La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

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Décembre 2011 - N°13 10 € la Caraïbéenne BTP - Transport - Manutention - Outillage www.btpantilles.com d’équipements CPPAP : 0110T89242 - ISSN: 1962-1364 Les Grands Travaux Martinique : 2000 - 2015 3 79300 5100 02 1ere Partie AMIANTE : De nouvelles découvertes et un nouveau Décret applicable dès février 2012. Les fibres fines (qui n’étaient jusqu’alors pas prises en compte dans la réglementation protec- tion amiante) sont cancérigènes ! les fibres courtes pourraient l’être aussi ! Un surcoût à prévoir pour les Maîtres-d’Ouvrages. Avant la réoccupation des locaux, le M.O devra faire procéder à un contrôle du niveau d’empoussièrement Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir qui marqueront cette décennie… QR-Code

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Les principaux chantiers BTP 2000-2015 de Martinique

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Décembre 2011 - N°1310 € la Caraïbéenne

BTP - Transport - Manutention - Outillage

www.btpantilles.com

d’équipementsCPPAP : 0110T89242 - ISSN: 1962-1364

Les G

rands T

ravaux

Martinique : 2000 - 2015

3 79300 5100 02

1ere Partie

AMIANTE : De nouvelles découvertes et unnouveau Décret applicable dès février 2012.

Les fibres fines (qui n’étaient jusqu’alors pas

prises en compte dans la réglementation protec-

tion amiante) sont cancérigènes ! les fibres

courtes pourraient l’être aussi !

Un surcoût à prévoir pour les Maîtres-d’Ouvrages.

Avant la réoccupation des locaux, le M.O devra

faire procéder à un contrôle du niveau

d’empoussièrement

Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir quimarqueront cette décennie…

QR-Code

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d’équipementsla Caraïbéenne

l’Actualité du BTP en Martinique

La Caraïbéenne d’Équipements

Propriété de PIMEDIAS SARL

34 rue Schœlcher

97232 Le Lamentin

RCS Fort de France 483 314 928

Directeur de la Publication :

Philippe PIED

[email protected]

Port.: 0696 73 26 26

Rédacteurs, Collaborateurs,

Journalistes et Pigistes :

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Tél.: 0596 75 54 31

Fax : 0596 75 58 46

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PRIM - Guadeloupe

CPPAP:0110T89242

INPI : 08/3548042 ISSN N° : 1962-1364

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 3 - Décembre 2011

Consultez notre site sur :

www.btpantilles.com

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L’année se termine déjà !

Qui peut en faire vraiment un bilan positif ?

Comment va se passer 2012, avec cette reprise attendue par tous ?

Encore, et encore et encore des interrogations !

Dans ce numéro, nous avons souhaité questionner deux des principaux

donneurs d’ordre de Martinique, le Conseil Général et le Conseil Régional,

respectivement à travers MM. Lanoè et Mongis. Ils nous parlent des

travaux passés, présents et à venir dans les prochaines années.

Le constat est là… Malheureusement. Le volume des prévisions de travaux

et donc de commandes futures pour les chefs d’entreprises du BTP est

faible. Nous sommes loin des années d’ « avant crise ».

Alors où va le BTP ? Doit-on baisser les bras ? Ou alors continuer à se bat-

tre pour faire rester nos entreprises hors de l’eau ?

En tout état de cause, une « guerre » s’annonce où seuls les plus «

costauds » et disposant d’une bonne trésorerie s’en sortiront.

Les entreprises de plus petites tailles devront, quant à elles, faire preuve

de persévérance, d’ingéniosité et devront, pour se tailler une place ou la

garder, miser sur la qualité de leurs services, de leurs prestations et de

leurs produits.

Nous aussi, en tant qu’éditeur, sommes touchés par cette crise, mais nous

continuons, car avons espoir pour vous, clients fidèles, mais aussi pour

nous, d’un meilleur lendemain.

Qualité, Respect de l’Environnement, Sécurité et évidement Sérieux

sont, je pense des éléments essentiels de la réussite, de notre réussite à

TOUS.

L’Équipe de « La Caraïbéenne d’Équipement » se joint à moi afin de vous

souhaiter de Bonnes Fêtes de fin d’Année à vous et à vos proches.

Philippe PIED

Port. : 0696 73 26 26.

2011 : Une année “douce” et amère…

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La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 5 - Décembre 2011

Démonstration de la 8MCR de MECALAC :

- Interview de J.Dorn directeur de Bamitel

- Interview de H.Pierre, Directeur des Ventes

MECALAC en Europe du Sud

- Avis de R. Arcole et F.Libanus, deux utilisateurs

Lafarge Antilles 40 ans de présence :

- Interview de Stéphane Baldana, Dir. Martinique

Le mois de la Qualité à Batimat au Lamentin

Manucom : 2 nouvelles cartes Valtra et Hyundai

EDF ouvre ses portes au public

Actualité

Numéro N°13 - Décembre 2011

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22

30

d’équipementsla Caraïbéenne

l’Actualité du BTP en Martinique

Maîtres-d’Ouvrages, Professionnels du BTP, Particu-

liers, de nouvelles découvertes sont à prendre en

compte.

De plus, à partir de février 2012, de nouvelles obliga-

tions seront appliquées. Le point avec des spécia-

listes…

Amiante : Attention NOUVEAUX DANGER26

En questionnant les deux principaux Donneurs d’Ordres du Département, le Conseil Général et le Conseil Régional de Martinique, ainsi que quelques entreprises privées et publiques,nous faisons le point sur les principaux chantiers réalisés, en cours deréalisation et à venir dans notre Département…Le point en images et textes…

Quelques grands chantiers se démarquent :■ La construction de la Centrale EDF de Bellefontaine,■ Le Chantier de ma Pointe Simon,■ La construction du Parking et du centre Commercial Perrinon,■ Le Port de Grand-Rivière,■ La construction du Lycée Schoelcher,■ Le Projet du Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets,■ Les dernières tranches du TCSP…

DOSSIER

Les Grands TravauxMartinique 2000 - 2015

Les Chantiers du Conseil Général :

- Interview de Christian LANOE

- La reconstruction du Laboratoire Départemental

d’Hygiène et la Construction du SDIS.

Les Chantiers du Conseil Régional :

- Interview de Marc MONGIS

- Le Grand Saint-Pierre et l’Embellie des Trois-Îlets,

l’interview de Patrick CHAMOISEAU

Le Point sur la nouvelle Centrale EDF de

Bellefontaine :

- Interview de André TELASCO

SIMP :

30 ans aux Antilles avec à son actif parmi les plus

importants chantiers.

L’interview de Jean-Yves LEPAVEC, son directeur.

Des Aides pour les Professionnels du BTP

GRANDS CHANTIERS38

48

58

60

CAISSE GÉNÉRALE DE SÉCURITÉ SOCIALE62

Page 6: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

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Page 7: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

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■ Occasions

Page 8: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Toute la journée, au sein du

large espace occupé pour

l'occasion, la 8MCR a tourné,

reculé, porté, tassé, monté chargée

à bloc des petits mornes de gravier ;

et fait une foultitude d'autres ma-

nœuvres sans présenter un seul ins-

tant le moindre relâchement.

Comme une jolie femme sûre de ses

atouts et ravie de les montrer, elle

s'est aussi changée à de multiples

reprises ; se parant tour à tour de

tous les éléments qui la font être sur

les divers chantiers, depuis sa créa-

tion il y a deux ans et demi, appa-

remment incontournable. Au micro,

explicitant les yeux brillants, métho-

diquement enthousiaste, chacun de

ces mouvements, un homme sem-

blait lui aussi infatigable. Il n'était

autre que le directeur commercial

pour l'Europe du Sud de MECALAC

venu tout spécialement pour l'occa-

sion. Hugo Pierre aime son métier,

ça se voit. Et aussi surtout la petite

machine virevoltante qu'il décrivait si

bien : la 8MCR. Plus tard, au début

de notre discussion, il la qualifiait

d'emblée de révolutionnaire(voir in-

terview). Et nous étions vraiment

tenté de le croire. Déjà, parce que

les magazines spécialisés, dès son

lancement, la décrivait unanimement

comme particulièrement innovante.

Ensuite, parce qu'au sein des forums

sur internet, ceux qui l'avaient utili-

sée s'affichaient très satisfaits.

Après, parce que la démonstration à

laquelle nous venions d'assister sur

le terrain était, même pour les néo-

phytes, plutôt « bluffante».

Enfin, parce que les professionnels

du BTP qui s'étaient déplacés ce jour

là, semblaient effectivement conquis.

Et pour cause, le principal argument

de ceux qui avaient conçu ce produit

novateur : la gestion optimisée du

chantier ne pouvait qu' intéresser les

décideurs du secteur.

Actualité…

■ Démonstration

Quand la 8MCR fait son show...

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 8 - Décembre 2011

Le 21 octobre dernier la société BAMITEL invitait ses clients et prospects à participer àun roadshow au Lamentin. L'objectif : voir et intégrer tout le potentiel d'une sélectiond'engins de la gamme MECALAC. Des personnalités de la marque venues tout spécia-lement d'Europe étaient présentés, et mettaient en lumière les atouts révolutionnaires dela star du jour : la 8MCR.

BAMITEL SAS créée en juin

2002, compte 38 collaborateurs,

représentant des marques

CATERPILLAR, MECALAC

IVECO et SCANIA

Objectifs : Proposer aux acteurs

martiniquais du BTP et du

TRANSPORT les meilleures so-

lutions d'engins et de véhicules

ainsi que les meilleures presta-

tions d'entretien et de répara-

tions.

Poids : 7000 kg - Puissance moteur : 81 CV/60 kW

Chenille Caoutchouc : 450 mm - Effort de traction : 5400 daN

Vitesse de transmission max. : 11 km/h

Force de pénétration en mode pelle : 2800 daN

Force de cavage max.: 4900 daN

Encombrement en m : L 3,08 x l 2,11 x h 2,60

Page 9: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

« Tous les clients

sont impressionnés... »

« De par sa polyvalence, la 8MCR se

substitue à une pelle compacte, une char-

geuse compacte, un élévateur, elle joue

aussi pleinement son rôle de porte-outils

multipliant ainsi son travail et son efficacité

sur le chantier. L’investissement initial

porte donc sur un seul engin autonome,

nécessitant un seul conducteur, un seul

transport, une maintenance unique. La ro-

tation de la tourelle, absente des char-

geuses compactes, est disponible à tout

instant et autorise le chargement statique,

réduisant ainsi les déplacements.

La consommation de carburant, l’usure

des chenilles, s’en trouvent considérable-

ment réduits. »

C'est pour rappeler toutes ces qualités que

Jérôme Dorn, Directeur de Bamitel, so-

ciété représentant les marques

CATERPILLAR, MECALAC, IVECO et

SCANIA, avait tenu à organiser un tel évé-

nement. Il expliquait : « En 2008 nous

avions déjà réalisé une démonstration de

machines MECALAC. Cette année, suite

à notre convention MECALAC en Bour-

gogne au mois de mai, nous avons décidé

avec le constructeur de renouveler cette

expérience. Une semaine de visite clients

et conclure avec un road show le vendredi.

Cette manifestation a pour but de réunir

nos clients et prospects autour des ma-

chines en présence du constructeur.

Pour des machines aussi exceptionnelles

et uniques ; une démonstration est sans

appel : tous les clients sont impressionnés

et apprécient les capacités qui font du

MECALAC une machine révolutionnaire. »

La 8MCR est disponible en Martinique de-

puis novembre 2010, depuis, la petite mais

véloce star des chantiers a ses fans.

Comme Rodrigue Arcole, gérant de l'en-

treprise Arloc, spécialisée dans la location

de machines avec opérateurs (voir enca-

dré).

Depuis, d'autres ont rejoint concrètement

le « club » comme nous le confiait Jérôme

Dorn : « Deux 8MCR ont trouvé acquéreur

lors de la manifestation et 4 clients pré-

voient un investissement en 2012. ».

Sans compter tous ceux qui ont été

convaincus, sans, pour l'instant, oser pas-

ser le cap (voir encadré Francius Liba-

nus)...

Annick de Vassoigne

Depuis quand avez-vous débuté votre

partenariat avec MECALAC ?

Nous avons la chance de représenter les

produits MECALAC depuis 2002.

Les machines MECALAC sont un bon

complément de notre gamme

CATERPILLAR. Nous pouvons offrir

avec MECALAC une machine hors-

norme offrant des possibilités de travail

pour toutes les entreprises martiniquaise

de BTP.

CATERPILLAR et MECALAC ont de

nombreux points communs dont la fiabi-

lité et la robustesse.

Quand et pourquoi avez-vous décider

d'organiser un tel événement ?

En 2008, nous avions déjà réalisé une

démonstration de machines MECALAC.

Cette année, suite à notre convention

MECALAC en Bourgogne au mois de

mai nous avons décidé avec le construc-

teur de renouveler cette expérience.

Une semaine de visite clients et conclure

avec un road show le vendredi.

Cette manifestation a pour but de réunir

nos clients et prospects autour des ma-

chines en présence du constructeur.

Pour des machines aussi exception-

nelles et uniques ; une démonstration est

sans appel : tous les clients sont im-

pressionnés et apprécient les capacités

qui font du MECALAC une machine ré-

volutionnaire.

Qu'en attendez-vous comme retom-

bées précises ?

L'objectif est de faire découvrir, aux ac-

teurs du BTP de notre île, les caractéris-

tiques et les qualités du MECALAC.

Chez BAMITEL, nous cherchons en per-

manence à proposer des solutions à nos

clients du BTP.

En discutant avec nos clients et pros-

pects cet objectif est réellement atteint.

Nous sommes toujours surpris et ravis

d'entendre les compliments et de voir

l'accueil que font nos clients du

MECALAC.

Nos clients apprécient deux choses es-

sentielles qui font le succès du

MECALAC :

- Premièrement, la productivité :

MECALAC avec toutes ses possibilités

(creuser, charger, lever, manutentionner,

compacter, fraiser, ...) est une machine

polyvalente qui remplace plusieurs en-

gins sur un chantier.

- Deuxièmement, la sécurité :

Grâce à toutes ses fonctions, le MECA-

LAC, qui est un véritable porte-outils, éli-

mine de nombreuses actions manuelles

des équipes sur place.

La 8MCR, vedette de la manifestation

de vendredi, peut-elle d'après-vous,

malgré la crise, trouver son public

(acheteur) en Martinique?

Quels sont ses arguments principaux

face à ses prédécesseurs de la même

marque, par exemple?

La 8MCR la nouvelle née de chez

MECALAC est vraiment la machine anti-

crise. Avec une seule machine vous pou-

vez remplacer plusieurs engins.

La 8MCR c'est une pelle rétro, un char-

geur, une mini-pelle, un chariot éléva-

teur, etc.

Les capacités de levage, d'arrachement,

de travail en milieu urbain, de porte outils

font de la 8MCR la machine indispensa-

ble pour les entrepreneurs du BTP qui

veulent un travail soigné, rapide et effi-

cace. Faire un maximum de travaux,

dans un minimum de temps et dans la

sécurité : c'est donc bien une machine

indispensable à ces temps de crise.

Avec MECALAC nos clients pensent à

de nombreuses applications de travail

plus facile à réaliser. Une MECALAC est

un réel plus sur un chantier.

Deux 8MCR ont trouvé acquéreur lors de

la manifestation et 4 clients prévoient

un investissement en 2012.

Je suis certain que ces machinesMECALAC dans les mois et les an-

nées qui viennent seront sur tous leschantiers de la Martinique.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 9 - Décembre 2011

JÉROME DORN, DIRECTEUR DE BAMITEL

« Je suis certain que ces machinesMECALAC, dans les mois et les an-nées qui viennent, seront sur tous leschantiers de la Martinique.»

Page 10: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Tout d'abord quelques mots sur votre so-

ciété pour ceux qui ne la connaissent pas

encore?

MECALAC est une société qui fabrique des

engins de travaux publics dédiés aux travaux

urbains et péri-urbains. C'est une usine basée

à Annecy (Haute-Savoie) qui existe depuis

une trentaine d'années. Elle produit 700 ma-

chines par an, et emploie environ 400 per-

sonnes. Pour un chiffre d'affaire de 200

millions d'euros. Elle produit des pelles à

pneus et des pelles à chaînes. Leur gamme

de produits concerne quatre plate-formes : 7

tonnes, 9 tonnes (2 modèles), 13 tonnes.

Quel est, pour vous, l'intérêt du marché

martiniquais?

C'est un marché très intéressant.

C'est un marché européen. Avec des

contraintes de place importantes car il y a en

Martinique un trafic urbain conséquent.

Les MECALAC ont pour vertu d'être polyva-

lents et compacts. Ce sont les machines les

plus compactes du marché ; que ce soit en ro-

tation, en hauteur, ou au travail, mais aussi les

plus polyvalentes. Donc obligatoirement c'est

un engin qui va pouvoir s'inscrire très bien

dans le marché martiniquais, puisqu'il va évi-

ter de couper les routes systématiquement,

donc ne va pas créer d'embouteillages...

Car il y a quand même beaucoup de trafic en

Martinique ; beaucoup de voitures par rapport

au nombre d'habitants. Donc c'est une ma-

chine qui va remplacer deux, trois engins sur

le chantier, mais en prenant beaucoup moins

de place.

Les 8MCR sont disponibles sur le marché

martiniquais depuis 2010.... Quel est le but

de cette visite actuelle?

Nous sommes déjà venus il y a trois ans afin

de présenter nos machines articulées.

Nous n'avions pas pu venir présenter avant

effectivement la 8MCR, qui est un nouveau

concept de 7 tonnes. Nous l'avons mis sur le

marché il y a deux ans et demi, et avons vendu

600 machines en Europe. C'est une machine

très rapide (11km/heure), en chenille caout-

chouc. Les autres machines à chaînes roulent

normalement à environ 5 km/h... Son moteur

fait 80 chevaux... Elle est très puissante au ni-

veau thermique, car une machine du même

tonnage va seulement faire 50 chevaux.

De plus, c'est une machine qui va lever 3

tonnes, et rouler avec trois tonnes, alors

qu'une machine du même tonnage ne va lever

qu' 1,5 tonne. Elle est très polyvalente : elle

travaille en chargeur, en planche à palette, en

rétro ; dans un espace très réduit et des chan-

tiers urbains et péri urbains. Donc on va pou-

voir voir cette machine dans le bâtiment, dans

les terrassements, dans les collectivités, chez

les paysagistes. Nos autres machines à

pneus roulent entre 25 et 35 km/h suivant les

modèles. Obligatoirement nous avons deux

produits un peu différents. Un qui va pouvoir

se déplacer sur la route (le MECALAC clas-

sique : la 10, la 12, et la 714). L'autre, à

chaînes, qui a beaucoup de mobilité et va pou-

voir se déplacer très aisément sur le chantier,

mais qui n'est pas faite pour rouler sur la route.

Par contre, elle se transporte très facilement

sur un camion parce qu'elle fait 2m10 de large.

Votre section de recherche semble plutôt

performante, car votre réputation est beau-

coup basée sur l'innovation, non?

MECALAC est un constructeur qui se dédie

complètement à la demande des clients et qui

essaie de répondre à la problématique des

chantiers urbains et péri-urbains européens.

C'est son axe de développement : essayer de

créer des produits qui répondent parfaitement

à cette demande. Pour cela nous avons un bu-

reau d'étude important composé de très

jeunes ingénieurs (notre PDG est également

ingénieur) focalisé sur la recherche et le dé-

veloppement, la veille technologique ; de façon

à concevoir des produits adaptés aux chan-

tiers européens. A la différence d'autres

constructeurs qui raisonnent plus dans une

version plus globale, et essaient de faire des

produits qui sont des compromis. Des com-

promis qui sont sensés ensuite fonctionner sur

tous les continents. Mais, en fait, ce n'est pas

vrai. Parce que chaque continent et chaque

pays ont une vraie différenciation au niveau

des chantiers, de l'architecture, de l'aspect ur-

bain, et des cultures...

Vous dites être spécialisé pour répondre à

la demande des marchés urbains et inter-

urbains européens... Mais après tout ce

que vous nous avez dit sur la 8MCR, elle

devrait pouvoir s'adapter à la plupart des

marchés mondiaux...

Absolument. Celle-là oui. Et pour tout vous

avouer, je reçois des mails d'Afrique du Sud,

d'Australie, des États-Unis, de gens qui ne

connaissent pas MECALAC mais qui ont dé-

couvert le produit sur internet, sur You tube et

qui nous font des demandes. Car c'est une

vraie révolution. Imaginez : un produit qui com-

bine plusieurs engins à la fois mais qui est

beaucoup plus performant que les machines

traditionnelles... Il est effectivement très at-

tractif pour tous les pays du monde.

D'ailleurs nous sommes en train de nous im-

planter dans les pays de l'Est. Nous allons

bientôt le faire en Turquie. Puis dans d'autres

pays. Nous essayons de nous développer en

douceur. Nous ne voulons surtout pas vendre

« sauvagement » les machines car nous vou-

lons qu'il y ait sur place un vrai service après-

vente, un vrai suivi. Parce que sinon il n'y aura

pas de pérennité...

Nous sommes depuis un certain temps

déjà dans une période de crise. Ce type de

produits représente quand même pour les

entreprises du secteur un investissement

non négligeable. Quels sont vos argu-

ments face à ce contexte incertain?

A chaque période de crise MECALAC se dé-

veloppe énormément. Beaucoup plus que les

autres constructeurs. Puisque dans une pé-

riode de non-crise les gens achètent de ma-

nière compulsive, sans réfléchir...

Ils demandent un engin type et le fournisseur

va le leur fournir parce qu'ils n'ont pas le temps

et que c'est ça qui est disponible en stock...

En période de crise les gens arrêtent d'inves-

tir et vont plutôt réfléchir en se disant : une ma-

chine plus polyvalente, plus compacte, répond

plus à ma demande... Car, si elle est plus po-

lyvalente, j'aurai moins d'engins à faire venir

sur le chantier, moins de transports, moins de

chauffeurs, moins de gasoil, moins d'entretien

etc. Donc, et encore plus en période de crise,

c'est une solution économique forte.

Quels sont vos objectifs en Martinique

concernant cet engin affiché révolution-

naire, le 8MCR?

Nous avons beaucoup d'ambition en Marti-

nique. Car la Martinique est un pays où les

gens savent travailler, où ils travaillent égale-

ment, on l'a dit, dans des contraintes impor-

tantes de place. Donc, ils ont besoin de

machines compactes, polyvalentes. Il y a ici

une vraie culture du tractopelle. Et cette ma-

chine associe le chargeur, la fourche, le rétro,

comme sur un tractopelle. Elle peut travailler

en milieu rural comme en milieu urbain. Elle a

une capacité de franchissement très impor-

tante au niveau du train de chaîne, idéale pour

les mornes. C'est un produit qui va amener

une vraie valeur ajoutée pour les entrepre-

neurs en Martinique. Tous les Martiniquais que

j'ai rencontré sont super séduits par le produit.

On envisage, en terme d'objectifs, un montant

d'une vingtaine de machines sur l'année pro-

chaine.

HUGO PIERRE, DIRECTEUR DES VENTES DE MECALAC POUR L'EUROPE DU SUD

« Le 8MCR : une solution économique forte.»

Actualité…

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 10 - Décembre 2011

Page 11: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 12: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Rodrigue Arcole, gérant d'une société spécialisée dans la location de ma-

chines avec opérateurs* semble déjà depuis longtemps convaincu par

les atouts des engins MECALAC. Et pour cause : il en possède trois!(1) Il

était néanmoins présent et très attentif lors de la journée de démonstra-

tion.

Son ressenti :

« Je retiens de ce show que la 8MCR est une machine très polyvalente,

très habile, qui permet d'avancer rapidement sur les chantiers.

Je suis déjà propriétaire de deux 8MCR en location. Quand cette machine

est arrivée en novembre 2010, nous avons acquis une première. Puis tout

de suite après une deuxième... »

*Arloc, créée en 2008, compte 3 employés

(1) Une 12MTX et deux 8MCR

Actualité…Témoignages

■ Rodrigue Arcole, chef d’entreprise

« Je suis déjà propriétaire de deux 8MCR »

■ Francius Libanus, Chauffeur à son compte depuis plusieurs années :

« Le 8MCR travaille vraiment bien ...»« Le 8MCR est un bon engin. Au niveau fouille, fonctionnement, il travaille vraiment

bien. Je possède un tractopelle Baco. Par rapport à du Baco c'est mieux.

De plus le 8MCR est à chenilles donc il ne bouge pas autant.

Il semble vraiment stable.

Je regarde, mais comme je n'ai pas encore fini de payer l'engin que j'ai, je ne m'en-

gage plus pour l'instant... »

1974

Création de Mecalac : Mécanique du

Lac en France à Annecy-le-Vieux

1979

Lancement des chargeuses frontales

Ahlmann

1984

Lancement de la 11CX, machine multi-

fonctions Mecalac, pelle chargeuse,

élévateur et porte-outils à rotation totale

1989

Lancement de la 11CXi, Mecalac

s’équipe désormais de stabilisateurs

frontaux

1995

Lancement des chargeuses frontales

Ahlmann à 4 roues motrices

1996

Lancement de la nouvelle génération

des Mecalac avec la 12MX et la 14MXT

1999

20 000ème chargeuse Ahlmann

2003

Lancement de la génération des pelles

polyvalentes Mecalac, série 700, pneus

et chenilles

2006

Lancement de la 714 MW version rail-

route

2007

Lancement de la gamme AX Ahlmann,

une nouvelle génération de chargeuses

frontales et 10 000ème Mecalac.

2009

Lancement de la 8MCR, un nouveau

concept innovant Mecalac, pelle che-

nilles rapide. Présentation du prototype

12MTX Hybride.

2010

Ahlmann Boosterline, AF1050, AF 1200

nouvelle génération de chargeuses

frontales, AS 700, AS 900, nouveau

design, AX 700, AX850, AX 1000, char-

geuses articulées Highlift.

2011

Lancement de la 10MCR Mecalac, pelle

chenilles rapide de 8.5 tonnes, en com-

plément de la 8MCR.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 12 - Décembre 2011

Les grandes dates de l'évolution du groupe MECALAC

Page 13: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
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Page 16: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Présentez-nous Lafarge Ciments

Antilles…Cimentier majeur du bassin caribéen,Lafarge Antilles produit selon les an-nées entre 450 et 600.000 tonnes surles deux îles. Unique producteur de ci-ment en Guadeloupe et Martinique,elle a depuis l’entrée en production deses usines en 1971, une responsabi-lité essentielle dans le développementéconomique de celles-ci.

1971…2011 : 40 ans donc !

40 ans ! Au service de la Martinique et

de la Guadeloupe ! C’est pour cette rai-

son que nous souhaitions les fêter

même si la situation n’est pas très pro-

pice à la fête. C’est important pour nos

salariés et nos clients chefs d’entre-

prise. On existe toujours, on survit, on

vit. On essaie de se développer. De-

puis 40 ans, nous participons au déve-

loppement de la Martinique et de la

Guadeloupe.

Nous avons une responsabilité forte

dans l’économie locale et voulons

aussi le rappeler à nos clients. 40 ans

ça compte, 40 ans que nous travaillons

ensemble… Nous faisons des produits

de qualité. C’est important de le rap-

peler, surtout dans une période difficile

comme celle que nous vivons au-

jourd’hui.

Quelle est la différence entre les

deux sites de Guadeloupe et de

Martinique ?

Les deux unités possèdent les mêmes

capacités de production réalisées avec

les mêmes systèmes. Ce sont des sta-

tions de broyage identiques. La seule

différence tient au fait que le siège et

l’administratif se trouvent en Guade-

loupe. Les deux entités forment La-

farge Antilles.

D’après la conjoncture économique

actuelle, comment se porte votre

secteur d’activité, au niveau des An-

tilles ?

Je fais aujourd’hui une différence entre

la Martinique et la Guadeloupe. Juste

pour mémoire, en 2007-2008, la Marti-

nique « marchait » très fort, même plus

fort que la Guadeloupe. En 2009, il y a

eu une nette diminution de nos com-

mandes sur les deux îles.

Je pense que la crise que l’on a

connue cette année là a accentué très

fortement cette chute et je crois qu’on

n’en est pas sorti et que la crise mon-

diale va relayer la crise locale.

Nous ne sommes donc pas vrai-

ment sortis de « l’auberge » ?

Je ne pense pas. En Martinique, le

sentiment que l’on a, c’est que la crise

est plus forte et plus durable, avec sur-

tout un manque de projets, ce que l’on

voit moins en Guadeloupe.

Actualité…

■ Anniversaire

Lafarge Antilles : 40 ans de présence aux Antilles…

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 16 - Décembre 2011

Vendredi 18 novembre, était organisé l’anniversaire de Lafarge Ciments Antilles. Dansle splendide cadre de l’Habitation Dillon, étaient conviés les salariés et retraités de cettestructure, mais aussi des chefs d’entreprises et représentants de municipalités. Ce fût unmoment de complicité où toutes les composantes de cette industrie locale, « vieille » de40 ans, ont pu se retrouver autour d’une bonne table�Nous y étions.

« Nous ne sommes pas sortis de cette criselocale de 2009, avec de plus une crise mondiale qui vient la relayer »

Nous avons rencontré Monsieur Marcel Duboué,

Directeur Général des Ciments Antillais,

lors de la manifestation organisée à l’Habitation

Dillon afin de célébrer les 40 ans de présence

aux Antilles de cette industrie locale.

Page 17: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

En Martinique depuis deux ans, aprèsavoir déjà passé trois ans en Guade-loupe, Stéphane SALDANA est direc-teur du site de Martinique. Cetteentreprise de production présente de-puis maintenant 40 ans dans notre dé-partement emploie 30 personnes dansle département. Nous l’avons rencon-tré…

Quel est votre ressenti sur la crise ?

Va-t-on vers une amélioration, ne dit-

on pas que quand le BTP va tout va ?

Nous sommes les premiers à en ressen-

tir les effets parce que nous sommes en

amont de toute la filière bâtiment.

Donc on ralentit les premiers. C’est ce qui

est arrivé depuis 2008.

2011 s’annonce comme une année diffi-

cile, plus que 2010 et 2009. Malheureu-

sement, les indicateurs ne sont pas très

positifs puisqu’on est rattrapé par la crise

mondiale…

Mais vous avez quand même la chance

d’avoir en Martinique de gros chantiers

comme celui de la Pointe Simon ou en-

core de la centrale de Bellefontaine…

C’est bien, mais c’est fini. Pour la Marti-

nique, il n’y a pas de vision.

La Pointe Simon, c’est terminé ; la cen-

trale de Bellefontaine…aussi, Que reste-

t-il ?

Le logement social a du mal à prendre le

relais. Il n’y a pas vraiment de perspec-

tives d’évolution.

Nous sommes dans une époque où la

qualité et la sécurité priment, qu’avez-

vous fait ou que faites-vous pour ren-

trer dans le cadre de toutes ces

normes de respect de l’environnement,

de qualité, de certification ?

Chez Ciments Antillais, il y a longtemps

que la qualité est notre fer de lance.

L’usine de Martinique a été primée plu-

sieurs fois au Prix Qualité Martinique.

Le ciment est un produit normatif, donc

nous sommes obligés de suivre des

normes pour avoir des agréments Com-

munauté Européenne (CE) et Normes

Françaises (NF).

Pour la France, c’est la Ville de Paris qui

donne ces agréments et qui fait les audits.

Tous les ans, nous avons un audit qui dé-

termine si nous respectons toujours les

normes CE et NF.

Pouvez-vous nous donner quelques

chiffres clés, un indicateur qui pour-

raient intéresser les gens du BTP ?

Pour vous donner une idée de la crise,

malheureusement on en parle beaucoup,

en 2011, nous sommes à 1% d’augmen-

tation par rapport à 2010, sachant qu’en

2010 on avait fait pareil qu’en 2009 en

ayant un mois de vente en plus, donc on

est vraiment au creux de la vague. Par

rapport à 2008 qui était une bonne année,

nous sommes à moins 25-30%.

Vous participez à la semaine de la qua-

lité ?

Nous allons recevoir une trentaine d’étu-

diants de l’Université Antilles-Guyane

pour justement parler de la qualité au quo-

tidien et leur montrer comment cela se tra-

duit dans les faits et concrètement sur le

terrain. P.PIED

En Guadeloupe, on peut parler de pro-

jets, même s’ils ont tendance à être re-

tardés. Ce n’est pas notre perception

en Martinique, ni celle de nos clients

d’ailleurs, qui n’ont pas de visibilité.

Cela me conduit à vous poser la

question suivante : quelles sont les

perspectives d’évolution de votre

secteur d’activité et du BTP en gé-

néral, avec un climat si morose ?

Je crois que dans le BTP et dans notre

secteur d’activité, comme dans tous les

autres d’ailleurs, l’important, c’est de

tenir jusqu’à des jours meilleurs. Je ne

peux pas vous dire à quel horizon, pour

l’instant.

Les éléments de fond demeurent, on

sait qu’il y a toujours des besoins de lo-

gements importants que ce soit en

Martinique ou en Guadeloupe. Donc il y

a des besoins d’infrastructures, des

améliorations dans d’autres domaines

à réaliser, que ce soit au niveau de l’en-

vironnement ou de l’énergie…etc.

Il y a des choses à faire et qui se feront

un jour.

Les deux moteurs qui font fonctionner

les Antilles sont un peu au point mort :

C’est l’investissement privé et je pense

que la crise de 2009 a été dramatique

pour les investisseurs privés qui ont

perdu confiance. Ça reviendra peut-

être un jour, encore faut-il que la crise

mondiale ne vienne pas perturber tout

cela.

Le deuxième moteur, ce sont les col-

lectivités locales, et là je pense que la

crise de 2009 continue de jouer néga-

tivement sur leurs capacités financières

dans le sens où les importations sont

en baisse, leurs taxes venant de l’oc-

troi de mer…

Il faut donc appartenir à un grand

groupe ayant les reins solides et ca-

pable de suporter un « manque à ga-

gner » sur quelques années pour

pouvoir perdurer ?

Le Groupe Lafarge est aussi en diffi-

culté. Il a une très forte présence en

Europe et aux Etats-Unis, des zones

vraiment en crise… Par contre il est

aussi présent en Afrique, en Asie ou

encore au Brésil, des zones qui pro-

gressent. Il y a donc une partie du

groupe qui avance et qui a tendance à

se développer et l’autre qui contribuait

fortement aux résultats du Groupe,

mais qui est actuellement en grosse dif-

ficulté. Ce qui compte c’est de ne pas

baisser les bras, croire fermement au

développement futur de nos structures

et se préparer pour des jours meilleurs.

« Il n’y a pas de vision en ce qui concernel’avenir du BTP et les futurs grands chantiersen Martinique »

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 17 - Décembre 2011

Page 18: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Les responsables QSE (Qua-lité/Sécurité/Environnement)d'entreprises issues du milieu

du BTP s'étaient donné rendez-vousce mardi 22 novembre afin d'échan-ger leurs expériences de terraindans leur domaine de prédilection.Caraib Moter, GBH, Somatrasavaient notamment répondu à l'ap-pel et participaient activement à laconférence intitulée "D'un systèmede management intégré QSE vers ledéveloppement durable".Le directeur de l'ADEM était bien en-tendu présent et nous confiait toutel'importance qu'avait cet évènement,d'abord pour tous les secteurs d'ac-tivités madininais : "Le mois de laqualité c'est vraiment extrêmement

important. Nous en sommes à laquatrième édition. Son objet vérita-ble est de promouvoir la qualité soustoutes ses formes, dans tous les sec-teurs, en Martinique. Voir dès qu'il ya des organismes de la fonction pu-blique, ou des entreprises de servicede tous les domaines (santé, social,etc) qui s'orientent vers la qualité,c'est essentiel. C'est véritablementce qui va faire évoluer le territoiredans une démarche de qualité glo-bale, qui permettra d'avoir des ser-vices de qualité pour une fidélisationdu client à tous niveaux.".

Ensuite, spécifiquement pour les do-maines de l'Industrie et du Bâtiment:"Il faut savoir que le milieu industrielreprésente 8 à 9 % du PIB sur le ter-ritoire. Ce n'est pas énorme, mais ilest en train de se développer.Et le fait qu'il se développe juste-

ment au travers du recyclage,comme on l'a vu tout-à-l'heure avectoutes les structures tel Batimat Recyclage que nous avons visité ;on voit que c'est extrêmement im-portant que la qualité soit au rendez-vous. Car le recyclage ne fonctionnequ'au travers de la qualité : la qualitédes produits et du service rendu. Si ce n'était pas le cas, très claire-ment, cela ne marcherait pas... On voit véritablement qu'il y a un in-térêt dans le domaine industriel.C'est un investissement à faire, c'estvrai, mais c'est un investissement quia pour définition une rentabilité trèsdirecte : la fidélisation de la clientèle,le développement du chiffre d'affaire,une crédibilité quant au produit quiest fourni... Tout cela est sans pareilpour une entreprise ; car cela lui per-met, derrière, de se développer.”

"Passer beaucoup plus facilement des périodes

difficiles..."

Beaucoup de choses ont déjà étéfaites du point de vue de la qualitéau sein de ces secteurs. Je suis ex-trêmement surpris aussi de voir que

Actualité…

■ Le mois de la Qualité

Batimat Recyclage accueille le mois de la qualitéDu 16 au 27 novembre 2011, le mois de la qualité mis en place par l'ADEM (Agencepour le Développement Economique de la Martinique) s'intêressait spécifiquement aux entreprises de l'Industrie et du Bâtiment. C'est dans ce cadre que, le 22 novembredernier, était organisée sur le site de Batimat au Lamentin, une conférence, ainsi qu'unevisite du site Batimat Recyclage. Précisions.

Des étudiants de BTS destinésaux métiers du génie civil,

en visite…

Francis Paumelle Coordinateur Sécurité Environnement Formationpour notamment BatimatRecyclage et CatherineFortunée Respo

Bruno Brival Directeur de l' ADEME

Isabelle Sutter-Barrot Déléguée QSE de Caraib Moter La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 18 - Décembre 2011

Suite page 20…

Page 19: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 20: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

l'on est à des niveaux très interes-sants en terme de démarche qualitédans les entreprises de l'Industrie etdu Bâtiment. Je pense que ce sontde bons exemples qu'il faudra sui-vre. Que beaucoup d'entreprises nesont pas encore dans cette dyna-mique là, il faudra qu'elles la sui-vent. C'est une démarche quipermet de passer beaucoup plus fa-cilement des périodes difficiles..."Pour Francis Paumelle Coordina-teur Sécurité/Environnement/For-mation pour plusieurs entreprisestelles Batimat Recyclage, SAPEB,Batimat Béton, France Béton, Bétonplus, l'intérêt d'une manifestationcomme celle-ci était limpide :"Pre-mièrement communiquer sur nosactions. Cette matinée était destinée à toutepersonne intéressée par l'engage-ment sociétal/développement dura-ble que peut avoir une entreprisesur son aspect économique à elle.Sur le développement vers ses sa-lariés. Et sur l'engagement qu'elle

peut avoir vers l'environnement etvers la zone sur laquelle elle est im-plantée. Nous sommes sur plu-sieurs entreprises avec desdirections différentes. Toutesconvergent vers l'amélioration, ledéveloppement des techniquespour mieux préserver l'environne-ment. Certaines activités existentdéjà depuis très longtemps. Il y a donc déjà une certaine expé-rience en la matière et ces sociétéssont déjà sur des phases d'action etsavent quoi faire avec des tech-niques déjà abouties. Il y a également d'autres entreprisesplus récentes où tout est à faire.Avec de nouvelles techniques quin'ont pas de solutions véritablementviables existant déjà... Donc il fautvraiment bricoler, créer des outilspour pouvoir les développer".

" De manière générale, il y a l'implication de tout le monde"

Lors de la visite du site de BatimatBricolage, on nous faisait part del'évolution progressive des entre-prises du secteur qui, après avoirété, un instant, un peu dubitatives,face à l'opportunité de recycler leursdéchets au sein de ce site, évo-luaient peu à peu dans le sens dece type de développement durable.Un peu plus tard, Francis Paumellenous confirmait cette information : "De manière générale cela évolue...L'avantage, c'est qu'avec l'arrivéedes nouvelles générations, c'estd'autant plus facile... pour les entre-prises qui sont déjà plus anciennesavec des salariés relativementâgés, c'est plus difficile d'aller versce changement... Mais, de manièregénérale, il y a l'implication de toutle monde." Avant de conclure :"Les enjeux de demain seront lesmêmes que ceux d'aujourd'hui. ilsseront toujours axés sur l'environ-nement, la protection des salariés etdévelopper la culture QSE de tout lemonde."

ADV

Actualité…

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 20 - Décembre 2011

“Les enjeux de demain seront les mêmes que ceux d'aujourd'hui. ils seront toujours axés sur l'environnement, la protection des salariés et développer la culture QSE de tout le monde."

CA

RA

ÏBM

OT

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Depuis 2009, Caraib Moter intègre pro-gressivement le développement dura-ble dans sa stratégie.Elle s'appuie pour cela sur son sys-tème de management intégré QualitéSécurité Environnement certifié parl'AFAQ depuis 2007.Son système de management intégréqualité sécurité environnement est dé-

cliné dans ses différentes activités :-industrie enrobé-industrie béton-travaux route-travaux génie civil-travaux maritimes-aménagements urbains

Les actions engagées liées à sa certi-

fication QSE l'aident à améliorer laqualité de ses réalisations et à pro-gresser en prévention des risques enmatière de santé, sécurité et environ-nement.Une déléguée QSE nommée à tempsplein anime la mise en place de ces ac-tions de progrès qui mobilisent l'en-semble de ses équipes.

Organisé dans un pôle d'activité spé-cialisé dans le concassage et la pro-duction des matériaux, BatimatRecyclage est la première plateformede gestion et de recyclage des dé-chets de chantier du BTP en Marti-nique. Son objectif : mâitriserl'évolution de l'environnement par la li-mitation des stockages de déchets. Et, par ce fait, contribuer à préserverles ressources naturelles sur le longterme, pour garantir le développementdurable.Cette entreprise intervient, entre au-tres, dans la revalorisation des dé-chets de chantier.

Le process développé permet le trai-tement des déchets pour les transfor-mer, par exemple, en produits deremblais ou de drainage à destinationde couches déformées ou rentrantdans la réalisation de murs de soutè-nement. Pour mener à bien ses activités, Bati-mat Recyclage est propriétaire de plu-sieurs engins lourds (groupe deconcassage criblage mobile, pelleschargeur et pelles rétro, etc.). Tous cesengins étant conduits par des salariésformés au recyclage des déchets duBTP.

Les autres points forts de cette so-ciété sont :- La garantie d'une filière pérenne etautorisée permettant aux entreprisesdu BTP de se décharger de la respon-sabilité de leurs déchets- La traçabilité, avec un suivi écrit desdéchets réceptionnés- Un service de conseil afin d'améliorerla gestion des déchets des entreprisesclientes et ainsi réduire leurs coût derecyclage- Offrir une seconde vie aux déchetsen participant au processus de recy-clage; et en appliquant les directivesdu plan départemental de gestion desdéchets du BTP.

BATIMAT RECYCLAGE

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Page 22: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Plus de 10 ans au service des en-

treprises martiniquaises…avec en

plus deux nouvelles cartes : Valtra

pour les engins agricoles et Hyun-

dai pour les matériels de Travaux

Publics.

MANUCOM, entreprise du groupe

FINANCIERE SJH spécialisé dans la

distribution de matériel de manu-

tention et travaux publics depuis

plus de trente ans en Guadeloupe et

Martinique, représente des marques

prestigieuses telles que FENWICK,

CASE, JLG et AMMANN. Depuis ce

mois de décembre ils deviennent

aussi les représentants de la presti-

gieuse marque HYUNDAI, pour les

engins du BTP et VALTRA et MAS-

SEY FERGUSON en matière Agri-

cole. Thierry Dorn, son Directeur

Commercial, nous en dit un peu

plus…

Présent en Martinique depuis plus de

10 ans, MANUCOM s’est fait une spé-

cialité du chariot élévateur et du métier

de la manutention avec FENWICK.

Pour offrir une gamme complète dans

le secteur du matériel industriel, MA-

NUCOM s’est diversifiée et a obtenu la

distribution de nombreuses marques,

JLG (chariots télescopiques et na-

celle), HUBTEX (chariots multidirec-

tionnels), AUSA (chariots tout terrain),

CASE (matériels de TP), AMMANN

(matériels de compactage), GOUPIL et

PROGOLF (tracteurs et véhicules

électriques) et PRAMAC (groupes

électrogéne).

Depuis Décembre 2011, cette entre-

prise a repris les cartes VALTRA et

MASSEY FERGUSON (engins agri-

coles) et HYUNDAI (matériels de TP).

Cédric Deboudt, ayant développé ces

marques depuis de nombreuses an-

nées en Martinique, s’est tout naturel-

lement joint à eux, ainsi que les

techniciens, spécialement formés sur

ces deux gammes de matériels.

C’est donc fort de son expérience et de

sa connaissance du contexte martini-

quais dans ces secteurs d’activités, ap-

puyés par les équipes et

infrastructures de MANUCOM déjà

existantes, que Cédric pourra proposer

le meilleur aux futurs clients.

Les clients Valtra et Hyundai, n’ont pas

à s’inquiéter, bien au contraire !

« Nous comptons non seulement dé-velopper les ventes, mais aussi, offrirà tous les possesseurs d’engins d’unede ces marques, un service de trèsgrande qualité (Entretien, réparation,délai d’intervention, disponibilité despièces, conseils techniques�). », ex-

plique Thierry Dorn, et de poursuivre,

« Nous avons aujourd’hui 17 techni-ciens dont 12 ateliers mobiles capa-bles de « dépanner » tous nosclients très rapidement. Les 5 autressont en permanence sur notre site dela Lézarde au Lamentin. »

Bien que leurs produits soient d’excel-

lente qualité, la direction de Manucom,

aussi bien en Guadeloupe qu’en Mar-

tinique, a toujours investi avant tout sur

l’Homme, sur les techniciens, cela afin

d’offrir aux clients la plus grande pro-

ductivité possible de leurs engins. « Unengin en panne est une perte de chif-fre d’affaire pour tout entrepre-neur�c’est pour cette raison que nousavons un nombre si important de tech-niciens : faire en sorte de répondre àla plupart des objectifs de producti-vité et de rentabilité de nos clients. »

Pour tous renseignementmerci de contacter : Cedric Deboudt au :

0696 350 312

Actualité…

■ MANUCOM reprend les cartes VALTRA ET HYUNDAI

Plus de 10 ans au service des entreprises martiniquaises…avec en plus deux nouvelles cartes :VALTRA pour les engins Agricoles et HYUNDAI pour les matériels de Travaux Publics.

“Répondre aux objectifsde productivité et de ren-tabilité de nos clients.”

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 22 - Décembre 2011

Page 23: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Depuis plus de 30 ans pour vous servir !

Depuis le mois de décembre, MANUCOM est le nouveau concessionnaire HYUNDAI

en Martinique.Avec notre expérience,

nous assumons tout le SAV

Premier fabriquant au mondede nacelles élévatrices de personnes, pouvant

atteindre les 50 m, et les cha-riots élévateurs télescopiques

FENWICK-LINDE, une gamme de chariots

qui couvre tous les besoins des divers secteurs

industriels et commerciaux.

AMMANN est un « full-liner » dans le domaine du compactage et propose une gamme complète d’engins TP.

Une gamme de produits nous

permettant de répondre à la plupart

des objectifs de productivité

et de rentabilités de nos clients.

NOUVEAU

NOUVEAU

Page 24: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 25: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 26: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Les fibres courtes pourraient

l’être aussi (des analyses sont à

ce jour toujours en cours).

La valeur limite d’exposition pro-

fessionnelle de l’amiante qui était

de 100 fibres par litre doit évoluer

à 10 fibres par litre.

Concrètement, sur

une heure, il y aura

un surcoût pour

les opérations de

désamiantage, no-

tament, car il fau-

dra revoir une

protection opti-

male pour tous les

opérateurs.

Il faut aussi savoir,

qu’à partir du 1er

février 2012, que le Décret du 3

juin 2011 (N° 2011-629), va obli-

ger les Maîtres d’Ouvrages à

faire un contrôle visuel des ma-

tériaux contenant de l’amiante,

après leur retrait (devra être réa-

lisé par une personne certifiée).

Il sera (le M.O.) en outre obligé, et

ceci avant la réoccupation des

locaux (sauf si démolition), de

faire procéder à un contrôle du

niveau d’empoussièrement (ce

qui n’était pas le cas précéde-

ment). Cela conduira encore à un

surcoût pour les Maîtres-d’Ou-

vrages.

A noter également l’évolution ap-

parue en février 2011 dans le

guide INRS ED 815 (nouvelle ver-

sion guide ed 6091), reprise dans

la note DGT Amiante V1102

concernant la classification fria-

ble et non friable. (cf résumé plusbas).

À l’initiative du ministre du travail Xa-vier Darcos, une campagne expéri-mentale de prélèvements et demesures des fibres d’amiante par mi-croscopie électronique à transmissionanalytique (META) en milieu profes-sionnel, a été menée du 15 novembre2009 au 15 octobre 2010.

Cette campagne faisait suite à des avis

de l’Agence Française de Sécurité Sani-

taire de l'Environnement et du Travail

(AFSSET) des 17 février et 15 septem-

bre 2009 relatifs d’une part à la toxicité

des fibres courtes et des fibres fines

d’amiante (FCA-FFA), et d’autre part à la

valeur limite d’exposition professionnelle

(VLEP) de l’amiante.

Les résultats de cette campagne seraient

de nature à apporter des éléments

concrets permettant d'accompagner

l'abaissement de la VLEP par décret cou-

rant 2010 et d'élaborer l'arrêté définissant

les conditions de mise en œuvre d'un tel

contrôle.

La campagne s’est déroulée selon un

protocole expérimental élaboré avec l’ap-

pui de l’Institut national de recherche et

de sécurité pour la prévention des acci-

dents du travail et des maladies profes-

sionnelles (INRS), du laboratoire

d’analyse des particules inhalées (LEPI)

et de la branche accidents du travail et

maladies professionnelles (CNAMTS).

Par ailleurs, les agents de contrôle et in-

génieurs de prévention du système d’ins-

pection du travail, rattachés aux DI-

RECCTE, ont été mobilisés afin

d’accompagner le déploiement de ce pro-

tocole permettant l’expertise des couples

« matériaux/techniques/niveaux d’em-

poussièrement », les plus couramment

Actualité…

■ IMPORTANT

Amiante : du nouvelles découvertes…

■ Campagne expérimentale Amiante

Résultats de la campagne expérimentale de prélèvements et demesures des fibres d’amiante par META

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 26 - Décembre 2011

Selon un avis de l’AFSSET du 17 février 2009 et du 15 septembre 2009, les fibres fines(qui n’étaient jusqu’alors pas prises en compte dans la réglementation protection amiante)sont cancérigènes ! (Voir plus le résultat de la campagne expérimentale de prélèvementset de mesures des fibres d’amaintes par META)

« 80 chantiers ont été suivis dans le cadre de ce protocolepermettant la réalisation de 300 prélèvements »

Page 27: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

rencontrés, en situation réelle de traite-

ment, de retrait ou d’intervention de main-

tenance concernant des matériaux

susceptibles de libérer des fibres

d’amiante, peut on lire dans un communi-

qué de presse.

Au total, 80 chantiers ont été suivis dans

le cadre de ce protocole permettant la réa-

lisation de 300 prélèvements.

Le 22 Septembre dernier, l’INRS a restitué

au Ministère du travail, de l’emploi et de la

santé, un rapport final d’analyses et de

préconisations. Ces derniers mettent en

évidence des niveaux d’empoussièrement

d’une ampleur inattendue pour certains

matériaux. Ces constats sont notamment

liés aux techniques utilisées, voire à l’état

de dégradation de ces matériaux.

De plus, l’utilisation de la méthode de me-

sure en META a permis d’identifier et de

comptabiliser les fibres fines d’amiante qui

n’étaient pas visibles précédemment en

microscopie optique à contraste de phase

(MOCP).

Suite à ces résultats, le Gouvernement en-

tend, dans un souci de protection des tra-

vailleurs, modifier la réglementation au 1er

semestre 2012 pour tenir compte de l’évo-

lution de l’avancée des connaissances

scientifiques et techniques permises par

cette campagne. Ainsi, les principales me-

sures de cette réforme interviendront en

plusieurs étapes afin de garantir leur ef-

fectivité et viseront :

• l’abaissement de la valeur limite d’expo-

sition professionnelle (VLEP) qui est ac-

tuellement de 100 fibres par litre à 10 fibres

par litre à une échéance de 3 ans ;

• le contrôle de l’empoussièrement en mi-

lieu professionnel selon la méthode META.

La France sera ainsi le premier pays au

monde à rendre obligatoire, en milieu pro-

fessionnel, cette technique de mesure qui

permet de réellement prendre en compte

toutes les catégories de fibres ;

• la suppression, dans le code du travail,

de la dualité de notions friable/non friable ;

• la généralisation de la certification des

entreprises à l’ensemble des activités de

retrait et d’encapsulage de matériaux

contenant de l’amiante ;

• les conditions d’utilisation, d’entretien et

de vérification des moyens de protection

collective (MPC) et équipements de pro-

tection individuelle (EPI), en particulier les

appareils de protection respiratoire (APR)

adaptés aux niveaux d’empoussièrement

sur les chantiers.

En attendant, les ministres recomman-dent, en particulier aux maîtres d’ou-vrage et maîtres d’œuvre qui ont desopérations en préparation, de se référerà l’instruction mise en ligne sur lessites www.circulaires.gouv.fr etwww.travailler-mieux.gouv.fr, pour éle-ver les niveaux de prévention à mettreen œuvre sur leurs chantiers.

Source : http://www.actualites-news-envi-ronnement.com/

1.2 CLASSIFICATION DU MATÉRIAU

CONTENANT DE L’AMIANTE NON FRIA-

BLE

Questions :

Cadre juridique applicable aux opérations de

retrait et de confinement de matériaux conte-

nant de l’amiante (MCA) non friable (éva-

luation en phase conception de la nature et

de l’état de dégradation, définition du niveau

de certification exigée par le donneur d’or-

dre, évaluation des risques découlant du

mode opératoire et de la technique mis en

œuvre par l’entreprise intervenante) ;

Impact des avis de l’AFSSET des 17 février

et 15 septembre 2009 et évolutions régle-

mentaires en perspective ; Positionnement

intermédiaire du guide ED 815 de l’INRS

«travaux de retrait et d’encapsulage de ma-

tériaux contenant de l’amiante » - version

2011 en tant que socle actualisé de bonnes

pratiques de prévention opposables aux en-

treprises effectuant le retrait et le confine-

ment de MCA.

Réponse :

I. LE CADRE RÉGLEMENTAIRE

1.Une dualité de notions : friable - non friable

La réglementation française est fondée de-

puis 1996 sur une dualité de notions,

amiante friable - amiante non friable, définie

à l’article R. 4412-96 du code du travail :

« On entend par matériau friable contenantde l'amiante tout matériau susceptibled'émettre des fibres sous l'effet de chocs, devibrations ou de mouvements d'air.On entend par matériaux non friables conte-nant de l'amiante les matériaux contenant del'amiante autres que ceux mentionnés aupremier alinéa ».Cette dualité de notions est explicitée par la

circulaire DRT 98/10 du 5 novembre 1998

qui fixe la liste indicative des matériaux clas-

sés respectivement friables et non friables

(site www.circulaires.gouv.fr).

2. Une appréciation du caractère friable ou

non friable opérée à l’état initial du matériau,

avant tout travaux

La production de fibres lors des opérations

de retrait est inhérente à toute technique de

retrait et pour tout matériau quel qu’il soit,

seule l’importance de l’émission est variable.

C’est pourquoi, l’appréciation du carac-

tère friable ou non friable se fait à l’état

initial, avant les travaux et non au regard

de tel ou tel mode opératoire.

3. Classement du matériau, détermination

du niveau de certification et passation du

marché : les prérogatives du donneur d’or-

dre.

La classification du matériau est une obliga-

tion à la charge du donneur d’ordre. Elle

conditionne directement la détermination par

celui-ci du niveau de certification et la pas-

sation du marché de travaux qui relève éga-

lement de ses prérogatives.

En matière de marché public, le niveau de

certification est un élément substantiel du

critère « valeur technique de l’offre », que le

donneur d’ordre doit prendre en compte

dans le règlement de la consultation, et met-

tre en œuvre lors du jugement des offres re-

mises par les entreprises.

Dans certains cas, le donneur d’ordre peut

être amené, au terme de son évaluation des

risques et préalablement à la passation du

marché, à considérer qu’un matériau non

friable par nature (amiante-ciment par exem-

ple), compte tenu de son état de dégrada-

tion, doit être classé en matériau friable,

nécessitant d’être retiré par une entreprise

qualifiée à ce titre. Cette situation vise parti-

culièrement les bâtiments sinistrés, dont les

matériaux ont perdu, de ce fait, leur cohé-

rence et leur cohésion structurelle qui,

conformément à la définition de l’article R.

4412-96, les rendaient initialement insus-

ceptibles « d’émettre des fibres sous l’effetde chocs, de vibrations ou de mouvementsd’air ».

Source : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/fiches_DGTa-

miante_v1102.pdf

■ Réglementation

Evolution concernant la classification friable et non friable del’amiante

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 27 - Décembre 2011

Page 28: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

"Présentation du SYRTA

et de la filière, règles

techniques des entre-

prises de désamiantage, règles

techniques de mesurage des ex-

positions professionnelles, évolu-

tions réglementaires liées à la

formation, obligations des maîtres

d'ouvrage analyse et prévention

des risques liés aux chantiers

Amiante, problématique de l'éva-

cuation des déchets amiantés en

outre-mer...".

Tous ces thèmes étaient abordés

lors de la matinée du 25 novembre

dernier au village de la poterie des

Trois-Ilets. Une rencontre dense face

à une salle comble qui permettait au

syndicat d'atteindre ses deux objec-

tifs affichés : élargir et diversifier son

public, répondre aux questions que

se posent tous les acteurs impliqués

dans le risque amiante sur l'ensem-

ble du territoire national.

Car la problématique de l'amiante

est encore et toujours d'actualité

dans notre département. Comme le

soulignent les responsables de l'or-

ganisation à l'origine de l'évènement

: "Un certain nombre de Martiniquais

qui rentrent en Martinique pour leur

retraite ont été contaminés pendant

leur vie professionnelle en métro-

pole, dans la fonction publique, à la

poste, à l'assistance publique, dans

la police nationale, les prisons ou

l'Éducation Nationale.

"Elles l'écrasent pour enfaire des gravats et pour

paver des allées..."

En Martinique aussi des salariés ont

été exposés à l'amiante ; enfin, il y a

eu une contamination environne-

mentale dans la partie la plus pauvre

de la population. Dans les années

1960-1970 en effet, on a construit

des cases de fortune en utilisant le

fibociment. C'était un matériau très

bon marché et on ne savait pas qu'il

était dangereux. Depuis 1997, beau-

coup de ces cases ont été détruites.

Mais il y a encore des familles qui lo-

gent dans ces habitations dange-

reuses. Ignorantes du danger, elles

coupent, scient, percent ce matériau

cancérogène. Elles l'écrasent pour

en faire des gravats et pour paver

des allées... "

De plus, même si l'amiante a été of-

ficiellement interdit en 1997, elle est

toujours présente au sein des bâti-

ments construits avant cette date.

Des dizaines de milliers de maté-

riaux amiantés sont encore en

place... A cause de ce fait le "risque

amiante" concerne toutes les profes-

sions susceptibles d'intervenir sur

des matériaux contenant cette fibre ;

ou de côtoyer des matériaux amian-

tés suffisamment dégradés pour li-

bérer des fibres. Parmi elles, on peut

citer : les plombiers, les peintres, les

ouvriers en charge de démolitions ou

de réhabilitations, les salariés tra-

vaillant dans le traitement des dé-

chets. Et bien sûr les salariés des

entreprises du secteur du retrait

d'amiante.

Actualité…

■ Amiante

L'amiante encore et toujours d'actualité...

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 28 - Décembre 2011

Le 25 novembre dernier le Syndicat du Retrait et du Traitement de l'Amiante (SYRTA)invitait les acteurs impliqués dans le "risque amiante" dans notre département à unematinée de travail. Avec notamment comme interlocuteurs Gérald Grapinet et IsabelleVio, responsables incontournables du groupement qui avaient, pour l'occasion, fait toutspécialement le déplacement de l'Hexagone.

De gauche a droite Mr Grapinet, Mr Morge et Mme VIO

Un public nombreux et attentif

Page 29: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Interdit en France depuis 1997,l'amiante est toujours présentdans les bâtiments construitsavant cette date. Des dizaines demillions de mètres carrés de ma-tériaux amiantés sont encore enplace.

L'amiante est une fibre minérale na-turelle massivement utilisée pendantplus d’un siècle, dans des milliers deproduits à destination industrielle oudomestique, pour ses performancestechniques remarquables associéesà un faible coût.

Pour ce qui concerne le BTP, denombreux matériaux, comportant del’amiante ont été fabriqués, notam-ment : ■ des plaques ondulées,■ des conduites ou canalisations enamiante-ciment,■ des dalles ou revêtements de solsen matière plastique,■ des faux-plafonds,■ des mortiers, colles, enduits, mas-tics, joints, peintures, bitumes,■ des calorifugeages et flocages àbase d'amiante qui servaient aussi àisoler des gaines, conduits, canali-

sations, plafonds, cloisons.Pour tout travail de rénovation, d’en-tretien, ou de maintenance dans desbâtiments antérieurs à 1997, quevous soyez électricien, plombier,peintre…, vous êtes donc assuré derencontrer de l'amiante.

Des expositions courtes et répé-tées à l’amiante peuvent provo-quer de graves maladiesrespiratoires. Ces maladies se dé-clarent en moyenne 20 à 40 ansaprès le début de l’exposition.

De 400 à 500 fois moins épaissesqu'un cheveu, les fibres d'amianteinvisibles dans les poussières del'atmosphère se déposent au fonddes poumons. Elles peuvent alorsprovoquer des maladies bénignescomme les plaques pleurales ougraves comme les cancers des pou-mons et de la plèvre, les fibroses (ouasbestose)…

Certaines maladies peuvent surve-nir même pour de faibles exposi-tions. La répétition de l’expositionaugmente la probabilité de tombermalade. Les effets sur la santé d’une

exposition à l’amiante ne sont pasimmédiats : ils surviennent plusieursannées après le début de l’exposi-tion.

Professionnels du second œuvredu BTP, de l'entretien ou de lamaintenance, vous risquez, dufait de votre activité profession-nelle, d’être exposés à l’amiante.Vous devez vous en protéger etprotéger vos salariés.

Comment faire ? Avant tout travail, posez-vous lesbonnes questions, sachez repérer etidentifier les risques d’exposition.■ Le bâtiment a-t-il été construitavant 1997 ?Si oui, certains matériaux deconstruction utilisés sont-ils suscep-tibles de contenir de l’amiante ?■ Quelle est la nature de l’interven-tion à réaliser ? sur quels types dematériaux ?■ La (ou les) opérations dégageront-t-elles de la poussière ?Si oui, connaissez-vous les moyensde supprimer ou limiter cette exposi-tion ?

■ Si vous n’avez pas les réponses,qui peut vous renseigner ?

Vous ne pourrez intervenir qu’à par-tir du moment où vous connaissezexactement la nature des risquesauxquels vous ou vos salariés êtesexposés.Cette phase d’évaluation vous aideà sélectionner la méthode la moinsexposante pour l’intervention à réali-ser : supprimer, voire réduire aumaximum, toute exposition auxpoussières d’amiante afin de préser-ver votre santé et celle de vos sala-riés. Des fiches métiers vouspermettront de trouver des exemplesde solutions techniques à mettre enœuvre.

Professionnels du second œuvredu BTP, de l'entretien ou de lamaintenance, vous rencontrerezde l’amiante tout au long de votrevie professionnelle.La prévention que vous mettez enplace aujourd’hui sert à prévenirles maladies de demain liées àl’amiante.

■ Mieux connaître l’amiante, pour mieux s’en protéger…

L'amiante, c'est quoi ?

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 29 - Décembre 2011

Entreprise qualifiée AFNOR Certification

Guyane : Source de Baduel - 13 Lot. Bellony Yoyotte - 97300 Cayenne - Tél.: 0594 30 91 06 - Fax : 0594 30 36 86Martinique : Morne Pavillon - Gondeau - 97232 Le Lamentin - Tél.: 0596 42 83 79 - Fax.: 0596 42 61 49Guadeloupe : Dugazon - 97139 Les Abymes - Tél.: 0590 90 07 07 - Fax : 0590 91 45 95

E-mail : [email protected] - Site internet : tsa-sogedex.com

La seule entreprise des Antilles-Guyane à posséder la double certification retrait dʼamiante friable et non friable

TSA SOGEDEX

Page 30: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Comment s’est passé ce « week-

end découverte » ?

Pendant ces deux jours, les équipes

EDF Martinique se sont relayées entre

9h00 et 16h00 pour faire découvrir au

grand public nos installations et té-

moigner de notre métier d’électricien

au travers de conférences et de visites

guidées. Le public est venu nombreux

puisque nous avons pu recevoir plus

de 460 personnes venues s’informer

et comprendre ce métier. Ce fut aussi

l’occasion de démontrer la haute tech-

nicité que EDF déploie quotidienne-

ment afin de fournir l’électricité

nécessaire aux Martiniquais.

Côté Sécurité, n’y avait-il pas de

risque à craindre ?

Bien entendu, une centrale de pro-

duction électrique n’est pas un lieu

comme les autres. Des protocoles de

sécurité très stricts s’y appliquent,

d’autant plus que le site de la Pointe

des Carrières était en fonctionnement

lors de la visite. Pour assurer le meil-

leur accueil, nous avons ouvert nos

installations, sans nuire à notre prio-

rité industrielle : la sécurité. Bien évi-

demment le casque était de rigueur et

la visite strictement encadrée pour le

plus grand bien de tous.

Pourquoi une journée « portes ou-

vertes », était-ce la première mani-

festation de ce type ?

En ce qui concerne la future centrale

de Bellefontaine oui ! Par contre pour

le site de la Pointe des Carrières, une

opération de ce type avait déjà eu lieu

il y a 6 ans. Nous avons souhaité ou-

vrir nos portes au grand public et leur

montrer notre métier, car cette année

2011 a été particulièrement compli-

quée, notamment avec les périodes

de « délestages » que nous avons

connues en septembre et octobre der-

nier. Il fallait expliquer et répondre aux

questions et attentes des visiteurs,

pourquoi et comment cela a pu arriver.

Quelle est la différence entre les

deux sites de production ?

D’un côté vous avez la future centrale

de Bellefontaine, qui produira environ

60% de l’électricité de Martinique

(comme c’est déjà le cas pour « l’an-

cienne » toujours en fonctionnement).

Cette nouvelle centrale possèdera 12

moteurs. Leurs particularités est qu’ils

sont neufs (les autres au nombre de

10 datent de plus de 25 ans), qu’ils

consomment 30% de fioul en moins

pour les mêmes résultats, et surtout

qu’ils rejettent bien moins de CO2.

Le coût de cette centrale ?

Environ 450 Millions d’euros, mais

comme je le disais précédemment,

l’essentiel à retenir, au delà de l’in-

vestissement, est de rendre une meil-

leure fourniture en électricité en

Martinique.

Quand sera-t-elle opérationnelle ?

et que ferez-vous de l’ancienne

centrale ?

Nous mettrons en marche progressi-

vement les moteurs à partir de fin

2012, pour arriver à un fonctionne-

ment complet courant 2013.

À partir de ce moment, l’ancienne cen-

trale sera démantelée.

Philippe PIED

Actualité…

■ EDF ouvre ses portes…

EDF, en transparenceAfin de donner la possibilité au plus grand nombre de venir découvrir la multiplicité et la spé-cificité de ses installations, EDF Martinique a organisé, Samedi 26 et Dimanche 27 no-vembre dernier les « Journées portes ouvertes ». Il s’agissait d’une nouvelle étape dans lapolitique de transparence du Groupe.Durant ces deux jours, le grand public a eu, en effet, la possibilité de venir s’informer, échan-ger et visiter leurs centrales de production d’électricité respectivement sur les sites de laPointe des Carrières et de la nouvelle centrale de Bellefontaine. Rencontre avec Philippe Legrand, responsable communication du Groupe en Martinique.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 30 - Décembre 2011

Page 31: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 32: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 33: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 34: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Actualité…

� Technique nouvelle & savoir faire

STS : Le changement de canalisations sans ouverture de chaussées

Une innovation signée STS en Martinique, la technique de forage dirigé sans tranchée, pour la réhabilitation de réseaux…le point en images avec la réalisation de la réhabilitation d’un réseau d’eaux usées de 30 m de longueur, avec un changement de diamètre, du 160mm à un diamètre de 200 mm sur un réseaud’Odyssi …

Tête Eclateur :

Elle permet d’éclater ou de décou-per la canalisation existante. Il fautsavoir qu’il existe différents typesde têtes permettant d’éclater,d’élargir, de couper toute matièrede tuyau. Les dimensions destêtes varient de 60 à 400 mm.

Des professionnels là,venus voir cette technique.

A noter que le sol sur lequel se trouvent les invités est intact�pourtant c’est endessous que passe la nouvelle canalisation. C’est un des avantages principal decette technique� ne pas détériorer les espaces existants.

Elargisseur :

Il permet d’écarter le

terrain et l’ancienréseau, avant

le passage de la nouvelle

canalisation.

Pénétration du tuyau,

dans le terrain :

Ici tuyau de 200 mm de diamè-tre. Il est possible de faire pas-ser des tuyaux de 10 à 400 mmsur des distances pouvant at-teindre 200 m. Pour cela, lestuyaux sont raccordés par jonc-tion PEHD en polyfusage.

Arrivée de l’éclateur

& Sortie de la tête de tirage avec le tuyau.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 34 - Décembre 2011

Page 35: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Canalisation sans tranchée

Forage dirigé - Fonçage - Forage

Restructuration d'ouvrages - Renforcement parasismique

Application de résines – Injection - Etanchéité

Travaux maritimes -Travaux acrobatiques

Béton Projeté – Micro pieux

Divers

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Références : ■ Traversée chaussée en fo-rage dirigé pour EDF dans lecadre mise en sécurité de laHTA ;■ Renforcement parasismiqueSéminaire Collège ; ■ Étanchéité des toitures deMorne Cabri en membranesPVC ; ■ Réhabilitation des réservoirsd’eau potable pour le SCCNOSCCNA ; SME ; - Réalisation de micropieuxpour bât. R+3 les embruns auxDiamant ;- Réalisation de parois clouéespour la sécurisation de Trénellepour la SEMAFF...

UN NOUVEAU PROCÉDÉ DE FORAGE : Le forage dirigé

en réhabilitation

de réseaux

Page 36: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

JCB a créé un chariot de manuten-

tion original en combinant les qua-

lités d’un châssis de chariot

élévateur tout terrain avec un mât

télescopique. Le Télétruck est donc

capable de réaliser toutes les

tâches d’un chariot à

mât classique, et dis-

pose en outre d’une

portée horizontale de

plus de 2,3 m. On

pourra ainsi charger /

décharger un camion de palettes

depuis un seul côté, ce qui est im-

possible avec un chariot à mât.

Et comme tout chariot télésco-

pique, c’est un véritable porte ou-

tils, qu’on pourra équiper de godets

pour les granulats, de pinces à

balles, voire de balais hydrau-

liques. Et avec l’option 4 roues mo-

trices, il pourra aussi circuler sur

chantier ou sur un dépôt. On le voit

notamment beaucoup dans les en-

treprises de recyclage.

Actualité…

■ M3 Antilles : Concessionnaire JCB en Martinique

NOUVEAU : Le Télétruck de JCB

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 36 - Décembre 2011

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Page 37: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

AU SOMMAIRE…

Les G

rands T

ravaux

Martinique 2000 - 2015

1ere Partie

Les principaux chantiers en cours, passés, et à venir quimarqueront cette décennie…

En questionnant les deux principaux Donneurs d’Ordres du Département, le Conseil Général et le Conseil Régional de Martinique, ainsi que quelques entreprises privées et publiques,nous faisons le point sur les principaux chantiers réalisés, en cours deréalisation et à venir dans notre Département…

■ La construction de la CentraleEDF de Bellefontaine,■ Le Chantier de ma Pointe Simon,

■ La construction du Parking et ducentre Commercial Perrinon,■ Le Port de Grand-Rivière,

■ La construction du LycéeSchoelcher,■ Le Projet du Grand Saint-Pierreet l’Embellie des Trois-Îlets,

■ Les dernières tranches duTCSP…

DOSSIER

Page 38: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

GRANDS CHANTIERS

Quels sont les grands chan-

tiers auxquels vous vous at-

telez pour ces prochaines

années.

Christian Lanoë : Sous ré-

serve de la planification opéra-

tionnelle qui découlera des

arbitrages budgétaires relevant

des élus, on peut regrouper les

chantiers en préparation sous

trois grandes catégories. Une

première série de chantiers qui

touche à la sécurité. Une

deuxième série qui concerne

les collèges et une troisième re-

groupant les autres bâtiments.

Il faut préciser que le Départe-

ment est propriétaire d’un parc

bâti important qui comprend

250 sites différents (dont les 43

collèges). Tels que des bâti-

ments sociaux, des bâtiments

culturels, des bâtiment sportifs,

des équipements industriels

(l’abattoir par exemple), etc.

Cela représente plus de 400

000m2 de plancher. Peu de

gens connaissent véritablement

ce patrimoine.

En matière de sécurité, il y a

déjà un premier chantier pour le

renforcement parasismique des

collèges. Une première étape

est en cours sur quatre col-

lèges: ceux qui ont été affectés

lors du séisme de 2007 et qu’il

convient de réparer. En effet,

certains bâtiments de ces col-

lèges sont actuellement fermés.

Il s’agit des collèges de Dillon 1,

du Marigot, de Rivière Pilote, et

du Marin. Dans trois de ces col-

lèges, les travaux sont déjà bien

avancés.

Plan d’amélioration

parasismique :

une soixantaine de sites

Pour le collège de Marigot, par

exemple, les travaux de renfor-

cement parasismique sont ter-

minés sur deux bâtiments. Pour

Dillon 1, deux bâtiments sont

déjà terminés et le troisième est

très avancé; les travaux du

� Les Grands Chantiers du Conseil Général.

Des services et solutions adaptés aux entreprises…

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 38 - Décembre 2011

Interview Christian Lanoë Directeur chargé des Bâtimentset Collèges au Conseil Général de Martinique

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Page 39: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

quatrième se feront l’année pro-

chaine. En ce qui concerne le col-

lège de Rivière-Pilote, un seul

bâtiment était concerné. Il reste à

réaliser les travaux de remise en

état du second œuvre pour ces

établissements. Les travaux de

structure doivent commencer en

2012 sur les deux bâtiments du

collège du Marin.

Quel est le budget accordé à

ces chantiers à cette première

étape?

Christian Lanoë : 10,3 millions

d’euros HT pour les quatre chan-

tiers, qui font bien évidemment

l’objet de plusieurs marchés.

Tout cela s’inscrit dans un plan

d’amélioration parasismique des

bâtiments départementaux qui a

été voté par les élus; et qui va

durer au moins une quinzaine

d’années.

L‘idée qui sous-tend cette ap-

proche est de dire : on ne peut

pas reconstruire tout le patri-

moine. Ce serait l’idéal, mais cela

n’a pas de sens économique...

d’une part cela prendrait, sur les

plans techniques et procéduraux,

énormément de temps, et d’autre

part, cela demanderait des

moyens financiers considéra-

bles...

Vous avez parlé du parc bâti du

Conseil Général qui est lui

aussi considérable... Il y a aussi

des programmes pour les au-

tres bâtiments?

Christian Lanoë : Oui. Ce plan

d’amélioration parasismique tou-

chera environ une soixantaine de

sites que l’on a appelé sites à en-

jeux forts. Ce sont bien évidem-

ment les collèges anciens, mais

aussi les bâtiments départemen-

taux divers tels que les bâtiments

administratifs. Il s’agit de renforcer

en particulier les bâtiments qui ont

une présence humaine forte pen-

dant une amplitude horaire impor-

tante ou une importance

stratégique particulière.

C’est schématiquement ce que

l’on a appelé les sites à enjeux

forts.

La collectivité va lancer, une

deuxième tranche d’études por-

tant sur d’autres collèges. La liste

de ces collèges est en cours de

validation par la Collectivité.

Toujours dans le chapitre sécurité,

les élus ont décidé de la construc-

tion d’un état major pour le SDIS

(Service Départemental d’Incen-

die et de Secours). Ce n’est pas

une caserne d’intervention

comme celles que l’on trouve

dans les communes; mais un bâ-

timent qui va regrouper tout l’état-

major du SDIS qui comprend les

services stratégiques qui pilotent

les secours et les moyens d’inter-

vention en cas de crise. C’est un

projet très important, estimé à une

quinzaine de millions d’euros...

Il sera situé où?

Christian Lanoë : Il sera situé en

ville sur l’actuel parking des ser-

vices administratifs du Départe-

ment. A côté de l’Atrium, derrière

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 39 - Décembre 2011

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Nous allons lancer, à partir de l'année prochaine, une deuxième tranche d'autres collèges; pour des travauxqui vont s'échelonner entre 2013 et 2014. La liste de cescollèges est en cours de validation par l'assemblée.

Le collège Vincent Placoly tel qu’il est actuellement

Page 40: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

l’IEDOM. C’est un projet qui repré-

sente deux mille deux cents mètres

carrés utiles de bureaux, ainsi que

près de 300 places de parkings;

pour le SDIS mais également pour

les services administratifs du dépar-

tement. Sur ce bâtiment nous avons

essentiellement travaillé afin que le

SDIS ait des conditions optimales

pour remplir ses missions avec la

plus grande sécurité possible vis à

vis de toutes les catastrophes natu-

relles qu’il peut y avoir. En matière

de résistance aux séismes : il sera

sur appuis parasismiques.

Par rapport au risque cyclonique,

des équipements au-delà des

normes (230km/h) le protégeront de

vents allant jusqu’à 320km/h. C’est

aussi la sécurisation de tous les

équipements techniques : groupes

électrogènes, onduleurs, systèmes

téléphoniques , etc. …

Tout sera fait pour que ce SDIS reste

opérationnel vingt-quatre heures sur

vingt-quatre 365 jours par an, quels

que soient les problèmes qui pour-

ront se poser. Les consultations des

entreprises sont en cours. Les tra-

vaux démarreront courant 2012,

pour s’achever en 2013.

La collectivité envisage aussi à

terme de construire ou reconstruire

un certain nombre de collèges.

Des réhabilitations lourdes

Il s’agit notamment de la recons-

truction du collège du Morne Rouge.

Le collège du Morne Rouge, dé-

nommé Eda Pierre, est un des plus

anciens du département. Il a beau-

coup souffert lors du séisme de

2007: un bâtiment avait dû être

conforté par des structures en char-

pentes métalliques. La décision du

Conseil Général, c’est de recons-

truire ce collège sur un autre terrain

situé à proximité. Ce sera un éta-

blissement qui pourra accueillir trois

cents élèves et qui sera extensible.

Le coût prévisionnel des seuls tra-

vaux sera d’un montant de neuf mil-

lions et demi d’euros HT.

Le concours se déroule actuelle-

ment, puis il y aura toute la partie

des études d’architecture, les appels

d’offres... Les travaux devraient s’ef-

fectuer donc entre 2013 et 2015.

Pourquoi un concours ? Il faut savoir

qu’en matière de marché public le

choix d’une équipe de concepteurs

doit obligatoirement, pour des pro-

jets de cette importance, se faire

suite à un concours d’architecture.

Donc trois équipes, architectes et

BET, sont sélectionnées sur leurs

compétences, leurs moyens.

Ces équipes proposent une es-

quisse et le jury désigne le projet lau-

réat. Celle qui obtient le marché fera

toutes les études d’architecture les-

quelles déboucheront sur un appel

d’offres pour les travaux.

Suite page 42…

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La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 40 - Décembre 2011

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Page 41: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 42: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

En terme de réhabilitation des

collèges, avez-vous des cas par-

ticulièrement épineux tels que

celui notamment du lycée

Schoelcher construit en partie

avec du sable de mer ?...

Christian Lanoë : Nous avons en

effet certains collèges qui, proba-

blement, vu leur âge, ont été faits

avec du sable de mer, et nous

constatons effectivement des écla-

tements de béton dans certains éta-

blissements. Dans le cadre de cette

problématique, par exemple, au col-

lège Saint-Just à Trinité, nous

avons effectué, cette année, des ré-

parations de bétons éclatés.

De gros travaux du même type ont

été également faits au collège La-

grosillière à Sainte-Marie.

Ce second établissement est certes

plus récent mais son exposition

face à l’océan et aux embruns ma-

rins fait qu’il subit de plein fouet des

agressions sur son ossature.

Des coûts importants ont été enga-

gés par la collectivité (plus de deux

cent mille euros) afin d’y remédier.

Des études vont également être

lancées à compter de l’année pro-

chaine pour poursuivre des réhabi-

litations lourdes sur de nouveaux

établissements.

Un Service annexe

d’hébergement à la place

de l’ancien cinéma Colisée

Par ailleurs, le Département

poursuit, depuis un certain nombre

années, selon une programmation

financière qui est en train d’être

révisée, la création d’équipements

pour la restauration scolaire consis-

tant soit en l’amélioration, soit en la

construction d’ infrastructures

permettant l’accueil en demi-pen-

sion des élèves (cantine, cuisine

adjacente, etc.). Aujourd’hui il y a

globalement une solution de res-

tauration pour quasiment tous les

élèves des collèges le midi, mais

cette solution de restauration ne se

fait pas toujours dans les locaux du

collège. Autant que faire se peut, le

département, quand le foncier le

permet, privilégie la construction, à

l’intérieur du périmètre du collège,

des infrastructures de demi-pen-

sion. C’est un confort, une sécurité,

un gain de temps pour l’élève.

A titre d’exemple, dans peu de

temps, tout début 2012, vont être

livrés, deux demi-pensions.

Celle du collège des Terres Sainville

(un million d’euros) et celle du col-

lège de Tartenson (un million d’eu-

ros) situées à Fort-de-France, dans

les deux cas, ce sont des disponibi-

lités foncières qui ont permis la

construction de ces nouveaux bâti-

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La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 42 - Décembre 2011

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Page 43: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

ments. Pour Tartenson, il y avait un

terrain nu dans l’enceinte du collège.

Pour Terres Sainville, le Département

a acquis l’emplacement de l’ancien ci-

néma Colisée qui a été démoli.

En outre, à Rivière-Pilote, un réamé-

nagement de l’existant est prévu pour

un montant de sept cent cinquante

mille euros. Aux Anses d’Arlet, le pro-

jet d’aménagement d’une salle de

restauration coûtera environ trois cent

cinquante mille euros.

Et quel est l’état des lieux des tra-

vaux de bâtiments autres que les

collèges?

Christian Lanoë : Il y a par exemple

la reconstruction du LDA (Laboratoire

Départemental d’Analyses).

La Collectivité est un des départe-

ments à avoir fait le choix historique

d’avoir un LDA pour pratiquer ces ac-

tivités (analyses de l’eau, de santé

animale, vaccination contre la fièvre

jaune, protection des végétaux). Il est

situé actuellement au boulevard Pas-

teur, en dessous de Clarac. Dans le

site de l’ancien institut Pasteur.

Ce sont des bâtiments qui n’ont pas

été conçus à l’origine pour des activi-

tés telles que le LDA les pratique au-

jourd’hui ; avec les contraintes

extrêmement importantes en matière

d’agrément sanitaire auxquelles il doit

faire face. Le Conseil Général va

donc reconstruire le LDA sur un autre

terrain : à la Favorite. C’est un projet

qui requiert une approche extrême-

ment technique avec des obligations

en matière de circuits propres, de cir-

cuits sales et d’hygiène des locaux

extrêmement lourdes. Il représente

de l’ordre de deux mille mètres carré

de surface utile de divers laboratoires,

de bureaux, etc. Et pour un coût im-

portant qui approche les huit millions.

Cette opération est actuellement en

phase de

concours

d’architec-

ture. Le

temps de

faire les

études, les

a p p e l s

d’offres tra-

vaux… et

sous ré-

serve des

décisions

de planifi-

cation habi-

tuelles, les travaux se dérouleront sur

2014 et 2015.

Challenge public et privé

des prochaines années :

Renforcer le bâti existant

par rapport au risque sismique

Deux autres opérations importantes

sont aussi prévues.

L’extension du centre culturel de

Fond Saint-Jacques à Sainte-Marie.

Il y a un projet d’agrandissement de

ce site historique qui va comprendre

d’une part, la création de bâtiments

nouveaux : avec un accueil et des

lieux d’exposition modernes, des ate-

liers et des chambres de résidents

pour les artistes, mais également des

travaux de muséographie à l’intérieur

des bâtiments existants. C’est un pro-

jet culturel important estimé à quatre

millions huit cent milles euros.

Le concours a été réalisé, les études

d’architecture sont en cours.

La reconstruction de l’observatoire du

Morne des Cadets à Fond Saint-

Denis. C’est une construction an-

cienne qui date de 1935 ; et les

normes parasismiques n’existaient

évidemment pas à l’époque...

Le projet consiste à reconstruire cet

observatoire sur un autre site; parce

qu’il n’est pas possible de conforter le

bâtiment existant. L’observatoire,

selon la classification des bâtiments

est de classe D : la plus haute classe,

la plus exigeante en matière de pro-

tection parasismique... Le nouveau

site se situera à environ un kilomètre

de l’endroit initial. C’est un projet im-

portant pour la sécurité car l’observa-

toire est chargé de la surveillance

volcanique mais participe également

à la prévention de tout ce qui est

risque sismique, tsunami (etc) au ni-

veau régional. La seule partie des

bâtiments et des abords de ce projet

est estimée cinq millions quatre cent

milles euros. A cela il s‘ajoutera en-

core environ un million d’euros pour

toute la partie routière. En effet, il y a

les réseaux à amener, la voirie à

améliorer, etc. Le concours est

achevé, les études pourront démarrer

prochainement.

Quelles sont les difficultés aux-

quelles on fait face pour mener à

bien tous ces types de projets?

Christian Lanoë : Il faut tout d’abord

trouver les financements. Ce sont des

projets financièrement lourds, et

quand on les additionne, on arrive à

des enveloppes budgétaires très im-

portantes. Sur le plan technique,

notre ennemi en général c’est le

temps. C’est toujours très difficile

d’arriver à respecter les plannings, les

délais; tant au niveau des études que

des travaux. Et bien sûr les coûts.

Il y a toujours des aléas qui peuvent

arriver à différents stades d’une opé-

ration de construction...

Notre travail c’est, entre autres

choses, de les maîtriser au mieux,

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 43 - Décembre 2011

Vue du Port de Grand-Rivière

Port de Case-Pilote

Page 44: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

pour garantir la livraison au prix prévu,

et dans les délais fixés.

Justement en terme de financement,

vous pouvez rappeler comment cela

se passe? Quel est environ le pour-

centage du Département, de l’État,

des Fonds européens pour ce types

de challenge?

Christian Lanoë : Il y a un certain nom-

bre d’opérations que le Département fi-

nance à cent pour cent.

Le Conseil Général, en matière de

construction de collèges, avait l’appui de

l’Europe ; sur le Docup (DOcument

Unique de Programmation) de la pé-

riode 2000-2006.

Le Département a pu construire un cer-

tain nombre de collèges, en bénéficiant

de subventions européennes qui se

montaient à une quarantaine de pour

cent du coût d’opération. Dans les ac-

tuels PO (Programmes Opérationnels),

ce type de projet de collèges n’est pas

éligible en tant que tel. Donc, c’est au

Département de l’assumer à cent pour

cent... A quelques exceptions près.

Par exemple, quand la reconstruction

d’un collège est la seule solution pour

assurer la protection des collégiens face

à un séisme : c’est le cas du collège du

Morne Rouge ou pour les travaux de

confortements des 4 collèges déjà cités.

Pour ces opérations, nous avons dé-

posé des demandes de financement au-

près de l’État dans le cadre du plan

séisme Antilles (fonds Barnier) et de

l’Europe. Nous avons eu des avis de

principe favorables et pensons qu’ils se-

ront retenus sur ces fonds dans la confi-

guration précitée. Nous avons

également des opérations qui pourraient

être en partie financées par l’Europe,

comme l’Observatoire, Fonds Saint

Jacques ou le LDA.

A part le fait de mener à bien tout ce

dont nous venons de parler, quels

sont vos autres challenges? En avez-

vous d’ailleurs?...

Christian Lanoë : Oui bien sur.

Et notamment la poursuite de ce qui est

engagé en terme de protection sismique

des existants. Aujourd’hui, un bâtiment

neuf est( bien fait ? ), réalisé selon des

règles techniques sûres. Les gens peu-

vent avoir confiance dans les ouvrages

neufs, tant en terme de conception que

de réalisation. Le gros challenge auquel,

devront faire face le Département

comme tous les maîtres d’ouvrage pu-

blics, voire même les privés : c’est de

renforcer le bâti existant par rapport au

risque sismique, et dans une démarche,

à mon avis, pragmatique. …Donc, il fau-

dra innover, trouver des solutions à la

fois pertinentes techniquement, d’un

coût supportable; et qui permettront de

traiter un maximum de bâtiments pour

réduire le risque et la vulnérabilité dans

le cadre des deniers dont on dispose.

C’est un des challenges importants au-

quel, il me semble, la Martinique devra

faire face, challenge évidemment utile et

pressant ; et qui, par ailleurs, peut être

un moteur pour le secteur du BTP dans

les prochaines années.

Propos recueillis par ADV

1/ L’ETAT MAJOR DU SDIS UN OUTIL CLE

DE LA GESTION DES RISQUES ET DE LA

SECURITE

Les services d’incendie et de secours gérés

par le SDIS (Service départemental d’incen-

die et de secours) doivent, de par la nature

de leurs activités relatives à la sécurité pu-

blique, être logés dans des bâtiments de

classe D (selon les règles PS 92) ou caté-

gorie IV (selon l’Euro code 8).

Cependant la Martinique souffre d’un retard

structurel historique en matière d’équipe-

ment et d’immobilier, de sorte qu’elle dispose

d’un nombre insuffisant de structures adap-

tées et aux normes techniques pour assurer

la prévention et les secours aux personnes..

Pour aider le SDIS dans ses missions, le

Conseil Général mettait déjà à la disposition

de l’Etat Major, des bâtiments qui aujourd’hui

se révèlent inadaptés.

De même, dans le cadre de la démarche

d’«Agenda 21 Martinique», notamment en

matière de prévention et de sécurité du ter-

ritoire, et dans la continuité d’actions déjà

réalisées - telles que la construction du radar

météo, le SDAC (Schéma Départemental

d’Alertes de Crues), le PISTE

(Plan d’Intervention des Services

Techniques et Economiques), la

construction du Centre de Dé-

couverte des Sciences de la Terre

(C.D.S.T), etc., - le Conseil Gé-

néral a décidé d’aider le SDIS à

combler ce retard structurel, et ce, en dehors

du champ strict de ses compétences.

Ainsi, sur un terrain, propriété du Conseil

Général d’une superficie de 3683m², il a été

décidé par la collectivité, de construire un

ensemble immobilier pour les besoins de

l’Etat Major.

2 / OBJECTIFS

Doter le SDIS de bâtiments parfaitementopérationnels,Au cœur du dispositif assurant la sécurité du

territoire martiniquais, l’Etat Major du Service

Départemental d’Incendie et de Secours

joue un rôle décisif dans l’accomplissement

des missions dévolues au SDIS.

A l’instar du vaisseau amiral commandant

l’ensemble de la flotte, l’Etat Major gère le

coeur de toute l’administration du SDIS, as-

surant la gestion des personnels et du ma-

tériel déployés sur le territoire, assurant ainsi

un rôle indispensable de coordination, de

mise en cohérence et de supervision de l’en-

semble de l’activité.

Le Conseil Général souhaite donc à doter le

SDIS de bâtiments parfaitement opération-

nels , organisés pour la gestion des crises.

Sans risques de défaillance technique (or-ganes d’alerte et de centre opérationnel),L’Etat Major gère le Centre de Traitement

des Appels (CTA plus connu des usagers

sous le nom de « 18 »), l’unité chargée de

répondre en temps réel et 24h sur 24 aux si-

tuations d’urgence signalées par les profes-

sionnels ou les particuliers.

Chaque jour, ce sont ainsi 400 appels qui

sont reçus et traités par le CTA : cette cou-

verture en temps réel de l’ensemble du ter-

ritoire mobilise un effectif de 50 personnes,

GRANDS CHANTIERS

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 44 - Décembre 2011

Un grand chantier incontournable :

Un État Major pour les Pompiersde Martinique : le SDIS

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Page 46: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

dont 4 assurant en permanence la gestion des

appels entrants.

Il importe donc de veiller à ce qu’aucune dé-

faillance technique ne vienne perturber la

continuité de ce service.

Adaptés au travail et aux missions de l’EtatMajor.

La mission cruciale de l’Etat Major impose

donc la prise en compte de paramètres ex-

ceptionnels dans la conception et la réalisation

du projet architectural.

Le bâtiment doit être conçu pour résister aux

plus hautes amplitudes des phénomènes de

risques majeurs des zones tropicales : vio-

lentes précipitations, cyclones, activité sis-

mique, etc et comporter les fonctions de

commandement et les activités requises pour

un Etat Major.

3/ LE PARTI ARCHITECTURAL

ET TECHNIQUE

« Le mot de l’Architecte »,

Frédéric PUJOL :

L’implantation du projet sur son terrain d’as-

siette s’est faite dans le respect des reculs et

alignements requis. Cependant, il a semblé

opportun de rythmer le rez-de-chaussée de la

rue Jacques Cazotte relativement étroite afin

d’éviter l’impression d’un bâtiment monoli-

thique pour le piéton.

Ainsi, la paroi de briques qui va des services

administratifs du Conseil Général à l’ATRIUM

ondule légèrement et libère ainsi quelques jar-

dinets en pied du bâtiment. Cette ondulation

s’accentue en arrivant près de l’ATRIUM pour

prendre de l’ampleur et se développer sur

deux niveaux et s’ouvrir sur la place et l’accès

au parking de façon fluide.

Cette élégante courbe de briques s’insère

dans une façade composée, faisant signal de-

puis le carrefour et les rues adjacentes et clai-

rement représentative de la fonction du

bâtiment. Les couleurs, les formes, les maté-

riaux, les rapports d’échelle, participent à

l’identification du caractère public de l’équipe-

ment.

Volontairement sobres, les façades expriment

les fonctions qu’elles abritent et répondent aux

différents niveaux de lecture du bâtiment.

A l’échelle du piéton, s’exprime la dimension

urbaine de l’édifice qui intègre le mouvement

et la pause comme autant d’éléments partici-

pant à la composition générale. Par ses maté-

riaux nobles (bois, béton ciré, briques,...), le

rythme de ses ouvertures, les courbes qui ac-

compagnent les divers cheminements, les

plantations généreuses, le rez-de-chaussée du

bâtiment tisse des liens subtils et conviviaux

avec son environnement immédiat.

A l’échelle de la voiture, le bâtiment se perçoit

par ses lignes pures et dépouillées qui affir-

ment son identité et son intégration aux

constructions avoisinantes de même qu’elles

GRANDS CHANTIERS

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 46 - Décembre 2011

Objectifs de l’opération:

La reconstruction du LDA a été décidée pour

remplacer le site actuel devenu trop exigu et

donc inadapté à un fonctionnement optimal

de ses missions, malgré les divers travaux

d’aménagement réalisés.

De plus, en cas de séisme fort, la structure

des bâtiments actuels n’offrira pas la résis-

tance requise pour un tel équipement straté-

gique. (Sécurité sanitaire de l’eau et des

aliments notamment).

La structure actuelle permettra de mieux ré-

pondre aux contraintes techniques des ac-

créditations (COFRAC).

Programme:

Ce bâtiment est prévu sur appuis parasis-

miques, eu égard à son importance straté-

gique et à son équipement sensible.

La surface utile des bâtiments à construire est

1799 m² répartis comme suit:

- Secteur chimie des eaux : 406 m²

- Microbiologie des eaux et des aliments : 174

- Biologie vétérinaire: 277 m²

- Protection des végétaux : 150 m²

- Vaccination : 59 m²

- Locaux techniques communs : 302 m²

- Locaux administratifs communs : 457m²

Foncier:

Le LDA sera reconstruit sur une partie du site

acquis par le Conseil Général au lieu-dit «La

Favorite», au Lamentin, parcelle cadastrée L

594, d’une superficie de 10,885 ha.

Estimation:

Le projet est estimé à 8 940 000 € HT dont

7,9M€ en travaux:

Planning provisoire:

La durée globale de l’opération est de

44 mois

La phase de sélection des candidatures du

concours d’architecture a été lancée.

- prévision maîtrise d’œuvre : 2012/2013

- prévision travaux : 2014/ 2015

Plan de financement HT envisagé :

Montant Global HT : 8 940 000 €

FEDER : 3 850 000,00€

Conseil Général : 5 090 000,00 €

Un autre grand chantier incontournable :

permettent une lecture cinétique.

L’état major développe ses quatre niveaux de

bureaux de part et d’autre d’une circulation qui

profite des légers décalages d’alignement des

voies pour s’ouvrir en sifflet vers le parvis et

rompant ainsi avec une logique de couloir mo-

notone. A chaque niveau (excepté celui du

CTA-CODIS), cette circulation débouche de

part et d’autre sur de larges baies vitrées fai-

sant pénétrer la lumière naturelle à l’intérieur.

Cet éclairage naturel des locaux est complété

par un patio sur deux niveaux en partie cen-

trale du bâtiment, qui permet d’irriguer celle-ci

de façon uniforme. La morphologie des ou-

vertures, des protections solaires et les se-

conds jours dans les cloisons intérieures

viennent finaliser la stratégie d’éclairage na-

turel des bureaux.

L’architecture de l’état major est marquée par

des éléments singuliers qui émanent d’un pa-

rallélépipède sobre en béton ciré que vient

emballer en se pliant une double peau en

panneaux bois assurant en partie la protec-

tion solaire du bâtiment.. Celle-ci est complé-

tée par des brises soleil fixes au dessus des

baies vitrées filant le long des façades. Des

protections isolées en bois viennent complé-

ter le dispositif. Des vitrages spéciaux sont

prévus pour la protection anticyclonique.

La protection du CTA - CODIS est assurée par

une double peau en vantelles métalliques ma-

nœuvrables.

L’état major du service départemental d’in-

cendie et de secours offre une architecture qui

exprime les fonctions que le bâtiment abrite :

un corps principal en béton armé, solide et

monolithique; un socle en brique qui participe

à l’animation de l’espace public; des éléments

singuliers qui correspondent aux particulari-

tés du programme.

A l’arrière de l’état major, le parking qui ré-

serve le premier niveau pour les véhicules des

pompiers développe ses niveaux accessibles

depuis une double hélice qui lui sert de signal.

LA RECONSTRUCTION DU LABORATOIREDEPARTEMENTAL D’ANALYSES (LDA) :

Page 47: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

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Page 48: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

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Comment est organisé la DGA du

Bâtiment et Travaux Publics à la

Région ?

Il y a plusieurs Directions qui en dé-

pendent. (cf graphique)

- La Direction des Routes, dont le di-

recteur est M. Edouard Comlan, ingé-

nieur en chef.

Cette direction s’occupe de la

construction et de la maintenance des

routes nationales, avec un important

volet consacré à la maintenance, cela

représente entre 25 et 30 millions

d’euros par an. C’est le minimum qu’il

faut pour pérenniser l’entretien des

routes nationales en Martinique. L’au-

tre volet comprend les projets de tra-

vaux neufs ou de reconstructions

lourdes d’ouvrages.

- La Direction des Bâtiments, dont la

directrice est Mme Myriam Galva, in-

génieur en chef et qui s’occupe de la

maintenance et de la construction de

bâtiments ou d’établissements neufs.

Ce sont tous les bâtiments qui com-

posent le patrimoine du Conseil régio-

nal, les vingt-cinq lycées, les centres

de formation professionnelle, les

CFPA pour adultes, les CFA (Centres

de Formation pour Apprentis) qui relè-

vent directement du Conseil régional,

les patrimoines administratifs comme

les musées ; la construction du Musée

du Père Pinchon est en cours.

- La Direction de l’Environnement et

des Politiques Territoriales, dont le di-

recteur est Mr Marwane BEJGANE,

s’occupe de tout ce qui est transver-

sal du point de vue Environnement au

Conseil régional.

■ Un volet important sur la partie

Transport et mobilité,

■ un service qui s’occupe de tout ce

qui est droit des sols (Urbanisme,

Usage du sol) ;

■ un service qui s’occupe de l’aide aux

communes et aux autres collectivités

de Martinique (Action Territoriale) ;

■ un service qui s’occupe de l’envi-

ronnement avec plusieurs pôles : pôle

Eau, pôle Biodiversité, pôle Energie,

pôle Déchêts.

■ Nous avons aussi des missions rat-

tachées à la DGA et qui travaillent de

façon transversale aussi bien au sein

de la direction de la DGA BTP Amé-

nagement durable et collectivité terri-

toriale, sur les autres services de

direction de la Région par exemple sur

les risques majeurs. C’est une mission

sur laquelle nous allons bientôt recru-

ter un chargé de mission pour que la

collectivité puisse peser plus lourde-

ment dans cette problématique des

risques majeurs, de prévention et d’or-

ganisation de la gestion.

Qu’est-ce que la mission Eau ?

La mission Eau s’occupe d’avoir à

l’échelle de la Martinique, une vision

sur tout ce qui est eau potable, eau

usée et développement durable, en

gros la gestion de l’eau. Nous tra-

vaillons avec les différents EPCI (Eta-

blissements Publics de Coopération

Intercommunale) qui sont chargés de

ces missions : SICSM, SCCNO,

CACEM. Nous participons, dans cer-

tains cas, à certains au financement

d’actions, surtout si elles ont une ré-

percussion sur l’amélioration globale

de l’environnement en Martinique ; je

pense aux stations d’épuration, aux

actions d’amélioration de la qualité de

l’eau, etc.

Quels ont été les grands travaux ef-

fectués par la Région et quels sont

vos projets ?

Les grands travaux réalisés par le

Conseil Régional, depuis les années

2000, consistent en quelques travaux

de lycées, essentiellement les lycées

de Bellefontaine et de Ducos qui ont

coûté environ 35 millions d’euros cha-

cun, qui permettaient de répondre à la

� Les Grands Chantiers 2011/2015 du Conseil Régional

Des services et solutions adaptés aux entreprises…

Marc MONGIS est Directeur Général Adjoint chargé du Bâtiment et TravauxPublics, de l’Aménagement durable et de la Cohésion territoriale au ConseilRégional de Martinique. Cette direction générale s’occupe de bâtiments, d’in-frastructures, de transports, d’énergie, de développement durable. Le pointavec lui sur les grands travaux entrepris, en cours et à venir�

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 48 - Décembre 2011

Organigramme de la DGA “Bâtiments et Travaux PublicsAménagement Durable et Cohésion Territoriale”

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La Caraïbéenne d’Équipements N°13 - Page 50 - Décembre 2011

GRANDS CHANTIERS

vétusté et au manque de places des

lycées en Martinique. Au niveau des

bâtiments, ce sont de grosses réali-

sations. Nous avons également pour

la partie routes, mis à part les amélio-

rations et les élargissements de voies,

des projets comme le TCSP qui a un

gros volet infrastructures débuté sur

l’ancien DOCUP 2000-2007 et qui

s’est poursuivi sur le programme opé-

rationnel 2007-2013. Nous avons dû

justement accélérer, démultiplier notre

action dans ce domaine pour pouvoir

garantir la fin de cette opération avant

2013 et les dernières mises en ser-

vice avant 2015.

Et maintenant et dans le futur,

avez-vous des prévisions en

termes de bâtiments, de routes,

d’environnement, de politique ter-

ritoriale ? Quels sont, selon vous,

les grands travaux qui vont mar-

quer ?

Au niveau des routes, nous travaillons

à une actualisation du schéma global

des routes nationales pour pouvoir

voir les quelques compléments de

routes nationales qui permettraient de

mieux irriguer la Martinique et d’orga-

niser les déplacements et les déve-

loppements.

Nous essayons d’intervenir sur l’en-

semble du territoire, comme la traver-

sée de Fonds Lahaye qui est, en

quelque part, un frein au développe-

ment du Nord Caraïbe. Pour dévelop-

per ces zones, il y a des

aménagements routiers qui devront

se faire.

Vous pensez qu’il y a des possibili-

tés de faire un pont, un viaduc… ?

Des solutions sont à l’étude. Il faut

voir la faisabilité sur les différents tra-

cés et les possibilités techniques. Les

solutions sont apportées en étudiant

par exemple les adaptations des

transports ; la question du transport

par barge, par exemple, est étudiée

au sein de la Direction de l’Environ-

nement de la collectivité territoriale.

Ces questions sont en discussion

avec tous les intervenants du secteur,

puisqu’il est évident que transporter

certains types de matériaux par la

mer décongestionnerait la RN2 et,

probablement, améliorerait les condi-

tions de vie de tous les riverains de

Saint-Pierre et de la Nationale 2 qui

sont très sollicités très tôt le matin.

Les transporteurs ne sont pas très

contents…

Nous mettons en place une concerta-

tion générale rassemblant les parte-

naires de tous bords, notamment les

transporteurs de matériaux pour voir

avec eux, objectivement, ce qui peut

être fait de manière équitable.

Lorsque l’on construit une route ou

un bâtiment, beaucoup de facteurs

sont à prendre en compte, des fac-

teurs sociaux, économiques. Si

vous construisez un viaduc, la pe-

tite boutique de Fond Lahaye, par

exemple, y perdra. Il faudra trouver

une autre route pour entrer à Fond

Lahaye…

C’est vrai que ceux qui habitent Fond

Lahaye ou ceux qui veulent s’arrêter à

Fond Lahaye doivent pouvoir le faire

simplement. Il ne faut pas que ça tue

l’économie de la commune en faisant

un contournement mal conçu, par

exemple.

D’autres prévisions ?

Dans les grands axes, nous amélio-

rons en ce moment la desserte du

Nord-Atlantique, entre Sarrault et Pel-

letier ; des travaux qui permettront,

dans quelques années un accès

beaucoup plus fluide au Nord-Atlan-

tique vers le Robert, Trinité, Sainte-

Marie. Cela a probablement un

impact sur le développement de ces

zones. Pour l’instant c’est un peu en

réaction par rapport aux embouteil-

lages, mais en prospective il faut vrai-

ment qu’on étudie avec assez

d’anticipation, de façon à préparer

une déclaration d’utilité publique, qui

tiendra compte des possibilités de dé-

veloppement des transports en com-

mun. Par exemple la réalisation de

voies supplémentaires permettrait de

faire arriver le TCSP au Robert et

peut-être plus loin. Ce sont là des pro-

jets à long terme.

Mais pour l’instant, nous travaillons

au TCSP version subventionnée par

les fonds européens pour le pro-

gramme opérationnel 2007-2013.

La programmation actuelle va jusqu’à

la fin 2013 pour une réalisation

jusqu’à la fin 2015. Nous arriverons

alors à Carrère et Carrefour Mahault.

Pour le reste, nous avons déjà com-

mencé des projets dans le domaine

de l’environnement, ou encore la ré-

vision du SAR (Schéma d’Aménage-

ment Régional) pour que tout soit

cohérent.

Enfin, nous avons énormément de re-

tard sur le Bâtiment. Nous avons

beaucoup de remises à niveau à faire

dans les bâtiments (lycées, CFA,

CFPA, etc.).

Ce sont des remises aux normes

Isolateur et amortisseur. F.Hubert

Page 51: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

sismiques, savoir s’il faut renfor-

cer ou casser pour reconstruire,

etc. ?

Le premier gros volet sera la mise

aux normes sismiques des lycées.

Au sein de la DGA des Bâtiments,

nous avons une mission qui s’en

charge spécifiquement : « Accessi-

bilité et renforcement parasis-

mique ». Une autre mission travaille

à la mise en conformité. En effet la

plupart de nos bâtiments a reçu un

avis défavorable de la Commission

de Sécurité. Notre objectif est qu’à

terme tous nos bâtiments soient

aux normes, mise aux normes élec-

triques, sécurité incendie, vérifica-

tions périodiques etc.

Au niveau réduction de la vulnéra-

bilité des bâtiments, nous avons un

programme pour renforcer, à très

court terme, dans les cinq à dix ans

à venir, un maximum de bâtiments.

Lorsqu’il s’agit de construire des

bâtiments neufs, nous le faisons

avec les dernières et les meilleures

normes (antisismique, anticyclo-

nique, etc.). Dans certains cas, cer-

tains bâtiments sont surclassés, de

façon à avoir des lieux qui pour-

raient servir de centres de secours,

après une catastrophe naturelle.

Cela existait déjà dans le passé,

mais le rythme de construction de

bâtiments neufs est relativement

lent, il faut beaucoup de temps et

beaucoup d’argent aussi.

Quels bâtiments, entre mainte-

nant et 2012, pensez-vous

construire ?

Il y a deux bâtiments : le Musée du

Père Pinchon et les Archives du

Conseil régional qui sont à la

pointe des dernières normes, para-

sismiques, notamment. Nous

avons aussi l’Institut Régional de

Formation aux Métiers du Sport

et de la Jeunesse (IRFMSJ) à

Mangot Vulcin au Lamentin. Les

travaux sont bien avancés, ils de-

vraient s’achever en fin 2012. Ce

sont des opérations lourdes qui né-

cessitent de très gros moyens fi-

nanciers ; de plus, entre le moment

où l’on décide de faire le pro-

gramme, sélectionner les équipes

de maîtrise d’œuvre et celui de réa-

liser les travaux, il s’écoule facile-

ment cinq ans.

Pour ce qui est des lycées exis-

tants, le Conseil Régional fait le

choix de signer avec l’Etat une

convention cadre du plan séismes

Antilles pour que l’on puisse visua-

liser dans les cinq ans à venir le vo-

lume de travaux que nous sommes

susceptibles de faire pour réduire

fortement la vulnérabilité sismique

au niveau des bâtiments. Dans les

cinq ans à venir, dans une première

phase, nous allons renforcer un

maximum de lycées. C’est plus ra-

pide que de démolir et de recons-

truire, c’est également moins

coûteux et surtout cela permet de

mettre en sécurité un maximum de

personnes en un délai que nous es-

sayons de raccourcir au maximum

possible. On peut prévoir un

séisme d’une certaine magnitude,

mais on ne peut pas prédire que ça

va arriver dans quelques secondes

ou dans vingt ans. Statistiquement,

on sait que ce sont des phéno-

mènes imminents. C’est pourquoi

c’est une de nos grandes priorités.

Pour les bâtiments, mis à part les

ouvrages neufs que l’on doit

construire, la sécurité est l’un de

nos plus grands challenges, d’où

ces programmes de mise en

conformité et de renforcement pa-

rasismique des bâtiments existants.

Qu’en est-il justement de l’état

du parc ?

Nous avons une idée très précise

du niveau de vulnérabilité de nos

différents établissements, notam-

ment scolaires. Le programme que

nous lancerons consiste à lancer

les marchés de maîtrises d’œuvre

qui permettent de les renforcer. Ces

marchés se feront en plusieurs

étapes. Dans un premier temps,

nous ferons les diagnostics des bâ-

timents. Nous lancerons des appels

d’offres dès 2012 et nous pourrons

déboucher sur certains travaux.

L’objectif est de monter en puis-

sance, en termes de travaux, dès

2012 et les années suivantes. Ces

diagnostics pourront sur certains

bâtiments préciser s’il faut démolir,

quand ils ne seront pas suffisam-

ment renforçables, ou dans d’au-

tres cas, renforcer pour les réutiliser

(éventuellement à d’autres destina-

tions).

Dans les grosses opérations du bâ-

timent, il y a l’incontournable lycée

Schoelcher : Reconstruction d’un

établissement très vétuste et mise

en sécurité de la communauté sco-

laire, élèves, enseignants, agents

du Conseil régional.

Cette opération se fera en deux

phases puisqu’on s’est rendu

compte qu’il était impossible de tout

réaliser sur le site encore occupé

par les élèves à cause du bruit, de

la poussière, de la nécessité de

préserver la qualité de l’enseigne-

ment. Nous avançons très bien sur

cette opération, avec un lycée de

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 51 - Décembre 2011

“Nous travaillons en ce moment au TCSP version subvention-née programmée par les fonds européens pour le programmeopérationnel 2007-2013, et avons déjà une vision pour le futur”

Page 52: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

La Caraïbéenne d’Équipements N°13 - Page 52 - Décembre 2011

GRANDS CHANTIERS

transit qui sera basé dans l’ancien hô-

pital Victor Fouch. C’est un bâtiment

en bon état de conservation. Une

équipe de maîtrise d’œuvre travaille

déjà sur la phase avant-projet définitif.

La rentrée se ferait en septembre

2013.

En ce qui concerne le Lycée Schœl-

cher, la Commission BTP et tous les

intervenants de la construction,

contrôleurs techniques, protection de

la santé, etc. sont en train de formuler

des observations sur cet avant-projet

définitif pour ajuster et en venir à la

solution finale de façon à nous per-

mettre de publier la consultation pour

la construction du lycée Schœlcher

dans l’année 2012.

Si on récapitule, en 2012 les entre-

preneurs du bâtiment auront du

travail ? Les routes, notamment du

Nord-caraïbe et atlantique, la réno-

vation-reconstruction du Lycée

Schœlcher, la mise aux normes et

conformité de l’ancienne maternité,

la construction en cours des ar-

chives du Conseil régional, le

Musée du Père Pinchon, et la conti-

nuité du TCSP. Pour 2012, on peut

dire que ce sont les grands chan-

tiers en cours ?

Oui, principalement. Rien que pour le

TCSP, en 2012, il y aura à peu près

50 millions d’euros de travaux.

Que manque-t-il pour le TCSP,

puisque sur l’autoroute, on voit

que le TCSP est fini.

Sur l’autoroute, les voies de circula-

tion du TCSP sont bien avancées.

Parmi les travaux qui vont bientôt

commencer, il y a le viaduc qui per-

met de passer le franchissement

sud du canal du Lamentin (cf

photo); comme le viaduc nord il est

uniquement réservé au TCSP, et fonc-

tionne dans l’autre sens, au niveau de

la zone des Mangles.

Au niveau de l’échangeur du pont

d’Acajou, dans le sens Lamentin-

Fort-de-France, nous allons améliorer

l’ouvrage en faisant une dénivellation

pour permettre au TCSP de passer et

ne pas croiser la circulation.

Dans le sens Fort-de-France-

Lamentin, nous allons passer en-des-

sous, sous les bretelles de sortie ;

cela s’appelle une tranchée couverte.

Pourquoi ces dénivellations ? Parce

que si on ne dénivelait pas, pour fran-

chir la circulation normale, il aurait

fallu mettre des feux et cela créerait

des immobilisations. Après les études

affinées de l’ouvrage, on s’est rendu

compte que vu le volume du flux ac-

tuel de véhicules cela mettrait encore

plus d’embouteillages et cela ne per-

mettrait pas de conserver les vitesses

commerciales et les fréquences du

TCSP.

Il y a encore l’échangeur de la

Pointe des Sables. Nous sommes en

marché de maîtrise d’œuvre pour

l’instant afin de concevoir comment

franchir ce pont-là.

Il y a aussi toute la section deux qui

va de la place François Mitterrand au

viaduc de Dillon. Les travaux de cette

zone démarreront début 2012. Nous

allons aménager le site propre pour le

TCSP, il faut arriver à la Pointe Simon.

Les travaux sont déjà faits du boule-

vard Alfassa à la Poste.

La zone de la Pointe Simon jusqu’au

boulevard Alfassa reste à aménager.

Le but est que le tramway ou le bus

parte de la Pointe Simon jusqu’à

Carrère ?

A l’heure précise et sans conflit possi-

ble au niveau de la circulation.

C’est un chantier qui commence

début 2012 pour se terminer en 2014.

Propos recueillis par P.PIED

En orange, la future bretelle sud du TCSP

Page 53: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Prochain numéro le 20 janvier 2012

ANNONCEURS, profitez de nos

offres de “bouclage”.

Prochain numéro le 20 janvier 2012

ANNONCEURS, profitez de nos

offres de “bouclage”.

Page 54: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

GRANDS CHANTIERS

ANTILLA : Quel est votre fonction

au Conseil Régional, et depuis

quand ?

Patrick CHAMOISEAU : Je suis

chargé de mission depuis février 2011

en ce qui concerne la mise en œuvre

de deux grands projets structurants, à

l’horizon 2020, et qui sont le GrandSaint-Pierre et l’Embellie Trois Ilets.

Ce sont deux sites qui disposent, cha-

cun à sa manière, d’un potentiel patri-

monial et culturel assez exceptionnel.

L’idée est de les transformer, de véri-

tables moteurs d’épanouissement glo-

bal pour le grand Nord et pour le Sud.

Donc depuis février, je travaille aux

fondations indispensables au bon dé-

ploiement d’une telle ambition. Cela

prend du temps, mais le temps ne res-

pecte jamais ce qui se fait sans lui…

A : C’est un projet touristique ? Ur-

bain ? économique ?

PC : C’est d’abord un projet culturel.

Cela fait des années que je me dés-

ole de voir comment le discours éco-

nomique a complètement avalé le

discours politique, et relégué la culture

au rang de fioriture ornementale. On

voit ce que cela donne à l’échelle du

monde d’aujourd’hui avec les hysté-

ries de la finance et les surprofits in-

sensés. Ici, le Président du Conseil

Régional a souhaité inverser la pyra-

mide classique et mettre le culturel à

la base d’une dynamisation globale

qui va entrainer des restructurations,

urbaines, économiques, sociales, et

bien entendu des retombées touris-

tiques qui ne seront pas dénaturantes.

Difficile de faire plus endogène

comme tentative de « développe-

ment » global.

A : Pourquoi avoir accepté un tel

poste ?

PC : Cela fait longtemps que je me

situe dans une dynamique, sinon de

résistance, mais d’existence par le

projet. C’est dans cet esprit

qu’Edouard Glissant et moi avions

proposé de mettre en œuvre le projet

de « Martinique, premier pays biolo-gique », ou encore celui du « Muséedes arts des Amériques ». Les déci-

deurs politiques n’ont pas marché à

l’époque, mais nous sommes restés

dans la même disposition d’esprit. Je

pense que le rôle de notre génération

est de sortir des conforts du théorique

et d’affronter les complexités du réel.

C’est ce que m’a proposé M. Let-

chimy…Impossible de refuser.

A : En quoi consiste concrètement

votre mission ?

PC : Etablir, en concertation systéma-

tique avec les élus et les populations

concernés, ce que l’on pourrait appe-

ler un scénario culturel global pour

chacune de ces zones. Une sorte de

vision généreuse, inscrite dans les

histoires, les mémoires, les patri-

moines, et l’appréciation des muta-

tions du monde qui existent dans ces

lieux. Il y aura donc une valorisationmassive de toute la base patrimoniale(ruines, vestiges, mémoires an-

ciennes, mémoires nouvelles, etc.) et

une implication importante de tous les

artistes et de toutes les formes d’art.

Chaque espace valorisé deviendra

une scène d’expressions artistiques et

de théâtralisations. Saint-Pierre, par

exemple, devrait disposer dans les an-

nées qui viennent d’une théâtralisation

globale et pérenne qui devrait impli-

quer la population locale, attirer les

Martiniquais vers le Nord, et bien en-

tendu visiteurs et voyageurs de toutes

sortes. Je suis donc chargé de cette

vision globale qui devra alimenter le

travail des experts, ingénieurs, urba-

nistes, paysagistes, architectes, éco-

nomistes… etc. Tous les experts que

j’ai rencontré, ici ou ailleurs, se sont

déclarés ravis que l’on tente de définir

une vision véritable avant de brandir

� Conseil Régional - Le Grand Saint-Pierre - L’embellie des Trois-Ilets

LA FORCE DU GRAND SAINT-PIERRE

La formule est aujourd’hui sur toutes les lèvres et suscite des débatspassionnés. Nous avons voulu savoir ce que cela recouvrait concrè-tement en rencontrant celui qui est chargé de le mettre en œuvre :M. Patrick Chamoiseau.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 54 - Décembre 2011

VUE GLE DU MOUILLAGE

Page 55: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

l’équerre et le compas. Cela les

arrange de savoir très exactement

ce que l’on désire d’eux. C’est la

vision initiale qui exalte leur tech-

nicité, et pas l’inverse.

A : Quels sont les effets atten-

dus à terme ?

PC : C’est un projet multidimen-

sionnel, donc ses effets seront

multidimensionnels. Tout com-

mence par les « ateliers d’imagi-naire » dès le mois de décembre

2011. Une manière d’impliquer

tous les habitants dans la défini-

tion et la prise en main de leur es-

pace, cela dans une autonomie deconception. C’est comme une

mise en responsabilité collective,

ce qui nous manque cruellement

ici ! Dans le même temps, un cer-

tain nombre d’actions d’embellis-

sements et d’événements

culturels immédiats devraient fa-

voriser le changement de notre re-

gard sur ces deux zones, et

surtout nous amener à les fré-

quenter comme des lieux culturels

en devenir. Enfin, ce sont les re-

structurations urbaines (valorisa-

tion de ruines, requalification

d’espaces…) qui devront favoriser

un bien-être et un bien-vivre dans

ces deux villes. Enfin, des implan-

tations d’équipements culturels

polyvalents qui devraient créer

une féconde effervescence avec

l’implication des artistes d’ici et

d’ailleurs. Chaque projet sera gé-

nérateur de chantiers d’insertion,

de chantiers écoles, de formation

dans tous les domaines possibles,

et tout cela débouchera sur la

création de nombreux métiers

d’entretien, de restauration et

d’animation liés au spectacle vi-

vant… à terme, j’espère une aug-

mentation du nombre des

entreprises et de la population de

ces deux zones. De même qu’une

augmentation substantielle de la

fréquentation touristique interne et

externe… Donc : emplois, forma-

tions, créations d’entreprises de

services, créations d’entreprises,

culturelles, implantations de petits

hôtels, de gîtes ruraux, dévelop-

pement de filière agricole biolo-

gique, requalification de la pêche,

dynamisation du BTP par de

grands travaux, augmentation de

la population, épanouissements

humain… c’est très ouvert…

A : Et concrètement dans le

secteur économique ?

PC : De grands travaux :

construction d’un terminal de croi-

sière, d’un village touristique, de

rocades de contournements,

transports maritimes, restaura-

tions multiples, réhabilitations de

patrimoine bâti qui vont mobiliser

tous les métiers de la construction

et créer une dynamique de

base… C’est pourquoi j’ai lancé

un appel aux chefs d’entreprise,

pour leur dire de se pencher sur

ces zones d’attractivité régionale

qui devraient se révéler favorables

aux investissements, aux innova-

tions, aux idées, à l’audace...

Il faut que nos chefs d’entreprise

deviennent ce qu’ils sont à la

base : des porteurs d’idées, des

créateurs et créatifs, et des gens

courageux capables de prendre

des risques…Oublions les gui-chets anciens, imaginons nosnouvelles sourcesd’abondance !� J’ai rencontré

« Contact entreprises » et le

MEDEF, ils sont dans cet état

d’esprit. Et je suis frappé de l’en-

thousiasme du président de la

Chambre de Commerce, M. Ma-

nuel Baudouin, qui tout de suite

s’est mis au service de ces projets

en devenant une force d’actions et

de propositions…

A : Quelle est votre vision de la

Martinique dans 20 ans, côté

développement économique,

touristique, emploi, crise ?

PC : Le monde est aujourd’hui im-

prévisible, pas seulement à cause

des folies du libéralisme, mais

aussi du fait de la fin de l’énergie

bon marché et de l’accélération

des changements climatiques.

Nous ne pouvons que nous pré-parer à un monde qu’il nous estdifficile d’imaginer. D’où l’appel

aux imaginaires, à l’intelligence, à

l’innovation, à l’auto-organisation,

et la reconsidération de tous les

vieux schémas qui jusqu’alors

nous ont rattachés à la France de

manière sous-ordonnée. Tout doitêtre revu dans et par l’efferves-cence de nos projections et denos volontés ! Si nous réussissons

ces deux zones, c’est une autre

Martinique, plus forte, plus auto-

nome, mieux installée dans sa

propre intelligence qui affrontera

l’incertain des mutations du

monde. Nos aïeux ont survécu et

vaincu des situations autrement

plus terribles, il n’y a aucune rai-

son que ces gènes héroïques, ne

soient pas en nous, avec nous,

parmi nous, prêts à se réveiller…

je crois que c’est inévitable : c’est

la grande force de la culture.

Philippe Pied.

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 55 - Décembre 2011

C’est un projet multidimen-sionnel, donc ses effets serontmultidimensionnels…

SAINT PIERRE APRES ERUPTION

Page 56: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

GRANDS CHANTIERS

Quelles fonctions occupez-

vous ?

J’occupe la fonction de Directeur de

Projet et suis responsable pour EDF

de la construction de la nouvelle

centrale de Bellefontaine B.

En quoi consiste la fonction de

Directeur de Projet,?

Le chantier de la centrale de Belle-

fontaine B est un chantier clés en

main, c’est-à-dire que nous avons

passé un contrat à un groupement

d’entreprises : MAN, CLEMESY,

EIFFAGE. MAN fournit les moteurs,

CLEMESSY s’occupe de la partie

électrique et EIFFAGE, le génie civil.

Ce groupement a la maîtrise d’œu-

vre du chantier. EDF est le Maître

d’Ouvrage. Notre travail avec mon

équipe de vingt personnes consiste

à contrôler que la construction de la

centrale se fait conformément au

cahier des charges fourni.

C’est une grande responsabi-

lité ?

C’est effectivement une grande res-

ponsabilité. Le chantier occupe 8

hectares de terrain sur lequel, envi-

ron 500 prestataires travaillent ac-

tuellement. Pour l’heure plus de

1500 personnes y ont déjà travaillé

depuis le début du chantier.

Pouvez-vous nous donner

quelques données sur le chan-

tier, son état d’avancement et

qu’en est-il de la main-d’œuvre

locale ?

Le coût du chantier est de 450 mil-

lions d’euros. Compte tenu du mon-

tant, nous avons lancé des appels

d’offres européens. C’est dans ce

cadre-là que les entreprises MAN,

CLEMESSY et EIFFAGE se sont re-

groupées pour nous présenter un

dossier. MAN est une entreprise al-

lemande avec une partie française

(les moteurs ont été fabriqués à

Saint-Nazaire) , CLEMESSY est

une entreprise française et EIF-

FAGE est une entreprise française

d’ampleur internationale. Nous

avons travaillé avec ce groupement

pour que l’on fasse appel au maxi-

mum au tissu économique martini-

quais, notamment pour le génie civil.

Concrètement, tout le terrassement,

la construction de la digue et le mon-

tage des bâtiments ont été réalisés

par des entreprises locales.

Aujourd’hui, nous sommes à la fin

de la partie génie civil et au début

des activités de montage méca-

nique, pour ce qui concerne les

charpentes métalliques, les tuyaute-

ries, les connexions des moteurs...

Nous avons aussi commencé la par-

tie électrique.

Quand a commencé le chantier et

quand se terminera-t-il -?

Nous avons commencé le terrasse-

ment en juillet 2009. Ces premiers

travaux ont duré six mois et nous ont

permis de construire trois plates-

formes, une pour le combustible,

une pour l’usine et une pour le poste

d’évacuation d’énergie. Ce dernier

est d’ailleurs aujourd’hui achevé. Le

premier moteur devrait être mis en

service à la fin de l’année 2012 et

l’ensemble de l’usine courant 2013,

avec les douze moteurs en fonc-

� Centrale EDF de Bellefontaine

La nouvelle centrale de Bellefontaine :Une unité de production plus fiable et écologique

André Telasco, 49 ans, marié, deux garçons, originaire de la Guyane, tra-vaille au sein de EDF depuis une vingtaine d’années. Il a commencé sacarrière en métropole dans la centrale nucléaire du Bugey (près de Lyon)en qualité d’Ingénieur de Maintenance, puis est rentré en Guyane en février1995 où il était responsable de la centrale de Dégrad-Des-Cannes àCayenne. Après être reparti dans le nord de la France, encore en centralenucléaire en tant que responsable du service automatisme, il a l’opportu-nité en 2005 de venir en Martinique, en tant que chef de l’actuelle centraleà Bellefontaine (A) où il est resté trois ans avant de prendre le dossier duprojet de la future centrale de Bellefontaine (B) en 2008. Il nous en parleavec passion�

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 56 - Décembre 2011

Vue générale du “chantier” en juillet 2009

Page 57: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

tionnement. C’est un chantier qui

aura duré 4 ans.

Pourquoi avoir construit une

nouvelle centrale ? Que va-t-

elle apporter de plus à la Marti-

nique ?

Les raisons sont assez évidentes

à comprendre. L’actuelle centrale

de Bellefontaine (A) est arrivée en

fin de vie après 25 ans de bons et

loyaux services. Nous devons

donc en construire une nouvelle

pour continuer à fournir une éner-

gie de qualité à la population mar-

tiniquaise.

Pour cela nous profitons des

toutes dernières avancées tech-

nologiques pour mettre en place

des moteurs de nouvelle généra-

tion. Ces derniers sont éprouvés

et ont déjà été installés dans de

nombreux pays dont Cuba, le Por-

tugal ou encore la Turquie. Ils ont

un rendement supérieur de 20 %

par rapport aux moteurs actuelle-

ment utilisés à la centrale de Bel-

lefontaine A.

De plus, ils consomment 20% de

fioul en moins et de ce fait rejet-

tent d’autant moins de fumées.

Nous allons ainsi mettre en place

douze moteurs de 18 MW chacun

ce qui nous permettra de disposer

à peu près 210 MW. Pour mé-

moire, la centrale de Bellefontaine

A compte dix moteurs de 20 MW,

nous voyons bien que c’est un

remplacement puissance pour

puissance.

Est-ce que les Martiniquais vi-

vant en Martinique peuvent es-

pérer avoir une énergie de

meilleure qualité ?

Bien évidemment. La production

est un maillon important du sys-

tème électrique. Lorsque nous al-

lons exploiter cette nouvelle

centrale avec des moteurs neufs

et déjà éprouvés, nous allons

avoir une énergie plus sûre et bien

plus fiable qu’aujourd’hui.

La nouvelle centrale de Belle-

fontaine respectera elle les

normes environnementales ac-

tuellement en vigueur ?

Bien évidemment. EDF est une

société pour laquelle non seule-

ment le respect des la législation

est essentielle mais également le

respect de l’environnement. C’est

pour ces raisons que les 12 mo-

teurs qui seront mis en place dis-

poseront de systèmes permettant

de traiter les fumées avant leur

rejet dans l’environnement. Pour

illustrer mon propos, il s’agit du

même principe que celui d’un pot

catalytique sur une voiture. Tout

cela va dans le bon sens !

Nous sommes également très vi-

gilant à la gestion de

l’eau, qui est comme

vous le savez un élé-

ment essentiel dans

notre process. Ainsi,

dès la conception,

nous avons opté sur le

fait de ne pas puiser de l’eau po-

table dans les réseaux de la ville

mais d’utiliser de l’eau de mer.

Celle ci sera dessalée, grâce à la

chaleur dégagée par les fumées,

avant d’être utiliser dans notre fu-

ture installation. Comme vous

pouvez le voir nous avons essayé

d’être imaginatif.

Nous profitons également de la

proximité avec le littoral, pour uti-

liser cette eau afin de refroidir nos

12 moteurs grâce à des radiateurs

situés sur la toiture des bâtiments.

Cette eau circulera en circuit fer-

mée évitant ainsi d’utiliser inutile-

ment cette ressource précieuse.

Lorsque cette centrale fonc-

tionnera à plein régime, que de-

viendra la centrale de

Bellefontaine A ?

Il est prévue qu’elle soit totale-

ment arrêtée et démantelée au fur

et à mesure du démarrage de la

nouvelle centrale. Néanmoins,

certains éléments de l’ancienne

centrale seront rénovés et exploi-

tés par la nouvelle centrale. Il

s’agit de la Turbine à combustion

et de l’appontement permettant

l’acheminement du combustible

sur le site.

Parlez-nous du personnel ?

Allez-vous garder tout le

monde ? Allez-vous les for-

mer ?

EDF est une entreprise responsa-

ble non seulement d’un point de

vue environnemental mais égale-

ment d’un point de vue social.

Actuellement, 120 agents travail-

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 57 - Décembre 2011

Vue générale du chantierfin novembre 2011

“Nous espérons, aujourd’hui, mettre en service le premier moteurà la fin de l’année 2012, en espérant avoir l’ensemble de l’usine enservice courant 2013, avec les douze moteurs en fonctionnement.”

Page 58: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

GRANDS CHANTIERS

lent sur la centrale de Bellefontaine

A. Lorsqu’elle fermera, 90 de ses

agents seront transférés dans la

nouvelle centrale. Ils sont d’ailleurs

déjà nommés et ont suivi plus de la

moitié de la formation qui leur sera

nécessaire pour travailler dans la

nouvelle centrale. Pour l’heure il

s’agit de formations réalisées chez

les constructeurs en métropole.

L’année prochaine, d’autres forma-

tions, cette fois ci réalisées locale-

ment seront initiés. Elles permettront

aux salariés EDF de se familiariser

avec le nouveau matériel qui est ac-

tuellement installé.

Il n’y a pas de licenciements pré-

vus ?

Personne n’est licencié.

Tous les agents qui seront encore

présents sur le site à la mise en ser-

vice de la nouvelle centrale auront

une proposition d’emploi soit

dans la centrale de Pointe des

Carrières, soit dans les autres

services d’EDF.

Pendant la construction du

chantier, avez-vous rencon-

tré des difficultés ?

Ce chantier est un très beau

chantier et actuellement le

plus gros de Martinique.

J’ai la chance, en tant que Di-

recteur de Projet d’avoir pris le

dossier dès le début.

J’ai ainsi pu participer active-

ment à la recherche du ter-

rain, sa négociation, son

achat, sa préparation et la

mise en œuvre de tous les as-

pects administratifs.

C’était assez difficile mais pas-

sionnant.

Une anecdote concernant le

chantier ?

Alors que je pensais la phase

administrative derrière moi, la

Direction Régionale des Af-

faires Culturelles (service de

l’Etat) qui disposait d’indices in-

diquant que les Amérindiens

avaient peut-être vécu dans les

environs a fait réaliser des

fouilles archéologiques. Après

avoir fait des dizaines de tran-

chées, les techniciens ont dé-

couvert les restes d’un vase appelé

Mario, qui avait une signification im-

portante dans la culture Amérin-

dienne…. Les services de l’Etat ont

donc étendu les fouilles.

Fort heureusement, les archéo-

logues ont conclu que l’emplacement

de la centrale n’était pas un lieu de

vie des Amérindiens, ni même un ci-

metière. Ils utilisaient ce terrain pour

leur élevage et faire un peu de ma-

raîcher. Ils vivaient soit plus en bord

de mer, soit en hauteur. Nous avons

donc pu commencer le chantier.

Quelles relations entretenez vous

avec la mairie de Bellefontaine ?

Le chantier de construction de la

centrale de Bellefontaine est actuel-

lement le plus gros chantier de Mar-

tinique. Il contribue clairement à

l’économie locale permettant aux

commerçants et aux hôteliers ou pro-

priétaires locaux de bénéficier de re-

tombées économiques.

EDF travaille bien entendu en étroite

collaboration avec la mairie de Bel-

lefontaine, qui a mis à notre disposi-

tion ses terrains communaux pour

que nous puissions installer nos bu-

reaux provisoires. En échange, nous

nous efforçons autant que possible

d’aider la commune lorsque nous le

pouvons ainsi que faire travailler sur

le chantier quelques bellifontains.

L’électricité coûte moins cher à

Bellefontaine ?

Nous sommes en Martinique, terri-

toire français et nous payons l’élec-

tricité au même prix qu’en Métropole.

Il faut néanmoins avoir en tête que

l’énergie produite dans les DOM, y

compris en Martinique, coûte environ

deux fois plus cher que le prix facturé

aux consommateurs. La péréquation

tarifaire permet ainsi à tous les fran-

çais de payer leur électricité au

même prix.

Pour la centrale de la Pointes des

Carrière à Fort-de-France, vous

avez une capacité d’autonomie de

fonctionnement en fioul d’une se-

maine et ici ?

L’autonomie de fonctionnement de la

nouvelle centrale sera de 80 jours.

La différence fondamentale, est que

la centrale de Pointe des Carrières

est alimentée directement par la

SARA par un pipe-line. Nous, ce

n’est pas le cas à Bellefontaine

puisque nous sommes livrés par voie

maritime. C’est pour cela que nous

avons trois réservoirs de 15.000 m3

de fioul afin d’avoir une autonomie

de 80 jours. Philippe PIED

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 58 - Décembre 2011

Photo de synthèse de la nouvelle centrale

Transfert du 1er moteur en mars 2011

“Il n’y aura pas de licenciements”

Page 59: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Tél.: 0596 75 48 48

Page 60: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 60 - Décembre 2011

Quels sont les grands chantiers

réalisés, en cours, et futurs, de

votre entreprise en Martinique ?

Le chantier le plus connu du grand pu-

blic est la Galleria. Nous avons en effet

réalisé plus de 80% des 3 tranches de

ce complexe commercial (y compris

aussi la tour, l’espace automobiles et

les parkings). Le Groupe Parfait est un

client historique. Actuellement nous

terminons la construction du parking

sud.

Quelques autres des principaux

chantiers déjà réalisés sont :

■ l’Espace Perrinon, composé de 2

marchés, le parking souterrain de 640

places sur deux niveaux enterrés et la

superstructure comprenant deux ni-

veaux de commerces et deux niveaux

de bureaux pour 1 montant global de

50 millions d’euros dont 21 pour SIMP

et 8 pour Bachy Fondaco (société du

même Groupe)

Pour ce chantier nous avons dû re-

doubler de vigilance et mis en œuvre

une haute technicité à cause de l’em-

placement géographique de celui-ci.

Situé en plein centre-ville, nous avons

dû, par exemple pour des raisons de

transport travailler de nuit pour éva-

cuer les 50 000 m3 de déblais en ap-

provisionner les 30 000 m3 de béton.

Pour construire sous le niveau de la

mer, sur ce terrain de très mauvaise

qualité, il nous a fallu prévoir une paroi

moulée de 62 cm d’épaisseur ancrée à

30 mètres de profondeur. Cette paroi a

constitué une enceinte étanche qu’il

qui nous a permis de tra-

vailler au sec en pom-

pant pour rabattre la

nappe pendant tourte

les durée des travaux.

Une autre difficulté ma-

jeure provenait des avoi-

sinants pour lesquels

nous avons pris des dis-

positions techniques

particulières afin d’éviter

tout dommage.

■ Le Lycée de Bellefon-

taine (23 M€) dont 11 en

Gros-Œuvre.

■ L’immeuble Les Cas-

cades à Fort de France

(15 M€) où sont installées entre autres

EDF et la CACEM.

■ Le Collège du Robert (Conseil Gé-

néral) pour 23 M€ (entièrement réalisé

par nos soins).

� Une entreprise performante

SIMP : Près de 30 ans de construction en Martinique… …parmi les plus importants chantiers.

SIMP, entreprise du Groupe Vinci, premier groupe mondial de conces-sions et de construction, existe en Martinique depuis 1984. Pour être plusprécis, elle est issue de la fusion avec GTM Caraïbes en 2002.Spécialisée dans le domaine du bâtiment et du génie civil, elle réalise unchiffre d'affaires annuel de l'ordre de 25 à 30 millions d'euros et participedepuis sa création au développement de la Martinique : logements, col-lèges, lycées, bâtiments administratifs et privés, stations d'épuration ou detraitement de l'eau potable, centrales thermiques EDF� sont autant de ré-férences.Nous avons rencontré M. Jean-Yves Le Pavec son directeur régional. Ce sont au total, un minimum de 75 personnes qui oeuvrent quotidien-nement pour la réussite de l’entreprise.

Lycée de Bellefontaine

Immeuble “Les Cascades”

GRANDS CHANTIERS

Page 61: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

■ Le Palais de Justice de Fort de

France (34 M€).

■ Le Port de la Pointe des Grives (60

M€ dont 10 pour SIMP).

■ Le Gros-Œuvre de l’Hôpital Mangot

Vulcin en groupement avec SOGEA

Martinique et COMABAT (40 M€ sur

un montant global de 135 M€).

En cours de réalisation :

■ La centrale EDF PEI de Bellefon-

taine (cf article dans ce journal)

■ L’extension du Centre Pénitentiaire

de Ducos pour le compte de l’Agence

Publique pour l’Immobilier de la Jus-

tice, en conception –réalisation avec la

collaboration du cabinet d’architecture

AA’E, les Bureaux d’Études Tech-

niques ITC et CSI et le pour un mon-

tant de 28 M€ (voir encadré).

■ L’immeuble La Levée à Fort de

France dont le promoteur est Vinci Im-

mobilier et le client final, Le Crédit Agri-

cole de Martinique.

Ce chantier présente des difficultés su-

périeures à celles rencontrées sur le

parking de Perrinon car nous réalisons

5 niveaux de parkings enterrés avec

des mitoyens. Nous réaliserons en-

suite 6 niveaux de bureaux en super-

structure.

Le montant de cette opération est de

15,5 M€.

Travaux à venir :

■ La conception-réalisation pour la re-

construction sur le site des activités

Médecine et Chirurgie de l’Hôpital

Pierre Zobda-Quitman, en groupe-

ment avec SOGEA Martinique, CO-

MABAT, CEGELEC et les concepteurs

SCAU et SNC LAVALIN, pour un mon-

tant global de 107 M€. Le marché a

été notifié le 6 décembre dernier.

Philippe PIED

Vue générale de lʼEspace Perrinon

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 61 - Décembre 2011

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Qualité et respect des normes environnementales

Page 62: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

CGSS DE MARTINIQUE

Le contrat de prévention pour les

démarches globales de préven-

tion des risques

Il permet aux entreprises du BTP de

moins de 200 salariés d’être aidées

dans le financement de dispositifs in-

novants ou onéreux, et qui permet-

tent de mettre en œuvre un

programme global d’amélioration des

conditions de travail de leur person-

nel. Vous pourrez ainsi maîtriser l’en-

semble de vos risques

professionnels et rendre votre outil

de travail plus performant.

Ces réalisations sont susceptibles de

servir d’exemples pour la profession

et pour d’autres entreprises confron-

tées à des problèmes similaires.

L’aide financière liée au contrat de

prévention varie entre 15 % et 70 %

du montant total de l’investissement

à réaliser. Aujourd’hui, la moyenne du

niveau de participation de la CGSS

est de 30 %. L’aide est versée sous

forme d’avances financières, trans-

formables en subventions, si le pro-

gramme d’investissement est

effectivement réalisé.

L’Aide Financière Simplifiée (AFS)

pour des investissements précis

Par rapport au système de contrats

de prévention existant, les AFS sont

des instruments complémentaires

plus adaptés au fonctionnement et à

la gestion des petites entreprises de

moins de 50 salariés.

Les AFS n’ont pas vocation à couvrir

l’ensemble des problématiques de

risques professionnels, mais à cibler

certains points précis, particulière-

ment importants pour la maîtrise de

risques spécifiques dans des sec-

teurs ciblés, faisant l’objet de pro-

grammes de prévention définis par

les instances paritaires, nationales

ou régionales.

Le secteur BTP est particulièrement

à risque en matière d’accidents du

travail (AT). Ainsi, en 2010, il y a eu

34 AT pour 1000 salariés, pour une

moyenne de 28 pour l’ensemble des

secteurs en Martinique. Cette activité

fait donc l’objet d’une AFS dédiée.

L’AFS BTP, proposée par la DRP de

la CGSS, a pour objectif de fixer un

cadre à la fois précis et simple per-

mettant, quand les conditions sont

réunies, de procéder au versement

de l’aide financière à l’entreprise,

en une seule fois, avec le mini-

mum de formalités administra-

tives.

Les objectifs de moyens visent à

contribuer à :

- Prévenir les risques de chutes de

hauteur

- Prévenir les risques d’ensevelisse-

ment

- Réduire les manutentions ma-

nuelles

- Améliorer l’hygiène sur les chantiers

- Les équipements et formations sub-

ventionnables dans ce cadre répon-

dent donc à ces différents objectifs

(cf.tableaux ci-dessous).

L’entreprise peut sélectionner plu-

sieurs éléments, sachant que l’aide

financière de la DRP de la CGSS est

plafonnée à 25 000 euros et peut

aller jusqu’à 30% du montant total

des investissements réalisés.

POUR PLUS D’INFORMATIONS :Direction des Risques Professionnels

www.cgss-martinique.fr, top 5 «risques professionnels»,

rubrique «aides financières»Aides Financières : 05 96 66 74 37

� Aides pour le secteur du BTP

Des Aides dédiées au secteur du BTP pour s’équiper en sécurité

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 62 - Décembre 2011

Les entreprises peuvent bénéficier d’aides financières pouraméliorer les conditions de travail de leur personnel. Ces aides sont proposées par la Direction desRisques Professionnels (DRP) de la CGSS.

Leur financement provient d’une partie des cotisations patro-nales «Accident du Travail/Maladie Professionnelle (AT/MP)»que versent les entreprises à la Sécurité Sociale.Elles prennent la forme de contrats de prévention ou d'AidesFinancières Simplifiées (AFS).

Page 63: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011
Page 64: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :

RISQUE DE CHUTES DE HAUTEUR

Type de Mesure

Description de la Mesure

Echafaudages de pied MDS (Montage et Démontage en Sécurité)

Garde-corps à pinces ou enfichables

Plateformes élévatrices depersonnes (PEMP), tractées ou sur porteurs

Formation des salariés au mon-tage-démontage et à lʼutilisationdʼéchafaudages, selon la Re-commandation R 408, par desOrganismes conventionnés parla CGSS Martinique

Et tout autre dispositif permet-tant de prévenir les chutes dehauteur

Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :

AMELIORATION DE LʼHYGIENE

Type de Mesure Description de la Mesure

Bungalow de chantier à usagede vestiaire, réfectoire et sanitaires (mobile ou non)

Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :

REDUCTION DES MANUTENTIONS MANUELLES

Type de Mesure

Description de la Mesure

Pinces ou crochets de manutention pour regards,tuyaux et bordures

Pinces ou crochets de manutention pour regards, tuyaux et bordures

Remorque avec rack/conteneurpour échafaudage MDS

Et tout autre dispositif permet-tant de réduire les manutentionsmanuelles

Formation des salariés auPRAP dans les activités du BTPpar des Organismes conven-tionnés par la CGSS Martinique

Aides Financières Simplifiées « BTP »Mesures de Prévention subventionnées :

PREVENTION DES RIQUES DʼENSEVELISSEMENT

Type de Mesure Description de la Mesure

Dispositifs de blindage de fouillesen tranchée, garantissant la sécurité des salariés

La Caraïbéenne d’Équipements N° 13 - Page 64 - Décembre 2011

Page 65: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011

Immeuble du Port - Avenue Maurice Bishop - Fort de France

Page 66: La Caraibéeen d'Equiepements N°13 - Décembre 2011