Repères PACA SAU Bio : 19,4% - 1ère région française* 2880 fermes bio - 165 fermes - 6,1% - 4ème région

française (derrière Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine).

116 943 Ha (Bio & conversion) - 6,6%

26 528 Ha en conversion - 12%

Evol surfaces (2016/2015) : de 7264 Ha

*Classement régional, suite au découpage des nouvelles régions.

L’Agriculture Biologique en Provence Alpes Côte d’Azur – Edition 2017*

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▪ 1ère région bio de France Depuis plus de 10 ans, PACA est en tête des régions françaises en terme de taux de pénétration de la Bio dans l’agriculture. Fin 2016, 19,4%* de la Surface Agricole Utile régionale est cultivée en bio (18,4% en

2015). A noter que la SAU régionale totale a baissé de 2900 Ha en 2016. Au niveau national c’est 5,7% de la SAU qui est désormais cultivé en bio (2% en 2007). 14,3%** des fermes régionales sont en bio, pour une moyenne nationale à 7,3%. En 2016, la progression des surfaces certifiées (bio & conversion) a été moins forte que celle de l’année précédente. *Source : Agence Bio.

**Source : Données DRAAF. Nombre total de fermes régionales (estimation 2014).

A retenir ! Plusieurs filières régionales augmentent leurs surfaces en conversion : PPAM : + 52%. Fruits frais : + 45%. Céréales : + 29%.

La production bio régionale

Hautes Alpes : 279 fermes - 41 fermes 17 581 Ha (Bio & conversion) 6 005 Ha en conversion - de 2564 Ha SAU bio : 19,6% Evol surf totale 2016/15 : 2285 Ha (+ 14,9%)

Alpes Hte Provence : 418 fermes - 16 fermes 31 386 Ha (Bio & conversion) 9 619 Ha en conversion - 428 Ha SAU bio : 20,6 % Evol surf totale 2016/15 : 2 470 Ha (+ 8,5%)

Vaucluse : 796 fermes - 18 fermes

18 895 Ha (Bio & conversion) 3 049 Ha en conversion 883 Ha

SAU bio : 17,1 %

Evol surf totale 2016/15 : 1 581 Ha (+9,1%)

Bouches du Rhône : 671 fermes - 48 fermes 32 378 Ha (Bio & conversion) 5 378 Ha en conversion - 236 Ha SAU bio : 22,7 % Evol surf totale 2016/15 : de 1 302 Ha - (+ 4,2%)

Var : 498 fermes - 22 fermes

13 014 Ha (Bio & conversion) 1739 Ha en conversion - 889 Ha SAU bio : 20,1 % Evol surf totale 2016/15 : 342 Ha (-2,6%)

Alpes Maritimes : 218 fermes - 20 fermes 3589 Ha (Bio & conversion) 738 Ha en conversion - 6,5 Ha SAU bio : 10,8% Evol surf totale 2016/15 : 32 Ha (- 0,9%)

* Données au 31/12/2016

France 1 538 047 Ha (Bio & conversion) 32 264 agriculteurs bio - 4043 fermes - 12% Evol surf 2016/2015 : 166 462 Ha – 16% SAU Bio : 5,7 %

Un réseau de transformateurs

La vallée du Rhône est l'un des axes majeurs d'implantation des Industries Agro-alimentaires et des transformateurs certifiés bio. Leur nombre progresse chaque année. Notre région en compte 1046* (924* en 2015), ce qui la place en 5ème position des nouvelles régions françaises. La plupart sont des TPE**. Des fabricants, transformateurs, surgélateurs cherchent de plus en plus de matières premières (légumes d’hiver ; amandes ; plantes aromatiques…) auprès de fournisseurs bio locaux, pour tout ou partie de leurs approvisionnements. Ce qui souligne la nécessité d’accompagner des agriculteurs à se regrouper et à aller vers la contractualisation, pour ce type de marché.

*y compris les terminaux de cuisson du pain. **TPE : Très Petites Entreprises < à 10 salariés.

Des circuits de proximité renforcés en région

En PACA, fin 2016 la vente directe* est pratiquée par 54%** des agriculteurs bio, toutes filières confondues ; sur toute ou partie de leur production (57,4% en 2015). Comme partout ailleurs, la restauration collective (lycées, collèges, écoles et

crèches…) recherche des produits bio. Mais la part d’agriculteurs bio livrant les collectivités est en légère baisse à 5,5% (7% en 2015). *Vente directe sur tous circuits : marchés forains, paniers, à la ferme ; magasins de producteurs. **Source Annuaire Agence Bio.

Une agriculture bio diversifiée et des productions régionales significatives L’ensemble des productions végétales (légumes, fruits, vins…) et animales (ovins, caprins…) sont bien représentées dans notre région. Fin 2016, PACA reste la première région française en surfaces de fruits à pépins (pommes/poires) ; raisin de table ; plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM), oliviers et riz ; la 2ème région en surfaces de vignes et en vergers de figuiers ; la 3ème en surface de fruits ; la 4ème en nombre de brebis (viande et lait) et la 6ème pour son cheptel en chèvres.

Evolution régionale des surfaces et du nombre de fermes bio de 1995 à 2016

Données régionales

Un réseau de distribution

La consommation bio

Le marché absorbe toutes les productions certifiées AB, quels que soient les modes de vente : En direct, via les paniers contractualisés ou non : AMAP ; Jardins de Cocagne ; Paniers Marseillais ; sociétés de vente de paniers bio (20). L’offre augmente et se diversifie (produits frais ; transformés, tisanes, herbes aromatiques, huiles essentielles…). En demi-gros (vente auprès des magasins spécialisés) et en gros, grâce à un bon réseau commercial d’expéditeurs (F&L) ; de grossistes (gammes 100% bio : Raiponce, Schramm… et / ou mixtes) ; de transformateurs et d’industries agro-alimentaires. Parmi eux, on trouve le 1er distributeur européen bio en F&L (Pronatura) ; la plateforme Biocoop Sud-Est… Les besoins sont en très forte hausse, suite à de nouvelles ouvertures de magasins, couplées à une demande soutenue des consommateurs finaux (Ex : installation de casiers réfrigérés sur Avignon en 2017) qui proposent des produits frais et transformés, dont une large offre bio.

Le marché alimentaire bio* : En 2016, les ventes de produits bio ont poursuivi leur hausse en France : + 20% en un an, tous circuits confondus. Elles dépassent les 7 milliards d’€, en majorité consacrés à la consommation à domicile (94,2%). Sur ce marché en forte croissance, les achats bio pour une consommation hors domicile représentent : Restauration collective : 229 millions d’€ HT (+5% vs 2015). Restauration commerciale : 182 millions d’€ HT (+10% vs 2015). Le marché bio pèse 3,5% du marché alimentaire total. *Source : Agence Bio

Notre région est un bassin porteur figurant parmi les sept bassins de consommation français, comptant plus de 5 milllions d’habitants (Prospective de 5,8 Millions d’habitants en 2030 - INSEE).

▪ De nombreux distributeurs spécialisés En 2017, PACA représente 11% du « parc » de magasins spécialisés bio français (2606 magasins, contre 2419 magasins en 2016. de 191 magasins). *Source : Biolinéaires.

288 points de vente bio* (257 en 2015) de 31 magasins

Surface moyenne : 220 m² en PACA (215,8 m² en France)

On trouve des magasins en réseau avec des enseignes nationales comme Biocoop (34 magasins : 10 dans les BDR –

431 en France) ; La Vie Claire (24 - 4 magasins) ; Naturalia (20 ; stable) ; Biomonde (23 - 9 magasins) ; Satoriz (7 -

1) ; Bio C Bon (16 - 3) ; Les Comptoirs de la Bio (11) ; des enseignes régionales : Marcel & Fils (16 - 5) ; Le Marchand Bio (9 - 2) ; Bio & Co (5 - 1) ; des magasins spécialisés indépendants et près d’une trentaine de points de vente collectifs (une vingtaine en 2014).

16171844 1910 2035 2224

2469

3024

855 950 1078 1212 13651624

2030

389 423 492 577 643 772 889

0

1000

2000

3000

4000

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Répartition des ventes alimentaires par modes de distribution (millions €) - 2010 à 2016

GMS Magasins spécialisés bio en réseau

Magasins spécialisés bio indépendants Artisants/Commerçants

Vente directe

Répartition en valeur des achats de produits biologiques par les ménages

Le marché alimentaire bio par circuits de vente

FORCES ❖ 1ère région bio de France : 19,4% de SAU (bio & conversion) et qui continue de progresser. ❖ 4ème région française en nombre de producteurs et en nombre de magasins spécialisés bio. ❖ Des conditions pédo-climatiques et irrigation favorables à une production diversifiée en bio. ❖ Sept filières de productions (végétales et animales) : large gamme de produits bio. ❖ Dynamisme et diversité des circuits de vente (en direct ; en gros ou demi-gros) qui valorisent les productions agricoles régionales bio. ❖ Un réseau dense de fabricants (> 1000 opérateurs), capables d’absorber de gros volumes de matières premières bio, destinées au marché industrie (transformation).

FAIBLESSES ❖ Freins techniques récurrents sur certaines productions pour les développer en bio (cerise, amandes, lavande et lavandin). ❖ Coexistence de grosses exploitations bio avec des fermes diversifiées de petite taille et atomisées, ce qui rend encore difficile la contractualisation entre producteurs et opérateurs aval (grossistes ; transformateurs). ❖ Freins logistiques qui limitent la livraison groupée de produits locaux vers les magasins spécialisés (grosses aglomérations) et la restauration scolaire. ❖ Des opérateurs économiques mixtes (coopératives/ organismes stockeurs ) inégalement répartis sur le territoire régional, peu positionnés sur le marché bio et qui ont du mal à valoriser les produits, issus de l’AB.

OPPORTUNITES ❖ Reprise des conversions, notamment en productions végétales (légumes, fruits, viticulture, PPAM et céréales), depuis 2015 à ce jour. ❖ Intérêt croissant d’aller vers l’agriculture biologique plus porteuse économiquement et en raison des effets de la crise de l’agriculture conventionnelle (lait, céréales, fruits & légumes…). ❖ Prise de conscience des enjeux écologiques et sanitaires par les agriculteurs qui les incitent à des pratiques plus respectueuses ; en adéquation avec l’environnement et le respect des zones à enjeu eau. ❖ Un bassin de consommation porteur (5 millions d’habitants) : grandes agglomérations (Aix, Marseille, Nice…) ; zones péri-urbaines et touristiques (Alpes, Côte varoise et d’Azur…). ❖ « Démocratisation » de la consommation en bio et une demande sociétale en nette hausse, sur tous les circuits de distribution. ❖ Augmentation des besoins (magasins spécialisés et GMS) pour : - Répondre à la forte demande des consommateurs en produits

bio : ouverture de 31 nouveaux magasins bio, entre 2015 et 2016. - Développer et étendre l’offre en produits bio locaux et produits

frais (fruits ; légumes ; jus ; soupes…). ❖ De nombreux circuits de vente (gros, demi-gros et détail) pour les produits bio locaux (frais & transformés) : grossistes ; restauration ; points de vente collectifs ; vente à la ferme ; marchés forains ; paniers...). ❖ Présence d’ateliers (découpe ; conserverie) et de plateformes locales pour répondre aux débouchés (industrie, restauration) ; apporter des solutions logistiques (livraisons magasins, cantines…).

MENACES ❖ L’accès difficile au foncier (notamment zone littorale et montagne) complique et limite les installations en bio. ❖ Risque de déconversions par insuffisante valorisation commerciale (blé dur, tournesol, vins) notamment sur les produits en conversion. ❖ Concurrence entre appellations, Labels Rouge (vins, agneaux, herbes de Provence) et AB qui rend difficile la valorisation de ce dernier. ❖ Pérennisation des exploitations en bio à terme : maintien de leur compétitivité en l’absence d’aide au maintien en PACA ? ❖ Des importations en bio (dont fruits et légumes d’Espagne, Italie, pays Est…) qui ont des incidences sur les ventes : baisse de qualité et des prix. Compétitivité des fermes régionales (coût main d’œuvre ; produits homologués…) face à ces pays fournisseurs ? ❖ Des circuits de vente très concurrencés et concurrentiels : positionnement des GMS (généralistes /Hard Discount) sur des gammes bio ; risques de pression à la baisse des prix ; signes de « saturation » des ventes sur certains marchés forains (concurrence entre agriculteurs bio).

A RETENIR : Notre région compte quelques organisations

commerciales de producteurs spécialisées en bio (trois en F&L). Certains collectifs d’agriculteurs mutualisent des opérations (distillation mobile de PPAM ; vente/livraisons regroupées vers les magasins spécialisés/écoles…). Même si le marché alimentaire absorbe l’ensemble des productions bio, reste à savoir quel(s) modèle(s) d’AB articuler* pour répondre de façon pérenne aux besoins des différents marchés (frais, industrie, ventes directes/en gros). *Une Bio cohérente vs une Bio industrialisée ?

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MAJ : Juillet 2017. Sources : Expertise Bio de Paca. Baromètre Agence Bio/CSA 2017 / Chiffres annuels 2016. Annuaire professionnel. Sites entreprises. Crédit Photos : Bio de PACA

Analyse prospective : La Bio en PACA

Contact Rédaction : Claire RUBAT DU MERAC Chargée de commercialisation

Tél : 04 90 84 03 34 Mail : claire.rubatdumerac@bio-provence.org

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