Brochure Xp 2011

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2010-2014 mammuthus Et si notre ultime terra incognita, notre dernière frontière, était la glace ? ContaCts Document imprimé en mai 2011. Photos: Francis Latreille. Carte: Benjamin Flao.Graphisme: Victor Gurrey. Partenaires mammuthus.org Exploration. Science. People Europe b.buigues@ mammuthus.org Russie polex197à@mail.ru USA | UK [email protected] Asie | Japon [email protected]

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2010-2014mammuthus

Et si notre ultimeterra incognita,notre dernière frontière,était la glace ?

ContaCts

Document imprimé en mai 2011. Photos: Francis Latreille. Carte: Benjamin Flao.Graphisme: Victor Gurrey.

Partenaires

mammuthus.orgE x p l o r a t i o n . S c i e n c e . Pe o p l e

Europeb.buigues@ mammuthus.orgRussiepolex197à@mail.ruUSA | [email protected] | [email protected]

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Mammuthus Expéditionsest un programme d’exploration dédié à la découverte et à la sauve-garde de fossiles conservés depuis des dizaines de milliers d’années dans le permafrost sibérien.

L’étude de ce patrimoine rare et fra-gile est une clé pour comprendre l’histoire de notre planète. Décrypter les fossiles, c’est aussi chercher à répondre aux plus grandes ques-tions des Sciences de l’Environ-nement: changement climatique, déséquilibre de la biodiversité, évolution des écosystèmes, méca-nismes d’adaptation du vivant…

Mammouths, rhinocéros, chevaux, loups et bien d’autres spécimens de la faune du Pléistocène repo-sent dans le sous-sol gelé des ter-res boréales. Le froid extrême et la qualité du sous-sol de la toundra maintiennent les fossiles dans un état de conservation exceptionnel. Ces conditions n’existent nulle part ailleurs qu’en Sibérie. Mais l’accès à ces territoires isolés requiert sa-voir-faire et expérience.

2010-2014mammuthus

Il y a quinze ans, la rencontre de l’ex-plorateur Bernard Buigues et du Pr. Yves Coppens a inspiré la création de Mammuthus Expéditions pour développer au cœur de cette Terra Incognita sibérienne une aventure scientifique unique au monde.

Aujourd’hui, l’explorateur et le sa-vant font face à un nouveau défi : les fossiles sont menacés. Sous la pression de l’activité humaine et du réchauffement climatique, les équilibres naturels de la toundra sont perturbés. L’allongement de la période d’été accélère la fonte du permafrost, laissant des vestiges plurimillénaires à la merci des tra-fiquants d’ivoire. Bernard Buigues et son équipe s’engagent dans une véritable course contre la montre pour éviter que ces fossiles, mé-moire de notre histoire, ne soient à jamais perdus pour la science.

Un campement Nenets, péninsule de Yamal

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EXPLORATION Une grande aventUre aU septentrion dU monde

Mammuthus est né d’un rêve d’aventure. Animé par cette quête d’un ailleurs inconnu qui a guidé les grands voyageurs d’antan, Bernard Buigues arpente depuis plus de vingt ans l’immensité des terres de l’ex-trême nord. Il y a trouvé la promesse de l’aventure faite à l’explorateur : les découvertes sont sans limites.

Aujourd’hui, la planète n’aurait plus de secrets. Les hommes peuvent désormais visiter les régions les plus reculées, en simples touristes. Les espaces les plus hostiles ont été domestiqués. Nous recevons grâce aux satellites les images précises, au millimètre près, de contrées inaccessibles.Pourtant, les mythi-ques terres boréales de la Sibérie recèlent encore des trésors inconnus.

Il parcourt le Grand Nord depuis plus de

vingt ans. A partir de la base logistique

de Khatanga, en Péninsule du Taimyr,

au-delà du Cercle Polaire, il a d’abord

organisé des expéditions pour les autres

– aventuriers, sportifs et touristes -

jusqu’au pôle Nord. Depuis sa rencontre

avec le mammouth Jarkov en 1997, il

consacre sa vie et ses voyages en terres

boréales à la recherche des fossiles,

fabuleux trésors du permafrost. En 1998,

il crée avec le Professeur Coppens le

programme Mammuthus. Répondant à

son invitation, des scientifiques du monde

entier ont rejoint l’aventure.

«Bernard Buigues

les mythiques terres boréales de la Sibérie recèlent des trésors inconnus »

"Bukhta Tikhaya" Archipel de François Joseph, 1993 Pèche en Mer du Nord, juin 2001

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Pour s’en rendre compte, il suffit de s’y attarder un peu et d’y revenir souvent. Le voyageur sensible y renouvelle sans cesse son regard. Chaque visite est une première fois. L’émotion, l’étonnement, l’enthou-siasme sont intacts. L’hiver polaire impose à ce pays une nuit sans fin. Mais l’été réveille faune et flore dans une explosion de vie. C’est à la saison où le soleil ne se couche plus que le dégel révèle les profondeurs d’une terre glacée où dorment, parfois depuis 50 000 ans, des fos-siles uniques. La découverte de ces animaux venus d’un autre âge invite à un voyage à travers le temps.

Pour collecter ces vestiges, le pro-gramme Mammuthus a défini sept grandes zones d’exploration au nord de la Sibérie. Ces terres s’étendent au-dessus du Cercle Polaire, de l’Oural au détroit de Béring. Elles ont été choisies en fonction des saisons et de la disponibilité des transports dans ces terrains rudes et isolés.

Au cours de ses nombreuses expé-ditions menées jusqu’au pôle nord géographique, Bernard Buigues a développé un réseau d’amitiés dans les administrations locales et parmi les autochtones. Ces contacts sont essentiels aujourd’hui pour sécu-riser et élargir les possibilités

d’investigation, alors que les per-missions administratives sont de plus en plus difficiles à obtenir auprès des autorités.

Forte de l’expérience de Bernard Buigues, l’équipe du programme Mammuthus mène ses missions sous les hautes latitudes avec toute la sérénité requise dans ces condi-tions extrêmes.

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REchERchE L'expLorateUr, Le mammoUth...

Bernard Buigues a longtemps cru poursuivre une chimère. Le mam-mouth a laissé maints indices de sa présence à travers la toundra, mais l’animal restait invisible. L’explorateur a même penséperdre sa trace, jusqu’au jour où une famille de Dolgans, peuple nomade de Sibérie, a accepté de le conduire jusqu’à Jarkov :

deux défenses de trois mètres de long émergeant de la glace.

Le rêve est devenu réalité le soir où ce mammouth s’est envolé au-dessus de la toundra sibérienne, pour atterrir 300 kilomètres plus loin, près du village de Khatanga. Les rares témoins qui se trouvaient en péninsule du Taimyr ce diman-che 17 octobre 1999 ont pu assister au vol du mammifère dans son sar-cophage de terre congelée :un cube lourd de vingt-trois tonnes suspendu dans le vide, sous le ventre de l’hélicoptère le plus puis-sant du monde. >

Douze ans plus tard, la recherche à partir des vestiges du permafrost en appelle à bien d’autres discipli-nes scientifiques. Le programme Mammuthus permet d’explorer l’ensemble de la paléo-biodiversité, constituée par une variété de spé-cimens de faune, flore, et microor-ganismes. Ces fossiles collectés

«

> Sur le tarmac de l’aéroport de Khatanga, l’évidence s’est im-posée : l’intérêt de cette décou-verte pour l’humanité dépassait très largement l’exploit. Jarkov le mammouth, vieux de 20 000 ans, est un rare témoin de l’évolution et des mécanismes de la vie sur Terre. Des paléontologues et des zoo-logues du monde entier ont alors rejoint l’aventure Mammuthus pour étudier ce phénomène.

Jarkov, rare témoin de l'évolution »

et documentés deviennent des archives indispensables au déve-loppement des sciences de l’envi-ronnement. L’étude de l’évolution des espèces, des écosystèmes et du climat ne sont que les premiè-res pistes. De nombreuses univer-sités collaborent avec Mammuthus pour élargir le champ d’investiga-

tion. Des mammouths vieux de 50 000 ans ont pu être momifiés dans le permafrost. Et si les strates de la terre sibérienne nous révélaient bientôt un homo sapiens du Grand Nord !…

Lyuba au laboratoire

de Salekhard en

novembre 2008

... et Les savants

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PATRImOINE Un message soUs La gLace

cONsERvATIONLa caverne de Khatanga

L’hiver sibérien dure cinq mois. Cinq mois de nuit polaire au cours desquels la neige et la glace recou-vrent tout, verrouillant l’accès à la terre. Cinq mois de patience pour le chercheur de fossiles. Car il faut attendre l’été, pendant le court dégel, pour que le permafrost appa-raisse et libère quelques pièces de son trésor.

Mammouths, bisons, rhinocéros laineux, petits carnivores, pollens, plantes et traces de vie humaine refont surface après un séjour de plusieurs millénaires dans leur piège de glace. Avec ces vestiges, de précieuses informations ont été conservées dans le permafrost. Ces empreintes et ces reliefs

racontent à qui sait les décrypter la petite et la grande histoire de notre environnement.Mais l’intérêt que représentent ces fossiles pour la communauté scientifique n’est pas partagé par tous leurs amateurs. Les loups, les renards et les gloutons y trouvent plutôt l’occasion d’un bon festin. Mieux vaut arriver sur place avant ces prédateurs dotés d’un «radar olfactif» bien plus puissant que nos technologies. Dans cette course il faut aussi doubler les trafiquants d’ivoire de mammouths. Toujours aux aguets, ils peuvent compter sur un solide réseau de collec-teurs et de revendeurs. La concur-rence est rude pour l’équipe de Mammuthus.

Le permafrost ou pergélisol est le « sol gelé en permanence »

sur une profondeur de plusieurs centaines de mètres.

A sa surface, seul le molissol- ou « zone active - dégèle en été.

Le permafrost conserve une partie importante de la faune et

de la flore présente dans l’hémisphère nord jusqu’à la fin de la

dernière période glacière, il y a environ 10 000 ans.

La structure géologique que constitue le permafrost paraît

imperturbable. Pourtant, ce milieu complexe est très sensible

aux changements climatiques. C’est précisément pour cette

raison qu’il est étudié. Le permafrost est un indicateur du

réchauffement de la planète.

Le permafrost Sous le village sibé- rien de Khatanga, au cœur de la péninsule du Taimyr, dort un trésor plusieurs fois millénaire. Le conservatoire Mammuthus, creusé à 30 mètres de profondeur dans le permafrost, abrite des cen-taines de fossiles par une tempéra-ture naturellement maintenue à -13 degrés. Des chercheurs du monde entier viennent y sélectionner les échantillons qu’ils vont étudier.

Ces ressources sont fragiles et le nombre de vestiges que recèle le permafrost n’est pas infini. Le conservatoire Mammuthus est conçu pour les stocker dans les meilleu-res conditions possibles. Grâce à cette politique de conservation, les scientifiques auront toujours accès à ces archives uniques au monde.

Le traitement de données réelles issues du permafrost permettra bientôt d’alimenter des program-mes de modélisations de l’évolution du climat plus fiables. Dès demain, grâce aux différents spécimens retrouvés quasiment intacts dans la terre gelée, les études géno-miques sur une large échelle de temps pourront mieux cerner les mécanismes d’évolution, d’adap-tation et d’extinction des espèces. Les technologies et les connaissan-ces évoluent rapidement. Lorsque de nouvelles questions émergeront, la disponibilité de la bibliothèque gelée de Khatanga sera essentielle.

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DÉcOUvERTEs mémoire des temps oUbLiés

Les gens du grand nord connaissent le prix des cadeaux du dégel. Ce sont eux qui, la plupart du temps, repèrent les fossiles. En général, ils avisent les autorités de leur découverte. Si le fossile n’a pas été chapardé entre temps, l’équipe de Mammuthus peut se rendre sur le site.

Après l’épopée « Jarkov », bien d’autres découvertes fabuleuses ont suivi. Le mammouth de Markel, en péninsule du Taimyr, avait déjà été partiellement déterré par une famille de Dolgans lorsque l’équipe de Mammuthus s’en est approché. Ses défenses avaient disparu mais son squelette a pu être retrouvé quasiment entier.

Remarqué dans la même région en 1987, le mammouth de Fishhook – un fossile de 20 000 ans - avait aussi souffert, cette fois surtout à cause de la maladresse d’une précédente expédition scientifique. L’équipe Mammuthus a pu le sauver, four-rures et sédiments compris, de la zone inondable où il reposait tou-jours en 2001.

Plus à l’est, en Yakoutie, c’est le crâne du mammouth Yukagir qui a d’abord été aperçu, en 2002, près d’une rivière.

Chaque nouvelle trouvaille de- mande la mise en œuvre d’un savoir-faire technique indispensa-ble à la conservation de ces fossi-les uniques au monde. La moindre erreur peut compromettre leur valeur pour la recherche fondamen-tale. La délicate opération de sau-vetage doit permettre de dégager l’animal de sa gangue de glace mais aussi de préserver toutes les traces de végétaux et de sédiments qui l’entourent.Autant que les animaux, les pollens et les plantes sont de précieux indices pour reconstituer le climat et l’environnement immédiat à la fin de l’ère Pléistocène.

Lyuba, un bébé mammouth femelle, disparu il y a 42 000 ans, avait encore du lait maternel dans l’estomac le jour où elle a été trouvée couchée dans la neige au bord du fleuve Yuribei, en 2007.

Deux ans plus tard, l’équipe de Mammuthus exhumait, dans le Nord de la Yakoutie, Khroma, le plus vieux bébé mammouth jamais découvert. Son état de conservation était tel que les renards polaires avaient com-mencé à grignoter sa trompe.

Rhinocéros laineux, chevaux, élans, bœufs musqués, bisons, loups... Des dizaines d’animaux de la faune du Pléistocène – certains disparus après la dernière période glaciaire, il y a 10 000 ans – ont été découverts grâce au programme Mammuthus, sur ces mêmes terres où vivaient les mammouths. Avec leurs fossiles, des centaines de fragments sont entreposés dans le conservatoire de Khatanga. Tous sont importants pour la recherche scientifique. Et bien d’autres encore attendent sous la glace.

En Arctique le climat se réchauffe conti-

nuellement depuis plus de dix ans. Le

permafrost est exposé aux rayonnements

solaires pendant des périodes d’été de

plus en plus longues. La fonte rapide des

couches de surface accélère l’érosion des

berges des lacs et des rivières. Ces mou-

vements de terrains imprévisibles libèrent

plus de fossiles, ce qui peut faciliter notre

travail… et celui des carnivores ou des tra-

fiquants. Même lorsqu’ils échappent à la

vigilance de leurs prédateurs, les fossiles

sont voués à être détruits. S’ils ne sont pas

collectés rapidement, ils se désintègrent

à l’air libre, ou sont entrainés au fond des

lacs et des rivières. Disparaît avec eux la

précieuse mémoire de leurs temps.

Fossiles en péril : Une course contre la fonte

MARKEL FISH HOOK

YUKAGIR

WHOOLY RHINO

LYUBA

KHROMA

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le retour du soleil est accueilli en Taimyrie par une grande fête. Les Dolgans, l'un des 26 « petits peu-ples » des hautes latitudes, organi-sent les réjouissances pour célébrer le retour du printemps. C'est lors d'un de ces rassemblements, il y a plus de quinze ans, que Bernard Buigues a fait la connaissance de ceux qui sont bientôt devenus des amis et ses meilleurs guides dans la chasse au mammouth disparu.

Parmi les 6000 Dolgans seules quelques familles sont encore no-mades. Vivant de chasse, de pêche, de cueillette mais aussi de l'élevage des rennes, elles parcourent sans arrêt la toundra à la recherche de pâturages. Ces déplacements an-cestraux leur ont appris à décryp-ter cet immense désert mieux que personne. Là où le visiteur occa-sionnel ne perçoit qu'une blanche monotonie, les nomades distinguent le plus léger mouvement, la moindre variation de relief.

Leurs transhumances croisent par-fois le sanctuaire d'un mammouth. Pour les Dolgans, une telle rencon-tre a longtemps été un signe ma-léfique. Ils se résignaient pourtant à prélever les défenses de l'animal sorties de terre. Dans les paysages polaires où le bois et certains mé-taux sont rares, l'ivoire constituait une bien précieuse matière première pour confectionner pièces de har-nachement du traîneau, boutons, cuillères... Aujourd'hui, les maté-riaux modernes le remplacent peu à peu. Mais le mammouth n'a rien perdu de sa valeur. Car certains collectionneurs sont prêts à payer très cher pour cette version fossile de l'ivoire d'éléphant. Ce commerce promet aux découvreurs de fossiles

une petite fortune. Or les Dolgans sont pauvres. Le produit de la vente d'ivoire leur permet de se procurer les denrées coûteuses qui leur sont devenues indispensables: cartou-ches pour la chasse, motoneiges, essence, sucre Pourtant, la généra-tion des anciens se méfie du marché de l'ivoire. Ceux qui ont lutté pour protéger leur culture, si menacée pendant l'ère soviétique, refusent de se laisser influencer par la société de consommation.

C'est ce que les hommes de la fa-mille Jarkov ont expliqué à Bernard Buigues avant de le conduire à l'en-droit où ils avaient repéré deux dé-fenses. L'explorateur a donné leur nom à sa première découverte : le mammouth Jarkov. Respectueux

des traditions des gens de la toun-dra, Bernard Buigues a su, au fil du temps, leur faire partager l'intérêt scientifique et patrimonial que re-présentent les archives dissimulées dans leur sous-sol. Il mène toutes ses expéditions avec le souci d'asso-cier de la même manière chercheurs et autochtones à sa quête.

Aujourd'hui, les nomades de la toundra sont les meilleurs alliés de Mammuthus. Les Dolgans, mais aussi les Yukagirs, les Yakoutes, les Nénètses savent que leur participa-tion à cette aventure scientifique est essentielle. L'équipe de Mammuthus sait qu'elle ne peut rien sans tous les peuples du Grand Nord rencontrés sur la piste du mammouth.

RENcONTRE Le don des peUpLes dU nord

Après la longue nuit polaire,

Jury Khudi, Nenets.

Découvreur du bébé mammouth Lyuba

Piotr Jarkov, Dolgan.

Découvreur du mammouth Jarkov

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programme 2010 programme 2011

REChERChE SCiEntifiqUE

REChERChE SCiEntifiqUE

EXPÉDitiOnS EXPÉDitiOnS

Lyuba, bébé mammouth• mars 2010, imagerie médi-cale : CT scanner et IRM, réalisés par General Electrics, Michigan (Etats-Unis)• septembre 2010, imagerie médicale : scanner intégral réalisé par Ford, sous la direc-tion de Dan Fisher, spécialiste de biologie évolutive à l’université du Michigan (Etats-Unis)

Khroma, bébé mammouth• Recherches sur l’appareil vocal et auditif de l’animal• Etudes génétiques

Autre• Etudes comparatives sur les bébés mammouths Lyuba et Khroma et des bébés éléphants • Etudes préliminaires sur les découvertes récentes : bébé bison, cheval, élan et rhinocéros laineux • Recherches sur les paléo-mi-croorganismes découverts avec les fossiles• Mise en place d’une station d’observation permanente du permafrost sur le «Tadpole» à Batagay (Yakoutie)

tAiMYR, région de Popigay. découverte d’un squelette mam-mouth dans le lac Korzo

YAKOUtiE, région de Batagay.mise à jour d’un site unique, le « Tadpole », une brèche naturellement ouverte dans la toundra qui permet d’analyser le permafrost dans ses couches profondes / découverte d’un cheval (non daté), d’un bébé bison (non daté) et de plusieurs fossiles de mammouths

YAKOUtiE, région de Bokh-Khaya, nord-Est de tiksi.découverte d’un bébé élan (non daté)

Le programme d’expéditions 2010 est écourté en raison de la tenue du 5ème Symposium sur les mam-mouths au Puy en Velay (France) / Expositions estivales à Chicago (Etats-Unis) et au Puy en Velay (France)

Août 2011, YAKOUtiE, région de Batagay.Programme d’observation et d’étude consacré à l’effet du réchauffement climatique sur le permafrost. Michigan (Etats-Unis)

Mai, Juin et Octobre 2011, YAMAL, région de la rivière Juribey. Sauvetage de deux carcasses de mammouths adultes

Septembre 2011, YAKOUtiE, île Kotelnyi . Programme consacré aux mam-mouths insulaires. Exploration de l’île, excavation d’un mammouth découvert en 2011

Aout - Septembre 2011, tChOUKOtKA, île Wrangel. Programme dédié aux mam-mouths holocènes qui, sur l’île Wrangel, ont survécu 7 000 ans de plus que les mammouths « continentaux ».

juillet 2011, tAYMiR, région de Popigay. Récupération d’un squelette de mammouth dans un lac

Khroma, bébé mammouth • juillet 2010, traitement biocide réalisé par ARC-Nucléart, à Grenoble • août 2010, imagerie médicale : scanner, réalisé avec le matériel General Electrics, à Clermont Ferrand • août 2010, autopsie et prélè-vements pour analyses, réali-sés à l’hôpital du Puy en Velay / Détermination du sexe et des causes de la mort de l’animal

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comité scientifiqUe coLLaborations

Yves COPPEnS France. Mammuthus depuis 1998.

Professeur au Collège de France, Chaire de Paléontologie et de Préhistoire

Membre de l'Académie des Sciences

AlainfOUCAULt France.

Professeur émérite au Muséum National d'Histoire Naturelle

Président de l'Association Française pour l'Avancement des Sciences

frédéric LACOMBAt France.

Docteur en paléontologie des vertébrés au Musée Crozatier Le Puy en Velay

Président du Comité scien-tifique de la 5e Conférence Internationale sur les mam-mouth

Secrétaire du CNF - INQUA

ÉtAtS UniS

• Université du Michigan• Université de Penn State• Université du Minnesota• Université de l'Utah• The Field Museum, Chicago

fRAnCE• Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris • Ecole Normale Supérieure (ENS | CNRS), Lyon• Collège de France, Paris• Institut Pasteur, Paris

DAnEMARK• Institut Niels Bohr, Copenhague

JAPOn• Université de Jikei, Tokyo

PAYS-BAS• Centre de Recherche des Isotopes, Université de Groningen • Université d’Amsterdam

ALLEMAGnE• Institut de Recherche et Muséum d’Histoire Naturelle Senckenberg

RUSSiE• Institut de zoologie et bioingé-nierie, Académie des Sciences de Russie, Saint-Pétersbourg• Institut Kurchatov, Moscou• Institut de l’Histoire de la culture matérielle, Académie des Sciences de Russie, Saint-Pétersbourg • Institut d’Ecologie appliquée du Nord, Yakoutsk, Sibérie • Institut Melnikov du Permafrost, Yakoutsk, Sibérie

CAnADA

• Université McMaster

Alexei tiKhOnOVRussie. Mammuthus depuis 1998.

Docteur en sciences. Vice Président de l'Institut de Zoologie de Saint Pétersbourg

Secrétaire scientifique du "Mammoth Committee of the Russian Academy of Sciences"

CatherinehÄnniFrance.

Directrice de Recherche au CNRS

Spécialiste de la paléogénétique des mammifères du quaternaire

Directrice dePALGENE, la plateforme nationale de paméogénétique à l'ENS de Lyon.

Régis DEBRUYnEFrance.

Docteur en systématique phylogénétique, Muséum d'Histoire Naturelle -Paris.

Spécialiste en ADN ancien, Ancient DNA Center, McMaster University - Canada

Dan fiShER USA. Mammuthus depuis 1999.

Professeur, Conservateur en paléontologie, University of Michigan

Spécialiste dans les études de défenses de mammouth et de mastodonte

Peter LAZAREV Russie.

Professeur, Directeur du Musée du Mammouth de Yakutsk

Conseiller auprès de la Présidence de la République de Sakha

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Média

Publications scientifiques récentes

“Early Tooth Development, Gestation, and Season of Birth in Mammoths” Quaternary International January 31, (2011).

“Sequencing the nuclear genome of the extinct woolly mammoth” Nature, vol 456: 387-90 (2008).

“The earliest immigration of woolly rhinoceros (Coelodonta tologoijensis, Rhinocerotidae, Mammalia) into Europe and its adaptive evolution in Palearctic cold stage mammal faunas” Quaternary Science Reviews, vol 27: 1951-1961 (2008).

“The ecological implications of a Yakutian mammoth’s last meal” Quaternary Science Reviews, vol 69: 361-376 (2008).

“Intraspecific phylogenetic analy-sis of Siberian woolly mammoths using complete mitochondrial genomes” Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol 105: 8327-8332 (2008).

“Whole-genome shotgun sequen-cing of mitochondria from ancient hair shafts” Science, vol 317: 1927–30 (2007).

“Metagenomics to Paleogenomics: Large-Scale Sequencing of Mammoth DNA” Science, vol 311: 392–394 (2006).

PresseNational Geographic MagazineLe Monde 2Paris MatchScience & VieScience et AvenirFigaro MagazineLe Parisien

tV France 2 et France 5 : Documentaire « Le réveil du bébé Mammouth » France 2 Magazine 13:15, JT 13hNational Geographic Channel

liVres Baby Mammoth Mummy frozen in time! , Christopher Sloan, ed. National Geographic Children’s BooksDolgans, Francis Latreille, ed. M.C.E

exPositions juin-nov 2010, Musée Crozatier au Puy en Velay mars-septembre 2010, The Field Museum Chicago oct 2010-jan 2011 Liberty Science Center, Jersey city, NJ

“Radiocarbon Chronologies and Extinction Dynamics of the Late Quaternary Mammalian Megafauna of the Taimyr Peninsula, Russian Federation” Journal of Archæological Science, vol 29: 1017-1042 (2006).

“Results of the Cerpolex / Mammuthus Expeditions on the Taimyr Peninsula, Arctic Siberia, Russian Federation” Quaternary International, vol 142: 186-202 (2006).

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