La brochure 2011 2012

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Scène nationale de Sénart LA BROCHURE SAISON 11 I 12

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Découvrez tout la programmation de la Scène nationale de Sénart.

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Aux arts Citoyens !Extraits choisis en préambule de cette belle nouvelle saison qui s’annonce avec tourments budgétaires et élections présidentielles en contrepoint…

Personne plus que moi Messieurs, n’est pénétré de la nécessité d’alléger le budget.

[…] J’ai déjà voté et je continuerai de voter la plupart des réductions proposées, à l’exception de celles qui me paraîtraient tarir les sources même de la vie publique, et celles qui, à côté d’une amélioration financière douteuse, me présenteraient une faute politique certaine. C’est dans cette dernière catégorie que je range les réductions proposées par le comité des finances sur ce que j’appellerais le budget spécial des lettres, des sciences et des arts.

[…] Que penseriez-vous, messieurs, d’un particulier qui aurait 500 francs de revenus, qui consacrerait tous les ans à sa culture intellectuelle, pour les sciences, les lettres et les arts, une somme bien modeste : 5 francs, et qui, dans un jour de réforme, voudrait économiser sur son intelligence six sous.

Voilà, Messieurs, la mesure exacte de l’économie proposée. Eh bien ! Ce que vous ne conseilleriez pas à un particulier, au dernier des habitants d’un pays civilisé, on ose le conseiller à la France.

Je viens de vous montrer à quel point l’économie serait petite ; je vais vous montrer maintenant combien le ravage serait grand.

[…] Ce système d’économies ébranle d’un seul coup tout cet ensemble d’institutions civilisatrices qui est, pour ainsi dire, la base du développement de la pensée française.

Et quel moment choisit-on ? C’est ici, à mon sens, la faute politique grave que je vous signalais en commençant. Le moment où elles sont plus nécessaires que jamais, le moment où, loin de les restreindre, il faudrait les étendre et les élargir.

On pourvoit à l’éclairage des villes, on allume tous les soirs des réverbères dans les carrefours, dans les places publiques ; quand donc comprendra-t-on que la nuit peut se faire aussi dans le monde moral et qu’il faut allumer des flambeaux pour les esprits ?

Un mal moral, un mal moral profond nous travaille et nous tourmente. Ce mal moral, cela est étrange à dire, n’est autre chose que l’excès des tendances matérielles. Eh bien, comment combattre le développement des tendances matérielles ? Par le développement des tendances intellectuelles, il faut ôter au corps et donner à l’âme.

[…] Pour arriver à ce but, Messieurs, que faudrait-il faire ? Précisément tout le contraire. Il faudrait multiplier les écoles, les chaires, les bibliothèques, les musées, les théâtres, les librairies.Je voterai contre toutes les réductions que je viens de signaler, et qui amoindriraient l’éclat utile des lettres des arts et des sciences.Je ne dirai plus qu’un mot aux honorables auteurs du rapport. Vous êtes tombés dans une méprise regrettable ; vous avez cru faire une économie d’argent, c’est une économie de gloire que vous faites. Je la repousse pour la dignité de la France, je la repousse pour l’honneur de la République.

Victor Hugo Extraits du discours prononcé le 10 novembre 1848 devant l’Assemblée nationale.

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E Stand alone zone p 14

Système Castafiore

Vertical road p 24

Akram Khan Company

Out of time p 40

Colin Dunne

Le tango du cheval p 54

Seydou Boro

Asphalte p 66

Pierre RigalCompanie Dernière minute

Sécheresse et pluie p 80Coproduction

Ea Sola

POP FOLK

Cocoon p 08

MUSIQUE CLASSIQUE

Caroline Sageman p 12

Franz LisztBruno Giner

JAZZ FLAMENCO

Dave Holland et Pepe Habichuela p 22

ROCK

Marianne Faithfull p 26

MUSIQUE CLASSIQUE

Les Siècles p 34

W. A. Mozart F-X. Roth

MUSIQUE ANCIENNE

Paz, Salam et Shalom p 36

Canticum Novum

JAZZ

China Moses et Raphaël Lemonnier p 44

MUSIQUE DU MONDE

Frankie Gavin et De Dannan p 46

CHANSON

Pep’s p 52

MUSIQUE CLASSIQUE

Les Dissonances p 56

L. Van Beethoven J. Haydn – B. Pauset

MUSIQUE DU MONDE

Parno Graszt p 60

THÉÂTRE CHANSON

Par hasard et pas rasé p 68

S. Gainsbourg Ph. Duquesne – C. Grandville

OPÉRA

L’opéra de quat’sous p 70

B. Brecht – K. Weill L. Fréchuret – S. Jean

BLUES FOLK

Pura Fé trio p 78

MUSIQUE BAROQUE

Croisière baroque p 86

F. Couperin – C. MonteverdiH. Purcell – G. Ph. Telemann

MUSIQUE DU MONDE

Staff Benda Bilili p 88

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E Ça va pas se faire tout seul ! p 06

Les Cousins

Ubu enchaîné p 10

Alfred JarryDan Jemmett

Hand stories p 18

Yeung Faï

Ombres portées p 20Coproduction

Arlette NamiandJean-Paul Wenzel Thierry Thieû Niang

Ma chambre froide p 30Coproduction

Joël PommeratCie Louis Brouillard

Le grand C p 32

Cie XY

Le suicidé p 42

comédie russe Production

Nicolaï ErdmanPatrick Pineau

Murmures des murs p 50Coproduction

Victoria Thierrée-Chaplin Aurélia Thierrée

La fausse suivante p 58

ou le fourbe puniCoproduction

Marivaux Nadia Vonderheyden

Le dodo p 64

Yannick JaulinLaurent Brethome

Le cas de la famille Coleman p 72

Claudio Tolcachir Cie Timbre 4

Nous avons fait unbon voyage mais… p 74

Corine Miret Stéphane Olry

La contrebasse p 84

Patrick SüskindNatascha Rudolf

Le Campementp 90

Hors abonnement

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THÉÂTRE

Princesse K p 17

Bob Théâtre

THÉÂTRE

Crocus et Fracas p 17

Catherine Anne

THÉÂTRE GRAPHIQUE

Volière d’humeurs p 39

Didier Gauduchon

DANSE

Oh ! p 49

Cie Les OrpailleursOdyssée ensemble et Cie

CHANSON-ROCK

Petit Robert et le mystère du frigidaire p 63

Brico Jardin

THÉÂTRE

Oh boy ! p 63

Marie-Aude Murail Olivier Letellier

DANSE

Le roi des bons p 77

Henriette Bichonnier Bernard Glandier Sylvie Giron

MUSIQUE DU MONDE

Le p’tit bal p 83

Cie Tire-Laine

PAGES MENSUELLESOctobre p 04

Novembre p 16

Décembre p 28

Janvier p 38

Février p 48

Mars p 62

Avril p 76

Mai-juin p 82

AUTOUR DE LA PROGRAMMATIONActions culturellespour le tout public p 92

Actions culturellespour le public scolaire p 94

DANS LES MURS p 98

HORS LES MURS

LES PRODUCTIONS EN TOURNÉE p 100

LE CINÉMA p 102

ÇA SE PASSE AILLEURS MAIS C’EST BIEN AUSSI p 104

INFORMATIONS PRATIQUESBilletterie et réservations p 106

Abonnements p 108

Abonnements et billetterie jeune public p 110

Billetterie cinéma p 111

L’équipe et nos partenaires p 112

Nos partenaires presse p 114

Le Club desentreprises p 115

Comment venir… p 116

Calendrier p 118

Infos pratiques p 120

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Agissez comme s’il étaitimpossible d’échouer Winston Churchill

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C’EST LA RENTRÉE !Présentations de saisonEn septembre et octobre, la Scène nationale est à votre disposition pour organiser, chez vous, une présentation de saison illustrée par des extraits vidéo et musicaux.

Brigades théâtralesBrèves de comptoir théâtralDans le cadre du lancement de saison, deux comédiennes investissent votre salon pour vous proposer une petite lecture théâtralisée autour des spectacles de la saison et autres surprises.> par Ana Karina Lombardi et Agnès Belkadi

Groupes d’amis, comités d’entreprises, asso-ciations, n’hésitez pas à contacter le service des relations avec le public (voir p 92).

Horaires de l’accueil en septembrePour vous aider dans le choix des spectacles de votre abonnement, l’équipe accueil se tient à votre disposition du mardi au samedi de 13h à 19h.

Vente en ligneRéservez et réglez directement abonnements et billetterie sur Internet. Simple, rapide et sécurisée, la vente en ligne vous permet de choisir tranquillement vos spectacles.

ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontre après spectacleÇa va pas se faire tout seul ! > mercredi 5 octobreUbu enchaîné > vendredi 21 octobreStand alone zone > vendredi 28 octobre

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danseModule 1 : Danse et vidéopar Marcia Barcellos et Sara Pasquier> samedi 29 octobre(voir p 92)

CINÉMACoup de projecteur sur l’univers cinématogra-phique de Hayao Miyazaki autour du spectacle Stand alone zone (voir p 14)

Agissez comme s’il étaitimpossible d’échouer Winston Churchill

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TE Ça va pas se

faire tout seul !Les Cousins

Les Cousins sont des puits de science modestes, des rénovateurs qui ont tout gardé du répertoire : variation autour de l’unique chaise pour deux, jonglage avec des as-siettes tournant au carnage de vaisselle, bretelles assassines […] malle truquée. […] Il y a de l’élégance et de la finesse dans chacun de leurs gestes, une tenue du rire qui fait du bien. René Solis, Libération

Mis en scène avec beaucoup d’intelligence par Jean-Claude Cotillard […] les gags s’enchaînent sans le moindre temps mort. Le rire laisse parfois la place à la poésie, notamment lorsque Julot perçoit son double exécuter les mêmes clowneries que lui… et à la tendresse. Ouest-France

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Les Cousins – « nos » cousins – sont les plus ardents militants du droit du rire et en ont fait leur Déclaration universelle dans le monde entier. « Ça va pas se faire tout seul ! Alors, au travail ! ». Au bord du délire, nos grands psychotiques ne reculent devant rien et surtout pas le pire qui, comme chaque clown le sait, est le meilleur ami du bien. Illusions, jongleries, acrobaties sont menées avec une maestria que seuls possèdent ceux qui savent donner de l’évidence à la poésie. C’est du grand art burlesque, doublé d’une générosité à toute épreuve. On sort d’un spectacle des Cousins léger comme une plume et ça vaut de l’or massif.

Les Cousins, tout un répertoire de clowns : Le clown a l’âge de nos souvenirs d’enfance, voilà pourquoi en réalité, il n’a pas d’âge… Clown blanc ou Auguste, avec ou sans nez, muet ou bavard, burlesque, ironique, grotesque, parodique, toujours ridicule, ils explorent les voies infinies du rire qui, depuis près de deux siècles de cirque moderne, ont fait « réper-toire ». Il serait trop long de citer la petite légion de ceux qui ont martyrisé les zygomatiques de générations d’enfants, petits et grands. Rares aussi, les clowns d’aujourd’hui qui revendiquent ouvertement ce patrimoine. Les Cousins ne font pas partie de cette veine un rien mesquine et affirment plutôt leur digne ascendance.

Flash back. Tout d’abord, hommage aux Fratellini. Illustre famille qui en-fanta Alberto, François et Paolo, un trio culte qui sillonna le monde, trente années durant. Les Fratellini révolutionnent le genre en s’affichant à trois : Albert est l’Auguste, souffre douleur, François le clown blanc élégant, Paul, le contre-pitre qui prend parti pour l’un ou l’autre. Renouvelant sans cesse l’action et l’intrigue de leurs sketches, ils connaîtront un succès jamais égalé.

Viennent ensuite les clowns Bario : Freddy, Henny son épouse et Nello. Ce trio insolite a repris le flambeau, cette fois sans clown blanc et avec une femme magicienne au physique de meneuse de revue. Ces trois clowns impayables firent les beaux jours de la télévision dans La piste aux étoiles.

N’oublions pas, pour finir, les Colombaioni : Alberto et Carlo, clowns ex-perts en jeux d’eau « de bouche », participaient à tous les films de Fellini. Le cinéaste dira de sa rencontre avec ces clowns : « ce fut la révélation du spectacle dans sa forme la plus absolue, la plus libre, la plus fantasque ». Merci les Cousins, de nous le rappeler encore aujourd’hui.

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mardi 4 - vendredi 7 - samedi 8 > 20h30 I mercredi 5 - jeudi 6 > 19h30 I Tarif bleu

Conception et jeu JulotRené

Avec la complicité à l’écriture, à la mise en scène Jean-Claude Cotillard

Répétiteur sonoreChristophe Moy

DécorCarole Metzner

LumièresNorbert Richard

CostumesFabienne Desflèches

Maquillage, perruquesVéronique Pflüger

CoproductionLe Channel, Scène nationale de Calais La Ville de CorbieThéâtre 71, Malakoff

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Composées avec une méticulosité d’orfèvre, les chansons de ce nouveau recueil replacent l’écriture naturelle du duo dans un écrin plus sophistiqué. […] Where the oceans end confirme les talents de compositeur de Daumail […] Capable sur scène de revisiter avec humour des singles de OutKast ou Amy Winehouse, il est, quand on passe aux choses sérieuses, une des plus belles raisons de saluer les forces vives du pays. Les Inrockuptibles

Un duo mixte français qui promène ses délicates chansons pop folk aux belles harmonies vocales sur les traces de Nick Drake et d’Elliott Smith. Léger et joli. Télérama

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Déjà quatre ans que deux jeunes personnes de Clarmont d’Auvèrnhe − également appelée Clermont-Ferrand − ont accepté le job d’artiste et la mission afférente : retrouver le trousseau de clés d’un imagi-naire qu’on pensait avoir égaré en route, quelque part entre la fin de l’adolescence et notre premier boulot… En deux albums lumineux, Cocoon a prouvé, une fois de plus, que la réappropriation de la langue folk par la génération Myspace était l’un des phénomènes majeurs ayant secoué le cocotier musical des années 2000. On peut être gourmand, encore faut-il savoir choisir ses plats… Chez Cocoon, le repas a été composé des spirales de Nick Drake, des fulgurances d’Elliott Smith ou encore de l’audace décomplexée du monstre Gorillaz de Damon Albarn. Toutes influences digérées, les chansons cocoonesques sont à la hauteur du feu d’artifice mélo-dique espéré, jusqu’aux reprises inattendues d’Amy Winehouse !

English est beautiful : Le rock folk hexagonal a encore de beaux jours devant lui. Ces dernières années, et pour ne citer que quelques-uns des plus célèbres, Phoenix, Cocoon, Izia, Aaron, Hey Hey My my, Syd Matters ou encore Pony Pony Run Run se partagent l’affiche des grands festivals aux côtés des stars anglo-saxonnes ou américaines. Point commun entre ces artistes en dehors de leur talent précoce ? L’usage intensif et décom-plexé de l’anglais dans les paroles de leurs chansons. Alors, s’agit-il de la disparition tragique de l’identité culturelle d’un pays fier d’avoir engendré Brassens, Gainsbourg, Téléphone ou Noir Désir ? Il s’agirait plutôt d’une envie gourmande d’une génération de musiciens de participer au grand banquet mondial des musiques décloisonnées.

L’anglais n’appartient plus aux seuls anglophones, pas plus que la pop music. On joue des tablas à Sidney, on mélange musique cambodgienne et hip hop à Los Angeles et on réinvente le folk en anglais au pays des Arvernes. Alors que les essais maladroits de Claude François ou Johnny Hallyday sonnaient inconsciemment comme une forme de complexe d’infériorité, la vague électro française emmenée par Air et Daft Punk a tout changé : les frenchies sont cool, à la pointe d’une mode et d’un son qu’ils ont eux même conçu. C’est même eux qu’on copie et que l’on vient chercher, ce qui autorise l’usage d’un anglais francisé ou approximatif. Welcome en France, le rock’n roll n’est pas mort.

vendredi 14 > 20h30 I Tarif rouge

En partenariat avec l’Empreinte, Savigny-le-Temple

Mark Daumailchant, guitare

Morgane Imbeaudchant, clavier

Raphaël Séguinierbatterie

Oliver Smithbasse

concert debout-assis

En première partie

Mina Tindle

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E Ubu enchaîné Alfred Jarry Dan Jemmett

Alfred Jarry, l’inspirateur de ce que sera le théâtre de l’absurde avec Ionesco ou Beckett, est le créateur du mythique Ubu. Cet Hamlet farcesque, ignoble despote, dévore tout sur son passage. Dans Ubu Roi, on le voit prendre le pouvoir de façon assez radicale… Dans Ubu enchaîné, « un Ubu Roi à l’envers » comme le décrit l’auteur, il se proclame esclave pour accéder au pouvoir absolu. Le roi des pri-sonniers deviendra alors roi à tout jamais ! Le metteur en scène Dan Jemmett, transformant tous les chefs-d’œuvre qui lui passent entre les mains en machines à rire, a eu la bonne idée – comme une évi-dence – de confier ce rôle à un autre King, Môssieur Éric Cantona. Et bien sûr, nous ne pouvons nous empêcher de parodier une des fameuses répliques du céleste joueur-acteur : « I’m not a man, I’m Cantona » en « I’m not Cantona, I’m Ubu ». Bienvenue au Royaume de l’absurde, de la bêtise et du rire…

Une histoire de répliques : « Quand les mouettes suivent le chalutier, c’est qu’elles pensent que des sardines seront jetées à la mer… » Cette phrase n’est pas un extrait d’Ubu roi mais la seule et unique réponse qu’Éric Cantona accorda à la meute de journalistes l’assaillant de questions après son exclusion des terrains de football pour une attaque karaté sur un supporter un peu trop vulgaire à son goût…

Éric Cantona fut un drôle de footballeur. Supérieurement doué, il était incapable de répéter deux fois le même geste sous peine de s’ennuyer, incapable d’obéir si l’ordre ne faisait pas totalement sens pour lui. Il an-nonce une première retraite à 25 ans pour revenir outre-Manche et devenir le plus grand joueur de tous les temps du championnat d’Angleterre. Il se retire définitivement du football professionnel à 30 ans… C’est que Mister Cantona a également le sens des priorités. Passionné de peinture, il n’hésite pas une seconde à exposer ses toiles à Marseille en 1988 alors que sa carrière bat son plein.

Depuis 1995, il continue à faire ce qui lui plaisait dans le football : jouer, jouer comme un enfant qui n’a d’autre raison de jouer que le plaisir et l’envie. Alors Éric joue. Il joue au foot sur les plages. Il joue dans des films. Il joue sur les planches. Ses nouveaux entraîneurs sont Jean Becker, Alain Corneau, Ken Loach, Frédéric Schoendoerffer ou Rachida Brakni. « Il y a donc des gens que cela embête d’être libres ». Cette phrase-là est d’Alfred Jarry-Ubu.

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jeudi 20 - vendredi 21 - samedi 22 > 20h30 I Tarif rouge

TexteAlfred Jarry

AdaptationDan JemmettMériam Korichi

Mise en scèneDan Jemmett

Collaboration artistiqueMériam Korichi

DécorDick Bird

LumièresArnaud Jung

MusiqueFrank Frenzy

CostumesSylvie Martin-Hyska

AvecGiovanni CalòÉric CantonaValérie Crouzet

ProductionCie des Petites HeuresComité des Fêtes

CoproductionLe Phénix, ValenciennesThéâtre de Carouge, Atelier de GenèveThéâtre de NamurThéâtre du Gymnase, MarseilleThéâtre Liberté, Toulon

Co-réalisationAthénée Théâtre Louis-Jouvet

À propos d’Éric CantonaQu’on soit admirateur ou détracteur, on a envie de savoir ce qui se cache derrière ce regard sombre, aigu et franc. Mais tout Cantona est résumé dans cette phrase : « Si on ne se met pas en danger, on ne se connaît pas ». Cela explique qu’après avoir été sacré « joueur du siècle » en 2011, […] il s’acharne à multiplier les nouvelles expériences. […] C’est peut-être ça la clé du mystère Cantona. France 3

À propos des autres spectacles de Dan JemmettDan Jemmett est un secoueur, un découpeur, un tritu-reur du théâtre. De préférence les grands titres. […] Il ne s’agit pas de ridiculiser mais de témoigner combien ces géants impressionnent. Jean-Louis Perrier, Le Monde

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E Caroline Sageman Franz Liszt Bruno Giner

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Le rituel, inchangé depuis deux cents ans, continue de fasciner : un immense piano noir, toutes dents dehors au milieu d’une scène vide, attend, impassible, son dompteur. Le public frissonne, retient son souffle… Un bref salut : le combat peut commencer. Ce n’est cependant pas un torero au torse bombé qui apparaît ce soir dans l’arène mais une jeune femme concentrée à l’extrême. Son visage enfantin et grave trahit l’enfant prodige qu’elle fût, subjuguant, du haut de ses neuf ans, l’auditoire de la salle Pleyel. En 1990, elle se voit décerner un prix au Concours Chopin de Varsovie dont elle reste, à ce jour, la plus jeune lauréate. On peut compter sur l’incan-descence, la fougue et la tendresse du jeu de Caroline Sageman pour célébrer en beauté le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt, père du piano moderne.

Génie visionnaire : « Ma seule ambition de musicien était et serait de lancer mon javelot dans les espaces indéfinis de l’avenir… » Franz Liszt.

Comme au pied d’une montagne trop haute, nous manquons de recul pour appréhender le génie de Franz Liszt dans sa globalité. Même deux siècles plus tard, notre champ de vision semble trop étroit, notre jugement trop parcellaire pour en rendre compte. Sans doute fut-il ce que ses contemporains nous en ont rapporté : le plus grand virtuose de son temps, représentant, au clavier, le personnage faustien qu’incarnait Paganini au violon. Mais cette image est réductrice. Car, si elle subjugue les foules et se veut parfois séductrice, sa virtuosité – nullement gratuite – reste l’insé-parable compagne d’un discours hautement poétique.

Liszt rudoie son piano pour le transformer en orchestre et en varier à l’infini les couleurs. Il n’a que ses dix doigts pour cela : il lui faut donc trouver de nouvelles ressources techniques. Son idéal musical aurait-il nécessité des moyens au-delà du concevable pour l’époque ? Qu’à cela ne tienne ! L’exécution sera « transcendante » comme l’indique le titre d’un de ses recueils d’études.

La transcendance, d’ailleurs, il connaît. Homme profondément mystique, ce ne sont pas ses multiples conquêtes féminines au parfum de scandale qui l’empêcheront de devenir franciscain. Pas plus que les chevauchées hongroises de ses rhapsodies ne lui interdiront d’écrire une bagatelle sans tonalité ou une sonate d’une audace inouïe qui lui permettra de « lancer son javelot dans les espaces indéfinis de l’avenir… »

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samedi 22 > 20h30 I Tarif bleu

Caroline Sagemanpiano

Au programme :

Franz LisztRêve d’amourVallée d’ObermannSonate en Si Mineur

Bruno GinerHommage à Liszt : Après une lecture de…

Nouvelle prestation pianistique […] avec Caroline Sageman qui, en plus de sa technique, possède une réelle fibre romantique qui semble lui donner des ailes sur ce répertoire. […] C’est ici sur des œuvres fortes de Liszt où son jeu, nuancé mais puissant, rend parfaitement la fougue et les envo-lées lyriques imposées par ces compositions. Philippe Viboud, Revue du son

La confirmation d’un talent. […] Sageman a désormais sa place aux côtés des plus grands, de Horowitz à Zimerman, tout près de Martha Argerich, dont elle partage la fougue dévastatrice. L’Express Mag

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E Stand alone zoneSystème Castafiore

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Marcia Barcellos et Karl Biscuit n’ont pas attendu la vague actuelle pour explorer les rapports entre écrans et scène. […] La richesse est telle que chacun y trouvera moult référence, dans toutes les disciplines artistiques. […] La fusion et l’équilibre entre mouvement, composition sonore et images sont parfaits. […] Spectacle total pour toutes générations. Thomas Hahn, Danser

La patte Castafiore est unique, mélange de scénarios futuristes, de décors extra-vagants et de bandes-sons sophistiquées. […] Une saga initiatique impulsée par l’imagination sans frein de la chorégraphe Marcia Barcellos et du metteur en scène musicien Karl Biscuit. Rosita Boisseau, Télérama

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Depuis vingt ans, le musicien et metteur en scène Karl Biscuit, la danseuse et chorégraphe Marcia Barcellos concoctent avec malice des spectacles ludiques et oniriques. Toujours en quête de nou-veaux territoires visuels et poétiques, ils orchestrent avec Stand alone zone une féerie visuelle qui utilise les nouvelles technologies numériques et, fait rare en danse, nous raconte réellement une histoire. Dans d’incroyables décors futuristes, se déroulent les aventures extraordinaires d’un peuple vivant dans les nuages à la recherche de la pierre philosophale. Ce conte musical et dansé, totalement extravagant, totalement loufoque, s’adresse à toute la famille et même au plus ronchon des adolescents. Cerise sur le gâteau, nous vous proposons de continuer le voyage vers le futur avec un coup de projecteur sur l’univers cinématographique de Hayao Miyazaki.

Danse en 3D : Stand alone zone nous emmène dans un monde post apocalyptique où une jungle luxuriante et inquiétante aurait envahi les ruines d’un univers urbain qui n’est pas sans rappeler celui du dessinateur Enki Bilal. On y croise un cuirassier cueillant des arbres volants, une femme chevauchant un monstre, des bêtes plus étranges les unes que les autres, de drôles de mutants et un enfant malade. Pour le guérir, ses parents entreprennent un voyage dans la « zone interdite ».

Ces magiciens, que sont Karl Biscuit et Marcia Barcellos, nous émerveillent avec cette féerie digne des films de Méliès ou du Stalker de Tarkovski. À cette différence près, que les nouvelles technologies y sont conviées de façon remarquable pour créer un somptueux univers, un conte autant visuel que sonore, théâtral que chorégraphique. La surprenante beauté des décors visuels en 3D, la gestuelle étonnante des danseurs ainsi que le langage étrange qu’ils utilisent parfois, tout concourt à nous entraîner avec délice dans un espace-temps imaginaire, un rêve éveillé, mais un rêve qui ne serait pas sans résonance avec notre société actuelle.

Stand alone zone est une œuvre qui renoue pour le spectateur les fils de l’enfance, suscitant le plaisir douillet de se laisser happer par un monde de merveilles.

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vendredi 28 - samedi 29 > 20h30 I Tarif bleu

Mise en scène, infographieet direction musicaleKarl Biscuit

ChorégraphieMarcia Barcellos

Décors et infographieJean-Luc Tourné

LumièresYann Le Meignen

CostumesChristian BurleMarcia Barcellos

AvecMarcia BarcellosFlavien BernezetCaroline ChaumontCédric LequileucSara Pasquier

CoproductionSystème CastafioreFestival de Danse de Cannes 2009Théâtre de Grasse, Scène conventionnée pour la danse et le nouveau cirqueLa Maison des Arts d’Enghien-les-Bains

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontres après spectacleHand stories > vendredi 4 novembrePrincesse K > mercredi 9 et vendredi 11 novembreOmbres portées > mercredi 16 novembreVertical road > mardi 22 novembre

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage marionnettesModule 1 : L’art de la marionnette chinoisepar Yeung Faï et Yoann Pencolé> samedi 5 et dimanche 6 novembre(voir p 92)

Stage danse adultes-enfantsModule 1par Jean-Christophe Bleton> samedi 19 novembre(voir p 93)

CINÉMALe mois du documentaireDans le cadre de cette manifestation nationale, projections et rencontres. La thématique :Le mal au travail (voir p 102).

ÇA SE PASSE AILLEURS MAIS C’EST BIEN AUSSI…L’Empreinte présenteImany — chanson

> samedi 5 novembreà l’Empreinte, Savigny-le-Temple(voir p 105)

La grande leçon de la vie, c’est que parfois, ce sont les fous qui ont raison. Winston Churchill

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« Il était une fois une jolie princesse qui vivait dans un château… ». Rien de plus clas-sique, nous direz-vous. Et bien détrompez-vous : la princesse a beau vivre dans un joli château, dans une jolie forêt, dans un joli pays, avec des parents très sympas, tout va très vite se déglinguer. Le destin de cette gentille personne est raconté – et joué pour l’occasion – par le chef du Bob Théâtre, Denis Athimon, expert en manipulations en tous genres, recyclant tout ce qui lui tombe sous la main : mangas, arts martiaux, Kill Bill, Blanche-Neige… En véritable Fregoli, un seul objet lui suffit pour nous embarquer dans son univers abracadabrantesque, mais, ô combien, réjouissant. Promis ! Les gentils seront gentils, les méchants seront très, très méchants et, à la fin, tout le monde aura gagné sauf les méchants à moins qu’ils ne s’excusent.

Une pure merveille de délicatesse et de drôlerie, réalisée par une experte en la matière, Catherine Anne, qui sait ce que les mots veulent dire. Le tout dans la plus pure des simplicités. Elle, Crocus, quatre ou cinq ans, aime par-dessus tout écouter le silence. Lui, Franck dit Fracas, son grand frère de huit ou neuf ans, trouve plutôt que le « silence se tait trop »… Entre eux deux, jeunes clowns laissés seuls dans leur chambre au cœur de la nuit, commence – ou plutôt se poursuit – un jeu du chat et de la souris, un jeu pour meubler l’attente du retour des parents, pour surmonter la peur du noir mais aussi, et surtout, pour s’amuser. Dans ce silence ouaté de la nuit enneigée, Crocus et Fracas forme un merveilleux duo dans un îlot de poésie.

Princesse KBob Théâtre

Crocus et Fracas Catherine Anne

mardi 29 > 19hmercredi 30 novembre > 15h

mercredi 9 > 15hvendredi 11 novembre > 15h et 19h

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Seul outil : sa main, fabuleusement expressive. Une main, comme un corps en minia-ture. […] La virtuosité est indéniable. Mais la dextérité ne serait rien sans l’épure. La réussite complète du spectacle tient en une seule image : la scène où la marionnette paternelle, victime de la répression politique, se trouve fauchée par le « Petit livre rouge » de Mao. Yeung Faï, héritier condamné à l’errance, nous souffle par l’évidence de son geste. Mathieu Braunstein, Télérama

Combats aux bâtons, séquences de séduction ou encore habillage, déshabillage aérien de soldats au kimono rouge et brodé, ces marionnettes évoluent de manière si précise et si légère qu’elles semblent danser sur les mains de son propriétaire. Marie-Pierre Genecand, Le Temps (Suisse)

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jeudi 3 > 19h30 I vendredi 4 - samedi 5 > 20h30 I dimanche 6 > 17h I Tarif bleu

Conception et fabricationYeung Faïassisté deYoann Pencolé

LumièresChristophe Kehrli

VidéoYilan Yeh

MusiqueColin Offord

SonPatrick Ciocca

Regard extérieurPauline Thimonnier

Conseil artistiqueThierry Tordjman

AvecYeung FaïYoann Pencolé

ProductionThéâtre Vidy-Lausanne

CoproductionThéâtre Jeune Public de Strasbourg, CDN AlsaceThéâtre des marionnettes de Genève

Magique et merveilleux ! Une troupe de marionnettes à gaine prend possession du plateau, manipulée par le maître incontestable et incontesté de cet art, Yeung Faï. Cet immense artiste chinois bouleverse, à lui seul, espace et temps. Sur scène, il se raconte et rend ainsi hommage à ses ancêtres qui lui ont transmis son savoir. Ils sont tous là, bien présents grâce à ses poupées de bois et aux images vidéo. Une série de saynètes, comme autant de poèmes sonores et visuels, où l’humour n’est jamais loin, jaillissant de ses mains dans un déploiement de couleurs et de sons. C’est l’Opéra de Pékin, version marionnettes mais c’est aussi l’Histoire de la Chine et particulièrement la Révolution culturelle qui nous sont montrées en miniature. C’est de la virtuosité pure, une virtuosité qui emmène les spectateurs de tous les âges pour un voyage intemporel. Un enchantement à nul autre pareil.

Une note de Yeung Faï : Hand Stories est né dans mon esprit il y a une dizaine d’années. À cette époque je tournais une forme intitulée Scènes de l’opéra de Pékin. Ce spectacle, je le tiens de ma famille. Je suis l’héritier de cinq générations de marionnettistes à gaine chinoise, et le dernier de cette longue transmission directe de père en fils. Il m’a fallu du temps avant de me décider à réaliser ce spectacle, le temps nécessaire pour savoir ce que je voulais raconter, et comment le faire.

Je savais que je voulais parler de transmission, et que ce spectacle serait à la fois l’histoire unique de ma famille, les Yeung, et l’histoire plus universelle et atemporelle de la marionnette à gaine chinoise. Cette transmission de la marionnette de père en fils, de maître à élève est très fragile et, dans l’histoire spécifique de ma famille, cette petite lumière a bien souvent failli s’éteindre. Aujourd’hui encore, ce savoir est en danger, il y a donc, pour moi, une réelle urgence à transmettre ce patrimoine qui n’est pas spécifi-quement chinois, mais universel.

Dans la tradition, la base reste la même, mais chaque génération apporte sa couleur, en lien avec sa personnalité et son époque. Parce qu’on sépare trop souvent la marionnette traditionnelle de la marionnette contemporaine, ce spectacle sera un témoignage que cette technique reste toujours en mouvement. C’est ainsi que je l’ai apprise, c’est ainsi que je vis cet art et que je souhaite le transmettre aux générations futures.

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Ombres portées, c’est cinq histoires indépendantes, comme des nouvelles… Dans chacune de ces histoires, les personnages ont pris la tangente, ont transgressé un code, une loi, un ordre. Il y a cette fille qui porte son père à bout de force hors de l’hôpital afin qu’il retrouve la « femme de la forêt ». Il y a ce futur marié portant sa fiancée, traversant lacs et montagnes, à la recherche éperdue du lieu sacré pour leur union… Chacun des personnages vit quelque chose d’inattendu, comme une épopée. L’auteur Arlette Namiand et le metteur en scène Jean-Paul Wenzel aiment les paradoxes qui oscillent entre le cocasse et le tragique. Mais c’est toujours avec une très grande douceur, une poésie à fleur de peau. Les specta-teurs, placés de part et d’autre du plateau, espace provisoire que traversent ces personnages, seront les témoins de ces petits bouts de vie montrés avec une extrême pudeur laissant à chacun la possi-bilité de s’imaginer un avant, un après…

Jean-Paul Wenzel, bâtisseur du théâtre contemporain : Œuvrant avec discrétion, loin des feux des grands médias, il est l’une des personnalités les plus appréciées du milieu théâtral. Comédien, auteur dramatique, metteur en scène, pédagogue, dans toutes ces fonctions, il a toujours travaillé avec une humilité liée à une intime et forte conviction. Celle d’un théâtre de service public.

Comédien, il a été formé à l’École du Théâtre national de Strasbourg, avant de participer, dès 1975, à la création du théâtre du quotidien. Il y donne la parole à des êtres simples, presqu’effacés comme ce couple de retraités que l’on retrouve dans Loin d’Hagondange, pièce-phare de l’histoire du théâtre contemporain mise en scène par Patrice Chéreau et traduite dans une vingtaine de langues…

Mais Wenzel n’est pas homme à se laisser enfermer dans un genre ou une école aussi prestigieuse soit-elle. Sa curiosité lui fait explorer maints univers, comme celui de Jean Meckert dans Les Coups, déjà présenté à Sénart, tout en restant d’une extrême fidélité aux idéaux de la décentralisa-tion. On le retrouve à Hérisson, dans l’Allier, où il crée les Rencontres théâ-trales d’été, puis en 1985 aux Fédérés, un Centre dramatique national qu’il codirige avec Olivier Perrier. Depuis 2003, il dirige avec Arlette Namiand la Dorénavant Cie au sein de laquelle il continue d'explorer le répertoire contemporain, n’hésitant pas à mettre lui-même la main à la pâte : il est l’auteur d’une vingtaine de pièces. Cette activité de compagnie ne l’em-pêchant aucunement, par ailleurs, de poursuivre une forte et nécessaire activité pédagogique.

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E Ombres portées A. Namiand - J-P. WenzelT. Thieû Niang Dorénavant Cie

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À propos de Jean-Paul Wenzel

mardi 15 > 20h30 I mercredi 16 - jeudi 17 > 19h30 I Tarif bleu

TexteArlette NamiandÉditions Les Solitaires Intempestifs

Mise en scène et scénographieJean-Paul Wenzel

Collaboration chorégraphiqueThierry Thieû Niang

MusiqueGroupe Olen’kManuel CostaÉlise Montastier-Costa

Lumières et vidéoThomas Cottereau

SonPhilippe Tivillier

CostumesCissou Winling

AvecFrédéric BaronArthur IgualYedwart IngeyJenny MutelaAnne RebeschiniLou Wenzel

CoproductionDorénavant Cie

Scène nationale de SénartLe Fanal, Scène nationale de Saint-NazaireL’Aire Libre, St Jacques de La LandeJeune théâtre national

Co-réalisationThéâtre de la Tempête

Qu’il joue et mette en scène ses propres textes, ou ceux d’auteurs comme Horvath, Genet, Fassbinder, Deutsch ou Arlette Namiand […], Jean-Paul Wenzel est l’homme des mots rares, des écritures fragiles où ce qui s’entend est autant ce qui est écrit que ce qui ne s’écrit pas. Didier Méreuze, La Croix

Chacune des quatre pièces en un acte présen-tées dans ce spectacle de Jean-Paul Wenzel est un modèle de concision. […] L’écriture et la mise en scène de Wenzel fonctionnent à merveille dans cette série de miniatures joliment troussées. Hugues Le Tanneur, Les Inrockuptibles

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O Dave Holland et Pepe Habichuela

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Disons-le d’emblée, il s’agit là d’une rencontre et d’une réussite majeure. On ne sait trop quoi privilégier de l’alliage des timbres (guitares, contrebasse, cajón et percussion) – splendide – ou la musique d’une légèreté et d’une spiritualité rares. Incontournable ! Guitarist acoustic

Le dialogue miraculeux d’un des plus beaux contrebassistes de l’histoire du jazz et d’un géant de la guitare flamenca. […] Le respect réciproque, la perfection, la profondeur du jeu de ces deux là, […] voilà qui fait de Hands un pur moment de grâce. Le Nouvel observateur.

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Dave Holland n’est jamais là où on l’attend. Repéré par Miles Davis au cœur de la scène londonienne des musiques improvisées, il construit sa légende de pilier du groupe électrique de Miles, gravant, aux côtés de Tony Williams, Wayne Shorter ou John McLaughlin, des albums bouleversant à tout jamais les frontières entre le rock et le jazz. Mais c’est principalement en tant que leader-compositeur et derrière une contrebasse qu’il marquera l’histoire du jazz des années 80-90, lançant notamment les carrières de Steve Coleman, Kevin Eubanks ou Chris Potter. Loin de se reposer sur ses lauriers de légende vivante, le britannique affamé s’est plongé ces dernières années dans les subtilités du flamenco pour converser à quatre mains avec le guitariste Pepe Habichuela, l’un des secrets les mieux gardés d’Andalousie. À eux deux, le résultat est à la hauteur des quatre-vingt années de musiques vivantes : libre, vertigineux et généreux.

Jazz et flamenco, faits pour s’écouter : Les rencontres entre le jazz et le flamenco n’ont cessé de porter leurs fruits depuis l’irruption d’un certain Paco de Lucía sur la scène jazz new-yorkaise à la fin des années 70. Le jazz, musique ouverte et, par essence, en perpétuelle quête de renouvel-lement, ne demandait pas mieux que de se ressourcer auprès de cette tornade venue d’Andalousie. En y regardant de plus près, ces deux-là devaient se croiser un jour ou l’autre.

Le flamenco, comme le jazz, a des origines douteuses faisant l’objet d’hypothèses et de querelles infinies. Qui, des gitans venus du sous-conti-nent indien, des conquérants arabes ou des communautés andalouses, ont exercé le plus d’influence sur ce qui n’a longtemps été qu’un chant accompagné de rythmes ? Toujours est-il que le sud de l’Espagne devient, au début du xvIIIe siècle, le berceau d’un art que s’approprient les exclus et déshérités de tous bords. Le chanteur de flamenco monte sur scène, armé d’une absolue liberté aussi politique que celle de Louis Armstrong, déjouant allègrement les rythmes de la variété américaine deux siècles plus tard… Le succès est à la hauteur de l’enjeu : universel.

Peu à peu menacés par les spectres de l’embourgeoisement et de la respectabilité, le jazz comme le flamenco se mêlent au cours du xxe siècle aux courants cousins tels que le rock ou l’électronique. Ces deux styles musicaux voyagent à tour de bras pour définitivement éliminer de leur ADN toute idée de pureté. Ils se retrouvent aujourd’hui, dès que l’occasion se présente, comme deux vieux potes ravis de se raconter leurs meilleurs coups.

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mercredi 16 > 19h30 I Tarif bleu

En partenariat avec l'Espace Prévert, Scène du monde,Savigny-le-Temple

Dave Hollandcontrebasse

Pepe Habichuelaguitare flamenco

Bandoleropercussions

Josemi Carmonaguitare

Juan Carmonacajon et percussions

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E Vertical roadAkram Khan Company

La scénographie, plutôt majestueuse avec ses lumières extrêmement travaillées, ses costumes aux plissés qui semblent suinter de la poussière d’os à chaque mouvement, rappelle par mo-ments un butô raffiné alors que la gestuelle fait irrésistiblement penser à certaines chorégraphies des années 80, mais dont la technicité aurait terriblement évolué jusqu’à devenir virtuose. […] Les huit danseurs venus de tous les coins du monde sont exceptionnels. Agnès Izrine, Danser

Solos, duos, ensembles sont formidablement conçus, avec une gestuelle naturelle, terrienne […]. La musique est envoûtante. […] Ne cherchez pas là une thématique précise, il faut se laisser guider, […] et « en retirer ce que chacun veut » précise Akram Khan. François Bélétraz, Le Figaro

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Akram Khan est l’une des meilleures choses qui soient arrivées à la danse durant ces dernières années. Acclamé sur la scène inter-nationale, il a su allier danse classique et danse contemporaine, technicité et virtuosité, et surprendre à chacun de ses spectacles. L’énergie, la fluidité, l’envoûtement sont au cœur de ses chorégra-phies. Après In-I, son duo avec Juliette Binoche, ce nouvel opus confirme l’extrême créativité de ce chorégraphe originaire du Bangladesh et nous emmène, cette fois, vers des contrées spiri-tuelles. Des volutes de la danse soufi aux figures très proches du Butô, en passant par des ensembles dansés tous sublimes, les huit danseurs donnent le vertige tant leur investissement sur le plateau crée un sentiment de grâce et d’élévation.

Nouvelle star de la danse contemporaine : Depuis ses débuts en tant que chorégraphe en 2000, Akram Khan a travaillé aussi bien avec Sidi Larbi Cherkaoui que Sylvie Guillem, Kylie Minogue et Juliette Binoche que le Ballet national de Chine. À l’école de Peter Brook, il a été, en 1987, l’un des interprètes du Mahabharata. Il y aura également appris le goût, depuis jamais démenti, de la fusion des cultures. Akram Khan a en effet réussi la parfaite intégration de la tradition du kathak indien à la danse contempo-raine. La diversité des cultures, celle de ces danseurs, et ce qui relie les hommes à travers leur origine, sont les vecteurs de sa création chorégra-phique. Vertical Road en est un exemple parfait.

Venus d’Asie, d’Australie, d’Europe et du Moyen-Orient, les danseurs interprètent, à travers leur langage propre et leur personnalité, les figures mythiques et universelles symbolisant le désir de s’élever de la terre vers le ciel, sur « la trace furtive des anges ». L’exceptionnelle technique des danseurs permet au chorégraphe d’accoucher d’un somptueux spectacle.

L’écriture chorégraphique d’une extrême délicatesse, ébauche des formes comme autant de signes, impose une présence sur scène qui en appelle autant à nos sens qu’à notre intellect, à nos viscères qu’à notre imagination. Sur cette route verticale à laquelle il nous invite, sur ce chemin que concrétise la danse, Akram Khan dessine les contours fascinants d’un oratorio des corps. Il y a de l’extase dans ce spectacle.

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mardi 22 > 20h30 I mercredi 23 - jeudi 24 > 19h30 I Tarif bleu

Conception et chorégraphieAkram Khan

DramaturgieRuth Little

DécorsAkram KhanKimie NakanoJesper Kongshaug

MusiqueNitin Sawhney

LumièresJesper Kongshaug

CostumesKimie Nakano

AvecEulalia Ayguade FarroKonstandina EfthymiadouSalah El BrogyAhmed KhemisYoung Jin KimElias LazaridisYen-Ching LinAndrej Petrovic

ProductionFarooq Chaudhry

CoproductionADACHSadler’s WellsCurve TheatreThéâtre de la Ville, ParisNational Arts CentreMercat de les Flors

Avec le soutien deColas

Production associéeSarah Ford - Quaternaire

BAT ENVOYÉ LE 15/07

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Dans les années 60, les ingénieurs du son londoniens avaient coutume de la surnommer « Marianne one take Faithfull ». Une seule prise suffisait souvent à cette chanteuse pour graver une chanson, tant son art et sa voix sont indissociables de sa personne. Marianne Faithfull chante son histoire, et son histoire coïncide avec celle du rock’n’roll. Muse des Stones à 17 ans, personnage pour Godard à 20 ans, et miraculée après une overdose à 23 ans, peu de femmes sont à ce point identifiées à une mythologie. Injustice paradoxale, le mythe a longtemps occulté le talent de l’artiste. Jusqu’à ce que le producteur Hal Willner imagine pour Marianne l’écrin et le répertoire adapté. En 1987, l’album Strange Weather révèle, aux oreilles du monde, une interprète bouleversante, capable de murmurer son cri ou de rire de son désespoir. Après être retournée en studio avec Hal Willner il y a trois ans, Madame Faithfull est de retour sur scène !

Marianne Faithfull, une histoire de faces B : En dehors du fait d’avoir mis à genoux l’industrie musicale, le format MP3 et autres baladeurs ont surtout fait disparaître l’une des actrices essentielles de la mythologie du rock n’roll : la face B du 45 tours. La vie de Marianne Faithfull est, par exemple, à jamais liée au destin de deux faces B.

En 1964, Marianne a 17 ans et interprète des chansons populaires dans des bars. Lors de l’un de ses concerts, elle est repérée par Andrew Loog Oldham, tout jeune manager d’un groupe de reprises blues dont on commence très sérieusement à parler, les Rolling Stones. Ni une ni deux, il enferme les deux leaders assez incontrôlables du groupe dans une cuisine, en les prévenant qu’ils n’auront le droit de revoir la lumière du jour que lorsqu’ils auront pondu une chanson originale pour sa nouvelle recrue. Le résultat s’appelle As tears go by, que Decca décide de publier en face B du morceau Greensleeves. Patatras, le peuple et les radios choisissent de s’enflammer pour la face B, obligeant Decca à represser le 45 tours et installant du même coup le couple Jagger-Richards dans le paysage des auteurs compositeurs majeurs du xxe siècle.

Cinq ans plus tard, Marianne devient une égérie du plus grand groupe de rock du monde, mode de vie et drogues dures incluses. Elle écrit et enregistre Sister Morphine, audacieuse chanson résumant, à elle seule, le désenchantement du passage aux années 70. Le morceau est publié en face B de Something Better. Retirée de la vente, la chanson deviendra « hymne culte » chanté par les Stones sur l’album Sticky Fingers de 1971. Les camarades Jagger et Richards en profitent, au passage, pour s’attri-buer la paternité des droits d’auteur.

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samedi 26 > 20h30 I Tarif rouge

En partenariat avec l’Empreinte, Savigny-le-Temple

Marianne Faithfullchant

(en cours)

En première partie

Alex Keren

concert debout-assis

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Un opus magnifique où, au fil de ballades rock-pop-blues – dont une composée par Laurent Voulzy ! – les vies multiples de Marianne Faithfull se dessinent en filigrane. On y reconnaît la Marianne des années 60 : l’égérie callipyge de Mick Jagger.Paola Genone, L’Express

Sur scène […] la descendante de Sacher-Masoch reste à la hauteur de son statut d’icône : elle rayonne avec chaleur, classe et beaucoup d’humour au-dessus de son histoire de naufragée du swinging London et de madone des gouffres, sa voix cassée figurant le relevé sismographe de son vécu. Stéphane Davet, Le Monde 2

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Nous sommes tous des vers… Mais je pense que je suis un ver luisant. Winston Churchill

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontre après spectacleMa chambre froide > samedi 3 décembreLe grand C > mardi 13 décembre

ConférenceArt et politiquepar Anne Quentin> samedi 3 décembre(voir p 93)

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danse adultes-enfantsModule 2par Jean-Christophe Bleton> samedi 3 décembre(voir p 93)

Stage Homo-Criticus spectateursModule 1 : Les arts de la piste, au sourcedes arts forains ?par Yan Ciret> samedi 10 décembre(voir p 93)

Stage arts de la pisteModule 2 : Portés et acrobatiespar Mahmoud Louertani> samedi 10 et dimanche 11 décembre(voir p 92)

CINÉMALes soirées du court-métrageUn rendez-vous par trimestre. Consultez la date et le programme sur notre site Internet (voir p 102).

C’EST NOËL !L’idée cadeauPour Noël, partagez vos émotions de specta-teurs et offrez un abonnement ou des places de spectacle à vos proches. Renseignement auprès de l’équipe accueil.

Nous sommes tous des vers… Mais je pense que je suis un ver luisant. Winston Churchill

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En grand artiste, Joël Pommerat sait tenir les rênes de son propos. Ma chambre froide est un spectacle d’une virtuosité géniale, oui c’est le mot qui convient. Découpées en séquences, comme au cinéma, les scènes s’enchaînent d’une manière hypnotisante. Brigitte Salino, Le Monde

On rit devant cette chambre froide de tous les fantasmes, où la vie le dispute à la mort, la violence à l’amour fou, la tendresse à la terreur. L’arène nous a montré et fait partager les passions humaines. On a frissonné et jubilé. La corrida était belle et bonne, riche de secrets sur l’infini des choses et des hommes. Fabienne Pascaud, Télérama

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E Ma chambre froideJoël Pommerat Cie Louis Brouillard

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Créé au Théâtre national de l’Odéon au printemps dernier, le public et la presse ont manifesté ensemble leur enthousiasme pour ce spectacle. En imaginant un dispositif circulaire, comme une arène, mettant le spectateur en position de témoin privilégié, Joël Pommerat a trouvé la forme idéale pour raconter cette fable contemporaine : des employés d’une supérette, à la demande expresse de leur patron condamné par la maladie, se retrouvent à la tête de l’entre-prise. Du jour au lendemain, leurs vies basculent… Cette situation révélera toute l’ambiguïté de l’être humain. Toujours sur le fil, Joël Pommerat et sa troupe nous offrent un spectacle troublant de perfection qui réserve une large place au rire, même s’il est parfois grinçant.

Une note de Daniel Loayza : Pommerat revient au cadre du « grand récit » qu’il avait délaissé depuis cinq ou six ans… Car cette fois-ci, il semble avoir voulu puiser ses forces théâtrales dans le rythme et la forme du feuilleton ! Comme tous les feuilletons, il serait dommage de raconter la fin de celui-ci. En voici du moins les données initiales.

Nous découvrons dans sa vie quotidienne une jeune femme simple, d’une bonté discrète, que ses collègues et son patron exploitent sans vergogne. Mais jamais Estelle ne se plaint, et jamais elle n’accuse ni ne condamne personne – pas même son patron, pourtant odieux et, d’ailleurs, détesté de tous. Elle en est en effet convaincue, même si elle a du mal à le formuler et plus de mal encore à se faire comprendre : en lui-même, il est bon, seules ses idées sont mauvaises, et s’il en avait de bonnes, alors il se comporterait bien… Il suffirait peut-être que ce patron puisse voir, vraiment voir, en quoi il se trompe pour qu’il soit transformé…

On le devine, le théâtre a ici un rôle essentiel à jouer. Mais l’héroïne n’est pas la seule à devoir s’engager dans une tâche et sur un terrain inconnus pour elle. Ses collègues, eux aussi, se voient confrontés aux choix les plus douloureux. En fait, chacun des personnages va découvrir des lois qu’il ignorait et devoir, devant elles, se mesurer : lois de l’économie, lois de la mortalité et lois de l’art aussi, puisque l’art lui-même a ses exigences, qui ne sont pas moins impérieuses, voire cruelles. Dans Ma chambre froide, Pommerat se plaît à rendre hommage tantôt à Brecht, tantôt à Shakespeare, comme il avait pu s’inspirer de Tchekhov dans Au Monde ou dans Grâce à mes yeux. Mais sa façon d’entrelacer les fils de son récit, où suspense et humanité se renforcent et s’aiguisent l’un l’autre, n’appartient décidément qu’à lui.Extrait de la lettre n° 19 de l’Odéon

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vendredi 2 - samedi 3 > 20h30 I dimanche 4 > 17h I Tarif bleu

Texte et mise en scèneJoël PommeratÉditions Actes Sud-Papiersassisté à la mise en scène de Pierre-Yves Le Borgne

Scénographie et lumièresÉric Soyer

SonFrancois LeymarieGrégoire Leymarie

AccessoiresThomas Ramon

Costumes et corps d’animauxIsabelle DeffinMorgane OlivierKarelle Durand

Sculptures et têtes d’animauxLaurence BérodotVéronique Genet

PerruquesNathalie Regior

AvecJacob AhrendSaadia BentaïebAgnès BerthonLionel CodinoSerge LarivièreFrédéric LaurentRuth OlaizolaMarie PiemonteseDominique Tack

ProductionCie Louis Brouillard

CoproductionL’Odéon-Théâtre de l’Europe ; Théâtre national de Bruxelles ; Châteauvallon, Centre national de création et de diffusions cultu-relles ; Théâtre national populaire Villeurbanne ; Théâtre d’Arras, Scène conventionnée musique et théâtre ; Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Bonlieu, Scène nationale d’Annecy ; La communauté des spectateurs de la Scène nationale de Cavaillon ; Théâtre du Nord, Théâtre national de Lille Tourcoing Région Pas-de-Calais ; La Foudre, Scène nationale de Petit-Quevilly ; Scène nationale de Sénart ; Le Grand T, Scène conventionnée Loire Atlantique ; Arts 276, Festival Automne en Normandie

BATenvoyé le 18/07

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Les XY prennent leur envol, se jouant de l’apesanteur avec une grâce féline. […] Double tour humaine, rempart à deux étages de garçons et de filles, quinte totems à trois chacun : les acrobates sont de délicats félins qui font et défont avec patience leurs chimériques géométries. Emmanuelle Bouchez, Télérama

Acrobates, voltigeurs, équilibristes : le pari est réussi, la fluidité est au rendez-vous, sans céder en rien à la virtuosité des numéros. […] Une petite heure de vol enchan-teur en totale apesanteur, embarquement immédiat… Éric Vallet, France 3

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Dans un porté acrobatique, on est deux, en général, un homme et une femme. Abdel et Mahmoud, les fondateurs de la compagnie, ont préféré d’emblée jouer « collectif ». Leur Grand C, ils le mènent à dix-sept, soit deux générations d’artistes qui s’envoient en l’air et entendent bien y rester pour lutter contre un monde qui s’effondre. Leur équation est aussi évidente que régénérante : résister = exister !Lancers, chutes, constructions, déconstructions, colonnes et pyramides s’enchaînent à toute berzingue. De la prouesse à l’état pur ! Petit à petit, pourtant, la poésie affleure de l’enchevêtrement de ces corps en tension, vibrants et virtuoses. Leur solidarité aussi nécessaire que joyeuse devient notre évidence. Et soudain, eux si haut là-haut, élargissent le cercle. Leur hymne militant devient nôtre. Une invitation à rester superbement humain ne se refuse pas. Alors venez en couple, en famille, en bande, jeunes et moins jeunes, transportez-vous jusque chez nous : c’est Noël avant l’heure !

Le grand C… orps collectif : Les collectifs, nés au théâtre dans les années 70 étaient fortement engagés, entendant agir sur le monde et participer à sa marche. Leur résurgence participe du même phénomène. Dans le cirque contemporain, l’éclosion des collectifs répond à d’autres enjeux : désir de famille – ne sont-ils pas en cela les héritiers directs du cirque de tradition ? – refuge contre les aléas économiques, mais aussi connivences personnelles et complicités artistiques.

Les Arts sauts, AOC, Petit Travers, Cheptel Aleikoum, Anomalie, les 7 doigts de la main ou les Désaccordés partagent les mêmes valeurs, le même désir d’inventer des formes – ensemble – sans hiérarchie dans l’émulation, l’échange et la diversité. Moins lié à la vie politique, l’engage-ment de ces collectifs se voit directement sur scène ou en piste, dans un élan fraternel. Mais il prend il prend rarement une tournure aussi radicale que dans Le Grand C.

Bousculant le principe classique du duo et du rapport homme-femme, les porteurs et voltigeurs de la compagnie XY, explorent de nouveaux états de corps collectif. Dans les portés acrobatiques, la solidarité, la confiance, l’attention à l’autre sont d’obligatoires remparts au risque. À deux, il y a du rapport amoureux. À dix-sept, naît du lien social. Et dans ces temps d’individualisme fataliste planétaire, leur manière de petite société avec ses codes et ses rites confine au Manifeste pour un nouveau Contrat social. Et si on osait ?

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vendredi 9 - samedi 10 - mardi 13 > 20h30 I dimanche 11 > 17h mercredi 14 > 19h30 I Tarif bleu

Conception et interprétation Thibaut BerthiasÈve BigelAirelle CaenTomàs CardusAdria Cordoncillo MitjavilaAnne De BuckDenis DulonRomain GuimardCaroline Le RoyAurore LiotardMikis Minier-MatsakisMichaël PallandreMaxim PervakovEmilie PlouzennecGuillaume SendronAbdeliazide SenhadjiAntoine Thirion

Regard extérieurLoïc Touzé

MusiqueMarc Perrone

LumièresVincent Millet

CostumesMarie-Cécile Viault

Aide acrobatiqueMahmoud Louertani

CoproductionLe Cirque théâtre d’Elbeuf, Centre des arts du cirque de Haute-NormandieLa Brèche, Centre des arts du cirque de Basse-NormandieLa Comédie de Béthune, CDN Nord-Pas-de-CalaisCircuits, Scène conventionnée de AuchLa Verrerie d’Alès en Cévennes, Pôle Cirque Région Languedoc- RoussillonMaison de la culture de TournaiÉcole de cirque de Lomme

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E Les SièclesW. A. Mozart François-Xavier Roth

Formation en free-lance comme les ensembles baroques, le jeune orchestre Les Siècles, en particulier ses pimpants pupitres de bois et de vents, électrise la fête. Sous la baguette de François-Xavier Roth, illuminer ces féeries orchestrales ne semble que… jeux d’enfants. Télérama

Dès les premières mesures, le ton est donné par le superbe son des violons, l’ex-trême et surprenante douceur des timbales. Les flûtes s’intègrent parfaitement sans heurts, les cors sont rien moins que somptueux et les trompettes magnifiques. Outre cette extraordinaire vie des pianissimi, Les Siècles se sont caractérisés ce soir par une intégration peu commune des cordes et de l’harmonie. Classiqueinfo

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Immersion totale dans l’immensité du spectre sonore, alliances infinies des timbres instrumentaux, le concert symphonique captive également l’œil par son ballet incantatoire millimétré. Optant pour des dispositions scéniques originales, soucieux d’authenticité mais sans dogmatisme, les musiciens des Siècles jonglent entre instru-ments d’époque et modernes, s’impliquant corps et âme pour que la musique ne perde jamais son élan et sa fraîcheur originels. Diapason d’or, acteurs principaux de l’émission Presto sur France 2, les membres de l’orchestre et leur chef, François-Xavier Roth, sont invités par les plus grandes scènes du monde : Paris, Lisbonne, Tokyo, Londres ou Luxembourg. Ces artistes, ouverts à leur époque, poseront leurs instruments au centre de l’Arène, pour nous faire entendre quelques bijoux symphoniques de notre vieil ami Amadeus.

Fable symphonique : L’orchestre symphonique se trouva fort dépourvu quand la fin du xxe siècle fut venue ! Le répertoire de cinq siècles qu’il avait pétri, sans relâche, était grignoté chaque jour d’avantage. Les petits ba-roqueux lui en avaient déjà volé une belle tranche, de Monteverdi à Bach. Maintenant c’était au tour des compositeurs contemporains de lui retirer le pain de la bouche et d’aller nourrir des ensembles spécialisés, rompus aux nouveaux langages. Il ne lui restait, pour subsister, que quelques grains de musique romantique chèrement défendus, avant d’aller crier famine…

Ce triste constat établi, François-Xavier Roth fait le pari en 2003 de créer un orchestre capable de servir, avec la même évidence, les compositeurs de la renaissance et ceux de notre temps. La connaissance des styles ac-quise, la nécessité d’opter pour des instruments d’époque s’impose vite. Loin d’une simple démarche de musicologue, il s’agit d’un geste musical visant à redonner à des œuvres conçues pour des instruments bien parti-culiers, leur force, leur texture, parfois leur difficulté originelles.

L’évolution de la facture instrumentale n’est faite que d’adaptations successives aux besoins des créateurs. Chaque fois qu’un instrument s’est doté d’un perfectionnement nouveau, ce « progrès » s’est invariable-ment accompagné d’une perte. Penser l’instrument moderne comme un aboutissement est un leurre. Mozart et Les Siècles vous en convaincront aisément ce soir-là !

vendredi 16 > 20h30 I Tarif rouge

En partenariat avec le Conservatoire Gabriel Fauré, Savigny-le-Temple

DirectionFrançois Xavier Roth

Avec les musiciens de l’orchestre Les Siècles

Jenny Davietsoprano

Au programme :

W. A. MozartIdoménée - Ouverture

Symphonie n° 35 Haffner

Airs de concert

Symphonie Jupiter

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Paz, Salam et Shalom ne sont pas seulement les mots d’un programme, ce sont les fondations de Canticum Novum. Canticum Novum casse un certain nombre de codes et débarrasse la musique de son image guindée et réservée aux élites pour renouer avec un public plus populaire et rendre la parole aux musiciens. Arte

À l’aube de nouveaux défis qui pourraient, demain, prolonger son approche vers le théâtre et l’action scénique, Canticum Novum efface les frontières, abat les conflits, rapproche les cultures et les croyances. Rencontres, entente, écoute, respect… On ne peut que souscrire à cette expérience hautement pacificatrice. Alexandre Pham, Classique news

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E Paz, Salam et Shalom Canticum Novum

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L’ensemble Canticum Novum s’est donné pour mission d’abattre des barrières trop vite dressées entre les cultures et de recons-truire entre elles des passerelles. Sa singularité est de se tourner vers un passé lointain pour nous rappeler que ce qui nous semble, aujourd’hui, une utopie, a bel et bien existé. Cette parenthèse enchantée de l’Histoire, Canticum Novum la trouve au xiiie siècle, en Castille, sous le règne d’Alphonse X « le Sage », au cœur d’un territoire où communautés arabes, séfarades et espagnoles tentent de construire un équilibre, malgré leurs différences. Des musiques y naissent, envoûtantes, d’un mysticisme ardent, marquées d’une double hérédité juive et mauresque, venant enrichir l’expression artistique du monde chrétien occidental. Canticum Novum nous rappelle avec ferveur cette harmonie qui tient du prodige.

La paix retrouvée : « À force de regarder le ciel, sa couronne lui tomba de la tête ! À tant contempler les étoiles, ce ne fut plus lui qui gouverna, mais elles ». Sa passion pour l’astronomie valut bien des railleries à Alphonse X, dit « le sage » ou « le savant ». Cependant, l’érudition de ce Roi de Castille s’étendait à bien d’autres domaines des sciences et des arts. Sous son impulsion, voient le jour une histoire universelle, des écrits juridiques, un livre sur les jeux, un « lapidaire » décrivant les propriétés des pierres et surtout ce corpus monumental des 426 Cantigas de Santa Maria. Pour réaliser cette dernière entreprise, il s’entoure, à Tolède, d’une équipe d’in-tellectuels, poètes, scribes et enlumineurs. Chrétiens, juifs ou musulmans, tous mettent en commun leurs savoirs. Ce pluralisme culturel et religieux donne à l’œuvre un esprit d’universalisme et d’œcuménisme exceptionnel.

Avec le goût du merveilleux, propre à l’époque médiévale, ces récits naïfs parlent souvent des mésaventures que doivent affronter ces différents peuples avant d’invoquer, par exemple, la Sainte Vierge qui, comme nous le dit une des Cantigas « secourt même ceux qui professent une autre foi quand ils se tournent vers elle ». Cette musique touchante et sublime, qui a franchi les siècles pour apporter son message de tolérance, nous parle aujourd’hui plus que jamais.

jeudi 22 > 18h I Église Saint-Vincent - Combs-la-Ville I Tarif bleu

En partenariat avec la Municipalité de Combs-la-Ville et de l'église Saint-Vincent

Emmanuel Bardonchant et direction

Barbara KusaYves Bergéchant

Emmanuelle Guiguesvièle et kamansheh

Aroussiak Guévorguiankanun

Gwénaël Bihanflûte à bec

Philippe RocheRemi Cortialoud

Henri-Charles CagetIsmaïl Mesbahipercussions

Avec le soutien de l’ADAMI

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontres après spectacleLe suicidé > mercredi 18 janvierVolière d’humeurs > mercredi 25 janvier

Dédicaces après spectacleChina Moses et Raphaël Lemonnier > mardi 24 janvier

ConférenceLa Russie de Nicolaï Erdmanpar André Markowicz > samedi 21 janvier(voir p 93)

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danseModule 2 : Hip hop et danse contemporainepar Julien Saint-Maximin> samedi 17 janvier(voir p 92)

Stage danse adultes-enfantsModule 3par Jean-Christophe Bleton> samedi 21 janvier(voir p 93)

Que la stratégie soit belle estun fait, mais n’oubliez pas deregarder le résultat. Winston Churchill

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Une page blanche et une volière de mots. L’une attend l’autre et vice-versa… Bientôt, les deux inséparables vont se rejoindre, s’envoler sur une toile pour faire signe, sens et sons. Un pinceau court sur la feuille vierge, le papier se couvre de points, de courbes, de couleurs. La lettre se fait visage, soleil, renard. Le pinceau continue son vagabondage, se fige en un mot d’amour puis se métamorphose à nouveau pour aller croiser d’autres univers. Du suspense, tout en délicatesse. Cet hommage aux mots est l’œuvre d’un graphiste, Didier Gauduchon, qui met en scène sa passion, ses humeurs, son geste, tel un plasticien du mouvement. Volière d’humeurs réunit les amoureux en herbe des mots, du jeu, de la peinture, de l’amour et de l’amitié. Amoureux ? Nous tous, grands ou petits, il va sans dire…

mardi 24 > 19h I mercredi 25 janvier > 15h

Volière d’humeursDidier Gauduchon

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E Out of timeColin Dunne

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Dans l’une des parties les plus saisissantes, il exécute pieds nus ses mouvements caractéris-tiques et ses pas sont d’une douceur tellement surréelle que ses shuffles et ses claquettes ultra rapides, ses sauts agiles et ses coups de pied soigneusement affûtés acquièrent une beautésensuelle inattendue. The Guardian

Colin Dunne, […] se livre à un solo époustouflant, dialoguant via des projections avec ses aînés des années 30 et tentant de pousser la tradition à son comble pour en faire un langage person-nel. Marie-Christine Vernay, Libération

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Champion aux multiples prix dans sa spécialité « la step-dance », danseur étoile dans des superproductions telles Riverdance, Colin Dunne s’est échappé de ce système frénétique pour créer un spec-tacle unique, hors des canons chorégraphiques irlandais. Il a réussi à concocter un solo, Out of time, en mixant les éléments de base de la danse traditionnelle à une démarche personnelle plus contem-poraine où la légèreté et l’aisance de ses gestes semblent envahir son corps. C’est époustouflant car l’homme est un virtuose qui, tel un furieux danseur de flamenco, déploie une énergie qui semble se consumer sur scène. C’est d’autant plus touchant que Colin Dunne se confronte sur scène, via des archives vidéo projetées sur écran, à de vieux step-dancers irlandais des années 30. À travers ce spec-tacle, Colin Dunne nous raconte d’où il vient et qui il est aujourd’hui.

Le step-dancer des temps modernes : « Hors du temps » proclame le titre de ce spectacle, un spectacle effectivement intemporel dans sa démarche même et dans sa facture hors norme. Intemporel, parce que Colin Dunne fait coexister sur scène différentes époques, mais aussi différents styles, en un magistral voyage à la découverte de la danse. De la tradition de la danse irlandaise, celle qui induit les claquettes, en passant par la gram-maire du contemporain, cet exceptionnel virtuose nous invite à nous trans-porter au cœur du mouvement. Mais ce mouvement ne relève à aucun moment d’une quelconque mécanique. Bien au contraire, Colin Dunne en décape les rouages et les figures, les tics et les enjeux afin d’en extraire la quintessence, afin de « se brûler » lui-même à son noyau le plus pur. C’est d’autant plus frappant et prenant que le danseur se confronte à une série d’images d’archives, un panel allant de la danse improvisée jusqu’à des styles plus formels.

À la virtuosité impressionnante du danseur se greffe tout un monde sonore – plancher amplifié, claquettes équipées de micros – qui crée une base rythmique, une partition musicale qui l’entraîne vers des zones jusque-là inexplorées. Out of time se présente à nous comme un spectacle total jouant à la fois du réel – la présence physique du performeur sur scène – et du virtuel à travers un dialogue avec les images du passé et de la tradition. Un dialogue insolite et plein d’humour.

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vendredi 13 - samedi 14 > 20h30 I Tarif bleu

Avec l’Espace Prévert, Scène du monde,Savigny-le-Temple

Conception et interprétationColin Dunne

Mise en scèneSinéad Rushe

DécorColin Barclay

LumièresColin Grenfell

MusiqueIan McDonnell

SonFionán de Barra

VidéoSean Westgate

CostumesJoan O’Clery

ProductionGlór Theatre, Ennis, Ireland

Avec le soutien de Arts Council - An Chomhairle Ealaionn

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Souvent rapproché de Gogol, le dramaturge use de l’art de la comédie avec subtilité et intelligence. Et Patrick Pineau le sert avec un plaisir jubilatoire. À voir les acteurs déambuler, s’agiter comme des personnages de Feydeau, on a l’impression de suivre un dessin animé. Le metteur en scène affirme qu’il monte ses pièces en fonction des acteurs. On le croit volontiers. Nathalie Simon, Le Figaro

Patrick Pineau et sa bande n’y vont pas de main morte. Il signe là une mise en scène inventive, pleine de bruit et de fureur, où les acteurs se déchaînent en toute vigueur dans un ballet fougueux au milieu d’un décor ingénieux et plein de sens. Marie-José Sirach, l’Humanité

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E Le suicidé comédie russeNicolaï Erdman Patrick Pineau

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Créé au Festival d’Avignon, Le suicidé est une comédie. Russe de surcroît… Imaginez : après une dispute pour une histoire de fringale, le chômage et tout ça, Sémione « disparaît ». Non pas pour mettre fin à sa vie, comme le croit sa femme, mais pour assouvir sa faim. Sur ce quiproquo, Sémione voit défiler une ribambelle de personnages aussi loufoques qu’intéressés, tentant de persuader le potentiel candidat de se suicider pour leur « cause » : l’intelligentsia, la religion, le marxisme, le romantisme, le commerce… Toute la société de l’époque y passe ! À travers l’absurdité et la férocité de la situation, et du rire qu’elles déclenchent, Patrick Pineau et sa bande de comédiens-techniciens-complices s’emparent, avec la générosité qui les caractérise, de la pièce de Nicolaï Erdman, interdite par Staline et ce jusqu’en 1987. Folie et sincérité garanties !

Une note de Magali Rigaill : L’intrigue est une histoire de dingues, et les situations, plus loufoques les unes que les autres, carburent à toute vitesse du malentendu au quiproquo. Mais le coup de génie de l’auteur, c’est que la question centrale de cette pièce drôlissime est la même, au fond, que celle du Hamlet de Shakespeare : « être ou ne pas être », question métaphysique par excellence, question qui est celle du sens de la vie et qui, si la pensée s’y arrête, pose le problème de l’immortalité de l’âme, de la valeur de l’existence humaine… Mais, si Le suicidé pose directement toutes ces questions, il les pose, comme le dit fort bien Patrick Pineau, « à hauteur d’homme ». Toute la force de la dérision se trouve là, dans le fait que ces grandes questions métaphysiques sont ramenées au niveau d’une réalité qui est celle de gens ordinaires qui font comme ils peuvent avec les moyens du bord, très éloignés des sublimes héros tragiques capables d’affronter la vie comme la mort sans sourciller.

La pièce déborde ainsi largement le contexte historique très précis et désormais daté, celui de l’Union Soviétique. Ce contexte est cependant loin d’être anodin car au lieu d’épargner, dans sa pièce, le régime stalinien, comme la prudence aurait pu le lui conseiller, Nicolaï Erdman en fait sa cible privilégiée pour le tourner en dérision. Suicide théâtral ? Sans doute, car cette pièce lui a valu d’avoir à choisir entre l’écriture théâtrale et la vie. Le meilleur hommage que l’on puisse lui rendre, à titre posthume, est sans doute d’en rire à notre tour : cette pièce est on ne peut plus vivante.

mardi 17 - vendredi 20 - samedi 21 > 20h30mercredi 18 - jeudi 19 > 19h30 I Tarif bleu

TexteNicolaï Erdman

TraductionAndré MarkowiczÉditions Les Solitaires Intempestifs

Mise en scènePatrick Pineau

Collaboration artistiqueAnnie PerretAnne Soisson

ScénographieSylvie Orcier

LumièresMarie Nicolas

Musique et composition sonoreJean-Philippe FrançoisNicolas Daussy

CostumesCharlotte MerlinSylvie Orcier

AccessoiresRenaud Léon

AvecAnne Alvaro, Louis Beyler,Nicolas Bonnefoy, Hervé Briaux, David Bursztein,Catalina Carrio Fernandez,Laurence Cordier, Nicolas Daussy, Nicolas Gerbaud,Aline Le Berre, Manuel Le Lièvre, Laurent ManzoniBabacar M’Baye Fall, Sylvie Orcier, Patrick Pineau et Florent Fouquet, Renaud Léon, Charlotte Merlin

Production déléguéeScène nationale de Sénart

CoproductionMC93 Bobigny ; Le Grand T, Scène conventionnée Loire- Atlantique ; Festival d’Avignon ;MC2 : Grenoble ; Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Maison de la Culture de Bourges — Scène nationale ;Célestins, Théâtre de Lyon ;Théâtre Firmin Gémier/La Piscine, Antony et Châtenay-Malabry ; Théâtre Vidy-Lausanne ; Théâtre de l’Archipel, Perpignan ; CNCDC Châteauvallon ; Cie Pipo

Voir la tournée p 100

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On réfléchit à deux fois avant de proposer du feu à China Moses, l’explosive fille de Dee Dee Bridgewater et de Gilbert Moses, réalisateur engagé de Willie Dynamite… Après une première vie de chanteuse respectée dans le milieu de la soul, il fallait au moins quelque chose comme le destin pour perturber un chemin à succès tout tracé, jusque-là sagement éloigné du terrain jazz de maman Bridgewater. Ce fut la rencontre avec le pianiste de jazz Raphaël Lemonnier qui décida China à rendre hommage à l’une de ses pas-sions secrètes : la légendaire Dinah Washington, reine des paroles coquines à double sens, mangeuse d’hommes et croqueuse de vie infatigable. Elle revient sur scène avec un nouvel album rendant hommage à d’autres grandes voix jazz féminines comme Billie Holiday, Nina Simone… Le résultat est à l’image de Dinah, irrésistible.

Dinah Washington, attention danger : Certains pourraient juger incongru de passer de la présentation de clips R'n'B essentiellement peuplés de femmes très peu vêtues en raison de fortes chaleurs inexpliquées à la relecture des standards d’une chanteuse de jazz des années 50… Ils auraient doublement tort. Si China Moses a certainement entendu plus de jazz dans son berceau que de chansons d’Henri Dès, la vie, l’attitude et le répertoire de Dinah Washington renferment plus de soufre que les biographies de Madonna, Lady Gaga et Beyoncé réunies !

Née en 1924 à Tuscaloosa en Alabama, une jeune fille appelée Ruth Lee Jones, se fait remarquer dans les clubs enfumés de Chicago. Au Garrick Stage Bar, elle enflamme la scène du 1er étage pendant qu’une certaine Billie Holliday explique la vie aux noctambules du rez-de-chaussée. C’est dans ce lieu de bonheur et de perdition qu’elle rencontre Lionel Hampton et trouve le nom de scène qui fera le tour du monde : Dinah Washington, point de départ de vingt années de chansons incandescentes à double sens, de collaborations incessantes avec une bonne partie du gratin de l’époque – Quincy Jones, Clifford Brown, Clark Terry… – et enfin d’une vie amoureuse à faire pâlir Liz Taylor : huit mariages en vingt ans et un nombre incalculable d’amants.

Son succès dépasse largement les cercles du jazz, atteignant régulière-ment les premières places des hit-parades pop avec notamment What a diff’rence a day makes. Soucieuse de son pouvoir de séduction, Dinah prend des médicaments pour limiter l’embonpoint de la quarantaine. Un peu trop, puisqu’elle succombe à une overdose en 1963, à tout juste 39 ans. Unforgettable.

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Z China Moseset Raphaël Lemonnier

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Ce nouveau projet va de l’évocation de Mamie Smith avec un tube des années 1920, Crazy Blues, à Aretha Franklin en passant par Esther Phillips avec le titre Cherry Wine.Parfaitement à son aise dans ce répertoire dans lequel elle est tombée toute petite, China Moses a livré entre chaque titre quelques anecdotes sur son enfance, sur la vie souvent tourmentée de ces chanteuses ou sur le sens profond des paroles de leurs chansons. Sud-Ouest

mardi 24 > 20h30 I Tarif rouge

China Moseschant

Raphaël Lemonnierpiano

Jean Pierre Derouardbatterie

Daniel Hucksaxophone alto

Fabien Marcozcontrebasse

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E Frankie Gavin et De Dannan

À l’écoute de l’album, pas de doute, on est bien en présence du son De Dannan, un son caractéristique basé sur le trio fiddle-bouzouki-accordéon, sur lequel vient poindre, de temps à autres, la superbe voix de Michelle Lally. Philippe Cousin, Tradmagazine

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samedi 28 > 20h30 I Le Millénaire - Savigny-le-Temple I Tarif bleu

En partenariat avec l’Espace Prévert, Scène du monde, Savigny-le-Temple

Frankie Gavinviolon, alto

Eric Cunninghambodhran, percussions, flûtes

Mike Galvinguitare et bouzouki

Michelle Lallychant

Damien Mullaneaccordéons

Voilà plus de 35 ans, Frankie Gavin, flûtiste et violoniste autodidacte, rassemblait des musiciens pour jouer au Hugue’s Pub du village de Spideal, sans se douter qu’il donnait naissance à l’un des fers de lance du renouveau de la musique irlandaise : De Dannan, d’après le nom de la célèbre tribu irlandaise Tuatha Dé Danann. Aux côtés des Chieftains, il est devenu au fil du temps l’un de ces « super-groupes » virtuoses ultra populaires qui font danser les foules lors de festivals et autres fest-noz gigantesques. La popularité du groupe doit beaucoup à la réputation de son leader Frankie Gavin qui, en plus d’exercer son talent auprès des Stones ou d’Elvis Costello, est entré l’an passé dans le Guinness des records comme violoniste le plus rapide au monde. Rendez-vous au Millénaire-pub !

Des cordes, des cordes, des cordes : Ne dites pas à un fan de De Dannan qu’ils jouent de la musique celtique ! Vous risqueriez de vous retrouver avec un verre de Guinness en guise de chapeau pour cause de bourde involon-taire… La musique irlandaise, souvent assimilée à une esthétique celte plus globale, est liée aux traditions toute particulières du pays d’Oscar Wilde, Bono et Beckett.

Tout démarre avec des cordes, beaucoup de cordes. Les trente-cinq cordes de la harpe, devenu symbole officiel du pays, accompagnent les cordes vocales du poète chantant les louanges de son chef de clan. Au fil des siècles, la poésie ne résiste pas au besoin d’oublier les journées de labeur sous la pluie. La musique irlandaise devient musique de danse, les « maîtres à danser » itinérants sillonnant les campagnes accompagnés d’un joueur de cornemuse patibulaire et d’un violoniste borgne. Les milliers de chansons se répartissent entre « jig », « reel » ou « hornpipe », en fonction d’un savant dosage ancestral, entre tempo et construction rythmique. Aux côtés de la cornemuse et du violon, l’accordéon, la flûte et surtout le Bodhràn – percussion étonnante à peau de chèvre ou de lévrier – complètent l’« Irish Band », idéal pour vous retourner un pub en moins de trois minutes.

Le temps a passé et les occasions de danser se sont raréfiées, si bien que la musique irlandaise a frôlé l’entrée au musée au début du xxe siècle avant que des associations, à travers le monde, ne lui redonnent une nouvelle jeunesse, notamment aux États-Unis. Depuis les années 70, certains des « collectifs » de musiciens, issus de sessions informelles, sont devenus des groupes à succès capables de faire danser des stades entiers.

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontres après spectacleLe tango du cheval > jeudi 9 février Les Dissonances > dimanche 12 févrierLa fausse suivante > jeudi 16 février

ConférenceMémoire chorégraphique, récit d’expériences d’artistes (conférence-vidéo)par Thierry Thibaudeau > jeudi 9 février (voir p 93)

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danseModule 3 : Danse et engagementpar Seydou Boro> samedi 11 février(voir p 92)

Stage danse adultes-enfantsModule 4par Jean-Christophe Bleton> samedi 11 février(voir p 93)

CINÉMAPetit rappel !Régulièrement, l’équipe cinéma vouspropose différents rendez-vous conviviaux : ciné-goûter, ciné-thé, apéro-ciné, sans oublier l’atelier vidéo. Consultez notre site Internet (voir p 102).

Le succès c’est d’aller d’échecen échec sans perdre sonenthousiasme. Winston Churchill

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Le chorégraphe Jean-Christophe Bleton, connu de la Scène nationale, s’est associé aux musiciens de l’Odyssée ensemble pour rendre un bel hommage au dadaïsme, ludique et enfantin courant artistique qui apparut à la fin de la première guerre. De cette rencontre entre danse et musique, est né Oh ! Dans ce spectacle, tout y est vivant. Les danseurs, les musiciens mais également les objets qui concourent à l’écri-ture de cette partition dadaïste en diable. La scénographie est constituée de cubes de carton mobiles, de tailles différentes, véritables espaces vivants et mouvants qui permettent apparitions, disparitions ou métamorphoses. Ils sont supports d’images, de graphismes, de surprises visuelles, de jeux d’espace. Sur une création sonore, faite de phonèmes et d’onomatopées, la danse, tour à tour figurative ou abstraite, est élastique, électrique, aérienne. De A à Z, tout dada est là.

mardi 7 > 19h I mercredi 8 février > 15h

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Cie Les OrpailleursOdyssée ensemble et Cie

Avec le réseau des musiques de Sénart

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E Murmures des murs Victoria Thierrée-Chaplin Aurélia Thierrée

Monte-en-l’air, Aurélia Thierrée escalade des façades d’immeubles abandonnés pour pénétrer dans des logements vides où elle s’approprie l’histoire des autres. Celle que murmurent encore les murs indiscrets. Marchant et dansant avec sa grâce coutumière, au gré de sons et de mu-siques, dans un décor transformable, elle nous entraîne dans un univers à la beauté hypnotique, empreint d’illusion et de poésie malicieuse. Thierry Voisin, Télérama Sortir

Entre théâtre burlesque, danse et cirque contemporain, Aurélia Thierrée impose, de nouveau, un spectacle unique, autant qu’une filiation méritée. Un art empreint de candeur, de fraîcheur, de créativité. Nous traversons les murs et les apparences. La vie est un songe autant qu’affaire de mémoire. C’est joliment drôle et drôlement pertinent. Brigitte Lemery, La Voix du Nord

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jeudi 2 > 19h30 I vendredi 3 - samedi 4 > 20h30 I Tarif bleu

Conception, mise en scèneet décorVictoria Thierrée-Chaplin

ChorégraphieVictoria Thierrée-ChaplinArmando Santin

CostumesVéronique GrandJacques PerdiguezMonika SchwarzlVictoria Thierrée-Chaplin

AvecAurélia ThierréeMagnus Jakobsson (en alter-nance avec Antonin Maurel)Jaime Martinez

ProductionCie des Petites Heures

CoproductionThéâtre de Carouge - Atelier de GenèveLes Théâtres de la Ville, LuxembourgCirque-Théâtre d’ElbeufLa Coursive, Scène nationale de La RochelleGrand Théâtre de Provence, Aix-en-ProvenceScène nationale de SénartThéâtre de l’Archipel, PerpignanEl Canal, Centre d’arts scéniques, Salt-Girona Scène Catalane TransfrontalièreThéâtre de CaenVille de Saint Quentin - PicardieLe Rive Gauche, Scène conventionnée pour la danseThéâtre de Villefranche, Scène conventionnéeL'Avant-Seine, ColombesCrying Out Loud, Londres

Avec le soutien deArts Council England, Corn Exchange, Newbury et New Greenham Arts

Dès le départ, Aurélia Thierrée a construit un monde à son image, insaisissable, fascinant, à l’écart de toute référence connue. Dans l’Oratorio d’Aurélia, accueilli chez nous en 2004, la belle nous embarquait dans un monde « de l’au-delà des apparences ». Ici, dans cette deuxième création, elle nous entraîne au milieu d’une Venise abandonnée. Tel un esprit égaré en quête d’histoires étranges, la voici à écouter les murmures des murs qu’elle seule semble entendre. Évoluant au milieu de l’univers fantasmagorique inventé par sa mère, Victoria Thierrée-Chaplin, elle semble flotter entre terre et mer, à la recherche d’un temps onirique perdu. Est-ce sa lignée ? Bien sûr, on ne naît pas impunément dans le clan Chaplin-Thierrée. En effet, il y a dans le décalage de cette artiste farouche, fragile et espiègle, quelque chose de si singulier que l’on craint que sa bulle de pure poésie ne s’évanouisse à chaque instant. Venez retenir cet instant magique.

Willkommen au cabaret d’Aurélia : Elle est sur scène depuis l’enfance, née dans une famille où l’on se parle par projets de spectacles interposés. Après avoir longtemps suivi ses parents et leur petit cirque, Aurélia s’est installée à New York où elle a fait ses armes d’artiste complète, apprenant la danse, la comédie, l’acrobatie et le trapèze. Elle s’est produite dans les théâtres de variétés de Broadway puis avec les Tiger Lillies, ce « band » excentrique culte londonien dont l’univers musical noir se mâtine de cirque à la manière des cabarets berlinois. Ce parcours singulier, entre cabaret, variétés et music-hall, donne l’étrange couleur à ses créations oniriques peuplées de numéros d’illusion. Il y a, chez elle, la légèreté divertissante et magique du music-hall.

Mais chez Aurélia, le « cauchemar » n’est jamais loin et il peut être drôle. Et là encore, l’artiste poignante a sans doute beaucoup appris du cabaret. Celui de la scène berlinoise d’avant-guerre qui alliait modernité expérimentale, exutoire aux années sombres d’un pays dévasté par la misère, la décompo-sition des valeurs et la montée du nazisme.

De métamorphoses en numéros d’illusionniste, Aurélia nous entraîne ainsi dans son music-hall contemporain, signant comme un retour aux sources familiales. Son grand père, Charlie, fit en effet ses débuts comme imitateur comique dans les plus grands music hall anglais et américains… Une histoire de famille, comme toujours.

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Pep’s, c’est assurément la nouvelle star […] qui, depuis des mois, fait l’unanimité. Nommé aux dernières Victoires de la musique, Pep’s, originaire précisément de Saint-Vallier, est incontournable partout. Après Liberta, son titre qui a tourné en boucle sur toutes les radios, c’est désormais Melody qui cartonne ! Cette nouvelle pépite pop-funk, mâtinée de petites touches électroniques, reste fidèle à la marque de fabrique du chanteur : harmonieuse et rythmée, elle a tout pour cartonner ! Première

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Un tube, c’est une chanson que nous connaissons tous. Ou plutôt que nous croyons connaître. Prenez Liberta de Pep’s, tube gigan-tesque : en écoutant attentivement les paroles, on en déduit que Florian Peppuy alias Pep’s est un grand enfant qui a le goût de l’uto-pie, du voyage et du rêve. Amoureux de la soul et du reggae, dingue de Salif Keita, le Grenoblois n’a pas attendu le coup de pouce du destin pour prendre ses rêves pour une réalité, montant son premier groupe à vingt ans et n’ayant cessé depuis dix ans de sillonner les routes de France. Liberta et les 150 000 albums vendus dans la foulée ne changent rien : Pep’s aime toujours les bateaux et la liberté. Antoine peut continuer à buller tranquille aux Antilles, avec ses lunettes sur le nez, la relève est assurée. Son nouvel album Ma gueule promet de belles rencontres sur les scènes de musiques actuelles. Allons donc envahir la salle de nos copains de l’Empreinte !

Le reggae, un langage universel : En digne descendant d’Antoine, Pep’s aime les îles, le soleil et prône une vie apaisée. Musicalement, ce type de choix existentiel possède sa bande originale depuis une quarantaine d’années : le reggae, musique populaire jamaïcaine qui a conquis le monde dans la foulée du succès planétaire de l’un de ses ambassadeurs de génie, Bob Marley. Longtemps totalement indissociable des musiciens jamaïcains, voyageurs infatigables ne craignant que les coiffeurs et les douaniers, le reggae est devenu un courant à part au cours des années 90, enfantant des reggae spécifiques dans le monde entier.

En France, Pep’s fait aujourd’hui partie d’une famille à succès comprenant Sinsemilia, Kana ou Tryo. Loin de tomber du ciel ou de sortir d’un champ d’herbes de provence, cette petite famille de rastas hexagonaux n’est que la digne descendance d’une histoire du reggae français de haut vol. C’est bien sûr Gainsbourg lui-même qui lance le mouvement en 1979, avec le premier album de reggae français sobrement intitulé Aux armes etc, suivi par le globe trotter Bernard Lavilliers et son inoubliable Stand the ghetto. Suivent quelques précurseurs d’un reggae à la « française » – Tonton David, Nuttea, Princess Erika – voire à la « régionale » – Massilia Sound system – avant l’explosion des années 90 qui font de plusieurs groupes de reggae français les têtes d’affiche des plus grands festivals. Pep’s chante en reggae comme d’autres chantent en anglais. Et ça nous plaît.

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samedi 4 > 20h I L’Empreinte - Savigny-le-Temple I Tarif bleu

En partenariat avec l’Empreinte, Savigny-le-Temple

Florian Peppuychant, guitare

Philippe Berruyerbasse

Dan Bicramepercussions, human beat box

Sébastien Gentyguitare

Guillaume Marroccobatterie

Stéphane Tiersenclaviers

concert debout

En première partieProgrammation en cours

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Nous avions pu apprécier la créativité des chorégraphes burkinabés, Salia Sanou et Seydou Boro, avec Weeleni, l’appel et Poussières de sang précédemment programmés chez nous. Voici une nou-velle pièce pour sept danseurs et trois musiciens, signée du seul Seydou Boro. Dans ce Tango du cheval, on y retrouve les questions récurrentes qui traversaient les spectacles précédents ainsi que la vitalité sauvage de la danse. Dans un espace scénique conçu comme un enclos ouvert, les danseurs empruntent au cheval – réel ou mythique – sa gestuelle, sa puissance, sa sensualité, impulsant une chorégraphie à haute tension. À travers cet animal, ils nous parlent de l’homme, de son intégrité, de sa dignité parfois bafouée. Ils nous offrent une danse résolument ancrée dans le monde d’au-jourd’hui : inventive, engagée et virtuose.

Une note de Seydou Boro : Dans les yeux des chevaux, on se voit. On voit le tango de nos vies. Comment tenir sa verticalité d’hommes et de femmes dans une société qui se délite ? Comment alors façonner nos convictions politiques d’hommes intègres ? Comment échapper à ce mariage du mensonge et d’intérêt personnel qui tord le cou aux chevaux dignes ? […] Le monde perd son cheval.

Le tango du cheval pour une danse où deux entités se côtoient, l’intègre et le banal : à nous de choisir ce que l’on veut être. Cette création est un regard porté sur le centaure déchu, le centaure perdant son intégrité et ses principes, acceptant la peur pour vivre. Quand l’être perd son cheval intérieur il devient un canasson docile, un être sans cri, un être banal. J’ai envie d’emprunter au cheval sa gestuelle pour interroger l’intègre et l’être banal.

Ce travail réunira sept danseurs et danseuses et trois musiciens. L’équipe artistique aura un temps de résidence en centre équestre suffisamment long pour mener ce travail d’observation et d’étude du cheval ainsi qu’une pratique de l’équitation pour s’imprégner de sa manière de bouger et d’être.

L’espace scénique sera recouvert d’un tapis de danse gris et conçu comme un enclos ouvert en arc de cercle, fait de planches espacées de manière irrégulière et qui s’inclineront peu à peu vers l’extérieur, comme une liquéfaction de l’être.

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Travaillant sur un thème récurrent, la dualité de la pensée qui élève autant qu’elle enferme, Seydou Boro se métamorphose sous nos yeux en interprète polymorphe. […] On ne voit guère qu’Israël Galvan, le fougueux espagnol flamenca, pour jouer dans la même cour. […] Gestuelle ample, travail au sol, Seydou Boro se raconte, entre générosité et pudeur. Philippe Noisette, Les Inrockuptibles

L’art dans sa plénitude resplendit dans cette œuvre […] Soigné et raffiné, harmonieux, tout en légèreté et virtuosité, ce spectacle, alliant danse et musique, ne peut que séduire, non seulement les amateurs de danse, mais encore ceux qui apprécient l’esthétique, le mouve-ment et qui se plaisent à rêver. L’Écho

jeudi 9 > 19h30 - vendredi 10 > 20h30 I Tarif bleu

ChorégraphieSeydou Boro

DécorEric Da Graça neves

LumièresAnne Dutoya

CostumesSuan Soon

Avec les danseursBienvenue BaziéNadia BeugréSeydou BoroLauriane MadelaineMarjorie MoyOusséni SakoBoukson Séré

Avec les musiciensSylvain Dando ParéDramane DiabatéTom Diakité

Production déléguéeDjeli

CoproductionCentre national de la Danse, PantinThéâtre Louis Aragon, TremblayLe Carré des Jalles, Saint-Médard en JallesLe Merlan, Scène nationale de MarseilleL’Espal, Théâtre du MansLa Passerelle, Scène nationale de Saint-BrieucLa Termitière, Ouagadougou, Centre de développement chorégraphiqueCentre culturel français de OuagadougouBonlieu, Scène nationale d’Annecy

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Au feu prométhéen qui embrase les rythmes et les timbres de l’orchestre de Beethoven, les virtuoses des Dissonances ajoutent à l’étincelle de l’humour, l’euphorie de la fête collective. […] Une prose musicale mieux qu’inspirée : respirée ! L’éloquence du tribun Beethoven exulte. Télérama

Ce dialogue démocratique basé sur l’écoute, inspiré de la musique de chambre et du baroque, aboutit souvent à un résultat innovant : une lecture organique des œuvres, saluée par la critique partout en Europe. Thierry Hilleriteau, Le Figaro

Les Dissonances L. Van Beethoven J. Haydn - B. Pauset

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dimanche 12 > 17h I Tarif rouge

En partenariat avec le Conservatoire Gabriel Fauré, Savigny-le-Temple

Direction artistiqueDavid Grimal

Avec les musiciens de Les DissonancesLe Quatuor Raphaël

Production déléguéeLes Dissonances

CoproductionOpéra de DijonCité de la Musique

Au programme :

Brice PausetDeux canons

Joseph HaydnQuatuor Le Lever du Soleil op.76 n°4

Ludwig van BeethovenSymphonie n°6 en fa majeur op.68 dite La pastorale

Pour ce deuxième volet symphonique de la saison, c’est à une expérience musicale d’un genre nouveau que vous êtes conviés. Réunir la fine fleur des meilleurs orchestres européens, des solistes de renommée internationale et de jeunes talents en début de carrière est déjà une prouesse en soi. Mais le violoniste David Grimal, en donnant naissance à ce collectif de musiciens, ne s’est pas arrêté là. Il a souhaité faire de la musique autrement. Jouer sans chef, tout d’abord, pour redonner à chaque instrumentiste la responsabilité qui lui revient en allant au plus profond de l’écoute de l’autre. Faire alterner ensuite, dans une liberté de choix absolue, œuvres symphoniques et répertoire de chambre, mettant sous le même projecteur les compositeurs les plus populaires du passé et les créateurs d’aujourd’hui. Tout cela pour laver nos oreilles de tout préjugé et les reconquérir.

Fin de règne : Dans son film Prova d’orchestra, Federico Fellini mettait en lumière, avec maestria, tous les conflits et frustrations que génère l’organi-sation de l’orchestre symphonique traditionnel.

Héritières d’un système datant du xIxe siècle, confondant parfois respect de la tradition et conservatisme, les grandes phalanges, coûteuses institutions de prestige, dirigées d’une main de fer par des chefs omnipotents, ont régné sans partage sur le monde symphonique pendant des décennies. Les Toscanini et autres Karajan, demi-dieux adulés et tyranniques ont forgé notre représentation du rapport entre le chef d’orchestre et « ses » musiciens.

Et soudain, nous assistons à l’éclosion de formations d’un genre nouveau venant brouiller nos repères : la Chambre Philharmonique, les Siècles, le Cercle de l’Harmonie ou les Dissonances sont des collectifs de musiciens de haut niveau en rébellion contre un système qui ne leur permet plus de réaliser leur idéal musical. Les nouvelles règles qu’ils s’imposent sont celles de la musique de chambre : écoute mutuelle, respect de l’autre, res-ponsabilité. Bref, la démocratie s’installe en douceur dans le microcosme classique.

Les Dissonances vont encore plus loin. Vous chercherez en vain un chef sur l’estrade : il n’y a plus de pilote dans l’avion ! Mais pas d’inquiétude, ils sauront donner des ailes à la musique et vous faire planer !

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E La fausse suivante ou le fourbe puniMarivaux N. Vonderheyden

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mercredi 15 - jeudi 16 > 19h30 I vendredi 17 > 20h30 I Tarif bleu

Séduction, argent, pouvoir, travestissement sont au cœur de La fausse suivante. La scène se passe en province. Pour connaître Lélio, à qui on la destine sans même l’avoir rencontré, une jeune et riche parisienne se déguise en chevalier et se lie d’amitié avec son prétendant. Lequel, mis en confiance, s’avère être un coureur de dots. La travestie complote alors sa vengeance… Le fourbe sera puni ! Pour sa nouvelle mise en scène, Nadia Vonderheyden résout l’équation que tout metteur en scène rêve de réaliser : être dans la plus fidèle justesse par rapport au texte classique tout en étant, dans le même élan, dans la plus stricte modernité. Avec cette pièce de Marivaux où l’on retrouve le jeu du travestissement, où il est question du rôle des femmes dans la société, du pouvoir de l’argent, où apparaissent des domestiques « nouvelle génération », elle réussit, avec son épatante équipe de comédiens, à établir une véritable passerelle avec notre temps. Chapeau !

Une note de Nadia Vonderheyden : La fausse suivante est la pièce de tous les travestissements et de toutes les guerres. Guerres sociales, guerres des sexes, guerres de tous les désirs. Six personnages s’y côtoient et s’y entremêlent, trois valets, trois nobles, chacun défendant âprement ses intérêts et ses gains, chacun ayant à perdre gros, de sa fortune et de lui-même. Parmi ces six figures, deux font alliance dès le début, finale-ment ceux qui ont tout à gagner et peu à perdre, une femme travestie en homme, le Chevalier et Trivelin, un valet sans situation et qui sort de prison.

Ce travestissement va agir comme un « trouble dans le genre », boulever-sant et requestionnant l’ordre des désirs chez chacun. On pourrait faire un parallèle avec le jeune homme de Théorème de Pasolini, à ceci près qu’elle n’en sortira pas indemne. La Fausse Suivante est en effet une des rares pièces de Marivaux qui ne finit pas sur un « happy end ». Ils sortent de cette bataille comme hagards, ne sachant pas exactement quelle expérience ils viennent de faire. On voit bien en quoi Marivaux peut être un des annon-ceurs – même malgré lui – de la Révolution à venir.

Tout cela est pris dans un lendemain de bal, où interviennent des chants et des danses, faisant relais à ces joutes oratoires que sont les dialogues de Marivaux, où chacun faisant face à l’autre, improvisant ses réparties, se découvre lui-même. Chaque joueur est pris à son propre jeu où, masqué et voulant démasquer l’autre, il se révèle à une partie de lui-même.

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TexteMarivaux

Mise en scèneNadia Vonderheyden

DramaturgieMichèle Antiphon

ScénographieNadia VonderheydenChristian Tirole

LumièresRonan Cahoreau-Gallier

SonJean-Louis Imbert

CostumesÉric Guérin

MaquillagesCécile Kretschmar

AvecMohand AzzougCatherine BauguéJulien FlamentLamya RegraguiArnaud TroalicNadia Vonderheyden

ProductionEspace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie

CoproductionThéâtre national de BretagneMC2 : GrenobleThéâtre Vidy-LausanneScène nationale de Sénart

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Parno Graszt

En deux disques composés, joués et enregistrés au galop, les dix musiciens de Parno Graszt se sont révélés l’un des meilleurs groupes tziganes d’Europe Centrale, prenant d’assaut les scènes des plus grands festivals européens avec un aplomb et un culot proches d’un combo rock’n’roll. Vibration (Suisse)

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En partenariat avec l’Espace Prévert, Scène du monde, Savigny-le-Temple

Mária Baloghchant, danse

Sándor Horváthchant, cuillères, danse

János Jakocskachant, guitare

István Némethscat, beatbox

János Oláhcontrebasse

József Oláhchant, guitare, tambura

Krisztián Oláhaccordéon

Viktor Oláhchant, guitare, danse

Mária Váradichant, danse

On oublie souvent que le Hongrois Béla Bartók a été l’un des pre-miers compositeurs à s’intéresser aux musiques folkloriques et à leurs itinéraires. Il faut dire que la Hongrie est un cas d’école, son folklore étant indissociable des musiques de ses minorités roms dont la principale caractéristique est la bougeotte. Parno Graszt signifie « cheval blanc » en rom. Ses neuf membres ont monté, à la manière d’un combo rock, un orchestre de fête tzigane exubérant ! Influences orientales, folklore hongrois et sentimentalité baignent ainsi la musique de ces doux dingues. Les paroles sont scandées au rythme des guitares, accordéons et autres cuillères, à toute blinde, parce que la vie est courte et que le soleil se lève trop vite. Peu importe les larmes, pourvu qu’on ait l’ivresse !

La musique rom, éternelle insolente : L’identité rom est indissociable de sa musique, ciment d’une communauté éclatée et nomade dont la culture s’est peu à peu diluée dans les méandres de ses voyages. Originaires du nord de l’Inde, les tribus tziganes ont fuit les persécutions et traversé le Moyen-Orient puis l’Asie Centrale avant de s’établir en Europe.

Estimée à plus de neuf millions de personnes, la communauté rom est aujourd’hui la minorité la plus importante d’Europe. Si elle possède de nombreuses facettes, la musique tzigane est indéniablement influencée par sa raison d’être : la survie économique ! Tandis que de nombreux métiers leur étaient interdits et qu’il fallait à tout moment être capable de lever le camp en compagnie de son outil de travail – essayez donc de courir avec une charrue ou une enclume – les tziganes ont investi le terrain des fêtes et autres mariages, devenant les spécialistes incontestés des orchestres de bal.

Autodidactes, mais poussés à la performance par leurs publics pas toujours sobres, les musiciens tziganes ont développé sur les instruments de pré-dilection – guitares, violons, clarinettes, cymbalum – un style de jeu unique et personnel associé à une vitesse d’exécution, de digestion du répertoire local et d’improvisation hors normes. C’est ainsi qu’à travers le monde, les concerts tziganes – jazz manouche, fanfares, tarafs, etc. – se transforment immanquablement en fêtes incontrôlables et insolentes. On ne se marie pas tous les jours !

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vendredi 17 - samedi 18 > 20h45 I L’Espace Prévert - Savigny-le-Temple I Tarif bleu

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontres après spectacleLe dodo > jeudi 8 marsAsphalte > mercredi 14 marsPar hasard et pas rasé > vendredi 16 marsOh boy ! > mercredi 21 mars

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danse adultes-enfantsModules 5 et 6par Jean-Christophe Bleton> samedi 10 mars > samedi 31 mars (voir p 93)

ÇA SE PASSE AILLEURS MAIS C’EST BIEN AUSSI…Le Conservatoire Gabriel Fauré présentePianos et percussions> samedi 24 marsau Conservatoire Gabriel Fauré, Savigny-le-Temple (voir p 104)

La responsabilité est le prix à payer du succès. Winston Churchill

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Qui sont vraiment nos voisins ? Vivent-ils comme nous ? Que font-ils quand nous allons nous coucher ou quand nous passons à table ? La même chose que nous ? Impossible, la vie est bien plus mystérieuse et étrange que cela. Il paraît même que le concierge prend des bains à la crème d’asperges et que le facteur n’est autre que Joe l’étrangleur… Tout droit sortis d’une série Z des années 70, les quatre hurluber-lus de Brico Jardin nous racontent, à coups de chansons rock’n’roll déjantées, la petite histoire de Ramon, le ramoneur-apprenti Père Noël, qui prend le petit Robert sous sa brosse pour lui faire découvrir les faces insoupçonnées de ses voisins… Un voyage musical acidulé pour adultes refu-sant de revendre leur collection de vinyles et leurs enfants compréhensifs qui appré-cient cette savoureuse pop-story pas gnan-gnan du tout !

Oh boy ! est une comédie pour enfants. « Oh boy ! » est aussi le juron favori du per-sonnage principal, jeune homme répondant au doux prénom de Bart… Et on peut le comprendre, le ciel semblant lui être tombé sur la tête… Bart, jeune adulte n’ayant jamais rien demandé à personne et se dépatouillant comme il peut dans la vie, se voit soudainement confier la tutelle de trois enfants : un frère et deux sœurs dont il n’avait jamais entendu parler… « Oh boy ! ». Tel est le résumé d’une intrigue à tiroirs tirée du livre génial de Marie-Aude Murail. Prix Molière jeune public 2010, ce spec-tacle est un conte moderne qui interroge une société en mouvement et qui aborde, avec force et humour, les questions de la normalité ou de la quête des origines. « Oh boy ! » telle est l’exclamation de plaisir que tout spectateur émet de bon cœur devant cette magnifique mise en scène d’Olivier Letellier et le jeu saisissant du comédien Lionel Erdogan.

Petit Robert et le mystère du frigidaireBrico Jardin Dans le cadre du Festival Tintinnabule

Oh boy ! Marie-Aude Murail – Olivier Letellier

mardi 20 > 19hmercredi 21 mars > 15h

mardi 6 > 19hmercredi 7 mars > 15h

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Yannick Jaulin, l’un de nos plus brillants conteurs […] qui depuis plus de 20 ans, défend nos contes et nos mythes et nous invite à rire pour mieux résister, entre patois vendéen et jongleries verbales. […] Le dodo, son tout nouveau spectacle, est un véritable concentré de bonheur à savourer. Claire Baudéan, France Info

Yannick Jaulin ressuscite le mythique dodo et narre ses aventures avec une trucu-lence impayable, glissant, de comparaisons en métaphores, vers un éloge de la gentillesse, désopilant et émouvant. […] En schizophrène pétillant et sautillant, Yannick Jaulin passe d’un rôle à l’autre avec une plaisante aisance. Catherine Robert, La Terrasse

Le dodoYannick Jaulin Laurent Brethome

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mercredi 7 - jeudi 8 > 19h30 I vendredi 9 > 20h30 I Tarif bleu

Conception et interprétationYannick Jaulin

Mise en scèneLaurent Brethome

Dramaturgie et collaborations artistiquesCharlotte FarcetHervé JollyBruce KrebsMichel LaubuAntonin LouchardJulie PortierValérie Puech

MusiqueCamille Rocailleux

LumièresDavid Debrinay

CostumesMarie-Frédérique Fillion

SonJean-Bertrand AndreFabien Girard

ProductionLe Beau Monde ? Cie Yannick Jaulin

CoproductionLa Coursive, Scène nationale de La RochelleAstérios SpectaclesMC2 : GrenobleCentre culturel de Cesson-SévignéLa Maison du Conte, Chevilly-Larue

Yannick Jaulin est avant tout un homme de scène, fait pour être sur la scène, tout entier, généreux et exigeant à la fois. Tarabusté par des questions faussement anodines, notre poitevin national n’hésite pas, avec une verve qui lui est propre, à s’interroger sur ses racines, ses doutes, ses certitudes, son humanité. Dans son dernier spectacle, il nous parle du dodo, cet oiseau de l’Île Maurice rayé de la carte du monde parce que trop inadapté, confirmant ainsi la thèse de Darwin. « Le monde n’est pas fait pour les gentils, trop bons, trop cons ». Et voilà que Yannick Jaulin nous parle de sa terre natale, un petit bout de terre où vit son copain Maurice, un dodo des temps modernes. Le rêve de Yannick Jaulin est tout simple : devenir le porte-parole de ceux qui n’ont pas la parole, de tous les dodos existant encore sur cette planète folle espérant que les gentils aient encore un avenir…

Une note de Yannick Jaulin : À ce moment-là de ma vie, j’étais épuisé de créer de nouveaux spectacles, j’étais fatigué, persuadé de me battre contre des moulins, de ne pas être compris, d’être une race en voie de disparition : un dodo de la culture. Tout le monde a peur de se faire manger par plus gros que lui, mais moi je me sentais carrément au début de la chaîne alimentaire. Je décidai de faire une dernière tentative avant la disparition… La prise de conscience de ne pas être seul à se sentir en voie de disparition – métiers dodo, langues dodo, etc. – va générer un enthou-siasme débordant, une incitation à la résistance : « Dodos, debout ! »

Je suis toujours là et je suis content. Je suis has been et je trouve ça plein d’espoirs… Je me sens comme une semence paysanne, longtemps condamnée par l’industrie et les normes et finalement persuadé de pouvoir servir l’avenir de l’humanité… Je raconte des contes, j’aurais pu être un dodo. J’ai eu cette tentation-là. Et c’est confortable d’être un dodo, une victime. Je n’étais pas adapté au monde, pas en phase, mais orgueilleux, alors je me suis servi du conte. Le conte était pratique, car intemporel, porteur de sagesse. À vrai dire, le conte, je l’ai instrumentalisé. Le conte a retardé le moment où j’allais dire « je » et il a été mon outil, ma fusée pour les étoiles. Il me fallait construire ma légende par le collectif. Je me suis caché derrière les mythes et les contes et, eux, m’ont appris leur langage universel. Ils m’ont permis de ne pas être réactionnaire, d’avoir ce privilège formidable d’être maître de la parole. Je survis, je ne suis pas mort et j’ai des choses à dire. Pas d’ironie, mais de la tendresse, de l’empathie… Ce sont les fondements des valeurs dodo.

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Pierre Rigal

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Son sens plastique de la banlieue – c’est la guérilla urbaine avec jets de pavés lumineux – l’urgence du geste le disputaient à sa limpidité dans l’espace. Avec pour seul décor un bloc de mur autour duquel tournaient les interprètes, c’est toute l’obstination de la vie à laquelle Rigal donnait corps sans sombrer dans l’illustration. Rosita Boisseau, Télérama

Ancien athlète, Rigal fait courir les djeuns sur l’asphalte d’une cité imaginaire, en rond ou en ligne, toujours plus vite, fuyant la police. Ce qui les sauve ? Leur humour, comme devant le videur de boîte, robotique et hilarant, Rigal surprend avec des freeze surréalistes et des sil-houettes noires. En plein vol, des flashs les cristallisent sur écran blanc. Thomas Bahn, Danser

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Initié par le Festival Suresnes Cités danse, Asphalte est né de la rencontre entre le chorégraphe Pierre Rigal au parcours pour le moins atypique – athlète de haut niveau, diplômé en mathématiques et cinéma – et cinq danseurs de hip hop choisis pour la présence et l’inventivité qu’ils déploient sur scène. Toutes les attitudes usuelles du « vocabulaire hip hop » sont là… Mais le chorégraphe en redessine les contours, les détourne avec subtilité et humour pour donner naissance à une nouvelle écriture. Dans ce road-movie chorégraphique, Pierre Rigal compose des images d’une précision millimétrique, comme autant d’histoires courtes que chacun peut librement s’approprier. Les danseurs nous offrent à voir un poème des temps modernes. Une bombe d’énergie !

La rue tel un théâtre… : Et pourtant la rue est, socialement et culturelle-ment, l’antithèse du théâtre. Le hip hop a fait de la rue son théâtre, un théâtre ouvert aux quatre vents, avant de faire entrer la rue sur la scène. De l’asphalte au plancher de danse… Et seule la danse contemporaine, née originellement d’une volonté de briser les carcans, pouvait propulser les rythmes, les expressions, les énergies du hip hop sur une aire théâtrale. Pierre Rigal est de ceux-là qui, avec respect et humour, déploie les fonda-mentaux du hip hop en une tendre et réjouissante sarabande.

Devant un bloc central, tour à tour mur, immeuble ou écran, quatre garçons et une fille s’en donnent à cœur joie dans l’exercice du hip hop, déployant avec une énergie folle ses tics, ses figures imposées, ses gags, ses cascades de mouvements, ses virulences. Mais ces corps, pris dans le maelström urbain et une culture dont ils sont issus, nous racontent des bribes d’histoire, des esquisses de vie où se croisent et se décroisent amour, violence, conformisme et rébellion. Comme un état des choses.

Entre mangas et beats électroniques, jeux vidéo et flickers visuels, les danseurs manifestent leur quête d’une identité corporelle, tant individuelle que collective, et cela face à une forme de robotisation de l’humain dont la gestuelle se moque allègrement. Asphalte, en cela, chorégraphie, entre humour et gravité, des corps déjà investis et portés par les nouvelles technologies.

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mardi 13 > 20h30 I mercredi 14 - jeudi 15 > 19h30 I Tarif rouge

Conception, chorégraphie et lumièresPierre Rigal

MusiqueJulien Lepreux

Décor, lumièresFrédéric Stoll

Costumes et assistante artistiqueMélanie Chartreux

AvecMathieu HernandezHervé KandaYoann NirennoldCamille RegneaultJulien Saint-Maximin

CoproductionCompagnie Dernière minuteSuresnes Cités danse 2009TGP-CDN de Saint-DenisLe Parvis, Scène nationale de Tarbes-Pyrénées

Avec le soutien deFondation BNP Paribas

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Par hasard et pas raséS. GainsbourgPh. Duquesne - C. Grandville

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vendredi 16 > 20h30 I Tarif bleu

Mise en scèneCamille Grandvilleassistée deJean-Charles Dizazzo

LumièresNicolas Gilli

SonDominique Forestier

Répétiteur vocalAnna Desreaux

ArrangementsJoël Bouquet

AvecPhilippe DuquesneCélia CatalifoAdeline Walterjeu et chant

Guillaume Arbonvillebatterie

Joël Bouquetpiano

Patrice Solercontrebasse

Avec la participation filmée deAnne BenoîtYolande Moreau

ProductionLes Productions de l’explorateurLes Grands DucsLa Comète, Scène nationalede Chalons-en-ChampagneThéâtre de NîmesLa Comédie de Reims, CDN

On n’attaque pas le mont Gainsbourg par le flanc chanson. Impos-sible ou presque de réinventer le répertoire d’un homme qui était capable de passer trois jours en studio sur quelques mots jusqu’à trouver le bon phrasé. Gainsbourg, ça ne se chante plus, il l’a fait. Mais on peut encore le jouer et en jouer. Philippe Duquesne, pilier pendant dix ans de la Compagnie Deschamps-Makeïeff et de la success-story Deschiens, a décidé de s’y atteler à sa manière, tout en retenue poétique. Dans la peau d’un Francky tout droit sorti d’un film de Cassavetes, entouré d’un trio franchement jazz et de deux choristes, mis en scène par sa camarade Camille Grandville, l’ami Duquesne nous raconte un Serge Gainsbourg de cabaret et de bouges enfumés, un gars tout sauf mort. La nostalgie, camarade…

Mam’zelle Gibi m’traite d’abruti. Qu’a Gibi ? L’ami Outchou m’jette des cailloux. Qu’a Outchou ? : Fautes de frappes à répétition ? Résultat impro-bable d’un bug du traducteur automatique de l’ordinateur ? Retranscription exacte d’un extrait de dialogue des Deschiens ? Rien de tout cela, mais peut-être les mots qui ont eu le plus d’influence sur la vie de Philippe Duquesne.

Philippe Duquesne est un comédien dont la carrière peut laisser songeur tant ses « employeurs » ont peu de chances de se croiser en vacances : Ludovic Lagarde, Jérôme Deschamps, Édouard Baer, Alain Françon, Jean-Marc Barr ou Dany Boon. Philippe Duquesne a surtout été marqué par l’achat en 1975 de son premier 45 tours, L’ami Caouette d’un certain Serge Gainsbourg, qui vient cette année-là de passer un cap dans la provocation en sortant l’album Rock around the bunker et son single Nazi rock. L’ami Caouette est juste sorti en 45 tours et c’est un tube, une chan-son en apparence facile comme Gainsbourg aime les balancer, légèrement excédé de sa propre maîtrise des goûts populaires. Le 45 tours est surtout l’occasion de placer une face B, en l’occurrence Cadavres exquis, une variation sur le plaisir qu’on peut éprouver à faire danser les mots, queues et têtes comprises.

Philippe Duquesne garde probablement de ses premiers émois disco-graphiques, le goût de l’absurde et du jeu, une tendresse pour le succès populaire, sans oublier une passion pour les faces B, sortes d’équivalents des seconds rôles dans les films d’Audiard. Parents, méfiez-vous des chansons grotesques fredonnées par vos rejetons… Une vocation est peut-être en train de naître.

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Les mendiants mendient, les voleurs volent, les putains font les putains. Un chanteur de complaintes chante une complainte. La scène se passe sous le fog londonien, en 1900, à moins que ce ne soit aujourd’hui tant son actualité nous saute à la figure. Car n’oublions pas les maîtres du jeu : Mackie-le-Surineur, brigand aux gants blancs, Peachum, chef d’une entreprise florissante de men-diants professionnels, Tiger Brown, chef de la police et grand ami du premier. En quelques coups de hache inspirés, Brecht taille des archétypes de la mythologie capitaliste qui prennent les traits de pantins pitoyables. Kurt Weill, lui, bricole sur mesure une musique rapiécée : cabaret berlinois, songs, jazz et réminiscences baroques. Résultat : un chef-d’œuvre mis en scène par le talentueux directeur du Centre dramatique national de Sartrouville, Laurent Fréchuret et servi par une distribution éclatante pour redonner aux gueux la voix dont on les prive.

En résistance : L’avènement du nazisme en Allemagne fut une période faste pour les musiciens atteints de surdité. Sourds au bruit des bottes et aux vociférations haineuses, nombreux furent les compositeurs et chefs d’orchestre à dévoyer, par peur ou opportunisme, une tradition musicale germanique tronquée et révisée par les idéologues. D’autres, plus actifs, scandèrent par leurs rythmes néo-gothiques, les pas d’une jeunesse aveuglée. Mais certains ne présentaient pas les « qualités » requises pour faire partie du lot.

Musicien juif, inspiré par le jazz et le cabaret, prônant une musique prolétarienne, Kurt Weill voit rapidement ses œuvres mises à l’index sous les qualificatifs de « judéo-nègres et bolchéviques », et entrer ainsi dans la catégorie « musique dégénérée ». On imagine aisément que son asso-ciation avec Bertolt Brecht ait pu faire scandale. Défenseur militant d’un théâtre aux préoccupations sociales, ce dernier veut en découdre avec les conventions de l’opéra classique. Interpellant le public dont il suscite la réaction et la prise de conscience, il revendique une distanciation, rempart contre la manipulation des esprits.

L’opéra de quat’sous n’aurait pu être que la louable entreprise didactique de deux artistes courageux et engagés. L’immense talent de ses auteurs lui a donné la portée universelle que prouve un succès mondial jamais démenti.

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A L’opéra de quat’sousB. Brecht - K. Weill L. Fréchuret - S. Jean

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À propos de Le roi Lear, mis en scène par Laurent FréchuretSur une scène-désert livrée à la seule fureur de ses acteurs, Laurent Fréchuret met en gouffre la désespérante descente aux abîmes de Lear, et prend tant de plaisir à nous la conter que chaque personnage de la foisonnante intrigue acquiert tout à coup une singulière densité. Télérama

En attendant le triste et tragique épilogue, le public rit. À maintes reprises. Là est, sans doute, la première qualité de cette mise en scène : au-delà du choix vertueux d’une scénographie dépouillée, il a réussi, sans perdre de vue le caractère fondamentalement tragique de la pièce, à mettre en lumière les traversées bouffonnes de ce merveilleux texte. Le Parisien

TexteBertolt Brecht

TraductionJean-Claude HémeryÉditions L’Arche

MusiqueKurt Weill

Mise en scèneLaurent Fréchuretassisté deEdouard Signolet

DramaturgieGérald Garutti

ScénographieStéphanie Mathieu

Direction musicaleSamuel Jeanassité deFrédéric Rouillon

LumièresÉric Rossi

CostumesClaire Risterucci

Maquillage, perruquesFrançoise Chaumayrac

SonFrançois Chabrier

Avec13 comédiens-chanteurs10 musiciens

ProductionThéâtre de Sartrouville et des Yvelines, CDN

CoproductionOpéra Théâtre de Saint-ÉtienneNouveau Théâtre, CDNde Besançon et de Franche-Comté

vendredi 23 > 20h30 I Tarif rouge

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Claudio Tolcachir a le trait féroce et le sens du rythme. On pénètre d’autant plus facilement l’intimité des Coleman que les acteurs ont de la tendresse pour les monstres qu’ils incarnent et les sauvent de la caricature. René Solis, Libération

Un vaudeville moderne, qui fonctionne au souffle et au geste près […]. Les huit comédiens de la compagnie Timbre 4 ne trébuchent pas, ne faiblissent pas […] Claudio Tolcachir écrit vite et juste : ses dialogues fusent à la façon d’une douche écossaise : mélange d’humour noir et de gravité, de joie de vivre et de désespoir. On pense à Affreux, sales et méchants, d’Ettore Scola, avec un rien de Ionesco ou de Beckett, car la course folle – de vie et de mort – vire à l’absurde. Philippe Chevilley, Les Échos

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E Le cas de la famille ColemanC. Tolcachir - Cie Timbre 4

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mardi 27 > 20h30 I mercredi 28 > 19h30 I Tarif bleu

TexteClaudio Tolcachir

TraductionLeticia Scavino

Mise en scèneClaudio Tolcachirassisté deMacarena Trigo

LumièresOmar Possemato

AvecJorge CastañoAraceli DvoskinTamara KiperInda LavalleMiriam OdoricoGerardo OteroLautaro PerottiGonzalo Ruiz

ProductionCompagnie Timbre 4

Production de la tournée en FranceThéâtre Garonne, Toulouse

En version originale (espagnol) surtitrée

Présenté l’an dernier dans le cadre du Festival d’automne au Théâtre du Rond-Point, ce spectacle fut un véritable triomphe ! Préparez-vous à entrer dans l’univers complètement déjanté des Coleman. L’auteur et metteur en scène, Claudio Tolcachir, nous invite dans un appartement des quartiers de Buenos Aires où vivent une mère, plutôt immature, et trois de ses enfants, tout aussi barrés qu’elle, entre schizophrénie, alcoolisme et petits trafics… Au milieu d’eux, la grand-mère, figure majeure, maintient la tribu comme elle peut… Cette satire féroce et joyeuse, menée de main de maître sur un rythme d’enfer par Claudio Tolcachir, a la couleur grinçante des meilleurs films d’Almodóvar. On pense égale-ment au film d’Ettore Scola Affreux, sales et méchants ou, dans un tout autre genre, aux clowns russes, les Semianyki. C’est réjouis-sant et jubilatoire, traité en véritable clownerie par des acteurs argentins, tous épatants.

La casa chorizo : Timbre 4 est une maison. Et la maison est une école. Et l’école est un théâtre. Et aussi une compagnie. Ou en sens inverse : Timbre 4 est une compagnie qui a installé son théâtre qui est aussi une école dans une « casa chorizo », une « maison saucisse ». Au cœur de Boedo, un des quartiers typiques de Buenos Aires chanté dans des tangos célèbres, derrière une étroite porte verte, après avoir appuyé sur la sonnette 4, on pénètre dans un large couloir à ciel ouvert caractéristique d’une « casa chorizo ». Au fond : le théâtre, l’école et la compagnie.

La compagnie est née en 1999, créée par un groupe d’acteurs d’origines et de formations diverses. En 2001, ce groupe a souhaité ouvrir un espace pour mener à bien leurs recherches, leurs entraînements et représenta-tions. Ces jeunes acteurs, soucieux de trouver un lieu de recherche et de poursuivre leur croissance de créateurs, ont ainsi commencé à réaliser un rêve. Un rêve dans lequel ils décideraient quel type de théâtre ils feraient, comment, avec qui et où. Ainsi naquit Timbre 4, la compagnie et le théâtre que dirige Claudio Tolcachir. Dès le début, comme aujourd’hui, dix ans après, Timbre 4 est un espace de travail qui fonctionne comme salle de théâtre et qui, pendant la semaine, reçoit trois cents élèves qui s’entraînent et se forment en tant qu’acteur. De nombreux groupes et spectacles du circuit indépendant de Buenos Aires sont issus de cette école.

[…] En 2010, Timbre 4 s’agrandit en ouvrant un nouvel espace, mitoyen au théâtre actuel : une salle principale de deux cents places, et des espaces de cours et de répétitions. Timbre 4 est une salle du circuit indépendant dont les nouvelles capacités d’accueil lui permettront de s’autofinancer.

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On dira ce qu’on voudra, les plus beaux voyages sont ceux qui prennent source dans notre imagination. Regardez le duo formé par Corine Miret et Stéphane Olry : depuis plus de dix ans maintenant, ils mènent l’enquête, avec la complicité des spectateurs tous consentants et ravis, pour retrouver la trace d’un certain Jean-Jacques mentionné sur une carte postale représentant Trouville écrite en 1971 : « Nous avons fait un bon voyage mais nous ne passons pas d’agréables vacances avec Jean-Jacques… ». Qui est ce mystérieux Jean-Jacques ? Et voilà notre duo parti dans une investigation qui les mènera loin dans le temps et dans l’espace. Leur vraie fausse conférence sur cette question d’une importance capitale nous plonge dans un suspense intenable !

Conférence sur une collection de cartes postales par Corine Miret etStéphane Olry : Les cartes postales sont rarement isolées dans les bacs des bouquinistes. Elles ont été vendues à l’occasion soit d’un déménage-ment, soit d’un décès et il n’est donc pas rare de trouver des correspon-dances familiales étalées sur des dizaines d’années.

Comme nous découvrions les lots de cartes postales en vrac, notre premier travail fut de les classer par auteur et par destinataire. Nous découvrîmes ainsi, avec surprise, que le bouquiniste qui nous avait vendu une partie des cartes vendait aussi celles qu’il avait lui-même reçues. Les vers de mirlitons que lui écrivait une tendre amie, les cartons de promotion Yves Rocher adressés à sa femme, les cartes de colonies de vacances de ses enfants : tout finissait dans ses boîtes.

Notre enquête nous révélait des habitudes qui avaient même échappé aux auteurs des cartes : Pépette et Ralf se sont-ils jamais aperçus que les cartes qu’ils ont envoyées quinze ans durant, commençaient toutes inva-riablement par la même formule : « Nous voici enfin de retour dans cette Île de Beauté que nous aimons tant… »

À la recherche de Jean-Jacques, nous avons remonté la filière de vente des cartes postales jusqu’à sa source. Nos investigations nous permirent de découvrir un corpus de 354 cartes postales adressées de 1953 à 1984 à une même adresse de la banlieue sud. Ces cartes postales retraçaient la vie d’une famille sur quatre générations. À force de scruter leur correspon-dance, ils devinrent nos intimes, et c’est avec une certaine émotion, qu’un dimanche de l’hiver 1998, nous nous sommes rendus à l’adresse indiquée sur les cartes. C’est là que nous découvrîmes enfin qui était Jean-Jacques.

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E Nous avons fait un bon voyage mais…Corine Miret - Stéphane Olry

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vendredi 30 - samedi 31 mars - mardi 3 avril > 20h30mercredi 4 - jeudi 5 avril > 19h30 (lieux p 99) I Tarif bleu

Texte et mise en scèneCorine Miret Stéphane Olry

Installation de la conférenceSylvie Garot

ScénographieAlexandre Chinon

AvecCorine MiretStéphane OlryDominique Verpraet

ProductionLa Revue Éclair

Avec le soutien de l'ADAMI La Fondation Beaumarchais

Rétroprojecteur et statistiques à l’appui, ils explorent les détails d’existences auxquelles on se prend à s’attacher comme à nos propres souvenirs. […] Sérieux et légers, Stéphane Olry et Corine Miret ont sans doute puisé leur inspiration ludique du côté de Georges Perec et de Jacques Tati. Maïa Bouteillet, Libération

Endossant le rôle de conférenciers, ils nous tiennent en haleine et nous promènent dans un monde à la fois ordinaire et fascinant. Après avoir vu ce spectacle, […] vous ne regarderez jamais plus une carte postale de la même façon. Aden

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontres après spectacleSécheresse et pluie > jeudi 12 avril

Dédicaces après spectaclePura Fé trio > mardi 3 avril

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danse adultes-enfantsModule 7par Sylvie Giron et Christelle Moenne> vendredi 13 avril(voir p 93)

Il n’y a qu’une réponse à la défaite, et c’est la victoire. Winston Churchill

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Créé en 1989, Le roi des bons demeure l’une des plus belles réussites du spectacle de danse pour enfants. Avec cette adaptation du roman d’Henriette Bichonnier, Bernard Glandier, danseur pour la Compagnie de Dominique Bagouet avant de de-venir chorégraphe, faisait une incursion fracassante dans le domaine du jeune public. C’est un conte où un roi voulait être le plus beau. Comme il était également jaloux et cruel, il éliminait toute concurrence. Les gens n’avaient qu’une seule solution : s’enlaidir le plus possible pour ne pas subir les foudres du roi. Jusqu’au jour où… Recréé vingt ans plus tard par Sylvie Giron, ce spectacle pour huit danseurs reste une féerie chorégraphique où rien n’est trop beau, où la qualité du geste, le rythme de la danse, la beauté des costumes, l’ingéniosité des décors, concourent à en faire un petit bijou.

mardi 10 > 19h I mercredi 11 avril > 15h

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Henriette BichonnierBernard Glandier Sylvie Giron

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Du blues-rock fougueux, comme auraient pu le cracher Janis Joplin ou Aretha Franklin, des ballades jazzy acoustiques aux mélodies louvoyantes à la façon de Joni Mitchell, du country-blues tragique […] Peu importe l’étiquette et les références : parfaitement produit, riche, généreux, inépuisable, ce disque est celui d’une chanteuse exceptionnelle, une grande dame grande d’âme. Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles

Une tessiture passant du grave à l’aigu en quelques secondes, de Janis Joplin à Joan Baez, des modulations envoûtantes et incroyablement rythmées, Pura Fé est une respiration. […] Et quand elle nous gratifie d’un Summertime à émouvoir les pierres, on ne peut s’empêcher de se dire qu’elle est belle, cette grande dame de la musique. L’Indépendant

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mardi 3 > 20h30 I Tarif bleu

Pura Félap steel guitar, chant

Cary Morringuitare, chant

Peter Knudsonpercussions, chant

Les indiens Tuscarora sont devenus la 6e nation iroquoise en 1722, tout en gardant un fort goût pour l’indépendance et la liberté. Née à New York, Pura Fé est indienne Tuscarora par sa mère et Portoricaine par son père, alors sa musique vient naturellement d’un monde sans frontières. Si le blues de Skip James ou de Taj Mahal lui a donné un vocabulaire, son chant nous ballade entre Joni Mitchell,Janis Joplin ou Aretha Franklin, tandis que le feu de son jeu à plat de guitare lap steel évoque immanquablement Ben Harper. Fiancée au blues, fidèle au gospel, liée à vie au folk, capable de s’enca-nailler avec un phrasé hip hop ou un riff rock énergique, Pura Fé n’a qu’une seule histoire d’amour : vous… Avis aux amateurs, Pura Fé s’occupe de tout.

Un blues amérindien : La musique de Pura Fé, mélange de blues, de gospel et de folk, relié par un supplément d’âme lié à l’histoire personnelle de cette artiste hors normes, est intrinsèquement reliée à la tradition des musiques amérindiennes.

Inséparables des différentes identités tribales, les chants amérindiens étaient originellement accompagnés de percussions seules, qu’elles soient corporelles ou instrumentales. Le plus souvent chantées lors d’incantations rituelles, ces mélopées démarraient lentement pour s’accélérer progres-sivement jusqu’à atteindre une forme de transe quasi incontrôlable. Les paroles allaient de syllabes vides de sens aux formules sacrées et secrètes, fruits de plusieurs siècles de transmission orale. Les différentes tribus se regroupant ou se rapprochant, leur « corpus » de chants s’est peu à peu homogénéisé, intégrant même des chants populaires américains ou canadiens comme Amazing Grace, Dixie, Jambalaya ou Sugartime. Plus récemment, des artistes comme John Trudell ou Robbie Robertson contri-buèrent à populariser l’esthétique amérindienne, tout en ouvrant les portes de fusions et de collaborations tous azimuts.

Pura Fé est un peu une enfant terrible de l’ensemble de cette épopée, sa musique et son histoire synthétisant, à l’extrême, à quel point l’esclavage et le massacre des tribus amérindiennes font partie de l’identité des États-Unis.

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À propos de Sécheresse et pluie - 1995Certaines scènes hypnotisent comme celle où, ensemble, les interprètes villageoises n’utilisent que les bras et les mains pour jouer leurs propres gestes quotidiens, stylisés, chorégraphiés. De cette danse foisonnante s’élève un bourdonnement, comme si des millions d’insectes étaient pris de frénésie. Chaque moment possède son intensité. […] Aucun effet, aucune démonstration, aucune narration, le spectacle nous laisse tranquille avec le spectaculaire, avec l’ornementation. […] Ea Sola offre une danse raffinée où chaque geste […] prend une résonance particulière. Marie-Christine Vernay, Libération

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avril jeudi 12 > 19h30 I vendredi 13 > 20h30 I Tarif bleu

Dramaturgie, chorégraphie, images, scénographie, lumières et costumesEa Sola

MusiqueNguyen Xuan Son

Arrangements musique traditionnelleNguyen Xuan SonEa Sola

TextesNguyen Duy

Avec les danseusesNguyen Thi Hong Van, Doan Thi Yen, Luong Thi Loan, Pham Thi Tien, Doan Thi Ket, Nguyen Thi Hong Tinh, Do Thi Thu Hien, Vu Thi Hai Hau, Nguyen Thi Tham, Ngo Thi Cat, Nguyen Thi Nhuong, Nguyen Thi Huyen

Avec les chanteursDoan Thanh Binh Pham Van Mon Doan Thi Ket

Avec les musiciensNguyen Xuan Son Hoang Van Tinh Dang Thach Le Vu Van Tu Nguyen Duc Muoi Le Quang Dao

ProductionCompagnie Ea Sola

CoproductionEdinburgh International FestivalSader’s Wells, LondonNapoli Teatro festivalScène nationale de SénartThéâtre Garonne, Toulouse

Production de la tournée en FranceScène nationale de Sénart

Avec le soutien del’Onda

Voir la tournée p 101

En 1995, ce fut un coup de tonnerre : la révélation d’une choré-graphe franco-vietnamienne, Ea Sola, touchant au cœur le public qui découvrait son travail. Sous une forme presque opératique, mêlant musique traditionnelle et le chant d’un magnifique poème, elle proposait la vision d’une douzaine de vieilles femmes vietna-miennes dansant avec une gestuelle de toute beauté. Quinze ans plus tard, Ea Sola revient, avec d’autres femmes âgées, raconter à nouveau cette inexorable alternance des saisons, cette chose si importante et fondatrice de la culture vietnamienne qu’est le culte des ancêtres, ou encore le souvenir des êtres chers disparus à la guerre. Une chose d’une simplicité et d’une beauté rares, comme un rituel que nous aurions oublié. Exceptionnel.

Devoir de mémoire et mémoire du monde : Ea Sola n’est pas, loin s’en faut, « simplement » une chorégraphe. […] Elle est un laboratoire à but non lucratif pour le corps, l’esprit et l’âme : une sorte d’ONG dans le domaine des arts, en somme. Sa démarche n’a jamais consisté à fournir un produit pour le marché de l’art, et c’est pour cette raison qu’assister à l’une de ses créations est tellement enrichissant. […] Si elle a, dès le départ, une idée à l’esprit, il lui faut plusieurs années pour conduire ses projets à maturité.

Ea Sola : Ce travail sur la mémoire de la guerre, élaboré pour construire Sécheresse et Pluie - 1995, m’a permis d’entreprendre des recherches sur la culture fondatrice du Vietnam, à travers la danse et la musique tradition-nelle. À travers mes recherches, j’avais rencontré ces dames qui, pendant la guerre avec l’Amérique, avaient dû porter le fusil comme des millions d’autres pour entrer dans la résistance. Gardiennes des traditions de leur village, elles étaient les interprètes de Sécheresse et Pluie. Aujourd’hui, elles ont entre 75 ans à 90 ans. […]

Pour la recréation de Sécheresse et Pluie, j’ai rencontré de nouvelles dames. Elles sont différentes de celles de la version 1995 : elles n’ont pas vécu la colonie française, et face à l’Amérique elles n’ont pas tenu de fusil. Plutôt, au front, elles ont chanté pour consoler les soldats. […] Ces dames ne luttaient pas, leur voix seule s’exposait, comme arme. […] Après les avoir rassemblées, je découvre ce fait : au lieu de tuer pour la survie, elles ont chanté. Au front, elles ont calmé la blessure. Le pressentiment que j’avais de faire chanter des dames, trouve son sens particulier entre devoir de mémoire et mémoire du monde, à travers ces dames.

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ÉCOUTEZ, DÉBATTEZ, PARTICIPEZRencontres après spectacleLe petit bal > mercredi 9 maiLa contrebasse > jeudi 10 mai

JOUEZ, DANSEZ, PARTICIPEZStage danse adultes-enfantsModule 8par Jean-Christophe Bleton> dimanche 12 mai(voir p 93)

Stage arts de la pisteModule 3 : Comment écrire un numéro burlesquepar René (Les Cousins)> samedi 9 et dimanche 10 juin(voir p 92)

RESTITUTIONSRestitutions plateauLes participants des différents ateliersartistiques présentent une petite formethéâtrale ou chorégraphique, aboutissement du travail mené tout au long de la saison.> entre le 5 et le 15 juin

Restitutions vidéoProjections des productions audiovisuelles réalisées tout au long de la saison par les élèves des différents établissements scolaires.> En juin…

LE CAMPEMENTPour finir la saison en beauté, nous vousdonnons rendez-vous au Carré Sénart.(voir p 90)

Il n’y a aucun mal à changer d’avis. Pourvu que ce soit dans le bon sens. Winston Churchill

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« Tu viens danser ? Allez, on va au p’tit bal, parce que là-bas, on est sûr de trouver une musique à son pied ». Les cinq musiciens se lancent dans une mélodie tzigane, les enfants tapotent du pied et regardent leurs chaussures, jusqu’à ce que Nathalie, la danseuse ensorceleuse, montre l’exemple et entraîne quelques volontaires dans une première danse décomplexée. Alors on oublie tout, les tâches de feutre sur le pantalon, le nez qui coule et même l’heure du goûter. Il faut dire que l’orchestre ne nous laisse aucun répit, enchaînant hymnes roumains et tubes traditionnels hongrois. Et quand vient l’heure du départ, les instruments résonnent encore dans les mé-moires de ces p’tits danseurs, ravis d’avoir pu emmener leurs parents à un bal, un vrai. « Allez, papa-maman, il faut rentrer maintenant. À bientôt, les copains ! »

mercredi 9 > 15h I samedi 12 mai > 17h (lieux p 99)

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Sa diction transforme le texte en partition jazzy ; il éructe le texte, il caresse la contre-basse, il en fait sortir de drôles de sons martelés. Son corps se tord, il chante (très bien) Schubert. Musicien-clown solitaire et dérisoire. La mise en scène subtile de Natascha Rudolf propose un spectacle sombre et très original. Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Sortir

Des trois ou quatre versions de cette pièce que nous avons vues, celle-ci […] n’est pas seulement la meilleure : elle efface tout ce qui a pu être fait déjà. Comment ? Par une double présence, celle d’un fantastique comédien, Hubertus Biermann, Hubertus Biermann et sa contrebasse. Sa vraie contrebasse. Francis Marmande, Le Monde

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jeudi 10 > 19h30 I vendredi 11 > 20h30 I Tarif bleu

TextePatrick Süskind

TraductionBernard LortholaryÉditions Fayard

Mise en scène et costumesNatascha Rudolf

Scénographie, lumièresLuc Jenny

SonStéphane Seddoh

AvecHubertus Biermann

CoproductionLigne 9 théâtreThéâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale

Avec ses vingt-cinq ans d’âge qui l’ont bonifié comme le bon vin, La contrebasse de Patrick Süskind – auteur également du célébris-sime Le parfum – a accédé, à juste titre, au rang des classiques. Passant par toutes les gammes des passions humaines, le dialogue entre un contrebassiste et son instrument soudainement élevé au rang de personnage y est intense. Une intensité qui vaut aussi par la qualité de son interprète. Et là nous sommes servis ! Hubertus Biermann, fantastique comédien à la silhouette dégingandée et au phrasé singulier passant de l’allemand au français et inversement, véritable musicien, clown et même danseur, émeut et fait rire tout à la fois. Un véritable récital que Natascha Rudolf a très finement mis en scène dans un espace volontairement réduit qui donne à l’ensemble un surcroît de densité.

Une note de Natascha Rudolf : À qui parle cet homme ? La première réponse, évidente, est qu’il parle au public, tel un artiste de cabaret, dans une sorte de conférence sur l’histoire de la contrebasse, conférence qui déraperait très vite. Ou encore, qu’il est fou, parlant aux murs, à un « vous » imaginaire… Nous pensons plutôt à l’animal de zoo, à l’image du gorille en cage… Le gorille nous voit l’observer. C’est nous qui sommes venus le voir, mais c’est lui qui est chez lui. Il est dans son temps, dans son espace. Il nous tolère, il nous regarde parfois, mais le plus souvent, il nous ignore et fait ce qu’il a à faire, nous rendant ainsi voyeurs parfois, de choses très intimes. À d’autres moments pourtant, il intègre notre présence, réagis-sant à un bruit, s’arrêtant net pour nous observer et parfois même, il va jusqu’à faire quelque chose « pour » nous. Quelque chose de touchant, de troublant ou de provocant, quelque chose qui est déclenché par notre pré-sence dans son espace. Il fait ce qu’il lui est nécessaire de faire, librement, en suivant sa logique organique.

[…] Dans La Contrebasse, ce qui prime, c’est le flot de paroles d’un homme incapable d’appréhender le reste du monde autrement qu’au travers de la musique. Comment cet homme, pour qui la musique est tout, vit-il avec son instrument […] ? Comment les frustrations, artistiques et amoureuses, les rêves, les angoisses et l’ego peuvent-ils être entravés, amplifiés ou sublimés par la pratique réelle de la musique ? Pour question-ner ce rapport charnel et concret à la musique, Hubertus Biermann joue de la contrebasse et chante, parfois. Ces respirations musicales sont des véritables espaces de liberté et d’évasion — tant pour le personnage que pour le musicien — qui improvise chaque soir sa musique.

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L’Europe est ingérable ! Des italiens impulsifs et excessifs, des français un rien pédants, des allemands plongés dans la métaphy-sique. Quant aux anglais… ! Pourtant, en ces xviie et xviiie siècles, malgré des querelles et des incompréhensions réciproques, les musiques circulent sans répit, de Naples à Hambourg, de Venise à Paris. On voyage, on s’épie, on se copie. La curiosité ne connaît pas de frontières. Après un Concert des nations mettant l’accent sur les singularités musicales de chaque pays, François Couperin n’écrit-il pas celui des Goûts réunis, célébrant ainsi l’entente retrouvée ? La jeune soprano Shigeko Hata et ses acolytes instrumentistes, brillants représentants d’une nouvelle génération rompue aux lan-gages du baroque, nous invitent à cette croisière européenne dont les escales se nomment cantates, sonates, airs de cour et autres concertos.

Embaroquement immédiat : Désignant tout d’abord, au xvIe siècle, une perle de forme bizarre et irrégulière, le terme « baroque » s’applique de manière péjorative à une peinture et une architecture qui privilégient le trompe-l’œil, l’oblique et l’asymétrie.

En musique, la représentation des passions et des sentiments humains, déclinée en d’infinies combinaisons, nourrit, dès le début du xvIIe siècle et pendant près de 150 ans, le langage des compositeurs européens. Hau-tement raffinée, celle-ci en donne une traduction non pas personnelle – le romantisme est encore loin ! – mais stylisée et universelle. Art de l’artifice, du luxe et de l’ornement, elle ouvre un monde au-delà du réel, où la nature est réinventée, où l’illusion est reine. Mais elle est également spéculative et savante. On lui applique les règles de la rhétorique, la géométrie, l’astro-nomie et la symbolique des nombres en régissent la structure. Car même les passions humaines sont gouvernées par un ordre universel, celui des planètes, que Galilée s’entête à vouloir faire tourner autour du soleil.

Baroque, pas vraiment sphérique, « et pourtant elle tourne »… et nous tourne la boule, cette musique ! Si l’on vous dit de surcroît que nos musi-ciens sont des perles rares, vos oreilles se pareront de ces trésors !

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E Croisière baroque F. Couperin - C. Monteverdi H. Purcell - G. Ph. Telemann

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samedi 12 > 20h30 I Conservatoire Gabriel Fauré - Savigny-le-Temple I Tarif bleu

En partenariat avec le Conservatoire Gabriel Fauré, Savigny-le-Temple

Shigeko Hatasoprano

Lucie Humberttraverso

Marion Martineauviole de gambe

Hiroko Nakayamaclavecin

Diego Salamancaluth et théorbe

Une jeune soprano japonaise, Shigeko Hata, issue du Conservatoire supé-rieur de musique de Paris, s’est jointe au groupe. S’intégrant naturellement […] sa voix exceptionnelle enrichit une interprétation à couper le souffle. Ouest-France

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Benda Bilili signifie « met en valeur ce qui est dans l’ombre ». On peut affirmer que le Staff de Kinshasa a brillamment rempli sa mission, parcourant le monde depuis deux ans pour défendre un album couvert de récompenses ! On en oublierait presque que les quatre chanteurs de ce drôle de groupe montent sur scène sur des tricycles customisés parce qu’ils sont paraplégiques. À l’écoute d’une musique aussi puissante et délicate que celle du Benda Bilili, on peine à imaginer que les activités principales de Ricky, leader et fondateur du groupe, sont la vente de cigarettes à la sortie des boîtes de nuit et la gestion du quartier des « handicapés » de Kinshasa. Les musiques urbaines racontent toujours la même histoire : celle d’une fleur qui parvient à se glisser entre le bruit et la fureur. Celle de Benda Bilili est là, sortie de l’ombre, il y a deux ans, et n’en finit plus de s’épanouir.

Kinshasa, capitale de la musique mondiale : Kinshasa est aujourd’hui l’un des poumons de la musique mondiale, un ballon d’oxygène sorti tout droit d’un enfer que seules les villes savent engendrer. La capitale de la Répu-blique Démocratique du Congo abrite environ dix millions de personnes contre cinq millions dix ans auparavant, et en attire des centaines tous les jours, occasionnant les problèmes de logement, de circulation et de survie que l’on imagine.

Depuis bientôt dix ans, Kinshasa abrite pourtant l’une des scènes musicales les plus suivies par les musiciens, critiques et publics avertis du monde entier ! Mis en lumière par le label bruxellois Crammed Discs, les collectifs Konono n°1, Kasai Allstars ou Staff Benda Billi publient et jouent sur scène l’une des musiques les plus créatives et innovante de ce début de siècle, tous genres confondus. Alors que les Staff Benda Billi réinventent leur rumba en la mâtinant de rythm n’blues pollué, Konono n°1 propose une transe organique et brute faisant passer les dj’s à la mode pour des bourgeois de chez Balzac, laissant le soin aux Kasai Allstars de titiller les limites de la décence avec leurs hymnes aux déhanchements sulfureux…

Ces musiciens se croisent tous, partagent un sens aigu du bricolage leur permettant de jouer « amplifié » dans une ville où l’électricité est aussi rare que l’espace. Les instruments à base d’objets récupérés font partie du son inédit de ces doux dingues, de même que le lien ténu les reliant à la réalité de la vie. Commerçants informels ou piliers de la vie du quartier, ces artistes font bien plus que de vivre de leur musique. La musique fait partie de leur vie.

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dimanche 13 > 17h I Tarif rouge

Kabamba Kasongo KaboseLikabu Makodu Léon Ricky Nsituvuidi Nzonza Théophile Tanga Suele Djunana chant

Landu Satonge Rogersatongé-chant

Ngambani Yakala Cocochant, guitare

Kiara Mayingi Cavalierbasse

Kinunu Ntunu Montanapercussions

concert debout-assis

Un groupe d’éclopées de Kinshasa qui a décidé d’être « l’orchestre d’handicapés le plus connu du monde », a quelque chose de contagieux. Leur rumba hypnotique file une pêche d’enfer et donne envie de danser. Libération.

Kinshasa a envoyé un nouvel uppercut avec ce gang de musiciens de rue paraplégiques, croisant le velouté de la rumba congolaise et la rugosité des sons distordus. Staff Benda Bilili dit s’adresser autant à ses contemporains qu’aux esprits des ancêtres : sur scène, il dégage en effet une énergie à réveiller morts et vivants. Les Inrockuptibles

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Le Campement

Imaginez une sorte de fête de fin de saison, aux beaux jours, quand il fait bon sortir en fin d’après midi, après une journée de labeur, enfermé dans un bureau ou à la maison.

Imaginez un rendez-vous dans un endroit où l’on pourrait partager en famille, avec ses amis, toutes générations confondues, un simple moment de douceur et de fête. Ensemble.

Imaginez-vous sirotant un apéro, revenant avec délice sur les moments par-tagés au cours de la saison écoulée et découvrant, chaque soir, un petit bout de la saison suivante.

Imaginez un petit campement forain avec ses attractions, ses fanfares, ses saltimbanques de tout poil. Un petit chemin à inventer entre concours de pétanque – ou si vous préférez championnat national briard de Badminton – et cabarets du bout du monde. Un pied dans le théâtre de rue, l’autre dans le cirque, la tête tournée vers les étoiles et les poètes, le cœur rempli du sentiment que c’est parfois agréable de perdre du temps, de rire ensemble, rêver, toujours, discuter encore et encore, pour imaginer un monde meilleur.

Alors, autour de yourtes, chapiteau ou Magic Mirror, nous vous concocterons un condensé des gens qu’on aime. Il y aura des retrouvailles – très certainement la compagnie 2 Rien Merci ou Jordi et Bet d’Escarlata Circus – et plein de nouvelles rencontres que nous vous dévoilerons au fur et à mesure de la saison.

Quant à vous, il ne vous reste plus qu’à parfaire votre technique pour le carreau ou le coup droit, apprendre des poèmes ou des tours de magie, et réussir pour deux cents convives, l’improbable recette de l’escabèche au Brie de Melun. Qu’on se le dise !!!

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du 25 mai au 3 juin I Carré Sénart - Lieusaint I Hors abonnement Tarif unique 5 €

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Présentations de saisonen septembre et octobre

Pendant la période de rentrée, la Scène nationale est à votre disposition pour organiser une présentation de saison chez vous. Illustrés par des extraits vidéos et musicaux, spectacles et actions culturelles seront présentés aux groupes de personnes que vous aurez conviés. Cake aux olives, brie de Meaux et verre de vin alimenteront cette rencontre.

Brigades théâtralesBrèves de comptoir théâtralDans le cadre du lancement de saison, deux comédiennes investissent votre salon pour vous proposer une petite lecture théâtralisée autour des spectacles de la saison et autres surprises.> par Ana Karina Lombardi et Agnès Belkadi

Pour contacter le service des relations avec le public :

Jean-Christophe Estiot > 01 60 34 53 81Alexandra Boëgler* > 01 60 34 53 76Sarah Mégard > 01 60 34 53 72Anne Pichard > 01 60 34 53 [email protected]

* remplacée par Fanchon Tortech : de septembre à décembre 2011

Stagesd’octobre à juin

Stages marionnettes et arts de la piste

Les « fondamentaux » de la marionnette et des arts de la piste à travers l’esthétique de plusieurs artistes présents dans la programmation.

Module 1 : L’art de la marionnette chinoisepar Yeung Faï et Yoann Pencolé (voir p 18)> samedi 5 et dimanche 6 novembre

Module 2 : Portés et acrobatiespar Mahmoud Louertani (voir p 32)> samedi 10 et dimanche 11 décembre

Modules 3 : Comment écrire un numéro burlesquepar René des Cousins (voir p 6)> samedi 9 et dimanche 10 juin

Stages danse

Les fondamentaux de la danse à travers l’univers de plusieurs artistes et intervenants.

Module 1 : Danse et vidéopar Marcia Barcellos et Sara Pasquier (voir p 14)> samedi 29 octobre

Module 2 : Hip hop et danse contemporainepar Julien Saint-Maximin (voir p 66)> le samedi 17 janvier

Module 3 : Danse et engagementpar Seydou Boro (voir p 54)> samedi 11 février

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Stages danse adultes-enfants

Enfants et adultes se retrouvent pour danser ensemble. En partant d’exercices d’improvisa-tions et de petits enchaînements, le chorégraphe Jean-Christophe Bleton (voir p 49) amène les participants de toute taille à devenir une vraie force de proposition créative. Cette saison, projet ouvert à Sylvie Giron, chorégraphe, et Christelle Moenne, danseuse (voir p 77).

par Jean-Christophe BletonModule 1 > samedi 19 novembreModule 2 > samedi 3 décembreModule 3 > samedi 21 janvierModule 4 > samedi 11 févrierModule 5 > samedi 10 marsModule 6 > samedi 31 marsModule 8 > samedi 12 mai

par Sylvie Giron et Christelle MoenneModule 7 > vendredi 13 avril

Stage Homo-Criticus spectateurs3 rendez-vous par an, le samedi après-midi.

L'historien et journaliste Yan Ciret vous propose une série de rendez-vous autour de différentes thématiques développées dans la programma-tion. Sous forme d'ateliers ludiques, il s'agit de s'interroger, de décrypter, d'analyser certains spectacles choisis par l'intervenant en utilisant, entre autres, des supports vidéo de toutes sortes.

par Yan CiretModule 1 : Les arts de la piste, au source des arts forains ?> samedi 10 décembre

Calendrier en cours

ConférencesConférence + spectacle

Nous vous proposons 3 conférences autour de sujets liés à la programmation de la saison en amont des spectacles.

Art et politiquepar Anne Quentin> samedi 3 décembre

La Russie de Nicolaï Erdman(voir p 42)par André Markowicz> samedi 21 janvier

Mémoire chorégraphique, récit d’expériences d’artistes (conférence-vidéo)par Thierry Thibaudeau> vendredi 10 février

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Accompagnement dans le cadre des projets culturelsPrésentation de la saison auprès de l’équipe pédagogique, préparation des élèves, documen-tations sur les spectacles ou les films, rencontres avec les artistes ou avec l’équipe de la Scène nationale…

Contactez le service des relations avec le public (voir p 92).

Atelier de pratiquechorégraphiqued’octobre à mai

Malgré la disparition du dispositif Danse à l’école, l’Inspection académique de Créteil et la DRAC Île de France ne soutenant plus financièrement ce projet, nous continuons, avec nos faibles moyens, à accompagner des élèves dans la découverte et la pratique de la danse contemporaine.

Cette initiation se complète par la venue des élèves aux spectacles dans le cadre scolaire ou en soirée avec leur famille, par un atelier parent-enfant, un atelier sur scène et une restitution en fin de saison.

> Avec deux écoles de Sénart.Intervenant : Jean-Christophe Bleton

Ateliers théâtre et arts plastiquesd’octobre à mai

En s’appuyant sur trois spectacles de la saison, ces ateliers permettent aux élèves de développer leurs pratiques créatives :

Princesse K (voir p 17)Volière d’humeurs (voir p 39)Le roi des bons (voir p 77)> Avec trois écoles de Sénart.Intervenante : Emmanuelle Derameix

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Voyages initiatiquesd’octobre à mai

À travers leurs regards sur trois spectacles et un film dans la programmation jeune public, les élèves questionnent la thématique de la famille.Ce « voyage initiatique » leur permet de découvrir plusieurs styles d’écriture.

À l’issue des représentations, les élèves pourront interroger les artistes sur le processus de création et nourrir ainsi leur travail d’écriture scénaristique afin de réaliser un court-métrage sur la théma-tique proposée.

Princesse K (voir p 17)Oh boy ! (voir p 63)Le roi des bons (voir p 77)Une vie de chat (voir brochure jeune public p 26) > Avec trois écoles de Sénart.Intervenants : Denis Athimon, Olivier Letellier, Sylvie Giron

École et cinémad’octobre à mai

Ce dispositif permet aux enfants, dès leur plus jeune âge, de s’initier à la lecture de l’image.Présentation avant la séance, discussion appro-fondie après la projection, visite en cabine, inter-ventions régulières en classe, c’est un véritable parcours initiatique au cœur du cinéma.> Avec quatre écoles de Sénart et des environs.

Spectateur-réalisateurd’octobre à mai

En parallèle de la venue des élèves à la projection d’un ou plusieurs films pendant l’année, cet atelier de pratique initie les élèves à l’écriture de scénario, au montage, en passant par la réalisation.> Avec quatre écoles de Sénart et des environs.

Pour en savoir plusRetrouvez toute la programmation jeune public spectacles et cinéma dans la brochure jeune public : les informations complémentaires sur les spectacles, les séances scolaires, l’action culturelle… Nous vous l’enverrons sur simple demande auprès du service accueil. Vous pouvez aussi la télécharger directement depuis notre site Internet.

Retrouvez aussi toute l’actualité cinématogra-phique jeune public dans le dépliant trimestriel disponible à l’accueil.

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Ateliers artistiques, au collèged’octobre à mai

Les collégiens volontaires travaillent avec un artiste pour une sensibilisation au théâtre et à la danse. Ils viennent également régulièrement à la Scène nationale afin de développer leur esprit critique.> Avec trois collèges de Sénart et des environs. Collège Les Aulnes, Combs-la-VilleCollège Le Grand Parc, CessonCollège Arthur Chaussy, Brie-Comte-RobertIntervenants : Eddie Chignara, Aurore Déon,Blandine Minot.

Options théâtre, au lycéed’octobre à mai

Les objectifs des options théâtre reposent sur l’acquisition du répertoire classique et contem-porain, par une pratique théâtrale hebdomadaire mais aussi par la venue régulière des élèves aux spectacles afin de cultiver leur regard critique.> Avec deux lycées de Sénart et des environsLycée Galilée, Combs-la-Ville, l'option obligatoire Lycée George Sand, Le Mée-sur-Seine, l’option facultative. Intervenantes : Cécile Gérard, Juliet O’Brien,Marion Suzanne.

Collèges et lycées au cinémad’octobre à mai

Adapté selon les tranches d’âge, ce dispositif d’initiation à la lecture de l’image repose sur les mêmes principes que École et cinéma (voir p 95). > Avec quatre établissements de Sénart et des environs.

Jumelages au lycéed’octobre à mai

Les ogreletsL’objectif est de faire plancher six groupes de lycéens autour des problématiques théâtrales ou chorégraphiques. À l’issue de deux jours de pratique à la mise en scène, les élèves réalise-ront documentaires et expositions. Un cycle de conférences animées par des artistes, journalistes et traducteurs complétera ce projet.> Avec les quatre lycées partenaires :Lycée Pierre Mendès France, Savigny-le-TempleLycée Sonia Delaunay, Vert-Saint-DenisLycée Talma, BrunoyInstitut Saint-Pierre, BrunoyIntervenants : André Markowicz, Anne Quentin,Thierry Thibaudeau.

Les arts de la pisteConférences et rencontres sur l’esthétique du nouveau cirque et analyse des spectacles vusavec des intervenants extérieurs.> Avec six établissements de Sénart et desenvirons.Intervenants : un journaliste et artistes en lien avec les spectacles sélectionnés.

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DUT Carrière socialeoption métiers socio-culturels, IUT de SénartEncadrés par des professionnels, nous pro-posons à ces étudiants des rencontres avec des artistes ainsi que des stages de pratiques artistiques. Metteurs en scène, comédiens, circassiens, danseurs et professionnels de la culture, interviennent régulièrement tout au long de la saison.> Avec l’Institut universitaire de technologies de Sénart, Paris XII.Intervenants : Jean-Christophe Bleton, Muriel Cuif, Anne Joubinaux, Sophie Jude.

Ces projets, mis en place pour accompagnerles élèves vers « l’art d’être spectateur » nepourraient se faire sans l’aide des nombreux artistes et professionnels de la culture qui nous suivent tout au long de la saison.

Avec les étudiants

Restitutions plateauLa Scène nationale propose au public d’assister à une restitution des ateliers mis en place cette saison. Ainsi, les participants de l’atelier danse adultes-enfants, les élèves de l’atelier de pratique chorégraphique, des ateliers artistiques, de l’option théâtre obligatoire et du DUT Carrière sociale présenteront une restitution théâtrale ou chorégraphique, aboutissement du travail mené tout au long de la saison> entre le 5 et le 15 juin.

Restitutions vidéoLes restitutions vidéo permettent de découvrir les productions audiovisuelles réalisées tout au long de la saison par les élèves des différents établis-sements scolaires.Chaque film sera présenté par les élèves et un échange avec le public aura lieu à l’issue de chaque diffusion.> En juin…

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La librairieUn théâtre sans librairie, c’est comme une tartine sans beurre… La librairie Le pain de 4 livres revient à la Scène nationale. Retrouvez certains soirs de spectacles, une sélection de livres autour de la programmation, de l’actualité littéraire mais aussi les coups de cœur du « cercle des lecteurs ».

Nouveauté Retrouvez la librairie sur notre site Internet. Unlien vous permettra de commander directement vos livres et de consulter notre sélection d’ouvrages « très recommandables »

La Cafét’« Ventre vide n’a point d’oreilles ». Aussi Maryse vous propose une restauration légère et un « plat du soir » avant chaque représentation.

Le bar reste ouvert après les spectacles : une occasion de retrouver vos amis pour prolonger votre soirée autour d’un verre.

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Représentations hors les mursPaz, Salam et Shalom (voir p 36)> le 22 décembreÉglise Saint-Vincent place Père André Jarlan, Combs-la-Ville

Frankie Gavin et De Dannan (voir p 46)> le 28 janvierLe Millénaire 3, place du 19 mars 1962, Savigny-le-Temple

Pep’s (voir p 52)> le 4 févrierL’Empreinte301 avenue de l’Europe, Savigny-le-Temple

Parno Graszt (voir p 60)> les 17 et 18 févrierEspace Prévert 4 place du Miroir d’Eau, Savigny-le-Temple

Nous avons fait un bon voyage mais…(voir p 74)> le 30 marsLe Jardin comédien53 bis rue de Paris, Lieusaint> le 31 marsSalle polyvalente26 rue d’Yerres, Villecresnes> le 3 avrilLa Bergerie1 rue d’Arqueil, Nandy> le 4 avrilEspace multiculturelrue Georges Clemenceau, Chartrettes> le 5 avrilLa Ferme des Artsrue Pasteur, Vert-Saint-Denis

Le p’tit bal (voir p 83)> le 9 maiLa Ferme des Artsrue Pasteur, Vert-Saint-Denis> le 12 maiL’espace culturel La Marmite, Chevry-Cossigny

Croisière baroque (voir p 86)> le 12 maiConservatoire Gabriel Fauré221, avenue de L’Europe, Savigny-le-Temple

À savoir : Les plans d’accès des différents lieux sont téléchargeables sur notre site Internet.

Hors les murs

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Le suicidé comédie russeN. Erdman - P. Pineau (voir p 42) - Créé le 6 juillet 2011 - Festival d’Avignon - Carrière de Boulbon

Lesproductionsen tournée

> les 17 et 18 novembre 2011Maison de la culture de Bourges, Scène nationale> les 23 et 24 novembre 2011Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie> du 29 novembre au 3 décembre 2011Théâtre Vidy-Lausanne, Suisse> du 6 au 9 décembre 2011MC2 : Grenoble> les 12 et 13 décembre 2011Théâtre de Villefranche> du 6 au 15 janvier 2012MC93 Bobigny> du 17 au 21 janvier 2012Scène nationale de Sénart> du 24 au 28 janvier 2012Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry> le 31 janvier 2012Théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Évry et de l’Essonne

> le 4 février 2012Théâtre Louis Aragon, Scène conventionnée de Tremblay-en-France > les 7 et 8 février 2012Le Volcan, Scène nationale du Havre> le 11 février 2012Théâtre Jean Arp, Clamart> du 15 au 23 février 2012 Le Théâtre du Nord, Lille> du 29 février au 4 mars 2012Célestins, Théâtre de Lyon> du 7 au 17 mars 2012 Le Grand T, Scène conventionnée Loire-Atlantique> les 20 et 21 mars 2012Théâtre de l’Archipel, Perpignan> le 27 mars 2012Théâtre La Colonne, Miramas> les 30 et 31 mars 2012CNCDC Châteauvallon

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> du 1er au 3 septembre 2011Edinburgh International Festival> les 19 et 20 septembre 2011Sadler’s Wells, London> du 13 au 17 mars 2012Théâtre Garonne, Toulouse> le 23 mars 2012Le Volcan, Scène nationale du Havre> le 27 mars 2012Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie> le 29 mars 2012La Comète, Scène nationale de Châlons en Champagne

> le 31 mars 2012Théâtre La Piscine, Châtenay-Malabry> les 3 et 4 avril 2012Théâtre de Sète, Scène nationale de Sète et du bassin de Thau> le 7 avril 2012Le Channel, Scène nationale de Calais> le 10 avril 2012Centre dramatique national de Sartrouville> les 12 et 13 avril 2012Scène nationale de Sénart

Avec le soutien de l'Onda

Sécheresse et pluie [Recréation 2011]Ea Sola (voir p 80) - Créé le 27 juin 2011 - Teatro Napoli Festival (Italie)

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Les temps fortsCoup de projecteur sur le cinémad’Hayao MiyazakiNous vous proposons de prolonger l’esthétique du spectacle Stand Alone zone (voir p 14) en (re)découvrant l’univers onirique d’Hayao Miyazaki.> en octobre

Mois du documentaire> en novembre

Cette manifestation nationale met en valeur ce genre cinématographique générant le dialogue entre auteurs et spectateurs. Cette année, autour du thème Le mal au travail, il s’agit d’approfondir, avec professionnels et acteurs locaux, les pro-blématiques liées au travail dans notre société contemporaine.

Soirées du court-métrageEn partenariat avec l’Agence du court-métrage

> une soirée par trimestre, à partir de décembre

Nous proposons un programme de films courts primés dans les plus grands festivals et de rencontrer d’autres passionnés de 7e art, dans un cadre convivial. En ouverture de la première soirée, en décembre, un jury composé d’enfants présentera le programme qu’il aura choisi.

Soirées thématiques> tout au long de la saison

Pour découvrir ou revoir des chef-d’œuvres du cinéma autour d’une thématique. Le programme de ces soirées vous sera dévoilé en cours de saison.

Lecinéma

ProgrammeSe référer au CinéSénart, mensuel distribué dans les boîtes aux lettres de Sénart, à disposition à l’accueil ou téléchargeable sur notre site internet.

Retrouvez aussi, sur notre site Internet, toute l’ac-tualité, les temps forts, les soirées thématiques… Communiquez-nous votre adresse mail afin d’être informés directement !

Horaires des séances cinéma

> les lundis, mardis et vendredis à 20h30, > les mercredis et samedis à 15h et 20h30, > les jeudis à 19h30, les dimanches à 17het 19h30

Séances supplémentaires pendant les vacances scolaires> les mardis et vendredis à 15h

Pour plus d’infos, contactez le secteur cinéma :[email protected]

À savoir Projection d’un court-métrage en avant programme d’un long-métrage. L’opportunité de revivre le format court au cinéma.

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Les rendez-vous réguliers tout publicCiné-thé et apéro-cinéVenez déguster de la pellicule autour d’un verre ou d’une tasse de thé. Un moment convivial à partager avec l’équipe cinéma à l’issue de la projection.

Ciné-thé> un lundi par mois à 15h

Apéro-ciné> un jeudi par mois à 19h30

Ciné club> une fois par trimestre

Un film du répertoire est programmé par un co-mité de pilotage. Une discussion et un éclairage cinématographique sont proposés à l’issue de la projection.

Séances de rattrapage> tout au long de la saison

L’occasion de (re)découvrir les films qui ont marqué l’actualité cinématographique du trimestre.

Les rendez-vous réguliers jeune publicCiné-goûterÀ l’issue de la projection, nous proposons aux enfants de discuter du film autour d’un goûter. Leurs sont remis, à cette occasion, des fiches pédagogiques, des affiches…> un mercredi par mois à 15h

Atelier vidéoRéalisation d’un petit film d’animation en lien avec le film projeté : écriture du scénario, réalisation de l’animation, montage. Un DVD est systématiquement remis aux enfants à la fin de l’atelier.> un mercredi par mois à 15h

Nouveauté Ciné-mômesUne programmation dédiée aux plus jeunes avec présentation du film avant chaque séance par l’équipe cinéma.> le mercredi matin à 10h

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Act’art 77

Scènes Rurales 2011-2012

De septembre à juin, les Scènes Rurales proposent une saison culturelle haute en couleurs avec 16 spectacles et 60 représenta-tions tous publics sur l’ensemble de la Seine-et-Marne. Au pro-gramme, théâtre, musique, nou-veau cirque, arts de la parole… Des spectacles pour sourire, s’émouvoir, s’étonner, rêver… et pourquoi pas, rafraîchir nos pensées… Nous vous convions aussi à partager des instants inattendus : des conférences les plus farfelues à de miraculeuses représentations données dans le ventre d’un camion, au charme intact d’un conte musi-cal, en passant par la magie d’un théâtre de machines à images ou les saveurs des musiques du monde.

Programme disponible dès la rentrée Tél. 01 64 83 03 30www.actart77.com

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Conservatoireagréé Gabriel Fauré

Pianos et percussions

Lorsque deux pianos et leurs 176 touches font face aux timbales, xylophone, cymbales et autres caisses claires, le spectacle commence avant la première note : les reflets et les scintillements des instruments déjà nous captivent. Mais loin d’un tintamarre barbare, mar-teaux et mailloches se marient et nous prouvent qu’ils peuvent produire les sonorités les plus aériennes et les plus fluides, dans des assemblages inouïs, avant de déclencher les forces telluriques attendues. La sonate pour 2 pianos et percussions de Béla Bartók, chef d’œuvre absolu de ce répertoire, mérite-rait à elle-seule le déplacement. Mais nos quatre généreux musiciens, après nous avoir hypnotisés par l’harmonie des sphères de George Crumb et de ses Makrokosmos, nous racon-teront l’histoire du tango, selon l’irrésistible Astor Piazzolla.

Avec Mary Olivon, Guillaume Mathias, pianos et Rose Devas, Guillaume Lantonnet, percussions.

> le 24 mars à 20h30Conservatoire Gabriel Fauré, Savigny-le-Temple.Tél. 01 60 63 41 28

Lieux culturels partenairesSi vous êtes abonné à la Scène nationale, vous bénéficiez d’untarif réduit sur présentation de votre carte chez nos partenaires artistiques :

Le Conservatoire Gabriel FauréL’EmpreinteL’Espace Prévert, Scène du monde

Ce principe s’applique également dans plusieurs théâtres de la région parisienne comme :

Act’art 77La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée (77)Théâtre de Fontainebleau (77)Théâtre de Sartrouville et des Yvelynes, CDN (78) L’Agora, Scène nationale d’Évry et de l’Essonne (91)Théâtre 71, Scène nationale de Malakoff (92)Théâtre Nanterre-Amandiers (92)Théâtre Firmin Gemier/La piscine, Scène conventionnée (92)Théâtre de la Commune,CDN d’Aubervilliers (93)MC93, Scène nationale de Bobigny (93)L’Apostrophe, Scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d’Oise (95)

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Espace Prévert, Scène du Monde

Musiques du monde à Sénart

Centre culturel de la ville de Savigny-le-Temple, l’EspacePrévert, Scène du monde est une salle de spectacles entiè-rement dédiée aux musiques et cultures du monde, vedettes internationales, artistes de référence, découvertes… Une trentaine d’artistes originaires des quatre coins de la planète sont accueillis chaque année. Également pôle départemen-tal des musiques du monde, l’Espace Prévert dispose d’une médiathèque spécialisée, reçoit des invités de référence et des artistes prestigieux, heureux de faire partager leur passion. Entre concerts et conférences, c’est l’occasion de mieux comprendre les musiques du monde !

Programme disponible dès la rentréeTél. 01 64 10 55 10www.scenedumonde.fr

Panoramas

C’est un vaste panorama du spectacle vivant d’aujourd’hui que vous propose le Théâtre de Fontainebleau pour cette nouvelle saison. Au programme, entre autres, Albert Camus et Bruno Putzulu, Jean-Luc Lagarce et Ses derniers remords avant l’oubli, Marie-Christine Barrault et ses lectures d’Elie Wiesel, les notes de la 40e Symphonie de Mozart dans la langue de Jean-François Zygel. Vous apprécierez par ailleurs un damier de chorégraphes avec Myriam Dooge, Bruno Bouché et les tangos d’Astor Piazzolla ou encore Jean-Christophe Bleton. L’humour ne sera pas en reste avec Dimitri, l’un des plus brillants clowns qui, avec poésie et grand cœur, non seulement vous fera rire mais également vous émouvoir. Voilà donc tout un panorama qui vous permettra d’apprécier l’étendue du spec-tacle vivant.

Programme disponible dès la rentréeTél. 01 64 22 81 04www.fontainebleau.fr

Théâtre de Fontainebleau

Imany

Voici trois ans, une jeune incon-nue débarque à Paris. Dans ses bagages : quelques vêtements, un book photos et une maquette auto produite sur laquelle fi gurent quelques chansons originales. Pour Imany, cet instant est décisif. Après sept ans passés à New York à travailler comme mannequin et fatiguée de « faire le cintre », elle se décide à tenter sa chance dans la musique. Avec les douze ballades de son premier album à l’arôme soul folk dominant, elle nous offre ce qu’elle a de plus profond et de plus secret. Déjà accueillie à l’Empreinte en janvier 2011, avant même la sortie de l’album, c’est tout naturellement et avec un immense plaisir que nous l’accompagnons une nouvelle fois pour chanter avec elle son You will never know.

> le 5 novembre à 20h

Programme disponible dès la rentréeTél. 01 64 41 70 25www.lempreinte.net

L’Empreinte

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BilletterieOuverture des locations

• Au 1er septembre, ouverture des locations pourl’ensemble des spectacles jusqu’à la fin de la saison (dans la limite des places mises à votre disposition).

Tarif adulte Plein tarif Tarif réduit*

Spectacle bleu 22,50 € 18,50 € Spectacle rouge 27,50 € 22,50 €

Tarif groupe adulte Plein tarif

Spectacle bleu 18,50 € Spectacle rouge 22,50 €

Tarif -18 ans Plein tarif

Spectacle bleu 16 € Spectacle rouge 19 €

Tarif groupe scolaire Plein tarif

Spectacle bleu 12 € Spectacle rouge 15 €

• Pour bénéficier du tarif groupe, il vous suffit de consti-tuer un groupe de 10 personnes minimum (amis, famille, collègues…) et de nommer un responsable « Relais ».

Ventesen ligneRéservez et réglez directement abonnements individuels et billetterie sur Internet. Simple, rapide et sécurisée, la vente en ligne vous permet de choisir tranquillement vos spectacles.

À noterPour un abonnement 7 ou 10 spectacles le paiement est prélevé en trois mensualités.

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Réservations• Sur placeL’accueil est ouvert :les mardis, jeudis et vendredis de 16h à 19h,les mercredis et samedis de 14h à 19h.Et toujours une heure avant les représentations. Fermeture les dimanches, lundis et jours fériés.

• Par téléphone au 01 60 34 53 60

• Par Internet sur www.scenenationale-senart.com« Billetterie en ligne »

• Autres points de vente FNAC/VIRGIN/DIGITICK…

Règlementdes places• Vos réservations doivent être confirmées par un règlement sous 48 heures à l’accueil ou par correspondance. Par chèque à l’ordre de « Scène nationale de Sénart » ou par carte bancaire.

• Les billets sont à retirer jusqu’au soir du spectacle choisi.

• N’oubliez pas de vous munir des justificatifs demandés pour bénéficier du tarif réduit.

*Tarif réduit : il s’applique aux moins de 26 ans, aux demandeurs d’emploi, aux intermittents du spectacle, aux familles nombreuses, aux personnes invalides et aux seniors sur présentation de tout justificatif récent précisant votre situation.

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S Comment faire ?L’abonnement individuel

• Vous remplissez un bulletin par personne.

• En fonction des spectacles choisis, vous sélectionnez la formule qui vous sied le plus. Il existe 3 formules : 4, 7 ou 10 spectacles.

• Attention, en fonction de votre formule d’abonnement, le nombre de spectacles rouges est limité. Ainsi, au plus :> 1 rouge pour 4 spectacles,> 2 rouges pour 7 spectacles,> 3 rouges pour 10 spectacles.Reportez-vous au bulletin d’abonnement pour les identifier.Tarif rouge =

• Pour chaque formule, vous avez la possibilité de choisir des spectacles supplémentaires lors de la prise de votre abonnement ou tout au long de la saison (dans la limite des places disponibles).

• Envoyez votre bulletin d’abonnement avec votrerèglement. Mieux encore, venez-nous voir dès le1er septembre. Pendant tout le mois de septembre, dumardi au samedi de 13h à 19h, l’équipe est à votredisposition pour vous guider dans vos choix.

• Les abonnements peuvent se régler en espèces, chèques, carte bleue, chèques culture, tickets culture, chèques vacances.

L’abonnement groupe

• Pour bénéficier de cet abonnement, il vous suffit de consti-tuer un groupe de 10 personnes minimum (amis, famille, collègues…) et de nommer un responsable « Relais ». La démarche est sensiblement la même que pour l’abonne-ment individuel ; à noter que les choix de spectacles et de dates restent libres à l’intérieur d’un même groupe.

• L’ensemble des bulletins d’abonnement, des justificatifs de situation et des règlements doit être remis directement à l’accueil par votre responsable « Relais ».

• Pour les Universités, Centres de Formation, IUT…Se référer à la grille abonnement individuel — de 18 ans et étudiants — de 26 ans.

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Abonnement individuel Plein tarif Tarif réduit*

4 spectacles 56 € (-41 %) 50 € (-36 %) supplément bleu 15,50 € 13,50 € supplément rouge 19,50 € 16,50 €

7 spectacles 87,50 € (-48 %) 77 € (-44 %) supplément bleu 13,50 € 11 € supplément rouge 16,50 € 12,50 €

10 spectacles 110 € (-54%)  95 € (-52%) supplément bleu 11 € 9,50 € supplément rouge 12,50 € 12 €

Abonnement groupe Plein tarif Tarif réduit*

4 spectacles 50 € (-36 %) 44 € (-44 %) supplément bleu 13,50 € 11,50 € supplément rouge 16,50 € 13 €

7 spectacles 77 € (-44 %) 66,50 € (-52 %) supplément bleu 11 € 10 € supplément rouge 12,50 € 12 €

10 spectacles 95 € (-52 %)  85 € (-57 %) supplément bleu 9,50 € 9 € supplément rouge 12 € 12 €

Abonnement individuel -18 ans ou étudiant -26 ans

4 spectacles 34 € (-49 %) supplément bleu 8,50 € supplément rouge 11,50 €

Pour les comités d’entreprises, associations, centres de formations et les établissements scolaires merci de contacter le service des relations avec le public qui pourra vous aider dans les choix et vous proposer une présenta-tion de saison (voir p. 92).

Avantages de l’abonnementS’abonner c’est toujours :

Bénéficier d’une réduction importante sur le prix de la place : de 33 % à 57 % selon votre type d’abon-nement (pourcentages correspondant à la réduction obtenue par rapport au plein tarif).

• Profiter d’une priorité de choix tout au long de l’année.

• Accéder à un tarif préférentiel pour tout spectacle supplémentaire à votre abonnement.

• Bénéficier d’un tarif préférentiel dans plusieurs structures culturelles partenaires (voir p. 104).

• Faire bénéficier une personne de votre entourage d’un tarif préférentiel pour l’un des spectacles de votre abonnement.

• Pouvoir payer en deux ou trois fois sans frais (à partir de 100 € par personne ou par famille), par pré-lèvement bancaire. Voir les modalités sur le bulletin d’abonnement.

• Être prioritaire pour participer aux stages que nous vous proposons (voir p. 92).

• Recevoir une information régulière à domicile. À ce propos, et afin d’économiser les forêts, vous pouvez si vous le souhaitez nous communiquer votre adresse mail (voir bulletin d’abonnement).

• Rappels Numérotation des salles : votre placement se fait par ordre d’arrivée de votre bulletin d’abonnement ou de votre réservation. Votre place est garantie jusqu’à 5 minutes avant le début de la représentation. Attention, la configuration de certains spectacles ne nous permet pas de vous laisser entrer dans la salle si la représentationa commencé. Si vous rencontrez des soucis de mobilité réduite, d’audition ou de vue, nous vous demandons d’en informer l’équipe d’accueil afin de vous placer au mieux.

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Comment faire ?• Dans le bulletin d’abonnement, un volet jeune public vous permet de choisir les 3 spectacles minimum pour cet abonnement spécifique.

• Vous cochez les cases correspondant à vos choix de dates et de spectacles. Vous pouvez prendre des places supplémentaires dès la prise de votre abonnement ou en cours de saison.

• À partir de 100 € par personne ou par famille, vous pouvez régler en deux ou trois fois par prélèvement automatique. Voir les modalités sur le bulletin d’abonnement. Les abonnements peuvent également se régler en espèces, chèques, carte bleue, chèques culture, tickets culture, chèques vacances.

• Pour connaître les autres modalités concer-nant la prise de l’abonnement, reportez-vous à la page 108.

• Dans le cadre scolaire, merci de vous reporter à la plaquette jeune public.Des bulletins de vœux sont disponibles àl’accueil ou téléchargeables sur notre site.

Abonnementjeune public

Abonnement adulte

3 spectacles 28,50 € place supplémentaire 9,50 €

Abonnement enfant (- de 12 ans)

3 spectacles 22,50 € place supplémentaire 7,50 €

Reportez-vous au bulletin d’abonnementpour en savoir davantage sur les extensions.

Billetterie jeune public

Tarif adulte

1 spectacle 12 €

Tarif enfant (- de 12 ans)

1 spectacle 10 €

Reportez-vous à la page 107 pour les modalités de réservation.

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Cinéma

Billetterie cinéma

Chéquier cinéma

5 entrées 22 € (soit 4,40 € l’entrée)

Cinq « chèques » non nominatifs, valables dans les deux salles de la Scène nationale et à l’Espace Prévert àSavigny-le-Temple. Attention aux dates de validité !

Ticket Plein tarif Tarif réduit*

1 entrée 5,90 € 4,90 €

Tarif associatif et scolaire sur réservation

1 entrée 3,40 €

*Tarif réduit : il s’applique aux moins de 26 ans, aux demandeurs d’emploi, aux intermittents du spec-tacle, aux familles nombreuses, aux personnes invalides et aux seniors sur présentation de tout justificatif récent précisant votre situation.

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Sarah Mégardchargée des relationsavec le public

Maryse Midahresponsable du bar

Francis Nianga Ebakacaissier, hôte d’accueil

Anthony Pelléhôte d’accueil

Ollivier Philippomachiniste

Anne Pichardchargée des relationsavec le public

Jean-Michel Puiffedirecteur

Mike Robérégisseur son

Martine Rouableemployée administrative

Gilles Roubaultdirecteur technique

Jérémy Sicardresponsable du secteurcinéma

Vincent Simonrégisseur général

Caroline Simpson Smithsecrétaire générale

José Antonio Vécinélectricien

L’équipe est assistée par de nombreux intermittents etvacataires en techniqueet accueil du public.

Sylvie Baillaischef comptable

Huguette Bénardresponsable de l’accueilet de la billetterie

Alexandra Boëglerresponsable des relationsavec le public

Michelle Buywidsecrétaire de direction

Christophe Dasséadministrateur

Cécile Deruyrégisseur lumières

Eugénia Do Quentalcomptable

Jean-Christophe Estiotdirecteur des relationsavec le public

Matthieu Gameiroattaché à l’information

Sylvie Giraulthôtesse d’accueil

Stéphane Harelrégisseur de scène

Estelle Le Goasduffattachée de production

Céline Letournelassistante du secteur cinéma

Marie-Christine Londonresponsable de lacommunication

David Marchalsecrétaire de direction

Direction de la publication – Jean-Michel Puiffe |

Coordination – Caroline Simpson Smith,

Marie-Christine London |

Rédaction – Jean-Pierre Han, Gilles Laprevotte,

Frédéric Poncet, Anne Quentin, Pierre Walfisz

et Betty Desbouricault |

Conception graphique – e/n/t/design |

Réalisation – Marie-Christine London,

Matthieu Gameiro |

Impression – Vincent Imprimerie |

Remerciements à Nantenaina Andriamisaina, notre

Robbie, et Pierre Gendronneau.

Scène nationale de Sénart

Siret 34001138600018 APE 9 004 Z.

Licences n° 1-1043569 | 1-1043567 | 2-1043106 | 3-1043107

Crédits photographiques

G. Abegg (p 56), M. Aeschmann (p 62),

D. Aucante (p 84), R. Aujard (p 10), H. Bellamy (p 17),

K. Biscuit (p 14), B. Capela (p 39), É. Carecchio (p 30),

Ph. Delacroix (p 42-68), M. Del Curto (p 18),

S. Dray (p 52), L. Fréchuret (p 70), D. Geselson (p 20),

M. Ginot (p 77), P. Grosbois (p 66), L. Guizard (p 17),

P. Hallward (p 40), R. Haughton (p 24-50),

A. Kloestermann (p 34), F. Le Calvez (p 12),

H. Leteneur (p 83), M. Maggiori (p 8), V. Muteau (p 6),

G. Nagy (p 60), Ph. Nguyen (p 98), L. Paillier (p 49),

B. Peverelli (p 44), C. Raynaud de Lage (p 32-64),

C. Sabatier (p 36), G. Samà (p 72), P. Sikora (p 58),

E. Sola (p 80), Ph. Stisi (p 62), P. Swirc (p 26),

A. Tempé (p 54), Universal music (p 22),

DR (p 46-74-78-86-88).

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Page 115: La brochure 2011 2012

Nospartenaires financiers

les Municipalités de Combs-la-Villeet de Moissy-Cramayel.

Elle est aussi subventionnée par

le Conseil régional d’Île-de-France, le Centre national du cinéma et de l’image animée, leRectorat de Créteil, l’lnspection académiquede Seine-et-Marne.

La Scène nationale de Sénartest subventionnée par

la Direction régionale des affaires culturellesd’Île-de-France — Ministère de la cultureet de la communication, le Conseil général de Seine-et-Marne, le SAN de Sénart.

La Scène nationale de Sénartremercie

pour leur collaboration artistique :

L’Espace Prévert, Scène du Monde, Savigny-le-Temple

L’Empreinte, Savigny-le-Temple

Le Conservatoire Gabriel Fauré, Savigny-le-Temple

pour leur accompagnement :

les Communes de Chartrettes, Chevry-Cossigny, Lieusaint, Nandy, Vert-Saint-Denis, Villecresnes et Épinay-sous-Sénart

l’EPA Sénart.

Direction de la publication – Jean-Michel Puiffe |

Coordination – Caroline Simpson Smith,

Marie-Christine London |

Rédaction – Jean-Pierre Han, Gilles Laprevotte,

Frédéric Poncet, Anne Quentin, Pierre Walfisz

et Betty Desbouricault |

Conception graphique – e/n/t/design |

Réalisation – Marie-Christine London,

Matthieu Gameiro |

Impression – Vincent Imprimerie |

Remerciements à Nantenaina Andriamisaina, notre

Robbie, et Pierre Gendronneau.

Scène nationale de Sénart

Siret 34001138600018 APE 9 004 Z.

Licences n° 1-1043569 | 1-1043567 | 2-1043106 | 3-1043107

Crédits photographiques

G. Abegg (p 56), M. Aeschmann (p 62),

D. Aucante (p 84), R. Aujard (p 10), H. Bellamy (p 17),

K. Biscuit (p 14), B. Capela (p 39), É. Carecchio (p 30),

Ph. Delacroix (p 42-68), M. Del Curto (p 18),

S. Dray (p 52), L. Fréchuret (p 70), D. Geselson (p 20),

M. Ginot (p 77), P. Grosbois (p 66), L. Guizard (p 17),

P. Hallward (p 40), R. Haughton (p 24-50),

A. Kloestermann (p 34), F. Le Calvez (p 12),

H. Leteneur (p 83), M. Maggiori (p 8), V. Muteau (p 6),

G. Nagy (p 60), Ph. Nguyen (p 98), L. Paillier (p 49),

B. Peverelli (p 44), C. Raynaud de Lage (p 32-64),

C. Sabatier (p 36), G. Samà (p 72), P. Sikora (p 58),

E. Sola (p 80), Ph. Stisi (p 62), P. Swirc (p 26),

A. Tempé (p 54), Universal music (p 22),

DR (p 46-74-78-86-88).

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Page 116: La brochure 2011 2012

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Nos partenaires presse

La Scène nationale de Sénartremercie

pour la diffusion de son information :

Média Sénart, la radio TSF Jazz Danser Magazine, Envie2

toutes les bibliothèques, conservatoires, mairies de Seine-et-Marne, del’Essonne, les commerçants…

Retrouvez également les actualités de la Scène nationale sur : san-senart.comculture.frseine-et-marne.frtheatre-contemporain.netviafrance.com 77.agendaculturel.frevene.frculture-commune.frloisirama.frcityvox.fr…

La Scène nationale de Sénart sur Facebook

Une autre façon de s’informer et de partager vos coups de cœur sur un spectacle, un film, un atelier… Rejoignez-nous sur la page Scène nationale de Sénart.

France Culture aime et soutient le spectacle vivant, la création et votre Scène nationale !Par une antenne riche et diverse, France Culture contribue, chaque jour, à la découverte et au partage du plaisir de la culture sous toutes ses formes.Accompagner durablement votre Scène nationale, c’est ainsi, pour France Culture, être au plus près de l’exigence, de la qualité et de l’effervescence du spectacle vivant et de la création en France et de mieux en rendre compte sur son antenne.tout savoir, tout écouter franceculture.com

partenaire de votre événement

partenaire de votre émotion

www.telerama.fr

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Page 117: La brochure 2011 2012

Rejoignez le Club des Entreprises

Le Club des Entreprises réunit des acteurs économiques, passionnés d’arts et de culture et porteurs de valeurs de créativité, de convivialité et de partage.

Leur soutien à la Scène nationale de Sénart démontre leur attachement au développement culturel du territoire.

Leur intervention est fondée sur l’idée simple que le dynamisme, l’attractivité et le rayonnement d’un territoire comme Sénart, ne peut se faire sans le développement des arts et de la culture.

La Scène nationale de Sénart est éligible au dispositif fiscal selon les principes de la loi du 1er août 2003 sur le mécénat d’entreprises.

Soyez partenaires et associez votre image à un équipement culturel majeur du territoire, en contactant :

de septembre à décembre 2011Caroline Simpson SmithTél. 01 60 34 53 [email protected]

à partir de janvier 2012Alexandra BoëglerTél. 01 60 34 53 [email protected]

Le Club des Entreprises

La Scène nationale remercie pour leur soutien

Le Carré Sénart, Novotel et SPIE.

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Page 118: La brochure 2011 2012

Tous nos plans d’accès sont téléchargeables sur notre site Internet.

Coordonnées GPSPour La Coupole +48° 39' 34.37", +2° 33' 52.25"Pour La Rotonde +48° 37' 41.42", +2° 35' 23.79"

CO

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IR…

Par la route en venant de ParisPour La Coupole (Combs-la-Ville) et La Rotonde (Moissy-Cramayel)

Par A4, A86, RN6 et N104 (Francilienne) • prendre la A4 Paris, direction Nancy-Metz,• prendre la A86 direction Sénart-Melun,• sortie direction Sénart-Melun vers N6,• continuer N6 direction Melun, traverser Brunoy

et la forêt de Sénart,• prendre la N104 (Francilienne) direction Troyes

par Provins – Marne-la-Vallée,• sortie n° 24 Combs-la-Ville.

Par A6 et N104 (Francilienne) • prendre A6 Paris-Lyon, direction

Évry-Sénart-Melun,• prendre la N104 (Francilienne)

direction Sénart – Marne-la-Vallée,• sortie n° 24 Combs-la-Ville.

PuisAprès la sortie n° 24 Combs-la-Ville.

Pour La Coupole• prendre à droite vers Combs-la-Ville,• une fois dans Combs-la-Ville,

au premier rond-point suivre les flèches « La Coupole » sur fond jaune,

• arriver sur le parking du C.C. Pablo Picasso.

Pour La Rotonde• au rond-point, prendre à gauche direction

Moissy-Cramayel,• continuer tout droit, passer une série

de rond-points jusqu’au grand rond-point indi-quant Centre ville,

• prendre à gauche et suivre les flèches « La Rotonde » (Centre ville),

• arriver sur le parking de La Rotonde.

Par le RER au départ de ParisPour La Coupole (Combs-la-Ville)RER D – Train Zuco – direction Melun.• arrêt Quincy-sous-Sénart – Combs-la-Ville,• puis prendre le bus MI

(sortir côté Combs-la-Ville),• arrêt La Coupole.

Pour La Rotonde (Moissy-Cramayel)RER D – Train Zuco – direction Melun.• arrêt Lieusaint-Moissy,• puis prendre le bus DO

(sortir par le haut de la gare),• arrêt Moissy Centre.

La RotondePlace du 14 juillet77550 Moissy-Cramayel

La CoupoleRue Jean-François Millet77385 Combs-la-Ville

Paris

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La RotondePlace du 14 juillet77550 Moissy-Cramayel

La CoupoleRue Jean-François Millet77385 Combs-la-Ville

Paris

Sénart

Par le RER au départ de ParisPour La Coupole (Combs-la-Ville)RER D – Train Zuco – direction Melun.• arrêt Quincy-sous-Sénart – Combs-la-Ville,• puis prendre le bus MI

(sortir côté Combs-la-Ville),• arrêt La Coupole.

Pour La Rotonde (Moissy-Cramayel)RER D – Train Zuco – direction Melun.• arrêt Lieusaint-Moissy,• puis prendre le bus DO

(sortir par le haut de la gare),• arrêt Moissy Centre.

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Ça va pas se faire tout seul !mardi 4 20h30

mercredi 5 19h30

jeudi 6 19h30

vendredi 7 20h30

samedi 8 20h30

Cocoon vendredi 14 20h30

Ubu enchaîné jeudi 20 20h30

vendredi 21 20h30

samedi 22 20h30

Caroline Sagemansamedi 22 20h30

Stand alone zonevendredi 28 20h30

samedi 29 20h30

Hand storiesjeudi 3 19h30

vendredi 4 20h30

samedi 5 20h30

dimanche 6 17h

JEUNE PUBLIC

Princesse Kmercredi 9 15h

vendredi 11 15h

vendredi 11 19h

Ombres portéesmardi 15 20h30

mercredi 16 19h30

jeudi 17 19h30

Dave Holland et Pepe Habichuelamercredi 16 19h30

Vertical roadmardi 22 20h30

mercredi 23 19h30

jeudi 24 19h30

Marianne Faithfull samedi 26 20h30

JEUNE PUBLIC

Crocus et Fracasmardi 29 19h

mercredi 30 15h

Ma chambre froidevendredi 2 20h30

samedi 3 20h30

dimanche 4 17h

Le grand Cvendredi 9 20h30

samedi 10 20h30

dimanche 11 17h

mardi 13 20h30

mercredi 14 19h30

Les Siècles vendredi 16 20h30

Paz, Salam et Shalomjeudi 22 18h

novembre décembreoctobre

Tarif rouge

LA COUPOLE

Rue Jean-François Millet77380 Combs-la-Ville

LA ROTONDE

Place du 14 juillet77550 Moissy-Cramayel

HORS LES MURS

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Innovez, flashez avec votre smartphone et accédez directement au site Internet de la Scène nationale de Sénart (application téléchargeable gratuitement depuis votre mobile).

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Out of timevendredi 13 20h30

samedi 14 20h30

Le suicidémardi 17 20h30

mercredi 18 19h30

jeudi 19 19h30

vendredi 20 20h30

samedi 21 20h30

JEUNE PUBLIC

Volière d’humeursmardi 24 19h

mercredi 25 15h

China Moses et RaphaëlLemonnier mardi 24 20h30

Frankie Gavin et De Dannansamedi 28 20h30

Murmures des mursjeudi 2 19h30

vendredi 3 20h30

samedi 4 20h30

Pep’ssamedi 4 20h

JEUNE PUBLIC

Oh !mardi 7 19h

mercredi 8 15h

Le tango du chevaljeudi 9 19h30

vendredi 10 20h30

Les Dissonances dimanche 12 17h

La fausse suivantemercredi 15 19h30

jeudi 16 19h30

vendredi 17 20h30

Parno Grasztvendredi 17 20h45

samedi 18 20h45

JEUNE PUBLIC

Petit Robert et le mystère… mardi 6 19h

mercredi 7 15h

Le dodomercredi 7 19h30

jeudi 8 19h30

vendredi 9 20h30

Asphalte mardi 13 20h30

mercredi 14 19h30

jeudi 15 19h30

Par hasard et pas rasévendredi 16 20h30

JEUNE PUBLIC

Oh boy !mardi 20 19h

mercredi 21 15h

L’opéra de quat’sous vendredi 23 20h30

Le cas de la famille Colemanmardi 27 20h30

mercredi 28 19h30

Nous avons fait un bon voyage mais…vendredi 30 20h30

samedi 31 20h30

Nous avons fait un bon voyage mais…mardi 3 20h30

mercredi 4 19h30

jeudi 5 19h30

Pura Fé triomardi 3 20h30

JEUNE PUBLIC

Le roi des bonsmardi 10 19h

mercredi 11 15h

Sécheresse et pluiejeudi 12 19h30

vendredi 13 20h30

JEUNE PUBLIC

Le p’tit balmercredi 9 15h

samedi 12 17h

La contrebassejeudi 10 19h30

vendredi 11 20h30

Croisière baroquesamedi 12 20h30

Staff Benda Bilili dimanche 13 17h

LE CAMPEMENTdu 25 mai au 3 juin

février mars avril mai-juinjanvierdécembre

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Locations, renseignements

Tél. 01 60 34 53 60www.scenenationale-senart.com

Scène nationale de Sénart

Administration, spectacles, cinéma

La Coupolerue Jean-François Millet – BP 10777 385 Combs-la-Ville CedexTél. 01 60 34 53 70Fax 01 60 34 53 [email protected]@scenenationale-senart.com

Spectacles, cinéma

La Rotondeplace du 14 juillet – BP 6577 550 Moissy-Cramayel

Horaires d’ouverture de l’accueilLes mardis, jeudis et vendredis de 16h à 19h,les mercredis et samedis de 14h à 19h.Et toujours une heure avant les représentations.Fermeture les dimanches, lundis et jours fériés.

Horaires des spectaclesLes mardis, vendredis et samedis à 20h30,les mercredis et jeudis à 19h30,les dimanches à 17h. Sauf exceptions.

Horaires des spectacles jeune publicSéances familiales : les mardis à 19h,les mercredis à 15h. Sauf exceptions.Séances scolaires selon le calendrier : les lundis, mardis, jeudis, vendredis à 10h et 14h30.

Horaires des séances cinémaDu lundi au dimanche, en alternance àLa Coupole et à La Rotonde (voir p 102).Pour les séances scolaires, merci de nous contacter.

Petits rappelsMerci d’arriver à l’heure ! Votre place numérotée vous est garantie jusqu’à 5 minutes avant le début du spectacle. La configuration de certains spectacles ne vous permet pas d’entrer dans la salle en cours de représentation.

Si vous rencontrez des soucis de mobilité réduite, d’audition ou de vue, nous vous demandons d’en informer l’équipe d’accueil afin de vous placer au mieux.

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Scènenationale de Sénart

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