notre congrès. Nous y reviendrons en tout cas de manière plus approfondie dans la prochaine édition de Syndicats.

Le Non-marchand bruxellois veut plus!Le 14 septembre dernier, les tra-vailleurs du secteur Non-marchand bruxellois battaient le pavé pour manifester devant le cabinet du ministre-président de la région bruxelloise. L’occasion de faire en-tendre leurs revendications aux responsables politiques. Ce qu’ils veulent, c’est une revalorisation du secteur tant sur le plan qualitatif que quantitatif.

Lorsqu’on sait que l’accord du Non-marchand 2001 n’est toujours pas appliqué aux ACS en région bruxelloise, que 13ème mois et rem-boursement des frais de déplace-ments en transports en commun sont des droits de plus en plus récurrents pour les employés et qu’ils ne sont malheureusement pas encore d’application dans le secteur Non-marchand Bruxellois,

on comprend que des mesures doi-vent être prises rapidement. Il est clair que l’enveloppe actuelle est insuffi sante pour valoriser correc-tement les conditions de travail. Des changements considérables en faveur de plus de pouvoir d’achat et plus de bien-être sont aujourd’hui devenus indispensables.

Lors de cette action qui regroupait pas moins de 700 travailleurs, une délégation a été reçue par le minis-tre-président, le ministre bruxellois de l’Emploi et le président du col-lège de la commission communau-taire française.

Signal positif: suite à la rencontre, les ministres ont annoncé qu’un accord de tous les partis franco-phones avait été trouvé pour por-ter l’effort de solidarité de la com-

munauté française et de la Région Wallone à un montant d’un million d’euros pour un accord non-mar-chand en Cocof dès 2010 ( alors que rien que le 13ème mois est évalué à 8Mo d’euros récurrent). Reste enco-re à déterminer de quelle manière ce montant sera utilisé.

Le ministre président de la région bruxelloise nous a rappelé que si Bruxelles était refi nancé comme le demande les francophones, un budget non-marchand pourrait-être dégagé pour des revendica-tions telles que la gratuité des frais de transport!

La prochaine étape est fi xée le 30 septembre prochain: il va de soit que le SETCa fera pression afi n de dégager enfi n des pistes concrètes pour les travailleurs.

Coca Cola: grève suspendue, négociations entaméesLe mercredi 24 septembre, les tra-vailleurs de coca cola débrayaient. La cause était le licenciement annoncé de 20 employés. Prochaine réunion de concertation le 3 novembre pro-chain, mais la solidarité entre les travailleurs, ouvriers et employés, apparaît être grande.

A la table des négociations, le SETCa revendiquera un certain nombre de principes. Tout d’abord, aucun licenciement sec ne pourra être accepté. L’entreprise fait en effet des bénéfi ces. La direction elle-même dit qu’il s’agit là d’une «rationalisation». Pour le SETCa, un tel exercice ne peut pas se faire au détriment du personnel. Lors d’éventuelles modifi cations de fonctions, aucune perte de salaire ne peut avoir lieu. Et la société, qui s’enorgueillit de l’intérêt de l’implantation locale, doit aussi offrir des garanties pour la continuité et ce, tant pour les implantation de Wilrijk et Chaudfontaine que de Gand.

Dexia: du fl ou et des emplois à la trappeLors de son conseil d’entreprise européen extraordinaire du 15 sep-tembre dernier, le couperet est tombé. 665. C’est le nombre d’emplois sacrifi és sur l’autel de la banque multinationale. Dont 385 emplois en Belgique.

Au cours des dernières années, Dexia a déjà écarté plus de 1500 personnes pour des motifs économiques, ce qui représente tout de même 4% des effectifs dans une entreprise, où la charge de travail et la tension sont toujours plus intenses.

En août, la direction annonçait vouloir encore resserrer un peu plus la ceinture et mettre en place un nouveau plan d’économie de l’ordre de 250 millions d’euros, dont les modalités devaient être dé-voilées dès la rentrée. C’est aujourd’hui chose faite et une chose est claire: 45% des économies annoncées seront réalisées sur la masse salariale. Encore. Actuellement, ces fameux plans décrits comme étant nécessaires à la survie de l’entreprise restent pourtant assez vagues. Et qui plus est, on sait avec certitude qu’ils ne produiront pas d’emblée des résultats garantis.

Alors pourquoi et surtout comment?

De nombreuses questions sont toujours en suspens à l’heure actuelle. Qui plus est, des informations qui devraient légalement être com-muniquées au niveau des différents organes de concertation sociale font défaut et de nombreuses discordances ont déjà été constatées depuis l’annonce de la restructuration: les chiffres communiqués lors du conseil d’entreprise européen contiennent des incohérences, l’impact en termes d’emploi par entité et département est encore méconnu actuellement, la direction n’apporte aucune preuve tangible et chiffrée concernant les autres économies prévues.

Le SETCa conteste l’attitude de la direction. Face à ces constats graves et inquiétants, les organisations syndicales ont d’ailleurs demandé la mise en place en urgence d’un bureau de conciliation pour les commissions paritaires 218, 306 et 310.

Plus que jamais, les travailleurs doivent savoir quels seront les conséquences directes pour eux et leur avenir.

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ACTUALITÉS12 SYNDICATS • N°16 • 1er OCTOBRE 2010

Prolongation au 31/12/2010 des mesures «anticrise»Après l’avis favorable du Conseil National du Travail où sont représentés patrons et syndicats, le Gouvernement en affaires courantes a décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre les mesures anticrise:- l’adaptation temporaire de crise de la durée du

travail, - la réduction individuelle et temporaire des

prestations pour faire face à la crise, - le régime temporaire et collectif de suspension

totale ou partielle de l’exécution du contrat de travail,

- la carte de restructuration pour les travailleurs des entreprises en faillite

- la prime de crise pour les ouvriers licenciés.

«Étant donné que les conséquen-ces de la crise économique se font toujours sentir, constate le CNT, le Conseil peut souscrire à la prolon-gation des mesures de crise pour trois mois aux mêmes conditions et selon les mêmes modalités que celles qui ont été défi nies et appli-quées jusqu’à présent. […]»

Même si l’on constate en effet des signes d’une reprise économique qui se traduit dans certains chif-fres du chômage (par ex. chômage temporaire, suspension de crise), la reprise n’est certes pas générale et la situation demeure encore rela-tivement fragile.

On constate ainsi que le recours

au chômage économique a dimi-nué de 67.973 unités par rapport à mai 2009, mais les chiffres restent très élevés: en mai 2010, l’ONEM a encore effectué 182.519 paiements. Par rapport à la période «d’avant-crise» (période février-mai 2008), le chômage temporaire a aug-menté de 86% (67.395 unités en moyenne journalière au cours de la période février-mai 2010 contre 36.209 unités au cours de la pé-riode février-mai 2008). Pour le 1er trimestre 2010 comparé au même trimestre de 2008, le rapport était encore du simple au double.

Les mesures anticrise en question concernent:

• l’adaptation temporaire de crise de la durée du travail,

• la réduction individuelle et tem-poraire des prestations pour faire face à la crise,

• le régime temporaire et collectif de suspension totale ou partielle de l’exécution du contrat de tra-vail, pour les employés.

Pour les ouvriers, il s’agit de

• la carte de restructuration pour les travailleurs des entreprises en faillite

• la prime de crise de 1.666 euros pour les ouvriers licenciés.

En ce qui concerne le bilan, 2.271 entreprises se sont vu accorder par l’Onem la possibilité de faire appel à la suspension temporaire du contrat des employés et au cré-dit-temps de crise à la date du 15 août 2010.

Par ailleurs, selon les chiffres de l’ONSS, 1.542 travailleurs ont été concernés au 3e trimestre de 2009 par une mesure de crise de réduc-tion du temps de travail; ils étaient 1.828 au quatrième trimestre.

Enfi n, 13.978 demandes de primes de crise pour ouvrier licencié ont été adressées à l’Onem à la date du 5 août dernier. Durant le mois de juillet, 2.611 ouvriers ont reçu cette prime.

Exonération fi scale pour les écochèques 2009Dans le cadre de l’Accord Interprofessionnel 2009-2010, il a été décidé de permettre l’octroi d’écochèques aux travailleurs pour un montant maximal exonéré d’impôt de 125 euros en 2009 et de 250 euros à partir de 2010. Conséquence de la crise économique: certains secteurs d’activité n’ont pas pu octroyer d’écochèques en 2009, mais les ont distribués en 2010, en plus de ceux auxquels prévus en 2010. Les travailleurs concernés ont donc reçu 375 euros pour l’année 2010 et ce montant dépasse le plafond d’exonération. Le ministre des Finances a donc décidé d’accorder une tolérance unique pour tous les travailleurs qui se trouvent dans cette situation en augmentant l’exonération à 375 euros en 2010.

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)Mois 2009 (base 2004=100) 2010

Janvier 111,36 111,45 111,27 112,05 111,36 110,93Février 111,74 111,75 111,38 112,52 111,9 111,24

Mars 111,1 111,07 111,38 112,94 112,11 111,58Avril 111,33 111,17 111,36 113,33 112,34 111,93Mai 111,25 110,96 111,24 113,78 112,72 112,27Juin 111,04 110,5 110,93 113,77 112,74 112,48

Juillet 110,97 110,48 110,78 113,82 112,86 112,67Août 111,31 110,66 110,65 113,89 112,94 112,82

Septembre 111,02 110,46 110,53 114,25 113,29 112,96

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour le mois de septembre 2010, on enregistre une infl ation positive de 2,91% par rapport à septembre 2009.Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à septembre 2009, l’index santé a augmenté de 2,56%. Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 114,97 (base 2004 = 100). Conversion: l’index-santé de septembre 2010 (113,29/base 2004 = 100) correspond à 128,89 (base 1996=100).

Taux d’infl ation de 2,91% en septembre

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